Difficile parfois d’entrer dans la vie active lorsque l’on est confronté à une situation de handicap. L’Association pour l’insertion et la réinsertion humaine des handicapés (ANRH) forme ce public au métier d’opérateur de cycles, très convoité.
Ils s’appellent David, Bernard, Lydia, Océane, Saïd… Et la révision et le dépannage de vélos n’ont plus de secret pour eux ! En cours de formation au sein de l’atelier de réparation de cycles de l’ANRH d’Ivry-sur-Seine (IDF), tous ont pour volonté, une fois leur cursus terminé, de voler de leurs propres ailes afin d’intégrer la vie active.
Le projet ANRH Cycles répond ainsi à deux enjeux majeurs : accompagner les personnes éloignées de l’emploi vers l’insertion professionnelle, et contribuer à la transition écologique via l’acquisition de compétences dans un métier porteur de sens, en manque de candidats. En collaboration avec l’école de formation des mécaniciens de cycles, le CNPC, les apprentis réparateurs, en situation de handicap, bénéficient d’un accompagnement sur-mesure pour maîtriser tous les rouages du métier.
« Aujourd’hui, tous les vélocistes vous le diront, recruter un réparateur de cycles, c’est compliqué. Or, le taux de chômage chez les personnes en situation de handicap est deux fois supérieur à celui de la population active. Ce besoin représente donc une réelle opportunité de les former à ce métier. Pour les accompagner, notre équipe d’assistantes sociales et de psychologues répond également à leurs besoins d’ordre social, psychologique ou médical. Cette synergie peut alors les aider à mettre le pied à l’étrier pour accéder à un emploi pérenne », détaille Alice Freysz, cheffe de projet ANRH Cycles.
À la fin de leur formation, les apprenants sont en mesure de travailler immédiatement. Des opportunités d’emploi sont disponibles dans les ateliers cycles de l’ANRH ou auprès des partenaires de l’association, comme Décathlon. Ils peuvent débuter avec un contrat de prestation d’Opérateur cycle de quelques mois (CDD Tremplin), qui peut ensuite déboucher sur un CDI.
Avec ses trois centres de formation en France, l’ANRH s’est fixé pour objectif de former une quarantaine d’apprenants au métier de réparateur de cycles chaque année.