Merci à toutes les personnes gentilles. Continuons à discuter et débattre dans le respect, même (et surtout) en cas de franc et farouche désaccord.
Alors, l’autofiction et vous ?

// Chapitrage
00:00 Introduction
01:53 Des livres “importants” ?
12:06 Petit voyeurisme entre amis
16:48 La matière, c’est les Autres
34:34 Une mode essorée ?
36:57 Pamphlet de conclusion

// Je poste parfois sur mes lectures (mais davantage sur mon chien) sur mon Instagram @Queskonlit

// Livres montrés à la fin qui ne sont pas de l’autofiction
* La plus secrète mémoire des hommes Mohamed Mbougar Sarr
* Cabane d’Abel Quentin
* Frappabord de Mireille Gagné
* Jacaranda Gaël Faye
* Frapper l’épopée d’Alice Zeniter

// Matériel & logiciels
Logiciels : Final Cut Pro, Canva Pro, Garage Band
Matériel : Caméra Sony Lumix, micro Yeti X, lumière Elgato

// Musiques libres de droit
Digifunk & Icelandic Arpeggios by @DivKid
Trailer 02 by par MrKEY
The Journey Ahead par Ezra Lipp
Bossa Sonsa par Quincas Moreira
Helium par TrackTribe

// Sources utilisées (par ordre d’apparition)
Ocean Vuong dans Seth Meyers (https://www.youtube.com/watch?v=cQl_qbWwCwU)
Houellebecq dans la Grande Librairie (https://www.youtube.com/watch?v=UHlvBU4WPd0)
G.M. dans Apostrophe via l’ @Inaculture (https://youtu.be/H0LQiv7x4xs?si=C66oT2ZsZKnxfLSh)
Vanessa Springora dans France Culture (https://www.youtube.com/watch?v=M5vh4aTl8XE)
Neige Sinno dans la Grande Librairie (https://www.youtube.com/watch?v=IJxXcyDMvXI)
Article Mediapart sur G.M. aux soirées privées Gallimard (https://www.mediapart.fr/journal/france/190923/sous-enquete-pour-viols-sur-mineurs-gabriel-matzneff-s-affiche-une-reception-de-gallimard)
Enquête sur les intellectuels de la Rue du Bac (https://www.liberation.fr/dossier/hommes-rue-du-bac/)
Démantelement de la Ciivise (plusieurs sources)
https://www.mediapart.fr/journal/france/030424/inceste-l-enfumage-du-gouvernement-sur-les-preconisations-de-la-ciivise
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-marge/en-marge-du-samedi-02-decembre-2023-4817832
Article New York Times sur My Little Reindeer
https://www.latimes.com/entertainment-arts/business/story/2024-10-14/baby-reindeer-lawsuit-netflix-richard-gadd-real-martha-fiona-harvey
Fatima Daas dans A l’air libre de Mediapart (https://www.youtube.com/watch?v=ynGt0WfGbvo)
Karl Ove Knausgaard dans Intelligence2 (https://www.youtube.com/watch?v=di5UN5BpW-o&t=3986s)
Article sur Linda Boström dans The Guardian (https://www.theguardian.com/books/2020/may/10/linda-bostrom-knausgard-i-would-like-to-be-seen-as-a-person-and-author-in-my-own-right)
Droit de réponse d’Hélène Devynck à Yoga d’Emmanuel Carrère (https://www.vanityfair.fr/culture/voir-lire/articles/droit-de-reponse-helene-devynck-l-ex-compagne-demmanuel-carrere-repond-a-la-polemique-autour-de-yoga/81120)
Article Mediapart sur l’oeuvre d’Annie Ernaux (https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/071022/le-nobel-couronne-annie-ernaux-et-son-oeuvre-intime-et-percutante)

25 Comments

  1. Suite à quelques commentaires très justes, je présente mes excuses à vous toutes et tous pour n'avoir pas intégré des précautions de visionnage (trigger warnings). La première partie prend pour sujet deux livres qui relatent des violences s*xistes et s*xuelles, notamment p*docr*minalité (malheureusement les mots exacts sont censurés par Youtube). Je vous recommande de passer de l'introduction jusqu'à 12:59 si le reste de la vidéo vous intéresse mais que vous souhaitez rester loin de ces sujets pour des raisons qui vous concernent.

  2. Désolé, je ne vais peut-être pas regarder la vidéo, même si je pense qu'elle est très bien!!!(c'est juste qu'avec mes études, j'ai ma dose de littérature on va dire xDDD) Pour faire simple; je répondrais, OUI c'est un fléau " je ", "je" , "je" , "je" , "je" …. C'est tout ce que mon œil voyait, de manière plus spécifique dans les romans jeunesses, qui semble t'il, sous prétexte que nous étions plus jeunes, nous ne serions pas en mesure de comprendre un autre récit, cette fois raconté à la troisième personne du singulier…Mon expérience me rappelle que j'abhorrais ce style narratif qui consistait à créer un récit faussement autobiographique…Cela m'énervait d'avoir l'impression d'être prise pour un être stupide juste parce que j'étais soi-disant plus jeune… (Du coup, dans mon commentaire, c'était difficile de ne pas m'exprimer à la première personne, mais justement, cela illustre que l'on peut le faire…)

  3. Bravo. Et merci. Auteur encore en devenir, j'approuve totalement vos propos qui sont très inspirants pour tous ceux qui voient dans l'écriture autre chose qu'un repli sur soi ou un besoin d'exister.

  4. Vidéo très riche et, comme toujours, très plaisamment écrite et jouée. Un grand merci pour votre travail. Elle est beaucoup trop riche pour être commentée point par point, alors je livre quelques réflexions en vrac qui ont surgi au cours du visionnage :

    Je ne partage pas votre ressenti a priori vis-à-vis de la fiction, de l'imaginaire, comme quelque chose de forcément "plus vaste", "plus démesuré", ''inépuisable", que la réalité. Selon moi, le réel, la réalité sont justement infiniment plus vastes, riches, infinis que l'imagination : au moins autant que le récit personnel, le genre de l'imagination est fini, conditionnée par une culture, et (possiblement ) étriqué, stéréotypé par ce conditionnement de l'imaginaire. Je trouve que la fiction est de ce fait possiblement beaucoup plus à risque que ce qui puise dans l'observation, le récit, la mémoire (Knausgard dont j'ai lu une interview suite à votre vidéo dans Philosophie Magasine formule des impressions que je partage). Mais ce que je dis est valable pour l'autofiction aussi.

    J'ai lu Triste Tigre ; je suis d'accord avec l'autrice qu'il ne s'agit absolument pas d'un témoignage, et que ce qu'elle écrit est considérablement plus profond, littérairement et humainement. Le terme d'autofiction est possiblement pourri (vos critiques sont éminemment recevables), en effet. Peut-être que l'on pourrait s'inspirer des catégorisations identitaires très fines sur le genre pour mieux qualifier ce qui s'écrit de mieux sur une base de récit personnel et introspective ? ("agenre" est une piste prometteuse).

    Certains auteurs sont bien meilleurs selon quand ils écrivent ce type de littérature personnelle que quand ils écrivent de la fiction traditionnelle : c'est le cas de Carrère, dont toute la première partie de carrière comme écrivain est parfaitement quelconque, (ses livres antérieurs me tombent des mains), quand ce qu'il produit depuis l'Adversaire est à mon goût, bien plus fort et plus intéressant stylistiquement.
    C'est également ma perception concernant Amélie Nothomb. Je trouve ses fictions pures très pauvres, et son autofiction plus puissante, plus imaginative.

  5. Dans le dessin il y a cette même pente.
    Si on cherche un modèle on va facilement pouvoir croquer sa main, son œil, une posture dans le miroir ou une photo.
    Le sujet le plus accessible et consentant à cet exercice.
    De plus l'écriture et le dessin sont un truc solitaire

  6. Je crois que tu résumes vraiment bien l'auto-fiction quand tu dis que les lecteurs ne devraient pas être de simples réceptacles du spectacle de l'intimité des auteurs.

    Perso c'est ce que j'ai toujours eu en horreur dans les auto-fiction et les autobiographies.

    Soit elles abordent des sujets on ne peut plus banals (ou même un peu moins mais ne comportant pas d'enjeux sociétaux) et franchement, mec/meuf, je m'en fous de ta vie. Ces livres ne sont écrits que pour donner satisfaction à leur auteur(e) et même si la personne écrit merveilleusement bien et que des gens adorent lire ça, on reste quand même dans l'idée d'un narcissisme absolu et d'une contemplation sur soi-même.

    Soit elles abordent des sujets plus graves pour essayer de parler d'un problème de société mais tout ce qu'ils arrivent à faire c'est à en faire un spectacle qui réjouira les bourgeois, scandalisera l'espace de quelques heures les lecteurs et enfermera définitivement le sujet abordé dans un espace fictionnel qui empêchera tout débat de société et toute prise au sérieux par la suite.

    Les documentaires, les reportages, les actions menées par des associations, les procès médiatisés (oui là je pense à l'affaire Mazan et au courage incroyable de Mme Gisèle Pelicot qui pourrait enfin porter un éclairage sur la question du v*ol et de son traitement par la justice) seront bien plus pertinents si le but est d'ouvrir un débat et de sensibiliser.

    Et si le but est cathartique alors je me pose la question du besoin d'éditer l’œuvre. Il y a un côté très complaisant et encore une fois narcissique à vouloir étaler ses malheurs devant tous. Et quel besoin d'aller laver son linge sale en public, de salir ses proches, de les exposer si on veut juste se défaire d'un traumatisme ?

    Est-ce que derrière il n'y aurait pas aussi un peu un aspect de vengeance, de prendre sa revanche en jetant l'opprobre sur les personnes dont l'auteur estime qu'elles l'ont fait souffrir en les exposant à la haine populaire ? Et est-ce qu'il n'y aurait pas aussi l'envie de s'attirer la sympathie d'un grand nombre de personnes pour se sentir légitime et ne pas avoir à assumer ses fautes envers les personnes susnommées ? Bref une façon de gagner son combat contre ses « adversaires » en les dépeignant sous un jour peu avantageux et en se donnant le beau rôle sous couvert de « fiction » qui n'est pas si fictive que ça ?
    Finalement c'est la même démarche que des « influenceurs » qui racontent leur vie sur les réseaux en romantisant le tout, en se créant une vie bien plus belle qu'elle ne l'est en vérité et en rependant des ragots et de la haine sur les gens qu'ils n'aiment pas… Mais c'est la façon plus bourgeoise et intellectuellement élitiste de le faire.

    Mais bref cette tendance à l’auto-apitoiement et à l'auto-congratulation des auto-fictions le tout nourrit par le voyeurisme de gens me hérisse le poil.

    Et je vais aussi balancer une petite pichnette à certains lecteurs qui ne se nourrissent que de ça. Quand j'étais libraire j'ai eu des clients qui s'enorgueillissaient de ne lire QUE des auto-fictions et des autobiographies parce que les fictions seraient un truc de « gamins », que l'imaginaire c'est puéril et que si c'est faux, ça n'est pas « intéressant ». Ce genre de posture est à la fois très snob et révélatrice d'un manque totale de sensibilité. Cette incapacité à s'investir émotionnellement si on n'est pas face à de la véritable souffrance est franchement inquiétante.
    Et ça pue aussi l'ignorance parce que c'est oublier le fait que les auteurs de fictions (en particuliers les auteurs de SF et de fantastique) se sont servis de monde imaginaires pour pouvoir dénoncer avec plus de force et d'impact des problèmes bien réels de la réalité véritable, tout en esquivant la censure.

  7. Quel talent. Passant beaucoup de temps devant les écrans (à éditer des photos notamment) j'ai l'impression de pouvoir vous écouter (tout en faisant autre chose) quel que soit le sujet et mon intérêt relatif pour celui-ci, de tout capter, sans me laisser décrocher, alors que c'est parfois assez pointu (sauf que cela concerne Marlène Schiappa, évidemment !)… à l'inverse de l'effet que produit sur moi cette chroniqueuse littéraire de radio du service public, que je ne parviens pas à supporter plus de 60 secondes, alors qu'elle se contente de faire la critique d'un seul livre à la fois !

  8. Merci pour le pamphlet à la fin, perso j’ai jamais été fascinée par ce genre et ça me décourage pas mal pour faire ma culture en littérature contemporaine. Le nombril d’un auteur ça peut être intéressant une fois, pas 150 fois 😂

  9. Tellement daccord avec toi. D'ailleurs l'un des livres qui ma fait complètement décrocher de tout ça c'est d'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère qui au final passe son temps à parler de lui…
    Trop heureuse que tu aies repris les vidéos ça mavait énormément manqué cette fraicheur et cette analyse

  10. Il peut y avoir une universalité, aussi, dans l'écriture de soi. Prenons l'exemple du livre post-rupture — Line Papin, bien que je ne l'aie pas lu — : les chagrins d'amour sont un sujet universel, et, finalement, que cela passe par un personnage totalement fictionnel ou par l'auteur en personne, le sujet est le même et pourra servir de réconfort pour un lecteur traversant la même épreuve. Lorsque cette écriture est maîtrisée — j'entends par là : ne s'engonce pas dans un pathos insupportable — alors elle n'a rien de petit, selon moi, car la matière personnelle s'inscrit dans la condition humaine, commune à tous.

  11. Cette année c’est l’Algérie et l’islam 😂😂😂😂Macron est fâché avec l’Algérie , il n’a plus de valises de son ami Ouyahya alors il se venge en primant son larbin Kamel Daoud , menteur compulsif qui coche toutes les cases pour être un bon citoyen républicain laïc dans sa belle France en tapant sur les musulmans, l’Algérie.Si tu es si heureux Daoud écrit sur la France.😂😂😂😂😂😂😂

  12. Cette année c’est l’Algérie et l’islam 😂😂😂😂Macron est fâché avec l’Algérie , il n’a plus de valises de son ami Ouyahya alors il se venge en primant son larbin Kamel Daoud , menteur compulsif qui coche toutes les cases pour être un bon citoyen républicain laïc dans sa belle France en tapant sur les musulmans, l’Algérie.Si tu es si heureux Daoud écrit sur la France.😂😂😂😂😂😂😂

  13. "jusqu'à ce que la littérature explose sur elle mm".. Tu m'étonnes ! C'est une horreur, ce narcissime nombrilisme qui vérole tout, aussi la littérature (pr ça que jlis plus de roman, que dla théorie, prrrt, pb réglé). Who gives a shit about your papa qui est mort et ton chat qui t'as redonné goût à la viiie'aaanh..dans ton 320 m2'aaanh avec eindhoven ton chéri "plutôt htlrQueLeFrontPopulaire'aaanh"..- n'est ce pas, bourgeoiseputeuborgneux protofacho adèle van reeth, humh !? DELEUZE le disait déjà en 90.. même ds dialogues avec Parnet je crois (ou pê pourparlers, chais pu) : c'est un massacre ^^. – Mais, sûr que avec le mafieufacho Bolloré à la tête de quasi toutes les maisons d'éditions là beeen.. voilà, massacre. total. Pourquoi censurer, qd on peut tt simplement enterrer vivant ! (hein !? comme macron avec la grenade dégoupillée : prquoi sfaire chier à truquer des élections, qd il suffit de les ignorer !) Des pervers partout soutenus par une bande de wanabee artistes minables se vengeant sur l'intelligence même ^^. Voilà la gueule du novofascisme ^-.

  14. ..j'insiste.. car vous n'en parlez pas, du tout .. mais le pb, outre une narcissisation de la sté par une sté du spectacle tjrs plus porn.. il y a vraiment le grOs pb de la mainmise des milliardaires fachos sur les maison d'édition.. Evidemment, qu'ils éditent pas autre chose pdt qu'ils éditent ces merdes de leur ptite caste aussi arrogante que décérébrée.. et sans aucune talent.. (Faut tjrs se méfier des artistes ratés.. c'est les pires fachos, qd ils arrivent à "compenser" avc du pouvoir, ils font la misère aux bons). Dc, bien, mais ces ouvertures là, prennent de la hauteur, justement, sortant de l'avis littéraire perso, manquent ^^.

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