CAP SUR L’AFRIQUE | L’appropriation culturelle, pensée décoloniale ou polémique ?

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[Musique] [Applaudissements] [Musique] madame monsieurs bonsoir vous êtes sur R24 news vous regardez cap sur l’Afrique votre rendez-vous hebdomadaire avec les questions africaine [Musique] pour bon nombre d’entre nous la pensée décolonial n’est pas d’actualité et pourtant la domination a été bâti autour de concepts sur lesquels il faut aujourd’hui mettre la lumière au même titre que les crimes coloniaux surtout à la lumière du génocide qui se joue actuellement à hclot en Palestine occupé la domination repose sur plusieurs axes économiques politique social et culturel s’imbriquant de façon subtile les uns avec les autres à l’instard de la apprpriation culturelle un sujet qui fait débat et qu’on a encore du mal à définir proprement tant sa complexité dans un monde qui se veut globaliser l’appropriation culturelle semble être un sujet désué puisque la culture est le lien entre les peuples et la propriété de tous donc envisager qu’elle soit la propriété nationale identitaire est considérée comme contradictoire avec les idéaux du 21e siècle les militants contre l’appropriation culturelle reprochent à la culture mainstream son racist systémique son protectionnisme et l’appauvrissement des cultures du tiersmonde et de l’autre les pourfondeurs estime que la culture serait pour le produit d’interaction culturelle et d’enrchissement grâce à l’importation d’éléments étrangers et un cycle de diffusion favorisant l’intégration progressive d’éléments culturels venus d’ailleurs madame monsieur re bonsoir et justement sur ce point précis que nous allons mes invités et moi nous pencher ce soir où est la frontière entre l’appropriation et le partage et pour en parler j’aurais le plaisir d’être accompagné de deux habitués de cap sur l’Afrique Gamel abina observateur des questions internationales bonsoir Gamel bonsoir bonsoir à tout le monde merci d’avoir accepté notre invitation Omar benarti analyste politique bonsoir Omar merci d’avoir accepté mon invitation mercian et bonsoir mes salutations à tous les téléspectateurs très bien je vais commencer ce soir avec l’aîné de mes invités Gamel va me va me va me concéder cette cette remarque et je veux pas dire que vous êtes le plus vieux monsieurarti c’est juste que cap vous le savez l’Afrique c’est le c’est le continent des valeurs et on aime ses valeurs justement pour rentrer directement dans le vif du sujet sans transition ni quoi que ce soit monsieur bberti qu’est-ce que juste qu’est-ce que l’appropriation culturelle aujourd’hui il y a d’abord plusieurs observations à faire h la première observation c’est que le ce que vous appelez la culture qui est un concept euh important a été pendant des siècles entre les mains d’un seul pôle h ce pôle c’est l’Occident bien entendu ce qui fait que nous avons été privés durant des siècles de ce qui pouvait constituer la culture en propre de l’Afrique des des pays africains des sociétés africaines nous en avons en garder que ce que le colon a bien voulu nous transmettre et en général il a transmis des aspects beaucoup plus folklorique autre chose ça c’est la première observation la seconde observation c’est que il y a une multitude de de de de variété culturelles qui existe au sein du continent africain et qui est méconnu qui Sona totalement méconnu de nous-mêmes en tant que vivant sur ce continent mais surtout aussi de ceux qui ont décidé pendant des siècles de ne faire valoir que les idées qu’ils voulaient faire valoir et donc cette cette ignorance voulue nécessite aujourd’hui de notre part bien entendu c’est ce que vous faites très bien à algérie24 une réappropriation de cette culture et de ces dimensions troème observation que je voudrais faire avant de d’aller dans le propre du débat c’est que par exemple lorsque nous avons été nous avons fait nos études nos classiques je prends un exemple la philosophie grecque a été au cœur des fondement de tout ce que nous avons étudié Aristote Platon et cetera comme s’il n’existait que ce type de philosophie alors que nous savons maintenant après des années hélas que il existe des philosophies autres que c’est la seule philosophie grecque mais malheureusement l’Occident a présenté celle-ci comme étant le creusé de leur civilisation et donc les Phil philosophes africains sont pratiquement méconnus les philosophes d’ailleurs d’Inde ou de les bouddhistes ou de Chine ou d’ailleurs sont aussi totalement méconnus ça c’est la troisème observation et enfin la 4è et dernière observation que je voulais faire avant de rentrer dans le vif du sujet c’est que il nous appartient aujourd’hui et vous le faites très bien al hamdillah c’est qu’il nous appartient de chercher de diversifier de faire connaître de de de de de remettre au goût du jour un petit peu les connaissances autres que celles qu’on a voulu nous présenter folklorique de de ce que l’on considère comme étant le fondement les fondement culturel du continent africain très bien je viens vers vous Gamel et à la lumière de ce que vient de nous dire monsieur benarti qui vient de faire une remarque qui est très intéressante est-ce que finalement aujourd’hui l’appropriation culturelle au même titre que le le c’est pas de l’emprint au même titre que les les œuvres muséales qu’on est en train de voir actuellement qui sont dans des musées occidentaux est-ce que finalement ce n’est pas la de la domination et une extension de la pensée coloniale justement ben il y a il y a une idée dans l’histoire au départ on parlait pas d’appropriation on parlait d’échanges on se rend bien compte par exemple des Grecs qui communiqué contrairement à ce qui l’ hisoire représenté avec l’Égypte antique les uns s apporter aux autres et vic-versa mais c’était un échange du bassin méditerranéen qui était très riche au gré des conquêtes au gré du commerce au gré d’une volonté effectivement de partager une culture commune et et une volonté d’échanger d’abord au départ par la la science qui est née littéralement au Moyen-Orient puceque l’écriture est née là-bas l’agriculture est née là-bas en Mésopotamie donc au départ on parle plus d’échange que de d’appropriation on bien que la la culture mésopotamienne face à l’empire de ce qu’on appelle l’Iran aujourd’hui donc Perse c’était un échange permanent avec beaucoup de points communs beaucoup de points de convergence et beaucoup effectivement de cultures communes qui s’enrichissaient les unes aux autres après l’extension de l’Occident il y a 4re siècle sorti des frontières ils sont arrivés à faire de la spoliation du vol organisé comme on le voit enamérique du Sud par exemple de la destruction culturelle c’est que beaucoup de statu en Or ont été fondu pour pour payer les armées qui permettaient de conquérir l’Afrique et tout cela a créé effectivement ce qu’on appelle aujourd’hui non seulement la propriation mais la spoliation alors il y a plusieurs aspects dans la spoliation il y a la spoliation culturelle on va en parler il y a la spoliation évidemment de l’écriture on le sait déjà puisque c’est c’est ça vient d’Orient il y a la spoliation musicale on parle pas assez non plus la musique africaine a beaucoup inspirer le reste du monde il y a la spoliation évidemment architecturale on peut parler par exemple de le cor buusier qui va se nourrir de ses connaissances grâce à garda qui va découvrir comme un choc qui va totalement inspirer sa culture architecturale il y a évidemment l’expoliation en terme d’homme et de richesse mais surtout l’idée selon laquelle il y aurait une culture du Nord qui aurait été riche enrichie qui s’enrichirait et une culture du Sud qui était pauvre barbare et qui qui ne pouvait pas enrichir le Nord alors qu’il l’avait déjà pillé on prend l’exemple par exemple j’ai eu l’occasion de lire la controverse de badolide quand on voit la façon dont les les Espagnols méprisaient la culture amérindienne en disant surtout htech pour être précis en disant par exemple que que ces fameux serpents aés étaient des des horreurs c’est comme ça que cétait qualifié par rapport au statut de Jésus-Christ en douleur et bien il y a vraiment un rapport d’avoir de condescendance culturelle et puis surtout de vol caractérisé parce que ces statutes les trouvé peut-être laide mais ça les a pas empêché de les piller et surtout de récupérer à leur compte donc tout cela pour dire que l’appropriation est une chose mais la spoliation est autre chose là on voit les les images du musée que j’ai visité qui est très beau d’ailleurs musée jaces Chirac hein le musée des arts premiers c’est un très bon musée mais il se trouve que la France a pillé 70000 uvres d’art africaines rappelle on rappelle que l’ensemble de ces de ces œuvres qui sont aujourd’hui dans les musées dans les quatre coins des capitales occidentales n’ont pas été achetés ils ont été pillés du temps de la colonisation tout à fait c’est c’est un pillage organisé et ce musée est très richement horné évidemment Paris qu’il récupérer ce qui est le plus riche et plus cher mais 70000 œuvres ils en restitué 26 je crois c’est en train de négocier dans les conditions affamantes et il donne le sentiment d’ailleurs beaucoup s’y opposent je parle du côté occidental ils disent mais ça nous a part appartient en vertu de l’histoire non c’est le vol n’appartient à personne en vertu de l’histoire il une réparation et on a un exemple très concret je vais finir là-dessus sur la spoliation de de cette fameuse cité interdite en Chine où les œuvres de cette cité extraordinaire où il y avait des statues l’ plus finir ont été volé des vases statues de des meilleurs empires et finalement la Chine a fait un coup de pression diplomatique puissant pour dire vous nous restiuez cela parce qu’on en a retrouvé quelques-unes dans des cols privées c’est la question les collections privées aussi on peut en parler et bien ils ont fini par pour certains la collectionion berger par exemple par restituer les pillé en Chine donc s’il y a une restitution sans contrepartie financière c’est qu’effectivement la personne qui les avait avait volé ces œuvres donc c’est une chose qu’il faut effectivement mettre en exerg très bien monsieur Barti aujourd’hui des chercheurs affirment que par exemple des œuvres qui ont des des les œuvres d’artistes occidentaux se sont directement inspirés des des des œuvres muséales qu’on que dont on vient de parler à l’instant est-ce que mais mais mais on ne parle jamais mais ça ça devient presque un tabou de dire qu’aujourd’hui c’est c’est inspiration est été de de de de l’art de l’Afrique de l’art du tiermonde est-ce que ça c’est c’est là la spoliation justement intellectuelle et culturel le fait de pas redonner à César ce qui appartient à César tout à fait sauf que il suffit de prendre l’exemple des langues h la langue que nous parlons aujourd’hui tous les trois nous parlons le français mais le Français est est est constitué en grande partie de mots qui proviennent d’une langue qui s’appelle la langue arabe méditerranéenne ou autre mais qu’importe toujours est-il que déjà au niveau de la langue il y a eu desexpoliations mais elles ne sont pas reconnues elles commencent timidement à se faire reconnaître ceci étant euh ce que euh nous devons faire parce qu’il s’agit de de de réagir à cette situation nous avons été spoliés comme cela a été dit et il s’agit maintenant de se réapproprier mais sera approprié ça ne suffit pas au niveau des élites intellectuelles qui qui qui qui s le le monde qu’elle soit originaire du tiersmonde ou d’ailleurs il s’agit de se réapproprier aussi en inculquant à l’école donc aux enfants à ceux qui arrivent générations qui viennent le le patrimoine qui fut le leur et ce patrimoine là malheureusement il est totalement sinon par très peu de spécialistes mais il est totalement méconnu le patrimoine africain si on devait se pencher dessus il est pratiquement inconnu personne ne le sait nous nous sommes des Africains avant tout même si nous vivons en Afrique du Nord mais en terme de connaissance de ce qui s’est dit de ce qui s’est fait en Tanzanie au Niger je ne sais où il y a un vide à bissal qu’il y a lieu de combler et donc ça c’est le travail des école et et un travail qui sollicite bien entendu l’intervention des élites mais des élites éclairées h je disais tout à l’heure que en matière d’étude philosophique moi je me souviens quand j’ai fait mon bac philo bah on nous parlait que de Arist de Platon et cetera de Diogène mais et les autres philosophes ils sont où il n’y a que de la Phil il n’y a de la philosophie que qu’ Congress et même les grands philosophes que nous avons connu les trois HES Hegel Huser et cetera c’est ces grands Heidegger ce sont eux-mêmes interdits inconsciemment ou consciemment je ne sais pas mais toujours est-il que c’est écrit noir sur blanc ils disent il n’y a de philosophie que grec et ça c’est c’est une aberration qui est totale sauf que maintenant 2024 et vous avez très bien fait de citer ça au début de votre intervention lorsque vous avez parlé de ce qui se passe en Palestine nous voyons qu’il y a des des des spoliations qui qui vont au-delà de la spoliation ce sont de véritables crimes qui sont commis mais des crimes culturels en terme culinaire en terme de gastronomie en terme de philosophie en terme D’Art d’Art architectural en terme d’urbanisme et cetera il y a une richesse qui est exponentielle au niveau de tous ces pays d’Afrique du moyen de l’Orient et d’Amérique du Sud que nous méconnaissons sinon à travers le prisme de quelques anthropologues et encore faut-il que ce soit une une connaissance très spécialisée mais toujours est-il que à force d’avoir folklorisé les apports de ces civilisations nous en sommes quelque part un petit peu les victimes et maintenant il y a lieu bien entendu vous l’avez très bien dit dans les musées d’Occident le British Museum ou bien les même le musée des arts premiers que cité Gamel abina tout à l’heure il y a des milliers d’œuvres africaines qui ont été spolié et qu’il y a lieu de rendre à leur propriétaire et je rappelle que beaucoup de pays africain se se mobilise l’Algérie aussi se mobilise pour récupérer ce patrimoine culturel un ce sujet interpelle beaucoup et Gamel l’a signalé interpelle beaucoup dans le milieu artistique dans le milieu de la mode où on a vu à plusieurs reprises des militants contre la l’appropriation et la spoliation attaqué des stars de Hollywood pour pour pour pour pour cette emprint à la culture sans citer les cultures ni s’intéresser à ces cultures mais dans la l’intelligencia occidentale on refuse que ce soit un sujet civilisationnel politique et social pourquoi est-ce qu’on veut le maintenir à un rang de de de de débat juste artistique mais sans le l’impact politique que ça a dans la vie au tiermonde et sur la culture occidentale Gamel bah simplement parce qu’on prend l’exemple très concret je vais vous donner un truc qui va vous faire sourire m Jackson en 82 surort un album qui est un phénomène mondial qui fait vraiment l’unanimité et dans cet album il y a un morceau qui s’appelleab star something signifie je veux commencer quelque chose et il dit quoi il dit à un moment donné dans la chanson il fait un refrain vers la fin qui fait qui qui qui donne le rythme littéral de la chanson il dit MAM Mama Mamosa et il ne cite pas le fait que le Makosa qui vient du Cameroun est une musique culturelle connue au Cameroun d’ailleurs il été attaqué par la suite par par le chanteur qui en parlait puisque c’est une chanson qu’il a emprunté à un grand musicien camerounis que qui nous a malheureusement quitté et qui lui a j’ai plus son nom ça va revenir mais dans tous les cas de figure il avait expliqué que il avait fait un procès Michael Jackson pour dire le Makosa c’est moi qui l’ai chanté et vous avez repris exactement mon rythme du maosa que vous avez intégré dans votre chanson il y a eu un accord financier entre Michael Jackson qui est africain d’origine et et Manu j’ai plus son nom c’est marrant ça qui chant le maosa ça m’ reviendra effectivement et donc il y a eu un accord financier ce qui se passe pourquoi je parle de l’accord financier parce qu’en vérité la question financière n’est pas étrangère à l’idée qu’on ne parle pas de de l’aspoliation et qu’on ne veille pas évidemment restituer ses œuvres aux pays africains je prends un exemple tout bête sur le plan culturel par exemple les Occidentaux quand ils ont ils se sont appropriés certains éléments de la culture africaine on va prendre l’Afrique du Nord que ce soit Ibn rout ou Ibn Sina on a latinisé les noms volontairement pour les désafricaniser aves c’est latin et et évidemment i DEA pour pour pour AVIC c’est encore très latin on a le cas aussi de de la culture chinoise la plus extraordinaire Confusius dont son vrai nom n’a jamais été confusus mais kfuszi c’est comme ça qu’on l’appel de façon respectueuse on est loin de de Confusius mais il y a une sonorité latine qui est une appropriation culturelle donc quand on parle de la culture quand on parle des Arts et Lettres parce que c’est à ça qu’on fait référence et quand on confisque par exemple je sais pas moi je prends l’exemple par exemple de le plus connu c’est les fameuses fables de La Fontaine qui n’ont jamais été à la fontaine il les a emprunté à l’Orient chaque fois il ils utilisent beaucoup d’éléments de la culture africaine orientale ou ou extrême oriental pour se les approprier en ne donnant pas le marqueur d’origine à savoir qu’il y a des créateurs qui étaient à l’origine dans le sud et qui ont fait ce travail donc il y a d’abord un aspect de confiscation il y a aussi la problématique de la réalité qui fait que les contrats n’étaient pas écrits en Afrique donc c’était sur la la confiance qu’on se positionnait et malheureusement quand on fait confiance à un voleur on se fait avoir et surtout parce que la colonisation s’est servie à plein régimes de toutes ces richesses extraordinaires que recellit ce continent qui maîtrisit évidemment les météallurgie on le sait qui maîtrisait la sculpture qui maîtrisait les arts de de architect on n’est pas dans un continent qui était nu et et vierge mais un continent qui était riche voà je vois par des uvres encore une fois sur le musée des arart premiers étrangement ces œuvreslà ont inspiré de grands artistes par le Picasso mais d’autres encore qui qui qui réellement ont puisé leur connaissance dans cette culture qui était une culture est le fait que justement est-ce que je me permets de de de vous arrêter est-ce que le fait que ce que ce musée s’appelle les musées des arts premiers n’est pas une preuve de cette appropriation spoliation et cette domination coloniale continue alors Jacques Chirac a voulu pour sortir d’un musée qui était pire encore où on parlait des arts primitifs donc là là c’est la forêt vierge c’est c’est les hommes les hommes de cromagnot donc ça c’est quand même assez violent et ce musée à l’école à l’époque s’appelle les AR primitifs que j’avais visité aussi se trouvait à la Porte Dorée à Paris il s’amusait avec une magnifique fresque coloniale donc il dit exactement ce qu’il est une fresque coloniale qui retraisse toutes les popées coloniales françaises en Afrique avec un barasrelief immense qui est très bien fait sur le plan sur le plan esthétique sur le plan de la sculpture mais qui en même temps traduit une réalité de l’Empire français en Afrique et dans ce musée des arts primitifs c’est vous dire un peu le niveau de de condescendance on y avait mis toutes ces œuvres qu’on retrouve aux art premier si Jacques shirac a changé le nom pour passer d’art primitif à art premier c’est pour dire que c’est les premiers arts donc c’est de l’art et que c’est de l’art au sens no du terme parce qu’ils étaient les précurseur et c’est vrai que cette façon de les présenter sans pour autant donner une une paternité à tel ou tel pays même si on ait tracer cette façon de ne refuser de rendre Cesars et de dire qu’on les a emprunté de façon illégale mais en tous les cas on va dire voler pour faire simple et bien c’est une façon qui dit beaucoup de choses sur le sur le rapport postcolonial et colonial c’est qu’ l’idée de se dire nous les civilisés nous avons confisqué des arts premier ou primitif assez barbares et nous avons en plus tellement de goût que nous les revalorisons que nous les protégeons que nous savons comment faire pour qu’il ne se dégrade pas alors que c’est primitif ne les entretenez pas bien ce qu’il faut d’ailleurs mais bon ça c’est un notre débat donc aujourd’hui on est dans on est vraiment dans une spoliation qui en même temps à une teinte effectivement méprisante une teinte condescendante que certains n’hésitent pas une seconde dans dans certains curateur ou ou collectionneur de dire que ces Africains sont incapables de de s’occuper de leurs propres arts ce qui est faux d’ailleurs on voit l’Égypte par exemple l’Égypte fait très bien le travail mais ça n’empêche pas que les obélistes qui ont ét volés en France tout comme aux États-Unis ne seront jamais restitués au pays d’origine qui était l’Égypte très bien je viens vers vous Omar ben Barti une on va partir au aux États-Unis durant très longtemps les AFR descendant leur culture là cette culture venue d’Afrique a été vu par par la culture blanche américaine comme étant la culture des sauvages et elle l’a refusé mais un moment donné où on se rendu compte de cet impact on vient de de le citer Gamel labina avec Michael Jackson ou encore Shakira avec son son album Waka Waka il y a eu cette on a on s’est approprié de nouveau cette culture mais qu’est-ce est-ce que finalement c’est le c’est le consomérisme capitaliste et impérialiste qui pousse à cette appropriation ou c’est une nécessité historique aujourd’hui pour Occident qui se voit finalement face à des cultures qu’il n’arrivve qu’il n’arrivent pas à atteindre ou des cultures qui sont à la hauteur de cette culture qui veut dominante étant la sienne écoutez la domination que vous évoquez en ce qui concerne les États-Unis d’Amérique elle est liée intrinsèquement au développement du capitalisme bien entendu mais aussi et surtout d’une vision qui est le le protestantisme de siècles après ce que nous observons mant maintenant aujourd’hui en 2024 c’est que la domination du protestantisme s’ frite il n’y a plus du tout l’esprit qu’avait développé Max Weber et et tant d’autres sociologues et philosophes de du 19e siècle cet esprit s frite et donc c’est ces pays cette civilisation cet empire en vérité rentre en décadence ça c’est ce que nous observons et à partir de là toutes les institutions qui vont avec sont en train de rentrer en cadence que ce soit celles qui sont qui ont qui ont qui sont apparu après la la la la fin de la Seconde Guerre mondiale toujours est-il que ces pays-là ça la Cour internationale de Justice a été démontré ce qu’a fait l’Afrique du Sud aujourd’hui on essaie de le minimiser autant que faire ce peu ce que fait l’Algérie c’est des c’est arrêté par un véteau Américain ça c’est la manifestation que euh l’esprit qui a prévalu pendant deux siècles au niveau de ces inium cet égément cet esprit là est en train de s’effriter et nous le vivons nous assistons de visu à cette décadence sauf que ce que je disais tout à l’heure c’est que il nous appartient à nous qui avons été victimes de ces de ces vols comme disait notre ami de ces spoliations de ces massacres et cetera il nous appartient à nous de réhabiliter les la culture de nos ancêtres et de faire en sorte que les générations qui vont venir sachent qu’ il y a aussi de grands philosophes de grands poètes de grands artistes de grands urbanistes les les pyramides d’Égypte sont là pour tout expliquer de grand de de grands penseurs dans ces pays-là et qui peuvent damer le pion à ce que l’on nous a présenté comme étant la civilisation donc à partir de ce moment-là si on veut être actif et réactif et proactif il y a lieu pour nous d’être davantage impliqué dans la restauration ce que fait par exemple une chaîne de télévision comme aL24 qui est min par rapport à l’espace médiatique mainstream qui qui domine ce monde fait en sorte que nous disons jour après jour à certain nombre de choses qui finissent par fissurer par lésarder par attaquer le le le le le narratif officiel et cetera et cetera donc il y a un travail à faire il faut le faire il ne faut pas se décourager il sera pas facile nos ancêtres nos grands-parents ont fait leur devoir pour libérer ce pays et ils sont morts maintenant il nous appartient à nous de le lib aussi pour nous réapproprier nos histoires notre passé et développer les patrimoines qui furent les ntres je PRS un exemple très simple vous allez à Paris là où est notre ami Gamel et à tour vous allez au château d’Amboise il y a 26 tombes dans le château d’Amboise qui sont les les 26 morts qu’ a enterré l’éir abdader durant sa détention pendant près de 5 ans dans ce château d’Amboise mais il y a à côté du château d’Amboise une église dans laquelle église lorsqueamir abdader a été libéré il est venu il a offert un lustre et en bas du lustre il est écrit c’est le grand lustre un lustre énorme a été offert par l’émir abdqader le jour de sa libération et cetera combien d’Algériens le savent combien d’Algériens vivent vivent en France combien d’Algériens partent à Paris chaque année et combien d’Algériens se déplacent jusqu’à Oise pour aller visiter ce château qui a dans lequel il y a 26 tombes je les ai visité donc à partir de ce moment-là si on n’est pas capable de se réapproprier si fa assissa et cetera en fait toute notre histoire nous nous resterons toujours à la traain de cette vision occidental très bien très bien très chers téléspectateurs je vous retrouve tout de suite après ce courte page [Musique] publicitaire madame monsieur rebienvenue dans cette deuxème partie de cap sur l’Afrique qui se penche ce soir sur ce sujet l’appropriation culturelle et je suis à compagnie ce soir de Gamel abina et de Omar bentir monsieur bienvenue dans cette deuxème partie il a à l’instant gamelabina je viens vers vous l’instant Omar ben Barti nous a clairement donné des des des éléments de réflexion très intéressants notamment sur le fait qu’aujourd’hui la nécessité est aussi de s’engager de façon populaire dans cette réappropriation de notre de notre culture justement quand on parle de la réappropriation aujourd’hui l’exemple de la Palestine ou l’exemple du Sahara Occidental occupé sont les exemples les plus identifiants est-ce que finalement les plus édifie en partant est-ce que finalement les les les les dominateurs ou les colonisateurs ont tous un même cheminement on détruit la culture on détruit l’économie on détruit le tissu social et finalement on prend la culture de ce peuple JECI Omar déjà pour commencer pour deux choses avoir parlé de Dominion tout le monde connaît pas le terme évidemment la domination coloniale oui cette volonté de détruire la culture est une volonté de déshumaniser de dire que ces gens-là sont des barbares mais ça vient d’être évoqué à l’instant j’aiapécie d’ailleurs qu’il l’ évoqué le château d’emboise il faut savoir que le monsieur qui s’est occupé de ça c’est un ami personnel qui s’appelle Rachid koraaishi c’est lui qui a mis des tombes des sépultures dignes de ce nom dans ce fameux château afin de rendre hommage à et à sa famille donc c’est quelqu’un qui a fait le travail mais ce monsieur a 76 ans c’est un artiste reconnu internationalement qui qui est algérien qui fait un travail de conscientisation assez conséquent qui rappelle par exemple et on en discute très souvent que les canons qui sont actuellement au musé des armées sont les canons algériens qui n’ont pas été restitués on peut multiplier tout un tas d’œuvre comme celle-là il y a même des choses qui sont infamantes on prend l’exemple de ces crânes de combattant algériens qui n’ont pas été rendus là on est vraiment dans dans dans dans d’étud dans d’études j’ai envie dire presque anthropomorphique ça c’est malsin de voir qu’il conserve ses crânes alors qu’on a dépassé depuis longtemps l’idée qu’il faille garder des trophées de guerre comme ceuxa mais c’est vrai que l’idée de détruire la culture des pays c’est une façon de dire qu’ils n’en ont pas et on se rappelle que au moment de la campagne colonialne algérienne en 1830 quand les Français vont conquière l’Algérie la première chose qu’ils font c’est détruire les registres de naissance c’est détruire les états civils c’est de détruire les écoles de détruire évidemment les mosquées de détruire tout ce qui est édifice il faut savoir aujourd’hui par exemple que Alger n’est que l’ombre d’elle-même en vérité la casba d’Alger c’était tout Alger c’était une immense casb qui était magnifique avec des constructions prestigieuses qui avent qui n’avaient rien envie au reste du monde et qui ont été rasé pour 90 % de de cette fameuse casb il ne reste plus qu’un petit relica remplacé par ces ignobles moi j’aime pas du tout je je vous cache pas ces immeubles ces inimbles immeubles osmanien qui n’ont rien à faire dans le sud de la Méditerranée qui sont des photocopies euh mal fait de des avenus parisiennes et qui sont réellement pas à leur place là-bas maintenant s habitué al tout le monde va dire ouais c’est beau de voir le front de mer algérien il n’en demeure pas mois que ça n’a rien à voir avec la beauté d’une casba d’origine donc la destruction systémique et systématique de la culture permet aux gens qui arrivent de dire c’est une terre avec un peuple un peu barbare avec aucune culture et nous pouvons nous les civiliser cétait dit très souvent jusqu’à Bloom pas Bloom jusqu’à jusqu’au je crois il me semble au début du siècle dernier ça m’ viendra ça a été très souvent nous sommes là pour civil disait les peuples barbares c’est pas Bloom c’était Ferri et je voulais juste rendre hommage à un homme parce que j’ai oublié le nom c’est un peu mal drroit de ma part par que j’aime beaucoup le le saxophoniste qu’il était c’est Mali Bongo qui avait chanté le maosa juste pour redonner le nom d’un très grand musicien qui malheureusement nous a quitté pendant le covid et en toujours dans ce dans dans dans dans le dans dans ce sens il y a aussi d’autres artistes qui se sont mobilisés notamment l’afhrobite pour réapproprier cette culture qui nous appartient à nous les Africains monsieur Omar Barti aujourd’hui l’appropriation culturelle com un outil militant comme un outil de revendication identitaire est très mal vu et a du mal à passer vous le signalez très très intelligemment même au sein de nos de nos cultures pr prétendant qu’on a d’autres problèmes dans nos sociétés est-ce que finalement ce n’est pas ça aussi la la la domination c’est le fait de nous de nous nous pardon de nous éloigner de ces sujets centrals pour notre construction tout à fait vous avez parfaitement raison euh c’est un des objectifs rechercher je vous rappelle simplement juste pour donner encore une fois des exemples probants lorsqu’il y a eu la la première et la deuxème Guerre mondiale il y avait un peintre français qui qui s’est algérianisé qui s’appelle dette Étienne Dinet nasrdine D qui était àousada lorsqu’il est allé visiter les cimetières dans dans lesquels étaient enterrés les soldats n africain il y en a et Dieu sait s’il y en a eu c’est des millions et ben il est revenu outré il a été obligé d’aller voir le gouverneur général et les les préfets de France de de faire des écrits pour leur dire mais vous n’avez pas le droit de mettre sur les les tombe de ces de ces Mohammed et abdouah des des trucs chrétiens ce sont des musulmans et c’est Nasrine det qui est devenu algérien bien entendu et qui a fait les plus belles peintures sur bousada c’est nasrdine det qui a réussi à faire en sorte qu’aujourd’hui que ce soit Verdin ou ailleurs je sais pas s’il y a des personnes qui sont allées visiter les tombes de nos ancêtres tombé pour la France quce qui a fait en sorte qu’aujourd’hui nous ayons des des des des des sépultures des pierres tombales musulmanes ça c’est pour un exemple mais pour répondre à votre question tout à l’heure il y avait de belles images qui circulaient sur votre chaîne on voyit les plats et Ramadan Raj Ramadan qui se pointe on voyit les plats Natur les revoilà les revoilà le couscous le B et cetera tous ces plats qui sont devenus maintenant des plats naturels en France maintenant n’importe quel français c’est c’est ce que c’est un couscous c’est un plaisir pour lui d’aller en manger mais le couscous nos mères nos grands-mères nos ancêtres on fait ça pendant des siècles et des siècles et nous c’est le plat le plus banal qui qui qui existe chez nous c’est celui que l’on mangeait à pratiquement tous les soirs quand on était en F à partir de de du moment où nous sommes capables de produire du point de vue culinaire des m et ça ce n’est qu’un autre qu’un m parmi d’autres les son je passe sur les pâtisseries et les friandises mais des mecs qui sont ant apprécié que ce soit en en Occident en Europe ou ailleurs à partir de ce moment-là nous devons nous faire en sorte que nous approprions nous nous approprions de nouveau la la la la maîtrise et et la paternité de de de ça bon le couscous est devenu banal tout le monde sait que le couscous est est berbère africain du Nord ça c’est clair mais je vous signale que c’est en en Sicile ou en sardigne je sais plus où il y a un prix national du couscous alors que c’est nous qui l’avons introduit chez eux il y a comme ça des aberrations qu’à un moment ou un autre il va falloir que l’on corrige et ça c’est le travail de tout le monde de tout un chacun c’est le travail de Gamel abina de Omar benti detin maasi mais c’est aussi le travail des spécialistes en anthropologie et cetera et il y a lieu de regarder à nouveau vers nous-mêmes commencer à à découvrir ce que nous fumes c’est et comment nous l’avons été tout à l’heure en cité àbb et compagnie mais combien de de jeunes Algériens connaissent IB sin tout le monde connaît magéan tout le monde connaît le détroit de je ne sais quoi mais IB RB Bata et cetera nous ne le savons pas moi c’est sur le tard que j’ai redécouvert tout ça ce que m’a appris le lycée et et et l’université française elle m’a appris Diogène Aristote Xénophon bon mais mais mais c’est bien j’ai rien contre encore que du temps de la Grèce ça a été rappelé par notre ami abina tout à l’heure du temps de la philosophie grec il y avait à l’aise de M Pythagore et compagnie euxmêmees disaient que leur fil leur le la philosophie pour eux c’était d’abord les philosophes c’étaaient des sages mais il disait qu’il s’inspirait des travaux des philosophes égyptiens mésopotamiens syriens person et lorsque Alexandre le le roi Alexandre de macédone est allé jusqu’en indee il est revenu avec beaucoup de de de textes de sanscrit c’est là que les gens ont commencé à apprendre le sanscrit au 18e siècle il y avait beaucoup d’élites intellectuelles occidentales qui reconna naissit la pertinence tout à l’heure on a cité les Fables de La Fontaine mais qui reconnaissait la pertinence du sanscrit de la philosophie euh bouddhiste et du Népal et cetera mais aujourd’hui il y a une même mise ce que j’ai appelé moi un avatar de l’impérialisme qui s’appelle le sionisme qui a fait en sorte que il voulait absolument que seul on parle de la culture juive et que tout était judéo-chrétien or c’est faux c’est absolument faux et ce qui se passe en Palestine aujourd’hui pardon ce qui se passe en Palestine aujourd’hui administre la preuve que ce fascisme c’est un véritable fascisme juif est en train de se fissurer parce que effectivement il y a des combattants ça ça coûte un prix il faut mourir pour ça mais il y a des gens qui disent niet on en veut plus et je je je je me permets aussi de rappeler que la civilisation jidéo-chrétienne reste quand même une invention qu’on a bien voulu réciter dans le dans le dans le dans le récit officiel pour imposer un un contrepoids aux autres cultures au même titre que la musique avec les avec cette c’est cette codification de la musique pour interdire à la musique du tiers monde d’avoir accès il y a un autre phénomène auquel sur lequel j’aimerais bien qu’on se penche ce soir et je commence avec vous Gamel abina aujourd’hui on voit clairement par exemple que la culture du Sahara Occidental elle est spoliée et appropriée par le le dominant marocain qui commence d’ailleurs à s’étendre sur l’ensemble du Maghreb finalement quel est l’enjeu de cette appropriation des identités maghrébines autour d’un seul pays qui est l’allié du sionisme oh simplement c’est un peu l’idée de l circlal qui espérait faire ce qu’ils appelent le grand Maroc donc ce soit encore un délire impérialiste qui veut rien dire je veux dire le grand Maroc c’est aussi idiot que que que l’idée de se dire qu’il a une famille royale qui aurait des siècles c’est tout ça c’est une fabrication de monsieur loté tout le monde le sait mais bon ils ont cette ce sentiment de vouloir dominer parce qu’ils sont étroits dans leur territoire ce qui est normal et ils ont ce sentiment qui surtout c’est plus impressionnant ils pensent qu’ils ont 1 an d’histoire enfin ils seécrivent une histoire incroyable alors que dans les faits il y a rien tout ça c’est des petit des petites principautés des petits royaumes des petits sultanas c’est pas il y avait pas un Maroc historique c’eston appelait ça à l’époque marreb pour dire l’Occident mais c’est pas du tout un territoire défini et ils ont sentiment qu’ils sont à part du monde arabo-musulman c’est cette façon de se dire nous marocains on n pas été conquis par les Turcs ce qui est vrai il y a pas de problème nous serions une civilisation qui aurait 1 an ben ça n’a pas de sens dans les faits ils sont les tributaires d’une civilisation arabo mususulmane qui vient d’Orient qui vient très loin d’Orient d’ailleurs pas seulement du Moyen-Orient elle vient aussi de Perse hein parce qu’on parle beaucoup des philosophes Perses on en parle très peu elle vient aussi évidemment de l’Indus elle vient aussi de samarcand elle vient aussi donc d’Extrême Orient elle vient d’un peu partout et cette civilisation qui a essemé et nourri l’Afrique du Nord qui a enrichi ensuite la civilisation parce que l’Afrique du Nord une participation extraordinaire dans dans cette dans cette combinaison d’une civilisation arabo-musulmane et au sens civilisationnel pas au sens ethnique alarabité ne veut rien dire à mon sens et bien il se trouve que certains s’imaginent qu’ils sont en dehors de cela qui se serai autogénérer donc c’est un peu ridicule c’est une façon de diviser les peuples et effectivement le vouloir s’approprier j’ai entendu récemment encore un truc qui m’a fait vraiment délirer l’Espagne andalouse était conquise par le Maroc le Maroc n’existait pas mais bon ils l’ont conquis donc quand on entend ça on comprend parfaitement la logique qui qui préside au fait qu’on va nier une culture locale en l’occurrence haraou qui existe réellement et qu’on va oublier que si on veut remonter dans le passé le Maroc finalement s’il veut se trouver une une filiation ancienne ce sont les enfants des des morts des Mauritaniens c’est eux la civilisation de dominante c’est eux qui ont créé effectivement l’Afrique du Nord c’est c’est l’art arabo mususulman d’un côté et l’art moresque de l’autre qui a fait le mosquée qui a fait l’Andalousie donc quand on essaie de s’approprier une culture et d’exclure les autres de cette culture en prétendant qu’on est les seuls possédants de cette cultur comme l’histoire des IGES je sais quoi où ils prétendent qu’ils auraient une possession de de tel ou tel art ou artisanat musulman ça n’a aucun sens on est dans un monde intégré on est dans un monde méditerranéen et aucun pays n’a vécu en autarciie et encore moins en autarciie culturelle donc l’idée selon laquelle un royaume voudrait dominer bon c’est c’est une vieille idée très ancienne et impérialiste connue je veux d’ailleurs j’en veux pour preuve qu’au Maroc ils ont même des cités impériales c’est vous dire à quel point l’idée impériale c’est inscrit dans le dans leur ADN mais c’est une idée de division qui est ridicule à mon sens moi je suis intégrationniste je veux l’intégration du Maghreb et cette volonté de vouloir dominer par la force ne mènera jamais nulle part j’espère qu’on on va en sortir mais il n’en dem pas moi qu’effectivement les saharawiis peuvent s’inquiéter de l’effacement culturel parce que il y a une volonté de nivellement dans une seule direction celle du dominant et ça c’est problématique très bien finalement monsieur bmarti à la lumière de tout ce qu’on vient de dire ce soir quelle est la frontière entre partager s’approprier dans un monde qui se veut globaliser mais surtout qui est dominé par la culture occidentale je crois que l’ l’un nexclut pas l’autre h on peut s’approprier et et ce qui nous revient notre histoire notre culture notre identité et c’est ce qu’en nous essayant de faire ça ça va prendre du temps bien entendu et on peut dans le même temps partager c’est ce que nous faisons aussi d’une manière systématique puisque le monde se rétrécit il y a internet il y a Facebook il y a YouTube et cetera donc la vision que développa notre ami Gamel abina tout à l’heure est une vision pertinente dans le sens où lorsque vous avez des les élucubrations de du marzen j’appelle le marzen c’est pas le peuple marocain qui est est ainsi il suffit rappeler il suffit de leur rappeler que le concurrent des mourabitoun les les morts en vérité s’appelle youssf ibn Tashfin mais son vrai nom c’est youssef ibn tfinaji SAJA senaja c’est une tribu berbère qui est qui qui qui essème à travers toute l’Afrique du Nord donc c’est pas propre c’est pas les Marocains qui ont conquis l’Espagne mais ils sont débiles on va pas ça c’est des petits jeux politiciens que mène une certaine élite marzen toujours est-il que l’Algérie elle a répondu par un fait elle a dit bon ben on va on va créer un bureau du Rif et on verra ce qui va se produire bon ça ça rend dans une autre discussion un peu plus stratégique mais s’appropri et partager non ce n’est pas un compatible je me je m’approprie ce que je suis je suis Omar ben Barti je suis tininan maasi je ne tininan vous savez qui c’estimagine que vous vous votre ascendance elle va très très loin et donc je je je je partage aussi avec des des gens qui veulent partager avec moi ça c’est le propre de ce que veut développer le panafricain anisme ce que veulent développer les gens un peu pertinents et et qui qui qui commencent à considérer que le monde ne peut pas être unipolaire et que ce ne sont pas les seuls civilisés l’Occident avec à sa tête les États-Unis d’Amérique il y a aut racosa il y a le le le sud de l’Amérique l’Amérique du Sud je dis même pas l’Amérique latine parce que c’est c’est pas comme ça qu’il faut l’appeler ça s’appelle l’Amérique du Sud latine ça veut dire qu’elle est latine elle est ils sont pas latins les asèques et cetera ne sont pas latins il y a l’Afrique bien entendu avec tout ce que tout ce que elle comporte comme diversité richesse pluralité euh tout ça nous devons nous l’approprier malheureusement nous le colonialisme a fait en sorte que nous le méconnaissions et donc nous avons une œuvre un travail à faire pour ceux qui ont et la vie est courte pour pour les humains nous avons un travail à faire c’est de nous réapproprier cet art culturel certes mais aussi et surtout l’art culinaire qui n’a qui n’a jamais cessé d’être présent je crois que le couscous existe depuis des des millénaires et pour rappeler à nos amis euh pseudo nos amis pseudo amis du marzen les les guerres puniques Hannibal je sais pas comment on peut le caractériser les les guerres puniques avec l’Empire romain bon ça existe depuis plus de 2000 ans c’est pas une affaire qui qui existe depuis 700 ou 800 ans h pardon très bien Gamel abina vous je vous pose la même question finalement quelle est la frontière entre s’appropri et partager dans un monde comm comme le notre aujourd’hui bah s’approprier réapproprier parce que plutôt réappropriation là je suis d’accord avec c’est récupérer ce qui nous appartient de droit en terme culturel ça veut pas dire confisquer ça veut dire qu’on peut partager mais d’abord on récupère quand même le minimum syndical c’est d’avoir une base culturelle solide la diffuser à la population au sens large du terme je parle de l’Afrique en général et le partage dans un monde intégré dans un monde mondialisé dans un village planétaire est essentiel d’abord parce que je j’ai envie de dire pratiquement dans un pays comme la France où l’extrême droite est très puissante je ne serais pas étonné que Marine Le Pen aime le couscous c’est vous dire à quel point c’est le plat préféré des Français àel à quel point l’idée de partage culturel est essentielle à mon sens moi je suis très fan de la culture BD américaine par exemple et par ailleurs ça ne m’empêche pas de regarder du mangas asiatique et ça m’empêche pas d’espérer voir émerger en Algérie une culture de la bande dessinée qui comme un grand dessinateur comme Dilem on peut lui reconnaître cette qualité de dessinateur donne le sentiment qu’on a quand même du talent au pays donc tout ça c’est pour dire que le partage est essentiel et que ça ne confisque pas à la culture elle se partage en même temps elle ne doit pas se perdre ni s’effacer et encore moins être confisquée par l’étranger qui prétendrait l’avoir ce qui est pire que tout donc la civilisation est une chose essentielle à mon sens et je veux reprendre puisquon on a démarré sur Nietzsche quand il parle de zaratustra parle zaratustra il est pas en Occident là il a une pensée philosophique extrême orientale qu’il admire et partage très bien monsieur Bartier vous aurez tous les deux en fait Gamel et Monsieur Bartier vous aurez tous les deux 30 secondes pour un dernier mot et comme d’accoutumé dans cap sur l’Afrique il faut que ce dernier mot soit positif parce qu’on aime finir sur une note positive dans l’espoir d’un avenir meilleur pour l’ensemble notre Contin on et ben si on doit finir sur un avenir meilleur je crois que la meilleure façon d’être positive c’est de continuer à faire ce que nous sommes en train de faire nous réapproprier comme cela a été dit nos histoires notre culture notre histoire bien entendu et la la la la la la faire connaître la diffuser à travers l’ensemble de tous les pays de la planète puisque nous sommes maintenant un grand village il est important pour nous de faire en sorte que tout le monde se reconnaisse et plutôt que de subir une domination un dominium une une une vision unique qui elle a montré ses limites très bien Gamel abina vous avez également 30 secondes pour un dernier mot positif je vous l’impose il y a pas de problème avec plaisir non très rapidement je dirais que quand on récupère sa culture du passé on s’encre dans le passé et l’ancrage du passé permet de se projeter dans l’avenir et d’être proactif dans la création parce que je suis très très intéressé par l’art et les cultures la création artistique se pousser dans l’excellence parce qu’on a un passé qui é qui était excellent et qui doit le devenir merci merci messieurs merci de m’avoir accompagné tout au long de ce numéro et merci pour vos éclairage quant à vous très très chers téléspectateurs merci pour votre fidélité je vous retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle question africaine et d’c là prenez soin de vous [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique]