L’évolution des traitements en psychiatrie au fil du temps a été marquée par des changements significatifs, reflétant les progrès dans la compréhension des troubles mentaux et les avancées dans les domaines médicaux et scientifiques.

    Les traitements actuels varient grandement en fonction des troubles traités. La psychopharmacologie occupe depuis les années 50 une place notable, mais ses limites sont également reconnues, notamment en ce qui concerne les effets secondaires, le temps nécessaire pour voir une amélioration des symptômes et la résistance.

    L’apport des techniques de neurostimulation dans le domaine de la psychiatrie représente une avancée significative, offrant des options de traitement pour les patients présentant des troubles mentaux résistants aux approches conventionnelles. Ces méthodes contribuent à diversifier l’arsenal thérapeutique disponible et à améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques sévères.
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    Euh donc je suis ravie de de clôturer ce premier cycle des des conférences de l’amphi du savoir et de vous parler euh de techniques sur lesquelles je travaille particulièrement en psychiatrie donc les techniques de neurostimulation donc l’idée de de cette conférence c’est de vous présenter ces techniques là mais aussi leur évolution

    Au fil du temps jusqu leur application actuelle donc comme l’a dit Madame Drevet je suis maître de conférence à la Faculté de médecine et pharmacie de l’Université de Poitier je suis psychiatre d’adulte et je travaille au sein de l’Unité de Recherche Clinique pierre dennicker du centre hospitalier

    Henri Labori de Poitier et je mène ma recherche dans l’équipe Coclico du cerca du CNRS donc avant de rentrer dans les détails sur les technique de neurostimulation la première question de se poser c’est pourquoi s’intéresser à ces techniquesl euh dans euh la psychiatrie et dans la prise en charge des euh pathologies psychiatriques

    Premièrement parce que les troubles psychiatriques sont des troubles très fréquents euh on estime en moyenne aujourd’hui que ces troubles toucheraient un Français sur 5 donc à peu près 13 millions de Français selon les données de l’OMS parmi ces troubles on va retrouver plusieurs pathologies la dépression les troubles bipolaires la

    Schizophrénie les troubles addictifs euh les troubles du comportement alimentaire les troubles du neurodéveloppement et bien d’autres parmi eux la dépression reste quand même la pathologie la plus fréquente puisqu’elle va toucher en moyenne 15 à 20 % de la population générale et c’est les chiffres qui sont avant covid puisqu’on estime depuis le

    Covid qu’il y a une augmentation de la prévalence de la dépression avec à peu près euh elle passe aujourd’hui de 19 à 25 % de la population générale donc au-delà de de de l’impact de cette maladie au quotidien de ces maladies au quotidien chez les personnes qui en souffrent elles ont aussi un

    Impact au niveau socio-économique puisque elle constitue la premier poste de dépense dans le régime général de l’assurance maladie et on estime le coût économique des pathologies psychiatriques s’élève à peu près à 109 milliards d’euros par an donc les pathologies psychiatriques sont des pathologies qui sont très

    Fréquentes hein on est pas dans le cadre de maladies rares c’est des maladies qui vont toucher plusieurs personnes elles ont un impact social professionnel et familial donc les personnes qui en souffrent vont avoir une altération importante de leur qualité de vie au quotidien certaines de ces pathologies vont avoir une évolution chronique hein

    Pour certaines va être des épisodes ils vont disparaître mais pour d’autres ça va évoluer au fil du temps et ça va impacter l’individu à différents moments de sa vie et du fait de leur impact économique elle constitue aussi une problématique de santé publique cependant pour ces pathologies heureusement on dispose aujourd’hui d’un

    Arsenal thérapeutique quand même assez conséquent pour permettre aux patients de vivre avec la maladie et d’évoluer positivement avec ces maladies parmi cet arsenal thérapeutiques on a les psychothérapies qui continuent à se développer depuis plusieurs années parmi les psychothérapie on retrouve la plus ancienne la psychanalyse mais il y a aussi la thérapie cognitive

    Comportementale il y a le mdr il y a l’hypnose et plein d’autres hein qui évoluent au fil des années en plus des psychothérapies on dispose aussi d’un arsenal pharmacologique assez conséquent depuis les années 50 hein au moment où où il y a eu l’arrivée des premiers médicaments les médicaments se

    Développent de plus en plus et tous les ans on a à peu près des innovations sur le plan pharmacologique avec plusieurs types de médicaments qui sont classés parmi les antidépresseurs les an les anxiolitiques les antipsychotiques et d’autres et chez beaucoup de patient on va avoir recours à une association de la

    Psychothérapie avec un traitement pharmacologique pour maximiser le chance de la personne de s’en sortir de sa maladie cependant malgré ces options thérapeutiques psychothérapeutiques et médicamenteuses dont on dispose aujourd’hui elle reste parfois insuffisante pourquoi insuffisante puisque à peu près 30 % des patients quelle que soit la pathologie vont connaître ce qu’on appelle une

    Résistance au traitement donc on va avoir chez une TR personnes sur 10 une non réponse une réponse partielle à ces traitements médicamenteux à la psychothérapie certaines personnes ne vont pas tolérer les médicaments vont développer ce qu’on appelle les effets secondaires donc ils vont pas pouvoir prendre les médicaments pour s’en sortir

    De de de de leur maladie et le problème de ces thérapies sont ne sont pas toujours spécifiques pour chaque maladie on va pas aller choisir la molécule qui va être la plus adaptée pour chaque individu on va choisir la molécule qu’on pense la plus efficace pour telle ou telle maladie et

    Elles ne sont pas personnalisables on va pas personnaliser chaque euh molécule en fonction des symptômes de la personne qui souffre de la maladie et donc du fait de la limite de ces traitements dont on dispose aujourd’hui mais aussi du fait de l’évolution des connaissances qu’on dispose sur ces pathologies

    Psychiatrique avec le développement de la recherche dans les neurosciences et du fait de l’évolution technologique des dernières années que ça soit dans le domaine de la mécanique de la physique ou de l’imagerie médicale on est arrivé à développer de plus en plus ce qu’on appelle les techniques de

    Neurostimulation donc voici un panel de techniques de neurostimulation qu’on retrouve en psychiatrie parmi ces techniques on a la plus ancienne qui est représentée ici qui est l’électroconvulsivo thérapie ou ect ensuite il y a eu l’apparition de la stimulation magnétique transcrâenne répétitive ou RTM MS puis après la stimulation transcrâenne directe ou tDCS

    Et ensuite l’apparition de la stimulation focale à ultrason puis la la la magnétique sgeure thérapie je sais pas comment ça se traduit en français mais c’est un un un une évolution de de de l’électroconvilsivo thérapie avec une utilisation d’un d’un courant magnétique puis des techniques plus invasifes avec

    La le recours à la neurochirurgie notamment la stimulation du nerf vague on va mettre une électrode au niveau du ner vague et la stimulation cérébrale profonde on avoir des électrodes qui vont être au niveau du cerveau parmi ces techniques de neurostimulation les trois premières l’électroconvissivothérapie la stimulation magnétique transcrânienne répétitive et la stimulation

    Transcrânienne directe sont des techniques qu’on va utiliser d’une manière assez courante au niveau de l’utilisation clinique quotidienne donc c’est des cliniques c’est des techniques qu’on utilise tous les jours pour euh aider les malades et soigner les malades pour euh mieux évoluer avec avec leur maladie et les autres techniques notamment les

    Stimulations plus invasives sont des techniques qui sont en cours de développement réservé à la recherche de pointe et ne sont pas utilisées en pratique courante de tous les jours donc aujourd’hui je vais vous parler uniquement de ces trois premières techniques qui sont utilisées d’une manière courante dans l’exercice

    Quotidien et donc ces techniques de neurostimulation c’est quand même des techniques de pointe hein qui se développent depu plus en plus vous l’avez vu dans les dans les images quand même c’est des ça s’appuie sur des avancées technologiques assez puissantes cependant leur histoire ne date pas d’aujourd’hui c’est pas des techniques

    Qui ont été inventées au 20e siècle mais qui datent depuis bien plus longtemps que ça et d’ailleurs on pourrait peut-être dater leur utilisation à l’Antiquité et ils ont un avenir qui est quand même en pleine construction actuellement tant sur plan clinique Comment développer leur utilisation au

    Mieux pour aider les malades sur le plan économique comment les financer com comment les rembourser mais aussi avec plusieurs questionnements éthiques autour de l’utilisation de ces techniques là pour la prise en charge des personnes qui souffrent de pathologie psychiatrique donc on va rentrer un peu

    Plus dans dans le vif du sujet avec la description de ces techniques là et leur évolution de l’histoire à aujourd’hui donc c’est quoi ces trois techniques de neurostimulation dont je vous parle aujourd’hui donc je vous avais dit il y a l’électroconvulsivothérapie la stimulation magnétique transcrânienne répétitive la stimulation transcrânienne

    Direct à courant continu ces trois techniques elles ont un point commun je sais pas si vous arrivez à deviner ce que c’est le point commun c’est pas si évident que ça mais bon c’est un petit peu cachéce que quelqu’un a une idée ouais mais elles ont un point technique en commun on va

    Dire en fait ces trois techniques là vont reposer sur l’utilisation électricité on va utiliser l’électricité à but thérapeutique bon sur le cerveau certes mais on va utiliser l’électricité à Visé thérapeutique l’utilisation de l’électricité en médecine n’est pas une invention récente puisque on retrouve les premiers usages dès l’Antiquité dès

    L’Antiquité il y a eu cette réflexion autour de l’électricité qui pourrait être thérapeutique à l’époque ils avaient pas les moyens technologiques qu’on avait aujourd’hui donc ils utilisaient certains types de poissons comme la torpie ou les anguilles pour soigner notamment les personnes qui souffraient de douleur donc on placer le

    Poisson sur les zones douloureuses et on constatait quand même que grâce à cette électricité il y avait une diminution de la douleur ressentie par le patient à ce moment-là cet usage de l’électricité s’est développé de plus en plus autour du 171e siècle où là on avait des euh outils technologiques peut-être un peu

    Plus puissants que dans l’Antiquité avec notamment les bouteilles de LED qui servaient de condensateur et on utilisait ces bouteilles après on les plaçait sur les sur certaines zones au niveau du corps humain pour soulager les douleurs et on a vu à ce moment-là l’apparition des premières machines électriques qui qui était intéressante

    Dans en médecine et le plus gros du développement de l’utilisation d’électricité va arriver lui au 19e siècle c’est là où finalement il y a eu plein de théories il y a eu plein de conceptions autour de l’utilisation de l’électricité avec notamment le galvanisme donc c’était luigi Galvani qui à ce moment-là va

    Comprendre un peu le système de fonctionnement des nerfs et de l’électrophysiologie il va appliquer un courant électrique au niveau des des jambes des grenouilles et ça va permettre la rétraction des jambes et donc là à ce moment-là on va découvrir cet effet électrophysiologique ensuite il y a eu

    Les théories de de de phadé avec éctrothérapie donc c’est lui aussi qui va développer l’utilisation les premières machines d’électrothérapie grâce à ces théories et on et à ce moment-là Giovanni Aldini qui est le neveu de luigi Galvani quand même l’histoire elle se poursuit il va quant à lui utiliser l’électricité comme on le

    Voit dans l’image ici euh pour soigner des personnes qui souffraient de euh pathologie psychiatrique donc à ce moment-là il va essayer de mettre le courant électrique au niveau du cerveau d’une personne qui souffrait de mélancolie et d’une personne qui souffrait de schizophrénie et ils ont ils ont ils vont trouver des résultats

    Assez intéressants et donc ils se sont dit bah pourquoi pas ne pas continuer à développer l’utilisation de l’électricité chez les personnes qui présentent des pathologies psychiatriques fin euh 19e début 20e siècle c’était un petit peu la la révolution au niveau de l’utilisation des machines électriques à ce ce moment-là avec notamment aux États-Unis

    Et en Europe à ce moment-là il y avait les piles électriques qui se développaient en fait ces piles électriques on en faisait un usage médical très très poussé avec parfois des ceintures que la personne pouvait se mettre autour de la taille pour soigner les douleurs lombaires il y avait aussi

    Des machines qu’on pouvait mettre autour de la tête pour soigner les migraines pour diminuer la fatigue pour soigner la dépression donc il y avait plein de machines qui ont vu le jour à ce moment-là qui étaient soit utilisées par les médecins dans leur cabinet ou au clinique

    Soit utilisé par le patient à la maison donc il y avait des machines qui étaient compatibles pour un usage à domicile par le patient dans la même époque un un chercheur Suisse a émis aussi l’idée de pourquoi pas ne pas utiliser l’électricité pour générer des crises d’épilepsie donc disit bah si on génère

    Des crises d’lepsie grâce à la à l’électricité on pourrait contrôler ces crises d’épilepsie et ça pourrait peut-être être intéressant pour le soigner les patients qui souffrent de pathologie psychiatrique sa théorie a été reprise en 1930 par deux psychiatres italien lu Luo blini et Hugo cletti qui vont eux mettre en place les premières

    Machines d’électroconvilsivo thérapie donc c’est les machines qu’on va voir que vous voyez ici sur l’image le but de ces machines c’est de générer un courant électrique suffisant qu’on va appliquer au niveau du cerveau ça va induire une crise d’épilepsie et et on a constaté à ce moment-là que ça améliorait les

    Patients qui souffraient de pathologie psychiatrique que ça soit la dépression la mélancolie la schizophrénie ou autres et donc arrivé à ce moment-là de la première technique de neurostimulation qu’on utilise toujours aujourd’hui qui est l’électroconvulsivothérapie donc l’électroconvulsivothérapie est une technique qui a pour base de générer des crises d’épilepsie grâce au courant

    Électrique donc c’est des crises d’épilepsie contrôlées vous le voyez là on a un début et une fin de cette crise qu’on va pouvoir la paramétrer euh et c’est une technique qui a été utilisée d’une manière très importante entre les années 1930 et 1950 puisque à ce moment-là c’était le seul traitement

    Qu’on avait il y en avait d’autres mais c’était celui qui était le plus facile à utiliser et qui marchait le mieux donc il a été utilisé d’une manière excessive et pas toujours bien encadré ce qui a amené dans les années 50 vers les années entre les années 50 et les années 70 au

    Clin de son utilisation de cette technique pourquoi parce que c’était le même moment on a découvert les médicaments et donc comme on arrivait à soigner les malades autrement que par cette technique là on préférait les médicaments ce qui qui marchait mieux et qui était peut-être qu’ avait moins d’effets

    Secondaires parce que aussi à ce moment-là il y a eu l’apparition des premières psychothérapies notamment la psychanalyse avec sigmont Freud donc on s’est dit bah il y a d’autres moyens de soigner les malades que par l’électricité donc on va peut-être abandonner cette technique là le le problème aussi c’est que cette technique a

    Été mal utilisée aussi à cette époque là c’était la seule technique qu’on avait ça a été utilisé d’une manière pas forcément toujours encadrée chez des personnes qui ne souffraient pas toujours de pathologie psychiatrique donc effectivement ça a amené une une critique assez importante de son utilisation des mouvements d’opposition

    Ce qui ont réduit l’utilisation de cette technique entre les années 1950 et 1970 elle a été même parfois diabolisée et et et est très très critiqué cependant dans les années 70 il y a eu de nouveau un regain d’intérêt pour cette technique là pourquoi parce qu’on s’est rendu compte

    Que les médicaments c’était sympa mais ça marchait pas chez tout le monde et donc il y a des patients qui résistaient au médicens donc c’est dit pourquoi ne pas réutiliser la la les ect mais cette fois-ci d’une manière beaucoup plus différente en essayant de de de de de bien

    L’encadrer de bien limiter le nombre de séances pour que il y ait moins d’effets secondaires donc la technique elle a évolué par la suite progressivement pour devenir beaucoup plus acceptable et beaucoup mieux utilisable avec une efficacité qui reste quand même très importante et une des manières d’encadrer un traitement c’est de mettre

    En place des recommandations officielle et donc on est obligé de suivre ces recommandations quand on veut prescrire ce traitement-l donc les premières recommandations ont vu le jour aux États-Unis dans les années 90 les recommandations françaises elles datent de 1995 n’t jamais été réactualisé donc c’est toujours les mêmes qu’on suit

    Aujourd’hui et donc ça a permis un regain de l’utilisation de cette technique au début aux États-Unis ensuite en Europe et aujourd’hui elle est encore utilisée quotidiennement dans tous les pays du monde du fait de son efficacité donc l’électroconvilsivothérapie ça va se dérouler comme vous le voyez sur cette

    Photol euh ce qu’on va faire avant l’utilisation du courant électrique le patient va être endormi donc on va faire une anesthésie générale qui est très très courte qui va durer de 5 à 10 minutes hein donc c’est très très rapide cette anesthésie va nous permettre de de

    D’utiliser un autre produit qui est le curar le curar ça relâche complètement le musclle comme les muscles sont relâchés euh si le quand on fait la crise d’épilepsie le patient ne va pas du tout bouger donc il n’aura pas de douleur il n’aura pas de de de euh

    D’entorse il y aura pas des mouvements délétaires donc on va endormir le patient on va relâcher les muscles ensuite on va euh mettre le courant électrique qui va induire cette crise d’épilepsie et cette crise d’épilepsie va un peu avoir un rôle de euh un peu un rôle de de de rgénérer en

    Quelque sorte les neurones une augmentation des neurotransmetteurs chez les patient qui va amener par la suite la l’évolution et la diminution des troubles dont il souffr et donc les machines qu’on utilise c’est comme celle qui est sur la la la photo ça n n permet de contrôler

    Aussi euh le le l’activité électrique du cerveau du patient en direct et donc pour que cette technique fonctionne il faut à la fois le courant électrique il faut la crise d’épilepsie mais il faut aussi répéter les séances dans le temps sinon ça fonctionne pas une seule séance n’aura pas un effet thérapeutique il

    Faut en faire plusieurs donc on fait au début deux séances par semaine pendant 6 semaines puis une séance par semaines une sance toutes les 2 semaines 3 semaines 4 semaines 5 semaines pour arrêter le traitement par la suite si ça fonctionnait donc cette technique on va l’utiliser pour la dépression notamment pour les

    Dépressions très sévères ou pour les dépressions qui résiste au traitement on va l’utiliser aussi dans la schizophrénie dans le cadre des résistances au traitement et dans certains tableaux cliniques qui vont être aussi associés à une rigidité à des mouvements moteurs anormaux qu’on appelle la catatonie donc les l’électroconvulsivothérapie c’est une

    Technique qui ne date pas d’aujourd’hui sa première application était dans les années 30 elle a suscité beaucoup de controverses au fil de l’histoire elle est toujours très stigmatisée de nos jours aussi euh il y a beaucoup d’AP priori autour de cette technique là cependant elle est toujours utilisée

    Pourquoi parce que elle est euh efficace voire très efficace dans certaines situations quand elle est bien indiquée bien encadrée elle a une efficacité assez impressionnante donc aujourd’hui son usage il est encadré et réglementé et en plus les recherches en neurosciences se développent de plus en plus autour de ces technique pour mieux

    Comprendre comment ça fonctionne mais aussi euh pour euh améliorer son efficacité pour les patients donc voici la première technique de de Don simulation les deux autres techniques comme je vous disais tout à l’heure sont la simulation magnétique transcrânienne répétitive et la simulation transcrânienne directe à courant continue donc premièrement la

    RTMS la rTMS c’est quoi c’est une technique de neurostimulation mais aussi de neuromodulation elle va avoir les deux fonctions qui est non invasif hein euh donc dans cette technique là la différence par rapport à à l’électroconvissuothérapie le patient n’est pas endormi il est réveillé il est assis dans un fauteuil on va positionner

    Une bobine qui est représentée ici sur la tête du patient sur une zone très spécifique qu’on va déterminer en lien avec la Pte paologie sous-jacente donc on va placer cette bobine au niveau du du du du scalpe cette bobine elle va être elle est elle est constituée de fil de cuivre

    On va avoir un courant électrique de haute intensité qui va traverser cette bobine et ce champ il va générer un champ magnétique qui va être perpendiculaire au plan de la bobine et ce champ magnétique va lui induire un courant électrique secondaire qui va se propager au niveau du tissu cérébral et

    Donc ce champ électrique va induire une modification de l’excitabilité corticale avec une dépolarisation des neurones corticoses qui va avoir un effet thérapeutique dans un second temps on peut moduler la fréquence de cette stimulation quand on va utiliser une stimulation à haute fréquence on va augmenter l’excitabilité corticale quand

    On va utiliser une stimulation à basse fréquence on va plutôt diminuer l’excitabilité corticale pareil cette technique là euh certes son se développe d’une manière exponentielle depuis les années 90 avec beaucoup de recherches en santé mentale mais aussi en neurologie sur son utilisation mais son histoire n’est pas non plus récente puisque le

    Premier chercheur à avoir travaillé sur les machines de rTMS de TMS plutôt c’était arsonvall qui est un chercheur français et qui utilisait en fait ce champ magnétique pour comprendre euh comment le cerveau fonctionne si on induit ce champ magnétique sur telle zone qu’est-ce que ça va générer comme modification de comportement au niveau

    Du corps donc il essayait à l’époque de faire le lien entre l’application de Ch champ magnétique et la réponse motrice du patient donc il avait mis en place plusieurs types de machines soit pour stimulé d’une manière plus précise soit des machines qui stimulaient le corps entier ou le cerveau en entier et donc

    Cette technique là donc on voit dans les fin euh 19e début 20e ells ont été utilisé pour être beaucoup plus utilisé dans les années 1990 ou un peu avant où là on a eu d’autres machines beaucoup plus sophistiqué qui ont qui ont vu le jour et cette technique là était

    Initialement utilisée uniquement en recherche en neuroscien elle n’est pas elle n’était pas du tout utilisée pour soigner les malades elle était utilisée pour comme je vous disais tout à l’heure comprendre le fonctionnement du cerveau on a on met un champ un un une pulsion un pulse électrique et ce pulse en

    Fonction de la zoneù on va le mettre au niveau du cerveau ça va générer par exemple un mouvement au niveau du du pouce un mouvement de la jambe si on met la bobine au niveau orbitau frontal on va avoir des les des des les un impact

    Au niveau de la vision si on la met au niveau du cortex moteur on va avoir des mouvements au niveau euh des membres supérieurs ou des membres inférieurs donc c’était utilisé vraiment pour cartographier le cerveau et pour établir des connectivités en entre une zone ou une autre au niveau du cerveau c’est pas

    Du tout utilisé à but thérapeutique sauf que pendant ces expérimentations là sur la compréhension du fonctionnement du cerveau ils ont constaté que quand on utilisait ces ces ces champs magnétiques ça modifiait un peu le le l’humeur des gens ça modifiait un peu leur leur façon d’être et quand on mettait la bobine

    Dans une zone et qui s’appelle le cortex préfrontal donc c’est à peu près par là et ben soit on augmenta le sentiment de tristesse soit on on on diminuer ce sentiment on augmenter le diminuer le sentiment de tristesse on augmenter le sentiment de joie donc si on dit bah si

    On avec cette cette technique on arrive quand même à moduler le moral ça serait peut-être intéressant de l’utiliser chez les personnes qui souffrent de dépression donc c’est là où partir de là où c’est né l’idée de dire bah tiens pourquoi ne pas utiliser cette technique là pour soigner la dépression et donc

    Les premières mais pour soigner la dépression faut pouvoir répéter les séquences hein une seule un seul pic ne sera pas suffisant il faut les répéter donc il faut mettre en place des machines capables de répéter les impulsions donc les premières machines ont vu le jour dans les années 90 et en

    1995 il y a eu le premier essai clinique de grande envergure qui a permis de valider l’utilisation de cette technique dans la dépression et donc depuis on utilise ce traitement-l euh pour la dépression mais aussi pour d’autres pathologies psychiatriques mais aussi euh pour la douleur et dans des pathologies neurologiques

    Mais le niveau de preuve ou l’utilisation la plus fréquente reste quand même dans le cadre de la dépression mais pour que cette technique soi efficace il faut répéter les puls mais aussi répéter les séances pour avoir un effet thérapeutique je vous en parlerai après la deuxième technique qu’on utilise d’une manière très

    Courante aussi au quotidien c’est la tDCS donc la tDCS c’est pareil une méthode de neuromodulation non invasive cette fois-ci on va pas s’appuyer sur un champ électrique mais sur un courant électrique continu de faible intensité qui qui entre 0,5 et 2 mampè qui va être délivré au niveau du scalp à l’aide

    D’une cathode et d’une anode donc c’est assez simple hein comme processus c’est basique et on va avoir un champ électrique qui va traverser de l’anode vers la cathode et donc qui va stimuler toutes les zones qui se situent entre ces deux électrodes sous l’anode on va avoir une augmentation de l’excitabilité corticale

    Sous la C cathode on va avoir une diminution de cette excitabilité corticale pareil la tDCS c’est pas non plus une technique très récente son utilisation est très répandue depuis les années 2000 mais comme je vous disais tout à l’heure entre la fin du 19e début 20e il y avait en fait cette révolution

    De l’électrothérapie notamment aux États-Unis avec plein de machines qui étaient disponible à usage au domicile et on le voit ici il y avait plein de machines qui étaient utilisé à la maison pour soigner la migraine euh pour diminuer la fatigue pour soigner la dépression et les gens utilisaient ça chez eux

    Euh grâce à à à à au au aux piles aux piles électriques et euh ell ressemblent un peu ces machines aux machines de tDCS qu’on a aujourd’hui donc ça a été beaucoup utilisé jusqu’aux années 1920 ça a été abandonné d’une manière importante vers les années 60 et

    Il y a un regain d’intérêt important depuis les années 2000 puisque’il y a eu de nouveau des recherches autour autour de ces techniqu là pour dire bah quand même c’est intéressant c’est il y a très peu d’effets secondaires pourquoi ne pas la remettre au goût du jour et depuis

    Les années 2000 il y a beaucoup de recherches autour de son utilisation en psychiatrie et autres donc le mécanisme d’action de la tDCS on va avoir à la fois un effet à court terme et un effet à long terme l’effet à court terme ça va induire une modification du potentiel de repos au

    Niveau du membrane neuronale et l’effet à long terme c’est euh une une un changement de la facilitation et de l’inhibition intracorticale c’est ce qui va induire en fait un effet thérapeutique quand on répète la les séances et donc pour avoir cet effet à long terme il suffit pas de faire une

    Séance mais plusieurs séances en moyenne il nous faut 15 séances pour avoir un effet thérapeutique et donc pour résumer ces deux techniques là la rTMS et la tDCS ils ont certains points communs les premiers points communs c’est qu’ils sont utilisés à la fois pour soigner les malades mais ils sont utilisé aussi dans

    Le domaine de la recherche en neuroscien d’une manière assez importante pour essayer de découvrir comment le cerveau fonctionne et comment avec ces techniques là on peut interférer avec le fonctionnement normal du cerveau euh l’autre point commun avec ces deux techniques c’est qu’elles sont toutes les deux non invasifes donc il y a pas

    Besoin de de d’endormir le patient il y a pas besoin de chirurgie euh on est réveillé on a elle elle on utilise la technique d’une manière consciente entre guillemets c’est des techniques qui ont très peu d’effet secondaires elles ont elles vont pas faire prendre du poids elles vont

    Pas donner des nausées elles vont pas diminuer les les rendre des les mouvements difficiles elles sont très bien toléré elles ont très peu d’effets secondaires elles ont très peu de contre-indication et mais par contre pour avoir un effet thérapeutique il faut en moyenne une vingtaine de séances

    À une voire deux séances par jour pour avoir un effet qui dure dans le temps donc un effet rémanant la particularité de la rTMS c’est que c’est une technique qui va être très focale avec la rTMS on va pouvoir viser une zone très spécifique du cerveau voir une toute

    Petite zone du cerveau l’autre avantage c’est qu’on peut moduler les paramètres d’une manière assez importante on peut augmenter la fréquence on peut diminuer la fréquence on peut augmenter le nombre de puls on peut le diminuer on peut les espacer on peut les rapprocher donc on peut modifier énormément les paramètres

    Si on se rend compte que le protocole ne fonctionne pas pour que ça soit plus efficace et on peut même synchroniser les le rythme des stimulations par rapport au rythme cérébral pour que ça soit plus plus ça marche mieux dans certaines pathologies donc c’est c’est c’est une

    Technique un peu plus sophistiquée on va dire comparé à la rTMS qui va la tDCS qui va être un peu plus rudimentaire on va avoir une technique qui a bon plus simple avec une anode une cathode une technique qui coûte pas très cher donc ça c’est un avantage aussi l’autre

    Avantage de la tDCS c’est qu’on peut l’utiliser à domicile comme c’est des petits appareils assez maliables assez simple d’usage l’inconvénient c’est qu’on va pas avoir une stimulation très précise puisqu’on va être entre l’anode et la cathode et puis on va pas pouvoir moduler les paramètres d’une manière importante puisque les paramètres sont

    Prédéfinis on peut pas très les changer euh j’ai oublié de le dire mais pour la rTMS l’autre avantage c’est qu’on peut la personnaliser c’est-à-dire qu’on va euh utiliser une stimulation qui va être propre à chaque individu on a tous un une intensité de stimulation un seuil de

    Stimulation qui va être différent et on va se baser sur ce seuil de stimulation pour délivrer le traitement donc on va la personnaliser au patient et on va la personnaliser aussi grâce à l’IRM parce qu’au préalable on fait une IRM pour le patient pour nous permettre de positionner la bobine d’une manière très

    Spécifique par rapport à la zone qu’on souhaite chez cette personne donc il y a quand même une possibilité de personnalisation qui c’est assez importante et comme je vous disais ces deux techniques s’appliquent dans la recherche en neuroscien dans les pathologies psychiatriques la dépression la schizophrénie les troubles addictifs

    Le troubles obsessionnel compulsif il y a eu des études aussi sur la rééducation post AVC ça pourrait améliorer la rééducation après un AVC il y a eu des étude sur la douleur chronique sur la maladie de Parkinson et malgré cette multiplication d’usage la les le plus

    Gros niveau de preuve et le plus gros nombre d’études reste dans la dépression donc depuis les années 90 ces deux techniques sont utilisées d’une manière assez courante pour prendre en charge les personnes qui souffrent de dépression on l’ ils sont destinés aux patients qui ont eu un échec de un voire deux

    Traitements basique pour la dépression donc souvent les antidépresseurs si ça fonctionne pas à ce moment-là on peut aller vers ces techniques là et selon les différentes études le taux de réponse donc une amélioration il est à peu près de 40 à 50 % avec un taux de rémission donc guérison en quelque sorte

    De 25 à 30 %. donc ça marche pas à 100 % hein comme tout d’ailleurs mais quand même ça peut aider certains patients à aller mieux et donc le fait que c’est utilisé d’une manière assez courante dans la dépression on a quand même aujourd’hui des recommandations de bon

    Usage de qui nous disent comment il faut l’ uiser combien nombre de séquences sur quel endroit du cerveau il faut y aller avec quelle intensité donc on a des guides pour bien l’appliquer que ça soit pour la rTMS pour la tDCS les recommandations on a les recommandations françaises les recommandations canadiennes des recommandations

    Américaines donc plusieurs pays utilisent aussi cette technique là cependant aujourd’hui en France c’est des techniques qui ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale c’est en cours de discussion c’est en cours de négociation mais ce n’est pas encore remboursé par la sécurité et dans les autres pathologies psychiatriques he schizophrénie toc

    Addiction état de stress post-traumatique et autres le niveau de preuve il est peu élevé on n pas encore assez d’arguments pour dire que ça fonctionne puisqu’on a peut-être pas encore trouvé les bons paramètres il n’y a pas de recommandation qui guide l’utilisation donc c’est utilisé pour les autres pathologies uniquement dans

    Le cadre de la recherche clinique donc on essaie de comprendre comment faut faut quelle zonees il faut stimuler à quelle intensité pour avoir un résultat thérapeutique et donc dans l’unité où je travaille qui est l’unité de recherche clinique pierre den nicker qui a été fondé par le professeur Jafari on

    Dispose de plusieurs types d’appareils que ça soit en rTMS ou en tDCS et on essae de mettre en place des euh protocoles de recherche clinique pour destiner aux autres pathologies psychiatrique autre que la dépression pour essayer de de de mieux euh de trouver la bonne cible pour pour essayer

    De d’améliorer ces pathologies et on essaie aussi au-delà de la recherche clinique de mieux comprendre comment ces techniques fonctionnent d’une manière neurobiologique et comme vous le voyez ici on se base sur les techniques de de du simulation du champ électrique pour essayer de comparer d’un patient à l’autre est-ce que finalement on délivre

    Le même courant et est-ce que c’est pas ça qui fait que ça marche chez certains patients et pas chez d’autres donc j’arrive vers la fin donc en pour pour pour umé ces techniques de neurostimulation sont quand même en en développement assez important depuis les dernières années hein à partir des années

    90 on a un niveau de publication autour de ces techniques là qui augmente en flèche he aujourd’hui on est à des milliers d’articles alors qu’ dans les années 90 il y avait peut-être 4 C articles sur ces techniques là euh on est passé de de techniques qui étaient

    Assez rudimentair mal utilisé à des approches qui sont très ciblées et très sophistiqué appuie qui s’appuie sur les données de la de la neuroscience et de l’évolution technologique euh l’évolution de leur utilisation et et et et en en progression constante hein parce que plus on comprend les pathologies mieux

    On arrive à à les soigner à mieux cibler et ils sont continuellement affinés et adaptés grâce au progrès technologique et la recherche médicale cependant c’est pas des techniques universelles dans le sens où on n’est pas dans un dans une révolution on va pas non plus améliorer

    À 100 % tous les patients ça marche chez certains ça marche pas chez d’autres on sait pas pourquoi c’est en cours de compréhension mais ça peut rendre service à certains patients c’est des techniques qui sont innovantes qui transforment aussi notre manière à nous médecin d’aborder aussi la maladie ça permet d’améliorer la

    Qualité de vie de certains patients et et et de et de vivre différemment leur souffrance au quotidien ils sont en évolution permanente donc c’est un espoir final quand on quand on est atteint d’e d’une pathologie et que les traitements habituels ne fonctionnent pas le fait de voir que c ces techniques évoluent ça

    Donne aussi de de l’espoir mais quand même il y a des il y a des précautions à avoir notamment à maintenir un équilibre entre cette innovation qui va très vite et la prudence clinique de pas faire n’importe quoi avec ces techniques là respecter les normes éthique et et une meilleure pratique médicale pour

    Encadrer ces techniques pourquoi parce que on trouve de plus en plus un usage détourné de ces techniques notamment la tDCS où ça va être utilisé parfois pour booster un cerveau qui va très bien pour augmenter les performances des cerveaux qui vont qui n’ont pas de problème et

    Cet usage qui est non médical qui n’est pas encadré risque d’amener petit à petit une mauvaise image à ces techniques là et peut-être priver des personnes qui en ont besoin qui ont des pathologies psychiatriques déclarées de de pas pouvoir en profiter puisque ça a été détourné et utilisé d’une manière

    Non adaptée un peu ce qu’on a eu aussi à un moment donné avec l’histoire de l’électrooconvissivo thérapie donc certes ça se développe mais attention aussi à un usage qui n’est pas forcément recommandé ou ou ou adapté à ces techniques là je vous remercie pour votre attention et puis si vous avez des [Applaudissements]

    Questions I

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