Peugeot, Gitane, Mercier… Il fut un temps où la France régnait sur l’industrie du vélo. Puis le pays s’est rêvé « sans usines », et a vendu tout ce qu’il avait à l’Asie. Aujourd’hui, l’heure de la revanche a sonné, et la filière rêve de reconquête. Est-ce raisonnable d’y croire, alors que sur 20 vélos vendus en France, seulement 3 sont encore produits chez nous ? Notre enquête en vidéo.
#velo #madeinfrance #réindustrialisation

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➡️ « L’idéal », « le robuste », « la superbe » : quand on aime, on câline ses produits au point de les baptiser de noms poétiques. Et pendant des années, la France a aimé l’industrie du vélo… C’était la grande époque de Manufrance, des cycles Mercier ou Lejeune. Un temps fracassé par l’arrivée des grandes surfaces, la mondialisation, la crise et ses logiques d’économies.

Aujourd’hui, s’il fallait enlever, sur un vélo, toutes les pièces fabriquées quasi-exclusivement en Asie… il ne resterait pas grand-chose. Exception faite, bien sûr, des vélos sur-mesure, dont le prix dépasse les 5.000 euros. Mais sur 20 vélos vendus en France, seulement trois sont produits chez nous. Et encore, « produits »… « assemblés » serait plus juste.

Pourtant, la filière vélo française n’a pas dit son dernier mot. Très inspirée par le Portugal, ce voisin qui a réussi à s’imposer, en trente ans, comme leader du vélo en Europe, la France rêve elle aussi de prendre sa revanche. Plusieurs pistes s’offrent à elle. D’autant que, bon pour l’environnement et pour la santé, le vélo coche toutes les cases de son époque.

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Cette vidéo a été enregistrée en septembre 2023. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Journaliste/Cheffe du pôle vidéo : Raphaëlle Laurent. Direction de création : Fabien Laborde. Animation : Michael Mastrangelo. Responsable photographie : Thierry Meneau. Voix : Pauline Jacot. Ingénieur du son : Willy Ganne. Documentation : Eléonore de Bailliencourt, Anne Flateau. Remerciements : Florence Gall, Patrick Guinard, Pierre Paturel, Anaïs Voy-Gillis.

Production : Upian pour Les Echos

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Les sources citées dans cette vidéo :

– Les grands de l’automobile prennent le virage du vélo électrique : https://www.lesechos.fr/2018/04/les-grands-de-lautomobile-prennent-le-virage-du-velo-electrique-988571
– Rapport sur la filière économique du vélo, Guillaume Gouffier-Cha : https://guillaume.gouffier-cha.fr/wp-content/uploads/2022/02/rapport-fili%C3%A8re-velo-GGC.pdf

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00:00 : Introduction
00:36 : La grande époque
02:42 : Le Portugal prend la tête de peloton
03:57 : Ce qui coûte cher dans la production d’un vélo
05:49 : Les enjeux de la relocalisation

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28 Comments

  1. Les grandes marques de cycles françaises ou étrangères, notamment sur les vélos de route de bonnes gammes, font de sacrées marges sur certaines pièces comme les cadres carbone achetés entre 100 et 150 euros pièce, revendus 1500 euros… Certes, il y a les frais éventuels d'études, de moules et le transport, les droits de douane mais tout de même…
    Quant aux normes, elles sont les mêmes pour tous les fabricants ou importateurs à partir du moment où un vélo est mis sur le marché de l'Union Européenne.

  2. Lol, on fait des rafales et des Bugatti mais pas capables de faire des vélos ? Faut peut-être pas déconner 😉

    Ce n'est juste plus intéressant économiquement.

  3. Quand j'etais etudiant ing. je disais qu'un immigre vole le travail d'un robot. Syndicat, financiers et leurs laquais politiques (souvent votent a gacuhe !) sont responsables. Refus d'investir dans l'automatisation, nouveaux développement, formation, favoriser les vrais metiers, la science, l 'ingénierie…. Plus que de parasites dans le social, la politique et les charognards de la finance (avant, la finance investissait ds la vraie économie, c'est ce qui a permit tout les progres de la revolution industrielle). La societe de "service" sans usine (et maintenant les memes pourritures essaient de foutre l'agriculture en l'air, plus l'energie avec la liquidation du nucleaire), c'etait du pipeau et avaii ete denoncée. Et on continue a accueillir la misere du monde pour fournir des bonniches, peintre en bâtiment…a tous ces parasites.

  4. Pourquoi y avait il autrefois des marques magnifiques qui fabriquaient des accessoires de très très bonne qualité comme les freins Mafac qui ont équipés des vélos pendant 30 ans sans problème (mais qui n'ont jamais évolué.)..et les dérailleurs tiges de selles et plateaux Simplex? et les selles idéales? et les doubles plateaux TA ou Strongliht? tout cela disparu corps et biens !
    Comme marque européenne il ne reste que la prestigieuse marque italienne Campagnolo ,mais je ne sais pas si elle est en très bonne santé!_ Quel gâchis !

  5. Ça y est voilà les " Français Chouineurs ".
    On n'a pas perdu le Savoir-faire on l'a fait partir !

    Comme la Productivité ne pouvait pas rivaliser avec L,'Asie on a DÉMANTELÉ la Filière et mis au Chômage ou à la Retraite les Artisans Spécialisés.

    En étant certain que l'on aurait plus Besoin d'eux.
    Seulement voilà l'Economie c'est comme la Météo c'est FLUCTUANT !

    Et pire encore que les TECHNOCRATES LIQUIDATEURS il y a l'Apathie et le Désintérêt des Français pour leur PATRIMOINE INDUSTRIEL ( Contrairement aux Anglo-saxons ).

    Voilà pourquoi il ne faut pas s'étonner que non seulement la Filière Industrielle est réduite au LUXE mais que la Population aussi n'a pas Enthousiasme et encore moins d'initiatives.

    Il y a Bien quelques Collectif d'AutoConstructeurs mais c'est une peau de chagrin comparé au RÉSEAU des Anglo-saxons.

  6. Bah nous on a toujours nos propres marques de vélo made in Belgium. 🇧🇪 si vous êtes intéressés, vous pouvez toujours acheter chez nous, si vous êtes pas trop relou bien sure . 😋

    Aussi ils a beaucoup de formations professionnelles pour la fabrication est réparation des vélos. Pareil pour notre voisin aux pays bas 🇳🇱

  7. Vu la récession en France, le pari me semble déjà perdu d'avance.
    De mon côté (je suis en Asie, au Vietnam exactement), avec Julien (petit fils de l'inventeur), nous avons relancé la fabrication du Velomar (1975). Qui sera distribué en France et en Asie.
    Si nous devions produire aujourd'hui ce vélo en France, le prix de vente serait prohibitif…
    Mais nous ne sommes pas opposé à la fabrication en Europe.
    Portugal ou Espagne, oui !
    L'autre solution, sera d'éliminer "la mains d'œuvre" et de vendre le vélo "en Kit" façon IKA !
    C'est à étudier !
    En attendant, l'aventure commence ici au Vietnam, puis après, nous verrons !
    Si en France (pour ceux que cela intéresse) Julien garde le nom de Vélomar, ici au Vietnam, il s'appelle le WaterBike.
    Sur les réseaux sociaux, nous parlerons de cette aventure aussi bien en France qu'en Asie.
    ATTENTION ne pas me contacter pour "la vente" de ce vélo, car c'est réservé aux professionnels des loisirs ET SURTOUT le but de ce message et de faire partager notre aventure industriel avant tout !
    Merci de votre compréhension.☝️

  8. La vignette de fin de vidéo empêche de voir les articles et ils ne figurent pas en description. Pouvez vous nous communiquer les articles cités, s'il-vous-plaît?

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