Le RN inquiète le monde de la culture

Le monde de la culture en France exprime des préoccupations croissantes face à la possible arrivée au pouvoir du Rassemblement National (RN). Le parti, perçu comme conservateur et rigide, suscite des craintes concernant la liberté d’expression, le financement des projets culturels, la diversité et le pluralisme.

Pour en parler Guillaume Erner reçoit deux invités :
🎙️ Michel Guerrin, journaliste au Monde et auteur de l’enquête : “Le RN, éternel épouvantail du monde de la culture”
🎙️ Jean-Michel Tobelem, professeur associé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur d’Option Culture

Visuels de la vignette : Bardella, portrait de JOEL SAGET / AFP + Palais des Papes à Avignon MOIRENC CAMILLE / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS VIA AFP

#législatives #politique #culture
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je crois que vous êtes au courant il y a des législatives anticipées qui dit législative anticipée dit programme présenté donc par les différents protagonistes en Liss et donc on a décidé de résumer les propositions culturel de ces différents partis alors là je je peux pas marquer un trop grand silence parce que sinon il va y avoir une alarme qui va se déclencher en radio vous savez c’est comme ça que ça se passe Michel Guérin bonjour bonjour vous êtes acteur en chef au monde et vous signez une série d’articles avec Roxana Azimi sur la manière notamment dont le rassemblement national envisage la culture à l’échelle nationale mais si on veut faire le point il est assez vite fait car pour tous les partis la culture est un peu la grande oubliée peut-être à une exception près oui une exception près ben c’est le le nouveau front populaire qui qui a un programme culturel qui en fait un cier collé de ce que il y avait dans le dans le programme de la présidentielle notamment de de la France insoumise avec alors c’est ça donne encore plus une différence avec le rassemblement national parce que le le programme de Gauche veut multiplier par 5 ou 6 le budget de la culture je crois que ça passe de 4,5 milliards à 25 26 milliards ce qui est énorme on sait pas très bien où va aller l’argent et mais ce que l’on voit et qui frappe c’est que l’essentiel des priorités sont sur la défense de la création euh moins sur le patrimoine ce qui est une vieille tradition quand même de de des partis de gauche avec un soutien aux auteurs au culture de droite et la culture de gauche bien sûr alors on dit toujours la culture de droite c’est le patrimoine culture de gauche c’est les artistes et la création parce que les les on va dire qu le patrimoine ne descend pas dans la rue les vieilles pierres ne sont ne revendiquent pas alors que la création est un est un est un secteur j’en dire tumultueux compliqué difficile et qui est souvent traditionnellement à gauche mais alors effectivement en terme purement budgétaire Michel Guérin c’est assez vertigineux parce que le chiffre le normatif comme on dit c’était d’atteindre le fameux 1 % je sais pas d’ailleurs où où est-ce qu’on en est avec ce 1% le le le on est un peu moins du 1 % mais alors le pour pour la gauche c’est 1 % du PIB alors là ça ça fait exploser le 1 % du budget et c’est pour ça que alors là non mais si si franchement ils arrivent au pouvoir et qu’ils font ce qu’ils disent la gauche c’est une rupture complète mais alors même l’époque Jacques langang est enterrée j’en veie dire c’est c’est énorme même dans les secteurs quand on en parlait au moment de la présidentielle les gens se disaient est-ce que vraiment ils vont pouvoir trouver autant d’argent quand on sait en plus bon dans le sondage du monde qu’on donne aujourd’hui sur les priorités que ça soit sur le pouvoir d’achat vous savez sur la sécurité l’Europe et cetera l’immigration il y a pas la culture hein dans la priorités des Français he c’est aussi pour ça faut quand même le dire que on trouve aucun aucune ligne sur la culture dans les dans les programmes des autres candidats alors justement si on cherche parmi les autres candidats qu’observeton à cet égard Michel Guérin tout d’abord est-ce que vous faites une grimace qu’est-ce qu’on observe voulez dire sur sur les programmes culturels est-ce qu’il y a d’autres choses de d non non non il y a rien non non pas la peine de chercher il y a rien mais de toute façon je pense que seu la seule émission par de T b vous vous êtes le seul journaliste à en parler donc non non on en parle parce que quand même il se passe une chose inédite là enfin il est dite pas encore mais enfin pour la première fois un parti d’extrême droite peut avoir le pouvoir dans quelques semaines et et donc on assisterait dans ce cas-là à un autre basculement vertigineux de priorité comme on a on en a jamais vu dans dans ce pays il faut savoir quand même que depuis 1959 et la création de ministère de la Culture il y a grosso modo un consensus entre la gauche et la droite sur la culture on se chamaille on n’est pas d’accord sur T ou petitte chosees on on trouve qu’on est pas content sur un machin mais en gros tout le monde était d’accord pendant 60 ans pour aider à la fois le patrimoine et la création et en on avait même des financements croisé qu’on a dit hein c’estàdire chacun met un peu d’argent les régions les villes départements l’État et tout le monde ça marcha assez bien bon du côté euh en tout cas de la macronie il n’y a pas de programme mais il y a une pratique depuis 7 ans bah il y a pas de programme mais enfin il y avait un programme pour les présidentiels hein c’était qui en fait était un c’est une continuité c’estàd à la fois une hausse quand même assez légère mais quand même certaine du du du du budget du ministère de la Culture là quand même depuis quelques années donc il voulait aussi un peu prolonger mais la la le changement important avec Macron c’est pour la première fois de d’actionner pas simplement l’argent ne pas le donner simplement pour pour l’offre c’est-à-dire c’està-dire pour aider les musées les salles de spectacles et cetera mais le donner à la demande c’està dire au public via ce qu’on appelle donc le fameux Pass Culture c’estàdire on donne directement l’argent aux jeunes qui le dépensent comme ils veulent ou tout seul comme ils veulent ou via l’école pour les plus jeunes et ça c’est une révolution aussi hein c’est la première fois que l’argent est donné directement aux gens et pas au au musée salle de spectacle et cetera avec quel bilan si on peut faire un bilan provisoire de cela Michel Garin un bilan plutôt correct alors après il y en a qui vont qui vont dire que pendant le confinement il y a des des lieux de de culture qui ont été fermés qui ont été confinés et qu’on aurait dû les laisser ouverts parce que c’est essentiel enfin on va pas revenir sur ce débat là ou sinon c’est plutôt je trouve un bilan correct euh personne dans le milieu culturel euh va se plaindre de cela au sens où quand même il faut rappeler pendant ce confinement il y a eu des aides massive massive à la culture et que on est un des pays qui a pu tenir qui ont pu tenir IR le mieux grâce à ça faut quand même pas l’oublier alors on peut le le rappeler il faut peut-être le rappeler Michel grin mais il faut rappeler aussi qu’il y a eu des prises de paroles diverses d’artistes à l’occasion de telle ou telle cérémonie pour dire que le monde de la culture était sacrifié est-ce que ça aussi ça fait partie des thèmes habituels agités par le milieu c’est un c’est un rituel ça c’est certain le le profil de Rachid adati comme de la culture n’arrange pas les choses vis-à-vis de ce milieu plutôt à gauche ensuite il a eu quand même des inquiétudes le rappelons-le au au niveau du cinéma en disant en gros que euh l’État est soupçonné de vouloir aider plutôt une industrie culturelle un peu large et et au détriment des auteurs Justine Triet qui a eu la Palme d’Or l’avait rappelé dans ce fameux discours lorsqu’elle a eu cette palme d’or à Canne la personnalité de Dominique boutonin qui est voilà certaines voilà faut rappeler le patron du C national du cinéma et qui est quand même le lieu qui régule tout le tout le cinéma en France c’estàd récupérer l’argent de tous les films pour le redispatcher sur la création et cetera et et et et mis en cause pour des des questions de harcèlement sexuel et et donc évidemment ça ça n’arrange pas les choses et bon avec l’affaire de pardu et cetera et cetera mais dans l’ensemble euh je veux dire on est dans une continuité culturelle de voilà avec ma autre rupture possible le programme culturel ou la pratique culturelle du rassemblement national puisque il y a au moins l’exemple donné par les municipalités géré par le RN Michel Guérin alors en effet c’est très difficile de savoir exactement ce que fera le rassemblement national s’il est au pouvoir les programmes sont minces euh et sont souvent réduit à la question du patrimoine voilà ça c’est certain Marine Le Pen l’a répété elle veut doubler ou tripler je crois le budget du patrimoine le porter à un milliard d’euros et comme les budgets sont pas extensibles il vudra le prendre quelque part et et ça on pense à vérifier que cet argent sera pris du côté de la création et c’est là évidemment où tous les les milieux culturels enfin ce qu’on a interrogé on a vu beaucoup de monde sont tous paniqués parce qu’ils se demandent en fait en quelle s il vont être mangé il y a quand même pas mal d’exemples a pour cette enquête dans le monde qui paraî aujourd’hui on est on a quand même épuché toutes les interventions des élus régionaux du rassemblement national donc dans les régions et ben c’estand il y a quand même des priorités quand même très très fortes c’est-à-dire d’abord sur une culture du local beaucoup moins qu’une culture nationale une culture du patrimoine une culture aussi française au détriment alors que le monde culturel depuis des décennies n’a pas vraiment de frontière c’estàdire qu’on va pas donner l’argent spécialement au à des créateurs français par rapport à des étrangers et puis il y a quand même tout un travail énorme de fait par les élus lus locaux contre ce qu’ils appellent le wokisme culturel en fait le wisme culturel qui est une qui est une notion très souple pour eux très large c’estàdire qu’en gros c’est tout ce qu’il participe de ce qu’il appelleent l’antifrance c’est-à-dire les des films ou des œuvres qui vont comment dire être avoir une mensuétude sur l’immigration sur les étrangers sur les les migrants sur les réfugiés mais aussi sur toutes les causes LGBT et donc il y a des hommes ça veut dire paremple vous avez un film qui passe au Conseil régional d’Île-de-France euh qui demande une subvention euh parce que les régions aident pas mal le cinéma notamment pour des tournages et qui ont lieu dans les régions et euh ils vont ils vont demander à ce que cette aide soit supprimée estimant que le contenu du film ne ne correspond pas à leurs idées alors ça à l’échelle d’une région on voit comment ça peut fonctionner à l’échelle d’une nation ben justement c’est la question c’est ensuite euh vous pouvez très bien avoir une intervention au niveau du CNC changer le patron du CNC mettre d’autres priorités estimer que euh ça ne fonctionne plus comme ça les aides au films passent par des commissions vous pouvez é changer les gens dans les commissions ça il faut pas oublier quand même que la culture ce qui inquiète beaucoup le monde culturel c’est qu’usi change on peut changer très vite la culture sans avoir beaucoup d’argent c’est pas la peine et ben vous pouvez vous pouvez supprimer changer les gens qu’est-ce que fait Georgia Meloni en Italie par exemple qui est un laboratoire c’est quand même elle on s’aperçoit qu’elle a pement fait des choses sur sur l’Europe sur l’économie et cetera mais sur la culture elle a changé pas elle a fait changer beaucoup de patron d’insu culturelle et on dit que son pouvoir de de nomination est utilisé dans différents lieux à turgia mélony par exemple dans la bienénale de Venise enfin dans toute une série de de lieux qui sont des lieux stratégiques elle imprime sa marque de manière assez forte elle a imprimé sa marque beaucoup dans les maisons d’opéra à la tête des des musées elle a fait entre guillemets virer pas mal de de de d’étrangers qui dirigent les institutions parce que avant mélonie ils ont favorisé beaucoup la arrivé de d’experts notamment français hein qui dirigeaient des opéras ou des ou des musées elle a changé en effet des des des personnes à la tête des institutions alors c’est encore un peu tôt pour voir les effets par Labinal de Venise il est tout tout nouveau elle elle a beaucoup recôé chez les journalistes sont souv beaucoup de journalistes alors et surtout elle est en train d’imprimer sa marque sur toute la télévision public mais parce que c’est là que ce sont des gens qui sont au j’ai envie dire au croisement du journalisme de l’essayiste du soci og qui font des l des essais et cetera vous allez pas trouver beaucoup de journalistes d’investigation qui vont faire la guerre à l’étranger vous voyez c’est plutôt dans ce dans ce profil là d’intellectuel qu’elle prend parce que ils n’ont pas non plus beaucoup de d’experts donc ils vont un peu chercher à l’extérieur et on se pose aussi la question de savoir par exemple qui en France si le RN est au pouvoir sera misistre de la culture alors je vous propose de laisser le le suspense on en reparle dans une vingtaine de minutes vous donnerez tous les noms auxquels vous songez Michel Guérin vous êtes rédacteur en chef au monde vous signez une série d’articles consacrés à la culture et au rassemblement national avec Roxana Azimi et vous serez rejoint par Jean-Michel Tobelem qui est professeur associé à l’université parien Panthéon Sorbonne 6h309h les matins de France Culture Guillaume Herner oui qu’en est-il du programme culturel des différents partis en lisse pour ces législatives nous sommes en compagnie de Michel Guérin rédacteur en chef au monde vous signez une série d’articles consacrés à la politique culturelle rassemblement national en compagnie de Roxana Azimi et nous sommes en duplexe avec Jean-Michel Tobelem bonjour bonjour vous êtes professeur associé à l’université de parisen Panthéon Sorbonne disons la discrétion des programmes culturel des différents partis à l’exception donc du nouveau front populaire cette discrétion Jean-Michel tobellem vous étonne-t-elle euh non pas du tout c’est dans la lignée des des développements qui se sont produits ces dernières années il y a une sorte de de normalisation du champ de la culture alors on aurait pu penser dans dans un aspect positif qu’ s’agissait d’un champ principalement consensuel entre les principales forces politiques mais force de constater qu’il est nécessaire de prendre un peu de recul par rapport à la situation actuelle et à ces urgences pour suggérer qu en réalité nous sommes arrivés à la fin d’un cycle et qui demande à faire émerger de nouvelles idées qui ne sont absolument pas présentes aujourd’hui ni du côté des forces politiques ni malheureusement d’e certaine manière du côté des acteurs de la culture donc il faut profiter du moment qui nous est offert pour repenser l’ensemble des bases de la politique publique de la culture qu’est-ce que vous voulez dire par là parce que il y a beaucoup de débats au sein du monde culturel savoir si par exemple le ministère de la culture doit être le ministère des artistes ou du public savoir si le ministère de la culture doit encourager une culture cultivée ou bien au contraire aller vers une culture populaire Jean-Michel tobellem euh c’est vrai mais ce sont des débats que que l’on connaît depuis longtemps ce qui est important c’est de faire pas pour ça qui son ncessairement mauvais ou obsolè non non vous avez tout à fait raison mais le constat dont je parle c’est déjà de faire le l’état des lieux des limites que rencontre la politique culturelle aujourd’hui et de réfléchir au fait que un certain nombre de nos concitoyens se tiennent éloignés des institutions culturelles publiques et ça ça constitue un facteur de fragilité qui n’est pas sans lien avec la question politique autrement dit il n’est pas exclu que le fait que un certain nombre de de nos concitoyens soi peu touché par ces intutions culturelles conduis à une fragilisation de ces mêmes institutions donc c’est pour ça qu’il y a vraiment un caractère d’urgence à réfléchir à de nouvelles modalités d’action alors j’entends bien en effet les acteurs du monde culturel défendre je dirais d’abord et avant tout leurs moyens financiers cela peut s’entendre mais ça n’est pas à la hauteur de la situation nous devons réfléchir autrement et nous devons faire du de la question des budgets plutôt un aboutissement des propositions de politique culturel plutôt qu’un préalable Michel Guérin oui Jean-Michel Tobelem a raison c’est il y a une telle panique des milieux culturels en ce moment avec le rassemblement national qu’on en finit par oublier des choses centrales notamment celle-ci c’est que je crois on en a combien là 5 6 7 ministes de la culture en en 5 6 ans ça va vous expliquez ça comment d’ailleurs Michel G qu’est-ce que VZ je vous dis à chaque fois c’est ça fait des années des années il y a que de ministes qui ont tenu hein c’est Maler et langue hein les autres passent un an et demi 2 ans ils ont pas le temps or la question centrale en effet qui est l’accès à la culture euh et le RN a des idées sur la question aussi hein idées ah ben ça va être je pense un basculement central euh de de l’argent qui va être mis beaucoup plus le local c’est-à-dire les petites associations locales mais souvent le problème c’est queon a travaillé nous sur les associations locales que que dans les dans les villes tenu par le RN ils ont c’est là où ils ont vraiment actionné beaucoup de choses c’està-dire enlever l’argent à tout ce qu’ils estiment être association de gauche et donner beaucoup à des associations différentes quils ont monté euh que c’est à que ça soit à Perpignan que ça soit à Orange que ça soit c’est quoi des associations des faoné non non non c’est des gens qui bossent et c’est une autre culture c’est beaucoup plus axé surc de fauner je voulais dire d’association qui étit en ligne politiquement oui voilà donc c’est beaucoup ce qu’on appelle le patrimoine immatériel c’est-à-dire les traditions le le folklore le le le le le petit patrimoine qui n’est pas classé mais qui est important les petites églises euh les fêtes euh par exemple en dans le Grand Est ils veulent c’est intéressant un festival par département un festival par département ça veut dire qu’en fait un festival c’est quoi en général un festival de musique on fait venir dans un endroit ce qu’on estime être les meilleurs chanteurs du monde entier ou ce qu’on aime et cetera là c’est PL tout le problème ça va être des ils veulent un festival mais pourquoi pas attention je veux pas juger mais ce sont des festivals où on va chercher les artistes locaux de tel département et on va les mettre en en avant par des expositions par des concerts par des des réunions tout ce que vous voulez des pièces de théâtre voilà mais très très ancrés qui vont coûter aussi beaucoup moins cher Michel Guérin c’était une promesse de campagne nous l’avez fait vous avez dit et tout à l’heure quant au nom de la personne qui sera ministre de la Culture si jamais le RN avait la majorité et puis ensuite il a fallu que nous passions à une autre séquence des matins alors à ce sujet est-ce que vous avez une idée des personnes sur lesquelles le RN pourrait s’appuyer pour gouverner le secteur culturel B ce qu’il faut regarder ce sont les les les cadres du RN qui ont beaucoup parlé de culture depuis 4 5 ans et ils sont 4 ou 5 il y a Sébastien Chenu qui vient en premier qui est le député du Nord sortant qui est un ex de droite UMP recrue de 2015 très importante qui qui est un militant homosexuel et qui a essayé de rassurer le monde de la culture beaucoup ensuite vous avez Laurent jacobelli qui a travaillé à TF1 et dans la télé qui est un député deoiselle et dont on parle pour travailler sur la réforme de l’audiovisuel si jamais elle voit le jour Caroline Parmentier qui est très proche de de Marine Le ben député du pas decalis et qu’elle est alors est parti en guerre beaucoup sur des œuvres qu’elle estime scandaleuses et et cetera mais qui a aussi défendu la la palme d’or de Justine trier puis après vous avez des élus dans les régions il y en a deux principales qui ont beaucoup travaillé sur la culture interventions c’est Christelle Ritz dans le grand est alors elle qui est justement une grande défenseuse du patrimoine local et puis vous avez Marie-Caroline leupen la sœur de Marine Le Pen qui est élue à la région île-de- France et qui est aussi alors intervenu beaucoup contre le cinéma W qu’elle qu’elle veut ass assassiné en ce calme mais qu’elle donc elle veut couper les su les les les subventions et aussi beaucoup partis en guerre contre l’art contemporain et notamment le fond régional d’art contemporain de l’île-de-fance voilà bon mais mais ensuite vous avez des des surprises possibles je on sait que la RN essaie de recruter travaille avec certains milieux culturels mais certains l’ont dit oui mais c’est très peu et en fait par exemple Jean-Jacques aayagon l’ancien de la Culture a été approché mais il a dit non tout de suite euh en fait je pense que énor ça va être très difficile pour eux de de de de de recruter dans les milieux culturels si vous affichez RN aujourd’hui et que dans 2 ans vous n’êtes plus en poste votre avenir est quand même difficile parce que c’est le mieux de la culture on peut dire ça va difficile de travailler pour eux quoi ensuite Jean-Michel tobellem qu’est-ce que vous en pensez et si on se focalise sur la vision que le RNA a de la culture oui je vais pas dire des choses très originales si le RN est était au pouvoir effectivement on serait face à un triple risque un risque d’assèchement des des des des budgets culturels un risque de fermeture de lieu et je dis ça sur le fondement de de l’histoire bien entendu de ces dernières années dans notre pays et puis un troisième risque qui serait le risque de la censure et ce qui serait peut-être presque encore un peu plus grave le le risque de l’autocensure des acteurs culturels mais je voudrais quand même revenir sur cette idée que on vit un moment inédit et il faut pas se laisser aveugler par l’urgence de la situation il faut se donner les moyens de de réfléchir ne serait-ce que pour faire face à la à la double crise que nous vivons là la crise financière et la crise politique et à ce titre-là et de façon un petit peu on va dire positive et prospective je je voit s’ouvrir devant nous une séquence de de presque 3 ans avec d’un côté les municipales et de l’autre les les présidentiel et je me dis que c’est peut-être la l’occasion de rattraper précisément une occasion manquée qui est celle du de la période du du du covid nous sommes sortis avec deses de tout côtés notamment dans dans le champ de la culture en disant qu’on allait fonctionner autrement et ce que nous avons observé dans comme dans beaucoup de secteurs bien entendu je ne gène pas la pierre sur le secteur de la culture mais c’est que c’est le c’est le retour au statut couanté pour l’essentiel autrement dit ce que je disais tout à l’heure c’est que nous ne voyons pas émerger des propositions inédites alors pardonnez-moi mais dans dans dans la tribune du monde j’imagine qui est la raison pour laquelle vous m’avez invité il y a trois grands ordres de propositions donc ce sont des propositions qui sont sur la table des propositions en terme de gouvernance et des propositions en terme de modèle de fonctionnement comment on peut proposer d’avantage de culture contrairement à ce qu’on dit habituellement dans les théâtres dans les auditoriums dans les maisons d’opéra et y compris dans les musées et une troisième proposition qui porte sur des la tenue d’État généraux la culture alors non pas pour que les les les acteurs culturels se réunissent entre eux je pense que c’est pas ça la question la question c’est d’interpeller la société d’peller les forces politiques syndicales universitaires associatives de notre pays pour leur dire qu’est-ce que vous attendez de la culture comment nous acteurs culturels est-ce que nous pouvons mieux répondre aux besoins de la société donc je pense que si on fait cet effort de de penser la place de la de la culture dans les politiques publiques alors on sortira avec des propositions inédites qui qui mettront un petit peu à distance même si évidemment je comprends bien la préoccupation des des des responsables de d’équipement mais qui mettront dans un premier temps tous les cas à distance la question financière pour se pencher sur ce qui est fondamental c’est-à-dire quelle est la mission des institutions culturelles publiques quelle est la doctrine de la politique publique dans ce domaine et comment on peut agir différemment et croyez-moi on a beaucoup de choses qu’on peut dont on peut discuter avec les différentes forces de notre société Michel Guerin moi je crois au contraire désolé mais qu’on vit un moment charnière et je pense que toutes les propositions très importantes que vient de monsieur vient de dire monsieur tobéem vont être mis sous le tapis pour 5 ans je pense que ça c’est c’est plus du tout le sujet il va y même si c’est important les deux vrais sujets c’est un on vit pour la première fois un moment où le roassemblement National peut arriver au pouvoir et ça bousculera complètement la culture surous la question de l’argent en effet sur la question de la censure sur la question des gens nommés et cetera et des axes culturels mais par il y a beaucoup de capacités en imaginant donc le le rassemblement national arrive au pouvoir ils ont la possibilité de nommer beaucoup de gens est-ce que par exemple dans le domaine des musées dans celui donc des administration centrale est-ce qu’il est possible d’abord sur le plan donc légal de de changer les personnes en place et puis ensuite est-ce que le rassemblement national aurait les personnes parce que si vous changez les gens il faut vous trouverez toujours les personnes le le premier axe qui pourront là où ils pourront jouer c’est sur les les budgets c’est sur l’argent mais ce sera pareil sur excusez-moi sur sur l’audiovisuel public he et notamment sur les radios on n’est pas sûr du tout qu’ils vont privatiser les radios mais ça sera beaucoup plus facile d’en de l’argent et ben pour la culture ça sera pareil ils vont faire des ils vont faire des choix et ils vont enlever de l’argent là où j’estime que c’est pas nécessaire je pense beaucoup sur les lieux de création ils vont beaucoup mettre et mettre l’argent sur le spectacle vivant sur le musée sur les musées faudra voir dans les détails et cetera attendre ils n’ont pas prévu une augmentation du budget général mais donner beaucoup plus d’argent au patrimoine donc ça veut dire que vous l’enlevez ailleurs donc vous l’enlevez sur la création et donc sur tout ce qui est le spectacle vivant je je vois je je vois je vois que ça ensuite en effet ils peuvent changer pas mal de monde assez vite à dans dans dans dans dans pas mal de lieux et trouveront des personnes pour le faire donc voilà donc ça ça une vraie bascule et si jamais il y a pas le RN n’arrive pas au pouvoir mais il y aura un blocage à l’Assemblée et là on va repartir pour 2 3 ans de gestion comme on fait depuis des années plus ou moins bien de la culture mais ça sera pas le moment des grandes révolutions je je crains mais alors est-ce qu’il y a parce que on fait toujours la distinction en France entre le personnel politique qui lui va et vient et le personnel administratif pierre Rosenvallon explique que la France tient grâce à à sa structure administrative parce que celle-ci ass sur sur la permanence celle-ci est particulièrement importante au ministère de la Culture est-ce que cette permanence là elle n’est pas là aussi pour amortir en partie les décisions quel qu’elles soient des politiques Michel bien sûr vous avez de en tout cas de vous avez plusieurs directions deux principales l’une sur le patrimoine et l’autre sur la création avec des directeurs en place qui peuvent être changés hein et ça assez vite et donc pouvait donner une nouvelle une nouvelle impulsion sans problème mais c’est vrai que depuis 10 ans vous avez comment on dit les ministres passent mais l’administration reste et en effet c’est c’est géré voilà c’est sûr c’est c’est géré mais comme d’autres ministères sont sont gérés et en effet on on estime que c’est eux qui tiennent vraiment à l’administration et voilà mais c’est là que ça peut changer beaucoup en centrale à Paris au Minstère rue de Valois là il peut y avoir beaucoup de de changement après je vois pas qu’on va pas changer un directeur de de musé en plein mandat non sûrement pas ils attendront la fin des mandats pour pouvoir changer et cetera et puis il y a aussi des choses qui dépendent des régions je pense par exemple au réseau des bibliothèques des médiathèques vous avez alors oui mais alors les régions sont pas tenu par le RN donc mais ce qui va être intéressant c’est donc ça on peut imaginer une permanence de la politique culturelle à l’échelon régionalant que vous avez beaucoup de lieux en France qui qui bénéficient de ce qu’on appelle le financement croisé dire l’état et puis une collectivité locale donc il faudra bien qu’il s’entendre mais on on on voit quand même depuis un an ou deux notamment avec Monsieur vquier en verneuronalpe qui a quand même coupé énormément de lieux culturels donc qui a montré déjà une fronde par rapport à ce système j’ai envie dire ecuménique qu’est-il faitquer bah il a il a il a dit que il a dit c’est quelque chose qui est assez proche du du du programme du Ren c’est-à-dire qu’en gros qu’ ne faouit il voulait plus financer des lieux dont il ne voyait pas tellement l’ancrage régional des lieux qui souvent avait un financement aussi de Paris de l’État et pour le donner à des d’autres structures alors il a il a il a retiré notamment un un un théâtre important à Lyon mais à plein d’autres lieux il il a supprimé beaucoup de de de subventions mais il ne les a pas vraiment réattribué ailleurs donc en fait il a fait des économies sur la culture mais surtout il a rompu c’est ça qui est important il a rompu politiquement cette espèce d’accortacite de dire on fait les choses ensemble on fait les choses ensemble avec l’État on s’entend on n’est pas d’accord on est pendant des années des années on pouvait être de gauche et de droite s’opposer se mettre autour de la table et être se mettre d’accord sur les financements de tel lieu et tel lieu c’est ça qui a rompu monsieur vquier en noverne Ronald puis c’est le premier à l’avoir fait de manière aussi important est-ce que Rachid adatin ne l’a pas rompu alors bon elle elle a eu très peu de temps mais est-ce qu’elle ne euh montrait pas des signes bon vous savez d’abord on sait bien qu’ elle a pris le ministère de la Culture pour comme espèce de marchepied pour la ville de Paris ensuite elle reste peu de temps elle a eu des déclarations sur le patrimoine local aussi sur le fait le local le la la culture en milieu rural mais maison voilà mais ça duré des c’est typiquement le problème les politiques qu’elle a voulu mettre en place demandent du temps or la chose qu’ dont elle va manquer je pense c’est de temps je pense pas sûr qu’elle soit ministre dans dans 3 semaines donc voilà Jean-Michel Tobelem sur la manière dont le RN pourrait agir pour modifier influer sur la politique culturelle s’il venait au gouvernement oui mais à nouveau incontestablement ce risque existe mais je pense qu’il faut conserver son son sangfroid je pense en réalité que on va assister un bouillonnement politique dans les dans les 3o années à venir il faut absolument inscrire les enjeux de politique culturelle qui sont très importants dans dans le dans le débat public mais j’attire votre attention sur le fait que la crise du financement public de la culture n’est que la manifestation de la crise du soutien public à la culture et par soutien public j’entends pas je n’entends pas le soutien des des des acteurs publics je je je parle des des citoy si les citoyens nef ne descendent pas dans la rue pour défendre les moyens à loués au Théâtre Auditorium au maison d’opéra et cetera ou demain ce qui pouvait ce qui pourrait arriver c’est pour une bonne raison et c’est à ça qu’il faut réfléchir et c’est ça l’urgence et en réalité pourquoi ce ce soutien public du de de nos concitoyens est mesuré parce que comme je disais tout bénéficie pas suffisamment donc qu’est-ce que nous pouvons faire alors effectivement on a parlé des des des des bibliothèques de lecture publiqu bien entendu qui jouent un rôle fondamental dans notre pays il y a aussi la question des conservatoires de musique de théâtre et de danse et puis il a il y a tous les autres tous les autres équipements de de public de dans notre pays qui sont qui sont très importants mais mais qui ne touche pas suffisamment nos citoyens donc c’est c’est ça la question fondamentale qu’il faut qu’il faut aborder c’est la question sur cette base qu’on pourra construire un consensus public et des financements c’est sur cette bas ich pardonnez-moi oui il y a un point intéressant dans le programme du RN enfin qui frappe c’est qu’en fait il passe beaucoup plus de temps à critiquer qu’à proposer sur la culture et donc on a beaucoup de mal à savoir exactement sur des points précis par exemple il il y a quand même le point principal c’est qu’en gros 80 85 % du budget du ministère de laculture va à des institutions en place qui sont les grands musées les grandes salles de spectacles les grands théâtres la la Bibliothèque nationale de France le CH les grands châteaux enfin les monuments et cetera tout est déjà vous arrivez ministre vous n’avez pas pris votre crayon que déjà l’argent à 80 % il est parti sur tous ces lieux-là qu’est-ce qu’ils veulent faire on ne sait pas il y a pas un mot pas un seul mot sur tous ces grands lieux on sait juste une chose c’est que Sébastien Chenu a envoyé une lettre à laquelle on a eu accès à un grand opéra à Lyon pour leur dire ah on sait que les opéras en région ont beaucoup de mal et sachez que si on arrive au pouvoir on vous aidera parce que l’opéra c’est important pour l’identité française et cetera mais voilà mais vous voyez c’est rien c’est une lettre comme ça mais ou sinon il y a il y a rien sur ces sur ces choixlà et alors sur la privatisation de l’audiovisuel publicique c’est intriguant comme histoire Michel Guérin c’est c’est quand même au programme du rassemblement national depuis des années des années c’est dans le programme présidentiel de de Marine Le Pen Sébastien Chenu récemment a encore dit il faut aller vite le faire vite c’est une des priorités et il le ils le disent un pour gagner de l’argent en gros économiser 4 milliards mais il y a aussi notre raison c’est que et là je pense au radio et à la vôtre c’est je c’est que les les les les radios du service public sont aussi des agents culturels centraux notamment pour la création et comme France Télévision est aussi importante pour le financement du cinéma et acteurs qui n’aiment pas trop mais ensuite quand on regarde Bardella a dit que oh là là faut faire attention on va regarder il faut il faut il va falloir bien étudier est-ce que c’est faisable et donc on a le temps de terminer l’mission qu même donc c’est pas sûr du tout que ça se fasse je pense qu’est-ce qu’ fait Georgia melloni à ce sujet alors c’est elle elle alors pas du tout elle veut absolument pas privatiser elle veut surtout le garder elleelle a compris que c’est un agent central par rapport à sa politique c’est ce qui c’est ça qui est totalement incompréhensible c’est que je enfin je vourais pas être cynique mais je veux dire le le RN devrait utiliser les radios comme fait mélonie et les télévisions pour comme un agent culturel c’està- direire mettre des gens elle a fait quoi elle met des gens en place partout pour mettre en place une nouvelle politique culturelle via les radios les télés ce que la gauche n ça a été le grand regret de jacqu langang hein c’est j moi avoir réussi mileran ne voulait pas utiliser la radio et télévision comme un grand agent culturel pour diffuser le leur une culture qui qui s’estimit important mais le il me semble que miteran a changé quelques têtes dans l’audiovisuel publicou mais quand il est fait il a fait venir Berlusconi pour diriger une télé vousz ça était quand même une bascule énorme rappelez-vous quand même cet espoir de la télévision comme comme un lieu de de C d’avant mais mélonie en fait elle voilà elle met des gens à la en place partout et puis la culture qui est diffusée dans les radios notamment les télévisions italiennes est une télévision très très très populaire et et et qui est un relais important donc on a cette possibilité làà merci beaucoup Jean-Michel tobellem professeur associé à l’université parien Panthéon Sorbonne merci Michel Guérin donc on retrouve cette série d’articles que vous avez consacrés à la politique culturel du rassemblement national dans le monde avec Roxana Azimi