INHALab F.A.R l Réseaux en regard des musées et expositions

    28 mars 2024

    Le travail sur les collections publiques et les expositions valorisent de plus en plus les femmes artistes en France. L’enjeu de cette table-ronde est d’interroger des professionnelles de musées sur leurs pratiques. Comment inclure des réflexions sur le genre au musée ? Comment montrer une histoire collective des réseaux de femmes artistes dans la médiation écrite et orale, la scénographie, l’accrochage des collections permanentes ? Quel a été le bilan de l’exposition Où sont les femmes en 2023-2024 au Palais des beaux-arts de Lille ? Comment présenter Camille Claudel au musée de Nogent-sur-Seine ?

    Organisation et modération
    Eva Belgherbi (université de Poitiers / École du Louvre), Franny Tachon (Biennale de Lyon)

    Intervenantes
    Camille Belvèze (INP / université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Cécile Bertran (musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine), Alice Fleury (Palais des beaux-arts, Lille), Zoé Marty (musée d’art moderne et contemporain, Saint-Etienne Métropole)

    Plus d’infos : https://bit.ly/4boPn1N

    euh tout d’abord merci à tous et à toutes bah d’être venu ce soir merci aussi à celles et ceux qui nous suivent par par zoom on a une vingtaine de personnes donc on est on est très contente eu donc cette cette séance réseau en regarde des musées exposition s’inscrit dans un cycle de résidence donc de l’association phare nous pran et moi et les autres membres dans la salle donc voilà cette résidence vraiment on l’a pensé comme un cycle de conférence mais aussi des expositions en salle la Brost et on remercie Sophie Dero de nous aider dans dans dans ces projets là et et en gros voilà cette cette séance en fait on pouvait pas imaginer une séance sans faire appel au musée parce qu’on croit au musée on croit au services publics et on croit aussi au musées territoriaux et je le dis très sincèrement puisque moi c’est quand même là où j’ai vu le plus bah voilà de choses stimulantes et intéressantes no offens pour les Parisiens qui sont dans la salle et et donc c’est pour ça que nous avons nous avons prévu cette cette séance et on remercie évidemment Cécile Bertrand Zoé Marti Camille belveis et et Alice fleur que nous vous présenterons beaucoup mieux tout à l’heure alors juste un petit mot d’introduction euh donc c’était une séance qui était aussi attendue par bah par les gens qui nous suivent euh donc en plus on se rend compte que la question des femmes artistes et du genre plus globalement c’est plus qu’un effet de mode évidemment euh c’est des questions qui sont pas si récentes que ça en France en fait quand on se rend compte un peu quand on creuse euh un peu voilà dans dans les musées territoriaux par exemple et c’est des questions aussi qui traversent bah le le parcours de beaucoup de futurs professionnels de musée par exemple cet après-midi en même temps que notre table ronde il y a l’association mauvais genre de l’école du louv qui organise une table ronde sur exposer les pratiques artistiques cuir en France et le 30 avril ici même dans cet auditorium les élèves de l’INP de la PR de la promotion pardon magdaline ours tiendra une journée d’étude intitulée trouble dans le patrimoine héritage lgbtqe plus et narration cuir quelle rôle pour les institutions patrimoniales donc voilà c’est quand même des débats qui sont assez vivants et nous ce soir on va se limiter aux FEM artistes au réseau de FEM artiste des fois quand la question se pose des fois quand elle ne se pose pas euh et et et je pense aussi que les gens croient au musée enfin juste un exemple enassant euh il va avoir comme vous le savez peut-être le musée des féminismes qui va s’installer à Angers et voilà on sent que la forme en fait du musée l’institution musée euh euh est un outil en fait pour valoriser ces questions autour du genre euh je vais je vais un peu passer parce que on a commencé avec 5 minutes de retard à cause de moi euh donc je sais pas pran est-ce que tu veux nous parler un peu mieux de un peu mieux collection institution allez mais en tout cas lorsqu’on parle de la valorisation des artistes femmes dans les musées on pense un peu immédiatement aux expositions temporaires monographiques ou collectives qui mett à l’honneur l’œuvre le parcours de créatrice ou bien de réseau ou de groupe de femmes on pense évidemment à l’accrochage Ladent Pompidou qui avait été organisé en 2009-2011 par Camille Morino au Musée national d’art moderne qui réunissait plus de 350 œuvres pluridisciplinaires réalisé par des artistes femmes du début du 20e siècle jusqu’à nos jours et qui a souvent été perçu comme un jalon un moment pionnier en France or la chercheuse et conservatrice Bobot a montré aussi bien dans son mémoire qui avait soutenu à l’École du Louvre en 2019 ou bien dans un article qui avait éé pararu dans l’ouvrage médiatrice des arts qu’il existait d’autres manifestations collectives non mixtes en France qui avaient joué un un rôle fondateur dans la constitution de mémoire féministe et qui avait permis de prendre conscience que les musées étaient à moitié vides pour reprendre l’expression de griseld Polock et son travail de recherche il montre à quel point la question de l’exposition du genre traverse les institutions françaises depuis presque 50 ans pardon et et cette question elle s’accompagne vraiment d’un travail au long cours mené par les professionnels de musée et qui permet un peu d’interroger les collections au prisme du genre et d’aller au-delà du caractère événementiel de d’événements temporaires ou de manifestation éphémère et ces démarches réflexives critiques sur l’inclusion des artistes femmes au sein du musée elle s’applique souvent à l’ensemble des activités donc de l’institution que ce soit la recherche l’éducation ou la préservation et elle concerne un peu euh l’ensemble de ces activités donc l’acquisition la programmation l’accrochage permanent la médiation écrite oral et encore les restaurations et ce sont toutes ces questions que nous aimerions aborder ce soir et euh aussi pour compléter le un peu le ce ce paysage euh on a aussi euh évidemment ces dernières années donc voilà dans les années 2010 euh pas mal de travaux aussi qui sont concentrés sur sur les musées notamment 2017 à un numéro consacré euh au sujet muséoprisme du genre qui était dirigé par Arnaud Bertinet et Charlotte fouchz Armagan euh de de la revue cULTURE CULTURE et musée et puis euh on a aussi le l’argument de rouan de 2018 dont le thème était égalité femmes hommes où en sont les musées et euh voilà c’est aussi dans cette programmation dans ces prolongements en fait qu’on qu’on inscrit cette cette séance et du coup je dois présenter Lesven allez pour cette séance on a le plaisir de recevoir quatre professionnels des musées conservatrices du patrimoine mais aussi du matrimoine donc tout d’abord Zoé Marti qui est responsable du service des collections au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole elle a travaillé auparavant au musée des BeauxArts de Lyon comme chargé de mission pour la valorisation des artistes femmes au sein de la collection elle a également participé à la préparation de plusieurs expositions dont Picasso poussin bac canal et aussi plus récemment forme de la ruine elle a également travaillé au musée des beauxards de Rennes où elle a contribué à plusieurs expositions et ces recherches sont animées par un intérêt marqué pour les études de genre et la valorisation des artistes femmes en 2019 elle a notamment c-irigé avec Eva l’organisation d’un d’un colloque consacré au genre et à la violence en histoire de l’art à l’École du Louvre et au Musée d’art moderne et contemporains de Saint-Étienne actuellement fermé pour travaux elle prépare plusieurs accrochages de réouverture l’un dédié au chantier des collections et l’autre à l’artiste Lena vendray on a également le plaisir de recevoir Cécile Bertrand qui après des études d’histoire de l’art à l’École du Louvre et à l’Université Paris 4 a été chargé d’études documentaires dans les conservations régionales des monuments historiques d’île-de-fance de Loren et de ronalpe elle est de devenue ensuite conservatrice du patrimoine et a pris la direction des musées de Cagne surmer en 2012 et elle a mené la rénovation du musée Renoir qui a notamment permis d’étoffer et de mettre en valeur le fond de sculpture Renoir guinau en octobre 2016 elle a pris la direction du musée Camille cludel de no gens sur scène dont elle aurait organisé l’ouverture en mars 2017 et elle a été commissaire de plusieurs expositions notamment Camille Claudel Paul Claudel le reuve et la vie en 2018 les sculpteurs du travail Menier l Rodin en 2020 et Fabienne Verdier en 2022 nous recevons également Alice Fleury qui est conservatrice du patrimoine spécialiste de l’art du 20e et du 21e siècle qui a travaillé pendant 11 ans au Musée d’Art de NAND et qui a rejoint en 2020 le palais des BeauxArts de Lille en tant que directrice de la conservation et chargée du département 20e siècle elle a été commissaire de plusieurs exposition notamment consacré à Cécile bar en 2010 t turnauer en 2014 Susanna fritcher en 2017 et elle a coorganisé avec Camille belveais l’accrochage où sont les femmes enquête sur les artistes femmes du musée qui étaient présenté au palais des beauxards d’octobre 2023 qui vient de fermer ses portes le 11 mars 2024 et justement Camille belvez est également conservatrice territoriale du patrimoine elle vient de prendre son poste au musée saint-te-croix de Patier en tant que responsable des collections beauzard art décoratif et ethnographie et elle travaille sur les femmes artistes depuis son mémoire de Master 2 intitulé mort du femme aquafortiste britannique 1838- 1929 qui a reçu le Prix de l’Association de l’École du Louvre et qui sera publiée en 2024 elle est également doctorante en histoire de l’art à l’université parien pantéon Sorbon sa thèse dirigée par Marie gisper est consacrée aux femmees aquafortiste en France entre 1860 et 1930 et comme je l’ai dit plutôt elle était coommissaire avec Alice fleur de l’accrochage où sont les femmes et justement on aurait aimé commencer cette table ronde en parlant de ce projet d’exposition donc où sont les femmes qui trouvve son origine et son périmètre dans la collection du musée puisque sur les quelques 60000 œuvres conservées au palais des beauards 135 ont été produites par des femme majoritairement inconnu aujourd’hui et c’est cet inventaire qui vous a servi un peu de point de départ pour une enquête pour identifier les raisons de cette absence et on aurait voulu connaître un peu mieux la jeun de ce projet savoir Alice fur comment vous avez imaginé le parcours d’exposition et et procéder à la sélection des œuvres très bien merci à vous d’abord bah merci à toute l’équipe de l’association femme artistes en réseau pour cette invitation merci à l’ENA de nous accueillir et bonjour à toutes et tous je crois qu’il y a un homme dans la salle donc bravo euh euh alors effectivement on va vous présenter avec Camille belevaise un peu les la manière dont on a travaillé pour cette exposition où sont les femmes et puis un peu les les grands les grands enjeux de de ce de ce projet euh comme vous le disiez effectivement le le point de départ de ce projet euh ça a été d’abord l’inventaire de toutes les œuvres euh des artistes femmes conservé au palais des BeauxArts qu’on a réalisé donc avec Camille en 2021 à cette à ce moment-là Camille était élève conservatrice au palais des beauards donc dans le cadre de la formation à l’Institut national du patrimoine et quand on a réalisé cet inventaire il y avait pas encore de projet d’exposition en tant que tel euh le projet est venu après coup euh en fait le le projet il est né euh il y a un peu plus d’un an finalement tout s’est fait de manière très rapide euh le projet il est euh voilà il a il a il est né en quelque sorte dans des circonstances un peu particulières puisque c’est suite à à l’annulation d’un autre projet euh qui donc il y avait un un trou dans la programmation et et c’est comme ça que voilà on s’est un peu engouffré dans dans la brèche euh donc au début de l’année 2023 euh et euh et on a donc associé avec amille euh l’équipe de la conservation et aussi du service des publics pour entamer un travail de recherche euh donc ça a été aussi vraiment le le le point de départ du projet puisque euh donc on avait à ce moment-là cet inventaire euh donc 135 œuvres 80 artistes et et ce qui nous a frappé d’emblé c’est que on connaissait très peu finalement ces artistes on en connaissait environ une douaines seulement d’où l’importance de de de mener ces ces recherches donc en équipe et et en fait on s’est aperçu que alors donc juste je rappelle un peu les chiffres 135 135 œuf 80 artistes et dans l’accrochage on il y avait à peu près en 2022 une dizaine d’œuvres d’artistes femmes euh et donc ce qui nous a frappé quand on a commencé ses recherches c’est qu’on s’est aperçu que ces artistes aujourd’hui qui nous sont inconnus elles ont eu une reconnaissance de leur vivant souvent elles ont exposé dans les circuits officiel notamment au salon euh et euh que voilà pour beaucoup elle elles ont pu vivre de leur pratique artistique euh et que leur œuvre a été euh ignorée ou invisibilisé en fait après leur leur décès pour toute une série de raisons donc d’où euh l’idée voilà de de concevoir un peu ce projet comme une enquête pour partir à la découverte ou à la redécouverte de ces artistes puisque voilà finalement le le projet il est né avec une série de questions euh quelles ont été la trajectoire de de ces artistes euh comment leurs œuvres sont arrivées au musée aussi qui quand même le le signe d’une reconnaissance institutionnelle où est-ce qu’elles ont été formées par qui qui les a soutenu collectionné et cetera et puis donc on s’est interrogé avec Camille sur la manière de présenter ce projet d’exposition puisque on a donc pris le parti de présenter la quasi intégralité du corpus d’œuvre donc on on a présenté dans l’exposition S 20 œuvres sur les 135 et dont finalement le seul critère commun était le le genre de l’auteur donc on a assez rapidement écarté le partiprix chronologique pour une approche un peu différente donc en en trois parties qui reprennent en fait les différents facteurs qui ont pu influencer la carrière de ces artistes et qui reprennent aussi les trois temps de la pratique artistique donc d’abord la question de la donc avant pendant après donc d’abord la question de la formation de ces artistes qui donc comme vous le savez certainement n’avit pas accès à la à l’école des beauards jusque en 1897 donc pendant c’est la question du du choix des sujets et des techniques pratiquées par ces artistes et après donc c’est toute la question de la diffusion diffus des œuvres la réception les voilà les stratégies de diffusion de de de de ces œuvres et voilà les les associations aussi auxquelles elles ont pu prendre partie association non mixte comme l’ufps par exemple ou ou les différents donateurs mesenes qui les ont soutenus h donc la l’exposition elle couvre elle couvrait puisque donc elle a fermé ses portes très récemment un spectre chronologique très large puisque l’œuvre la plus ancienne c’est une œuvre c’était une œuvre de elisabetha Sirani donc de la 2è moitié du 17e siècle jusqu’à quelques œuvres contemporaines et puis une grande diversité aussi de médiums peinture sculpture mais aussi art graphique photographie art décoratif numismatique voilà un peu de textile aussi alors en amont de ce projet on a quand même pu euh euh mettre en œuvre une campagne de restauration ça c’était aussi très important d’investir un peu sur sur la durée et puis parce que en fait ces œuvres bah pour l’immense majorité elles étaient en réserve donc pas forcément en très bon état donc on a on a pu lancer une campagne de restauration qui va d’ailleurs se se poursuivre avec quelques œuvres cette année euh et puis on a pu aussi euh peut-être qu’on en reparlera mais on a pu aussi euh éditer un catalogue euh qui prend un peu la forme d’un guide des collections justement à travers le le prisme des artistes femmes peut-être qu’on peut le faire circuler si si vous le souhaitez euh et qui donc fait état des recherches au moment de l’ouverture de l’exposition et euh et si on devait refaire ce cet ouvrage aujourd’hui et ben en fait il serait un peu différent parce que justement euh en fait on a pu euh grâce à l’exposition euh nourrir un peu plus la connaissance sur certaines artistes euh bah par la la présentation de des œuvres et le fait que certaines œuvres certaines artistes a suscité l’intérêt de certains chercheurs qui nous ont apporté davantage de connaissance sur sur ces artistes peut-être que je vais laisser la parole à Camille pour euh qui va vous présenter plus particulièrement le le parcours à l’intérieur de l’exposition merci et oui peut-être avant de vous parler du parcours vous parlez aussi du partiprix qu’on a eu avec ce projet d’exposition qu’on a conçu pas vraiment comme un aboutissement mais comme un point de départ c’est-à-dire qu’il restait encore beaucoup de zones d’ombre sur certaines artistes je pense qu’on voit rarement des expositions où il y a des cartels avec autant de points d’interrogation et on a décidé d’assumer d’être assez transparente sur ces zones d’ombre sur les choses qu’on ne savait pas et sur la volonté de servir de point de départ à la poursuite de recherche que ce soit dans le cadre du musée ou ailleurs d’ailleurs dans le catalogue qui est vraiment un guide des collections la bibliographie est conçue pour être un outil pour les chercheurs ou chercheuses qui voudraient continuer le travail sur ces artistes et ça c’était très important pour nous d’inscrire ce projet dans une pérénisation vous en avez parlé un petit peu mais de sortir du cadre strictement événementiel donc ça passait à l’islad par les restaurations par la publication de de ce catalogue et aussi par l’intégration d’un certain nombre de ces œuvres dans le parcours permanent à la suite du projet donc vous voyez ici par exemple une œuvre de Virginie de Montbreton qui est accrochée dans le parcours permanent puis la semaine dernière donc c’est tout frais euh pour vous parler peut-être un peu plus en détail du parcours euh en fait la question la notion des réseaux elle s’est surtout posée dans la première et la troisème partie de l’exposition donc la première partie était consacrée à la formation l’accès à la formation de ces artistes et c’est là qu’on s’est rendu compte que il y avait une vraie porosité pour beaucoup d’entre elles entre les réseaux familiaux et les réseaux professionnels comme c’est souvent le cas pour les artistes femmes certaines se sont formées auprès de leur parentelle sans vouloir faire référence à un colloque si pour faire référence à un colloque en fait qui s’est tenu au musée Sainte-Croix à Poitier en collaboration avec are en 2016 donc voilà il y avait souvent une porosité entre les deux certaines se foraient auprès de leurs parents de leurs pères de leurs frères de leurs beaux-frères parfois de leur époux et ça nous a permis d’aborder aussi la question de la répartition des tâches au sein de l’atelier par exemple avec marieamélie cogier qui était la sœur du peintre léoncogier qui supervisait la section féminine de l’atelier de celui-ci ça nous a permis aussi de faire émerger des réseaux de formation locaux en fait d’ailleurs cette exposition nous a permis de faire émerger beaucoup de figures locales donc du Nord de la France ou de la Belgique et on a notamment pu se pencher sur le cas de l’école des beauards de Lille qui n’existe plus en tant que tel aujourd’hui mais qui a été accessible aux femmes euh une on n’ pas la date exacte mais environ une décennie avant l’école nationale des Beaux Arts et il y avait un vrai Terrero d’artiste femme dans cette école dont on expose je sais pas si vous avez le visuel de jeanagnès cholur auosel non ok bon c’est pas grave voilà on a on a vraiment eu à cœur de de montrer ces artistes locales et les réseaux dans lesquel elle s’inscrivait que ce soit réseau académique ou aussi à des ateliers d’artistes on a parlé d’une de la Villa Médicis de Lille qui était un un bâtiment avec beaucoup d’ateliers d’artistes dont beaucoup de femmes notamment tous les cercles aussi autour de Carolus Duran qui a eu une influence importante sur beaucoup d’artistes du Nord et notamment beaucoup de femmes puisqu’il a tenu avec avec Jean-Jacques Henner un atelier des dames à Paris et d’ailleurs il va y avoir une exposition à la fin de cette année au musée Jean-Jacques Henner sur les élèves féminines d’Ur qui s’annonce passionnante donc voilà cette première partie sur la formation nous a déjà permis d’aborder les réseaux la deuxème partie sur la hiérarchie des genres c’était peut-être là qu’on a le moins parlé des réseaux on a plutôt parlé de voilà comment certaines femmes avaient pu être cantonnées à certains genrees considéré comme mineur mais que c’était pas une fatalité pour autant et c’est vraiment dans la troisème partie qui s’intitulé réseau et stratégie diffusion que là on a pu développer plus en profondeur cette notion de réseau en mettant en valeur tout l’écosystème dans lequel ces artistes se sont inscrites qu’il s’agisse de groupes d’artistes hein comme les associations non mixtes comme l’ufps l’Union des Femmes peintr et sculpteur dont on a plusieurs représentantes dans l’exposition comme Virginie de monbreton d’ailleurs qui a été présidente aussi les femmes artistes modernes donc deux associations qui sont mises en valeur par femmes artistes en réseau ou qui ont été je sais plus au niveau du calendrier mais c’est fini ouais mais c’est accessible mais aussi leur implication dans des réseaux non mixtes comme l’artiste Jenny Montini qui a cofondé le groupe VI lumière en 1904 qui a été le le fondement des luministes belges voilà on a on a essayé de mettre en valeur ces différents réseaux dans cette partie-là l’importance aussi des mesenes des personnes qui les ont soutenus et qui ont souvent fait que leurs uvres sont entrées dans les collections publiques notamment on avait des donateurs importants qui étaient les rothchield Alfonse et Charlotte de rothschield qui ont fait don au musée d’œuvres notamment de Madeleine jouvr sculrice mais aussi d’œuvres un peu plus convidentiell comme un tableau de châton peut sembler très très kitch aujourd’hui mais mais euh qui témoigne en fait de l’histoire du goût et du collectionnisme et c’était assez rigolo de voir que dans la même collection de des rthschield il y avait à la fois ces chatons très kit mais aussi un dessin de lion de Rosa bonneur donc voilà c’était un peu une volonté de notre part de pas du tout avoir de jugement de valeur esthétique aucun critère esthétique aucun critère iconographique non plus mais de montrer ce qu’on avait et d’essayer de de comprendre comment ces artistes sont arrivés dans dans dans les collections du Palais des Beaux Arts de Lille c’est là aussi qu’on s’est rendu compte de l’importance des réseaux professionnels entre musées aussi pour certaines artistes notamment Suzanne baomal c’est une artiste belge assez peu présente dans les très peu présente d’ailleurs dans les collections publiques françaises c’est la seule ouais c’est la seule collection publique française qui possède trois œuvres de cet artiste et elle est entrée au palais des beauxards de Lille par l’entremise en fait d’un autre conservateur à Gan qui s’appelle Peter eout donc voilà on a vraiment mis en valeur les réseaux sous toutes leur fores et notamment je je vais arrêter de parler bientôt parce que je veux pas accaparer la parole mais tout un réseau de galeristes pour les artistes du 20e siècle on s’est rendu compte déjà que beaucoup se connaissaient entre elles notamment beaucoup d’artistes expatriés qui qui se trouvaient à Paris dans dans le au 20e siècle dans la 2è 1emière et 2è moitié du 20e siècle d’ailleurs et pour la plupart en fait quand on a relevé des noms de galeristes qui les soutenaient et qui les exposaient c’était toujours des des galeristes femmes alors de là on tirit une concl ion de généralité on y est pas risqué mais en tout cas c’est un constat qui nous a qui nous a frappé cette notion de sororité non seulement entre artistes mais aussi entre artistes et galeristes donc voilà c’est c’est là aussi qu’on s’est rendu compte que ces ces œuvres étaient très rarement entré dans les collections par achat la plupart ont fait l’objet de don ou de leg des artistes elles-mêmes ou de leur entourage propre ou parfois de quelques donateurs donc j’en ai mentionné deux mais ça voilà ça nous a frappé et je en en discutant avec d’autres professionnels de musée on s’est rendu compte que cétait c’est quelque chose qui se retrouvait assez souvent le fait que les acquisitions d’œuvres d’artistees femme sont assez rarement le l’objet d’acquisition onéreuse en fait voilà ça nous a posé plein de questions on a vraiment voulu se placer dans une position autoréflexive aussi sur notre rôle en tant qu’institution culturelle dans la construction et dans la pérénisation aussi de concepts comme le génie le talent voilà on a voulu interroger tout ça et et on est très contente que avec le temps assez réduit qu’on a eu on a pu euh toucher pas mal de gens je pense oui bah c’est vrai que si on fait le le bilan puisque l’exposition vient de fermer ses portes c’est vrai que au niveau de la fréquentation euh on a eu 146000 visiteurs je reprends les chiffres donc c’est quand même une très belle fréquentation euh et euh alors moi j’ai été euh extrêmement sollicité parce que en fait Camille n’étant pas à demeure on a fait certaines visites ensemble et puis euh moi étant sur place c’est vrai que j’ai été énormément sollicité pour faire des visites je crois que depuis que j’ai commencé à faire des expositions c’est c’est l’exposition pour laquelle j’ai été le plus sollicité j’ai fait j’ai comptabilisé j’ai fait 70 visites euh donc entre fin octobre et début mars euh pour tout type de public à la fois des des collègues qui sont venus voir l’expo des étudiants euh toutes sortes d’associations des chefs d’entreprise des mécenes des partenaires institutionnelle enfin vraiment c’est euh une exposition qui a suscité beaucoup d’intérêt d’enthousiasme du côté de du service des publiés qui a eu 173 visites de groupe euh 120 visites euh pour un un public individuel donc voilà au total 5000 personnes ont fait une une visite guidée de de cette exposition et puis on a eu aussi un un très gros succès euh euh dans la presse ça nous a d’ailleurs un peu surprise on a dans la presse régionale nationale et et même internationale on a eu en Belgique mais on est voisin et ça a été jusqu’au Japon on a eu un article dans un quotidien national japonais qui s’appelle as siibun avec deux journalistes qui sont venus voir l’exposition euh voilà donc c’est vrai et puis c’est vrai qu’au sein de l’équipe aussi ça il y a une belle énergie c’est vraiment un sujet qui a qui a bien fonctionné qui a fédérer l’équipe du Musée donc ça c’était c’était très enthousiasm euh et puis on a été contacté aussi par des des certains descendants en fait d’artistes notamment une artiste qui s’appelle Pauline de la Croix Garnier alors qui nous a pas contacté mais qui était présent lors d’une visite et qui ignorait que son aïul avait une œuvre dans le musée euh le fils aussi d’un couple d’artistes qu’on présente dans l’exposition qui m’a contacté avec donc de le fils de deux artistes jean-marcano et Nadine Cantino et on a un possible projet de donation justement euh voilà donc il y a encore des choses qui vont se se se faire suite à à ce projet et puis comme le le disait Camille donc on a décroché euh les œuvres euh mais l’idée c’était vraiment de d’inscrire la présence euh de ces artistes de manière durable dans le parcours donc il y a un certain nombre d’entre elles qui euh sont déjà euh soit réaccroché soit en cours de réaccrochage euh et euh et pour un certain nombre c’est des uvres qui n’avaient jamais été présenté dans le dans le parcours permanent et puis le catalogue dont je parlais qui est en train de circuler euh c’est très bien vendu aussi puisque il est quasiment épuisé à la à la librairie du du musée euh et et puis sinon ça nous a aussi donné des idées des envies euh de d’approfondir en fait notre travail de recherche sur certaines figures qui nous ont particulièrement marqué euh bah justement Virginie de Montbreton par exemple quand même une très belle artiste qui mériterait une une exposition monographique ou encore Jacqueline comer paton euh cette hollandaise là donc qui qu’on a choisi comme voilà visuel pour la couverture du catalogue et laffiche de l’exposition qui était l’épouse de Léon commer ou encore Madeleine Jouvray aussi cette sculptrice qui a été élève puis praticienne de Rodin et et qui partageait un atelier avec Camille Claudel et quiinaa qui n’a pas bénéficié elle aussi bah d’aucune publication ni d’aucune exposition monographique voilà donc des idées pour la suite et c’est vrai que cette envie qu’on avait que ce soit un point de départ mais ça a déjà marché Alice a parlit des des descendants qui nous ont contacté mais aussi des chercheurs qui soit nous ont apporté des éléments qu’on avait pas réussi à trouver par exemple sur la graveuse rosemero un chercheur qui a fait une thèse sur harpini avec laquelle avec qui elle a travaillé nous a apporté des éléments dont on disposait pas au début de l’exposition mais aussi le chercheur par exemple Thomas bofice de l’Université de Lille qui a écrit un article sur l’œuvre de Jacqueline comerpaton qui fait l’affiche de l’exposition du point de vue de l’analyse du costume il a réussi à identifier très précisément l’île au Pays-Bas où était utilisé ce costume et même on a appris grâce à lui que l’orientation de la petite plaquette sur son front indique si elle est mariée ou non et en l’occurrence là vu qu’elle est orientée elle penche de ce côté-là elle est ça indique que cette figure n’est pas mariée alors qu’à première vue avec ce voile on aurait pu penser en fait qu’il s’agissait d’un portrait de d’épouse donc voilà on sent qu’il y a une dynamique qui qui commence et qui se développe et c’est vraiment ce qu’on ce qu’on souhaitait donc c’est super B merci à vous deux he pour cette enfin ce retour aussi d’expérience que je pense que ça intéresse bah un peu tout le monde chercheuse chercheur ou professionnel de de musée aussi et publ aussi évidemment enfin vous donner ses chiffres c’est quand même c’est super pour reprendre tes mot Camille justement Camille parce que maintenant tu es Poitier et alors faut savoir que le musée Sainte-Croix de de Poitier a quand même une tr addadition en tout cas un intérêt pour les les femmes artistes enfin déjà quand c’était Bruno godichon le le directeur euh il y a une politique d’acquisition d’œuvre de femmees artistees qui est aussi assez prononcé politique qui a été renforcée notamment par Raphaël Martin Pigal et et Pascal faracci et eu et et du coup voilà moi je voulais savoir comment est-ce que tu t’inscris dans dans dans ce sillon qui je crois va enfin voilà se consolide de plus en plus ouais alors c’est vrai que c’est vraiment dans l’ADN des musées de Poitier du musée Sainte-Croix de Poitier en particulier de valoriser les artistes femmes depuis les années 80 voilà l’exposition qui est un petit peu merci l’exposition qui a un peu ouvert la danse c’était celle sur Camille Claudel en 1984 il y a une importante collection d’œuvres de Camille Claudel au musée de Poitier et ensuite je vais vous faire un peu une liste à la prévre mais c’est vraiment pour vous montrer le rythme très très soutenu dès les années 80 d’exposition et d’acquisition d’artistes femmes donc en 84 l’exposition Camille clodel en 85 une exposition sur la photographe Alice Springs qui a donné lieu à une acquisition également et une exposition sur aneta Molinero en 96 l’acquisition de 82 œuvres de l’artiste polonaise Sarah lipska dont 31 textiles qui ont été acheté par le musée en 86 également une exposition sur la peintre Odette pvert qui est la première femme à avoir remporté le grand prix de Rome en peinture et également l’acquisition de plusieurs œuvres en 87 l’acquisition de plusieurs œuvres de Romen Brooks et la première rétrospective française sur cet artiste en 88 une exposition sur Collette Portal qui a ensuite d’ailleurs été exposé à la piscine de roubet donc là on voit aussi les les liens entre les artistes vivantes et les conservateurs qui lorsqu’ils changent d’institution Contin continuent de valoriser les artistes donc on voit qu’il y avait aussi un intérêt à à soutenir la la création contemporaine en 90 une exposition encore d’une artiste contemporaine qui s’appelle Jacqueline doriac donc plutôt sur sur la lumière elle appelle ça des installations Incenso et non pas insitue et en 89 l’acquisition de 33 œuvres de loup Albert Lazar donc une un tableau mais aussi beaucoup de de dessins en effet cette dynamique ensuite a repris et s’est encore développé dans les années 2010 et 2020 et on est encore dedans aujourd’hui on va continuer en 2015 il y a eu une nouvelle exposition Romen Brooks avec le Musée national d’art moderne et le musée américain de Blair encour en 2016 l’exposition Belle de Jour femme artistees femm modèle avec le Musée d’Art de Nantes et le palaislumière d’éviant qui a aussi donné lieu au colloque Parentel organisé avec are en 2017 l’acquisition par préemption de trois œuvres de Camille Claudel qui vient compléter le leg André Brisson qui datait de 1961 et l’achat de deux autres œuvres en 96 et d’une troème donc la jeune fille au zocllo ici en 2000 en 2018 l’achat d’un coffre de Sarah lipska qui vient donc compléter la la collection Sarah lipska au musée en 2020 cette œuvre de Maria Blanchard encore un achat en 2021 il y a une exposition qui s’appelait l’amour fou intimité et création 1910- 1940 qui traitait des couples d’artistes et en 2022 l’acquisition par achat de cette œuvre de Maria Louisa des soua hstein une sculptrice lisbette ces œuvres pour la plupart sont aujourd’hui dans le parcours permanent non je vais pas dans le mon sens et en 2022 l’exposition sur les gueria girls guia girls femmees en action voilà pour vous donner un panorama rapide de tout ce qui s’est fait c’est vraiment ass c’est rare je pense pour un musée en France d’avoir une dynamique aussi volontariste en tout cas pour un musée qui n’est pas consacré à une artiste femme bien sûr d’avoir une une politique aussi volontariste sur les artistes femmes moi ce qui me frappe aussi c’est le nombre d’achat je vous parlais par exemple pour le palais des beauards de Lille que beaucoup de des acquisitions n’avaent pas été à à titre onéreux là il y a vraiment eu beaucoup d’achat c’est quelque chose qu’on a envie de poursuivre aujourd’hui je parle en mon nom et sous la sous la supervision de de Manon le a plein la directrice du musée qui se trouve ici ce soir on a très envie de continuer cette politique d’acquisition d’œuvres d’artistees femmes et de valorisation pour vous donner une idée de l’inventaire des collections alors c’est pas un inventaire exhaustif parce que à la différence de de lîle par exemple la base de données qui est utilisé à Poitier ne permet pas de faire une recherche par genre donc on a une idée déjà un petit peu approximative mais qui qui n’est sans doute pas exaustive il y a au moins 350 œuvres d’artistes dans les collections de Poitiers aujourd’hui de 45 artistes donc on voit au niveau du ratio aussi que c’est un petit peu différent du cas de Lille puisqu’on a des corpus plus importants par artiste je vais pas vous en dire trop mais cette collection va s’étaufer prochainement car on a un très beau projet de don d’une collection constituée exclusivement d’œuvre d’artistees femme qui va donner lieu à une valorisation don dont vous saurez plus très prochainement et un projet d’exposition également pour l’année 2026 sur Sarah lipska dont je vous ai montré quelques œuvres en lien avec une spécial polonaise et un autre musée français mais pareil vous aurez l’annonce officielle dans les mois à venir je tise un peu quel suspense en attendant ce qui se passe au musée depuis que j’ai pris mon poste donc au début du mois de mars on change des choses dans le parcours permanent on a remis en lumière assez littéralement cette œuvre de Angèle de la salle qui s’intitule Le retour de la chasse qui était dans le parcours permanent mais dans un endroit un petit peu obscur un peu dans un escalier donc on l’a rem mis en majesté vraiment au cœur du parcours permanent et on va on a le projet de faire une restauration de cette œuvre donc on va faire toute une opération de médiation sur l’avant après de cette restauration on va on a vraiment une politique très volontariste aussi en terme de restauration notamment des grands formats et on va inscrire la restauration de plusieurs œuvres d’artistes femmes dans ce projet il y a également le au sein du parcours permanent le projet de refonte de l’espace consacré à Camille Claudel c’estàd qu’actuellement elle a un peu petit cabinet qui lui est entièrement dédié et on va en fait la changer d’espace pour l’inscrire dans un espace avec ses contemporains d’autres sculpteurs faire un vrai espace consacré à la sculpture ce qui permettra de la mettre en lien avec son réseau aussi et non pas comme génie isolé on va dire et également donc ça c’est un projet pour le mois de juillet et en septembre on va ouvrir un cabinet d’art graphique dans le parcours permanent qui nous permettra en rotation de mettre en valeur des œuvres graphiques notamment d’artistes femmes également et je finirai là-dessus euh il y a il y a un nouveau parcours de visite qui va être disponible sur la prochaine version de l’application du musée qui va mettre en valeur donc les œuvres d’artistes femmes dans le parcours permanent il y en a 33 aujourd’hui mais aussi des portraits d’artistes femmes dont on possède quelques exemples comme ce portrait de jeunevief Blanchot par Jean-Baptiste senser ou ce portrait de Lus Merieux par Edgar Maxence luus Merieux une artiste poidevine dont on conserve également quelques œuvres dans les collections voilà tout ça s’inscrit dans une volonté partagée de décloisonner un petit peu aussi le le parcours permanent en intégrant des œuvres d’art décoratif d’ethnographie ne plus montrer que des Beaux Arts et aussi dans une volonté d’approfondir le lien avec la recherche c’est quelque chose qui nous tient beaucoup à cœur et c’est pour ça que je suis très heureuse de représenter le musée Saint-Croix de Poitier ici ce soir c’est très intéressant euh de prendre un poste dans un musée où on sent que il y a une tradition une habitude très ancrée de travailler sur les artistes femmes c’est pas un sujet nouveau les équipes sont très sensibilisées à ces questions et en fait c’est c’est enthousiasment donc voilà je suis je suis très heureuse super merci beaucoup Camille on a on a hâte de voir évidemment tout ça puisque tous ces petits teasers nous nous intéressent évidemment et ben du coup puisqu’on parle de de Camille Claudel puisque le musée de boîtier a a quand même beaucoup de collections enfin beaucoup d’œuv de Camille Claudel danses collection ça nous permet de faire une transition géniale euh et du coup enfin de se poser aussi la question de comment est-ce que à nos gens comment est-ce qu’on travaille sur sur Camille clodel comment est-ce que vous l’envisagez aussi puceque c’est quand même une une figure qui est très connue en tout cas du grand public donc voilà c’est un peu nos questions sur sur elle voilà euh alors d’abord je pense qu’il faut faire un petit un petit retour sur l’histoire de ce musée pour pour comprendre ses spécificités et notamment le fait que nos gens sur scène le le musée a un peu une double identité c’estàdire que c’est à la fois un musée consacré à à la sculpture de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle et un musée consacré à Camille cludel euh en fait le le musée tel que vous le voyez sur sur ces photographies a ouvert en 2017 mais il a il est l’héritier d’un musée beaucoup plus ancien je sais plus ce qu’on a mis comme photo euh il est l’héritier d’un musée beaucoup plus ancien qui a été créé en 1902 par Alfred Boucher qui est qui était un sculpteur et le premier professeur de Camille cludel tous deux s’étant rencontrés justement à nos gens sur scène au moment où Camille clodudel a adolescente habité dans la la maison que vous voyez à droite au premier plan euh maison dans laquelle elle a réalisé ses premières sculptures donc en 1902 Alfred Boucher crée un musée qui donc a eu dès le départ mais pas uniquement mais un fond important de sculpture grâce au dons d’Alfred boucher et au dons fait par d’autres artistes mais aucune sculpture de Camille d’elle euh qui visiblement à ce moment-là avait on sait pas bien en fait comment comment ça s’est fait mais avait perdu contact avec Alfred Boucher son premier son premier maître h et donc ce musée alors bon a vécu sa vie avec avec des haut et des bas il il est resté fermé pendant pendant très longtemps euh jusqu’à rouvrir dans les années 80 puis euh la ville a souhaité donner un une nouvelle ambition à ce musée en le dotant d’un fond euh Camille Claudel euh et en saisissant l’opportunité d’acheter une collection très euh très très conséquente euh d’œuvre de l’artiste auprès de reine Marie Paris qui était la qui est pardon la petite niè euh de l’artiste et qui avait constitué euh une une collection donc c’it pas une collection dont elle avait hérité mais elle a fait partie de ces personnes qui ont œuvré à la redécouverte de Camille cludel à partir des années 80 et à chaque fois qu’elle réussissait à localiser une œuvre en fait elle essayait de l’acheter donc ça lui avait permis de de constituer une collection très euh vaste à une époque où euh les œuvres de Camille Claudel euh étaient très peu cher et c’est cette collection que euh la ville de nos gens sursène a acheté en 2008 euh année où elle a aussi acheté la maison Claudel pour construire un nouveau musée qui euh est venu se se greffer sur cette maison qui donc est intégrée dans le parcours des collections et dans ce nouveau musée le le parcours se déroule en de temps donc il y a d’abord 10 salles qui sont consacrées à la sculpture au temps de Camille Claudel et ensuite principalement dans la maison clael cinq salles où on présente la collection Camille clael qui donc est la plus la plus riche collection publique consacré à l’artiste dans laquelle on présente environ 45 sculptures avec que la première partie du parcours est un peu double c’est qu’elle peut fonctionner à la fois indépendamment comme un panorama de la sculpture de cette époque mais elle a été aussi conçue pour mettre en contexte la carrière de Camille cludel avec des échos qui se font entre les deux les deux parties du parcours vous avez par exemple une salle consacrée à l’édition qui qui fait écho au aux sculptures édité par Eugène Blau concernant Camille ou bien une salle sur le nu féminin qui fait éch nu de Camille cludel une salle sur la danse qui qui permet de de comparer la la représentation de la Vals par Camille cludel à celle de représentation d’autres danses donc c’est c’est aussi un moment alors c’était une opportunité offerte par le la collection de nos gens sur scène mais je trouve aussi symptommatique d’avoir voulu faire un musée monographique mais mais pas seulement qui soit pas euh un peu comme le disait Camille à Poitier alors chez nous les œures de Camille clel sont quand même présenté dans un parcours à part à part certaines œuvres de Rodin qui sont mises en relation parce qu’il y a vraiment des des liens directs qui se font une inspiration commune et des des formes qui circulent entre les deux artistes mais c’est quand même aussi cette même idée de pas présenter une œuvre coupée de tout son contexte et de tout ce qui se passait à la même époque mais au contraire de donner des clés pour la comprendre et pouvoir comparer le travail de Camille cludel et celui d’autres sculpteurs de son époque avec je trouve une difficulté c’est que cette première partie du parcours je crois que vous AZ pas mis d’image en ah si voilà pardon donc voilà un autre exemple d’éco par exemple la la salle consacrée à la sculpture néoflorentine en particulier beaucoup d’œuvres de Paul Dubois qui é également noenté donc on a beaucoup de d’œuvres dans les collections et le buste de jeune Romain où on voit que on a une inspiration commune la sculpture de la Renaissance italienne et en particulier Donatello mais euh autant Paul du bois va aller chercher tout ce qu’il y a de très de plus élégant grcile de très gracieux dans l’œuvre de Donatello Camille cludel elle elle va vraiment aller rechercher les œuvres très sévères qui ont une très grande force une très grande fixité comme ça pour nourrir son le portrait de jeune Romain qui est le le portrait de son frère là l’exemple sur le nu féminin dont je vous parlais tout à l’heure avec la la salle à droite la première partie du parcours et à gauche femme accroupie de Camille cludel ici le mouvement et voilà euh donc je disais pour moi un un un écueil dans cette première partie du parcours c’est à une exception prê en plus je vous ai pas montré c’est c’est c’est pas bien euh dans la première partie du parcours il n’y a que des œuvres d’artiste homme et aucune œuvre de sculptrice ce qui peut conforter l’idée déjà bien répandue parmi nos visiteurs que Camille cludel aurait été un peu la seule sculptrice de son temps ce qui évidemment enfin vous le savez sûrement était loin d’être le cas euh et ce qui ce qui moi me pose question alors j’étais pas là à à l’époque de la de l’élaboration du parcours mais je pense que ça dit aussi quelque chose de de de la manière dont on dont les choses ont évolué très vite depuis enfin je pense que vraiment si on faisait ce musée aujourd’hui évidemment que on intégrerait des œuvres d’artistes femmes surtout que euh ce que je vous ai pas dit c’est que pour la première partie du parcours le fond historique du musée a été largement complété par des dépôts sur 200 sculpures il y a 60 œuvres en dépôt et il aurait été alors je dis pas facile mais complètement possible d’autant que beaucoup d’œuvres sont disponibles parce que pas encore demandé par des musées de demand demander des dépôts d’œuvres de sculptrice pour les intégrer dans le parcours et donc c’est c’est un un sujet sur lequel on travaille maintenant pour Ben essayer peut-être de renouveler une partie de ce parcours en intégrant des œuvres de sculptrices et avec une une première étape que va qui va prendre la forme d’une d’une exposition temporaire sur Camille cludel et ses contemporaines que nous allons organiser en 2025 avec les musée de pontavine et de tour euh en en s’attachant vraiment à présenter des artistes qui ont eu des liens avec Camille cludel donc ça peut être les artistes quand Camille cludel arrive à Paris et qu’elle se forme à l’Académie Calor aussi elle a aussi loué un un atelier personnel qu’elle a partagé avec d’autres femmes artistes euh et tout à ce moment-là on bénéficier de l’enseignement d’Alfred boucher avec qui Camille cludal était resté en lien et donc il va le venir leur donner des des sortes de d’enseignement particulier dans dans cet atelier en parallèle à celui qu’elle qu’elle recevait à l’Académie Colarossi on va également montrer que Camille Claudel n’a pas été la seule sculptrice à être praticienne pour Auguste Rodin avec notamment Madeleine jouvret mais aussi par exemple Jess lipsc a aussi eu ce cette cette fonction dans l’atelier d’Auguste Rodin montrer aussi les R valité qu’on peut qu’on peut déceler dans la sa carrière dans la manière dont elle se positionne par rapport à à d’autres à d’autres sculptrices de son temps puisque donc c’est aussi une forme de réseau puisque Camille cludel par contre n’a jamais eu de de de combat féministe ou de volonté elle a même plutôt elle s’est tenu à distance en fait des réseau proprement féminin par exemple tant qu’elle a pu donner son avis elle a jamais voulu exposer à l’Union des femmes peintres et sculpteurs elle ce qu’elle voulait c’est être reconnu comme artiste indépendamment de son genre et donc être reconnu au salon en fait au Salon officiel avec des acquisitions de l’État enfin avec une une conception quand même très très académique et très ancrée dans la tradition euh de de de l’histoire de l’art euh mais on évidemment elle avait des relations avec d’autres artistes de son temps et donc ce sont sur ces réseaux que nous allons nous appuyer pour montrer euh au public combien Camille cludel n’est pas un cas isolé même si elle est singulière par la force de son œuvre elle était entourée de nombreuses autres femmes artistes et en particulier des sculptrices euh et puis euh je voulais vous parler aussi d’une d’une d’une exposition qu’on a qu’on a organisé euh à l’automne dernier h on a pu acquérir six lettres de Camille cludel à Eugène Blau auprès d’un descendant d’eugenne Blau qui était le l’éditeur de Camille clodel son éditeur de bronze donc pour nous ça a été vraiment une acquisition très importante il faut savoir que le le les œuvres de Camille clodel mais aussi ses lettres commencent vraiment à atteindre des des prix sur le marché de l’art rédiibitoire même pour pour euh même pour un musée euh et donc là on a on a eu cette opportunité en raison de la du geste financier qui a bien voulu faire le le le propriétaire pour qu’on puisse on puisse les acheter et on a voulu marquer l’arrivée de ces lettres par par une exposition pour moi c’était aussi l’idée d’amener autre chose dans les salles Camille Claudel le le parcours à bien des égards le le parcours du musée il s’est construit en réaction au mythes Camille cludel partant du constat que Camille clodel était surtout connu par pour sa sa vie véhiculé par notamment par le film de Bruno nuen également par le le roman d’Anne Delbe avec pas mal de contresens et de et de et de d’idées qu’on a plaqué en fait sur la carrière de Camille cludel mais qui la dépasse totalement enfin pas notamment par exemple le combat féministe et et le les les personnes qui ont conçu le musée ont vraiment voulu et je crois que c’était vraiment effectivement la ce qu’il fallait faire remettre les projecteurs sur les œuvres qui en plus sont la la force du musée ce très beau fond Camille clael et puis c’est aussi le le rôle du musée c’est c’est de montrer l’œuvre la vie de Camille Claudel est présente quand même à travers ver un film qui retrace toute sa carrière et donc en lien forcément avec sa vie mais c’est tout et pour une partie du public je pense qu’il y a une déception qu’on n’aborde pas davantage la la femme ou en tant ou en tout cas l’artiste en tant que créatrice mais vraiment en tant que que artiste et l’exposition autour de ces lettres pour moi c’était un moyen de d’incarner la créatrice tout en restant très exigeant sur euh la la rigueur scientifique et sur les informations qu’on apporte qui sont fondées sur sur l’analyse de la correspondance mais qui permettent quand même aussi d’apporter une émotion avec ces lettres voilà écrites par l’artiste avec la manière dont elle s’exprime elle se livent pas beaucoup mais on arrive quand même à lire des choses entre les lignes et puis après on voit aussi la l’arrivée de la de la maladie et de la paranoïa qui va complètement la la la faucher en plein en pleine carrière et et et et la faire que son aspiration va se va se tarir donc on a pu ainsi avec cette exposition où on a exposé en fait donc ces lettres à Eugène Blau mais aussi on a emprunté des lettres à d’autres correspondants euh avec l’idée notamment d’insister sur le le le réseau de soutien qu’elle s’est constitué en particulier quand elle quitte l’atelier d’augustrodin euh on sent que donc elle ne va plus profiter du réseau de messen de critique euh que lui mettait à disposition Auguste Rodin et elle prend vraiment sa carrière en main pour euh bah solliciter ces mêmes personnes en trouver d’autres également et euh elle-même construire euh sa carrière euh et donc on a ici par exemple euh un un une salle dédiée au messenes de Camille clodel où il y avait des des lettres à Maurice fenil des lettres à une lettre à Johannie Petel euh des lettres à Gustave geffroid aussi qui éta un qui l’a vraiment beaucoup soutenu en tant que critique en en choisissant euh des lettres toujours en relation avec les œuvres du parcours permanent et en montrant aussi ce que ces lettres nous apprennent sur les œuvres donc ce sont les cartels bleus en fait que vous avez qu’on a rajouté euh et qui qui expliquent les informations apportées par les lettres sur les œuvres et puis à chaque fois dans chaque vitrine aussi vous devinez là le le cartel sur Gustave gfroid une petite explication sur les lien entre le destinataire de la LTE et euh la la l’ importance qu’il a eu pour la carrière de Camille Claudel voilà je répondu à vos questions merci beaucoup moi moi j’ai vu cette exposition sur voilà sur sur cette correspondance et c’est vrai ce que vous dites sur sur l’incarnation en fait le le papier enfin l’importance de l’archive vraiment en lien enfin en cohérence totale avec les les œuvres et et j’avais trouvé aussi oui que ça réchauffé beaucoup le le regard je pas on peut vraiment réchauffer un regard mais mais en tout cas ça a apporté une une dimension supplémentaire ne serait-ce que par le choix du papier aussi enfin les différents voilà texture du papier enfin après ça c’est voilà CH Oui c’est assez étonnant bah on a l’impression de voir l’art je crois qu’on en voit pas là mais on voit qu’elle choisissait effectivement son papier son il y a différentes ancres aussi il y a même un papier avec des petits motifs des petites lignes de fleurs là extrêmement précieuse c’est on s un peu la l’œil de l’artiste qui s’exprime jusque dans la correspondance effectivement ouis je trouvais que ça donnait une dimension supplémentaire donc je en moi je trouver ça super mais je prêche pas du tout objective sur sur Cees sujets merci beaucoup Cécile Bertrand on va on va passer à Zoé c’est Fran qui a des questions oui on passe enfin à Zoé et comme on l’a dit en présentation elle travaille au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne qui est actuellement fermé pour travaux et donc on voulait tinterroger Zoé sur tes projets de recherche et de valorisation d’œuvres d’artistes femmes notamment hors les murs alors déjà merci pour cette invitation merci à à toute l’équipe du phare et à mes collègues pour leurs interventions passionnantes alors bah je vais déjà un peu présenter la collection du musée peut-être parce que c’est pas forcément évident on s’appelle musée d’art moderne et contemporain on a des collections en fait qui vont du 15e avec la nos jour avec évidemment un axe moderne et contemporain beaucoup plus fort euh on n pas d’archéologie donc c’est pour ça que je fais des chiffres parce que c’est assez intéressant on a peu d’anonyme au final donc on peut s’amuser un petit peu à voir nos mauvais chiffres mais je pense que c’est important les chiffres parce que ça permet euh de s’améliorer et de voir à partir de quoi on part et comment on peut changer les choses donc effectivement on voit 12 % d’artistes femmes 4 % d’œuvres réalisé euh c’est aussi parce qu’on a des gros fonds euh par exemple on a un fond Victor Bronner qui explose un peu le plafond donc qui crée aussi des diversités et qui fait cet écart de de corpus euh le plus gros fond euh de créatrice qu’on pourrait avoir c’est Sonia de lonet c’est une cinquantaine d’estampes pour donner un peu un un échange et en gros Bronner c’est plutôt 3000 œuvres donc on voit aussi que c’est pas du tout euh pas du tout les mêmes chiffres euh comme pour euh beaucoup il y a énormément de dons mais il y a aussi beaucoup d’achats euh c’est une collection qui se construit notamment euh pour les artistes femmes par le réseau je pense à à la présence de la figure de Marcel Cann qui est très importante en lien avec Maurice allemand elle va être son intermédiaire à Paris pour obtenir des dons d’artistes donc là c’est vraiment les années 40 50 une collection qui se construit principalement par les libéralités et qui ensuite va développer un budget d’acquisition plutôt conséquent dans les années 70 avec l’arrivée de Bernard sesson qui qui est un directeur très longtemps mais c’est aussi un un musée qui a une politique d’acquisition Ben et d’exposition assez masculine pendant beaucoup de beaucoup d’années bon il y a des contreexemples que j’ai essayé de de montrer mais pour rester sur les chiffres donc là on voit nos acquisitions 22 23 avec à la fois les don leg et achat en même temps donc on voit qu’on est à 30 % ça s’améliore un peu mais c’est toujours pas ça par contre là où on devient et là je suis vraiment contente parce que c’est c’est une belle année pour 2023 c’est que la répartition budgétaire des acquisitions à titre onéreuse est en faveur des artistes femmes et largement et ça c’est enfin c’est vraiment agréable de voir que ce qu’on fait c’est-àdire que la dépense réelle l’argent dépensé va vers les femes artist donc on aacquisitions historiques je pense à à Sherry DIN avec menomonie 4 de 1966 qui va se doubler de de deux œuvres données qui sont des des frottages de pétroglyph des années 50 donc ça cé important aussi de pouvoir agir sur la collection on va dire historique en 20e des acquisitions très contemporaines avec cette œuvre de margaot piéterie et puis des acquisitions design qui est aussi un fond important du musée le design qu’on développe avec également des des designneus qu’on qu’on essaie de valoriser donc ça c’est c’est un peu pour contrer les mauvais chiffres que je vous ai montré mais pour moi c’est important parce que ça permet de concrétiser aussi l’action la politique d’acquisition qui s’est qui s’est développé il faut le dire aussi à partir de 2017 et à l’arrivée d’une directrice au musée qui est Aurée vols donc ça aussi ça joue évidemment même si on aurait pas envie que ça joue mais en réalité c’est c’est vrai donc j’ai fait un peu comme Camille je me suis amusée à chercher les expositions alors on voit qu’il y a des choses intéressantes et puis enfin voilà Marcel CAN en 72 c’est bien mais ça reste quand même très ponctuel euh Cindy Sherman en 82 enfin voilà des des belles expositions mais j’ai un peu fouillé pour les trouver à l’inverse de toi et par contre quand on arrive dans les années 2017 à partir de 2017 ça change Marcel KHN firenelay lea belusovic Thea George aé et The House of dust qui était un accrochage collection à partir de nos fonds nos fonds contemporains et également renforcé par un dépôt d’une trentaine œuvres du Knap euh donc Charley gofarb par exemple chez la X qui sont venus renforcer la collection et de manière aussi finalement rationnelle d’un point de vue financier puisque c’est un beau dépôt du Knap et qui vient faire écho à à notre collection donc ça c’est c’était important et et voilà et puis oui voilà je voulais évoquer un sujet de recherche en fait qui qui est intéressant en terme de réseau parce que je disais il y a Marcel can effidemement dans dans la politique d’acquisition qui a joué un rôle important mais a aussi une autre figure qui est peut-être un peu moins connue eu qui s’appelle vickyéy qui était une collectionneuse qui habitait à sainttropé qui nous a fait le don de peu près 700 œuvres en 1992 euh donc c’est une donation importante qui est très assez intéressante ça rassemble du Fluxus support surface l’école de Nice donc des des groupes d’artistes qui peuvent apparaître assez masculins mais en réalité se cachent dans ce don beaucoup d’autres figures qui sont très intéressantes et qui ont pas été très exploités par le musée jusqu’àors on a des artistes qui ont été peu exposés voire pas du tout et et qui se crée en fait en réseau autour de vickirémie c’est assez intéressant parce que c’est un fond dont on a à la fois des œuvres mais également les archives donc là on la voit devant la boutique chose qui était une boutique à saintropé de vêtements qu’elle tenait avec son mari et elle a fondé son principe de collection d’abord à partir de l’échange avec des artistes qui viennent dans la boutique qui font des échanges d’habit elle fait aussi des acquisitions onéreuses mais il y a tout un un réseau d’amitié qu’il se crée autour des figures qui l’intéressent il a il y a plusieurs personnes comme Armand ou Bernard qui sont vraiment des intermédiaires qui lui permettent de s’intéresser à des figures et donc on a toute la correspondance de vickiremy avec les artistes toutes les photographies de tout ce qui pouvait se passer autour de la boutique chose et ça donne un corpus intéressant donc là en 771 œuvres donc 174 artistes représentés et dans ce corpus 61 œuvres réalisé par 23 créatrices donc je vous ai mis les noms donc on a Dorothy yannon et Tania Mouro qui sont celles qui ont été le plus valorisé dans le fond avec voilà des présence dans les accrochages assez fréquentes et puis d’autres beaucoup moins comme ellisabeth Mercier jean-gérardin bon Anna Eva Bergman bien sûr elle a été exposée éonor Antine très récemment dans The House of dust iren laxine ginaapan enfin voilà pas mal de noms certains qu’on connaî d’autres pas et c’est assez intéressant on voit aussi que finalement on parle de base de données mais beaucoup n’étaient pas illustré donc c’est pas le cas du yannon qui évidemment était bien connu mais je pense à à voilà deux œuvres Jean Gerardin c’est son ensemble de enroulement de tissu c’est une artiste textile qui est décédé il y a une dizaine d’années euh et Elisabeth Mercier qui est peintre qui est une artiste vivante et dont on a plusieurs pièces que voilà donc vous avez des photos de réserve qui sont on naime pas le mot redécouverte mais c’est une manière aussi voilà de de se le réapproprier que d’avoir une image d’elle et et de prendre des contacts par exemple jeangérardin j’ai contacté sa fille et hier coup de téléphone elle m’appelle pour me dire qu’il y a toute une exposition qui va avoir lieu à Montpellier autour d’elle pour lui rendre hommage donc ça voilà c’est intéressant ellisabeth merci elle savait pas qu’on avait des œuvres d’elle dans la collection parce que comme ça vient du fond Vick Remy elles ont perdu la trace en fait de ses œuvres elles savent pas qu’elles sont rentrées en musée donc il y a tout un travail aussi finalement de pédagogie auprès des artistes pour les informer de cette présence que on a envie de les valoriser enfin c’est c’est assez c’est assez déroutant et passionnant et en même temps désespérant d’une certaine manière mais comme quoi on c’est bien les musées c’est inaliénable et imprescriptible donc on les retrouve et et et on finit par faire ce travail mais c’est bien quand quand c’est pas trop tard quoi et là c’est c’est intéressant aussi de pouvoir découvrir ses fonds parce que finalement jeangérardin on a presque envie de la faire dialoguer avec chez la X et ça fait d’autres noms d’autres corpus qui sont en fait un peu dans l’iceberg quoi mais c’est c’est assez passionnant et tout ça fait écho à aux archives donc là on voit une lettre de Dorothy hanannon qui écrit à vickéy et une carte postale rédigée par Elizabeth Mercier sur une carte postale de Dorothy hanannon donc même si elles se connaissent pas forcément il y a création d’un réseau il y a une identité qui est qui est intéressante et et tout un corpus à rechercher donc pour l’instant qui est assez que j’explore à peine mais qui est plutôt passionnant on voit là qu’elle évoque probablement l’exposition femmes art à Saint-Maximin ISAV Mercier enfin c’est plein de choses comme ça qui qui apparaissent et qui sont en fait qui qui va qu’il faut qu’on mette en en œuvre aussi pour rendre visible aux chercheuses et aux chercheurs pour qu’il puissent se les approprier euh mais voilà donc ça c’est vraiment Vicky réy c’est un sujet qui rend compte de la présence du réseau au sein de la collection d’un réseau à faire à à réinventer autour de sa figure euh même s’il a déjà été c’est une donation qui a été publiée on se rend compte aussi au fil des publications que ces artistesl sont pas celles sur lesquelles on s’est arrêté jusqu’alors et on aura plutôt des figures comme Viala Venet qui qui ont été valorisé à travers ce don donc c’est c’est vraiment assez passionnant voilà il y avait un autre sujet qui voulait que j’évoque qui est tout à fait autre mais qui pour moi est important en fait qui qui est lié à à comment on pense les collections actuellement nous sommes fermés au public donc puisque en travaux et pour animer cette fermeture le projet a été pensé par notre directrice de finalement d’intervenir dans des communes de la métropole car nous sommes un musée métropolitain en proposant des œuvres qu’on expose dans des médiathèques ou dans des hôtels de ville pendant un mois donc 7 mois 7 œuvres SEP merveilles et c’est un accrochage qui est euh paritaire alors vous allez me dire c’est pas possible parce que 7 c’est un père alors si trois œuvres de créatrices firenzel Tamara lmpica Alexandra exter et une coréation entre roné Lalique et sa fille Suzanne aviland lalque donc voilà on y arrive mais c’était important aussi de pouvoir voilà avoir une sélection on les a appelé seette merveilles bon c’est évidemment un jeu de mot c’est c’est amusant mais il y a cette idée aussi je pense qu’ est important quand on pense la collection de replacer aussi les artistes femmes dans le corpus des œuvres qui font qu’on connaî la collection souvent quand on on voit des musées quand on voit des sélections de guides de visite ou même les cartes postal je pense EV va tu parlais récemment de ta collection de cartes postales d’artistes femmes tout ce que tu peux aimer comme aimant ber et autres j’en ai plus de 100 et je suis très contente donc j’encourage vivement tous les musées qui nous écoutent ce soir à en produire car j’adore ça voilà d’accord enfin voilà tous ces toutes ces images en fait qu’on a et qu’on qui sont ben je sais pas la couverture du flyers pour le mesena qui peuvent être la bande en haut d’un site internet qui sont souvent en fait les 10 chef-dœuvres alors évidemment le chef-dœuvre c’est problématique mais on va pas s’en séparer tout de suite et les musées ils en ont besoin aussi pour exister c’estàdire que nous quand on propose des œuvres voilà à des communes et ben ils veulent évidemment des cœurs de collection ils veulent des choses qui enin des choses qui apportent des paillettes quelque part et il faut que les artistes femmes participent à ce corpus de paillettes c’est important c’est pour moi essentiel et donc d’avoir une sélection qui était paritaire et qui permettait aussi de faire exister bon tamarade l’mpica évidemment c’est facile firenzela il salit peut-être un peu moins Suzanne avilin de la LIC aussi Alexandra exter entre deux on dirons nous mais c’est c’est je trouve que c’est essentiel et c’est une manière aussi pour nous de sortir de l’événementiel de faire exister la collection aux yeux de tout le monde euh comme une collection qui est diverse et qui est inclusive au-delà des chiffres voilà merci beaucoup Zoé pour euh ben pour ça enfin merci à toutes d’ailleurs enfin il y a des des des petits programmes qu’on peut faire euh évidemment circuler parce que c’est en parce que c’est intéressant comme dispositif c’est c’est vous qui avez eu le l’idée ou c’est c’est c’est oui c’est la directrice et après on s’est tous mis autour d’une table on le service technique a pensé le dispositif de de monstration est assez simple et ensuite une collègue qui était chargé de la coordination du projet isabelle mochin a fait en fait un un appel à manifestation d’intérêt qui était rempli par les collectivités avec un cahier des charge évidemment euh à la fois pour des questions de sécurité ce genre de choses et nous on a fait une sélection euh euh voilà de au début c’était j’avais fait une dizaine d’œuvres et puis on a réduit à 7 parce qu’il y avait 7 mois et on a maintenu la parité voilà on jouant aussi sur art décoratif peinture en fonction des lieux aussi par exemple rive degier qui accueille actuellement tamarad lmpica jusqu’à la fin de la semaine voulait vraiment une artiste femme parce qu’il était évidemment au mois de mars et C intéressant aussi pour eux d’avoir ça en terme de communication et de valorisation enfin c’était facile puisqu’on en avait trois et et voilà merci beaucoup non mais on voit en plus enfin vous êtes content qu’il y a aussi des histoires de de stratégie évidemment de comment composer avec tous les publics mais aussi avec vos propres collections donc merci beaucoup en tout cas pour ces pas la la diversité de de de vos actions et je trouve ça important de les rendre aussi visibles euh parce que enfin en tout cas moi j’ai l’impression que c’est quand même du travail de fond et de réflexion qui court sur quand même plusieurs années en tout cas h est-ce que on a nous on a des conclusions des choses comme ça on ouvre des pistes nous oui nous on a dit qu’on ouvrait des pistes donc c’est pas des conclusions moi moi je suis censée faire comme d’ab je suis censé faire une sorte de synthèse et de ramasser les trucs alors que tout a déjà été superbement bien dit et vraiment j’ai aucune utilité là-dedans mais on on splique quand même au est-ce que je peux juste rebondirer rebondis vas-y euh je voulais rebondir sur quelque chose que tu as dit Zoé sur la notion de chef-dœuvre je trouve ça hyper intéressant cette idée que oui on a envie de se défaire un peu en tout cas de questionner cette notion de chef-dœuvre mais qu’on en a besoin aussi dans les musées et des fois c’est des mécanismes même qui nous dépassent un peu quand on pense à l’œuvre de Jacqueline commer paton qui a qu’on a choisi pour le visuel de l’exposition qui était une des œuvres qui n’était jamais sortie de réserve qui était en très mauvais état elle était la serée c’est la plus grosse restauration qu’on a qu’on a faite et qui est devenue sans qu’on le cherche forcément mais qui est devenu un petit peu une icône et qui est devenu qui a gagné le surnom de la Joconde de lî donc voilà c’est touchant aussi de voir comment les publics s’approprie aussi ces nouvelles icônes entre guillemets voilà c’est ça m’a ça m’a fait penser à ça ce que tu disais ouais céit un super Reon parce que c’est vrai par que effectivement on peut on peut refuser cette histoire de de de chefdœuv de génie je pense aussi à Camille cludel voilà dans le fait qu’on la enfin que le grand public pense que il y a qu’elle et qu’il faut changer ses narrations mais on peut aussi s’en servir et c’est ce que je trouve intéressant en tout cas à travers vos quatre cas particuliers c’est bon on identifie les nœuds et en même temps voilà on essaie de composer avec et je trouve ça enfin je trouve ça plutôt stimulant en tout cas et et donc pour faire cette petite synthèse alors donc on l’a vu enfin nous en tout cas au f ce qui nous intéresse aussi beaucoup c’est de décentrer des centrés de Paris euh je enfin je je le dis très très sincèrement euh moi à chaque fois je sors enfin je je je parle de cette exposition que j’ai trouvé géniale en commissariat avec le musée de l’imoge qui était donc à Bru Suzanne baladon et ses contemporaines qui là aussi avait trouvé des stratégies finalement de de contournement et de voilà comment se servir de Suzanne baladon pour être une sorte de porte d’entrée et finalement montrer euh tout ce qu’il avait en fait à son époque donc donc cette idée de un grand nom et c’est contemporaines je je vois aussi très bien le l’intérêt en tout cas de de ce genre de de processus ce qui nous intéresse aussi au phare là je parle au nom de nous c’est comment est-ce qu’on dépasse le caractère événementiel et je trouve que vous l’avez parfaitement démontré euh avec voilà le la réflexion autour du parcours permanent que j’ai trouvé très présente en tout cas très marquée dans vos interventions euh ce que ce soit même ben pour Zoé hors les murs ce qui à savoir faire vivre la collection mais tout en restant voilà dans une forme de parité donc ne pas ne pas transiger ce que je trouve très bien et ce que j’imagine doit pas forcément être facile de faire passer partout eu et puis aussi votre attention à ne pas tomber dans des expositions essentialistes ou ce genre de choses c’est-à-dire que la réflexion autour de comment s constitué la collection vraiment j’ai l’impression que c’est quand même beaucoup ce qui est revenu aussi ce soir c’est le mot collection moins que exposition et et ça je pense que c’est quelque chose enfin j’ai l’impression de donner mon avis mais j’espère qu’on est tous d’accord je ne sais pas on le verra avec les les questions du public mais mais ça me semble être quand même une piste assez intéressante à à investir pour dépasser le le côté événementiel et un peu paillette Zoé tu parlais de d’intégrer des femmes au corpus de paillettes et je pense que c’est c’est vrai moi j’aime beaucoup cette image eu et puis et puis voilà maintenant je pense qu’on va non quand même juste revenir 5 secondes sur la question des archives parce que ça on l’a aussi vu avec le musée Camille clodel les lettres deugen Bau leur présence dans dans les salles moi je je l’ai vu et et ça m’a déjà je trouve qu’il y a un côté très sensible et presque émouvant de de voir ces lettes parce que effectivement on voit toujours Camille clodel comme une figure torturée ou quoi mais voilà on voyait tout à l’heure l’œuvre la sirène elle elle réfléchit à la polychromie à ces choseslà enfin elle a des projets et et moi je trouve que c’est c’est une très belle porte d’entrée aussi pour son œuvre et puis Zoé comme tu l’as montré aussi la question des archives Vicky reméi avec ses photos aussi d’elle-même qui s’inscrit elle-même finalement dans dans ce réseau enfin voilà par par ses photos d’elle avec des pulls super àintropé donc voilà pourir sur sur ces questions d’archives qui évidemment nous traverse aussi beaucoup au phare comment on documente et comment est-ce qu’on fait voir aussi ces ces réseaux donc en tout cas moi je je vous remercie beaucoup de voilà de vous être intégré dans cet exercice et et je pense qu’on peut vous applaudir très fort parce que c’était [Applaudissements] super et on va ouvrir on va ouvrir les pas les questions quoi on va ouvrir la la discussion à la salle donc voilà on va faire circuler un micro n’hésitez pas je sais pas si en ligne il y a aussi des des questions effectivement ok je me lance merci merci pour vos interventions hyper intéressante j’ai j’ai trois petites remarques la première c’est quand j’avais travaillé sur la revue culture et musé Eva que tu avais cité euh il y avait cette question aussi des des bases de données des bases de données numérique qui revenait souvent euh et je me demandais si euh justement vous aviez aussi fait un travail sur ces bases de données pour qu’ell soit plus inclusive euh la deuxième chose c’était aussi on sait que les musées en région euh sont beaucoup aussi euh comment dire relié aux collectivités locales aux municipalités et le poids politique aussi dans dans ces histoires-là est-ce que euh ça joue beaucoup j’imagine et je voulais avoir vos vos retours et et puis la dernière remarque c’est je pense que euh alors moi je suis au au CNRS mais j’ai beaucoup de de masterant et de doctorant et qui sont souvent justement en peine de trouver des sujets et je pense que vous en avez plein et euh et ça serait bien justement de faire des relais avec les universités à Lille ou à Saint-Étienne ou même à Paris de faire une sorte de bourse au sujet qui permet aussi de de créer des des vrais ponts aussi pour faire avancer ensemble cette recherche voilà avant de faire sans doute un sujet plus tard sur le fond de carte postale de d’Eva voilà c’est un vrai sujet faut pas se moquer mais Ben Charlotte d’ailleurs enfin Charlotte tchezarmagon qui va être C commissaire he de l’exposition j’en profite parce que moi j’ai j’ai vraiment envie de laavir cette exposition les femmes chez lesenabi de fil en aiguille au au musée de pontaven avec Sophie kvrand donc ça va être ça va être super c’est ça commence au mois de juin c’est ça voilà et eu et oui cette histoire juste de bourse au sujet are chose comme ça nous aussi on phare ce qu’on essaie de faire c’est de faire ce répertoire du phare avec tous les tous les sujets en fait sur des femmes artistes ou des groupes d’artistes femmes qui ont été soutenus qui ont été menés parce que justement Madeleine jouvraet on a pu constater aussi que le bah l’une des des seules études complètes aussi qui a été menée a été faite par une une une masterante enfin qui maintenant diplômé de Master qui est anlord UE et qui voilà a fourni un énorme travail sur lequel je pense voilà beaucoup peuvent s’appuyer donc oui c juste une parenthèse et je vous laisse répondre du coup à ces questions sur le politique les bases de données ces choseslà alors pour ce qui est de la base de données effectivement on en a un petit peu parlé c’est effectivement un élément essentiel un point de départ crucial en fait pour ce type de recherche au palais des beauxards de lîle on a une base de données qui qui s’appelle micromusée qui a beaucoup de défauts mais qui a l’avantage d’avoir un un une rubrique genre de l’artiste donc qui a le mérite d’exister et qui donc quand elle est renseignée et correct ement renseigné nous est très précieuse et qui d’ailleurs a été effectivement le point de départ du projet mais c’est vrai que il y a beaucoup de bases de données qui existent alors je sais queà Saint-Étienne ça doit être navgarde vidé Muséum et je crois qu’il y a aussi ce critère de genre on l’ aussi voilà mais c’est vrai que quand pour certaines bases ce critère n’existe pas bah ça pose problème effectivement pour faire ce ce type de recherche qui peut être faite de manière un peu hasardeuse à partir du de de prénom féminin par exemple mais du coup qui est un peu aléatoire dans les dans les résultats après nous on opère à des corrections régulières en fait enfin en tout cas dès qu’il y a des recherches faites on se rend compte que c’est nécessaire on a aussi sur navigard le critère de non binarité qui est possible donc qui permet aussi d’ajuster euh sur certaines figures et mais sinon c’est des corrections régulières avec des erreurs récemment j’étais en contact avec Anou sur sur une erreur nous on avait pas le bon le bon ordre de lettre sur un nom donc forcément elle apparaissait pas quand on la cherchait elle apparaissait dans les autres musées mais pas chez nous enfin parce qu’il y avait une faute et ça c’est enfin c’est c’est assez régulier on le on peut le prendre en compte que régulièrement en fait que progressivement au fil des recherches parce que c’est tout un chantier et ça touche évidemment pas que pas que les femmes mais beaucoup beaucoup de petites coquilles qui font que la personne disparaît une autre difficulté aussi qui peut apparaître être dans les bases de données on en a eu un exemple à Lille c’est dans le cas où des artistes femmes ont choisi des pseudonymes masculins par exemple ça peut compliquer même si de leur vivant ça a pu favoriser leur carrière et leur accès au canaux officiel et cetera ça complique la recherche et l’identification pour pour la postérité et ça se rajoute à la difficulté déjà de leur changement de patronim au moment du mariage donc il y a vraiment cette cette double difficulté qui peut exister et nous on a eu l’exemple au palais des beauxards de lîle d’une artiste qui s’appelle Marie Jacques et qui inversait en fait son prénom et son nom et qui s’appelait Jacques Marie enfin qui signait Jacques Marie pardon et dans la base de données on s’est posé la question au début on a failli passer dessus en fait parce qu’elle était bien référencée comme artiste femme mais par contre sous le nom de Jacques Marie donc on a pensé que c’était une erreur au début et en creusant on s’est dit ah non non c’est vraiment une femme donc voilà c’est c’est aussi une difficulté d’où l’intérêt de corriger comme tu dis ouais ouis sur les politiques je sais pas si a bah je dirais que ce projet s’inscrit de manière plus globale dans une politique culturelle portée par la ville on va dire une politique culturelle inclusive donc pour ce qui nous concerne voilà il y a pas eu tellement de débat en fait autour de ce projet d’exposition euh en fait le le le directeur euh benah je dirais nous a fait confiance et puis après c’est un projet qui a été aussi porté euh par les élus et je pense en particulier par l’élu à la culture euh voilà et puis c’est vrai que euh face au succès de de l’exposition euh voilà il y a pas donc euh voilà il y a pas eu vraiment eu de de sujet de de ce point de vue-là d’autres d’autres questions dans la salle ou pour cette revenir à cette question des politiques je me demandais si au palais des beauards de lîle votre volonté de pas avoir de critèrees esthétique ça avait pas suscité certaines réticences euh parce qu’on a quand même cette idée que une expo un musée des bzard c’est fait pour montrer la beauté et le bon goût et euh si si c’est c’était intéressant de voir d’ailleurs les réactions au sein de l’équipe aussi d’ailleurs d’interrogation parfois même entre nous deux même entre nous deux ouais les chatons Alice elle voulait pas qu’on les montre au début j’avoue je cafte ils sont en carte postale ben je sais parce que j’en ai acheté donc c’est c’est justement là qu’on se rend compte de l’importance aussi de B de changer un peu notre regard parce que c’est des habitudes qui sont tellement ancrées chez les professionnels chez le public et c’est ça a été vraiment un exercice de de changer un petit peu notre regard comme ça ou mais oui ça a déclenché pas mal de réactions comme le fait aussi qu’on on a intégré dans le l’accrochage où sont les femmes quelques artistes hommes euh il y en a cinq je crois quatre uniquement quand ça nous semblait intéressant quand il y avait un lien vraiment direct entre une œuvre d’une artiste femme et celle d’un artiste homme par exemple il y avait une gravure de rosemo qui était une interpr réation d’un tableau de Coro qui était aussi dans les collections donc là on mettait les on a mis les deux œuvres en regard par contre on n pas mis d’œuvres de Rodin à côté des œuvres de Camille Claudel parce que bon il a déjà assez éclipsé je pense et puis en plus il y avait pas de lien direct entre ces deux œuvres enfin voilà on l’a fait quand ça nous semblait vraiment pertinent et encore une fois pour pas donner l’impression que ces artistes femmes elles travaillaient en vas clos elles existaient dans un monde qui était quand même souvent un monde d’homme et c’est ces réseauxl qui leur ont permis d’exister aussi et juste pour rebondir sur la la question des masterant et des doctorants c’est vrai qu’on s’est vraiment rendu compte quand on a travaillé sur ce projet à quel point les travaux de surtout de Master non publié était vraiment une manne hyper importante et c’est pour ça que ça nous semblait très je pense pas qu’on les a tous trouvé parce que je suis sûr qu’il y en existe plein qu’on n pas identifié mais c’est pour ça qu’on ça nous semble important de faire cette bibliographie à la fin pour valoriser aussi ce travail làà qui qui montre que en fait on on ne redécouvre pas toujours les choses enin il y a souvent des choses qui ont déjà été faites sur ces artistesl c’est juste que elles ne sont pas forcément visibles ch P pour le sujet des mémoires j’aurais aussi enfin j’y pense et en rebondissant a quelque chose que tu as dit aussi sur la question des écoles des beauards qui avait 10 ans d’avance au bzard de Lille quand j’ai travaillé sur les collections à Rennes c’était pareil pour l’école des beauards de Rennes mais ça a un lien avec ce que je vais dire on dirait pas comme ça euh c’est que je pense qu’il y aurait peut-être une nécessité d’avoir une base transversale parce que moi je vais voir plein d’artistes que je vais avoir de manière très isolée mais qui vont peut-être être à lîle aussi ou qui vont être ailleurs je pense par exemple à des figures au 19e siècle j’ai une œre d’Élis des lis moissons des roches on en a deux on a deux Louis desos on a des choses qui ont pas forcément de d’ancrage au sein de notre collection qui sont arrivé parce qu’il y a eu une acquisition parce qu’elles sont passées dans un salon local à Lyon ou à Saint-Étienne et qui par contre greffé à d’autres œuvres dans d’autres fond trouvera un intérêt vraiment à mon avis fort et on a la base effectivement ondde mais qui est pas lié à la base navigart et de fait pour créer le corpus plus tous les musées qui ont pas forcément de collection en ligne c’est vrai que un une base transversale c’est un peu alors c’est un peu essentialisant mais en même temps ça permettrait de rassembler les corpus et de voir aussi ce qu’il est possible de faire que ce soit en terme de mémoire ou en terme d’expo avec des fonds qu’on a déjà on voit que ça se fait en réseau Marcel Cann par exemple nous c’était avec Strasbourg et Rennes mais ça pe faire avec plein d’autres choses je pense à leur Garsin qui est dans plein de collections il y a plein de figures comme ça qui sont finalement très présentes dans plein de musé mais pas beaucoup quand on est tout seul et qui si on avait meilleure connaissance des fonds des uns des autres on arriverait à construire un corpus c’est un peu difficile aujourd’hui i d’ailleurs leur Garsin t encadré un mémoire coencadré mémoire rédigé par Valentine brgéon brillant sur leur garçin à l’École du Louvre et moi je voulais poser une question à propos justement des dépôts puisque toutes les deux vous aviez évoqué la question des euh des dépôts est-ce que par exemple là je sais pas au musée Cami clodal il serait possible d’avoir des dépôts de sculprices euh voilà des collections national oui oui bah effectivement c’est c’est une piste sur laquelle on travaille hein j’aiévoqué la volonté de d’intégrer des des œuvres de sculptrices dans le parcours donc là on a commencé à à discuter avec le Knap pour identifier les œuvres dans leur fond qui pourrai être pertinentes dans notre parcours sachant que si on a on a une difficulté c’est à la fois un atout et une difficulté on on a un parcours qui est vraiment très très cohérent très pensé de manière très pédagogique donc c’est pas facile de remplacer ou de ou d’intégrer des œuvres parce que il faut vraiment que ça fasse sens d’un point de vue thématique stylistique donc il faut trouver les bonnes œuvres euh moi j’ai j’ai aussi ce ce souci euh de notamment si on doit faire des acquisitions enfin on aimerait faire des acquisitions mais de trouver les bonnes œuvres à acquérir et notamment de pas acheter des œuvres secondaires juste parce que c’est l’œuvre de l’artiste qu’on qu’on voulait intégrer et qu’on trouve pas d’autres œuvres enfin je pense qu’il faut vraiment faire rentrer des œuvres significatives et qui sont à la hauteur de la carrière de ces artistes pour qu’elles soi vraiment représenté à la hauteur de leur de leur importance dans l’importance qu’on veut leur redonner euh dans l’histoire dans l’histoire de l’art euh donc mais donc ça peut être aussi dans un premier temps peut-être plus facile de de de travailler sur des dépôts que sur des acquisition et qui vont se faire plus sur le moyen terme tout à fait bah Zoé toi tu montris aussi à quel point enfin pour house of dust par exemple les les dépôt faisent aussi chcho avec les collections et voilà qu’ avait quelque chose d’assez cohérent bah oui je pense que l’opportunité despô c’est aussi de compléter avec parfois des des des acquisitions qu’on peut plus faire aujourd’hui et qui ont été faites par le Knap notamment ou le Centre Pompidou et qui aujourd’hui serait inaccessible d’un point de vue enfin financier tout simplement même si on voudrait elles peuvent probablement arriver un jour pardon mais dans quelques années mais peut-être pas par acquisition donc ça c’est important c’est aussi un mode d’existence en tout cas à Saint-Étienne le dépôt a été important dès le départ Maurice allemand dans les années 40 il solliciter directement le MNAM en disant je sais qu’il y a un coupe cap qui est arrivé je le veux enfin voilà c’était je sais qu’il y a ça qui est arrivé est-ce que je peux en avoir un donc il était vraiment on voit ses lettres il veut des choses et et il les obtient donc c’est aussi enfin nous on a des dépôts qu’on considère comme des dépôts historiques et si on se les voyait retirer je sais pas si le Centre Pompidou m’entend mais mais ça serait assez tragique c’est déjà arrivé et ça a été vécu comme des pertes vraiment comme si une œuve de la collection avait disparu enfin je pense dans les équipes ils’ en parl encore donc c’est important et ça constitue nos fonds et oui et c’est c’est vrai qu’on a aussi on sent je sais qu’il y a des politiques de retrait des dépôts actuellement de certains musées nationaux justement sur les critères du genre c’est pas notre cas mais mais oui ça ça raconte aussi quelque chose ouais moi j’en profite pour rebondir parce que c’est vrai qu’en préparant cette séance on se posait la question aussi des dépôts hein qui sembl importantes en tout cas dans la vie du musée et moi j’étais retombée sur cette pétition émise par des amis du musée alors je sais plus si c’était haras ou oui je crois que c’était haras parce que ils avaient une peinture de Marie bracmont qui était déposé depuis 1919 quelque chose comme ça et en fait le musée d’Orsay a récupéré son dépôt en 2019 l’œuvre n’est pas accrochée dans les salles et il y a une pétition vraiment sur Change.org où vraiment des gens se sont mobilisés pour que l’œuvre ne parte pas du musée et j’avais trouvé ça euh hyper je sais pas touchant et en même temps horrible et et et voilà bref donc oui je enfin j’entends l’attachement au à certains dépôts historiques voilà c’était juste une petite parenthèse trop de choses qui est un peu plus je pense que les dépôts entre musées au-delà des musées nationaux sont aussi hyper importants enfin nous par exemple on exploite pas peu ns fond 19e même si on on est appelé on va être amené à plus les exploiter dans les expositions transversales des collections mais de fait on a des corpus d’artistes femmes qu’on exploite peu et moi je suis assez ouverte à à des politiques de dépôt qui soient pas simplement de l’État vers les les collectivités mais entre collectivités aussi parce que parfois on se complète et on peut s’éviter des des acquisitions tout simplement et ça pe être important d’échanger comme ça de voilà de manière aussi simple parce qu’il y a des trésors partout nous parmi le corpus d’œuvres donc des collections lilloises il y avait deux œuvres justement qui était en dépôt euh le Virginie de bonbreton que vous avez vu était en dépôt au ah oui au musée des beauards d’Arras justement et une autre œuvere de d’Élodie la Villette une artiste la fin du 19e était en est toujours d’ailleurs en dépôt au musée des pêcheries à fécand c’est œuvre clé dans leur parcours donc elle va retourner dans quelques semaines justement à par contre nous gardons l’œuvre de de Montbreton parce que comme le musée des beauards d’aras est actuellement fermé pour travaux donc on va exposer de mon breton dans dans notre parcours et puis on bénéficie aussi nous de pas mal de dépôts des collections nationales et c’est vrai qu’il y a quelques œuvres d’artistes femmes comme Sonia delonet par exemple ou Maria Blanchard qui font partie des dépôts historique oui il y a une oui alors on a trois questions en ligne que je transmets une question de leilla Vaché que je cite qui concerne le musée Camille Claudel mais qui est aussi valable pour les autres expositions présentées comment s’est effectué les choix scéonographiques pourquoi le choix d’un White Cube si manifeste le blanc mur blanc et quelle est la meilleure façon selon vous comme il a été dit de partager le savoir sur l’artiste et conférer le plus d’émotions j’ai pas tout compris il y a une question sur la scénographie et le choix de la couleur des murs c’est ça alors d’abord je voudrais dire que ça n’est pas blanc mais les photos sont trompeuses c’est gris euh alors le le le le choix je pense c’est fait parce que le le parti de l’architecte a été de de d’évoquer l’atmosphère d’un des ateliers d’artistes partant du constat que comme on est un musé créé par des sculpteurs on a énormément de plâtres donnés par ces sculpteurs dans les collections et donc la la collection elle-même a un peu cette tonalité de des ateliers de sculpteurs qui justement gardaient dans leur atelier ses plâtres et donc on n pas du tout on singe pas un atelier mais l’idée était de retrouver cette cette atmosphère assez sobre avec effectivement des murs gris des soccles très très sobres et puis bah par exemple vous voyez là en haut à gauche dans la grande salle qui a la la mézanine euh c’est la salle dont les dispositions évoquent le plus l’atelier d’artiste avec justement la mézanine et puis le l’éclairage génital qu’on voit pas là mais mais qui existe et qui donc évoquait ces ces verrières qu’on trouvait dans les ateliers donc sur la la couleur des murs c’est c’est c’est principalement ça avec c’est sûr que c’est une une misographie très très très très sobre revendiqué aussi par l’architecte c’est l’architecte qui a fait le bâtiment à adelfos caranello qui a aussi fait la musographie et lui revendique aussi cette cette comment dire ce partiprix pour mettre en valeur les uvres et que l’attention se se concentre vraiment sur les œuvres et donc les avis sur sur cette muséographie sont vraiment très tranchés c’estàd qu’il y a le camp des gens qui qui vraiment trouvent ça formidable et ceux qui n’aiment pas du tout parce qu’ils voudraient avoir de la couleur donc voilà c’est nous on est c’est le parti du gris et donc dans nos expositions temporaires on essaie de mettre beaucoup de couleurs pour prendre un peu le contrepied et y compris vous avez vu pour l’exposition qui avait lieu dans les dans les salles d’exposition permanentes où là on avait ce bleu assez soutenu pour justement identifier les les ajouts qu’on avait fait pour cette exposition dans dans les salles permanentes et après la deuxième question c’était le meilleur moyen de partager le savoir sur l’artiste et conférer le plus d’émotions ve vaste débat bah je j’ai essayé de de montrer que c’était un peu l’idée de cette expos i sur sur la correspondance justement où on a à la fois ce côté sensible de de de l’écriture de l’artiste de la matérialité des lettres et par le choix des lettres qu’on avait fait euh l’idée d’apporter aussi des connaissances sur l’œuvre sur la manière dont elles étaient élaborées sur les stratégie aussi de de de commande et de diffusion de l’artiste sur les manière dont elle se positionnait pour pour obtenir des commandes pour diffuser ses œuvres euh des choses aussi très très très très précise très très technique sur sur l’élaboration de certaines œuvres de certains bronzes donc voilà là c’est une manière je trouve sur la correspondance qu’ on peut pas après faire ça à chaque fois mais où justement pour moi ça permet ça permet d’allier les deux je suis d’accord merci beaucoup beaucoup pour ces précisions et on a deux questions de Nathanaël Tressol justement sur les mémoires et l’intérêt de faire un appel universitaire très large pour recenser les mémoires dédiées aux artistes femmes et éventuellement les classer par période par exemple je la cite EV va justement tu as évoqué notre projet au phare de répertoire des mémoires peut-être que c’est l’occasion justement de de développer sur cette question et de faire un appel plus large oui alors bah merci nathanel hein qu’on que enfin que je que je connais euh et ben oui ben effec en fait non mais cette idée elle a été présente d dès le début finalement de la fondation de l’association parce que déjà tout simplement nous on est tout en doctorat sauf sauf bon Fran qui travaille à la bienénale et et puis bah Catherine mais bon Catherine bon voilà c’est un peu hors concours et donc enfin en tout cas on on est toutes chercheur et on s’est bien rendu compte que quand on écrit des mémoires des fois juste ça rest ça reste dans nos universités et et et voilà le le besoin quand même de diffuser les connaissances mais tout en gardant et ça j’insiste un peu là-dessus la main sur ces mémoires pour pas non plus voilà se faire piller je pense que c’est d’où l’intérêt d’un répertoire c’est-à-dire les noms des personnes qui cherch qui produisent et puis voilà pourquoi pas après effectivement mettre en lien avec des musées et et voilà c’est aussi ne serit-ce que rendre visible en fait ces travaux ce qui est une une comment dire une manière de faire assez basique hein c’est-à-dire publier je sais pas un tableau Excel quoi et mais mais il se trouve que ça n’existe pas encore enfin donc voilà peut-être centraliser tout ça et après pourquoi pas tiser des liens avec les musées parce que parce que c’est super et qu’on je pense qu’on est aussi en demande de ça en tant que que chercheuse voilà merci et une dernière question de nathaë Tressol toujours il y a-t-il beaucoup d’œuvres féminines dans les réserves de musées resté presque anonymes ou non identifié mis à part leur signature alors nous à Lille on en a on a montré des œuvre dans le dans l’accrochage où sont les femmes dont on ne connaissait quasiment rien sauf le nom grâce à la signature en voilà en étant assez transparente encore une fois sur le fait que on nait rien mais du coup ça rendait ça rendait l’acte de la signature assez touchant en fait et on a eu des retours de certaines personnes dans le public qui étaient très touché par cette idée de survivance à travers le l’acte de signer mais ce sont des œuvres d’ailleurs celles-ci vont devoir retourner en réserve n’ont pas pu être ajouter au parcours permanent parce que c’était des uvres texties mais oui ça ça existe encore oui ça existe encore mais ça se contre aussi enfin moi je c’est plutôt un exemple que j’avais au musée des bards de Rennes quand je travaillais là-bas avec le en en tout cas avec l’étude des corpus des livrees d’inscription des écoles des beauards locales souvent on trouve des choses mais des noms aussi qui parfois se rattachent à rien ou dans la presse on trouvait beaucoup de choses nous dans dans West France avec les les médaillés qui devenaient potentiellement anciennantees dans des écoles régionales donc qui ont pas forcément de carrière mais parce que l’œuvre a eu un prix pendant une exposition elle se trouve acquise par le musée et et intègre et donc on a ces mini biographies qui apparaissent mais il faut vraiment fouiner fouiller donc oui il y en a quelques-unes c’est c’est assez fréquent et des fois il y a même des œuvres qu’on suspecte être réalisé par des femmes sans pouvoir le prouver notamment on a montré un objet dans Où sont les femmes c’est une petite boîte en en ivoire mosaïqué du 18e siècle et il se trouve que c’est une un type de production qui é apparemment souvent l’œuvre d’ivoirière notamment il y avait une mademoiselle pinur qui était très très connue pour pour ce type de production mais voilà ça reste une hypothèse et on l’a présenté comme telle dans le parcours on ne sait pas cette œuvre reste anonyme pour l’instant mais ça permet aussi d’évoquer mais le cloisonnement qui peut exister entre les beaux arts et les les arts décoratifs ou les arts appliqués où c’est vrai que ça arrive souvent qu’on ne connaissent pas l’identité de la personne ou des personnes qui ont réalisé ces objets peut-être sur la sculpture on peut souligner le la publication d’un outil très précieux qui est le dictionnaire des sculprices d’Anne rivière publié il y a quelques années et où elle a vraiment voilà constitué un une une manne de une compilation de de de de toutes les informations je pense actuellement enfin disponibl au moment de la publication et de ses propres recherches qui sont les recherches vraiment de toute une carrière très très très très riche et qui est vraiment quand on voilà trouve un une œuvre d’un artiste comme ça dont on on ignore tout avec vraiment un point de départ très précieux et qui d’ailleurs n’est plus édité enfin il est en rupture de stock et euh en voilà alors je crois qu’il en reste quelques exemplaires à la librairie du musée Camille clodel donc voilày donc il faut y aller de toute façon merci beaucoup il y a la en terme d’outil il y a la base salon aussi que sans doute beaucoup de personnes connaissent ici mais qui qui est très utile hein pour retrouver les noms de ces artistes dans les livrets de salon et c’est comme ça qu’on s’est rendu compte notamment que beaucoup de noms qui nous semblent complètement inconnus aujourd’hui ont exposé parfois très très fréquemment au salon oui puis le dictionnaire de l’Union des femmes peintres sculpteur qui est disponible à la bibliothèque de Lena et qui permet aussi de de se rendre compte qu’elles ont fait partie enfin qu’elles ont exposé en tout cas avec avec l’Union et ça permet souvent aussi de retracer voilà plein d’outils qu’on a d’ailleurs un peu listé sur notre carnet de recherche donc n’hésitez pas ajouter un œil merci est-ce qu’il y a d’autres questions oui euh merci d’abord pour vos interventions moi j’avais juste une petite question sur l’enseignement vous avez toutes mise à jour l’importance de la parentellele des réseaux des artistes hommes aussi qui enseignent dans des lieux spécifiquement parfois dédié à l’enseignement aux femmes mais est-ce que vous avez vu émerger des grandes figures d’enseignement fémininees et des femmes qui après aurit accorder beaucoup d’importance à enseigner aussi voilà oui bah je dans le dans l’exposition où sont les femmes on en avait plusieurs alors soit j’ai mentionné l’exemple de Marie-Amélie cogier des femmes qui ont travaillé en binô en quelque sorte avec un artiste homme mais dans dans le cas de marieaméliie conogier cétait vraiment dans deux ateliers distincts qui étaient à deux rues l’un de l’autre je pense mais entre 1840 et 1860 elle a formé énormément de d’artistes femmes des artistes ont aujourd’hui quand on les retrouve quand on retrouve leurs traces on voit qu’elles ont été formées dans l’atelier de Léon cogier mais en fait non de fait elles étaient formées par Marie-Émilie cogier c’est une répartition des tâes qui était souvent qui a souvent été assez invisibilisée finalement il y avait aussi le cas de on a une œuvre d’Adel Romani qui s’est formé dans la section féminine de l’atelier de Jean-Baptiste Réau qui était dirigé par son épouse Sophie réot donc on a ce type de de cas on a aussi des artistes qui ont été enseignantes et qui ont vraiment pris accordé beaucoup d’importance à l’enseig notamment des figures locales comme on a une œuvre de Germaine l’Antoine neveux qui qui a eu qui a ouvert un atelier à roubet où elle a enseigné pendant 50 ans elle a formé des générations d’artistes hommes et femmes d’ailleurs et voilà elle est elle est surtout était retenu dans la postérité pour son rôle d’enseignante justement oui à reine on peut penser à Jeanne Malivel qui a enseigné longtemps à l’école des beauards qui a une carrière courte parce que elle est morte jeune mais en fait on se rend compte que toutes les artistes en tout cas pour la gravure gravure sur bois illustration sont passé par son atelier donc c’est elle fait vraiment aussi pôle d’attraction oui on avait le cas aussi d’éisabetha assirani qui a ouvert quand même dès les années 760 une école d’art pour femmes donc un exemple très très précoce même si ça a pas duré très longtemps parce qu’elle est morte très jeune mais mais voilà il y a quelques figures quand même qui qui se détachent de ce point de vue-là quoi pardon Zoé me parlait tu disais quelque chose j’ai fini mais tu veux que je pardon désolé j’étais dissipé mais par d’éisabethaani mais ok oui moi à titre personnel j’ai cris ma tèse sur l’enseignement de la sculture aux femmes mais je peux affirmer qu’effectivement il y a y a des sculprices qui enseignaient voilà pour qui c’était important aussi et ben est-ce qu’on a d’autres questions ou oui Sophie Derro euh merci pour tout ça c’est très enthousiasment euh alors nous aujourd’hui on a eu la rencontre des bibliothèque d’art et d’histoire de l’art je dis pas ça pour raconter ma vie mais elle était sur les collections iconographiques et on a eu quelques interventions sur la valorisation des collections et le principe de comment est-ce qu’on fait connaître des collections qui en l’occurrence sont très massives mais ça n’a rien à voir avec ce qui nous occupe aujourd’hui eu et en fait la question que je me pose c’est toutes ces notamment pour l’exposition de lîle ou même les choses à Poitier et encore plus les choses que tu fais Zoé sur la collection à Saint-Étienne est-ce que vous faites des campagne photo est-ce que vous mettez des choses en ligne pour faire connaître justement ces œuvres même si parfois elles sont peu documenté ou pas forcément lié je sais pas des tésoristes professionnels pour faire de l’indexation mais est-ce que vous il me semble que l’exposition de de ces œuvres en ligne avec des photos de façon enfin on a vu l’exemple avec ma phrase n’a pas de fin euh avec leur Garsin où clairement le fait d’avoir des photos en ligne simpimplifie éminemment la recherche et le repérage d’un certain nombre des corpus dont on parlait tout à l’heure euh est-ce est-ce que du coup le ces recherches ces fenêtres que vous avez ouverts dans vos collections ouvertes dans vos collections euh vous en avez profiter pour pousser jusque là est-ce que vous en avez eu la possibilité aussi parce que je sais que c’est pas toujours évident merci alors à Lille justement euh on a fait une campagne de photos systématique bah sur toutes les œuvres du corpus et notamment à destination du catalogue et effectivement en fait les toutes les fiches euh micrusée ont été mis à jour avec les informations supplémentaires qu’on a pu trouver au cours de nos recherches et ont permis d’alimenter en fait notre base de données en ligne où il y a euh donc toutes les œuvres maintenant qui sont qui sont présentes et accessibles euh avec en plus une espèce de de rubrique spécifique euh sur l’exposition qui permet d’avoir une un panorama en fait complet de de de toutes les œuvres donc accessibles en ligne sur notre via notre le site du musée voilà donc il y a quand même un travail important qui a été fait de ce point de vue et qui permet une meilleure visibilité justement pour pour ces artistes et pour ses œuvres pour Poitier c’est la base Allien Nord qui est utilisée et c’est donc une une association qui qui gère les bases de données de tous les musées de la région à kiten N je devrais le savoir et et il y a une attention particulière qui est portée justement au fait de rendre au passage de ces données là en ligne donc il y a tout c’est quelque chose qui est encouragé c’est un travail qui un travail au long cours hein mais voilà c’est vraiment l’ambition un petit peu finale de ce projet là c’est que les bases de données soient accessibles le plus possible en ligne nous on est loin de l’exhaustivité parce que en en visiteur à extérieur si si vous vous connectez à navigart vous aurez 15000 uvres et donc en vrai il y en a plus a plus de 20000 donc si elles sont pas publiées les notices c’est que potentiellement il y a pas d’imag ou que on est un peu ça soit ça peut être des questions de gestion de droit aussi mais dans l’idée oui il faud on aimerait bien que ces projets de recherche se double de chantier de photos et là comme on est en déménagement de réserve c’est pas exactement la priorité euh on fait plutôt des photos constats et pas des des photos publiables mais oui ça serait idéal h bah n nous c’est un peu plus spécifique parce que on a on a pas de recherche sur des artistes femmes méconnu euh après il y a eu un on est on est très en retard par contre euh sur la la la mise en ligne de collection puisqueil y a eu avant enfin tout un travail qui a été fait avant l’entrée de de des œuvres de Camille Claudel donc les œuvres de Camille clodel typiquement sont pas ont pas été versés sur jocondde et il faudrait qu’on le fasse à Poitier pour compléter ce que disait Camille on a eu la chance en fait d’avoir un photographe en interne depuis la fin des années 70 qui a pris en Ultra HD toutes les œuvres des collections et notamment toutes les peintures et donc toutes les uves des artistes femmes conservées dans les collections sont accessibles en ligne sur alien Nord avec une image quand les droits évidemment le permettent et et voilà c’est quelque chose qu’on qu’on va poursuivre avec les œuvres qui qui qui devraient nous arriver et c’est c’est un c’est vraiment un travail un travail de niche et un travail de fourmis mais qui a été rendu possible parce que les équipes de Poitiers ont porté depuis très longtemps une politique d’informatisation très active des collections et qui permet aujourd’hui qu’elle soit rendue accessible au public et et pour Camille et moi d’arriver dans un environnement comme ça c’est c’est c’est vraiment super je crois qu’alienor fait même de la numérisation propose même de la numérisation 3D pour certaines offres donc c’est c’est très précieux ou question complémentaire est-ce que ça permet cette meilleure visibilité de qu’elle soit plus empruntée par exemple plus demandé en exposition alors moi je viens d’arriver donc je suis pas la mieux placée pour y répondre mais Manon pourra peut-être oui alors évidemment en ce moment Camille clael il y a des expositions partout et notamment aux États-Unis donc nos Camille Claudel ne s’arrêent pas de sortir et là on a une œuvre de Sarah lipska qui sort aussi et oui oui ça sort et on voit que moi je suis arrivée il y a 9 mois mais mais les œuvres d’artistees femme sortent clairement et Ben et ben il est 20h01 du coup on va on va clore cette cette séance et à nouveau donc je je vous remercie Zoé Cécile Camille et Alice de voilà d’avoir partagé avec avec nous avec la salle toutes ces toutes ces pistes et vraiment je je vous remercie très sincèrement merci [Applaudissements] merci

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