Conférencier Intermèdes : Solveig Placier

    Francisco de Goya naît en 1746 près de Saragosse en Espagne. Il traverse l’histoire en observant la fin de l’Ancien Régime, le foisonnement des Lumières, l’éclatement de la Révolution française, l’ambition des guerres napoléoniennes puis la Restauration absolutiste. Sa peinture est protéiforme, à l’image de ce siècle à cheval sur tant d’idées et de régimes politiques : un apprentissage dans le style baroque tardif avant d’entrer en contact avec le néoclassicisme, des commandes le menant vers le rococo puis un élan vers une inspiration romantique. Témoin de son temps, il compose sur le thème des désastres de la guerre et dans le genre du tableau historique, avant de voir son art se singulariser encore et encore avec ses Peintures noires. Plongez pendant une heure dans l’art de Goya à l’occasion de la grande exposition organisée à Milan par le Palazzo Reale

    bonjour bonjour à tous et à toutes il est 14h30 je viens de lancer l’événement je vois déjà quelqu’un en train de taper quelque chose dans le chat euh je ne suis donc pas seule merci de vous manifester je m’appelle solveg plaier je suis guide conférencière nationale et je suis accompagnatrice de voyage pour intermède depuis 3 ans maintenant et je vois qu’on est assez nombreux merci beaucoup d’écrire dans le chat je j’accompagne des voyages en France en Allemagne en Italie au Japon aux États-Unis et à la fin de l’année je vais accompagner un weekend dans la ville de Milan puisque à partir de la fin du mois d’octobre et jusqu’au début du mois de mars 2024 le palazo réalé le palais royal de Milan va organiser une exposition sur l’œuvre de de Goya de Francisco des Goya œuvre que je me propose de vous présenter aujourd’hui pour vous donner envie peut-être de participer à à ce voyage à Milan dans la capitale lombarde je vais attendre quelques minutes que tout le monde se connaît bien et cet événement euh cette visionférence va durer environ 1 heure avec ensuite un temps d’échange de questions-réponsse si vous le souhaitez au sujet de Goya de Milan des voyages intermède et on vous présentera aussi à la fin de cette visioconférence euh celle de la semaine prochaine donc bonjour à tout le monde à nouveau mon nom s’inscrit sur la première diapositive que vous devez voir apparaître à l’écran avec le titre de la visioconférence qui reprend tout simplement le titre de l’exposition que le palais royal de Milan organise à la fin de l’année à l’automne hiver 2023-2024 à savoir Goya la rébellion de la raison et on va pouvoir gentiment démarrer il est 14h33 et oui Daniel je vous je me souviens de vous effectivement suite à notre voyage en Allemagne alors Goya la rébellion de la raison je démarre cette présentation avec trois portraits trois portraits du peintre un Goya dont on va parler pendant 1 heure aujourd’hui trois portraits qui ont été réalisés à différentes période de la vie du peintre il s’agit de trois autoportraits le premier à gauche date des années 1790-95 celui du milieu entre 1797 et 1800 et le 3è à droite celui date de 1815 ce sont des œuvres qui sont conservées à Madrid mais également à castre puisqu’il y a un musée Goya dans la ville de castre et ce Goya ce peintre et bien est né le 30 mars 1746 tout près de la ville de saragos plus exactement à fouen des todos et il va mourir en France il va mourir à Bordeaux le 16 avril 1828 Goya est connu pour être un peintre mais également un graveur un dessinateur espagnol et son œuvre va inclure des tableaux de chevalet des peintures murales des gravures et des dessins et pour avoir un petit ordre d’idée de sa production vous avez donc deviné qu’il avait vécu assez longtemps et bien il a au gré de sa vie produit par exemple plus de 700 tableaux et donc c’est sans compter les gravures et les ni les dessins Goya il naît au sein d’une famille de rent sociale intermédiaire il est le benjamin de d’une fraterie de six enfants la famille de Goya va alterner entre les deux villes que j’ai déjà mentionné saragos et fuent toodos son père ce qui est très important est un un dorreur un maître d’horreur son père José Goya il était artisan il jouissait d’un certain prestige et surtout il était inséré au milieu au sein d’un réseau d’artisan d’artistes qui ont pu contribuer à la formation artistique de Goya Goya va le fils va commencer des des études primaires passer ses 10 ans des études très classiques et il va faire la connaissance d’un instituteur qui va lui être très cher de famille aragonaise très implanté dans la vie sociale et son père José va commencer à le faire travailler et Goya va ressentir donc la nécessité de rentrer dans une académie de dessin pour parfaire sa formation et il va travailler auprès de José lousane à partir de 1759 donc après ses 13 ans un âge légèrement tardif pour pour l’époque ce fameux José et LAN était également fils d’un maître d’horreur un peintre modeste euh néanmoins qui recevait beaucoup de de commandes et qui traitait euh essentiellement des sujets religieux et qui détail assez important pour la formation de de Goya qui possédait une grande collection de gravures Goya va étudier auprès de cet homme pendant 4 années on connaît très peu de choses de cette période on sait que lui et les autres élèves de CE José lousan recopiaent par exemple les gravures des estampes aussi bien de peinture italienne que de peinture française et en 1769 Goya va livrer cette première œuvre que je vous montre à l’instant un grand tableau qui appartient aujourd’hui à une collection privée et qui s’intitule la Sainte Famille avec saint Joakim et San devant l’éternel gloire cette première œuvre elle vous montre déjà l’ambiance l’esthétique dans laquelle Goya va graviter des un précept esthétique donc du baroc tardif d’influence italienne qui va donc concerner sa première manière pictural avec ici un tableau puisqu’il s’agit bien d’un tableau euh divisé en en deux parties une partie inférieure avec les les figures Saintes avec la Vierge au centre qui est complètement éclairée par une une source lumineuse qui vient et bien de la partie haute de ce tableau où se trouve Dieu le Père entouré d’ange dans une très très grande et très imposante nuée euh pour mettre en valeur la figure de de Dieu le Père selon les préceptes donc du baroc selon les préceptes du théâtre baroque italien Goya à cette époque donc on est en 1769 et bien dans ces années 1760 on sait qu’il tente des concours il va concourir au premier prix qui est délivré par l’Académie royal des beauards de San Fernando une première fois en en 1763 une deuxième fois en 1766 et à chaque fois il va échouer malheureusement il va se décider à se tourner vers la la possibilité d’obtenir une bourse pour aller étudier à Rome et là encore il va échouer et donc il va partir tout seul à Rome où il va s’établir quelques mois à partir de 1770 avant de voyager à Venise à Bologne mais également dans d’autres villes V italiennes où il va pouvoir regarder et bien les toiles les tableaux les fresques des grands maîtres italiens et en l’occurrence notamment les œuvres de guidoreni de Rubin donc il n’est pas italien mais qui a travaillé en Italie et qui était largement collectionné en Italie veréronaise mais également évidemment Raphaël Goya fort de ce de ces nouvelles euh observations va participer à un nouveau concours dès l’année 1771 un concours de peinture qui est organisé par l’Académie royale des beauxards de Parme et qui va livrer le l’huile sur toile qui est à présent sous vos yeux et qui s’intitule Hannibal victorieux qui regarde pour la première fois l’Italie depuis les Alpes c’est une œuvre qui aujourd’hui est conservée au au Musée du Prado à Madrid cette œuvre elle représente la traversée des Alpes par Hannibal et son armée on est alors en 218 avant notre ère pendant la seconde guerre punique alors que Hannibal se dirigeait vers l’Italie pour lancer une attaque contre Rome ce sujet d’histoire romaine avait été choisi par l’Académie et comme dans tout concours aussi bien en Italie qu’en Espagne qu’en France on édicte un programme auquel doivent répondre les personnes qui participent au concours et le sujet était détaillé de la façon suivante Hanbal sera dans un tel état que soulevant la visière de son casque et se tournant vers un génie qui le prend par la main il indiquera de loin la belle campagne de l’Italie soumise et de ses yeux et de tout son visage transparaîtront la joie intérieure et la noble confiance dans les victoires à venir Goya n’a pas remporté le le prix euh de ce concours néanmoins il a obtenu six voix ainsi qu’une mention favorable ce qui a euh acté son sa compétence son talent euh dans cet univers de concours artistiqu euh non pas Hannibal mais Goya a composé euh une œuvre euh de chevalet euh sous la en prenant la forme d’un d’une pyramide avec Hannibal le général qui apparaît au centre de cette composition au sommet d’une crête de montagne et cet Hannibal il est escorté par un génie aux aile très grande très majestueuse qui le prend effectivement par la main en concordance avec le programme qui avait été édicté par l’Académie par un soldat à cheval qui porte une bannière très solennelle déployé derrière le général ce général a relevé la visière de son casque et il regarde effectivement avec ravissement vers la large vallée du du pot ce fleuve pot apparaît personnifié tout à fait en bas à gauche de la composition dans la figure de dos avec une tête de taureau et portant un vêtement de couleur rouge il il est donc dans le coin inférieur gauche de la composition et il accueille le vainqueur à savoir anib avec admiration tandis que au fond au loin à gauche l’armée apparaît atteignant un autre sommet et tandis qu’à droite enfin nous avons des soldats à cheval qui se reposent sur leurs chevaux sous une apparition de la victoire qui arrive dans un char et qui s’apprête à couronner de laurier le général Hannibal dans cetteure uvre qui et dont les coloris sont très très froid très glacé dont la composition est est très équilibrée et qui confè donc à cette œuvre une une aura néoclassique et bien cette œuvre elle convoque aussi des références antiques ce qui montre donc bien la formation tout classique dont jouit Goya par exemple le général Hannibal comme vous le voyez sur cette nouvelle diapositive reprend plus ou moins Goyal a adapté la position de l’appollon du belveder qui est une œuvre sculptée une copie d’un original grec une copie romaine des années 120 de notre ère qui est actuellement conservée au musée du Vatican et pour la figure du fleuve poau vous voyez que Goya a repris la position d’une autre uvre sculpté antique de première importance euh notamment parce que cette fois-ci il s’agit bien d’un original grec de des années 230 avant notre ère et qui représente un Galate mourant le ces deux ces deux mentions euh antiques ainsi que donc l’URA toute néoclassique de l’œuvre va et bien participer à faire la renommée de de Goya euh qui ce qui va lui permettre alors qu’il revient en Espagne à saragos en octobre 1771 de recevoir une commande il va recevoir une commande pour une peinture murale destinée à décorer la voûte d’une chapelle de la Vierge au sein de la basilique Notre-Dame du pilier où l’on conserve la colonne Pilar en castillant sur laquelle la Vierge Marie serait apparu à l’apôtre Jacques le Majeur cette basilique a été construite pour le gros œuvres entre les années 1681 et 1754 avec des prolongements pour le décor jusqu’au 20e siècle et Goya va donc réaliser un un une composition convoquant un sujet de peinture religieuse catholique à savoir deux groupes euh d’anges dans des nuées toujours sur les côtés de la composition qui encadre la scène centrale marqué par la présence du Tétragramme prononçant mentionnant le nom de Dieu euh il y avait parfois appelé Jéhovah cette œuvre va satisfaire totalement le commanditaire va même provoquer l’admiration de de l’organisme qui qui avait été chargé de qui était chargé de la de la de la maîtrise d’œuvre de la basilique et cette œuvre va également être vu par quelqu’un de très important pour le destin de Goya de notre peintre Francisco baayu qui va donner la main de sa sœur Josepha à notre Goya baayux est un est un peintre il est représenté sur cette diapositive à gauche il est il a un frère qui s’appelle Ramon qui est également peintre et ces deux peintres appartiennent à la chambre du roi donc ce sont des peintres officiels Goya va épouser Josepha il en 1773 ils vont avoir un enfant et à la fin de l’année 1775 euh notre Goya va partir s’installer à Madrid où il va euh grâce à l’influence de son beau-frère euh Bailleux être présenté à la cour et Goya va être euh présenté aussi à un autre peintre que vous avez à la droite de cette diapositive Raphaël euh MELS qui est originaire de bohemme d’Europe centrale et qui va le nommer peintre de carton pour les tapisserie de la Fabrique royale euh de tapisserie Goya pardon S aller à Madrid et il va et bien voir sa carrière se décupler il va passer du statut d’artisan au poste quelques années après de peintre Royal c’est le roi Charles II un Bourbon qui avait sollicité et soutenu la production de tapis sur le sol espagnol directement pour se défaire de la dépendance des ateliers français et flamand et c’est Charles I ainsi que le couple priner le futur Charles I et son épouse Marie-Louise qui vont être les grands commanditaires de tapisserie pour deux résidence Les la résidence de l’Escurial en haut à gauche de cette diapositive et la résidence du Pardo en bas à droite Goya va réaliser un ensemble de SEP séries de cartons pour des tapisseries qui sont composés en tout d’une 7 dizaine d’œuvres et ces deux résidences et bien les les les membres de la famille royale pouvait i sé journer pour passer du temps hors de la capitale pour s don donn à leur loisirs et notamment le grand loisir royal et priné par excellence à savoir la chasse jusqu’à présent jusqu’à ce moment-là Goya n’avait travaillé que des sujets religieux là on lui demande de traiter des sujets profanes des sujets de plaisir des sujets de divertissement qui sont propres à des résidences royales prinères des résidences de l’ IR et il va donc devoir renouveler sa manière quitter cette influence du baroque italien il va aussi se défaire de ce de ce néoclassicisme baignant la production culturale italienne contemporaine pour opérer une une synthèse très efficace entre des composition très équilibré très sages dans des colories très pastels parfois un petit peu glacé beaucoup de bleu beaucoup de vert donc faire la synthèse entre ce courant et une influence très recoco ce que demandent les sujets qui sont traités comme par exemple ici à gauche la conduite d’une charrette et à droite une scène un petit peu plus triviale on lit S que Goya s’est emparé d’un sujet qu’il avait pu voir sur des peintures de BRUGEL que collectionnit les la couronne espagnole depuis des des décennies puisque nous voyons un un couple un duo d’enfants dont l’un est en train de gonfler une vessie C ces deux œuvres sont donc complété par des dizaines d’autres hein sur une période allant des années 1775 à 1792 et là vous avez un autre sujet qui est traité une scène d’un jeu que l’on appellerait aujourd’hui chez nous en France Colin Maillard puisque le tableau représente le carton plutôt pardon représente des jeunes gens en train de jouer à un passe-temp très populaire en espagnol la traduction voulant dire la poule aveugle il faut donc comprendre que le personnage principal est au centre il a les yeux bandés et il brandit devant lui une louche pour toucher les les participants à ce jeu qui dansent en rond autour de lui sur ce carton ce que l’on peut noter c’est que les les jeunes hommes eu sont les les jeunes gens sont habillés en Maros et en Mara euh c’estes ces figures humbles très populaires de la société espagnole dans des costumes dans lesquels les aristocrates les nobles aimaient s’habiller tandis que d’autres personnages regardez par exemple les les la jeune femme au centre derrière l’homme qui a les yeux bandés euh est revêtu d’un d’un manteau de velours et d’une coiffe à plume selon les dictats de la mode française la composition est très simple très minimaliste vous avez une ronde faisant s’altern des personnages et chaque tête enfin cha personnage est suffisamment bien positionné pour que les têtes se découpent bien sur le fond de de paysage euh et ce paysage qui est traité dans des tons gris beige bleu blanc donnant une conférence à à la scène une ambiance vraiment très très très calme très subtile très tendre euh qui qui contraste avec la la vivacité de de la danse du jeu qui est représenté au gré de ces cartons de tapisserie on note euh et ça ça va être donc ça va annoncer hein la grande manière de Goya celle qu’on lui connaît peut-être plus à savoir le goût pour la Sayre euh parmi ces cartons de tapisserie donc on va euh euh déceler euh parfois des scènes un petit peu plus dérangeantes qui interroge davantage euh comme par exemple cette scène qui euh représente un pentin qui euh est projeté euh euh en l’air par quatre femmes qui tendent un linge qui tendent un drap et euh ce pentin serait une scène satirique probablement dû au contact de Goya avec les les les personnes euh séduite par le courant français des des lumières et qui pululait assez à la cour espagnol alors que les commandes royales continuaient hein de de commander principalement des des scènes pittoresques Goya lui va prendre un petit chemin de de traverse et et va proposer cette scène qui est tirée toujours d’un jeu populaire la le jeu du pantin et là on voit donc quatre jeunes femmes qui portent ses vêtements populaires espagnol avec les chemises blanches les coiffes très simples euh les les les jupes ceinturées à la taille et il faudrait comprendre cette scène comme des femmes qui se moquent des hommes l’homme qui est en visage comme un jouet répondant au Caprices des femmes certains commentateurs voient aussi cette œuvre comme une allusion très très ironique à à l’instabilité politique de de l’époque puisque dès l’année 1792 qui est l’année en fait de l’arrêt de la production de carton par Goya on a une succession très rapide de Premier ministre causant quelques soucis dernière scène un petit peu satirique de ce long ensemble de carton de tapisserie vous avez une scène représentant un mariage dans un environnement très minéral dans sur un sol caillouteux environnement minéral qui est renforcé par la présence de ce de ce pont avec des blocs de pierre ce mur de de blocs de pierre également et puis c’est ce ciel bleu en au deuxième plan ciel bleu qui est habité quand même par un gros nuage blond qui permet de faire se découper donc très clairement dans les têtes de toutes les personnes qui assistent à ce mariage et vous voyez au centre on ne voit presque que lui vous voyez le marié un homme qui est habillé de rouge et euh qui a des un visage au trait caricaturaux euh un marié dont le visage est très jouflu il a les lèvres épaisses il a la peau très mat il est très clairement beaucoup plus âgé que son épouse et euh ce carton seraitê une une satire une critique du euh mariage d’intérêt qui donc provoque des assemblag des couples des mises en couple euh parfois très très inégales un thème critique qui peut être aussi très enfin qui est très très très traité à l’époque dans la littérature en pour terminer ce ce cycle sur les les cartons euh je je prolonge en fait ce propos qui s’était fait assez satirique on est il faut revenir à à à l’année 1788 c’est l’année où un nouveau roi va arriver sur le trône Charles I et euh Charles I il va renforcer la position de Goya à la cour il va le nommer peintre de la Chambre du Roi ce qui va lui donner l’occasion de réaliser des portraits officiels de la famille royale mais également des portraits de bourgeois néanmoins en 1792 donc il va arrêter sa production de carton et il va faire un discours devant l’académie où il va exprimer ses ses idées sur euh bah sur la peinture en s’éloignant des des préceptes idéalistes néoclassiques qui étaient en vigueur à l’époque de Mens de Raphaël MELS pour affirmer la nécessité de liberté du peintre qui doit se libérer ce se défaire du carcan des des règles officielles et académiques et Goya pendant ce ce discours va donc faire une une véritable déclaration de de principe au au service de l’originalité de la de la volonté de donner libre cours à son invention euh une une une idée qui va faire dire aux historiens de l’art hein que ce discours et et les tableaux qui vont en découlé précède annonce déjà le romantisme européen du 19e siècle cette année-là Goya va euh être touché par une une maladie très grave probablement le le saturnisme euh une intoxication progressive par le plomb qui est assez courante chez les peintres il va être halité plusieurs mois et euh il va euh être recueilli hébergé par l’un de ses amis euh avant de se remettre au travail et en 1794 il va envoyer à l’Académie de San Fernando une série de petitte tableau de tableau de de cabinet comme celui que vous avez à droite de cette diapositive qui s’appelle l’attaque de voleur qui a été réalisée à l’huile sur du fer blanc euh une œuvre d’assez petite dimension on est sur une œuve de 42 par 31 cm euh qui est visible à Madrid aujourd’hui et en fait cette atale de voleur vous le voyez euh est à mettre en résonance avec une œuvre un petit peu plus précoce qui est à gauche de la diapositive et qui elle s’appelle la tale de la diligence et qui avait été réalisée pour le décor de la résidence d’une famille amie de Goya les ducs d’ozuna euh on est alors à la fin des années 80 c’était un décor qu’il avait réalisé pour l’une de leur résidence et euh donc dans ces dans le on était dans le contexte d’un décor de plaisir de loisirs d’apparat et vous voyez que à l’instar des derniers quartons de tapisserie que je vous ai montré sur cette attaque de de la diligence à gauche on a un sujet un petit peu un petit peu négatif qui arrive dans dans l’univers pictural de Goya euh une attaque qui va donc être renforcée sur l’œuvre du début des années 90 euh cette attaque de voleur vous voyez que la palette chomatique opère également un tournant le le paysage contrairement à l’œuvre de gauche et est traité dans les tons euh assez ternes euh le paysage se fait beaucoup plus aride on a plus d’arbres contrairement à l’œuvre de gauche qui était encore sous l’influence du rococo hein des des rois des princes des dules de l’aristocratie à droite on a quelque chose de de plus et s ciel de plus donc de plus terne avec les lignes du tableau qui euh converge euh vers le fusil le fusil de l’homme qui est assis sur euh la calèche euh donc en haut de la calèche tandis que au sol vous avez des cadavres des personnes qui ont été euh assassinées qui ont été euh abattu donc on a la preuve ici que Goya opère un une petite révolution dans dans sa au sein de sa propre œuvre pilturale et en fait euh pour la suite de sa carrière et de sa vie il va toujours gagner en liberté euh toujours tenter de s’éloigner de ses engagements il va réaliser énormément de petits formats tout en néanmoins réalisant aussi des portraits de l’aristocratie mais pas que de la de la bourgeoisie aussi d’industriel et en fait on va s’arracher les les talents de Goya pour réaliser des portraits de soi-même de son époux de sa famille Goya était un peintre portraitiste donc extrêmement renommé euh avec une capacité à rendre la psychologie des personnages à à rendre aussi la surface des étoffes des vêtements par exemple et là vous avez le portrait de la marquise de la Solan une œuvre qui date de 17915 et qui est conservé au musée du Louvre donc je vous invite ceux et celles qui habitent Paris ou la région parisienne ou ceux qui viendront on euh en voyage à Paris à retourner voir cette œuvre qui est conservée donc le musée du Louvre cette marquise de la Solana est une écrivaine mais également une dramaturge euh sympathisant pour les idées des lumière c’est une amie de la duchesse d’Alba qui était euh maîtresse de Goya et euh la marquise de la solelanar est représentée donc en pied on voit l’intégralité de son corps elle est vêtuue d’un vêtement noir très sombre qui est surmonté d’un d’un Châ elle vous regarde elle a le visage très fier mais enfin le regard très fier mais le visage très pâle en fait cette femme était très malade à l’époque et d’ailleurs elle va décéder très peu de temps après la réalisation du du portrait elle porte un gros nœud rose sur ses cheveux cheveux et elle se détache sur un fond euh neutre très évanescant euh très inspiré de la tradition de vélasqueèzin l’autre grand peintre de cour au 17e de la cours Espagnol ce qui nous donne aucun euh repère visuel en fait aucun objet sur lequel fixer notre attention on ne peut que tomber dans le regard de cette marquise ce regard donc très fier qui soutient le nôtre euh pour instaurer une sorte de de dialogue hein entre elle et nous on peut aussi penser à d’autres influences hein les influences de euh de portraitistes anglais comme GBO ou Reynolds dont Goya connaissait l’œuvre via les les gravures de son maître en parallèle de ces de ces portraits Goya va continuer donc dans sa veine caricaturale satirique et il va livrer un recueil que l’on appelle les caprices c’est pour l’époque la première fois que l’on a une série comme ça destamp de caricature qui est publié à la manière de ce qui se faisait en Angleterre et en France et Goya travailler le la gravure au moyen de plusieurs techniques l’au forte l’aquateinte et il va livrer dans cette série des thèmes très originaux très innovants qui avait très vraissemblablement la volonté de diffuser l’idéologie de la minorité intellectuelle des lumières qui incluait notamment un anticléricalisme plus ou ou moins explicite en effet à la fin des années 90 en Espagne les partisans des lumières occupent enfin des postes au pouvoir notamment le ministre de la justice notamment le secrétaire du Trésor public mais également le secrétaire d’État et malheureusement cette époque va euh très rapidement re révolu dès 99 en fait ce qui va obliger Goya à retirer ses estampes de la vente et il va devoir les offrir au roi en 1803 la l’œuvre la plus fameuse peut-être de cette série c’est celle que vous avez sous les yeux le sommeil de la raison produit des monstres il s’agit du caprice numéro 43 sur 80 capric et en fait c’est l’œeuvre qui devait servir de frontispice à l’œuvre tout enti lors de sa publication définitive et cette œuvre nous montre un homme euh probablement Goya lui-même qui est endormi au milieu de ses outils de de dessin la tête dans les bras euh une un sommeil qui est tourmenté qui est perturbé par par des créatures qui rôent dans l’obscurité on distingue des chauves-souris on distingue des des hibou on distingue en bas à droite un drôle de Féin qui qui ressemble à un limps la chauve-sourie symboliserait l’ignorance tandis que les hibou seraient des symboles de la folie et l’artiste évoque donc un un cauchemar un cauchemar qui lui fond dessus et qui pourrait être le le symbole de qui pourrait refléter la vision en fait de cartiste de la société espagnole contemporaine qu’il perçoit comme comme folle comme corrompu et qui peut-être tourné en en ridicule dans cette série de d’estampe sur le caprice numéro 42 à gauche de cette diapositive vous voyez deux paysans qui portent sur leur dos la des anânes les anânes ces bêtes ces bêtes de de charge illustrerait la noblesse et les moines considéré comme des personnes oisives et représenté ici sous la forme d’ânne très satisfait d’eux-même qui ferait souffrir les paysans qui eux en travaillant porterait sur leur dos euh symbol métaphoriquement et et concrètement sur la gravure ces classes considéré vraiment comme comme oisive au sein de la société espagnole et dans ces caprices et bien vous avez un thème donc qui est extrêmement original pour pour l’époque puisque vous avez la figuration de sorcières des sorcières deux sorcières qui sont assises à califochon sur un un balai elles sont nues il y en a une plus vieille que l’autre he à droite la la chevelure de la sorcière est plus blanche que celle de gauche euh et elle a un un corps euh beaucoup plus marqué par par l’âge par par le temps tout comme les traits de son visage et euh on constate avec ce ce caprice que l’inspiration de Goya va donc changer hein euh de façon radicale euh Goya va vraiment plonger dans ce que l’on considérra ensuite un véritable mouvement romantique en s’intéressant à au tourment à des êtres mystérieux à des êtres démoniaques à des pulsions qui peuvent venir du plus profond des êtres euh et pour cette représentation des des sorcières on pense que Goya s’est inspiré d’un auto d’ffé euh qui avait été causé par l’Inquisition espagnole he qui sera abolie bien plus tard un procès qui avait eu lieu bien plutôt en 1610 à l’obrogot euh mais dont Goya avait pu en entendre et lire surtout des récits en 1797 Goya va va livrer une nouvelle série de petits tableaux qui insiste précisément sur cette thématique du mystère de la sorcellerie euh de la nuit et même de la cruauté qui euh peuvent être donc mis en relation avec les caprices il est et toujours difficile de toute manière quand on s’intéresse à Goya il est toujours extrêmement difficile de de savoir ce qu’il avait dans à l’esprit hein dans la tête quand il représentait ces thèmes démoniaque très lugubre il n’a laissé aucune note d’intention aucune note qui éclaircit sa volonté ce qu’il voulait représenter donc pour cette nouvelle œuvre qui représente le sabbat des sorcières on ne sait pas si euh ce sabbat avait une intention satirique euh comme par exemple la ridicul pardon ridiculisation de de fausses superstitions euh si au contraire cette œuvre veut véhiculer des des émotions inquiétantes euh on en on en sait malheureusement euh rien on ne devine aucune devise aucun euh euh dicton aucune légende populaire qui pourrait nous nous éclairer euh l’œuvre est à apprécié pour elle-même à savoir un un tableau au format portrait qui montre un rituel de sorcellerie un rituel qui est dirigé par un un grand Bou euh l’une des formes prises par le diable et autour de lui apparaissent des des sorcières jeunes et vieilles qui donnent en fait qui offre au grand bout son plat favori à savoir des enfants on peut donc on voit certains de ces de ces enfants il y en a un qui est qui est mort en bas à gauche il y en a un autre qui est deux autres qui sont tendus dans les bras des jeunes femmes des femmes à droite plutôt euh le grand bout d’ailleurs tend déjà son bras gauche vers l’un de ses deux enfants tout est tout est baigné dans une lumière très irréelle on est en pleine nuit et pourtant on a un grande source lumineuse qui vient du côté gauche de la composition donc une lumière très uniforme très très blanche alors que au fond et bien vous voyez que le ciel est tout à fait noir la lune se décroche et petit détail regardez le corps de du personnage qui est en habillé de de jaune au premier plan sa tête est directement disposé au même niveau que le sec du Grand book ce qui indiquerait un un acte sexuel entre cette femme et et l’animal suivant les superstitions relatives au au sabat des sorcières et pourtant Goya va toujours être ce grand peintre courtisan euh qui va recevoir en 1800 ni plus ni moins que la commande du por portrait de la famille royale de la part du roi d’Espagne lui-même Charles VI et Goya va donc travailler plusieurs mois à la figuration de cette famille de Charles I il va suivre en cela l’exemple de Vélasquez qui avait réalisé les Ménines mais Goya va va se défaire un petit peu des des conventions de représentation il va faire poser la famille royale dans une salle du palais il se représente au fond à gauche dans la pénombre devant un grand grand grand tableau devant une grande toile euh on ne sait pas ce que le peintre regarde on ne sait pas ce que les les membres de la famille royale regardent eux-mêmes on a voulu penser que peut-être à la place de l’observateur il y avait un miroir pour que Goya puisse voir dans ce miroir le reflet des membres de la famille royale mais ça ne tient pas puisque vous avez cette grande source lumineuse qui vient à nouveau éclairer les visages euh de de tous ces membres de la famille royale on a un un environnement qui est qui est très bouché en fait très bloqué hein avec un un plat une limite supérieure très basse au tableau on a une composition très resserrée on a un environnement qui est très presque modeste hein pour pour une famille royale pour une demeure royale ce qui confère à cette œuvre une atmosphère presque intimiste en fait euh d’ailleurs ce qui a pu choquer en fait beaucoup de de commentateurs on sait néan moins que la la famille était satisfaite du résultat qui qui lui avait été livré euh la pose est donc très simple les membres de la famille royale sont vêtus richement portent des insignes royaux des distinctions euh néanmoins euh la chose sur laquelle on va insister c’est sur sur pardon le caractère extrêmement détendu de de ce groupe avec des liens familiaux très tendres qui vont être représentés regardez par exemple à gauche vous avez deux frères qui s’enlassent vous avez en fait à gauche Charles qui enlasse son frère Ferdinand Charles en rouge Ferdinand donc tout à fait à gauche devant le peintre Goya Ferd en bleu tandis que à à droite vous avez une jeune femme Isabelle l’infante Isabelle qui porte son fils très très près du sein ce qui serait une évocation de l’allaitement Goya va continuer à réaliser des portraits je vous montre ce portrait qui qui est vraiment de toute beauté conservé à Londres le portrait d’Isabelle de porcell le portrait d’une d’une une femme remarquable un portrait à mi-cors elle est habillée de de noir et de blanc vraiment à la mode espagnole hein elle porte les vêtements populaires de ces de ces Maras eu et elle a une une position des mains là aussi très très fière il s’agit d’une femme très sûre d’elle-même elle regarde vers la la gauche du tableau à sa droite euh non donc elle ne plante pas son regard dans dans le nôtre et on a une très belle harmonie colorée he dans les tons sombres mais qui viennent souligner le la délicatesse de son teint très rose euh que vient euh valoriser le vêtement rose sous la mentille noire de la jeune femme on ne peut pas parler de Goya sans évoquer ces deux euh ces deux Maras la la la femme nue et ensuite la femme vêtue qui sont euh deux œuvres je montre tout de suite la Mara vêue et je reviens à la à la à la jeune femme nu qui sont des tableaux de commandes euh qui ont été réalisés à des à des à des dates différentes pour la la jeune femme nu on serait alors on n pas de date précise entre 1790 et 1800 euh tandis que pour la vêue on serait entre 1802 et 185 et euh les deux œuvres étaient conservées par manuel godois un membre du gouvernement qui euh présentait ces deux œuvres chez lui la la jeune femme vêtue le tableau montrant la jeune femme vêtue par-dessus le tableau de la jeune femme nue et euh on pouvait donc dévoiler la jeune femme nu par un savant mécanisme euh de spectacle hein de de théâtre clairement on a longtemps pensé que que le modèle était la duchesse d’Alba euh on pense plutôt maintenant à une autre femme Pepita tudo qui était la la la maîtresse de ce manuel goois toujours est-il que ces deux tableaux montrent la même jeune femme dans la même position ici elle est donc elle est couchée sur un lit elle est complètement nue et c’est donc la première fois que l’on a un nu féminin sans justification mythologique ou ou chrétienne et surtout c’est la première fois qu’on a un nu féminin avec des poils publ clairement noté donc une œuvre vraiment très très très très sulfureuse qui euh qui à l’origine n’était pas conçu pour avoir un pendant la la jeune femme vêtue euh adopte donc la même composition une couche sur laquelle est allongée en biais la jeune femme les bras relevés derrière la tête euh et la grande caractéristique he de cette femme c’est qu’elle a une taille très fine et puis surtout une poitrine très généreuse au sein très écarté elle campe son regard dans dans le nôutre et là elle est elle est vêtue à l’espagnole elle elle porte un petit boléro autour autour des bras elle est très brune et ces œuvres vont ENF surtout la la jeune femme nu va connaître des péripétie puisque le roi suivant Ferdinand 7 va la confisquer à à godois euh le propriétaire et en 1814 l’œuvre va faire l’objet d’une Inquisition un procès de l’Inquisition qui va décider de la cacher au public en raison de d’obscénité et qui va engager un procès contre Goya Goya qui va être acquitté grâce à à un allié entre 1808 et 1814 la l’histoire est très turbulente sur le sol espagnol euh à la suite d’un d’un soulèvement Charles 4 est obligé d’abdiquer et deux événements marquants vont vont donc traverser l’histoire espagnole le soulèvement du du 2 mai dont l’un des épisodes vous ai montré sur ce sur ce tableau qui s’est déroulé à à Madrid il s’agit d’une révolte qui avait été fmenté contre Joseph Bonaparte le frère de Napoléon Bonaparte celui-ci voulait envahir le Portugal et il avait dû occuper l’Espagne contraignant donc le roi d’Espagne à à diqué et donnant le trône à Joseph qui avait pris le titre de roi d’Espagne sous le nom de Joseph 1er sur ce tableau les patriotes espagnol s’attaquent au mamelou de la Garde impériale qui sont des don des mercenaires égyptiens qui avaient combattu au côté de l’armée française et sur ce tableau vous voyez euh les les Espagnols qui combattent à pied tandis que les Mamous sont à cheval ce qui met l’accent sur l’inégalité hein du combat et euh Loya n’a pas du tout assisté à cette scène il va composer cette œuvre qui répond à une commande royale ultérieure donc d’après des des témoignages qu’il a qu’il a entendu ce soulèvement du 2 mai il va être réprimandé le lendemain et ce ce ce cette vengeance va faire l’objet de de l’un des tableaux de Goya les plus fameux et de l’un des tableaux les plus fameux de l’histoire de l’art en entier hein le 3 mai on est toujours en 1808 donc on est le lendemain du 2 mai on est toujours à Madrid et en fait les révolutionnaires euh espagnol qui qui avait qui sétait attaqué au mamelouque sont fusiller donc en en répression en guise de répression au soulèvement qui s’était déroulé la veille et là ce ce 3 mai est est montré et traité d’une façon vraiment hyper efficace vous avez une scène qui est représentée dans un environnement péri urbain en pleine nuit vous avez un environnement extrême ement sombre et euh deux groupes viennent composer la toile vous avez à droite le peloton d’exécution une ligne euh d’exécution capitale une ligne de de corps masculin que vient doubler la ligne des fusils qui vise he quasiment à bout portant les révoltés de la veille qui eux sont figurés euh beaucoup plus librement ils sont totalement désordonnés certains sont déjà ont déjà été assassiné ils gisent au sol on a énormément de traînés de sang et comme pour répondre donc à ce caractère extrêmement rigide du peloton d’exécution dont on ne perçoit d’ailleurs aucun visage ce qui confère à ce peloton d’exécution un caractère extrêmement machinal euh vous avez et donc ce groupe avec au centre le groupe des des révoltés au centre cette figure en blanc et en jaune moutarde toujours les bras levés comme un Christ crucifié avec un visage marqué par le désespoir qui qui implore peut-être la la le pardon de la du puloton d’exécution mais ce sera 20 et vous avez toute une palille d’émotions comme ça qui qui est illustré le désespoir de cet homme central vous en avez un autre derrière à gauche qui se cache les yeux totalement effrayé par la situation évidemment et sur cette œuvre l’une des choses vraiment très subtiles c’est le traitement de la lumière puisque vous voyez qu’il y a deux sources lumineuses sur ce tableau vous avez la lanterne cubique qui est placée au sol qui est censée éclairer en fait la scène pour le peloton d’exécution pour que celui-ci se s’exécute dans sa tâche néanmoins en vérité la la source lumineuse c’est l’homme debout les bras relevés lui-même c’est comme si la la lumière irradiait de cet homme-là de ce groupe de révolté comme si la lumière et on entend il faut comprendre là la la la bonne idée euh la justice l’idée juste émanait de ce groupe de révolté et je terminerai évidemment cette présentation de l’œuvre de Goya donc vous l’aurez compris hein j’ai adopté un un récit chronologique sur le modèle de l’exposition qui va se tenir à à Milan à partir de de cet automne avec donc les fameuses peintures noir de Goya alors au sujet de la vie personnelle de Goya on sait qu’en 1812 son épouse Josepha va mourir et après ce au cours de ce veuvage Goya va entretenir une relation avec Leocadia Weiss avec qui il va il va vivre en fait jusqu’ jusqu’à son décès et en 1819 Goya et et sa maîtresse vont s’installer dans une nouvelle maison dans les faubourgs de de Madrid une maison qu’il va appeler la Quinta del Sordo donc la maison du sour puisque je ne l’ai pas mentionné mais euh depuis son sa maladie de 1793 Goya était devenu euh quasiment sourd et au moment où il s’installe dans la maison il était complètement sourd euh Goya va va donc se lancer dans un dans un nouveau chantier alors il conserve hein sa place de premier peintre de la Chambre du Roi c’est alors Ferdinand VI qui a pris le pouvoir euh avec des épisodes tantôt libéraux tantôt absolutistes faisant de Goya conférant à Goya une situation parfois un petit peu délicate Goya qui était donc un sympatisan très clair de des lumières et Goya dans sa maison et bien va s’atteler à un programme décoratif dont vous avez un schéma ici avec deux niveaux de décor euh de niveau de décor qui montre en fait l’emplacement de certaines des œuvres les donc les plus célèbres he de de Goya on reconnaît de loin euh regarder euh alors je vais vous en montrer quelquesunes he je vous rassure euh au fond à droite au rez-de-chaussée vous avez Saturne dévorant ses enfants euh vous avez au premier plan à gauche de la porte la la maîtresse de Goya euh au Cadia euh on a un jeis passer à la diapositive suivante on a un duel au gourdin qui montre une chose c’est que ces ces décors réalisés à l’huile sur du plâtre ont été on ont pris comme comme support des des images champêtrre qui avaient été réalisé au au préalable dont il profite parfois des paysages comme c’est le cas pour pour cette œuvre qui s’intitule Le duel au gourdin et qui montre deux hommes en train de de se battre de façon complètement euh aveugle euh celui de gauche est à la tête totalement ensanglanté on ne sait pas du tout pour quoi ils se battent euh on les devinent complètement euh sourx même en fait à à à la souffrance de l’autre ils sont perdu en plus dans un grand paysage euh ce qui en fait presque des géants mythiques néanmoins ce sont bien des des Espagnols hein des contemporains euh habillés de façon très populaire qui euh qui qui qui s’excriment à à à se combattre euh ce qui va euh concererné enfin permet de caractériser ses œuvres he c’est des sujets qui qui illustre des des des thèmes extrêmement donc noirs euh sombres euh défétistes négatif alors là encore on essaie d’interpréter mais on a aucune archive de Goya on ne sait pas ce qu’il voulait dire à travers ses ses œuvres on ne peut que mentionner le fait qui était donc complètement sourd il était à la fin de sa vie très malade euh très isolé dans un état euh avancé de de faiblesse euh et donc il va convoquer des thèmes qu’il avait déjà traités euh pour en tirer des des images des des icônes euh de euh la folie humaine ici l’une des ces images les plus fameuses peut-être Saturne dévorant l’un de ses enfants eu sur fond noir Saturne le dieu qui pour faire en sorte de ne pas être détrôné par l’un de ses enfants comme le disait la prophétie va s’attacher à à tous les dévorés il est en train de dévorer l’un de ses enfant il en a déjà dévoré la tête un bras il est en train d’avaler goulument la main du bras restant euh Saturne est traité comme un vieillard il est complètement nu comme l’enfant donc on a quelque chose de très mythique euh on a des figures qui sont pas du tout inscrites dans un environnement contemporain quelconque néanmoins contrairement à d’autres traitements de de ce thème mythologique ici Saturne c’est comme si lui-même ne comprenait pas ce qu’il faisait c’est comme si lui-même il répondait à une pulsion euh de dévoration euh sans qu’il se souvienne pourquoi il dévor enfants il a les yeux complètement écarquillés il a la bouche béante comme c’est le cas sur d’autres peintures noires que l’on appelle peinture noire de par la promis des œuvres promis des œuvres qui donc vient souligner le thème très noir de toutes ces de toutes ces icônes certaines de ces œuvres montrent un une grande innovation dans le traitement des cadrages avec des choses très modernes très photographiques là une œuvre qui s’appelle tête dans un pays paysage avec ces hommes qui vous regardent qui sont dans le coin inférieur droit euh totalement décentrés d’une façon très très très très donc euh progressiste un autre sabat des sorcières traité de façon différente par rapport à l’œuvre que je vous montrais tout à l’heure avec le grand Bou que l’on retrouve au premier plan à gauche une simple ombre noire qui est entouré de figures toujours sur un fond uni et les figures ont des visages très variés des pression très varié des bouches parfois grandes ouvertes un traitement aussi du pigment presque au couteau hein des traits très spontanés très vifs euh pour ces peintures noires et je terminerai mon propos sur une autre de ces peintures noires je vous les montre pas toutes elles sont conservées aujourd’hui au Prado elles ont été déposées en 1874 ce qui les a un petit peu abîmé au passage euh elles ont été filsées sur sur chevalet et parmi cette peinture noire on a un petit chien euh un petit peu perdu et vous voyez il est perdu dans une dans une immensité il y a une diagonale qui vient occuper le quart inférieur de l’œuvre la tête juste du chien qui vient se découper euh le chien qui regarde euh en haut euh qui a la mais qui a un regard vide euh il n pas d’iris euh il a il a un regard donc très mélancolique euh on sait pas s’il attend quelque chose ou quelqu’un et puis cette euh ce grand fond uni ocre pas du tout utilisé hein euh par l’artiste euh comme pour renforcer la la présence toute petite du chien mais son impact émotionnel à travers ce regard euh très très euh très très vide alors en 1823 euh une troupe euh arrive dans les rues de de Madrid pour restaurer la monarchie absolue de Ferdinand VI euh l’année euh l’année suivante euh Goya va demander en fait au roi lui-même de partir en France il va demander à à faire une convalessence dans les vuges et le roi va lui donner cette lui accorder cette ce voyage Goya va en profiter pour s’établir à Bordeaux et euh il va revenir une fois en à madriine pour s’occuper de de papiers administratifs relatif à sa retraite qu’il avait fini par prendre par prendre et Ferdinand 7 lui avait accordé cette retraite tout comme sa rente une rente très très très très confortable ce qui signe he le l’engouement et le succès et la reconnaissance que Goya a connu hein tout au long de sa vie et de sa et de sa carrière malgré donc ces ses essais vers des thèmes très alternatifs un traitement chromatique très révolutionnaire lui aussi et euh c’est donc à Bordeaux que Goya va s’éteindre je vous remercie pour votre attention euh le chat est toujours là pour poser vos questions et euh voilà on on vous présente maintenant les deux conférences qui auront lieu la semaine prochaine la première mardi 3 octobre à 14h30 c’est mon collègue Ivan qui qui va vous présenter les randonnées culturelles organisées par Intermed qui sont je le confirme des séjours vraiment exceptionnel là donc c’est toute la gamme qui va vous être présentée avec donc le rythme les programmes les thèmes traités et la deuxième visioconférence sera tenue par le grand et célèbre ti Soulard qui va initier son cycle sur Louis XIV le roi Louis XIV donc gros programme également cinq conférences qui vont être données en ligne jusque le début du mois de novembre et donc ça commencera la semaine prochaine le 5 octobre jeudi 5 octobre et je répète effectivement que donc j’accompagnerai le voyage à Milan à la fin de l’année du 8 au 10 décembre mais il y a également d’autres dates pour aller à Milan à l’occasion de l’exposition sur Goya au Palais Royal et sachez qu’il y aura en même temps au palais royal une grande rétrospective de l’œuvre du Greco donc ce sera une saison vraiment espagnole en Italie en plus d’aller voir les collection de peinture locale la scène évidemment de Vinc je vous remercie également et j’espère avoir le plaisir de vous revoir ou de vous rencontrer lors d’un prochain voyage mon nom était donc solveg plaer et n’hésitez pas à vous inscrire aux prochaines visionférences sur le site internet d’intermè dans l’onglet conférence et visite culturelle vous avez un un très beau programme très varié qui mélange aussi bien présentation de voyage que conférence sur des mouvements artistiques ou historiques et vous pourrez découvrir aussi l’offre de de visite culturelle pour 1h 2h une demi-journée dans la ville de Paris mais pas que et vous trouverez dans l’onglet voyage en tapant Italie les le weekend qui est organisé à Milan à l’occasion des expositions sur Goya et sur le Greco Béatrice a indiqué à recopier dans le chat tous les liens vers euh ces différents onglets et bien il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une une bonne journée et à vous dire à bientôt pour une autre visonférence et peut-être je l’espère un autre voyage je vais donc terminer l’événement au revoir

    Leave A Reply