Enseignement 2023-2024 : Droit et vie juridique dans la Haute-Mésopotamie du XVIIIe siècle av. J.-C.
    Cours du 22 janvier 2024 : Droit et société : comment se définit un individu ?

    Professeur : Dominique Charpin
    Chaire Civilisation mésopotamienne

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    [Musique] je me suis rendu compte trop tard que dans l’émotion de vous retrouver la semaine dernière j’avais omis de vous présenter mes vœux pour pour l’année 2024 qui commence je veux donc réparer cet oubli et les adresser non seulement à vous qui êtes présent dans cet amphithéâtre Marguerite de Navar mais

    Aussi à tous ceux qui participent à distance grâce aux vidéos qui sont désormais accessibles sur Youtube vous êtes déjà plus de 1800 à l’avoir fait pour le cours de la semaine dernière et cette fidélité d’internaut que que je ne rencontre pas me va également droit au cœur le Collège de France remplit de

    Cette manière sa mission bien au-delà du 5e arrondissement de Paris et il faut être reconnaissant à la Fondation du Collège de France pour son soutien lors du cours d’introduction du 15 janvier j’ai cherché à montrer que le souci de la justice loin d’être limité au roi de Mésopotamie centrale et

    Méridionale était un élément fondamental dans le la totalité du Proche-Orient amorite et nous avons pour cela examiné plusieurs textes que je vous rappelle brièvement un fragment de tablette scolair de RAZOR en Galilée contenant des lois relatives au mauvais traitement subis par un esclave une prophétie du dieu de l’Orage rédigée en Syrie du

    Nord-ouest à Halep un serment d’alliances et des lettres retrouvées au cœur de la Mésopotamie à Chouat ten Lille deux éléments peuvent être ajoutés en ce qui concerne Marie on peut d’abord rappeler qu’aux alentours de 1900 avant notre ère le roi yardounlim construisit un temple au dieu soleil chamache le dieu de la

    Justice le bâtiment a été fouillé par André Parot lors de sa 9e campagne en 1953 et son épigraphiste George dosin a publié peu après les briques de fondation qui avaient été alors découvertes on peut également citer la pétition d’un scribe adressée à zimrilim que j’ai publié en 19812 dans l’adresse de cette lintre

    Bilingue très particulière le roi de Marie est défini comme celui je cite dans la main de qui chamach roi du ciel et de la terre seigneur du temple et Babar qui décide du destin pour toute l’étendue du ciel et de la terre Dieu juste dont la parole est respectée et

    Dont aucun dieu ne change l’ordre a placé un seceptre de justice et à qui il a donné de vastes pays à gouverner et on retrouve ici le lien entre la justice et les pays qui sont donnés par la divinité à gouverner comme on l’avait vu dans la

    Prophétie du dieu àou d’Alep ici on a exactement la même rhétorique que dans la le sud de la Mésopotamie avec la figure du dieu chamache signe que au 18e siècle avant notre ère l’idéologie de la justice était identique dans l’ensemble du Proche-Orient j’avais achevé le cours en esquissant la démarche qui sera suivie

    Cette année et en indiquant que nous commencerions par le droit des personnes dans la séance d’aujourd’hui nous essaierons de voir comment un individu était défini dans la société en Haute Mésopotamie au 18e siècle nous commencerons par étudier les statuts juridique des personnes nous verrons ensuite comment les individus étaient

    Rattachés à une tribu et ou à une localité et nous terminerons par l’analyse des moyens de contrôle dont disposaient les autorités il nous faut commencer par définir les différents statuts juridiques qui existaient alors les variation qu’on trouve en particulier dans le code de amourabi on conduit les juristes pendant longtemps a considéré

    Qu’il y avait dans la Mésopotamie du début du 2e millénaire trois catégories d’individus les esclaves wardou en babylonien les simples sujets mkenou et l’élite awilum le mot signifiant par ailleurs simplement homme quelqu’un on se fondait sur des séquences de lois dans le code de hourabi tel que

    Celle-ci si un aouilou a crevé un œil à un aouilou on lui crèvera un œil s’il a brisé un os à un aouilou on lui brisera un os s’il a crevé un œil ou brisé un os à un mouchkenou il paiera une mine d’argent s’il a crevé un œil à l’esclave

    D’un aouilum ou s’il a brisé un os à l’esclave d’un aouilum il pra la moitié de son prix d’achat on voit que la peine n’est pas la même selon le statut de la personne blessée par la willhum s’il s’agit de quelqu’un du même rang on appliquera le talion c’est une question d’honneur qui

    Ne peut être restaurée que si le coupable subit la même mutilation que la victime s’il s’agit d’un moukenou il y a versement d’une compensation financière à la victime s’il s’agit d’un esclave le coupable doit verser la moitié de sa valeur à son propriétaire l’esclave ne recevant rien puisqu’il appartient à

    Autrui la situation paraissait assez simple mais Fritz Rudolph kraos a mis en garde contre cette vision tripartite pour lui ses dénominations sont en réalité relatives l’esclave est un wardou vis-à-vis du maître auquel il appartient mais les fonctionnaires palaciaux du bas en haut de l’échelle hiérarchique se définissent comme wardou par rapport au

    Roi et le roi lui-même se définit comme wardou par rapport au dieu le contraste entre awiloum et wardoum distingue donc l’homme libre de l’esclave mais dans ce cas-là les mkenou sont compris dans les aouilou mais quand on distingue entre awilou et mkenou alors on a une opposition entre l’élite palaciale et

    Les simples le sujet selon kraos je cite là où mkenou en tant que collectif s’oppose à ekallum il désigne l’ensemble de la population libre de l’État vu du point de vue de l’État ces conclusions ont été partiellement critiqué par reven Yaron dans sa 2e édition des lois des schnouna

    Qui n’a pas beaucoup retenu l’attention et la dernière contribution sur ce thème est due à Eva fondasso dans les actes de la 55e rencontre asséologique de Paris de 2009 et donc nous allons revenir en détail sur cette question essentielle qu’est-ce que la liberté l’historiographie considère généralement que ce concept et cette réalité sont

    Absents du Proche-Orient en général je vous renvoie à une autre étude de Eva fondasso qui s’est livré à une critique incisive tout à fait légitime de cette question elle rappelle que ce sont les auteurs grecs notamment échile et Hérodote qui sont à l’origine de cette opposition entre les Orientaux

    Soi-disant esclaves et les Grecs libres je la cite leur description des sujets du roi Perse en tant qu’esclave a été généralisée comme une description de la structure sociale du prochorient ancien et a été rétrprojeté dans l’antiquité la plus lointaine l’état Orient est née totalitaire et dès sa naissance la population s’est automatiquement soumise

    Formant des strates de serviteurs et de maîtres la formulation moderne de cette idée a été énoncée de manière classique par Moses Finley dans son article between slavery and freedom de 1964 selon Finley le concept de liberté n’existait pas dans la société du ProcheOrient antique qui ne connaissait

    Que des gradations de statut dans une hiérarchie des différents degrés de servitude la Liberté a été inventée dans le creuset de la cité grecque et la suite de l’étude d’Eva fondasso remet en cause cette vision un colloque sur l’esclavage domestique s’est tenu à Chicago il y a une douzaine d’années mais jusqu’à

    Présent aucune étude n’a porté spécifiquement sur l’esclavage en Haute Mésopotamie l’étude de de Jean-Marie Duran de 2012 portant sur toute la documentation paléoabylonienne nous verrons qu’il ne semble pas y avoir de spécificités régionales sur ce point du point de vue juridique l’existence de l’esclavage n’est pas à

    Mettre en doute et la marque la plus visible de ce statut c’est le fait qu’un individu a un droit de propriété sur un autre et puisse donc le vendre de la même manière qu’il vend un champ ou une maison et parmi les textes de Marie ou de Terka on trouve de fait plusieurs

    Contrats de vente d’esclave les nomades souéins s’étent spécialisé dans le trafic d’esclav dans une sombre affaire concernant deux étrangers venus du zalmakumm le roi de Marie zimrilim aurait donné l’ordre suivant ces individus il faut qu’on les vende à des souins lointains soit à des yarmamous soit à des almoutou ou même

    Dans le grand désert là où on n entendra plus parler sans qu’il puisse rejoindre leur pays mais le gouverneur de sagaratum à qui le roi s’adressait estime l’ordre inapplicable et proposa au roi cette solution il faut plutôt leur crever les yeux pour qu’il fassent la mouture dans l’air gastule ou leur

    Couper la langue à tous les deux afin que leur affaire ne puisse s’ébruiter nous aurons l’occasion de reparler de de ce lieu de privation de liberté comme on dit aujourd’hui qui était le neparum les souéins sont d’après leur nom des gens du Sud ils occupaient tout le désert depuis le Frat jusque à

    L’Arabie Saoudite actuelle ce commerce des esclaves était manifestement contrôlé par les autorités en témoigne une autre lettre de yakimadou halakumu un Bédoin a vendu dans le pays de hit un esclave à des séins il conduisait deux anânes et trois moutons qui en représentait le prix lorsqu’il avait fait passer par ici

    Cet esclave en direction de hit sagaratum étant très en amont de de hit sur le Frat les patrouilles ne l’avaient pas remarqué à son retour ils ont saisi les deux ânes et les trois mouton et ils me l’ont conduit j’ai réprimandé halakumu pour l’esclave qu’il a vendu à

    Des tout il m’a répondu j’ai vendu en pays étranger un esclave que j’avais acquis en pays étranger qu’as-tu à me reprocher h en effet était le la marge de l’État babylonien et finalement yakimadou envoie l’individu et ses anes au roi qui devra statuer sur le cas et ce texte est

    Loin d’être le seul qui montre que l’achat d’esclave se faisait le plus souvent à l’étranger comment reconnaissait-on les esclaves plusieurs signes marquaient leurs condition ce pouvait être une coiffure spéciale on rasait la totalité des cheveux en ne laissant subsister qu’une mèche appelée abutou ne pas le faire exposer à des

    Problèmes en cas de fuite de l’esclave comme le montre cette lettre de yams radnou roi de Kat àtilabnou roi du pays d’Apou le le porteur de ma présente tablette a racheté pour de l’argent à des mercenaires Nizari homme de rumchum puis il l’a laissé aller librement il ne

    Lui a pas rasé la tête et ne lui a pas placé de longe à présent cet homme s’est échappé toi donne des ordres pour qu’on lui rende son esclave et que le propriétaire de l’argent ne soit pas lésé alors dans cette lettre on voit clairement que le verbe wouchourou ne

    Doit pas être traduit lui par libérer au sens juridique du terme mais simplement ici laisser libre de ses mouvements après son rachat le prisonnier est toujours esclave non plus de celui qui l’a capturé mais de celui qui a versé la rançon et il ne retrouvera la liberté

    Que lorsque sa rançon sera remboursée à celui qui l’a versé yesperidem qui a édité ce texte a considéré Apatou comme une variante de abutou et c’est partiellement philologiquement difficile et par ailleurs on remarque que il est déjà question de raser la tête avant la mention de la Patou donc ce serait

    Quelque peu redondant il me semble donc préférable de considérer qu’on a ici à faire au mot apatum qui veut dire longe ou rine et on sait qu’il arrivait qu’on perce le nez des esclave pour y installer un anneau où l’on passait une corde on a donc ici deux aspects l’un

    Qui est symbolique la coiffure qui permet de repérer qu’on a à faire à un esclave et puis l’autre pratique la longe qui évite que l’esclave prenne la fuite les esclaves pouvaient aussi être entravés par une sorte de carcan courtsum qui peut être en bois ou en

    Métal ou encore par des sortes de chaîn maschkanum qui pouvait éventuellement être ouverte mais euh qui pouvait peser jusqu’à plus de 2 kg de bronze et la lettre d’un devin est à cet égard bien intéressante selon les directives de Monseigneur j’ai fait l’interrogation oraculaire à propos des esclaves à qui

    On a imposé la mèche abutou des entraves courtsum et une chaîne maschkanou et la suite de la lettre cite le libélé précis de l’interrogation oraculaire c’est-à-dire la question que l’on pose au dieu au moment où l’on sacrifie l’animal dans le foie duquel on va lire la réponse du

    Dieu et c’est formulé ainsi si relativement à sa mèche ses entraves et sa chaîne un esclave wardou soit du palais soit d’un moukenou doit se faire raser sa mèche doit se faire briser ses entraves doit se faire défaire sa chaîne et à alors aller à l’intérieur de la ville que les présages soient

    Favorables donc on envisage la possibilité de la Libération d’esclav et ce texte a l’intérêt de montrer que ces marques imposées aux esclaves n’avaient rien d’irréversible en cas de libération d’un esclave son Aboutou pouvait être rasé et à partir de ce moment-là la chevelure repoussait de manière égale

    Son courtsou pouvait être brisé et les chîne qui l’entravait ouverte alors il semble bien qu’ici cette question divinatoire soit à comprendre de manière symbolique comme envisageant les différentes façons de marquer un esclave en tant que tel dans la vie courante les entraves ou les chaînes n’étaient mis aux esclaves que

    Pendant leur déplacement ou si l’on craignait qu’ils prennent la fuite cependant certains textes montrent que prouver le statut d’esclave d’un individu pouvait poser problème il s’agit notamment d’une lettre publiée nager par né Zigler je cite au sujet de Kalan concernant lequel mon Seigneur m’a écrit en ces termes que Ton serviteur

    Vienne avec lui cet homme est esclave d’une femme consacrée kadishtou lorsque son père avait consacré la jeune fille kadishtou et lorsqu’il l’avait voué pour être une kadishtou comme sa dote et son héritage inaliénable caralan lui fut donné en cadeau cet homme est un esclave wardou il n’est pas le fils d’un homme libre

    Mar awilim on a donc affaire ici à une situation assez classique un père vousoue une de ses filles à une divinité comme prêtresse et il la dote et en l’occurrence il lui attribue un esclave avec comme but que cet esclave la sous de tous les soucis matériels de sa

    Maisonnée la lettre se poursuit ainsi lorsque son maître le père de la jeune fille mourut idin mailou le trompa c’està dire trompa kalalan l’esclave en disant viens je veux t’adopter comme Fils Il c’est-à-dire kalalan emporta alors les bien de sa maîtresse à savoir un bœuf 11 moutons et 20 corps c’est-à-dire à peu

    Près 2400 l de grains et caralan les donna à idinmailou avec le fait qu’il lui attribua durablement les biens de sa maîtresse idin mailoum rédigea un document concernant son adoption et il le fit sortir il c’est-à-dire qu’Alan allait partir en voyage la femme se mit en

    Route le saisit et cria on m’a fait du tort et elle de dire tu es mon esclave que vienne celui qui t’a ôté de mon autorité in mailou vint et le saisit en disant tu es mon fils héritier je t’ai adopté pour être mon fils mais moi écrit l’auteur de la

    Lettre je lui parlais ainsi est-ce convenable que l’on adopte pour fils l’esclave d’une femme consacrée qui n’est pas fils d’homme libre voilà ce que je dis à Edin mailou à présent je viens de l’envoyer chez mon Seigneur que mon Seigneur réfléchisse à son jugement la dame la femme consacrée kadishtou ne

    Doit pas être laésée l’individu est un esclave ce n’est pas le fils d’un homme libre alors vous notez au passage la rhtorique que nous avons déjà rencontré la semaine dernière la plaignante s’écrit rptakou je suis laisé et je suis spolié et le responsable à le souci qu’elle ne soit pas lésée avec la

    Formule la irabbal la formulation est claire le problème vient du fait que kalalan est esclave de naissance ce n’est pas un homme libre réduit en esclavage on aura l’occasion de revenir sur cette lettre lorsqu’on parlera de la dote de l’adoption et de la procédure judiciaire je veux aujourd’hui euh souligner la

    Dernière phrase du texte qui monte qui montre toute l’ambigué du mot awilou dans la même phrase il peut désigner à la fois un individu quel que soit son statut et un homme libre par opposition à un esclave et c’est ça évidemment la difficulté que nous rencontrons dans la lecture de certains

    Textes comment pouvait-on prouver le statut d’un esclave et bien en cas de contestation on avait recours à un serment c’est ce que montre cette lettre je cite je leur ai imposé le serment par le Dieu ashtakua ils ont donné leurs témoignage en prêtant un serment du Dieu

    Dans le temple d’ashtakua et ils ont établi le statut de l’esclave pour échapper à leur sort les esclaves avaient comme principale solution la fuite on note ainsi dans un inventaire après décès la mention de deux femmes esclaves en fuite donc elles auraient théoriquement dû faire partie de

    L’héritage mais elles ne sont pas là l’extradition des esclaves fugitifs était d’ailleurs nous l’avons vu la semaine dernière une des clauses des serments d’alliance de l’époque on voit donc qu’il existait bel et bien des esclaves au sens juridique du terme et je citerai ici la définition du CNR

    CNRTL esclave personne qui n’est pas de condition libre et se trouve sous la dépendance absolue d’un maître dont elle est la propriété et pourtant il faut souligner que le mot wardum se trouve dans des contextes où il décrit des situations différente on désigne par exemple parfois les plus hauts dignitaires

    Proches du roi comme wardou rabutou ce que nous traduisons généralement comme grand serviteur considérant qu’il ne faut pas prendre wardou au pied de la lettre dans le contexte d’un rassemblement de troupes en vue d’une campagne militaire meptou écrit ainsi à zimrilim au soir bardilim hamichagich kibridagan yakimadou et tous les grands

    Serviteurs se sont tenus et j’ai procédé à l’inspection pikitou de 1000 soldats alors trois des personnages cités sont les gouverneurs des trois grandes provinces du royaume de Marie btilim pour Marie kibridagan pour Terka yakimadou pour sagaratum et il faut manifestement comprendre la suite comme et tous les autres grands

    Serviteurs mais mutatis mutandis il il en va de même de nos jours lorsqu’on parle des grands serviteurs de l’État il n’est pas question d’individus appartenant au même corps que leurs chauffeurs ou les huissiers de leur ministère ou de leur préfecture et bien de la même manière sur les légendes des

    Saau on y reviendra tout à l’heure se décrire comme serviteur d’un roi ne signifie pas qu’on est son esclave ça signifie simplement qu’on est directement au service du souverain autre cas difficile à régler celui des warad et Kalim faut-il traduire esclave ou bien serviteurs du palais autrement dit ces gens-là

    Sont-ils des esclaves ou des serviteurs de statut libre une lettre de bardilim le gouverneur de Marie est particulièrement intéressante à ce sujet elle a trait à la conscription pour l’armée je cite yassartel homme de richamta son cher sougagou avait complété avec lui le contingent mais yassim soumu l’a

    Saisi en disant c’est un war des kalalim il est inscrit sur les tablettes du palais ses frères ont déclaré qu’un frère à lui se tienne à la place de l’individu à présent en échange de cet individu un frère à lui s’est tenu à la place de l’individu yassim soumou a

    Expédié son frère chez Monseigneur que Monseigneur enquête sur son cas si yassartel est un serviteur du palais il doit revenir au palais si c’est un fils d’homme libre marawilim on doit compléter avec lui le contingent que mon Seigneur m’écrive ce qu’il en est donc on a clairement ici une opposition entre

    Warad Kim et Mar awilim j’avoue n’être ici pas d’accord avec l’interprétation de Jean-Marie Duran qui estime que yassartel était un homme libre ayant volontairement conclu un contrat avec le palais il me semble que on a ici la même opposition que dans la lettre qu’on a vu précédemment où il fallait savoir si

    Kalalan était un esclave de la femme kadishtou ou bien marawilim autrement dit esclave ou libre et je vous voyez par ce texte que euh si le personnage est à Mara willim on peut l’envoyer à l’armée mais pas si c’est un esclave et nous savons en effet

    Que dans les armées on ne recrutait pas d’esclav armé un esclave c’est quelque chose qui peut être bien entendu dangereux et si on revient à la lettre du devin qu’on a étudié tout à l’heure et bien vous voyez que il y a en effet l’idée que l’esclave peut être esclave

    Du palais ou l’esclave d’un mouquenou alors je n’ai pas le temps de traiter le sujet dans plus plus de détails mais je me contenterai de citer encore cette lettre qui dit 25 esclaves esclaves du palais qui se sont enfuis du palais de katounan on les a attrapés à

    Harbou et on les a conduit chez atamrou atamrou leur a mis des menotes et les a confié à yarira Abou ces 25 individus sont bel et bien des esclaves appartenant au palais et en l’occurrence à fait au palais de katunan sur le rabour et ils sont traités comme des

    Esclaves en fuite il me paraît impensable qu’on ait des waa des kalalim qui seraient esclav et d’autres wara des kalalim qui seraient des des hommes libres et donc le roi était propriétaire d’esclav et ceci étaiit affecté aux différents palais du royaume par yassimsmu puisque celui-ci supervisait directement le fonctionnement économique

    De tous les domaines du roi dans l’ensemble emble du territoire alors après wardou on passe à mkenou question de méthode est-ce que l’étude d’un terme doit commencer par prendre en compte son étymologie ça n’est pas la meilleure façon de faire mais c’est ce que beaucoup ont fait en

    Ce qui concerne ce mot c’est le participe du verbe chouenum qui veut dire s’incliner se prosterner d’où le sens dérivé se soumettre c’est par exemple le geste que fait un roi devant la statue du dieu d’agane dans son temple de Terka c’est également le geste que des officiels

    Peuvent être amenés à faire en accueillant un roi étranger en visite un texte central pour définir les moukenou est la lettre ARMM 147 14 48 pardon écrite donc à nouveau par yakimadou qu’on aura beaucoup solcité ce matin en voici une traduction légèrement modifiée par rapport à celle

    Que vous pourrez trouver sur le site archibab lorsque Monseigneur s’est misise en route voici l’éit qu’il délivra au mkenou l’expédition que je dois entreprendre ne va pas durer longtemps l’expédition que vous entreprendrez sera une opération de renfort représentant 10 jours un mois maximum jusqu’à ce que vous rentriez chez vous ni lieutenant ni

    Huissier ne pratiqueront d’autres réquisitions à l’encontre de vos maisonnet le gouverneur reprend la parole voilà l que mon Seigneur avait rendu or yassimsmou ma écrit ceci affecte à la corvée les bœ des mouchkenou qu’il battent le grain du palais tous les moukenou doivent et puis

    Là il y a une cassure et le gouverneur reprend la parole comme les moukenou avaient entendu les propos mêmes de Monseigneur relativement aux réquisitions à l’encontre de leur maisonné je n’ai pas osé saisir leur bœu puisque le roi s’était engagé à ce qu’il n’y ait pas d’autre réquisition que le

    Fait de partir en campagne militaire et la lettre se poursuit ainsi à présent yassim sumou m’ a écrit ainsi voilà que je fais porter chez le roi une tablette de moi relative à l’affectation des bœufs des mouchkenou à la corvée du battage désert du palais si tu livres les bœfs des moukenou et

    Qu’ils battent les le grain du palais renvoie-moi ma lettre que je fais porter chez le roi sinon si tu ne livres pas les bœufs que ma tablette continue son chemin pour chez le roi alors cette indication pour les tablettes se comprend parce que yassim Sumu est à la

    Capitale Marie yakimadou est à sagaratou et zimrilim était passé par sagaratou mais est parti plus loin pour faire campagne donc les la tablette suit cette itinéraire on est au printemps au moment de la moisson qui est traditionnellement une période crucial d’un côté on a besoin de toutes les forces de travail pour couper

    Les céréales les battre sur les airs et engranger le grain mais par ailleurs c’est le moment des campagnes militaires avant que la chaleur rende impossible le déplacement des armées et ici on a un cas typique de conflit d’autorité entre le centre et la périphérie d’un côté comme responsable des domaines royaux

    Yassim soumou souhaiterait que le gouverneur local réquisitionne les bœs des mouchkenou pour battre le grain des domaines du palais et de l’autre côté yakimadou s’abrite derrière la décision rendu antérieurement par le roi et la formulation montre que le souverain ayant fait halte à sagaratum avait énoncé en personne son édit devant la

    Population sur le fond cette affaire nous montre montre que les mkenou pouvaient à la fois être convoqués à l’armée pour participer à une campagne militaire et aussi être assujetti à des corvé mais plusieurs textes les distinguent clairement des alout et Kalim ce qu’on peut traduire par personnel du palais qui travaillaient

    Sur les terres appartenant au roi en témoigne par exemple cette corvée pardon cette lettre de zakira Ramou il y a 2 ans les terres cultivées du palais avaient une superficie de 450 arpents la section du limatar est venue sur ces 450 arpents le personnel du palais et les mouchkenou ont moissonné

    150 arpents y compris le transport du grain sur l’air alors que ilimatar moissonnait 300 arpents y compris le transport sur l’air l’an dernier 600 arpents ont été cultivés et les travailleurs réservistes et isolés des districtes de Marie Terka et sagaratum sont venus et on moissonnait 400 arpents

    Y compris le transport sur l’air alors que le personnel du palais et les moukenou moissonnent 200 arpent y compris le transport sur l’air donc l’auteur de la lettre distingue d’un côté les militaires et de l’autre les civils et au sein de ces derniers on trouve à la fois le personnel du palais

    Aoulout et Kalim et les moukenou ces derniers constituent donc la population libre qui qui toute à la fois ne dépendait pas du Palais pour sa subsistence mais par ailleurs pouvait être soumise à la conscription et à la corvée comment désignait-on l’élite selon kraos les membres de l’élite

    Palaciale était désigné par le terme de alum ce serait en quelque sorte les hommes par excellence par opposition au mkenou mais dans les textes de Marie on emploie d’autres mots et en premier lieu wedou c’est un mot qui dérive de l’adjectif qui signifie unique et on le

    Trouve par exemple dans les listes de présents plus ou moins spontané apporté au palais notamment au moment de la grande fête d’ichtar ces apports désignés comme higissum étaient effectués par la reine les ministres les gouverneurs et cetera et on trouve aussi d’autres désignations l’élite peut également être décrite comme Mar d’amcoutime littéralement fils

    De bon c’est-à-dire de personne de bonne naissance si l’on examine les listes des témoins des textes juridiques on remarque que les individus peuvent être décrits de plusieurs façons par un nom propre seul par un nom propre suivi du nom du père dans une civilisation qui ne connaît pas

    D’équivalent à notre nom de famille un nom propre suivi d’un nom de métier ou d’un titre et plus rarement l’indication de la localité généralement après un groupe de témoins mais on ne trouve jamais indication de l’appartenance tribale et cela explique pourquoi la recherche a mis si longtemps avant de

    S’apercevoir de l’importance de cette réalité culturelle dans le ProcheOrient amorite le royaume de Marie se caractérisait par son caractère dimorphique ce ce terme a été mis en vogue en assyriologie par Michael Roton né en France en 1909 de parents britannique il est venu tardivement à l’assyriologie il paraît qu’il a fait

    Partie de l’équipe britannique de ski aux Jeux olympiques de garmich Parton Kirchen en 1936 en 1952 il obtinint son doctorat à l’Université de Liège et il partit aussitôt collaborer au dictionnaire de Chicago où il devint professeur en 1958 jusqu’à sa retraite en 1975 il s’intéressa au nomadisme à

    Partir de 1964 et ses travaux sont dispersés dans une vingtaine d’articles le livre dans lequel il voulait les rassembler n’ayant pu être achevé du fait de son décès en 1985 Rodon a donné la définition suivante j’utilise le terme structure dimorphique pour désigner le type de structure sociale et politique qui

    Résulte de l’interaction étroite entre la société tribale et la société urbaine entre le nomade et le sédentaire il s’agit d’un nomadisme très différent du nomadisme bédouin et je le désigne comme nomadisme fermé enclosed nomadism en anglais la question de l’appartenance tribale est certainement l’un des points sur lesquels des progrès radicaux ont

    Été faits ces dernières décennies en parti particulier grâce à Jean-Marie Duran c’est à mes yeux une des contributions majeures à la syriologie qu’il est faite et je tiens ce matin à lui rendre hommage au moment même où le 3è et dernier tome de sa trilogie sur les premiersres années du roi zimrilim

    De Marie par chez l’imprimeur avec l’espoir d’une par d’une paru avant l’été ces travaux ont montré que la définition du dimorphisme par Roton ne pouvait pas s’appliquer qui est exactement à la Haute Mésopotamie du 18e siècle en effet on constate dans certains cas que c’est le même groupe

    Tribal qui se divise en deux au moins pendant une partie de l’année une partie reste dans la localité où le groupe s’est installé tandis qu’une autre partie s’en va avec les troupeaux d’ovin nomadisé à la recherche de pâturage formant ce qu’on appelle le naou à la suite de Jean-Marie Duran HERV reculo a

    Très justement mis en garde contre une fâcheuse confusion je le cite un peu longuement il faut ici clairement distinguer entre deux notions celle de tribalité et de nomadisme encore trop fréquemment confondu dans les études si la première désigne un mode d’organisation sociale les groupes humains se répartissent entre les

    Différentes tribus ayant chacune leur ancêtre mythique propre la seconde définit un mode de mise en valeur particulier des ressources naturelles fondé sur l’élevage Transhumain si elles sont souvent liées ces deux notions ne sont pas pour autant synonymes et les mêmes groupes humains se retrouvent en réalité dans chacun des

    Espaces ainsi mis en valeur le royaume de Marie est ainsi formé d’une seule et même population que l’on peut de manière générale définir comme bédouin c’est-à-dire organisé selon le modèle tribal originellement en vigueur chez les populations nomades qui se sont installé dans la région au tournant des

    3e et 2e millénaires et surtout qui ont pris le pouvoir imposant aux populations locales soumise leur organisation sociale autant des archives de Marie les véritables distinctions entre les différents groupes de population paraissent avoir été au sein du système béouin les divisions entre les différentes tribus et sous-tribus qui

    Divisaient de la même manière Nomad et sédentairire si l’on peut facilement discerner les différents groupes nomades en fonction de leur appartenance tribale et des pratiques spécifiques qui sont liées en terme de parcours de transumance d’organisation et cetera il ne faut pas perdre de vue qu’il en va

    Exactement de même en ce qui concerne les groupes sédentarisés ainsi les textes montrent explicitement que tel village ou telle ville est Benjaminite ou benimalite et au sein même des deux grandes division tribal de quel clan particulier ils ressortissent à l’appui de cette dernière information je peux citer une lettre encore inédite dans

    Laquelle il est question de yashubdagan homme de zinian du clan yarapalum depuis la publication de arm 3382 on sait que yarapalum est un clan amnanéen le point sur la question des appartenances tribales a été fait récemment dans le livre de Nathan vasserman et igal Bloch sur les Amorites on connaît la grande

    Césure entre les yaminites les fils de la droite donc du Sud dans une civilisation où l’on s’oriente au sens propre c’est-à-dire en ayant l’est l’Orient devant soi et les simalites les fils de la gauche donc les Nordistes alors on préfère aujourd’hui franciser ses noms en yaminite et simalite plutôt que Benjaminite et

    Bensimalite et les yaminites étai divisés en C grandes tribus Apou amnanou yum Yarou et Rabou les simalites eux étaient répartis en deux grandes tribus donc qui sont décrit dans les textes en acadien comme liimou yabasa d’une part aharugayou d’autre part ces tribus étant elles-même divisé en de nombreux clans

    Il existait d’autres grandes tribus notamment numra et yamoudbal et certains textes montrent que l’on pouvait changer d’appartenance comme on l’a vu les individus sont rarement définis en fonction de leur appartenance tribale le plus souvent c’est en fonction de leur localité d’origine qu’ils sont désignés et on peut citer cette lettre qui dit

    Ces gens ne sont en rien des fils des Katou l’un est un fils d’issine et l’autre un fils d’apkou et tout ceci ce sont des noms de ville on peut traduire au lieu de fils ressortissant si vous voulez par ailleurs on a un groupe de deux lettres qui est tout à fait

    Intéressant pour indiquer la manière dont on peut rechercher un individu alors la première a été écrite par le gouverneur de Terka kibridagan à propos de yadirabou homme de sahrou donc une localité sujet d’un courrier de Monseigneur j’ai aussitôt écrit à yakimadou comme je l’avais fait en terme énergique yakimadou a écrit à yaparlim

    Le Cher sugagum de sahrou et on a traqué cet homme en faisant le tour des différents villages à chaque village on a fait prêter serment par le dieu cet homme n’a pas été vu en outre voilà que yakimadou a fait porter chez moi rapidement une tablette que yaparlim lui

    A envoyé disant fais porter cette tablette chez Monseigneur pour qu’il en prenne connaissance que Monseigneur prenne donc connaissance de cette tablette cet individu n’a pas été vu à sahrou mais l’affaire eut une suite dont nous informe une lettre à Céphale que le contexte permet d’attribuer avec certitude à

    Yakimadou mon Seigneur m’a écrit en ces termes moi je t’ai écrit à propos de yahadou habitant de sahrou mais toi tu m’as écrit à propos de yadabou voilà ce que mon Seigneur m’a écrit aucun courer n’est venu ici deux hommes de TERC sont venus et ils m’ont dit ceci

    Kibridagan nous a envoyé chez toi rapidement pour dire écrit à sahrou qu’on y recherche y yadabou et envoie le moi voilà ce qu’ils m’ont dit et aussitôt j’ai envoyé deux serviteurs à moi chez yaparlim le sugagum de sahrou cet homme m’a écrit en ces terme j’ai fait le tour de la circonscription mais

    Il n’y a pas de yadiraboum et le gouverneur termine en disant j’ai respecté l’ordre sacroin de mon Seigneur mais ceux qui connaissent yaradou ne l’ont pas respecté donc on peut reconstituer l’affaire ainsi le premier épisode commence par l’envoi d’une tablette au gouverneur de Terka dans laquelle zimrilim réclame l’envoi

    De yahadum kibridagan envoie deux messagers à yakimadou qui lui-même écrit à yaparlim et l’erreur qui a transformé le nom de l’individu recherché yahadou en yadirabou qui est un nom proche ça s’est produit lors de la transmission orale du message de agan par ces deux envoyés et alors évidemment l’enquête de du

    Responsable local il y a parlim ne donne rien il y a Diabou est inconnu et yaparlim transmet sa réponse à yakimadou qui fait suivre cette tablette à Kibri Dagan et quiridagan fait suivre la tablette de yaparlim au roi accompagné de sa propre lettre et le roi se rend

    Compte de l’erreur on n’a pas recherché la bonne période donc la bonne personne donc im est très mécontent et il écrit une lettre de reproche et yakimadou met à la fois son collègue quiibridagan en cause parce qu’il ne lui a pas écrit mais envoyé un message oral qui n’a pas

    Été correct et par ailleurs il met en cause les habitants de Sarou qui devaient bien se douter de l’existence d’un problème concernant leur compatriote yaradou mais qui se sont bornés à rechercher un yadiir Rabou qu’il savait pertinellement ne pas exister alors cet exemple montre bien les problèmes d’identification des

    Individus qui existaient dans la Haute Mésopotamie du 18e siècle mais nous allons voir que des contrôles étaient néanmoins possibles alors il n’existait bien entendu pas de carte d’identité à l’époque amorite comment pouvait-on vérifier l’identité d’un individu s’assurer qu’il avait bien envoyé une lettre ou qu’il avait souscrit un

    Contrat il y avait-il des comp contrôle lors des passages d’un royaume à l’autre et à quoi servaient les recensements dont nous connaissons l’existence à certaines périodes commençons par décrire le recours au sa cylindre qui jouait un rôle essentiel moins comme papier d’identité que comme plus ou moins l’équivalent d’une

    Signature les expéditeurs de lettres s’en servaient pour sceller les enveloppes d’argile qui refermaient une tablette ur sur laquelle était inscrite leur missive cela garantissait à la fois l’identité de l’expéditeur et la confidentialité du message bien entendu en principe le destinataire brisait l’enveloppe pour lire la tablette contenue à l’intérieur

    Le plus souvent les fragments d’enveloppe étaient jetés il arrive que de tels fragments soient retrouvés lors de fouilles soigneuse mais dans certains cas des tablettes étaient conservées sous enveloppe pour une raison où ou pour une autre ici vous avez une lettre qui appartenait à un lot de lettres toutes semblable intercepté et transmis

    Au palais de Marie le secrétaire du roi a ouvert une ou deux lettres et puis quand il s’est aperçu qu’elles étaient toutes identique quoiquenvoyé à des personnes différentes et bien il a laissé le reste sous enveloppe le rôle des saut dans les textes juridiques est tout à fait

    Différent il peut d’abord s’agir du de celui qui s’engage le vendeur qui abandonne ses droits sur un bien l’emprinteur qui s’engage à rembourser et cetera et ici vous avez un prêt d’argent par le roi de Marie zimrilim à yasmaradou roi de la tribu des yarirou

    Rien à voir avec le fils de samsiadou et le saut de ce yasmaradou a été imprimé sur toute la surface de la tablette il peut aussi s’agir de empreinte des sauts de certains témoins d’une transaction comme vous le voyez sur cette enveloppe de texte juridique où le texte est intégralement recopié les sauts

    Comprenaient à la fois une scène figurée et une légende qui occupe le plus souvent trois lignes et qui sont écrites selon l’ancienne orientation du cunéiforme donc à 90°gr par rapport à notre façon de lire alors on a la légende classique qui donne donne le nom du propriétaire du saut on dit qu’il est

    Fils de et puis on a le nom de son père et ensuite on indique qu’il est serviteur soit d’une divinité soit du roi voici un exemple CAPI hadou fils d’askouou serviteur de zimrilim avec une iconographie particulièrement soignée alors la mention du nom du père pose un problème particulier dans

    Le cas du roi zimrilim qui a possédé plusieurs saut peu après son avèement zimrilim envoya une lettre au roi tichoulm et pour une raison que nous ignorons cette missive n’a pas été envoyée à son destinataire elle a été retrouvé dans la salle 115 du palais enfermé dans son enveloppe et on voit

    Sur la face de l’enveloppe une seule ligne d’écriture selon la coutume l’adresse est formulée simplement comme à tichoum et l’on a partout l’empreinte du Saut du roi avec à la fois l’iconographie et la légende et c’est la dernière ligne de cette légende qui pose un problème alors que partout ailleurs

    Zimrilim se présente comme fils de yardunlim ici il est décrit comme fils de radni et puis c’est cassé et on pense que c’est radni Adou pourquoi et bien parce que on a rapproché ce saut de celui de adoudouri qui fut très vraisemblablement la mère de zimrilim et elle est désignée sur son

    Saut comme servante de radniadou et ce cette façon de faire décrit une épouse secondaire par ailleurs on a une liste qui énumère des femmes avec le nom de leur père et on voit trois femmes qui sont décrites comme fill de radniadou qui précède une femme qui est décrite

    Comme fille de sumuyamam or sumuyamam était le fils du roi yardunlim donc radniadou était soit un fils soit un frère de yardoulim autrement dit biologiquement zimrilim était soit un neveu soit un petit-fils de yardunlim et au début de son règne zimrilim s’est fait faire un saut où il

    A gardé le nom de son père biologique mais très vite il en a changé se faisant désigner comme fils de yardounlim on peut penser que c’est parce que son père n’avait pas occupé le trône de Marie alors que yardounlim avait été roi à Marie donc un souci de

    Légitimité et donc on voit par la même à quel point les données des saut ne peuvent pas toujours être prises au pied de la lettre les différents saut de zilim rilim montrent que son identité n’a pas été fixée une fois pour toutes autre cas où on peut avoir des

    Changements c’est lors que euh le saut indique en plus le nom du métier et de ce fait on peut repérer quelquefois des promotions c’est le cas de yassim soumu les empreintes d’un premier saut se trouent sur des tablettes plus ancienne au début du règne de zimril et là il a le titre

    De Scrib mais dans les tablette plus récente où figurent les empreintes d’un autre saut de yassim soumou et bien cette fois il a le titre de chandabakum la fonction que nous avons vu être occupé par lui dans les textes que nous avons déjà lu tout cela étant dit il faut bien

    Admettre que tout le monde n’avait pas les moyens de se procurer un sauc cylindre même si tout le monde n’avait pas besoin besoin d’avoir un saut en lapis lazuli ou en cristal de roche même les sauts en hématite qui est la pierre la plus courante en faisait des objets

    De prix et outre le prix de la matière première il fallait rémunérer les artisans chargés de graver l’iconographie et le texte alors qu’est-ce qui se passait quand quelqu’un devait sceller mais n’avait pas de saut on trouve trois cas de figure on pouvait emprunter le saut de quelqu’un d’autre

    On pouvait imprimer l’empreinte deun de ces ongles ou bien on pouvait imprimer la frange du vêtement de l’individu et c’est particulièrement visible sur ce texte juridique et dans ces trois cas le scribe rajoutait une mention à côté de l’empreinte permettant de la rattacher à la personne qui ne possédait pas de ce

    Cylindre en propre les autorités avaient bien entendu le souci de contrôler les mouvements des individus et des groupes aussi bien à l’intérieur de leur royaume qu’à la frontièreun des problèmes à affronter c’était celui de la fuite et pas seulement des esclaves en témoigne cette lettre du gouverne du gouverneur de katounan

    Zakiramou quant à ce que mon Seigneur m’a écrit citation celui qui parmi les mouchkenous du district partira pour le pays du choubartou sans ton autorisation saisis-le et fais le conduire chez moi voilà ce que mon Seigneur m’a écrit les sauterelles ont dévoré le grain du district c’est pourquoi les travailleurs

    Isolés et les journaliers qui gagnent de quoi manger au moment de la moisson car on peut faire des gains dans le district grâce à la moisson la nuit ces individus quittent maintenant leur demeure et partent vers le choubartou pour gagner leur vie puisque les sauterelles détruit les récoltes il y a rien à

    Espérer pourquoi aurais-jeécrit cela à mon seigneur de façon mensongère que mon Seigneur m’envoie son homme de confiance et qu’on examine cette affaire si mon Seigneur dit donne des ordres fermes pour qu’on garde les routes et ne soit pas négligent quant à ceux qui passent que mon Seigneur m’écrive ceci ou cela

    Mais il faut aussi qu’il m’envoie 90 vaches ou bien 60 B du palais afin qu’il piétine les aires du palais et que le grain du palais soit rentré rapidement sans perdre de temps autrement dit il y a une sorte de de chantage entre le gouverneur et du gouverneur vis-à-vis du

    Roi euh il veut bien euh appliquer strictement les instructions quoi que ça ne rime pas à grand-chose et par ailleurs il souit au roi que il ne dispose pas lui des moyens qui serait nécessaire pour euh gérer les terres du palais et on voit donc que le gouverneur

    De katunan rechigne à établir les contrôles routiers que lui réclame le souverain qu’en est-il du passage des frontières alors il y a un mouvement qui s’est fait jour voilà quelques décennies euh qui a remis en cause la notion de frontière dans le Proche-Orient ancien j’avoue ne pas partager ce point de vue

    Bien entendu il ne faut pas avoir de la frontière une vision anachronique mais il existait bel et bien des lignes de séparation très claires entre les royaumes qui étit surveillé par des patrouilles et on a des endroits où on a des postes de douane euh bel et bien

    Constitués le contrôle portait en effet aussi bien sur le mouvement des personnes que sur les transports de marchandises et je me limiterai aujourd’hui à une seule citation issue d’une lettre du gouverneur de sagaratum yakimadou itsirarou des kallatum accompagné de sakouiel sujet de Monseigneur est passé en direction de carquemmich cet individu escortait

    Quatre femmes esclaves à carquemmich je lui ai dit sans l’autorisation de mon Seigneur un cadeau chouultoum pour un pays étranger ne peut pas traverser pourquoi n’es-tu pas porteur d’une tablette de Monseigneur donc il s’agissait d’un présent effectué par le roi des kallatum ichmedagan au roi de kkemich qui

    Transitait via la la vallée de l’eupfrate alors on ne nous dit pas si ces femmes esclaves sont des musiciennes c’est pas impossible parce qu’on sait que les musiciennes étaient particulièrement apprécié comme cadeau en tout cas le gouverneur ne trouvait pas normal que la cavaravane soit escortée par un Mariotte mais que

    Celui-ci ne soit pas porteur d’un laisser passer établi par le roi et donc il demande des instructions un autre motif pour les autorités de contrôler la population de leur royaume c’était le besoin de disposer de la main d’œuvre nécessaire aussi bien pour les différentes corvées que pour la participation aux campagnes

    Militaires donc on ne recessensait bien entendu que les hommes qui étaient en état de participer à ces opérations et cela se faisait lors de recensement qui avait lieu de temps en temps les listes étant éventuellement mis m à jour de temps à autre actuellement pratiquement tous nos témoignages proviennent de

    Marie la première grande opération de recensement que nous connaissons bien eu lieu sous yasmaradou deux modes de conscription différents coexistèire selon qu’on avait affaire à des sédentaires attachés à un lieu ou à des nomades rattachés à un clan sous l’autorité d’un sgagou je n’ai pas le temps de voir cela en détail et

    Je vous renvoie donc au texte réuni et commenté par Jean-Marie Durand au chapitre 8 de la lapau 17 ainsi qu’à ce que nel hiigler et moi-même avons écrit dans florilgium marianum 5 un autre grand recensement eu lieu vers le milieu du règne de zimrilim et les grandes tablettes où étaient consigné localité

    Par localité les noms des hommes étai regroupés dans des coffres trans transporté dans la capitale et elles ont été retrouvées et on a même retrouvé certaines étiquettes de ces coffres ces recensements étaient pratiqués non seulement dans les villes et villages réparti dans tout le royaume mais aussi dans la capitale où les individus

    Étaient répertoriés en fonction des quartiers ce qu’on appelait des paptou auxquels ils appartenaient c’est l’une des rares informations dont nous disposions sur la ville de Marie et bien nous avons fini le cours de C cette année donc de cette semaine pardon qui nous était consacré donc au au début de

    L’étude des statuts personnels et du droit des personnes et la semaine prochaine on commencera une série de deux cours consacrés à la famille et je vous remercie de votre [Applaudissements] attention [Musique]

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