Conférence d’Andrée Corvol-Dessert, directrice de recherche au CNRS, membre du conseil scientifique de l’ONF, élue à l’Académie d’agriculture ayant pour thème “La forêt bretonne, du passé au présent”

    Non, non la forêt en Bretagne ne se limite pas aux légendes où les arbres têtards à la silhouette singulière, par les nuits de pleine lune ou les épais brouillards, évoquent maints personnages et alimentent le cycle des légendes arthuriennes.
    Au-delà de cette histoire culturelle, il en est une autre : longtemps, ces forêts ont fourni le charbon de bois destiné à la sidérurgie, à la faïencerie et à la verrerie.
    L’Ouest de la France est pauvre en massifs, mais riche en landes et arbres de bocage, riche aussi en ateliers et usines travaillant le bois.
    Aujourd’hui, les espaces boisés conditionnent activités touristiques et préservation de la biodiversité. Mais demain, que seront-ils sous l’effet du réchauffement climatique ? En parcourant l’histoire, Andrée Corvol nous invite à y réfléchir ensemble.

    Tout le mois d’octobre 2023 pour la troisième fois, dans le cadre de ses démarches actives d’adaptation au changement climatique et de protection de la biodiversité, la ville de Quimper organise « Le temps de l’arbre ».

    [Musique] bonjour à vous et merci d’être aussi nombreux euh j’ai un peu écarté ça parce que je vais faire courir sinon un risque à l’ordinateur et nous allons rentrer tout de suite dans le sujet vous pouveir le titre la forêt bretonne du passé au présent et avec un superbe chemin creux

    Qui est avec les talus de chaque côté et des êtres qui sont plantés et qui sont naturellement utilisé pour le chauffage en introduction je voudrais resituer cette forêt bretonne dans deux ensembles car il y a eu influence réciproque concernant les évolutions tout d’abord la forêt bretonne je dirais il y a une

    Singularité de la forêt atlantique et disons de la moitié occidentale on est dans une zone de domination de la forêt privée par exemple en Aquitaine on est à 91 % de forêt privée en Bretagne 93 % c’est-à-dire le même pourcentage que dans le vauluse ou dans le Var seconde

    Singularité la parcellisation de cette forêt privée là aussi on a l’image d’une forêt en Aquitaine de grandes propriétés bourgeoises euh créé au 19e siècle par l’enrésinement par l’installation du pain maritime pour l’exploitation de la résine et du côté de la Bretagne on a l’image d’une grande propriété aristocratique et bien en réalité dans

    Un cas il y a 275000 propriétaires qui ont qui disposent de en gros 6,5 hectares par propriétaire mais c’est pas une forêt c’est pas une propriété continue elle est constituée d’une multitude de petite parcell et du côté de la Bretagne 124000 propriétaires avec une moyenne de 3,1 hectares par

    Propriétaire donc des forê des propriétés qui sont très petites et qui sont composées de parcelles très dispersé secondde donnée la spécificité de la région Grand Ouest à l’intérieur donc de la moitié Atlantique tout d’abord en ce qui concerne le taux de boisement en Aquitaine 45 % l’lande 65 %

    La Bretagne seulement 15 % le morbillant 25 % on est donc dans une zone qui se situe du point de vue du taux de boisement très très très en dessous de la moyenne française qui est à un taux de couverture de 31 % et si l’on prend

    Le taux de collecte on a cette même différence en aquitain plus de 90 % du croix naturel est prélevé et transformé en Bretagne moins de 50 % avec une différence d’ailleurs qui pose j’allais dire sur lequel on va réfléchir pendant mon exposé en akitain 83 % de la récolte repose sur des

    Résineux ce qui est logique puisque c’est une forêt artificielle qui a été constitué par la plantation de pas maritime à partir du début du 19e siècle alors que en Bretagne la la la collecte est à 75 % de risineux or on est dans des forêts naturelles à dominante feuu

    Donc le problème qu’est-ce que l’on peut faire de tous ces feuus qui ne trouvent pas d’utilisation en fait on peut dire que la faiblesse de la surface forestière elle se reflète dans cette carte vous avez ào droite le taux de boisement vous pouvez voir que on est à moins de 15 %

    De taux de boisement on est en bleu extrêmement pâle et bien cette partie-là c’est exactement le contraire de ce qui concerne la densité de E en FR France métropolitaine il n’y a que le Cotentin qui fait mieux que l’ensemble de la Bretagne on est dans une dans une zone

    Entre 90 et 120 m Liné de forêt linéire par hectare donc là au fond le contraste des deux cartes l’une est le positif le négatif et l’autre est le négatif on voit bien que la l’insuffisance du boisement a été compensé par la formation du bocage alors comment peut-on expliquer

    Cela et bien rentrons dans le vif donc de la première partie c’est-à-dire la forêt d’autre fois la faiblesse de la surface forestière s’explique en grande partie par la primauté donnée à à l’agriculture ça ne veut pas dire que l’agriculture n’a pas été créatrice de boisement en Bretagne notamment dans le

    Sud de la Bretagne avec des taillis de châigners pour répondre au besoins de piquet de vignes et de cercles de pour les bariques mais enfin en gros primaoté agricole ça voulait dire le primat donné aux pâures et aux culture alors on pense souvent que les choses ont pu changer au

    Cours du temps pas du tout tout les mouvements internes de peuplement se sont fait d’ouest en est et c’est acquis très précocement on peut dire que tout est joué dès le 10e siècle en effet les invasions viennent de la mer 5e millénaire ce sont des ramasseurs de coquillage bon c’est pas bien méchant

    Vienent ensuite de la mer les peuples solsticiens à partir du 2e millénaire qui ont influencé la direction des champs et puis puis surtout la création d’alignement de mégalit et à partir du 6e siècle avant Jésus-Christ les avasions Bretones donc les mouvements de population ont toujours été faits d’ouest vers l’est en s’arrêtant aux

    Frontières de l’Est car là on bute sur des forêts frontières qui permettaient je dirais de préser préserver la Bretagne par rapport aux tentativ gourmandes de l’Angleterre en Normandie ou des tentatives non moins gourmandes des rois de France donc les forêts frontières sont concentrées à l’est de la Bretagne la régression

    Forestière s’explique également par l’importance des densités rural qui ont toujours été une caractéristique de cette zone y compris dans l’ancien temps en effet pourquoi cette croissance continue et bien contrairement au reste de la France la Bretagne en gros échapper aux grandes crises de surmortalité celles qui sont liées à la

    Dureté du petit âge glaciaire 1580 1880 et surtout aux années terribles qu’ ont été 1690 1710 où certaines régions ont perdu quasiment la moitié de leur population rien de tel en Bretagne climat plus doux et puis surtout je dirais même s’il y a eu de mauvaises récoltes de céréales ces

    Mauvaises récoltes de céréales n’ont pas tué comme dans le reste du pays pourquoi parce que il y avait d’autres ressources et en particulier les ressources de la pêche avec le transport des poissons fumés jusque dans l’intérieur des terres également densité rurale importante en raison de l’évolution précoce de la

    Mortalité infantile qui décroche au 18e siècle passant brutalement de 294 à 180 13 pour 1000 et ce sera je dirais quelque chose qui sera continu par la suite euh et on pourrait penser que les guerres chouan ont entraîné une désorganisation de la population et bien après les guerres chouanes euh la

    Calescience nuptiale a été très rapide dirais-je et par conséquent les enfants ont suivi on peut dire que l’équilibre démographique est totalement rétabli à partir des années 1800 mais cette primauté agricole ça explique la régression forestière régression forestière j’ai mis au premier premier sous-titre décapage avec trois méthodes

    Que je vais décrire en partant de la plus inoffensive à la plus draconienne la plus la plus légère en quelque sorte c’est l’essartage ça consiste à abattre des jeunes fill des jeunes tiges et à y mettre le feu c’est un feu courant et comme le mot indique il passe très

    Rapidement il détruit donc les jeunes tiges on va en récupérer les cendres mais par contre cela préserve les très gros arbres d’autant plus que on a protégé le cambium de ces arbres là où passent les sèes la sève descendante et la sève montante en y mettant despé

    Fagot qui fait que l’arbre n’est pas touché ça vous explique que partout en Bretagne vous trouvez grâce à ce système des partage la présence de très vieux arbres des arbres tout à fait vénérables et impressionnants par la le volume de leur ramur et naturellement ce qu’on appelait joliment autrefois leur

    Rotondité c’est-à-dire le tour de taille je vous rappelle que jusqu’à la fin du 19e siècle les arbres sont mesurés par leur tour de ceinture et non pas par leur diamètre qui est une mesure je dirais plus moderne à partir du moment où on a développé l’utilisation des compas forestiers seconde méthode l’ l’écobuage

    Là on a un retournement des motes donc on y va à l’appelle etorato sur ce retournement des motes on jette des arbustes des arbresissau coupés on y met le feu et là c’est un brûli qui est long qui va donc détruire qui va transformer complètement la biomasse après euh cela vous avez des

    Des salariés enfin des salariés des travailleurs qui vont récolter les cendres les cendres qui sont à la base de la fabrication des savons et enfin 3oisème méthode les trépages où là il y a transfert de fertilité c’est-à-dire que on gratte une partie des fertilisants que l’on a obtenu par les

    Procédés précédents de façon à enrichir le sol sur lequel on pratique les cultures légumière c’est-à-dire le potager qui est la seule partie des propriétés qui bénéficie d’un réel d’une réelle amélioration du terrain de ce fait vous avez un paysage de juxaposition vous avez d’un côté ce que j’appellerais une une cellule massive

    Une forêt massive où la forêt est continue les peuplements sont tout petit la moitié des bois font moins de 10 hectares et le 5è des massifs font moins de 1000 hectares donc vraiment une forêt massive oui mais qui représente peu dans le paysage et pourtant on a l’impression que l’arbre

    Est très présent en raison des mailles boisées c’est-à-dire des cellules qui sont vides sur le pourtour vous avez les de bocage et au centre vous avez des cultures ou des c’est ne sont pas fait n’importe comment elles sont portées sur des talus qui sont d’autant plus haut

    Que l’on va plus en face de l’Ouest pour se protéger des vents et la vous avez en gros un/ers qui est composé d’essenceces Cadu c’est-à-dire qui perdent leurs feuilles châéers chînes ou être et 2 tiers qui sont en feuillage persistant ou marsessant persistant c’est-à-dire qu’il ne perdent pas leur feuille c’est

    Le cas du troen il n’y a pas que les résineux qui ont des feuillages persistants et Marsant c’est-à-dire que les feuilles restent jusqu’au moment où les petites nouvelles au printemps sont prêtes à apparaître c’est le cas de certaines variétés de être ce qui vous permet d’avoir un bon comblement de la

    Partie basse de la haie et c’est donc ça arrête les vents les coulis froid en quelque sorte qui serait nuisible pour le bétail toutes ces opération naturellement exige énormément de bras et je dirais que ça permet d’occuper toute cette population le résultat c’est que ce soit du côté des ha ou du côté

    Des forêts je dirais on a affaire à une végétation qui est très animée par la population et très bruyante vous ne faites pas de pas sans rencontrer un voisin un ami ce ne son j’allais dire on n’est pas du tout dans les campagnes silencieuse que l’on peut rencontrer

    Aujourd’hui alors dans ces deux cartes vous voyez ben justement vous voyez rien du tout dans la première carte vous voyez les forêts privées en versp et vous vous dites ben fichre elle représente pas grand-chose à l’échelle du territoire et vous voyez en vert plus foncé les forêts de l’État vous voyez

    Que et de l’État des collectivités des établissement publics vous voyez qu’elles sont situées à l’est de la Bretagne mais vous en avez certaines qui sont qui piquettent en quelque sorte le littoral euh et elles sont reliées euh par les fleuves côtiers ce qui permet d’envoyer leurs bois qu’il s’agisse des

    Grumes ou des produits transformés de les envoyer jusque dans les arsenaux et de ce fait elles ont été soigneusement conservé mais vous voyez que ça représente pas beaucoup et l’autre carte vous montre elle est un petit peu ancienne mais elle est très parlante parce que elle vous donne comme estimation

    389000 hactares aujourd’hui on est à plus de 400000 hactares mais vous voyez que les grandes masses forestières entre guillemets c’est le morbillant 127000 hectar en grande partie lié aux arsenaux et l’Î et Villaines lié au phénomène de forêt- frontière dont j’ai parlé tout à l’heure avec 72000 hectares alors dans cette forêt

    D’autrefois je vous ai dit qu’elle était très animée il y a donc beaucoup de travailleurs ne serait-ce que des travailleurs qui servent pour la construction des maisons euh pendant très longtemps ces maisons sont essentiellement végétales euh qu’il s’agisse des murs qui sont composés de torchis de pisé ou le toit qui est

    Composé euh d’Agon coupés et également de la récupération des chaumes sur les champs mais moi je vais insister uniquement sur deux grandes catégories de travailleurs euh qui ont une un positionnement qui est différent dans la société on peut dire que sociologiquement il y a d’un côté ceux qui coupent et façonnent qui sont

    Intégrés dans la société villageoise euh et ceux qui brûlent et transforment le bois et qui vivent en marge de la société villageoise alors tout d’abord ceux qui coupent effçonn ils vivent dans ces cellules bocagères dont j’ai parlé euh à qui ont toute une organisation à peu près semblable mais qui sont

    Disjointes et qui communiquent en particulier en hiver et à l’automne quand les plus sont venus difficilement entre elles en raison des chemins creux le fond de ces chemins euh c’est l’ornière qui est rempli d’eau et par conséquent pour franchir les mauvais passages et bien vous vous cramponnez au

    Ha qui surmonte le talu pour réussir à franchir le passage qui est difficile vous avez donc un habitat dispersé sur des paroisses dans des paroisses qui ont une taille très considérable et je crois que dès maintenant on peut introduire une donnée qui me paraît importante pour la Bretagne c’est que pendant très

    Longtemps la Bretagne a eu une urbanisation insignifiante et par conséquent ces forêts le peu de forêt qu’elle avait n’a n’ont pas été englobé dans des périmètres d’approvisionnement d’agglomération comme en Normandie pour approvisionner rouan ou comme en l’Île-de-France pour approvisionner Paris 3 et cetera le résultat c’est que ces communautés bretonnes n’ont pas les

    Produits de ce que l’on appelle la vente à la feuille c’est-à-dire la vente du tailli annuel où on passe un contrat pour 20 ans avec un marchand et celui-ci vous paye chaque année une une partie le 20e par exemple de la somme totale et c’est lui qui s’occupe d’ailleurs de

    Garder en bon état cette forêt non dans le cas de la Bretagne pas du tout les bois ne quitte pas la région ils doivent donc être transformés sur place dans le cadre d’une économie autarsique alors il faut bien penser que on vit chichement et comme on vit chichement on cherche un revenu d’aoint

    Au fond c’est l’image du paysan ouvrier alors certains paysans Tiss donc il participe par exemple à la fabrication des toiles qui sont nécessaires pour les navires mais il y en a d’autres qui transformment le bois de maêtre pour en faire des sabots le sabot c’est une formidable conquête car jusque- là on

    Marche piednus le sabot il apparaît dans les années 1480 1512 et je vous conseille de relire l’ode du poète François Villon qui s’appelle ode à la grosse Margot et jusqu’à la fin du 19e siècle les sabots restent extrêmement précieux je dirais que ce qui a éliminé

    Le les sabots ce sont les bottes en caoutchou alors ce genre d’artisanat a évolué à la fin du 19e siècle arrivent des machines à sabot la tailleuse qui donne la forme extérieure du sabot et la creuseuse qui permett d’avoir bah les pieds à l’intérieur du sabot et vous

    Avez des sabots de toutes sortes hein vous avez même des des sabots qui sont à deux talons pourquoi deux talons et bien pour pouvoir marcher même quand le sol est très mouillé on met pas des échaches mais on met ces sabots qui ont cette forme très particulière vous avez

    Également des des sabots dont le talon est devant et non pas derrière vous connaissez vous comprenez très bien à quoi il sert il sert au braconnier pour que le garde forestier qui suit ses traces et ben ne sacheent pas dans quel sens se déplace le paysan cela dit très

    Souvent les enfants vont à l’école piu pour économiser leurs sabots et ils les portent en bandoulière autour de leur cou et il ne le mettent que en rentrant directement à l’école alors évidemment aujourd’hui on ne porte plus des sabots mais ça a créé une industrie très importante en particulier de feutrre

    Pour les petites sockettes que l’on mettait à l’intérieur du sabot pour ne pas souffrir de l’humidité l’autre catégorie ceux qui brûl et transforme cela concerne les charbonniers alors en fait vous avez des usages très nombreux auquel on se livre dans des espaces communs et ce sont des

    Travaux que l’on fait ensemble et les habitants sont très attaché à ce que l’on appelle la compascuité et on le verra dans l’exploitation des ragos caractéristiqu de l’île l’ de l’Î Villaines et qui permettent le chauffage mais comment dire vous avez des règles également communes concernant les charrois de grumes en direction des

    Chantiers de construction navale sauf que le transport des grumes il faut vraiment avoir un très gros commanditaire qui a des trains de bœ pour réussir à acheminer ces grumes qui pèsent des tonnes c’est très difficile en raison de la nature des chemins creux donc la bonne solution la bonne solution

    Bon évidemment les grumes dont on a besoin pour les navir faut quand même les transporter mais l’essentiel des bois ne sont pas transportés à l’état de nature ils sont transformés par déshydratation et c’est là que mes charbonniers interviennent alors les charbonniers à la différence des sabtiers qui vivent aux rives de la

    Forêt au rein de la forêt c’est-à-dire en lisière de la forêt comme on disait autrefois le charbonnier lui il vit son existence à l’intérieur de la forêt il habite dans des loges en gros c’est six à H familles euh de trois à quatre personnes qui sont là pour surveiller un

    Ensemble de meules de meules de charbon en général ils en surveillent trois à quatre en même temps et une fois que le processus de la cuisson que l’on appelle la cuite de la meule de bois où on a entièrement enfermé la meule de bois avec juste quelques ovents percés à la

    Base pour que ça cuise lentement et que par conséquent le bois se transforme en charbon de bois c’est-à-dire qu’il perde complètement son eau ça s’appelle la cuite ça prend en gros de 5 à 8 jours or lorsque on est en train de faire une cuite euh il faut surveiller euh tous

    Les instants jusqu’au moment où la fumée va devenir bleu-âtre et cela indique que la transformation est à peu près euh achevée euh donc le charbonnier a une particularité c’est que il travaillent l’hiver pour éviter que le feu se puisse se propager ça arrive d’avoir des incendies qui sont causé par des meuls

    De charbon il travaill l’hiver c’est-à-dire dans la période de la morte saison agricole pour les paysans il travaille nuit et jour si bien que de loin on voit la clarté rougeoyante des meules l’idée que quelqu’un maîtrise la flamme et travaille la nuit ou là il est forcément euh sinon magicien du moins un

    Être bizarre et d’autant plus bizarre que naturellement ses vêtements sont noir et sa peau aussi dans bien des villages du 17e siècle au moment de la Contre-Réforme lorsqu’un charbonnier meurt on hésite à l’enterrer dans le cimetière du village on pense que il va se ranimer la nuit et faire des coups de

    Sorcellerie donc parfois on les enterrit bah je dirais à l’intérieur même de la forêt pas très loin de leur loge parce qu’on leur refusait leur terre la terre chrétienne alors j’ai pris deux séries de documents tout d’abord concernant le sabotier vous avez en haut le sabotier représenté dans une aquarelle de Louis

    Frédéric le sabotier 1900 vous avez au centre une carte postale ilvilain qui concerne la forêt de fougè et vous voyez que les ateliers sont alignés dans une sorte de de rue en terre en quelque sorte et on attend le client parce que les les les sabots sont plus ou moins

    Décorés et cetera et c’est aussi un cadeau que l’on fait au moment des enaille et on le garde avec soin souvent ces sabotsl sont mis au-dessus de la porte d’entrée à l’intérieur de la maison et vous voyez cette fois-ci un atelier qui a fonctionné jusqu’en 1993

    En forêt de camor et vous voyez ces sabots qui sont faits exclusivement en être et le métayer qui va faire de la saboterie il n’a pas comment dire il n’a pas coupé les êtres au hasard c’est le propriétaire de la méterie qui lui a donné le droit d’exploiter un certain

    Nombre de êtres pour fabriquer les sabots et naturellement il prélève une redevance sur le commerce des sabots donc vous avez là un mouvement de population car au moment des grandes fêtes religieuses et bien les sabotiers vont vendre lors des pardons euh leur euh leurs sabots les plus beaux sachant

    Que c’est le moment où ils peuvent demander davantage pour ces sabots ces sabots sont faits avec du bois vert et ils sont séchés à la je vais dire à la fumée des fours en même temps d’ailleurs que les charcuteries saucisses ou jambons ça va ensemble ici vous avez au contraire

    Trois représentations concernant les charbonniers tout d’abord un tableau de guette vous voyez cette fumée qui est de 1880 vous avez cette fumée bleuâtre qui apparaît tout au bout du chemin et vous avez les piles de bûche à charbon la bûche à charbon n’a pas la même taille

    Que la bûche qui va être utilisé pour la sidérurgie elle est nettement plus petite elle représente euh ma main plus le bras en gros jusque en haut du coude alors que la bûche de cidérurgie est beaucoup plus longue puisqu’elle comprend jusqu’à l’épaule donc il y a là

    Deux circuits de marché qui ne se recoupent pas du tout vous avez également un dessin de Rosa bonneur l’é chararbonnier 1890 et je vous ferai remarquer à chaque fois dans ces représ présentation de la fin du 19e siècle au moment où le charbonage a sinon disparu tout au moins

    Fortement décliné ce que les artistes représentent c’est le moment où on démolit la meule c’est-à-dire au moment où on récupère le charbon et on va procéder à l’ensachement en gros un sac de le sac que l’on appelle également une pipe ça représente 54 l de charbon de bois ne

    Croyez pas que le charbon bon de bois peut-être transporté sur longue distance il s’émiette il s’effrite extrêmement vite donc il perd sa calipté en plus il va absorber la vapeur d’eau de l’atmosphère donc on ne le transporte pas au-delà de 30 km donc ça vous indique déjà le

    Périmètre des forêts qui peuvent être soumises à charbonnage par rapport aux demandes de l’industrie sidérurgique ou naturellement des chantiers de construction navale et tout tout en bas vous voyez dans la forêt de pimpon une reconstitution d’une fouée c’est-àdire le processus complet de construction de la meule de

    La cuite et ensuite du démontage de la meule qui est fait dans les années 1990 mais voyez les représentations sont extrêmement abondantes concernant le travail du charbonnage alors pourquoi est-il si important et quelle a été son effet sur la forêt bretonne les forêts appartiennent soit

    Au roi soit au grands et elles ont été rentabilisées par la transformation du bois en charbon pour le compte des établissements sidérurgiqu alors de temps en temps il faut rendre hommage aux grands anciens euh la chirurgie en Bretagne est extrêmement ancienne mais elle avait été totalement désorganisée pendant les guerres

    Religion dans la seconde moitié du 16e siècle lorsque la paix entre les catholiques et les protestants est signée paix précaire certes c’est la paix d’alè en 1629 une grande famille de la région les Rans dans la personne du chef de famille Henri II de Ran décide de restaurer la

    Cirurgie Bretonne il est très bien placé pour cela euh parce que il est le gendre de betune que vous connaissez sous le nom de suli et il est le beau frère du grand maître de l’artillerie et par conséquent d’importantes commandes militaires sont donc passées dans tous les établissements qui sont dans

    L’obédience de la famille ro dans il y a deux versions dans cette politique industrielle les constructions naval avec un programme de restauration je dirais même de de constitution d’une flotte navale qui est qui est lancée sous les Rans et qui va être continué ensuite sous l’aiguise avec une conception très modernes des

    Techniques puisque tout a été détruit précédemment donc quand on refait on fait du neuf euh pourquoi on fait on peut faire des technique très moderne et bien parce que Henry i de Rohan que décidément j’aime de plus en plus a été ambassadeur en Grande-Bretagne et en Allemagne et par conséquent il a pris

    Bonne note de tous les procédés les plus modernes qui existai à l’époque dans les pays de haute technicité curgique en particulier la fenderie c’est-à-dire deux bloc de cylindres avec taillant qui permettent de découper en deux une plaque et sans cette cette plaque extrêmement fine on ne pourrait pas

    Faire des fers à clou qui servent à tat de chose et qui sont une des spécialités de la Bretagne les fers à clous ne servent pas seulement à ferrer les chevaux ça sert également dans la construction en aval car la France a une particularité contrairement à la

    Hollande on ne fer pas on ne on ne cheville pas avec du bois on cheville avec du métal et souvent je dirais euh on a dû comment dire après le regretter car dans les guerres coloniales qui nous ont mené dans des mers chaudes notamment les Antilles euh la corrosion liée à la

    Présence métallique au contact du bois a souvent entraîné une désorganisation rapide des membres brure qui compose le bateau quel est donc l’impact des complexes cidérurgiques et bien je dirais que il y en a deux essentiellement il y a un premier problème qui correspond à ce que je vous

    Expliqué tout à l’heure de mes paysans ouvriers ils sont ouvriers mais aussi ils sont paysans donc ils veulent faire la récolte et donc ils veulent faire les semaills d’abord les semaills puis ensuite les récoltes et par conséquent il ne reste pas en place il arrive un moment c’est ciao je vais

    Faire les semails ciao je vais faire les récoltes donc les complexes chirurgiques se sont dotés je dirais de moyens pour retenir cette population non seulement par les salaires qui sont donnés mais également je dirais ce qu’on appellerait aujourd’hui les avantages sociaux en particulier des sortes de cantines si

    Vous voulez qui permettent de nourrir les ouvriers et de leur laisser de quoi rapporter également de la nourriture à leur famille cette activité elle est restée persistante malgré la révolution française alors évidemment au moment de la Révolution française bon nombre des nobles ont émigré ou bien se sont cachés

    Ou sont passés dans l’opposition en devenant des chefs de la chouinerie mais à ce moment-là l’établissement passait sous le contrôle de la République qui nommait un technicien qui était souvent d’ailleurs le régisseur qui était déjà euh en place et qui va donc continuer euh l’exploitation et euh je dirais euh

    Euh dans toute cette période euh de 1793 jusqu’en gros 1797- 1799 on a des coups de mains de la choinerie euh des opérations commando contre ces établissements sidérurgiques euh qui produisent pour euh les armées de la République donc ces établissements sont bientôt sain euh d’une je dirais une

    Ceinture fortifiée et ils sont protégés par des gardes ça devient je dirais des établissements de haute sécurité il y a tout de même une contradiction qui va se poser très rapidement l’industrie est-elle en mesure de conserver les espaces forestiers ou au contraire est-elle destructrice des peuplements forestiers alors j’essaie d’avoir une position

    Michèvre Michou c’est-à-dire dans l’entre deux je dirais que c’est vrai que il y a peu de forêts mais que ces forêts sont sont relativement demeuré tout au moins en ce qui concerne leur périmètre pourquoi et bien parce que tout d’abord ces forêts sont détenues par la noblesse et par conséquent il y a

    Une transmission d’un patrimoine qui est sans partage cela veut ne veut pas dire qu’il y a pas de partage Coral mais mais ça veut dire que ce qui est la terre de dignité où se trouve l’établissement sidérurgique est confié je dirais à l’aîné de la famille qui récupérera le nom mais naturellement

    Il dé dommage les frères et les sœurs mais pas à la hauteur de ce qu’il a reçu en tant que terre de dignité il y a également le rendement de du capital nobiliaire qui est placé là-dedans les chiffres sont très élevés on les possède au travers de différentes thèses je

    Pense en particulier à la thèse de meilleur en gros ça ça ça tourne souvent aux alentours de 10 à 15 % c’est-à-dire que c’est un taux de rendement extrêmement élevé plus élevé que certains placements financiers qui étaient pourtant fort à la mode à la fin

    Du 18e siècle je dirais que moi ce qui m’intéresse c’est pas tellement le rendement du capital c’est la structure du peuplement forestier qui en est modifi en effet quand vous avez un établissement cidérurgique il faut qu’il puisse fonction est sans à coup il est pas question d’éteindre haut fourneau il

    Faut que ça tourne continuement et par conséquent la propriété qui fournit le bois est divisée en un certain nombre de parcelles que l’on fait rouler par exemple si on exploite les bois je dis n’importe quoi à l’âge de 20 ans on va diviser le patrimoine en 20 parcelles et

    On en exploitera une par an il y a donc des mesures je dirais de sauvegarde du patrimoine qui sont liés au fonctionnement même d’un établissement sidérurgique alors j’ai dit que j’étais chèvre et chou l’industrie elle épuise quand même les peuplements forestiers parce que la France est un pays qui est

    En guerre on adore la guerre au 17e siècle on a fait en gros la guerre un peu plus de 1 an sur 3 et l’année où on a faisait pas la guerre ça veut dire queon préparait la suivante par conséquent on avait énormément besoin de produits sidérurgique pour l’artillerie

    Mais on s’est un petit peu calmé au 18e siècle pas longtemps parce que dès 1763 on a repris les hostilités puis 1780 allez hop on est allé derrière les États-Unis et puis ensuite il a eu la Révolution la révolution en gros et l’Empire c’est la guerre continue et à

    Outrance et au moins en molip pas contre toute l’Europe là on n’hésite pas et ça de 1792 à 1800 15 quand on s’est débarrassé de Napoléon 1er on est épuisé érinté lessivé mais c’est vous dire que progressivement il a fallu que ces établissements consomment de plus en plus de charbon de bois donc

    De plus en plus de bois pour réussir à fournir dans les la demande donc l’offre est est resté à peu près stable alors que les besoins ont été croissants le résultat c’est que le prix de la corde de bois c’est-à-dire le bois vide et plein empilé la corde ça représente en

    Gros tro St n’a pas cessé d’augmenter et comme elle a pas cessé d’augmenter et bien ça affaiblit je dirais le rendement de ces établissements il l’investissement devient de moins en moins rentable à partir du moment où la ressources énergétiques devient de plus en plus chè et de toutes les façons faut

    Réussir à fournir et pour réussir à fournir ce qui était enfuté et bien va être transformé en taille soufuté donc un étage inférieur surmonté par des balivau qui peuvent produire des des grumes pour le bois d’œuvre ou pour le bois de marine et puis progressivement ça va devenir du taahli tout court que

    L’on exploite très jeune souvent aux alentours d’une quinzaine d’années et le résultat ben il est assez ben il va être surprenant vous allez voir tout d’abord je vous présente la forêt du Cranou qui est une forêt qui servait uniquement à la construction navale et la forêt dans la forêt de

    Pimpon les anciens haut fourneaux en î et Villen mais bon je reviendrai en arrière après voilà je reviendrai après en arrière voilà dans les Côte d’Armor la forge des salles 1623 évidemment la carte postale ça correspond pas à cette période mais vous voyez l’organisation c’est quasiment un falanster déjà avant la

    Lettre et au centre vous avez ce tableau de corau de Jean-Baptiste corau qu’il a peint quand il allait voir son élève Charles rou qui venait en 1861 d’être élu mère de Cerisé et qu’est-ce que vous voyez de cette forêt et ben elle est composée de boulot c’est-à-dire de bois blanc c’est-à-dire

    D’essens pionnière qui revient très vite qui vous fournit un excellent charbon de bois qui est aussi utile uisé en boulangerie mais ça indique bien cette le périmètre demeure mais le peuplement lui s’est dégradé c’est appauvri et tout à fait l’autre l’autre dessin c’est une estampe de Henri Rivière les pins c’est

    Dans les Mons d’arrê qui là aussi avait été fortement sollicité pour la fourniture de la sidérurgie et à la fin du 19e siècle il y a plus de cidérurgie donc on essaie de tirer parti de ce patrimoine en y installant des pains mais vous voyez que les premiers pains

    Qu’on a planté euh ils ont quand même euh pas une allure formidable donc ça pose le problème qu’est-ce que l’on fait de ces forêts à partir du moment où la cirurgie progressivement va se retirer alors j’ai pris deux cas euh qui montre tout de même euh je dirais euh

    L’habilité euh des propriétaires et des exploitants de ces de ces établissements j’ai pris d’abord ce qui concernait la pression des maîtres de forg avec les forges de veau blanc qui utilisaient euh la forêt une partie de la forêt de Loudéac et qui était installé dans la

    Commune de Plémet au départ c’est pas du tout un établissement chirurgique c’est un moulin à papier c’est-à-dire que dans tous les environs il ramassaient les chiffons qu’on broyait et on les transforma une sorte de pâte en utilisant les larves des antons blancs c’était peut-être pas ragouttant ça

    Sentait très mauvais mais ça se vendait très bien et en 1671 le François de Farcy qui possédait ce moulin à papier a été conscient de l’intérêt d’exploiter les filons ferreux qui étaient découverts en forêt de Loudéac et qui affleuraient à la surface et à force de faire des pieds et des

    Mains il a obtenu de la famille de Ran d’obtenir cette aurait un/ers en concession pour l’exploitation en charbonnage et si on lui a donné c’est vraisemblablement parce que il avait été le régisseur de Madame de Rohan en 1675 il a très bien réussi et là il revend le bloc c’est-à-dire sa

    Concession forestière le haut fourneau la forge qui est à 2 km de là il la revend à qui à un ami des Rohan Simon et comte de cellon et donc on voit bien dans ce cas le passage de ce qui était un affoagement c’est-à-dire la possibilité de se

    Procurer le bois de chauffage qu’on transformé en charbon de bois en investissement durable d’un bloc chirurgique et le l’investissement il est fait par le compte de Quellon cela dit à l’apogé des forge du veaublanc il y a 500 employés de manière permanente sauf qu’il arrive un moment bah la rentabilité de l’établissement

    N’est plus assurée à cause du prix de la corde de bois et puis il y a aussi la concurrence anglaise les comment dire le protectionnisme qui avait été mis en place à partir des années de 1820 à 1832 progressivement recul et sous Napoléon I il est complètement supprimé or là les

    Produits breton chirurgi breton ne sont pas compétitifs par rapport au produits cur anglais qui eux n’utilisent pas le charbon de bois mais qui utilise le coq la Grande-Bretagne étant un bloc de charbon exactement comme la Belgique et par conséquent et bien on fait l’investissement on a découvert un filon

    De colin et donc on crée une usine à caolin dans les forges du veau blanc qui va fonctionner de 1865 à 1955 à partir de ce moment-là les gisements sont à peu près épuisés et à à ce moment-là il faut vraiment se poser la question qu’est-ce qu’on fait du

    Patrimoine forestier que l’on a ça c’était le premier point second point le maintien des forêts avec forge ce qui est effectivement très frappant c’est que pour toutes ces forêts lorsqu’on étudie les arpentages on s’aperçoit que il y a très peu de variation de surface qui sont faites je vais prendre le cas

    De la forêt de Loudéac qui appartenait à la famille pontavis euh depuis 1683 en 1769 2500 haectares en lance 7 nouvel arpentage 2850 hactares mais les techniques d’arpentage ont changé entre-temps en 1802 2630 haectares donc cette forêt est restée à peu près stable dans sa surface en dépit de la

    Présence de la forge euh cela dit au départ l’affouagement qui était accordé en forêt de Loudéac ça couvrait tous les besoins en bois une génération plus tard c’est-à-dire 30 ans après ça ne couvre plus que la moitié des besoins ça veut dire que le régisseur qui qui

    Qui est le directeur le maître d’œuvre de cette entreprise il doit chercher partout du bois dans les dans les forêts voisines en contractualisant les propres proiétaire d’une ressource qui devient de plus en plus chère parce qu’elle est de plus en plus rare et la conséquence qui est à

    Mon avis extrêmement importante et bien vous l’avez ici c’est que pour les foyers ruraux et ben il y a pas de salut en dehors des de bocage la seule chose qu’ils peuvent faire c’est lorsqu’il y a une exploitation de tailli et que il faut régénérer ce tali en dessouchant

    Bon ils sont payés à lance-pierre c’est-à-dire plus exactement ils sont payés avec les souchons c’est-à-dire avec le collé euh la souche et une partie des racines qu’on a déterré du sol et quand au foyer urbain et bien il bénéficie des ragoses euh je vous en montrerai plusieurs tout à l’heure

    C’està-dire des armes qui sont émondées latéralement et qui je dirais sont très frappants dans l’ensemble de l’île de France mais de l’île de l’île é vilain mais de façon générale de la Bretagne et ce qui est aussi intéressant c’est que les premières plantations euh dans les allées de promenade et cetera qui vont

    Être faites au 18e siècle dans beaucoup de villes de Bretagne les armes sont exploitées selon la technique des ragos c’est-à-dire que euh quand les brins quand les rejets latéraux se sont développés vous avez pas énormément d’ombrage évidemment puisque ils sont extrêmement courts mais l’avantage c’est que les mondes ça procure une ressources

    Par la revente de la commune à une époque où les communes je dirais n’ont pas d’autres budget que ce que leur donne les taxes à l’entrée de la ville et les octroits donc là on touche bien la comment dire la solidarité je dirais même l’imbrication de ces différents systèmes

    Qui sont liés au problème du chauffage par conséquent notamment pour les Foyers Ruraux je dirais qu’il y a pas de salut en dehors du bocage [Musique]

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