Impacts quantitatifs et qualitatifs du changement climatique sur les ressources en eau dans le sud de la France
    Colloque Environnement et Climat – Port-Vendres 14 Juin 2024
    Impact du changement climatique sur la Méditerranée
    Conférence de Olivier PANAUD (LGDP, UPVD)

    vous m’entendez là ou bien merci beaucoup d’abord pour l’invitation ellisabeth effectivement je suis venu pour la première édition du congrès en 2018 et j’avais déjà parlé de génomique c’est un peu normal parce que je suis génomicien j’essis pas parler d’autres choses mais je me souviens que j’avais parl de de choses assez générales sur la génomique ouais c’est bon je peux peut-être le sortir là voilà et à l’époque j’étais euh euh avant tout connu je sais pas reconnu sur mes pour mes travaux sur le riz je travaillais pas du tout sur sur les forêts et et et Dieu sait que la les relations entre l’eau et le riz c’est important pour la sécurité alimentaire globale et je commençais déjà effectivement à travailler à la Massane la réserve de la Massane je vais vous parler de la Massane pendant cette présentation et je me suis intéressé de plus près à la forêt à la éé en allant à la Massane et et en particulier travaillant à la massade en se rendant sur le terrain on est en je crois que ça arrive à tout le monde qui va là-bas on est choqué par l’état de la forêt et par le dépérissement qui a déjà commencé dans cette très belle très belle forêt de cette très belle réserve naturelle donc je me suis non ça c’est pas la massade c’est mais je vais montrer les photos de la mass et donc j’ai j’ai j’ai j’ai glissé vers un un autre modèle d’étude qui est le être euh avec une question brûlante qui est est-ce que la génomique peut contribuer à sauver cet écosystème qui est super important je je tiens beaucoup à ça parce que les il y a il y a une infime minorité de la population humaine qui vit dans la forêt dans une forêt par contre la majorité de la population vit de la forêt en fait alors de de la forêt pas par son exploitation économique mais par ses services écosystémiques qui sont nombreux euh qui sont absolument indispensables pour des milliers d’espèces et en particulier pour Homo sapiens en fait même si on habite dans une ville même si on est citadain on dépend de la forêt pour vivre pour survivre euh la forêt alors je suis content de de de de parler après Wolfgang en fait la la forêt elle est elle elle elle elle elle elle contient des réserves d’eau elle garde l’eau elle purifie l’eau qu’on boit elle purifie l’air qu’on respire et que même si on vit dans une ville on dépend de ces services écosystémiques qui sont très importants et pour rebondir ce que sur ce que disait Wolfgang moi j’ai la chance d’habiter un petit village à 60 km dans la dans une et au milieu d’une et il a beaucoup plu on a eu la chance d’avoir beaucoup plus de pluie qu’en bas et la forêt à tout prix elle a rien rendu c’estd que le le débit des bière n’a pas augmenté donc en fait l’eau est encore est là-haut est retenu là-haut et je pense que on a rarement conscience de ça qu’on est en estant citadin pour la majorité d’entre nous on a on perd la conscience on perd le contact avec la avec la nature Moon je veux pas faire de grandes phrases mais on est déconnecté et pourtant ces services écosystémiques ils sont ils sont tellement important alors effectivement c’est pas très rigolo comme l’a dit wfgang les forêts euh la for les les les les massifs forestiers d’Europe de l’Ouest sont sont en dépérissement euh c’est quelque chose qu’on observe déjà etci c’est une carte euh de la euh de l’Europe euh et je vais pas trop rentrer dans les détails tout ce qui est en rouge c’est des zones où il y a une contraction de l’air de répartition des espèces forestières euh tout ce qui est en en en en euh oui c’est ça pardon donc il y a y a il y a un dépérissement généralisé en Europe de des écosystèmes des des espèces forestière et donc un danger ce qui représente un danger pour les écosystèmes forestiers qui sont en train de tomber et donc Paris cocher un grand danger pour nous en tout cas dans les zones où nous vivons actuellement où il y a des écosystème forestier Wolf Wolfgang parlait d’anticipation et c’est bien de ça qui s’agit c’estàd que je pense pas que nous vivrons dans les mêmes conditions en 200 ici ou entouré de forêt dans les dans les hauteurs de sur les massif pyranéen je pense pas que nous vivons dans les mêmes conditions alors c’est pas rigolo c’est pas rigolo mais je vais quand même être un peu optimiste voilà je vais vous présenter un programme que nous avons au laboratoire sur la génomique du être euh et donc je vais je vous ai je vous je vous ai préparé quelques diapo quelques diapositives de pour de contexte pour vous expliquer scientifiquement ce qu’on fait pour essayer de contribuer à sauver cette eté pyrénéen et je vais commencer par vous parler de phénologie la phénologie c’est l’étude du développement euh des plantes donc l’apparition dans le temps d’événements biologiqu comme le développement euh et chez les arbres ce qui est très important euh c’est au printemps ce qu’on appelle le débourrement c’est-à-dire quand quand l’arbre se réveille sort les feuilles commence à faire de la photosynthèse et fabrique de la biomasse d’accord puis il y a la floraison éventuellement la fructification puis la sénnaissance qui est le moment où la chlorophyle disparaît et tout s’arrête donc il y a plus de il y a plus de production de biomasse donc ce cycle qui est qui a lieu bien sûr tous les ans comme vous le savez euh il est il est très important pour euh l’adaptation des arbres au changement climatiqu je vous expliquer pourquoi enfin assez simplement donc le le débourrement donc comme je vous l’ai dit c’est le premier événement phénologique dans la vie de l’arbre tous les uns euh le problème est que la sécheresse les sécheresses estivales vont avancer la date de la snaissance donc l’automne dans les forêts a lieu de plus en plus tôt donc ça courci la période de croissance de l’AR qui est en fait une la manière dont l’AR peut s’adapter donc bien sûr si euh pour contrebalancer ça on pourrait on se dit que si un arbre a un débourrement plus précoce il va pouvoir bénéficier des ressources en eau printanière et pourra ainsi mieux s’adapter au réchauffement il aura à boire plus tôt donc il pourra se développer plus tôt euh donc un débrouement précoce permet un meilleur accès aux ressources hydriques bien le problème c’est que jusqu’à présent les arbres trop précoces et ça vous pouvez en voir dans la forêt si vous aimez bien vous promenz en forêt et vous aimez bien regarder les arbres euh il y a des arbres très précoces dans la forêt mais le risque c’est que ces arbres très précoces qui font leurs feuilles très tôt euh s’exposent aux gelées tardives et alors une gelée tardive pour un arbre qui a débourré c’est une catastrophe parce que en terme de d’énergie qu’il doit dépenser il doit tomber ses feuilles refaire un bourgeon et redébourrer quand les conditions le permettent et ça c’est c’est une débauche d’énergie en général ça passe 1 an 2 ans 3 ans puis après l’arme despéris car il a plus d’énergie pour croître alors dans le contexte du changement du du règlement en fait c’est c’est je l’IS tardif il y en a de moins en moins donc la question qu’on se pose alors pas que nous alors je dois dire que je on travaille avec quelqu’un qui s’appelle Isabelle schwiin qui est une spécialiste de la modélisation écologique et qui travaille avec les prédictions les trajectoires de climat et qui essaent de modéliser le devenir des des des peuplements forestiers et donc effectivement ce que je viens de vous dire assez simplement ben on ça se modélise ça se retrouve dans les modèles c’est-à-dire que les arbres précoces dans la forêt risquent de s’en sortir mieux que les autres dans un avenir proche alors désormais on parle pas d’avenir lointain on parle d’avenir proche je pense que tout le monde l’a montré au cours de ce de ce de de de cette de cette de ce congrès donc on va chercher donc l’un des objectifs c’est de rechercher des es précoces comme étant des des une source d’adaptation dans le futur des forêts alors ici je vous montre trois photographies par drone prise par drone à la forêt de la Massane bon et quand vous sur Volz une forêt au printemps avec un drone vous allez voir que ben il y a l’hétérogénéité de débourement il y a des arbres qui sont plus précoc comme ici avec l’arbre en bleu et puis a desbres les arbres qui sont plus tardif donc effectivement il y a une diversité naturelle de la forêt pour le débourrement donc pour débourrer je vous rappelle al c’est un peu technique mais le être il est un peu spécial il a besoin de jours froid en hiver histoire de dorm voilà don de jours chauds au printemps et en particulier spécifiquement d’un allongement de la période du jour ce qui est pas le cas du chînne par exemple donc le chînne le être est très sensible à photopériode donc quelque chose qui est très important aussi c’est un terme un peu technique mais cette précocité de débourement une à une forte héritabilité forte héritabilité ça veut dire que si vous avez un un être qui débourre tôt B c’est c’est ces enfants auront tendance à débourrer tôt aussi d’accord ça c’est très important parce que ça veut dire qu’il y a il y a une base génétique à la précocité de débourement et vous allez voir par la suite que c’est c’est très très important dans notre dans notre dans le programme qu’on essaie de mettre en place donc notre hypothèse c’est que la diversité intrapopulutionnelle de la date de débourrement qu’on observe elle a une base génétique donc on va pouvoir si on a une base génétique on va pouvoir agir sur les populations de être comme je vais essayer de vous le montrer donc euh c’est là qu’on propose un un un le concept c’est pas nous qui le proposons c’est un concept qui existe depuis longtemps c’est le concept de migration assistée c’est le terme consacré c’est un peu bizarre pour les arbres mais il faut savoir que les arbres migrent en fait la vitesse de migration d’une forêt c’est 300 m par an à peu près ça a été estimé euh euh donc après les les dernières glaciations donc le dernier dernier échauffement il y a 20000 ans donc toutes les forêts se sont réfugiées dans des poches qu’on appelle des refuges glaciaires et la réserve de la Massane est une de ces un de ces refuges glaciaaires il y avait pas un seul être il y avait pas un seul chaîne surtout dans toute l’Europe sauf sur quelques poches quelques refuges glaciaires qui j’ étaient sur le pourtour méditerranéen il y en a en Italie en Grèce mais il y en a bon un à la massade et euh on c’est très simple il suff de calculer le temps qu’il a fallu à la forêt pour recoloniser toute l’Europe et on estime comme ça une vitesse demigration de 300 m par an ça paraît beaucoup pour une forêt vu que les les arbres ils ont se déplacent pas mais ça se fait essentiellement par les graines 300 m par an ça suffira pas pour que la éé s’adapte dans le contexte de l’accélération du réchauffement bien évidemment donc d’où ce concept de migration assistée l’idée elle est très simple c’est que ça ça consiste à créer des nurseries qui sont constituer d’individus potentiellement mieux adaptés aux futures conditions climatiques d’accord et et d’utiliser ces individus pour la rejuvénation de population dépérissante en gros aller dans la forêt remplacer les êtres qui meurent qui sont déjà morts par des juvénils des individus jeunes dont on sait qu’il résisteront mieux aux sécheresses et en tout cas aux températures plus élevées le concept il est simple problème problème c’est comment identifier des individus précoces au stade juvénil au débourrement précoc faut savoir que le être les les les jeunes êtres en fait ont un débourrement de toute façon précoce parce que ils doivent faire leurs feuilles plutôt que leurs parents qui vont le qui vont les qui qui font de l’ombre et donc le débourement la dynamique du débourement elle est elle est elle est pas du tout révélatrice quand le être a 2 ans pas révélatrice de ce qui sera quand il aura 30 ans donc c’est très très difficile de prédire en fait ce que sera la la la phénologie d’un être juvénil la réponse qu’on essaie d’apporter à partir de maintenant je vais être optimiste c’est d’utiliser d’abord la génomique pour identifier les génotypes précoces les génotypes c’est les les individus les allèles les gènes qui vont rendre les êtres précoces je vous ai dit qu’il y avait une base génétique donc ça ouvre la voie à ce genre d’approche et de de développer des méthodes de génotypage à haut débit pour le criblage de ncerie on parle pas de de cribler CIN ou 10 arbres on on parle de cribler des dizaines de milliers d’individus donc c’est des technologies de génomique dirons-nous donc effectivement je vais vous parler d’abord de la trait de la Massane ça c’est une photo qu’on a pris avec notre drone bon pour ceux qui connaissent ils reconnaîtront ceux qui connaissent pas donc c’est au-dessus dit bah c’est pas loin d’ici à quelques kilomètres à vol d’oiseau euh ici c’est coliour là c’est le refuge de la de la Massane là c’est la tour de la Massane et la Massane est un fleuve côtier qui descend jusqu’à Argeles c’est une réserve intégrale c’est une forêt qui est en libre évolution un libre évolution ça veut dire que elle n’a pas été exploitée depuis 1850 pour une raison qu’on ignore les les moines de l’abaye de j’oublie toujours le nom qui est juste en dessous euh ont décidé d’arrêter d’exploiter la forêt dans les au milieu du 19e siècle 19e siècle et ce qui veut dire que il y a pas la la la forêt évolue librement sans aucune exploitation humaine depuis plus de 150 ans et c’est donc comme je vous le disais un refuge glaciaire refuge glaciaire c’est que vous si vous y étes allé si vous étiez venu ici il y a 20000 ans vous aurez trouvé des êtres à la Massane et c’est tout le reste cétait tout glacé en fait c’est pas c’était un microclimat hein c’est ces poches C refuges glaciaires sont plutôt des été des microclimats qui ont permis la survie des arbres euh et ça veut dire aussi que c’est un hots spot de biodiversité c’est-à-dire que c’est la biodiversité de la Massane c’est plus de 10000 espèces sur 300 heectar c’est énorme c’est presque autant qu’un écosystème un écosystème coralien he qui sont les champions du monde de la biodiversité mais là c’est énorme la faune est très très riche euh les la diversité des champignons est énorme si vous vivez ici et que vous allez à la Massane à l’automne quand il a plu c’est une explosion de champignons de toutes les couleurs toutes les formes si vous êtes spécialisé champignons ça vous c’est vraiment ça puis il y a des gens qui viennent de très très loin parce qu’il y a des espèces qui sont endémiques des espèces de champignons qui sont endémiques et aussi d’insectes donc il y a des gens qui viennent de toute la planète pour observer euh certains certaines espèces qui sont très rares donc cette notion de biodiversité elle est super importante puisque on le sait depuis Darwin he c’est la diversité qui permet de s’adapter quand vous perdez la diversité vous perdez votre potentiel d’adaptation et vous et vous mourrez quand vous êtes une population donc cette réserve a êté inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et mais mais mais mais c’est une c’est une éée qui est situé vraiment dans les zones la frange de l’air de distribution du être c’est-à-dire que le être aime bien le le frais et et les températures fraîches et elle aime bien l’humidité or là on est dans une é qui a 600 m d’altitude très au sud et donc qui est vraiment à la limite et qui est qui présente des signes de dépérissement on dit parfois que c’est la Massane c’est la base avancée de l’observation du réchauffement climatique sur la sur le être et c’est c’est vraiment ça pour vous donner un exemple je rentrerai pas dans ces détails plus tard je vous le dis maintenant on suit avec laoren qui est mon ESS qui est là on suit 170 arbres dans cette réserve euh il y a 3 ans il y en a 20 ou 30 qui sont déjà morts sur 170 en 3 ans donc le dépérissement c’est pas c’est une réalité donc on travaille sur cette réserve alors c’est la la réserve intégrale qui est ça c’est sa carte en gros voyez ça fait 200 m de large pour un peu plus d’un km de long et et on travaille donc sur la phénologie et on on a on a été sur le terrain beaucoup pour regarder la date à laquelle les êtres des bourent et on observe effectivement qu’il y a des êtres qui là c’est le nombre de jours là c’est le nombre d’arbres qui débourent et et vous voyez que cette distribution est un peu bimodale comme ça il y a des êtres qui débourent très trop très tôt et puis donc très précooces et puis il y a des êtres qui débourent plus tard donc on a bien la présence de de êtres qui sont très précoces et surtout on a cette diversité naturel à la Massane pour ce qui concerne la date la date de débourrement et vous avez sur cette carte ces petites étoiles avec un code couleur euh les roses enfin les violets sont des précoces et les autres les Verts sont des pas précocce on préfère dire précoce et pas précoce plutôt que tardif et puis il y a des Dead c’est les rouges là bon voilà qui commencent qui sont morts depuis qu’on a commencé l’étude mais il y en a plus aujourd’hui euh et donc ce qui est très important c’est que ces mél les précoces et les pas précoces que certains pourrai dire oui d’accord c’est précocce pr de près de la rivière ou c’est plus en non tout est mélangé ce qui nous fait dire qu’il y a vraiment une base génétique donc euh tous les arbres qui figurent sur en couleur sur cette carte il figurent en couleur parce que nous les avons observé avec des jumelles trois fois par semaine cours du printemps donc donc ils sont phénotypés la couleur c’est le phénotype on aussi été séquencé dans le cadre d’un projet de génomique du être euh qui qui concerne toute l’Europe et on a la chance d’avoir que que que la Bassan a été retenue pour ce projet donc 150 arbres à peu près et donc on a à la fois le génome la séquence et à la fois le phénotype c’est-à-dire la la date de débourement donc euh on peut essayer d’identifier les facteurs génétiques qui causent cette cette précocité de débourement par des approches qu’on appelle jwas alors je pense que la plupart d’entre vous ne savent savent pas ce que c’est que le jwas je vais pas rentrer dans le détails techniques je vais essayer de vousexpliquer ça de manière la plus simple possible ces approches de JWA sont utilisées très très très largement c’est comme ça qu’on détecte les maladies humaines c’est comme ça qu’on identifie des facteurs génétiques quel qu’ils soit dans tout un tas d’espèces je vais vous expliquer comment ça marche très rapidement si ça vous intéresse pas vous reprendrez mon discours dans 5 minutes mais voilà donc je on va prendre une population de souris euh et puis une souris obèse il y a des souris obèes dans ma population ma question c’est qu’est-ce’est-ce que c’est les gênes qui rendent les souris obèes bien sûr on donne on donne à manger à ces souris tout le même le même régime donc on dispose d’une d’un génome de référence que j’ai symbolisé par une grosse ligne noire ça pourrait ça pourra être les 20 chromosomes de la souris a 20 paires de chromosomes 20 chromosomes côte à côte voilà c’est tout le génome et puis chaque souris ben on va la séquencer et la séquence ça ça ça se ressemble à ça quand on dit qu’on séquence on séquence par des petits bouts de séquence que c’est sans rentrer dans les détails c’est la technologie qui coûte le moins cher aujourd’hui la plus accessible ça coûte pour séquencer une souris ça coûte 150 200 € voilà donc c’est accessible on peut séquencer les populations c’est un peu cher mais c’est accessible et voilà vous avez plein de petits bouts de séquence et la première chose qu’on va faire bah c’est qu’on va regarder on va comparer ces petits bouts de séquence à un génome de référence et je vous donne un un zoom et par exemple cette souris bleue bah au lieu d’avoir un C ici elle a un g au lieu d’avoir un T ici dans le gén référence elle la a donc je mets une oups je mets une étoile et ça veut dire que à à ces trois sites j’ai observé de la diversité génétique d’accord et en fait j’arrive comme ça la souris jaune elle a un a seulement là la souris rose là qui est un peu en surpoid elle a un G ici elle a et cetera et cetera donc c’est très simple ça se fait informatiquement puisque c’est des millions et des millions et des millions de bases examiner et vous pouvez ainsi retrouver le ce qu’on appelle le génotype de chaque souris pour ces trois locus qu’on appelle les SNP pour single nucléotide polymorphis mais peu importe c’est trois locus et donc on a chaque souris à son génotype alors fois des000 milli de millions de Locus donc vous avez une carte génétique très précise de chaque individu puis après la question c’est de savoir est-ce que le TT là ben il est associé à la ha poids ou pas est-ce que le CC associé au poids au et donc on prend plein de souris et chaque fois qu’on si à chaque fois qu’on a une grosse souris on a un CC alors on dira que ce CC est associé au caractère qu’on qui nous intéresse c’est comme ça qu’onon qu’on localise génétiquement des maladies humaines des maladies génétiques bien évidemment c’est c’est simple conceptuellement c’est très simple on associe des polymorphismes c’est des variations de l’ADN à un caractère c’est exactement ce qu’on fait sur le être et donc sur leêtre qu’est-ce qu’on a fait on a la séquence de ces de ces êtres et c’est Lauren Clément c’est qui fait ça pendant sa thèse euh et je rentre pas dans les détails techniques du J qui vous barberez tous mais en fait on a un seuil de significativité c’est cette ligne là ici en ordonné on a je pas les détails donc plus c’est plus l’association est robuste solide et puis en bas vous avez tout le génô on a quand même 9 millions de points ici et quand il y a pas d’association le point reste en bas et puis quand vous avez une associationf vous avez un point ce snip est très fortement associé à la précocité de débourrement du être donc signal positif donc ça veut dire que là on a peut-être alors faut tout faut vérifier mais là peut-être on a un locus dans le génome un gène dans le génome du être dont la variation cause une précocité de débourrement par rapport à aux autres individus de la population donc j’en ai entouré trois fait on on en a une petite dizaine qui sont positifs donc des polymorphismes qui sont associés significativement à la précocité et statistiquement ça ressemble à ça c’est très carré en fait voyez ici je vous montre vous avezlocus alors c’est sur chromosome 2 en position 42 2997 c’est super précis et si vous êtes si vous avez un G G vous êtes pas précoce si vous avez un GC vous êtes pas précoce et si vous avez un CC à cet endroit-là vous avez un débourrement qui est plus précoce d’une dizaine de jours diaine 10 jours c’est énorme pour les à l’échelle de la population et là donc c’est un peu la même situation ici un peu moins évident ici mais c’est quand même statistiquement significatif donc c’est simple pas très compliqué techniquement c’est un peu plus compliqué mais conceptuellement c’est c’est très simple la génétique d’association alors qu’est-ce qu’on fait avec ça je vous ai dit que j’étais optimiste donc on essaie par ce projet de proposer des solutions d’apporter des solution de gestion des forêts en fait très concrètement donc qu’est-ce qu’on fait bah on a on a des des êtres juvénils euh qu’on donc des nurseries pour régénérer la forêt et on a un locus qui est dont on pense qui peut contribuer à rendre le être plus précoce donc la première chose qu’on fait c’est qu’on va génotyper tous ces petits êtres d’un an ou 2 ans on extrait leur ADN peu importe les détails mais on est capable de savoir s’il sont au locus qui nous intéresse CC GC ou GG donc première étape de génotypage c’est là que je parlais de haut débit tout à l’heure c’estd faut quand même avoir une méthode c’estz efficace pour cribler d’un grand nombre d’individus et euh ce qui nous permet de prédire le phénotype de ces petits êtres quand ils seront grands quand ils seront grands ça sera trop tard on pourra plus les déplacer n’est-ce pas donc là en l’occurrence on a des précoces des tardifs et ce qui nous permet de sélectionner des individus selon leur génotype et donc de de constituer des nurceries uniquement avec les individus plus précoces OK et c’est dans un une 5e étape plutôt une 4e qu’on va régénérer des parcelles avec des individus qui seront plus précoces ok alors certains disent critiqu cette approche en disant vous allez appauvrir vous allez appauvrir les la diversité génétique parce que vous faites de la sélection h en fait non parce que le être a ce site particulier qu’il est qu’ a beaucoup de diversité énormément de diversité et sans rentrer dans les détails qu’il a un taux de recombinaison dans son génome énorme ce qui fait que si je prends deux êtres de la Massane qui sont distants de quelques centaines de mètres qui sont cessés qui sont qui sont précoces précoces dans le reste de leur génome ils ont rien à voir ils sont il y a énormément de diversité et ça c’est propre à Ha être et je je je souhaite faire passer de second message c’est que il y a beaucoup de diversité mais dans les vieilles forêt en particulier il y a beaucoup de diversité et donc je vous en parlerai à la fin mais ces vieilles forêts ces forêts anciennes sont extrêmement précieuses pour euh parce que ell contiennent énormément de diversité dont on va pouvoir se servir pour euh aider la éé en général à être résiliente dans le contexte du du du changement donc voilà ce qu’on essaie de faire sur la en génomique euh ça marche plutôt bien et donc c’est un des projets qui qui mettent bon c’est c’est plutôt des consortiums nous on est juste une petite cheville ouvrière mais voilà c’est ce que je voulais vous dire c’est que ce sont des projets qui sont mis en place bien sûr il y a l’ONF qui est qui qui est dans la boucle bien sûr il y a toutes les toutes les collectivités qui sont en charge de ça et je vais juste dans les quelques minutes qui me reste vous parler donc d’une autre approche qu’on essaie de développer qui est une stratégie de de de suivi à grandeelle par drone alors ici ben vous avez justement la ée de Boucheville je vous en parlais tout à l’heure là c’est le début de la de Boucheville la verallé de laagli Don on as parlé un peu Wolfgang là derrière puis la mer au fond euh et là notre drone drone multispectral alors pourquoi on développe cette stratégie de de de de suivi à grande échelle je vous ai montré ici une photo également par drone de laamassan retour à laamassan donc la c’est 9 hectares et je vous ai dit bon il y a 15000 arbres à la Massane à peu près 15000 htres et euh on a suivi pendant 2 ans de suite laoren a suivi 170 arbres pendant 3 ans faut savoir que le suivi phénologique c’est 7h par sortie pour pour pour pour caractériser à la jumelle aux jumelles 170 arbres c’est 7h sur ce terrain qui est escarpé qui est pas toujours très praticable et ça c’est trois fois par semaine pendant pendant la période de débourrement et ça dure un mois donc vous voyez l’investissement en en l’investissement est assez important et et c’est seulement 170 AR vous voyez que sur les 15000 arbres il y a de la marge impossible et d’ailleurs ma collègue qui qui fait la modélisation écologique dit Olivier c’est très bien 9 hear c’est trop petit est-ce que tu pourrais pas le faire sur les 300 hectares en fait pour avoir plus de diversité je dis c’est c’est simplement impossible on n pas les moyens humain pour suivre 300 hactares d’où l’idée d’utiliser un drone qui qui a plein d’avantages parce que un drone bah lui il vole et il peut prendre des photos à peu près en 10 minutes par hectare donc des centaines des centaines d’arbres en en 10 minutes donc à peu près 40 minutes pour toute la réserve de la massade on peut programmer son vol à l’avance en rentrant la carte de la région qu’on cherche à à suivre il y a un positionnement cé centimétrique parce que peu importe grâce à un modul r TK donc il se POS positionne automatiquement au centimè près prend des photos super précises toujours au même endroit sur des voiles différents et grâce à à plusieurs caméras multispectrales donc les différents spectres pour les prises d’imagees permettent de caractériser le stade de développement ou l’état physiologique de chaque individu je vous ai parlé de la phénologie la phénologie c’est super important mais pas que on s’intéresse aussi à la tolérance à la sécheresse et l’impact du stress hydrique en plein été mais bon je peux pas parler de tout mais c’est quelque chose qu’on qu’on prévoit de faire fa dans un futur projet bien donc voilà nous VO nous voici à laamassane avec un drone malheureusement laamassane est une réserve naturelle nationale protégé et euh et si vous êtes allé à laamassane vous verrez qu’il y a plein d’arbres qui son dépérissant comme je vous l’ai dit et donc les les pics le pic noir en particulier qui qui est une espèce qui vit à la Massane adore ces ares pour faire ses nid parce que l’arbre il est dépérissant donc bon et donc les personnes de la Massan m’ interdit de voler au drone trois vols par semaine au printemps c’est la période de nédification euh les les les oiseaux sont très craintifs parce queils pense que c’est un rapace et donc ils ont dit non réserve naturelle protection des et nous voilà donc avec un magnifique projet mais qu’on peut pas mener d’où le déplacement de notre projet euh dans la forêt de bougeuille donc je vous ai montré une photo au début euh qui est donc une une ê tré magnifique de plus de 6000 hectares hein euh qui qui est un peu en meilleure santé que la que la Massane bon quoique elle est quand même très septentrional est pas très élevé elle va jusqu’à 1000 m quand même donc la première chose c’est qu’on avait fait des vols exploratoires au-dessus de Boucheville pour d’abord pour savoir s’il y avait de la diversité et en fait oui il y a de la diversité de débourrement donc ce petit vol exploratoire qu’on avait fait en 2023 ça c’est un petit un zoom mais on en a fait plein nous a permis de voir qu’effectivement il y a des individus précoces à boug juile donc euh donc c’est parti l’idée était de savoir si on pouvait exploiter ces ces photos aériennes pour déterminer le stade de débourrement euh donc je vous montre quelques photos nous avons choisi une parcelle et on vient de finir donc ces photos elles sont elles sont très récentes donc ça c’est l’hiver enfin la sortie de l’hiver en première avril et puis les arbres commencent à débourrer ce sont des je vais vous expliquer ce que c’est après ce qu’on appelle des orthomosaïques euh et puis ça avance et puis tout a débourré donc grâce à ces photos on on décortique euh chaque ou pied hein de chaque arbre et on mesure on fait des mesures de de de de l’image et euh et on détermine ainsi ce stade de débourement c’est pas très compliqué euh alors pour ça je tiens à dire quand même qu’on le fait avec une pardon excusez-moi avec une société qui s’appelle bionomic qui est une start-up montpellieren spécialisée dans le traitement des images par intelligence artificielle donc c’est une collaboration que nous avons grâce au laabex Tulip qui est laabex c’est un association de de laboratoire et donc euh on en est au tout début donc on va envoyer toutes no on va leur envoyer toutes nos images pour qu’il nous fasse une évaluation vraiment précise des stades néanmoins nous avons commencé à le faire nous-mêmes au laboratoire grâce à à donc toujours Lauren qui est toujours dans le coup et Camille charpentier qui est une étudiante de master qui maîtrisait très très bien les traitements d’images on a eu de la chance et voici le résultat bon de la camping campagne 2024 alors c’est pour l’instant c’est très simple ce qu’on fait c’est ce qu’on a c’est un indice qu’on appelle GCC green color content c’est-à-dire que c’est la quantité de couleur verte ok donc on mesure simplement sur les photos la quantité de pixels vert h donc en hiver vous avez 33 % de vert parce que c’est du marron enfin je sais un peu simplifie un peu les choses sans doute mais et puis qu’est-ce qui se passe au printemps ben vous observez que le verre augmente bah oui c’est normal parce que les arbres commencent à faire des feuilles et donc cet indice GCC passe de 033 à en gros 0,5 quand les arbres ont débourré complètement quand leurs feuilles sont étalées et ce qui est génial enfin on est très enthousiaste avec ces premiers résultats c’est que vous avez euh en 20 30 minutes de vol vous avez un instantané de l’État phénologique du stade phénologique de chaque arbre et vous voyez ici très bien les arbres précoces puisque c’est les premiers à à avoir du verre et que tout ça se fait de manière complètement automatique on a quand même suivi ces arbres jumelles c’était une année exploratoire pour faire le parallèle entre les deux les deux images et que ce qui est très intéressant aussi qu’on a qu’on avait pas vraiment remarqué je sais pas si grand monde l’a remarqué c’est que les arbres précoces vont très vite vous voyez que tous ce quand il des Bours ils vont très vite et puis il y a des arbres tardifs qui traînent vraiment beaucoup c’est-à-dire que même s’il commence à sortir leurs feuilles dans notre jargon on appelle ça le stage le stade bbch09 c’est-à-dire quand les feuilles sortent du bourgeon mais sont encore comme ça sont pas bien étalés et bien ce stade BBCH 09 prend beaucoup plus de temps chez les tardifs donc on sait pas encore si ça ça une base génétique mais une fois qu’on a la les séquences on peut faire ce qu’on veut en fait on peut utiliser n’importe quel caractère pour savoir s’il y a des gènes qui contrôlent ce caractère voilà et puis l’avenir de ce d’un tel projet je vous ai parlé des vieilles forêts les vieilles forêts c’est très important parce que les vieilles forêts c’est des c’est des sources de biodiversité il faut absolument les préserver ce qui est pas le cas alors vous avez parlé de de votre projet je pense que c’est une piste très intéressante que actuellement les vieilles les vieilles et trait pyrénéennes ne sont pas protégé il y a la Massane qui est elle sanctuirisée c’est une réserve naturelle nationale qui est désormais inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO donc elle est intouchable personne tout touchera par contre on a identifié des collègues de de l’unité dinapore à Toulouse ont identifié un certain nombre de vieilles trait sur dans toute l’occcitanie dans les Pyrénées ces trait sont sans doute en vieille parce queelles sont inaccessibles et donc peu rentables pour leur exploitation ce qui ce qui les sauve sans doute mais je pense que ça serait bien d’avoir un un projet un peu ambitieux à l’échale de la région voir au niveau national pour maintenant qu’on les a identif i pour protéger ces vieilles forêts empêcher qu’on les exploite si tentz que quelqu’un a la l’idée de les expploiter un jour puisque c’est une réserve de biodiversité et donc une chance de survie pour tout le monde toutes les espèces qui y vivent mais donc don l’homme je répète même ce même l’homme qui n vit pas donc ça c’est fait et voilà j’ai fini euh ça c’est ma diapo de remerciement donc je suis nous travaillons au laboratoire génome et développement des plantes euh qui est une r qui est un laboratoire mixte entre le CNRS l’Université perpignant et l’IRD et notre équipe s’appelle l’équipe Mango euh qui a rien à voir avec le être si c’est enfin le nom na rien à voir mais c’est mécanisme d’adaptation et génomique euh voilà une petite équipe et les collaborateurs sont bien sûr tous les gens de la la Massane qui ont été vraiment super important et je je je je veux redire une dernière fois à quel point les réserves naturelles nationales sont essentielles aujourd’hui dans le contexte du réchauffement parce que c’est des gens qui qui qui ont des compétences pour sont des gardes en fait c’est comme ils s’appelle sont des gardes et c’est eux qui gardent la biodiversité d’accord et qui assurent notre futur d’une certaine manière donc Joseph gar qui qui est parti à la retraite malheureusement qu’ qu’on regrettera bien à la Massane là-haut mais et et surtout ceux qui restent et qui font un super boulot aussi et puis les collaborateurs Isabelle Chuin du CF a C NRS comme je l’ai dit et puis des gens de de des vrais spécialistes de la forêt que je ne suis pas euh de de l’inrae du département forêt de l’inrae et ainsi que que Jean-Marc horri qui s’occupe du de la génomique du être à ÉIE voilà je vous remercie et merci beaucoup

    Leave A Reply