Plongez dans l’épopée de Jean-Michel Bayle : de la légende du motocross à la conquête de la Race Across France !
Jean-Michel Bayle, véritable légende vivante, a marqué l’histoire du Moto-Cross en remportant les titres mondiaux en 125 cm3 et 250 cm3 dans les années 80.
Son audace l’a mené à travers l’Atlantique, défiant les meilleurs pilotes américains et devenant le premier à remporter les trois titres majeurs du Supercross en une seule saison.
Puis, à la recherche de nouveaux défis, il a brillé dans les Grands Prix de vitesse avec deux pôles positions en 500 cm3. Mais Jean-Michel ne s’est pas arrêté là : il a conclu sa carrière en triomphant dans l’endurance, remportant le Bol d’Or et les 24 Heures du Mans. Et maintenant, il relève une nouvelle fois le défi ultime de la Race Across France à travers les Pyrénées 1000K.
Dans cet épisode spécial de Ultra Talk, Jean-Michel nous dévoile comment il est devenu une première fois “finisher” au sommet du Ventoux
Ne manquez pas cette conversation passionnante avec une légende du sport motorisé.
Écoutez dès maintenant l’épisode sur Ultra Talk pour découvrir l’histoire inspirante de Jean-Michel Bayle qui portera le dossard #1273
[Musique] mais en fait j’ai la déformation professionnelle de de du vrai pilote moto super cross moto c’est-à-dire que nous tant que la d’arrivée elle est pas franchi le cerveau il déconnecte pas on est toujours en mode robot et et on j’essaie de rester dans ce mode parce que c’est le mode où où on est le plus le plus efficace o il y a rien qui vient perturber alors j’ai j’ai enlevé ce mode c’est quand j’étais V dans le dernier virage quoi parce que parce que j’ai d là ça y est c’est fini quoi et puis tu étais là et tout et mais mais non ouais ouais j’ai j’ai j’ai j’ai vraiment apprécié le truc que quand j’ai fini quoi et après ce qui est important c’est que sur sur même dans les challenges que je me suis fait dans ma carrière le plus important c’est pas de gagner c’est c’est pas de gagner c’est c’est vraiment de de de d’aller au bout de soi-même et de donner le maximum même dans la compétition de haut niveau euh le moteur c’est pas la victoire le moteur c’est de de vraiment d’aller au bout de ce qu’on a envie de faire et si ce qu’on a envie de faire c’est la victoire c’est aller à la victoire mais il faut pas que ça soit le le but d’aller franchir la ligne d’arrivée en [Musique] premier bonjour et bienvenue pour un nouvel épisode du podcast ultra to à travers cette conversation ultrat que vous fait partager les aventures sportives les plus ultra raconté par ceux qui les ont vécu c’est leur histoire qu’ils viennent nous partager avec leurs propres mot chaque épisode est donc unique c’est le parcours d’une personne que vous allez découvrir qui vous apportera j’en suis certain une dose d’inspiration et de motivation pour croire en tous vos projets les plus ultras qu’il soi sportif ou non d’ailleurs pour les mener à bien et je l’espère venir nous les partager je suis Arna manzanini et je vous souhaite de passer un bon moment en écoutant cet épisode mon invité du jour un palmarès extraordinaire il a même participé dernièrement à la rcoss France 300 km et en est devenu finishur après avoir remporté plusieurs titres mondiaux fin des années 80 en motocross Jean-Michel Bale décide de franchir l’Atlantique pour aller défier les Américains sur leur territoire et dans leur discipline dès la 2uxème saison il devient le premier et le seul pilote à remporté les trois titres majeurs la même année établissant au passage le record de victoire sur une saison en supercoss quelques années plus tard considérant qu’il n’avait plus rien à prouver en tout terrain il se lance un nouveau défi celui de réussir dans les Grands Prix de vitesse et sa première course d’ailleurs fut un grand prix àprs avoir réussi en motocross goûter à la vitesse en décrochant deux pôles position terminer sa carrière de pilote dans l’endurance en remportant le Bol d’Or et les 24 heures du M pouvez le constater Jean-Michel Bale ne fait pas les choses à moitié il découvre il y a quelques mois quelques années seulement le cycliste ultra distance décide donc de de s’inscrire sur la 2e édition de la rest cross France en 2019 et il devient finishur du parcours 300 km la conversation avec Jean-Michel est passionnante je ne vous fais d’ailleurs pas plus attendre et laisse place à ma conversation du jour avec mon invité du jour Jean-Michel [Musique] Bale Jean-Michel bonjour Merci de de m’avoir fait signe lors de ton court passage sur Paris moi je suis ravi de pouvoir te rencontrer on s’est croisé la première fois cet été puisque tu étais participant du 300 km sur la r cross France que tu as terminé tu vas nous raconter ça et et c’est un un grand honneur pour moi que notre trophée de la rest cross France figure parmi tous les autres grands trophées que tu as pu remporter tu vas aussi nous expliquer tout ça voilà la première question que je pose traditionnellement c’est peut-être de te présenter auprès des auditeurs Jean-Michel Bale eu ouais ben moi mon parcours c’est ben c’est la moto euh c’est la moto le motocross au début euh avec l’objectif d’être champion du monde qui a été assez r assez rapidement conclu et puis après le défi ça a été d’aller aux États-Unis et de courir dans le le plus grand championnat qui existe et le le seul championnat qui avait à l’époque en supercoss avant donc le championnat des États-Unis de super cross et euh voilà donc ça c’est c’est le le début de mon parcours quoi alors tu tu nous parles de ton début de parcours comme si c’était presque une une évidence d’être champion du monde mais Jean-Michel petit c’était que c’était tu faisais déjà du motocross tout petit ou tu je sais pas tu faisais du foot comme la plupart des enfants qu’est-ce que tu faisais petit quel était ton sport euh j’ai commencé ouais j’ai fait un peu de foot ça m’a pas du tout plu j’ai fait un peu de tennis ça m’a pas plu non plus j’ai eu assez rapidement une moto un vélo tout tout début un vélo un Bross avec des suspensions un truc un peu américain avec le guidon un peu haut on était dans les années 75 70 ouais 74 75 donc ouais je faisais on connaissait en fait on avait un un cascadeur qui s’appelait Alain prieur qui habitait dans la région de Manosque et donc du coup c’était pour moi c’était c’était la star de de la région donc on avait été le voir une fois avec mes parents faire un saut bien sûr il s’était cassé la gueule il il avait sauté je crois 35 m il était devenu champion champion d’Europe ou champion du monde de son longueur il se battait avec un américain et veent kinv et euh et voilà et moi j’avais une moto et je je même avec mon vélo je mettais des tremplins et je faisais à l’imprieur aussi quoi je euh je mettais un trempelin je sautais que ça CIT en moto c’était pareil mais la moto c’était aussi euh pour moi un esprit un peu de liberté de découvrir de sortir de de de l’ambiance familiale et partir dans les chemins et et et et découvrir et être autonome quoi voilà c’était ça un peu aussi la moto et puis euh et puis après bien sûr j’ai commencé à côtoyer à l’imprieur parce qu’il est venu voir mes parents et demandé un service à ma mère qui était qui avait une entreprise de transport et euh donc il est demandé il a demandé un camion pour venir transporter un trempelin sur un sur un événement sur un weekend et donc du coup toute la famille on est allé porter le trempelin pour Allin prieur et donc là j’aiété à son contact et et à son contact bien sûr bon ben j’étais impressionné par le les défi qui se qu’il tentait parce que à cette époque là sauit en moto ils étaient juste deux à le faire dans le monde un Américain et lui et donc pour moi c’était voilà c’était c’était mon idole et et l’anecdote c’est que on est allé on l’a aidé donc un weekend et puis bien sûr 15 jours après un are weekend et encore un autre weekend et donc à la fin de l’année euh il est venu voir ma mère il lui a dit bon qu’est-ce que qu’est-ce que je te dois parce que tu es venu avec les camions pendant au moins tu as fait au moins quatre ou 5in weekends et ma mère lui dit non il y a pas de souci tu es voilà tu es quelqu’un qu’on admire dans la famille donc on t’aide il y a aucun souci et donc à la fin de l’année il avait signé un contrat avec Yamaha et il avait récupéré une petite moto pour moi une moto de cross et il a offert à mes parents en disant voilà pour pour Jean-Michel et il y a une course au mois d’avril et je l’ai engagé dessus à la course voilà ça a commencé comme ça donc c’est comme ça en fait que tu es arrivé sur le circuit euh et cette première course qu’est-ce que ça a donné bah la première course donc on était avec mon frère et bon nous on a débarqué là-dedans comme des amateurs complets quoi on avait même pas de tenue moi j’avais pris ma mère m’avait fait un jean avec des bandes un peu bleu et bleu et rouge sur le côté pour que ça fasse un peu racine mais des amateurs complets on était amateur jusque jusqu’au dimanche 11h du matin et là bien sûr à l’imprieur a débarqué et donc ben imprieur dans un dans une course de motocross c’était à star de la région donc le le speaker est venu lui demander mais qu’est-ce que tu fais là et là il est venu il a dit ben je je suis venu avec mes deux poulins Christian et Jean-Michel et qui font leur première course donc à partir de là B tout le monde nous a regarder et moi je fais pitoyeusement deux fois 14e on savait même pas comment ça marchait le départ tout ça quoi c’était c’était la découverte complet et mais bon ça a été le ça a été l’allumage quoi ça a été ça a été le le déclincheur le bouton s’est mis en marche donc là tu avais quel âge là à ce moment-là j’avais 11 ans tu avais 11 ans ok à 11 ans et qu’est-ce que alors quel a été le chemin entre bahes tes 11 ans ou tu es sur ta première ligne de départ totalement amateur et tuobserves un petit peu ce qui se passe et ton premier titre de champion du monde quels ont été les échelons et est-ce qu’il y a as eu des rencontres ou des déclencheurs qui ont été des accélérateurs pour toi ouais alors après ça a été super vite super vite parce que c’est pour ça que je dis au moment où ça a été enclenché déjà je me suis entraîné parce que deux fois 14e je me suis dit c’est pas possible euh donc déjà j’ai commencé à m’entraîner alors qu’on faisait pas moi je mettais un tremplin je faisais des sauts c’est tout ce que je faisais euh donc le motocross c’était des virages c’était des ornières c’était fallait aller vite fallait voilà donc je me suis entraîné euh 15 jours après il y avait une autre course je fais 5e et 15 jours après il y en avait encore une autre et je fais podium donc euh voilà là c’est c’est des parties c’était enclenché euh 3 mois plus tard on parle à mes parents à mon père qu’il existe un championnat de France pour les gamins qui ont qui ont ceage là donc j’avais 12 ans donc euh première épreuve était à reins et on a dit allez on y va et donc je monte à reins et je gagne les deux les deux manches et voilà et donc je gagne le championnat de France de cette année-là dans ma catégorie puis après c’était enclenché après ça s’est enclenché super rapidement parce que parce que je m’entraînais beaucoup parce que j’avais je mettais beaucoup d’énergie là-dedans et que c’était c’était devenu mon ma ma raison de de vivre quoi donc forcément quand on quand on donne autant d’énergie dans un dans un objectif dans un sport ben on progresse vite et et donc du coup voilà c’était parti quoi et à C ce moment-l est-ce qu’ l’ prieur était toujours à tes côtés est-ce qu’il était toujours jour quelque part ton monor et te donner des conseils ou est-ce que il il avait disparu de la circulation quelque part ah non bien sûr il suivait il suivait les résultats il était bien sûr impressionné de la la la rapidité de la progression euh mais pour le moment c j’étais encore gamin quoi donc je je courais avec les avec les les gamins de mon âge donc mais ça a progressé super vite parce que j’ai j’ai gagné le championnat de France la première année l’année d’après je change de catégorie je passe dans une catégorie où l’âge est plus vers les 16 ans que vers les les 13 donc je fais 2e mais là d’après je gagne de suite et puis puis je dominais quoi donc euh après j’ai commencé à à courir avec mon mon petit 0 cm C au milieu des 125 au milieu des mecs des pros euh et puis je commençais aussi à faire des bons résultats donc voilà c’était enclenché quoi donc euh après après j’ai j’ai de suite signé un contrat avec avec Honda et et j’ai eu du matériel et j’ai pu rouler avec les pros et j’ai de suite aussi eu de très bons résultats et donc j’ai j’ai vite gagné pour être champion du monde en 88 avec Honda quoi et on va peut-être revenir un petit peu sur les les épreuves mais quand tu gagnes ton titre de champion du monde euh est-ce que tu revois Jean-Michel à 11 ans en total amateur so de départ quels sont les parce que cétait relativement vite et quels sont les émotion qui qui te traverse l’esprit à ce moment-là en fait est-ce que tu repenses à à à toi petit avec ton frère sur li de départ à 11 ans totalement amateur et là j’imagine champion du monde bien équipé avec des contrats de partenaire comment ça se passe dans ta tête à ce moment-là ou alors peut-être que déjà toi c’est une étape comme une autre et que tu vois déjà plus loin en fait en fait c’est juste une étape c’est une étape parce que j’ai déjà j’ai déjà d’autre objectif et parce que je suis un peu j’étais beaucoup influencé donc par par alim prayur qui qui qui toujours se fixer des des nouveaux challenges des des nouveaux objectifs et donc j’avance comme ça et et et quand j’ai été champion du monde je pensais déjà à à trouver un moyen de partir aux États-Unis et donc j’avais déjà rencontré Roger De Coster qui était 5 fois champion du monde de motocross qui était une légende qui qui était manager du team amerriicain Honda aux États-Unis donc euh lui aussi avait regardé ce que regarder ce que je faisais il avait le rêve de faire venir un européen aux états unis pour le faire gagner le championnat supercoss et il a vu en moi la possibilité de que ça se fasse avec moi quoi et donc du coup du coup on échangé beaucoup et et le le titre en 88 de champion du monde c’est mon premier titre mais en même temps je je l’ai pas je l’ai pas vu quoi je l’ai je l’ai pas bien sûr j’étais content mais mais le lendemain je pensais déjà à ce que j’allais faire un mois après et et voilà donc les je je je j’ai ouais c’était une petite étape quoi et alors il y a beaucoup de choses qui viennent des États-Unis enfin on est toujours attiré par les États-Unis dans le motocross tu l’étais déjà dans les années 80 moi j’ai découvert l’ultra cycling par les États-Unis qui a été créé il y a une quarantaine d’années quand tu arrives aux États-Unis j’imagine que tu vois une différence qu’est-ce qui te surprend le plus de de par la pratique de ton sport en France en Europe et la pratique de ton sport aux États-Unis qu’est-ce qui t’a le plus marqué à ce moment-là quand tu arrives là-bas ben là-bas c’était pour nous c’était le c’était le la naissance du super cross parce qu’en fait moi ce qui a fait que je suis parti aux États-Unis c’est que j’ai découvert le super cross au supercoss de Paris Bery donc c’était en 84 j’avais 14 ans 15 ans les organisateurs euh qui étaient qui faisaiit parti des de de de moto verte en fait qui était le magazine qu’on lisait tous euh était passionné par les États-Unis et donc allit souvent aux États-Unis et donc ils sont dit il faut qu’on fasse un supercoss à Paris quoi et et c’est grâce à ça aussi que je me suis inspiré que j’ai voulu aller là-bas parce que quand j’ai vu lesaméricains venir au super cross de Paris et et mettre deux tours à mes idoles qui faisaaient le championnat du monde je me suis dit mais c’est pas ça que je veux faire c’est pas champion du monde je veux être champions des États-Unis on est trop ridicule donc mon but aussi était de de venir gagner Bercy le le super cross de Paris mais pour ça il fallait que j’aille aux États-Unis courir là-bas quoi parce que je il y avait l’écart était trop énorme la différence de niveau et donc ce qui m’a impressionné là-bas bien sûr c’est le super cross parce que supercoss là-bas c’est c’est c’est c’est géantissime c’est c’est 75000 personnes dans un stade de football ou de baseball tout le monde debout au début de au départ de la finale avec 20 mecs derrière une grille il y a un seul mec qui gagne donc c’est voilà c’est quand tu vois ça en spectateur même quand j’y retourne aujourd’hui que je je le vois j’ai du mal à m’imaginer que j’ai fait ça que j’y étais euh parce que parce que c’est c’est un peu c’est un peu un spectacle de gladiateur quoi parce que c’est violent le le le super cross déjà le pilotage en lui-même il est violent pour aller vite parce que les obstacles sont sont haut sont impressionnants donc ça tape beaucoup donc c’est violent et en plus on est opposé à d’autres concurrents qui sont violents aussi donc donc ouais c’est ça qui m’a surpris au départ quoi c’est c’est c’est cette ambiance générale qui fait que que les États-Unis le sport de haut niveau le spectacle c’est tout c’est toutun dimension énorme c’est vrai quel que soient les les sports les stats sont toujours sont toujours pleins et ils ont pas que le que le football américain ils ont des tas d’autres sports et non le motocross effectivement avec des stats qui sont pleins mais quand tu arrives là-bas comment te vois les les autres compétiteurs en fait on voit l’Européen le français qui arrive avec Deah titre de champion du monde est-ce que tu as été bien accueilli est-ce que c’était pas forcément bienveillant est-ce que tu as dû faire ta place comment se passent les premières courses avec que le rapport avec tes spectateurs ton ton équipe mais aussi les autres concurrents ouais alors la la la première saison c’est un peu compliqué alors moi l’esprit dans lequel je suis allé là-bas il est il est assez clair j’ai été j’ai été champion du monde en Europe et voilà champion du monde en Europe c’est c’est ça veut c’est exactement ce que ça veut dire et en fait je suis arrivé en disant voilà je suis champion du monde mais je suis très bien conscient que les meilleurs pilotes et le meilleur championnat il est aux États-Unis et donc je viens pour devenir vraiment un champion du monde voilà donc donc c’était courir avec les meilleurs pour pouvoir devenir vraiment le meilleur et moi j’ai été clair là-dessus après bien sûr j’ai de suite dit je sais pas si je vais y arriver ou si je vais pas y arriver mais en tout cas je suis là pour tenter l’aventure et et du coup voilà j’étis accueilli comme ça alors au début bien sûr ça a fait sourire parce que parce que les ouais tout le monde a souri pas grand monde m’a pris au sérieux en même temps c’était marrant au début pour eux parce que ils avaient un mec qui était champion du monde qui venait dans leur championnat et qui gagnait pas qui avait du mal à faire dans les 5 premiers donc pour eux c’était valorisant donc les premières courses ça s’est un peu passé comme ça cétait un peu un peu la moquerie quand je tombais ou quand il se passait quelque chose et et ça a commencé à changer quand j’ai fait mon premier podium en supercoss bon il y avait de la boue j’étais un peu avantagé c’était un peu typé européen mais il y a eu le début du championnat motocross et là j’ai gagné et donc j’étais en tête du championnat mais j’ai dû arrêter le championnat pour retourner en Europe parce que en fait mon contrat avec Honda stipula que je devais faire le championnat du monde donc il m’avait donné un peu entre guillemets l’autorisation d’aller me préparer aux États-Unis pour faire des mon premier mes premières courses mais j’ai dû revenir en Europe pour finir le championnat du monde pour faire le championnat du monde où j’étais encore champion du monde une deuxième fois mais celui-là c’est encore je l’ai encore moins vu que celui de l’avant parce que l’objectif c’était vraiment de de repartir aux États-Unis et et de rouler donc l’année d’après totalement en championnat américain donc on a bien compris que tu étais quelqu’un très ambitieux dans ton dans ta discipline ce qui est tout à fait normal tu as vécu donc j’imagine que tu vivais aussi là-bas tout au long de l’année tu tu as vécu combien de temps pour les gens qui nous écoutent tu as vécu combien de temps aux États-Unis et derrière les titres de champion du monde sont arrivés à quel moment les titres de champion du monde du monde cette fois-ci pas que de l’Europe donc ouais champion du monde donc donc mon premier champion du monde c’était en 125 c’était en 88 donc en Europe euh le 2uxèe c’était en 89 et là j’ai commencé à faire quelques courses en début de saison aux États-Unis je suis revenu en Europe faire le championnat du monde et je suis reparti aux États-Unis dès que c’était fini et donc ma première saison complète aux États-Unis c’était 1990 euh la saison où j’ai tout gagné c’est 91 et je suis resté jusqu’à fin 92 donc à peu près 5 ans qu’est-ce que tu gardes de cette période aux États-Unis parce que pour pour beaucoup de Français aller vivre là-bas c’est c’est c’est presque un rêve mais quand on vit là-bas comment tu as vécu ces années américaines euh moi c’était pas vraiment le fait de vivre là-bas moi c’était vraiment le fait de de courir là-bas de de de faire de la moto là-bas de de Me de Me d’avoir les meilleurs pilotes en face de moi euh voilà c’était ça c’était vraiment ouais c’est sûr que les États-Unis ça fait rêver la vie américaine mais mais j’étais vraiment pas là pour ça quoi je même si je l’ai apprécié parce que j’aime le le l’état d’esprit américain même pas trop la vie mais j’aime surtout l’état d’esprit et et donc du coup du coup ouais je je pour moi c’était en fait j’ai apprécié j’ai apprécié le le le motocross là-bas quoi le motocross aux États-Unis c’était pour moi c’était pour moi fabuleux quoi et et de mémoire je crois que tu as gagné dans deux catégories il y a une année où tu gagnes dans dans trois catégories voilà et là alors c’est peut-être pas pas comparable mais je me permets de de le citer en Ultra distance aux États-Unis euh pour les finisherss notamment d’une épreuve auquelle j’ai participé que la r cross America qui est qui a pas forcément grandchose à voir si ce n’est des exploits sportifs il y a un vrai respect pour les les finisherss et tu vois tout de suite le regard des Américains changer comment le regard des des Américains dans le motocross aux États-Unis a évolué vis-à-vis de toi qui était le champion du monde européen et qui arrivait chez eux pour gagner et une fois que tu as gagné comment leur regard et comment leur comportement a évolué vis-à-vis de toi en fait il y a eu deux il y a eu deux attitudes il y a eu l’attitude parce qu’en fait j’ai gagné qu 91 quand je gagne bon je gagne le championnat super cross qui était pour moi le le but ultime he c’était de gagner le championnat supercoss mais au même moment il y a le championnat motocross 250 qui commence et qui chevuche avec le super cross donc celui-là je le gagne aussi et il reste un seul championnat c’est le championnat 500 qui est après tout ça et aucun pilote n’avait jamais réussi dans l’histoire de du du motocross américain à gagner les trois dans la même saison et donc j’attaque ce championnat et je me retrouve assez vite en tête du championnat et donc je gagne aussi ce championnat donc donc j’ai pas gagné qu’un seul championnat pour eux j’ai j’ai été le premier à gagner tous les championnats dans la même saison donc il y a eu deux regards il y a le regard de respect par rapport à ce que j’ai fait et par rapport à ce que j’étais venu faire au départ et après il y avait il y a toujours un regard de de un peu patriotiques aux États-Unis parce qu’ils sont assez patriotiques donc il y avait bien sûr des gens à qui ça plaisait pas mais mais ça fait partie de ça fait partie de la chose aussi et et et ça m’a pas dérangé d’ailleurs il y a une anecdote super là-dessus c’est que il y a il y a 5 6 ans j’étais au au super cross d’anaim donc au premier Super cross des États-Unis et euh il y avait un truc sur les anciens champions donc tous les anciens champions américains sont venus dans le stade donc j’été invité bien sûr à y aller donc j’étais le seul européen et et on avait une séance de dédicace à l’extérieur donc je signais des poster à côté de mon concurrent de l’époque et là il y a un fan qui est venu et le mec qui me dit ah ça fait plaisir de te voir euh en 91 euh c’est j’étais un de ceux qui te huit dans le stade et il me dit je suis désolé je je regrette vraiment ça et et je m’en excuse voilà et voilà pour moi ça la boucle a été bouclée c’està-dire que le mec il a reconnu que sur le coup ça le faisait chier parce que j’étais français je bis les Américains donc il était pris dans le truc et il a réagi instinctivement quoi comme comme un patriote comme s’il était en guerre et après toutes les années il reconnaît quand même que voilà que j’ai j’ai quand même gagné et que j’ai Mme fait quelque chose d’extraordinaire et donc là il me le dit quoi et c’était top d’avoir le mec en face de moi quoi voilà très belle très belle anecdote comment se on fera le lien après avec le cytisme tout à l’heure mais comment se prépare pour de telles épreuves en fait quelle est la quelle est la préparation que tu avais à cette époque- làà ben la préparation la première préparation elle est elle est mentale elle est mentale parce que parce que c’est un travail de tous les jours c’est un travail qui dure pas que 3 mois ni 6 mois ni 1 an c’est ça commence au moment où où on décide de lancer le défi quoi c’est c’est c’est des années avant parce que tout ce construit tout tout ce qu’on apprend ça sert tout ce que tout ce qu’on développe comme comme comme capacité à à piloter elles servent aussi plus tard donc c’est voilà donc et pour pouvoir supporter cette charge d’entraînement et de de dévotion dans dans ce qu’on fait il faut avoir mental à toute épreuv c’estàdire faut être certain de pourquoi on est là pourquoi on le fait et avoir des raisons qui sont qui sont suffisamment grosses pour pouvoir supporter tout ce que ça demande donc donc pour moi c’est le c’est le le c’est la la première des choses qu’il faut après derrière le travail physique le travail d’entraînement moto ben c’est dur quoi c’est dur comme dans tous les sports il y a des fois on a pas envie on y va quand même il y a des fois on a on a pas envie on y va plus mais on y retourne de suite donc je pense que ça c’est commun à tous les sportifs de haut niveau qui ont envie de qui ont des objectifs importants euh on n’est pas forcment on n’est pas des robots donc il y a un moment donné le le le mental il vient dans la on a envie que la préparation ça soit ça soit comme un robot on voudrait que ça soit comme ça mais c’est pas comme ça donc souvent on retombe d’un côté ou de l’autre et c’est justement ça qui fait la différence c’est que c’est le pouvoir de pouvoir revenir à chaque fois dans dans le mode où on a envie de de de fonctionner comme un robot quoi dire travailler avancer voilà et c’est ce côtélà qui qui est qui est vraiment le le plus difficile à gérer et qui est le plus intéressant en fait avant qu’on passe sur le vélo je vais juste te demander euh quand tu es sur la première la première fois à Bercy comment comment comment ça se passe pour toi mais moi pour moi il y a eu deux bercil il y a eu les premers bercil où j’ai découvert les preuves mais j’étais euh j’avais aucune possibilité de gagner parce que j’avais pas le niveau et il y a eu le Bercy où je suis arrivé euh avec mon entraînement américain avec mon équipe américaine avec ma moto préparée aux États-Unis et là je suis arrivé comme les pilotes américains c’estàdire j’ai pris l’avion je suis venu faire le super cross de Paris en venant des États-Unis et là ça a complètement changé parce que j’étais j’étais dans leur mode donc euh je faisais je faisais faisais j’étais avec eux quoi et et du coup du coup c’était mentalement c’est pas du tout la la même chose je me je ils arrivent pas pour se battre contre moi je viens avec eux pour faire un super cross à Paris et et et il fallait faire ça pour gagner il fallait faire ça pour gagner est-ce que tu retournes toujours là-bas aux États-Unis pour pour des événements comme tu l’es ce soir sur sur Paris avec Honda est-ce que tu régulièrement tu retournes aux États-Unis pour pour des des salons des des compétitions au motocross ou est-ce que c’est vraiment une page qui est tournée pour ça non d’un point de vue commercial c’est une page complète qui est tournée parce que les les les American Honda c’est vraiment séparé que Honda Europe que Honda Japon tout ça mais par contre je retourne régulièrement parce que j’ai j’ai des amis j’ai des personnes que que j’adore qui qui sont là-bas et donc ça me fait plaisir de les voir et ça me fait toujours aussi plaisir de de revoir une course parce que voilà c’est je je reapprécie ce que j’ai fait en étant assis dans les gradins et pour moi c’est important aussi de le de de continuer à le sentir et à le voir euh et après ça me fait plaisir ouais parce que je je retrouve des personnes que je que j’apprécie et que je vois des gens que que j’ai côtoyé aussi et qui se souviennent de moi et que à qui ça fait plaisir de voir donc c’est toujours ouais ça fait plaisir de retourner là-bas de temps en temps voilà et et comment tu as géré ta même si c’est difficile à à dire cette fin de carrière comment tu as géré cette fin de carrière qu’est-ce qui s’est passé derrière est-ce que c’était le grand vide est-ce que ça étit difficile pour toi mentalement parce que j’imagine je peux l’imaginer en tout cas et et et est-ce que c’est pour ça que tu es venu sur le sur le sur le vélo avec cette cette communion avec la nature cette sensation de liberté alors j’ai une solution pour ça j’ai une solution qui est très simple c’est c’est que quand tu fais quelque chose et que tu veux tu veux arrêter tu peux pas arrêter tu peux pas l’enlever ton cerveau le seul moyen de l’enlever c’est de le remplacer par autre chose et donc j’avais un petit j’avais une petite lumière dans ma tête parce qu’en fait quand j’avais 11 ans euh au tout début avant de faire du motocross la première course que j’avais vu à la télé c’était les 24 heures du M euh donc moto de vitesse comme en comme en voiture c’est les 24 he du main donc c’est moto vitesse et euh et je me souviens très bien parce que j’avais vu cette course à la télé et euh le départ était donc toujours à 15h ça durait 24h et je me souviens très bien c’était un après-midi et je suis monté sur ma moto et j’ai simulé la course dans mon chemin de l’entrée de la maison entre le portail et et l’avant de la maison et et je tournais comme ça en simulant cette course donc j’ai toujours eu dans ma tête l’envie de de faire de la vitesse et l’ envie de de de gagner un jour les 24h du M et donc quand j’ai senti que ma période américaine elle allait s’arrêter parce que parce que je pouvais rien faire de plus euh j’allais pas retourner en Europe gagner des championnats du monde parce que j’aurais été juste champion d’Europe donc ça avait pas de sens après ce que j’avais fait aux États-Unis donc euh j’avais ce petit rêve et j’avais la possibilité grâce à ce que j’ai fait et à ma notoriété de pouvoir accéder à à la vitesse au championnat du monde de vitesse je me suis dit allez je me lance en championnat du monde de vitesse ce que personne nait jamais fait non plus et euh et je me lance là-dedans et on verra où ça où ça va me mener voilà donc pour pour arrêter le motocross je me suis lancé dans autre chose et et explique-nous continue qu’est-ce que ça qu’est-ce que ça a donné quels ont été tes résultats tes performances comment tu le quelle sensation est-ce que c’est des sensations qui sont similaires comment ça s’est passé pour toi non déjà en sensation ça a rien à voir le seul truc truc en commun c’est que c’est une moto mais c’est comme si on passait du du du rally red voiture ou du rally voiture à la Formule 1 je pense que tous les pilotes de voiture de rally sont capables de monter dans une formule 1 après de là à aller être pilote chez Ferrari ou pilote chez Mercedes il y a quand même un monde euh donc moi j’ai attaqué bien sûr voilà directement en championnat du monde je suis même pas passé par les championnats de France par ma première course ça été un grand prix euh donc un truc un peu de fou quoi parce que tout le monde tout le monde rigolait tout le monde comme aux États-Unis quand je suis arrivé là c’était un peu pareil tout le monde a rigolé tout le monde a dit bon n’importe comment il va tomber trois quatre fois et puis on le verra plus et puis ma première course j’ai fait dernier euh le lundi deux personnes m’ont appelé euh un manager italien qui m’a dit bon j’ai vu ta course bon pas terrible j’ai fait ben non dernier il me dit et alors j’ai dis ben ça m’a donné encore plus l’ envie de continuer OK et le deuxième personne c’était Kenny Roberts qui avait un team en Championnat du Monde 500 qui m’a appelé aussi parce qu’il savait ce qui j’étais par rapport à ce que j’avais fait avant il m’a dit bon déjà ce que tu as fait bravo parce que venant d’où tu viens du super cross c’est c’est fabuleux d’avoir tenté ça et alors tu en as pensé quoi j’ai dit ben ça me donne qu’une envie c’est de continuer donc il me dit bon ben on se verra peut-être un jour et donc j’ai commencé en 250 donc l’équivalent du Moto 2 aujourd’hui j’ai fait euh 3 années en en 250 avec mon meilleur résultat 4e en course et une place au championnat du 8e donc et là Kenny Robert m’appelle et me propose une place en 500 en pilote d’usine chez Yama donc ben je signe et je pars avec lui dans l’aventure et et là je fais 4atre saisons en Grand Prix 500 avec mes meilleures places de 4e et je fais 6e au championnat à ma meilleure ma meilleure place voilà de l’extérieur ça c’est c’est c’est une formidable histoire c’est-à-dire que ouais ouais c’est dire que tu fais des formidables performances en sur sur Super cross motocross et comme on pourrait comparer un champion de VTT qui se dit je vais faire le tour de France tu vois et et de réussir aussi et de faire carrière et ça ça doit être hyper enfin tu dois à ce momentlà cette périodel tu dois avoir une confiance en toi enfin extraordinaire j’imagine ouais mais c’est surtout le moi ce qui me plaît c’est surtout le la la la la la démarche de la progression c’est le c’est ce que tu mets en place pour pour atteindre tes objectifs et c’est c’est pas le résultat c’est pas le résultat qui me fait qui me fait vraiment exploser de joie c’est l’énergie qu’on met tout au long de l’année pour justement devenir meilleur devenenir de de toucher la perfection quoi c’est ça l’objectif et euh et quand j’ai arrêté les Grands Prix vitesses parce qu’à moment donné je me suis arrêté et donc là il restait dans le coin de la tête l’endurance donc j’ai dit bon maintenant il faut aller gagner les 24 heur du main donc c’est ce que j’allais te dire en fait tu tu as vu ber tu t’es dit il faut que je fasse ber tu as vu les 24h du M il faut que je les fasse donc c’est pareil comment ça se passe en fait parce que parce que derrière ça me j’ai une pensée pour even Steven hard qui lui est un pilote voiture et qui a la particularité que j’ai interviewé sur le le podcast la particularité d’avoir gagné les 24 heures du mon auto en voiture en voiture euh et qu’ a gagné deux fois en vélo en fait donc le lien est un peu particulier et toi comment tu l’as comment tu les as vécu ces 24 heures du MO ben comme les autres challenges c’estàdire que F envie donc déjà venir sur voilà de mettre l’objectif de venir donc après de faire sourire les gens euh puis voilà puis c’est pas grave parce qu’en fait les choses on les fait pour soi-même on les fait pour soi dans le dans toute chose on le fait pour soi-même donc j le regard des autres bien sûr j’essaie toujours de laisser une bonne image mais après si les gens sont sont pas contents avec ça me ça me dérange pas c’est euh c’est leur c’est leur karma c’est pas le mien euh donc voilà je me lance là-dedans euh première saison un peu difficile parce qu’on a une moto je signe chez Suzuki du coup parce que c’était le meilleur team pour courir en endurance première saison n’a pas une moto super donc euh je me blesse euh la nuit surtout quand il fait froid parce que les pneus froids parce que tout ça parce que c’est l’endurance c’est que j’y connais rien quand j’y connais rien je j’apprends je découvre euh mais j’applique toujours la même méthode sur l’entraînement je crois que je suis un des premiers à mettre le réveil à 2h du matin pour aller faire 1 heure de VTT la nuit revenir dormir et repartir faire du VTT après voilà donc je mets en place des entraînements un peu spécifiques euh et puis finalement 2002 2003 je gagne les 24 heures du M je gagne le Bol d’Or donc en fait je gagne deux fois le Bol d’Or et une fois les 24 heur du M et l’autre fois j’ai fait deuxè voilà et après j’arrête l’endurance mais mais quand on fait tout ce que tu as fait euh est-ce que tu tu n’as pas envie de de transmettre en devenant peut-être coach ou en montant est-ce que tu as eu un moment donné ce que je veux dire c’est est-ce que tu as un moment donné l’envie de monter un team toi aussi pour pour transmettre bah tout ce que tu as appris et et de partager bah tous les trophées que tu as eu donc il y a un vrai savoir-faire un vrai une vrai approche qui est différente certainement pour être performant alors non parce que monter un team on est on est confronté à des soucis qui sont qui sont d’ordre matériel et ça m’intéresse pas du tout donc c’est pas mon travail et et ça me plaît pas du tout après aider les autres pilotes je me rends compte que c’est super compliqué parce que il y a un souvent un tel décalage entre ce que ce que veulent vraiment les les les les pilotes et ce qu’ils sont capables de faire derrière que et moi je suis tellement extrême dans dans l’autre sens que que j’ai du mal à à comprendre donc j’ai toujours l’objectif de de l’écrire en livre parce que en livre ça ça me met une certaine distance avec avec le milieu et du coup je peux je peux dire ce que je veux si ça choque tant pis si ça choque pas tant pis ce qu’on peut pas faire quand on Coach quelqu’un en direct parce que on est obligé de gérer son mental et tout ça donc on peut pas y aller trop fort tout ça donc je le ferai à travers des livres plus tard quand voilà quand j’aurais quand j’aurais un peu le temps de m’y mettre mais mais coacher directement c’est c’est c’est très compliqué je l’ai fait je l’ai eu fait je l’ai fait en motocross j’ai coaché le team HRC quand on a voulu regagner il y a quelques années donc j’ai coaché le team on a gagné mais mais j’ai pas réussi à faire vraiment passer le les messages que j’ai voulu faire passer ce que tu veux dire c’est que tu es exigeent c’est ça très exigeent avec toi-même et et forcément avec les autres aussi que tu ne supportes pas quelque part le fait de pas tout donner d’être à 100 % dans son objectif c’est si je comprends bien c’est à peu près ça ouais c’està-dire que j’ai tellement eu l’habitude de travailler avec des gens d’une qualité énorme et et moi-même d’être de d’être d’avoir cette cette perfection et et de la transmettre aux gens autour de moi que en fait la petite anecdote c’est je Honda donc me demande de venir les aider Honda Japon de venir ça faisait 15 ans qu’ils avaient pas gagné de titre en championnat du monde de motocross donc ils m’ont dit voilà ça serait bien que tu viennes avec nous nous aider on voudrait regagner tout ça donc OK et la première séance de test que je vais je vois j’arrive et les pilotes vont arriver et je vois un mécanicien qui est dans une chaise un peu un peu style j’attends le pilote mais les pieds un peu loin euh les voilà décontractter quoi et là je vois ça et je je vais voir je vais le voir j’ai dis mais tu peux pas rester comme ça alors il me regarde il fait qu’est-ce qu’il y a j’ai fini la moto elle est prête j’attends les pilotes j’attends le pilote j’ai dit mais moi quand j’étais pilote je vois mon mécanicien qui est comme ça dans le en m’attendant je je je supporte pas il faut que le mec il soit soit tu es fatigué tu vas dans le camion tu vas t’allonger tu vas te reposer mais quand tu es devant la moto tu tiens droit et quand le pilote arrive tu voilà moi le pilote il a Enie voir un mec sûr de lui qui lui présente la moto qui va partir et le mec il m’a regardé l’air de dire comme si j’étais un extraterrestre après il a réfléchi il a dit il a dû réfléchir parce qu’il a fait mais il s’est dit lui euh il va loin quoi il va loin mais c’est ça le le haut niveau c’est ça tu es obligé de de de ça part de là quoi euh si tu as un mécanicien qui tremble quand il sert un boulon et que tu montes sur la moto tu tu es pas dans les bonnes conditions il faut voilà les gens qui sont autour de toi ils doivent être parfaits quoi et euh et c’est ouais c’est et ça c’est tu penses que tu l’as à l’intérieur de toi ou tu l’as pas quoi voilà je comprends parfaitement ce que tu ce que tu dis c’est très bah c’est très inspirant et et ça m’amène à une autre question c’est comment pendant toutes ces années de très très haut niveau entre la France et les États-Unis tu as réussi à avoir un équilibre de vie entre bah ta vie professionnelle ta vie personnelle ta vie sportive comment tu gérais comment tu gérais tout ça alors euh l’équilibre l’équilibre il est dur à trouver là-dedans c’est c’est même introuvable je pense parce que parce que c’est pas un équilibre quand tu donne 100 % de ton temps dans dans dans dans la moto dans ce que tu fais dans ton entraînement dans tout ça il y a pas d’équilibre justement il est il est rompu l’équilibre euh mais le sport de niveau il peut pas y avoir d’équilibre c’est pas possible parce que forcément l’équilibre il se fait avec les années et mais sur le moment il peut pas y avoir d’équilibre parce que c’est c’est c’est pas censé ce qu’on fait ou même n’importe quel sport de haut niveau si tu le fais en ayant un équilibre en préservant des choses tu peux pas tu peux pas préserver quoi que ce soit donc forcément l’équilibre il y en a pas eu et en vie personnelle ben ça a pas été terrible c’est normal aussi après j’ai j’ai tellement apprécié ce que j’ai fait que ça me dérange pas donc ça peut déranger d’autres personne mais moi ça me dérange pas après ce qu’il faut essayer de faire c’est de faire l’équilibre après voilà de récupérer équilibre avec les années derrière euh aujourd’hui c’est sûr je suis pas la même personne que j’étais quand je courrais aux États-Unis euh euh c’est normal c’est normal parce que quand tu es Quand tu es dans dans ce mode où tu cherches la perfection ù tu cherches tout ça tu euh tu peux pas tu peux pas être normal quoi tu peux pas être quelqu’un de normal alors après ce qui est important c’est de le de le rester normal à l’intérieur de toi et de redevenir normal après voilà mais mais tu forcément euh l’équilibre l’équilibre ouais il y en a pas ouais je peux comprendre pas les objectifs sont pas les mêmes avec les années j’imagine que les objectifs d’aujourd’hui sont pas les mêmes non plus que quand tu étais aux États-Unis en tout cas nous quand on t’a vu arriver sur la r cross France on on s’est pas moqué de toi du tout on était très très honoré d’avoir un champion comme toi au départ et on est même flatté puisqueaprès per tu t’es fixé comme objectif d’y être après les 24 heures du monde tu t’es fixé la r cross France donc on était ravi et on t’a vu arriver vraiment on était super content d’avoir un champion comme toi comme toi au départ euh comment tu as découvert déjà comment tu t’es mis au vélo ensuite euh comment tu as découvert la res cross France moi je me souviens les premiers contacts que tu m’as envoyé et après la r cross France est-ce qu’il y aurait pas une r cross amériica qui se profilerait quelque part par là ouais alors c’est c’est assez marrant là parce que en fait je faisais moi j’ai toujours fait du sport le vélo j’en ai toujours un peu fait en préparation je faisais du VTT parce que bon moi le motocross le VTT je suis assez à l’aise donc je faisais du VTT mais sans forcément d’objectifs particulierers quoi euh voilà je faisais du vélo pour ma préparation après j’en faisais pour le loisir mais des petite sortiese quoi je me suis mis au trail il y a il y a 3 4 ans donc j’ai commencé à courir un peu fait quelques trails donc je suis allé jusqu’à des distances de 30 km et j’aimais bien j’aimais bien le trail et j’aime toujours parce que voilà parce qu’on est dans l’effort c’est quand même un effort qui est très difficile euh mais j’ai un problème c’est que j’éétais opéré à beaucoup d’endroits à cause du motocross et de la moto donc j’ai beaucoup de blessures et donc le trail dès que je dépasse 25 km je mets je mets 4 jours pour arrêter de boitter quoi et j’ai mal derrière donc euh même si c’est pas des des c’est pas quelque chose qui est qui est définitif ça m’empêche quand même de de donner un vrai potentiel après j’ai découvert euh ouais j’ai découvert ta vidéo alors je sais pas comment je suis tombé sur ta vidéo j’ai découvert ta vidéo et euh et franchement cette vidéo elle m’a vraiment inspiré déjà parce que cé aux États-Unis donc déjà moi j’ai l’amour de des États-Unis du pays et il y a quand je couris aux États-Unis en 91 avec Roget de Coster qui était mon manager et qui qui est mon amis qui fait beaucoup de vélo et qui en fait toujours il me dit il m’avait dit le rêve ça serait traverser les États-Unis et j’avais dit ah ça ça serait cool à faire il a jamais fait il a jamais fait et et et moi N plus et j’avais toujours ouais je je je l’avais un peu quand même parce qu’on avait dit ça ça ça doit être le truc ultime quoi traverser les éasunis en vélo il y en a y a il y a des gens qui l’ont fait en loisir il y en a plein qui l’ont fait en loisir et là quand j’ai vu ta ta ta vidéo ah j’ai regarder je me suis régalé quoi déjà c’est bien présenté la musique et tout et et ouais j’ai trouvé ça génial tu vois et et donc du coup on s’est un peu contacté et j’ai regardé un peu j’ai vu qu’il y avait la re cross France qui était né ben j’ai regardé j’ai dit bon mais c’est quoi ça comment ça marche et tout et j’ai vu que tu mettais euh pour l’année 2019 une distance de de 300 km j’ai dit bon ben voilà je je me lance là-dessus ça sera une première et et voir recmencer voir comment ça fonctionne voir comment voilà comment ça se passe qui est Arnaud qu’est-ce qu’il fait voilà qui sont les les gens qui font ces courses là et donc je c’est comme ça je me suis retrouvé au départ de la course en pur amateur parce que je je connaissais rien à cette discipline et et avec l’ambition de la découvrir quoi voilà et et je crois que tu es arrivé au départ sans avoir enfin tu n’avais jamais fait 300 km avant voilà jamais donc ben bah explique-nous en fait explique aux gens qui nous écoute puisqu’au moment où va où va passer cet épisode du podcast les inscriptions pour 2020 auront été ouvertes euh donc explique-nous bah tu t’es présenté sur la ligne est-ce que tu avais peur pas peur comment ça s’est passé pour toi et puis explique-nous la la course et ce dernier virage au sommet du monventou ouais donc ben en fait bon la préparation elle a pas été nickel parce que je voulais du moment où j’ai pris la décision et après j’ai j’ai une préparation un peu compliquée problème de santé j’étais obligé de me faire opérer donc j’ai perdu un mois de préparation au mois d’avril donc après quand j’ai repris le vélo j’étais obligé d’y aller progressivement par rapport à cette opération donc après je me suis rou trouv à travailler pour Johan Zarco en motog GP donc j’étais pas mal sur la route avec lui pour l’aider un peu parce qu’il était vraiment dans une situation un peu délicate donc j’ai voulu l’aider et et du coup l’entraînement il était pas terrible quoi il est pas comme je l’avais prévu quoi pas du tout comme ça mais mais je me suis dit bah c’est pas grave n’importe comment je suis là pour découvrir et n’importe comment la première des choses quand on veut faire un challenge c’est déjà prendre le départ voilà c’est déjà la première des choses après savoir si on va arriver au bout ben ça c’est comme de partout on sait pas si on va gagner on sait pas si on va y arriver mais la première des choses c’est c’est d’être au départ euh donc c’est ce que je me suis dit j’ai dis bon ben comme dans tout les challenges tu vas au départ le maxi que j’avais fait c’était 130 ou 140 km avant d’une seule traite sinon j’essayer de faire euh de rouler tous les jours quoi de d’essayer d’en faire le maximum mais avec mon emploi du temps c’était pas simple et euh et donc voilà je me suis présenté au départ dans l’inconnu quoi mais c’est ce que j’ai trouvé sympa aussi c’est ce que j’ai trouvé bien parce que j’ai des j’ai des j’ai des amis qui l’ont fait et ils ont fait la reconnaissance complète avant mais j’aurais pas voulu la faire la reconnaissance complète parce que moi je voulais voilà je voulais je voulais pas savoir ce qui m’attendait je voulais je voulais partir quoi partir et voir et voir et et j’ai vu quoi et j’ai vu ouais j’ai vu j’ai vu déjà le départ bah le vélo la préparation tout ça ça a été les lumières tout ça j’étais pas habitué mais j’avais roulé un peu de nuit donc ça ça a été après j’avais regardé un peu quelques vidéos j’avais écouté les podcasts donc j’avais j’avais essayé de de de me faire une image de la chose j’avais été pour voir le départ parce que je voulais voir les les 10 premiers kilomètres c’était parce que je m’étais dit si je vois les 10 premiers je vais voir ce que c’est la course un peu c’est c’est un peu naïf hein mais c’est ça ça me rassurait donc je suis allé faire les les les 15 premiers kilomètres et je connaissais la fin je connaissais le Ventou je l’avais fait je l’ai fait 3 semaines avant donc euh il manquait juste un truc c’était les les 300 qu’ avaient au milieu quoi parce que ta course c’est pas 300 c’est 340 donc les 300 qu’ y avaient au milieu ben ça passait chez moi à fortcalqué donc c’était top parce que et en même temps céit un challenge difficile parce que je me suis dit quand je vais arriver au rond-point à 200 m de chez moi j’ai la maison qui m’attend donc ça sera difficile de pas s’arrêter donc donc voilà comment je suis parti rappelle-nous ton ton temps sur ces 300 effectivement ça fait dit que c’est 300 km mais ça fait 343 km donc rappelle-nous parce que c’est c’est très inspirant pour les gens qui qui ont envie de faire la r cross France moi je suis très souvent contacté par des gens qui me qui me disent mais j’ai jamais fait telle distance comment il faut se préparer tu viens donner une partie de la réponse c’estd que toi tu avais fait 140 maximum et puis tu es finishur tu as terminé les 300 km de la r cross France quel a été ton temps et et comment tu as vécu le le vent dans le dans le Ventou qui était particulièrement violent ouais alors mon temps euh euh officiel je crois c’est 19h20 donc au total euh j’ai passé euh sur mes mes stades j’ai passé 18h40 sur le vélo donc euh j’ai pas été très vite mais je voulais pas parce que mon objectif c’était vraiment d’aller au bout donc euh je je voulais euh je voulais arriver dans les temps les temps c’était 21h le maxi donc euh j’avais jamais fait cette distance avant donc je suis parti vraiment tranquille après honnêtement le départ déjà tôt déjà tôt sous la pluie donc déjà on était direct dans l’ambiance B au début ça va quoi je ça a été les 100 premiers kilmè ça va parce que parce queon est on est encore frais quoi parce que tout va bien ça commencé à être dur quand je suis quand je suis sorti du Verdon quand je suis arrivé au 150e à peu près parce que là j’étais dans mes distances que je faisais que je pouvais gérer que j’avais déjà un peu fait à l’entraînement j’avais fait 130 donc 150 km là j’ai mangé et là quand je suis reparti mais là ça a été vraiment déjà quand je suis monté sur le vélo j’avais l’impression le vélo c’était un tricycle et ça ça me l’a déjà fait sur la moto en fait quand tu es vraiment fatigué que tu es vraiment à bout ben en fait tu as plus les sensations de de du matériel sur lequel tu es tu sens plus donc tu as l’impression que tu es sur un truc qui se tort dans tous les sens et donc quand je suis remonté sur mon vélo après après le ravitaillement j’avais l’impression que le vélo il faisait céit un tricycle que il se tordait dans tous les sens que ça avançait pas et ça avançait pas c’est sûrin mais en plus on a pris du vent à ce moment-là et là sur le plateau en haut mais ça a été ça a été ça a été une horreur j’avançait plus ça avançait plus et là je me suis dit ben là ça va être compliqué ça va être compliqué mais tour de après tour de euh kilomètres après kilomètres ça avança ça avançait encore et donc du coup j’avançais euh j’ai un j’ai j’ai un pote qui est venu en moto me voir donc il a roulé juste un peu avec moi pour pour m’encourager un peu euh et puis après il y a eu l’arrivée à fortcalqué donc fortcalqué c’était chez moi céit 200 km pile l’endroit où je pouvais m’arrêter à la maison euh je crois que c’était dans il devait être 15h à peu près 14 ouais 15h 15h mais bon je suis passé au rond-point même pas j’ai réfléchi de monter chez moi j’ai j’ai roulé et ouais concentré et puis puis voilà je j’étais vraiment pas en forme à Fort quelqu j’ai récupéré la forme après parce que j’ai réussi à à on avait moins de vent on avait de vent de côté euh c’était un profil un peu plus descendant je connaissais un peu la route et du coup je l’ai pris un peu plus cool et j’ai réussi à récupérer et quand je suis arrivé à Apt euh là on était à peu près à 240 km et là je il reste encore 100 avec le vent tout là j’ai commencé à me dire je vais y arriver je vais y arriver parce que vu dans l’état que je suis vu comme j’arrive à gérer normalement je devrais y arriver et donc voilà là j’ai continué l’effort c’était vraiment sympa Gorde col de murs et puis j’attendais le ravitaillement de de Venasque parce que parce que j’avais besoin de manger j’avais besoin de m’arrêter de m’asseoir de ouais de me poser un peu quoi et et donc du coup Venasque le ravitaillement je passais 20 minutes et et puis voilà là quand je suis reparti je suis parti déjà il faisait sombre parce que j’ai attaqué le vent tout de nuit euh et là donc ouais il y a eu un petit moment de doute en fait avant d’arriver quand je suis arrivé vers Bedouin en fait ça allait ça allait mais j’ai essayé de garder mon cardio un peu bas pour pas me mettre dans le rouge avant d’attaquer le vent tout et et à un moment donné je suis dans une dans une légère montée là et et j’ai plus de vitesse j’ai plus de vitesse derrière et là je dis ça monte quoi et je regarde mon compteur mon garmine et je vois qu’il y avait 5 % et là j’ai d aïe AE a a parce que si déjà je suis sur le dernier et qu’il a 5 % quand je vais prendre le virage parce que je connais le Ventou quand je vais prendre le virage je vais me retrouver à 9 là je sais pas ce que ça va donner donc là j’ai eu un moment de doute je me suis dit bon ben on verra quand je serai à la dans la montée du Ventou une petite surprise quand je suis arrivé dans le bas du Ventou il y a Joan Zarco qui était qui était venu donc il m’a retrouvé il était à pied et je l’ai pas reconnu il est venu com parce que c’était de nuit et euh donc du coup il a couru à côté de moi pendant 200 300 m donc il m’a dit allez coach on y va donc ça c’était un peu marrant ça m’a ouais ça m’a un peu ça m’a fait plaisir tu vois parce que j’ai j’ai donné pas mal d’énergie pour aller le l’aider sur les Grands Prix et et du coup ça m’a un peu impacté ma préparation donc du coup le fait qu’il viennent c’était un peu une manière de dire bon ok je suis un peu pourri ton entraînement mais allez vas-y maintenant donc ça c’était cool euh et après la montée du vent tout alors la le premier quart d’heure a été super dur parce que comme je te dis du 5 % c’est passé au 89 avec les les mêmes rapports et du coup ça a été un peu dur par contre au bout de 10 minutes quand j’ai vu que je gérais je me suis dit bon je vais aller au bout voilà j’étais plus inquiet de pas y arriver c’est juste une question de temps mais mais je savais que j’allais aller au bout euh après voilà j’avais j’ai j’ai des amis qui sont venus de fortkal en voiture qui m’ont retrouvé au chalet reenard et qui m’a accompagné sur la dernière partie donc là c’était vraiment sympa parce que voilà j’étaistais un peu seul toute la journée même si j’avais une des des bonnes personnes aux assistances donc c’était cool mais là de retrouver vraiment les amis qui viennent et qui cllaxonnaient qui mettaiit la musique à fond dans la voiture tu vois derrière c’était voilà c’était c’était un peu du réconfort dans dans la difficulté et puis bon les derniers 6 km c’était c’était terrible parce queil y avait du vent il faisait C faisait quasiment un zéro ressenti quoi il faisait 5 6 degrés je crois ou 6 7 et euh forcément super dur et là le le dernier virage où je t’ai vu arriver voilà c’était fabuleux parce que quand tu ouais parce que c’est l’objectif qui est atteint quoi et puis puis ce qu’il y a de bien c’est que il y a personne il y avait les gens qui qui m’ont soutenu toute la journée en me suivant sur sur sur le site internet et puis et puis en assistant et puis toi qui étais là à l’arrivée voilà c’est c’est simplement suffisant quoi c’est top quoi parce qu’il y a des gens qui m’ont dit mais il y avait pas grand monde à l’arrivée je mais non mais c’est pas l’étape du Tour quoi c’est la r cross France on n’est pas là pour ça on n pas là pour pour pour faire les malins on est là pour se battre contre soi-même et et c’est ça qui qui qui qui me motivait aussi tu vois et et c’est ça qui m’a fait plaisir et c’est pour ça que mon trophée et j’ai mis le maillot j’ai mis le le diplôme et il est avec mes avec mes plus beaux trophées parce que pour moi c’est c’est c’est une victoire sur soi-même et au même titre que les autres au même titre que les autres donc voilà voilà l’histoire de de la de la race au cross France et sur les 300 km mais c’est vrai que c’était c’était beau parce que nous on était au sommet et donc on on a vu on te voyait arriver les les lumières et derrière ça avait effectivement une caravane de voitures qui te suivait donc c’était c’était beau à voir du haut et et ce dernier virage qui effectivement qui a été compliqué pour beaucoup de participants mais contrairement à à tes épreuves sur de roomou et moto où tu tu tu te rends compte que tu as gagné quelque part la ligne d’arrivée franchie parce que tu peux pas te permettre de baisser les gaz avant là tuas tu as tu savais que tu allais finir quelques kilomè avant donc l’émotion elle est elle est différée elle est elle est pas la même comment tu l’as vécu ça est-ce que tu as pris conscience que tu allais finir au pied du Ventou tu t’en doutais mais est-ce que tu as été envahi par des émotions de finishur quelques kilomètres avant le sommet mais en fait j’ai la déformation professionnelle de du vrai pilote moto super cross moto c’est-à-dire que nous tant que la Li d’arrivéelle est pas franchi le cerveau déconnecte pas on est toujours en mode robot et et j’essaie de rester dans ce mode parce que c’est le mode où où on est le plus le plus efficace où où il y a rien qui vient perturber alors j’ai j’ai enlevé ce mode c’est quand je t’ai vu dans le dernier virage quoi parce que parce que je dis là ça y est c’est fini quoi et puis tu étais là et tout et mais mais non ouais ouais j’ai j’ai j’ai vraiment apprécié le truc que quand j’ai fini quoi et après ce qui est important c’est que sur sur même dans les challenges que je me suis fait dans ma carrière le plus important c’est pas de gagner c’est c’est pas de gagner c’est c’est vraiment de de de d’aller au bout de soi-même et de donner le maximum alors après c’est toujours plus plaisant de gagner que de que de perdre mais mais je pense qu’il faut pas être là pour ça il faut pas même dans la compétition voilà même dans la compétition de haut niveau euh le moteur c’est pas la victoire le moteur c’est de de vraiment d’aller au bout de ce qu’on a envie de faire et si ce qu’on a envie de faire c’est la victoire c’est aller à la victoire mais il faut pas que ça soit le le but d’aller franchir la ligne d’arrivée en premier ce qui fait que là je l’ai je l’ai apprécié au même titre que que mes autres compétitions c’est parce que voilà je suis allé au bout de moi-même j’ai je me suis mis un challenge j’ai pris le départ je suis allé au bout euh voilà j’étais super super satisfait fait super content et et euh et c’est un super souvenir quoi c’est un super souvenir pour nous aussi et et c’est vrai que dans cette discipline de d’ultra distance il y a une particularité qu’il faut vraiment maîtriser pour pour aller loin c’est l’alimentation c’est c’est difficile dans l’ultra de trouver sa bonne alimentation alors toi sans expérience sur autant de kilomètres comment tu as géré cette partie alimentation au fur et à mesure du parcours parce qu’il a vous avez une journée où il a fait très très chaud donc comment tu as géré ton hydratation et ton alimentation pour les gens qui nous écoutent ben je sais pas si c’est bien ou si c’est pas bien mais moi je l’alimentation ça me gêne pas trop quoi ça me gêne pas trop je je pense que ce qui gêne beaucoup l’alimentation c’est bon l’effort physique et le stress moi stressé j’ai pas stressé aucun moment non j’avais pas de plan non en fait je suis parti j’avais pas mangé j’ai pas déjeuné le matin je suis parti comme je pars des fois roul un café et je suis parti j’ai dormi dans mon van juste à à 2 minutes du départ donc non non j’ai un café et et même pas un biscuit je crois ouais un biscuit ou deux euh donc j’ai commencé à manger au bout de 3h donc parce que je savais que je pouis tenir pendant 2 3 heur sans manger donc après j’ai mangé bon je mange n’importe quoi tout ce nimporte au début j’avais pris des liquides un peu avec moi donc le liquide j’aimais bien parce que parce que c’est ouis c’est facile à à prendre sur le vélo et tout donc c’est c’est c’est facile après ravito sandwich pâte tout ce qui passe si du jambon tout ce qui passe plus plus du salé que du du sucré parce que avec les gel c’est déjà assez sucré donc dès que je pouvais prendre du salé je prenais du salé le ravitaillement avit nasque il y avait un bon petit poulet avec des pâtes je me suis régaler donc non alimentation j’ai pas eu de souci j’ai pas eu franchement des des moments où j’ai eu super faim o des moments où j’ai eu j’ai toujours eu de l’eau j’ai toujours eu tout ce qu’il fallait donc non j’ai pas été inqué sur ce côté-là ça me fait sourire pendant que tu expliques justement ton ton alimentation parce que pour moi l’alimentation dans l’ultra c’est avec mes assistants je suis je peux être très poux comme tu l’as été avec d’autres personnes de tes équipes quand tu étais dans les championnats ou pour moi c’est presque à la minute en fait tu vois où il faut que j’ai tant moi je raisonne pas en fonction de sucré enfin je suis plus salé que que sucré mais je raisonne surtout au nombre de calories par heure et ne pas en Ultra ne pas manger les trois premières heures je pourrais pas le faire donc bravo bravo moi je pourrais pas le faire si tu avais un message à faire passer aux gens qui nous écoutent et qui hésitent à faire le 300 ou le 500 ça pourrait être je sais pas qu’est-ce que tu pourrais dire à ces gens-là qui n’ont jamais fait cette distance là ou qui l’ont déjà fait mais qui hésitent parce que c’est le Ventou comment comment tu pourrais t’exprimer par rapport à ça mais il y a deux il y a deux façons de voir les choses soit on essaie de faire une performance dans ce cas-là il faut aller vite et quand on commence à aller vite la difficulté on la multiplie par un facteur de de tous lesqu kilmh quoi donc je pense que la la longue distance 300 500 dans les formules que tu as fait la vitesse elle est raisonnable pour être finishur la vitesse elle est raisonnable et je l’ai trouvé très raisonnable même avec le ventau au milieu et beaucoup de dénivelés donc c’est pour ça que j’ai je pas essayé d’aller trop vite après quand on veut essayer de performer d’aller chercher du résultat et un temps et aller très très vite là oui ça commence à être compliqué l’entraînement doit être différent mais euh je pense que pour faire du 300 du 500 km avec un entraînement bien foncier de base je pense que c’est accessible c’est après mentalement il faut y être il faut y être parce qu’il faut parce que c’est dur parce que c’est voilà moi c’est c’est pas quelque chose que j’ai j’étais obligé de travailler puisque je l’ai en moi donc pour moi ça a été naturel mais j’ai par exemple des amis qui l’ont fait aussi pour la première fois avec moi eux ils ont pour eux c’était h important de de faire la reconnaissance un mois avant du parcours en entier pour voir s’ils étaient capable de le faire parce que mentalement sinon il se sentaient vraiment pas prêt pour par prendre le départ ce que moi j’ai pas trouvé nécessaire de faire parce qu’au contraire moi je voulais me retrouver dans la situation où ça allait être difficile ou j’allais aller dans un truc que je connaissais pas c’est ça qui me plaisait en fait [Musique] donc donc ouais je pense que les 300 c’est assez accessible les 500 si quelqu’un est vraiment motivé et qui a beaucoup de mental et une préparation euh un bon foncier je pense que ça peut passer quoi ouais je suis d’accord avec toi c’est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui roulent tous les dimanches et tu l’as prouvé en ayant fait pas plus de 140 bah tu as pu terminer dans les délais en ayant pris enfin pas pris ton temps mais en ayant bien géré ton ton ton effort la suite pour toi Jean-Michel est-ce que une fois que tu as fait la rest cross France cette traversée des États-Unis tu l’as au coin de la tête ou tu as envie de revenir sur des épreuves d’ultra pour un peu plus apprendre comment tu vois la suite dans le dans le vélo ultra distance pour toi alors déjà c’est ça me plaît voilà déjà c’est un truc c’est un truc important c’est que j’ai pris beaucoup de plaisir et ça m’a plu l’effort m’a plu euh ce qui m’a plu aussi c’est que le lendemain je souffrais pas autant qu’après un trail donc c’est aussi agréable surtout que j’ai eu 50 ans cette année donc voilà on vieillit comme tout le monde euh ouais j’ai envie ouais je vais continuer je vais continuer pour découvrir la discipline donc je vais bien sûr augmenter un peu les distances donc déjà je m’entraîne un peu plus sérieusement parce que ça me plaît euh je va augmenter un peu les distances ouais l’objectif j’aimerais bien un jour faire la finir la déjà celle en France la re cross France la totale euh et après et après aller montrer mon bout de nez peut-être aux États-Unis donc en la faisant bien sûr en rela au départ à deux pour que ça soit un peu plus gérable et peut-être un jour je dis peut peut-être un jour la faire en solo quoi voilà donc mais pour le moment voilà je suis je suis pas dans un mode Warrior où je me dis dans 2 ans il faut que je sois aux États-Unis je suis je suis quand même dans le plaisir et dans le plaisir de profiter de de de ces sensations là et de de de de de progresser et de de découvrir cette discipline donc pour le moment je vais le faire progressivement et et à ma mesure et mais l’objectif is c’est de de d’aller plus loin quoi B en tout cas merci beaucoup pour ce ce partage c’est vrai que tu as entièrement raison de découvrir step by step c’est important ça va te permettre de voir comment tu réagis mentalement ce type d’effort comment tu vois comment tu réagis physiquement et puis peut-être de progresser un petit peu sur l’alimentation si tu veux faire un peu plus de de distance écoute on arrive sur la fin du podcast je te remercie énormément pour ce partage pour C le temps que tu as pris à nous expliquer ta carrière de champion et puis bah comment tu es arrivé sur le le cyclisme à distance euh voilà si peut-être qu’il y a une question que je ne t’ai pas posé que tu aurais aimé que je te pose je pourrais te demander ça ou sinon est-ce qu’il y a un sportif qui qui toi t’inspire et que tu aimerais entendre sur le Podcast ultra talk euh non j’ai pas vraiment trop réfléchi à qui j’aimerais entendre h je te le dirai peut-être plus tard tu le rajouteras à la fin euh j’y réfléchirai un peu sinon j’ai ouais j’ai essayé d’être d’être assez bref pour résumer ma carrière mais ma carrière a tellement été longue et tellement de jalonné de de beaucoup de choses que il me faudrait un livre de 400 pages pour le faire d’ailleurs je je devrais l’écrire mais bon c’est je va falloir que je m’y mette euh non en tout cas en tout cas c’était c’était vraiment un super challenge de faire cette course euh les podcasts je les écoute depuis le début parce que c’est hyper inspirant parce que on rencontre des gens qui font des choses incroyable et il y a pas que dans le sport de haut niveau qu’on peut faire des choses incroyables il y a aussi dans dans dans la découverte dans le voyage dans l’exploit dans dans dans la survie dans dans beaucoup de choses là en ce moment je lis je relis les les missions Apollo qui sont partis il y a 50 ans sur la lune et là aussi c’est des choses quand quand on voit le récit de l’intérieur des des personnes qui sont partis là-bas euh qui ont ouvert la porte et qui sont descendu pour la première fois sur sur la lune voilà aujourd’hui on on dit ouais ils ont marché sur la Lune quoi mais quand on réfléchit vraiment à ce que ça demande comme énergie comme dépens comme euh comme don de soi pour pour sortir comme ça et voilà donc donc tout ça c’est c’est inspirant et et ça fait partie de la même chose c’est c’est que je pense que l’être humain il est fait pour faire des choses et faire des choses incroyaable si possible et euh et et moi j’ai essayé de les faire toute ma carrière et je continue à essayer de le faire comme toi tu fais quand tu as fait la race cross America et comme toi tu fais quand tu continues à organiser tes courses et que tu permets aux gens de de faire ça donc voilà j’apprécie tout ça et c’est pour ça que que c’est avec plaisir que j’étais avec toi aujourd’hui et bien merci Jean-Michel en tout cas je vais être le premier à acheter ton bouquin ça c’est clair je veux savoir toutes les histoires et toutes les anecdotes moi j’ai pris beaucoup de plaisir et c’est vrai qu’à chaque fois que je rencontre bah des personnes je mesure la chance qui est la mienne à travers ce podcast de rencontrer des gens tellement inspirants et c’est une vraie source de motivation pour moi et et ça donne bien évidemment un titre perso envie d’aller encore plus loin parce que parce que il faut rêver grand et et il faut se donner aussi les moyens de réussir et comme tu l’as dit d’être humain on l’utilise peut-être en de manière classique qu’à 20 30 % mais qu’il a énormément de ressources voilà donc merci beaucoup je te souhaite une bonne journée bon séjour sur Paris et puis ben j’espère qu’on se reverra très bientôt merci [Musique] beaucoup j’espère que cet épisode vous a plu avant de vous guitter je vous rappelle que les liens qui permettent de suivre mon invité se trouvent dans les notes de l’épisode vous pouvez ainsi le remercier l’encourager ou juste laisser un message cela va lui faire le plus grand plaisir j’en suis certain merci de votre fidélité et à très bientôt pour un prochain épisode du podcast ultra talk [Musique]
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Passionné de moto tout terrain, jamais jaurais pensé écouter une interview d'un grand personnage du monde du motocross 👍🏼 JMB etait un vrai calculateur, inovateur et tres consciencieux dans sa préparation physique. Pour un tres large public, la moto tout terrain n'est pas un sport, il n'y a aucun mérite et j'en passe… Mais c'est là où tout le monde a faux… Bravo pour ce podcast!!!