Conférence donnée le 23 novembre 2023 à la Salle des Abeilles du Palais de l’Athénée, Société des Arts, Genève

    Par Alessandra Costa
    Dr ès Lettres en Histoire de l’art et Assistante scientifique auprès de la Société d’histoire de l’art en Suisse

    Giacomo Jaquerio est l’une des personnalités artistiques les plus fascinantes de l’histoire de l’art régional au 15e siècle. Il a fait l’objet de nombreuses recherches de part et d’autre des Alpes. Bien que fragmentaire, notamment en raison des dommages subis lors d’épisodes iconoclastes, son œuvre dévoile l’art d’un grand maître tardo-médiéval. À Genève, l’atelier jaquérien a peint les fresques de la chapelle des Macchabées de la cathédrale Saint-Pierre (aujourd’hui conservées au Musée d’art et d’histoire) ou encore l’essentiel du décor de la chapelle de Tous-les-Saints, au temple de Saint-Gervais. Le rôle des principaux collaborateurs jaquériens, restés anonymes, commence tout juste à être apprécié à sa juste valeur.

    j’ai conçu la présentation de ce soir comme une enquête justement avec quelques dossiers d’étude consacré à l’atelier de peintre des Yaker un atelier de peintre actif dans l’ancien Ducher de Savoie du 14e au 16e siècle mais c’est du 15e siècle que nous allons parler ce soir j’ai plus précisément sélectionné deux cas d’études qui permettent selon moi d’apporter un éclairage inédit aux dynamiques de travail de l’atelier de yakerio auquel j’ai donc consacré mon doctorat en histoire de l’AR médiévale à l’Université de Genève en préambule de cette enquête donc quelques considérations introductives pour ancrer le sujet dans son contexte pour celles et ceux d’entre vous qui le connaîtraient peut-être un peu moins bien malgré le fait qu’il s’agisse d’un sujet très jeune voix depuis le début du 20e siècle les historiens de l’art qui se sont intéressés à l’ancien Ducher de savois ont dû composer avec la dynastie de peintre des yacario je vous mets à l’écran une carte du Ducher de Savoie au milieu du 15e siècle sous amé des pour que le contexte géographique dans lequel nous allons naviguer ce soir soit peut-être un peu plus évident les documents d’archives conservés à Turin sont en effet très bavar au sujet de la famille yacerio de père en fils ses peintres d’origine turinoise semble bien occuper une place particulière dans le paysage artistique savoyard mais aucune œuvre mentionnée par les sources n’est conservver au moment où l’intérêt pour les yakerio commence à se dessiner c’est en 1914 qu’une fresque signée par Jacomo yacerio est découverte dans l’église de Saint-Antoine de renvers à proximité de Turin cette œuvre comme toutes les œuvres que nous auxquelles nous avons accès pour le corpus de de yelio n’est pas mentionné dans des documents d’archives la signature que vous voyez à droite à l’écran comporte les mots suivants donc sur l’image générale elle se situe ici juste en dessous du blason je crois que vous voyez pas le pointeur à l’écran malheureusement donc elle se situe juste en dessous du motif central de la Vierge à l’Enfant et la signature comporte les mots suivants picta F ista capella permanumobier taurino cette chapelle a été peinte par Jacomo yacerio de Turin cette signature représente un document exceptionnel pour les historiens de l’art qui tentent alors de reconstituer l’identité artistique des territoires savoyards en découvrant le style dans lequel P yerio grâce à la fresque signée de renvers des liens avec la production artistique contemporaine commence à se dessiner les confrontations vont pouvoir couvrir les 50 années sur lesqu quelle s’étend la carrière de Jacomo yacerio dont les sources nous parlent entre 1404 et 1453 soit sur près de 50 ans ici une diapositive qui permet de localiser les œuvres attribués au peintrre avec trois œuvres à Genève réparties entre 1411 et 1445 et bien H œuvres qui se trouvent elles à Turin et dans les alentours des œuvres que l’on peut daté entre 1415 et 1435 environ les attributions de ces œuvres qui constituent le corpus jaquerien un corpus de 11 éléments ces attributions datent de 1914 et elles vont jusqu’à aujourd’hui certaines d’entre elles étant pour l’instant inédites c’est le cas par exemple de la Vierge à l’enfant que vous voyez en haut à droite qui se trouve au château de la mante à assalus dans les environs de Turin qui était une des attributions inédite proposé dans le cadre de ma thèse de doctorat les documents d’archiv mentionnent à plusieurs reprises le travail de yakerio pour la cour de Savoie amed8 devient le premier duc de Savoie en 1416 et il disparaît en 1451 améd 8 et yak sont donc parfaitement contemporains le mééna d’améd 8 est une est un des prismes pardon à travers lesquels l’activité de yakel peut être appréhendée et c’est d’ailleurs une direction très fertile qui a souvent été prise par la recherche j’y reviendrai en conclusion de ma présentation mais les liens entre le duc de Savoie et les cours princières du royaume de France auquel il est lié aussi bien par des liens familiaux que politiques permettent d’envisager les les horizons vers lesquels regardent les artistes que recrutent le compte puis duc de Savoie artistes parmi lesquels se trouve yakario ces quelques éléments préliminaires posés soit une œuvre signée par un artiste dont on connaît les dates d’activité la première moitié du 15e siècle et un contexte élargi au sein duquel inscrireent les œuvre analysé l’ancien Ducher de Savoie je vous propose d’ouvrir sans plus attendre le premier dossier jaquérien que je souhaite vous présenter ce soir au sein du corpus jaquéien le décor du cœur de Saint-Antoine de renvers n’a pas toujours eu la place qu’il devrait avoir c’est pour cela qu’il me tenait a cœur de le présenter aujourd’hui c’est un dossier dont on fait trop souvent abstraction malgré le fait que ce soit la seule œuvre signée par yacerio cette fresque signée prend donc place à Saint-Antoine de renvers une des églises les plus importante de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Antoine à la fin du Moyen-Âge donc je vous montre d’autres détails de la fresque signé mais on aura l’occasion de les voir sur différentes diapositives la maison mère de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Antoine se trouve à Saint-Antoine l’abaye ou Saint-Antoine en viennois en iszè à l’ouest de Grenoble renvers est une des préceptories générales de cet ordre des hospitaliers et elle a donc un certain prestige ce dont témoigne tout à fait les différents décors qu’elle reçoit au fil des siècles la fresque du cœur de renvers qui a été découverte en 1914 se présente ainsi comme vous le voyez elle occupe les deux par du cœur de renvers la paroi nord que vous voyez à gauche sur laquelle la signature de yerio est inscrite a pour motif principal la Vierge à l’Enfant entourée du commanditaire de l’œuvre que vous voyez à ses pieds elle est également entourée de seins qui se répartissent autour des deux fenêtres et enfin de prophètes qui sont peints à mi-corps dans le registre inférieur le trône de la Vierge est placé sous un baldquin dont la structure architecturale est décrite avec beaucoup de soins par yacerio intégrant des effets de profondeur sur la paroi Sud donc la paroi qui lui fait face ce sont les histoires de saint-anttoine d’Égypte le patron des hospitaliers qui constitue le motif principal le récit de la vie du saint qui se déployait à l’origine en 11 scènes vous voyez qu’un bon nombre de scènes sont aujourd’hui fragmentaires voire complètement effacé le récit de la vie du saint donc est complété par une procession en l’honneur de Saint-Antoine ermite sur le registre inférieur et se trouve également sur cette parois sud une représentation de l’homme de douleur soit le Christ entouré des symboles de la passion qui émergeent à mi-corps du tombeau j’ouvre ici une brève parenthèse pour préciser que les Hospitaliers de Saint-Antoine étaient réputés pour soigner l’ergotisme également connu sous le nom de feu de Saint-Antoine ou ignis Sacher le feu sacré cette maladie résultait de l’ingestion d’Ergo de sgle donc le sègle contaminé par un champignon l’ergo et les symptômes de la maladie s’apparentaient à des brûlures avec les membres des malades qui pouvaient également se gangrainer des hallucinations étaient également fréquentes chez les victimes de l’ergotisme les soins que prodiguaient les Hospitaliers de Saint-Antoine comprenait un régime carné à base de porc principalement afin d’éviter la consommation de céréales contaminées la graisse de porc entrait par ailleurs dans la composition du baume de Saint-Antoine employé pour soulager les symptômes cutanés de la maladie un Baum dont la recette est restée secrète j’insiste ici sur le rôle et la fonction des Hospitaliers de Saint-Antoine ainsi que sur le programme iconographique des peintures car il participe vraiment à une étude complète de ce premier groupe d’œuvres du catalogue de yakelo qui comme je l’ai déjà dit est un groupe d’œuvres qui n’a pas véritablement fait l’objet d’une étude approfondie malgré le fait que ce soit la seule œuvre signée par l’artiste les interprétations iconographiques des fraises du cœur de renvers ignorent pour la plupart le contexte spécifiquement antenin pour lequel les peintures ont été réalisées sur la paroi signée pour chacun des seins qui en tour la Vierge à l’enfant est facilement identifiable soit grâce à ses attributs soit grâce à l’inscription que l’on peut encore lire sous la représentation se succède ainsi de gauche à droite Saint-Michel Archange qui terrasse le démon qui est malheureusement très endommagé dans les ébrasements de la première fenêtre nous voyons saint Jean-Baptiste et Saint-Antoine ermite dans la seconde fenêtre les saintes Marthes et Marguerite chacune d’entre elles dominant un dragon et enfin tout à droite de la composition les évêques Nicolas et Martin tous ces seins étaient invoqués pour soulager des mots dont souvrait souffrai pardon les victimes de l’ergotisme je vous mets à présent une suite de détails des des de vue détaillé des différents sains on sait par exemple que Saint-Michel Archange était un intercesseur privilégié face aux possession diabolique dont on croyait atteint les malades de l’ergotisme qui sont en réalité sous l’effet hucinatoire de l’hergo on s’en remet à Saint-Jean-Baptiste en cas de convulsion les saintes marhe et Marguerite sont implorés lors de problèmes réaux qui peuvent découler de l’ingestion de céréales parasité et Saint-Martin le premier des deux saints évêc que vous voyez à droite est sollicité quant à lui dès le 10e siècle pour soigner le feu de Saint-Antoine car il calme les coliques hépatique comme l’ergotisme s vit lors de crise de famine dur durant lesquels on ingère des céréales dont on sait qu’elles sont contaminées car l’ergo de segle est visible c’est un champignon que l’on voit sur les céréales la dévotion à Nicolas de mirire donc le dernier sein qui clot cette série se justifie par l’assistance que le Saint- évêque porte au population qui qui affronte justement des périodes de 10ett quant au sein patron des Hospitaliers que vous voyez la luminosité n’est pas très bonne mais il est il est au pied de la Vierge vêtue de noir et malheureusement à Céphale on a perdu son visage il est le le commanditaire des peintures est présenté par Saint-Antoine d’Égypte qui se trouve dans l’ébrasement de droite de la première des deux fenêtres des témoignages de la dévotion propre à la sphère des Antonins sont bien entendu également présent sur la paroi Sud autour de la niche dans laquelle se trouve l’homme de douleur une procession qui s’achemine en direction du maîtret rent honneur au sainttermite les dévaus donc les dévaus de Saint-Antoine d’Égypte rendaient hommage aux saint guérisseurs par le don de bétail et notamment par le don de porc donc un animal que les Antonins avaient le privilège d’élever et qui occupait une place capitale dans la thérapie qu’il prodiguait comme je l’ai signalé élément essentiel du programme qui se déploie dans le cœur de renvers le récit de la vie de Saint-Antoine commémore lui aussi les missions d’accueil et de soins des Hospitaliers enfin l’homme de douleur entouré des symboles de la passion peut se lire en correspondance du Christ enfant qui est dans les bras de la Vierge sur la parois signée la venue du Christ est annoncée par les prophètes de la parois nord et le sacrifice du Fils de Dieu est ensuite illustré à travers l’image du Christ défun c’est c’est un programme d’une grande cohérence iconographique qui orne les deux parois du cœur de renvers la variété des sujets peints ainsi que les différences de style dans lequel sont exécutées ces peintures ont longtemps favorisé une datation du décor à des périodes distinctes pourtant je crois que la cohérence de ce programme iconographique qui peut vraiment se lire comme un ensemble va véritablement dans le sens d’une campagne artistique unique pour moi plutôt que de voir voir des œuvres de jeunesse puis de maturité de yakerio dans le cœur de renvers il semble légitime d’une part de réfléchir en terme de travail collectif les proportions du décor du cœur laissent en effet difficilement envisager qu’un seul artiste a été responsable de la réalisation des peintures d’autre part les périodes auxquelles il a été envisagé de situer l’exécution en plusieurs temps du décor de sorte à ce qu’elle puisse rendre compte de différentes périodes d’activité de yacerio ces périodes ne sont pas forcément compatibles avec l’histoire de la préceptorie de renvers il faut en effet attendre 1415 environ pour que l’Église Antonine soit suffisamment stable économiquement pour qu’elle investisse dans la réalisation d’une entreprise telle que le décor de son cœur avant cette date il est très difficile d’envisager que de grands chantiers soient entrepris à Saint-Antoine de renvers des recherches en archives à Turin mais aussi à Lyon m’ont permis dans le cadre de ma recherche de doctorat de confirmer une piste de datation dans le sens dans ce sens pardon pour l’ensemble des frque du cœur une datation autour de 1415 n’avait pour auparavant été retenue que pour la Vierge à l’Enfant signé et sur des bases stylistiques principalement si on met ensemble les arguments iconographiques et les arguments documentaires et qu’on ajoute à cela des arguments stylistiques on peut selon moi envisager une datation unique autour de 415 l’entenin commanditaire du décor du cœur de renvers serait alors Jean depolet voilà serait alors Jean depola qui dirige la préceptorie de renvers sans interruption entre 1411 et 1427 en s’assurant que des moyens financiers considérables reviennent à la préceptorie c’est donc lui qui apparaîtrait au pied de la Vierge on ne voit malheureusement plus sa tête comme je le mentionnais tout à l’heure et le blason qui se trouve au-dessus de la signature a malheureusement été effacé mais d’autres indice converge pour identifier Jean de poolet comme le commanditaire des peintures du cœur de renvers voyons maintenant ce qui caractérise le langage de yakerio qui signe le décor du cœur de renvers autour de 1415 et ce qui distingue son travail de celui de ses collaborateurs d’atelier la capacité de yakerio exprimé dans un langage très plastique avec une facilité à intégrer des effets illusionnistes aux matières représenté est selon moi un trait distinctif de son art cela se combine à un intérêt marqué pour le traitement des expressions faciales les personnages peints par yakerio parviennent à transmettre selon moi les émotions que leur a insufflé l’artiste ces dimensions très plastiques et expressives s’observent particulièrement bien dans les trois comp raison que je vous propose à l’écran qui sont tiré des prophètes de la fresque signée ou encore de l’homme de douleur par contraste de la Vierge à l’enfant se dégage toute la douceur et la tendresse qui peuvent être associé à ce thème iconographique la capacité de yakerio à naviguer dans ses différents registres expressifs est selon moi bien visible à travers ces trois images plus rarement examiner de près du fait de leur état de conservation mais aussi de leur emplacement les histoires de Saint-Antoine qui font face à la fresque signée présente d’autres caractéristiques il y a bien entendu des questions d’échelle dont il faut tenir compte puisque ces vignettes narratives découpent la paroi de manière complètement différente par rapport à la fresque signée qui abrite des décors de plus grandes proportions force est pourtant de constater que la conception spatiale est peut élaboré dans certaines scènes des histoires de Saint-Antoine avec des bâtiments qui semblent écrasés et que les visages présentent un aspect assurément aplati avec des expressions souvent lunaires qui sont empreintes parfois d’une naïveté enfantine face à ces contrastes l’explication la plus plausible m’a paru celle de l’implication d’un collaborateur jaacquerien dans le cœur de renvers tandis que yacerio signe la paroie avec le commanditaire un peintre de l’atelier travaille principalement sur le mur sud où la partie supérieure des histoires de Saint-Antoine doit être de son fait yacerio le rejoint très probablement dans l’exécution d’autres scènes du récit AG géographique où son empreinte est plus facile à déceler je trouve intéressante particulièrement la comparaison entre les la scène entière que vous voyez avec la mise en terre de Saint-Paul par Saint-Antoine d’Égypte ou Saint-Paul dont vous voyez le visage en haut de la diapositive a des traits vraiment figés donc les traits de de d’un d’un être humain qui est qui est mort qui a les traits vraiment tirés un teint grisâtre donc on voit qu’il y a vraiment un travail assez abouti et dans la vignette à droite qui est une scène de prédication de Saint-Antoine d’Égypte une scène fragmentaire on peut observer que les visages sont traités très différemment avec un aspect beaucoup plus lisse un aspect beaucoup plus écrasé et donc cela peut rendre compte selon moi de la collaboration de yakero et d’un de ses des peintres de son atelier donc deux peintres qui travaillent de manière différent mais qui travaill tout de même ensemble la cohabitation de ces deux manières de peindre peut également être observée dans la chapelle de la Vierge qui se situe à gauche du cœur toujours à Saint-Antoine de renvers ces peintures étaient déjà connues lorsque le décor du cœur a été dégagé en 1914 ici encore c’est le plus souvent hpothèse d’une datation en deux temps qui a été envisagée par la critique certaines scènes dénotent en effet l’intervention d’un artist qui dépint avec aisance des expressions travaillées ou des drapés qui sont modelés avec beaucoup de finesse je vous propose là la comparaison entre un des apôtres qui assistent à la dormiss de la Vierge et un des prophètes du registre inférieur de la fresque signée cette comparaison m’intéresse pardon pour la volumétrie des drapés et le travail don ombre que le peintre arrive à réaliser sur les textiles sur une autre scène de la chapelle de la Vierge où l’évêque saintetrope est représenté il est intéressant de comparer le traitement de son visage à celui par exemple d’un des prophètes de la fresque de la fresque signée dans le cœur dont on ne conserve qu’un lambau vous voyez que le travail sur les carnations est je trouve similaire avec des rides d’expressions qui sont assez c’est creusé et vraiment tout un travail pour varier la couleur de la carnation des personnages représentés par l’artiste d’autres éléments du décor de la chapelle de la Vierge sont en revanche empreint d’une certaine rigidité et les physionomies des personnages sont excessivement proches de celles des protagonistes des histoires de Saint-Antoine dans l’adoration des bergers l’adoration des roisage et la Présentation au Temple je vois à l’œuvre le même collaborateur qui intervient dans les histoires de Saint-Antoine du cœur malgré une plus grande aisance dans des scènes de format moins réduit les personnages que réalise ce collaborateur de y aquerio demeure quelque peu rigide statique un autre signe révélateur que l’on peut voir dans la scène de la Présentation au Temple est le profil de Marie donc que vous voyez à gauche qui pour moi et là il faut un peut me croire sur parole pour avoir zoomé sur des images de meilleure qualité que celle que vous pouvez voir à l’écran le profil de Marie est assez similaire à celui de la sœur d’Antoine que vous voyez dans ce détail des histoire du seint c’est surtout ce travail sur la paupière qui est très similaire avec un aspect un peu boursoufflé mais aussi une paupière qui arrive assez loin sur la tempe et que l’on retrouve tout à fait dans la Vierge de la Présentation au Temple pour la chapelle de la Vierge l’intervention de yacerio et du collaborateur avec lequel il travaille dans le cœur doit selon moi être ramené aux mêmes années que la fresque signée soit autour de 1415 ces deux ensembles peuvent donner un aperçu du travail de l’atelier dans la PH la plus dans la phase pardon la plus précoce de son activité qu’il nous a donné de connaître l’existence de ce collaborateur jaquéien de la première heure a également été envisagé par d’autres spécialistes notamment par Bernardo Gabrielli ce chercheur turinois travailler de manière approfondie sur la technique picturale de yacerio et ces enquêtes lui ont permis de constater des différences dans l’emploi de la fresque et des multiples couches picturales qui composent les œuvres jaqueriennes Bernardo Gabrielli a observé que le collaborateur de Yquel travaille en superposant moins de couches de peinture réduisant ainsi la volumétrie qu’il pourrait apporter aux carntion yakerio en revanche et de manière systématique combine plusieurs strates picture pour varier les carnation et leur donner une épaisseur qui est beaucoup plus palpable on serait tenté de voir dans ce collaborateur le frère de jaacerio matateo que les sources désignent également comme peintre cette artiste travaillera ensuite ce collaborateur jaceren anonyme travaillera ensuite sur d’autres chantiers notamment sur les plus tardifs dont nous avons connaissance ce sera le cas de saint-gervvais à Genève dans les années 1440 et dont je parlerai tout à l’heure un chantier qui s’ouvre une trentaine d’années plus tard la permanence de ce peintre anonyme dans les chantiers jaacquirien pourrait être interprété en lien avec son appartenance au noyer au noyau familial de l’atelier mais en l’absence de document confirmant que c’est bien matateo yacerio donc le frère de Jacomo qui intervient à renvers et à saint-gervervais je préfère toutefois adopter une plus grande prudence et désigner cette personnalité sous le nom de commodité de premier collaborateur de jacomoerio tenter de résoudre la question des débuts de l’atelier jacquerien n’a pas été une problématique facile à démêler deux éléments jeunevie du corpus prennent en effet beaucoup de place dans la littérature notamment du fait de leur datation antérieure aux deux décors de renvers que je viens de présenter ces deux œuvres jeunevvoise sont d’une part le jugement dernier qui ornait l’église des Dominicains de plein palais soit une peinture détruite à la réforme et uniquement connue par une gravure datant de 1535 environ l’autre œuvre est le concert des Anges de la chapelle des Macabé aujourd’hui conservé de manière fragmentaire au musée d’arrêt d’Histoire de Genève le Jugement dernier de plein palais avait l’immense avantage d’avoir été non seulement signé mais aussi daté par yacerio les spécialistes s’interroge pourtant encore quant à la transcription correcte de la date intégrée à la signature yacerio a-t-il réalisé cette œuvre en 1401 ce qui en ferait sa toute première œuvre documentée ou en 1411 la gravure que vous voyez sur la diapositive reporte a de pingobi deivit et taurino anno Domini mesimoesimo primo donc en 1401 Jacomo yak le citoyen de Turin aurait réalisé cette peinture mais il s’agit probablement d’une mauvaise lecture de la date qui devait initialement être inscrite en chiffre romain je suis pour ma part plutôt partisane d’une exécution en 1411 une date à laquelle yacerio est documenté comme habitant de Genève et travaillant au service d’améd 8 à leors compte de sa voie à cette date les sources nous disent que yakerio est rémunéré pour la réparation de deux peintures sur bois destiné pardon au prioré de ripay et il livre également au compte de Savoie deux images de saint-maaurice peut-être des sculptures une commande pour les Dominicains se conçoit alors aisément en lien avec la présence de yakeru à Genève en 1411 lorsqu’il est notamment au service d’améd8 le compte de Savoie résidant régulièrement chez les Frères prêcheurs de plein palais son entremise aurait pu favoriser l’intervention de yacerio au-delà de ces considérations liées au réseau de commanditaire de l’artiste le fragment de jugement dernier ne peut éclairer des problématiques relatives à l’identité artistique de l’atelier puisque la gravure de 1 1535 s’exprime dans un langage qui n’est plus celui de l’œuvre d’origine à Genève le début des années 1410 voit se conclure un important chantier sur le site de la cathédrale Saint-Pierre la chapelle Notre-Dame connue aujourd’hui sous le nom de chapelle des macabés reçoit alors son prestigieux décor édifié entre 1397 et 1405 pour le cardinal Jean de brunny La Chapelle est un fleuron régional du gothique flamboyant elle a servi de monument funéraire au cardinal de brunny un prélat influent dans la résolution des chismes qui diviseent l’église entre la fin du 14e et le début du 15e siècle les fresques des vooutins de l’abside de la chapelle ont été déposé en 1886 elles constitueent le seul témoignage de la riche ornementation tant peinte que sculptée quiavait reçu la chapelle cons le seul témoignage de la de la riche décoration quiavait a reçu la chapelle à nous être parvenu les SEP figures d’anges musiciens dans les collections du musée d’arrêt d’histoire étaient à l’origine accompagné de cinq autres anges jouant tous d’un instrument différent la chapelle est aujourd’hui surtout emblématique de l’art néogothique dans le goût duquel elle a été restaurée à la fin du 19e siècle le concert des anges a été attribué dès 1937 à yacerio selon une proposition de Henry nef ses arguments sont davantage documentaires que stylistiques ses principes principalement l’origine transalpine de yacario et donc sa maîtrise de la fresque et le fait que yakario soit documenté au service d’AM et des qui ont pris le pas sur des parallèles entre l’ensemble jeunevoie et la fresque signée qui avait été redécouverte une vingtaine d’années auparavant loin de faire l’unanimité auprès des historiens de l’art ce n’est qu’en 1979 à l’occasion de l’exposition turinoise giacomoerio et Gotico internationale que la proposition d’attribution àerio s’impose l’attribution et la datation entre 1411 et 1414 repose notamment sur des Rochettes des recherches conduites par Théo Antoine hermanes et Erica Debert polily lors de la restauration de la chapelle et de certains des fragments des peintures des macabés des points de contact entre le cycle du cœur de renvers sont mis en évidence dans le catalogue de l’exposition de 1979 et ils n’ont depuis lors plus été remis en cause par la critique l’état de conservation très fragmentaire du concert des anges des macabés est une entrave au développement d’une réflexion autour du fonctionnement de l’atelier jacquerien les anges musiciens ne portent pas l’empreinte d’une autre main que celle de jacuerio mais on se doute toutefois que pour un chantier des proportions de la chapelle des macabés l’artiste n’est pas travaillé seul le premier dossier de recherche que je vous ai présenté focalisé sur le décor du cœur de renvers et de la chapelle de la Vierge à vert permettent selon moi de révéler de manière intéressante comment envisager la répartition des forces de travail dans l’atelier de yakerio au début du 15e siècle visiblement très occupé à renvers autour de 1415 l’atelier réalise des décors de grande proportion dans le cœur et dans la chapelle de la Vierge yakelo et son premier collaborateur combinent leurs effort pour répondre à la demande de Jean de Polet commanditaire de ces deux grands décors les dynamiques de collaboration au sein de l’atelier constituent un angle d’approche qui n’a pas été envisagé par la recherche jusqu’à présent il permet pourtant de voir comment sur un même chantier des tempéraments artistiques différents cohabitent ce que l’on pourrait interpréter comme un manque d’uniformité visuelle ou un manque de cohésion stylistique et que l’on aurait peut-être tendance à ne pas valoriser va en réalité être une constante sur les chantiers jaqueriens cela s’explique peut-être et même sûrement par la nécessité d’avoir des équipes de travail fourni CAPA de travailler selon la technique de la fresque et avec les contraintes qu’elle implique de manière efficace tous les acteurs concernés ne sauraient être des suiveurs stricts du maître d’atelier imitant dans ce cas le langage de Jacomo yaacerio mais je pense qu’il y a aussi un intérêt des commanditaires pour une pluralité de mode d’expression au sein d’une même campagne décorative nous verrons que saint-gervervais en est une des preuves les plus explicites ayant pris le parti de vous présenter un nombre restreint de dossiers de travail ce soir afin je l’espère de privilégier la qualité des analyses fournies à leur quantité je projette à présent une diapositive de synthèse qui permet de détailler le nom des collaborateurs que j’ai pu identifier sur l’ensemble des chantiers qui constituent le corpus de yakerio nommer ses collaborateurs d’atelierers est un premier pas vers l’assimilation de l’identité pluriel de la production jaquerienne cette démarche permet aussi d’orienter la réflexion vers l’intérêt que peut présenter un atelier offrant des modalités d’expression variées je vous propose ici une diapositive de synthèse avec la répartition de ce que l’on appelle le corpus corpus yerianum selon une expression consacrée par Enrico Castel noovo donc un corpus non seulement de Jacomo iacerio mais aussi de ses collaborateurs les plus proches c’est pour moi uncore corpus qui qui peut être réparti en 11 notis donc 11 notis d’œuvre et qui doit être distribué entre quatre personnalité Jacomo yacerio le premier collaborateur que l’on a vu pour le décor du cœur de renvers et de la chapelle de la Vierge le maître du calvaire de la Manta et le maître des histoires de saintblaise je n’ai malheureusement pas choisi de vous présenter dans dans le détail le dossier du maître du calvaire de la Manta c’est un dossier très intéressant un des dossiers inédits de ma thèse de doctorat qui se focalise comme son nom l’indique sur le décor du château de la MAN un célèbre château pour les peintures des preux et des Preuses que le le château abrite dans sa salle baronial et en étudiant de plus près ce décor et en m’intéressant notamment à la niche avec le calvaire que vous voyez à l’écran j’ai pu identifier c’est une hypothèse de travail l’existence d’un collab orateur jaquérien qui travaille d’abord pour le décor de cette niche de la salle baroniale de la Manta et que l’on retrouve ensuite dans les années 1420 à l’œuvre dans la sacristie de Saint-Antoine de renvers sachristie qui est très connu notamment pour les évangélistes en cher qu’elle abrite qui sont attribués à juste titre à dcomo yerio mais surtout pour le portement de croix de yakerio donc voilà c’est tout un dossier d’étude en soi que je ne présente pas dans le détail ce soir mais je réponds bien sûr volontiers aux questions s’il y en a tout à l’heure et un autre collaborateur d’atelier mais dont on va qu’on va voir vraiment à l’œuvre dans le dossier de saint-gervvet est le maître des histoires de saintblaise une troisème personnalité que je propose d’inclure à l’atelier de Jacomo yacerio un maître anonyme qui tient son nom de commodité du cycle le plus important qu’il réalise à mon sens qui est justement celui des histoires de saintblaise dans la chat appelle du seint à Saint-Antoine de renvers c’est un maître qui est active dès les années 1430 d’abord à Saint-Pierre de pianette ça dont je vais vous montrer une diapositive tout de suite et puis dans la chapelle de Saint-Blaise et à saint-gervvetis un maître qui est intéressé par le traitement de paysages détaillés travaillé aussi en profondeur comme on peut le voir dans la comparaison entre les histoires de Saint-Blaise et ce détail de la fuite en Égypte d’abondance qui est contemporaine aux histoires de Saint-Blaise voilà et un autre chantier qui mériterait lui aussi un dossier en soi qui est celui de Saint-Pierre de Pianet où on va trouver à l’œuvre non seulement Jacomo yacerio mais aussi le premier collaborateur et le maître des histoires de Sabla le deuxième dossier d’étude détaillé que j’ai choisi de vous présenter ce soir est donc celui de saint-gervvais l’actuel temple de saint-gervervais de Genève je vais plus préciser prément vous parler bien sûr des fresques de la chapelle tous les saints qui se situent dans les dernières années d’activité de l’atelier de yacerio c’est donc un saut dans le temps d’une trentaine d’années que nous allons faire puisque les peintures entre les peintures de renvers et cell de saint-gervvais puisque l’exécution du décor de saint-gervvais se situe autour de 1445 le cœur acheva plat du temple de R de du temple de saint-gervvet comprend dans sa section méridionale la chapelle dédié à tous les sang sur la paroi sud de cette chapelle autour de l’unique ouverture qui éclaire cet espace quatre figures vetives sont encore partiellement visibles il s’agit de Saint-Antoine ermite dont on voit à gauche de la fenêtre plus que la partie inférieure du corps puis de Sainte Catherine de Saint-Jean-Baptiste et de Sainte Marguerite que vous voyez dans l’image de droite une vierge de miséricorde qui réunit sous son motau les communautés religieuses et laïques est représenté au-dessus du renfoncement de la paroi orientale quatre anges entourent la Madonne qui porte son regard vers l’assemblée agenouillée à ses pieds sur la section occidentale de la voûte en berceau les évangélistes à l’écritoire font face à la Vierge de miséricorde dépeinte dans un goût très anecdotique la scène est intégrée à une architecture habitée par différents personnages une multitude d’outils nécessaires à l’écriture sont disposés sur la table que partagent les quatre évangélistes enfin sur la contrefaçade de la chapelle des séraphins sont disposés le long de l’ouverture en arc brisé au sommet de laquelle est peint l’agneau eucharistique ensérré dans un médaillon la combinaison de ces deux motifs Séraphin et agneau mystique renvoie à la titulature de la chapelle dédiée à tous les sains le ticle décoratif de la chapelle tous les saints à saint-gervervetis est redécouvert par jean-dianiel blavignac en 1845 DESS 1907 il est associé à l’activité d’une école régionale par Gustave de baaumont tout comme blavignac de baaumont situe l’exécution de la Vierge de miséricorde autour de 1450 la présence d’Amédé 8 au pied de Marie représenté dans son habit pontifical blanc orné des Croix de Savoie vous le voyez tout devant du groupe des religie dans la partie gauche de l’image la présence donc du duc de Savoie devenu pape est en effet en effet un argument qui appuie cette datation autour de 1450 il faut rappeler que le duc de Savoie devient pape en 1439 élu par les papes conilires de bal par les Pères consilèires pardon de bal le cadre chronologique dans lequel sont comprises les peintures de la chapelle tous les saints ne varie que peu dans la littérature c’est surtout l’identité du fondateur de la chapelle le bourgeois et drapier jeunevoie Mathieu Bernard dit d’Espagne qui vient d’pagie à proximité d’Any disparu en 1444 que les recherches vont permettre de confirmer c’est Henry Blondel qui a pu avancer qui a qui a disons qui a découvert le document décisif pour avancer l’identité de Matthieu Bernard comme commanditaire des peintures de la chapelle tous les saints l’attribution des peintures à la l’atelier de yakerio se confirme dans les années 1960 l’intervention d’un autre maître responsable des évangélistes à l’écritoire qui sont peint majoritairement à sec contrairement au reste du décor peint à fresque à la fresque fait également l’unanimité actuellement la Vierge de miséricorde et les saints de la parois Sud sont communément attribués à un étroit collaborateur de l’atelier turinois l’intervention directe de Jack oyakelo à saint-gerbet n’est donc plus envisagée par les spécialistes il s’agit d’une œuvre de l’atelier et d’un collaborateur externe vous l’aurez compris contrairement aux ensembles de peintures que je vous a présenté avec le premier dossier le décor de saint-gervervais est de longuees dates considéré comme un travail d’équipe et qui plus est il s’agit d’une équipe dont les membres n’appartiennent pas nécessairement au même atelier puisque l’auteur des évangélistes à l’écritoire n’est pas un collaborateur de yakerio il est cependant possible d’affiner l’interprétation des personnalité artistique en présence desquelles nous sommes à saint-gervervais et c’est pour cela que ce cas d’étude situé à l’autre extrémité de la période d’activité de yakerio m’intéresse la récente réévaluation des personnalités actives dans l’atelier de yakerio permet en effet de mieux définir qui sont les artistes qui s’associent dans la chapelle tous les saints l’auteur de la Vierge de miséricorde est sans aucun doute le maître qui assiste Jacomo yel dè ses débuts à Saint-Antoine de renvers vers 1415 les personnages pvelt au visage lunaire et aux yeux gonflés sont caractéristiques de la manière du premier collaborateur de jackomoyacerio tout comme les carnations blanches qui n’offrent que peu de modulation chromatique ces signes distinctifs se retrouvent également dans les ensembles que l’atelier réalise autour de 1430 à Saint-Pierre de pianetza ainsi que dans la chapelle Saint-Blaise à renvers dont vous voyez un détail ici au centre ce sont deux importants cycles pin des années 143 que je ne vous ai pas présenté dans le détail ce soir mais je pense que les comparaisons proposées ici sont assez parlantes quant à la stabilité stylistique du premier collaborateur de Jacomo yacerio partageant une intuition de Bernardo Gabrielli donc le spécialiste turinois qui a étudié de manière approfondie la technique de peinture jaquerienne je suis d’avis qu’un second collaborateur de yacel intervient dans la chapelle tous les sains et on a plus d’images voilà voilà je suis donc d’avis qu’un second collaborateur de yquerio intervient dans la chapelle tous les sains les trois figures que l’on conserve sur la paroi sud de la chapelle jeunevoise trahissent une personnalité distincte qui s’exprime dans une veine adoucie et privilégie des physionomies nobles et harmonieuses il se dégage de ces personnages une impression de calme reposant sur les expressions recherchées qui animent leur visage cette manière de travailler se retrouve dans le Saint-Michel Archange et les saintes Catherine et Lucie à pianette ça vous avez ici un détail de sainte Lucy à gauche ainsi que dans certaines scènes de la vie de Saint-Blaise à renvers que vous voyez au centre c’est donc un autre collaborateur anonyme de yacelo qui intervient au côté du premier collaborateur à saint-gervervais je lui ai donné le nom de commodité de maître des histoire de saintblaise comme je le disais tout à l’heure en raison de son intervention particulièrement significative dans la chapelle appelle saintblaise le langage du premier collaborateur de Jacomo yacerio et du maître des histoires de saintblaise illustre une certaine continuité dans les pratiques des plus des associés les plus étroits de yakerio leur vocabulaire ne se renouvellant que peu depuis les années 1430 le cycle de saint-gervervais est à ce jour la réalisation la plus tardive qu’il est possible de relier à l’atelier dont le seul représentant documenté historiquement jacomoacerio est déclaré déf quelques années plus tard en 1453 le chantier jeevie réunit donc autour de 1445 deux collaborateurs de Jacomo yakelo qui s’associent cette fois à un artiste externe à l’atelier auquel est confié l’exécution des évangélistes à l’écritoire d’empreinte technique et stylisti très différentes les évangélistes à l’écritoire sont quant à eux emblématiques d’un P de la de la culture figurative savoyard de la culture figurative savoyarde qui depuis les années 1430 court parallèlement au filonge aquéien et qui trouve autour de 1440 de nouvelles sources d’inspiration la composition des évangélistes à l’écritoire empreunte en effet aux peintures de Notre-Dame d’abondance certaines de leurs composantes caractéristiques telles que l’animation anecdotique des bâtiments avec des personnages de proportion réduite par rapport au motifs central vous voyez ici à gauche de l’évangéliste de rouge un petit personnage qui sort d’une fenêtre pour tendre je crois un parchemin un peu plus haut dans le bâtiment on voit un personnage sur un balcon qui pourrait être en train d’arroser des plantes et un peu plus bas un personnage qui s’engouffre dans l’édifice ce sont des éléments narratifs anecdotiques que l’on retrouve dans le cycle de Notre-Dame d’abondance où vous voyez ici dans le détail de la Visitation le même type type de composition avec un bâtiment qui est ça va revenir avec un bâtiment qui est habité par de petits personnages sur la droite la scène des nos de Cana toujours à Abondance rend aussi compte de ce type de travail pour animer les architectures et leur ajouter cette dimension justement anecdotique et quelque peu narrative l’auteur des évangélistes à l’écritoire c’est toutefois travailler en marge du cycle d’abondance qu’une dizaine d’années sépare du décor de la chapelle tous les sains le caractère disons actualisé de leur jeunevise se lie avant tout dans le rendu très détaillé des outils d’écriture qui sont disposés sur l’écritoir qui produisent des effets illusionniste comparable à ceux hérités de la peinture à l’huile des Primitifs flamands un des détails que je que je trouve les plus intéressants est celui du feuillet retenu par le pupit d’un des évangélistes qui se déplie contre le rebord de l’écritoire vous le voyez vraiment en blanc au premier plan le feuillet se replie entraîné par le par le poids du saut qui l’attire donc vers le bas puisant non seulement au répertoire du maître d’abondance ou à celui de Jean batteur le peintre des évangélistes à l’écritoire possède une culture figurative élargie son intervention au côté des maîtres jaquéien à Genève vers 1445 rend tout à fait compte de la vivacité du foyer Voyard dans les années où la chapelle tous les saints reçoit son décor j’arrive maintenant à la conclusion de ma présentation l’exemple de saint-gervvais confirme que l’atelier jaquerien a résolument un un visage que l’on pourrait qualifier de biface dans les dernières commandes qui lui sont passées du vivant de yacerio le premier collaborateur continue essentiellement à proposer des formules qu’il a déjà mis en place autour de 1415 le maître des histoires de saintblaise se fait quant à lui le porteur d’une tradition figurative davantage empreinte de la sculpturalité et de la méditation du Patos qui sont emblématiques du style de yquerio en s’appropriant le style du maître d’atelier de manière progressive mais dans une veine un peu plus apaisé la combinaison de ces deux sensibilités conditionne durablement l’identité de l’atelier turinois du moins pour la saison de son activité qu’il nous a donné de connaître soit de 1415 à 1445 environ que l’on considère les années où yakerio fait équipe avec le maître qui le seconde dans le cœur de renvers ou que l’on se penche sur la période plus tardive des campagnes de la chapelle Saint-Blaise et de saint-gervervetis lors desqueles c’est le maître des histoires de Saint-Blaise qui assure avec le premier collaborateur la réalisation des commandes confiées à l’atelier des combinaisons formelles constantes émergent la permanence de celle-ci est selon moi à interpréter comme la preuve qu’elles sont en mesure d’offrir une réponse toujours en adéquation avec les exigences d’une clientèle variée qui confie encore à l’atelier de y des commandes aussi prestigieuses que le décor de la chapelle tous les seins ma proposition au terme de cette recherche serait de mettre à contribution le réajustement de Focal induit par l’identification de collaborateurs d’atelier de passer en somme du général au particulier de la place de l’atelier jaquéen dans l’art savoyard du 15e siècle à la composition de cet atelier la priorité a longtemps été donnée et à juste titre dans une première phase de la recherche à l’établissement de parallèles entre les œuvres qui aujourd’hui sont attribué à yakerio et à la production des cours des royaumes de diverses cours du royaume de France on a par exemple souvent tenté de tisser des liens entre les œuvres de yacerio et la production de la cour du duc de Berry à Bourges j’ai moi-même pu proposer une comparaison entre les anges musiciens de Genève et un vitrail de la cathédrale de bourge qui comporte lui aussi un concert des anges je vous montre ici l’intégralité du vitrail la partie inférieure du vitrail date du 19e siècle ce n’est que la partie supérieure qui nous intéresse avec tous ces anges musiciens des comparaisons aussi très régulièrement étai établie entre l’art de Jacomo yacerio et celui de Klaus Sluter notamment entre les prophètes de la fresque signée et le puits de Moïse de la Chartreuse de Champmol ces comparaisons permettent assurément de mieux comprendre l’identité stylistique de yakerio et de repositionner cet important protagoniste de l’art savoyard dans le contexte au sein duquel il a été actif en réenvisageant même son itinéraire artistique j’ai proposé par exemple d’envisager que y soit allé à Bourges qu’il ait directement vu certaines œuvres produites à la cour du duc de Berry c’est une hypothèse qui avait déjà été soulevé mais j’ai essayé de la renforcer car je pense qu’il y a suffisamment d’indice allant dans ce sens-là mais donner la place qu’il mérite aux collaborateurs directs de yakerio reflète la polyvalence de l’atelier et son intérêt pour les commanditaires la multiplicité des intervenants dans l’atelier offre autant de lien à créer entre l’atelier justement et les artistes contemporains qui circulent dans le Ducher de Savoie et dans ses environs ce quigage d’un potentiel encore très intéressant pour ce sujet de recherche déjà centenaire je vous remercie de votre [Applaudissements] attention

    Leave A Reply