Colloque : Lumières médiatiques
Conférence du 18 juin 2024 : Le physionotrace ou les métamorphoses de la réputation
Session 1 – L’historicité des médias
Intervenant : Guillaume Mazeau, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne
Retrouvez les enregistrements audios et vidéos du cycle et son texte de présentation :
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Chaire Histoire des Lumières, XVIIIe-XXIe siècle
Professeur : Antoine Lilti
Retrouvez tous les enseignements du Pr Antoine Lilti :
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[Musique] bonjour à tous et à toutes aussi de ma part je suis vraiment très heureuse d’être parmi vous ce matin et je remercie Antoine et le comité d’organisation de m’avoir donné l’occasion d’être ici aujourd’hui parmi vous euh je m’appelle Christine Zabelle je suis directrice du département histoire moderne à l’Institut historique allemand ici à Paris et j’ai l’honneur de vous présenter nos intervenants de ce matin euh comme vous l’avez entendu il y avait des petits changements mais Guillaume Mazo était déjà prévu et on reste sur cela donc euh je vais rapidement présenter Guillaume et euh et puis chaque intervenant aura 30 minutes 30 minutes pour sa présentation euh et euh et après on a ce résumé euh de la présentation d’Ivan abrilet et puis on a une petite pause et après euh on aura la la discussion commune guum Mao est maître de conférence à l’Université parien pantéon Sorbon au Centre d’Histoire du 19e siècle et depuis depuis 2016 il est également chercheur invité à l’Institut d’histoire du temps présent les thèmes de recherche de Guillaume Mazo sont vraiment très vaste ces recherches portent sur l’histoire de la Révolution française et plus généralement sur les phénomènes révolutionnaires il est spécialiste cultur et pratiquees visuelles de la fin du 18e siècle au début de du 19e siècle et il s’intéresse également aux épistémologies épistémologies de l’histoire et au aux usages du passé et examine les liens entre les savoirs scientifiques les savoirs sociaux et l’enseignement de l’histoire il est donc très active actif dans l’enseignement de l’histoire notamment dans le domaine des expositions et des visites de monuments et de sites parisiens on peut citer par exemple son travail fascinant sur le projet parcours évolution qui a développé une promenade dans Paris présentant les lieux cent centraux de la Révolution euh mais il est également apporté un il a également apporté un accompagnement scientifique à la création artistique dans autres domaines notamment en théâtre et en film et si je me trompe pas vous étiez même impliqué dans la série Franklin oui c’était pas un énorme succès de ma part la sbonne versus Hollywood ce n’était pas une bonne chose il est auteur toute une série de livres dans 1789 une révolution au commun qui va paraître chez Fayard il est aussi auteur de histoire qui est paru en 2020 dans la série le mot est faible et il a écrit en collaboration avec Laurence de coq et Mathilde larer l’histoire comme émancipation il est aussi l’auteur tout un nombre impressionnant d’articles et de chapitres d’ouvrage portant sur la culture politique dont je vais citer qu’un euh c’est l’article la Révolution les fêtes et leurs images euh spectacle public et représentation publique paru en 2018 et ce matin il nous parlera de du physionotrce ou les métamorphoses de la réputation et je suis très curieuse merci beaucoup merci beaucoup de cette de très gentil présentation merci Antoine et merci le collectif d’organisatrices et d’organisateurs de me permettre de non pas commencer puisque je déteste ça d’habitude mais voilà au moins de de de parler et de de partager un un chantier que que que j’entreprends depuis un certain nombre d’années sur le sur ces portraits mécaniques qui s’appelle le physionotras alors il c’est l’histoire des l’histoire visuelle l’histoire des cultures visuel nous a beaucoup apporté dans ces 10 dernières années 20 dernières années en ce qui concerne l’histoire des Lumières à travers les il y a des travaux fondateurs sur le rôle des images des représentations des imaginaires sociaux je pense évidemment à Daniel Roche Michel vovel aussi sur l’histoire de la Révolution française et l’histoire des mentalités en terme de culture visuelle je pense aux travaux de Barbara Maria Stafford John berer et Michael marinan Lauren daston et en France Anne Lafond récemment Charlotte Guichard et cetera donc on a beaucoup avancer et on sait un petit peu on a fait progresser notre usage des images qui pour nous autres historien historien de l’époque moderne est assez pauvre il faut le reconnaître ça résiste encore d’abord à utiliser les images et à éviter d’en faire un usage pauvre illustratif documentaire iconographique et a pleinement les intégrer dans une histoire générale du 18e siècle et des lumières et j’insiste merci beaucoup j’ai attrapé froid dans les catacombes donc moi aussi le coup pr du temps a vraiment failli tomber sur ce colocque les catacombes officiellement je n’étais pas la nuit dans les les catacombes alors culture visuelle je pense aux travaux sur les appareils d’optique les machines visuelles les images d’optique que Antoine a cité en introduction en parlant aussi des des fantas magories des lanternes magiques et cetera c’est ce que Wendy Bellion appelle avec Joffrey pingry les new Méas les nouveaux médias avec une chronologie plus vaste 1740 1900 115 qui intègre donc le dagerotype les diorama jusqu’au cinéma et cetera et le physionotras puisque c’est ça dont je vais parler ça en fait partie un nom qui désig aussi bien l’image que l’instrument qui permet de de fabriquer les images de cet instrument il ne reste que ce croquy euh fait par un de ses inventeurs ou un de ses promoteurs vous allez voir au milieu des années 1780 il est conservé à la biblothèque nationale de France cet appareil repose sur trois montants de bois il se compose d’une charpente d’un châssis he ha de à peu près 1 m 75/ 65 cm de large dans donc un châssis sur lequel un pantographe un système de bras articulés vertical relié à un viseur horizontal permet de tracer sur un un calque à taille réelle c’est ce qu’on appelle le portrait au grand trait d’abord le profil du modèle la silhouette du modèle qui se place donc de profil entre une source de lumière ça vous voyez sur la reconstitution à droite constitué par une bougie et le calque lui-même et le c’est d’abord un portrait donc grandeur nature la silhouette puis le portrait grandeur nature qui est obtenu puisque l’artiste qui se place derrière avec le viseur donc il tient pas directement un comment dire une mine c’est vraiment fixé sur l’appareil et il il remplit quand même ensuite les traits avec le plus de détails poss possible du modèle qui est ici alors il y a plein de versions de cette machine puis qu’il y en a pas qu’une ou de cet instrument et une une des versions notamment qui circule aux États-Unis en Amérique du Nord plus général intègre justement un pantographe qui permet de de tracer en même temps en temps réel le modèle réduit du portrait pour ensuite être gravé et diffusé alors le client en France puisque ça circule pendant les années 1760 10 80 et beaucoup pendant la Révolution française vous allez voir repart avec 12 exemplaires et la pierre AG gravé il peut l’acheter lui-même et ça c’est essentiel dans l’usage ensuite de l’image de soi donc ça circule en Europe avant cette invention cette mise au point disons en France on en a des mentions en Angleterre dans dans la péninsule italienne en Suisse dans les pays germaniques et cetera euh voilà alors c’est il y a rien de très nouveau ces machines à dessiner en fait elles existent depuis très longtemps mais elles connaissent une série de transformations et surtout d’usage qui peut-être modifie l’interprétation euh alors je vais me demander dans quelle mesure donc vous voyez ici d’ailleurs il y a plein de reconstitution puisque c’est il y a il y a beaucoup de d’opérations de médiation qui sont faites dans toute une série de musées aujourd’hui qui vous donneent une idée de la manière dont ça peut pouvait éventuellement se présenter et ici vous avez l’exemple de la la pierre AG gravé donc et puis de de de pardon la plaque en cuivre et puis du portrait au fin trace de Jefferson puisque notamment en Amérique du Nord le procédé a été diffusé par un émigré français un exilé un réfugié politique français qui s’appelle Baltazar féré de saint méain et qui s’est établi à Washington et à tracé énormément de portraits au phisionras de membres du Congrès et cetera et enfin au musée de Philadelphie institué par pile qui était vraiment un grand musée avec donc le physonotra a lui servi à des choses plus classiques c’estd des portrait à à la siduette mais qui était actionné vous allez voir par quelqu’un de particulier qui s’appelle Moses Williams un ancien esclave affranchi par pile lui-même et donc évidemment donnant une fonction un peu particulière alors je vais me demander trois choses d’abord comment ce physionotras participe comme d’autres nouveaux médias si on peut les appeler comme ça euh puisque évidemment c’est aussi posé la question de la technique et de sa nouveauté de son apport particulier par rapport aux usages de ces de ces images euh d’abord que fait le physionotraas à la redéfinition des identités individuelles mais aussi sociales d’une certaine manière il proclame vous allez voir le triomphe de l’individu de l’individ du roi et même de son nouveau narratif l’ascension par la popularité la diffusion de l’image de soi euh une sorte de redistribution entre les sphères privées et publiques mutuell d’ailleurs d’invasion mutuelle une évolution des stratégies de représentation de soi voilà deuxièmement et donc qui épouse d’ailleurs évidemment les métamorphoses des cités en transformation en révolte ou en révolution en Europe et en Amérique du Nord deuxièmement comment ce physionotras participe aussi à la remise en cause des cadres des hiérarchies des mondes de l’art et enfin je me poserai la question du rôle de physionotras dans la diffusion de nouvelles utopies politique qui accompagne les sorts de sociétés plus libérales parfois républicaines en Europe et en en Amérique du Nord impliquant la recherche de nouveaux procédés de représentation du monde éventuellement des sociétés humaines premièrement ce physionotrace et ces usages surtout montrent révèle la volonté de figurer à tout prix dans de des ordres sociaux qui sont en recomposition en métamorphose et parfois en révolution et dans dans ces processus là la reconnaissance la reconnaissance sociale le regard en anglais regard la considération et la reconnaissance physique aussi devient un des moteurs des mutations sociales d’abord le physionotraas induit un trouble dans la représentation de soi il il il comment dire il révèle il témoigne d’une d’abord d’une expérience subjective aller devant le modèle dans le cabinet de Chrétien de kenéé de gonor il y a plein de physionotracistes ou d’arcistes qui se présentent comme les inventeurs du physionotraas c’est participé à une expérience particulière de pause mais de pause quand on sans regarder l’artiste euh et donc c’est une expérience de subjectivation assez inédite proche vous allez voir parfois de celle de la littérature épistolaire du fort privé une forme d’introspection particulière deuxièmement il induit un trouble dans la représentation des groupes sociaux puisque il y a vous allez voir par la masse de portraits qui émergent complètement inédite il faut savoir que ces petits portraits qui sont pas souvent considérés et qui ont été peu étudiés parce que ils sont de faible qualités sont mal conservés on narrive pas à les tracer parce qu’ils sont souvent pas identifiés il y a pas le nom souvent de ceux qui posent de celles qui posent malgré tout c’est un gigantesque trombinoscope de la société et des sociétés en transformation de la fin du 18e siècle et puis un peu plus que ça peut-être comme d’autres médias en démocratisant les portraits individuels en reposant sur la fiction de la parfaite ressemblance parce que c’est comme ça qu’il se vend c’est vraiment le comble du du portrait d’aprèsn tous ceux qui promeuvent le fin de notrace disent que c’est en quelques secondes seulement qu’on arrive à poser et que en captant la silhouette parfaite du modèle alors on arrive à fixer il y a une sorte de cliché qui serait plus vrai que tous les autres gidalement c’est une fiction sociale mais cette fiction sociale elle nous dit quelque chose d’intéressant euh en tout cas ça nous dit ce désir d’être reconnu reconnu socialement donc c’est le le paradigme de la reconnaissance mais aussi reconnu individuellement dans dans différents cercles c’est ce que je vais aborder ici alors tout d’abord le triomphe du sujet voilà à quoi ça ressemble quand même d’abord le client repart avec la plaque à graver quand il peut l’acheter euh évidemment tout ça ça change énormément de choses puisque les clients peuvent ensuite regraver leur portrait éventuellement le faire retravailler faire en faisant retravailler la matrice on peut faire évoluer le portrait de soi tout au long de sa carrière professionnelle de sa vie et cetera et donc c’est une appropriation assez singulière et pas si courante que ça à la fin des 18e siècle de l’image de soi de sa diffusion et de la promotion de sa position sociale euh donc ce ce physionotras par l’explosion de portrait don qu’il révèle c’est pas si exceptionnel il s’inscrit dans la dans la vague des des modes des miniatures des portraits en général c’est vraiment comment dire l’explosion des portraits individuels notamment au moment de la Révolution française et des collections de portraits et pas seulement ceux des députés malgré tout ça témoigne d’une diffraction d’une dissociation très forte d’une société qui est en train d’exploser celle de la Société des identités assigné celle des identités de corps d’ordre dans laquelle les positions subalternent et affilié sans choix véritable des individus sont très fortes et donc là on a vraiment l’expression de ce détachement de l’identité individuelle et de sa représentation avec pourtant en même temps donc une forte tendance à la différenciation vous allez le voir on insiste sur les particularités physiques des modèles à chaque fois c’est un peu le cahier des charges du physionotrace vous avez le vrai portrait de vous avec éventuellement d’ailleurs vos particularités et vos disgrâces physique et en même temps il y a un effet d’uniformisation très fort qui et cette tension entre différenciation uniformisation est aussi une des traces une des marques de ces sociétés en recomposition donc il se présentent d’abord comme des portraits d’individus qui marquent leur leur alors quand c’est possible là ici il s’agit d’un certain bicur qui dit voilà il a 44 ans 1790 donc sa volonté de de marquer le temps avec l’histoire individuelle donc il y a une affirmation du rôle de l’individu sur l’histoire et regardz la manière dont ils étaient découpés c’est 5 à 7 cm de diamètre ils étaient donc découpés en rond et probablement fait pour être distribué avant tout dans le cercle familial ou amical et c’est pour ça d’ailleurs qu’il y avait pas les noms dessus puisqu’ils étaient fait pour être utilisés distribués par des gens qui vous connaissaient et qui vous reconnaissaient déjà euh voilà donc c’est une prétension qui est pas si nouvelle elle s’inscrit dans la VOG alors là c’est une des j’ai fait une captation d’écran d’une d’une vente aux en chè de la galerie mass qui en qui en à Paris he qui en contient beaucoup il y a énormément de portraits qui vendent des tabatières des objets du quotidien donc en tout cas c’est intéressant de voir que ce physionotras ces physionotras il participent à la dissémination très forte et bien d’image de soi d’image des individus dans la culture matérielle dans les la culture des objets dans la consommation la culture de la consommation domestique du 18e siècle il y a énormément de d’objets qui en sont ornés que ce soit le Pelletier ici évidemment de saintfargeot donc un des martyres de la Révolution française mais ou des anonymes on en a énormément ces portraits servait aussi donc à être pouvait être retravaillé alors utilisé du vivant comme à gauche de des modèles mais aussi après la mort donc il y a énormément de portraits funèbres des physionotrages puisque portant plus que d’autres le caractère et l’intimité presque portant la présence de l’absent s’il est à distance ou s’il est mort c’est physion était vraiment utilisé comme des objets un peu comme les livres d’amitié ou les lettres comme des objets des médias portant la la présence des individus euh pas de décor alors ça c’est les T premiers phosonotras des années 1780 utilisés à versaill et à la cour par chrétien qui était un violon céliste du roi pas de décor pour des nobles qui sont habitués au portrait de condition et cetera il s’agit d’un presque d’un dénuement très fort l’individu apparaît dans sa nudité individuelle presque subjective et donc c’est ici une affirmation de l’intimité physique aucun détail n’étant éludé donc ça c’est ce que je vous disais aussi il y a un effet de standardisation et de série très fort ici c’est les physionotraases de fér de Saint- méain il y a il y a un paradoxe entre la différenciation la subjectivation et en même temps l’uniformformisation puisque euh c’est un peu paradoxal quand on les voit souvent ils sont pas attribués il y a pas de nom c’est des anonyme et donc il y a une sorte de voilà de finalement d’anonymat très fort et et d’effet de d’homogénéité très forte qui apparaît HH voilà donc c’est ce serait en quelque sorte le triomp de la subjectivité du caractère saisi comme dans un clicher instantané euh image utilisé comme remède à l’absence c’est par exemple Jefferson par exemple se fait faire des physionotraases parce qu’il est pressé par ces deux filles lorsqu’il est absent et qu’il à Washington d’enfire donc il en fait deux en 1804 parce qu’ils sont utilisés comme des objets de mémoire et cetera euh il y a des nouveaux nouveau visages du coup qui apparaissent énormément grâce à ces usages de l’intime c’est les enfants qui sont aussi les nouveaux rois en quelque sorte de ces images là et donc ça leur fait un accès à l’image c’est des sources aussi très intéressantes pour ça les portraits de famille aussi on y va en famille donc c’est aussi des nouvelles sources et c’est aussi l’affirmation de nouvelles cellules de nouvelles cellules de ces sociétés en recomposition voilà donc il y a énormément de portraits de famille mais des dans lesquels les individus sont détachés des autres membres c’est pas des portraits de famille non plus classiques qui sont destinés forcément à être vu dans une salle ou un domestique ou un espace public et puis c’est aussi l’exactation de l’amour conjugal puisqu’on y va séparément mais ensemble en prenant les physionotraac de profil de face de sorte à ce qu’ se regarde et éventuellement ils étaient encadrés dans les espaces domestiques pour sacraliser ou en tout cas vter l’amour conjugal on c rien des imperfections physique les prognaes ne sont pas dissimulé par justement cette machine qui vise à presque sculpter le réel en tout cas le reproduire l’enregistrer un peu comme dans une imprimante 3D et donc c’est un ce sont des portraits qui d’habitude ce sont des détails physiques le légère en bon point un Manon un petit peu prominent et cetera qui sont pas souvent finalement reproduit dans les autres types de portraits de condition des portraits sociaux euh alors il y avait pas de de consigne spécial mais évidemment si vous regardez pas le l’artiste vous allez pas sourire la plupart du temps et donc souvent personne ne souris c’est une sorte d’impassibilité collective qui apparaît euh qui correspondait aussi à la volonté de euh on est au moment de la physiogneumonie euh ces gens-là correspondent avec l’avataire il y a l’idée que le le le profil et la meilleure ligne pour tracer et rentrer dans le caractère l’intimité euh vraiment du caractère individuel et donc on on ne sourit pas et parfois quand même pour faire l’histoire des émotions euh même si c’est un petit peu différent de ce que par exemple souligne Colin Jones dans son dernier livre l’essort du rire au 18e siècle lesessort de la subjectivité dans la représentation de soi quelques sourirees Perse chez cet enfant et puis surtout chez Adel de bellgarde à la fin du 18e siècle qui transpersce le cadre en quelques sortte en choisissant de regarder ailleurs donc il y a une volonté aussi des individus non seulement d’utiliser cette image là et ce procédé là pour faire le triomphe de soi en quelque sorte de l’image de soi mais aussi pour s’approprier le cadre de pause qui est demandé imposé alors c’est et c’est ce que témoigne c’est ce don témoigne Madame Roland donc Madame donc Madame Roland qui est en correspondance avec l’avataire et qui lui dit voilà je vais vous transmettre un portrait de moi et mon mari et finalement moi j’ai retrouvé que le portrait d’elle donc je vous le diffuse ici c’est évidemment aussi d’autres comment dire groupes sociaux qui qui apparaissent à travers ce physionotras d’abord la société de cours et les nobles pour eux c’est vraiment descendre que de sacrifier à ce genre de portrait très simple très épuré mais c’est aussi les femmes c’est un corpus incroyable sur les femmes qui vont poser sans leur mari ou à l’écart de leur mari et qui accèdent à un portrait de soi et ici évidemment je résiste pas au plaisir de vous montrer le portrait de madame bi la femme de du premier maire de Paris et cetera qui donc a son portrait qui a droit son portrait et donc c’est aussi une source incroyable pour faire l’histoire des modes euh des recompositions vestimentaires de la Société des apparences qui se transforme très rapidement avec l’apparition donc des robes à l’antique là à la fin du 18e siècle c’est aussi beaucoup de bourgeois d’artisans euh où voilà c’est les nouvelles identités sociales avec la la nouvelle conception l’utilité sociale qui est vantée et qui est un petit peu promu avec ces portraits là où comment dire il faut savoir que c’était pas du c’était par rapport aux miniatures j’aurais dû vous le dire avant c’était un prix c’était extrêmement bon marché c’est-à-dire que pour quelques livres seulement vous aviez le droit portrait de vous et en fait ça ça perturbe complètement le marché de l’art et ça donne accès à énormément d’artisans de commerçants de memre de la bourgeoisie à un portrait de soi alors qu’auparavant il n’avait pas l’argent d’acheter des miniatures ou de commander un portrait à l’huile et cetera et donc cet homme qui travaille au Louvre préfère lui n’a pas choisi de de mettre sa profession sur ce physionotras mais par contre il pose en costume de garde nationale puisque ça c’est aussi un reflet des nouvelles fonction et utilité sociale voilà euh subalterne parmi les dominants les administrateurs coloniaux qui eux s’estime un peu laésé dans l’administration royale ou impériale passe en priorité beaucoup d’entre passent devant le cabinet de de chrétien et de kenedé qui est fixé au parelet Royal ça montre aussi vraiment la volonté de promouvoir de nouveaux groupes sociaux et puis c’est les noms blancs aussi qui accède à l’image de ici un des seuls portraits peut-être le seul de Vincent Oger un libre de couleur membre de la société des colons américain qui revendique l’égalité des droits pendant la Révolution française et qui passe juste avant de partir à Saint-Domingue et de commencer la révolte avant d’être arrêté exécuté devant le physionotras de chrétien en faisant la promotion de l’image de lui et il s’agit aussi à Philadelphie de Moses William Anin ancien esclave qui active lui-même le physionotras pour les clients et qui fait son anentoportrait en mettant sa profession cutter of profile d’ailleurs vous allez voir ça pose aussi la question de qu’est-ce qu’un artiste est-ce que c’est un technicien un opérateur et cetera voilà et puis sa méain en passant dans les Grands Lacs en Amérique du Nord fait toute une série de portraits sur les Indiens au sages alors évidemment là il s’agit pas d’une stratégie individuelle de promotion ni collective de promotion de l’image c’est le regard évidemment de de Saint méain d’un Européen sur eux mais ça donne des images voilà c’est aussi l’émergence d’énormément de portraits de provinciaux de petits notaires d’avocats de commerçants qui sont de passage à Paris pendant la Révolution française qui voilà donc il y a aussi une affirmation collective d’un de portraits qui décentre la représentation des parisiennes et des Parisiens voilà et voilà donc ici un avocat il y a plein de professions qui apparaissent mais il y a aussi des célébrités c’est ça qui est intéressant puisque il y a un marché commercial et donc très vite les inventeurs en tout cas les promoteurs du physionraas saisissent tout le profil qui peuvent tirer d’une sorte de machine qui bénéficie d’un capacité technique mais surtout d’un crédit social très fort c’est celle de transmettre vraiment la présence de l’absent et donc transmettre la présence de la célébrité dans l’intimité ou même dans la poche et bien ça c’est assez nouveau et c’est évidemment un procédé complètement utilisé donc ce portrait affirme la subjectivité des individus ordinaires des anonymes la plupart du temps mais il les confronte aussi à la présence parfois dans la poche même avec la célébrité donc ça reconfigure beaucoup ça banalise une certaine forme les figures publiques et célèbres et en en même temps ça promeut les individus qui deviennent finalement qui prennent place à côté de ces figures adorées Diges d’admiration ensuite c’est mon deuxième point je voudrais montrer que c’est physionotras fabrique aussi de nouvelles réputations artistiques voilà dans le contexte de promotion de nouveaux médias c’est pas si nouveau je vous ai dit hein faut les remettre dans la place dans la le contexte de la promotion de l’industrie des petits portraits ils sont qui sont vendus chez les marchands merciers à la fin du 18e siècle euh au fond ce qui arrive dans le monde de l’art avec ces artistes qui gagnent beaucoup d’argent hein vous allez voir et qui diffuse énormément de portraits puisque il y a un public complètement nouveau qui qui peut s’acheter ses portraits voilà euh il se passe la même chose qu’avec la poème littéraire et que ces petits auteurs hein ça correspond évidemment tous ces mondeslà François gonor en 1600 1786 dans le Journal de Paris qui dit utiliser ce qu’il appelle lui le pantographe alors il y a plein de noms différents machine polycrest pantographe pH physiognotras aux États-Unis il dit qu’il utilise depuis des années le début des années 1770 il propose une formule qui résume bien je crois cette transformation les portraits mécaniques sont selon lui le mariage du goût et de la raison ensemble c’est-à-dire de l’arrêt de la science de l’arrêt de la technique du du sentimentalisme que que transporte ces portraits très intimes très subjectif mais aussi de la raison puisque c’est un instrument il y a une sorte d’utopie naturaliste dans cette machine là très forte de la subjectivité et même de la aspiration à l’objectivité et en tout cas ces portraits font aussi donc redistribu ces catégories là et font émerger vous allez voir des outsiders dans le monde de l’art c’est chrétien gilllouis chrétien violenciliste à la musique du roi qui doit se reconvertir vous comprenez bien pourquoi pendant la Révolution française et donc il choisit d’utiliser ses compétences techniques son manimement des instruments à finalement la le développement de cet instrument là il commence à la cour à il fait un dessin donc il organise ses séances de pause comme des véritables performances et et il se fait une publicité justement en publiant dans les journaux à chaque fois le résultat de ces expériences dans le cadre de la culture de la mondanité la curiosité les performances à la cour entre art sciences et cetera donc des choses qu’on connaît assez bien pardon et ici évidemment il fait une popularité avec le dauphin mais très vite le public s’élargi lui-même d’ailleurs avec une vraie volonté de de des membre donc ici il s’agit de kenedé avec lequel chrétien s’associe parce que chrétien il s’est pas dessiné hein donc c’est kened donc le dessinateur qui dessine il fréquente le salon de la correspondance générale pour les sciences et les arts donc il y a de pain de la Blancherie donc il y a une vraie volonté là pour le coup médiatique de faire communiquer de transmettre des savoirs on vend les portraits mais on vend aussi presque la compétence technique à savoir utiliser ces machines il y a une vraie tension entre revendication de l’invention et de la possession presque du droit d’auteur ou du brevet et en même temps la volonté d’en diffuser l’usage à tout le monde donc c’est vraiment très intéressant pour ça et du coup ces outsiders qui utilise ces ces machines-là mais c’est beaucoup de gens qui sont à la frontière entre le dessin technique euh mais aussi la création artistique plus classique voire académicienne euh qui utilise ces pantographes et les ingénieurs au même moment les cartographes les architectes et donc ces ces gens-là participent à un décloisonnement entre sciences pratique artistique et la conception de l’art utile qui se développe par ailleurs euh Antoine a parler de l’encyclopédie euh la diffusion est massive véritablement massive à peu près 1000 par 1000 portrait sont donc qui sont ensuite déclinant en multiplle vous avez compris hein euh et en série sont produits par chaque cabinet et il y en a des dizaines rien qu’à Paris à la fin du 18e siècle et en Nouvelle Angleterre William King se vend par exemple d’en avoir réalisé environ 8000 en 186 Raphaël pile arrive lui à Boston en 1804 et il prétend avoir apporté 10000 portraits au physionotraas qui qui ne représentait qu’un tiers de tous ceux qu’ilauraiit réalisé entre Maryland Virginie Caroline du Sud et gérorgie donc une réalité massive qui d’ailleurs transparaît on les voit dans toutes les collections aujourd’hui privé collection publique et CETA et qui est véritablement un succès transnational assez global puisqu’on le retrouve en Europe en Amérique du Nord comme je vous l’ai dit pourquoi ce succès parce que pas de perte de temps ça épouse aussi l’accélération du temps et des emplois du temps de la fin du 18e siècle et l’accélération de la temporalité en période de révolution ça prend que quelques minutes donc ça vous prendra pas beaucoup de temps ça correspond aussi au code esthétique à la fois classique de mise à l’honneur ça ressemble quand même furieusement aux médailles au portraits de médaille donc c’est légitiment socialement évidemment il y a rien de très nouveau non plus dans ces portraits là c’est assez classique et aussi ça correspond au code puritain d’une célébrité modeste en quelque sorte hein cette tension qui travaille ses sociétés de la fin du 18e siècle le fait de prétendre vouloir accéder à tout et dans lequel l’individu pourrait tout changer et en même temps pas trop parce qu’on a aussi peur des du retour des anciens mises euh quand des anciens régimes de mise à l’honneur euh la géographie de ces technicien artistes voilà elle montre une compétition acharnée ils sont tous autour du palais royal donc on sait qu’il y a un public pour ça et il multiplie les publicités les plus agressives dans les journaux montrant leur succès la différence entre ces images et les autres types d’images de portrait et cetera évidemment très vite euh ils se font euh critiquer merci critique la foule de barbouilleurs qui vivent désormais de leur pinceauignard qui peignent comme des comme certains perruquers Coiff on voit ressortir les vieux arguments d’yro pardon à propos des méf du commerce sur l’ roue de Watley qui fusti les les machines qui qui fustigent leur exactitude cile voilà et enfin Robert Martin le suir qui disent finalement que c’est jamais ces machines n’apprendront à voir réellement la et que les yeux sucissent bien voilà donc les les outsiders répondent par à ces critiques par la légitimation artistique puisque avec l’explosion du privilège et du monopole de l’accès au salon et bien n’importe qui en en théorie peut exploser et en fait il les expose en masse dans les salons en 1793 95 et c’est pour ça vous allez voir c’est mon dernier point que là il y a l’ambition aussi d’une nouvelle représentation des sociétés en recomposition il y a des trombinoscopes géants qui se représentent au Salon du Louvre euh en 93 et en 94 et en 95 pardon voilà ça réussit ça réussit donc euh donc voyez ici les l’apparence un peu plus classique des des portraits de fév de Saint- main euh et puis alors la logique commerciale vise aussi à épouser les événements et à à finalement faire des portraits il y a une fiction il y a une petite supercherie hein c’est pas toujours fait d’après nature ils s’inspirent de portraits qu’ils estiment être plus représentant que les autres mais ils disent comme c’est fait au physionotraas on a arrive à la ressemblance parfaite donc il y a des logiques marchandes de commercialisation qui sont tout à fait claires et donc là c’est tous les nouveaux héros éphémère c’est d’ailleurs pour ça aussi que c’est intéressant c’est que c’est des portraits éphémères qui s’adaptent au caractère très versatille éphémère provisoire de la Révolution j’envoie aux travaux de Richard to du Val des préinil en 1788 baahli maire de Paris souvent il y a des inscription mIRABO après sa mort on revient sur ces mots du 23 juin 1789 Mara la du peuple donc après son assassinat en 1793 voilà et puis euh il y a aussi toutes les stratégies de célébrité locales c’estàd qu’il y a aussi des gens qui promuvent des célibrités à Grenoble ici donc un lieutenant colonel de la garde nationale de de Grenoble euh voilà et donc ça réussit quand même c’est ça redistribue les hiérarchies dans le monde de l’art un petit peu c’est-à-dire que bah ces gens accèdent à la visibilité ils font des autoportraits a me Kennedy ici présent fait son autoportrait au physionotras et puis Moses Williams qui accède à à la visibilité c’était pas si courant pour des nom blancs alors on peut se demander si le portrait à la silhouette est une forme d’accès à la visibilité ou de travestissement de la couleur évidemment et en même temps d’accès à la visibilité à un statut professionnel puisqu’il le mar cutter of profiles mais là évidemment le vertige voilà représente est souligné par cette expression opérateur technicien artiste voilà donc on est dans ce monde des des médias des lumières avec plein de et enfin pour terminer est-ce que ces ces images est-ce que ces portraits mécaniques ne traduiraient pas une forme de révolution dans la représentation euh en au moment de la crise politique des lumières alors ces image standardisé la fiction qu’elle vend contribue à inventer peut-être une nouvelle culture politique hein euh ce qui est pas tout àement nouveaux hein elles sont pas toutalement nouvelles Eugène du cimetière avait lui-même euh comment dire essayit de faire une série de portraits pour honorer les leaders de la guerre américaine mais ils étaient réalisés un petit peu comme des portraits assez classiques d’institution légitimement presque statufié euh Charles Wilson Peel avait fait la même chose benoî Louis prevau en en aggravé aussi des insurgents en 1781 en reprenant un format assez classique mais ici ces portraits jouent un rôle essentiel avec les collections de portraits plus classiques de déjà bain de le vacher euh qui fait défiler tous les députés de l’Assemblée nationale constituante en France et de la convention ensuite il jouent un rôle dans la diffusion de la des nouveaux corps représentants de la nation et ici c’est pas seulement les stars de la Révolution française qui émerge c’est aussi les petits députés là ici le maire de quimpère et le député Ker végan pierregud dupléite députti du tiers état tout le monde passe devant sa machine euh c’est-à-dire qu’il a la volonté aussi d’en faire un usage politique de promotion de la de la représentation de soi en assemblée il faut être cononnu en et donc on a des témoignages de députés qui les distribué autour de soi pour être vu et reconnu physiquement et oui ça compte dans la stratégie politique de cette France de la fin du 18e siècle l’ambigué ça ces portraits visent aussi à compenser une popularité qui est vu parfois comme pas très légitime baahi le premier maire de Paris se fait acclamer maire et donc la recherche de la popularité de ses portraits vient comme compenser ce déficit de légitimité politique et démocratique en recherchant une popularité une sorte de d’empathie avec le public en diffusant son portrait de soi son portrait le vrai portrait de soi à une période où on doute beaucoup de la sincérité des engagements et on doute beaucoup et on a raison parce que les choses changent très très vite en période de révolution voilà donc énormément de portraits de notamment de Robespierre l’incorruptible mais vous voyez donc ils sont très peu connus et c’est aussi des sources assez peu connu et intéressante la faillette qui commande des portraits personnels sans son nom mais qui mand commande aussi des portraits avec son nom ses fonctions et cetera pour en faire un usage politique et évidemment en couleur c’est aussi les règles de la communication politique qui se développe qui se qui enrichissent leurs palettees Washington qui aussi fait commander plusieurs portraits de lui par Fevret de saint-méain à à Washington dans son cabinet de Washington euh cette ouz comment dire ces portraits mécaniques servent aussi au combat politique à distance qui passe devant les cabinets de de ces physionot racistes c’est toute la diaspora des réfugiés hollandais de la fin du 18e siècle qui forme une communauté politique en exil à Paris et dans le Nord de la France dans les Flandes en particulier et qui font visiblement il y a une forme de stratégie je sais pas très bien s’il est individuel ou collective mais on en a énormément de portrait d’ ils sont clairement surreprésentés l’idée voilà c’est que ces portraits font quelque part qui sont à la fois complètement détaché qui révèl une forme d’atomisation subjective des sociétés en recomposition et bien quand même font vivre et font représenter des communautés politiques des communautés politiques à distance en exil ou qui sont en train de se fabriquer et je terminerai par l’idéal de représentation mais aussi dévoilement des nouveaux corps de l’histoire c’est-à-dire que c’est cette utopie c’est celle des corps transparents la machine elle est promue dans le contexte d’une lutte contre l’opacité elle promet alors le Paris peut-être est pas complètement tenu une révolution de la représentation de l’Incarnation qui échapperait aux artifices de la pause les gens n’ont pas le temps de poser de tricher ils doivent faire tomber leur masque social puisqu’on les saisit en a rien de temps voilà et puis tout ça si on ajoute en plus l’utopie qui fait du profil du crâne le tracé du vrai caractère qui ne ment pas d’accord avec la physiogneumonie et ceter et donc il y a un effet quand même très fort dans cette utopie comme le dit comment dire c’est un petit peu le voilà comme l’ montr d’ailleurs Wendy bon et David Brigham dans la diffusion de ses profils qui contribu selon à stimuler la isation quotidienne de la jeune république américaine et la modestie de ces portraits enfin sert à notre projet pour terminé elle reprend elle répond à la demande de représentation de regard de de reconnaissance et d’admiration des nouveaux fondés de pouvoir tout en évitant les excès de la mise en honneur et en évitant les formes de stabilisation de fixation de monumentalisation dangereuses des nouvelles figures publiques et du coup peut-être d’échapper aux contradictions soulevées par David Bell dans le culte des chefs et cette puissance du charisme de la représentation du chef et cetera c’est des c’est des anti-portraits à cheval on pourrait dire et ne peut-on aller plus loin en guise de conclusion cetteine cette machine prétend même bouleverser la notion même de représentation la sphère politique dans le Mercure de France en le 21 janvier 1785 euh comment dire gonor dit nous sommes parvenus à faire représenter à cette machine depuis les plus petits objets jusqu’à une figure naturelle c’estàdire que cette machine sera applicable à tous les objets les cartes les paysages même des des bâtiments fivré de saint-mélin par exemple fait des physionotraases des nouveaux monuments de la République jeffersonienne et cetera et donc l’idée il y a une forme d’idéal de de fabrication d’Avatar de clonner des individus de reproduire presque le réel comme une forme d’imprimante 3D mais en 2D donc je pense que il pose en tout cas la question de l’idéal des lumières un des idéaux des Lumières de l’abolition de la distance entre la réalité et la représentation je pense à la lettre àambert sur les spectacles de la même manière dans le de langage d’autres machines ou d’autres procédés comme le logo tachigraphe une technique d’écriture collaborative qui prétend capter enregistrer la parole totale des députés sans interprétation possible des journalistes qui sont là pour noter la parole des députés évidemment c’est c’est c’est une fiction c’est une utopie en tout cas il y a une sorte d’utopie d’immédiateté presque de procéder sans médiation le physionotraas ne se présente pas comme un médiia mais presque comme une voie d’accès à la réalité elle-même c’est pas le moindre paradoxe mais c’est pas le moindre intérêt peut-être de de cet instrument je vous remercie [Applaudissements] [Musique]