Conférence proposée le vendredi 7 octobre 2022 dans le cadre du cycle de conférences Migrations bretonnes. Étaient invités, Anne Morillon, sociologue et autrice de Histoire de l’immigration en Bretagne (Le temps, 2011), et Omar Taleb, écrivain et musicien, fondateur du festival Les Lorientales.
“Migrations bretonnes” est un cycle de rencontres organisées par Bretagne Culture Diversité (BCD) et les médiathèques de Lorient sur l’immigration et l’émigration en Bretagne. Les conférences reviendront sur l’histoire de l’émigration bretonne et de l’immigration en Bretagne, sur les apports extérieurs dont s’est enrichie la culture bretonne au fil du temps comme sur les associations toujours dynamiques de Bretons émigrés dans le monde et sur les parcours des migrants contemporains.
[Musique] bonsoir vous m’entendez bien ça va et bien d’abord merci beaucoup d’être venu si nombreux ce soir on est vraiment heureux de vous voir ici je fais juste une petite parenthèse mais c’est vrai que ça fait ça nous fait plaisir de de voir qu’il y a du monde et que les gens
Reviennent aussi en concrètement sur place et pas seulement derrière les écrans d’ordinateur donc voilà euh en fait voilà le premier donc c’est la première rencontre de ce ce cycle de conférence qui va durer toute l’année euh là ce soir on avait décidé de revenir sur l’idée que la Bretagne elle
A c’est une région qui a surtout été connue pendant longtemps comme une terre d’émigration donc une terre que l’on quittait une terre d’où l’on s’en allait et c’est une région qui était moins connu ou plus tardivement connu pour être une terre aussi Où l’on est arrivé
Où où l’on arrive toujours c’est pour ça qu’on a souhaité comment dire titrer cette première conférence comme Bretagne terre d’accueil et on souhaitait aussi à travers ce prisme comprendre les empreintes durables de l’immigration qui sont laissé dans l’histoire ancienne et récente de la région alors je vais vous
Présenter mes invités donc pour en parler Anne Morillon et Omar Taleb donc bonsoir et merci beaucoup d’être avec nous ce soir bonsoir bonsoir alors Anne Mourillon vous êtes sociologue membre du collectif topique vous êtes aujourd’hui également juge assesseur à la Cour nationale du droit d’asile vous aviez notamment
Coigné un ouvrage avec Angelina Angelina ettiamble en 2011 qui s’appelle histoire de l’immigration en Bretagne c’est celui-là c’est ça si vous le connaissez peut-être et puis vous aviez également été commissaire d’une exposition au Musée de Bretagne à reenes sur les migration si je me trompe pas c’était en 2013 2013 voilà auarttalè
Vous êtes né en en Algérie vous êtes arrivé à l’âge en France à l’âge de 2 ans vous avez été médecin à l’Orient durant de nombreuses années vous y avez créé en 2009 le festival est l’Oriental que beaucoup d’entre vous connaissent probablement je vois des têtes qui opinent du
Chef voilà et vous avez signé en 2020 un ouvrage vous aussi alors là chez grois édition qui s’appelle quand l’Orient apostrophe l’Orient vous allez pouvoir nous en dire plus tout à l’heure donc ce que je vous propose c’est que nous je vais donner la parole à mes invités
Pendant à peu près 1 heure et ensuite je laisserai du temps à vous public pour soit réagir comment dire au propos de nos invités ou bien entendu pour leur poser des questions pour préciser un des aspects si vous le souhaitez voilà si cela vous convient je crois que c’est
Tout euh et bien Anne Morillon je commence par vous pourrions-nous dire que longtemps donc la Bretagne a un peu ignoré son Passier de région d’immigration certains lieux par exemple gardent il les traces de cette histoire méconnue alors pour répondre à cette question vous m’entendez bien peut-être que vous vous Metz votre micro voilà
Est-ce que là c’est bien non c’est pas bien on va [Musique] monter est-ce que cel voilà pour commencer super merci bon ça va être plus facile c’est bon pour vous voilà oui donc pour répondre à cette question qui est pas une question très très simple en fait je pense qu’il
Faut raisonner à plusieurs échelles d’abord peut-être à l’échelle de l’État français hein et dire qu’il y a un enjeu finalement majeur de reconnaissance de la place et des contribution de de l’immigration à la société française alors contribution démographieque culturelle économique sociale euh architecturale politique économique artistique et cetera et
Cetera des contributions euh dont on est euh euh plus ou moins conscient d’ailleurs et pour et pour reprendre les termes du du musée de l’histoire de l’immigration donc vous connaissez peut-être l’existence du musée de l’histoire de l’immigration à Paris qui a été inauguré 7 ans après avoir ouvert ses portes c’est significatif
Probablement de la manière dont on on regarde l’immigration en France en tous les cas le Musée d’histoire de l’immigration dit notre histoire est leur histoire et leur histoire est notre histoire autrement dit faire l’histoire de l’immigration c’est pleinement contribuer à faire l’histoire de la société française donc il s’agit en fait
De de de modifier le regard porté sur la nation euh par une reconnaissance de l’immigration et là je je fais référence aux travaux pionniers de l’historien Gérard Noiriel qui qui est bien connu et qui est finalement l’un des premiers à avoir travaillé sur bah justement la question de la reconnaissance de
L’immigration euh en France hein de l’histoire de l’immigration alors alors pour la petite histoire lui il s’apprêtait à faire une thèse je dirais classique finalement une histoire ouvrière euh thèse qu’il a situé dans les anciens bassins sidérurgiques de longoui dans l’est de la France et en
Fait il s’est aperçu et travaillé sur la mémoire ouvrière il s’est aperçu que que les il y avait beaucoup de noms en fait de familles à consonnance italiennes polonaise russes et cetera algérienne et il s’est intéressé alors il a regardé l’histoire ouvrière mais sous l’angle de l’histoire de
L’immigration et c’est finalement le le premier à avoir travaillé euh sur ce sujet-là pour une thèse une thèse qui est relativement risquée finalement au regard de l’historiographie de l’époque et justement à travers sa thèse il montre comment l’histoire de l’immigration est en fait l’angle mort de l’histoire nationale il dit il révèle
Toute l’importance en fait de ce travail de de reconnaissance alors j’entends rien enreistr enreistr je parle pas assez fort je oublié alors essay de vre micro petit peu plus prèsou euh donc à l’échelle de la Bretagne euh cette fois bah finalement l’enjeu il est à la fois similaire et différent euh les cultures
Et langues de Bretagne ayant elles-même finalement fait l’objet de minorisation et d’invisibilisation bah la lutte pour la reconnaissance s’est focalisé là-dessus au départ mais il me semble que pour finalement complète cette reconnaissance elle elle elle doit il me semble passer justement par la reconnaissance de des héritages culturels des langues pluriel et cetera
Qui composent la Bretagne et donc effectivement à travers les traces laissé dans le le paysage alors quand je parle de traces c’est pas seulement les les traces architecturales mais là par exemple on a un exemple de de de la famille Odorico bon qui je pense que on
La présente plus mais enfit enfin j’en dis quelques mots quand même parce que donc ce sont des artistes italiens enfin des artisans mais c’est vrai qui à quiis un certains niveau finalement de reconnaissance artistique des artistes italiens spécialisés donc dans la mosaïque ils sont originaire en fait d’Italie du Nord
Euh et d’un village sequals je suis pas sûr de bien prononcé mais qui était déjà en fait connu pour finalement sa tradition de de mosaïque et donc c’est cette famille les frères les partent en France en 1870 donc vous voyez c’est une histoire ancienne pour d’abord participer au
Chantier de de l’Opéra Garnier à Paris puis après il s’installe à tour et ils viennent s’installer en à Rennes en 1882 avec leur famille et donc en fait ils ont importé en Bretagne une technique venue de de leur pays de même de leur village d’origine alors là je suis pas
Pas une technicienne mais il s’agit de la pause par inversion sur plaqu réalisé en atelier donc c’est très spécifique c’est un savoir-faire très particulier donc il réalise des décors de sol des paillassons des entrées de maisons des deventures de magasins et cetera et cetera et c’est vrai que si on regarde
Bah certaines villes de Bretagne on s’aperçoit si on porte notre attention là-dessus on s’aperçoit qu’il y a un certain nombre effectivement de de de mosaïque au dorico et qui sont vraiment ici de cette immigration italienne de la fin du 19e siècle alors il y a les frères enfin les
Enfants qu’ com pris la suite enfin bon je pas raconter toute l’histoire au dorico mais au passage le le musée de Bretagne avait consacré une exposition entre en 2008 non 2009 2010 justement sur la familleorico donc on retrouve des traces de tout ça sur sur leur site eu
Alors il y a aussi c’est c’est un aspect que qu’ qu’on a qu’on avait travaillé enfin je reviendrai sur le contexte de notre are étude mais plus tard mais il y a un aspect qu’on avait travaillé c’est justement sur les artistes étrangers en Bretagne alors écrivain artist réfugiés
Aussi étranger en Bretagne et là je vous cite le travail de de de Claude géin et Jacqueline sainlivier il dit ceci dans les années 1820- 1830 la Bretagne connaî connaît pardon une affluence de voyageurs écrivains et artistes étrangers à la recherche d’un entre guillemets exotisme particulièrement en Basse-Bretagne où je cite l’usage du
Breton et la variété des costumes locaux ajoute encore à l’insolite et au dépaysement donc en fait ils viennent ces artistes étrangers euh chercher finalement bah alors on évoquait tout à l’heure la la thématique du cycle de conférence de l’année dernière sur C d’exotisme et d’authenticité aussi hein dans la bassebretagne et ça c’est
Extrêmement intéressant au passage je citerai je je je trouve ça intéressant de dire que les femmes ne sont pas en res parce que souvent quand on pense immigration on implicitement peut-être sans y réfléchir on pense au travailleurs aux hommes et en fait il y a aussi par exemple pour les le cas des
Des des artistes des femmes des femmes qui qui sont venus en Bretagne alors il y a un ouvrage collectif consacré en fait à alors aux femmes artistes en Bretagne et un article en particulier de Jean-Marc Michot qui qui en fait va recenser en tout 76 artistes étrangè bon dans ce travail de recherche
Sur sur les artistes femmes en Bretagne on a aussi alors là dans un autre registre bon vous savez peut-être la Bretagne a un grand passé minier avec l’exploitation de de granit de de gré rose d’ardoise et de mines de charbon et mines de fer et en fait les archives
Elles vont vont témoigné aussi de la présence d’étrangers euh dans ses carrières dans l’entre de guerre euh donc dans les années 20 euh on dénombre 865 italiens 604 hommes et 140 femmes et 121 enfants donc sont recensés dans les Côtes du Nord et ils sont particulièrement euh ils ont
Particulièrement rejoint la main d’heur en fait qui ont travaillé dans les carrières de gran à Dinan herkiy ou les ou à PLL ou frél he puisque maintenant depuis je sais plus 2000 je ne sais plus l’année mais 2010 je crois non plutôt bref ça s’appelle frel alors que ça s’appelait PLL avant
On peut un petit peu voilà c’est depuis 73 que dis beaucoup voilà et donc bon on a aussi alors là j’ai j’ai pris une photographie fille euh qui est euh conservée aux archives municipales de Brest et c’est la piscine de cortelar hein donc qui est un architecte d’origine italienne alors c’est pas lui
Qui a immigré mais c’est son père et qui est particulièrement connu pour avoir participé à la reconstruction de Bresse après la Seconde Guerre mondiale alors là pour en clin d’œil ABCD j’ai j’ai repris j’ai fait une une capture d’écran d’une notice en fait réalisé voilà euh
Et donc qui qui donne àoir la la piscine en fait une piscine de une des piscines de Brest euh alors bon on a aussi le pont d’armorin qui a été en partie construit par des par des Portugais de même que euh le barrage de grois euh qui
Ça parler au l’orienté oui oui voilà qui parle au l’orienté le barrage de grois et donc pour la petite histoire il y a eu un film je sais pas si vous le connaissez qui s’appelle moradores qui a été réalisé en 2007 par la documentariste Jeanne Dressen et qui justement porte sur l’arrivée de
Travailleurs portugais àroix et qui ont fait souche hein puisque si vous vous baladez c’est ça doit vous arrivé de temps en temps à gr ben si vous vous regardez il y a plein de de de noms à consonance portugaise et en particulier ça ne vous étonnera pas dans le domaine enfin dans les
L’artisanat et et le bâtiment on consacrera d’ailleurs probablement une autre conférence sur en partie sur les portugaisf l’arrivée portugaise en Bretagne dont don ici voilà ça vous donne et puis pour terminer il y a juste une référence au quartier du blune à Renn euh quartier du blond qui a une grosse dizaine années
Une grosse dizaine d’années a mis à se construire et notamment par la contribution des travailleurs portugais et et marocains et en fait la la construction du quartier du blô à Rennes et pour beaucoup dans l’augmentation des effectifs en fait de travailleurs étrangers d’étrangers portugais et marocains euh qui se sont venus bah qui
Sont qui sont venus s’installer à Rennes pour pour cette raison-là et puis qui qui ont d’ailleurs pour la petite histoire été les premiers à à occuper ses logements en fait hein qu’ils ont eux même construit pendant P pendant plusieurs années voilà donc ce ce quartier est bien bien reconnu connu
Pour ayant été pour partie construit par les travailleurs immigrés notamment portugais et marocains merci beaucoup pour cette présentation un peu voilà on a fait un petit tour de Bretagne qui était plutôt instructif avant de passer Anne Mourillon sur le le pourquoi du livre que vous aviez réalisé en en 2000
En 2013 je voulais vous donner la parole aussi au mar Taleb euh vous avez donc écrit vous aussi un ouvrage plus récent là juste en 2020 qui raconte en partie votre histoire mais aussi celle d’autres personnes euh d’origine étrangère en Bretagne pourquoi vous vous étiez lancé dans cette démarche qui pourrait être introspective
Mais pas seulement elle est pas elle est pas introspective hein donc c’est c’est j’ai créé cette association il y a une dizaine d’années euh enfin en 2009 et pour les 10 ans euh beaucoup d’associations qui qui font des qui organisent des événements festifs culturels ont l’habitude de
D’étaufer C 10e édition en faisant des concerts plus nombreux euh ah attendez il y a juste un problème du micro ah peut-être que vous allez encore je pense que vous allez peut-être vous passer le micro si ça vous ennuie pas et peut-être voilà donc faire un événement un peu
Plus important euh mais donc avec euh au bout de 10 ans je voyais comment on organisait tout ça je dis mais si je refais la même chose euh mais on un peu plus cçu euh qu quelle trace va-t-il rester alors je me suis dit bah pourquoi
Pas écrire un livre parce que le livre bah celui-là a é écrit il y a 2 ans et on en parle encore et il a encore un avenir on en parlera plus tard et donc euh je voulais rendre hommage à la part orientale de la ville de l’Orient voilà
C’était euh c’était l’objectif parce que tout le monde enfin beaucoup de gens associent l’Orient avec à la Compagnie des Indes orientales mais en fait l’Orient a une histoire également avec le Maghreb et donc j’ai développé dans cet ouvrage euh C ces histoires et notamment j’ai regroupé des témoignages
Et notamment euh un Tage de de de un Marocain qui est venu pendant les tres glorieuses et qui a travaillé dans le bâtiment et et qui a participé à la construction de l’nique du terre aux HLM de kerfreour euh j’ai parlé également donc euh de de femmes également maghrébines qui sont venus
Euh faire leurs études ici et qui se sont implanté finalement et qui sont restés sur l’Orient mais j’ai parlé également de Bretons qui sont partis euh en Tunisie en Algérie pour travailler dans les arsenaux et donc c’est ces histoires euh de Breton euh voyageurs et de et et d’immigrés donc
Voilà et donc là ça c’est qu’une partie de l’ouvrage après des recettes de cuisine et autres mais il y a aussi il y a toute il y a beaucoup de gens qui qui ignorent que que il y a l’orient a été une escale également pour les vins d’Algérie et beaucoup de vins d’Algérie
Donc venait d’abord sur Bordeaux Nantes mais l’Orient était une escale avec ça contribué au développement de caragroise et des pinardiers et pour la petite histoire également donc quand on parlait de reconstruction de bris tout à l’heure et dans dans la besace de des ouvriers qui retraavaillent à la construction il
Y avait du vin d’Algérie voilà et il voulait de ce vin là et pas de la piquette du langdoc et de la région PACA qui qui titit à 10 degr qui brûlait l’estomac alors que clà n’était qu’un velour voilà carment d’ailleurs dans votre livre vous écrivez vivre plus plus
Long parcours de vie je je je rappelle simplement que vous êtes pas né enfin vous n’êtes pas arrivé à l’Orient tout petit vous êtes d’abord arrivé à Argenteuil vous avez ensuite été médecin toute votre carrière vous l’avez faite à l’Orient si je ne me trompe pas et dans
Votre livre vous écrivez vivre son plus long parcours de vie à l’Orient pour un oriental quoi de plus évident et j’ai trouvé que c’était une belle phrase qui en dit beaucoup sur votre ville d’adoption il y a vraiment quelque chose un lien qui s’est créé rapidement et
Vous vous vous y avez retrouvé ou peut-être trouvé quelque chose qui qui vous correspondait euh tout à fait la première fois que j’ai j’ai foulé les les trottoirs de l’Orient euh c’était pour venir à l’hôpital budéio pour me présenter à au patron qui allait m’embauchcher et quand j’ai j’ai
Découvert cette ville j’ai trouvé une ville euh qui paraissait très très austère très très grise triste un peu mais euh en fait euh moi qui suis algérien et du Sud la plupart des gens qui euh qui qui qui viennent du sud quand ils sont à la retraite ils disent
Bon moi je retourne dans le sud je retourne au soleil non moi je je veux pas quitter l’Orient eu et je trouve que que que l’Orient a je pense comme Brest mais je connais pas Brest je connais pas saint-lau je connais pas le Havre mais toutes les villes qui ont été reconstruites toutes
Les familles tous les gens qui ont vécu ces événements qui ont vécu dans ces baraques qui ont qui ont ils se sont soudés il y a une solidarité il y a une vie associative qui qui s’est créé et et donc ça ça ça déteint actuel sur sur
Cette ville et et grâce grâce à à cette solidarité c’est c’est ces associations qui sont très très nombreuses il y a il se passe quelque chose dans cette ville il y a un underground comme on dit quand quand on la voit elle est paré Auster mais quand on regarde en dessous
C’est c’est c’est une ville phénoménale voilà très bien je reviens à vous Anne maillon pour reparler de de du premier ah oui le micro du livre que vous aviez écrit donc histoire de l’immigration en Bretagne en fait est-ce que est-ce que c’était en fait une forme de manque que
Vous aviez voulu combler à travers la réalisation de cet ouvrage en 2011 alors c’est toute toute une histoire en fait cet ouvrage c’est le résultat en fait d’un d’un travail qui a été initié en [Musique] 2006 suite en fait à un appel à projet du à l’époque alors c’était même pas
Encore ouvert cé une préfiguration de la Cité Nationale de l’Histoire de de l’immigration je vous ai parlé tout à l’heure du Musée National d’Immigration il est devenu musée en en 2014 et il a il a ouvert ses portes en 2007 et on parlait à l’époque du la Cité nationale
De l’histoire de l’immigration donc il y a eu des appels à projet de recherche en fait sur l’histoire les histoires régionales de l’immigration et non plus avec une approche nationale qui évidemment fausse fausse les choses et donc c’est une un appel à projet donc de la Cité nationale de l’histoire de
L’immigration et c’est financé parce qu’ y avit des gros financements par l’Agence nationale de cohésion sociale et pour l’égalité je crois l’égalité des chances voilà et qui n’existe plus malheureusement parce queelle était porteuse de de ce type de projet et donc voilà des appels à projet des appels à
Études et nous en fait avec ma collègue Angelina ettiamb avec laquelle j’ai écrit ce livre et avec deux collèg historien parce que vous aurez noté que je ne suis pas historienne deux collègues historiens Delphine Follier et Patrick veglia de l’association générique alors l’association générique c’est pareil il faudra en faire toute
Une histoire mais elle n’existe plus malheureusement elle était également une association pionnaère dans la mémoire de l’immigration en France et en Europe et donc on a répondu à cette appel à projet et on a été retenu pour mener ce travail alors l’é la première fois en fait que
Ce travail été mené en tout cas c’est le premier livre oui d’une certaine manière sûrement alors après je je parlerai des sources on évoquera ce point tout à l’heure mais l’idée aussi à travers cet appel à projet c’était aussi de de venir alimenter l’exposition permanente du de du futur musée dehistoire de
L’immigration puisque je vous ai dit tout à l’heure il y a une sorte d’angle mort de l’histoire du RIC national euh et il fallait le le combler en fait en en en menant ce travail de recherche qui n’avait pas été complètement fait et loin sans faux au moment de l’ouverture
Enfin de de la préfiguration de de ce musée d’histoire de l’immigration donc il s’agit d’alimenter les connaissances et puis euh il s’agit aussi dans ça cette démarche s’encre aussi dans un un mouvement plus plus peut-être plus profond qui consiste aussi à à à travailler sur la manière de lutter contre les discrimination c’est-à-dire
En changeant le regard en fait sur les immigrés et l’immigration donc en fait ce travail sur l’histoire la mémoire de l’immigration elle participe de ce mouvement de lutte contre les discriminations alors ça paraît peut-être pas évident dit comme ça mais en fait à travers euh vous savait sans
Doute que on la lutte contre les discriminations ça passe en partie par travailler sur les stéréotypes les représentation les préjugés et justement regarder les immigrés comme ayant contribué contribué à l’histoire de France et ce depuis longtemps hein puisque les historiens disent que la société enfin la France est un pays
D’immigration de depuis le milieu du 19e siècle hein et donc j’ai parlé des travaux très enfin pionniers de gerérard noiel mais ils sont très tardifs hein par rapport à à à ce phénomène là donc il y a un problème quand même majeur on y reviendra probablement de de de ces cités ou d’aveuglement
D’invisibilisation je je ne sais pas et voilà donc il s’agit aussi de participer à ce processus de lutte contre les discriminations euh lié à l’origine he parce qu’il y a d’autres d’autres motifs de discrimination et je je je précise que il y avait donc dans le courant des
Années 2000 un relatif un consensus même on peut le dire entre sur cette importance de la reconnaissance en fait de cette histoire et mémoire de l’immigration un consensus politique alors j’exclus de mon propos évidemment le Front National qui à l’époque évidemment comme aujourd’hui et par le passé n’a
Pas un regard positif sur l’immigration mais effectivement les partis de droite et de gauche réfléchissaient en tous les cas enfin les gouvernements de droite et de gauche réfléchissaient tous deux en fait à la création d’un lieu de mémoire dédié à l’immigration il y a eu juste je voudrais juste de citer deux rapports
Vous savez que on fait on procède souvent comme ça en France on va interroger des des chercheurs des des haut fonctionnaires pour réfléchir à un sujet il y a eu un premier rapport publié en 2001 par Dris alyasami qui était l’ancien directeur général de générrice qu’est-ce que j’ai dit générique pardon et
Schwarz eliasam et Schwarz qui ont tous les deux contribuer à ce à ce rapport et un autre plus tard par Toubon Jacques Toubon que que vous connaissez certainement puisquil a eu une carrière politique importante et qui jusqu’à très peu il y a très peu de temps était
Président en fait du Musée national de l’histoire de l’immigration et donc ces deux alors voilà yasam schwar c’était plutôt une commande d’un gouvernement de gauche et tout bon d’un gouvernement de droite bon c’est pas un scoop et ben en fait tout ces deux rapports réfléchissait finalement à la manière
Dont on pourrait présenter ce lieu de mémoire les conditions de faisabilité et cetera et ça c’est intéressant de le Rev pour une fois alors après je suis pas en train de vous dire que le regard sur [Musique] l’immigration aujourd’hui a radicalement changé enfin on voit comment l’immigration continue d’être un un
Sujet politique devenu je dirais malheureus majeur dans les dans le débat public aujourd’hui mais en tous les cas dans le contexte des années 2000 qui était des années assez riches de ce point de vuelà et bien il y avait un consensus on se disait qu’on pouvait pas continuer finalement à ignorer ce
Passélà de la France et puis des régions en France dont évidemment la Bretagne mais justement pour travailler sur la matière de la Bretagne l’immigration en Bretagne sur quel type d’archive vous avez pu donc je disais que c’était un travail assez inédit hein même s’il y avait eu bien sûr des petites études des
Études àe sur quel type d’Arch vous aviez travaillé pour construire finalement ce alors on a travaillé sur ben comme je dirais alors moi enc une fois je rappelle je ne suis pas historienne mais on a travaillé avec des historiens à partir d’archiv public bien entendu alors juste je voudrais refaire
La la pub et la promotion malheureusement de cette association qui n’existe plus hein générique qui en fait a fait un travail extraordinaire de de valorisation et de recension des sources en fait de l’immigration dans les archives publicqus notamment et donc ils avaient déjà travaillé pour le cas enfin
Un peu partout en France à recenser les sources et notamment pour la Bretagne ils av fait un gros travail sur la période 1800- 1962 et à l’occasion d’en fait de l’étude qu’on a mené ensemble ils ont pu continuer à recenser les sources d’archives publiques après 1962 alors le problème des archives publiques
C’est qu’ell constitu un biais en fait assez important sur la manière dont final fin on va traiter la question des étrangers puisque c’est finalement à travers l’appareil d’État la police la justice les activités privées ou publiqu des étrangers que on abordait finalement l’histoire de de l’immigration donc man
Un peu les archives privés voà il il manquait C cette autre matière qui est qui est importante qui la que sont les les archives privés détenu par les associations les entreprises les syndicats puisque vous le savez l’immigration est en partie pas seulement mais en partie lié à à aussi l’histoire ouvrière l’histoire sociale
Euh de de la France et donc s’ouvrir à des archives privés bah ils ont fait aussi ce travail-là de recension des sources euh il s’agissait aussi parce qu’il il y avait des objectifs je dirais secondaires dans ce travail de recherche c’était aussi d’encourager les dépôts d’archives euh des associations euh
Nombreuses en Bretagne qui euh de près ou de loin ont se sont intéressés à à l’immigration et puis euh il faut aussi citer Anna vous l’avez cité enfin dit à l’instant il y avait une multitude de ce qu’on appelle la littérature grise des mémoires des thèses des articles euh des
Des des contributions diverses et variées des rapports d’enquête de recherche et cetera et en fait le récit historique finalement de ce livre est essentiellement quand même enfin pour je dirais les trois/arts repose sur cette littérature Griss qu’on a euh qu’on a compulsé qu’on a digéré qu’on a évidemment cité puisque c’est travail
Essentiel en sciences humaines et sociales c’est vraiment de partir de source qu’elle soit historiographique ou issu de la littérature grise et voilà comment on a construit en fait ce travail autour de de l’histoire de l’immigration Omar talev si on revient un peu sur votre ouvrage vous aussi d’une certaine façon vous avez révélé
Peut-être une forme de part d’ombre même par exemple pour l’Orient peut-être pas ombre mais une PR présence invisible de de la part de l’immigration de la ville d’une certaine façon en allant voir les gens mais aussi vous avez une riche iconographie vous avez travaillé un peu sur les archives comment comment
Finalement tout ça c’est orchestré qu’est-ce que vous aviez vraiment envie de montrer est-ce que c’est ça aussi que vous avez envie de montrer j’ai voulu montrer beaucoup de choses il aurait fallu deux tomes ou trois tomes mais c’est pas fini hein ouais non je je moi je suis pas écrivain
Enfin je suis écrivain maintenant j’ai j’ai j’ai j’ai fait un bouquin mais euh je je voulais laisser une trace euh de de de cette mémoire euh du du oriental du pays de l’Orient parce que les oriental c’est c’est ça l’association que j’ai créé c’est c’est développp c’est elle est elle est faite pour
Développer la connaissance euh des cultures des musiques des traditions du monde oriental et à travers des manifestations culturelles euh artistiques du champ de la photo de la peinture tout ce qu’on peut imaginer sur le plan artistique et euh donc je je voulais en fait faire presque une petite
Compilation de de de de de ce que pouvait développer cette association donc au départ je suis parti sur les témoignages donc il se trouve que mon témoignage fait la est le premier je voulais pas le le le le le mettre et c’est tous les gens qui quand
Je leur ai parlé ils m’ont dit si si il faut que tu il faut que tu faut que tu racontes ton histoire ton immigration comme quand tu es venu en France et cetera parce que fait é difficile de retrouver des par exemple il y a quelques archives de vous enfants de la
Maison que vous avez habité et cetera est-ce que c’était non JEI à la maison donc c’est des négatif que j’ai donc ça c’est tout ce que conc pas être obligé de fouiller beaucoup dans familial non non non non non non parce que j’ai eu la
Présence d’esprit il y a il y a quelques années de de scanner euh toutes les toutes l’iconographie qu’on avait à la maison et donc j’ai sur mon ordinateur toutes les photos des ancêtres et autres toutes les vieilles photos où les gens posent debout comme ça avec des des
Décors factif à des des des drô de décor avec des colonnes des des des des arbres dessinés et cetera donc non non j’ai j’ai ça à la maison et puis quand j’ai demandé aux personnes de témoigner euh donc j’ai éta chez eux et puis il a fallu gagner leur
Confiance il me connaissaient pas c’était pas si évident que ça et puis on les ait vu une fois deux fois et puis au bout de la la bah après bah quand ils ont vu le l’essence de de de ce que je voulais et ben en fait ils se sont
Ouverts et puis ils ont été cherchés dans leurs archives et puis il m’ont ils m’ont ils m’ont offert tout tout toutes les les toutes leurs photos de famille leurs photos de euh voilà et voilà donc en fait j’avais plus qu’à ramasser c’est tout j’ai c’était simple mais simple il
Fallait gagner la confiance des gens pour voilà et raconter sa propre histoire pour faire raconter celle des autres et et même il y a une une des histoires c’est elle termine justementement par par une phrase avec un secret euh et je révèle pas ce secret dans le livre et je le
Révélerai pas aujourd’hui non plus parce que c’est un contrat entre cette personne c’est un contrat moral et donc à la à la la à la fin elle me cette personne me dit bon écoutez Omar euh il y avait sa fille qui était là dit je vous montrerai bien quelque chose
Mais mais j’hésite j’ose pas donc ça sa fille était euh elle dit mais qu’est-ce qu’elle va qu’est-ce qu’elle veut dire et en fait elle s’est levée elle a été dans son dans dans son petit placard et et puis elle a sorti une boîte en carton et elle
A ouvert et puis dedans il y avait le le le le journal intime de son mari et qui était photographe pour l’armée en Algérie et qui a qui qui m’ont donné énormément de photos qui sont là encore j’en ai plein d’autres on pour faire des expositions
Tellement il y en a j’en ai mis que qu’une qu’une quinzaine alors que j’en ai plus d’une centaine et en fait elle a elle a ouvert et puis on a feuilleté ensemble enfin elle a feuilleté devant moi le journal de son mari voilà et puis
Il y avait il y avait une histoire qui se racontait dans ce bouquin et puis la dernière image c’est un dessin de son mari et justement c’est ce dessin là que j’ai pu voir que j’ai pas photographié qui n’est pas dans le livre et c’est ce
Secret qui reste entre entre elle et moi voilà donc toutes ces toutes ces images c’est c’est des gens qui m ont donné tous les artistes j’ai été voir les artistes du pays de l’Orient euh rodolp Lecor j’ai été voir laassociation imagine les graveurs j’ai été voir et
Donc ils se sont ouverts ils sont arrivés avec des cartons à dessin avec des toiles ils m’ont dit ça c’est pour toi vas-y et cetera donc il a voilà j’ai été chercher les documents là où ils étaient et puis bah les gens me les ont confié vraiment euh voilà c’est c’est et
Puis ils sont et puis ils sont fiers d’être dans ce bouquin et puis même là ce que j’adore c’est cette c’est cette image là de la couverture du livre donc euh j’ai euh j’ai eu l’occasion parce que je suis aussi photographe enfin de de de photographier le défilé du du du
Du brotherer Pascal jawen de l’école de BR tien père pendant le festival interceltique il y a a il y a quelques années il y a de ou 3 ans je sais plus et puis je je lui ai parlé de mon projet et je lui ai demandé je dis moi
J’aimerais bien que vous me Brodiez voilà une calligraphie et Pascal Joan il m dit bah oui bah oui il m’a dit d’emblé quoi et puis donc je lui ai Pr présenter donc des calligraphiques un des calligraphes est dans le bouquin là et j’en ai présenté une
Douzaine et puis il a choisi celle-là et il l’a il l’a il l’a brodé et puis je c’est pas moi qui lui ai dit de choisir celle-ci ou celle-ci et il se trouve que dans cette image on a en fait les couleurs de l’Orient et on a le l de
L’Orient et et c’est c’est étonnant voilà et donc et puis en fait cette image elle peut représenter la côte elle peut représenter des ambrins elle peut représenter du gouémon un coucher de soleil voilà donc j’ai été voir les artistes j’ai été voir les les les les personnes et puis voilà et donc ils
M’ont donné ils m’ont fait cadeau de tout ces ch c’est comme ça que vous avez trouvé le titre de du livre aussi alors le titre de de du livre en fait non c’est pas moi qui les trouvé et il y a il y a un article et du regretter Lucien
Qui est décédé donc du covid et euh et donc c’est c’est c’est c’est le titre de d’un de ses de son article qui qui m’a offert et donc et je l’ai rencontré mais il m’a dit mais euh omomar tu m’as piqué mon titre et cetera vous voyez que ça
Gouaille et cetera mais il faisait ça en rigolant mais mais puis en fait c’est c’est Lucien Gouron qui a trouvé ce qui a trouvé ce titre voilà encore un exemple effectivement d’aller-retour voilà et de mixiter un peu des des paroles et justement pour Anne Mourillon quand vous avez travaillé sur
L’exposition il y a eu donc une exposition musée de bretaille en 2013 sur l’immigration et justement c’est aussi une grande partie du travail qui a été effectué par vous et et les voilà les autres contributeurs et contributrices de cette exposition C c’était aussi d’aller vers des habitants
Il y avait il y a eu toute une démarche assez novatrice sur le fait de proposer aux habitants d’apporter des objets de de contribuer à cette construction de la mémoire ouais exactement enfin il y a cette exposition nous a pris 3 ans en fait bon pas pas à temps plein mais mais quand
Même c’était un un travail assez intense où effectivement on a demandé j’ai repris j’ai repris mes notes parce que il y a eu en fait 253 personnes qui ont apporté leurs témoignages alors que ce soit en répondant au questionnaire sur la toile pour les émigrés bretons parce que je je
Dois dire que l’exposition migration elle portait sur les migrations des Bretons et l’immigration étrangère en Bretagne donc il y a eu un certain nombre de contribution en fait de la part des migrés bretons mais aussi donc des immigrés qui ont confié leur histoire et leur objets et qui ont pour
Certains accepté d’être photographiés et filmé en faittin il y a eu plus de 50 association dans toute la Bretagne et dans le monde entier puisque les les Bretons sont sont un petit peu partout dans le monde il y avait notamment exposé une valise d’un breton qui avait
Fait le tour du monde ou ouais ouais voilà donc c’est c’est un travail contributif en fait et et le le gros finalement de de ce travail ça a été justement de partir à la rencontre des personnes ici ou ou ailleurs concerné par par l’immigration euh l’idée aussi c’était d’ d’impliquer
Save que c’était extrêmement important d’aller aussi chercher d’embarquer en fait dans cette aventure les acteurs culturels et patrimoniaux locaux et aussi des élus des associations intéressées par le projet parce que l’idée étant aussi que voilà à travers ce projet d’exposition enfin on allait chercher aussi à diffuser cette démarche
De travailler sur les archives sur les sources de l’immigration en Bretagne et donc bah on a fait un certain nombre de réunions aux archives départementales euh notamment du morbillant enfin voilà j’ai le souvenir de plusieurs réunions très très très riches avec des contributions en fait d’acteurs locaux
Que ce soit des des institutionnels ou des plutôt des des personnes issues du monde associatif et et tout ça est venu nourrir en fait l’exposition migration euh ce qui était intéressant aussi dans l’exposition migration euh au-delà de la des conditions même de réalisation qui était exceptionnel hein on a eu des
Moyens pour pour travailler ça c’est important de le dire euh on a mis mis en place enfin le musée he plus exactement a mis en place en fait un un dispositif de médiation c’est-à-dire que il a à travers le le l’exposition il est allé chercher un autre public en fait c’était
La la première fois qu’il testait ça alors bon c’est peut-être pas important que je rentre dans le détail du dispositif mais c’est un ça s’appelle les relais du champ social inspiré par la Mission vivre ensemble donc qui a été mis en place au début des années 2000 en fait parag non
À lagon pardon à yagon je suis y arrivé et donc l’idée c’était de de faire venir au musée en les en accompagnant en fait des des personnes dit éloignées du champ social comme comme on les désigne donc des des gens en situation de précarité isolement et cetera étranger alors
C’était intéressant aussi de faire venir des personnes concernées serait peut-être pas venu au musée voir l’exposition migration alors je me suis toujours un peu interrogé sur la suite est-ce que parce que le sujet portait sur l’immigration et potentiellement intéressaient les habitants des quartiers populaires he dont font partie certain nombre d’immigrés est-ce
Que l’idée c’était parce que il y a un sujet sur cette thématique là est-ce qu’on va aller chercher ces personnesl ou est-ce que à partir on a lancé cette idée à partir de l’exposition migration puis ça s’est poursuivi alors à ma connaissance ça s poursuivi donc c’est c’est super que que que l’exposition
Position migration et générer cetteement ce travail de médiation près de de de personnes qui sont peu peu habitué à venir à venir au musée voilà ce que j’avais alors si une autre chose que je je tenais à dire c’est que en fait le le je vous ai parlé de de
L’étude histoire et mémoire de l’immigration donc sous l’impulsion impulsion à la fois politique et institutionnel hein finalement mais on avait quand on a répondu à cet appel à projet on avait aussi dans l’idée avant même d’avoir réalisé l’étude bah de la valoriser on était donc c’était voilà se
Projeter un peu dans comment on pourrait valoriser ce travail qui n’était pas encore réalisé et on est allé voir assez assez vite en fait le le musée de Bretagne et qui s’est montré intéressé hein par le sujet ils avaient d’ailleurs comme je l’ai indiqué tout à l’heure réalisé déjà une exposition sur Odorico
Enfin voilà sur le patrimoine local mais vu sous l’angle de la la présence étrangère et donc ils étaient intéressés mais ils nous onosaient une condition c’était de travailler sur le versant et migration c’està-dire ben alors ce sur quoi d’ailleurs ENF sur le fond et sur un même un plan théorique moi j’étais
Extrêmement intéressé par la démarche parce que finalement le phénomène migratoire c’est à la fois les migration c’est le du point de vue du pays de départ des conditions de départ et puis c’est l’immigration l’arrivée sur un territoire donc finalement de regard la Bretagne sous l’angle des mouvements de population des déplacements de
Population je quitte ou j’arrive en Bretagne mais ça ça nous a fortement stimulé et effectivement il y a un certain nombre de de de de chercheurs mais qui qui sont venus aussi contribuer à ce volet là finalement de l’histoire d’émigration en Bretagne sous langue des émigrations bretonnes qui certes était
Plus il y avait déjà eu un certain nombre de travaux mais c’était pas il y avait pas tant de chose que ça en fait on on aurait pu croire que et en fait il y avait la littérature grise et au même moment où je crois enfin en 2012 2013 il
Y a eu un important ouvrage de d’écrit sur sur le sujet mais il y avait il y avait pas forcément grand grand chose alors il y avait par contre beaucoup d’associations qui voilà qui commençaient un travail de mémoire autour de cette histoire là de des migrants enfin des émigrations
Bretonnes donc voilà et justement qu’est-ce qu’on peut dire un peu de ce qui a émergé de votre livre c’est aussi que cette Bretagne qui est aussi une péninsule elle est alors on a parfois l’image des Pors de la façade maritime mais c’est aussi une Rais finalement en c’est aussi finalement une Rion région
De passage une région de transit d’avantage qu’on ne le pense même vous l’avez montré aussi dans votre livre en parlant de de l’Orient et de de place comme port si je dois parce que je l’ai pas vraiment fait mais on pourra y revenir mais si on revient sur vraiment
L’histoire de l’immigration Bretagne en fait pour nous elle elle est plus tardive en fait que l’histoire de l’immigration en France et c’est lié en grande partie à l’industrialisation relativement tardive de la Bretagne par rapport à d’autres régions de France et eu c’est vrai que tout tout cet aspect
Bretagne ouvert sur le monde lieu transit et de passage la présence des ports et cetera on l’a plutôt traité sous l’angle non pas de l’histoire de l’immigration mais de l’histoire des étrangers en fait parce qu’au fond parler d’histoire de l’immigration c’est de dire aussi combien ce phénomène de l’immigration il est aussi structurant
Pour la société française euh structurant du point de vue démographique économique social culturel enfin bref tous les éléments que j’ai cité tout à l’heure et parler de l’histoire des étrangers en Bretagne avant cette histoire de l’immigration finalement mais c’est parl plutôt d’histoire singulière de de de personnalités qui ont marqué l’histoire
De la Bretagne ou dont on sait elles sont passées en Bretagne et qu’elles ont laissé des traces voyez c’est c’est de alors c’est complémentaire il s’agit pas de d’opposer évidemment les démarches consistent à travailler sur l’histoire des étrangers en tant que personnalité singulière et histoire de l’immigration
Qui est qui est un mouvement plus collectif plus général plus contributif aussi à l’histoire de la Bretagne depuis enfin on peut on peut quand même on peut dater un peu le fait que cette à partir du 19e siècle on pass peut-être à autre chose que alors pas pour la Bretagne
Clairement pas et d’ailleurs tout le début du 20e siècle est plutôt marqué par le mouvement inverse he qui est l’émigration des Bretons mais c’est vrai qu’à partir des années 60 et c’est pour ça que j’avais à cœur de montrer aussi ces traces les cartiers la construction de
Quartiers les ponts et cetera c’est de dire qu’en fait il y a eu un appel à la main- d’œuvre étrangère aussi au moment où où où la Bretagne B a connu bon elle avait vécu sa sa sa révolution industriel hein c’était pas nouveau mais voilà construction des villes nouvelles enfin le quartier du
Blune c’est c’est une opération urbaine sans enfin considérable en fait je crois que c’est le plus gros quartier qui à l’époque a été construit en France hormis alors évidemment les villes nouvell de de la région parisienne hein donc l’arrivée en fait des immigrés plus en nombre si on peut dire
Ben remonte finalement aux années 60 70 avant c’est c’est vraiment c’est vraiment très très faible vous voyez tout à l’heure je vous citais 800 800 italiens dans les Côtes du Nord dans les années 20 enfin voilà on dit sur un petit des petits effectifs mais pour autant bah ils ont marqué l’histoire
L’histoire de la Bretagne Omar talèev justement pour revenir un peu sur le festival des l’Oriental donc on a dit qu’il fait ses 12 ans si je me trompe pas d’existence euh en fait des liens se sont noués évidemment entre les habitants de l’Orient ceux d’ailleurs voilà les tous les habitants euh à
Travers ce festival mais est-ce que la figure de l’étranger quand on en parlait tout à l’heure l’histoire des étrangers est-ce que vous vous trouvez que c’est quelque chose qui reste ou même euh les liens que vous avez vous-même avec les autres est-ce que vous semblez vous vous vous pensez ou vous certaines personnes
Ont pu vous dire qu’ils sentaient toujours étrangers euh sur cette sur cette terre h il se passe quelque chose d’assez étrange quand j’ai créé C l’Oriental donc moi je suis maghrébain donc né en Algérie je suis euh à l’orienté d’adoption et quand j’ai quand j’ai fait c’est l’Oriental donc c’est fait pour
Faire connaître ces c c ces cultures au pays de l’Orient et euh j’imaginais je rêvais pouvoir aussi intégrer euh les communautés CDES euh turqu algérienne maghrébine sur l’Orient et il se trouve que j’ai j’ai pas suscité l’intérêt que que je j’imaginais au sein de ces communautés
Là et à chaque fois que je faisais des concerts donc et ben c’était que des têtes blondes he c’est il y avait très très peu de et MO je j’ai l’explication à ça j’ai l’explication moi je les les Orientaux ils font des fêtes fantastiques ils savent organiser des
Fêtes ils savent organiser des méchou s organiser et cetera et euh les mariages c’est toujours ça ça se déroule sur une semaine pour les mariages de riches ou 3 jours quand ils sont un petit peu moins mais tout de suite dans dans c’est tout de suite plusieurs centaines de
Personnes et ils font la fête jusqu’à pas d’heur mais euh quand ils font cette fête il faut que ce soit eux qui organisent voilà mais si quelqu’un d’autre organise pour eux ils ont tendance à bouder mais voilà et donc et et puis se trouve bah que au sein d’ oriental
Dans le bureau bah il y a pas un seul maghrébin donc c’est c’est et pour au tout début il y en avait un mais il a arrêté au bout de 2 ans mais pour d’autres raisons mais c’est pas du tout mais mais et comme quand on rentre dans un foyer
Maghrébain standard de base bah il y a pas il y a pas il y a pas de bibliothèque il y a pas de livre il y a pas il y a très peu de musique voilà moi j’ai vécu il y a pas de livre à la
Maison il y avait la télé c’est tout et puis mais voilà toutes les les les les le seul livre que que qu’onon qu’on trouve dans tous c’est c’est le Coran hein pratiquement et et et tout est tout est écrit dedans et pour quand on parle un musulman de base hein je parle
Pas des des islamistes comme comme on entend tout voilà le le bon musulman c’est je dire voilà le comme mes parents donc des modérés qui vont à la prière et cetera enfin voilà et en fait c’est c’est voilà tout est tout est dit dans ce livre tout est voilà et donc il dit
Pourquoi pourquoi aller en acheter pourquoi aller voir pourquoi aller regarder et cetera en fait voilà et donc j’ai pas j’ai j’ai j’ai pas réussi à à bon c’est pas c’est pas une déception he mais c’est un constat et moi j’aurais voulu que qu’on puisse se mélanger faire
Les fêtes ensemble et cetera bon mais en fait parce que on est dans un pays occidental et puis c’est des c’est stéréotypé c’est des festivals et cetera tout machin donc on se retrouve comme ça si si euh c’est sûr que si je fais venir chealed en concert là c’est sûr que je
Vais retrouver toute la communauté si je fais venir des rappeurs ou autre chose comme ça si là je vais euh mais en fait il se trouve que j’ai j’ai jamais programmé j’ai essayé de chercher d’autres d’autres choses que que que que ces musiqu là c’est pas une musique que
Je que que je n’aime pas c’est pas du tout ça j’ai j’ai cherché à à à aller des trouver des artistes peu peu ou pas connu euh et voilà pour faire découvrir au au pays de l’Orient au l’orienté mais aussi au maghrébin du pays de l’Orient donc
J’ai bon je c’est c’est un constat mais voilà mais je je continue hein je continue ça va ça va aussi voilà ça va évoluer également Anne maillon justement comment construire cette mémoire partagée cette mémoire collective c’est pas forcément effectivement toujours facile non et et d’ailleurs je je
Voulais je voulais dire à la suite de ce que viens de dire Omar c’est que en fait je vous ai dit il y a un grand nombre d’associations qui ont été sollicité hein pour travailler sur l’exposition mais en fait on a eu assez peu de succès aussi avec les
Associations dites communautaires euh et je pense que c’est ça tient aussi et peut-être surtout à la manière dont on travaille en fait c’est-à-dire que bah quand on travaille avec un musée même si ce ce musée bah voilà s’adapte essaie de de mettre en place d’autres méthodes de
Travail et cetera mais bon on fait les réunions au musée de Bretagne voir dans les archives départementales enfin alors et je pense qu’il y a une forme aussi de bah de réticence liée à une forme de timidité aussi des des personnes concernées qui sent pas pour toutes les
Raisons que j’ai expliqué tout à l’heure finalement une invisibilisation de de l’immigration une délégitimation aussi hein de de leur présence et puis la figure de l’immigré qui est quand même une figure qui est qui est très controversée hein qui est manipulée politiquement et cetera et qui fait que
Bah probablement que les personnes sont pas tout à fait légitimes en fait à à à à participer à une entreprise de ce type là qui est une entreprise patrimoniale mémorielle mais aussi institutionnel et c’est assez lourd en fait et je pense que il faut aussi s’interroger alors je ne sais pas je je
Mais je sais que par rapport à à la manière dont on a travaillé ben moi ça reste un petit peu quelque chose que je regrette finalement de de pas pas être allé suffisamment vers euh vers ces associations tout en est les on les a
Sollicité on a voilà on a on a mis un pied dans la porte mais c’était pas c’était pas si facile que ça et c’est c’est c’est c’est un peu une dire un petit regret par rapport à ce TR qui était qui était super par ailleurs on a
On a bien travaillé avec plein de gens très différents mais voilà et les les associations avec lesquelles on a réussi vraiment à bien travailler c’est les associations qui a qui avaient déjà entrepris un travail de mémoire je pense au aux Espagnols euh le cercle espagnol à Rennes qui
Avait déjà travaillé sur l’histoire des républicains espagnol enfin bref ù il y là on sentait qu’il y avait on parlait de la même chose quoi parler de mémoire de l’immigration aux immigrés mais mais au fond de quoi on parle quoi c’est pas si c’est vraiment pas si évident que ça
Et c’est pas évident c’est évident pour personne d’ailleurs mais voilà donc moi je pense que on a aussi à s’interroger sur la manière dont dont on travaille sur les méthodes qu’on met en place justement il y a un autre projet l’Encyclopédie des migrants qui a qui a travaillé peut-être un petit peu
Différemment qui en qui ouais ouais ouais alors j’ai c’est vrai qu’à la à la suite de ça mais un petit peu dans la continuité parce qu’on avait voilà solliciter des associations et notamment l’association à Rennes qui s’appelle l’âge de la tortue drôle de nom
D’Association qui a été crée il y a il y a plus de 20 ans dans le quartier du blô fameux quartier que don que j’évoquéis tout à l’heure quartier du blonde et donc c’est une association en fait qui travaille beaucoup sur le recueil de récit de la parole de l’écriture et
Cetera qui et après travaille à une mise en forme de cette parole et de cette écriture à travers un C nombre de spectacles et donc l’Encyclopédie des migrants c’est à l’initiative d’une d’une migrée elle-même et qui se revendique comme telle hein qui qui parce qu’on a le droit aussi de pas se
Revendiquer comme immigré c’est je pense que c’est important de le dire donc c’est quelqu’un qui se reconnaît dans cette figure de l’immigré de l’étranger donc qui est traversé par voilà de une forme de nostalgie de difficulté aussi à vivre en France France même si c’est une une immigrée d’Europe qui n’a pas qui
Dit elle n’a pas de problème d’argent qui qui une reconnaissance dans dans la société française mais pour qui la la la condition d’immigrer est quelque chose de compliqué donc elle est partie de son donc il s’agit de de Paloma Fernandez Sobrino qui est partie un peu de son de
De son intimité à elle et et de de ce que ça de ce qu’elle a eu envie de questionner avec d’autres immigrés et donc ce projet c’est un projet assez titanesque puisque c’est un projet déjà européen euh avec plusieurs villes de la façade atlantique Brest Nant Renn euh Ron euh Porto Lisbonne
Cadis voilà j’en oublie peut-être mais c’est l’essentiel et donc en fait il y a eu un contribution en fait de de migrants de ces de ces ville là h villes en tout où en fait l’idée c’était de leur demander d’écrire une lettre euh alors de l’écrire de l’écrire à la main en
Fait et euh pour raconter quelque chose de sa vie d’ici à un proche une famille restée dans dans le pays d’origine donc et alors l’idée de l’encyclopédie elle est pas anodine puisqu’il s’agit en fait l’Encyclopédie des migrants le projet c’est de réaliser une encyclopédie au sens matériel du terme donc si vous
Allez au euh au champ libre à Rennes euh il y a un exemplaire de l’encyclopédie il y a trois tomes je crois de l’encyclopédie et donc en fait il s’agit de rendre voyez l’enjeu est politique parce que en partant de l’intimité de cette de cette immigrée de cet artiste
Immigré qui qui vit mal finalement sa situation d’immigré et qui va à la rencontre d’autres en fait qui leur demande en fait de raconter cette de de d’écrire cette lettre ben il s’agit de venir en fait contribuer à la la constitution d’une d’une parole légitime de l’immigré à travers l’encyclopédie
Hein le travail encyclopédique c’est le savoir légitime légitimé par les institutions donc en fait elle a détourné le en quelque sorte son son acte son acte artistique son geste artistique comme on dit c’est vraiment de détourner l’encyclopédie pour y mettre des savoirs enfin des expériences plutôt de de
Migrants en Europe bon qui raconte des choses parfois très dures parfois plus plus légères mais enfin voilà qui raconte la condition de l’immigré finalement dans l’Europe du 21e siècle et consigné dans une encyclopédie et en plus une encyclopédie qui est né dans une terre qui n’était pas une terre d’immigration
Effectivement voilà c’est c’est c’est intéressant enfin bon parce que oui je trouve que et c’est un projet alors je sais pas si vous en aviez entendu parler mais qui qui qui a une petite notor éé à l’échelle de la Bretagne et au-delà par exemple le musée de l’histoire de
L’immigration j’en parle souvent parce que il a il est le seul vraiment existit comme ça en France et puis qu’il a le mérite d’exister même s’il y aurait plein de choses à dire sur ce ce projetl et le le musée a acquis en fait le l’Encyclopédie des migrants et l’expose
Dans dans dans l’exposition en fait permanente du musée donc il il y a aussi a tout un enjeu enfin ce que je disais tout à l’heure finalement de reconnaissance d’une présence qui est finalement pas considérée totalement comme légitime alors que cette présence immigrée en en France et en Europe elle
A largement comme je dit tout à l’heure contribué à à l’histoire du 19e et du 20e siècle hein dans tous les domaines que j’ai cité voilà donc je trouve que c’est un projet qui est chouette et qui est vraiment contributif c’est-à-dire que voilà il y a comment j’évoquéis tout
À l’heure des méthodologies travail ben vraiment ils ont essayé de d’avoir des des relais locaux pour aller vers les gens enfin voilà il y avait un vrai la le processus est presque aussi important que l’œuvre en en elle-même et ça je trouve que c’est une contribution très riche et intéressante voilà Artal
Peut-être que un jour vous écrirez pour l’Encyclopédie des migrants qui sait moi je voulais d’ailleurs vous demandaer pour voilà il va avoir une petite suite il y a quelque chose qui est en train de se créer par rapport à votre livre est-ce que vous pouvez nous en dire dire
Un petit peu plus juste pour clore cette cette belle rencontre alors il se trouve qu’il y a clore je vous laisserai la parole mais pour clore votre pr de et euh avec les années covid euh il y a eu un coup d’arrêt pour pour le pour le spectacle vivant donc les l’Oriental
N’ont rien créé au niveau du spectacle vivant en 2020 2021 2022 et euh donc je je je dis mais il faut s’y remettre il faut s’y remettre hein et et en fait on va s’y remettre et mais c’est c’est pas venu de moi c’est venu d’un metteur en scène qui m’a contacté
Et qui m’a dit bah ton bouquin au Mar c’est une pépite il y a il y a énormément de choses et donc j’aimerais pouvoir l’adapter pour le théâtre donc ce bouquin commence à y travailler donc je crois qu’il y aura 7 ou h tableaux et donc il y aura des com édien sur
Scène qui vont ces témoignages les maghrébains et les maghrébines qui qui témoignent dans ce bouquin donc vont être joué sur scène il est en train de mettre ça en scène donc ça c’est son boulot et et moi je valide ou je valide pas voilà mais plus je valide habituellement et on est
Voilà donc il y aura il y aura des musiciens sur scène également donc il y a là il y aura un tableau par exemple les trois les hommes immigrés ça sera une une comme une émission de radio et donc il y aura un comédien il y aura chaque
Chaque personnef il y aura des comédiens et donc ça sera il y aura des jingles il y aura des des des des une fois qu’il y a un tel sera interview V là qui y aura un plateau avec des musiciens à côté pour jouer en direct et ça sera de la
Musique d’Orient avec des des des des des instruments orientaux le canoun le wood euh il va y avoir des calligraphies dans dans dans et de la poésie dans dans ce bouquin et donc il y aura une mise en scène autour de de ces poèmes qui vont
Être ça va être des des des des lectures théâtralisées avec des des projections de de calligraphie en direct avec ce calligraphe qui va venir donc il y aura ça va être un spectacle chal qui qui va être créé pour septembre 2023 donc voilà le le futur d’ oriental voilà donc on
Aura on va renouer avec le spectacle vivant grâce à ce grâce à ce grâce à ce cette ce ce spectacle et grâce à ce livre et grâce au l’Oriental voilà très bon projet on a hâte de voir ça est-ce que vous souhaitez poser une question ou avoir une réaction par
Rapport à à ce que nos invités vous ont raconter et expliquer j’ai un micro je te laisse pour qui ve se lancer person pour l’instant ne veut se lancer moi je vais en poser une ah je l’ai pas préparé donc oui alors je sais pas si qui est le plus calé
Euh par rapport à l’immigration donc vers la Bretagne est-ce qu’il y a des au niveau Archiv des choses concernant les relations avec tous les pays anglo-saxons comme l’Irlande l’Écosse enfin a priori il y a des liens très forts entre la Bretagne et ces pays voilà est-ce que ce que vous avez une
Des éléments là-dessus alors j’ai je je vais répondre un de manière un peu un peu détournée pour dire ce que je sais moi c’est déjà d’une la la la population étrangère en Bretagne la plus nombreuse sont les Britanniques hein alors déjà c’est un élément euh on croit voilà on
Pense peut-être pas et et ce de depuis assez longtemps en fait dans les dans les archives je j’avais juste quelques éléments attendez je vais retrouver ça j’essayé de reprendre les ouais c’est ça britanniques puis les Turcs les marocains mais voyez hein les les Britanniques avant les Turcs et marocains alors que dans les
Représentation en fait qu’on a de l’immigration que ce soit en Bretagne ou ailleurs on ne n’identifie pas les les BR britannique et même quand on a demandé à l’INC d’avoir des données un peu précises en fait sur la présence de britannique et ben on a dû on a dû payer
Parce qu’en fait il ne on à l’échelle nationale on enfin on identifie pas en fait les Britanniques donc ils ont dû extraire des chiffres en bref donc j je réponds mais de manière détournée parce que je je sais pas je sais pas exactement quoi quoi vous
Répondre sinon mais en tous les cas ça ça ça ça se concrétise par une présence immigrée de britannique importante et qui est alors bon qui qui est aussi liée il y a eu pas mal de de britannique à venir pour leur retraite ou alors qui sont venus et pas seulement
En Bretagne mais qui ont racheté des vieilles maisons Centre-Bretagne en voilà vous avez peut-être en tête comme ça des des des des des familles britanniques qui bah aussi ont contribué euh finalement à ce que un certain nombre de de villages finalement c’est pas que ils était moribom enfin contribuer à au dynamisme démographique
De ces villages et cetera alors pour les raisons les les raisons je les je les ai pas vraiment en tête et je pourrais pas vous le dire mais pour vous pourrez peut-être venir à une des conférencesors voilà est que c’est parce que ce sera l’objet d’une des d’une des conférences
Plutôt au début d’année 2023 ouais oui c’est ça c’est un cycle de de voilà on s’adera sur certaines des alors peut-être qu’on enfin en tout cas c’est c’est en projet et par ailleurs juste voulais vous préciser sur ce genre de chose à sur le site de Bretagne culture diversité il existe une sorte
D’encyclopédie qui s’appelle bcédia une encyclopédie numérique et on va aussi demander à des auteurs de contribuer sur la présence étrangère en Bretagne là en ce moment il y a une chercheuse qui est en train d’écrire un article donc avec laquelle je travaille sur la présence notamment des étrangers depuis le
Moyen-âge en Bretagne et là elle a même fait un petit focus sur la présence des Espagnols à Nantes qui sont arrivés pas en grand nombre évidemment on n’est jamais dans des comme vous l’expliquiez dans des grands nombres mais mine de rien qui s’implante à Nant par le
Commerce et qui ensuite par le mariage s’implante très durablement jusqu’à aujourd’hui c’est toujours pratique de se mariner éidemement est-ce qu’il y a d’autres questions peut-être d’autres là dans dans dans le bouquin je parle du du du commerce du vin mais je je parle également du commerce des agrumes oui et
Le commerce des agrumes justement ça ça ça m a fait penser et en fait c’est c’est un commerce qui est venu des des majorquins des îles Baléares et qui sont venus ici il y a une communauté et la personne avec qui j’ai travaillé sur l’importation des des vains d’Algérie il
S’agit de Monsieur MAOL et ce monsieur MAOL il est originaire de l’île de Majorque et il est venu et euh son arrière- grand-père donc il m’a montré tout les photos dans le bouquin et donc à l’Orient il y a ça s’appelle Les Caves espagnol et euh et donc c’était un
Épicier et puis et c’est lui qui a à l’Orient donc il était un un un un des dépositaires de Algérie puis il était pas le seul mais il a commencé et surtout il y a c’est ce commer des agrum mais il m’a parlé justement de ces de ces majorquins qui venaient sur Nantes
Et ensuite qui venait sur l’Orient il donc asse est-ce qu’il y a d’autres questions ou ça peut être des contributions aussi si vous avez quelque chose à ajouter justementésite pas à vous lancer compris si vous avez des expériences à faire part ou moi peut-être j’en ai une plus
Personnelle au mer Taleb je voulais vous demander quel lien vous gardez avec votre pays d’origine alors que vous êtes parti à 2 ans à l’âge de 2 ans je crois et je voulais savoir comment on vit justement euh tout cela quand bah la le euh quasiment toute ma famille est en France
Donc je suis le seul à être arrivés en Bretagne ils sont tous restés dans la région parisienne donc voilà donc cousins cousin sont dans la région parisienne et euh quelquesuns sont restés en Algérie mais les les plus proches sont dans la région parisienne et euh quant au pays quant à l’Algérie
Je suis euh j’ai été quand quand j’ l’âge de 10 ans après j’ai plus remis les pieds euh jusqu’à 2017 alors j’ai pas voulu remettre les pieds euh entre 18 ans et 25 ans j’ét en étudiant en médecine euh parce que il y avait ce service militaire euh qui euh euh qui
Faisait que vous étiez euh bloqué là-bas pendant 2 ans et donc ça ça je voulais pas de ça euh et puis euh j’ai j’ai j’ai j’ai je suis français en fait depuis que je suis à l’Orient avant j’avais une carte de séjour et donc pour pouvoir travailler à
L’hôpital de l’Orient je pouvais pas travailler à l’hôpital de l’Orient en étant étranger donc il fallait que je me naturalise mais avant donc j’étais voilà c quart de séjour et donc je pouvais pas retourner là-bas j’étais obligé de retourner euh régulièrement au consulat euh pour pouvoir renouveler ma carte d’identité
Ma carte dimri que lesutes mais si j’allais là-bas et que j’avais pas fait mon service militaire je me retrouvais coincé et puis voilà donc j’ai pas mis les pieds pendant un paquet de temps après il s’est trouvé que il y avait les années noires euh dans les années 90 et
Là dans dans ce bouquin donc il a un témoignage justement d’une euh d’une d’une femme l’orientaise qui vit actuellement ici et qui est partie d’Algérie juste juste à juste avant et donc elle raconte Le come comment comment ça ça ça ça ça commençait comme comme une comme une
Tache d’huile qui et et tous ces attentats donc ça donc c’était d bah faut surtout pas que je mette les pieds là-bas et puis et puis bah après jeemin faisant bah après j’ai fait ma vie ici et cetera et trouvais que j’ai j’ai eu cette opportunité avec mon épouse qui a
Une une amie qui était en travail qui travaillait là-bas en Algérie en 2017 et j’ai pu y remettre les pieds grâce à grâce à grâce à elle et puis donc mais quand je me suis retrouvé là-bas en Algérie en 2017 ce qui était étonnant et comme je parle quand même
L’Algérien j’avais l’impression de l’avoir quitté la veille et que quand j’étais voilà je me retrouvais au milieu des gens vous s tout de suite à nouveau à l’aise ah oui oui oui complètement à l’aise complètement à l’aise donc les liens ils sont ils sont très ils sont très ils sont très tenénus
En fait maisil donc c’est pour ça que j’ai voulu faire l’ oriental en fait c’est pour recréer C ces chosesl pour travailler donc c’est peut-être une histoire personnelle je sais pas peut-être le psychanalyste il analysera ça pourquoi pas et pour vous Anne maillon est-ce que vous vous aimeriez
Euh que cette histoire de l’immigration monbretagne donc écrite il y a presque il y a il y a plus de 10 ans là pour le coup tout juste euh est-ce qu’elle devrait elle elle pourrait avoir une suite ou est-ce que cette recherche pourrait s’étoffer encore davantage ah mais c’est c’est absolument certain euh
C’est c’est une pierre à l’édifice c’est une contribution et d’ailleurs j’ai j’ai j’ai dit tout à l’heure que il est en partie construit sur la base de de travaux précédents euh alors là pour le coup il y a eu quand même plein de ouais plein d’études plein de mémoire consacré
À ce sujet là tant par des des des étudiants en histoire en sociologie anthropologie sciences politique travail social enfin voilà il y a il y a plein de de contributions et et aujourd’hui encore le le problème c’est qu’il faudrait continuer en fait de de faire cette somme et deesser de de de
Compulser tous ces tous ces travaux pour faire ça ou autre chose mais voilà donc donc je je je je je trouve quand même que la la période actuelle alors à la fois il y a beaucoup de recherches sur l’immigration ça devient un objet légitime l’immigration contrairement moi quand
J’ai commencé ma thèse c’était au milieu des années 90 ça date déjà on était que quelques-uns en fait à travailler sur ce sujet là en fait al moi je travaillait plus plus spécifiquement sur la naturalisation ça tout à l’heure la naturalisation donc comment des étranger demande et obtiennent la nationalité
Française on était quelques-uns euh c’est donc devenu un objet de recherche légitime quand je dis légitime c’est que il y a des postes à l’université et cetera enfin ça passe par ça aussi la légitimité d’un objet après en Bretagne j’ai du mal là aujourd’hui à identifier en fait les les chercheurs qui qui
Soient des historiens des sociologues ça qui travaillent euh à cette histoire làà j’ai l’impression que la décennie enfin voilà 2000 cette période 2005 2015 était vraiment une période très intéressante de ce point de vue-l que c’est un peu retombé quand même euh des les initiatives alors en même temps si on
Regarde on regarde les les au-delà de la recherche si on regarde euh les films documentaires par exemple bon il y a quelques années j’étais militante au sein d’une association comptoir doc à Renn qui notamment proposait un cycle de films sur les ration bah on a quand on a commencé
Cette série de films on peinaait un peu à trouver des films alors évidemment c’était pas que sur la brutigne parce que là on en aurait eu que quelquesuns de trois voilà on peinait un peu en trouver puis on a on a mené cette enfin cette opération de de programmation de
Film sur l’immigration pendant plusieurs années et c’est vrai qu’à la fin on avait vraiment vraiment le choix quoi il y avait plein plein de choses donc je pense tous les cas cette période elle a elle a elle a elle a permis de de voilà de faire naîre plein d’initiatives
Mais du côté du théâtre aussi on évoquait le théâtre tout de suite il y a il y a pas mal de choses maintenant quand on regarde la création artistique il y a beaucoup de choses sur l’immigration ou sur cette thématique de l’étranger de l’exilé du réfugié les les
Photographes bref il y a énormément de choses après moi mon mon problème c’est quand même de de me demander si ça ça fait avancer comme dirait l’autre le chemilbl quoi parce que en fait on est aussi face à un problème majeur qui est que bah c’est classique on on ne va sensibiliser que
Les que les personnes que ce soit à travers la recherche bon mais aussi un certain nombre de projets qui peuvent être mis en œuvre autour de question de migration on va aller toujours sensibiliser les gens qui sont déjà euh convaincu ou plus ou moins convaincu que de toute façon l’immigration n’est pas
Un danger pour notre société voilà comment faire pour vraiment travailler en profondeur cette question des représentations que l’on a de l’autre de l’étranger il faut aussi ben c’est c’est ce travail de mémoire qui suppose aussi de de de revenir sur l’histoire coloniale et ENF c’est quand même un
Travail qui est lourd et je trouve qu’il y a des il y a eu un élan dans les années je trouve que quand même et des fois les institutions elles ont quelque chose de positif dans leur y compris du côté de la recherche il y a une vraie
Impulsion quoi et puis j’ai l’impression que ça c’est un petit peu retombé quand même et quand on voit qu’il a fallu 7 ans pour que le la Cité nationale d’histoire de l’immigration soit inaugurée par le président en fait le la cité a été ouverte en 2007 alors que sarcoszi devenait président de la
République il n’a jamais inauguré cette ce ce musée il a été inauguré 7 ans après par François Hollande et c’est devenu un musée national avec tout ce que ça implique du point de vue de la reconnaissance des financements et cetera mais voilà il y avait à la fois ce mouvement de reconnaissance de
L’immigration et puis euh euh bah quand on regarde du côté du traitement des étrangers du traitement juridique des étrangers du droit d’entrée et de ses jours des étranger mais c’est à ce moment-là aussi où ça s’est beaucoup dégradé en fait et jusqu’à jusqu’à aujourd’hui donc en fait la société
Française vis-àvis de l’immigration elle est euh elle est vraiment Bigu en fait elle est vraiment euh voilà au minima elle est ambigu parce que il y a quand même ce travail de reconnaissance qui est engagé dont j’ai dit qu’il y avait un un consensus politique en tous les
Cas à l’époque là je suis pas sûre par exemple que tout le monde serait d’accord enfin vu la tournure que prend la vie politique française je suis vraiment pas sûre qu’on pourrait si ce musée n’existait pas le le mettre en place aujourd’hui dans le contexte actuel donc en fait moi
Je suis pas un discours un petit peu pessimiste c’est pas mon habitude mais voilà je reste un peu dans dans l’expectative de ce que T ces beaux projets que l’on mène mais en quoi ça va venir vraiment travailler en profondeur alors je pense que il y a des
Choses qui travaillent il y a des choses mais mais c’est tellement clivé de ce point de vuelà la société française que je dis mais comment est-ce qu’on va réussir à à à à sensibiliser toucher les personnes qui et et je me dis dit ben voilà le registre de l’intime par
Exemple quand on parle de son d’histoire individuelle qu’on va aller toucher les gens vraiment du du côté des histoires familiales et ça on peut essayer de trouver du commun en fait hein il s’agit vraiment de de de raisonner enfin voilà de je trouve que c’est des des
Mouvements qui sont positifs en tous les cas mais mais voilà je reste quand même très voilà circonspect sur euh je sais pas on va pas finir sur une autre N avis aux jeunes chercheurs d’ailleurs qui on envieou ah vous avez une question moi je voudrais quand même parler de
Ceselles femmes comme Alice denitaire ou euh euh son nom Simani qui sont donc issu de couple mixte et donc qui a tout ce métissage et et c’est là je trouve que que se trouve la force et toujours dans la culture dans la musique et et c’est
Comme ça qu’on qu’on y arrivera je pense et moi j’ai grand espoir moi j’étais migré dans l’autre sens je suis revenu à laorion après 50 ans d’absence ah ben voilà ça va c’est ce que vous expliquiez ça va dans les deux sens et donc je trouve que je sais pas mais est-ce que
Il y a des études qui ont été faites sur les couples mixtes parce que moi je vaiscu 12 ans au Maroc et on rigolait parce que chaque fois qu’il y avait un couple mixte elle était Brotonne et il y avait beaucoup de rapports en fait il y avait couple mix
Plus euh homme un Marocain éement une Française et donc on riait parce qu’on se disait bah c’est étonnant quoi et là il y a pas il y a pas d’étude si s’il y a eu des travaux sur les les les couples mixte je pense aux travaux de
De j’ai oublié son prénom mais néran c’est Gérard néran je sais plus ENF il a fait beaucoup de choses en sociologie de la famille en fait sur sur les couples mixtes aussi il y a eu pas mal de travaux à partir de des années début des enfin je vous dis la
Reconnaissancehistoire de l’immigration c’est récent mais par contre des travaux notamment enanthropologie sociologie sur l’école he puisque finalement à partir des années 70 il y a eu l’arrivée des des familles aussi avec le regroupement familial et là en fait il y a eu aussi démarrage de travaux intéressants sur
L’école sur la scolarisation sur la réussite il y a beaucoup de travaux sur la réussite scolaire des enfants immigrés qui disent tout et sans cont contraire d’ailleurs enfin voilà il y a il y a vraiment bon il y a des choses alors bon je c’est vrai que je suis pas
Très très optimiste mais c’est je crois quand même beaucoup à à à l’art la littérature le spectacle vivant la musique tout je crois je crois que c’est ce qui nous reste d’une certaine façon et qu’ va falloir musée des arts premiers par exemple il y a une valorisation de de toutes ces
Cultures bien c’est h donc parce que la Bretagne fait aussi sont venus d’ailleurs moi je pensais qu’on aller plus en parler depuis le moyenâge parce qu’il y a beaucoup de champ il faudra venir au fut voilà on est obligé de fragmenter un peu les conférences le sujet est tellement
Énorme qu’on va traiter un peu sujet par sujet mais justement il est temps pour moi de clore cette cette rencontre euh ben je vous remercie beaucoup à tous deux d’être venus ce soir merci beaucoup et puis et merci Merci à VOUS AUSSI euh public d’être voilà d’être venu également je
Voulais juste vous préciser si vous vouliez revenir que la prochaine conférence là pour l’instant on a gardé un thème un peu flou pas flou mais pas forcément assez large sur l’immigration plutôt au 20e siècle euh donc quelque chose de plus large là-dessus et puis le 2 décembre ce sera sur l’exil des
Bretons en Amérique donc voilà avec là aussi deux en général deux personnes qui sont invités à chaque fois et bien je crois que c’est tout merci beaucoup et bonne soirée