La mise en place de groupes de niveau au collège avec pour conséquence le tri des élèves en fonction de leur origine sociale, est la mesure la plus médiatisée.

    Mais l’ensemble des attaques contre le premier degré sont tout aussi majeures. Avec le choc des savoirs, le ministère est dans la droite ligne des réformes de Jean-Michel Blanquer. Elle poursuit la mise au pas des métiers de l’enseignement et vise la mise en place d’une école à deux vitesses.

    Pour quel objectif ? « Permettre aux élèves ayant le meilleur niveau d’avoir l’opportunité de s’envoler » même si « Le taux de réussite au brevet et sans doute au bac diminuera dans les années à venir. J’en ai conscience et je l’assume. », disait Gabriel Attal.Un renoncement inédit et explicite à l’élévation générale du niveau scolaire pour toutes et tous.

    Sylvie Plane – enseignante-chercheuse, professeure émérite de sciences du langage (Paris Sorbonne), ex vice-présidente du conseil supérieur des programmes – et Eric Roditi – enseignant-Chercheur, didacticien des mathématiques, professeur des universités en sciences de l’éducation et de la formation (Paris Cité) – seront présent·es afin d’apporter leurs analyses.

    vous pourrez je le disais euh revisionner ce webinaire ou transmettre le lien à vos collègues dès qu’il sera en ligne sur notre chaîne YouTube comme tous les webinaires de la fsus nup bien alors on me dit qu’on est en direct sur facebook aussi on a lancé le facebook live donc je vais en profiter pour saluer euh euh tous ceux qui toutes ceux et celles qui sont sur euh Facebook actuellement et qui nous regardent euh bienvenue dans ce webinaire de la fsus nuitpp un webinaire consacré au choc des savoirs et nous allons tout au long de la soirée euh essayer de vous éclairer sur ce choc des savoirs à l’école primaire comment va-t-il se matérialiser dès la rentrée prochaine selon la politique engagé par le ministère on va attendre encore un peu quelques minutes que tout le monde se connecte je rappelle pour ceux qui sont et ceux et celles qui sont sur zoom que vous avez la possibilité de participer en posant des questions et qu’on tâchera de poser de transmettre vos questions au aux intervenants et intervenantes de la de de ce webinaire et pour les poser si vous êtes sur zoom vous les posez dans questions et réponse en bas de votre écran pour ceux qui sont sur facebook bien évidemment vous pouvez euh discuter en live sur Facebook et poser vos commentaires qui sont aussi euh qui seront régulés par euh les camarades qui sont derrière euh cette derrière derrière l’écran j’en profite d’ailleurs pour remercier toute l’équipe de la fsus nppp euh il y a du monde derrière ce webinaire pour euh notamment sélectionner vos questions et pour que tout ça se mette en route euh notamment toute la question technique euh pour pouvoir euh diffuser ce webinire et on va attendre une 2 minutes et puis ensuite je pourrais commencer euh ce webinaire alors je le disais tout à l’heure 1300 inscrits toujours de la perte dans noss inscriptions bien évidemment parce que euh voilà c’est un jour de classe aujourd’hui de reprise pour certains et certaines euh et qu’il est 20h et que on a aussi euh parfois autre chose à faire mais en tout cas sachez que ce webinaire sera rediffusé et que vous pourrez le regarder euh sur notre chaîne YouTube alors vous êtes plus de 430 déjà de connectés c’est plus que la vision de la ministre vendredi sur la grande concertation pour le respect à l’école on était nombreux mais pas autant que pour un webinaire de la fsus S alors je vais démarrer euh ce webinaire déjà en vous donnant la la la présentation en vous faisant la présentation de ce webinaire de la fsus nuitppp euh ce webinaire euh va tourner autour de du choc des savoirs et euh nous aurons plusieurs intervention au cours de la soirée euh notamment une table ronde avec Syvie plane et euh erriic roditti euh lors de cette table ronde après leurs interventions vous pourrez poser vos questions lors enfin dans le euh dans pour ceux qui sont sur zoom dans l’onglet QR questions et réponses en bas de votre écran euh et puis euh pour ceux qui sont sur Facebook vous pouvez bien évidemment en commentaire sur facebook poser vos questions et on on retransmettra vos vos questions à Syvie plan et Ric rodity euh après leurs interventions si vous voulez faire des commentaires pour ceux et celles qui sont sur euh zoom c’est plutôt dans l’onglet discuter que vous pouvez le faire bien et bien écoutez on va commencer bonjour à toutes et tous bonsoir plutôt à toutes et tous merci euh d’être euh avec nous ce soir dans ce webinaire de la fsus NPP euh on a choisi euh le le titre choc des savoirs l’école à un point de bascule mais nous aurions pu aussi titrer choc des savoirs l’école du tri social c’est d’ailleurs souvent cette question du tric qui apparaît en premier lieu quand on parle du choc des savoirs parce que la mesure emblématique du choc des savoirs celle qui a des conséquences qui sont déjà visibles sur l’organisation de la rentrée scolaire et le travail des enseignantes et enseignant c’est bien évidemment l’organisation des groupes de niveau au collège c’est ce qui a fait beaucoup de bruit depuis la mise en place passe du choc des savoirs le le 5 décembre et c’est qui c’est ce qui mobilise beaucoup sur le terrain mais si nous avons choisi de titrer sur l’école à un point de bascul c’est parce que cette politique du choc des savoirs va avoir à la fois des conséquences sur les élèves mais également des conséquences sur le métier d’enseignant et c’est ce que nous allons montrer dans ce webinaire nous allons montrer que ce que ça va produire dans nos écoles pour nos élèves et notre métier alors oui si déjà depuis la politique de Jean-Michel Blancard nous avions l’impression d’une dépossession notre expertise et notre liberté pédagogique elle va se matérialiser encore plus avec le choc des savoirs à travers le choc des savoirs il y a une volonté de soumettre les enseignantes et enseignants à des pratiques et des méthodes des pratiques et des méthodes qui auraient fait leur preuve et ainsi de généraliser et de protocoliser certaines pratiques évidemment la politique du choc des savoirs s’inscrit dans la politique éducative générale de Gabriel la tale plus plus précisément celle d’Emmanuel Macron celle qu’il a développé tout au long de de sa campagne depuis le 5 décembre il y a une forte opposition la communauté éducative à ce choc des savoirs à travers des votes qui sont majoritairement contre dans au Conseil supérieur de l’éducation lors du passage des décrets sur notamment les groupes de niveau mais aussi sur la labilisation des manuels mais aussi des initiatives intersyndicales euh des grèves mais aussi des des actions telleles que des des réunions publiques dans les départements euh une mobilisation euh notamment avec les parents d’élèves et des manifestations un peu partout en France un un véritable plan d’action a été engagé par la Esus nupp euh dans tous les département pour informer les personnels les parents et plus généralement l’opinion publique parce qu’il faut alerter l’opinion publique de ce qui se passe actuellement dans nos écoles est-ce que ça va provoquer euh pour euh l’avenir de euh la jeunesse de ce pays euh la semaine prochaine une semaine d’action est prévue pour montrer cette opposition euh à la fois par des réunions publiques ou par des réunions d’infosyndical dans dans vos départements il y a aussi euh euh un tour de France des écoles qui partira de lî le le 13 mai qui parcourra plusieurs étapes avant une arrivée à Paris et à chaque étape on pourra euh discuter de ce qui se passe euh dans les écoles et euh notamment les conditions de travail des des enseignants et puis il y a cette manifestation euh le samedi 25 mai des enseignants des parents et et d’associations diverses qui tournent autour de l’école euh c’est une manifestation contre le choc des savoirs mais aussi pour défendre l’école publique alors ces mesures du choc des savoirs quelles sont-ell pour le premier degré je vais essayer de vous les décliner assez rapidement puisqu’on aura toute la soirée pour le faire à partir à travers plusieurs interventions alors c’est d’abord pour le le premier degré ce que gabrielal a appelé euh le retour au redoublement euh ce tabou euh du redoublement qu’il voulait lever euh alors même que l’OCDE dans son rapport des évaluations PISA Martel qu’il faut limiter le redoublement et d’ailleurs il n’a pas montré son efficacité auprès des élèves euh c’est d’ailleurs dans les pays qui réussissent le mieux euh qui qui enfin en tout cas c’est dans les dans les pays euh qui réussissent le mieux le redoublement euh est quelque chose qui n’est à utiliser euh bien évidemment la mesure est très populiste elle est empreinte de bon sens c’est quelque chose que Gabriel Atal rappelle souvent le bon sens pour les Français effectivement pourquoi faire passer en classe supérieure un élève qui n’a pas les compétences liées à son niveau de classe il l’a martelé après le 5 décembre c’est bien évidemment méprisé toutes les recherches qui ont démontré que le redoublement n’était pas efficace pour les élèv voire même qu’à terme il est nocif pour l’élève mais aussi c’est aussi lui faire porter le poids de son échec et surtout euh de ne rien dire sur ce qu’il faudrait mieux mettre en place mettre en œuvre pour éviter la difficulté scolaire c’est-à-dire des effectifs moins chargés dans les classes des personnels de réseau d’aide euh présents dans toutes les écoles et des plus de MTR que de classe pour permettre de dédoubler les classes pour faire des petits groupes ou pour faire du censeignement bref des mesures qui vraiment permettent euh euh de euh prévenir euh la difficulté scolaire et remédier aux difficultés des élèves euh au-delà de ça Gabriel Atal a inventé l’externalisation de de la difficulté scolaire en mettant en place le soutien à l’extérieur de la classe avec les sages remis à niveau et avec les APC qu’il défend et qui sont pourtant à l’œuvre depuis 2008 et qui n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité ensuite il y a la question de la labilisation des manuels ça fait aussi partie des mesures du Chau du savoir là aussi ça pourrait apparaître comme une mesure de bon sens gabrielal avait martelé qu’il était normal que les éditeurs scolaires se PL se plient à la volonté du ministère et au programme bien évidemment chacun sait que lorsqu’on utilise un manuel en classe il est bien évidemment conforme au programme et que c’est bien derrière tout ça une volonté d’imposer des méthodes comme par exemple la méthode syllabique en lecture ou la méthode de Singapour en mathématiqu et on le sait dès la l’entrée prochaine les manuels de français en CP en CE1 seront labelllisés donc on pourra utiliser des manuels qui ne seront pas labellisés mais on Nura pas le financement euh de du ministère puisque le gouvernement a mis au budget 30 millions d’euros pour que les communes financent l’achat de manuel mais dans la mesure où le choix des équipes se porte sur des manuels labilisé c’est bien donc une imposition de pratique et de de méthode une caporalisation des enseignantes et des enseignants une volonté politique de reprendre la main sur les contenus et les pratiques enseignantes rappelons juste que cette labilisation des manuels faisait partie du programme du rassemblement national c’est aussi ce qui est utilisé dans certains pays d’Europe notamment en Hongrie avec Victor Orban où il y a une labilisation des des manuel et des manuels imposés de trème mesure du du CH de savoir pardon la question des évaluations standardisées alors si c’est pas vraiment une mesure qui est mis en place par le choc de savoir parce que c’est une mesure qui antérieur et papend l’avait annoncé déjà l’année dernière la généralisation des des évaluations standardisé va se faire à tous les niveau du CP à la seconde en septembre à la même période que celle le CP CE1 al je vous en dis pas plus pour le moment puisque on aura une intervention après la Table Ronde des chercheurs sur ces évaluations euh par par contre il a noté que c’est la référence systématique dans les projets de programme aux évaluations nationales qui est inquiétant et puis on verra comment on verra tout à l’heure avec Rachel qui nous en parlera comment on peut se mobiliser contre les évaluations nationales en signant la pétition en mise en œuvre par par la fisus nupp mais avec toutes les autres organisations syndicales pour s’opposer à ces évaluations nationales et puis bien évidemment il y a ces projets de programme ces projets de programme qui sont qui ont été diffusés il y a une quinzaine de jours pour le cycle 1 et le cycle 2 euh c’est ils seront en application à partir de la rentrée 2024 d’ailleurs il y a une consultation des enseignantes et enseignant qui est en cours donc vous pouvez vous avez peut-être déjà pu consulter et pu donner votre avis bien évidemment c’est quelque chose qui est fait dans l’urgence parce que tout se fait dans l’urgence au ministère et on a très peu de temps euh pour discuter se concerter sur ces projets de programme concernant le contenu des projets de programme je laisserait le soin à Syvie plan et Eric proditti tout à l’heure de faire le point justement sur ce que ce que disent les les programmes et ce que ça que ça on dit sur le choc des savoir juste dire juste vous dire que sur la forme ils doivent passer en conseil supérieur de l’éducation avant d’être validé par le gouvernement et par être au Boo et vous le voyez on est le 6 mai pour le moment ils sont pas parus ils sont pas passés euh par le le CSE donc ils arriveront sans doute fin juin début juillet sans aucune possibilité pour les enseignantes et enseignants de se les approprier puisque aucun temps de formation de banalisation euh d’heur des élèves notamment pour s’approprier euh les les programmes n’est prévu alors on verra que ils sont sur le fond très prescriptif et qu’ils vont jouer un rôle sur la déposition pour les PE de leur rôle de concepteur et conceptrice de leur le renseignement alors tous ces éléments du choc des savoirs font donc système entre eux euh ils sont nocifs pour l’école et surtout pour l’école que nous voulons pour nos élèves c’est quelque chose qui qui est qui est récurrent avec ce ce ministère mais qui permet c’est tout un écosystème ce choc des savoirs qui permet de de mettre en œuvre une école que nous ne voulons pas une école du du tri social la façon de trier les élèves au collège sera aussi à l’œuvre notamment par le biais des des évaluations national alors maintenant que j’ai j’ai un petit peu introduit toutes les tous les les éléments du du choc des savoirs on va se tourner plutôt sur les inégalités scolaires faire un focus sur ces inégalités et je vais pour cela laisser la parole à Adrien Martinez qui est secrétaire national au secteur éducatif de la fsuspp qui va n dire en quoi le choc du savoir fabrique encore plus d’inégalités au primairire voilà Adrien je te laisse la parole alors là normalement je suis bon euh projection d’écran et euh et son c’est ça ouais on va dire que c’est bon euh donc ben donc en route se confirme Adrien c’est bon il y a le son il y a le il y a l’image tout va bien cool donc en route donc pour un speed dating des inégalités scolaire par que je vais essayer en 10 minutes de montrer en quoi les mesures du choc des savoirs pour le premier degré ben en fait sont en cohérence avec celles qui frappe le second degré et que et que Guilan a évoqué notamment la question la question question des des groupes de niveau qui participent du tri social et les mesures qui vont concerner le premier degré vont aussi vont aussi augmenter le caractère sérégatif de notre système scolaire en fait c’est c’est un fait établi que le système scolaire français est particulièrement marqué par son caractère inégalitaire et le poids de l’origine sociale dans la réussite scolaire ce constat en fait il est le fruit de d’une conjonction de de processus le premier c’est un sousinvestissement chronique euh on est un des pays qui qui qui qui donne le moins d’argent à à l’éducation parmi les les les les les pays développés de de l’OCDE mais aussi c’est le fruit de politique éducative délétaire mené ces dernières années qui pourtant se target de lutter contre les inégalité et en fait avec avec Gabriel hatal et c’est un fait inédit euh la chose inégalitaire est maintenant assumée et lors de la présentation des mesures du choc des savoirs en décembre dernier il a déclaré s’adesser d’abord aux Français des classes moyennes qui financent par leur travail le fonctionnement de nos services publics et dont les enfants seraient empêché de s’envoler et il a déclaré par la suite que le taux de réussite au Brevet et sans doute au bac diminuera dans les années à venir j’en ai conscience et je l’assume et ce faisant Gabriel atam ce qui l’assume explicitement c’est le renoncement à l’élévation pardon à l’élévation générale du niveau scolaire et à la démocratisation de la réussite tire scolaire alors pourquoi fait-il ça à quoi entend-il répondre en fait c’est une idée un peu ancienne d’une baisse de niveau qu’ plète souvent évoqué pour justifier un certain nombre de réformes et cette baisse de niveau elle s’appuie depuis plusieurs années en gros depuis le milieu des années 2000 sur les résultats aux évaluations PISA et si la France se situait au début des années 2000 en bonne posture au niveau des évaluations PISA on sait que depuis 2006 euh il y a eu un chot piza français sur une baisse de niveau un décrochage du niveau scolaire des élèves français euh si ça ça a l’air à peu près établi par contre il y a une erreur d’analyse sur les raisons de cette baisse et c’est ce qu’on va voir par la suite euh la diapo diapo que je vous projette là mais en fait montre le niveau scolaire des élèves en fonction de l’origine sociale ce que permet de mettre en évidence PISA et donc on a sur le sur ce diagramme là la France comparé un certain nombre d’autres pays de l’OCDE qui ont des niveaux socio-économiques équivalents et en haut vous trouvez en bleu clair euh la performance à PISA des élèves issus des 25 % des élèves issus des milieux les plus favorisés et en bas en bleu foncé vous avez euh à PISA la performance des des 25 % des élèves issu des milieux les plus populaires et si on regarde en fait ce graphique là ce qu’on peut constater c’est que les élèves français issus des milieux les plus favorisés ont pas à rougir de leurs résultats par rapport aux autres pays de l’OCDE à niveau socio-économique équivalent en fait on ces élèves là se situent à peu près au même niveau là où le basbless c’est en bas c’est pour les 25 % des élèves des milieux les plus populaires où on constate que la France est est vraiment très mal classée par rapport à d’autres pays où les inégalités sont moins marquées beaucoup moins marqué comme les pays qui sont tout à droite la Finlande Irlande can Corée du Sud ou Estonie donc en fait loin d’un envol qui serait empêché pour les élèves issus des milieux les plus favorisés là où le babless et là où il y aurait quelque chose à faire c’est par rapport aux élèves issus des classes les plus populaires autre constat qu’on peut faire par rapport aux évaluations PISA c’est que ces inégalités se sont renforcé ces 20 dernières années elles étaient moins fortes au tout début des années 2000 qu’elles ne le sont qu’elles ne le sont actuellement alors on aura pas le temps temps de faire la démonstration de toute de toutes les raisons de tout ce qui a conduit à à à à à cette augmentation des inégalités en fait on pourra dire assez rapidement donc je vous demande en fait de me faire confiance enfin de me croire sur parole en surtout de croire sur parole et chercheurs qui ont travaillé sur ces questions euh l’idée c’est qu’il y a un certain nombre de leviers utilisés ces dernières années qui ont exacerbé les inégalité Scola et on pourrait définir trois types de leviers le premier c’est les contraintes sur les contenus d’enseignement par particulièrement depuis depuis blancire avec les fondamentaux le lire écrire compté respter autruiti en fait qui a abîmé les contenus scolaires et notamment les contenus scolair de ceux qui ont que l’école pour pour apprendre deuxème aspect deuxème levier utilisé c’est l’individualisation du traitement des difficultés l’individualisation des parcours scolaires et là il y a un certain nombre de mesures de l’aide personnalisée à la PC au ppree au stage de remise à niveau certain nombre de mesures qui ont été mises en place et qui en fait partipent de l’augmentation des inégalités scolaires et le troisième aspect qu’évoquait Guilen en introduction c’est la question du contrôle des pratiques enseignantes où on a eu sous Jean-Michel Blanquer une inflation de guide de prescription de contrôle sur les contenus de la formation initiale et continue qui ont dégradé le métier et qui ont participé l’augmentation des inégalités scolaires ça c’était les leviers utilisés ces dernières années et si on regarde les leviers du choc des savoirs en fait on a les mêmes on a les mêmes sur des mesures à peu près équivalentes alors je vais pas développer sur la question des contraintes sur les contenu enseignement où les contraintte sur les pratiques enseignantes qui relèvent des programmes et la labellisation puisque ça sera beaucoup mieux fait par civil plan et Eric roditti tout à l’heure lors de la Table Ronde je vais juste développer un petit peu sur la question l’individualisation du traitement des difficultés on a le Guilen l’évoqué on a avec le choc des savoirs une articulation entre facilitation du redoublement et promoion de dispositifs d’individualisation situé en périphérie en marche du temps de classe notamment les stages de remise à niveau qui euh qui auront un effet un effet délétaire et là la recherche est quasi unanime sur cette question là même au-delà de l’unanimité et pour éviter tout procès en partialité je me suis permis de reprendre les conclusions d’un de d’un d’un groupe qui s’appelle IDE innovation donnée expérimentation en éducation et pourquoi ce groupe là plutôt qu’un autre groupe de recherche c’est qu’en fait ce sont des chercheurs qui sont très très proche du conseil scientifique de l’éducation nationale du cesen donc très très proche des politiques éduc mené et ils ont ils ont produit un rapport dans le cadre de la consultation sur sur le choc des savoirs où ils font sur la base de métaanalyse le procès d’un certain nombre de dispositifs éducatifs qui peuvent mettre mis en place et notamment la question des redoublements à des groupes de niveau et sur ces deux mesures le rapport est est très très clair ce sont des mesures qui vont exacerber les inégalités scolaires ils le disent pour les redoublements de tels effets négatifs sont rares dans le domaine éducatif euh les redoublements sont un facteur d’accroissement de la reproduction des inégalités sociales ils le disent aussi pour les groupes de niveau indiquant sur la base de métaanalyse que la création de classe ou de groupe de niveau un effet négatif par contre deux autres types de dispositifs ont de leur point de vue un effet positif la question des groupes de besoin c’est réunir des élèves autour de difficultés passagères et et de façon non inscrite dans la durée qui a un effet positif mais et c’est un fait qui est très important dans l’école que l’on peut porter la question des groupes hérogènes qui de leur point de vue et selon c’est les mé analyses qu’il qu’il portent une très forte efficacité pédagogique et ces éléments là en fait on les retrouve un petit peu partout dans la recherche on les retrouve dans les propos du knesco de Marie toulecteri de Jean Yv Rochex de tant d’autres chercheurs donc j’ai pas je vous en ai fait pas je vous en ai pas fait la liste juste quelques citations sur le redoublement le knnesco évoque l’impact scolaire et psychosocial négatif sur les élèves sur la question des groupes de niveau de besoins ou sur les protocoles relevant de l’individualisation tout lectée évoque des des risques manifeste de ces dispositifs là pour des raisons des raisons des raisons didactiques et pédagogique assez compréhensible pour y réfléchir un petit peu c’est que d’une part ces dispositifs qui sont souvent en marge du temps de classe en fait induisent une déconnexion des élèves en difficulté du temps didactique de la classe la classe pourx n’est pas plus le lieu de la apprentissage mais c’est le lieu où ils sont pris en petit groupe de façon individualisée et puis du côté de l’enseignant en fait c’est une c’est un lieu où l’aide euh dans laquelle l’aide euh est mené avec des exigences moindres des exigences diminuées soit parce qu’on a tendance à morceler l’activité intellectuelle en en soustâche de moindre importance cognitive soit parce qu’on on réduit les exigence pour permettre à l’élève de réussir dans ce temps-là ce qui fait dire à jeanl Rochex qu fait euh entre indifférence à la différence et surasstimation de laindfférence on en on en vient en particulier dans ces dispositifs d’individualisation à faire que nos élèves fréquentent des univers intellectuels et de savoir différenciés et inégalement productifs alors euh juste dernière élément sur sur la question de l’individualisation c’est des des données tirées du knnesco qui montrer qui essayer de comparer le l’ensemble des dispositifs qui avaient été mis en place pour agir sur le temps de classe donc là vous les avez projeté depuis 1980 donc depuis depuis Valérie giscardestin je dis ça pour les plus jeunes d’entre nous euh voici les les l’ensemble des dispositifs mis en place pour agir sur le temps de classe et maintenant je vais vous montrer l’ensemble des dispositifs mis en place pour agir en périphérie du temps classe en marge sur une démarche individualisée et on constate qu’en fait depuis le début des années 2000 c’est ce type de protocole ce type de réponse pédagogique qui est mise en avant par les ministères et en fait ça s’est accompagné d’une l’augmentation des inégalités scolaires parce qu’en fait ça répond à à un modèle éducatif inégalitaire et de mesure de choc de savoir se situe pleinement dans cette vision là il y a d’un côté la classe le temps de classe qui construit autour d’un élève standard en réussite et l’ensemble des dispositifs pédagogiques sont pensés du point de vue du ministère orientés vers ces élèves-là ces élèves dont on on entre à l’envol et pour les élèves en difficulté en fait ils sont renvoyés aux marge de l’école école euh dans les stages de remise à niveau dans les APC en tout cas ils ne font ils sont plus au centre du système éducatif et l’idée qu’on voudrait défendre qu’on voudrait porter à partir de de ce webinaire choc des savoirs et dans la suite du travail qu’on viendra avec la profession c’est qu’en fait un modèle égalitaire est possible un modèle égalitaire est rendu possible notamment parce qu’en fait il s’appuie sur un certain nombre de recherches en sociologie des apprentissages des recherches en didactique qui nous renseignent nous enseignants et enseignantes sur ce qu’il ce à quoi il faut faire attention pour permettre à tous les de réussir et particulièrement ce issu des des classes populaires la sociolog apprentissage nous donne des outils pour identifier les malentendus l’indifférence la différence sociologique la surestimation des différences les aspects langagiers essentiel pour le déplacer déplacer l’élève d’une d’un d’un rapport au langage qui lui qui auerre la pensée vers un rapport au langage qui permet la pensée les recherches en didactiques sont tout aussi importante pour identifier les obstacles didactiques la précision des langages disciplinaires le regard sur erreur et c’est fort de ces recherches là qu’on peut inventer une école de la réussite de tous une école de l’émancipation qui s’appuie sur des enseignants et des enseignantes expertes et il y a des programmes qui défendent ça il y a des programmes qui situent dans cette orientation là qui ont été élaborés avec des chercheurs et des chercheuses qui ont participé de de de de voilà de de de ces recherches là les programmes de 2015 et 2016 étaient dans cette veine là mais je vais te repasser la parole Guilen pour voir avec nos invités quelle sort le ministère entend faire à ces programmes voilà j’ai fini merci Adrien pour cette présentation alors vous AZ nous allons effectivement enchaîner avec la table ronde dans cette table ronde nous accueillons Sylvie plan Sylvie plan est enseignante chercheuse professeur émérite de sciences du langage à Paris Sorbonne exvice-présidente du Conseil supérieur des programme et nous avons souvent eu l’occasion d’accueillir Syvie pour nous parler des programmes notamment les programmes de 2015 mais également des aménagements de programme je me souviens sur Jean-Michel Blanquer donc c’est encore l’occasion avec Sylvie de de de faire un point sur les programmes et puis dans cette table rond nous accueillons également Éric Roditi éric est enseignant chercheur didacticien des mathématiques professeur des universités en sciences de l’éducation et de la formation à Paris Cité euh là aussi c’est le point de vue de la recherche en mathématique et les projets de programme qui nous intéressent dans ce webinaire et son point de vue en particulier euh voilà donc Sylvie je vais je vais vous passer la parole je vais vous laisser la main euh pour cette présentation merci bien je je suis audible ça va est-ce que le son est bon ça fonctionne très bien très très bien merci donc euh euh je vais me centrer uniquement sur le programme de français euh du cycle 1 et du cycle 2 euh mais mes propos vont corroborer à la fois les vôtres et puis euh ceux ceux d’Adrien euh mais en les voyant du côté du du français alors je propose quelques petites images je vais essayer de partager mon écran si ça fonctionne bien euh ce que je peux dire enfin d’emblé c’est que je me suis posé trois questions la première question c’est pourquoi des nouveau programmes la deuxième question c’est à quel élève s’adressent les nouveaux Programm et puis disons en conclusion à quel professeur s’adressent ces programme donc je vais lancer le diaporama et partager essayer de partager l’écran voilà voilà donc cette première question il a déjà été un peu répondu à cette question hein pourquoi un nouveau programme ça rentre dans un ensemble politicomédiatique il s’agit de d’attirer l’attention sur un certain nombre de de focus tout en détournant l’attention de points qui sont beaucoup plus problématiques comme cell de l’inégalité dans l’école c’est aussi une manière de capter l’attention c’est un positionnement par rapport à PISA c’est-à-dire qu’on on se situe uniquement en mathématique et en français comme si c’était les seules disciplines qui étai qui étaient enseigné et comme si pizza se préparait dès la maternelle piza je rappelle que ça c’est se passe à l’âge de 15 ans et que les difficultés comme il a été montré euh porte beaucoup plus sur la question des inégalités scolaires que des des réussites proprement dites alors ces programmes sont en fait un outil de management c’està dire qu’on va utiliser les programmes pour euh je dirais mettre au pas les enseignants pour leur imposer un certain nombre de d’actions euh c’est aussi une réponse à quelque chose que le ministère a constaté c’est-à-dire que le ministère a produit une gamme extrêmement importante de de Manuel euh il y a plus de 1500 pages que les enseignants devraient lire euh pour se pour être au point pour enseigner et l’enquête faite par le ministère montre qu’il n’y a que 5,5 % des enseignants qui utilisent ces fameux guides euh ils utilisent en général les programmes si on regarde d’un petit peu plus près ces ces guide euh ils ont aussi une autre particularité euh c’est que il manque un niveau de classe je reviendrai dessus parce que c’est c’est significatif il manque le CE2 euh le ministère a toujours fait comme si le CE2 n’existait pas et comme si tout devait être acquis avant et les programmes vont le confirmer alors dans les programme en français je les ai regardé il y a un certain nombre de points positifs que que je rappelle enfin que je signale euh au cycle 1 les repères chronologiques sont relativement prudents encore que ce soit ambigu puisqu’ils disent non pas euh euh à partir de 5 ans mais à partir de de 5 ans on peut faire telle ou telle chose ou euh dès que les connaissances correspondantes sont acquises c’est une certaine prudence euh il propose euh des activités qui sont reconnus par la recherche comme l’essais les essais d’écriture ils préconise aussi de dialoguees adules élèves et il y a un passage qui est euh bon dans ce vraiment dans le programme de cycle 1 et je regrette qu’on n pas pu le faire lorsque nous avons fait les programmes de euh équivalents pour en 2015 c’est l’éveil à la diversité linguistique qui qui est une partie qui est intéressante nous avons été empêché d’aller jusqu’au bout par une des députés qui participaiit au CSP à cette époque le cycle 2 je relève je relève un certain nombre de points qui me paraissent positifs dicté à l’adulte qui est maintenu les essais d’écriture et euh la l’incitation à la prise de parole et quelqu chose qui est assez intéressant c’est que les programmes sont centrés sur ce que l’élève doit faire doit apprendre et à partir de cela je me suis dit mais à quel élève s’adresse ces programmes et j’essaie de faire le portrait robot de l’élève euh visé par les programmes de français alors c’est un ce que j’ai appelé l’élève institutionnel he c’est un élève qui ne perd pas de temps en maternel en jouant bien le mot jeu apparaît plusieurs fois dans le programme de de maternel mais à chaque fois il est indiqué que c’est l’occasion d’un apprentissage particulier il joue pour utiliser la syntaxe et les mots à prix il va pas quand même perdre son temps à faire d’autres chosees dès la rentrée de CP il est entièrement bâti pour pour réussir il a tous les éléments attendus il aura son sa petitealu il aura son évaluation à la rentrée et s’il ne satisfait pas les attendus on prévient les parents et on les met dans un dispositif spécial alisé alors le les effets psychosociaux je pas besoin d’être d’être commenté mais c’est évident qu’être accueilli dès la rentré signaler en comme étant déficitaire ça un certain sens euh c’est un élève qui progresse euh de façon périodique de façon très euh très cadrée euh l’année découpée en segment et euh il fait exactement ce qu’on lui a dit il y a aucun de retard tout se passe bien deuxième type d’élève le challenger c’est pas seulement un élève normal qui tattendu c’est un élève qui est précoce dans tous les domaines alors je donne quelques exemples pour le montrer dès l’âge de 5 ans il dispose de ce qu’on appelle la théorie de l’esprit c’estàd qu’il est capable de se représenter les connaissances qu’à son interlocuteur alors si vous avez déjà des rencontré enfin c’est une chose qui peut arriver mais on sait très bien que c’est un acquis qui est extrêmement difficile à à consolider et euh il aura exêmement peu d’élèves qui parvientont à cela c’est un élève qui emploie le futur intérieur le futur intérieur à l’oral c’est-à-dire qu’il a construit des repères chronologiques dans lequel il il organise une chronologie qui est très complexe il est capable de de réaliser cet exploit que peu de locuteurs font le futur antérieur c’est rarement employé à l’oral il discrimine des consonnes à l’intérieur de d’un mot euh à 5 ans euh c’est ça fait quand même partie des des exercices qui sont plutôt pratiqués d’habitude au CP il est capable de réviser son écrit euh c’est une capacité euh qu’on tâche de déployer de de faire acquérir chez les élèves plutôt au cycle 3 mais euh là c’est un élève qui est quand même beaucoup plus performant dè 5 ans et alors en particulier euh ça va être évidemment dans le domaine de la lecture que cet élève va aller beaucoup plus vite que tous les autres c’est un un élève par exemple qui est capable de déchiffrer les mots outils c’est ce qui est indiqué et c’est vrai que c’est tout à fait nécessaire alors qu’il est prescrit de ne pas les enseigner de les employer au minimum mais cet élève là il est capable de le faire en CE1 on lui demande deoraliser des des syllabes qui n’existent pas dans la langue française et ça ne le gêne pas alors que beaucoup de travaux montrent que euh il il se construit euh une connaissance de l’orthographe euh une connaissance empirique de l’orthographe par la fréquentation justement des formes les plus fréquentes donc là on va en plus euh à l’encontre des des fonctionnements de de l’apprentissage c’est un élève qui comprend les textes simplement en les lisant en les exemple pas besoin de pas besoin d’effort la partie sur la compréhension est est tout à fait limitée et surtout quand on on regarde les objectifs qui sont indiqués à la fin du CP ce que j’ai mis sur cette sorte de de papirus hein c’est les textes du ministère hein les textes des programmes à la fin du CP les élèves sont capables de déchiffrer tous les mots et automatiser la lecture des plus fréquents dans les programmes 2015 c’était les attendus de fin de cycle ça veut pas dire que des élèves n’y parvenaient pas ça veut dire que on voulait que en fin de cycle tout le monde a réussi ca on est profité de ce de ce de ce temps qu’offre le cycle pour y parvenir là ce dout être acquis dès la fin du CP donc c’est vraiment des élèves qui vont beaucoup plus vite que tous les autres élèves que qui ont été scolarisés jusqu’à présent c’est aussi un élève qui se prépare aux études de lettres il se prépare à aller plus tard en hippocag donc il commence la discipline français et la maternelle jusqu’à présent on enseignait un domaine qui s’appelait le langage maintenant on grce à la discipline français et il se concentre sur les œuvres du patrimoine la littérature de jeunesse c’est certainement trop trop vulgaire trop simple pour un élève que l’on veut scolariser dans ces conditionsl donc on tolère effectivement qu’il en liseent mais l’important ce sont les lectures du patrimoine parce que c’est maintenant qu’il se constitue sa sa culture et vous remarquez que ils sont désignés exactement comme on les dans le second c’est-à-dire par les noms des auteurs il faudra aussi qu’il connaissent les les grands classiques c’est un élève qui se prépare aussi à une carrière mondaine il est très courtois avec ses condisciples alors en CP il dit euh je partage l’opinion d’un tel en CE1 euh je souhaite faire entendre mon opinion en CE2 il dit pour reprendre les propos de alors j’ai j’ai hâte de lire ce qu’il de ce que cet élève devra dire euh en OCM ça risque quand même d’être tout à fait gratiné euh pourquoi avoir fait cette ces ces propositions là c’est parce que en fait les rédacteurs du programme enfin c’est une hypothèse les rédacteurs du programme euh ont voulu absolument tout mettre dans les dans les premières années et après il leur faut construire une progression donc au lieu de garder euh une phrase qui serait très simple et qu’on trouve un peu partout qui je suis d’accord ou je ne suis pas d’accord avec mon camarade avec en donnant le nom du camarade ils ont voulu faire une progression mais alors un élève de de 8 ans qui dirait pour reprendre les propos de mon condisciple j’ajouteraiis dans cette controverse non c’est pas possible et si on regarde maintenant d’un point de vue technique les apprentissages grammaticaux alors il est dit par exemple c’est pour ça que je dis c’est un élève qui a pas peur des paradoxes CP il s s’appuy sur la ponctuation pour reconnaître les trois types de phrases et la forme négative euh moi la ponctuation ça me suffit pas pour reconnaître qu’une phrase est négative dans les phrases que j’ai mises là Matthéo lit un livre où est Matthéo j’adore Matthéo euh c’est pas la ponctuation qui m’indique que la phrase est affirmative est négative mais là cet élève il saura le faire alors il doit également reconnaître les trois types de phrases alors il se dira je suppose euh point fin final c’est le type déclaratif c’est vraiment important au CP on peut pas passer outre ces connaissances là point d’interrogation type interrogatif et il est probable que cet élève se dira avec un point d’exclamation c’est le type exclamatif le nul c’est pas du tout ça parce que il apprendra en CE1 que la le type les phrase qui se termine par un point d’exclamation c’est pas le type exclamatif c’est le type impératif et euh pourtant on lui a dit de regarder la ponctuation alors c’est une ici c’est ce type de de bizarrerie tient au fait queon a introduit euh dans ces dans le programme euh ici de CP et de CE1 des des notions qui sont euh bon issu de la grammaère générative des des années 1960 qui ont surtout été utilisé dans le secondaire elles sont introduites ici je peux dire que les candidats au caps ne s’y retrouvent pas et les rédacteurs du programme non plus mais les élèves de CP euh n les nouveaux élèves de CP ils seront capables de le faire donc donc en conclusion je me posais la question de savoir quelle conception de l’enseignement du français euh est véhiculée par par ces programmes enfin nourrit ces programmes ce sont des élèves calibrés euh ils sont ils sont parfaits euh ils sont euh ils correspondent à un certain modèle euh il ils indurgitent tout ce qu’on leur tout ce qu’on leur demande euh c’est dans ces programmes toutes les attentes sont adaptées aux élèves le performants c’estàd que ce qui est décrit ça ne veut pas dire que ce soit inatteignable par des enfants de cet âge c’est atteignable mais c’est atteignable uniquement par des élèves qui sont en général d’un dans un milieu euh qui à les moyens euh culturels de s’occuper d’eux euh de leur donner le le soutien dont ils ont besoin et qui ont aussi des qualités personnelles qui ne sont pas nécessairement partagés euh il est prévu aussi des périodes d’apprentissage extrêmement concentré euh les euh les premières années enfin la une partie de la maternelle et les deux premières années du cycle 2 sont extrêmement concentré et le on le on va diluer d’autres d’autres éléments par la suite mais au lieu de se dire qu’on a du temps pour enseigner que les élèves peuvent apprendre à leur rythme on essaie de de challenger de faire quelque chose qui n’est pas qui n’est pas atteignable euh c’est aussi une suite d’apprentissage ponctuel euh la discipline français ou la discipline enfin le domaine langage sont décomposé en petits éléments ponctuels et il y a toute une série de d’exercices de d’apprentissage B qui sont nécessaires mais euh qui sont totalement disjoints et c’est à l’élève de rassembler tous ces éléments disjoints pour en faire une compétence complexe ce qui est donc euh euh aussi une exigence de performance qui est euh peu atteignable en tout cas pas atteignable par tous quand à l’enseignant bah c’est un enseignant qui applique des consignes euh il évalue alors il passe beaucoup de temps à évaluer hein ça euh on se demande même enfin voà il passe enfin il divise son temps entre évaluer préparer à l’évaluation et et catégoriser les élèves et puis leur faire faire des des exercices il ne se pose pas de questions il n’entreprend pas se lance pas dans l’aventure que peut-être un projet et il utilise les manuels les programmes comme un manuel clé en main donc quand les manuels labellisés sortiront ce sera exactement une réplique tout simplement il y aura des exercices de simplement d’application autrement dit c’est destiné euh le programme a euh en fait un double destinataire c’était annoncé par le ministre dans dans sa lettre de sisine c’est adressé également aux parents euh c’est-à-dire que les parents peuvent surveiller que les enfants ont bien euh euh passé euh tant de temps à faire telle ou telle chose et cetera mais c’est destiné aussi à des personnes qui pourront euh se substituer euh aux enseignants faire le travail qui qui est demandé par exemple des des vacataires des personnes non formées prendront le le manuel et appliqueront le manuel c’est pour ça que tout cas le programme de français je pas vous rentrer dans le détail parce que ce n’est pas pas le lieu et on a pas le temps mais le programme de français est tout à fait attristant merci Sylvie pour cette prés prentation très claire et qui effectivement nous nous montre un une façon de de d’organiser les apprentissages des élèves très très spécifique et qui n’est pas du tout dans le sens des des programmes tels qu’ils étaient conçu en 2015 et on peut se demander d’ailleurs comment enfin par quel quels sont les les les chercheurs qui ont été associés à à ces programmes alors on sait bien évidemment le poids du du conseil scientifique de l’éducation nationale dans ces programmes parce que vous l’avez dit il y a la question des guides notamment des guides prescriptifs et que ce ministère a fait le choix finalement de décliner les guide prescriptif en en programme et en en prenant en tout cas l’essence même des guides dans ces nouveaux programmes on va on va pouvoir en reparler tout à l’heure parce que je sais qu’il y a déjà des des questions qui sont posées par les participants et les participantes à ce webinaire mais je vais sans plus attendre passer la parole à erriic Roditi qui va nous faire une présentation de cette fois-ci des mathématiques et puis ensuite je vous poserai à tous les deux des questions croisées peut-être que que vous pourrez pour lesquelles vous pourrez répondre de votre point de vue euh de la discipline de français ou des mathématiques je vous laisse la parole Eric pour faire votre présentation sur les mathématiques merci merci pour l’invitation bonjour à toutes et à tous effectivement j’ai préparé une dizaine de minutes de de réflexion sur quelques points du programme de mathématiques alors je vais partager mon écran je vais partager mon écran je pense que ça doit être bon maintenant euh hop là excusez-moi voilà si vous me confirmez c’est parfait c’est parfait alors voilà donc écoutez euh je vais me pcher donc sur les projets de programme de 2024 en mathématiques cycle 1 et cycle 2 euh évidemment dans le temps qui nous est imparti ce sera des des petits focus des points de détail pour pour engager la réflexion euh j’ai j’ai ici surligné des passages de du programme de cycle 1 euh qui me qui me donne à réfléchir par exemple découvrir les nombres organisés en deux sous-parties relatives à la fonction cardinale et à la F fonction ordinale du nombre ce qui me semble vraiment dommage c’est que ce soit deux sous-parties qui soient vraiment dans les programmes traités complètement indépendamment alors que ce qui est fondamental c’est justement l’articulation des deux fonctions en permanence parce que le nombre se construit justement dans la dialectique ordinalecardinale et pas seulement en regardant la fonction ordinale d’un côté et la fonction cardinale de l’autre vous avez ensuite se familiariser avec les motifs organisés ce qui est une nouveauté dans les programmes de l’école maternelle et qui va se retrouver dans le programme de cycle 2 euh en fait nul n’est besoin d’être devin il suffit de regarder les évaluations internationales pour comprendre que dans les pays à l’étranger il y a beaucoup de de de de de de comment dire de préalgèbre comme on dit c’est-à-dire de de de de suite logique et cetera on on les retrouve aussi dans les tests et je pense que là il y a une volonté du du du ministère de demander aux enseignants de préparer les élèves à subir les tests pour que les résultats soient meilleurs quand je regarde effectivement je retrouve exactement le même le même constat que celui de de Sylvie en français la progressivité du programme est organisée selon l’âge des enfants avec une liberté qui est celle de d’abord une notion dès qu’ils ont pu observer chez les élèves l’acquisition des pré qui nécessaires enevant je suis très inquiet de pas retrouver cette précaution au cycle 2 où on a un peu l’impression que les élèves sont comme le disait Sylvie précédemment des élèves qui atteignent les obj systématiquement au moment prévu enfin on a des exemples et ça c’est vraiment une nouveauté qui sont précisés être ni exhaustif ni prescriptif deux situations et qui sont proposé dans les programmes j’y reviendrai parce que ces exemples sont proposés de telle manière que je trouve c’est assez inquiétant à la fois pour ce qui est de de de de la construction des inégalités scolaires et aussi de du soutien que les programmes scolaires peuvent apporter aux enseignants aux enseignants du premier degré euh alors j’arrive pas à passer ma diapo voilà alors je voudrais prendre une situation je sais pas j’espère qu’elle est bien connue euh qui est d’indiquer avec le titre dénombrer une collection c’est la situation dans le langage courant des professionnels on appelle la situation des voyageurs je la décris telle qu’elle est indiquée dans les programmes demander d’aller chercher juste ce qu’il faut de voyageurs pour qu’il y a il ait un voyageur sur chaque siège et qu’il n’y ait aucun voyageur sans siège ni aucun siège sans voyageur entre parenthèses d’abord sans limiter le nombre de trajets de l’élève puis en un seul trajet donc vous imaginez une forme d’autobus par exemple dans lesquel il y a des places assise et puis il faut aller chercher les voyageurs donc juste ce qu’il faut de voyageurs tel qu’elle a été construite cette situation qui s’inspire de la recherche c’est une situation qui oblige l’élève à trouver les moyens de faire justement qu’il n’y ait ni siège sans voyageur ni voyageur sans siège l’idée est que les élèves construisent la fonction du nombre comme mémoire de la quantité or quand on lit dans les programmes dénombrer une collection comme titre moi j’ai le sentiment que des professeurs qui ne sont pas informés vont demander à l’élève de compter les places vided et de comp des voyageurs et que des élèves comptent jusqu’à un certain jusqu’à un certain nombre n’est pas la preuve que l’élève a compris que le nombre est le moyen de conserver la mémoire des quantités donc là pour moi il y a vraiment une confusion quant à l’objectif de la situation après cette situation là pour qu’elle soit profitable aux apprentissages des élèves elle nécessite différentes étapes c’est une situation qui ne se fait pas en une séance dans une classe il en faut au moins une dizaine et là c’est complètement passé sous silence et donc euh je m’interroge sur quels sont les enseignants qui vont tirer profit de ces situations qui sont décrites ensuite les collègues qui nous écoutent savent pour au moins certains certaines d’entre eux entre elles euh qu’il y a une controverse quant à cette situation certains chercheurs prétendant que justement ce n’est pas une situation emblématique de la construction du nombre une situation caractéristique de la construction du nombre une situation fondamentale de la construction du nombre alors que d’autres le prétendent ils ont chacun des arguments on n’ pas le temps ici d’en discuter mais il me semble que vraiment l’ignorance de cette controverse je ne sais pas si elle est voulue ou pas mais ça ça me semble étonnant queelle soit placée comme ça dans des programmes scolaires on a ensuite toute une cosmétique idéologique des sciences et neurosciences cognitives qui est bon évidemment on voit bien en lien avec les choix du conseil scientifique de l’éducation nationale et on voit comme il est écrit là comme il est aussi écrit dans le guide pour la construction du nombre à l’école maternelle les jeunes enfants possèdent des intuitions très précoces sur les quantités ces intuitions vont leur permettre de comparer de façon approximative des quantités voire d’effectuer des opérations arithmétiques simples sur des quantités personnellement je pensais qu’on effuer des opérations arithmétiques sur des nombres il y a une confusion entre nombre et quantité qui est assez fréquente dans les travaux des neuroscientifiques qui s’intéressent au mathématique que je trouve étonnante voire regrettable dans un programme de mathématique et ce qui m’inquiète aussi c’est mais que fait le professeur que fait la professeur du fait que des élèves ont des intuitions précoces bah les programmes disent quoi le programme indique que le passage des intuitions précoces au sens abstrait des nombres se fait très progressivement ben je souhaite bien du courage si vous pouvez utiliser un tel programme scolaire pour mettre en œuvre des situations d’apprentissage pour les élèves au cycle 2 la nouveauté c’est l’apparition des fractions l’apparition des NES alors j’ai j’ai écrit un article à un moment du premier teams le teams 2015 parce que c’était la première fois que la France participait à ces à cette évaluation internationale au niveau 4 donc c’est au niveau du CM1 le tableau que je vous montre là indique pour les pays que nous avons étudié avec un étudiant que qui travaillait avec moi euh donc des pays ou provinces les le début de l’enseignement dans euh en terme d’année d’années scolairire par exemple on voit que l’Angleterre commence en 2e année donc ce qu’on pourrait dire être l’équivalent de notre CE1 en France la Corée du Sud en 2e année et cetera et cetera et puis ce que je vous ai mis à côté c’est les performances moyennes des pays pour justement euh les questions qui sont posé par l’enquête teams aux élèves de CM1 sur les fractions et vous vous rendez compte que la France est le seul de ces pays et provinces que nous avons retenu pour notre étude à euh débutter l’enseignement des fractions en 4e année au CM alors évidemment ça donne à réfléchir et on se dit que peut-être on aurait intérêt à commencer plus tôt et j’ai rien contre a priori que on commence plusutôt mais il faudrait pas prendre cette décision pour un gage de réussite parce que si vous regardez les réussites justement les performances moyennes des pays qui commencent en 2e année vous allez trouver des un pays enfin comme Singapour avec 83 % mais vous allez trouver l’Angleterre qui est pas loin de chez nous avec 55 % et puis en a Hong Kong qui commence en 3e année et qui est aussi à 83 % donc voyez c’est pas du tout le le fait qu’on commence en telle année qui va nous permettre d’assurer un succès aux évaluations internationales ce qui me semble être le choix qui est fait pour garantir les apprentissage et j’ai l’impression que on prend on pense un peu à l’envers dans cette situation là alors du coup ça m’a donné à réfléchir sur mais qu’est-ce qu’on va donner à apprendre à nos élèves de de CE1 sur les fractions quand on lit les les programmes ben en fait il y a des y a des idées comme ça qui sont que en fait l’enseignement des mathématique au cycle 2 va reposer sur une approche menant progressivement du concret à l’abstrait en passant par la représentation imagé puis ensuite on lit si la manipulation est un passage essentiel la réussite ne suffit pas puis on lit enf enfin il est important que les procédures envisagées soient verbalisées donc on voit qu’il y a de l’abstrait de l’imager enfin du concret d’abord des manipulations puis le passage à l’abstrait par les par les images et le la verbalisation alors on bon les personnes qui sont familires de de de des des grands schémas là on entend du manipuler verbaliser abstrait de l’époque vilanitoroscian et puis on entend aussi du concret imager abstrait de de la méthode de Singapour alors du coup je suis allé un peu plus loin dans les programmes puis je me suis dit bah voilà voilà ce qu’on demande à des élèves de CE1 de de savoir identifier les figures qui présentent la fraction bah excusez-moi il y a le 1/4 qui a été mal sauté là le petit 14 que vous voyez c’est 1/4 parmi les quatre figures csous donc l’élève doit reconnaître un/4 parmi les les les les figures csous alors je m’interroge sur et et et là cette interrogation elle est en en filigrane sur les inégalités scolaires la construction des inégalités scolaires qu’est-ce que va dire un élève pour la première figure va dire bah oui là c’est un/ qui est colorié parce que il y a un carré il en a qu pour faire le tout et puis dans la deuxè figure il va dire là c’est pas un/ en imagin que ce soit les lèv de Syvie qui a tout compris là c’est pas un qu parce qu’il y a bien une figure sur 4 qui est color mais pas les qure figures sont pas égales de la même manière pour la figure 3 en bas à gauche B là aussi il a une figure qui est colorié il en a bien qu en tout mais c’est pas les mêmes es sont pas de même taille pour le la dernière là c’est plus compliqué parce que il y a un/4 effectivement pourtant il y a que deux parts enfin il y en a elles sont elles sont pas identiques donc ce serait pas un demi qu’il faut dire c’est bien un/4 on peut imaginer qu’en prolongeant les les les les rayons là pour en faire des diamètres on obtienne vraiment ces quatre figures euh et donc moi je me demande c’est quel quelles sont les verbalisations qui vont être associées et je me suis posé la question d’une autre figure celle-là euh et comment l’enfant de CE1 pourrait argumenter du fait que là il y a bien un/art qui est colorié alors que il y a bien quatre parties dans le tout mais que ce ne sont pas des parties égales et pourtant on aurait pu en mettre des égales voyez il y a une complexité en fait de la tâche qui me semble être complètement sous-estimé et il et et bon les tous les travaux montre que c’est justement dans ces cas-là que il y a beaucoup d’implicite et que c’est propice à la construction des égalité scolaire alors de la manipulation à l’abstraction je me je me suis questionné et on voit il y a beaucoup d’exemples notamment issu du conseil scientifique mais on les voit aussi dans les manuels manipulé pour les fractions avec les règles cuisener et donc je vais essayer de faire le le le schéma type de la manipulation avec la verbalisation et puis l’abstraction qui est comment dire don dont est témoin le passage par les écritures symboliques alors là on voit que on les même il y a beaucoup hein dans les dans le guide dans les guides hein de de préconisation de ce type de voilà les élèves vont juste àoser deux petites règlettes de 1/4 avec la règlette 1 demi et du coup ils vont dire bah oui comme ça coïncide c’est que un/4 et encore un/4 ça fait 1 demi euh vous entendez làâ je verbalise hein comme ça coïncide comme c’est pareil comme on arrive au même endroit je sais pas comment on dirait à l’élève de CE1 ben on a 1/4 et encore un/4 qui font 1/2i et il pourrait écrire 1/4 + 1/4 é= 1/2 al on va s’imaginer l’élève fait des mathématiques et qu’il en est au stade de justement l’abstraction de la même manière l’élève pourrait écrire 1/3 et encore 1/4 et encore un/4 et un 6e bah c’est pareil he ça coïncide ça fait 1 je pense à un autre élève que celui que Sylvie évoquait et qui avait tout compris en fait bah que ça coïncide c’est tant mieux mais comment on pourrait comprendre pourquoi ça fait bien 1 alors que 1/4 et 1/4 ça fasse 1 demi on peut le comprendre parce que 1/4 et 1/4 ça fait 2/4 et 2/4 c’est juste la moitié des 4/4 qui font l’unité voyez ce raisonnement là je l’ai pas explicité tout à l’heure et si on l’explicite pas bah c’est juste ça coïncide j’écris ce qui se passe et je vois pour 1/3 et 1/ 6e c’est plus compliqué de comprendre que ça fait 1 demi hein 1/3 et 16e il faut comprendre que 1/ c’est 26e que 2/6e et 1 6e ça on fait 3 qui la moitié pour arriver à 6/6e qui l’unité et donc du coup on a encore 1/2 + 12 é= 1 j’ai fait une expérience avec des des élèves d’une classe parce que je m’interrogeais justement sur cette capacité cor et les élèves à passer justement de la manipulation à l’abstraction en manipulant des règlets cuisinaires alors je leurais proposé de faire différentes expérience dont celle de prendre 1/3 1/4 1/5 et encore 1/5e et les élèves écrivent sans aucun problème que 1/3 + 1/4 + 155 + 1/5 c’est égal à 1 parce que justement ça coïncide al si vous me suivez attentivement vous avez vous vous êtes rendu compte que 1/3 + 1/4 + 2/5 n’a aucune chance de faire 1 euh ça fait pas tout à fait un en fait ça fait presque 1 mais malheureusement avec les cuisinaire bah ça coïncide et donc du coup on aurait des élèves qui verbaliseraient qui symboliseraient des choses complètement fausses mathématiquement la question que je me pose c’est mais si maintenant il il il ils écrivent des choses complètement fausses mathématiquement qu’est-ce qu’ me prouve que dans leur tête ils ont fait le chemin qui leur permettait tout à l’heure des de penser juste des des des écritures qui étaient justes alors que ils pensent la même chose et qu’ils arrivent à quelque chose de faux et on a prolongé l’expérience dans la classe euh c’est triste vous vous rendez compte on a prolongé l’expérience dans la classe en proposant d’une part à des élèves de travailler avec les règlet cuisinaire et puis de travailler ensuite avec des horloges alors pourquoi des horloges parce Queen fait 1/3 + 1/4 + 25 pour tout vous dire ça fait 5960e alors si vous donnez des grandes horloges à des élèves on était en CM2 hein attention on était pas en CM1 si vous donnez des grandes horloges à des élèves et ben ils vont faire ils vont découper ils vont apprendre des choses parce que un quart d’heure que c’est 15 minutes ça les élèves le savent mais un/ers de c’est 20 minutes et que 15 d’HE est 12 c’est plus compliqué mais quand ils arrivent ils se rendent compte qu’il manque quelque chose voyez et c’est le travail justement de la confrontation entre une manipulation qui laisse à penser que 1/ + 1/4 + 25 é= 1 et une autre manipulation qui laisse à penser que 1/ + 1/4 + 25 ça n’est pas égal à 1 et donc de se demander et l’enseignante dans la classe a poser la question directement aux élèves mais alors finalement le fait que ça fasse un ça va dépendre du matériel voyez et donc là on est vraiment dans la dans la question mathématique c’est-à-dire est-ce que la manipulation doit conduire à des évidences ou est-ce que la manipulation doit interroger les évidences je vous laisse lire la production d’une élève qui dit nous avons tenté de répondre à la question de5 + 1/4 + 1/ é=al H on se demandait bien nous avons utilisé du matériel des bandes découpées de différentes tas qui représentaient des fractions nous avons trouvé un puis nous avons utilisé une horloge nous avons d’abord représenté 1/4 15 minutes 1/3 20 minutes 15/e 12 minutes nous avons tout additionné et nous avons trouvé 59 minutes il nous manque 160e 160e étant une minute et la conclusion de l’élève c’est bah 25 + 1/4 + 1/ il faut encore ajouter un 60e pour faire 1Z là on a vraiment un travail mathématique pourquoi parce que on s’interroge sur les raisons pour lesquelles ça fait 1 ou ça fait pas 1 on n’est pas simplement en train de les constater pourquoi je raconte tout ça parce que c’est exactement ce qui dansne les travaux des collègues est l’origine profonde de la construction des inégalités scolaires malgré le travail enseignant c’est que on laisse les élèves se débrouiller avec des implicites quant à ce que ce que veut dire la manipulation ce que veut dire la verbalisation ce que veut dire le passage au symbolique on a aussi dans les programmes scolaires l’apparition des nombres décimau en CE1 avec la CP avec la monnaie je on a fait une enquête en CM2 avec des collègues auprès de plus de 1000 élèves et on se rend compte que à la question pour chaque ligne entoure le nombre le plus grand petit a entre 12,17 et 12,3 auou moin d’octobre avec les programmes actuels on avait 53 % de réussite et donc 47 % d’échec ou de non réponse qu’est-ce que je veux dire par là je veux dire par là que il y a près d’un élè sur 2 qui pense que 12,17 est le plus grand des deux parce que 17 est plus grand que 3 qui prend la partie décimale pour un nombre entier ce qui est une incompréhension majeure de l’écriture à virgule des nombres décimaux on a un peu moins d’échec à la question petit B entre 3,3 et 3,04 parce que les élèves de CM2 ont compris que quand la partie deximale commence par un zé c’est que sans doute c’est petit mais on en a quand même beaucoup qui répondent que c’est plus grand sans doute parce qu’il pensent que 4 est plus grand que 3 vous voyez c’est cette conception des nombres décimaux comme Ju à position de deux nombres entiers séparés par une virgule qui est à l’origine de toutes ces erreur et ce qu’on a constaté c’est qu’en une année de CM2 on passe de 53 % à 85 % en juin et de 68 % en octobre à 89 % en jour donc les professeurs de CM2 sont capables de d’aider les élèves à comprendre ce qu’est l’écriture décimale d’un nombre décimal et aller du coup les faire progresser dans cette situation de comparaison alors quand il s’agit de comprendre comment est construit l’écriture décimale d’un nombre ben on peut trouver des des des affichages comme ceuxl qui sont pas faciles à lire mais qui disent bien les choses un nombre décimal se décompose comme la somme d’un entier et d’une fraction décimale inférieure à 1 il pourra pas être question de ça puisque les nombres décimaux sont introduit avec la monnaie avec par exemple 24,67 composé d’une partie entière 24 et puis d’une partie décimale 67 cè que vous pouvez écrire 0,67 ou sous forme de fraction 67/ 100 et donc 24 67 est la somme de 24 + 67/ 100 alors je me suis interrogé parce que on sait bien qu’avec la la labellisation des manuels scolaire on va arriver sans doute à ce que les manuels de la maison des écoles c’est-à-dire le manuel dit de Singapour de la méthode dit de Singapour soit dans les classes et qu’est-ce que je vois sur les euros et les centimes on peut écrire 24 € et 5 centimes de la manière suivante 24 pour les euros 5 centimes avec la virgule qui sépare les euros et les centimes les euros c’est un nombre entier les centimes c’est un nombre entier et donc on va fabriquer de l’incompréhension de ce que c’est l’écriture décimale ensuite c’est écrit 8 € 50 centimes c’estécrit 8,50 4 € et 10 centimes sécrit 4,10 € personnellement je ne sais pas pourquoi quand on écrit 24,5 centimes on l’écrit pas 24,5 sans doute il va falloir imposer aux élèves qu’on écrive deux chiffres après la virgule de manière obligatoire pour que ça ait du sens mais vous imaginez bien que ça n’aura pas pas de sens mathématique ce sera juste une convention d’écriture sur laquelle il faudra obéir et donc je pense à l’élève décrit par Sylvie tout à l’heure qui va de lui-même peut-être dans sa famille peut-être en prenant des des conditions d’enseignement ailleurs de l’école euh comprendre pourquoi il y a cette écriture là et pouvoir du coup euh aller construire l’écriture décimale bref j’ai j’ai choisi ces exemples là pour vous pour juste emblématique si vous voulez de cette réflexion sur la construction des inégalités à travers des programmes qui qui laisse implicite des des acquis fondamentaux à acquérir à l’école voilà j’en ai terminé et j’arrête le partage merci euh Éric pour cette présentation merci à à tous les deux pour vos vos présentations qui sont effectivement éclairantes en tout cas à à ce stadelà des programmes on voit euh ce vers quoi le le le ministère euh se dirige et en tout cas veut diriger les enseignants euh pour cette prochaine rentrée alors je précise parce qu’il y avait une question de d’une une participante sur les nouveaux programme on est sur 2024 pour la rentrée 2024 pour le cycle 1 et 2 alors en français mathématique et oui on parle bien de français maintenant effectivement et non pas de langage euh à la rentrée 2025 cycle 3 et cycle 4 en français et mathématique et la question du socle et en 2026 tout ce qui n’est pas français et mathématique du cycle 1 au cycle 4 donc toutes les disciplines enseignées à l’école vont y passer on est on a commencé on a démarré avec le français et les mathématiques parce que bien évidemment dans le choix de ce ministère et de Gabriel Atal en décembre c’était de renforcer ce qu’on appelle les fondamentaux à l’école pourtant on nous on nous le dit systématiquement tous les ans mais c’est bien la place des maths et du français dans un premier temps et puis les les les classes emblématiques donc avec le d’abord le le cycle 1 et puis effectivement les classes de cycle 2 donc on a bien compris à travers ce que ce que vous ce que vous nous avez présenté que on a une présentation enfin on a une mise en place de de méthodes et de pratiques qui sont déclinées par le ministerère et qui ne tiennent pas compte on va dire de la réalité même de la classe et des situations diverses et variées c’est ce qui était étonnant quand même dans ces projets de programme et quand on les a vu on s’est aussi posé cette question c’està-dire que on a du mal à comprendre euh si les personnes qui ont réalisé qui ont écrit ces programmes sont réellement allés dans les classes et ont mené des recherches en classe parce que Eric vous l’avez montré quand on est sur le terrain avec des élèves voit que l’appropriation des des des des savoirs sont différents et en tout cas la question de la manipulation est peut être intéressante mais peut être aussi un facteur de de de en tout cas de de difficulté pour les élèves de de se repérer euh alors moi je avant de de de démarrer par les questions qui nous sont posées par les participants et participantes moi j’avais quand même quelque chose enfin une question à vous poser à tous les deux et je vous demanderai de répondre chacun et chacune sur la question des cycles puisquon a éok la question des cycles euh mais on a l’impression en tout cas par ces projets de programme que on est sur un des attendus de de fin d’année des attendus mêm euh de de en cours d’année par les élèves et que la question des cycles n’est plus n’est plus à l’ordre du jour euh et et donc ma question c’est pourquoi euh pourquoi c’est si important euh de prendre son temps à l’école et de de mettre en place les enseignements à l’intérieur des cycles et ne pas avoir des des injonctions à certains mois de l’année pour que les acquis les élèves soit en tout cas que certains élèves et acquis un certain nombre de choses à certains moment de l’année voir à l’intérieur du cycle à certains moment je sais pas si Syvie vous pouvez répondre à cette question sur les les cycles voilà les les cycles en fait c’est une disposition qui a été mise en place il y a fort longtemps c’était ça a commencé en fait en en 1989 he c’est la loi d’orientation de 1989 c’était assez difficile à accepter parce que ça ne fait pas partie des habitudes qu’on avait de disons en milieu urbain de des habitudes de travail cependant les pour le l’enseignement euh primaire euh c’est quelque chose qui est euh très important parce que le ce sont des apprentissages les apprentissages que font les élèves sont des apprentissages extrêmement complexes et qui demandent une certaine maturation et dans lequel il y a beaucoup d’aller etretour euh les élèves ne progressent pas de façon linéaire ets ne progressent pas tous au même rythme donc en laissant un certain espace de de développement euh ça permettait quand même à chaque élèv euh d’arriver euh aux acquis demandés mais là le le programme il se présente sous la forme d’une construction je dirais artificielle une construction intellectuelle qui est déconnecté de la réalité avec enfin ce que j’essaie de montrer comme un élève modèle et euh ça c’est pour ça que les les apprentissages sont considérés comme pouvant être segmentés et euh nexigeant pas de de maturation par la compréhension ne fait pas partie des éléments qui qui sont travaillés or c’est quelque chose qui est très long à construire même comprendre comprendre la plupart des des actes langagers c’est quelque chose aussi qui est très lo à construire mais cette idée de d’une progression annuelle ou euh euh infraannuelle elle va bien avec l’idée du redoublement c’està-dire que à partir du moment où on a des élèves l’idée que des élèves vont être balisé qu’on va voir des évaluations parce que ça permet aussi de mettre des évaluations à des périodes fixes et donc de sélectionner aussi très tôt hein de euh dénoncer tout de suite les élèves qui n’ont pas atteint le rythme le rythme attendu euh je je pense que c’est alors ça n’est pas volontaire je ne crois pas que ce soit volontaire mais ça met en place euh une une école de de la ségrégation alors dans les les éléments que vous n’avez pas cité mais qui moi me paraissent important sur le choc des savoirs ça ne concerne pas le le primaire mais je pense que c’est quand même assez significatif il y a l’idée que les élèves qui n’auront pas obtenu le diplôme national du brevet n’entreront pas non seulement en seconde mais en cap on sait que les élèves qui n’obtiennent pas le le diplôme national des des brevets sont pour la plupart des élèves scolarisés en Rep ou REP plus et qu’ils ont eu une scolarité chaotique et que la seule voix enfin l’une des voix qu’il puisse avoir pour eux c’est la la voie professionnelle par le par le cap ces élèves là seront même écartés du cap et ce tri commence bien plusut tôt par des procédures dans lesquelles on repère ce qui arrivve exactement à l’heure à la fin de l’année mais même en cours d’année à tel ou tel moment je crois que c’est une vision une construction int uel d’un monde parfait qui ne correspond pas à la réalité et en plus d’une classe qui serait euh constitué comme un groupe totalement totalement homogène euh qui qui n’est pas une bonne chose et qui n’existe pas oui merci Sylvie effectivement il y a dans ce choc de savoir d’autres mesures et on parlera de notamment du du tri des élèves euh des laassè mais vous avez raison avec cette cette façon de bloquer les élèves qui n’auraient pas le brevet notamment avec l’expérimentation de la prépa seconde puisque seront expérimentés des prépas secondes c’est-à-dire des élèves qui n’auraient pas le brevet qui iraient en prépas seconde pour pr préparer leur classe de secondes avant même d’y rentrer euh c’est quelque chose qui va être expérimenté dans dans les départements en tout cas à la rentrée euh dans dans certains dans certains lycées et ça pose effectivement la question de l’obligation de d’avoir un un diplôme ou notamment le diplôme du brevet pour pour aller plus loin c’est aussi ce que posait à certains moment dans dans dans le discours d’Emmanuel Macron on avait cette idée que et c’est l’idée du redoublement finalement quand on n pas le niveau on passe pas en classe supérieure donc les élèves qui n’auraient pas le niveau à la fin du CM2 seraient obligé de passer de faire un stage remise à niveau à la fin de l’été pour pouvoir accéder à la classe de 6e ça c’est très inquiétant effectivement sur le tri des élèves et la ségrégation sur la question des cycles Éric euh je pense que mathématique ouais Sylv a dit a dit beaucoup de choses qui dépassent le cadre du français je je suis bien d’accord avec avec les propos qu’elle a tenu sur la question des quand je pense à pour les mathématiques bon le c’est exactement construit de la même manière he il y a des des des des un guidage année après année souple pour le cycle 1 ferme pour le cycle 2 euh donc donc du coup on a comme ça on se pose la question mais pourquoi être aussi exigeant sur les attendus de de fin d’année et pas sur des attendus de fin de cycle moi ça ça m’évoque deux de deux réflexions complémentaires et et un peu contradictoire la première c’est que sans doute euh faut pas que les faut pas que les enseignants attendent que ça vienne tout seul euh il y a il y a deux deux pays qui sur les nombres décimaux je repense à au travail que j’avais fait avec mon étudiant sur l’enquête teams il y a deux pays qui pour les nombres décimaux sont vraiment très très loin sur les comparaisons des nombres descibaux en terme de réussite c’était l’Ontario enfin c’est une province du Canada et et la France et c’était aussi pour l’Ontario et pour la France la la province et le et le pays pour lequel le le nombre de professeurs qui pensaient que c’était l’année prochaine que ça devait s’enseigner était le plus important donc il me semble que c’est c’est bien que les enseignants aient des repères et pour eux pas pour les élèves donc du coup si on imagine que justement c’est en fin de cette année-là que ça doit être acquis et que B si c’est pas acquis bah il faut faire il faut avancer quand même je je je j’adère à l’expression de avancer à marche forcée mais à marche forcée pour pour l’enseignant qui va avoir des élèves qui petit à petit vont accumuler des difficultés on sait qu’en mathématiqu il y a il y a beaucoup de choses qui qui sont cumulatives et donc du coup on les élèves ne pourront plus raccrocher et ça ça me semble très très dangereux très dangereux parce que justement l’idée doit être que les élèves doivent parvenir sur un temps suffisamment long à maturer euh les leurs expériences leurs réflexions pour obtenir des conceptualisations et donc du coup euh moi moi j’ai peur que ce soit un peu la double peine la double peine pour les enseignants et la double peine pour les élèves double peine pour les élèves parce que effectiv ement il suffit d’avoir un peu de retard à un moment pour que ben on soit plus dans les temps prévu dans la progression et abandonné puis la double peine pour les professeurs parce que avec l’injonction à la réussite de tous bah on finit par comme ça a été dit dans dans tout à l’heure à propos de la construction des inégalités scolaires on finit par avoir un niveau d’exigence complètement revu à la baisse qui permet de se donner l’illusion et de donner l’illusion aux élèves pour que finalement les classes fonctionnent que on t les élèves sont en réussite alors que ils n’atteignent pas les objectifs qui devraient être ceux euh qui sont assigné euh à leur cycle merci euh merci pour vos réponses effectivement ça ça ça pose la question euh de de l’école et de de de l’école que l’on veut pour nos élèves euh et notamment cette question de de limitation des euh du du des savoirs enseignés à l’école et qui qui permettent à aux élèves les mieux les mieux doté on va dire par leur bagage social de progresser plus vite et de progresser en tout cas en laissant sur le le bord du du chemin les élèves qui sont qui n’ont pas cette possibilité à la maison de de construire l’ensemble des savoirs si si l’école ne leur donne pas donc c’est vrai que ça ça ça va forcément comme le disait Adrien tout à l’heure renforcer les inégalités scolaires et puis ça peut donner l’illusion de réussite notamment sur la question des évaluations nationales on verra tout à l’heure avec Rachel la façon dont son constituer les évaluations nationales alors il question à propos à propos je rajouterai une petite chose c’est aussi l’inégalité territoriale parce que en fait derrière tout ça ce qu’on voit c’est que et ça a été dit à un moment dans la discussion dans le webinaire c’est comment préparer ces enseignements si un les programmes arrivent au mois de juillet que de les manuel sont de toute façon pas encore décidés il y a une inégalité territoriale du recrutement des professeurs des écoles et il y a une inégalité territoriale de la formation des des adultes qui seront en face des élèves j’ose même plus les appeler professeurs des écoles parce que dans beaucoup de régions ce sera beaucoup de contractuels qu’on appellera professeurs des écoles mais qui n’auront pas la formation et pourtant on sait que par rapport à d’autres pays elle est faible et donc vous voyez on on on a une inégalité effectivement scolaire sociale qui se construit mais aussi territorial et justement c’est c’est bien la logique des territoires qui me semble devoir être bien discuté et bien approfondi voilà c’est juste cette inégalité là aussi qui me semblait important de souligner ouais c’est vrai c’est important et c’est vrai que notamment à travers la labilisation desmanuel il y avait une question tout à l’heure d’une participante qui qui demandait sur sur la labilisation comment d’abord qui va labéliser l’émanuel alors ce qu’il faut savoir c’est que il y a effectivement eu un décret sur la tion il est passé en CSE il est toujours pas paru au BO mais ça ne serurait tardé surtout il y a un référentiel pour les éditeurs pour labellliser les manuels et ce ce ce référentiel il a été construit par le Conseil scientifique de l’éducation nationale donc il n’est pas construit par des chercheurs ou en tout cas toute la recherche en éducation mais il est bien spécifié par ceux et celles qui ont déjà écrit les guides prescriptifs pour pour l’école et qui sont en rédaction aussi enfin en tout cas en en en vérification des des nouveaux programmes donc on voit bien que là aussi il y a une ligne qui est donnée sur ces manuels je vous disais tout à l’heure ça veut dire que sur certains manuels et on a déjà eu l’écho sur les manuels de de lecture on sera en lecture sur du déchiffrage et surtout le décodage avant la compréhension et puis euh on l’a entendu à plusieurs reprises Gabriel Atal aussi Emmanuel Macron c’est quand même assez euh symptomatique de de cette politique de voir qu’un président parle de la méthode de Singapour euh quand il parle des mathématiques à l’école primaire euh c’est c’est vraiment euh dans cette volonté euh de d’avoir une normalisation de certaines pratiques des bonnes pratiques c’est quelque chose qui revient souvent euh au au sein du ministère c’est euh de mettre en place les bonnes pratiques et euh le la la méthode de sa Singapour serait la bonne pratique donc on sait que sur ce choix de Manuel ça sera très compliqué parce que de toute façon on sait même pas si certains pourent sortir avant la la rentrée de septembre je sais pas comment les collègues pourront choisir leur manuel alors que c’est souvent maintenant qui qu’ils choisissent et puis on sait aussi qu’on n’est pas en obligation d’avoir un manuel parce que ça fait partie de la liberté pédagogique de pouvoir construire ses enseignements en conformité avec les programmes et bien évidemment choisir le le support qu’on qu’on utilise il y avait une autre question dans dans dans dans les questions là qui qui étaient posées euh plus alors je vais je vais la poser plus à Sylvie parce que c’est sur la la question de la lecture en CP euh pourquoi l’utilisation des motoutils dans l’apprentissage de la lecture en CP est-elle déconseillée dans les nouveaux programmes et quelles seraient les conséquences de cet abandon alors les euh les motoutil sont déconseillés parce que euh euh les enfants n’ont enfin on estime enfin dans dans cette doctrine euh que les enfants ne doivent lire que des mots ou des syabes dont ils ont composé de de graphie qu’ils ont déjà euh apprise c’est-à-dire que ils ont appris B et a donc on peut euh leur donner des mots en bas et cetera alors quand on regarde les les articles le et là ça peut venir relativement tôt mais l’ il y a déjà une il y a déjà une prononciation du E qui ne correspond pas à la lettre écrite et accent d’igu donc ça suppose un savoir qui n’est pas acquis immédiatement l’article 1 un c’est un des rares mots dans lequel le son 1 s’écrit un donc on ne peut pas les mettre enfin dans doctrine hein on ne peut pas mettre les élèves au contact d’un article indéfini tant qu’ils n’ont pas appris la comment se note ce son qui se note de cette façon-là pratiquement que pour ce mot euh il ne peuvent pas ils ne peuvent pas euh lire ou écrire le verbe être dans il est parce que ça s’écrit est alors qu’ils n’ont pas appris les correspondances graphophonétiques correspondantes donc ils peuvent écrire la salade c’est à peu près tout ce qu’ils peuvent écrire mais ils peuvent pas écrire euh euh il est beau par exemple enfin ou il est euh et cetera euh ils ne peuvent pas écrire le présentatif c’est hein c’est c’est mon ami par exemple c’est quelque chose qu’on leur interdit d’écrire ou de lire tant qu’ils n’ont pas appris tous les composants or les les composants c’est enfin ces mots outil ça serait vraiment important qu’il les connaissent très tôt alors c’est c’est vrai qu’on les lit globalement alors je sais que le mot global est un mot qu’on n pas le droit de de prononcer à l’école mais euh c’est il faut savoir que c’est y a une étude qui a montré que euh euh 32 mots fon enfin dans la plupart des écrits que lisent les élèves euh 32 mots euh fonctionnels c’est des mots comme les articles comme le verbe être euh ou des petits mots comme ça euh compose 44 % de la substance d’un texte c’està dire que s’ils arrivent à lire assez tôt un mot comme je même avant d’avoir appris le le J s’ils arrivent à lire l’article lait très tôt c’estàdire c’est vrai que ce sont des des blocs globaux qu’ils apprennent ils peuvent très vite avoir accès à la compréhension des textes or il y a une grande méfiance de la part du des concepteurs des programmes enfin plutôt de ceux qui sont derrière de l’entrée dans la lecture par la compréhension il faut absolument dans leur doctrine évacuer la compréhension pour ne se concentrer que sur le décodage proprement dit c’est pour ça qu’ils essayent enfin qu’ils ont qu’il est écrit dans les programmes que l’on doit ne pas enfin vraiment restreindre au minimum le recours à ces mots outils or ça donne la structure d’une phrase quand on voit écrit un article on c’est que le mot qui suit est soit un adjectif soit un nom et déjà on peut construire construire son sens on peut anticiper sa fonction et son sens voilà mais c’est une doctrine je retrouvais plus ma souris voilà c’est bon euh j’ai une question pour Éric alors je je vraiment je vous la poser parce que effectivement je moi je j’avais pas vu ça dans dans dans les programmes on pose la question sur facebook savez-vous comment seront lus les nombres décimaux est-il vrai que l’on ne pourra plus dire le mot virgule alors est-ce que c’est quelque chose qui vous a été j’eni aucune idée je suis désolé voilà je je tentais le coup mais effectivement c’est dans le program c’est qu’ il y a des expressions du type 32 € 42 centimes qui vont être écrits 32 42 32 € 4 centimes on sait pas trop pourquoi ça va être écrit 32,04 mais j’ai pas entendu j’ai pas entendu dire que on pourrait pas dire 32,5 et cetera je je 2,5 si parce que pour la monnaie ça on pourrait pas 32,50 pardon mais euh voilà donc j’ai j’ai pas je peux pas répondre à la question posée je suis désolé non mais je pense que effectivement en tout cas enfin moi je naavais pas vu non plus ça dans dans les programmes c’est mais si je peux faire un peu un lien avec ce que disait Sylvie sur sur sur la doctrine c’est vrai qu’on moi je trouve ça quand même très curieux qu’on ait un conseil scientifique qui parle d’Evidence bas practi donc autrement dit de bonnes pratiques attesté par la recherche scientifique et que là on en est vraiment pas du tout à ce niveau-là quoi c’estàdire que les pratiques préconisées il y a rien qui a fait ses preuves là enfin il y a pas de preuve de de ce qui est avancé là euh même même la méthode dite de Singapour donc qui est une méthode enfin écrite par des Français soyons clair il y a aucune preuve que si on la mettait en œuvre dans des classes les élèves auraient de meilleurs résultat enfin voyez donc il y a il y a puis que on parlait à cause de la labilisation des manuel scolair et on imagine même que les les professeurs soient astreint d’utiliser des manuels et astreint de se plier au logique sous-jacente hein donc manipulation représentation abstraction il a il y a pas de travaux scientifiques en France qui montre que dans nos classes avec nos élèves avec nos enseignants il y a un progrès par rapport à ce qu’il y a déjà et ça je trouve ça vraiment très dangereux de d’avoir deux discours avec des décisions qui sont prises et qui peuvent laisser entendre à beaucoup d’enseignants débutants notamment beaucoup de contractuels que bah c’est préconisé parce que ça a fait ses preuves c’est vrai que la question des des bonnes pratiques c’est enfin en tout cas des des des des pratiques enfin des méthodes qui ont fait leur preuve c’est c’est effectivement dans dans le dans le vocabulaire utilisé quotidiennement à la DGESCO et et au césen et c’est vrai que c’est inquiétant parce que à chaque fois toute la recherche en éducation et euh n’est pas prise en compte et c’est c’est ça qui inquiète c’est déjà le cas avec Jean-Michel Blancard mais là on est on est plus précisément avec notamment les programmes tels qu’il sont déclinés là et puis la labilisation des manuels donc je rappelle puisqu’il y a une question dans le chat que euh le le la lébalisation elle va se faire pour le moment puisquils ont ils ont du mal à euh euh à engager le le processus euh seulement euh euh pour les classes de CP CE1 euh en français pour le moment et puis euh ça ça suivra ensuite euh pour euh les euh les mathématiques et on sait que ça va forcément euh inclure la question de la méthode de lecture donc on disait euh euh Syvie disiez euh le mot la la question de la lecture globale on sait que c’est aussi Jean-Michel blanqu et Stanislas zan qui ont remis cette question euh des des différentes méthodes de lecture qui pourtant euh euh avaient fait consensus euh notamment par la la la conférence de de consensus duesco qui avait montré que euh on on en était plus là dans dans dans dans ce débat de de de méthode de lecture globale ou syabique mais euh on en est revenu à à une à des préconisations sur euh d’abord la la syllabique avant de d’aller sur la compréhension et c’est aussi ce qui ce qui est mis en place dans les évaluations alors il y a une question qui je sais pas si vous allez pouvoir nous répondre mais ça englobe je en poser deux à la fois c’està dire qu’ il y a d’abord la question de il y a quelqu’un qui nous dit est-ce que est-ce qu’on a pas une élémentarisation du programme du cycle 1 et donc pour pour vraiment à faire faire de l’école maternelle une école pré élémentaire et et et la question aussi du de l’école inclusive dans les nouveaux programmes parce que dans une école où on accueille des élèves qui ont des troubles des des difficultés d’apprentissage comment on va pouvoir euh euh participer à à à l’inclusion de ces élèveslà à travers les les nouveaux programmes et est-ce que ça a été penser dans les dans les nouveaux programmes je je peux commencer à répondre pour le la partie euh la partie français euh dans le le programme de cycle 1 je dirais qu’il est mixte euh je ne sais pas comment il a été rédigé mais j’ai l’impression que il y a euh comme pour la partie de cycle 2 il y a certainement plusieurs rédacteurs qui ont mis la main euh à l’écriture donc il y a une petite partie qui euh correspond à ce qu’on sait de de la maternelle euh par exemple si je prends la dénomination des euh des de ce qu’on peut appeler les les enfants élèves euh dans la partie relativement générale il est dit que l’école accueille des enfants et dès qu’on parle de ces sujets de façon plus précise on appelle tout de suite euh cet enfant l’élève c’est-à-dire que dès 3 ans c’est un élève et non pas euh un un enfant qui est en train de devenir élève cette construction là elle est absolument plus présente euh dans le programme de de cycle 1 dans la partie de cycle 1 euh il y a des attentes sur la préparation à la lecture parce que finalement tout est organisé autour de de la lecture et avec cette idée que on a négligé le le décodage et que il faut désormais que absolument tout se concentre sur le décodage que c’est la clé de tout euh donc la maternelle est près dirigée je dirais elle est peut-être pas élémentarisée mais elle est vraiment dirigée sur la préparation à à l’école élémentaire elle est une propédotique enfin à à l’école à l’école élémentaire enin pour pour la partie en tout cas qui qui concerne qui concerne le français avec les exercices qu’on leur demande et puis surtout l’évaluation à la rentrée scolaire qui euh qui est qui mettra de côté euh les euh des élèves qui ne seraient pas euh euh assez per enfin qui signalera les élèves qui ne sont pas assez performants euh on arrive à quelque chose qui est assez euh assez triste finalement enfin la la maternelle effectivement devient alors je dis pas une une école élémentaire mais une préparation à l’école élémentaire alors pour ce qui est des mathématiques je je serai un peu plus nuancé enfin pas par rapport à ce que ce que dit Sylvie hein parce que je pense qu’effectivement il y a il y a cette idée de de préparer à l’école élémentaire dans l’école maternelle j’ai l’impression que c’était déjà là moi je sens pas d’évolution profonde quant au contenu aborderé à l’école B si il y a eu cette introduction là des des des des suites je comment il les appelle là des motifs bon ce gen de suite logique quoi mais mais à part ça je vois pas de de de grosses transformation à part celle que sur laquelle j’ai insisté justement c’est ces situations euh c’est c’est comment dire ces injonctions à des étapes de l’apprentissage qui sont pas des modèles de l’apprentissage àester par la recherche avec des confusions qui peuvent être très préjudiciables justement à l’égalité scolaire et puis euh et puis en fait il y a beaucoup de petits changements qui me sembleent être des formes d’ajustement parce que bah dans l’écriture il y a toujours beaucoup d’inexactitude mathématiques dans les programmes malheureusement et donc du coup ça essaie de se corriger et puis en fait on il y en a d’autres qui apparaissent et voilà bon en fait c’est c’est plutôt comme ça que je le vois même si j’ai l’impression que oui l’économie générale de de de de l’école maternelle pour ce qui est de l’enseignement des mathématiques c’est de de faire en sorte que l’élève arrive à l’école primaire donc au cycle 2 avec une connaissance du nombre qui soit efficace dans des situations euh et alors que on sait que l’hétérogéné l’hétérogénéité pardon est très grande à ces âges-là sur la la construction du nombre et que a priori on peut aussi laisser du temps à à à ses enfants pour apprendre les nombres pas obligé de de de de de les contraindre à à certains apprentissages à certains acquis je dirais même scolaire à l’âge de 4 ans ou 5 ans merci merci pour vos réponses alors leur tourne et on on a encore une intervention à faire sur les sur les évaluations notamment il y a eu des questions dans le chat et on va pouvoir justement y répondre en tout cas un grand merci Syvie plan et Eric roditti pour votre participation ce soir à ce webinaire et à ses éclairages sur le programme de français d’un côté le programme de mathématique de l’autre en tout cas ça nous éclaire beaucoup et je pense que ça a beaucoup éclairer les collègues qui sont derrière leur ordinateur et qui suivent ce webinaire ce soir euh merci à vous et je je pense qu’on se retrouvera à d’autres moments justement lorsque les programmes sont sont réellement sortis pour à nouveau en discuter et rentrer plus spécifiement parce que c’est vrai que c’est un webinaire et c’est court sur sur chacun des domaines mais en tout cas on compte sur vous pour nous apporter à nouveau votre éclairage dans dans quelques temps merci à vous et je vais sans plus attendre passer la parole à Rachel schneeder qui est euh secrétaire national et au secteur éducatif de la fsus nubp qui va nous parler euh de des évaluations et de la façon alors rachal il y a eu des questions notamment dans dans dans le chat des questions des participants sur comment on peut euh réagir face à ces évaluations et comment on peut s’organiser euh notamment à la rentrée puisque toutes les toutes les classe de l’école élémentaire vont être confronté à ces évaluations voilà je je te laisse la parole merci beaucoup Guilen donc effectivement un petit point spécifiquement consacré au aux évaluations donc vous le savez hein depuis 2018 des évaluations nationales ont été imposées à tous les élèves de France mais à certains niveaux de classe euh en CP début de CP milieu de CP en CE1 et également au collège en 6e et au lycée en seconde puis depuis la dernière rentrée 2023 se sont ajouté les évaluations CM1 et 4e à la rentrée 2024 comme cela a déjà été dit au cours de ce webinaire ce sont toutes les classes du CP à la seconde qui seront concerné par des évaluations à la rentrée récurrente à chaque rentrée scolaire à partir de 2024 alors quel est le problème prenons les trois raisons données sur son site par le ministère à ses évaluations la première des raisons invoquées c’est et fournir aux enseignants des repères des acquis de leurs élèves leur permettre d’enrichir leurs pratiques pédagogiques les récents travaux du knesco dont on a déjà parlé hein c’est le Centre national d’études des systèmes scolaires ces travaux ont montrés en novembre 2022 lors d’une conférence de consensus qui a réuni une vingtaine de chercheuses et chercheurs de disciplines et de domaines différents ces travaux ont donc montré que les évaluations qui sont vraiment utiles au progrès des élèves ce sont les évaluations qui sont conduites au plus près de leurs apprentissages au plus près de ce qu’il se passe en classe et au plus près du travail quotidien des élèves les évaluations nationales sont à l’opposé de cela d’ailleurs des chercheurs comme Sébastien Goudo de l’Université de Poitier he qui faisait partie des chercheurs et chercheuses invités par le knnesco alerte sur les effets que produisent les évaluations normatives ce que sont les évaluations nationales ce sont des manières d’ alors je le résume hein bien sûr je résume le propos du chercheur mais ce sont des manières d’évaluer qui renforcent les inégalités parce que les groupe d’élèves qui sont réputés moins compétents alors par exemple les élèves des classes populaires ou les filles par rapport aux garçons pour les épreuves mathématiques vont être soumis à un stress particulier qui est très coûteux sur le plan cognitif euh qui va leur créer des difficultés alors même que des exercices équivalents en dehors d’un cadre d’évaluation peuvent tout à fait être réussis enfin pour le prer degré cette conférence de consensus sur l’évaluation du knnesco donnait comme recommandation non pas une évaluation qui conduit au classement et à la sélection mais une évaluation constructive uniquement au service des apprentissages je vous lis uniquement la recommandation numéro 20 parce que vraiment c’est celle qui nous concerne nous professeurs des écoles les enseignants étant polyvalent ils peuvent mesurer les adaptations et les savoirs d’un élève tout au long de la journée par des ACT activité relevant de plusieurs champs disciplinaires l’évaluation ne devrait alors s’appuyer que sur des situations informelles non normatives et quotidienne pour permettre d’installer les apprentissages fondamentaux sur un temps long au rythme de chaque élève ces situations évaluatives évite d’engager l’élève et souvent sa famille à caractériser l’échec comme la marque d’une incapacité ou d’une absence de don pour une VO pour une matière voire même pour toute l’école dès le début des apprentissages en imposant ces évaluations nationales le ministère tourne donc le dos aux travaux de la recherche les plus récents mais reprenons notre fil on voit donc que la première raison invoquée par le ministère est infondée une autre raison mise en avant par le ministère pour justifier ces évaluations standardisées imposées contre la vie des enseignants est de mesurer au niveau national les performances du système éducatif bah là aussi en fait en fait c’est un mensonge puisque toutes les évaluations internationales sont faites sur échantillon sans être imposé à l’ensemble des élèves d’un pays laadep le service statistique du ministère sait très bien mesurer les performances du système avec des échantillons d’élèves avec des échantillons d’école elle le fait déjà dans certaines disciplines avec les évaluations cèdre par exemple c’est ce qu’on appelle les évaluations par panel mais alors si ce n’est ni pour aider les enseignant à améliorer les apprentissages des élèves ni pour mesurer le niveau scolaire des élèves français à quoi servent donc ces évaluations imposées et bien c’est la troisième raison invoquée par le ministère qui nous donne la réponse elles servent à piloter le système éducatif grâce aux indicateurs qu’ell fournissent c’est cela le plus important à comprendre à savoir depuis 2018 ces évaluations standardisées imposé sont accompagné de pression de l’institution de plus en plus forte sous la forme de formation imposée de réunion imposé de visite dans les classes d’injonction sur les méthodes d’injonction sur les manuels et les conséquences sont doublement problématiques puisque d’une part les professeurs des écoles sont de plus en plus traités en exécutant qui doivent obéir et ne plus réfléchir or on ne voit pas très bien comment les questions et difficultés de nos élèves seraient mieux pris en compte avec des enseignants uniquement chargés d’exécuter des consignes l’attaque contre le métier d’enseignant est majeur mais aussi euh la la la le deuxième aspect c’est que les contenus enseignés s’appauvrissent plus on avance et moins nous devons nous référer au programme complet toutes les injonctions se concentrent en fait sur l’amélioration des résultats aux évaluations donc les professeurs des écoles doivent se concentrer sur les exercices sur les items des évaluations et plus sur les savoirs à construire sur l’ensemble des programmes dans toutes leurs dimensions j’ai autour de moi en ce moment euh des collègues de CP en r plus qui viennent de recevoir la visite de l’équipe de circonscription avec l’i et comme les on leur a dit hein comme les résultats aux évaluations de 6e euh qui étaient en fait les premiers élèves des premiers CPD doublés comme ces résultats ne sont pas très bons on leur a dit qu’il et elle devaient maintenant se concentrer sur une seule méthode euh donné par l’i et sur les entraînements des compétences de bas niveau parce que la priorité est clairement l’amélioration des résultats aux évaluations le Conseil scientifique de l’éducation nationale le CSEN dont on a déjà parlé mis en place par Jean-Michel Blanquer en 2018 c’est-à-dire en même temps que les évaluations nationales porte l’idée que tout ce qui se fait en classe doit être dicté de l’extérieur par des décideurs qui s’appuient sur la science en réalité sur une seule épistémologie c’est-à-dire sur une seule entrée qui est reconnue donc par ce CSEN celle des essais contrôlés randomisés alors je vais traduire sont tout simplement niés les recherches qualitatives la sociologie des apprentissages et de l’éducation les recherches en didactique même pour qu’il ne reste plus que ce qui est mesurable et quantifiable en réalité ce qui est contrôlable et il reste évidemment la mise au pas des enseignants d’autres pays pourtant ont expérimenté cette obsession des évaluations standardisées et des méthodes imposées qui vont avec pour le Québec par exemple on a un chercheur Christian Marois qui vient de faire un bilan très très complet de ce type de pilotage les résultats des élèves ne sont pas meilleurs loin de là par contre le métier enseignant est mis à mal et même les formatrices et formateurs d’enseignants ne sont plus que les exécutants eux-mêmes chargés de transmettre les consignes aux enseignants il faut savoir également que cette généralisation des évaluation des élèves de manière standardisée c’est-à-dire couper de ce qui peut se jouer se construire en classe s’inscrit en fait dans un ensemble c’est tout le système qui est pris dans cette folie évaluative tout le monde ne le sait peut-être pas mais on nous impose aussi maintenant d’auto-évaluer nos écoles avec des protocoles qui prennent un temps fou et qui ne nous apport porte rien c’est en réalité tout le système qui bascule en ce moment dans l’évaluationite généralisé mais revenons aux élèves revenons au métiers d’enseignant et revenons à l’école depuis 2018 les professeurs des écoles sont coincés entre d’un côté les programmes pas parfait mais assez complets et de l’autre côté les items d’évaluation et les injonctions à ne s’occuper de plus en plus que de ces compétences mesurables et quantifi fiable c’est important de le mesurer non seulement les évaluations nous enferment dans les fondamentaux français et mat alors que la France est déjà le pays qui donne le plus de place à ces matières mais en plus les évaluations focalisent sur les compétence de bas niveau parce que la priorité est donnée au quantifiable et au mesura depuis 2018 donc nous sommes pris entre ces deux prescriptions différentes programme et évaluation mais en réalité c’est qui nous a permis jusqu’à présent de ne pas nous laisser complètement enferm dans les items des évaluations en nous appuyant sur les programmes et bien à la rentrée 2024 le ministère malheureusement a trouvé comment nous enfermer complètement puisqu’il réécrit les programmes on l’a vu avec nos deux chercheurs et ce sont les items des évaluations qui deviennent les attendus des programmes les évaluations deviennent ce qui structurent les futurs programmes si nous laissons faire la boucle sera bouclée les élèves comme les enseignantes et les enseignants seront enfermés dans ces items qui ne permettront pas à tous les élèves de construire les savoirs nécessaires pour se construire pour agir sur eux-mêmes et pour agir sur le monde rappelons que ces évaluations sont fabriquées en tournant le dos aux recherches essentielles de ces 20 dernières années on l’a dit didactique sociologie des apprentissages et cetera qui donneent pourtant des pistes essentielles pour agir contre les des inégalités scolaires on tourne le dos à ces pistesl le knesco par exemple que je cite pour une dernière fois insistait sur le fait que c’est en s’intéressant aux procédures des élèves que nous pouvons agir sur leurs apprentissages sur ce qui fait malentendu ou difficulté les évaluations nationales ne donnent aucune indication sur les procédures des élèves ils ont juste ou faux ils sont dans la norme ou fragile ou à besoin la généralisation des évaluations à la rentrée 2024 pour tous les élèves du CP à la seconde c’est le triomphe d’une norme à laquelle les élèves doivent se conformer c’est le triomphe du classement et de la sélection des 6 ans les enseignantes et les enseignants mais aussi les parents sont concernés veut-on d’une école qui renonce à un climat sécure d’apprentissage pour les élèves car des évaluations normatives dè 6 ans pour rythmer la totalité de la scolarité qu’est-ce que cela ouvre comme scolarité aux enfants c’est ainsi que l’on peut réaliser que les groupes de niveau au collège qui sont rejetés hein par les enseignants comme par les parents ne seront finalement que la suite logique de ce qui se généralisera au primaire à la prochaine rentrée alors à la sus nupp nous pensons qu’il ne faut pas accepter le teach for test l’enseignement organisé autour des évaluations standardisées nous pensons qu’il ne faut pas laisser s’installer une école où la pression évaluative démarre dès le CP d’ailleurs la maternelle est concernée aussi puisque sont déjà sortis des cahiers de vacances pour les élèves de moyennne section et de grande section afin de les préparer aux évaluations de début de CP les évaluations standardisées imposées à tous les niveaux de classe sont la clé de voûte de l’école du tri voulue par le gouvernement elles sont centrales dans la politique éducative actuelle dont nous ne voulons pas c’est pourquoi comme l’a dit Guilen David tout à l’heure avec toutes les organisations syndicales du 1er degré nous avons lancé une pétition que vous trouverez sur le site national de la fsus nuitpp évaluation laissez-nous travailler cette pétition c’est le début d’une action importante faisons-la connaître faisons-la signer dans toutes les écoles cela permet d’alerter toutes celles et tous ceux parmi nos collègues qui n’ont pas encore mesuré ce qui ce qui est en train de se mettre en place la faire signé massivement maintenant c’est se donner les moyens que les évaluations nationales soient remises en cause en septembre popularisons nos analyses faisons signer massivement la pétition contre les évaluations et préparons une rentrée 2024 sans évaluation nationale pour imposer notre vision de l’école publique merci de votre attention Guilen à toi la parole merci Chelle pour cette présentation et puis sur effectivement la mise en avant de cette cette pétition alors il y a eu une question dans dans le chat sur comment on peut s’opposer à ces évaluations et et est-ce que on peut s’opposer massivement c’est effectivement tout ce qui va se jouer à travers cette cette pétition mais aussi euh auprès de de de nos collègues c’est-à-dire que pour le moment les collègues n’ont pas conscience qu’ils auront euh à la rentrée de septembre toutes et tous des évaluations en faire passer aux élèves euh c’est aussi l’objet de de ce webinaire pour pour faire connaître euh ce qui ce qui se passe et puis nous discussons en intersyndical et nous nous avançons sur cette questionl sur comment on peut résister au passage de de ces évaluations en septembre et donc effectivement c’est au plus près des écoles plus près des collègues qu’on pourra euh en tout cas répondre à cette question et et et se mobiliser contre les évaluations euh il y a il y avait aussi dans dans le chat et avant de conclure je tiens à répondre sur la question il y avait une collègue qui disait je suis titulaire remplaçante est-ce que on peut m’envoyer au collège à la rentrée 2024 pour aller faire du en tout cas pour aller mettre en place des groupes de niveau alors c’est peu probable dans le sens où on a besoin de PE dans nos écoles notamment pour faire du remplacement et je pense que toutes les tous les tous les collègues qui sont remplaçants ont du ont des classes euh tous les jours à remplacer donc il est peu probable que on déshabille euh le service public euh d’un côté pour rhabiller de l’autre côté on sait aussi que l’opposition massive et notamment par nos collègues du collège euh va faire fait en sorte que c’est pas le le la façon dont dont don Gabriel hatal avait avait imaginé les groupes de niveau qui sera appliqué parce que de toute façon il y a il y a pas de moyen dans les collèges pour le le mettre en œuvre euh sur la question du du du tri des élèves aussi on a notre rôle à jouer nous en tant que professeurs des écoles et je pense notamment aux collègues de de CM2 qui actuellement sont en tout cas convoqués à des conseils conseil de de cycle 3 et qui conseil écolecollège qui à qui on demande et notamment les iun demande de créer des groupes et de préparer déjà les groupes de niveau des classes de 6e alors c’est différent que de discuter avec nos nos collègues du collège pour constituer des classes hétérogènes là il s’agit bien de noter le niveau des élèves pour constituer des groupes nous nous nous appelons à justement à ne pas participer à ce tri des élèves notamment avec des motions de conseil des maîtres et des maîtresses qui s’opposent à cette à ce tri des élèves et notamment on on a produit une déclaration qui permet lors des conseils écleescollège de s’opposer à cela donc je vous a je vous enfin vous pouvez vous rapprocher de votre section départementale du SPP pour justement avoir ces motions de conseil des maîtres elles sont aussi sur les les sites départementaux pour vous permettre justement de vous opposer à ce tri des élèves et pour que nous professeurs des écoles nous ne nous ne nous engagions pas dans son tri des élèves et que un seul mod d’ord euh soit euh de mise euh nous ne trierons pas nos élèves à la rentrée 2024 ni après bien évidemment alors pour conclure euh d’abord je je souhaite remercier tous les participants à cette euh à cette à ce webinaire et à toute l’équipe du secteur édu de de la fisusupp qui a préparé ce webinaire merci à toutes pour votre participation merci à Syvie plan et Éric roditti pour leurs éclair euh ce webinaire doit nous servir à toutes et tous à lutter contre le choc des savoirs il faut vulgariser ce qui va se jouer dès la rentrée prochaine dans nos écoles c’est bien évidemment une perte de sens de nos métiers et une caporalisation qui va s’opérer et tout cela au détriment de nos élèves et de nos élèves les plus fragiles euh c’est aussi ce qui va permettre de mettre au part un certain nombre de d’enseignants et les je pense notamment aux enseignants débutants et aux contractuels qui n’ont pas de formation et qui ont qui seront tentés de de mettre en œuvre les manuels labellisés ou d’appliquer par manque de formation et et j’alerte aussi sur la question de de la formation initiale puisque vous savez qu’il y a une réforme en cours nous étions au ministère cet après-midi avec la ministre qui nous a présenté cette réforme de la formation initiale avec à la clé la mise en place d’une licence spécifique professeur des école et dans cette licence on imagine bien que on aura toutes les bonnes pratiques et les méthodes qui seront imposées dans dans cette formation il y a une vraie reprise en main de la part du ministère d’éducation nationale de la formation des enseignants une reprise en main au détriment de la Place de l’Université pour imposer les méthodes et les prescriptions du ministère et et notamment de de la DGESCO en matière de programme il faut informer il faut résister euh il faut diffuser toutes ces informations et et aussi auprès des des parents d’élèves si vous avez l’occasion de participer à des réunions publiques dans vos département n’hésitez pas à expliquer tout ça il faut utiliser les outils qu’on met à disposition de des enseignants pour éviter de trier nos élèves à la fin du CM2 comme j’ai dit tout à l’heure avec des motions de conseil des maîtres et des maîtresses ce qui se joue euh va vient à l’encontre de ce que nous voulons pour l’école et pour l’avenir euh de nos élèves donc il est important de relever la tête on sait que actuellement c’est compliqué pour toutes et tous et que les conditions de travail sont dégradées mais il faut relever la tête il faut se poser massivement à staf participer à toutes à toutes les mobilisations qui peuvent justement s’opposer à ça pour pouvoir reprendre en main notre métier ce sont nous les professionnels de l’éducation nous avons nos élèves euh à longueur de temps dans les classes et nous savons ce qu’il faut mettre en œuvre pour faciliter euh les les apprentissage des élèves nous sommes des concepteurs et des conceptrices il faut jamais l’oublier nous ne sommes pas des exécutants euh donc les mobilisations en cours à la effus nu PP et en intersyndicale c’est bien évidemment la pétition intersyndicale sur les évaluations euh Rachel en a parlé tout de suite euh et puis il y a aussi toujours cette pétition intersyndicale contre le choc des savoirs euh que vous pouvez toujours signé et puis bien évidemment il faut participer massivement à la mobilisation le samedi 25 janvier vous aurez des précisions euh très rapidement dans vos départements là aussi c’est une mobilisation intersyndicale mais aussi avec des associations de professionnels de l’éducation et aussi des associations de parents d’élèves qui se mobilisent le 25 mai dans la rue pour s’opposer au choc des savoirs et pour défendre l’école publique et puis bien évidemment euh si ce n’est pas déjà fait il est en encore temps de se syndiquer à la fsuspp n’hésitez pas à vous rapprocher de vre section départementale pour nous rejoindre parce que collectivement nous sommes plus forts et plus fortes bien je termine ce webinaire presque à l’heure parce qu’il est 22h3 merci à toutes et tous bonne soirée et à bientôt dans la rue dans les mobilisations dans les réunons d’infosyndicale pour euh discuter entre collègues du choc des savoirs et pour s’opposer à cette politique du ministère bonne soirée à toutes et tous

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