Merci à toutes les personnes ayant contribué à la réalisation de ce projet ainsi qu’à celles venues assister aux deux journées de l’événement.
Extrait du colloque “La guerre et la ville” organisé par le GER | Jeune Recherche. Majid Embarech, docteur à l’Université Côte d’Azur, présente une intervention intitulée “Une mise en scène de la victoire ? La commémoration du 11 novembre 1957 à Alger”. Sa contribution s’inscrit au sein du troisième thème du colloque, “La ville, la guerre, l’image”, modéré par Noah Patanchon.
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[Musique] bien nous avions vu avant la pause que la Libération avait été célébrée par le gouvernement naissant comme un événement et récupérer aussi dans le but de cimentter un nouveau projet politique cette manière de récupérer une victoire militaire pour transmettre un message de stabilité et consolider le pouvoir nous
Amène directement à la 3è contribution de cette matinée dans une dans une temporalité qui n’est pas si éloignée nous avons avec nous via zoom mag est-ce que vous nous entendez bien oui très bien Mag vous êtes professeur agrégé et docteur en histoire contemporaine qualifi au fonction de maître de
Conférence vous avez soutenu en 2021 une thèse en histoire des membres modernes et contemporains à l’université de col d’Azure sous la direction de Xavier de Lan intitulé mettre en scène l’Algérie coloniale les préfets d’Alger et le protocole 1936 1961 elle est àarître vos recherches tousent aussi notamment à l’histoire du Maghreb
Colonial à celle de l’administration mais également à la représentation et aux manifestations politiques votre contribution vient s’inscrire directement dans ce registre puisqu’elle s’intitule une mise en scène de la victoire la commémoration du 11 novembre 1957 à Alger vous la placez ainsi au cœur de la Gard d’Algérie alors que la
France cherche à faire valoir sa légitimité face aux revendications indépendantistes quel message cherche à faire passer le pouvoir français à qui s’adresse-t-il sans plus attendre je vous laisse la parole bien merci beaucoup d’abord je tenais à m’excuser de ne pas être parmi vous je remercie le gerer pour l’organisation de ce colloque
L’université également de Bordeaux et l’ensemble des des intervenants que j’ai personnellement en tout cas beaucoup beaucoup apprécié alors je vais traiter donc de dans cette communication de la misise en scène de de la victoire et des pratiques commémoratives qui ont lieu lors du 11 novembre 1957 à Alger alors je
Commencerai tout d’abord par dire quelques mots sur le contexte et les enjeux et également présenter les sources sur lesquelles j’ai j’ai travaillé pour traiter de ces pratique commémorative et de ce 11 novembre 1957 à Alger alors d’abord quelques mots sur le contexte général nous sommes au début
De l’année 57 la guerre d’Algérie s’est intensifiée dans les campagnes et les villes les effectifs de l’armée sont passés en 2 ans de 54000 à 350000 hommes il a fallu pour cela rappeler plusieurs class et porté le service militaire à 30 mois la répression a poussé vers le Maqui des dizaines de milliers
D’Algériens et les troupes de secteur quadr le territoire vous avez sur la carte sur le diaporama sans obtenir de de succès décisif du côté algérien l’armée de libération nationale la line compte des dizaines de milliers de combattants dans ce cadre les autorités militaires et et civiles euh surenchérri
Sur le plan symbolique afin de manifester dans l’espace public les signes de la présence française les enjeux commémoratifs sont donc décuplés servent à rappeler le sang verser et les liens indéfectibles qui unissent la France et l’Algérie alors ma communication repose sur des sources qui sont essentiellement celles de la
Gouvernance coloniale ce terme doit être évidemment entendu ici spécifiquement puisque l’Algérie est un territoire à part au sein de l’empire colonial français du fait de l’ancienneté de la présence française qui remonte je le rappelle à 1830 du fait également de l’assimilation juridique à la métropole qui fait que l’Algérie est composée de
Trois départements français et est considéré comme une partie intégrante du territoire et enfin cette spécificité repose sur la présence d’une forte minorité européenne je me suis donc appuyé sur les archives préfectorales des disponibles au aux ANOM aux Archives nationales d’outrem d’exen-provence ces dossiers très intéressants recoupent en
Tout cas un certain nombre de de documents on y trouve des plans de défilé des cartons d’invitation des consignes également aux forces de police beaucoup de documents de surveillan des rapports de police des notes des des poli des services de police et des commissaires de police et ces documents sont produit par les
Services d’un préfet qu’on nomme depuis l’année 1956 le préfet igam inspect directeur général de l’administration en mission extraordinaire ce préfet d’Alger est sous les ordres d’un ministre résident en l’occurrence ici Robert Lacoste mais il est également sous l’influence d’une armée qui contrôle le pouvoir à Alger à côté de ces archive administrative la
Presse largement favorable au maintien de la présence française se fait souvent à l’époque l’écho du processus de radicalisation qui touche une partie des Français d’Alger s’agit ici des quotidiens comme l’écho d’Alger le Journal d’Alger la dépêche quotidienne d’Algérie qui célèbre très souvent les cérémonie commémorative que ce soit le 14 juillet
Ou le 11 novembre comme des moments de grande ferveur patriotique en Algérie et des ferveurs de patriotisme français cette documentation renseigne assez peu sur ce qu’une certaine historiographie désine par le terme subalterne j’entends par ici les Algériens ils sont désignés par le terme de musulmans les documents nombreux dans
Les archives parlent de de musulmans et ils sont ils sont ici notamment pour les plus engagés d’entre eux dans le camp indépendantiste les nationalistes algériens ils ne sont en tout cas pas forcément beaucoup traités dans les documents que nous avons que j’ai personnellement consulté ce qui est intéressant de noter c’est qu’il ne
Prennent jamais pour cible les cérémonies protocolaires que ce soit le 14 juillet ou le 11 novembre même dans les moments les plus dramatique de la guerre d’Algérie ce positionnement s’explique peut-être par le fait que pour les nationalistes algériens euh certains considèrent que la masse des Algériens n’aurait pas adhérer à des
Attaques sanglantes contre les cérémonies protocola et et commémorative j’ajoute qu’il n’aurait été guerre profitable pour ces nationalistes algériens de de s’attaquer à à des cérémonies qui rappellent le sang verersé et pour eux non récompensé euh des Algériens lors des conflits mondiaux alors ce qui est intéressant aussi de noter c’est que ces phénomènes
De pratique commémoratives n’ont pas suscité un fort intérêt de la part des historiens de l’Algérie coloniale et de la guerre d’Algérie qui se sont concentrés sur les phénomènes de violence militaire et sur les processus de domination également sur les logiques de contrôle social des populations algériennes alors aujourd’hui si on analyse un peu
L’historiographie cette situation évolue hein et on peut noter hein notamment des travaux pionniers je pense à ceux de Jeanne Jensen sur les commémorations du 14 juillet et du 11 novembre au cours des années 30 en Algérie et à mon sens ce sont des pistes fécondes pour réinterroger le fait colonial et euh ce
Sont également des des démarches qui permettraient de de systématiser les les travaux la la démarche des travaux initiés par Anette Becker il y a plusieurs décennies et par Pierre Nora sur les lieux de mémoire donc les formes de commémoration constituent des moments et des pratiques sociales et politiques cruciaux euh à travers
Lesquels les différents acteurs aussi bien l’état les gouvernements que l’armée mais aussi les groupes ultra engagé dans la défense inconditionnelle de l’Algérie française et bien développe des stratégies de et de reconnaissance il s’agit de légitimer la présence française de communier dans l’exaltation d’une France parée de toutes les Vert et
Ma communication se propose d’interroger ces stratégies commémoratives leur utilisation politique de la part de ces différents acteurs à partir notamment de cette année 1957 période où la guerre d’Algérie touche la métropole algéroise jusqu’ici relativement préservée je verrai donc dans un premier temps la situation algéroise et le déroulement de de la
Cérémonie et je vais d’abord présenter le contexte algérois en adoptant une chronologie assez fine des événements de de la guerre ce sera mon premier point depuis l’hiver 195556 la partie la plus politisée des Français d’Algérie a entamé un processus de radicalisation en déclenchant notamment un cycle de manifestation pour
La défense inconditionnelle de de l’Algérie française qui dès lors scande la chronologie de de la guerre ils utilisent donc les événements officiels pour donner plus de visibilité à leur revendication et exprimer par là leur véléité insurrectionnelle on l’a observé en février 1956 lors de la visite de
Guimolet euh à Alger au Monument au Morts d’Alger qui apparaît hein donc ici sur le plan d’Alger euh sur la carte hein euh sur la partie gauche et euh de de façon avec une échelle plus plus précise he sur la la partie droite donc des visites troublées des gouvernants en
Algérie se déroule à partir de de l’année 56 et l’autre événement marquant à notre à mon sens c’est le 27 décembre 56 l’assassinat d’Amed Froget le président de l’interfédération des des MRES d’Algérie à Alger Froget est à la tête de la Fédération des mares d’Algérie et était un mutilé de de
Guerre et il a euh tisser des liens avec d’autres organisations qui se radicalisent progressivement à partir de cette période notamment l’UDCA poujadiste en métropole et l’Union française nord-africaine dirigée par Louis Boyer bans qui rejoint notamment les les vétérans dans dans les défilés donc toutes ces organisations gagnent en 1957 une
Audience bien plus large qu’auparavant l’autre élément fondamental du contexte c’est la bataille d’Alger effectivement tivement le gouvernement général avec Robert lacost confie la pacification d’Alger au général Jacques Massu commandant de la 10e division de parachutiste à partir du 7 janvier 1957 le préfet igam d’Alger Serge Barret
Confère également à Massu des pouvoir de police dans le grand Alger pour éliminer le FLN grâce au principe de la guerre révolutionnaire fondé sur l’obtention de de renseignements on le sait y compris au moyen de de la torture cette décision est complétée par la création d’un état-major mixte composé de l’étatmajor
De la 10e division parachutiste et d’un adjoint civil Paul tin secrétaire général de la police d’Alger ce qui accentue donc la confusion entre les pouvoirs civils et militaires à Alger en position désormais hégémonique l’armée cherche à récolteré les fruits de sa victoire militaire la fin de la bataille
D’Alger se déroule à partir notamment ce concrétise le 8 octobre donc un mois avant ses commémorations donc l’armée cherche à exploiter sur le plan symbolique militaire sur le plan idéologique sa victoire la partie la plus politisée des Français d’Alger choisit comme point de ralliment le Monument au Morts
D’alg ce lieu est symbolique je le disais du sang versé pour la défense de la France il est situé sur l’esplanate qui descend vers la mer à partir de la place du Forum devant le gouvernement général de l’Algérie ce lieu leur permet aussi de manifester àorter de vue des représentants du pouvoir
Je vais revenir maintenant sur le le déroulement de de la cérémonie après la revue des troupes au Plateau des Glières commence à 9h la cérémonie principale qui a lieu à au monument au mort d’Alger ce monument au mort que vous avez ici sur le diaporama au cours de notamment une
Photographie qui a été prise au moment de son inauguration le 11 novembre 1928 donc ce monument mort est un lieu de mémoire centrale de la présence française à Alger on trouve en son pied une tribune officielle près des terrasses du boulevard La Ferrière et le dispositif commémoratif est établi par notamment une
Scénographie centrée sur la sculpture réalisé par les sculpteurs Paul Landowski et Charles bigonet la fonction mémorielle du monument lui confère une valeur ici pédagogique éducative concrètement il s’agit de marquer les valeurs de la France de la francité et les valeurs du sang de la défense de la patrie de la nation française dans
L’espace public dans une démarche qui peut-être comparable à à celle d’un d’un manuel d’histoire les inscriptions les basreliefs narratifs et le territoire investi contribuent de surcroix à une identification simple et rapide on glorifie ici les héros de la guerre à travers une allégorie d’influence Médi Val que Paul Landowski met en avant dans
Sa réalisation vous le voyez ici sur notamment la photographie de de droite he pris de de 20 ans plus tard une victoire aée se trouve donc sur les les les les Baras relief et on trouve à droite un soldat métropolitain et à gauche un soldat algérien membre du corps des SPA
Qui tiennent un pavoie sur lequel j un mourant le monument s’insère donc parfaitement dans un décor ici urbain européen à savoir notamment bâtiment osmanien à droite et un mur cinté d’arcade en arrière-plan cependant la lecture du monument qui est faite dans une majorité des des articles de la
Presse qui est pro Algérie française met en évidence donc une une histoire commune aux deux peuples aux deux territoires et cherche à accentuer he la relation fraternelle entre les entre les deux peuples la commémoration se poursuit avec une seconde cérémonie un peu moins importante qui n’est pas
Centrale qui a lieu à 11h à la Stelle au marin suivie en en fin de matinée par différents offices religieux alors cette Stelle au Marin a été réalisée 10 ans plus tard en 1938 et elle est située donc sur la partie littorale de de la ville d’Alger et symboliquement elle
Fait le lien avec l’outre Méditerranée c’està-dire avec la mer patrie avec la la France métropolitaine et cette au Marin est aussi he l’un des des temps importants de ce dispositif commémoratif qui vise ce sera l’objet de mon 2è point en 1957 à mettre l’accent sur la victoire que les militaires considèrent
Comme acquise contre le FLN le Front de libération nationale alors je le disais hein dans un premier temps les cérémonies sont un instrument de mobilisation idéologique contre le FLN et le ministre résident Robert Lacoste fait clairement de leur réussite une preuve de la victoire de l’armée française contre le mouvement
Indépendantiste voici le le message délivré par le ministre résident formation qui ont participé à la à la prise d’armes du 11 novembre 57 he à vous tous anciens combattants personnel des forces de police des compagnies républicaines de sécurité des troupes mobiles et des arc on insiste sur les combattants algériens militaire des
Trois armées hein j’exprime toute ma fierté pour votre remarquable présentation hein et il la une partie de la locution insiste sur à l’heure où nous sentons la situation s’améliorer journalement grâce à votre inlassable détermination vous qui avez porté les coups les plus sévères au FLN hein de
Son côté le le commandant Raoul Salan adresse lui un message de félicitation très politique aux militaires qui ont participé qui participent aux cérémonies du du 11 novembre et ce message rond avec l’hituelle neutralité que le cérémonial protocolaire exige pour ce ce type de de discours on en a ici un
Extrait hein Salan se pose donc ici clairement défenseur de l’Algérie française hein qui est le mot d’ordre fondamental hein et et et cette cause he loin d’être voilà achevée dit-il hein est en voie d’être réussi certes mais elle demande la mobilisation la parfaite discipline de tout tous les combattants qui ont su la
Manifester au moment de C cette cérémonie donc c ces cérémonies se déroulent comme à l’ordinaire si on analyse maintenant la liste des membres du premier rang et ça c’est un élément assez assez intéressant euh si on on analyse cette ordre protocolaire de la tribune officielle on observe une nette surreprésentation des militaires par
Rapport au civil hein ce qui contraste avec notamment les cérémonies d’avant la guerre d’Algérie voir du de la fin des années des années 40 hein si on regarde le document ici à votre à votre gauche hein euh euh on observe que une majorité des 28 premiers rangs euh par ordre de
Précérdence précédence sont occupés par par des militaires hein le préfet igam et c’est là aussi intéressant à noter euh a pour ordre pour mission de sélectionner des nota des élites algériennes qui seraient intégré à à ce premier rang honorif protocolaire euh donc il sélectionne des personnalités musulmanes entre guillemets volontaires pour participer
Au rituel protocolaire en dépit des risques que cela induit pour elle dans un contexte où certaines personnalités algériennes sont prises pour cible par le le FLM sur la liste ici on trouve en 6e position par exemple Ali rodja Ali Kodja qui est un membre un vice-président de de l’Assemblée
Algérienne mise en place notamment à partir de de 47 dans le but de promouvoir euh la prise de participation d’une partie des élites algériennes à la la aux décisions concernant concernant l’Algérie donc effectivement le contexte est risqué pour c’est partie des Algériens qui se décideraient à à
Participer à ces cérémonie hein on peut rappeler par exemple l’assassinat d’Ali sheekal pris pour cible par le FLN qui l’a accusé de collaboration par les autorités françaises euh euh avec pardon les aorité française en raison de sa présence aux cérémonies commémoratives d’avant le 11 novembre 1957 notamment du 14 juillet 1957 chekal
Est assassiné lors de la finale de la Coupe de France et l’autre fait marqu marquant est l’exclusion des membres si on observe un petit peu la la liste protocolaire et la composition socio professionnelle qui apparaît à votre à votre droite c’est l’exclusion d’une grande partie des membres des associations d’anciens combat an on
Retrouve une majorité je disais de militaires des membres du Cabinet du Gouverneur général de la préfecture des diplomates étrangers il s’agit aussi de diffuser une image d’une Algérie française en ordre qui qui commémore avec ferveur le nationalisme et le et le patriotisme français et donc ces associations d’anciens combattants sont
Euh exclus mises à l’écart progressivement de ce de ce 11 novembre 1957 et ce sera l’un des enjeux de ma ma 3è partie un enjeu fondamental à savoir le contrôle de ces anciens combattants européens mais également musulmans les associations d’anciens combattant manifeste à l’occasion de ce 11 novembre leur mécontentement vis-à-vis notamment du
Traitement médiatique dont elles sont l’objet et de la politique du gouvernement cette cérémonie du 11 novembre montre que le protocole représente pour ces associations regroupé au sein du Comité d’entente des anciens combattants le CEAC et bien un moyen de de de protestation c’est ce comité cherche par ailleurs à évidemment
À promouvoir la la cause de de l’Algérie française et à s’opposer aux éléments de critique qui sont émis de la part de certains membres de l’équipe gouvernementale du Parlement ou de la presse en métropole et donc ces associations hein manifestent leur leur mécontentement hein on le voit ici dans
Un un document saisis par les les les services préfectoraux hein qui donc montrent que ces associations d’anciens combattant publie un communiqué officiel hein dans lesquel elle elle critique évidemment le traitement qui dont elles font l’objet les anciens combattants à qui la France doit temps en assez d’être unjur et systématiquement calomié aux
Yeux de la métropole dans leurs actes et dans leurs intentions par une presse bassement politique que leur patriotisme gêne ça s’inscrit notamment dans un un contexte où les critiques à l’égard des méthodes notamment de la torture utilisé par les militaires au cours de cette bataille d’Alger sucite en
Métropole voilà des critiques de plus en plus importante au sein de de la presse pour y revenir et donc effectivement on a une situation de tension qui fait que les autorités non seulement préfectorales et militaires surveillent ces grouuscules euh de façon à tenter en tout cas de les contrôler de connaître
Leurs intentions et ont tendance est assez intéressant à se concentrer davantage sur ces anciens combattants européens que sur les nationalistes algériens alors on peut aussi noter que concernant les Algériens justement euh leur contrôle est un enjeu majeur le 11 novembre 1957 est l’occasion de mettre en scène leur adhésion à à la présence
Française à l’action de de l’armée et leur participation au combat contre l’ennemi commun indépendantiste donc l’armée insiste sur la présence nécessaire notamment ici on le voit sur ce document d’un millier d’anciens combattants musulmans de la région algéroise en provenance on le voit d’Omal de Sidi AA et de MDA ces anciens
Combattants algériens doivent être recrutés au sein des maisons des combattants hein les Dara as hein qui sont ensuite convoqués par les SAU he sections administratives urbaines l’équivalent des des SAS pour les les allopère dans les zones rurales les sections administratives spécialisées qui sont donc des des unités chargées de proposer une
Assistance médicale scolaire éducative euh à ces à ces populations algériennes qu’il s’agit évidemment dans un cadre de de propagande de gagner à la cause de de la France donc on a ici une une forme de convocation de recrutement je ne dirais pas forcé mais en tout cas qui peut
Prendre parfois des une dimension coercitive d’Algériens qui sont intégrés à la mise en scène protocolaire hein puisqu’il s’agit aussi d’un combat idéologique amener et d’une représentation d’une armée mais aussi d’une société en Algérie française euh qui est est en ordre de combat et qui est prêt à à défendre la présence
Française dans ce territoire donc effectivement euh ce qui ce qu’il faut enfin noter c’est que il leurait demander de participer au au défilé même si une partie de leurs membres se révèle relativement peu enthousiaste à l’idée d’être acheminé vers vers Alger et de défiler en conclusion je voudrais souligner que la
Cérémonie du 11 novembre montre que ce protocole constitue pour les acteurs engagés en faveur du combat pour l’Algérie française à savoir notamment l’armée et ses association d’anciens combattants donc un outil majeur de mobilisation politique et idéologique l’objectif est de politiser les cérémonies en instrumentalisant en utilisant les rituels protocolaires afin
D’obtenir une reconnaissance symbolique et par la même politique de la cause de l’Algérie française on est dans un contexte de confusion entre pouvoir civil présenté par le préfet et l’autorité militaire et les franges les plus radicalisées des Français d’Alger et d’Algérie font à l’occasion de de ces cérémonies l’objet d’une surveillance
Minutieuse plus systématique j’insiste que euh les celle qui est mise en œuvre pour les nationalistes algériens les services du préfet sont néanmoins conscients que le relatif consensus qui s’est manifesté jusque jusqu’ici autour du protocole euh est fortement fragilisé ce qu’il est aussi fondamental de noter à mon sens c’est le relatif des
Intérêts des Algériens autre que ceux qui sont convoqués je l’ai dit aux cérémonies vis-à-vis de ces cérémonies et de cette mise en scène orchestrée par par l’armée française ce qui serait enfin je TER ai là-dessus intéressant c’est de creuser et d’utiliser le le recours notamment aux archives privés notamment au mémoir
Au photographies des militants et des anciens appelés ce qui pourrait permettre d’expliciter peut-être davantage les situations et les motivations ainsi que les ressentis personnels des des acteurs individuels engagés dans ces processus commémoratifs acteurs individuels qui sont chargés de commémorer la Grande Guerre tout en étant chargé de mener une
Une guerre qui à l’époque n’a pas de nom et n’est pas reconnu comme tel je vous [Applaudissements] mererci