Aujourd’hui, l’agriculture fait simultanément face à deux défis : assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et s’adapter aux changement climatiques tout en contribuant à l’atténuation de ses impacts.

    Les conséquences du changement climatique sur l’agriculture sont multiples : survenue d’évènements climatiques extrêmes, modifications des cycles de pluie, de la structure des sols et des ressources en eau, baisse de rendement agricole, perte de la biodiversité, occurrence de nouveaux parasites et maladies des cultures, des hommes et des animaux.

    Dans ce contexte, l’adaptation se réfère à la capacité d’un système à s’ajuster et à s’adapter. Elle regroupe ainsi l’ensemble des mesures prises pour réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains aux effets réels ou attendus du changement climatique.

    *** Intervenants ***
    Pour débattre de ce sujet sciences et société, trois experts pluridisciplinaires répondront en direct aux questions du public :
    *Riccardo Bommarco*
    Professeur titulaire en entomologie agricole à l’Université Suédoise des Sciences agricoles (SLU) à Uppsala en Suède. Docteur en agronomie et spécialisé en entomologie, il est également professeur d’écologie. Scientifique invitée par MAK’IT – Université de Montpellier
    *Marie Gosme*
    Chercheuse Agronome, spécialiste des systèmes agroforestiers tempérés à l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Environnement et l’Alimentation Montpellier (INRAE Occitanie-Montpellier) – UMR AbSys (Agrosystèmes biodiversifiés)
    *Yves Vigouroux*
    Directeur de recherche en biologie, directeur de l’UMR Diversité, adaptation et développement des plantes (Diade) – Institut de recherche pour le développement (IRD)

    *** Timecode ***
    00:00 • Introduction
    00:50 • Micro-trottoir
    01:22 • A quel moment fait-on de l’agroécologie ?
    06:44 • Dans nos régions, que faut-il planter afin de faire face aux changements climatiques ?
    10:22 • Quels sont les leviers et les verrous pour la transformation de nos systèmes agricoles ?
    15:23 • Conclusion

    *** Bar des Sciences ***
    Le Bar des sciences, produit par l’Université de Montpellier, en partenariat avec l’INRAE, l’INSERM et l’IRD, offre depuis plusieurs années des rendez-vous mensuels de culture scientifique contribuant au dialogue entre sciences et société. Aux antipodes de conférences formelles, ces débats sont des invitations aux échanges entre les spécialistes d’un sujet et le grand public.

    #Bardessciences #agroecologie #climatechange #universitédemontpellier #montpellier #science&société #scienceetsociété

    aujourd’hui l’agriculture fait simultanément face à deux défis assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et s’adapter au changements climatique tout en contribuant à l’atténuation de ses impacts les conséquences du changement climatique sur l’agriculture sont multiples survenu d’événements climatiques extrêm modification des cycles de pluie de la structure des sols et des ressources en eau baisse de rendement agricole perte de la biodiversité occurrence de nouveaux parasites et maladies des cultures des hommes et des animaux dans ce contexte l’adaptation se réfère à la capacité d’un système à s’ajuster et à s’adapter elle regroupe ainsi l’ensemble des mesures prises pour réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains aux effets réels ou attendus du changement climatique ce qui nous amène au thème de ce bar des sciences agroécologie défi d’adaptation lié au changement climatique c’est quoi pour vous l’agroécologie je suppose que c’est en lien avec l’agriculture et l’écologie l’agroécologie ben c’est justement utiliser la nature pour faire une écologie saine sobre d’accord je dirais ça comme ça rapidement inspiré notamment de pierre rabis pour moi c’est ça doit être l’agriculture adaptée à l’écologie ou voilà une agriculture avec un esprit fort d’écologie euh c’est l’idée de faire une agriculture qui soit respect qui respecte la nature la définition d’agroécologie d’une certaine manière est-ce qu’il y a pas un côté un peu mou c’est-à-dire que effectivement on l’a vu dans dans le reportage si on prend l’agriculture biologique il y a un cahier des charges il a une définition qui est très précise est-ce que dans l’agroécologie finalement on se retrouve pas dans quelque chose un peu mou finalement tout le monde fait un peu de l’agroécologie à part si on est sur les systèmes complètement intensifs et sur lequel on repose absolument sur aucune écologie mais finalement la plupart des agriculteurs vont faire de l’agroécologie et finalement comment on fait dans ce système là sur le fait que finalement tout le monde fait un peu de l’agroécologie finalement c’est quoi à partir de quel moment on est vraiment dans l’agroécologie à quel moment on sort de l’agroécologie alors effectivement l’agroécologie il y a pas de cahier déchargge contrairement à l’agriculture biologique Mar Gom chercheuse agronome spécialiste des systèmes agroforestier tempéré à inrae UMR abscisse donc c’est plutôt des principes c’est un ensemble de principes avec plusieurs piliers de l’agroécologie qu’on peut mobiliser on n’est pas obligé de mobiliser tous en même temps et on va pas enfin c’est tout un gradient il y a pas une limite en disant bah toi tu es agroécologique toi tu l’es pas donc effectivement il y a pas de il y a pas de cahé décharge après les principes sur lesquels sont bâtis l’agroécologie comme je dis tout à l’heure c’était de de de profiter des des services écosystémiques qui sont produits par les les interactions entre les entre les cultures donc ces piliers c’est ce qui permet de de produire ces services ça va être la diversification donc on est tous les trois en fait spécialistes de différents aspects de cette diversification diversification des espèces mais aussi diversification des variétés diversification des habitats en en ayant dans une même parcelle plusieurs types d’habitat c’est euh la protection du sol donc diversification aussi donc des enfin maintien de la la vie du sol et des des micro-organismes entre autres mais également des des arthropodes par exemple euh ou des verre de terre et euh il y a des des principes aussi de alors en fait l’agroécologie recouvre aussi plusieurs courants donc tout ce qui est euh travail sur sol vivant donc tout ce qui qui va permettre d’alimenter le sol fait aussi partie de l’agroécologie donc augmenter les retours de matièrees organique dans le sol pour pouvoir pour pouvoir alimenter en fait toute cette biodiversité spontanée dans le sol et ça ça en fait partie il n’y a pas de C c’est pas cadré agricologie c’est plutôt une philosophie Ricardo bomarco professeur titulaire en entomologie agricole à l’université suédoise des sciences agricoles à Upsala en Suède docteur en agronomie et spécialisé en entomologie une mot de pensée mais il y a aussi des choses des indicateurs très importantes que euh on doit produire assez euh comme la comme dans la dans l’agriculture conventionnelle mais on doit aussi être plus efficace avec les autres les réseaux dans le système l’azote par exemple maintenant il est utilisé dans une mot très pas pas très efficace euh l’eau euh les l’énergie nous nous mtions énormément d’énergie dans notre culture alors le rendement en terme d’efficacité d’énergie c’est c’est bas c’est très bas alors comment on fait ça on fait ça euh euh mobilisant la biodiversité dans le système les les il y a beaucoup de d’animaux des plantes des organismes des microorganisme dans tout tous les les les cultures aussi la culture conventionnelle strure intensif euh mais on on a on on napprécie pas le travail qu’ils font et on peut euh travailler de euh de soutenir augmenter cette biodiversité et et comme ça euh avoir moins besoin de de inputs entrant euh et et ça c’est la philosophie et alors comment faire ça et là là entre la pratique agroécologique et ça une de il y a beaucoup de stratégies mais une stratégie générale c’est la diversification de culture de variétés des des plantes avec diverses fonctions on augmente la biodiversité parce que la biodiversité dans le système c’est la biodiversité culture cult des cultures et la biodiversité sauvage et tous les deux on travaille avec eux on le comprendre on le l’apprécier pour augmenter l’efficacité de système si on utilise les principes d’agroécologie est-ce que on peut savoir aujourd’hui ce qu’il faut planter pour faire fortune demain entre guillemets c’est-à-dire quelles plantes vont pouvoir supporter les climats de plus en plus extrêmes auxquels on va devoir faire face ici ou dans d’autres régions justement en fait il y a un point important c’est que Yve vigourou directeur de recherche en biologie directeur de l’UMR diversité adaptation et développement des plantes IRD quand on commence à faire des associations et notamment arbres céréales on est plus dans un champ où il y a plus d’arbre et l’arbre il a des impacts en terme de transpiration et notamment sur les extrêmes de température ça avoir des conséquences en dessous de l’arbre et donc sur les les cultures qui sont à côté donc déjà ça ça peut avoir un effet relativement important sur les extrêmes de température donc quelque chose que on a vécu ici il y a quelques années de manière extrême avec des 43 et des feuilles qui on voyait qui mourir he qui avait la mortalité sur sur les vignes notamment donc ça un des impacts si si un un des impact important c’est que notre notre agriculture elle est basée sur un certain nombre de plantes qui ont aussi certaines adaptations voilà donc on a en France maintenant on le voit aussi autour d’ici par exemple plus de diversification avec du sorgo qui est cultivé donc on a adopté il y a maintenant 500 ans le maïs en Europe euh on on voit aujourd’hui les limites de d’une partie de la culture du maïs qui est très consommatrice d’eau à certaines périodes de l’année diversifi avec des cultures comme le sorgo permet peut-être de limiter un peu plus la consommation d’eau mais toute façon ces plantes que ça soit le sorgo ou que ça soit le maïs c’est des plantes tropicales donc les plantes tropicales elles poussent les thé et quand les plantes es poussent l’é thé il faut les arroser parce que sans eau pas donc même si on on peut remplacer le maïs diversifier la culture des céréales avec du sorgo il y aura quand même une consommation d’eau sinon les plantes on va peut-être moins consommer mais c’est pas une solution miracle mais c’est une solution qui peut limiter limiter des consommations d’eau à des périodes clé l’important ici c’est un peu la diversification d’avoir différentes cultures qui vont avoir des exigences différentes euh donc ça ça existe déjà on cultive aussi du Mille sur l’arzac Mo on m’a ramené des graines de mil le mille est origine de l’Afrique é utilisé aux États-Unis notamment pour faire du fourrage c’est une plante qui est consomée en Afrique pour ses graines mais qui est utilisée ici comme comme fourrage donc cette diversification en utilisant certaines plantes qui ont une adaptation un petit peu plus forte des conditions extrêmes ça ça peut être intéressant mais il y a aussi ce qu’il faut voir aussi c’est la combinaison des plantes hein quand on parle d’agroécologie tout ça va changer l’environnement local donc c’est c’est plus complexe que juste changer une plante par une autre c’est c’est diversifier et comprendre les interactions qui va y avoir entre les plantes et aussi certaines plantes vont peut-être résister un peu mieux à une période de sécheresse plus longue et et partir direct donc voilà c’est il y a il y a la diversification en tous les cas le fait d’avoir différentes types de plantes ça permet de tamponner un peu ces extrêmes certaines réagissant fort d’autres beaucoup moins et et et d’avoir une productivité de la culture moyenne plus plus stable on a entendu bah la crise agricole récente les agriculteurs disant pas de retrait de molécules sans solution au singulier et là ce qu’on entend c’est vrai c’est des solutions qui sont compliquées à mettre en œuvre dans une population agricole vieillissante on sent bien que ça va demander de la main d’œuvre bah beaucoup plus de main d’œuvre que les solutions actuelles qui sont préconisées donc en gros comment vous identifiez les leviers et comment on arrive à faire cette transformation qui paraît une transformation qui va demander du temps parce qu’elle demande de la formation justement et on n’ pas le temps et et quels sont les verrous euh qu’il va falloir qu’on qu’on lève pour implémenter ces solutions dans un contexte qui est quand même globalement pas très favorable alors votre question est est très intéressante très riche il y a beaucoup d’éléments sur euh le problème du travail euh c’est un problème qui revient très souvent et qui est vraiment très prignant pour les agriculteurs euh il y a plusieurs niveaux il y a le niveau individuel euh le travail que je fais et puis il y a le niveau euh GL d’un territoire demander plus de travail un territoire si on a une productivité qui permet de générer un un revenu qui permet de payer des des employés ben finalement c’est plutôt bénéfique ça crée de l’emploi rural donc le travail est pas forcément négatif en soi et même au niveau individuel il y a le la pénibilité du travail qu’il faut bien séparer de d’un travail qui va être plus stimulant les agriculteurs ils ont pas tous mais il y en a beaucoup qui choisissent ce métier parce que parce qu’ils ont envie de le faire faire et et le travail à part certaines tâches pénibles le travail leur plaît entre guillemets donc pour pour tout ce qui est travail tout ce qui est pénible on peut avoir des solutions technologiques on peut avoir des des robots pour l’instant les robots sont utilisés principalement pour la la traite la grande majorité des robots utilisés en agriculture c’est pour les robots de traite et il commence à y avoir d’autres robots qui se développent pour pour d’autres types de de production mais l’idée c’est de remplacer uniquement les tâches pénibles voilà ensuite la relation toujours pour revenir sur le travail la relation entre complexité du travail et agroécologie c’est un débat scientifique on n pas de de réponse pour l’instant on ne sait pas si l’agroécologie est plus compliqué ou moins compliqué il y a des éléments qui font dire que c’est moins compliqué parce que il y a un peu de laisser faire une fois que le système est en place il s’autoentretient donc moins de travail mais d’un côté on a des systèmes qui sont plus complexes comme on a dit la diversifiation ça introduit des interactions quand on a de deux éléments et qu’on en rajoute un bah finalement on multiplie par 3 le nombre d’interactions par par il faudrait faire le calcul le le nombre d’interaction augmente plus que le nombre d’éléments qu’on ajoute donc forcément c’est plus complexe donc voilà ça c’est un vrai débat et ensuite vous aviez une question sur la la capacité du système à changer et la vitesse à laquelle il faut qui change face à l’urgence auquelle on fait face et et là effectivement il y a des verrouillages qui sont assez complexes euh le système agricole c’est un ensemble il y a toutes les tout l’amont il y a tout l’aval c’est pas les agriculteurs seuls qui peuvent changer donc il y a quelque chose de plus systémique qu’il faut changer pour permettre l’agroécologie à grande échelle c’est quoi le le portrait robot de l’agriculteur agroécologue pour moi le l’agriculteur agroécologiste ou agroécologue je sais pas comment on dit il pense la complexité et il cherche pas à remplacer une solution par une autre en fait l’idée c’est de réfléchir de façon huristique à l’ensemble du système et de combiner les leviers plutôt que de chercher des solutions miracles qui vont à un problème apporter une solution la grécologie c’est pas une relation un problème une solution la grroécologie c’est faire en sorte que le système B n’est pas le problème entre guillemets c’est plus prévenir que guérir il y a beaucoup d’agriculteurs qui déjà pensend comme ça vraiment aussi euh chez les je parle beaucoup avec des agriculteurs aussi des agriculteurs qui sont très intensifs il il il il on il ont dans ils pensent de il apprécie le le travail que la biodiversité font dans le leur champ il ils font cette réflexion je pense que avec soutien de la société avec la technologie adaptée par exemple le plus de variétés plus d’espèces plus de filiers qui pe peut processer le produit ça donne à l’agriculteur uneolox une une boîte à outil pour grande et puis je pense qu’il a il aurait beaucoup de d’agricultteurs qui vont utiliser cette boî utile on espère que cette vidéo du bar des sciences vous a plu et nous vous invitons à nous rejoindre au prochain bar des sciences qui aura pour thème Chevaux a aujourd’hui toute une histoire à la brasserie LEED de Montpellier

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