Colloque Environnement et Climat – Port-Vendres 14 Juin 2024
    Impact du changement climatique sur la Méditerranée
    Conférence de Yves TRAMBLAY ((Hydro-climatologue, IRD, Espace-Dev, Montpellier)

    euh avant de commencer je tenais à remercier les organisateurs pour cette 6e édition et en particulier Guillaume béaton et Elisabeth qui m’ont invité aujourd’hui alors effectivement comme ellisabeth l’a l’a précisé je vais vous faire un petit bilan de ce qu’on sait et ce qu’on sait pas aussi sur l’évolution des risques hydrologique et en particulier des plus extrêmes des crus et des sécheresses alors pour com al attendez ça [Musique] ça voilà alors pour commencer j’ai pris cette illustration qu’on trouve sur un site web de de vulgarisation alors on a parlé du du cycle hydrologique je pense en première journée le mercredi j’étais pas là euh c’est pour alors mon point de vue est un point de vue d’hydrologue on se passe plutôt sur ce qui se passe au niveau du sol bien sûr en lien avec les processus atmosphérique et à gauche on a une illustration assez simplifiée du cycle de l’eau on va dire normal avec de l’évaporation des pluies du risellement c’est très bien à droite on a un un un quelque chose un peu idéalisé de de ce qu’on attendrait en contexte changement climatique c’est-à-dire un effet de serre qui va augmenter l’évaporation avec potentiellement plus de pluie plus de ruissellement et par ailleurs des surfaces continentales potentiellement également plus sèches alors je pense que si on montre ça ici dans les Pyrénées Orientales en disant que le changement climatique induit plus de pluie on va nous prendre pour des rigolos et et tout ça c’est pour illustrer donc notamment avec la citation de poète CTOI donc pas loin d’ici Paul Valéri euh ces mécanismes de grande échelle qu’on va essayer de résumer pour des fins de communication des fois c’est des raccourcis un peu rapides et notamment quand on parle du cycle de l’eau il y a effectivement des mécanismes de grande échelle mais surtout de la spécificité régionale assez forte alors ici vous avez non pas une vue idéalisée mais une vue assez complète finalement du vrai cycle de l’eau publié par l’USGS donc le l’organisme américain de ressources géologiques et hydrologiqu qui est traduit par un collègue de Toulouse d’ailleurs et là vous avez une représentation assez actualisée du cycle de l’eau qui comprend bien évidemment les paramètres qu’on connaît l’eau souterraine l’évaporation les précipitations mais aussi toute la composante humaine qui sont les usages agricoles l’usage industriel l’usage domestique de l’eau et et ça ça impacte fortement et vous allez voir par la suite notamment quand on parle de cru pour faire des scénarios plausibles et ben il est quand même assez important de prendre à la fois en compte les paramètres climatiques mais aussi toutes les influences humaines alors je vais commencer par ça justement impact changement climatique sur les plusu intenses d’une part et d’autre part sur les cru donc ceux qui habitent en Méditerranée savent que c’est un problème majeur et curant qui as occasionne de nombreux dommages humains là on a d’illustration de de dans le gare dans l’Aude aussi en 2018 de ces épisodesl alors il faut pour figer un petit peu les les choses on ça c’est un rapport du ministère de la transition écologique publié l’an dernier sur le le rapport sur les risques naturels euh on a à peu près 18 millions d’habitants exposés au risque inondation 27 % de la population totale et un peu près 28 % du nombre total total de logement donc c’est des chiffres relativement importants et on voit sur la carte que bien évidemment ça représente en grande partie des départements du petour méditerranéen mais pas que puisque vous voyez des zones en bleu dans dans plusieurs régions françaises alors j’ai mis ce chiffre là aussi j’ai j’ai beaucoup de mal à trouver en fait une base de données actualisée ça c’était une étude qui montrait qu’ entre 99 et 2006 il y avait encore eu 100000 logements supplémentaires construit en zone inondable et malheureusement je trouve pas d’inventaire plus actualisé pour ce chiffre qui sera à mon avis intéressant à développer notamment en couplant par exemple des imageries satellitaires avec des cartes d’occupation du sol notamment dans le cas des PP des plans de prévention des risques inondations h et en France en fait donc cette carte de Météo France illustre bien le problème c’est que euh la la totalité des épisodes de pluie qui dépense qui dépasse 200 mm par jour donc 200 mm ça commence à faire beaucoup d’eau se concentre dans les départements méditerranéens ici avec notamment une plus grande occurrence dans la zone sevennol comme comme on le sait euh alors au niveau des tendances là on parle pas de modèle de climat on parle juste de regarder les tendances historiques sur du long terme j’aime bien citer cette étude d’un collègue de Météo France Aurélien RIB qui a pris en fait la totalité des stations météo ce sont tous les points bleus ici dans la zone méditerranéenne française donc on parle de 700 stations quand même et qui a regardé justement l’évolution des maximums annuels de précipitation et qui a trouvé globalement une augmentation de ces maximums annuels une augmentation donc en terme d’intensité une augmentation également du nombre d’épisodes et une augmentation des superficies touchées alors l’intérêt de ce type d’étude avec beaucoup de points une étude régionale c’est de détecter un signal qui peut être assez faible on va dire en moyenne et en tout cas variable d’une station à l’autre donc l’intérêt de ces approches régionales c’est de pouvoir détecter un signal dans la masse de données des événements extrêmes qui sont par nature assez rares là donc première partie on regarder l’évolution dans le passé donc vers potentiellement une augmentation des pluies intenses et ensuite pour faire des scénarios là on a besoin de modèle de climat donc je pense que ça a été plusieurs fois mentionné dans les présentations ces précédentes journées donc là on a fait ça pour un ensemble de bassins méditerranéen couvrant tout le bassin donc à la fois au nord et au sud de la Méditerranée avec deux scénarios d’émission de gaz effet de serre en haut un scénario plutôt presque optimiste on va dire et en bas le scénario RCP 8.5 le scénario le plus pessimiste et on a regardé en fait l’évolution d’une pluie extrême de période de retour 20 ans donc pour avoir un un comment dire un un compromis entre des périodes de a tour élevé enfin des des des crus rares mais pas non plus suffisamment rares pour que finalement on ait tellement pas de point que ce soit pas du tout robuste et en fait ce qu’on a observer c’est un un changement très contrasté dans les bassins du Nord de la Méditerranée vous voyez c’est du rouge donc c’estàd qu’on s’attend à ce que les extrêmes de pluie continu à augmenter en suivant les tendances qu’on avait déjà détecté dans les observations c’était la slide précédente par contre au sud de la Méditerranée au y du bleu alors à la fois on projette une baisse mais aussi et surtout beaucoup d’incertitude donc grosso modo on peut pas conclure Grand- chose alors là je précise ce sont sur les données journalières de précipitation donc des cumules de pluie qui ont lieu pendant une période de 24 heures parce que les modèles actuel de climat permettent de regarder cette variable là maintenant on a des nouvelles simulations qu’on appelle des convections des simulations permettant la convection cprcm dans la littérature qui permet de regarder ces extrêmes de précipitation à d’échelle de temps horaire notamment et qui vont être normalement beaucoup plus adaptés pour les épisodes méditerranéens qui se produisent en général sur des petits bassins dans des lapses de temps assez courts alors si on veut passer au cru maintenant donc vraiment là je je mets ma casquette d’hydrologue donc on a vu l’évolution des plues intenses dans le climat passé en historique on a vu les scénarios futurs mais c’est quoi l’impact potentiel sur les cru alors déjà on voit de manière assez logique il ne peut pas être univoque c’est pas parce que les pluies intenses vont augmenter qu’on s’attend partout à une augmentation des cru et on peut voir trois illustrations ici de type de surface qui rencontre les précipitations donc un centrville de Montpellier s’il pleut plus fort dans un sol ur imperméable assez mécaniquement on peut s’attendre à une augmentation du ruissellement de surface voilà par contre dans des sols dit natururels alors j’ai mis naturel puisqueen Méditerranée je sais pas s’il y a beaucoup de sols encore complètement naturels ou des sols cultivés vous avez des jolies rangées de vignes ici bien désherbé entre les rangs et ben en fait on va voir différences réponses hydrologique donc comment la pluie se transforme potentiellement en débit donc ça c’est fortement lié bien sûr au type d’occupation du sol au type de végétation mais aussi aux aménagements puisque si on construit des barrages et cetera on va fortement moduler cette réponse hydrologique alors il y a une étude qui est parue dans Nature il y a quelques années il y a pas très longtemps qui fait une compilation à l’échelle régionale de l’évolution des cru donc sur toute l’Europe avec un un très grand ensemble de de bassins et on voit en fait des comportement assez différent dans la région Nord de la France nord de l’Europe et les bassins méditerranéens alors vous remarquerez ici la petite zone ici qui est pas forcément un signal mais plutôt une absence de données assez denses dans cette zone pour avoir le même signal mais grosso modo ce que cétait de montrer c’est qu’on avait effectivement une augmentation des crus en lien avec l’augmentation des pluses intenses dans la partie nord de l’Europe par contre au sud assez paradoxalement on observé plutôt une baisse alors j’ai listé ici je vais pas les reprendre tous mais ce qu’il faut bien avoir en tête c’est ce que j’ai illustré précédemment dans la diapo sur les les réponses hydrologiques c’est que bien évidemment ce n’est pas ce ne sont pas uniquement des paramètres de climat notamment liés aux caractéristiques des précipitations qui vont causer des cru il y a différents paramètres à à à à prendre en compte ce que j’ai indiqué donc les changements d’occupation du sol et aussi l’humidité des sols et on va voir par la suite l’impact de cette variable alors Mo je voulais un zoom un peu méditerranéen donc ce que j’ai fait c’est que j’ai extrait les données de 170 bassins sur le pourtour français donc on a des longues séries on a des fois 50 ans de données voir plus de de données d’observation de débit donc ça permet un peu à l’image de l’étude sur les précipitations extrêmes de regarder siil un signal sur les cru et ici on avait extrait donc alors c’est pas des cru très extrêmes on a pris le le 5 5 % des débits les plus les plus importants et on a extrait tous les épisodes pour tous les bassins et en fait ce qu’on observe voyez ici les petites flèches bleues ça montre en fait une baisse au cours du temps au cours de ces 50 dernières années du nombre d’épisodes de cru donc ça c’est assez contre-intuitif par rapport à l’évolution qu’on a vu précédemment de l’évolution des plus extrêmes c’est qu’en terme de nombre de cru par an ben finalement on a plutôt une tendance à la baisse et elle est plutôt robuste voyez des flèches un peu partout si on regarde cette fois-ci l’intensité des cru alors là on peut dire qu’on a pas de signal malgré quelques petits triangles rouges ici et par là mais là aussi ça ça paraît un peu paradoxal donc ça c’est une étude qui est publiée en 2019 que j’ai poursuivi par un nouvel étude l’an dernier où là j’ai regardé plus en détail notamment les types de cru et on s’aperçoit en fait qu’on a une modification du type de cru avec moins de cru causé par la saturation des sols par exemple des sols saturés après plusieurs semaines de pluies sur lesqueles arrive un épisode de pluie pas forcément intense vers des pluies plutôt euh euh causé par des pluies de courte durée mais de forte intensité donc c’està dire que les caractéristiques de cru peuvent changer même si en faisant de tendance assez classique on nserve pas de signal détectable et ça c’est remarquable de voir que si on regarde ici le la quantité de pluie associé à ces épisode de cru on voit à l’inverse que elle augmente un peu près partout donc il pleut de plus en plus malgré ça on n’ pas forcément une augmentation de la fréquence des cru et là aussi cette carte montre donc cette fameuse condition initiale d’humidité des sols donc on sait que plus des sols sont saturés plus ils vont ruisseler rapidement euh là on voit à l’inverse qu’il y a une baisse de l’humidité des sols dans une majorité des bassins et c’est cette baisse en fait qui expliquerait l’absence de tendance observé alors maintenant si on regarde les scénarios alors c’est pour ça que j’ai mis des points d’interrogation j’ai mis plusieurs slides avec plusieurs études j’ai concentré uniquement ici la présentation sur des études de grande échelle n non pas des études modobassin puisque elle manque un petit peu de représentativité régionale donc il y a une première étude ici qui a été menée par un ensemble de modèles hydrologiques donc trois modèles de grande échelle avec un ensemble de simulations climatique et en fait on voit du rouge partout donc sur des cru de période de retour 10 ans en haut et 100 ans en bas donc cet étude tendrait à montrer que finalement les cru vont augmenter partout tout le temps en Europe avec différentes modélisations qui permettent de reproduire justement les différentes sources incertitudes alors maintenant c étude un peu plus récente 2022 je crois que le chiffre est parti ici et ben on voit l’inverse en fait on voit donc pour différents ensembles de modèles de climat donc des modèles régionaux cordex ici les deux ensembles de simulation de modèles globaux cmip 5 et cmip 6 les hchur représentent les zones où il y a une forte incertitude sur les scénarios et on voit globalement à part pour certaines zones dans le nord de la France et la partie Europe centrale pour des scénarios très pessimistes en fin de siècle on a un signal par contre dans tous les autres cas on a au mieux une incertitude voire dans certains cas une diminution dans certaines parties du sud de l’Europe donc c’est un petit peu gênant ces étude très contradictoire et si on continue par une autre étude là assez intéressante puisque c’est à l’échelle globale et surtout il distinguer dans cette étude les différentes typologies de cru donc les cru lentes les cru rapides les cru induites par la saturation des sols alors c’est un peu dur à zoomer sur les études globales mais là vous voyez quand même le signal on est plutôt dans le dans ces couleurs là donc qui tendrait à à indiquer une baisse des crus dans la partie sud de la France donc pour faire des scénarios sur les cru on est un petit peu embêté et la littérature nous aide pas vraiment en fait à à à trouver un message fort à l’inverse de ce qu’on voit sur les plus extrêmes où là il y a des scénarios beaucoup plus robustes avec un signal et une convergence entre les modèles sur les cru on peut vraiment pas dire que c’est le cas alors il y a différentes raisons à ça donc j’en ai parlé tout à l’heure si une des options d’adaptation face à des des conditions de sécheresse plus récurrentes c’est de construire des barrages un peu partout on va assez mécaniquement influencer très fortement les tendances potentielles sur les cru donc avec de gros aménagements ici vous avez deux exemples de barrages notamment le barrage hoouver ici aux États-Unis et puis aussi il y a tout un ensemble de mesures qui sont en train d’être mises en place à des échelles beaucoup plus fines mais qui peuvent elles-mêmes avoir des impacts important à l’échelle de petit bassin inversant alors on parle beaucoup de la désimperméabilisation des sols c’estd vous avez ici l’image d’un parking qui n’est plus une surface bitumineuse complètement hermétique mais des solutions en herb qui favorisent le stockage de l’eau temporaire le ralentissement des écoulements donc tout ça ça peut fortement moduler la la réponse la réponse hydrologique lors de cru et en plus des mesures de petite échelle donc là qui ont pas nécessairement un impact très fort sur le ressellement mais qui peuvent servir à réduire la vulnérabilité et voilà avec petit message en bas là qui qui semble un pur bon sens euh deuxième volet sur lequel je vais me m’apesantir un peu plus puisque on estime dans le dernier rapport du je on estime que le l’accroissement des sécheresses en Méditerranée c’est finalement un des risques principaux dans la région méditerranéenne alors on connaît tous he ces illustrations liées aux épisodes de sécheresse donc des la végétation qui est impactée par des feux de forêt les niveaux bas des barrages et des réservoirs l’asséchement des cours d’eau donc ça c’est des conséquences assez connues des sécheresses et assez médiatisé malheureusement du fait des épisodes de 2022 2023 notamment dans la région alors pour enfoncer le clou mais ça a été dit je pense à plusieurs reprises mais il y a différents types de sécheresse et il faut pas comprendre sécheresse à harédité donc c’est pour ça dans ma présentation il y aura pas de notion de ressources en eau ça va être traité par mon collègue Wolfgang en début d’après-midi donc la sécheresse c’est vraiment un événement un aléa un naturel par rapport à une à une situation moyenne vous voyez ici une période sur le long terme avec des périodes en avec des déficits d’eau en rouge de plus ou moins longue durée euh donc la seresse c’est pas l’aridité he l’aridité c’est la la condition du climat pour une région donnée par exemple à Marrakech il ple 200 mm par an ici il peut plutôt 600 400 mm euh voilà et on distingue surtout différents types de sécheresses donc les sécheresses météorologiques qui sont en fait une absence de précipitation sur une durée assez prolongée ensuite quand cette sécheresse météo se prolonge elle peut induire une sécheresse agronomique ou sécheresse au niveau du sol c’est la quantité en eau disponible dans les sol pour les plantes par exemple et ensuite on va vers une sécheresse hydrologique vers des bas niveaux dans les acuifères et les rivières euh et ce qu’on observe en Méditerranée donc dans les différentes études c’est ces deux phénomènes concomitants euh d’une part la baisse des précipitations et potentiellement aussi dans certaines études on trouve une augmentation du nombre de jours secs donc qui dit plus de jours secs même accumule de pluie égal c’estàdire plus de temps pour l’évaporation au niveau des sol et finalement l’autre paramètre peut-être plus important encore c’est la hausse des températures qui induit une hausse de l’évapot transanspiration et c’est pour ça que j’ai fait figurer ici euh deux flèches de taille assez inégal puisquon considère que c’est quand même le mécanisme principale face une relative incertitude dans les scén futur de la baisse des précipitations même si une majorité de modèles projettent une baisse des précipitations euh ça reste sujet à à caution quand même à à certain niveau et et face à cette augmentation des sécheresses donc il y a une adaptation des plantes certes mais jusqu’à une certaine limite puisque même les plantes typiques de la Méditerranée comme les oliviers les vignes et cetera bah elles peuvent mourir en cas de de sécheress prlonger alors j’insiste ici un petit peu sur le concept d’évapotranspiration qui vous l’avez vu est assez majeur assez fondamental quand on regarde l’évolution des sécheresses dans la région donc l’évaporation basiquement c’est la somme de l’évaporation au niveau des sols au niveau des surfaces comme les lacs et cetera mais aussi la transpiration par les arbres euh les plantes c’est comme nous hein plus il fait chaud plus elle transpire et en fait les facteurs donc il y a plusieurs équations qui permettent de de de de quantifier ce phénomène d’vapot transanspiration euh il y a plusieurs phénomènes qui favorisent cette évapotranspiration c’est d’une part la radiation solaire la température de l’air mais aussi l’humidité et la vitesse du vent et comme ces variables sont amenés à être modifiés en contexte de changement climatique bien entendu la température vous l’avez vu mais pas que notamment l’humidité relative va va impacter aussi le calcul desopotranspiration on voit bien que c’est un un facteur assez fondamental pour regarder comment les sécheresses risquent d’évoluer en climat futur euh et et ça c’est une figure que je trouve assez intéressante malheureusement en anglais désolé mais qui présente en fait les différents types de sécheresse donc météorologique du sol hydrologique et la sécheresse finale on va dire socio-économique et on voit bien en fait que au niveau des sécheresses du sol ici on peut avoir l’occurrence d’une sécheresse même si on a pas de déficit de précipitation et ça c’est le cas notamment pendant les fortes vagues de chaleur alors il y a un terme maintenant qui devient un petit peu à la mode qui s’appelle les flash drouts mais ça illustre bien en fait que dans un contexte d’évolution peut-être incertaine des précipitations par ailleurs les températures étant amenées à augmenter de manière assez importante et ben on peut avoir quand même des sécheresses au niveau du sol et les sécheresses météo en terme d’impact bon c’est ça se on peut calculer une sécheresses météorologique mais finalement les plantes elles récupèrent l’eau dans les sols les usages pour les activités humaines c’est plutôt les pompages dans les rivièr ou dans les nappes donc en terme d’impact c’est pas forcément la sécheresse météo qui est le plus importante en fait pour quantifier des impacts derrière sur la végétation ou les activités humaines mais c’est bien les les sécheresses du sol ou hydrologique qui sont vraiment des caractères extrêmement caractéristiques importantes à prendre en considération alors là à l’image de ce que j’ai montré tout à l’heure sur les précipitationations extrême et les cru là je montre des résultats à la fois sur les tendances passées historiques et ensuite on va finir par les scénarios alors là vous avez une carte d’indicateur mixte justement de sécheresse le PDSI qui prend à la fois en compte les précipitations et la demande atmosphérique en évaporation donc l’évapotranspiration et on voit bien en fait que pour une majorité des zones de Méditerranée notamment le sud de la la France et notamment les trois points chauds on va dire sud de l’Espagne Maroc la partie sur la Grèce et le levent on a une augmentation assez importante des épisodes de sécheresse et on voit ici les chroniques temporelles avec dans les décennies récentes les barres qui vont de plus en plus vers le bas et les épisodes relativement assez longs donc ça c’est sur un indicateur composite de sécheresse euh si on fait un petit retour en arrière sur la sécheresse de 2022 donc qui a impacté une grande partie de l’Europe euh on voit ici l’anomalie de pression hein qui a empêché finalement l’advection d’humidité et à favoriser ces ces cette persistance des conditions de sécheresse et là si on regarde de manière analogique donc un autre indicateur de sécheresse mais qui lui aussi prend en compte à la fois la pluie et l’évaporation euh le Spui on voit ici les chroniques sur deux zones notamment c’est nous intéresse ici le sud-est de la France on voit très bien que depuis 1950 à 2022 je crois que ça s’arrête ici on a de plus en plus de bas rouge vers le bas donc c’estàd que si on regarde le signal d’évolution des sécheresses du sol et ben on a une tendance à assez marqué régional vers une augmentation de ces épisodes et et là au niveau des scénarios futurs donc ça c’est un papier de synthèse qu’on avait fait il y a il y a quelques années maintenant et on avait produit des des scénarios pour différents niveaux de réchauffement donc 1,5° je pense qu’on va oublier cette hypothèse là + 2°gr + 4°g pour deux types de sécheresse donc des épisodes sur 6 mois ou sur 48 mois donc 6 mois ça correspond grosso modo une sécheresse de plutôt saisonnière donc une anomalie sur l’été étendu printemps été début de l’automne et les sécheresses sur 48 mois ben c’est les conditions de sécheresse persistantes euh comme on a le cas ici dans les PO et aussi côté espagnol en Catalogne depuis quelques années et on voit nettement un signal donc vous voyez pas beaucoup de bleu sur les cartes he et plus on augmente le scénario d’émission de gaz et effet de ser donc l’augmentation des températures on voit du rouge apparaître un peu partout et ce qui est plutôt pessimiste comme scénario c’est que c’est surtout un signal marqué sur les sécheresses longues donc qui sont de nature à duré plusieurs années consécutives c’estàdire qu’on ne peut pas bénéficier dans ces cas-là d’un effet de recharge notamment dû à des pluies hivernales qui permettrai de remettre un petit peu à niveau les nappes et les réservoirs donc c’est des projections quand même assez assez pessimiste euh autre scénario là cette fois-ci sur les sécheresses hydrologiques donc au niveau des débits des cours d’eau alors issu de la même étude que précédemment sur les cru l’intérêt c’est pouvoir comparer avec un un large ensemble à la fois de modèles hydrologiques qui ont chacun leur sources d’incertitude et des modèles de climat et là on voit à l’inverse des crus qu’on a eu précédemment un signal à la baisse hein donc des débits d’étillage des cours d’eau très marqué où il y a du rouge sur les zones sud de la France Espagne et Grèce euh voilà donc là c’est un signal sur les étiages donc les les périodes de basses eau dans les cours d’eau et et qu’on observe aussi en France alors euh je vais finir par un projet qui s’appelle explore 2 mais là je présente des résultats qui datent d’une testse de Gildas d’on 2018 euh qui a fait des scénarios sur la France donc en terme de sécheresse météorologique ici sécheresse du sol ici et sécheresse hydrologique donc sur les niveaux d’étiage des principaux cours d’eau là pareil avec un ensemble de modèles de climat et pour différents scénarios là ce sont les cartes pour le scénario RCP 8.5 le plus pessimiste et là aussi on voit du rouge partout donc il y a un signal assez robuste sur les les sécheresses donc du sol et hydrologique à l’inverse rappelez-vous de ce qu’on a montré précédemment sur les les risques de cru où là en fait les scénarios sont beaucoup plus incertains à l’heure actuelle alors ces résultats sont en train d’être actualisés ça c’est des cartes produites par Météo France euh donc là c’est sur le nombre de jours secs euh dans des climats de dans des scénarios futur assez pessimistes on voit aussi du rouge partout pardon et là pareil au niveau des cours d’eau donc ça c’est fait avec le modèle de surface de Météo France SIM 2 avec un ensemble assez important de modèles de climat beaucoup plus important que l’étude précédente que j’ai montré de d’on et donc là on voit l’évolution des étiages enfin des des moyenne pardon des débits des cours d’eau en hiver alors là on a plutôt une stagnation c’est indiqué une augmentation mais c’est surtout il à quelques points ici par contre là aussi on voit un signal assez généralisé on est plus partout dans le dans le le jaune marron donc une baisse assez marquée vers la diminution des euh des débits alors quelle solution euh dans ce genre de conférence quand il y a du grand public ou différents acteurs on entend beaucoup de d’options techniques euh moi je je j’affiche juste à l’écran différentes pistes qui sont des choix en fait de société à mettre en place collectivement euh donc vous avez vu bien sûr les méga bassines qui ont fait pas mal l’actualité euh mais je présente aussi différents systèmes qui sont à l’œuvre depuis plusieurs millinaires maintenant notamment au Maghreb ou en en en en dans la Méditerranée orientale qui sont pas forcément des systèmes de très grande échelle d’ailleurs ce type de terrasses on peut les trouver dans les seven ça c’est dans les SV et en fait il y a toute une myriade en fait de de types d’action qu’on peut mettre en œuvre pas forcément des grands barrages pas forcément des grandes bassines mais tout ce qui vise à ralentir l’écoulement notamment lors de cru ou lors de pluie intense favoriser des stockages de petite échelle euh c’est peut-être des des mesures les plus robustes finalement face à aux changements attendus notamment sur l’évolution des sécheresses et je liste ici je vais pas tout reprendre mais euh notamment dans le rapport du GC a toute une liste il y a pas que des des constats alarmants dans les rapports du GC il y a aussi des pistes d’adaptation qui sont basé sur l’étude de nombreux cas euh pour vérifier quelles sont les options les plus pertinentes et notamment on peut lire que augmenter les pratiques d’irrigation permettrait de faire près de 30 % d’économie euh sur l’eau euh changer les pratiques agricoles pour ce que j’ai indiqué augmenter la rétention en eau des sols adapter la gestion des parcs forestiers et cetera enfin voy a toute une piste d’option d’adaptation on pourra peut-être y revenir après dans les questions voilà et je voulais présenter donc ce projet qui s’appelle je vais finir là-dessus ce projet explore 2 sur la France donc c’était une commande du ministère de la transition écologique qui visait à produire un état des lieux de ce qu’on sait sur l’évolution de l’impact du climat de du changement climatique sur l’hydrologie en France donc c’est un projet très ambitieux avec pas mal de labor laoratoire français impliqués à la fois en climat donc l’IPSL Météo France et aussi pas mal de laboratoir d’hydrologie impliqués pour faire tourner un ensemble de modèles avec différents scereux d’émission et là on parle vraiment d’une couverture exociive du territoire français puisque on est à peu près à 1700 bassins qui sont couverts par au moins quatre modèles hydrologiques et au total on a 3500 bassins pour lesquels on dispose de chroniqu de de scénarios futur d’évolution des débits des cru des sécheresses et cetera donc toute cette information là va être mise à disposition dans pas longtemps puisque qu’on a la la restitution du projet aura lieu le 28 juin au ministère avec le ministre actuel Christophe Béchu donc pour l’instant il y a un embargot sur ces résultats c’est la raison pour laquelle je pouvais pas les présenter aujourd’hui moi dans ce projet je me suis occupé du volet extrême donc le rapport sur les extrêmes hydrologiques plus intense cru sécheresse météo sécheresse du sol sécheresse hydrologique et sécheresse hydrogéologique donc tous ces résultats seront mis à disposition dans quelques semaines et notamment via une plateforme qui s’appelle Dr o qui est en train d’être mise en place par les collègues de Météo France et qui va donner en fait accès à tout à chacun aux chroniques de débit concrètement vous pourrez cliquer peut-être sur je crois qu’il y a la bayorie qui passe à à Banou pourraz cliquer sur les données de ce bassinlin obtenir des scénarios donc évidemment l’objectif c’est d’avoir de de des informations pertinentes pour l’adaptation à l’échelle locale voilà et donc il avait un volet scientifique bien entendu pour faire tourner des modèles produire des scénarios avec on va dire le consensus actuel de ce qu’on sa et ce qu’on ne sait pas sur l’évolution du climat notamment des échelles fines et il y avait un volet aussi important le comité utilisateur qui visait à rassembler à la fois des acteurs opérationnels donc tout ce qui est agence de bassin EPTB et cetera aussi des entreprises comme brli et autres qui sont acteurs de ce type de projet d’adaptation justement pour bien adapter euh les sorties du projet aux attentes opérationnelles en fait puisque je rappelle que ce projet vise à fournir des données d’input pour tout ce qui est euh des études d’adaptation au niveau des territoires voilà je vais pas être trop trop long parce qu’on avait déjà un petit peu dépassé le temps je mentionnais juste alors plutôt pour les étudiants les ressources en ligne disponible qui reprennent très largement ce que j’ai présenté ici donc le rapport du GC destiné à la Méditerranée donc un chapitre dédié qui concerne uniquement nos régions méditerranéennees le rapport meddeec Mar 1 aussi qui est disponible alors l’intérêt de ce rapport c’est qu’il est disponible en plusieurs langues Wolfgang tu me je crois qu’il y a le français l’anglais l’italien l’arabe l’espagnol et sans doute d’autres langues aussi voilà donc donc ça c’est assez simple aussi pour diffuser dans différents pays et plus régionalement ici il y a eu un cahier régional sur les changements climatiques en ocitanie organisé par le croc et qui est lui aussi disponible en ligne vous avez le lien en bas de page voilà je vous remercie et si vous avez des questions je seraai content d’y [Applaudissements] répondre tuux prendre la parole après bien merci

    1 Comment

    Leave A Reply