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    Dans ce nouvel épisode de Ride your Diabetes, je parle du VTT avec l’un des protaganistes les plus inspirants de ces dernières années : Antoni Villoni.

    Baroudeur de l’extrême, OVNI et multitools par excellence du monde du VTT, Antoni répond à quelques unes de mes questions et apporte son éclairage sur l’enduro, les mass starts, la peur des chutes et de l’échec.

    Merci Antoni pour ton coup de pouce.

    D’ici la prochaine vidéo, ridez safe mais surtout, ridez votre diabète !

    ​⁠​⁠ ​@AntoniVilloni ​⁠@owlaps @les2alpes @CorbierTourisme @diabaide

    0:00 Intro
    3:00 Présentation d’Antoni et carrière
    6:24 Les différentes disciplines du VTT
    8:11 Une anecdote de la MOH
    9:59 Les mass starts, grisantes ?
    10:50 La préparation de la MOH
    11:51 L’appréhension, la peur
    13:58 Tu préfères quoi ?
    16:00 Les chutes
    17:40 Le projet Ride your Diabetes
    20:24 Outro

    [Musique] Ouais quand même. Bon, vous l’aurez compris hein, ce n’est pas moi du tout sur cette vidéo, parce qu’évidemment j’ai le vertige donc ça ne peut pas être moi et bien évidemment, je n’ai pas ce niveau-là, donc ce n’est pas moi du tout. [Musique] Bonjour à tous, j’espère que vous allez bien. Je suis ravi de vous retrouver. Dans les vidéos précédentes de "Ride ton diabète", on a beaucoup parlé essentiellement de diabète, que ce soit mon ressenti lors du diagnostic ou pour la gestion quotidienne. Et bien, la Mountain of Hell approchant à grands pas, je me suis dit qu’il était temps d’embrayer sur du contenu explicatif également de la discipline, cette fois-ci du VTT. Vous êtes nombreux, je l’espère, à être conscients et au courant de la maladie du diabète de type 1, mais vous êtes aussi nombreux à ne pas connaître la discipline de l’enduro ou des Mass-starts comme on dit, en l’occurrence pour la Mountain of Hell. Donc, au même titre que pour les vidéos sur le diabète, je vais interviewer des gens qui s’y connaissent en VTT, tout particulièrement en Mountain of Hell, pour vous expliquer à votre tour comment fonctionne cette discipline. Bien entendu, derrière le mot VTT, il ne s’agit pas seulement de faire des sorties en famille le dimanche, il y a tout un tas de disciplines et de compétitions derrière ce mot. Donc c’est ce qu’on va tâcher d’expliquer et de comprendre dans les prochaines vidéos. Aujourd’hui, je vous propose l’interview de ce que je pourrais appeler un OVNI du VTT. J’ai eu la chance, j’ai même eu l’honneur de pouvoir interviewer Anthony Villoni. Alors, qui est Anthony Villoni ? Moi, j’aime dire que c’est un baroudeur de l’extrême. Vous allez le voir, il ne fait pas seulement du VTT, il fait aussi du base jump. Donc, il s’agit de sauter un peu partout où il y a de l’espace, qu’on appelle du vide, et puis de tirer un parachute vraiment au dernier moment. Voilà, tout va bien. Vous allez le voir, il a une philosophie de vie assez particulière, qui peut déplaire à certains, qui peut plaire à d’autres. En tout cas, moi ça m’a vraiment plu, je pense qu’Anthony est quelqu’un de très authentique. Vous allez le voir, il sait où il va dans la vie, il sait exactement ce qu’il veut faire. Pour moi, Anthony c’est un génie de la discipline, puisqu’il est capable d’être excellent dans n’importe quelle discipline du monde du VTT, et en plus de ça, il a réussi à apporter à travers les réseaux sociaux et ses créations de contenu, un œil plutôt artistique au sport qu’il pratique tous les jours. Alors, salut Anthony, merci beaucoup d’avoir accepté cette interview. La première des questions, est-ce que tu pourrais éventuellement te présenter, pour les gens qui me regardent et qui vont regarder cette vidéo, ton parcours, ta carrière et tes projets pour l’année en cours ? Je m’appelle Anthony Villoni, j’habite dans le sud de la France, je suis originaire d’ici, j’ai 32 ans dans 15 jours. En CM2 j’ai commencé par le VTT cross-country et le BMX race. Après, tout s’est enchaîné, j’ai commencé à faire du freestyle VTT avec le WRT, le FISE, expérience le FISE de Montpellier. Un jour, j’ai commencé plus ou moins à être sur les réseaux, vite fait en 2013. J’ai ouvert Instagram comme tout le monde, j’ai commencé vite fait à faire des vidéos, des petites photos, des trucs comme ça. Et en fait, ouais, un jour, clairement, rupture amoureuse, la première, tu sais, celle qui fait mal. C’est un sport dangereux qu’on fait et j’arrivais plus à dormir, manger, tout ça, j’étais vraiment mal, genre c’est vraiment très dur pour moi, première claque quoi. Je me suis dit bon ben tu as jamais été comme ça, vas-y tu vas pas te laisser faire, tu vas la vie pour être vécue quoi, tu sais tu kiffes, tu trouves les moyens d’aller mieux, toujours quand il y a un problème, trouve les moyens, c’est la vie, c’est des solutions que ça enchaîne en fait. Et je me suis mis à la photo parce que c’est un truc qui me rappelle pas du tout ni mon ex, ni personne. Je suis devenu pas mal en photo, j’ai su écouter les conseils qu’on me donnait et en fait j’ai retranscrit, en fait je m’entraînais sur mes potes, j’allais prendre les photos, les photos de mes potes quoi, je m’entraînais sur mes potes, après je me suis remis au vélo et je suis revenu avec ce bagage photo qui m’a donné la vie que j’ai maintenant. Et après, j’ai toujours essayé, en fait j’essaie toujours d’être devant, d’être précurseur. Quand je dis devant, c’est d’avoir le coup d’avance, comme sur TikTok, je me suis mis en 2019, ça a pété en 2021, YouTube Shorts, je me suis mis en 2021, ça a pété l’année dernière, et j’essaie toujours d’être avant les autres, et là, je suis sur un autre truc que j’ai fini hier, et voilà, ça va le faire, je suis quand même pas mal baroureur, je vais un peu de partout, j’adore la VAN life. Là c’est un de mes gros projets cette année, c’est de partir et être en van tout l’été jusqu’au plus tard possible en octobre, de partout en Europe, mais sans limite, c’est-à-dire que j’ai un projet en Allemagne, si le lendemain j’ai envie de péter au Portugal, il n’y a pas en fait, il n’y a pas d’attache, il y a rien, je monte dans la voiture, je me casse, je veux pas vivre une vie de spectateur quoi, je veux faire les choses, et vu que je suis censé tout avoir avec moi dans le van, je n’ai plus aucune limite, donc c’est un de mes gros projets cette année, tout en continuant à faire toujours autant de contenu, passer un step, focus un peu sur le travail, je fais beaucoup d’heures en ce moment, mais je sais où je vais aller dans ma vie. J’ai choisi d’arrêter la compétition parce que c’est pas un format qui m’allume, je suis pas compétiteur, je suis pas mauvais perdant, je suis super bon gagnant en fait, ça me dérange pas de perdre, mais si je gagne, tu vas entendre parler longtemps, mais j’accepte totalement de perdre, je m’en fous en fait, vraiment ça m’est égal d’être devant, au dernier, par contre, si toi, tu t’es entraîné toute l’année, et que je suis devant toi, comme tu vas en entendre parler toute ta vie, tu vas être devant moi à la montagne. Alors, Anthony, beaucoup des gens qui nous regardent ne connaissent pas exactement toutes les disciplines qui sont cachées derrière l’acronyme VTT, donc est-ce que, s’il te plaît, tu pourrais nous faire un point et nous expliquer brièvement quelles sont les différentes disciplines ? Il y a beaucoup de disciplines. Il y a le cross-country, c’est tout ce qui est montée, vélo léger, cuissard. Il y a l’enduro, c’est le mix entre la montée et la descente, mais c’est chronométré à la descente, casque intégral. Il y a la descente, casque intégral, le plus vite possible en montagne. Il y a l’urbaine DH, pareil, le plus vite en descente, mais dans les rues, la plupart du temps c’est en Amérique du Sud. Il y a le freestyle, mais je pense qu’on a fait un peu le tour, et puis maintenant il y a un peu l’enduro slopestyle, freeride, mettre des tricks avec un gros vélo, c’est un peu une mode, ça a toujours existé. Les modes se font, se refont, passent, autre chose, on change même la taille de roue, mais c’est la même chose, c’est du vélo. Moi quand on me demande, je dis, je fais du vélo, ouais, mais quoi, je fais du vélo, parce que vraiment demain, je peux aller faire l’enduro, de la DH, de l’urban DH, du freestyle, je peux tout faire. Je pense que d’ailleurs c’est le meilleur background que j’ai pu avoir, c’est de commencer le vélo par le VTT freestyle, ça m’a appris toutes les bases dans le vélo. Je vais pas aller aussi vite qu’un gars en World Cup, mais par contre je vais savoir sauter, faire des wheelies ou prendre des bosses de dirt, alors que des gars, selon qui on voit, prennent une grosse boîte de dirt, des gars en World Cup, il y en a, ils aiment pas le cross-country, je vais pas être malade en montée, mais je sais monter les virages en descente, aucun problème. Alors que certains gars en cross, j’ai fait une école de moniteur, j’ai passé donc j’ai fait une formation de moniteur, je voyais les gars qui débarquent, le cross-country, quand on arrive sur les virages en descente, ils sont pas bien. [Musique] Alors ça me fait penser à une petite anecdote de la précédente Mountain of Hell. Moi, il y avait quelque chose qui m’avait particulièrement marqué. C’était à la fin du glacier, hein, quand ça se resserre légèrement, il y a énormément de monde, tout le monde a l’adrénaline de la descente du glacier à fond, on est vraiment tous à fond. Et donc ça se resserre, et toi tu arrives, bon, tu es à pleine balle, et là il y a un gars qui se prend une bûche, mais mémorable. Je sais même pas s’il est encore vivant, le gars. Et toi, tu arrives et en fait tu vas, donc il y a son vélo qui traîne par terre, le mec est par terre, tout ça, et toi tu arrives et tu vas sauter au-dessus, euh, et on t’entend juste faire un petit ouf de, je sais pas, soulagement. Et après bon, tu repars comme si de rien n’était. Et en fait, moi quand j’ai vu ça, je suis resté complètement scotché. Alors, c’était assez rigolo, parce que j’arrive dessus, je vois là le chemin, je vois de la fumée, et je vois un mec se mettre une grosse bûche au loin à gauche. Je fais WAAAH et les choses vont très vite, et du coup je me dis pourvu qu’il roule pas et qu’il soit pas sur mon chemin. J’avais un mec à droite, un mec à gauche, je suis arrivé là-dessus, je voulais pas faire une queue de poisson à personne, et j’ai dit bah, mec voilà quoi fa y aller, et j’ai tiré le Bunny le moins préparé de ma vie, j’ai touché son guidon, j’ai cru que j’allais me faire un frontal, j’ai eu peur que son guidon passe dans mes rayons, en fait j’ai juste touché le guidon et c’est pas passé. J’étais là, wah, c’est quoi ça, et voilà. Et qu’est-ce qui fait, à ton avis, que des disciplines telles que la Mountain of Hell attirent autant de gens, et que pour des sportifs aussi accomplis tu peux l’être, ou comme Kilian Bron et bien d’autres, qu’est-ce qui fait que vous trouvez ça si grisant, si excitant, qu’est-ce qui vous plaît dans ces courses de type mass-starts ? Pourquoi j’adore ça ? C’est parce qu’il y a 1000 bonhommes sur la start list, 1000 gars qui veulent être premiers en bas du mur, et des gars qui maîtrisent leur vélo. C’est ça qui me fait peur, c’est ça qui fait que je me chie dessus. Il n’y a pas beaucoup d’accidents sur les circuits de moto ou de voiture parce que tout le monde maîtrise, mais il y en a beaucoup dans la vraie vie parce que les gens croient maîtriser mais ils ne maîtrisent pas. Donc, tu as beaucoup de gens qui finissent en bas du mur. Il n’y en a pas beaucoup qui maîtrisent leur vélo, c’est ce que je dis. Qu’on voit à la fin. Je me demandais quelle est ta préparation physique pour cette MOH. Je n’ai jamais fait autant de travail qu’au bout d’un moment. Il n’y a que 24 heures dans une journée. En fait, ce n’est pas pour m’amuser. En fait, c’est juste que je passe beaucoup de temps sur l’ordinateur, je sors beaucoup de trucs, je fais tout moins, je prépare des projets pour le futur. C’est donc un très mauvais entraînement cette année-là. Mon objectif, c’est de finir le van de partir. Par contre, au moment où je vais m’entraîner, je vais peut-être m’entraîner que 3 semaines avant MOH. Mais je vais rouler tous les jours. Mon point fort, c’est que mentalement, il n’y a personne qui peut se mettre dans mon chemin. Il n’y a rien qui va m’arrêter, sauf une blessure. Je pense que j’ai fait toute ma vie sur mon mental et sur le fait que personne ne me dit que je ne peux pas. La moitié de mes projets, tout le monde ne croyait pas que c’était possible et que j’y arriverais pas. Et j’étais là, en train d’y arriver. Donc, ce n’est pas maintenant que quelqu’un va me dire que je ne peux pas le faire. Je vais débarquer, je vais en chier. Je sais c’est 25 minutes, je devrais en chier pendant 25 minutes, non? Et ben voilà. Donc, je sais que je ne vais pas finir le premier, mais je le fais pour l’image, comme d’hab. C’est vrai qu’en regardant toutes les vidéos que tu as pu publier sur les réseaux sociaux, le premier sentiment qui m’anime quand je les regarde, c’est l’appréhension et la peur. Puisque non seulement, tu fais du VTT assez extrême, mais en plus de ça, tu fais du base jump, et tu as déjà failli malheureusement perdre la vie, je crois, sur un saut au viaduc de Millau. Est-ce qu’à ton niveau, on a encore de l’appréhension et de la peur ? Est-ce qu’il t’arrive encore d’avoir peur du coup ? Alors, peur, appréhension, oui. C’est ce qui maintient en vie, mais de la peur sur un système différent. On va parler de base jump, parce que c’est vraiment quelque chose où les gens ont plus la notion du risque et tout. C’est aussi en vélo, mais en base jump, c’est plus… Moi, je pars du principe qu’en fait, l’erreur est humaine. Du coup, quand je fais quelque chose, je le fais avec le moins de monde possible. Au moins il y a de personnes, au moins tu as de chance de faire des erreurs. Et c’est pour ça que je fais tout le temps tout seul. Mon but, c’est d’être tout le temps tout seul. Comme ça, j’enlève le facteur erreur humaine, ou déconcentration, ou "j’ai pas été attentif parce que je parlais", ou… C’est moins fun, mais je veux rester en vie, en fait. Au bout d’un moment, c’est sympa, c’est rigolo, ça peut être fun, mais j’ai pas envie de mourir pour le fun, quoi. C’est pourquoi je suis souvent seul, c’est pour éviter les erreurs humaines. En vélo, c’est pareil. Au plus on fait des sessions avec beaucoup de monde, plus il y a des accidents. Alors, maintenant je te propose un petit jeu, c’est un peu comme à la télévision. Je vais te donner deux mots, il va falloir que tu choisisses celui que tu préfères. C’est le jeu du "tu préfères", quoi. Enduro ou DH ? Enduro. MOH ou méga ? MOH. Hardtail ou tout-suspendu ? Tout suspendu. VTT ou Base jump ? VTT. Bike park ou freeride ? Bikepark, parce qu’en fait je peux aller faire des freerides dans le bike park, mais je préfère le bike park parce qu’il y a les remontées mécaniques, et du coup après je passe entre les pistes. Surtout avec les vélos quand ils font 20 kg… Neige ou gravier ? Neige. Championnat du monde de snowbike ou dual slalom à l’ancienne ? Dual. Vitesse ou précision ? Vitesse. Send it ou plutôt be safe ? Ah, si tu es intelligent, je déteste les casse-cou, je déteste les… En fait, je me suis rendu compte que je fais la démarche du Base jumper, mais dans le VTT, et en fait je la fais depuis des années. Quand j’étais en Chine, que je regardais pour une ligne, je disais : "Bon, si jamais je descends et que je sors là, ok, donc là pas bon, faut pas aller à gauche. Mais si je vais à gauche, comment je me sauve ? Je vais à droite, à gauche, na… Ok, bon, si je vais là, je meurs vraiment, donc là, faut que j’essaie de me rattraper là." En fait, je réfléchis à toutes les possibilités, mon cerveau le sait, et je send. En fait, c’est pour ça que je dis, c’est pas un vrai send, c’est safe limite. Et pour les gens, c’est du send, mais c’est un send safe, quoi, parce que tu as réfléchi à toutes les éventualités. Et c’est vrai que pour beaucoup de gens, la discipline du VTT descente, que ce soit l’enduro descente ou freestyle et autres, pour les non-connaisseurs, elle est souvent synonyme de chute. Et moi, à titre personnel, c’est aussi ce qui m’a toujours inquiété dans cette pratique, c’était de me ramasser une bûche mémorable, à tel point que ben, je sois vraiment grièvement blessé. Donc, ça, moi, ça continue de me faire peur. Est-ce que tu peux nous expliquer ton ressenti à ce sujet, tomber, ça fait pas mal ? Tu es déjà tombé ? Ouais, tu fais pas mal à chaque fois. Non, pas à chaque fois, c’est sûr. J’ai vu un gars qui est coach mental, et en fait, on parlait, parce que quand j’ai eu mon accident de base jump, j’ai dû… On veut parler, je voulais… Je voulais avoir des réponses. Euh, je l’ai vu, il m’a demandé comment je pouvais moi prendre la vie comme ça alors que je savais que j’étais exposé à des risques et pourquoi ça ne me faisait pas peur de tomber. Et je dis en fait, c’est simple, c’est un prof de gym, je dis t tes Minos quand ils ont peur de faire quelque chose, tu les prends et tu les fais tomber, tu leur dis de se jeter dans tous les sens, et en fait, ils vont taper le tapis tout le temps, tout le temps, tout le temps, et dans leur tête, ils se disent : "Mais en fait, ça fait pas mal de tomber." Et du coup, ils s’en foutent des trucs, ça fait pas mal de tomber, si tu as les protections, ça fait pas mal. Oui, tu vas tomber sur la tête, mais si tu réfléchis, tu arrives à la bonne vitesse sur le kick, nan, si tu fais les choses réfléchies, la chute ne fait pas mal. C’est sûr, si tu as fait une bosse de 10 m, tu atterris à 15, tu vas te démonter, mais voilà, donc c’est pour ça, faut faire comprendre à son cerveau que la chute fait pas mal. Et à savoir que quelqu’un qui tombe souvent se fera moins mal que quelqu’un qui tombe jamais lors d’une chute d’habitude. Alors, comme tu sais, le projet Ride Your Diabetes | Ride ton diabète, je vais participer donc à la Mountain of Hell, je l’ai annoncé il y a quelques jours, je vais y participer avec ce qu’on appelle un vélo hardtail, donc sans suspension à l’arrière. Donc, ce qui va considérablement compliquer ma tâche, d’autant que bah, comme tu le sais, j’ai pas un niveau exceptionnel, mais ça fait partie du challenge, et c’est aussi pour ça que je trouve que c’est hyper excitant. Euh, qu’est-ce que ça t’évoque, toi, le fait de participer à une telle course avec un hardtail et avec, malheureusement, bon ben, voilà, un diabète de type 1 ? Tu sais pourquoi je réponds à tes mails, à ton interview, je prends du temps et tout ? Parce qu’en fait, ce qui me plaît, c’est les gens qui font des choses, et toi, tu es là, il y a des milliers de personnes, "J’ai le diabète, je peux pas, ma vie elle est finie", si ça quoi ? Tu vas passer quoi, 50 ans de ta vie à pleurnicher là ? Vas-y, fais des trucs, dans tous les cas, tu as 50 ans à vivre, tu les vis, tu mets un pied, tu bouges le pied droit, tu bouges le pied gauche, VO, tu sais marcher, ça ça jusqu’à la fin de ta vie. Allez, fais-le. Et en fait, je suis là, en mode, pour moi, c’est pas fou, c’est juste bah, vas-y, tu as envie de faire ça, tu le fais. En fait, il te faut trouver tes solutions, j’en reviens aux solutions, tu trouves tes solutions avec tes problèmes, et tu le fais. Et c’est un combat toi-même, peu importe la place à laquelle tu vas arriver, tu l’as fait, le but, c’est de le faire, t’amuser, kiffer, faire les trucs, enfin, ouais, c’est pas de se comparer aux autres quoi, c’est de kiffer. Donc, non, moi, c’est un truc que je kiffe que tu fasses ça, ça me… moi, ça me refait, c’est c’est trop bien, c’est une très bonne façon de montrer aux gens qu’il faut qu’ils avancent dans la vie. Il y a des mecs, ils arrivent à faire des marathons alors qu’ils ont pas de jambes, et genre toi, tu te plains parce que tu as le diabète. Je banalise pas, c’est… voilà, c’est pas cool de l’avoir, la maladie, ouais, bien sûr, et c’est pas en mode défaitiste que tu t’en sors dans la vie, quoi, en fait. Que ça va mieux, il faut dire, bon ben voilà, ok, trouver une solution, j’ai ça, comment je fais pour faire avec, je pense, tu n’es pas le seul au monde à faire du vélo avec le diabète, c’est sûr et certain. C’est la première fois que j’entends parler d’un mec qui fait du vélo et qui a du diabète, du coup, ça veut dire qu’il y en a plein, plein, il y en a qui l’ont et qui ferment leur gueule et qui trouvent des solutions. Donc, toi, ce que tu fais, c’est très bien, parce que ça va montrer aux autres qu’ils bougent le cul, qu’ils arrêtent de pleurnicher, ouais, ça va être plus dur que les autres, mais il y en a, ils sont nés en Afrique et ils arrivent pas à manger tous les jours, et il y en a, ils naissent avec des handicaps et il commencent, il leur manque une jambe, il y a tout le monde a ses problèmes, le but, c’est juste qu’on avance et qu’on fasse 100 % de ce que la vie nous donne l’occasion de faire, voilà. [Musique]

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