Intervention de Marie-laure CADART, médecin pédiatre, anthropologue, membre du bureau du syndicat des médecins de PMI : Les pratiques éducatives dans un contexte interculturel en 2023
Lors du colloque “Représentations culturelles et pratiques éducatives”, du Vendredi 20 octobre 2023, Organisé par l’association Migrations santé, en partenariat avec la Cité de la Santé Paris
Programme de la journée :
10h45 à 13h : CONFERENCES & ECHANGES
Modérateur : Emile-Henri RIARD, professeur des universités émérite (psychologie sociale clinique) Université de Picardie Jules Verne, Vice-président de Migrations Santé France
-Marie PERETTI NDIAYE, docteure en sociologie et écrivaine, chercheure associée au Cref, consultante associée au sein de la Coopérative COPAS et co-directrice de la collection Singulières Migrations (Presses Universitaires de Nanterre).
Modèles familiaux et migrations : représentations sociales des jeunes et des institutions
-Marie-laure CADART, médecin pédiatre, anthropologue, membre du bureau du syndicat des médecins de PMI.
Les pratiques éducatives dans un contexte interculturel en 2023
14h15 – 17h : TABLE RONDE & ECHANGES
Modérateur : Stéphane Tessier, médecin de santé publique, président de l’association R.E.G.A.R.D, membre du CA de Migrations Santé France.
-Nicole ARMOUDON, docteure en Sciences de l’éducation, Intervenante en sciences sociales.
Éducation et interculturalité : l’exemple des Bushinangués en Guyane
-Ahmed MOHAMED, psychologue Clinicien/conférencier, membre du CA de Migrations Santé France.
L’éducation à l’altérité à l’école : Rôle de la pédagogie interculturelle.
-Yassine CHAÏB, sociologue, auteur de « l’émigré et la mort », membre du CA à Migrations Santé France.
Le long chemin du contrat d’intégration au contrat d’enracinement : L’histoire des femmes immigrées et la formation linguistique en milieu rural
-Erwann GOUADON, psychothérapeute en libéral, psychologue clinicien au CSAPA Horizons, doctorant en psychologie à l’Université Sorbonne
Devenir parent au carrefour des mondes et des injonctions sociétales
-Jamel LASKAR, enseignant en psychologie
Parentalité, interculturalité, citoyenneté : de la médiation à l’intégration
Echanges et communications libres
16h50-17h CONCLUSION ET CLOTURE DU COLLOQUE
Migrations Santé France
77 bis Rue Robespierre, Montreuil, 93100 France
www.migrationsante.org
+33 1 42 33 24 74
contact@migrationsante.org
[Musique] adame Marie leur cadard vous êtes médecin psychiatre anthropologue membre du bureau du syndicat des médecins de PMI et vous nous parlez de ben ça marche oui ou c’est bon benah je vais essayer de de de vous parler de de petite enfance de pratique culturelles dans un contexte d’interculturalité de de pratique éducative dans un contexte d’interculturalité donc c’est un thème vaste et qui peut être très bateau et en fait je vais parler beaucoup de petite enfance parce que c’est le domaine que je connais hein étant anciennement médecin de PMI et anthropologue euh sur le tard et en consacré beaucoup de de de Mont temps et de mes travaux à la formation des professionnels et à de la recherche sur la petite enfance NOTAM notamment sur sur les crèches alors je aujourd’hui on s’intéresse beaucoup à la petite enfance ça pas toujours été le cas et il y a quelque chose de très spécifique dans la petite enfance c’est qu’on y est tous passé qu’on a tous tout oublié ou quasiment c’est ce qu’on appelle l’amnésie infantile et aujourd’hui on va dire oui c’est important de s’occuper des tout petits parce que ce qui se passe dans la petite enfance va rester et là on a l’apport des neuroscien qui a confirmé ce qui était su par beaucoup de de de soignants et notamment par toutes les institions les les intuitions psychanalytique c’était que il reste une mémoire de la toute petite enfance et qui va notamment être très lié aux émotions même si on ne s’en rappelle pas ça va permettre de d’être ce qu’on est dans la vie alors ce qu’on ignore aussi beaucoup et notamment chez nous en France c’est la dimension culturelle et la dimension culturelle au sens large quand on parle de culture c’est pas la culture exotique c’est pas euh les autres c’est chacun de nous c’est tout ce qui fait que nous vivons en société ce sont les normes les valeurs les croyances le langage le le rapport au corps le rapport au monde que l’on va hériter entre guillemets de de notre famille et de des gens qui nous ont précédés dans ce qu’on appelle un bain de culture et dans lequel on ne se rappelle pas mais aussi tout ce qui est éducation qui va aussi se transmettre d’une façon dans ces cas-là beaucoup plus volontaire et ces deux parties sont intimement liées et sont trop souvent ignorées le fait que ce bain de culture il existe pour tout le monde et on en a parlé donc déjà tout à l’heure de la famille la famille on peut la considérer comme le la plus petite unité de culture hein et chaque famille est une microculture et qui va rencontrer les les autres microcultures et aussi les culture des professionnels donc cette notion de culture il est important d’en dire quelques mots euh parce que que on on met la culture à toutes les sauces et qu’est-ce qu’il y a derrière ce terme de culture on a tous des multiples appartenances culturel qu’elle soit du pays d’où l’on vient qu’elle soit de la classe sociale qu’elle soit des affinités si on est dans des culture associative ou politif ou politique dans les cultures religieuses et cetera et c’est cette multiple appartenance de culture qui va fonder l’identité de chacun bien entendu en plus de toutes ces composantes personnelle qu’elle soit biologique ou psychologique donc tous ces éléments sont importants à à rappeler parce que quand on va parler d’éducation et bien on va penser que l’enfant c’est l’enfant de ses parents on est en France au 21e siècle et la responsabilité des parents est très grande alors que ailleurs ou chez nous il y a pas si longtemps l’enfant c’était l’enfant de la famille et que tout le monde participait à son éducation et cette notionl elle me semble aussi importante euh on l’a évoqué aussi dans les débats euh de d’avoir une communauté d’adultes bienveillants autour des enfants pour les aider à grandir je pense que l’éducation c’est ça c’est pas uniquement d’un côté les parents de l’autre côté les professionnels que ça soit des enseignants que ça soit des professionnels de crèche et cetera mais c’est d’être auprès des enfants avec les enfants avec leur famille et de partir aussi des savoirs des uns et des autres les familles ont des savoirs les parents ont des savoirs et les professionnels en ont d’autres ma double formation à la fois de médecin et d’anthropologue m’a beaucoup beaucoup éclairé du côté médical on est dans le pouvoir on est dans un savoir qui va descendre et qui va pas forcément être suffisamment à l’écoute malheureusement et du côté de l’anthropologue on va être au contraire dans quelque chose qui va être donnez-nousos vos savoirs on va être dans ce qu’on appelle l’observation participante on va être dans quelque chose qui va être beaucoup plus au niveau d’une horizontalité c’est-à-dire d’un partage des savoirs et je pense que conjuguer les deux est absolument essentiel donc je je prône pour l’enseignement de l’anthropologie pour tous c’est-à-dire pouvoir se décentrer sur ses propres pratiques et essayer de se dire mais ce qui est naturel pour moi ne l’est pas pour l’autre ce qui est évident pour moi ne l’est pas pour d’autres j’aurais pu vivre ailleurs j’aurais pu naître ailleurs et faire toujours ce pas de côté et si c’était moi qui étais là qu’est-ce que je ferais me semble absolument indispensable alors pourquoi évoquer tout ça parce que l’enfant le tout petit il a besoin de sécurité il a besoin d’une sécurité pour grandir une sécurité physique bien sûr mais aussi psychologique affective il faut qu’il soit aimé mais aussi il faut qu’il ait un cadre il faut qu’il ait des limites et il faut qu’il puisse avoir aussi on en a parlé tout à l’heure une sécurité linguistique c’est-à-dire savoir que la langue qui est parlée à la maison est une langue valable comme toutes les autres on l’a rappelé tout à l’heure en France on est monolingue mais dans la plupart des pays du monde on ne l’est pas on est bilingue voire triquadrilingue et on va avoir des enfants qui vont pouvoir communiquer d’une autre façon que avec une seule langue donc là-dessus aussi c’est question de la sécurité de l’enfant elle me semble absolument indispensable et pour vivre en sécurité il faut qu’il vivent en confiance et donc la confiance là aussi c’est quelque chose qui ne se décrète pas la confiance ça se construit et la confiance c’est la confiance des parents dans les enseignants ou dans les professionnels autres que ça soit en crèche que ça soit dans des associations et cetera et c’est la confiance aussi donc des adultes entre eux qui va être indispensable pour que l’enfant puisse avoir confiance dans les adultes et confiance aussi avec les autres enfants ça aussi ce sont ça peut paraître être des banalités mais dans une société qui prône la concurrence et la compétitivité quelquefois on pourrait penser que la confiance bah non pourquoi hein on est beaucoup plus sur de la méfiance on est beaucoup plus sur de la peur de l’autre sur on regarde l’autre comme quelqu’un qui pourrait prendre ma place et non pas comme quelqu’un de complémentaire comme quelqu’un qui est là avec toutes ses richesses avec toute sa personnalité et toutes ses appartenances culturelles aussi alors il y a un auteur que j’aime beaucoup et que je recommande avec son livre alors je sais plus je m’orte toujours des petits papiers pour comme pense bête mais après je me paume dedans euh c’est amine malouf hein et son livre remarqua les identités meurtrières dans lequel il va parler hein de euh je vais vous citer quelques petits exemples de d’Amine malouf parce qu’il me semble que ça devrait être écrit partout chacun d’entre nous devrait être encouragé à assumer sa propre identité à concevoir son identité comme étant la somme de ses diverses appartenances au lieu de la confondre avec une seule érigé en appartenance suprême et en instrument d’exclusion parfois en instrument de guerre euh il va dire aussi l’identité n’est pas donnée une fois pour toute elle se construit ou se transforme tout au long de l’existence et tout au long de l’existence bien on va faire des rencontres des bonnes et des pas bonnes et espérons que les enfants dont nous avons les responsabilités vont faire des bonnes rencontres celles qui vont nous permettre d’avancer d’être des enfants confiants et des adultes de confiance d’où qu’ils viennent et où qu’ils aillent je crois que c’est essentiel dans un monde qui est en pleine transformation et quand je parle de de culture surtout ça concerne tout le monde encore une fois je ne cesserai de le redir euh chacun de nous d’où qu’il soit qu’il soit d’ici avec des parents d’ici depuis longtemps ou d’ailleurs qu’il soit dans une migration récente ou beaucoup plus ancienne et que cette migration elle soit venir d’un quartier de Paris à un autre ou bien de l’autre bout du monde à ici la migration elle est toujours individuelle et chacun va la vivre différemment en fonction de multiples paramètres donc là aussi c’est essentiel dans tout le travail que nous faisons et que vous faites c’est de ne pas enfermer l’autre dans des représentations dans lequel il ne se reconnaîtrait pas telle catégorie socio-professionnelle est comme ça telle personne de telle origine est comme ça et cetera et cetera je crois que là aussi si on reprend donc les les termes d’Amil malouf et d’autres c’est le regard je crois que c’est lui qui va dire que c’est notre regard voilà qui enferme souvent les autres dans leur plus étroite appartenance mais aussi c’est notre re regard qui aussi peut les en libérer donc je crois que euh quand on parle de pratique éducative on a parlé tout à l’heure de coéducation vous avez compris que pour moi la coéducation elle se base sur la confiance elle va se baser aussi sur la cohérence parce que les pratiques ont du sens quand vous avez on parle de pratique culturelles on parlait de de ce père qui qui ne qui qui qui qui corrigeit enfin qui poussait son enfant à faire des devoirs en en avec le livre à l’envers et bien pour lui c’était cohérent et son fils l’avait compris parce que il voulait que son enfant rentre dans les apprentissages et il l’encourager et donc on était dans quelque chose de cohérent et pas d’absurde ah il sait pas il sait pas lire alors regarde il a le livre à l’envers donc et cette cohérence est suffisamment passée à son enfant pour qu’il puisse le citer après cohérence et continuité aussi ça je pense que ce sont des maîtres mots que les enseignants que les professionnels que ça soit du social ou du sanitaire ou de l’éducative doivent avoir en tête c’est être dans la confiance la cohérence la continuité ce sont les gages de la coéducation ça veut pas dire que tout le monde va faire la même chose hein ça veut pas dire qu’on va faire la même chose forcément à la maison ou ailleurs il y a un concept que j’aime beaucoup c’est celui de tolérance active tolérance active il me semble que c’est un anthropologue québécois raymand massé il me semble que c’est lui qui l’avait euh évoqué ou peut-être inventé ça veut dire quoi ça veut dire que je vais tolérer l’autre tolérer ça peut paraître péjoratif il peut bien être là mais il faut pas qu’il me dérange non c’est tolérance active c’est l’autre est différent mais il me concerne et quand on va être dans l’éducation dans les pratiques éducatives et bien il me concerne parce que les enfants me concernent aussi donc si je ne suis pas d’accord par exemple sur une façon d’éduquer prenons les châtiments corporels prenons le coup de ceinture que vont donner certains parents pour que l’enfant quand il a fait une bêtise il ne la recommence pas ici nous ne sommes pas d’accord nous avons des lois aujourd’hui et même si nous étions d’accord nous avons des lois qui mettent tout le monde au même niveau en disant non le l’importance là-dedans c’est d’essayer de trouver dans cette tolérance active pourquoi ce père ou cette mère fait ça est-ce parce qu’il est maltraitant est-ce parce qu’il veut humilier son enfant ou si est-ce que c’est autre chose et on a de fortes chances de penser que c’est parce qu’il veut qu’il soit bien éduqué qu’il veut disons je ne sais pas quelle bêtise il a fait disons qu’il a piqué quelque chose sur un étalage et qu’il ne recommence pas et cetera donc on va essayer de trouver ensemble ce qui nous lit et non ce qui nous oppose pour accompagner ses parents et ses enfants et ça ce sont des des notions qui me semblent absolument indispensables à avoir c’est que au niveau euh de l’enfance et au niveau de l’éducation dans toutes les sociétés l’éducation est quelque chose d’important la transmission est quelque chose d’important mais ça dépendra beaucoup du statut de l’enfant ça dépendra beaucoup de la structure de la société du rôle des uns et des autres des hommes des femmes de l’intergénérationnel et cetera et cetera et donc à partir du moment où on sait qu’il va y avoir quelque chose d’important au niveau de l’éducation on sait aussi qu’il va y avoir des différences et quelquefois ces différences vont pouvoir heurter voir être totalement en opposition avec ce que nous ici nous allons vouloir pour cet enfant et là-dessus alors moi je me réfère souvent à une psychosociologue que que dont j’aime beaucoup les travaux mais il y en a d’autres qui s’appelle margalite cohenemri peut-être peut-être certains la connaissent et je vous invite à à découvrir son travail qui va aborder la question des chocs entre personnes de cultur différentes et ça pourrait être entre des parents quel qu’ils soit et des professionnels de crèche ou d’école et bien de se dire qu’est-ce qui se passe d’abord quand il y a du un choc qu’est-ce qui se passe en moi c’est-à-dire on va pas d’abord projeter sur l’autre mais je vais vous prendre un petit exemple euh que je je je prends quelquefois c’est une petite fille qui ne dit pas bonjour une petite fille de 3 ans en arrivant à l’école donc la petite et la maman lui donne une fessée donc l’instit est choqué et se pose la question qu’est-ce qui se passe c’est pas c’est pas grave c’est pas grave si elle a pas dit bonjour mais en fait dans ce ce petit geste qui s’est passé là si on prend du recul cet institte va se dire ben non fait nous on ne donne pas de fessé l’enfant c’est un sujet à partentière et il peut bah il est peut-être pas de bonne humeur aujourd’hui il dira pas bonjour et cetera bon je dire et le le deuxième temps ça va être de se dire mais pourquoi cette mère a fait ça et là on va pouvoir se dire selon d’où elle vient selon son milieu social et cetera elle veut que cet enfant peut-être soit très bien élevé soit exemplaire et que pour elle c’est très important de montrer qu’elle éduque bien son enfant peut-être c’est ça peut-être c’est autre chose et on va faire des hypothèses et le troisième temps sera d’essayer de trouver ensemble un terrain d’entente pour que chacun s’en sorte la tête haute alors je vous l’ai fait très très vite hein mais c’est quelque chose d’important parce que margarite cohenemrick a aussi beaucoup insisté sur les préjuger sur tout ce qui va servir de lit à la discrimination euh tous les les caricatures un petit peu des uns et des autres qui vont dire bien par exemple euh les les les les Français bien ils sont râurs ils sont toujours en grève ils sont ils aiment le fromage ils aiment les grenouilles je vous fait comm des petites caricatures comme ça en pensant comment est-ce qu’on peut voir les les Français à l’étranger pour autant on se retrouvera pas tous là-dedans et il y a quand même des choses qui qui sont vraies parce que si vous venez en France et puis que vous venez à Paris pour une seule fois dans votre vie et puis que les musées sont fermés parce qu’il a grève vous allez bien voir que c’était pas entièrement faux bon je dis grresse donc les préjugés hein c’est très important de se dire on a tous des préjugés et en matière éducative on a tous des représentations on l’a dit tout ailleurs tout à l’heure il y a des bons parents il y a des parents Ben qui sont ceux qui vont pouvoir aujourd’hui parler avec leurs enfants discuter parler avec les enseignants et essayer d’être dans quelque chose de compréhensif mais il y a pas si longtemps que ça ici euh on parlait pas aux enfants non seulement on parlait pas mais les bébés il fallait pas leur parler parce qu’on avait très peur de fatiguer leur cerveau trop tôt et un cerveau si c’est c’est fragile et à l’époque alors là je vous parle au début du 20e c’est des témoignages que je que j’ai de cette époque là ben on avait très peur des méningites on avait très peur des convulsions et donc on pensait qu’un cerveau qui s’échauffe trop et bien il risque de s’enflammer et voilà bon ça on pourrait parler sur tout ce qui est des des des croyances là on est dans de l’anthropologie médicale et on est sur des choses qui sont à la fois passionnantes qu’on trouvera d’ailleurs dans beaucoup d’endroits du monde donc il y a pas si longtemps que ça avant Françoise Dolto on parlait pas au bébé bien sûr beaucoup parla mais pas dans les sociétés savantes hein donc au niveau des pédiatres certains savaient très très bien qu’on parlait au bébé que c’était important mais euh ça ça faisait partie un petit peu de ses particularités de ceux qui aiment bien les bébés alors euh je regarde un petit peu mes notes encore un petit peu de temps alors quelque chose au niveau des des apprentissages qui me semble aussi important de de pointer euh c’est que on parle beaucoup des neurosciences aujourd’hui donc je vous ai dit un tout petit peu que les les neurosciences pointai effectivement qu’il restaient dans les cerveaux de chacun de nous des des marques de notre petite enfance et qui s’activaient notamment dans le cadre des émotions on a découvert aussi que le petit humain était fait pour vivre en société qu’il s’activait qu’il avait besoin hein de de d’être en société et que effectivement alors toutes les recherches je vous en dirai pas plus on serait bien incapable prouver tout cela autre chose aussi de très important à à pointer au niveau des apprentissages c’est l’existence de neurones miroir les neurones miroir ce sont ces neurones qui vont montrer que c’est la même zone du cerveau qui s’active euh quand on voit quelque chose ou quand on on le fait et qui va aussi permettre de dire bien si un enfant assiste à des scènes violentes et bien ça c’est ça sera aussi la même zone du cerveau qui s’activera que si c’était lui qui les vivit d’où l’importance aujourd’hui de tout ce qui touche aux violences familiales aux répercussions qui peuvent se faire sur les enfants donc ça c’est intéressant parce qu’on voit que on a alors sans aller dans le tout biologique bien entendu mais on a des des appuis hein pour dire attention euh tout ce qui se passe chez les tout petits va marquer et c’est pas forcément au niveau conscient que tout cela se passe euh d’ailleurs quand on voit au niveau des apprentissages certains films il y a un film que j’aime beaucoup je sais pas si certains le connaissent qui s’appelle bébé qui a été un film grand public où on voit des des bébés du monde entier et bien on va les voir qui imitent hein qui imit il y a bébé du monde aussi tout ce que l’on fait et c’est pas du tout la même chose ici et ailleurs euh alors ce que oui ce que je voulais vous dire encore avant de de passer au aux questions euh c’est qu’il y a quelque chose aujourd’hui actuellement qui existe et c’est un modèle de d’apprentissage qui s’est uniformisé un petit peu partout dans le monde c’est pas un scoop de voir qu’on a des protocoles on a des des modèles d’apprentissage notamment diffusé sur le net ou pas ou qui vont se vendre aussi pour que tout le monde fasse la même chose un petit peu partout et on va avoir ensuite des notations en fonction des pays et en fonction de des des pratiques qui vont se se faire on on a parlé du langage tout à l’heure alors il y a des des programmes pour parler pour apprendre à parler qui se sont développés et qui se vendent un petit peu partout tout donc je sais pas si certains les pratiquent moi j’en connais un qui s’appelle parler bambin qui a été diffusé et qui était parti de bonnes intentions parce que c’était pour dépister les les les les problèmes de langage chez les enfants petit à l’école maternelle et y remédier mais sans prendre en compte finalement le contexte culturel le contexte familial de chacun et on se trouve avec des programmes qui risque d’être déshumanisé avec des professionnels qui risquent de les appliquer alors que cette question du langage qui a déjà été abordée tout à l’heure doit être abordé toujours de façon singulière en fonction de qui est l’enfant qui est la famille comment on pratique ce langage à la maison qui le pratique est-ce que c’est autorisé ou pas est-ce que on se moque de ce qu’on dit il y a des petits parleurs il y a des grands parleurs il y a des familles entre guillemets de Tux où on parle très peu c’est pas pour cela que ces familles ne réussissent pas entre guillemets on va comptabiliser le nombre de mots qu’un enfant dit mais tout ça ce sont des statistiques ce sont des professionnels bien formés qui doivent être CAPA de repérer un enfant qui a des problèmes de langage avec ses outils mais pas systématiquement faire rentrer tout le monde dans des cases je sais pas si je suis assez clair en parlant comme ça mais ça m’évoque alors Stéphane le sait un un passé euh de de d’il y a presque 20 ans maintenant euh quand on avait euh déclenché un mouvement qui a eu beaucoup de de répercussion à l’époque c’était pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans je sais pas si vous vous souvenez c’était à l’époque où il y avait euh un ministre de l’Intérieur qui est ensuite devenu président de la République et qui avait eu l’idée de dépister les troubles des conduites chez des enfants à l’école maternelle voire avant pour éviter qu’ils ne deviennent des délinquants et vous voyez très vite les les raccourcis qui pouvaient être fait en utilisant notamment des professionnels du soin qui étaient des médecins de PMI notamment lors des bilans de santé qui font en école maternelle pour repérer non pas des enfants qui ne vont pas bien qui ont des symptômes et qui effectivement ont besoin d’être pris en compte mais de repérer des potentiels futurs délinquants avec des signes très protocolisés euh qui qui apparaissaiit sur des sur des règles et dans ces signes là il y avait notamment le problème du bilinguistme et du du langage du de ne pas parler le français à la maison donc je rappelle ça parce qu’on avait lancé tout un mouvement au niveau des soignants donc des médecins des psychiatres des psychanalystes des psychologues et de qui avaient été rejoints ensuite par une grande partie de la société puisqu’il y avait eu 200000 signatures et que ce projet de loi à l’époque était avait été retiré bien qu’il soit repassé d’une autre façon peu importe c’était je dis ça parce que c’était il y a une vingtaine d’années 2006 et qu’aujourd’hui et bien finalement on a vu apparaître tous ces protocoles de tous les côtés euh quelque chose qui est très pour moi déshumanisant c’est-à-dire avec beaucoup de repérages précoces mais avec derrière ces repérages précoces beaucoup moins d’humains pour prendre en charge ces enfants qui vont pas bien avec beaucoup de culpabilité sur les parents en leur disant c’est vous les responsables et c’est pas le contexte sociétal qui est aussi responsable de ce qui se passe et cetera donc on a vu basculer sur les parents beaucoup de choses euh et avec une sorte de protocolisation de la société et de diminution de moyens qui pose problème alors euh je vous dis ça parce que euh j’ai j’ai participé il y a pas longtemps à un livre sur la marchandisation de la petite enfance le problème c’est qu’il est en anglais alors c’est compliqué moi on l’a traduit mon texte hein parce que j’aurais été bien incapable de le faire mais il y en a un qui va sortir en français dans pas très longtemps et qui montre comment et vous les cette marchandisation de la société touche aussi les écoles les crèches avec non plus l’enfant au cœur des préoccupations l’enfant et sa famille mais quelque chose de marchand c’est-à-dire bien on va vendre quelque chose et avec des parents qui ne seraient plus des parents partenaires des parents éducateurs co-éducateurs mais des parents clients des parents euh qui seraiit euh responsable en plus et des clients responsables avec ce qu’on appelle un petit peu des indices de qualité aussi euh sur un mode marchand alors euh je vais pas m’étendre plus peut-être là-dessus et puis je répondrai volontiers à toutes les questions je serai en mesure de de de de répondre mais pour conclure euh ce que je voulais dire c’est que ces pratiques éducatives elles sont multiples on pourrait en faire des catalogues ce qui me semble très important pour que ça fasse sens c’est que les parents et les professionnels soient des alliés que les professionnels systématiquement puissent considérer les parents comme des alliés les solliciter quen pensez-vous que savez-vous si un enfant cette petite fille de de Côte d’Ivoire qui ne parle pas le français c’est vrai que ça pose question est-ce qu’elle a un problème cognitif est-ce qu’il y a quelque chose ou est-ce que elle n’a pas été à l’école est-ce qu’elle est bloquée on ne sait pas mais il y a effectivement quelque chose donc de de penser à associer les parents penser aussi aux représentations qu’on va avoir en tête moi dans les formations que j’animé à une époque je partais beaucoup sur les représentations comment vous considérez les parents comment vous pensez que les parents vous considèrent et on voyait qu’il y avait des gros gros décalage et que très souvent ce qui vient c’est le négatif oh là là c’est des anquikineurs oh là là oh là là alors j’attendais c’était des petits groupes de formations dans lesqueles on pouvait parler et puis là je leur disais vous avez entendu ce que vous avez dit comment voulez-vous que les parents viennent vers vous si c’est ça que vous avez en tête donc laissez tomber tout ça et essayez de trouver le positif d’abord sans être du côté positif ba c’est pas du tout ce que je veux dire mais voyez ce qui voilà ce qui est positif et à partir de là on va pouvoir ensemble construire sans que chacun euh se se comment dire euh en soit soit déstabilisé sur ses valeurs importantes et là-dessus on va voir que dans la plupart des situations ça va marcher très souvent je propose aussi aux professionnels de se dire en se décentrant comme je vous l’ai dit rapidement tout à l’heure quand il y a quelque chose qui choque est-ce que c’est grave est-ce que c’est pas grave très souvent on va se dire c’est pas grave alors quand c’est pas grave on peut y aller on peut discuter tranquillement et on va garder le le le sérieux et l’énergie pour ce qui est grave ou là ça sera plus compliqué mais très souvent on va se rendre compte qu’on peut faire tomber les chos qu’on peut rentrer en communication beaucoup plus facilement et faire alliance avec les parents et que quelquefois presque de façon magique les enfants iront mieux d’autres fois ça sera pas le cas bien entendu hein je veux pas tomber bien sûr dans l’angélisme mais ça c’est important je voulais dire aussi des choses qui existaient déjà peut-être certains connaissent et que j’aime beaucoup une expérience s’appelle les universités populaires de parents les universités populaires de parents ça a été lancé par un mouvement qui était le mouvement des crèche parental laassp qui s’occupe pas seulement donc de de de des tout petits et qui maintenant il y a une partie de la SEP qui a créé un un un mouvement particulier qui s’appelle les les upupp où je redonnerai le le nom plus précisément et qui vont travailler avec des parents et des universitaires au sujet de thématique donc certains peut-être dans la salle connaissent ou en font pas parti au sujet de thématiques sur l’éducation qui vont permettre comme ça d’avancer et depuis il y a certains endroits où je sais que des parents vont même participer à des formations des enseignants euh sur parce que la parentalité et cetera donc on va être comme ça dans quelque chose qui pour moi est plein d’espoir et ce type d’initiative existe ici mais existe aussi un petit peu partout dans le monde c’est ce que j’ai découvert dans le livre dont je vous ai parlé dont je pourrais vous donner les références d’autres lieux aussi sont des lieux que je trouve par particulièrement intéressant pour tout ce qui est la petite enfance et les lieux d’accueil enfant parents c’est-à-dire où on va avoir des enfants tout petit c’est avant la maternelle qui vont venir avec des parents qui vont venir là pour être socialisé parce que quelque chose de pourtant essentiel que je vous ai pas dit et que vous savez tous c’est l’impact de la solitude et de l’isolement terrifiant sur les parents mais surtout sur les enfants que que vivent certaines personnes ici ça fait partie des diff difficulté de notre société à la fois le bon côté c’est que chacun a une certaine liberté mais que le mauvais côté c’est que il y a très souvent un déficit de groupe autour de l’enfant et de sa famille et que donc cette solitude elle va être palier ça c’est notre société française actuelle qui tente de le palier notamment avec tout ce qui est soutien à la parentalité et qui quand ce soutien à la parentalité est mené avec les familles avec leur accord on peut avoir des résultats absolument super et les lieux d’accueil enfants parents peuvent en participer hein je rappelle qu’ils sont été créés notamment par Françoise Dolto il y a maintenant dans les années 77 je crois quelque chose comme ça voilà alors j’aurais sûrement plein d’autres choses à vous dire mais voilà dans mes petits papiers pars le temps passant je préfère qu’on qu’on en reste là et puis qu’on puisse répondre à des questions bien merci pour pour cette intervention elle aussi très vivante et qui nous replonge dans le monde de la petite enfance oui vous pouvez venir ici bien sûr bien écoutez euh traditionnellement ça va devenir une tradition bien sûr C qui veut prendre la parole pour poser une question à Madame cadar deux mains levées par ici s’il vous plaît bonjour moi je suis Pauline davioot auxiliaire de périculture il doit en avoir beaucoup dans le dans la salle je voulais vous dire un grand merci déjà pour votre intervention parce que ça fait du bien de vous entendre je voulais savoir comment on pouvait être parents et alliés avec les avec les les professionnels pour lorsqu’on a quand même énormément d’enfants et mettre un climat de confiance on essaie de faire au mieux et pouvoir avoir des temps de parole avec des familles qui ont des difficultés donc des mamans qui viennent de l’étranger et qui ont qui se sentent très seules et qui ont besoin de nous comment peut-on faire maintenant lorsque l’on travaille dans des structures ou le a priori le budget est plus important que les familles et les enfants alors mer merci pour votre question euh parce que c’est un point absolument crucial on ne peut pas s’occuper de jeunes enfants si on n’est pas suffisamment nombreux et si on manque de qualification et d’espace de parole et de formation donc je me suis Bagaré pendant longtemps et d’autres continuent à le faire hein il y a un mouvement qui est toujours actif pas de bébé à la consigne pour les professionnels qui qui se bagarrent pour que les crèches restent de qualité parce que en France on est toujours souvent à faire le méaculpa sans dire ce qui marche euh il y a eu de gros gros gros progrès dans les crèches et on est sur des établissements avec des professionnels très motivés formés qualifiés mais et on est sur quelque chose qui se dégrade parce que on est sur un secteur qui se marchandise comme les autres et donc je crois que ça c’est important de le dire on ne peut pas faire l’économie quand on travaille avec des jeunes enfants d’être suffisamment nombreux d’avoir un cadre de travail un projet pédagogique un projet d’établissement qui tiennne la route des temps d’analyse de pratique et de la formation continue j’ai animé pendant des années des cycle de formation sur la place des parents dans les crèches donc je connais bien j’ai écrit des livres dessus je pourrais vous donner les références euh qui peuvent aider hein qui peuvent aider mais je crois qu’il faut ne pas en rabattre là-dessus parce que et j’ai notamment un des livres que j’ai écrit c’était sur une grande pédopsychiatre qui s’appelle Myriam David et qui est encore trop peu connu j’ai fait un recueil de ces textes avec des interventions de différents partenaires actuels pour dire en quoi cette pensée était toujours vivante et elle s’est bagarrée toute sa vie je dis bien toute sa vie alors qu’elle avait été déportée à Auschwitz et qu’elle avait dit plus jamais ça elle a fait la comparaison entre ce qui se passait dans les pouponières en France dans les années 50 et ce qu’elle avait vécu elle a pu le faire et elle s’est bagarrée pour que au niveau de l’aide sociale à l’enfance des crèches et cetera il y ait une amélioration et elle était pas seule hein euh j’ai eu la chance de la connaître mais euh d’autres l’ont fait aussi et ça a permis d’avoir un travail de qualité dans la crèche et des professionnels aujourd’hui qui disent on ne veut pas redevenir maltraitant on ne veut pas parce que un bébé si on n’est pas assez pour s’en occuper si on n prend pas assez soin et bien il va nous pousser dans des retranchements qui vont que l’on va être maltraitant avec lui on va l’oublier on va le laisser dans un coin voir plus hein et je crois que ça c’est très important aussi parce que la petite enfance réveille en nous le petit enfant qu’on a été sans qu’on s’en rende compte encore une fois l’amnésie infantile je veux pas faire de la psychanalyse sauvage mais bon il y a beaucoup beaucoup beaucoup d’écrits de recherche là-dessus et qui font qu’on est sur sur un terrain euh hautement délicat non mais c’est sûr que on a tous oui eu vous faites raisonner avec ce qu’on appelait dans le temps il y a très longtemps dans les années 50 l’hospitalisme hein les travaux de spit mené sur des euh des crèches avec des guillets c’était en Iran je crois enfin ça aurait pu être dans d’autres pays où les les nourrissons étaient rangés alignés langés euh personne ne s’occupait d’eux voilà on les nourrissait hein tout de même on les changeait on les nourrissait voilà rien d’autre et puis bah forcément qu’il déprimait il mourit pour un certain nombre d’entre eux autre question je crois qu’il y en avait eu d’autres oui et puis oui bonjour bonjour et merci pour vos interventions iris Gagneux je suis médecin en PMI et médecin généraliste euh bon c’est une question que j’aurais pu aussi poser avant mais euh moi je me pose la question avec les familles immigrées de de la toute petite section à l’école qu’on propose donc dans des territoires dit défavorisé j’ai l’impression que les parents déjà connaissent peu souvent donc c’est nous qui sommes porteurs de leur proposer cette solution moi j’envoie les bienfaits mais j’ai l’impression aussi parfois de déposséder un peu les parents de parce que finalement qu’c une toute petite section donc à partir de 2 ans au lieu de 3 ans c’est aussi pour favoriser l’intégration et et mais le faire effectivement dans le cadre d’une famille où il y a plusieurs langues enfin j’ai un peu de mal souvent à à voir quand est-ce que le conseiller c’est voilà c’est c’est j’ai je veux pas substituer le le les parents à leur rôle éducatif non plus et quand je vous entends parler effectivement des lieux d’accueil par enfant qui sont complètement différents mais où là il y a vraiment un travail avec le parent son enfant voilà je me je me pose toujours la question quand est-ce que je vais amener cette question de la la toute petite section à qui euh pourquoi finalement alors merci aussi de poser cette question là parce que c’est une question qui existe moi depuis que j’ai commencé à travailler on entend parler de la petite session maternelle est-ce que c’est bien ou pas je crois qu’il y a une époque où il y a eu un grand travail qui avait été fait sur des classes passerelles c’est-à-dire des lieux qui étaient passerelles entre la maison ou entre la la crèche et l’école pour des tout petits qui allaient associer à la fois des enseignants mais des éducateurs et adsem c’est-à-dire qu’il fallait qu’il y ait du beaucoup de monde et des professionnels spécifiques pour cette partie en fait c’est un temps très court la petite enfance c’est c’est pour ça que j’en parle et que avec beaucoup de passions qui me passionne toujours autant parce que c’est un temp temps qui peut paraître très long pour les parents quand ça va pas surtout les premiers mois quand ils dorment pas et puis tout d’un coup ils disent mince c’est fini et s’ils ont qu’un seul enfant ben c’est fini à jamais et et finalement un temps qui peut paraître à la fois excessivement long donc il y a la question de la séparation il y a la question de la promesse de l’école certains vont vouloir mettre les enfants à l’école très tôt comme ça ils réussiront il faut dire non il faut dire l’enfant il a besoin d’être coucouné tout petit le plus possible et il y a un moment où il va être prêt à rentrer à l’école ça veut pas cependant il faut pas qu’il soit seul à la maison avec un ou deux adultes et la télé omnipotente souvent ou d’autres écrans il faut qu’il y ait du groupe autour quel que soit le groupe c’est-à-dire que soit des parents sont capables pour multiples raisons parce qu’ils sont pas seuls et qu’il y a du groupe et très souvent euh l’enfant verra d’autres enfants proposer une garderie quelquefois culturellement pour certains nom moi je me rappelle dans un un S cité dans dans un des bouquins sur les les parents dans les crèches euh qui dit quand on abandonne notre enfant hein on abandonne l’enfant à la crèche donc non on doit pas le faire on peut aller à l’école mais pas à la crèche donc il y a tout ce travail d’apprentissage et après je crois que là aussi moi je prône beaucoup le travail en réseau c’est-à-dire professionnel à médecin de PMI avec l’école on discute avec l’école est-ce qu’elle est capable on peut discuter je l’espère aussi avec les ARS avec l’Éducation nationale pour pouvoir financer on est dans de la prévention précoce des classes passerelles des actions passerelles hein et cetera pour que et puis qu’il a des passages souples à l’école il y en a si on a la malchance d’être né au mois de décembre et bien vous allez pouvoir rentrer très très gros bébé à l’école alors que si vous êtes né en janvier quelque foois vous allez vous enquiquiner parce que on va pas prendre en compte le fait que vous avez déjà lire au moment de rentrer au CP et cetera voyez donc on a comme ça des des choses qui devraent être beau oup beaucoup plus souple et certains y arrivent mais malheureusement j’ai pas le le pouvoir de le faire mais par contre l’école à 2 ans je crois que ça doit être au cas par cas c’est pas un dogme et il faut en tout cas et ça peut être très bien si c’est une classe passerelle s’il y a trois adultes pour un adulte pour 10 enfants dans ces sections là minimum ça va ça va aller hein avec des une pédagogie adaptée bien je crois que vous vouliez apporter un complément de réponse non non céta c’était vraiment C plutôt des questions sur deux aspects qui portent plutôt sur le débit de votre intervention et qui m’ont beaucoup intéressé euh la question de l’apprentissage de l’anthropologie à l’école je me rappelle que c’était une des préconisations de vievorka dans le rapport qu’il avait fait il y a une quinzaine d’années sur la diversité dans l’enseignement supérieur et il voulait que la l’anthropologie soit au moins apprise au lycée et je crois que ce qui s’est passé depuis c’est plutôt qu’elle a été supprimée jusqu’à la licence dans une large mesure don donc la question c’est comment on fait voilà et la deuxième question c’est sur ces traces dans le cerveau de la violence euh j’ai entendu des médecins mais je voulais avoir confirmation de votre part et peutre un peu plus d’explication sur le fait qu’il y avait des transmissions intergénérationnel aussi que qu’on retrouvait trac du vécu des violences dans le cerveau d’enfant et de violence qui avait pu avoir lieu sur deux ou trois générations avant alors euh euh alors la la première première questionend ouisage de l’ropie ah oui l’apprentissage de l’anthropologie du coup je l’avez squeezé ben l’anthropologie pour moi ça a été une découverte hein j’avais 40 ans je savais pas ce que c’était quand j’ai commencé à en faire et je me suis dit mais comment ça se fait que en France on soit si nul là-dessus parce que c’est le rapport à l’autre c’est le vivre en société en France c’est comme si ce qu’on fait ici c’est bien tout le monde est pareil hein c’est ce qu’on appelle l’assimilation vous venez en France ben on vous accueille mais soyez français comme nous et d’ailleurs on a vu à l’époque de Jul Ferri les langues régionales chacun parlait sa langue non à l’école on parle la même heureusement j’ai lu un livre sur Jul Ferri il y a pas longtemps enfin il y a quelques années si quand même qui le réhabilitait lui et qui disait que c’était son administration qui avait empêcher la langue de comment dire de garder aussi les langues régionales bon en tout cas ce côté-là de manque de curiosité pour l’autre l’anthropologie alors les gens ils savent pas ce que c’est il saent un peu l’nologie c’est toujours du lointain c’est toujours de l’exotisme mais nous moi ce qui m’intéresse c’est ici alors il y a beaucoup de travaux d’anthropologie un anthropologue à l’hôpital je renvoie sur les travaux notamment de Marc Oger qui a beaucoup travaillé ici et d’autres euh donc on va avoir comme ça s’observer soi-même comme on observerait une société autre il y a les films de Jean rouche qui sont très très passionnants là-dessus alors notamment je me rappelle jamais euh le le quel non c’est non non c’est celui où alors il y a un extrait magnifique où euh c’est un Africain qui vient et qui commence au pied de la Tour Effel si certains se se rappellent du titre dites-lemoi qui qui est au pied de la Tour Effel va commencer à arrêter des des dames et à leur prendre des mensurations et alors tout le monde est choqué et il dit oui oui parce que vous savez nous allons construire un programme en Afrique je sais plus peut-être à Abidjan et des des meuble comme à Paris et donc on voudrait savoir effectivement au niveau mensuration si vous êtes pareil que nous et cetera enfin donc il singe l’anthropologie coloniale dans l’autre sens voyez c’est ce rapport inversé qui permet dans ces cas-là de mieux comprendre l’autre on se dit mais on se met à sa place moi je prends souvent les exemples donc en formation mettez-vous à la place d’une maman qui vient d’un village dans quel que soit le pays du monde mais d’un village très rural dans lequel [Musique] la modernité entre guillemets n’est pas arrivée et qui arrive pour accoucher en France vous pouvez imaginer la solitude et cetera et le stress que c’est et mettez-vous dans l’autre sens et allez accoucher vous dans un imaginez-vous accoucher dans son village hein et là on voit les violences subies et se mettre à la place de l’autre comme ça dans un aller-retour aide beaucoup ça veut pas dire qu’on cautionne encore une fois parce que souvent se mettre à la place de l’autre se décentrer ça veut dire j’essaie de comprendre j’essaie de comprendre le sens des pratiques c’est ce que je disais un tout petit peu dans dans les petits exemples que j’ai pris si on donne un coup de ceinture c’est pas parce qu’on est méchant c’est qu’on veut qu’il soit bien éduqué c’est complètement différent hein c’est alors qu’il y a d’autres moyens de bien éduquer et c’est là où on va négocier pour a plus de coup de ceinture voilà parce que là aussi on va pas tomber dans ce qu’on appelle le culturalisme en disant puisque c’est de l’autre culture tout est bon on va pas toucher non on est humain on est chargé d’éducation et donc et on est des des adultes adules qui avont la responsabilité des générations d’en dessous là aussi il faut se le dire c’est c’est c’est en France quand on dit ça on nous regarde l’air de dire oh là là mais non de quel droit vous allez vous autoriser hein à parler à mon enfant ou à lui faire une remarque et cetera je crois que ça on a beaucoup beaucoup à à à apprendre à ce niveau-là donc l’anthropologie oui bien sûr mais c’est vrai que malheureusement ben barez-vous pour essayer d’en d’ d’en avoir et peut-être Stéphane tu veux rajouter un petit mot alors juste un petit mot très très rapide juste par rapport l’anthropologie c’est ce que tu as dit aussi c’est la standardisation actuelle de tout le de tous les métiers standardisation protocolisation c’estàdire que on est dans des dans des calculs économiques qui font que l’anthropologie ne peut pas rentrer dans des cases tout à fait hein on est dans ce côté-là c’est-à-dire l’anthropologie est d’autres disciplines en fait toutes les disciplines humaines c’està-dire on est dans une période où l’humain dérange hm hm hein on est dérange moi quelque chose que je cite souvent parce que je trouve que c’est très marquant quand on pense qu’on demande aux femmes de faire une auto-évaluation de la dépression maternelle pendant la grossesse ou juste après la naissance on est d’une maltraitance inouie si vous êtes dépressif vous avez besoin d’avoir quelqu’un pour vous aider et pas d’être tout seul et quelqu’un qui va pouvoir vous renvoyer ça et vous orienter et pas d’être tout seul à cocher des cases pour savoir si vous allez avoir le droit de voir un soignant voyez donc on en arrive là et dans plein d’autres domaines c’est comme ça sur le la deuxième question sur la les traces de la violence intergénérationnel je alors là je je je dirais des bêtises hein je je parce que je voilà je ne sais pas à ce niveau-là il y a beaucoup de choses très intéressantes au niveau des vraiment des neurosciences là-dessus mais il y a aussi beaucoup de raccourcis très très très rapides qui sont faits et puisque il y a des traces alors et bien on va mettre encore une fois des protocoles rapport de cause à effet direct il n’y a jamais de rapport de cause à effet direct un livre que j’aime beaucoup qui s’appelle à chacun son cerveau qui date maintenant d’ y a peut-être une quinzaine d’années c’est François ancerm qui est psychanalyste et Pierre Magistretti qui est neuroscientifique qui font un dialogue entre psychanalyse et neuroscience c’est passionnant c’était un des premiers enfin en tout cas il y en avait sûrement eu avant mais des premiers que que que j’ai pu lire et qui est grand public et qui je crois qu’il conclut à peu près l’homme est est programmé pour être libre l’homme est programmé pour être libre ça veut dire que tous les neurones qu’on a à la naissance dont la plupart enfin vont vont un grand nombre vont disparaître les premières années euh vont se connecter entre eux sur le mode des synapses en fonction de l’environnement en fonction des rencontres des rencontres humaines mais aussi des des rencontres environnementales que ça soit le soleil la pollution ou autre chose et cetera et cetera donc ça c’est important et autrre choses aussi qui sont quand même des nouveautés même si elles ont quand même de de plus plus de de dizaines d’années c’est l’épigénétique alors l’épigénétique c’est quelque chose qui est important à connaître parce que il faut arrêter la la vieille querelle entre l’iné et l’Aki hein en fait nous avons tous des gènes mais quelquefois ils ne sont pas activés c’est comme s’il y avait un petit bouton ON OFF hein et il s’activait dans certaines circonstances et donc ces gènes vont s’activer dans certaines circonstances et après quand ils sont activés ils vont se transmettre donc là aussi on va avoir des choses beaucoup plus complexe que ce que l’on pensait avant sur la génétique les transmissions et cetera et ces connaissances là alors moi je suis pas du tout spécialiste là-dedans hein c’est vraiment moi du du grand public averti que je vais vous dire mais c’est passionnant parce que ça permet de comprendre certaines choses euh et qu’en tout cas on on le sait c’est pas bon de vivre dans un milieu violent et que la violence appelle à la violence donc que ça soit marqué dans le cerveau ou non qu’on peut dire ça active telle telle zone du cerveau très bien on avait pas besoin de ça pour le savoir en tout cas certains ont peut-être besoin de ça pour mettre comment dire des des un peu plus d’argent dedans mais le gros danger c’est de mettre des protocoles éventuellement encore une fois hein des protocoles ou de mettre des formations standardisé pour tel ou tel type de professionnel pour agir et et cetera et cetera ou pour dire il faut enlever un enfant de son milieu familial parce qu’il y a eu de la violence non c’est au cas par cas hein on a des choses très très complexe et il faut garder la complexité de de l’humain que les que les sciences on est dans une époque où le tout scientifique entre guillemets servent à à nous aider et non pas à à nous dominer ou être pris dans les mains de d’apprentis sorciers qui rêvent d’avoir des robots qui nous gouverne autre question su est-ce que je peux prendre la parole ah je oui je je vais prendre la parole je suis Madame jeissyast qui psychologue clinicienne et je vous remercie énormément pour vos deux interventions qui m’ont passionné euh je suis là euh je je voulais juste dire parce que on a beaucoup parlé des langues de la langue maternelle et c’est encore un débat très très important aujourd’hui j’entends beaucoup oup d’injonction parfois paradoxal entre les différents milieux le le l’école le soin il faut parler sa langue maternelle faut pas parler sa langue maternelle vous parliez de plusieurs langues dans certains pays comment se fait-il que ses parents parlent anglais alors que leur langue maternelle n’est pas l’anglais ça embrouille les enfants et cetera euh bon je voilà il y a beaucoup de choses qu’on pourrait dire et je vous remercie pour tout ce que vous avez dit je voulais juste témoigner d’un très très beau film qui s’appelle éclaireuse de Lidy vissau je sais pas si je le prononce bien une une femme belge qui a qui a travaillé sur deux enseignantes qui sont sorties de de l’éducation nationale pour occuper une case dit-elle qu’ qui n’existait pas c’est-à-dire la case entre euh ce vécu de migration ce parcours compliqué parfois des guerres parfois des enfants qui n’ont jamais connu l’institution scolaire et euh c’est arrivé là en l’occurrence en Belgique euh donc avant d’aller à l’école euh de pouvoir connaître le fait de quitter ses parents et d’aller dans un lieu où on fait ensemble et je trouve ça merveilleux voilà ce film éclaireuse on peut le trouver où parce que c’est important de pouvoir alors il est passé comme ça très très discrètement dans certains milieux donc je ne sais pas comment on peut le retrouver on trouve en tout cas des bandesannonces et des extraits sur Internet d’accord d’accord bonjour bonjour vous m’entendez ouioui moi c’est plus pour par partager un témoignage autour de la question de l’anthropologie euh puisque bah vous avez cité tout à l’heure l’association du lala qui est une association partenaire avec laquelle l’association que je représente ici travaille et justement l’association que je représente ici s’appelle ethnoArt et justement notre objectif c’est de faire découvrir l’anthropologie en dehors du monde de la recherche alors du coup l’anthropologie n’est pas une matière voilà l’éducation nationale comme l’histoire ou la géographie mais un de nos projets c’est justement de faire découvrir aux élèves donc en élémentaire en collège et en lycée à la fois les savoirs de cette discipline mais aussi surtout les méthodes et donc notamment on forme beaucoup de classes euh on sensibilise les classes à la méthode ethnographique sur plein de sujets de société c’est souvent des questions socialement vives hein comme on les appelle donc ça peut être les questions de genre les questions de migration les questions de rapport entre les humains et leur environnement et c’est vrai que du coup en terme d’objectif pédagogique c’est vraiment intéressant parce que les élèves les enfants sont pleinement en fait acteur d’une réflexion et ensuite ils vont sur le terrain donc récolter des matériaux poser des questions mener des entretiens d’écrire des observations et ensuite ils analysent collectivement tout ça pour ensuite les restituer et on essaie d’associer justement la médiation scientifique à de la médiation artistique pour donner une forme sensible aussi à la restitution donc on a tout un volet de nos actions en en contexte scolaire et aussi on est organisme de formation et donc tout ce que vous avez explicité raisonne très très fortement et moi d’ailleurs je suis formatrice dans l’association et ce que les professionnels mettent particulièrement en avant c’est justement l’ethnocentrisme de nos institutions c’est-à-dire que bien entendu on a toujours des petits espaces de liberté des petites interstices pour mettre en place des choses au sein des équipes pour ouvrir en fait euh bah à toutes les diversités possibles des des personnes que l’on rencontre et avec lesquelles on travaille mais quand on on doit incarner des règles et des normes qui sont éminemment ethnocentrés comment fait-on et c’est un peu la la limite aussi que voilà qui est posée à l’interculturalité c’est comment on fait euh quand on travaille dans des institutions en gros la question c’est est-ce que par exemple c’est aux enfants de s’adapter au moule de l’école ou est-ce que c’est à l’école en fait de s’adapter à toute la diversité et les diversité he qui incarne les enfants et on est toujours dans cette tensionl et je pense qu’en tant que professionnel c’est parfois souvent très douloureux euh bien entendu il y a pas une solution hein mais voilà c’était un plutôt un partage de témoignage merci oui merci beaucoup merci pour ce témoignage parce que je crois que ça témoigne de l’ouverture à l’autre hein je ce ce colo qui participe euh de pas laisser la place à ceux qui vont prenner euh la haine euh le le le comment dire euh la peur de l’autre et considérer que chacun d’entre nous est une richesse pour l’autre on ça veut pas dire qu’on sera d’accord ça veut pas dire qu’on qu’on fera pareil mais qu’on se respecte et quelquefois beaucoup plus hein qu’on va pouvoir aller beaucoup plus loin et donner ça euh com aux enfants comme un outil dans leur curiosité c’est essentiel hein je crois vraiment que c’est essentiel c’est pour ça que la tolérance active est un concept que j’aime bien parce que ça veut dire que l’autre me concerne mais encore faut-il que je comprennent que des choses qui seront absolument pas graves pour moi peuvent l’être pour l’autre je vais vous prendre un tout petit exemple euh qui qui que je trouve intéressant quand je faisais le le livre sur les parents dans les crèches j’avais fait un petit peu de j’avais rencontré différentes crèches un petit peu partout et et là j’étais à Lille c’était donc il y a une vingtaine d’années et il y avait un endroit qui était super sympa ils avaient une coordinatrice il y avait vraiment des moyens pour faire un bon travail et il faisait dans une halte garderie euh le un goûter interculturel donc je crois que c’était une fois par mois comme il y avait des familles de de vraiment de pays très différents une fois par mois il y avait ce ce goûter et puis chacun partageait et il y avait pendant un mois il décorait aussi avec l’espace pour faire connaître un petit peu tel et tel pays et puis à un moment donné il y a eu un clash il y a eu un clash à au sujet du couscous et voilà alors là les professionnelles se sont dit mais quand même elles exagèrent c’était essentiellement des des des mares qui venaient elles exagèrent quand même on essaie de faire tout ce qu’il faut pour elle et et avec elle et cetera donc réunion réunion avec elle alors qu’est-ce qu’on fait et bien disent mais le couscous il est pas partout pareil donc ce qui est important c’est de faire des des des thématique il faut continuer c’est vachement bien ce qu’on ce que vous faites et ce qu’on fait ensemble mais pas sur tel ou tel pays mais sur mon village ou peut-être comme c’était à lîle sur la culture de lîle lescheti et puis et cetera et cetera et donc donc ils ont continué mais avec justement à la carte avec les familles qui étaient là alors ça pouvait être sur tel village de de du du Sénégal où on faisait quelque chose de particulier où ça ça pouvait être sur l’Inde parce que une maman venait d’Inde et que elle avait et cetera et cetera mais donc on était parti elles étaient parties de là où étaient ces femmes pour travailler avec elle et elle ne s’était pas arrêté au clash hein elle s’était pas arrêté au clash en disant ben quand même puisque ça le PLA pas on arrête c’était une une possibilité une ultime question une ultime question mais vouszé la main ça marche ah ça marche j’ai une question sur un plan par là merci on s’aperçoit deu de plus en plus au niveau des enfants en tout cas dans ma pratique professionnelle au-delà associatif chef de service anciennement dans un inep donc des enfants avec des troubles du comportement et du coup au niveau de la je voulais savoir quels étaient les leviers sur lesquel vous avez pu travailler éventuellement au niveau des pratiques éducatives et culturelles auprès des familles euh de la petite enfance euh par rapport au retours que j’ai pu avoir ou en tout cas au niveau des équipes elles ont pu avoir euh comment elles sont comment les paymis peuvent être mobilisés mobilisables parler de moyens euh autour de ce sujet-là des troubles du comportement chez chez les petits enfants sans forcément qu’il y ait un diagnostic euh avéré j’ai pas j’ai pas très bien compris la question excuse-moi oui d’accord je je vous pose la question autour des troubles du comportement des petits enfants comment c’est accompagné en PMI euh ou en crèche en tout cas des professionnels de la petite enfance auprès des familles euh migrantes euh et pas que aussi euh autour de ce de ce sujet-là parce que ce sont des des sujets qui sont bah qui sont préoccupants et qui sont de plus en plus présents et la difficulté aussi que ce soit de la langue de la compréhension et du système institutionnel comment quels sont les Deviers que vous pouvez trouver que vous avez trouvé auprès de ces familles en fait si vous voulez un trouble du comportement d’un enfant il y en a pas un pareil qu’un autre il y a pas un enfant pareil qu’un autre en fait l’enfant il a des symptômes et un problème de comportement doit être pris comme un symptôme et je sais pas ce que ça veut dire comme ça hein si un enfant mort par exemple ou si un enfant se fait pipi dessus tout le temps à toute occasion alors qu’il a plus l’âge et cetera euh je ne sais pas ce que ça veut dire en soi il faut que je fasse connaissance avec l’enfant et sa famille et avec le contexte et par contre ce que je sais c’est qu’il faut surtout pas estampiller les enfants tout à l’heure lors de la précédente lors des questions ça m’a fait penser à ce qu’on appelle l’effet pymalion si vous dites à un enfant tu es bête et ben il va devenir bête hein si il y a un petit livre que j’aime beaucoup qui s’appelle Eduardo le terrible je sais pas s’il y en a qui le connaissent malheureusement je crois qu’il est plus édité c’est un petit garçon où on va bon on voit pendant 5 ou si séquences un petit garçon qui fait que des bêtises et donc tous les adultes qui sont là éduardo tu es l’ enfant le plus terrible de toute la terre et puis ensuite les CIN pages d’après le même Eduardo il fait à peu près les mêmes gestes mais là les adultes qui rencontre vont euh lui dire oh là tu as donné un coup de pied dans le pot de fleur c’est que tu dois aimer les fleurs viens tu vas m’aider à faire le jardin et cetera et et et et à la fin Eduardo est l’enfant le plus merveilleux du monde donc il y a pas de recette malheureusement les professionnels de PMI ils sont tous très différents ils sont tous en grande difficulté aujourd’hui parce que vous êtes pas sans savoir que la PMI est décentralisé donc ça dépend beaucoup des politiques des départements et que comme partout et bien ça protocolise et ça diminue les professionnel et les tâches augmentent donc je peux pas parler globalement hein je peux vous parler au niveau du syndicat des médecins de PMI qui d’ailleurs fait son coloue dans pas longtemps sur prévention et protection hein euh le le je sais plus quelle date je peux vous le donner si ça vous intéresse tout à l’heure euh donc ça dépendra complètement aussi des équipes de de la façon dont ça peut se passer et quand il y a des problèmme de comportement enfin moi à l’époque ça fait très longtemps que je ne suis plus sur le terrain travailler main dans la main avec les CMP et avec les cams et c’est là où on va faire le bilan ensemble on va voir ce qu’on peut faire ensemble ou pas dans bien des cas c’est pas grave du tout quelquefois c’est juste un enfant qui dort pas qui dort pas assez ou c’est des parents qui sont perdus ou c’est des parents qui sont en séparation ou c’est des parents qui sont dans l’immigration tout seul et qui s’inquiète beaucoup de ce qui se passe au pays et cetera et cetera ou des enfants qui ont vécu des horreurs de la guerre que personne n’ dit ou d’autres choses et qu’il le garde comme ça on a tout hein tout est possible donc je crois qu’il faut former les professionnels à accepter d’entendre ça à accepter qu’un enfant témoigne par ses symptômes une souffrance hein et il y a un très bon livre de Pierre de Lyon tout ne se joue pas avant 3 ans qui parle de ça notamment donc on repère qu’un enfant va pas bien et on va aéfire un diagnostic et essayer de l’aider mais surtout pas adapter des des des des protocoles et cetera et là-dessus aussi donc quand on avait lancé pas de zéro de conduite c’était donc pour se se s’ériger contre un dépistage de ce que j’appelle une une prévention prédictive c’est-à-dire qui va dire tel ou tel signe vont être prédicteurs de délinquen ça non jamais par contre une prévention prévenante hein c’est ce qu’avec pas zéro de conduite dans les différents ouvrages qu’on a qu’on on a fait on a développé une prévention prévenante c’est essayer de comprendre ce qui se passe pour un enfant et comme on le disait par rapport à la solitude ne jamais rester seul avec un enfant qui va pas bien hein et se faire aider voilà mais je peux aussi avoir conscience de de prêcher des bonnes paroles dans des contextes très difficiles pour les professionnels aujourd’hui c’est ça merci bien je crois que nous allons rester là pour les mais oui je sais mais le retourne il n reste une demi-heure pour la der derniè [Musique] intervention