Malgré l’urgence climatique et le consensus scientifique sur les conséquences écologiques de l’élevage, nos systèmes alimentaires peinent à se transformer. C’est peut-être qu’au-delà d’un simple régime c’est tout un rapport au monde qui est en jeu. De quel rapport s’agit-il ? Connaissons-nous vraiment son histoire ? Qu’est-ce qu’il révèle de notre relation aux autres ? À la nature ? Aux animaux ? Une conférence Chronik avec Françoise Fromonot, critique d’architecture, et Olivier Assouly, philosophe.

Les Parisiens semblent l’avoir oublié, mais ils vivent au milieu des animaux. Plus que n’importe quelle ville en France, Paris est noyée sous des tonnes de vaches, d’agneaux, de poissons, de cochons et il suffit de se promener à travers les rayons d’un supermarché pour en rencontrer des centaines, sinon des milliers. Si nous l’avons oublié, c’est que nous n’interagissons pas directement avec eux, mais leurs morceaux.
Chaque jour en France, ce sont ainsi près de 3 millions d’animaux qui sont transformés en aliment : la viande.
Mais le contexte du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité ont porté un nouvel éclairage à cette question. Le coût environnemental faramineux de l’élevage moderne a contribué à faire émerger un consensus scientifique autour de l’impératif de réduire drastiquement notre consommation de viande. Pourtant, malgré les alertes qui se multiplient, aucune rupture ne semble s’opérer au niveau de notre système alimentaire. La demande continue de progresser dans les pays développés malgré quelques d’ajustements dans les variétés d’animaux consommés, très largement compensés par l’explosion de leur consommation dans les pays en développement, en plein rattrapage sur notre modèle.
Ce blocage nous pousse à nous interroger au-delà de la simple question écologique. Qu’est-ce qui nous empêche de réduire drastiquement la proportion de viande dans nos assiettes ? Qu’est-ce que cela révèle de notre rapport à la viande ? Aux animaux ?

C’est la question que nous poserons avec nos deux invités Françoise Fromonot et Olivier Assouly, lors de cette nouvelle conférence Chronik.

Les invités

Françoise Fromonot, critique d’architecture, s’est livrée à un édifiant travail de recherche dans le cadre de l’exposition Paris Animal qui s’est tenue du 29 Mars au 1er Octobre 2023 au Pavillon de l’Arsenal.
Olivier Assouly, philosophe, a beaucoup réfléchi au concept de goût, à travers différents thèmes tels que la faim, la nutrition, la jouissance, le terroir ou les interdits alimentaires.

Le cycle

La conférence Manger de la viande: hier, aujourd’hui et demain ? fait partie du nouveau cycle de conférence Chronik L’écologie à coup de marteau : Défaire nos mythes contemporains pour libérer l’avenir qui vise à interroger les concepts fondamentaux de notre modernité qui freinent l’action et la transformation pour un futur plus écologique, plus juste et désirable. Organisé autour de 4 temps elle traitera des thèmes de la viande (24 janvier 2024), la monnaie (6 mars 2024), le travail (12 juin 2024) et l’adaptation (rentrée 2024).

00:00 : Introduction
06:30 : Paris, la ville et la viande, introduction par Françoise Fromonot
10:21 : Les tueries en plein coeur de la ville jusqu’en 1810
13:00 : Le remplacement des tueries centrales par des abattoirs périphériques
16:20 : Vers un nouvel éloignement du centre : l’impact des travaux haussmanniens en 1860’ sur les lieux d’abattages
18:10 : La transformation des Halles sous Haussmann
20:53 : La représentation visuelle des Halles et des boucheries : la photographie et la carte postale
23:57 : Les abattoirs de la Villette
26:13 : Les prémices de la prise de conscience de la maltraitance animale
31:26 : L’iconographie des abattoirs dans la première moitié du XXe siècle
35:42 : La représentation et l’évolution du métier de boucher au fil des siècles
39:06 : Introduction par Olivier Assouly
44:46 : Faire de la viande : un travail de négation animale
47:46 : Projets de viande cellulaire et critiques associées
50:40 : Pourquoi mange-t-on de la viande ?
56:12 : Transformation de la culture de l’industrie en industrie de la culture
1:00:02 : La dénonciation de l’abattage aujourd’hui à travers la picturalisation et les ouvrages littéraires
1:06:50 : Nouvelles représentations du corps de l’animal
1:10:58 : Abattoirs mobiles et représentations artisanales et sacrificielles de la mise à mort
1:18:09 : Shakespeare et la question du prix d’un animal
1:24:15 : Questions du public

Bonjour à tous merci d’être là le temps que les gens finissent d’arriver que tout le monde s’installe juste quelques mots euh donc déjà merci beaucoup à l’Académie du climat de nous accueillir pour ce cycle de conférence chronique donc chronique c’est un collectif d’experts de citoyens engagés dans le

Débat public sur des sujets variés comme la démocratie comme l’écologie l’écologie donc c’est un peu le le thme de ce de ce cycle de conférence on en aura quatre en tout le cycle est intitulé l’écologie à coup de marteau interogénomite contemporain pour libérer l’avenir qui est une référence à

L’expression de Nietzsche du coup qui c’était le sous-titre de son ouvrage Le Crépuscule des idoles philosophé à coup de marteau et dans cet ouvrage il s’attaquait à beaucoup de mythes de son époque qui qui qui jugeait comme néfaste et plutôt que de les affronter un petit peu en direct la méthode qu’il employait

C’était un peu celle du médecin le le marteau faisait référence au marteau du médecin qui vient ausculter en fait ses idées et il s’intéressait surtout aux idéologies derrière ces idées qui les soutendaient et essay de savoir si c’était des idéologies finalement saines ou non et ça nous paraissait intéressant dans un

Climat on peut le dire un petit peu anxiogène où il y a une certaine on sent une certaine facilité fatalité pardon quand quand on parle un peu de de politique ou des prochaines élections enfin le climat est un petit peu tendu et en fait le le parti qu’on prend ici

Dans ce cycle de conférence c’est de se dire que finalement ce qui nous empêche d’avoir une vision plus plus détendue de d’envisager un futur souhaitable désirable c’est peut-être aussi les catégories avec lesquelles on réfléchit et ben dans à travers ce ce cycle de conférence on va on va regarder donc on

Aura une première on aura une une conférence le 6 mars sur la monnaie et la dette euh le 12 juin sur le travail et la croissance et à la rentrée prochaine sur l’adaptation et la résilience et pour démarrer ce cycle on va prendre un sujet particulièrement fort pour venir un petit peu éprouver

Euh nos imaginaires qui est la consommation de viande alors pour un petit peu introduire ce sujet-l parce qu’on a à l’Académie du climat ça cristallise quand même pas mal de problèmes aujourd’hui c’est un modèle qui est quand même un modèle techno productiviste qui est quand même en

Crise on voit bien avec l’actualité euh qui a un qui pèse très lourd sur l’environnement en terme d’émission de gaz à effet de serre en terme de pollution de l’air des sols de l’eau euh on a en France le problème notamment en Bretagne des algues vertes il y a une BD

Un film une série qui est sortie à ce sujet euh des des sujets d’accaparement des ressources des risques biologiques aussi des rosion de la biodiversité de rejet toxiqu de risqu épidémique et puis aussi et surtout peut-être d’exploitation des animaux bien sûr en terme de souffrance dont on verra que

C’est peut-être justement une souffrance avec lequelle on a un peu de plus en plus de mal à à à réagir et puis une exploitation aussi des êtres humains des agriculteurs mais aussi des travailleurs qui travaillent notamment dans les abattoirs avec il y avait notamment un témoignage de Tiffen Lagarde qui expliquait que le

Matin dans les abattoirs on voyait les animaux rentrer d’un côté et les migrants de l’autre donc c’est quand même un sujet qui qui cristallise beaucoup de beaucoup de tension et pour autant dans la société on a quand même on échoue finalement à avoir une transformation de ce modèle là que ce

Soit du côté de l’industrie ou du côté du consommateur en terme de consommation elle est relativement stable voire elle augmente avec quelques ajustements dans notamment la diminution de consommation de viande rouge de viande bovvine au profit des poulets ou des ports et puis ces ajustements sont quand même très

Largement rattrapés par les pays en développement en plein rattrapage sur notre modèle productiviste et quand je dis un rattrapage en fait ils sont déjà en train de le déplacer si on prend la Chine par exemple l’année dernière ils ont inauguré une méga ferme usine verticale de 26 étages euh capable de

Confiner et d’abattre sur le même site 650000 animaux en simultanée et tout ça avec une intervention humaine minime puisque tout est automatisé donc on a une prise de conscience qui arrive on a des alternatives végétales on viande cellulaire pourtant peu de changement sur les représentations sur les

Pratiques donc pour traiter de ce sujet je remercie mes deux invités euh de venir se prêter à l’exercice donc Françoise fromono vous êtes critique d’architecture vous avez écrit un article carnorama petit atlas parisien du meurtre alimentaire dans le cadre de l’exposition Paris animal qui se passé au Pavillon de l’Arsenal

L’année dernière et qui en fait reprend se base sur votre travail d’iconographie travail d’archiv que vous avez mené sur la ville de Paris des tueries de l’Ancien Régime jusqu’aux abattoirs de la Villette et au marché de ringis Olivier Assouli vous vous êtes philosophe vous intéressez particulièrement à la question du goût

Vous avez écrit plusieurs essais à ce sujet euh les nourritures divines essai sur les interdits alimentaires en 2002 les nourritures nostalgiques essai sur le myth du terroir en 2004 plus récemment l’organisation criminelle de la fin et puis qui est la viande logique du cannibalisme déguisé en 2021 donc un architecte enfin une

Architecte et un philosophe pour parler de viande plutôt qu’un boucher un éleveur ou même un militant écologiste ça peut surprendre mais c’est c’est que ce qui va nous intéresser ce soir c’est moins le débat que les termes de de ce débat là qui conditionne déjà un certain

Rapport on va se demander qu’est-ce que la viande ou plutôt qui est la viande quelle est son histoire comment ses représentations ont évolué et on va s’intéresser aux structures matérielles et mentales qui conditionnent donc notre rapport à la viande aux animaux et aussi donc à nous-mêm merci à

Tous et du coup ben pour démarrer je vous propose Françoise euh pas de démarrer démarrer merci beaucoup et merci pour l’invitation euh donc moi je suis entrée dans le sujet viande si on peut dire par un biais un peu particulier qui est comme vous l’avez rappelé cette exposition au Pavillon de

L’Arsenal qui s’intéresse à l’histoire de Paris en fait histoire et actualité des lieux parisiens des évolutions des usages des bâtiments de la structure urbaine et cetera et je m’étais beaucoup intéressé au Hal comme comme critique d’architecture dans le cadre notamment des derniers travaux de rénovation sur lequel j’ai écrit deux livres sur les

Processus qui ont fait que cet endroit central à Paris est aussi central presque dans l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme parisien et c’est à ce titre qu’on m’a sollicité pour parler de ce qu’on y vendait autrefois avant que ça devienne un centre commercial enterré c’était comme vous le savez je vous en montrerai

Quelques images un grand marché de gros qui nourrissait absolument toute la ville hein le fameux Ventre de Paris et disons les pavillons les plus commentés par Zola en particulier sont les pavillons de la viande de la triprie où était exposé les carcasses vendu enfin toute la mythologie desal

Tourne autour de cette histoire de viande bien plus encore que d’autres denrées donc voilà je me suis intéressé à voilà d’où venait cette viande comment Paris ville connue pour être une ville consommant énormément depuis toujours une sorte de grand déversoir de marchandises que le le Parisien dévore plus encore que dans d’autres

Villes et en particulier la viande donc du coup les animaux avaiit-il été invisibilisé au fil du temps quels avaient été les lieux qu’ils avaient fréquentés quells avaient été leurs dernières leur derniers instants euh quelle sensibilité humaine et animale euh pouvait émerger d’une enquête un peu historique sur la manière dont tout ça

S’était transformé puisqueaujourd’hui évidemment la viande est totalement abstraite dans une ville comme la nôtre mais dans une société comme la nôtre également le tout sur l’idée que qui m’est cher que c’est en regardant voilà l’histoire sous toutes ces composantes et Dieu sait si celle des animaux dans la ville les animaux marchandises charis

De de complexité c’est en regardant un peu tout ça en dépliant tout ça euh les lieux les sensibilités les comme j’ai essayé de les représentations aussi beaucoup parce qu’évidemment la représentation de l’animal dans la ville puisqu’il est invisible euh est importante donc voilà regardez les photographes les peintres

Voilà toute cette histoire là de la viande tout ce qu’elle implique qui permet peut-être euh d’ouvrir des perspectives au débats contemporains euh qui pose comme l’a dit John enfin et comme on va le voir beaucoup et vous le savez euh voilà des questions complexes qu’on abordera à la fin donc je crois

Que John a souhaité que le cette présentation se fasse en deux morceaux donc je vais vous faire un petit rapide résumé illustré jusqu’à aux années 70 1970 euh qui marque un tournant vraiment pour Paris hein de cette histoire du rapport entre l’animal bouche de bouche

Et euh la ville et puis je crois qu’on aura une petite vous aussi une petite discussion sur ce sujet et puis dans un deuxième temps on passera à la même chose mais aujourd’hui avec les changements de représentation les changements de lieux les paradoxes voilà donc j’ai beaucoup d’images parce que je

Trouve que l’iconographie est très importante les plans les lieux donc je vais essayer voilà de faire comme ça et puis on discutera entre entre les deux les deux morceaux alors il faut imaginer que Paris pendant longtemps jusqu’au début du 19e siècle ce qui est quand même tout récent quelque

Part a été une ville dans laquelle les anim et les humains cohabitai très fortement dans la mesure où le boucher n’était pas aujour comme aujourd’hui le seul découpeur et vendeur de viande le boucher la la la corporation des bouchers c’était une codifier un métier dans lequel le boucher allait acheter les animaux sur

Les marchés à l’extérieur de Paris il les acheminait dans Paris donc vous imaginez des Cortes de bœuf et d’animaux parfois dangereux euh qui devait traverser la ville pour arriver jusqu’au Tury qui était au centre de Paris donc pas loin de la scène rive droite surtout rive du commerce mais un peu rive gauche

Près des hall euh et le boucher ensuite avait euh un complexe euh qui comprenait une Bouverie enfin des étables pour conserver les animaux à un moment euh les tueries donc il les tuait il les écarissait et il les euh découpait les vendait et évac les déchets enfin voilà vous imaginez une profession complète

Comme ça qui a été celle des corporations on en a quelques représentations vous voyez qui euh montre l’animal vivant mort dans tous ces états rassemblés dans une même dans un même lieu voilà jusqu’au 18 au 18e siècle voilà vous avez voyez l’encyclopédie d’idroid à Lambert ces merveilleuses planchees qui vous montre

En haut voilà le le le les bouchés abattant le bétail dans une tuerie avec tous les outils que cela suppose les animaux sont assommés avec un maillet et ensuite saignés il faudra attendre longtemps avant que il soit étourdi pour ne pas sentir voilà le euh la mort soi-disant donc là vous voyez par

Exemple un plan euh d’une boucherie vous voyez la boucherie c’est tout ça hein vous voyez ici là où on vend euh ici là où on tue la cour là où on stock les animaux et puis ce petit filet là qui vous montre les entrées et puis les

Canivaux par lesquels le sang et cetera peut s’évacuer donc vous imaginez en pleine ville voyez le tissu ça c’est dans le 6e arrondissement actuel hein donc tout ça pose des problèmes des problèmes de sécurité les animaux sont parfois dangereux ils sont mal assommés ils s’enfuiti ils encordent des passant des problèmes

D’hygiène et en 1810 c’est-à-dire sous le Premier Empire on va remplacer ces HES centrale par cinq abattoirs périphérique c’est dire que vous voyez les petits rectangles là il y en a CIN à la périphérie à la limite du du du du du mur des Fermiers Généraux donc du Murdoc 3 de l’Ancien

Régime cinq abattoires vont être créés c’est-à-dire des lieux dédiés à la tuerie seulement les animaux continuant ensuite à être transportés au centre est vendu au Hall les halles ne changent pas de lieu qui sont des enclaves fermés autant pour soustraire à la vue les exécutions d’animaux que pour les

Empêcher de s’enfuir voilà opérer sous contrôle vétérinaire donc c’est le début voilà de la résolution des problèmes d’hygiène de d’évacuation des déchets des sous-produits animaux vous voyez à droite les petits plans voyez a une sorte d’organisation extrêmement presque militaire de ces cinq abattoirs et on

Invente un type de lieu dédié à la mort des animaux le mot abattoire est un dérivé du du langage des forestiers hein on parle d’abattre le bois de l’écarir ce langage est à ce moment-là transféré à la matière vivante qui est celle de l’animal voyez déjà le transfert l’appellation du type abattoire qui

Vient de l’exploitation d’une matière considérée comme inerte qui est le bois et on voit bien que c’est tout ça pass sous Napoléon 1er c’est-à-dire l’inféodation de l’animal totale qui va de paire avec toute une autre une série de de voilà le Code civil qui est inféode la femme

L’enfant au mari et père on pourrait faire des parallèles et de l’intersectionnalité assez facilement pour cette cette invention qui est celle de l’abattoir voilà quelques images des gravures et un plan encore une fois voyez qui dit beaucoup hein on voit l’enceinte les petits petit propilé d’entrée qui signale l’institution ça

Devient une institution fermée he une hérotopie aurait dit peut-être fouo pour animaux et puis vous avez les bouveries et bergeries donc c’est les les les les petits bâtiments que vous voyez en haut et puis sur les côtés les cours d’abattage hein qui sont des sortes de bâtiments à deux ailes avec une cour

Dans laquelle se se produit cette cette tuerie des animaux donc des institutions voyezêre visi et dont il nous reste quelques photos puisque certains de ces abattoirs comme celui de de ville juif qui se trouvait en fait s’appelle ville juif é dans le 13e actuel voyez des bâtiments très très

Beaux qui mélangent une espèce d’élégance comme ça un peu classicisantes rationalistes des soubassements en pierre des grandes arcades des les les les cours d’abattage et les bouveries qui sont séparé par ses grands murs ses grandes arcades donc c’est un bâtiment qui est qui a une sorte de dignité

Quelque part et puis ces grandes toitures voyez presque rurales et vous allez voir que dans les lieux qui sont dédiés comme ça à la au stockage et à l’abattage des animaux à Paris on aura toujours cette ambivalence entre le côté rural et le côté plus plus classicisant ou plus

Industriel lors de la prochaine transformation voilà alors la grande révolution ça va être le une évolution de ce type vers une concentration sont plus grande et une un nouvel éloignement du centre avec les travaux osmaniens c’està-dire 50 ans plus tard la ville la croissance urbaines a absorberé les abattoirs napoléoniens donc le problème

Se pose à nouveau ces lieux de mort des animaux se retrouve dans le tissu urbain donc Osman et Napoléon I donc le Second Empire vont continuer l’œuvre du premier les hallles vont rester toujours au centre elles vont être transformées vous le savez et puis pui les abattoirs alors

Les CIN vont continuer à vivoter mais surtout on va fonder l’abattoir de la Villette énorme abattoir aux nouvelles frontières de la ville après les annexions de60 de la couronne de banlieu et ça va être ce qu’on a appelé le siècle d’or de la boucherie 1860- 1960 qui va être ce

Moment où la consommation de viande va décupler à Paris et où les abatoirs de la Villette vont devenir un modèle parmi les autres inventés par Osman pour la capitale et au-delà hein et où vont se forger ces deux fameux grands mythes qui sont pas vraiment pas seulement des

Mythes mais enfin ces deux expressions le Ventre de Paris donc image trouvé par Zola pour caractériser les halles où se se concentrre toutes les marchandises et en particulier la viande qui est abatue donc à la Villette qui va s’appeler dans le langage populaire la cité du sang

Donc c’est des choses assez comme ça qui évoquent presque le roman populaire du du 19e voilà donc vous voyez à gauche lesalles on va commencer par regarder un peu oléal qui eux elle ne change pas de place on a toujours ce grand marché central qui va se transformer petit à

Petit alors que l’abattoire est une création de plus en plus industrielle et de plus en plus éloigné du centre donc à gauche voyez les deux plans vous voyez les halles avant après Osman avant vous reconnaissez les trois monuments qui existent toujours he la Bourse de commerce qui est aujourd’hui

La Fondation Pino saintostache et puis en bas à droite la la fontaine des Innocents et voyez comment le marché des Hal avait avait avait lui aussi comme les boucheries qu’on a vu tout à l’heure s’était glissé un pavillon après l’autre dans le le tissu existant hérité d’une vieille histoire sédimentaire de la

Ville alors Kosman lui découpe dans le tissu parisien un marché avec des pavillons chacun dédié à une un type de denrée quelque chose d’extrêmement rationnel qui va être construit avec les moyens par lesquels on construit les gares du fer de l’acier des nouveaux matériaux qui devient une sorte de

Grande pompe de grande pompe aspirante et refoulante une sorte de méga structure voilà et vous voyez à droite avant après le même quartier un quartier urbain investi par une sorte de marché versus à partir de 1857 je crois cette grande structure métallique qui vous le voyez est faite d’une douzaine de

Pavillons reliés par des grandes galeries couvertes et qui est voilà ce fameux ventre de Paris cette architecture légère vitrée dans laquelle se distribue la viande entre autres mais pas que voilà le le gros plan sur la Bourse de commerce avec les deux pavillons en haut à droite de la viande

Et de la triprix donc vous voyez encore une fois toujours cette rationalisation extrême de tous ces processus d’échange marchand qui vont de per avec une nouvelle libéralisation du métier de boucher et de du commerce de la viande il faut bien voir que toutes ces ces phénomènes spatiaux culturels

Consommateurs et cetera vont de père avec une transformation très forte de l’économie l’économie urbaine l’économie tout court et voilà on va avoir au Hall ces images qui sont en fait assez rares de la viande ou de du poisson en l’occurrence de ces corps morts d’animaux découpés en morceaux et qui

Sont vendus en gros ou en demi-gos donc la représentation est assez importante me semble-t-il à étudier il y a énormément de de choses intéressantes à à à à développer bien plus que je ne pourrais le faire ce soir ici parce que voilà l’animal ne se comprend plus maintenant qu’il est loin

Il est abattu loin il ne rentre plus dans Paris que comme voilà des des corps morts des pièces détachées qui sont vendus dans au détail voilà alors voilà les cartes postales alors à partir de des années 1900 1910 auall comme on va le voir à la Villette c’est une autre industrie qui

Va prendre le relais de cette représentation de ces corps morts d’animaux c’est celle de la carte postale donc la photographie à échelle industrielle elle aussi avec sa diffusion massive son côté souvenir enfin toute la tout l’imaginaire de la carte postale donc voilà j’en ai mis quelquesunes il y en a énormément vous

Voyez la présence des chevaux au Hal vous voyez la présence des carcasses bien rangé d’une manière très militaire très industriel et puis les photographes qui ne sont pas des photographes de carte postale mais les Eugen adjet les Germain CRW des photographes souvent associés au surréalisme naissant ou comme des protos surréalistes c’est

Le cas de adjet eux vont s’intéresser à la à l’espèce de collision iconographique comme ça entre le registre de la grande ville moderne et puis cette espèce de de de caractère un peu baroque au fond de ces ces morceaux de de voyez de gigot pendu dans dans les

Halles ou à l’extérieur et montre la présence comme ça de ces pièces de ces cordesanimaux démembrés dans la ville comme un de ses ornements l’ornement alimentaire on pourrait peut-être l’appeler comme ça euh ornement utilitaire euh donc voilà il y a toute une j’ai fait toute une recherche ces questions d’iconographie

Donc au fur et à mesure encore une fois je répète on va venir à la Villette que le le corps vivant des bêtes c’est Loig de la ville qu’il est tué à l’abri des regards loin dans des structures de plus en plus industrielles et bien voilà il

Apparaît dans lesd deventures et il est célébré comme une sorte de de bizarrerie de rencontre étrange entre la la chair et la pierre jusqu’à la fin des hallles on voit tout le temps cette présence des carcasses qui a beaucoup fasciné les photographes carcasses transporté dans des chariot pendu encore une fois c’est

Vraiment un tropisme de la de la photographie au Hal Robert douanau qui a photographié toute sa vie les hallles mais pas seulement la viande ou les lieux il photographie célèbre les métiers les petits métiers les fameux for desal qui portent à eux seul des carcasses monstrueusement lourdes qui

Sont habillé de blanc couvert de sang qui coulent des carcasses il y a voyez une sorte de fascination trouble pour toute cette cette activité nourricière euh de la ville voyez des des rencontres un peu étranges des des fiertés aussi a de des métiers de Paris il faut imaginer

Dans les années 60 comme une ville extrêmement populeuse et populaire hein les hallles d’aujourd’hui n’ont absolument plus rien à voir et jusqu’à euh aux années 60 69 quand les HES vont être vidé euh le centre de Paris va être vidé de sa marchandise à vendre les carcasses vont partir à la Villette et

Le reste à ringis euh voilà pour le le les 100 ans euh de ce marché central et alors en parallèle donc Osman on y revient crée les abateirs de la Villette vous voyez le plan à gauche avant après voyez l’annexion des communes limitrophes de Pantin la vielette et cetera c’est sur

Ces terrain que vont être construits les abattoirs vous voyez à droite un un un gros plan un peu sur le projet euh de ces abattoirs alors ce qui est intéressant c’est que au fond euh le site va être coupé en deux par le canal de lour voyez en bas la partie côté

Porte de pentin qui est dédié à l’arrivée des animaux et au marché donc qui reste aujourd’hui la grande Hal de la Villette qui était l’ancienne Hal au B qui pouvait contenir je sais plus combien 20000 B ENF c’est une espèce de structure d’une dimension absolument gigantesque il en avait deux autres pour

D’autres types d’animaux et dont l’architecte est encore Baltard voyez une sorte de de comment dire de projet complet pour le march et l’abattage de la part d’Osman et puis dans la partie nord voyz on a ce ce séparant les deux parties porte de panttin en bas porte de la

Villette en haut les abattoirs proprement dit donc c’est la cité du sang proprement dite on a souvent comparé ce petit morceau de canal au au sticks qui permettait de passer vers les enfers et on aura toujours cette dualité dont je parlais tout à l’heure à propos

De l’architecture du côté du marché on a des maquignons euh des marchandes de d’animaux des chevillards qui viennent vendre et acheter avec leurs grandes blouses bleu un petit côté un peu rural c’est là où il y a tout les restaurants et cetera et puis de l’autre côté c’est

Une véritable industrie de l’abattage de la viande avec ses ouvriers avec ses brigades avec sa hiérarchie entre les différents les différentes tâches une grande division du travail vous voyez une toute l’évolution du métier de boucher et de l’abattage de la viande est en parallèle de toute la transformation des métiers complets

Artisanaux jusqu au métiers les plus les plus parcellisés en terme de de de division du travail on va voir que tout à l’heure que aujourd’hui c’est encore plus accentué accentué pardon donc voilà quelques planches d’architecture euh et les animaux arrivent alors là on est c’est la révolution industrielle donc on

A non seulement les bâtiments les grandes halles en fer et vert comme celle de du du marché central mais aussi une dérivation de la Petite Ceinture la Petite Ceinture vous savez elle a étéc pour relier les gares qui arrivaient de manière concentrique au aux portes de du

Paris de l’Ancien Régime on crée une dérivation de la petite cinture pour faire arriver les animaux de toute la France en train et évidemment on va voir encore aujourd’hui le transport c’est la chose la plus terrible pour les animaux donc autrefois quand ils arrivaient au centre de Paris ils se déplaçaient en

Procession avec des bouviers qui les qui les les poussaient ils arrivaient sans doute fatigués mais ils n’avait pas à monter dans des trains et aujourd’hui dans des camions donc les le problème de la difficulté de la maltraitance de la perte aussi parce qu’il y a des tas d’animaux qui arrivent épuisés mort ils

Sont trop serrés enfin voilà toute la maltraitance animale et le souci de ce de cette question va revenir il il était apparu un peu au moment de la Révolution française et il va revenir là peut-être aussi pour des raisons économiques dans le débat voilà quelques-unes de ces très belles

Planches d’architecture qui vous montre les cours d’abattage euh avec cette division du travail et là encore l’industrie de la carte postale va s’emparer de ces lieux dans lesquels on ne peut pas rentrer voyez autant au Hal chacun peut rentrer dans les pavillons de la viande donc il y a un

Côté public de cette de cette de cette dispersion du corps des animaux autant là euh vous voyez les différentes actions les animaux qui arrivent ils sont stockés dans la grande halle ils sont ensuite abattus et les brigades posent hiérarchiquement dans ses cours d’abattage et tout ça fabrique

De la carte postale qui est autant recherché pour parler de Paris que celle des monuments voilà il il y a un moment quand même assez incroyable on n’imagine pas du tout ça arrivver aujourd’hui donc ces lieux sont interdits normalement sauf au professionnels on trouve beaucoup de cartes postales dans lesquelles on voit

Des enfants qui étaient embauché en plus des enfants des banlieu toute cette banlieu nord nord-est est évidemment déjà très des favorisés sur le plan social auberviler c’est le lieu le lieu des écarissages c’estàd le lieu où on on découpe on brûle on transforme en charbon en engrais les animaux morts

Enfin il y a une espèce d’industrie extraordinarement morbide et en même temps très célébré he qui se développe à la Villette ces photos sont absolument incroyables vous voyez le le timbre et puis le bon souvenir écrit en haut et qui montre ce que aujourd’hui on le

Verra tout à l’heure il y a plus que L214 qui montre des choses comme ça aujourd’hui là c’est des cartes postales voilà les veau égorgé qu’il faut donct il faut gonfler le le corps pour que la peau se détache de la carcasse et qu’on puisse ensuite voilà le le les récupérer

Les peaux en faire du cuire enfin il y a toute une exploitation de l’animal qui va bien au-delà de la viande évidemment et puis V Girard donc laabattoir du 15e arrondissement et dans lequel on continue d’abattre des chevaux donc voyez la viande de cheval qui est très recherché parce qu’elle est très elle

Est sans parasite est très propre et puis qu’on sait pas très bien quoi faire de tous les chevaux qui tirent les carioles et quand ils sont vieux et bien voilà on les abat et on les mange et voilà quelques exemplaires quelques exemples du souci qui commence à à poindre voilà

De et les animaux dans tout ça avec la démultiplication des quantités et puis peut-être une sensibil ilité que le caractère de plus en plus industriel de la production de la viande ne fait que accuser vous voyez là les outil le Merlin pointu dans qu’on enfonce dans le crâne du bœuf avant de

Le saigner voyez l’invention diabolique du masque Bruno vous voyez ce bœuf revêtu d’une sorte de masque avec espèce de clou sur lequel on vient taper pour être sû que ça tapera bien dans la la moelle épinière qu’on considère comme un progrès à un moment enfin voilà les instruments de torture les

Instruments qui sont à la fois très artisanaux d’une certaine manière et en même temps destinés à abattre des quantités phénoménales euh et quelque chose de tout à fait terrifiant voilà vous voyez le et vous voyez que contrairement aux abattoirs américains qui naissent à Chicago au même moment

Vous voyez l’image de droite vous voyez ces grandes machines par lesquelles euh par gravité on fait monter les cochons dans des espèces de tapis roulant et puis puis ensuite ils descendent ils sont retournés l’être humain n’a déjà pratiquement plus rien à faire qu’à surveiller le processus il tourne sur

Une roue qui les tue qui les découpe voilà les abattoirs parisiens au même moment sont encore très primitifs et très médiévaux quelque part voyez le l’image de ces trois malheureux là qui s’acharnent sur une carcasse donc il y a cette espèce de paradoxe d’une d’une industrie qui qui

N’est en fait pas si industrielle que ça quelque part et puis là encore à la Villette les photographes toujours les mêmes pareil dans les années 20 les les premiers surréalistes les s’intéressent à cet endroit l’endroit du sacrifice la Villette c’est pas très loin de l’ancien gibet de montfauuccon où on pendait les

Condamnés dans les années enfin jus jusqu jusqu’à la fin du 18e siècle voilà et on a toute une iconographie de ces lieux de à la fois sinistre et et sacrificiel George bataille ça c’est une une image qui a été prise par il y a pas le la légende mais par un un photographe

Qui s’appelait Ellie Lotar il y a eu une grande exposition sur lui à Beaubourg il y a pas très longtemps il s’est rendu dans les abattoirs et il a fait des photos pour pour George bataille qui s’intéressait beaucoup à toutes ces questions de d’abattoir de sacrifice voilà donc vous voyez le ces photos

Terribl et magnifique en même temps où on ne voit jamais l’acte de tuer mais où le devine voyez un rouleau de peau à gauche un morceau de moelle épinière enfin il y a vraiment eu à un moment donné il y a 100 ans une très très grande fascination pour ces des

Photographes pour pour saisir comme ça là la capacité à la fois d’abstraction et de terrible concrétude de ces de cet acte à travers ces signes euh ils y allaient d’ailleurs assez clandestinement à mon avis et puis jusque dans les années 40 voilà Willy Ronis le le film de George Franju le sang des

Bêtes moi c’est un film que j’ai jamais pu regarder jusqu’au bout mais qui est filmé dans les abattoirs et George Franju a dit qu’il était devenu alcoolique après avoir fait ce film tellement c’était insoutenable voyz il y a toujours cette ambigué je vous raconte tout ça parce que je pense que ça peut

Nourrir aussi ce rappel de cet imaginaire là la complexité qu’on a peut-être nous en tout cas moi à penser notre rapport aux animaux de viande voilà et puis ailleurs voyez jusque dans les années 60 ce côté un peu rural quoi que qu’avait la porte de Pantin avec ses troupeaux la grande

Halle pleine de bœ euh ça c’est des photos de presse plutôt je tous mes titres ont disparu mais c’est pas très grave euh voilà et les abattoirs de la Villette les voilà photographiés à la même époque qu’à 40 50 euh voilà donc vous reconnaissez voyez les trois grandes halles en haut

Voyez la la Petite Ceinture garde de chemin de fer qui s’appelle Paris bestiau et puis de ce côté-là le plus près de en bas donc les les cours d’abattage avec la retonde des vétérinaires qui existe encore aujourd’hui et puis la dernière étape et je finirai par là pour cette premier tour

D’horizon ça va être l’ultime industrialisation des abattoirs de la Villette sur leur site dans les années 60 70 avec voyez on garde les trois grandes halles et le marché mais de l’autre côté euh les euh cours d’abattage sont remplacés par euh des stabulations des système très mécanisé très américanisé

Euh d’abattage des animaux et puis à l’extrême droite voyez C quatre grandes toitures parallèle c’est la salle des ventes qui devait être un endroit où les animaux étaient découpés mis sous vide réfrigérés et envoyés un peu partout qui n’a jamais été véritablement utilisé et qui devient qui est devenu aujourd’hui

Le musée des sciences euh de la Villette et ça sera au même moment où les halles vont fermer au centre le scandale de la Vilette va éclaté la modernisation a coûté extrêmement cher les nouvelles techniques de camion réfrigérés permettent qu’on sorte la viande de Paris ou les animaux à abattre et qu’on

Transporte la viande dans des conditions très parfaites et ça sera réellement voyez c’est assez récent he années 70 la fin à la fois du marché des abattoirs et du coup de la présence en dehors des détaillants euh de la viande et du corps des bêtes et des bêtes elles-mêmes dans

L’enceinte de Paris intramuros voilà on verra après la suite mais je m’arrête là pour l’instant je pense que c’est beaucoup à digérer déjà si je puis dire MERCI MERCI BEAUCOUP Françoise effectivement on voit bien du coup que la que la violence a posé problème dès le départ finalement alors au départ

C’était un un rapport qui était finalement imposé puisque’on avait pas d’autre choix que de vivre au milieu mil des bêtes mais ça posait quand même quelques soucis vous parliez enfin dans votre article vous vous avez vous citez Louis Sébastien Mercier qui écrit le le

Le Tableau de Paris à la fin du 18e et qui et qui écrivait les bouchés sont punis plus sévèrement que dans d’autres profession pour réprimer leur férocité et il rajoute et l’expérience prouve qu’on a raison enfin les gens se méfient vraiment des bouché on comprend et le et

De leur cruauté on a on a du mal à vivre près des abattoirs euh les bouchés d’ailleurs n’avaient pas le ne pouvait pas témoigner dans euh à la cour euh enfin dans dans dans les instances de de jugement puisquon il n’était réputé du coup bah pas fiable donc il y avait

Quand même une ambiguitité même même à cette époque-là euh et puis vous parliez aussi bah de l’évolution de ce métier avec le modèle productiviste qui va surtout naître aux États-Unis à Chicago qui va très vite dépasser les abattoirs de la Villette qui était à l’époque les les plus gros abattoirs de

De Paris en en 83 à donc à la Villette on avait on tué par an un peu plus de 2 millions d’animaux réunis pour une ville à l’époque qui faisait 1800000 habitants à Chicago sur une ville de 400000 habitants c’est près de plus de 8 million d’animaux qui seront abattus et

Transportés et donc on voilà un nouveau modèle qui qui émerge résolument productiviste et d’ailleurs dans dans les mémoires dans ses Mémoires Henry Ford dira que l’idée de la chaîne d’assemblage qui donnera la la forteté et cetera il il a cette idée en visitant des abattoirs c’est-à-dire en fait on le

Sait pas mais quand la première chaîne d’assemblage c’est une chaîne de désassemblages Ford et fasciné de voir C ces animaux qui arrivent vivant et qui partent en pièces détachées et il se dit bah si on faisait l’inverse je pourrais monter mes mes voitures beaucoup plus

Vite euh et et avec tout un avec aussi tout le sujet de bah de ces de ces ouvriers aussi où le le boucher qui a maîtrise toute la chaîne devient ensuite juste enfin le le métier est spécialisé en différentes tâches jusqu’à dans dans dans la révolution industrielle euh pour

Finir là-dessus c’est hton saclair qui écrira donc la jungle pour décrire à l’origine les les conditions de travail des ouvriers il décidera du coup d’aller à Chicago pour mener son enquête euh et son enfin le livre qui sortira qui décrira les conditions de de travail dans ses abattoirs va complètement

Terroriser l’Amérique au point que même Roosevelt décide de de de légiférer euh la anecdote raconte qu’il aurait balancé son petit de gêné son bacon par la fenêtre quand il a lu le le le le résumé les les ventes de viande vont s’écrouler

De plus de 50 % et il va y avoir tout un tas de réglementations qui vont être mis en place puisque ce qui va marquer les Américains et puis le reste du monde c’est pas seulement les conditions de travail des ouvriers mais ce qui se passe en fait avec ces animaux euh

Saint-Clair déclara j’ai voulu toucher le cœur des Américains je j’aurais touché leur estomac HH maintenant on on a vu vu toute cette iconographie très sanglante qui tranche avec la la vision qu’on en a aujourd’hui vous citez George bataille qui est une de vos référence commune je vous laisse la parole du coup

Olivier à l’image de tout ce qu’on vient de voir comment comment on pourrait définir aujourd’hui ce rapport à la viande avec dans le contexte de comme vous l’avez vous en avez parlé les de nouvelles alternatives qui émergent merci alors c’est vrai que quand vous m’avez proposé venir ici

J’étais un peu ennuyé parce que euh je me suis dit que j’avais vraiment pas abordé la question de la viande en tout cas elle faisait pas sens pour moi du point de vue écologique alors non pas qu’elle fasse pas sens au plan écologique puisque c’est si si je si on

Se réfère comme je le fais ou comme vous le faites à la presse on apprend que que la c’est une source critique de de gaz de d’émission de gaz à effet de serre et cetera donc il y a toute une toute une une argumentation parfaitement fondé qui qui donne à penser qu’effectivement euh

Il serait pas inutile de de diminuer la la consommation de viande or vous vous l’avez dit d’illeurs dans votre intro euh pourtant les les chiffres sont assez parlants c’est-à-dire que le le le végétarisme est très minoritaire que la consommation de viande se se maintient

Et qu’il y a des il y a des des changements de de consommation mais que la la viande en tant que telle reste un produit euh euh massivement euh consommé alors voilà maintenant si si j’ai si j’ai un peu bifurqué par rapport à la des questions écologiques euh c’est

Essentiellement parce que de depuis le le départ euh depuis mon premier bouquin je me suis intéressé au aux questions de la viande puisque quand vous traitez de de la viande dans les religions effectivement que les les législation les les réglementations si on les appelle comme ça visant par exemple dans

Le judaïsme à à proscrir certains certaines espèces qui ne qui n’ont pas par exemple les Sabau fendu ou qui ne rent pas sont en général les interdictions s’appliquent aux animaux et rarement aux végétaux donc évidemment ce qui ce qui nous rappelle que l’animal au plan pour nous

Au plan alimentaire est un est un être sensible d’abord sensible parce qu’ il est de pour sa part mais sensible pour nous dès lors qu’on veut le le consommer d’ailleurs ce qui ce qui me fait dire que je m’en suis rendu compte avec C ce ce questionnement autour de la viande

C’est que au fond si on parle d’art ou d’un autre sujet ou du plafond ici je sais pas quoi ça peut rester très abstrait pour nous l’avantage avec la viande c’est d’une certaine manière ça nous met tous en situation euh et dès lors que je parle de viande en réalité

Je vous renvoie en miroir à votre propre rapport à à la chose et puis avec des questions souvent sous-jacentes c’est est-ce que ils en mangent ils en mangent pas et cetera vous voyez c’est c’est à la fois euh dans ma position de philosophe quelque chose de très

Abstrait au fond de traiter de la viande mais c’est aussi parfaitement incarné sans faire de jeux de mots euh parce que on est on est tous évidemment euh en en mis mis sousension par cette question euh puisque on a tous une une attitude réfractaire ou non à la à cette à cet

Acte bon euh il se trouve que dans dans mon dans dans dans ce travail que j’ai j’avais amorcé une des questions qui était posé c’était le le processus alors qui est qui est qui complète celui qui vient dere présenter qui a un processus consistant à à je me suis intéressé à la

Transformation on va dire je je vais le dire vite et de toute façon schématique parce que je veux pas non plus monopoliser la parole faire un un exposé universitaire j’ai déjà eu cours toute la journée à l’université donc je vais pas que ça continue ça simplement je le le le

Processus il consiste en gros à à transformer pour nous humains quelques chose qui apparaîtrait comme un crime le fait de tuer un autre vivant qui est transformé en un meurtre voilà donc le le le crime évidemment fait signe du côté de de l’illégitimité de l’illégalité le meurtre peut être

Autorisé pour preuve al autorisé quoi que évidemment quoi que discutable ou contestable vous voyez a un certain nombre de pays qui procèdent à des mises à mort d’humain dans le cadre de de condamation pénale et que si vous prenez le le sort des animaux euh ce qui est

Souvent en jeu dans le le débat public euh n’est pas tant la question de savoir si on doit ou non manger des animaux mais de savoir euh la manière dont on devra les les les conduire à à l’abattoir et dans quelles conditions à savoir en les étourdissant comme vous

L’avez dit euh en en faisant en sorte que leur souffrance soit Dié c’est d’ailleurs souvent euh l’angle sous lequel sont traités par l 214 ces question qui ne remett pas on va dire la rhtorique ne consiste pas à remettre en cause la mise à mort des animaux ce qui ce qui en réalité

Évidemment l’arrière-plan éch mais consiste à remettre en cause un certain nombre de d’entreprises ou d’institutions qui procèd à des mises à mort ou à de l’élevage dans des conditions non autorisées par la loi ce qui est pas exactement la même chose bon évidemment qu’ il y a une dimension on peut

L’imaginerque en tout cas ce qui ce qui rend au fond il y a un certain nombre de conditions qui rendent possible le fait quand même de finir par consommer un un un autre être vivant réduit à l’état cadavérique donc ce qu’on appelle viande en réalité le le le le passage une des

Conditions de possibilité de l’absorption d’un d’un autre être vivant c’est que bah déjà on le dénomme pas comme je viens de le faire c’est-à-dire que on n’ pas exactement le sentiment de manger un autre être vivant on n’a pas le sentiment de de consommer de la chair

Hein au sens où la chair renvoie à l’être vivant mais on consomme effectivement il s’agit de consommer de la viande donc la viande d’une certaine manière c’est un un un un processus qui s’obtient à partir de la mise en place d’une série d’opérations bah qui sont d’ailleurs en partie assumé par

L’abattoire hein c’est opération on va dire euh sont euh comme vous l’avez très bien montré effectivement euh rendu ont été d’une certaine manière relégué à la périphérie sont devenus euh invisibles mais au-delà de l’invisibilité de la de de l’abattage euh ou de la ou de la

Tuerie euh il s’agit également euh de de procéder à à une série d’opérations euh dé desvcération de découpage de recalibrage d’une certaine manière un travail de requalification de la chair de l’animal en viande bon et ce qui a ce qui au fond pourrait se dire autrement c’est un travail faire de la viande

C’est d’une certaine manière un travail de négation de l’animal de négation d’effacement de l’animal où au fond dans la on pourra dire dans la viande a disparu l’animal d’une certaine manière je dis bien d’une certaine manière parce que l’effacement n’est jamais total en réité lorsque vous vous vous passez devant une une

Boucherie vous avez un étal de présentant des des pièces de viande qu’on peut associer généralement à des préparations culinaires puisquil y y a une il y a une une typologie des des morceaux qui correspond à à une typologie entre guillemets gastronomique ça c’est un premier point mais pour

Autant tous les signes de présence animale n’ont pas tous disparus je pense à une chose mais je je l’ai pas là vous aviez dans les ça doit exister encore par par endroit dans les boucheries une sorte de de de cartographie anatomique de l’animal je montrer et vous voyez dans

Dans ces cartographie bah vous avez une sorte de plan un peu un une sorte d’urbanisation d’animal d’une certaine manière où chaque voilà de quartier mais les quartiers sont déjà une réaffectation culturelle de l’animal donc si vous voulez dans ce processus bah l’animal est d’une certaine manière à la fois à la fois

Éludé mais d’une certaine manière on rappelle sa présence c’estd que la fonction de l’animal d’une certaine manière l’animal reste présent mais en retrait voyez donc il est il est culturalisé d’une certaine façon bon ça c’est c’est un un premier point ensuite ce qui m’a ce qui m’a amené

À à ce à ce questionnementour deanimal c’est un certain nombre de un phénomène que que vous vous connaissez dont vous avez entendu parler qui est le fait que des des des entreprises qui sont en général des des des start-ups développe en France mais pas simplement en France notamment en Israël ou en Asie

Des projets de viande cellulaire voilà hein évidemment la viande cellulaire consiste à mettre de la à créer à fabriquer de la viande à partir de cellules souches dont vous assurer en laboratoire le développement et ça n’a évidemment rien à voir avec les les substituts de viande d’origine végétale

Obtenue à partir de de protéines de blé ou de soja donc c’est absolument c’est c’est absolument incomparable bon il y a il y a un phénomène assez frappant c’est que c ces projets euh font l’objet de de de d’attaque de critique assez vive en règle générale au nom de de choses qu’on

Pourrait voir dans les chez les manifestants en ce moment agriculteur à savoir que c’est effectivement si on peut produire de la viande invitro ou qu’on appelle elle a énormément de dénominations clean meat viande invitro viande artificielle fausse viande viande cellulaire viande de laboratoire et cetera et cetera avec

D’ailleurs vous le savez un projet qu’avait que veut initier le gouvernement qui consiste à interdire y compris pour la viande végétale le droit d’utiliser le le le terme de de saucisse ou de steak et cetera réservé évidemment qui serait réservé à la forme authentique de la viande c’est une

Viande issue de l’animal voilà al moi je me suis intéressé à à à la question de savoir pourquoi ça suscitait autant de pourquoi ça suscitait autant de résistance puisque si on se place si on raisonne comme un homoconomicus rationnellement on pourriez dire ben la viande invitro finalement c’est c’est une c’est une

Solution de nature techno-industrielle à a un problème écologique a un problème de de souffrance animale puisque il y a plus de souffrance animale puisque il y a plus d’animaux au problème de l’agriculture et cetera et ce bon vous pouvez imaginer je peux pas évidemment je je vais pas redévelopper tout ça par

Ça ça serait long mais on peut on peut voir derrière cette cette issue un un remède or en règle générale les les les réactions d’opposition mettent l’accent sur la disparition du tissu rural de l’élevage des traditions gastronomique française ou française ou non française et cetera et cetera bon et donc ça ça

Pose une question c’est au fond euh euh on peut s’interroger sur sur le fait que euh ça ça nous oblige d’une certaine manière euh à réévaluer euh les raisons qui pourrai nous pousser à manger de la viande alors on peut les on peut les on peut les euh on peut les énumérer ces

Raisons euh il y a une une sorte de il y a une première raison qui est une raison on va dire physiologico diététique qui est que voilà là je me contente de rapporter hein que la viande effectivement dispense à celui qui en consomme des protéines d’origine animale

Nécessaire à à sa croissance à à son cerveau et cetera et ceteraon je je passe très vite là-dessus bon or on sait que c cet argument a été battu en brèche notamment par la le fait de pouvoir se se procurer des protéines d’origine végétale de complémenter son son

Alimentation et cetera donc ça au demeurant d’ailleurs dans les travaux de de Jacques derida sur lequel je me suis en partie appuyé il s’agit d’exclure au fond d’exclure cette justification précisément parce qu’elle est elle est discutable or évidemment si vous arrivez à à rationaliser rapport à la viande vous allez dire qu’elle fait

Nécessité hein dès lors que vous dites que la viande ne fait pas nécessité au plan physiologique vous devez à ce moment-là on se doit d’expliquer pourquoi on en mange évidemment parce que si si on en mange pas parce que c’est nécessaire et ben il va falloir euh expliquer pourquoi quelle autre

Raison peut justifier euh dans euh dans consommer à ce moment-là c’est là qu’il a a il y a une reconfiguration euh entre guillemets du du de de ce de ce programme euh alimentaire c’est que vous pouvez euh rapporter la la viande la consommation de viande à une structure

Sacrificielle et je crois que vous avez d’ailleurs euh vous avez fait mention à ce terme vous pouvez très bien penser un abattoir comme une sorte d’avatar euh d’un euh d’un rituel qui a euh qui est associé à euh à l’homme de manière euh assez ancienne euh consistant

Rituellement à à mettre à mort un animal comme chez les Romains et puis vous faites ensuite une sorte de partage entre une partie euh des des des graisses sont brûlées faire au au dieux puis une partie est consommé mais bon sauf que le le rapprochement il est il

Est quand même assez assez discutable pour la bonne raison que dans un dans un abattoir il y a effectivement une structure sacrificielle puisque on met à mort des des non pas un animal exceptionnellement mais des millions d’animal de façon non exceptionnelle on va dire ça c’est c’est le premier point

Mais mais d’une certaine manière c’est ce que montre assez bien Jacques derida au fond on peut quand même préserver hein on peut quand même penser l’abattoire comme une sorte de de de grande de grand échafaudage évidemment alimentaire mais également sacrificiel bon et ce que montre alors ça je vais je

Vais résumer assez vite parce que je je veux pas non plus capter le le temps de parole et puis surtout j’imagine que ensuite il y aura des questions et que ça sera intéressant d’en discuter que ce que montre assez bien deridam et qui est soutenu par d’autres euh par d’autres

Penseurs c’est que la question de la consommation de viande dès lors qu’elle n’est pas dès lors qu’elle n’a pas une justification diététique ou physiologique devient une question culturelle qui renvoie à l’organisation intimement du pouvoir d’où le lien historique qu’on pourrait retracer mais on fait retracer avec beaucoup de

Prudence et sans sans être dans les mots d’ordres entre le pouvoir de l’homme au sens masculin euh le pouvoir énergétique que et que la viande est censée conférer hein et vous avez montré les les abattoire de de de vos girirard effectivement combien de textes renvoi à l’idée que le malade se

Soignerait à l’aide de de viande de cheval et cetera qui régénère l’individu et cetera donc il y a tout un il y a toute une analyse de la viande qui renvoie très étroitement à l’organisation elle-même du pouvoir et euh au fait que le droit de de tuer de

Consommer de la viande et aussi un droit de gouverner voilà je peux pas ici je peux pas vous faire la démonstration que j’ai faite qui prend des des pages des pages qui qui seraient extrêmement longue mais qui est extrêmement importante et et simplement je vous donne juste fini sur ce qui peut sembler

Être une anecdote mais qui en est pas une c’est que Jacques Deida dit dans un dans un texte qui un texte d’entretien il dit il dit la chose suivante il s’interroge donc sur ces liens cette ce lien assez étroit entre cette solidarité entre le pouvoir masculin le droit de

Gouverner le droit de tuer et cetera dans lequel il inclut au reste la peine de mort et il se demande si un pays comme la la France pourrait effectivement accueillir à la tête de l’État un végétarien autrement dit quelqu’un dont les preuves de de de virilité de

Masculinité de droit de tuer ne serait pas d’une certaine manière donné comme desgages à travers sa sa consommation carnée voilà je m’arrête là-dessus pour pas merci beaucoup euh et donc ben je je vous propose du coup à partir de à partir de là de de continuer puisque on

On voit bien enfin on va bien voir à partir des années 70 un pivot qui s’opère avec une viande effectivement comme vous le comme vous le dites de plus en plus désanimalisée là où on arrivit quand même à à avoir un rapport parfois fantasmé euh à à la viande euh

On va se mettre à être dans un rapport beaucoup plus hygiéniste finalement et presque marketé euh aux animaux bah oui alors du coup je trouve que ce qui vient qui continue un petit peu ce que j’ai commencé mais vient assez bien avec ce que vous venez de dire parce que à part

La fin de tous ces abattoirs et de tous ces marchés et de toute cette monstration de la viande et bien comme vous le savez à Paris ben on a cessé de d’effacer ces lieux c’est-à-dire si vous prenez l’image que je vous ai montré là de la Villette et que vous regardez

Aujourd’hui ce qu’il en reste dans le parc il reste la salle des ventes que vous voyez transformer là avec son chapeau blanc en Musée des sciences et des techniques ce qui est quand même assez intéressant comme transformation la retourne des v inire porte de la Villette et puis la grande halle au B

Donc il reste un échantillon de Cha le tout noyé dans un parc vert et d comment dire démorbidisé quelque part c’estd que toute cette rhétorique patrimoniale qui se qui se qui se qui s’attache à conserver énormément de choses à Paris et ailleurs et qui a pendant le même temps

Connu une intensification de plus en plus grande aujourd’hui on patrimonialise énormément de choses presque N n’importe quoi et bien elle s’est jamais appliqué aux abattoirs c’est tout le corp tout le côté voilà le le côté tragique de la fonction un certain nombre de de de bâtiments voilà

Tout ça a été expurgé voilà c’est vrai aussi pour vogira alors à vogirard il y a toujours les propilés avec les deux taureaux mais voyez il suffit d’enlever une grille hein de transformer un ancien abattoir en enlevant des bâtiments et en le végétalisant en en faisant un parc

Public et du coup pour qu’il soit plus accessible d’enlever l’enceinte qui faisait la nature même de cet abattoir et les deux taureaux qui sont assez extraordinaires parce qu’il y en a un qui regarde vers l’extérieur d’où il vient la campagne et l’autre qui regarde vers l’intérieur où il va la mort ça n’a

Plus aucun sens puisil y a plus de limite vous voyez donc il y a eu une volonté d’EMP Paris en tout cas et puis à droite vous avez la la grandeelle de la Villette avant après maintenant polyvalente culturelle et cetera donc une transformation voilà de la culture de l’industrie en industrie de la

Culture euh et donc une absorption une une une dissolution au fond de tout ce côté tragique de toute cette mémoire là qui est d’abord celle de des millions d’animaux qui ont été abattus dans voilà autre chose et la seule instance aujourd’hui dans laquelle vous verrez des animaux à Paris et ben c’est celle

Du du du du salon de l’agriculture où il y a plus de visiteurs que d’animaux ça a inversé la proportion par rapport à la Villette ce sont des bêes de concours sélectionné par la génétique avec des des noms on leur donne des petits noms euh et voilà ses portes de Versailles

Voyez toujours cette idée que les animaux s’arrêtent aux frontières de Paris euh et que quelque part voilà on a une sorte de chaîne continue entre la fête du bœuf gras que vous voyez ici représenté par Grandville dans laquelle on prenait un bœuf gras et on on le synonyme de d’abondance de fertilité et

Cetera et on le promenait dans la vie voilà don le le Salon de l’Agriculture serait une sorte de d’Avatar comme ça symbolique voilà et si vous regardez aujourd’hui la carte des abattoirs en France voilà c’est une carte un petit peu ancienne elle a une dizaine d’années mais je crois pas qu’elle ait beaucoup

Changé vous voyez comment cette fois la région parisienne est un désert en terme de d’abattage il y a quelques petits abattoirs rituels autour de Paris qui sont évidemment d’une capacité très insuffisante pour nourrir une ville de 12 millions d’habitants qui est le Grand Paris même autour et vous voyez que

C’est la région Bretagne qui s’est spécialisé dans l’abattage des bêtes notamment des ports et leur élevage bien sûr et que évidemment ringis étant à quelques kilomètres de Paris c’est là qu’on vend les carcasses dans toute la région parisienne et bien les éleveurs d’île-de-fance les éleveurs de la tachche blanche grise autour de Paris

Envoient leurs animaux en Bretagne ils sont abattus en Bretagne et ils reviennent à ringist sous forme de carcasse donc voilà on commence à toucher du doigt le bilan carbone de la viande qui outre l’élevage le méthane enfin tout ce qu’on sait est aussi une question de transport qui est synonyme

De grande souffrance pour les animaux qui doivent faire 4 500 km pour être abattu dans ces grands abattoirs bretons voilà pardon c’est pas ça que je voulais voilà et les abattoirs il y a plus du tout d’architecture de l’abattoir au contraire voilà un abattoir dans la Manche voyez c’est un grand parking de

Camion et des caisses industrielles plus furtif possible qui se fondent avec n’importe quelle caisse industrielle dans une zone industrielle il y a plus du tout voilà et qui sont donc la forme et le déroulement des bâtiments est calqué uniquement sur la chaîne d’abattage il y a plus voilà les cours

Où on se rassemble on expose les animaux connectés avec les les il y a plus du tout de stock de de les animaux arrivent en camion ils sont abattus ils repartent dans les camions réfrigérés donc voilà une image qui fait contrepoint avec celle que je vous ai montré ah moi je

Architecte alors je m’intéresse au lieux dans lesquels ça se passe et si vous tapez euh qu’est-ce que j’ai tapé là comme sur Google ringis viande voilà voilà ce que vous avez donc vous voyez cette espèce de de persistance de toujours de la même image de ces carcasses industriellement rangé militairement

Rangé avec les bouchers en tablier blanc depuis le Moyen-Âge le Boucher a un tablier blanc comme une sorte de de de transcendance symbolique de son rôle de bourreau qui est par ailleurs euh comme vous le disiez une sorte de de rôle un peu ambigu le Boucher a une mauvaise

Réputation donc euh voilà il y a toute cette symbolique de la la blancheur du tablier euh donc voilà le Google vous donne ça et voilà on trouve euh depuis le Moyen-âge cette idée du bœuf écorché comme un sujet presque de représentation picturale euh moi je suis assez convaincu que la représentation euh dans

Sous toutes ses formes dit beaucoup de notre rapport à la viande et que euh c’est peut-être juste justement parce qu’elle est inutile qu’on qu’on veut la sacrifier peut-être quelque part donc là vous avez en bas à gauche le fameux buf de rambrand qui est au Louvre qui est absolument extraordinaire les deux

Grands tableaux du du du 17e mais vous voyez que ça a été un thème qui a traversé toute l’histoire de la peinture chagal Soutine Francis Bacon et jusqu’à des artistes contemporains voyez j’aime beaucoup le le dernier là qui est une sorte de costume évicéré comme ça pendu

Par les pieds enfin VO une chauve-souris euh voilà et au fond même dans les vidéos et les images postées en ligne par L214 on retrouve voilà cette idée du buf écorché pendu l’animal outragé il il y a voilà une une même dans cette transformation dénonciatrice cette fois et clandestine

Puisqueévidemment les abattoirs que je vous ai montré tout à l’heure ces horribles caisses qui sont peupé de travailleurs précaires qui font les pires travaux qui soi il y a une sorte de prolétarisation de l’animal qui est parallèle à celle de de l’humain qui le tue enfin qui a été

Dénoncé on va voir dans dans pas mal de livres euh et bien il faut rentrer clandestinement dans ces dans ces dans ces lieux pour pouvoir dénoncer les animaux qui sont découpés encore vivant et cetera une sorte de rançon de de cette industrialisation à outrance et de cette viande qui doit être de

Moins en moins cher et cetera et euh voilà on a assisté depuis une dizaine d’années vous le savez sans doute bien enfin une série de livres euh notamment ces deux-là qui ont été fait par des journalistes qui sont fait embaucher dans les abatotoir et qui raconte voilà

Cette la photo est en même temps extraordinaire enfin je veux dire on peut pas s’empêcher voilà de fabriquer ces photos ou ces images qui sont très ambigu qui sont à la fois extrêmement bien composés d’ d’une ce ce bœuf absolument colossal et en même temps voilà tout ça dénonce la machine à steak

Et fait un parallèle qui là aussi j’ai pas eu le temps de de développer mais récurrent entre la souffrance humaine et la souffrance de l’animal à qui on donne la mort et la souffrance de celui qui la donne euh et alors il y a bon il y a eu on a été

Jusqu’à comparer hein des des deux livres américains là faut-il faut-il cesser de manger de la viande et puis un éternel très très blina donc all est très loin dans le le parallèle ou l’analogie avec les camps hein ces lieux fermés d’extermination et cetera et puis bien sûr les travaux de ette sociologue

Catherine remémy qui elle médite beaucoup sur cette désanimalisation de la bête qui advient lors de son son morcellement et qui elle aussi parle de la manière dont ceux qui aujourd’hui tuent les bêtes sont obligés de s’inventer des récits fictionnels pour pouvoir le faire elle explique très bien que certains

Opérateurs de chaînne comme on les Appell provoque l’animal pour susciter une forme de danger qui l légitimerait le fait qu’il lui donne la mort voyez donc que cette ce rapport comme ça de de à un sauvage qui n’est plus vraiment sauvage aussay de susciter chez l’animal une réaction sauvage qui permett à la

Sauvagerie humaine de s’exercer enfin voilà c’est c’est assez complexe c’est très passionnant et ça rejoint je trouve tout à fait ce que ce que vous disiez sur voilà est-ce qu’il faut vraiment rationaliser est-ce qu’on peut réduire la consommation de viande est-ce qu’on peut enfin uniquement avec des arguments

Rationnels c’est moi je crois que non voilà et puis même dans les manifestations voyez toujours la représentation bon ça c’est des photos comme on en trouve tant voyez à quel point même les manifestations radical contre la fermeture des abattoir enfin pour la fermeture des abattoirs sont extraordinairement scénographiés quoi

C’est le rouge les slogans les cœurs ENF il y a une dimension comment dire symbolique affective théâtrale aussi dans dans tout ça qui que je trouve très très passionnante et alors voilà le la planche à laquelle vous vous faisiez référence et alors on assiste aujourd’hui dans le cadre de la montée

De l’argument climatique écologique en plus de l’argument philosophique moral et cetera des nouvelles représentations alors qui elle voilà je vous ai mis ces deux là parce que je trouve qu’elle se contraste assez bien voyez le corps de l’animal n’est plus ce que vous disiez tout à l’heure cette

Espèce de cartographie des bons morceaux mais plutôt la viande représente à peu près 40 à 42 % je crois de ce que on utilise d’un animal tout le reste les sous-produits servent à faire un nombre de choses absolument incroyables des engrais du voilà toutes sortes de choses qui par ailleurs peuvent être faites

Avec des fossiles donc voilà ça pose une question paradoxale est-ce que il faut continuer à exploiter des animaux parce que sinon les engrais ben on utilisera du gaz et que sais-je voilà donc question et on la représentation qui qui suit voilà des représentations comme celle-là qui vous montrent par type

D’animaux jusqu’au vég vgéaux le nombre de kilomètres en voiture et donc d’émission de carbone qui sont liés à chacune des des viandes on voit que le le bœf et à la limite pas celle qui émet le plus de de gaz à effet de serre le mouton c’est encore pire et les

Lentilles c’est vraiment très bien euh ou encore la consommation d’eau donc vous voyez toutes ces ces représentations scientifiques rationnelles iconiques qui sont censé abonder la dénonciation de la gabgie absolue qui est la la production la consommation de viande et qui en parallèle de des dénonciations de la violence et de la du questionnement

Moral et puis des des dessins plus systémiques qui montrent depuis le champ jusqu’à l’usine voilà les différents bilans voilà on en trouve beaucoup c’est assez intéressant que je trouve comme basculement et puis alors il y a des gens qui travaillent sur comment faire si on continue à consommer de la viande

Sachant qu’il faut en consommer moins pour tout sorte de raison climatique morale et cetera comment faire pour essayer de euh comment dire sortir de ce ce ce ce dilemme de de l’animal invisible qui nous déresponsabilise et cetera alors JEI mis quelques image voilà en haut un diplôme d’architecte qui essaie de

Repenser la viande et son enfin l’abattage des animaux réduit à une à une à une portion acceptable pas trop pas des gros abattoirs mais à l’intérieur d’ marché où il pourrait coexister on pourrait acheter de la viande qu’on à la limite on verrait être abatue euh mais vous voyez la difficulté

À représenter ça la perspective en haut à droite est quand même un petit peu sommaire enfin c’est c’est un imaginaire très difficile à à réinjecter dans la ville euh et il prend comme exemple la le marché d’andrelcht à Bruxelles dans lequel il y a un petit abattoir qui fonctionne toujours au milieu d’une

Halle où on vend des produits et où voilà on essaie de réintégrer voyez la boucle Bou clé par rapport à ça pose toutes sortes de de problèmes et puis l’autre image qui parle des abattoirs mobiles bon vous connaissez voilà comment au contraire euh une solution disons antimétropolitaine qui ferait que

La viande ne serait abattue qu’en tout petite quantité sur place pour que les animaux ne soient pas stressé je vous ai pas dit tout à l’heure c’est une anecdote intéressante la une des raisons pour lesquelles les abatotoirs de la Villette modernisé n’ont jamais fonctionné c’est que les stabulations

C’est-à-dire les étables dans un langage technocratique moderne ét conçu comme des parkings avec des grandes rampes il fallait que les animaux montent des rampes pour aller être stockés sur différents étages je suis sûr que les Chinois avec leur on trouv des ascenseurs mais les animaux refusaient de monter les rampes donc ils arrivaient

Là-haut totalement stressés bourrés de toxines et la viande était impropre à la consommation donc voilà les animaux ne sont pas des machines et cette idée est à la base de cette question du de la décentralisation et de la minimisation radicale de euh de l’abattage dans d’éventuel euh voilà abattoir mobile et

Voilà je voulais juste finir sur cette image que je trouve assez bien juste si je peux me enîner sur ce que vous avez dit parce ça mement ça me passionne c’est c’est sur la question de l’abattoir mobile euh qui ouvre à mon avis la qui ouvre le le plan des des réponses

Proposées qui sont généralement aujourd’hui des critiques d’un modèle de consommation Carné industrialisé voyez et le le type de réponse proposée c’est l’idée selon laquelle on devrait revenir à un modèle beaucoup plus fermier rural ou paysan c’est en général comme ça qu’il est présenté tel tel qu’il il aurait tel qu’il a dû

Exister à savoir le moment où on aattait dans la cour de la ferme un cochon occasionnellement et et en donnant d’ailleurs à a souvent à à cette mise à mort un caractère assez sacrificiel d’ordre sacrificiel qui qui avait pour évidemment pour pour effet et évidemment avantage de

Légitimer au fond la la mise à mort c’est dès lors que vous inscriz le le le meurtre dans un dans un plan on va dire sacrificiel à ce moment-là ce meurtre devient euh parfaitement justifiable et d’une certaine manière l’abattoir mobile c’est la la ré la réintroduction à nouveau

Frais évidemment de ce schéma de ce schéma paysan dont d’ailleurs alors je peux pas vous le lire là mais il y a un texte assez étonnant de de Jean gonud dans dans lequel dans lequel je vous en lis un morceau parce que c’est c’est vraiment c’est extrêmement emblématique il décrit justement cette

Scène cette scène du bon du bon abattage qui a lieu dans la cour de la ferme alors en sachant quand même une chose vous me direz si je me trompe ou pas c’est que une des une des raisons euh une des raisons aussi mis en avant dans

La création des abattoires a été euh de répondre au caractère parfois arbitraire difficile et et et douloureux de la mort des animaux dans des dans des contextes un peu de de tuerie pas très organisé où il y avait de la souence bon voilà c’est voilà c’est pas mais ça ça parfois on

Trouve ce ce ce type voilà ce que dit Jean gen il dit le tueur s’installe dans la cour de la ferme donc c’est le l’animal du sacrifice des cris donc c’est un animal de consommation évidment est amené malgré ces cris choses étrange il suffit au tueurs de frotter ses

Couteaux l’un sur l’autre pour que le cochon se Tesse d’un coup bon alors pourquoi alors là c’est voilà là c’est l’idée l’idée et Go ajoute quand c’est un bon tueur le bon tueur dans la représentation qu’on a Jean gonud c’est non pas le boucher hein et et évidemment il se

Il va exécrer le boucher de profession parce que le boucher de profession c’est c’est en réité un commerçant puisque dans la boucherie il y a la partie étale il fait le commerce de la viande mais le bon tueur c’est un sacrificateur c’est celui qui dont le métier est uniquement

De tuer et et dans la dans la dans la logique que déploie Jo d’une certaine manière il réactive inconsciemment un des ressorts du sacrifice par exemple chez les Romains qui est que mal au moment du porter le coup fatal devait donner un signe de consentement vous pouvez imaginer le le

Donc évidment le signe de consentement c’était d’abord un travail d’interprétation de la part de celui qui le tuait pour donc une fois ce signe est mis à ce momentl le coup fatal le coup fatal était porté d’une certaine manière là il nous présente un animal qui fait

Allégeance au au tueur parce que le tueur lui proposerait au fond une une sorte d’offrande qui aurait un caractère euh sacré vous voyez et et à ce moment-là le le le il finit par décrire le texte finit comme ça déjà la bête saine dans le saut comme un baril dont

On a le plus simplement du monde ouvert le robinet c’est intéressant ce que vous dites parce que on a l’exacte inverse pour l’élevage pour l’abattage industriel les gens comme Maxime Ducan ou cofignon qui visite dans les années 1860 à 80 les abattoirs de la Villette parl des animaux comme allant à

L’abattoir c’est pour le coup c’est l’expression en disant que on dirait qu’ils sentent ce qui les attend et il y en a plusieurs qui racontent Queen fait ils ne veulent pas franchir le pont qui passe du marché au carré d’abattage comme si il y avait chez l’animal un sentiment du condamné voilà ouis

Intéressant ou parce que c’est vrai que ce le l’idé que l’animal puisse produire quelque chose comme un signe et que ce signe soit interprété comme un signe de consentement évidemment vous pouvez imaginer que ça ça ça renvoie à ça renvoie ça nous renvoie à nouveau à la question bah du droit c’est qu’est-ce

Qui peut à partir de quel moment on peut s’autoriser à tuer les donc évidemment le le consentement est la la manière la plus quand même la plus commode pour le le le pousser à le pousser à alors voilà j’ai j’ai j’ai j’ai mis l’accent sur ces questions de d’abattoir d’abattoir Mobil

Euh censé entre guillemets ressusciter ou réactiver un modèle à la fois j’ai envie dire d’élevage et de de mise à mort artisanale c’est c’est quand même un un schéma qui a le vent en pou précisément bah parce que il réussit à faire un sagageur c’est d’arriver à à concilier

Au fond la la consommation de viande avec une critique du modèle industriel voyez mais par on peut ce que ce que dit ce qu’on peut quand même bien montré c’est que la question du la question de de de l’animal mis à mort est destiné à la consommation humaine a

Pris un tour particulier avec l’industrie mais elle se pose avant l’èair industrielle c’est pas une question oui mais elle se pose différemment dans la mesure où on a oublié aussi que l’animal comme les légumes il y a une saisonnalité c’est que qui correspond en général à des fêtes religieuses ENF px c’est l’agneau

On tue pas le cochon n’importe quand dans les dans les fermes et que l’industrie a non seulement étendu l’Empire physique spatial délocaliser la viande aujourd’hui on mange la moitié de la viande qu’ mange elle vient dans d’endroit où non seulement les animaux sont pas visibles mais rien n’est

Visible quoi et en même temps la saisonalit enfin la saison donc le temps et l’espace qui qui ont été absolument abolis et je pense qu’il y a aussi dans ces histoire d’abattoir mobile idé qu’on va supralocaliser la chose que l’éleveur va pouvoir être avec sa bête jusqu’au

Bout et que la viande sera meilleure en plus parce qu’elle sera moins stressé enfin il a tout un faisau de de raison un service de soins palliatif oui un petit peu mais je propose de poursuivre du coup avec la deuxème partie de votre oui alors moi je vais je vais je vais le

Pareil parce que je pense que ça serait bien qu’on met des chos après j’avais euh une une autre question qui qui m’a particulièrement intéressé c’est la question et Françoise vous l’avez vous l’avez évoqué à un moment donné la question du prix d’un animal du prix vous voyez ce qui est assez hors du

Commun c’est de de parvenir à à à donner un prix à l’animal alors il y a plusieurs il y a plusieurs étapes dans la dans la la constitution du prix il y a l’animal vous savez sur pied dont on peut dont on peut estimer le prix postmortem d’une certaine manière à

Partir d’une évaluation de la quantité de viande qu’on va pouvoir en tirer et pour ça alors je ferai pas là mais il y a un texte assez incroyable que vous connaissez peut-être qu’ a un texte de Shakespeare dans le Marchand de Venise qui est un texte dans lequel un

Je vous raconte le truc rapidement il y a un usurier qui s’appelle Shylock et il a un débiteur qui qui va qui est en difficulté pour pour s’acquitter de sa dette et à ce moment-là le le l’usurier le le menace en lui annonçant que s’il ne s’acquite pas de sa dette il

Lui prendra une livre de sa chair bon je sais pas je sais pas si vous connaissez ce ce texte qui est assez étonnant il lui prendra une lire de sa cher al moi ce passage m’a m’a évidemment beaucoup interpellé euh parce que la j’ai essayé de montrer notamment

Que c’est euh que que la question à laquelle renvoyer ici le le le texte de Shakespeare était celle de savoir si on pouvait au fond il dit bien cher flèche en anglais et pas et pas viande la question de savoir comment on en réalité c’est c’est une voix détourné

Euh la question de la quantification du prix de la chair humaine c’est une manière pour nous de mettre en perspective la façon dont on peut transformer à partir de la du prix de la chair animale en viande c’est que une fois que vous je vais le décrire comme

Ça une dès lors que vous vous parvenez à dire que la viande et l’animal sur pied puis la viande constitue une marchandise d’une certaine manière quand vous lui accordez un prix c’estàdire le prix c’est la mesure de la valeur d’échange vous considérez que la viande d’une certaine manière constitue une

Marchandise un peu comme les autres c’est une marchandise et tous les tout ce que vous nous avez montré que ça soit Léal ringis et cetera c’est c’est c’est d’abord des marchés des marchés c’est évidment des lieux d’échange où on échange de la marchandise donc d’une certaine manière la la

Quantification l’acte qui consiste à donner à conférer une valeur économique à l’animal puis à la viande et entre dans cette logique de légitimation euh de légitimation du statut de marchandis donc d’objets donc d’objets disponibles consommables et cetera que représente la viande vous voyez alors c’est évidemment c’est c’est ce qu’on

Appelle un performatif parce que c’est c’est à la fois l’opération qui consiste à transformer l’autre en marchandise qui après coup justifie de le consommer c’est ça le le le le le paradoxe de de la viande mais si je dire le geste dans chez Shakespeare le geste il est pour

Nous il est aberrant parce que dès lors qu’ il réclame 500 Liv 500 g une livre de une livre de de chair humaine au fond il est en train d’opérer à la manière du boucher d je peux je peux vous extraire évidemment ça ça n’a pas de tout en

Précisant dans le texte la chose suivante en disant je je te prends une livre de de cher mais je sais que ça vaut rien parce que la chair humaine ne peut pas faire l’objet d’un d’un commerce comme la les viandes animales dans une boucherie c’est c’est invendable voyez c’est invendable mais

Il met le il met le doigt d’une certaine manière sur le moment où de la de la chair humaine pourrait se transformer en viande voyez et ce processus qui m’intéresse c’est pas évidment c’est pas de dire que il y a identité mais il y a

Il y a un processus qui à un moment donné permet d’obtenir ou de de d’opérer le basculement de la chair vers la viande et et la question de et la question de du marché l’économie et une question absolument centrale à ce moment-là dans dans ces processus

Puisque vous voyez bien que tout ce qui est montré là c’est des des processus de de légitimation c’est c’est un marché on est au marché on n pas c’est pas c’est pas un marché noir c’est un marché qui a qui a une certaine publicité au fond mais c’est d’autant

Plus vrai que dans la pièce de Shakespeare il y a un parallèle avec l’usure c’est-à-dire l’usure qui consiste à gagner de l’argent avec de l’argent et qui est faut vous AZ pas dit mais shock est juif oui et les juifs les chrétiens n’avaient pas le droit à

L’usure et enfin bon il il y a tout un c’est une pièce qui a des ramifications autour de cette histoire de livre de cher qui qui sont économiques religieuses enfin et culturelles d’une manière absolument incroyable oui parce que l’argument de de Shakespeare c’est de retourner contre les chrétiens

L’accusation de crime en disant bah vous au fond chrétiens vous passez votre temps à égorger des des moutons des bœfs et cetera absolument ou mais c’est c’est oui l’argument économique quoi de et bien nous voilà à Venise au 16e siècle je sais pas où étaient les abattoirs d’ailleurs à Venise ça serait intéressant

Oui on va peut-être arrêter de peut-être c’est à vous de parler enfin je te laisse faire effectivement merci du coup beaucoup pour pour vousos exposés et donc je vous propose de passer aux questions s’il y en a bien sûr c’était pour revenir vous avez insisté au début sur

Le fait que c’était très relatif au pouvoir en fait consommer de la viande c’est c’est très au pouvoir et spécifiquement masculin donc ça ve dire qu’aujourd’hui si je renonce à manger de la viande quelque part je renonce à mon pouvoir si je simplifie et enfin c’est la prière question est-ce que c’est on

Peut on peut le dire comme ça et et qu’en est-il du coup d’une femme qui consomme de la viande parce que vous avez insisté sur le côté masculin mais donc une femme qui consomme de la viande aujourd’hui qu’est-ce que alors c’est vrai que j’ai j’ai j’ai fait référence à

À un texte de Jack derida qui met en qui met en en résonance en parallèle à la fois le le pouvoir fadque la consommation de viande le masculin le frère et cetera le le le le politique la puissance du souverain le droit de tuer et cetera bon

Qui fait une longue chî voilà qui qui mériterait plus de temps de pour mais néanmoins il exclut pas il il exclu pas le schéma de masculinisation de de ce pouvoir tel qui puisse être transféré par par la femme quoi euh d’une part et et il ajoute il ajoute aussi une chose

Alors qui qui là qui qui fait l’objet de beaucoup de de discussions c’est la la possibilité à travers le végétarisme de donner un prolong ement au pouvoir que confère la viande dit on peut être à la fois il donne cet exemple que vous connaissez peut-être qui est que Hitler

Était végétarien voilà parle du végétarisme parle du végétarisme on pourrait on peut pas tout en é voilà c’est il veut éviter je pense qu’il juste une petite précision pardon hitler n’était pas végétarien juste quand même disons que en tout cas il faut il faut se garder

De de de tomber dans une sorte d’écueil qui consisterait à opposer assez massivement euh le consommateur de viande virile masculin dominant et cetera et puis le le le végétarien qui représenterait la la voix de je sais pas de la sagesse de l’humilité je pense que ça ça fonctionne à mon avis

Euh ça fonctionne pas quoi pe dire quelque chose sur cette question moi j’avais été très fasciné par les travaux d’une élève de François héritier qui a travaillé sur la raison pour laquelle les femmes euh en tout cas dans nos sociétés sont il est il est convenu qu’elles soit plus petite que les hommes

Ce qui est pas toujours le cas dans le règne animal et partant de ce constat euh elle avait remonté un peu la chaîne historique de la Constitution comme ça genrée de la taille et du poids à partir ce paradoxe qui est que les femmes faisant les enfants qui est quand même

Quelque chose de d’assez éprouvant à tout point de vue pour le corps devraiit en toute logique comme dans beaucoup dans chez beaucoup de mammifères être plus costaud plus grande plus forte que les hommes notamment le dos les muscles et cetera tout sorte de raison évidente et elle en était arrivée alors je je

Vous cite ça de mémoire à une sorte d’histoire anthropologique de la la la construction du genre par la viande et par les protéines en émettant l’idée c’est un truc assez fascinant que les hommes ayant depuis la nuit des temps des difficultés à comprendre comment la femme pouvait non seulement

Engendrer des filles donc du même mais aussi des garçons donc de l’autre conscient que c’était quelque chose qui menaçait leur propre sur enfin voilà qu’il y avait une question de pouvoir d’illeurs tout ça pour pouvoir ne pas se plier à d’éventuel caprice voire grève je suis un peu anachronique là avait voilà consciemment

Enfin consciemment petit à petit minimiser les apports en protéines à l’égard des femmees pour pouvoir les maintenir dans une dépendance qui s’est construite au fil du temps et qui expliquerait cette disymétrie alors je crois que c’est un non savant de genre entre les hommes qu’on considère socialement mais aussi

Physiquement comme devant être plus grand plus fort et donc manger de la viande il suffit d’aller dans n’importe quelle famille au déjeuner du dimanche he les garçons ont toujours plus de viande que les filles enfin c’est aussi B bête que ça donc voilà je crois qu’il

Y a vraiment une question autour de la viande qui qui embrasse une multitude de d’histoire et de domaine et dont on est vraiment pas sorti quoi oui c’est juste le point par rapport au poissons parce qu’on parle que de viande mais est-ce qu’on assimile le poisson comme la

Viande aussi dans ces voilà ça pas été précisé in il y il y a une euh il y a un il y a un type qui s’appelle un un biologistappelle Portman je sais pas si vous voyez qui a travaillé sur des questions liées au biomorphisme et qui

Dans dans un livre qui est pas du tout sur ces questions là c’est intéressant parce que L214 aussi voyez il y a beaucoup de campagnes autour de la question de des élevages de poisson et cetera et vous avez parlé de Franju de George Franju dans le le sang

Des bêtes Franju avant de faire le sang des bêtes ou après il fait un commétrage absolument incroyable sur la question de du saumon la disparition qui est incroyable parce qu’il était effectivement il devient il y en a aussi sur son sur les chiens sur les sur un chenil un scénaress voilà et

C’est c’est incroable il y a vraiment une un des des thématiques en plus très avantgardistes hein quand même pour pour l’époque euh et et ce qu’explique Portman c’est euh il dit au fond euh ce qui explique en partie une certaine forme d’empathie euh par rapport à à l’animal terrestre le mammifère est lié

À une une configuration du corps de l’animal terrestre euh du mamifère déjà le le mode de de reproduction euh par exemple et le fait que cet animal a a des a une une physionomie qui qui n’est pas si éloignée de la nôtre c’estàd qu’on peut

Y distinguer une tête un coup euh euh on peut faire le parallèle en tout cas avec no nos propres corps ce qui rend évidemment ce qui rend l’identification et l’empathie beaucoup plus simple que pour le poisson qui vit dans un un milieu aquatique évidemment éloigné invisible invisible ETA et qui semble être tellement

Étranger qu’il ne bénéficie pas d’une certaine manière d’une certaine forme d’attention qu’on aurait davantage euh vis-à-vis du du mammifère c’est c’est beaucoup plus compliqué d’évoquer bah je sais pas la la la sensibilité des êtres aquatiques don en tout cas on on la représente et vous avez raison de ce

Point de vu là on la représente surtout à travers bah des des le cri de de cochon hurlant et cetera qui sont des bah qui sont d’une certaine manière des des par analogie des cris potentiellement humains quoi on parle aussiévolution des systèmes nerveux ouais que les manifères on des systèmes

Nerveux beaucoup plus élaborés donc qui seraiit plus sensible à la souffrance qu’un poisson qui est une arrête avec un bout de ner dedans quoi enfin il y a y a ces justification aussi objective enfin don on voit bien qu’ell remplissent pas merci euh quand on mange du poisson

Enfin la pêche et toutes les les problématiques que ça entraîne donc c’est les prises accessoires donc les dauphins les tortues qui sont pris dans les filets les prises fantômes donc des filets et donc il y a déchiffrages he pour 1 kg de poisson on tue entre 7 et

20 kg de d’autres animaux donc même si on considère que le poisson ne souffre pas ce qui est aujourd’hui faux et on a prouvé que le poisson souffre et par mort silencieuse mais par asphyie c’est extrêmement long et l’agonie du mais il y a toutes les les les à côtés et même

Parfois moi je me dis la l’industrie de la pêche est pire que l’industrie de la viande même si l’industrie de la viande est absolument ignoble mais voilà c’est c’est toutes ces chosesl qu’on qu’on a pas en tête et ils font des labels ben comme pour la viande durable mais qui

Sont finalement un camouflage de cette vasignomini donc c’est c’est vrai qu’ après on se représente on se représente assez facilement la la subjectivité animale aujourd’hui voyez depuis en gros quand quand par exemple un type comme Jemi bentam répond à la question de savoir si l’animal est intelligent lui

Il a d’une certaine manière reprend la question en disant la question n’est pas de savoir s’ils sont intelligent c’est de savoir s’il souffrent s’il y a de la souffrance puisqueaujourd’hui ce qui ce qui se pose on a on a déplacé quand même par rapport au au 18e au 19e siècle on

Pensait l’animal à travers la question de savoir s’il possédait une raison mais de savoir s’il avait une sensibilité c’était pas une question qui se posait aujourd’hui d’une certaine manière euh on a on on en se déplaçant sur le terrain de la de la sensibilité on a pu

Mettre au moins au premier plan le problème de la souffrance animale et de la nécessité par la même de de la au moins de la diminuer quoi aujourd’hui on parle d’ailleurs du fait que ce manque de sensibilité pourrait être du au fait que les les poissons n’ont pas de visage

Contrairement aux animaux donc il nous ressemble du coup beaucoup moins et alors que les enfin les animaux ont développé d’ailleurs par l’évolution les les miolements de chaton c’est la même fréquence que les bébés enfin plein de plein de plein de manièr de d’attirer l’attention des humains puisqu’ils ont

Ou après j’ai envie dire il y a il y a à chaque époque il y a une manière de s’accommoder de la mort animale voilà c’est c’est un souvent qui est une sorte après coup on se rendra compte que c’est un bricolage que c’était quand même un bricolage conceptuel intellectuel mais mais

Effectivement on on s’en accommode plus ou moins de même que par exemple voyez je je vous donne un exemple qui qui est un peu presque suujet les il y a des débats au sein de au sein des autorités religieuses pour savoir si on doit manger pour savoir si évidemment pour

Savoir si on doit manger ou non du canard au moment du carê à ce momentl est-ce que le puisquon doit pas manger de viande pendant cette période là est-ce que le canard est un animal aquatique ou un animal terrestre or le canard ben il est susceptible de d’évoluer dans un

Milieu marin marin c’est sur un plan d’eau et puis de se retrouver effectivement à à évoluer comme un volatile et cetera ben les débats vont être tranchés en disant à ce moment-là qu’on peut en manger puisqu’il passe plus de temps dans l’eau que hors de hors de l’eau voyez mais c’est c’est évidemment

Après coup ça ça ça ressemble évidemment à à un travail qui a un travail de justification est-ce qu’il y a questions ouais bonsoir merci je pratique les végétalisme et euh les gens ils sont choqués quand je leur dis que j’ai choisi qui tu es parce

Que quand je mange je tue que ça soit des carottes ou que ça soit des c’est du vivant et en plus euh les les plantes elles on connaî presque rien des leur comment dire de leur fonctionnement sensible hein c’est-à-dire les spécialistes ils savent mieux en mieux qu’ un arbre il a

Des capacités des connexions avec l’écosystème mais extraordinaire mais bien évidemment comment prouver eux il parlent de stress mais comment prouver qu’il souffr mais il y a pas une plante que elle a jamais généré énormément de défenses pour pas se faire bouffer elle invente tous les produits chimiques possibles imaginables les épines les orticons

Elle cessent pas d’ des stratégies pour pas se faire manger donc elle est elle est à sa façon hyper consciente à sa façon même c’est les termes conscient il est sûrement pas les bon de qu’est-ce que ça se passe donc euh moi j’ai décidé de dire que quand je

Mange je tue que quand je m’abille je tue que quand j’habite j’aitu et que j’ai choisi qui comment et quand hein et et et de pas m’imaginer parce que je suis végétalienne quelqu’un que il il il vit au sol vous vous voyez l’humain je suis une humaine donc je suis une prédatrice

Et malheureusement la photosynthèse mes cellules et refus pour l’instant donc je suis obligé à tuer pour résister et et et là le fait de prendre conscience de ça et de faire le choix de qui comment et cetera je pense que ça peut nous faire avancer un peu dans com comment pouvoir

Dire pas se dans une prise de conscien mais vraiment terrestre hein où on on s’illusionne pas que quand on est végétalien et ben on on on on est on est moins pire que quand non mais comment vous considérez alors la différence par exemple une carotte cert on peut la on

L’arrache du sol et on la voilà littéralement on la prive de sa vie euh de son substrat enfin voilà mais par exemple les récoltes les pommes les VO qui les tomates les je sais pas les pochiches les choses qui ne tuent pas la plante mais qui sont pure récolte oui

Mais il y a une différence quand même oui c’est l’équivalent l’équivalent de manger du fromage l’équivalent des c’est-à-dire là on on tue pas mais on espoite produ du lait pour produire du lait en gros on l’E poite c’est-à-dire le chev oui elle est lié est fondamentalement liée à la mort animale

Ah ben bien sûr mais problème des chevaux par c’est un problème d’ensité incroyable mais bien sûr bien sûr par contre quand on mange des quand on mange des pommes effectivement les pommiers théoriquement il il restent vivant hein mais mais mais on l’ poite après moi j’ai j’ai quand

Mêmeie de vous dire je vois la la l’argument vous développé hein qui est qui est euh qui a une certaine justesse il est il est il est périlleux à mon avis intellectuellement parce que il a pour effet de relativiser la mort animale en réalité une fois que vous vous

Généralisez le principe de la vie qui aura été qui est pas en tant que tel problématique c’est principe de la c’est la la souffrance qui est ben à ce momentlà vous retrouvez avec des des en ce moment des tests qui qui fleurissent sur effectivement la la voyez leur côté très anthropomorphique

Sur la la conscience de la conscience de la de la plante l’arbre qui communique et cetera en sachant que c’est développé par des des des chercheurs qui parfois proposent des travaux extrêmement pertinents mais mais le risque c’est quand même de se retrouver dans une situation au fond on mettraz l’homme

Face à un régime où tout acte alimentaire est un acte criminel et une fois que vous avez dit ça vous dire au fond benah il y a pas beaucoup de différence entre manger un animal et manger une plante et à ce moment-là vous vous réactivez B bah Vous vous vous

Donnez au fond je je dis pas que c’est ce que vous voulez faire hein pas du tout mais vous vous donnez vous donnez un un blanc sein ou vous cautionnez à nouveau euh vous vous relégitimez indirectement la consommation Carné non c’est parce que si je suis végétalienne c’est parce que comment

Dire les plantes c’est les vivants que je préfère non je P pas donc c’est paradoxal l’ffet que je suis végétalienne parce que les plantes c’est les vivants que je préfère et et et et donc mais j’ai j’ai choisi des des les tuer eux parce que je sais que c’est énormément moins

Catastrophique pour la planète pour la souffrance animale et cetera et cetera vous voyez j’ai j’ai fait j’ai me dit pas du tout c’est la même chose surtout pas moi je préfère l’intelligence des plantes parce que c’est une intelligence distribuée je trouve que l’organisation d’une plante par rapport à un animal pour qu’est-ce

Que j’en comprends et et cetera elle est waouh être hétérotrophe générer son corps à partir de la lumière des l’eau des sels minéraux non mais je trouvé ça absolument fantastique donc j’ai j’adore les aliments mais mais j’ai waouh pour les plantes je leur dis merci de votre génie

Donc et du coup une dernière question REM c’est pas une question c’est juste pour cl le débat donc oui effectivement quand on est végétalien ou végan en fait l’idée c’est de réduire la souffrance et le fait de consommer des plantes et non pas des animaux fait qu’on consomme

Moins de plantes donc justement parfois on nous dit et le gris de la carotte et du coup le l’argument à dire c’est effectivement ça de dire que en consommant uniquement des plantes on consomme beaucoup moins de plantes justement que si on consommait des animaux qui eux-mêmes consomment des

Plantes puisque les animaux ne sucent pas des cailloux est-ce qu’il y a peut-être une dernière question avant de avant de clore ouais en fait j’ai appris ce soir que les bouchés avaient été mal vu dans dans la société et ça fait un peu penser peut-être au aussi aux crooc mors qui

Sont toujours un peu caricaturés je sais pas j’ai une image de luukilic où c’est un homme tout vert un peu bizarre et et en fait est-ce que les gens qui s’occupent de la mort on les on les catégorise pas comme des gens bizarres juste parce qu’en fait c’est notre

Rapport à la mort et on le voit qui a complètement été évacué des villes on l’a vu pendant le covid où on refusait en fait on s’est tous barricadé parce qu’on refusait d’accepter qu’on était toujours mortel et cetera et et toutes les images que que vous avez montré

Alors peut-être que je vais plomber l’ambiance mais en fait les images que vous avez montré avec les lanceurs d’alertes dans les dans les maltraitances d’animaux ça a fait écho en fait aussi avec les maltraitances de personnes âgées qu’on que qu’en fait la mort en fait qu’on choisit de pas voir

Dans la ville et en fait les maltrésance de personnes âgées dans les épades et justement avec cette industrie du du vivant euh est-ce qu’en fait c’est pas juste notre rapport à la mort plutôt que notre rapport à la viande qui est plus du tout présent avant les morgues étaient ouvertes alors que maintenant

Elles sont fermées euh changer é pardon je voulais mettre cette image à l’écran faisais partie stock qui est honoré domier caricatur de touché des personnages absolument ouais après c’est c’est vrai que le le je sais pas si je vais vous répondre mais le le fait la la la relégation de

La mort c’est évidemment celle de la la mort animale qui passe des que vous très bien Moné des des en gros des des boucheries puis aux abattoirs à à la limite de la ville puis en dehors vraiment de la ville euh oui on peut faire le le parallèle de même que vous

Avez mentionné des ouvrages qui faisaient le parallèle entre les les les ce qu’on appelle les camp de la mort justement et le et un de ces ouvrages c’est celui de que je vous conseille qui est malheureusement épisé c’est la mécanisation au pouvoir oui de guidion qui est extraordinaire qui est écrit en

47 je crois ou 46 donc vraiment au lendemain de la la de la guerre et qui qui va procéder à une analyse extraordinaire des abatotoires de Chicago en montrant euh un certain nombre de choses voilà que vous avez parfaitement dit également quoi et d’ailleurs enfin d’ailleurs pour

Le coup la la mécanisation au pouvoir il est en cours de il a les Presses du réel qui l’ont qui l’ont racheter qui vont sortir et bien merci à tous pour votre attention merci à l’Académie du climat merci à notre à nos intervenants on se retrouve à la buvette

1 Comment

  1. Réveillez-vous, le végétarisme ne va ni réparer le climat, ni développer l'écologie. Le végétarisme est un choix alimentaire respectable mais l'associer à l'écologie est du Greenwashing … Je prédis une baisse des élus écologique dans les années avenir car tous le monde fait du greenwashing sans conscience ou sans vergogne …

Leave A Reply