Enseignement 2023-2024 : Interactions plantes-pollinisateurs : hier, aujourd’hui et demain
    Séminaire du 16 février 2024 : Conséquences de l’urbanisation pour les insectes pollinisateurs et perspectives de mitigation

    Intervenant : Nicolas Deguines, maître de conférences, université de Poitiers

    Des déclins de biodiversités sont observés et les insectes pollinisateurs ne sont pas épargnés. Parmi les pressions environnementales s’exerçant sur les populations de pollinisateurs, les changements d’occupation des sols sont identifiés comme une menace majeure. En Europe, l’urbanisation (expansion et densification des zones urbaines) est le changement d’occupation du sol dominant, conduisant à un type d’écosystèmes aux caractéristiques abiotiques et biotiques profondément différentes. En utilisant la littérature nationale et internationale, nous verrons comment les communautés d’insectes pollinisateurs sont modifiées dans ces environnements urbains et pourquoi certains s’en accommodent plus que d’autres. Comprendre les réponses des communautés de pollinisateurs permet d’émettre des préconisations et d’envisager des adaptations des espaces urbains afin de les favoriser.

    Retrouvez les enregistrements audios et vidéos du cycle :
    https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/seminaire/interactions-plantes-pollinisateurs-hier-aujourd-hui-et-demain

    Chaire Biodiversité et écosystèmes
    Professeure : Emmanuelle Porcher

    Retrouvez tous ses enseignements :
    https://www.college-de-france.fr/fr/chaire/emmanuelle-porcher-biodiversite-et-ecosystemes-chaire-annuelle

    Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous.
    Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France.

    Découvrez toutes les ressources du Collège de France :
    https://www.college-de-france.fr

    Suivez-nous sur :
    Facebook : https://www.facebook.com/College.de.France
    Instagram : https://www.instagram.com/collegedefrance
    X (ex-Twitter) : https://twitter.com/cdf1530
    LinkedIn : https://fr.linkedin.com/company/collègedefrance

    [Musique] [Musique] alors bonjour à toutes et à tous déjà avant de commencer je vrais remerci Emmanuel porschet de m’avoir proposé de donner ce ce séminaire aujourd’hui devant vous euh donc je vais vous parler de recherche sur les milieux urbains et les poisateurs donc quelles conséquences

    Alors je sa pas ça va être beaucoup plus joyeux mais je vais essayer d’apporter quelques solutions à la fin et je sais qu’il y aura un autre séminaire sur sur ces solutions qui vous sera donné plus tard alors donc je vais pas revenir dans le détail sur les menaces parce que

    Emmanuel vient de bien les présenter euh et moi du coup je vais me focaliser sur l’une des sous-menaces on va dire de changement d’usage des sols et en particulier donc celle de l’urbanisation alors pour vous donner un petit peu de contexte voici un graphique qui représente un petit peu ce qui peut

    Se passer en terme de transition d’usage des sols d’un point de vue historique sur des sociétés peut-être plutôt nos sociétés occidentales mais en tout cas donc à partir d’un paysage plutôt 100 % naturel au fur et à mesure de des changement de société on va avoir des phases de

    Déforestation puis de l’agriculture de subsistance ensuite bientôt de l’agriculture intensive et actuellement on a descult intensive des zones urbaines éventuellement un petit peu d’air protégé aussi donc là actuellement on va dire qu’on est là mondialement et puis il y a des changements de part et d’autre entre usage des sols et ce sont

    Ça les changements d’usage des sols donc aujourd’hui on va se focaliser sur les zones urbaines en tout cas dans dans l’heure qui suit alors l’urbanisation il y a il y a deux composantes à l’urbanisation il y a ce qu’on appelle l’expansion des zones urbaines donc autrement dit l’étalement

    Des zones urbaines et puis la densification des zones urbaines donc là les villes vont devenir de plus en plus denses avec notamment des surfaces imperméabilisées de plus en plus importantes donc cette urbanisation que soit l’une ou l’autre des composantes elle se fait au détriment des autres usages des sols alors actuellement l’urbanisation

    C’est le premier changement d’usage des sols en France comme en Europe et pour vous donner un petit un chiffre assez affolant non pas tout de suite d’abord je vous l’illustre donc ça ce sont trois cartes de Poitier donc 1905 50 oui 1950 1993 2017 donc on voit bien l’étalement

    Urbain ici la densification un petit peu aussi et voici la même représentation mais de façon fixe alors donc ça c’est Poitier c’est relativement petit à l’échelle de l’Europe ce qu’on appelle l’imperméabilation des sols donc la conversion des sols le fait que ce soit plus de la terre mais du bitum par

    Exemple et bien c’est équivalent entre 2000 et 2018 à 4/5e de la ovnie qui a été imperméabilisé du coup en 2018 on est à 4,3 % de l’Europe qui consiste en des zones urbaines alors on pourrait imaginer que ça ce soit terminé mais c’est pas tout à

    Fait le cas donc voici les prédiction à l’échelle mondiale cette fois donc des surfaces urbaines en millions de kilomètres carrés de 2000 à l’horizon 20000 et en fonction des C scénarios établis par le le GC donc qui sont des scénarios socioéconom en fonction des choix qui sont faits par les sociétés et

    Donc évidemment enfin évidemment ou pas mais en tout cas le le scénal le pire c’est développement des énergies fossile avec une énorme augmentation des zones urbaines et si on se focalise sur le scénario statuco ici et bien on a quand même quasiment un doublement même un triplement mondial et en Europe aussi en

    Fait en Europe aussi on aura un doublement des surfaces urbaine à l’horizon 2100 avec plus plus 275000 km² ce qui correspond à doublement de la surface actuelle des zones urbaines enfin actuell en 2018 alors donc l’urbanisation pourquoi est-ce qu’on s’en inquiète il y a évidemment des modifications drastiques

    Du milieu des milieux qui sont associés à cette urbanisation donc la première la plus intuitive c’est ce qu’on appelle l’imperméabilisation des sols donc on a plus de terre nu mais on va avoir des parkings des bâtiments et cetera et donc c’est associé à une dévégétalisation euh cela crée ce qu’on appelle la

    Fragmentation des habitats donc ici c’est schématisé où on a un paysage on va dire naturel en tout cas non urbanisé et puis petit à petit et bien des zones urbaines se développent donc d’abord des petites tâches et puis ces tâches grandissent grandissent et à la fin on a

    Une fragmentation parce que du coup pour passer de cet espace à celui-ci et bien il faut traverser la matrice urbaine et pour les organismes c’est pas forcément évident mais je vais y revenir après donc un autre phénomène c’est ce qu’on appelle l’ilot de chaleur urbain donc les températures sont plus élevées

    Dans les villes que juste à côté à la campagne et les températures restent plus élevées aussi tout au long de la journée mais surtout de la nuit donc je pense que maintenant on commence à être assez habitué à ces chaleurs urbaines nocturnes également et il y a beaucoup

    De pollution aussi dans les milieux urbains donc pollution de l’air pollution des sols pollution aquatique ce qu’on appelle aussi la pollution lumineuse qui correspond à l’éclairage nocturne et donc tout ça a des effets évidemment sur la biodiversité alors cette urbanisation en fait je devrais dire ces urbanisations parce que

    Selon les les continents selon les villes l’uranisation est pas la même et a différentes caractéristiques alors un premier élément ça va être déjà en terme de taille il y a des petites villes au début en tout cas et puis petit à petit elles peuvent grandir ou pas ça dépend des zones devenir des

    Moyennes villes des grandes villes et ça a pas les mêmes effets il y a aussi des questions d’organisation donc sur ces quatre photos les deux du ce sont des photos de Chicago et on voit un développement un étalement urbain qui est plutôt fractal donc bien quadrillé et puis à Houston il

    Y a aussi un fort étalement urbain mais c’est plutôt radiaire et donc il y a des organisations qui sont différentes une autre illustration c’est si on compare par exemple ce parc à manattan Central Parc donc là où on a l’impression que la végétation elle est condensée vraiment dans des parc et une

    Ville comme Seattle par exemple où la végétation arborée est beaucoup plus présente et diffuse sur l’intégralité de la ville donc il y a des différences d’organisation on va voir des différences entre les centres des villes et puis les périphéries et puis aussi selon l’endroit où les villes se sont

    Construites et bien les végétations sont pas forcément les mêmes on va avoir soit des arbres ou soit des végétations plutôt arbustives voir uniquement des prairies donc ce qui reste dans les parcs peut aussi être différent alors je voudrais faire un petit point méthodologique aussi sur ce qu’on utilise en tant qu’écologue pour

    Caractériser les milieux urbains il y a quelques années ce qui était fait pour appréhender la ce qu’on appelle l’urbanisation c’était de faire une approximation par la distance au centre de la ville donc ici pas très loin de là où on se trouve on a le point zéro des

    Routes de France sur le parvis de Notre-Dame et donc on regardait la distance au centre de Paris sur cette bande ici donc elle représente la distance au centre donc de entre 1000 à 1500 m du centre et donc c’était considéré comme de niveaux d’urbanisation enfin un niveau d’urbanisation équivalent et en fait on

    Peut se retrouver dans des conditions extrêmement différentes à cette distance vous voyez ici la rue de Poitou relativement défavorable au pollinisateur il y a aucune végétation et sinon le jardin alpin du Muséum national d’histoire naturelle où on a beaucoup de ressources beaucoup de végétation donc vous voyez que du coup

    Cette caractérisation était pas très satisfaisante et heureusement du coup on a progressé sur ce niveau désormais on a les moyens de faire des mesures beaucoup plus fines des des caractéristiques de l’environnement dans l’n urbain et puis sur différents aspects donc par exemple le pourcentage de surface imperméable peut être accessible avec des

    Photosatellites des questions enfin des mesures sur l’hétérogité du paysage le type de végétation la hauteur de végétation la hauteur du bâti également les les données de température d’éclairage artificiel de pollution atmosphérique du sol et cetera donc on euh va de plus en plus vers une description très fine des mil

    Urb donc toutes ces toutes ces caractéristiques donc avec la taille de la ville son organisation et cetera joue influence la possibilité des de mouvement des individus des organismes est-ce qui vont être capable de se déplacer dans les milieux urbains est-ce qu’ils vont être en mesure de coloniser

    Ces milieux s’ils n’y sont pas encore alors en plus de ces caractéristiques urbaines il y a aussi des caractéristiques liées intrinsèquement aux espèce ce qu’on appelle les traits et donc si on est un cloporte un papillon ou un oiseau et bien il y a pas les mêmes capacités de déplacement par

    Exemple dans le milieu donc cette notion revient à celle de ce qu’on appelle les filtres environnementaux en écologie et donc il y a des filtres environnementaux qui s’appliquent au niveau des écosystèmes urbains donc tout ceux dont je viens parler et si on parle d’un assemblage de ici papillon par exemple avec des

    Espèces différentes ici avec des tras différents schéma par différentes couleurs et bien certaines espèces vont être capables de de franchir ces contraintes de survivre à ces contraintes et de s’installer et de survivre dans les villes mais pas d’autres et donc au final on se retrouve avec un assemblage qui va être

    Potentiellement différent en ville par rapport à l’extérieur des villes la question du coup c’est dans les villes quels insectes poinateurs subsistent et quels assemblages résultent de ces différents filtres donc ça va être le suite de de de la de ce séminaire alors avant de rentrer dans le dans le vif de du sujet

    Je vous propose un petit quiz un petit intermède pour vous remettre un petit peu les idées en place au niveau de qui sont quel polisateurs comme ça ça vous parlera un petit peu plus quand je vous parlerai des résultats qui vont suivre alors il y a deux questions la première

    Votre avis combien d’espèces d’abeilles vivent en France et la seconde il faut replacer le bon nom sur les bonnes photos alors je vous laisse 30 secondes comme ça moi ça me laisse le temps de boire une petite gorgé vous avez le droit de discuter entre vous alors donc si vous avez répondu

    Environ 1000 espèce d’abelle en France c’est tout bon Emmanuel porschet avait peut-être donné la réponse précédemment et puis dans l’ordre donc nous avons un CF une guêpe la baille charpentière un bourdon probablement le bourdon terrestre une Osmie et puis laabille domestique ici alors donc je vous les présente

    Rapidement voulez que vous commence à les connaître mais les insectes polisateurs donc juste pour vous faire un rappel en Europe en tout cas donc ce sont avant tout des insectes floricol c’estàd des insectes qu’on retrouve sur les fleurs qui vont visiter les fleurs donc il a la BA

    A toutes les autres abeilles toutes les abeilles appartiennent en groupe à l’ordre des iménoptères et dans cet ordre des iménoptères il y a aussi d’autres groupes que vous connaissez les fourmis les guêpes les tentraides et cetera nous avons des mouches c’estàd l’ordre des Dipteres des papillons l’ordre des lépidoptères et des

    Coléoptères donc coccinel et cetera l’ordre enfin donc coléoptè alors toutes ces et puis il y en a d’autres aussi tous ces groupes ont différentes écologies donc em manuel porschet vient bien de le présenter donc je vais pas avoir besoin de rentrer beaucoup plus dans le détail que ça mais donc ils ont

    Des différences en termees de régime alimentaire de site de niddification de réponse physiologique au stress de capacité de se mouvoir dans l’environnement et cetera alors un premier constat qu’on qu’on peut faire avant de de commencer sur les les les les pressions exactement donc c’est que les villes ne sont pas vides de d’un

    Pollinisateur ici c’est une étude récente de Vincent zaninoto et ses collègues donc à Paris et ils ont mis à jour en fait la liste des espèces d’abeilles et de CF qu’on trouve à Paris donc à Paris on est à 145 espèces d’abeilles ce qui correspond avec presque 50 % des espèces d’île-de-fance

    Et pour les CF on a 53 espèces c’est-à-dire un/4 des espèces qu’on trouve en île-de-fance donc c’est plutôt pas mal d’autres études ont lieu en France à anger à la Rochon à lî à Nant c’est probablement pas exhaustif et on a des nombres d’espèces à peu près équivalents d’autres études ont eu lieu

    En Europe ou aux États-Unis avec à nouveau des chiffres équivalents donc on a des on a des espèces d’abeilles présentes dans les villes alors par contre des chiffres sur les les CF il y en a beaucoup moins et donc on a une donnée par exemple à Lille il y a la

    Donnée par de Paris mais il y a beaucoup ou moins d’études qui sont faites sur les SiRF et encore que voilà encore une fois ces chiffres ce tableau n’est pas exhaustif mais ça donne quand même une bonne idée donc a des poisateurs en ville et cela a conduit certains auteurs et un

    Certain nombre de scientifiques à se demander ou à poser le principe presque que les villes pouvaient être ou sont des refuges pour les poisateurs alors du coup on va voir un petit peu ce qu’il en est et si vraiment c’est le cas donc une première pression à laquelle on

    Va s’intéresser c’est celle de la qualité de l’air donc la pollution atmosphérique en particulier celle aux particules fines donc dans ces dans ces travaux Italiens les auteurs s’intéressent aux particules fines qui sont émises par le trafic le trafic routier et qui peuvent être potentiellement enfin auquels les abeilles peuvent être

    Exposé alors une première façon de le montrer c’est de vérifier effectivement sur le corps des abeilles et vous voyez peut-être sur ces photos des points blancs donc tous ces petits points blancs sur les soies de la pâte arrière de l’abeille domestique sont des particules fines qui ont été observé à la

    Microscopie dans une étude qui a suivi ils ont fait la même chose ils ont trouvé de la contamination aux particules fines dans sur les ailes de ces abeilles domestiques on en retrouve aussi dans le miel et dans le pollen des fleurs du coup ces abeilles donc très fortement don probablement les autres

    Abeilles et les autres insectes pollinisateurs sont exposés à la pollution atmosphérique comme comme nous aussi alors une autre étude c’est intéressé à savoir si cette pollution avait un impact sur la survie des abeilles donc ici on se situe à bangalor en Inde c’est l’une des elle est dans les villes les plus

    Polluées au monde et donc cette ces chercheurs ont fait leur leur enquête en s’intéressant à quatre sites un site rural un site de pollution assez basse pollution modérée et pollution haute donc la pollution a été mesurée en comptabilisant enfin en évaluant la concentration en particules fines de

    Diamètre inférieur à 10 micromè et donc effectivement dans leur s rural il y a une position qui est moindre que dans le site le plus pollué alors sur ces différents sites ils ont capturé des abeilles m des abeilles mélifères gérantasiatiques àis dorsata donc c’est une espèce qui n’est pas pas

    Domestiqué sur la zone d’étude et donc ils en ont capturé sur les différents lieux sur ces quatre grands espaces alors sur ces abeilles ils ont gardé la surface recouverte de particules fines en pourcent de différents organes donc ce premier graphique qui montre donc c cette pourcentage de de recouvrement au niveau

    Des pattes effectivement il y a un plus fort recouvrement dans les sites qui sont les plus pollués et en particulier dans les sites fortement pollués donc il a le même résultat pour les antennes et les ailes avec de forts pourcentages de recouvrement sur ces organes dans les milieux pollués en

    Particulier donc à nouveau les abeilles sont exposé la question c’est est-ce qu’il y a un effet sur leur survie donc c’est ce qu’ils ont regardé donc vous voyez ici la survie des abeilles en pourcent donc la survie des abeilles qu’ils ont capturé et qu’ils ont mis en captivité et celle qui provenaent des

    Milieux les plus pollués et bien avait une survie bien bien plus faible bien plus courte que celle qui provenait des zones moins pollué donc a priori il y a un impact effectivement sur la physiologie et sur la mortalité des individus alors on va changer de de

    Contrainte on va passer à la à la température avec simplement une étude ici que je vous présente donc vous avez la température en abscisse de ces deux graphiques et puis l’abondance des abeilles retrouvé dans la ville de Rall aux USA donc l’abondance semble ici a été montré il a été montré que

    L’abondance diminué avec les températures et par contre la même étude donc c’est intéressé aussi à la diversité au travers du nombre d’espèces et là il y avait pas d’effet qui était détecté donc la température ne semblait pas jouer sur la quantité la diversité des espèces retrouvées en fonction de la

    Température je va mainant vous présenter des des résultats de l’effet en tout cas les corrélations d’abondance ou de nombre d’espèces en fonction de la surface imperméable dans les villes donc ici vous avez la surface imperméable et cette étude s’est intéressée à l’abondance des bourdons mais en séparant les bourdons femelles des

    Bourdons mâles donc sur ce premier graphique à gauche vous avez l’abondance des bourdons femelles et cette abondance diminue avec la proportion de surface imperméable euh dans la ville donc on est dans la région de D3 aux États-Unis et pour les mâles par contre on avait pas de de tendance qui était retrouvé

    Donc les malâes ne semblaient pas diminuer avec la proportion en surface imp perméable la même équipe a fait une étude très similaire mais plus uniquement sur les bourdons mais sur les abeilles solitaires et ils ont séparé les abeilles solitaires en deux groupes ce premier graphique montre l’abondance

    Toujours ici en ordonnée des femelles en rouge ou des mâles en bleu en fonction des surfaces imperméables pour le groupe des abeilles nichant au sol donc pour celles qui nichent au sol les abeilles femelles diminuent avec les pourcentages de surface imperméable et pas les mâles par contre pour les abeilles qui nigent

    Dans les cavités donc c’estàdire dans les tigtiges de bambou par exemple et bien là assez presque surprenant mais on a des augmentations à la fois des femelles et des mâles avec la surface imperméable donc ça ça semblerait poter du doigt suggérer qu’il y a une diminution des sites de nidification au

    Sol donc et donc qui manque à ces abeilles nichant au sol et en particulier donc associé à des l’augmentation des surfaces imperméables donc tout ça c’est c’est très logique et à l’inverse il y a des il y a des études qui suggèrent qu’il y a de de nombreuses

    Cavités ou en tout cas pas en nombre limitant dans les villes et donc ça pour expliquer cette augmentation alors pourquoi les femelles diminuent et pas les mâles comme vous l’a présenté manuel les femelles des abeilles en fait se restreignent aux abords de leur nid pour récupérer de la nourriture pour leur

    Larv et donc ce que les auteurs suggère c’est que donc les femelles resteraient dans les zones là où il y a encore des ressources de édification mais les mâles eux ne s’y restreignent pas et donc dispersent dans la ville comme en dehors de la ville et donc ils vont se balader

    Un peu partout et donc y compris là où c’est pas forcément propice pour la reproduction alors en continue avec une autre étude cette fois donc il y a pas de distinction mâle femelle on est toujours aux États-Unis on est toujours chez les abeilles on regarde l’abondance et l’abondance décline avec les surfaces

    Imperméables donc ça je viens de je venais de vous le présenter du coup donc pour les abeilles qui nichent en cavité là on voit un résultat qui est contradictoire et en fin de compte vous allez voir qu’il y a plusieurs fois il y a de nombreuses études publiées sur ce

    Sujet et selon les selon les villes selon les groupes on a des résultats qui sont assez qui peuvent être différents en tout alors d’autres exemples là les abeilles et les papillons dans la région de Berlin en Allemagne la diversité des abeilles diminue avec les surfaces imperméables et on voit également le

    Même schéma pour les les papillons et enfin dernier exemple donc chez les abeilles et les cfes cette fois on va en Angleterre on a ici le nombre d’espèces et ce graphique montre le nombre d’espèces dans trois types de sites les sites urbains les sites périurbains et les sites ruraux donc sur ce graphique

    On voit du coup que le nombre d’espèces d’abeilles est plus important dans les sites ruraux que en sites périurbains et alors qu’en milieu urbain on a on n pas de différence avec les deux autres types de sites pour les cf a quelque chose d’un petit peu similaire les sites

    Ruraux sont plus diversifiés que les sites périurbains ou urbains donc finalement on a de de nombreux contextes d’étude différents et avec des résultats qui qui sont variables alors toutes les études n’étudient pas exactement les mêmes choses mais aussi on est dans des contextes urbains extrêmement différents

    On est aussi avec donc des études faites par des chercheurs différents qui peuvent utiliser des protocoles d’échantillonnage variables que ce soit pour un GR groupe donné ou entre groupe et puis parmi toutes les études de la littérature alors c’est de moins en moins le cas mais on a quand même une

    Surreprésentation des études sur les abeilles et beaucoup moins sur les autres groupes alors une façon de d’essayer de de comprendre ce qui se passe et de généraliser et d’avoir une vision d’ensemble ça a été de de développer un programme de suivi participatif qu’on a appelé le spiple donc à l’échelle de la

    France et donc je vais vous parler puisqu’il s’intéresse à l’ensemble des insectes poinateurs et en utilisant un seul et même protocole donc le spipole c’est le suiv photographique des insectes poisateurs et son objectif est de comprendre et de mes enfin de mesurer puis de comprendre les variations de diversité dans

    L’espace et dans le temps à l’échelle nationale et euh en s’intéressant à tous les insectes floricoles sans distinction de de groupe à priori donc c’est un programme de sens parpative qui repose sur l’implication de volontaire dans la recherche scientifique donc ça vous a été bien présenté par le séminaire

    D’andosière et ces participants ils suivent un protocole simple mais standardisé donc tout le monde effectue le même protocole n’importe où en France un participant va choisir une espèce de plante en fleur et il va photographier pendant 20 minutes exactement tous les insectes qui viennent visiter les fleurs de l’espèce qu’il a

    Choisi alors à l’issue de ces 20 minutes d’observation la personne obtient un cortège d’insectes qui est venu se poser sur les fleurs et qu’ a pu photographier il va devoir identifier sur photo ses observations ces photos sont ensuite validées par des experts mais aussi entre observateur et l’ensemble de ces

    Informations constitue ce qu’on appelle dans le jargon du spipole une collection donc des collections de ce type avec toutes ces informations la plante les poisateurs la date le lieu euh et cetera il y en a maintenant plus de 75000 en France et donc assez bien répartis sur

    Le territoire et vous voyez que du coup enfin vous imaginez qu’on peut répondre à un certain nombre de questions avec ce type de d’information et de jeu de données alors ce qu’on fait en particulier donc c’est que euh autour de chacun de ces points d’échantillonnage on peut caractériser le l’environnement et en

    Particulier l’usage des sol à quel point on est dans des milieux urbains agricoles ou naturels et dans une première étude on a devopper un indice d’affinité envers les milieux urbains alors je vais vous dire à quoi ça correspond tout de suite sur ce graphique donc vous avez l’affinité ici

    Envers les milieux urbains et chaque petit point c’est une une espèce ou une morpespèce d’insectes qu’on a pu observer sur les fleurs donc ces petits points ils peuvent être inférieurs à zéro et au quel cas ça correspond à un taxon qui on appelle enfin qu’on peut qualifier d’urmanophobe ils peuvent être

    Supérieurs à zéro donc urbanophile c’estàd avec une affinité positive envers les milieux urbains ou bien il ne ils peuvent ne pas être différents de zéro donc à défaut d’en savoir plus pour l’instant on va les appeler tolérants à l’urbanisation donc si on s’intéresse du coup ici à l’ordre des immunoptères donc

    Les abeilles mais pas que les fourmis les guepes et cetera et bien le le la vision générale c’est qu’en moyenne les immunoptères seraient plutôt tolérants à l’urbanisation puisque l’affinité n’est pas différente de zéro donc ni plus ni moins ceci dit gardons quand même en tête que certains sont urban ob et certains sont

    Urbanophiles maintenant si on ouvre un petit peu aux autres ordres d’insectes polinisateurs on voit que pour les cololéoptères pour les diptères et pour les lépidoptères on a à nouveau de la variation entre entre insectes entre espèces mais en moyenne ces trois ordres ont quand même tendance à être plutôt

    Urbanophobes alors cette étude son ce graphique sorti de l’étude de 2012 on peut le faire à nouveau avec les données de 2010 à 2022 2 donc c’est pas sur les pas sur la trentaine de taxons ici mais sur 235 taxons et sur ces 235 taxons 72 % peuvent être qualifiés

    D’hurmananophobe donc on commence à avoir un certain niveau de de certitude à propos des des insectes qu’on a en France alors des un groupe de d’insectes qu’on a qu’on qu’on échantillonne très peu avec le spipo c’est le groupe des papillons nocturne alors il y a quand même quelques participants qui font des

    Collections la nuit mais ça reste assez minoritaire comme comme pratique alors donc ce ce programme donc le Garden m schem donc se situe au Royaume-Uni ils ont pu montrer un déclin de l’abondance et de la diversité en milieu urbain à l’échelle donc de de tout le pays et en particulier ce déclin

    Ce qui est un peu inquiétant était encore plus important pour les espèces vulnérables menacées au sens de être listé sur la liste rouge etucn donc comme je vous disais on a pas mal de on a beaucoup beaucoup d’études là je vous en ai présenté seulement un petit

    Échantillon et des études donc qui sont certaines contradictoires et tout récemment enfin assez récemment il y a cette métaanalyse qui est sortie donc une métaanalyse c’est une étude qui va récupérer un ensemble de publications qui ont été publiées dans la littérature scientifique et elle va réanalyser les données les conclusions qui ont été

    Faites par les différents chercheurs donc cette méanalyse particulier elle repose sur 160 publications un peu plus elle s’intéresse aux arthropodes donc différents groupes on va le voir ensuite et avec des données sur l’abondance et sur le nombre d’espèces de ces arthropodes elle a pu inclure des covariables comme le climat la taille ou

    L’âge des villes la pollution de l’air et des informations sur relative à la végétation alors à nouveau on a on a toujours on a effectivement un biais de représentation avec l’Amérique du Nord et l’Europe et un peu moins d’études ailleurs mais euh voilà voici la carte

    Quand même des des études il y en a quand même dans à peu près tous les continents donc voici le l’un des résultats principals donc de cette métanalyse ça tient en en assez peu de figures finalement donc on va avoir des informations sur les lpidoptères les immunoptères les diptères les

    Cololéoptères et les araignées qu’on retrouve sur les plantes mais pas que et donc euh voilà quel est l’effet de l’urmalisation est-ce qu’il est négatif ou est-ce qu’il est positif sur l’abondance de ces différents groupes donc sur l’abondance il y a un effet significativement négatif de l’urbanisation uniquement chez les

    Papillons ici ah oui pardon et les coléoptères pour les autres donc imunoptè diptère et les araignées il y a pas d’effet enfin il y a une tendance négative mais elle est pas statistiquement significative pour la diversité l’image est un petit peu différente cette fois on a un effet négatif qui est détecté

    Pour tous les les groupes sauf les araignées et je vous rappelle que ça repose sur 162 publications donc ça commence à faire euh pas mal alors quelque chose qu’on peut noter eu qui fait écho aussi à ce que veneaz de montrer enfin ce que je viis de montrer avec l’étude issue des données

    Spol c’est qu’il y a de la variabilité au sein de ces groupes ici la variabilité on peut la retrouver avec cette barre d’erreur qui représente à la fois la variabilité entre études mais peut-être aussi des espèces à l’intérieur de ces différentes études et donc on peut se poser la question

    Pourquoi certaines espèces répondent plus ou moins négativement à l’urbanisation alors on va rester sur les papillons avec une étude de Benjamin Bergerot qui a été publiée en 2010 et qui s’est intéressé à une caractéristique importante chez les papillons qui est le ce qu’on appelle leur spécialisation aux ressources

    Florales donc c’est ici en abscis et cet indice de spécialisation euh si vous êtes à droite c’est une espèces qui correspond à des espèces très contraintes en terme de ressources florales donc des espèces qu’on appelle spécialistes et si on est à gauche c’est des espèces plutôt très flexibles en

    Terme de ressources donc qu’on appelle généraliste ce que Benjamin a montré c’est que les espèces qui étaient les plus spécialistes pour les ressources florales étaient aussi les espèces qui répondaient le plus négativement à l’urbanisation alors en utilisant une méthode assez similaire à celle de Benjamin bergerau on a pu faire

    Exactement la même chose avec les données ici du sple donc pas que les papi on mais aussi les trois autres ordres d’insectes floricoles et cette fois l’information de spécialisation elle est au niveau de l’ORD donnée et c’est la spécialation moyenne des des communautés donc c’est-à-dire des insectes qui sont trouvés dans les

    Collections faites par les observateurs donc en haut on a des communautés plutôt spécialistes et en bas des communautés plutôt composé de insectes généralistes et sur l’ensemble des données on a une tendance à ce que les les communautés deviennent de plus en plus généraliste avec une proportion des milieux urbains qui

    Augmente donc pour vous illustrer un petit peu cela donc ici on a quatre insectes quatre groupes d’insectes qui sont plutôt généralistes et qu’on va retrouver très fréquemment dans les villes et à l’inverse si vous voulez voir ce joli ménopterère et bien il va falloir sortir un petit peu de de

    Paris alors la même la même année donc en 2020 que donc la même année que la la synthèse précédente la métaanalyse il y a venzel et ses collaborateurs qui ont sorti aussi une revue de la littérature mais eux c’est plutôt une une revue qualitative et il propose différentes hypothèses pour réconcilier les les

    Résultats contradictoires qui sont publié dans la littérature scientifique alors le premier point c’est de se poser la question de la référence que l’on a par rapport au milieu urbain effectivement si on compare des milieux urbains avec des milieux seminaturels où on postule que la diversité de pollinateur est plus importante c’est

    Pas la même chose que si on compare avec des milieux où on est en agriculture conventionnelle très intensive où on postule que la diversité en polinisateur est moindre en effet donc par rapport à ces deux types de milieu avec leur mégation on s’attend plutôt à une diminution de

    La richesse par rapport au milieu semiaturel mais par rapport au milieu agricole intensif à potentiellement une augmentation une autre hypothèse c’est que il faut considérer le type d’urbanisation vous vous rappelez je vous parlais de deux composantes l’expansion ou et ou la densification l’expansion ça corespond plutôt à des zones pavillonnaires résidentielles avec

    Des jardins et c’est du coup potentiellement plus propice pour les polinisateurs et donc on s’attend à ce que il y ait plus de diversité ici que dans ce type de d’urbanisation une troisème hypothèse euh c’est l’hypothèse de non non linéarité de de la de la relation qu’on

    Observe donc c’est ce qu’on voit ici avec ces courbes gaussiennes unimodales et qui font appel à deux hypothèses donc hypothèse de perturbation intermédiaire ou assez similaire le modèle de de perturbation hétérogène qui euh nous disent enfin prédisent en tout cas que dans un milieu qui est très hétérogène avec différents types de

    Milieux différents habitats et bien ça va pouvoir correspondre à une plus grande diversité d’insectes en fait qui vont pouvoir trouver leur différents besoins en différentes ressources et donc comme ici on est sur des milieux hétérogènes mi urbain mi autre chose et bien il y a plus d’espèces qui peuvent être potentiellement

    Hébergés donc c’est des hypothèses tout à fait plausibles et intéressantes et qu’il faut aller creuser un premier pas vers vers cela c’est une étude très récente en fin d’année dernière de James deeger qui a utilisé les donnes people pour s’intéresser à ce triple gradient urbain agricole et naturel alors c’est

    Un type de graphique qui est pas forcément toujours évident à comprendre donc je vais vous le présenter pas à pas vous avez trois axes donc ici l’axe urbain donc d’urbanisation ici on est à 0 d’Urbain et 100 % d’Urbain un axe agricole donc de 0 à 100 % et un axe

    Semi-aturel de 0 à 100 %. donc ici par exemple sur cette étoile on est à 20 % d’Urbain 10 % d’agricole et 70 % de seminaturel et ça repose sur des données d’occupation du sol de la base ta qui est actualisé tous les ans alors sur ce triangle sur ce joli

    Graphique du coup il a pu estimer avec les données du spipo la richesse en taxon donc tout confondu l’épidoptère iménoptère coléoptère dipter plus les autres arthropodes donc plus on est dans des tons rouges chauds plus on a une diversité qui était importante dans les observations des spipoliens donc des des

    Observateurs et donc plus les collections étaient riches donc ce qu’on peut voir c’est que le maximum il est dans des paysages à fortes euh composantes agricooles entre enfin environ 70 % d’agricole et puis 30 % de milieu semi-naturel ce qui pourrait correspondre à de l’agriculture plutôt extensive en tout cas pas 100 %

    Intensive avec donc des milieux semi-naturels et à l’inverse là où on a le minimum de diversité c’est plutôt dans la grosse bulle qui est quand même qui correspond à des paysages assez urbanisés en effet peu importe où on se trouve dans n’importe quel type de paysage où on se trouve quand on augmente

    L’urbanisation ce qui correspond à ces différentes flèches ici et bien la richesse totale diminue donc la richesse totale diminue avec l’urganisation alors cette étude aller un petit peu plus loin puisque les espèces vous on a dit que elles avaient des écologies extrêmement différentes donc voici ce que ça donne

    Pour les abeilles donc effectivement le groupe des abeilles son maximum de richesse se trouve plutôt dans des milieux avec 50 % d’Urbain donc semble effectivement très tolérant au milieux urbain alors on voit que finalement elles sont présentes un peu partout c’est sans doute un groupe qui a réussi à être assez

    Ubiquiste mais voilà donc effectivement ça confirme des des résultats précédent sur les abeilles trois groupes qui ont une réponse opposée à cela les sirfs les autres mouches et les lépidoptères sont ont toute leur minimum de de richesse dans les zones les plus urbaines donc les lépidoptères préféront les milieux seminaturels les CF plutôt

    Les milieux agricoles mais quand même avec du seminaturel et puis les autres mouches plutôt mix agricole milieu semiaturel alors les autres iménoptères tolèent aussi un petit peu de milieux urbain donc jusqu’à 50 % mais leur maximum est quand même plutôt dans des milieux agricoles et seminaturels et puis de groupes un peu

    Particulier donc les coléoptères et puis les autres insectes eux semblent avoir deux pôles de richesse maximale et donc ça ça montre sans doute qu’il faut aussi continuer les études et aller creuser plus précisément au sein de ces groupes par espèce pour savoir exactement où sont leur leurs préférences écologiques

    Du coup comment elles répondent plus précisément à l’urbanisation confance ici alors donc du coup on a on a un constat qui est que donc dans les villes effectivement on a des communautés qui peuvent être diverses il a une certaine diversité dans les villes mais néanmoins ce sont des communautés qui sont plutôt

    Appauvries et qui sont fonctionnellement biaisé vers des espèces généralistes un gros manque dans les études que je vous ai présenté et dans la plupart des études de la littérature c’est que ce sont des comparaisons spatiales c’est-àd qu’on compare un milieu urbain avec un milieu adjacent rural pour simplifier et ce qu’il nous

    Faudrait ce sont des séries temporel c’est-à-dire dans un point donné qui a subi ou l’augmentation enfin qui a subi une une urbanisation une augmentation des zones urbaines pour être certain de si la diversité augmente ou ou diminue avec cette urbanisation alors il y a au

    Moins une étude mais il y en a pas beaucoup donc en tout cas j’en ai trouvé une qui a ce type de d’information donc c’est au Brésil sur un campus universitaire donc voici la zone d’étude là on est en 1981 et ici en 2015 je crois donc ça

    Fait 34 ans d’écart et donc ils ont pu comparer la diversité en abeille et ils sont passés de 112 SPS à 63 donc à peu près une perte de 50 %. ça amène aussi la la la notion de de dette d’extinction qu’on ne mesure pas avec les comparaisons spatiales la dette

    D’extinction c’est que quand on mesure une divers C à un point donné donc ici en particulier par exemple sur ce campus une espèce peut y être présente peut y être abondante mais on n pas forcément l’information de si elle est en déclin ou pas et cette dette d’extinction on la

    Mesure absolument pas avec les comparaison spatiale et ça c’est un point qui est assez important à garder en tête donc la diversité qu’on observe est-ce qu’elle est en bon état ou bien est-ce qu’elle est-ce qu’elle est en voie d’extinction dans les villes ça j’ai pas la réponse aujourd’hui

    En tout cas avec tout ça est-ce que les villes peuvent devenir en tout cas des refuges pour les polisateurs alors il y a plusieurs solutions qu’on peut proposer et je vous je vais vous pardon excusez-moi je vais vous en présenter quelques-unes mais un autre séminaire reviendra aussi sur ces questions un peu plus

    Tard alors voici une étude de l’Observatoire de la biodiversité des jardins l’opération papillon donc un suivi participatif qui qui propose aux observateurs de noter les papillons qu’il voient dans leur jardin dans leur jardin donc chez les particuli donc cette étude s’est intéressée à l’effet de l’utilisation des pesticides sur ces

    Papillons observés donc sans pesticides dans les jardins on a une plus grande abondance de papillons que avec pesticides on a un résultat similaire quand on s’intéresse au nombre d’espèces que les observateurs pouvaient observer dans leur jardin donc ça tend à montrer que vaut mieux arrêter les pesticides

    Dans son jardin si on veut pouvoir héberger les papillons alors un autre résultat qui sur lequel on va un peu plus se pencher c’est qu’on peut augmenter les ressources florales et on peut essayer de voir si ça fonctionne donc ces données sont ces résultats sont issus des mêmes données don l’Observatoire de

    La biodiversité jardin l’opération papillon et vous avez ici en abscisse un indice d’offre en hectare en fonction de la composition en plant dans les jardins des particuliers qui ont participé à cet observatoire donc quand l’offre en hectare augmente et bien effectivement l’abondance de papillon augmente et par contre pour le nombre d’espèces c’est

    Pas clair et donc il y avait pas de tendance similaire détecter peut-être que ça profite à certaines espèces un peu moins à d’autres mais bon en tout cas déjà on a augmenté l’abondance des papillons donc c’est déjà un point très positif alors d’autres études mett mettent en évidence ce type de de lien

    Par exemple l’étude que je vous dont je vous avais un petit peu parlé avant donc celle de raller USA montre que plus la densité florale est importante et plus on a un nombre d’espèces important un nombre d’espèces d’abeilles cette fois euh même résultat à Berlin la diversité des abeilles augmente avec le nombre

    D’espèces de plantes en fleur euh donc dans des site urbain même résultat chez les sirfs cette fois en Angleterre l’abondance des plantes en fleurs a un effet positif sur l’abondance des CFS et sur la diversité des CFS donc ça semble très positif et maintenant on peut aller un petit peu

    Plus loin pour essayer de savoir exactement quelle plante en fleur parce que vous vous rappelez que du coup un des points c’est que les spécialistes sont moins présents dans les villes donc on a intérêt à choisir les plantes en fleurs si on veut maximiser les bénéfices pour les

    Polisateurs alors une équipe anglaise va très loin sur sur cet aspect en caractérisant très précisément la production en pollen et en hectare par espèce de plante on va pas toutes les faire mais voici toutes les espèces qu’ils ont pu tester donc des espèces annuelles des espèces pérennes et puis des plantes

    Spontanées et ils ont estimé enfin mesuré le volume de pollen produit par Fleur ici en microlitre par jour donc ce qu’on voit par exemple si on se focalise sur les annuels c’est que certaines espèces produisent très peu alors que d’autres produisent beaucoup par exemple la championne ici c’était le

    Coclico si on s’intéresse enfin ils se sont aussi intéressés au nectar donc cette fois avec la masse de sucre dans le nectar par Fleur produit par jour on a à nouveau des différences entre espèces et ce sont pas forcément les mêmes espèces qui produisent du nectare

    Et du pollen par exemple le Coclico lui il produit très peu de nectar donc qui était bien pour le pollen mais peu pour le nectar par contre je sais plus lequel mais je crois que celle-ci était assez bien pour le pollen et le nectar du coup il faut envisager une

    Stratégie où on prend les informations pollenes on prend les informations nectar ce qui est important c’est d’avoir aussi des ressources sur l’ensemble de la saison et pas uniquement sur un mois ou sur une semaine donnée et donc c’est important de considérer la phénologie donc la période de floraison de des plantes on

    Va s’intéresser aussi à la compétition entre espèces de plantes puisque si elles se si elles sont trop en compétition et bien la prairie va pas forcément être très très fleurie et donc tout ça devrait nous permettre d’identifier un mix ou plusieurs mix qui seraient les plus favorables au

    Poinisateur ensuite ces mix on va devoir les tester et vérifier si ça fonctionne alors un point intéressant à soulever c’est une étude de toujours en Angleterre sur le lière et qui met vraiment en avant cette ressource florale dans les dans les villes mais pas que mais surtout dans les villes

    Parce que elle fleurit doncc le lier fleurit en automne et donc c’est un moment où il y a très peu d’autres ressources et donc c’est une ressource qui est très très ante potentiellement pour élargir cette période de florison alors un autre point que je vais aborder et qui fait suite aussi à

    Ce queem manuel porschet a pu présenter c’est sur cette compétition entre les abeilles domestiques donc les ruches et les abeilles sauvages alors il y a il y a un papier notamment en 2018 donc un papier d’opinion Paris dans Science qui qui nous dit que conserver les abeilles

    Domestiques ne va pas aider la faune sauvage et ils vont même un petit peu plus loin dans le ce titre ça peut même être négatif pour les populations sauvages de poisateurs évidemment il développe un certain nombre d’arguments et ils ont des réponses donc ça fait des bats et notamment certains

    Opposent que c’est pas intéressant d’un point de vue de la conservation d’opposer abeill sauvag et abeill domestique alors on peut se poser la question mais on peut surtout regarder la littérature pour voir si on a des effets donc Emmanuel porschet vous en a présenté vous a présenté une étude dans

    Un contexte très naturel je pr moi je vais vous présenter des études en milieu urbain donc très très proche d’ici du coup puisque c’était une étude à Paris donc tous les points oranges sur cette carte sont des localisations de ruches donc de colonies d’abeilles et plus le

    Point est gros plus ça correspondait à des un nombre de ruches important les croix noires sont les sites les SEP parcs où où ont été fait faites des observations d’insectes donc cette parc dans chacun des parcs il y avait des quadrats qui étaient sur lesquels on observait les visites de

    Différents insectes sur les fleurs dans ce quadrat c’est une étude qui a été faite sur TR années différentes et pendant ces TR années le terrain enfin les observations été faites du mois d’avril au mois de juillet avec 13 visites par an vous voyez que c’est une étude qui qui repose sur beaucoup de

    Données d’observation assez assez poussé donc un premier graphique pour vous montrer que effectivement avec le la quantité de de colonies dans le paysage dans un rayon de 500 m et bien on a effectivement plus de visites sur les quadrat d’abeilles domestiques donc c’est logique mais c’était important de

    Vérifier en parallèle de ces nombre de visites plus importants d’abeilles domestiques sur les quadras lorsqu’on est dans des paysages avec de fortes proportions enfin un nombre important de colonies et bien on avait une diminution du nombre de visites par les abeilles pardon par les polinisateurs sauvages tous ces ces quatre

    Groupes c’était également le G le cas quand on s’intéresse uniquement au aux abeilles solitaires de de grande taille ou bien les coléoptères mais aussi pour les bourdans donc ce papier conclut que il y a bien une une corrélation négative entre la quantité de ruches à proximité et l’activité des polisateurs sauvages

    Dans un contexte urbain donc ici on est à Paris une étude similaire a été faite dans la région de Montréal et conclu à inverse nous ne trouvons aucune preuve de compétition entre abeilles sauvag et abeilles domestique bon c’est normal deux contextes différents alors quasiment les mêmes auteurs en tout cas

    Avec un auteur en commun a fait une nouvelle étude en 2023 et cette fois il repose donc c’est juste sur l’île de Montréal ils ont un peu restreint l’air géographique et ils font une comparaison entre avant et après 2013 où il y a eu un ajout de 3000 colonies sur l’île de

    Montréal et là du coup il conclut bien que cet ajout cette introduction d’abeilles domestiqu s’est accompagné d’une diminution de la diversité des abeilles sauvages alors ça veut pas dire qu’il faut supprimer l’piculture mais en tout cas je pense qu’il y a des précautions à prendre et que si on veut favoriser les

    Poinisateurs sauvages et bien faut se poser la question des abeilles domestiques en ville alors un dernier un dernier point de de solution une dernière piste très briavement mais ce qui est important on l’a vu au travers des des études précédentes notamment euh c’est qu’il faut fournir le git aux espèces donc

    Autrement dit le site de nidification alors ce qui est beaucoup fait vous en avez sans doute vu ce sont ce type de de nichoir ou alors les hôtels à insectes les hôtels à abeille et et voilà donc qu’est-ce que ça fonctionne donc a ça fonctionne elles sont donc ces sites sont utilisés par

    Par différentes espèces d’abeilles il y a souvent enfin il y a parfois en tout cas des mortalités qui peuvent être importantes c’était le cas dans cette étude encore à Montréal et il y a des choses à tester il y a des choses à évaluer en fait en terme de ce

    Qui fonctionne et ce qui fonctionne un petit peu moins donc sur l’essence utilisée le diamètre des trous et cetera un point un point de surveillance également donc ici dans un contexte européen mais en France plus particulièrement il y a cette espèce ici de meggaakill donc megakill sculpturalis c’est une espèce récemment introduite en

    France elle apprécie particulièrement les hôtels à abeille et euh alors ça en soi ce serait pas forcément grave ça ferait juste de la compétition mais elle a la fâcheuse tendance à vider les nid qui ont été faites par les autres avant de s’y installer voilà néanmoins donc les auteurs donc

    Violette leféon et et ses collègues euh préconisent de de en tout cas de faire au moins en partie des diamètres de moins de de 8 mm ce qui limite son installation alors surtout ce qui serait important aussi c’est de multiplier les types de gites on l’ vu il y a pas que

    Des espèces qui nichent en cavité celles qui nichent en cavité ont plutôt pas de problème si on en croit l’étude de D3 et donc faudrait aussi rajouter d’autres types de jites et notamment dans le sol donc ça c’est un projet d’une c’est un projet qui est porté par John wning et

    Susan stockvis au Pays-Bas et il crée ce qu’ils appellent des des biberrows donc des bah des des des terriers on va dire à abeill mais ça fait presque des quartiers pour des pour les abeilles et leur idée c’est de diversifier toutes les ressources de nédification et leur fournir aussi les

    Ressources florales à côté donc quelques photos exemples du coup donc là ils en sont encore au stade de finalisation et de construction mais en plus ils en profitent pour faire des choses un peu esthétique ce qui peut être intéressant du point de vue pédagogie aussi et et

    Voilà donc ce ce ce type de de structure peut être intéressante et euh et voilà donc après il faut les évaluer là en l’occurrence je les ai eu par email ils m’ont dit qu’ils étaient en recherche de financement pour évaluer ces structures donc avis au financiur alors pour terminer sur sur

    Mon exposé donc quelques perspectives les villes pourraient devenir des des refuges pour qu’ell le soit il faut augmenter les chances de colonisation de ces espaces j’en ai pas beaucoup parlé mais donc vous avez vu qu’il y a différents filtres environnementaux qui sont exercés et donc pour queil y ait des espèces en

    Ville encore faut-il qu’elles soit capable d’arriver dans ces espaces de nature dans ces espaces de végétation et pour cela il faut euh créer s’il le faut ce qu’on appelle des corridors écologiques donc voici une carte qui a été faite sur le centre de sou en Corée du Sud donc par une étude

    De de Hortense serré donc en verers ce sont les corridors qui ont été déjà identifié comme existant et comme fonctionnel et puis en bleu et bien ce sont des propositions de corridor qui sera intéressant pour maintenir les échanges entre populations au sein de ces villes et pour maximiser leur leur

    Maintien en fait maximiser les échanges entre les différentes populations au sein des villes donc ça encore aussi ça pose question comment on fait pour créer des corridors écologiques dans les villes là où tout est bitumé là où il y a pas forcément beaucoup d’espace donc c’est encore des travaux en cours une étude

    Toute récente là en 2024 teste d’augmenter la la végétalisation des bords de route il y a aussi des initiatives où on se met à fleurir les les le bas des murs dans les villes donc c’est des choses à tester et à évaluer donc l’autre point pour que les

    Ville soit des refuges c’est d’augmenter les chances de maintien des populations une fois qu’elles sont sur place avec les ressources adéquates que sont nourriture ou git et puis un dernier point peut-être d’ouverture c’est de se poser la question de l’urbanisation et de ses composantes alors parce que on veut préfère l’expansion ou la

    Densification des zones urbaines donc c’est une question qui qui peut se poser et ça dépend des point de vue et de sans doute beaucoup plus que juste les abeilles et autres poisateurs quand on fait de l’étalement urbain c’est plus favorable à la biodiversité sur un endroit très

    Localement pourquoi parce qu’il y a des jardins il y a des ressources donc pour la biodiversité sur ce point là en particulier c’est plus intéressant par contre faut bien avoir en tête que c’est forcément au détriment d’autres espaces et ces autres espaces peuvent être beaucoup plus intéressants pour la

    Biodiversité au passage même les aires protégées ne sont pas tant que ça protégé de l’urbanisation donc le réseau d’air protégé Natura 2000 donc c’est un réseau d’air protégé à l’échelle européenne de l’Union européenne et entre 90 et 2012 21 % de la surface des aires Natura 2000 ont été

    Urbanisé voilà c’est pas beaucoup plus positif alors si on pense du coup à la densification et là je vais je vais m’arrêter là-dessus mais il y a toutes ces questions de est-ce qu’on peut végétaliser les toitures en tout cas des tests ont été effectués ici à Paris donc

    Notamment le le travail de frééic madre en 2013 et euh voilà cette toitures permettent de fournir des ressources qui sont utilisées par lespinateurs ça peut être aussi sans doute intéressant d’un point de vue hot de chaleur urbain donc il y a des choses à à il y a des choses

    À faire construire et à évaluer et je vous remercie pour votre attention et nhésitez pas si vous avez des questions [Applaudissements] [Musique] ensuite

    Leave A Reply