Conférence – Débat public :
    Dans un monde confronté à des défis environnementaux sans précédent, cette conférence met en lumière deux des crises les plus pressantes auxquelles notre planète est confrontée : le changement climatique et la perte de biodiversité. Valérie Masson-Delmotte explorera les liens complexes entre ces deux phénomènes interdépendants et leurs conséquences dévastatrices, en mettant particulièrement l’accent sur l’impact du changement climatique sur la biodiversité et sur l’homme. Face à ces changements, un état des lieux des risques, des solutions et des connaissances scientifiques sera dressé.

    Avec : Valérie Masson-Delmotte, Gilles Boeuf, Jean-Louis Étienne, Loïg Chesnais-Girard, Anne-Marie Tréguier, Loïc Hénaff et Maeva Bourel.

    00:00:00 ouverture conférence
    00:06:40 présentation bulletin HCBC
    00:17:01 Conférence Valérie Masson-Delmotte
    01:20:44 Table ronde
    01:21:52 Gilles BOEUF
    01:26:50 Loïg CHESNAIS GIRARD
    01:31:49 Anne-Marie TREGUIER
    01:35:15 Loïg CHESNAIS GIRARD
    01:37:46 Jean-Louis ÉTIENNE
    01:39:54 Loïc HENAFF
    01:50:08 Maëva BOUREL
    01:56:01 Questions du public

    bonsoir bonsoir à toutes et à tous bonsoir et et bienvenue je vous remercie d’être aussi nombreux ce soir pour cette conférence débat consacrée à la biodiversité et au climat une conférence débat qui va nous mobiliser tous pendant à peu près 2h autour de ces deux questions essentielles et articuler nous allons le voir alors au programme de cette soirée nous allons dans quelques minutes entendre le hcbc le Haut Conseil breton pour le climat avant une conférence de Valérie maçon d’mot qui nous permettra d’échanger après cette cette intervention d’échanger autour de la capacité d’action qui est la nôtre à nous tous pour agir sur le climat et agir pour la biodiversité la table ronde qui suivra la conférence de Valérie maasson d’M rassemblera des acteurs économiques des scientifiques et le président de la Région Bretagne pour ensemble échanger sur ses capacités d’action vous aurez bien évidemment l’opportunité la possibilité d’intervenir et n’hésitez pas à le faire nous ferons circuler à ce moment-là des des micros pour que vous puissiez poser vos questions témoigner aussi peut-être et nous faire part de de vos remarques voilà pour le programme de de cette soirée je je voulais vous signaler que la conférence et la soirée sont capté qu’il y aura donc qu’il y a une captation vidéo qui va nous permettre de garder ce moment et les réflexions qui seront celles de nos intervenants évidemment les vôtres je crois que j’ai fait le tour pour le programme je voulais commencer avant de passer la parole aux intervenants par vous raconter une petite histoire alors c’est pas une histoire du passé c’est une histoire du futur et une histoire à la première personne 22 mai 2050 je m’appelle Jeanne et j’ai 52 ans ce matin je me suis réveillé très tôt à cause de la chaleur je vis pourtant dans un appartement du centre-ville de Brest qui a été rénové il y a une dizaine d’années il est économe en énergie et très bien isolé thermiquement il faisait 22°gr à 6h du matin mais déjà 27 au thermomètre extérieur heureusement que dans les cours intérieures des ru de Siam et jeanjorè les parkings ont été progressivement remplacés par des jardins pour créer des îlos de fraîcheur aujourd’hui vraiment bienvenu la végétation qui monte sur les murs intérieurs permet de gagner quelques degrés et de préserver l’habitat des insectes et des oiseaux quand je pense que dans les années 20 mes amis bord deelit éclaté de rire à l’idée qu’on puisse avoir trop chaud à Brest j’ai finalement un petit pincement au cœur ils ont émigré en Bretagne quand la chaleur les moustiques et la montée des eaux ont rendu leur vie trop difficile en Géronde la montée des EAU elle a aussi transformé nos vies ici je travaille sur le port de commerce et nous venons tout juste d’achever le déplacement et la surélévation des quais qui permettent de continuer à illir des bateaux il fallait bien s’adapter en un siècle le niveau de la mer s’est élevé de près de 40 cm et c’est pas fini les scientifiques nous disent qu’on pourrait atteindre 1 m d’élévation d’ici le début du 22e siècle ça a été un investissement énorme colossal programmé sur 40 ans par la société portuaire bressbretagne mais une très grande fierté et surtout un grand soulagement pour nous tous qui travaillons en lien avec la mer quand la grande tempête de 2046 a submergé des milliers d’hectares sur tous les litorau nous avons pu limiter les dégâts ailleurs tout a été remis à plat les gens ont dû déménager à la hâte les collectivités ont désaménagé comme elles pouvaient il faut dire que de nombreux élus qui n’avaient pas pris de mesure ont été condamnés devant la justice pour une action climatique c’est un véritable traumatisme pour tout le pays mes bureau sont désormais situés boulevard gambéa à l’abri mais je ne profiterai pas de la superbe vue sur mer aujourd’hui mon bracelet connecté vient tout juste de vibrer un message de mon patron qui m’indique que je serai en télétravail aujourd’hui c’est une mesure prise par mon entreprise lorsque la température dépasse 30° pendant 3 jours consécutifs dommage mon ordinateur sera mon seul compagnon de travail aujourd’hui en fin de journée la température devrait enfin baisser un peu je vais pouvoir me rendre à un atelier de réparation organisé par le FabLab de mon quartier je dois y apprendre à réparer le système d’économie d’eau installé dans ma douche avec le rationnement de l’eau potable il est désormais obligatoire et contrôlé par les capteurs il vaut mieux que je le remette vite en état pour éviter les pénalités sur ma facture je repense à mes amis Bordelet pas assez d’eau à Brest ça aussi ça les faisait rire à l’époque je me dis que ce soir je leur proposerai bien un resto pour nous changer les idées on pourrait bavarder autour d’un verre de vin en grignotant des calamars ce sont désormais des spécialités brestoises elles ont remplacé le crabe et la bière depuis bien longemp ce petit exercice de récit fiction est basé sur des écrits que la communauté scientifique produit largement aujourd’hui pour nous amener à réfléchir à ce que seront nos vies en 2050 en lien avec le changement climatique et justement je voudrais inviter Anne-Marie Anne-Marie trguier donc co-présidente du hautceil breton pour le climat à nous parler de vos travaux je vous en prie bonjour et merci à tous d’être là donc nous sommes très heureux au Conseil breton pour le climat d’être partenaire de l’organisation de cette journée biodiversité je vais donc vous dire un petit mot de qui nous sommes et puis ensuite présenter notre bulletin donc je suis Anne-Marie trigier je suis océannogra je travaille à Brest avec Vincent Dubreuil qui est ici je copréside ce conseil et beaucoup des membres du conseil que vous voyez sur la photo sont dans la salle et pourront aussi aider à répondre à vos questions donc ce conseil est consultatif et indépendant il a été créé à la l’initiative du Conseil régional qui le soutient financièrement et notre mission est double donner un avis sur les politiques publiques régionales et aussi faire de l’information scientifique sur les enjeux du changement climatique donc nous sommes 20 scientifique de toutes les disciplines vous avez une liste non exhaustive des disciplines ici ça a été souligné ce matin lors des tables rondes le problème du changement climatique et de la biodiversité ne sont pas des problèmes que une discipline peut aborder seule il y a vraiment besoin d’un travail en commun en particulier entre les sciences naturelles et les sciences sociales donc chaque année euh nous publions un bulletin alors nous avons un un site web sur le hébergé pour le moment par le conseil régional sur lequel vous pouvez trouver ce bulletin on n fait pas une une diffusion papier très importante mais je vous invite tous à aller le regarder et cette année notre bulletin alors je suis peut-être allé un peu trop vite en fait parce que je crois que j’avais la couverture du bulletin ici voilà ce bulletin cette année il porte sur le littoral breton face au défis climatiqu donc je vais vous dire quelques petits mots de ce que contient ce bulletin pas le temps de détailler toute la rich de son contenu donc je vous invite vraiment à aller le découvrir alors peut-être en premier euh un article qui traite du réchauffement et de l’acidification des eaux côtières parce que c’est peut-être dans tous les risques qu’on a passé en revue ce qui est le le le plus impactant pour la biodiversité donc l’océan se réchauffe réchauffement climatique s’acidifie ça commence aussi je pense à être bien connu c’est le ce qui résulte de la dissolution du gaz carbonique en excès dans l’océan donc crée cette acidification et donc cette acidification impacte fortement les organismes calcifiants comme les huîres ou les hormaux et notamment les plus jeunes stades c’est-à-dire que même si on a atteint une acidification telle qu’on va pas dissoudre une huîre mature euh euh dans l’océan euh on observera des impacts sur les plus jeunes stades sur la fragilité des organismes à des Atta comme des virus par exemple euh donc ça c’est ce qui est illustré ici donc une illustration de Sabine Roussell qui doit être dans la salle je pense et euh l’air actuelle de répartition des algues sera modifié donc avec le le réchauffement les algues comme les les arbres ou les les plantes dans notre jardin les les algues migrent aussi vers le nord et donc on souligne que euh il est difficile d’évaluer les conséquences sur les écosystèmes mais que il y a des effets en cascade qui risquent de se produire et qu’on pourrait donc assister du fait de cette combinaison du réchauffement et de l’acidfication à une chute de la biodiversité marine donc sur nos sur nos côtes sur notre littoral alors on a aussi un article sur les tempêtes parce que c’est une question qui est qui est beaucoup posée vous avez entendu la parler de la tempête remarquable de 19 2046 euh qui avait eu qui va avoir un fort impact d’après le récit euh donc les tempêtes se forme sur l’Atlantique Nord he et résulte de processus complexe interaction entre masse d’air et ce qu’on appelle le le jetstam le courant jet leur trajectoire et leur intensité sont très variables mais quand on observe les tempêtes des années passées donc c’est ce que montre le graphe en bas en bas ici à droite vous avez depuis 1980 la fréquence des tempêtes donc c’est les bares donné par Météo France avec la la ligne bleue qui qui lisse un peu cette évolution et vous voyez il y a pas une tempête une une tendance très nette à l’augmentation par exemple des tempêtes et par contre ce qu’on voit c’est qu’il y a les années avec plein de tempêtes et les années sans tempêtes et ça c’est assez lié à cette courbe rouge qui est la North Atlantic osillation la NAO et donc c’est un indice en fait de force des vents d’ouest en quelque sorte de force des régimes d’ouest par chez nous et on sait depuis longtemps hein que cet indice aussi présente des oscillations importantes et du coup c’est plus difficile de déceler un chemin un changement clim un signal de changement climatique en présence de ces fortes oscillations donc l’évolution future est un certaine euh par contre ce qu’on sait c’est que la même tempête dans 50 ans aura plus d’impact parce que d’une part renforcement du cycle hydrologique euh il va y avoir plus de pluie associée à la même tempête qu’aujourd’hui et euh en raison du la montée du niveau de la mer la même tempête pourra avoir aussi des impacts de surcôte plus graves que euh aujourd’hui alors le littoral breton est en recul ça c’est c’est quelque chose qui est connu he on a repris ici une carte de faite par l’Observatoire de l’environnement Bretagne donc sur la carte en bleu et en vert c’est le littoral qui bouge pas trop ou qui ou qui avance et en orange et en rouge c’est en recul et vous voyez que on a quand même beaucoup de points en orange et en rouge tout autour de la Bretagne euh l’érosion donc peut atteindre plusieurs dizaines de centimètres par an et une grande variabilité temporelle et spatiale et donc on discute en fait dans un article toutes les causes de l’érosion qui sont pas toutes liées évidemment au changement climatique et la la complexité des des mécanismes mis en cause mais certainement la montée du niveau de la mer est un facteur aggravant de cette érosion donc on a ici une illustration donc une photo faite par notre collègue p d’avis de d’un phénomène d’érosion sur une d’une à odudierne qui est assez frappante alors ensuite euh on passe aussi en revue les stratégies d’adaptation s’adapter à un littoral en mouvement défendre subir ou reculer et alors ça c’est un clin d’œil à à Valérie on a illustré cet article par une photo aérienne de trgastel où on voit donc un un enrochement qui qui a été réalisé pour protéger CIN ou C ou six maisons euh et c’est un le genre d’ouvrage en fait où on soulligne que bon ça peut retarder un petit peu quelque chose qui va se produire mais que c’est pas du tout une solution pour le long terme et donc on voit fort heureusement que de plus en plus il y a une prise de conscience au niveau des collectivité de la complexité des phénomènes d’érosion et que voilà quand on protège un endroit ça change des ch ch à côté que les protections de ce type sont pas éternelles au contraire qu’elles peuvent aggraver le problème d’une certaine manière et donc la les les stratégies en fait évoluent euh en en partie grâce au travail qui a été réalisé par par les scientifiques alors pour faire face à au défi il faut une nouvelle économie bleue une économie bleue durable qui doit rompre avec la logique de croissance qui conduit à surexplploiter les ressources on est bien dans dans l’idée que des limites planétaires et ce qu’on qu’ note en fait c’est que aujourd’hui les conditions de mise en place d’une mutation économique d’ampleur ne sont pas encore réunis donc on soulligne aussi que euh les dispositifs d’incitation devront s’appuyer sur la connaissance et là on souligne l’importance de et le besoin d’observation et de surveillance des milieux littorauux la sensibilisation etéducation c’est aussi un thème qui est revenu très fort he dans la journée Bress biodive la nécessité de de suivi en fait de la biodiversité avec toutes les difficultés de définition d’indicateurs donc pour terminer euh je voulais juste dire un mot des de nos de nos activités he à part le bulletin euh on a quatre groupes thématiques et voilà je peux d’ors et déjà annoncer que l’année prochaine c’est le groupe thématique agriculture qui va euh être le focus de notre activité euh nous organisons aussi tous les ans un forum et notre forum est demain à Bresse forum climat et territoire donc vous avez la fiche là en en bas à droite donc peut-être que certains d’entre vous ils sont inscrits et donc que nous les retrouverons demain pour ce ce forum et nous donnons des avis sur les politiques régionales donc quatre avis sont publiés qu’on trouve sur sur notre site Web et euh donc un chantier qui s’annonce c’est euh la révision Sadet et donc nous serons très très motivés et très mobilisés pour donner un avis sur ce travail qui va se faire au sein des instances régionales merci merci beaucoup anne-emarie et vous serez présente tout à l’heure sur la sur la table ronde je vous en prie vous pouvez rejoindre la salle pour écouter confortablement la conférence de Valérie maçon d’mot on a eu ce regard pour ouvrir sur l’avenir sur notre on va dire notre vie locale à nous en Bretagne on va essayer maintenant peut-être d’attraper des enjeux qui sont globaux enfin qui sont planétaires avec des conséquences on l’ a bien compris qui sont aussi locales et je je vous invite madame ass Delm à vous vous installleer peut-être au pupites si vous préférez bonsoir et grand merci de de votre invitation et je n’aurais pas le talent pour construire un récit imaginaire à visage humain donc il y aura beaucoup de chiffres et de grap je vous préviens par avance alors on démarre en fait avec cette figure du rapport de synthèse du GC de l’année dernière qui montre en fait de de manière stylisée le le réchauffement planétaire vous savez une année une barre du bleu au rouge avec le réchauffement donc un é chauffement qui s’intensifie on va le voir un rythme plus élevé maintenant et puis différents futurs possibles euh des futurs qui sont moins plausibles aujourd’hui grâce à une action pour le climat qui monte en puissance dans le monde les scénarios d’émission de gaz à effet de serre très élevés sont considéré maintenant comme moins plausible on est plutôt sur une trajectoire intermédiaire et on va voir que dans le monde on a un potentiel de fortes baisses des émissions de gaz à effet de serre qui permettrai d’aller vers des trajectoires d’émissions qui baissent ou qui baissent très fortement ça dépend des choix cela étant ce qu’on voit également c’est que même si les émissions de gaz à effet de serre baissent ou baisse très fortement il faut se préparer à faire face aux caractéristiques d’un climat qui va continuer à changer qui va affecter de multiples manières toutes les régions du monde en Bretagne et ailleurs qui va affecter les écosystèmes les sociétés humaines avec des effets sur les conditions de vieillissement les plus âgés d’aujourd’hui mais aussi l’exposition par exemple des plus jeunes qui sera multiplié par 7 dans le monde aux vagues de chaleur par rapport à la génération précédente donc ce sont de multiples manières des enjeux également de de justice de justice entre régions du monde et de justice entre génération et entre espèces quelque part donc moi j’aime bien démarrer par ce qui bouge donc on voit une action pour le climat qui monte en puissance en France on a une baisse régulière des émissions de gaz à effet de serre particulièrement marqué l’année dernière on le verra tout à l’heure comme dans une vingtaine de pays on a un cadre juridique qui monte en puissance et plus de la moitié des émissions de gaz à effet de ser mondial sont dans le périmètre de politique publi on a également des cadres réglementaires en plus du cadre juridique la montée en puissance de l’investissement socialement responsable ou de la responsabilité des entreprises cela a permis d’éviter desmettes plusieurs milliards de tonnes d’émission de gaz à effet de serre chaque année c’est évalué notamment depuis 2015 protocole de Kyoto et puis àord de Paris notamment on a également des évolutions technologiques spectaculaires donc la baisse des coûts l’augmentation des capacités installées pour la production d’électricité renouvelable pour les batteries donc qui permet de produire de manière compétitive de l’électricité bacarbone ou de décarboner les mobilité on a des progrès dans l’efficacité énergétique la maîtrise de la demande ou bien le ralentissement de la déforestation nette et la réduction du gaspillage alimentaire on a aussi des progrès dans la planification de l’adaptation et sa mise en œuvre mais souvent fragmenté secteur par secteur d’un côté pour l’eau de l’autre côté pour l’agriculture ou pour les villes des limites donc des pertes et des dommages qui sont là qui s’accentuent et un décalage croissant entre l’adaptation qui est réellement mise en œuvre transformatrice qui anticipe les caractéristiques d’un climat qui vont continuer à changer voir des maladaptations c’est-à-dire des réponsces qu’on met en œuvre un peu dans l’urgence mais qui se révèle avoir des effets socialement injustes ou négatifs pour les écosystèmes ou qui verrouille des pratiques et donc qui se révèlent en fait contre-productif donc malgré ces progrès le rythme l’ampleur des actions mises en œuvre et des engagements actuels dans le monde ne sont pas encore suffisants pour pour limiter une escalade de risque lié au changement climatique alors c’est illustré très clairement ici quand on regarde depuis 1850 jusque 2022 l’évolution des émissions mondiales de gaz à effet de serre issu des activités humaines elle continue à augmenter elle continue à augmenter pour les gaz à effet de serre autre que le CO2 elles sont relativement stable pour les émissions liées à l’effet net de la déforestation et elle continue à augmenter mais beaucoup plus faiblement qu’avant pour les émissions de CO2 lié aux énergies fossiles et à la production de ciment et ça c’est vraiment une bonne nouvelle donc ça continue à augmenter 1 % en gros l’année dernière en plus mais à un rythme beaucoup plus lent que sur la décennie précédente et aujourd’hui l’idée c’est de mettre l’accent sur l’importance des écosystèmes et de la biodiversité quand on regarde le fonctionnement du climat planétaire la première chose qui saute aux yeux c’est la capacité des écosystèmes à absorber une partie importante de nos émissions donc sur ce qu’on émet les 40 milliards de tonnes de CO2 chaque année on en a un peu plus de la moitié qui s’accumule dans l’atmosphère à la moitié émise les années d’avant et cetera et le dioxyde de carbone il a une particularité c’est que c’est le cumul des émissions qui détermine le réchauffement actuel et futur en premier mais sur ce qu’on aimit chaque année on en a à peu près un quart qui est absorbé dans l’océan et à peu près un tiers qui est absorbé par la végétation et les sols c’est pas ce qu’on fait nous hein c’est la réponse naturelle de la végétation des sols et de l’océan par contre ces services formidables que nous rendent les écosystèmes bah dépendent aussi de leur état et dépendent de l’état du climat aujourd’hui on commence à avoir des signes d’une saturation de l’effet tampon des carbonates dans l’océan on s’attend dans un climat plus chaud à avoir un océan qui se mélange moins bien et qui rentre un peu moins de carbone et de chaleur d’ailleurs qu’aujourd’hui on s’attend également et on le voit à ce que le l’accroissement de la production végétale soit contrainte quand on a des conditions trop chaudes trop sèches un manque d’eau un manque de nutriment et on va le voir ça affecte déjà les forêts en France donc ces évolutions elles sont le d’abord très inégal on a une responsabilité très forte des pays qui se sont industrialisés plutôt sur le cumul des émissions à ce jour on a des émissions par personne beaucoup plus élevées dans certains pays du monde que d’autres et en France avec notre empreinte carbone qui tient compte de nos importations des transports internationaux on est autour de 9 tonnes hein d’émissions de gaz à effet de serre par personne et par an c’est largement au-dessus de la moyenne planétaire c’est également la la conséquence de choix de valeurs de modes de développement de nos sociétés qui ne sont pas soutenables en fait l’til utilisation d’énergie fossile l’utilisation des terres les modes de consommation de production et un certain nombre de style de vie 10 % de la population mondiale éimet à peu près 40 % des émissions de gaz à effet de serre souvent avec des moyens d’agir réorientonsl réorientons ces moyens pour porter les transformations à l’inverse la moitié de la population mondiale pèse pour moins de 15 % des émissions de gaz à effet de serre souvent dans des secteurs très vulnérables avec un manque d’accès à des services de base énergie propre au santé éducation et là ce sont des enjeux de coopération de solidarité pour leur permettre d’accéder le plus vite possible aux technologies les plus performantes et propres pour répondre à leur besoins de développement en évitant de suivre la même trajectoire qui a été suivie dans les pays industrialisés et enfin où on est où est-ce qu’on en est dans le cadre de l’accord de Paris à horizon 2030 sur la base des publique actuellement mise en œuvre dans le monde on irait vers une légère hausse des émissions mondiales à horizon 2030 ça baisse dans les pays les plus riches ça pourra commencer à baisser probablement en Chine et ça continuera à monter dans les autres pays en développement les engagements pris par les pays dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat s’ils se réalisent tous pourrait induire à horizon 2030 une baisse de l’ordre de 2 à 5 % et les avancées de l’ COP 28 notamment le triplement des renouvelables le doublement des gains d’efficacité énergétique à eux seuls si c’est tenu à horizon 2030 ça pourrait abattre à peu près 10 % des émissions liées aux énergies fossiles c’est une avancée mais elle n pas encore à à hauteur des enjeux et enfin dans le cadre des négociations internationales pour le climat ou des engagements le système alimentaire qui joue sur de nombreux aspects d’émission de gaz à effet de serre et pèse pour environ un/3 de l’ensemble désémissions et encore insuffisamment abordé donc on est sur une décennie critique ne serait-ce que sur la mise en œuvre des promesses mais aussi sur la capacité à construire les conditions pour aller plus vite on émet plus de gaz à effet de serre on émet aussi dans certaines régions moins de particules de pollution les particules de pollution ont un effet parasol direct ou indirect donc on masquait une partie du réchauffement du au rejet de gaz à effet de serre Europe Amérique du Nord Chine on améliore la qualité de l’air en réduisant ses émissions mais du coup on dévoile plus de réchauffement dû aux émissions de gaz à effet de serre les deux facteurs maintenant ont tendance à jouer dans le même sens donc là c’est un indicateur un de l’état du climat le niveau de réchauffement planétaire bon il est pertinent parce qu’on habite en surface il est pertinent parce que de nombreux impacts directs et à long terme sont assez directement reliés à cet indicateur mais il est pas parfait notamment parce que les les échanges de chaleur entre l’océan et l’atmosphère induisent des fluctuations assez marquées d’une année à l’autre d’une décennie à l’autre c’est c’est remarquable en 2023 puisqu’on avait un gros événement alignau dans les tropiques qui s’est ajouté à l’accumulation de chaleur du aux activités humaines et du coup euh cette modulation par la variabilité spontanée du climat conduit à atteindre quasiment 1,4 degr euh pour cette année euh et euh donc c’est la première fois qu’on rentre dans une telle un tel niveau de réchauffement planétaire à horizon 2030 on s’attend à ce que un un niveau de réchauffement d’un°r et5i soit dépassé une année sur de et c’est à ce moment-là qu’on saura qu’on aura atteint ce niveau de température non pas pour une année mais à à l’échelle climatique à l’échelle de la dizaine de la vingtaine d’années donc si on prend au sens climat sur les derniers 10 ans au niveau mondial on en est à 1,2 degr de réchauffement c’est plus marqué sur les continents très fort autour de l’Arctique en Europe on est un des continents qui se réchauffe le plus au monde et on est à 2 degrés de plus que le climat pré-industriel et enfin quand on regarde le réchauffement observé et qu’on l’évalue les différents facteurs qui jouent la variabilité interne elle explique pas du tout l’accumulation de chaleur à l’échelle des dernières décennies et du siècle bien sûr il y a une fluctuation qui est induite par l’occurrence de grosses éruption volcanique où les petites variations de l’activité du soleil mais ça n’explique pas l’accumulation de chaleur on en tient compte et dans l’état de nos connaissances l’intégralité en fait du réchauffement observé et la conséquence des activités humaines l’effet réchauffant des gaz à effet de serre restant toujours en partie masqué par l’effet refroidissant des particules de pollution qui elles sont concentrées près des grandes villes des zones industrielles et puis les CIV très vite lorsque on a des précipitations alors bien sûr ça affecte tous les compartiments du système cette accumulation de chaleur et l’océan joue un rôle majeur puisqu’il absorbe 90 % de la chaleur supplémentaire qui ne part plus vers l’espace donc ça fait partie des services qu’on appelle écosystémiqu capter du carbone capter la chaleur mais ça se fait aussi au prix d’altération des habitats pour la vie marine avec de multiples caractéristiques liées à à cette accumulation de chaleur perte d’oxygène acidification et expansion d’un océan qui se réchauffe et puis la glace sur les continents réagit à un climat qui se réchauffe elle réagit parfois rapidement mais aussi avec des réponses qui vont se dérouler pendant des dizaines d’années pour les glaciers des centaines d’années pour le Grenland ou l’Antarctique et la partie glace continentale qui fond contribue à la montée du niveau de la mer c’est même devenu le facteur dominant en fait sur la toute dernière décennie et j’ai mis les données les plus récentes des observations par satellite traité à à Toulouse de la montée du niveau de la mer vous voyez que le rythme accélère il était de l’ordre de 2,1 mm par an au niveau planétaire dans les années 90 et maintenant il dépasse 4 mm par an alors cette montée du niveau de la mer qu’est-ce que ça fait et bien à Saint-Pierre et miclon lorsqu’on a une forte tempête en plus de la montée du niveau de la mer ça érode des voies de transport ça oblige à relocaliser des activités à en en Guyane ça induit des inondations chroniques à Mar et haute par beau temps en fait hors onde de tempête et ça c’est quelque chose qu’on commence à observer dans de multiples endroits et c’est simplement le début des conséquences de cette montée du niveau de la mer qui affecte bien sûr les risques littoraux pour nos activités mais qui affecte aussi les écosystèmes littoraux en fonction de leur capacité en fait à à s’adapter à à ces conséquences et puis sur les continents comme en mer le changement climatique dû à l’influence humaine DOP certains événements météorologiques une conséquence directe du réchauffement c’est moins d’extrême froid plus d’extrême chaud plus fréquent plus intense au-dessus des continents comme les vague de chaleur marine avec des exemples spectaculaires en mer en Méditerranée sur l’Atlantique sur les dernières années des vagues de chaleur marine plus longues plus intenses plus fréquentes et du coup qui sappent la capacité des écosystèmes à récupérer lorsqu’ils ont été touchés à l’échelle des organismes lorsque ces événements sont on ses caractéristique altéré donc chaque région du monde c’est un hexagone WCE c’est l’Europe de l’Ouest c’est là où on est mide la Méditerranée j’espère que vous êtes à peu près repéré c’est une carte du monde faite pour donner une surface à peu près égale à différentes régions du monde et notamment au petit d’île qu’on voulait pouvoir représenter une atmosphère plus chaude elle peut en fait contenir plus de vapeur d’eau et donc du coup dans un climat plus chaud elle va vider plus vite les sols de leur humidité en augmentant l’évaporation et la transpiration et donc ça transforme des périodes parfois banales de manque de précipitation en sécheresse plus grave et c’est ce que l’on observe en France comme dans de nombreuses autres régions du monde et enfin comme l’atmosphère peut contenir 7 % de vapeur d’eau en plus par degré de réchauffement lorsque c’est le trajet des masses d’air leur permet de se charger d’humidité cela va nourrir des événements de pluie extrême plus intense et c’est ce qu’on observe en France métropolitaine comme dans d’autres régions du monde j’ai mis là deux sites World weather attribution et puis climamur qui sont deux programmes de recherche qui à chaque fois qu’il y a un événement extrême à fort impact conduisent ce qu’on appelle des méthode d’attribution est-ce que ces événements ont des caractéristiques qui s’inscrivent dans une tendance dans la durée ou pas est-ce que les caractéristiques de ces événements ont été intensifié par le changement climatique dû à l’influence humaine rendu plus probable rendu plus intense c’est pas ça qui déclenche l’événement mais ces caractéristiques peuvent être altérées et notamment la méthode sur des analogues de circulation atmosphérique de climat mteur a été appliqué sur les pluies intenses des tempêtes de l’automne dernier qui ont fortement touché notamment le nord de la France avec une conclusion que l’intensité des PL a été augmenté de l’ordre de 10 % dans un climat plus chaud alors là ce que je décris ce sont des aléas mais en fait les impacts que l’on observe c’est le résultat de l’exposition à ces aléas des vulnérabilités et des réponses qui sont mises en œuvre de gestion de risque de système d’alerte de stratégies d’adaptation qui peuvent ou pas limiter ses risques je rappelle en fait qu’on a 3 mineurs et demi de personnes dans des contextes hautement vulnérable et les points chauds climatiques et bien ça va être les régions de climat méditerranéen les régions semi-arides les zones littorales de faible altitude et souvent ce sont également donc les petites îles les régions polaires les régions de montagne et ce sont des points chauds parce que elles abergent aussi une biodiversité remarquable par leur géographie et du coup qui est particulièrement exposé de même que les services que rendent ces écosystèmes à des sociétés qui en dépendent plus plus étroitement que sur d’autres modes de vie et on a aussi la moitié de la population mondiale qui fait face à de graves pénuridau plusieurs mois par an et ce qu’on voit c’est que le changement climatique finalement il exacerbe les risques liés à l’eau qui sont déjà présents la scientifique indienne qui a piloté l’évaluation des risques sur l’eau elle dit que l’eau c’est le vecteur de l’injustice climatique que c’est de cette manière-là absence d’eau ou excès d’eau que beaucoup de personnes en fait sont le plus direct touché par les conséquences d’un climat qui se réchauffe alors si on continue en fait sur les écosystèmes qu’est-ce qu’on observe on observe des changements dans les rythmes saisonniers sur terre comme en mer on observe que la moitié des espèces étudiés se déplacent juste pour essayer de suivre leurs zones climatique ces zones climatiques elles se déplacent d’à peu près 100 km tous les 10 ans en France les zones pour les espèces cultivées par exemple ou les zones les plus propices pour certains types d’arbres dans les forêts et en mer on observe des déplacements en moyenne de l’ordre de 60 km par 10 an des espèces de surface c’est assez rapide he par rapport au rythme des variations climatiques passé que l’on connaît et puis quand les espèces n’arrivent pas à suivre on n’arrive pas à se déplacer et bien on observe aussi des mortalités de masse des dégradations d’écosystème et c’est le cas actuellement pour un grand nombre de récifs de Chau tropicaux 4e épisode de blanchissement au niveau mondial 5e sur la Grande Barrière de coraille donc ça filtre en fait hein les bah les les espèces de corau qui peuvent subsister dans des conditions chaudes plus fréquente donc c’est une perte en fait de diversité biologique et parfois de de de service et puis enfin du côté des forêts ça se passe pas du tout bien en Europe donc on a une forte augmentation de la mortalité des arbres des échecs de nouvelles plantations importants et un ralentissement finalement de l’accroissement du puit de carbone des forêts gérées c’est un exemple parmi d’autres qui reflète une généralisation d’impact négatif en rouge positif en vert et de pert et de dommage qui touche les situations de pénurie d’eau les rendements de culture les agriculteurs sont en première ligne comme ceux qui dépendent de l’aquaculture ou des pêcheries avec des effets directs mais aussi des effets indirects via des vecteurs de maladie par exemple ça touche également la santé et le bien-être on a une forte sur mortalité en France lors des vagues de chaleur j’étais hier à une réunion à l’incerme autour des enjeux croisés maladie infectieuse climat ça va pas être simple he par exemple des eaux de M plus chaudes elles sont plus favorables au bacil du choléra Vibrio par exemple et puis ce sont également des enjeux de santé mentale lors des déplacements et les déplacements sont des déplacements contraints lorsque vous avez des inondations vous devez quitter vos lieux de vie vos lieux de travail ou des incendies de forêt souvent en fait on a des effets de stress post-traumatique à long terme qui sapent le bien-être de manière importante est-ce qu’il a le plus de coût pour les villes et les infrastructures c’est les plus extrêmes et les inondations notamment parce qu’on a aussi une augmentation non pas du nombre de cyclones tropicaux mais de la proportion de ceux qui sont les plus intenses vitesse des vent ones de tempête et quantité de pluie et lorsque ça passe notamment sur des territoires comme des petites îles en développement en fait ça va détruire des infra structure existante et l’activité économique parfois met une dizaine d’années en fait à récupérer alors j’ai mis quelques pictogrammes d’insectes parce que ce qu’on voit également c’est des déplacements des zones pour un certain nombre de vecteurs de maladie moustique tigre avec une année particulièrement importante de prévalence de la dingue dans le monde et tous les signaux de précaution au rouge avant les gios parce qu’on a le vecteur qui est ici on va accueillir des gens du monde entier et donc la question c’est être capable de détecter éventuellement des des situations pour agir rapidement ce sont aussi en fait les maladies transmises par lesthque et puis j’ai mis un petit moucheron c’est celui qui transmet la fièvre épisootique hémorragique qui en fait affecte les animaux le bétail en fait d’élevage qui est en Occitanie qui saple la trésorerie des éleveurs et qui ajoute à à de nombreux facteurs de crise agricole et donc ces caractéristiques sont liées à de multiples facteurs climatiques individuels ou comp pososite par exemple les conditions plus chaudes et plus sèches bah elles sont propices c’est des conditions propices aux incendies ou bien la même tempête avec un niveau de la mer plus élevé et des pluis plus intenses elle peut provoquer un risque d’inondation composite particulièrement compliqué à gérer comment vous évacuez les pluies continentales ou les cours d’eau qui débordent tout en vous protégeant de la submersion marine donc on est devant en fait ces caractéristiques qui se vont s’accroître pour chaque 10e chaque demi-gré de réchauffement et alors la France elle est particulièrement exposée à peu près 2/3 de la population française he vit dans des endroits exposés aux aléas climatiques on a des questions sur l’assurabilité avec une mission qui avait été confiée par Bery d’évaluer la capacité de notre système de mutualisation de risque à fonctionner à l’avenir et un certain nombre de communes qui ont du mal à assurer leurs propres infrastructures hein les Sables d’Olonne et d’autres donc on voit qu’on touche à des limites de notre organisation actuelle 2022 hein donc c’était assez spectaculaire trois vagues de chaleur des problèmes d’approvisionnement en eau potable même en Bretagne des zones humides à sec avec les effets qu’on n pas encore complètement analysé pour la diversité dans ces zones une baisse de la production hydroélectrique de 20 % et des baisses de rendement de certaines filières agricoles assez fortes 2023 ben en fait c’est un cycle de lot plus intense et plus variable donc 2023 c’est sécheresses encore grave dans le Sud et en même temps c’est record de pluie mensuelle dans le Nord inondation à très forts impacts économiques et sociaux et dans les outres mers des sécheresses historiques avec notamment une crise de l’eau à Mayotte qui en fait touche à un déterminant essentiel de la santé l’accès à de l’eau potable au quotidien chez soit dans les écoles pour la santé et les entreprises et j’ai coché là en fait tout les caractéristiques liées au cycle de l’eau qui sont des facteurs d’impact dans un climat qui se réchauffe en 2 ans en métropole et dans les outrmers on a quasiment tout eu du coup l’important c’est de tirer les leçons de ce qui a été vécu d’aller regarder autour de nous dans les autres pays qu’est-ce qui est mis en œuvre pour faire face à ces défis qui sont déjà là au quotidien et de mieux anticiper notamment les événements à fort impact ceux qui vont en fait dépasser he les capacités de gestion qu’on a aujourd’hui pour être mieux préparé moins vulnérable par la suite et dans le monde cette question des pertes et dommages elle est importante on n pas d’observatoire en France un des pertes et dommages on regarde le coût pour les assureurs mais par exemple beaucoup d’artisans beaucoup d’exploitants agricoles ont des dommages pas exploités des des franchises élevées donc du coup tout ça passe sous le radar pour la tempête xintia c’était à peu près 80 % qui était pas assuré ce serait vraiment utile d’avoir ce type d’observatoire pour mieux comprendre les vulnérabilités et pour aider ceux qui sont touchés à rebondir par exemple une sécurité sociale de l’adaptation donc on a besoin d’inventaire d’impact on a besoin d’améliorer les systèmes d’alertes dans le monde he il y a la moitié de la population mondiale qui a pas accès comme nous à des systèmes d’alerte pour se mettre en sécurité on peut les renforcer aussi pour par exemple les pêcheries ou d’autres activités et puis par rapport au fond pour les pertes et dommages qui a été mis en œuvre qui était présenté comme une avancée à l’angle de la Justice Climatique un juste aider les plus fragiles à rebondir post catastrophe les besoins on les estime de l’ordre de 100 à 400 milliards de dollars par an juste pour rebondir he c’est pas l’adaptation juste repartir post-catastrophe le fond mis en œuvre c’est 700 millions de dollars vous voyez le décalage c’est moins que les salaires des trois footballeurs les mieux payés au monde et on est devant cette situation où notamment les pays qui ont la plus forte responsabilité historique ou actuelle je pense notamment à la Chine ou aux États-Unis n’abonde pas se fond ce qui est vraiment un vecteur de tension à venir dans les relations internationales alors si on regarde les futurs possibles 2050 2100 au-delà bien sûr ça va dépendre de changements socio-économique on peut pas tous les prévoir donc dans le le monde académique on explore des familles de scénarios qui sont des narratifs et ces narratif il permettent d’avoir une approche quantitative très contrastée entre des scénarios on met le fort curseur sur la soutenabilité et puis des scénarios qui rendent l’adaptation ou l’atténuation beaucoup plus difficile par exemple la recherche d’une forte croissance économique alimentée par les énergies fossiles ou bien un monde où les inégalités augmentent un monde très fragmenté avec des obstacles par exemple au commerce au transfert de technologie propre ça n’aide pas en fait he pour un certain nombre de sujets ce que je veux juste mentionner c’est que les scénarios qui mettent le plus fort curseur sur la soutenabilité qu’on examine à l’angle cl ils sont pas à la hauteur pour la préservation de la biodiversité ils permettent pas en fait de tenir les objectifs Kunming Montréal par rapport à la biodiversité à l’échelle planétaire et ça pose beaucoup de questions cette incapacité à avoir des scénarios crédibles sérieux qui prennent à la fois en compte les enjeux climat et les enjeux biodiversité donc selon les choix socio-économiques ça va affecter les émissions de gaz à effet de serre CO2 et les autres les changements d’usage des terres qui joue sur le climat la qualité de l’air ensuite on a la réponse du climat les facteurs amplificateurs dans le climat le fonctionnement du cycle du carbone de ces puits naturels de carbone que je détaillais tout à l’heure et c’est ça qui va façonner le niveau de réchauffement planétaire à venir et ensuite les impacts et les risques ben ils vont aussi dépendre des choix des modes de développement socio-économique des facteurs de vulnérabilité de l’exposition au risques climatiqu et puis du type de réponse apporté donc l’adaptation mise en œuvre et ses limites donc les risques résiduels la maladaptation avec ses risques et une transition juste ou à l’inverse moins juste ou bien des réponses pour par exemple stocker plus de carbone ou exploiter plus la biomasse pour l’atténuation du réchauffement qui pourrait exercer une pression en plus sur les terres et augmenter les risques liés au climat donc à retenir le niveau de réchauffement futur en premier lieu il va dépendre du cumul des émissions de CO2 à venir le reste joue les émissions de méthane les polluants l’usage des terres les autres gazes à effet de ser à hauteur typiquement de l’ordre de 0,3°gr donc premier facteur les émissions cumulées de CO2 et donc on peut traduire des cibles climat en budget carbone résiduel la marge de manœuvre qui nous reste les budgets carbon résiduel bah en fait sont rapidement épuisés on en AM 40 milliards par an en fait on les grignote la marge de manœuvre qui nous reste aujourd’hui pour limiter le réchauffement à 1 der5 on estime c’est 150 milliards de tonnes de CO2 on en met 40 dans l’atmosphère chaque année donc en quelques années et avant 2030 ce sera épuisé au niveau actuel d’émission si on regarde le budget carbone qui nous reste pour 2°gr et si on regarde les émissions induites par les infrastructure fossile existante et prévu bah ce serait entièrement consommé ça veut dire en fait que que de nouveaux investissements pour des infrastructures liées aux énergies fossiles ne sont pas compatibles avec ce que les pays eux-mêmes ont choisi dans le cadre de l’accord de Paris qui est limité le réchauffement largement sous 2 degrés alors je l’ai peut-être pas dit assez vite mais un enjeu clé c’est sortir des énergies fossiles sortir des énergies fossiles pour les mobilités sortir des énergies fossiles pour également la la production de chaleur la production d’électricité c’est un enjeu considérable clé si on veut réussir à limiter les risques climatiques dans le monde alors c’est la même figure que je montrais tout au début les scénarios la réponse du climat ce que je veux dire làdessus la première chose JeanLouis ettienne vous avez parlé de l’inertie du climat alors il y a de l’inertie dans l’océan dans les glaciers dans les calotes polaires la montée du niveau de la mer ça va se poursuivre longtemps par contre pour le réchauffement en surface si on met les émissions de gaz à effet de serre dans le monde à zéro il y a plus de réchauffement à venir l’inertie c’est pas celle du climat pour le niveau de réchauffement planétaire c’est nos infrastructures et notre capacité à les transformer rapidement donc vous voyez que dans les trajectoires où les émissions mondiales de CO2 deviennent égal à zéro net c’est-à-dire que si on reste on est capable d’enlever le CO2 de l’air et le stocker à long terme donc les trajectoires autour de 2050 en bleu clair B ça permet de limiter le réchauffement proche de 1 der demi autour de 2050 et puis 2000 70 en bleu foncé ben ça permet de limiter le réchauffement sous 2 degrés aux alentours de 2070 le fait qu’on est aujourd’hui plutôt sur une trajectoire en jaune sur la base des politiques publiques et des engagements ça veut dire qu’il faut aussi se préparer à horizon 2030 à un monde 1 degr demi plus chaud à horizon 2050 à un monde 2 degr plus chaud et proche de 3 degr en fin de siècle donc ça c’est tout les l’exercice de la traject de référence pour l’adaptation qui est importante pour la France pour fixer un cadre juridique pour les entreprises pour les collectivités pour anticiper en fait à quoi on se prépare collectivement alors les deux messages importants c’est en cas de forte baisse des émissions on peut réussir à voir la stabilisation du réchauffement au bout d’une vingtaine d’années et puis la réalité ressemblera pas à ces coursiss qui sont la moyenne de toutes les projections climatiques on aura en plus la variabilité spontanée du climat là on intègre les cycles du soleil mais on aura en plus l’occurrence d’éruption volcanique et donc cette partie de variabilité naturelle c’est important d’en tenir compte comme on a vu pour l’année 2003 ça peut permettre d’atteindre différents niveaux de température plus tôt alors moi je suis paléoclimatologue j’aime bien situer les changements actuels et futur dans le long terme donc le niveau actuel de CO2 dans l’air il est inédit sur 3 à 14 millions d’années c’est ce qu’on voit sur la courbe en noir la la courbe plus ancienne c’est 800000 ans d’histoire de la composition atmosphérique dans les glaces antarctiques et puis avant c’est des données géologiques plus incertaintaine si on regarde les estimations des variations passées de la température à l’échelle planétaire on est déjà sur une situation inédite sur plus de 2000 ans on est enfin en train de sortir de des plages de la période chaude actuelle en ce moment et si on va vers un niveau de réchauffement planétaire autour de 2 degr demi ou 3 degr à la fin ce siècle ce serait inédit sur près de 3 millions d’années alors pourquoi je vous montre ça parce qu’en fait c’est cette histoire du climat géologique qui a façonné nos écosystèmes avec l’évolution du vivant qui joue sur aussi leur trait fonctionnel leur capacité d’adaptation et on est sur quelque chose d’inédit en terme de vitesse en fait des changements et notamment l’état actuel de l’océan il est vraiment marqué par des caractéristiques inédit sur des milliers d’années alors je peux vous faire le tableau en fonction de chaque incrément de réchauffement supplémentaire et bien vous augmentez les changements moyens dans chaque région du monde si on prend par exemple un nom 2 degrés plus chaud ben ça veut dire en France que la température en moyenne annuelle elle sera 3 degr plus chaud vers 2050 c’était l’année record de 2022 donc l’enjeu maintenant c’est se préparer à ce que sera l’année record en 2050 ù le niveau moyen sera celui de 2022 vous voyez un peu le défi qui est là et c’est aussi une demande pour nous scientifiques de fournir des trames narratives physiquement plausibles de à quoi se préparer à cette échelle dedans qui est pertinente pour les villes les grands aménagements les infrastructures la gestion des écosystèmes et de nombreux autres défis voyez que pour la précipitation c’est contrasté dans les régions de climat méditerranéen on a une tendance à avoir moins de précipitation c’est un changement de la circulation atmosphérique à grande échelle on attend aussi un léger déc des rails de tempête à nos latitudes et dans l’hémisphère sud et puis enfin on attend que un climat plus chaud renforce le flux d’humidité dans tous les systèmes orageux et renforce la pluviométrie associée à ce type d’événement donc un climat plus chaud c’est un climat avec un cycle de l’eau plus intense plus variable avec plus de saisons et d’événements très humides et très secs dans la plupart des régions et c’est illustré ici si l’on regarde les changements d’humidité des sols en moyenne annuelle donc vous voyez les zones en brun sont les zones qui saridifient où à mesure du réchauffement on aura des sols plus sec essentiel à anticiper pour l’agriculture pour la gestion des écosystèmes des zones humides et leorestes mais même dans les région qui s’aridifie on s’attend à avoir une augmentation des records de pluie lors des événements les plus pluvieux chaque année essentiel à intégrer surtous les réseaux d’assainissement notamment pour les villes pour qu’il puisse évacuer des des pluies plus intenses puis qui rurissellent davantage quand on imperméabilise et enfin on a un couplage chaleur sécheresse qui fait que les extrêmes chauds s’intensifie le plus dans les régions qui s’aridifient et notamment autour de la Méditerranée c’est une des régions où on projette cette intensification la plus forte alors on parlait tout à l’heure de l’incertitude notamment lié au courant de jette sur l’Atlantique du Nord qui façonne l’occurrence de tempête en Bretagne en hiver et en science du climat on peut explorer cette incertitude là on peut se dire voilà là c’est fait pour l’Angleterre mais c’est tout à fait pertinent pour la région Bretagne notamment du côté de Brest on peut se dire dans un monde 2 degrés plus chaud quelles sont les projections dans lesquelles on a le plus confiance médiane et bien ce sont des projections avec une baisse de la pluviométrie en été plus d’été très sec et une hausse de la pluviométrie en hiver plus d’hiver très humide mais selon la position de secours en jet on peut examiner quatre trames narratives selon sa position et on voit que cette variabilité naturelle interne du climat elle va moduler les projections que je présentais tout à l’heure dans certains cas en partie contrebalancé l’effet du réchauffement du aux influences humaines et dans d’autres cas en jouant dans le même sens les exacerber et donc vous voyez par exemple que des ét sec peuvent être 43 plus% plus sec si ce rail de tempête se déplace placee dans le sens le plus défavorable et de la même manière on peut avoir des hivers beaucoup plus humides mais aussi des hivers où la pluviométrie ne change pas si le courant de jet est défavorable en fait à l’arrivée de passage dépressionnaires fréquents d’où en fait le challenge de fournir une information adéquate pour éclairer les stratégies d’adaptation qui intègrent tout cette panoplie d’évolution future alors j’ai fait un tableau simplifié on peut aussi imaginer des éventualités dont la probabilité est inconnue ou rare mais dont les impacts peuvent être très sévères que se passe-t-il en cas de très forte réponse du climat dégradation d’écosystème perte de puit de carbone que se passe-t-il en cas de Point de Bascule on a une confiance qui reste très faible mais on peut l’explorer pour anticiper ce qu’on voilà ce qui pourrait se produire que se passe-t-il en cas d’éruption volcanique répété qui pourrait jouer par exemple sur la demande d’énergie pour le chauffage en plus des projections médianes et donc l’enjeu c’est de pouvoir intégrer ces éventualités à l’analyse de risque bien sûr alors les risques liés au climat il y en a beaucoup il y a ceux qui sont liés au littoral aux effets sur les systèmes de transport par exemple les ports ou les aéroports les écosystèmes terrestres et marins les infrastructures critiques les réseaux leurs services les effets économique ce qui touche les revenus mais aussi la pauvreté les effets pour la santé humaine lié au mal maladie à vecteur aux maladies transmises par l’eau ou à la chaleur les effets sur l’insécurité alimentaire la sécurité en eau mais aussi la mobilité volontaire ou impossible et les risques de conflit et ce qui est très net c’est que un climat qui change et bien ce sont de multiples caractéristiques qui changent dans chaque région avec des effets complexes indirects y compris via les écosystèmes mais aussi l’interaction avec d’autres facteurs et sur la biodiversité ben les autres facteurs qui jouent c’est l’augmentation de la population l’urbanisation la destruction et la fragmentation des habitats les sources de pollution les espèces invasives et à cela s’ajoute bien sûr les effets d’un climat qui se réchauffe et on a encore des connaissances qui se construisent pour comprendre les interactions de ces multiples facteurs de risque donc là c’est un exemple d’étude sur 30000 espèces notamment animales pour identifier le pourcentage d’espèces exposé uniquement à des conditions de température tiellement dangereuse et vous voyez qu’à mesure du niveau de réchauffement planétaire le nombre d’espèces concernées augmente les régions concernées augmente et c’est un des facteurs qui peut fragiliser en fait l’état des écosystèmes la préservation de la biodiversité moi j’en retiens le message clé qui est passé par les spécialistes du sujet réduire les EAU de pression protéger les écosystème mettre en œuvre des aires marines et terrestres avec un haut niveau de protection pour inviter aussi la surexploitation de sorte à augmenter la capacité des espèces qui peuvent faire face à ces caractéristiques nouvelles d’ faire face et de se déplacer également sur les écosystèmes ce que l’on note aussi c’est des changements sur les écosystèmes terrestres de structures qu’on commence à voir une augmentation de la mortalité d’arbres une augmentation des incendies de forêt des pertes de carbone dans ces écosystèmes qui augmentent et qui à mesure du niveau de réchauffement planétaire et puis un ensemble d’impact et de risque pour les écosystèmes marins alors les Courau en première ligne on le voit aujourd’hui mais aussi on l’a vu en Tasmanie ou en Californie les forêts de la minaire et en fait tous les écosystèmes marins sont concernés ce que j’en retiens vous avez parlé des limites planétaires à plusieurs reprises pour éclairer vos réflexions c’est un concept parfois un peu flou mais dans chaque territoire il y a des limites strictes combien d’eau sera disponible on voit qu’on est tendu par exemple sur l’utilisation de l’eau pour nous pour les écosystèmes avec une demande qui a tendance à augmenter ça c’est des limites strictes propre à chaque territoire combien de biomasse on peut utiliser pour se substituer aux énergies fossiles c’est aussi des limites à explorer à l’intérieur de de chaque territoire et à intégrer dans les stratégies de réponse on est sur des risques qui augmentent pour la santé humaine alors Jean dans le tram narrative fait du télétravail quand il fait 30°gr mais dans le monde on va être exposé à des conditions en fait extrêmement dangereuses he risque vital de température et d’humidité qui expos à un risque mortel en cas d’activité physique en extérieur vous voyez que ça concerne déjà les régions tropicales que ça augmente à mesure du niveau de réchauffement planétaire dans à nos latitudes mais aussi dans les régions arctiques on observe une également une augmentation de la morbidité et de la mortalité lié aux extrêmes chauds et là ce qu’on illustre c’est qu’en fait le risque dépend du niveau de réchauffement planétaire mais il dépend aussi des investissements dans l’adaptation est-ce qu’on est capable d’améliorer le confort thermique des logements des lieux de travail des villes avec des îos de fraîcheur en les verdissant est-ce qu’on est capable d’adapter les systèmes de santé pour rendre accessible en cas d’urgence pour les personnes fragiles l’accès aux professionnels de santé pendant ces épisodes chauds et et donc ça pose de multiples questions qui cette fois touchent à des enjeux croisés en fait climat biodiversité one health santé plané et santé et bien-être humain on est aussi sur des risques majeurs sur la sécurité alimentaire donc ce que l’on voit déjà c’est une baisse du potentiel de prise de pêche durable dans les tropiques et cette baisse s’accentue à mesure du réchauffement planétaire alors en Arctique ça donne l’impression d’être une zone propice en fait il y a une énorme incertitude seulement certains aspect du climat sont pris en compte et les modèles sont pas tous d’accord entre eux sur les projections de potentiel de prise de P pêche par contre une une chose est sûre arctique et Antarctique sont des zones potentielles de conflit croissant notamment pour les pêcheries qui se tournent vers ces régions je pense aux pêcheries de krill hein du côté de l’Antarctique et du coup qui augmente les pressions sur des écosystèmes particulièrement fragiles avec des risques de conflictualité et en haut c’est les rendements du maïs tel qu’il est cultivé aujourd’hui où on s’attend à avoir vous savez des des maximas de productivité jusque 35° et des chutes et donc toutes les zones qui apparaissent en violet sont les zones où on anticipe en fonction des plages de réchauffement des baisses de rendement de maïs mais ça concerne beaucoup d’autres récoltes et là où on manque de données c’est notamment pour la production de fruits et légumes la production maréchè et on a très peu d’analysees sur les cultures d’arbres cultures d’arbres importantes hein pour de nombreux produits de consommation fibres vigne c’est un peu intermédiaire mais aussi par exemple le latex et et d’autres cultures d’art on voit que les productions d’huile d’olive là sont déjà touchées avec des effets sur les prix en région méditerranéenne très nette donc ça fait partie des choses pour lesquelles on a encore besoin d’affiner les connaissances mais ce qui est clair c’est qu’on va être sur des risques de plus en plus difficiles à gérer et c’est pas simplement la quantité de nourriture disponible c’est la disponibilité la capacité à acheter son alimentation qui sont des déterminant d’insécurité alimentaire et ces conditions d’insécurité alimentaire augmentent avec le niveau de réchauffement mais dépendent profondément des choix socio-économiques si on protège le foncier agricole si on augmente le revenu des petits exploitants qu’on renforce leur capacité d’adaptation qu’on a des régimes alimentaires qui exercent moins de pression sur les terres plus de protéines végétal moins de protéin animal notamment en fait on peut avoir une capacité d’adaptation relativement forte mais tous les choix qui vont dans l’autre sens exacerbe en fait les risques pour l’insécurité alimentaire comme tout ce qui ajoute des pressions sur l’utilisation des terres par exemple culture de biomasse pour l’énergie ou àorestation quand c’est pas intégré dans une gestion en fait multiple de paysages et d’activités et donc ça pose des enjeux de transformation des systèmes alimentaire c’est vraiment ce qui a été le plus difficile à à faire à voir émerger dans les réponses politiques intégrées c’était le l’objet du rapport du hautceil pour le climat de janvier les enjeux en fait agriculture alimentation complexe qui intègre des questions de de santé on voit qu’on peine à les porter d’une manière systémique et pas en silo al on a déjà parlé de la montée du niveau de la mer montter inéluctable à l’échelle de siècles et millénaire c’est certain qu’on aura plus d’un mtre de monté du niveau de la mer ne serait-ce que par les émissions passées mais le moment où ça va se produire ça va dépendre des émissions à venir de gaz à effet de serre et ça va dépendre de processus très incertains d’instabilité de calotte du côté de l’Antarctique donc cette possibilité de changement abrupte du côté de l’Antarctique elle est explorer avec un pointiller rouge c’est une trame narrative qu’elle peut être d’un point de vue physiquement plausible le scénario de la montée la plus rapide qu’on soit capable d’anticiper à ce jour et donc pour des infrastructures critiques à longue durée de vie c’est essentiel en faitin de ne pas se restreindre à ce qui est le plus probable et d’intégrer ce type d’éventualité anneemarie a bien expliqué que les mesures pour faire face à la montée du niveau de la mer et bien certaines peuvent être déployées rapidement bouger des sédiments restaurer des écosystèmes remonter des infrastructures pour se mettre en protection puis d’autres bah demandent beaucoup de moyens beaucoup de temps pour les préparer les digues les ouvrages de protection ind dur et une des rares options qui permettent d’enlever le risque c’est de planifier en fait hein la relocalisation sur le littoral compliqué quand on veut arrêter l’artificialisation d’ donc on voit que on est devant des des défis complexes et je voulais mentionner en fait ce type d’approche qui dit voilà comment on construit une vision partagée d’un développement littoral résilient quelle vision on se donne à long terme et ensuite quels approche sur l’ingénierie les écosystèmes l’accommodation ou la relocalisation on expérimente aujourd’hui c’est l’adaptation en dur qui domine ou bouger des sédiments mais à terme ça entraînera une des couts et il y aura des limites dures on peut expérimenter les écosystèmes mais en cas de fort réchauffement forte vitesse de montée du niveau de la mer ça perd en efficacité parfois le fait de mettre en protection vivre avec le risque ça peut être localement faisable mais ça pose aussi des questions de limite et puis la relocalisation il faut expérimenter il faut démarrer parce que il est possible que après 250 finalement ça devienne une approche qui soit dominante et donc vous avez en bleu les trajectoires vers un développement littoral résilient et puis en orange bah des mesures qui peuvent être infaisables ou moins efficaces et donc avoir cette vision partagée c’est un enjeu démocratique majeur compte tenu des tensions en fait et des limites associé à chacune des options et si on prend l’Europe et les petites îles vous voyez que il y a un certain nombre de risques clés qui ont été identifiés les extrêmes chauds pour la santé les écosystèmes les risques de perte de production agricole les situations de rideau un ensemble de risques d’inondation on a positionné nos villes le long des fleuves le long du littoral donc on a un Pat patrimoine historique bâti qui est particulièrement exposé en Europe on a une capacité à agir on peut renforcer l’adaptation limiter ses risques mais si on narrive pas à limiter le niveau de réchauffement planétaire ce sera de plus en plus compliqué les petites îles ont des capacités de stockage d’eau une une situation de de capacité d’autoécurité alimentaire qui est plus plus réduite des activités plus dépendantes des écosystèmes et des ressources avec des questions parfois d’habitabilité clair et pour certaines d’entre elles font face à des pertes et des dommages croissants ça pose he de manière aigu les mécanismes de solidarité qu’on met en œuvre la COP 28 a accouché d’un cadre de résilience climatique mondiale qui prévoit en fait de renforcer les stratégies qui soient participatives et transparentes généraliser leur mise en œuvre et en intégrant les solutions fondées sur la nature les réponses climat écosystème et biodiversité elle demande de renforcer toutes les informations et services climatiques mais aussi les capacités institutionnelles pour le suivi des efforts d’adaptation un enjeu considérable et en s’appuyant sur les droits humains les vulnérabilités les inégalités de genre qui sont présente vous avez peut-être suivi que plusieurs femmes âgées suisses ont porté plainte devant la cour euréenne des droits de l’homme par rapport à l’inaction de leur gouvernement il y a une vulnérabilité disproportionnée des femmes âgées face aux vagues de chaleur par exemple pourtant c’est peu intégré dans les réponses des politiques publiques ces dimensions particulières de vulnérabilité et puis en joint prochain il y aura un dialogue dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le climat sur les impacts disproportionnés sur les enfants et les solutions pertinente et ça me semble quelque chose qui peut être mobilisateur de mettre en priorité les plus jeunes les plus fragiles qui sont pas responsables de la situation actuelle et de réfléchir collectivement à ce que l’on peut faire pour éviter au maximum qu’il ne porte des impacts disproportionnés vous avez compris l’adaptation elle est essentielle mais elle sera pas suffisante et donc limiter le réchauffement c’est aussi une question clé pour limiter l’escalade des risques climatiques il y a une vingtaine d’années on pouvait pas exclure hein d’être parti vers des trajectoires de 4 ou 5 degrés de réchauffement en fin de siècle c’est plus le cas sur les politiques publiques en place on est vers 3°gr sur les engagements 2030 s’ils sont tenus on irait vers 2 de5i en fin de siècle ça avance pas encore assez mais ça avance et on a un potentiel technique qui pourrait permettre de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre dans le monde innovation technologique maîtrise de la demande efficacité et sobriété et solution fondée sur la nature c’est les trois ingrédients si on veut avoir le maximum de potentiel les financements ne sont pas à la hauteur on a partout des enjeux de mise en œuvre opérationnel et des enjeux de transformation qui soi juste et perçu comme juste en France on fait partie de ceux qui ont réussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre elles ont baissé depuis les années 2010 vous le voyez là sur le territoire mais aussi un peu sur l’empreinte par contre ce que vous voyez c’est la baisse des puits de carbone qui sape notre efficacité à réduire les émissions nettes pour 2023 on estime une baisse qui pourrait être de l’ordre de 4,8 % euh avec un effet de nucléaire plus disponible d’hydroélectricité plus disponible d’inflation d’ivers doux euh mais aussi la fin du rebond du transport routier suite à la pandémie euh covid-19 à côté de ça une forte hausse du transport aérien vous le voyez aussi dans la région et l’enjeu c’est d’arriver à tenir ce rythmel hein 4 à 5 % de baisse par an pour les objectifs 2030 et on est aussi sur un enjeu très important dans le casadre de la stratégie française énergie climat la stratégie européenne vers la neutralité carbone de définir quels seront les objectifs qu’on se donne 2040 2030 2040 ça n’est pas encore défini et c’est une condition clé pour parvenir à la neutralité carbone un peu plus loin si on regarde bah le premier budget carbone vous vous souvenez peut-être on l’avait pas tenu on l’avait dépassé on avait revu à la baisse les objectifs pour le 2è et malgré l’effet de la pandémie de covid-19 une baisse de l’ordre de 9 % hein des émissions temporaires on voit que on a on est tout limite on risque de dépasser de peu en fait le deuxème budget carbone lorsqu’on tient compte du dépérissement en fait des forêts et de du ralentissement de l’absorption par les forêts donc comment changer d’échelle dans chaque système on a des leviers d’action pour l’adaptation à un climat qui change et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre par exemple dans les systèmes énergétiques on peut avoir plus de résilience à la chaleur meilleure efficacité de l’utilisation de l’eau et vous voyez dans le monde le potentiel d’atténuation c’est la taille de la barre le coût c’est le code de couleur on a voilà des choses qui avance fortement dans le monde notamment sur le solaire et on a des options en France par exemple le nucléaire et enfin on a ce qui est vendu par l’industrie fossile le captage et stockage de carbone dont on voit qu’il se déploie pas du tout à hauteur des enjeux et qu’il a des coûts et des limites très clair dans la partie gestion des terres au système alimentairire on a un ensemble de leviers d’adaptation et d’atténuation qui s’appuie sur notamment les écosystèmes toutes les pratiques de gestion de la biodiversité l’efficience de l’utilisation de l’eau l’agroforesterile pêcherie durable l’adaptation fondée sur les forêts euh tout cela en fait contribue à l’adaptation mais peut aussi contribuer à augmenter le stockage de carbone notamment en ralentissant la conversion d’écosystème naturel hein déforestation mais aussi retournement de prairies tout ce qui permet en fait de restaurer les écosystèmes des leviers d’action important sur les régimes alimentaires ce qu’on peut faire à l’échelle individuelle et collective et puis de l’efficacité sur les modes de production agricoles qui jouent également quand on regarde du côté des villes et des infrastructures on a le verdissement des villes qui peut offrir de nouvelles connectivités pour la biodiversité à travers les villes qui peuvent aider à limiter un peu l’effet des extrêmes chauds et des îlos de chaleur dans les villes sur le transport et des bâtiments il y a pas une seule solution he il y a un ensemble de leviers d’action très net et ce que j’ai souligné en encadré en vert c’est que finalement beaucoup de leviers d’action pour le climat qui s’appuie aussi sur la biodiversité sont des enjeux de santé publique manger mieux bouger plus améliorer la qualité de l’air améliorer le confort des bâtiments en hiver et en été plus de nature dans les villes ce sont en fait des politiques de santé publique qui offrent des bénéfices mais qui sont pas toujours mesuré par rapport à cette dimensionl et puis du côté de l’industrie on a un ensemble de pratiques en fait d’efficacité et d’économie circulaire à court terme les grosses ruptures pour décarboner les industries lourdes elles sont à l’état de prototype de Red et c’est essentiel de les soutenir maintenant pour que cela puisse se déployer après 2030 et puis enfin il y a toute la question de l’organisation de notre société le renforcement des systèmes de santé les filets de protection social euh la diversification des sources de revenus notamment pour ceux qui dépendent le plus de de l’État par exemple des écosystèmes qui sont des leviers d’action majeur alors je peux pas m’empêcher de parler de la demande c’est pas la même chose que la la décroissance en fait hein la demande telle qu’elle est évaluée c’est comment en fait on peut maîtriser cette demande par de l’efficacité par des services par de la sobriété au sens de éviter des demandes en énergie matériaux terre ou eau tout en permettant à chacun de vivre dignement en fait hein c’est vraiment cette idée-là et ce que l’on voit c’est qu’à horizon 2050 les stratégies qui s’appuie sur la demande elles ont un potentiel considérable 40 à 70 % du PO total de baisse d’émission on va être plus nombreux on aura plus de monde à nourrir dans le monde mais si on met en œuvre des pratiques qui joue sur la demande alimentaire par l’évolution du type d’alimentation voyez qu’on peut en réduire une grande partie même chose pour les transports même chose pour les bâtiments avec la surface par personne la réutilisation les multiples usages des bâtiments et sur la production d’électricité dont on aura beaucoup besoin pour se substituer à aux énergies fossiles le potentiel lié à la demande il pourrait dans le monde quasiment permettre de contrebalancer les besoins supplémentaires et donc l’intégration de ces aspects là ce qu’on évite ce qu’on réduit qu’on améliore dans les politiques publiques c’est essentiel et puis ce matin on a parlé des sciences sociales des valeurs de la manière dont les sociétés se transforment alors moi je suis physicienne he donc je vais juste m’appuyer sur un certain nombre de points clés dans les rapports du GC les sociétés en fait elles é elles évoluent sous forme de multiples euh dynamiques interne mais ce qui est assez clair c’est que pour en renforcer la résilience il y a des enjeux de stabilité économique social politique qui sont bien sûr important et important pour augmenter les capacités d’adaptation donc les réponses qu’on met en œuvre maladaptation ou adaptation réussie elles vont jouer sur la cohésion la capacité de nos sociétés à faire front collectivement par rapport à un climat qui change mais on est aussi sur des rapports de force complexes on a une demande sociale qui existe pour une action radicale qui est motivée par la perception d’une inertie politique sociale économique par une action climatique objective qui est limitée et souvent juste par incrément pas suffisamment transformatrice et d’autre part on a des efforts partout dans le monde d’acteurs économiques politiques pour maintenir le statut quo désinformer le grand public on a aussi une montée de mouvements populistes ou conservateurs dans de nombreux pays qui en fait rejettent le fait de porter ces transformations profondes que j’esquissais à l’angle de ces réponses et puis on a également des conditions dans lesquelles le changement climatique peut exacerber des conflits sociaux en cas d’insécurité foncière pour les activités économiques les plus sensibles aux aléas climatiques ou à la dégradation des écosystèmes quand on a des institutions faibles ou une gouvernance fragile une pauvreté qui augmentent ou des inégalités très fortes et dans certains cas le changement climatique peut même exacerber des conflits armés à l’intérieur d’un État en général quand on a en fait des groupes qui sont marginalisés une forte dépendance à l’agriculture un faible développement économique et une gouvernance fragile et le contexte actuel m’amène à souligner aussi les enjeux de consolidation de la paix paix sociale mais la paix au sens éviter des conflits violents de manière résiliente face au changement climatiquees et ce qui ressort des évaluations c’est que les conditions clés c’est une gestion soutenable des ressources une réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire l’accès à une autre bonne qualité le renforcement des institutions et une adaptation qui tient compte des conflits potentiels et des mouvements de personnes sachant qu’en fait l’immobilité c’est l’incapacité à changer d’endroit c’est ça peut être un énorme facteur en fait de vulnérabilité de piège de pauvreté dernier volet il faudrait pas que l’action pour le climat se fasse au détriment de la biodiversité chaque levier d’action pour les villes les terres l’océan nos sociétés ou pour l’industrie on peut aussi évaluer le potentiel de bénéf en bleu ou d’effet indésirables pour toutes les dimensions d’un développement durable la lutte contre la pauvreté la faim la santé les emplois décents les infrastructures et en bas en vert et bleu encadré les écosystèmes marins et les écosystèmes terrestre et vous voyez qu’en fait dans la transition énergétique un certain nombre de réponses peuvent avoir des effets indésirables sur les écosystèmes et la biodiversité biomasse pour l’énergie installation d’infrastructures dans des zones clé de migration d’espèces par exemple vous voyez également que on a également le cas possible pour l’approvisionnement en matériaux biosourcé pour l’industrie et dans d’autres cas les zones apparaissent comme des rectangles blancs on ne sait pas on n pas assez de connaissance donc on a aussi cet enjeu à mieux comprendre mieux caractériser les réponses envisagées stratégies qu’on envisage de mettre en œuvre pour éviter de mettre en œuvre des réponses pour le climat qui se révèlent être destructrice en fait pour les écosystèmes et la biodiversité donc vous voyez qu’ on a une fenêtre qui est présente mais qui est étroite pour construire un développement qui soit réellement résilient face au climat qui protège au maximum les écosystèmes la biodiversité le vivant qui soit sobre en carbone et ce sont des enjeux de politique publi intégré on a des conditions qui blo manque de compétenence manque de connaissance manque de financement pauvreté institution fragile puis on a des conditions qui facilite toutes les approches participatives le fait de s’appuyer sur toutes les connaissances de tous les acteurs d’un territoire le fait de renforcer les compétences de pouvoir mobiliser des financements et ce qu’on voit également dans ce type d’approche qui intègre adaptation à un climat qui change atténuation développement soutenable c’est ça he les ingrédients d’un développement résilient face au climat ben on fera face à un ensemble de chocs et de crise pandémie guerre conflit polarisation internationale c’est pas toujours prévisible événement extrême rare et chaque source de choc de crise ça peut verrouiller des pratiques ça peut conduire à des choix qui augmentent en fait les émissions qui déploie pas une adaptation à l’échelle qui augmente les risques climatiques qui limite le portfolio de réponse qu’on peut avoir qui dégrade les écosystèmes et qui freine en fait nos possibilités de développement humain et à l’inverse chaque choc ou chaque crise ça peut être aussi l’occasion de penser autrement de reconstruire mieux et d’accélérer les transformations pour décarboner pour protéger les écosystème pour transformer nos sociétés limiter les risques climatiques et renforcer aussi un point clé j’ai commencé par là je termine par là renforcer l’équité et la justice dans nos sociétés et entre les différents pays du monde merci merci beaucoup Valérie je vous en prie venez vous installer nous allons sur la base de ce que vous nous avez présenté dialoguer maintenant dialoguer avec les territoires avec le monde économique et euh les les scientifiques je vais inviter les les intervenants à venir nous rejoindre avec nous pour discuter de climat et de biodiversité mais aussi de tous les sujets santé alimentation justice social que vous avez évoqué avec nous donc Gilles buf leï chîn Girard Anne-Marie Tréguier jean-loue ettienne leikenf et Maeva Bourel est-ce que vous voulez venir vous installer je vous remercie les applaudir alors prenez place c’est toujours très compliqué de réagir après un un exposé aussi complet et qui euh nous présente des des changements dans nos vies ou aussi radicaux profonds et et nécessaire peut-être commencer avec vous Gill sur une précision la thématique de la journée aujourd’hui c’était biodiversité demain on va parler climat pour compléter la passerelle le lien entre climat et biodiversité le climat pour la biodiversité n’est que je je mets des des guimets que l’une des cinq pressions qui existent sur notre biodiversité aujourd’hui et qui menace le vivant aujourd’hui juste pour bien comprendre si vous pouvez nous repréciser ce qui menace la biodiversité très vite d’abord je suis très ému chaque fois j’écoute valérietit matolog qui parle comme ça du vivant c’est magique on en a besoin oui je disais ce matin que franchement au début quand s’est intéressa au climat je dis frisangement qu’est-ce qu’on en a à faire que le climat change sur la terre s’il y a pas la vie dessus on s’en fout et dans la vie bien sûr il y a les activités économiques de l’humanité c’est là que ça change le volcanisme ensuite quand je par en géant à une époque où qu’on fait des dégâts terribles sur les vivants il y avait pas d’humité activité économique donc aujourd’hui il y a deux choses qu’il faut prendre en considération un c’est clair on dit depuis ce matin le climat qui change trop vite affecte directement le vivant j’ai dit à la température simplement d’utres aspects on a parlé de d’humidité de c’est qu’effectivement le vivant réagit à la température qui monte par le métabolisme qui augmente la demande en oxygène et le déplacement la maladaptation on reste pas là parce qu’on n pas bien là donc ça c’est clair pour tous les êtres vivants des virus jusqu’aux humains le second as qu’on oublie c’est que le vivant qui s’en va change le climat en retour on l’a pe dit depuis ce matin vous enlevez des arbres il ne pleut plus une forêt une fr organisée elle sait faire pleuvoir en fait on sait maintenant que des surpêches dans les zones du Monde aussi peuvent changer la capacité du Plon à jouer ce rôle de l’océan vivant que j’aiévoqué ce matin parce qu’encore une fois l’océan il fait rien tout seul c’est parce qu’il y a de la vie dedans qui peut stocker ce CO2 en excès qui a évoqué Valérie tout à l’heure et produire cet oxygène en contrepartie c’est là que et puis elle a souvent dit la solution c’est ce qu’on appelle de façon un peu peut-être sobre les solutions basées sur la nature et je r ce qu’on disait ce matin ce vivant est organisé pour il a tout vécu il y a des entreprises ici hein laquelle va durer 4000 millions d’années la première cellule qui apparaît dans l’océan quelque part un petit truc hein c’est une membrane avec de l’eau liquide dedans et de l’eau liquide à l’extérieur et ça échange en permanence ça apparaît quelque part elle va se diversifier avec aujourd’hui des millions d’espèces qui sont connues aujourd’hui il reste à peu près 2 % un peu moins de 2 % d’espèces de tout ce qui a vécu sur la terre depuis l’origine de la vie qu’on évoqué tout à l’heure donc ce vivant a été façonné par ça et ce qui est intéressant qu’il faut bien regarder on a un cololloque demain jucieux sur monde minéral monde vivant et je prends le cap B on connaitt 2 millions et demi d’espèces vivantes en minéraux on en connaît un peu plus de aujourd’hui un peu plus un peu plus de 5000 espèces les 3/4 n’existeraient pas sans la vie quand la vie va inventter je vais faire plaisir à mon ami Jean-Louis la photosynthèse hein cette grande oxydation qui a été connue vers ouis on est vers 2 milliards et demi d’années va modifier complètement d’abord l’océan va se saturer c’est comme un ver ici hein saturé en oxygène quand il est saturé bah il sort dehors il va faire cette atmosphère qui a permis à la vie de s’en sortir et cette oxydation va tout changer en fait des minéraux nos squelettesin on n pas de coquille d’huite tout à l’heure dure plat quand j’étais ici à discuter avec les gens tout ça la biominéralisation c’est la magie du du vivant avec le minéral n La une coquille d’œu de poules nos dents notre squelette on debout le squelette du corail qui va donc c’est là que ce vivant est le meilleur indicateur de ce qui se passe de ce qui change en plus je par d’émerveillement on peut pas admettre effectivement que pour des raisons d’activité humaine souvent d’une futilité extrême et bien on ser en train d’Épire ceci donc c’est là que la la dualité est fondamentale si vous vous rappelez que vous êtes vivant que vous aimez être vivant vous allez réagir comme cela et vous préoccuper beaucoup plus du climat et du vivant gardons en tête que nous sommes une partie du vivant pour pas mettre de pression supplémentaire et et vous l’avez dit les les pressions que nous mettons sur le vivant elles sont nombreuses il y a effectivement notre influence sur le climat il y a la transformation des des habitats il y a la sur la la sur on détruit ou on pollue et contamine on dissémine tout partout et on surexploite voilà et le climat en plus hein tout ça mis bout à bout ça fait beaucoup hein ça fait beaucoup effectivement et on on en payera les les et on s’est appelé sapience faut quand même le faire comme ça pas les autres on sait pas comment les autres nous appellent he en même temps on voit bien effectivement en quoi les activités humaines peuvent avoir une influence forte sur la biodiversité je je voudrais le X Girard peut-être souligner un des points du de l’exposé de valériemasson delmot elle a parlé de justice sociale et et de l’importance en fait que le changement climatique peut avoir sur notre organisation sociale pour vous quels sont les les grands défis auquel le changement climatique va nous exposer collectivement d’abord bravo pour la présentation et et mais merci vraiment les grands défis à mon sens aujourd’hui c’est ceux qui ont été présentés là en gardant la paix et la démocratie c’est ça l’enjeu comment on fait ces transformations dans un système démocratique dans un système dictatorial où autoritaire je vois à peu près comment on le fait même plutôt vite dans certains pays on arrête des usines du jour au lendemain on met les gens au chômage très rapidement chez nous passer d’un système à un autre dans un système démocratique avec des élections tous les 5 ans tous les 6 ans sans un grand bon en arrière vers un conservatisme ouvert un système qui qui anilerait tous les efforts que l’on fait et ben c’est pas si simple et ça c’est quelque chose qui me travaille beaucoup je le dis avec beaucoup d’humilité comment on avance à l’échelle européenne comment on avance à l’échelle de notre pays comment on avance à l’échelle d’une région d’une ville pour faire bouger tout cela pour demander des efforts aux citoyens qui sont demandés mais qui en même temps quand on les applique bah génère des réactions très vives très violentes ceci dit les dictateurs ne se positionne pas comme des champions de la préservation du vivant ou de la lutte contre le changement climatique alors on peut quand même poser le fait que nous avons nous démocratie un atout pour pouvoir faire les changements attendus et peut-être activer les levier comment est-ce que au niveau de la Bretagne à notre niveau local notre capacité aux uns et aux autres on peut avancer dans ces directions je ne mélitais pas pour aller sur un système ad démocratique bien entend mais mais encore une fois il faut bien réfléchir à cette capacité à nous emmener collectivement et je me mets dedans vers des ruptur des changements des efforts qui nous offr notre liberté future c’est ça notre enjeu comment on s’offre une liberté future et comment on offre une liberté future à nos enfants moi je crois à une vertu c’est la conversation c’est la discussion c’est l’éducation des plus jeunes c’est la discussion entre nous pour ensuite délibérer délibérer pas que dans une collectivité délibérer dans les entreprises parce qu’il y a des décisions qui se prennent dans les entreprises dans les associations dans une ville dans un quartier ou dans une région ça c’est la première chose et la deuxième chose c’est la planification effectivement nous avons en Bretagne des limites que l’on connaît physique on sait qu’on pourra pas accueillir euh beaucoup plus de monde dans certains systèmes touristique on sait qu’on pourra pas accueillir beaucoup plus de monde et c’est un vrai problème en terme de population sur nos espaces euh si on reste dans les systèmes d’habitat d’jour aujourd’hui et on sait que en terme de production animale et végétale que ce soit sur Mer en mer ou sur Terre on a des limites voire même des reculs obligatoires si on veut intégrer les nouveaux enjeux sur le vivant la biodiversité pesticid synthèse ou autre bah tout cela il faut les intégrer dans des planifications et des accompagnements pour celles et ceux qui vont devoir faire plus d’efforts que d’autres parce qu’il y a des gens qui vont faire plus d’efforts que d’autres et derrière il y a un sujet qui arrive très vite c’est l’argent qui a été esquissé ici l’argent le débat de la fiscalité moi je suis un militant du débat de la fiscalité parce que faire croire qu’on va faire tout ça dans un système juste avec le moins possible de dépenses publiqu voir une baisse de dépenses publiqu promise notamment au plus riches et ben bon courage bon courage voilà et donc il faut un débat là-dessus aussi sur la fiscalité l’assurance collective que l’on s’offre parce que ce qu’on a mis en place pour le covid c’est un crash rapide donc il y a une émotion qui permet des décisions rapides y compris des états pour dire on va mettre 500 milliards d’euros sur la table et donc derrière on va inventer des nouvelles recettes pour l’Union européenne pour se protéger 500 milliards juste en France hein 3000 milliards à l’échelle européenne mais là ce qu’on viit avec le changement climatique et l’adaptation nécessaire c’est un crash l c’est un crash lent et donc du coup on on vit pas physiquement intimement les choses de la même manière je dis pas qu’il y a pas d’écoanxiété mais ça prend plus de temps donc c’est dur d’assumer ces changements difficile de se projeter effectivement très loin de d’imaginer comment on va vivre et puis de mobiliser les montants très importants dont nous parlait Valérie c’est considérable mais peut-être que pour le fait pour le faire il faut pouvoir dialoguer et pour dialoguer dans la belle la bonne direction il faut peut-être entendre la communauté scientifique alors anneemie je voudrais que vous preniez également le le micro parce que les défis auquels la Bretagne va être confronté euh ce sont des des points sur lesquels vous travaillez au au Conseil breton pour le climat avec un objectif c’est d’apporter un regard scientifique de faire des préconisations je mets un point d’interrogation et des guillemets mais peut-être d’éclairer en tout cas les politiques publiques pour avancer dans ce sens-là oui donc c’est une de nos missions en fait de donner des avis sur les politiques publiques et donc comme je l’ai dit nous sommes un groupe de 20 scientifique je sais pas si je l’ai dit mais on existe que depuis 2 ans et donc là pour nous l’enjeu c’est vraiment de voir justement quand nous donnons un avis est-ce que ça sert à quelque chose donc pour l’instant nous sommes encore un conseil jeune très optimiste et plein d’enthousiasme et d’énergie donc on voilà mais on on se rend bien compte qu’il faut qu’on qu’on fasse un suivi de ça donc par exemple nous avons donné un avis sur la la stratégie euh de développement enfin économique et de de formation et d’enseignement supérieur recherche et donc nous allons revenir un peu sur cet avis et nous allons interroger le conseil régional et les services de la Région sur la la manière dont notre avis a été mis en en a été pris en compte ou pas et donc en particulier il avait été question d’une révision des domaines stratégiques enfin de ce qu’on appelle la la spécialisation intelligente hein donc la la stratégie économique de la région et donc nous avons exprimé notre souhait d’être associé en fait pour que les enjeux de de climatique et les enjeux de transition soient mieux pris en compte dans cette révision et donc voilà c’est c’est quelque chose sur lequel nous allons nous nous mobiliser le exîn Gérard disait à l’instant que l’un des points importants pour réussir à faire ces transitions c’est la planification et vous nous avez indiqué anneemie tout à l’heure que le travail sur le qui sera le vote l’an prochain c’est la révision du Sadet on est typiquement dans ces documents de planification à l’échelle de la Bretagne c’est quoi les points auxquels vous serez attentif pour que ces documents ce sera d’être permettent les transitions et et ma question s’adresse peut-être à vous deux de de la même manière ah ça c’est une question difficile pour moi je regarde mes collègues là du du au Conseil breton pour le climat je crois qu’il nous faudrait Jean-Pierre Le Boris pour répondre à celle-là euh donc enfin les points du stradet qui qui vont mobiliser clairement c’est enfin c’est pratiquement tout t les volets enfin et là c’est il y a beaucoup de volleet énergie qui va venir en en discussion donc la la la les changements dans l’utilisation de l’énergie on sera peut-être particulièrement sensible je pense aux aspects de sobriété par rapport à voilà transformation de la production d’énergie c’est très bien mais ça suffit pas et donc on sera certainement attentif aux effort de de sobriété et mais autrement donc il y a d’autres aspects dans le stradet qui sont pas forcément ceux qui sont en révision qui sont la vulnérabilité des littoraux justement la la politique les les les politiques de de d’aménagement et cetera donc voilà on on va voir je pense que sur la la sobriété je pense que ça ce sera un point important il y a des chantiers le Gard d’abord je voudrais dire que je suis très fier d’avoir créé le au Conseil breton pour le climat très fier que l’on paye pour que le au Conseil breton pour le climat fonctionne pas pas assez et très fier qu’il puisse nous critiquer parce que c’est à mon avis comme cela qu’on peut avancer aussi et je sais que on a besoin d’argent aussi pour le Conseil breton pour le climat comme pour tous les autres services je regarde le service environnement qui me fait un clin d’œil concernant le le le stradet schéma régional de développement d’aménagement développement durable et d’aménagement des territoires de Bretagne la grande différence entre le stradet qu’on a voté il y a 5 ans et le stradet qu’on lance en révision c’est qu’il va falloir plus chiffrer il va falloir chiffrer c’estd que quand on disait on veut baisser l’enfouissement des poubelles on veut baisser la consommation de terre naturelle on veut protéger nos zones humides où on veut travailler le trait de côte c’était des intentions mais on était incapable de mettre des chiffres concrets là maintenant on va rentrer dans des chiffres et de la prescription c’est-à-dire que quand on va dire qu’il faut tendre vers le zéro enfouissement sur les déchets qui est un combat considérable et est gigantesque et ben on va ensuite appliquer à chaque territoire de Bretagne des des quotas des plafonds et chacun va devoir s’y conformer les élus bien sûr mais les émisseurs les les les les émetteurs de déchets é meturs d’chet que sont les industriels et ça c’est un changement considérable vraiment considérable et nous-même on on a cette matière qui est d’une complexité redoutable et pour un hémicycle appréhender ces sujets et débatt de C sujet plusieurs collègues des différents banqus qui sont dans l’hémicycle ça va être d’une complexité routable mais c’est encore une fois à mon sens enthousiasment même si c’est mettre en équation tout notre fonctionnement c’est quand même ce qui nous permet concrètement de rendre des comptes aux scientifiques mais aussi aux citoyens de ce que nous sommes capable de faire ensemble et on on va parler justement des des émissions du monde économique plus large que les seuls industriels dans un instant on retient dans ce que vous nous avez dit que pour mener ces transition il va falloir travailler la gouvernance la démocratie il va falloir entendre la communauté scientifique et il va falloir mener un un travail de planification je voudrais Jean-Louis Étienne que vous preniez le micro parce que dans le travail qui a été présenté et par Anne-Marie treger à l’échelle de la Bretagne et par Valérie maçon d’elmotte on a beaucoup parlé de l’océan beaucoup parlé de de la mer alors pour préserver la biodiversité euh dans les océans pour que les océans puissent être ces puit de carbone qui sont aujourd’hui et continuer à le faire pour vous les enjeux quels sont-ils ils sont énormes si vous voulez on a désigné un coupable depuis tout à l’heure c’est le CO2 on arrive à la limite de la civilisation carbone c’est une évidence ce que l’Hongrie a mis 250 millions d’années à se à se faire et on est en train de le griller en un siècle donc on sature c’est tout à fait normal donc j’ai bien entendu avec beaucoup d’intérêt je connais bien les l’exosé de valerrie et et de Gilles qui sont nos amis j’ai intér écouté avec votre intérêt ce qui apparaît si vous voulez c’est que la terre elle a une fièvre chronique hein elle a une fébricule on appelle ça en médecine petite fièvre qui monte régulièrement et donc cette fièvre chronique il faut la guérir en urgence on a besoin de traitement d’urgence sur une fière chronique et c’est intéressant le le la conversation entre vous deux vous avez le diagnostic est à gauche Gill et Valérie et le traitement et donc c’est un peu compliqué de traiter une maladie a aigu si vous voulez une maladie chronique avec cette cette cette situation et donc pour résumer j’en reviens à Jean jorè quand il disait dans son discours à la jeunesse à 1903 et c’est ce qu’on essaie de faire et les uns et les autres et tous aller à l’idéal tout en comprenant le réel je crois que c’est ça qu’il faut se mettre en tête tout un programme alors la formule est belle on va la retenir mais par contre la mise en œuvre risque d’être difficile parce qu’il va falloir qu’on agisse tous alors on voit bien que les territoires ont à agir avec le soutien de la comm é scientifique et il y a la question du monde économique le monde économique qui est interrogé à la fois sur ses émissions de carbone sur sa capacité à intégrer la biodiversité dans ses process sa façon de travailler le ikenf est-ce que vous voulez-vous aussi prendre le le micro je vois que vous faites l’agrimace en disant c’est vaste comme question mais alors prenons peut-être les choses les unes après les autres aujourd’hui l’industrie agroalimentaire bretonne est-ce qu’elle est-ce qu’elle est consciente de ces enjeux c’est la première étape et est-ce qu’elle se met en marche pour évoluer et répondre à ces enjeux climatiques et biodiversité quel sujet euh bon ouais merci moi j’aurais pas é j’aurais pas osé parce que vous me posez une question vous me posez une question qui est délicate parce que je se trouve que j’ai quelques deux casquettes différentes vous pouvez me poser la question en tant que chef d’entreprise du groupe jeanf qui reste une grosse PME mais qui reste une PME et vous pouvez aussi me poser la question en tant que représentant de l’industrie alimentaire que je ne suis pas je ne suis pas le représentant de l’industrie alimentaire bretonne rfute ça totalement mais j’ai aussi la casquette de faire partie de l’équipe de l’ Gard au conseil régional pour faire avancer les choses justement alors si vous me posez la question de savoir si l’industrie alimentaire est consciente ou inconsciente évidemment qu’elle est consciente évidemment parce que l’industrie alimentaire c’est pas un truc là-bas dans un coin c’est vous c’est vos familles c’est nos familles c’est nous et et je dirais même probablement un peu plus que le reste de la société pourquoi parce que l’ industrie alimentaire c’est la pêche c’est le lien avec la pêche le lien avec l’agriculture c’est un lien fort avec la saisonnalité lorsque la saisonalité bouge vous croyez que dans les industries on le sent pas on se lève plus tôt on bouscule nos vacances quand il fait chaud quand il y a une sécheresse quand il y a l’p l’épisode de chaleur qu’on a connu en en î Villen 2022 et ben les groupes les groupes de froid il pètent les entreprises tombent on jette de la marche dis je vous dis ça parce que je l’ai vécu notre site industriel de d vilen la charcutribio et ben le groupe froid lâché il était pas calibré il était calibré pour être dans un climat d vilen il était pas calibré pour être dans dans le climat de Salon de Provence ou je crois que qui sera je crois en 20100 le climat de Brest puisque de ce que j’ai lu on estime que l’élévation sera à 2,9 à Brest et c’est grosso modo Salon de Provence donc nos installations ne sont pas prêtes pour encaisser ce choc donc on le sait aussi excusez-moi parce qu’on vit dans les campagnes les 73000 salariés de l’agroalimentaire en Bretagne ils vivent partout ils vivent à pourosic à plono à l’enverne ils vivent à plosevette ils vivent à darnené ils vivent partout et donc il le voi comme vous et puis on parlait des saisonalité ben oui que vous avez des conserveries de poissons aussi en montagne B le macro la saison est plus tout à fait la même d’ailleurs beaucoup beaucoup du macro il vient d’Écosse he de Nord Écosse il est il est surgelé le la sardine évolue alors vous allez me dire la sardine c’est un mauvais sujet parce qu’elle a toujours bougé c’est pas Gile mais le thon par contre le le thon il monte plus plus Nord en mer d’Irlande que précédemment donc ça ça a un impact énorme donc oui évidemment les entreprises elles sont au courant mais le ikenf ok on entend on comprend bien la prise de conscience elle est générale et est d’autant plus forte parce que il y a ce lien avec mais alors quoi et où sont les leviers pour pour avancer oui alors maintenant maintenant c’est comment on fait parce que le constat ça sert à rien si on fait rien euh enfin moi je suis un de celui qui fait et je suis pas très bon pour constater mais en tout cas je ressens les choses euh les sujets B alors je regarde ma petite fiche parce que c’est un petit peu plus technique euh évidemment maintenant beaucoup d’entreprises ont entamé des évaluations de là où elles en sont certaines qui ont un petit peu d’avance ont un bilan carbone donc on commence à prioriser les choses connaissent voilà il faut travailler alors l’avantage de l’industrie par rapport et c’est pas du tout péjoratif dans mes propos par rapport à l’artisanat c’est que dans l’industrie on met des on met de la science l’industrie on met des ingénieurs on met des gens qui calculent et d’ailleurs j’ai souvent dit on m’a souvent entendu dire ça et je fais exprès pour de provoquer que l’industrie c’est un temple de l’intelligence c’est-à-dire qu’on passe notre vie à faire de l’efficacité on passe notre vie à faire de l’efficience on passe notre vie à être économe bah oui euh un robinet d’eau qui coule c’est certes euh c’est de l’eau mais c’est aussi de l’argent donc on est là aussi pour être pour construire pour bâtir pour produire de façon la plus efficace et donc ça peut vouloir dire vouloir dire de façon la plus économe et avec le moins d’impact je vais je vais je vais exprès jusque- là et donc dans les entreprises où on a mis en place des démarches où on a commencé à faire des des évaluations et ben on peut rentrer dans de l’efficacité énergétique évidemment et ça elle le fait on peut rentrer dans la substitution de de combustible évidemment pour se débarrasser au plus vite des des combustibles fossiles on peut mettre du photovoltaïque on peut mettre du du euh consommer de la biomasse on peut mettre de la méthanisation il y a sujet je sais euh et puis aussi travailler sur la réduction des hydrofluorocarbures les HFC dans les systèmes de refroidissement parce que tout ça euh tout ça ça contribue donc ça c’est déjà c’est desjà en marche et puis il y a aussi un autre chose un autre truc c’est quand vous regardez sur un bilan carbone ce qu’on appelle le scope 3 ben c’est les intrans donc notre lien à l’agriculture notre lien à la pêche il est évident 75 % du bilan carbone des industries alimentaires c’est ce qui rentre c’est pas ce que l’on fait c’est ce qui rentre quel qu’il soit d’ailleurs et donc il y a beaucoup beaucoup de choses après le problème c’est c’est il y a des freins c’est peut-être là que je voulais insister il y a des freins les premiers freins c’est que l’industrie alimentaire c’est hyper hétérogène ça va de la TPE PME grand groupe coopérative filiale d’un groupe industriel étranger donc c’est pas quelque chose ça n’existe pas c’est un corps très composite donc ça c’est pas évident de mener une politique ou régionale ou ou de filière avec un tissu aussi composite la deuxième chose et c’est pour moi le chose la plus importante parce que je le vis au quotidien c’est que alors vous avez je encore une fois je vais choquer nous sommes une industrie pauvre nous sommes une industrie très pauvre et par rapport aux autres industries aéronautique et cetera et cetera mécanique c’est une industrie très pe c’est une industrie qui gagne petit et donc quand on est une industrie qui gagne peu et ben on peut investir peu c’est aussi simple que ça parce que nos investissements ils sortent d’où ils sortent pas du chapeau ils sortent de la CAF la capacité d’autofinancement donc si on génère pas suffisamment de cash si on génère pas suffisamment flux on peut pas investir et ça c’est un énorme problème et puis on parle du mur des investissements des collectivités on parle du mur des investissements on parle de tous les murs d’investissement et ben il y a aussi le mur des investissements pour nous et encore une fois je peux vousi donner un exemple très concret que j’ai partagé mon Président tout à l’heure euh je souhaite remonter une centrale solaire thermique dans l’entreprise nous en avions une il y a 30 ans qui a été démantelée pour produire de l’eau chaude je consomme 200 nous consommons 270 m³ d’eau chaude par an ça c’est du concret concretin voilà donc je veux faire du solaire techmque ça c’est je jeux parce que c’est l’otch c’est beaucoup plus simple c’est beaucoup plus simple à mettre en œuvre c’est moins consommateur de système électronique machin bidule c’est des vannes des machins des trucs je veux un truc comme ça ça coûte 600000 € chance il y a le fond le fond chaleur fond chaleur miracle 50 % d’investissement génial il reste 300000 € 100000 € je regarde l’efficacité du système l’ le plus le plus simple et ben ça me fait je vais vite à la conclusion ça me fait un tri c’est un retour un taux un taux de rendement de 2 % sur 20 ans qui place à 2 % sur 20 ans vous placez à 2 % sur 20 ans vous passez votre retraite à 2 % sur 20 ans personne fait ça le ça veut dire disolé je vais terminer on a besoin et c’est c’est l’idée je lance il faut isoler les investissements des entreprises qui sont liés à la consommation d’énergie fossile en tout cas qui sont lié à un basculement ce qui permett un basculement il faut les isoler et moi je veux pas ê être évalué par la Banque de France sur sur ma performance économique parce que j’ai fait des investissements pour décarbonés et comment on fait ça et ben on se met au boulot il faut un petit groupe fiscalité et isolé dans mon ebidda donc dans mon dans mon profit avant mes dotations aux avvertissements je veux je veux pas qu’on puisse m’évaluer par rapport à des paires je veux pas qu’on puisse être évaluer ma performance économique parce que j’ai fait des investissements de décarbonation ça c’est une piste que je lance et qui a récupéré au bon au niau N qui est nécessaire parce qu’autrement le système économique ne pourra pas suivre il pourra pas se mettre en marche on prend ce pointl c’est effectivement un sacré chantier j’imagine que beaucoup de d’acteurs peuvent être impliqués dans dans la réflexion à ce niveau-là et que ça concernera l’ensemble des acteurs économiques l’agroalimentaire n’est peut-être pas le seul acteur pauvre en plus hein je reprends vos termes et ça peut concerner l’ensemble des acteurs économiques et ça tire un lien celui de la finance alors justement je je vais vous inviter à à rebondir ma Eva donc Maeva Bourel arquea on a besoin de savoir en fait d’essayer de comprendre quel est le rôle que les institutions financières que les banques peuvent jouer dans l’ensemble des transitions dont on vient de parler qu’il s’agisse de climat ou de d’intégration de biodiversité alors quelle est la place de la finance et qu’est-ce qu’elle peut faire al le le le rôle de la finance va être central et est central he dans dans l’accompagnement des transitions alors climatique environnemental plus largement mais aussi sociale et c’est bien tout l’enjeu c’est c’est cet équilibre à trouver je crois je crois qu’on a presque un super pouvoir même en tant qu’acteur financier euh c’est celui d’orienter les flux financiers vers la transition on a on a ce formidable levier là et et la problématique que vous venez d’évoquer en fait partie ce super pouvoir de finalement orienter les flux financiers vers la transition climatique la transition euh aussi en faveur de la biodiversité à travers différents leviers le premier c’est d’abord désormais d’intégrer systématiquement ces données environnementales essentiel dans nos prises de décisions de financement et d’investissement c’est le cas notamment sur des des investissements comme vous comme vous venit d’évoquer ne plus regarder que les critères financiers et donc prendre en compte vraiment ces dimensions environnementales de manière àors complémentaire voir euh voir que ces dimensions climatiques ou environnemental deviennent finalement la première donnée qu’on va regarder quand on finance un client et c’est en train de devenir le cas on est en train d’opérer cette bascule là aujourd’hui j’allais vous poser la question vous parlez au futur mais est-ce que est-ce que c’est déjà entré ou est-ce que c’est en train d’entrer dans les modes de fonctionnement des alors c’est déjà le cas et et principalement alors aujourd’hui sur la donnée climatique parce que c’est une donnée aujourd’hui l’enjeu climatique c’est quelque chose qu’on arrive à à mieux à mieux évaluer les sujets de biodiversité restent encore assez complexe aujourd’hui à mesurer donc désormais de manière systématique on regarde les données clim sur les secteurs pour lesquels le climat est un enjeu fort donc dès lors qu’on va financer une entreprise on va regarder le bilan carbone on va demander à l’entreprise son bilan carbone mais au-delà de son bilan carbone ce qui va nous intéresser c’est sa trajectoire quels sont les objectifs que l’entreprise se fixe notamment à 2030 c’est vraiment cette logique dynamique qui nous intéresse et donc pour certaines pratiques on va refuser du coup de financer si l’entreprise ne s’engage pas vous parliez de baguette magique vous concernant est-ce que votre baguette magique elle peut régler le problème que nous a posé le ikenf tout à l’heure bah en en partie c’est vrai qu’il il y a ce sujet de de sélectivité des financements et des acteurs qui s’engagent dans la transition versus ceux qui ne le font pas c’est aussi ce ce sujet de de bonification ou d’incitation et de valorisation des efforts que les entreprises peuvent faire notamment à travers bah de l’innovation financière donc finalement accorder des coups de pouce financiers à des entreprises qui justement vont réaliser des investissements euh de la transition alors que on va pouvoir les flécher véritablement vers la transition c’est pouvoirah faire bénéficier d’une bonification notamment de taux à l’entreprise sur ces investissements là qui parfois peuvent aussi coûter plus cher au au départ c’est aussi apporter de la valeur ajoutée à l’entreprise euh au-delà de cette bonification de de de taux et cet avantage financier aujourd’hui toutes les entreprises n’ont pas de bilan carbone certaines entreprises ne savent pas encore par quel car par par quel Bû prendre prendre le sujet donc c’est aussi les accompagner dans cette dynamique-là euh en les incitant à faire cette mesure carbone et ensuite en s’engageant euh dans des dans des leviers de transition euh donc finalement on devient presque un un banquier augmenté c’est-à-dire qu’au-delà du financier on apporte cette cette valeur ajoutée complémentaire Maeva vous m’avez répondu sur le climat et l’un des points qu’on a soulevé ce matin c’est que euh effectivement aujourd’hui intégrer euh euh l’approche clim ou en tout cas des des on va dire des processs qui émettent moins de de CO2 ça devient quelque chose pas de généralisé mais qui s’entend la question de la biodiversité comment est-ce que vous secteur bancaire vous aidez le monde économique à avancer sur ce dossier là aussi alors la première étape c’est déjà de comprendre la biodiversité et les enjeux de biodiversité et les interactions avec avec le climat et c’est vraiment la première étape de comprendre bah les acteurs les les secteurs que l’on finance et pour les acteurs que l’on finance euh ces interactions les pressions que ces secteurs exercent sur la biodiversité leur dépendance aussi euh donc tout ça c’est c’est un nouveau défi pour nous de de bien comprendre toutes ces tous ces enjeux-là et surtout disposer d’information euh de métriqu de données qui nous permettent d’évaluer l’impact ou la ou la dépendance sur la biodiversité c’est c’est un sujet qui est encore relativement neuf et récent pour nous à l’inverse du climat où on a la métrique de la tonne de CO2 euh qui est qui est qui est peut-être plus simple aujourd’hui pour pour évaluer nos nos clients donc c’est vraiment dans un premier temps cette connaissance de de la biodiversité les échanges avec les acteurs que l’on que l’on est amenés à financer pour mieux comprendre les enjeux à leur niveau et ensuite pouvoir mettre en place des solutions de financement qui soient aussi fléché vers bah des solutions demain peut-être basées sur la nature vers des dispositifs nouveaux mais le niveau de maturité de la place financière aujourd’hui sur la biodiversité est quand même moins fort que sur le climat vous avez là aussi besoin de la communauté scientifique de les entendre pour intégrer ces éléments là je vous aurais bien posé des tas d’autres questions que j’avais dans ma besacee mais le temps passe encore plus vite que jeimaginer et je pense que dans la salle il doit y avoir des questions et des des envies d’intervention alors ce que je vous propose si vous en êtes d’accord c’est de passer aux questions de la salle euh je vais venir jusqu’à vous avec un micro je vous remerci si vous avez des questions par avance d’avoir des interventions courtes de vous présenter en ouvrant votre propos et puis les intervenants pourront répondre je vous en prie Monsieur oui merci donc Paul treger IEM al ma question ENF pour Valérie mais peut-être aussi pour d’autres le mot transition est souvent venu à l’ordre du jour et en particulier sur l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre donc donc abandonner les hydrocarbures et cetera et passer donc aux énergies renouvelables alors il y a un bouquin qui a récemment défrayer l’acronique celui de Jean-Baptiste fressuse intitulé sans transition que certains ont traduit d’ailleurs en disant que la transition n’aura pas lieu l’argument c’est que quand on voit l’évolution de l’utilisation des différentes formes d’énergie on ne supprime jamais rien on empile les couches quoi j’aimerais bien savoir quelle est l’analyse parti de Valérie sur bouquin de presso merci beaucoup pour votre question Valérie est-ce que vous voulez prendre le micro oui alors en fait Jean-Baptiste fressos il fait une analyse historique où il montre que finalement par rapport à l’utilisation par exemple du bois énergie bah on a ajouté le charbon et puis on a ajouté d’autres sources d’énergie si on regarde simplement à l’angle des émissions de gaz à effet de serre hein c’est un aspect parmi d’autres ce que l’on voit c’est que maintenant euh on a un certain nombre de pays qui ont substitué notamment pour la production électrique du charbon par en France du nucléaire dans d’autres pays un mix euh gaz renouvelable ou autre et donc dans ce cas-là en fait on remplace une source d’énergie par une autre et on peut décarboner et on observe aussi un découplage qui permet de rendre moins dépendant l’évolution du PIB par rapport également à la consommation d’énergie ou aux émissions de CO2 notamment par des gains d’efficacité donc ça fait partie des quelques éléments qui sont disponibles et je vous invite à aller regarder un site de données qui s’appelle our world in data par exemple et qui permet d’avoir des indicateurs de ce type là par exemple PIB CO2 ou ennergie pour différents grands pays ce qui donne des éléments factuels est-ce que vous avez votre réponse monsieur oui alors je vous je vous propose qu’on continue après l’échange et peut-être qu’on prendre qu’on prenne une autre question s’il y en a dans la salle je vois des mains se lever je vous en prie madame merci pour toutes vos interventions je suis Béatrice somier je suis enseignant de chercheuse à BBS et je suis par ailleurs anthropologue et j’aurais voulu donner une petite un commentaire plutôt sur l’être humain comme anthropologue alors oui sapience on n’est pas parfait mais il y a quand même des êtres humains qui ont mis en place d’autres systèmes d’organisation sociale qui sont quand même beaucoup moins nocif j’ai envie de dire à ce qu’on peut appeler enfin ce qu’on appelle ici chez nous la nature euh et ces peuples-là sont aussi victimes hein de notre modèle à nous que Philippe Descola appelle le naturalisme et je pense qu’il faut aussi un petit peu s’inspirer de ce que peuvent faire ces ces peuples là je pense par exemple à certains Amerindiens qui par ailleurs sont aussi souvent précurseurs en terme de démocratie hein voyez donc c’éit une petite aparté voilà merci merci beaucoup est-ce que ça appelle une réaction Gilles là-dessus oui euh quand le l’IPBS fait son gros rapport de de 2019 on se rend compte que partout le vivant s’effondre mais moin dans les territoires gérés par les populations autochtones donc on allit discuter avec eux soit les P Baca ou les cogis ou partout en Asie aussi la question c’est que quand on dit l’humain initial était bon je suis désolé hein chaque fois que le est arrivé dans une île quelque part il a détruit de la nouvelle les mil du Pacifique où l’homme est arrivé il est reparti parce qu’il avait détruit plus tard vous avez entièrement raison je suisent d’accord avec vous des populations se sont installées non seulement ils arrivaient à gérer à être plus démocrate mais gérer leur démographie aussi par que nous on éta incapable de faire hein 2 milliards d’humains en 41 8 milliards aujourd’hui donc c’est vrai que il y a des choses à tirer avec eux et surtout et je reviens ce et surtout à Los un petit peu avant qui disait bah oui tout ce qu’on tout ce qu’on prenait pour des tition en fait et c’est là qu’il faut qu’on change nos façons de voir sur les choses et c’est pour ça qu’on a parlé de sociologie anthropologie évidemment j’ai prononcé le mot ce matin il nous faut aussi de l’anthropologie c’est absolument fondamental et aujourd’hui comment ti compte de ces populations qui sont clochardisés où sont les pigm Baka les seuls humains au monde CAPA de lire sur un seul recailleux le passage d’un rinocéros l’avantveille voilà merci g je vous propose peut-être madame et le micro vient jusqu’à vous et puis on continuera peut-être de l’autre côté bonjour Céline Marzin je fais partie des citoyens du climat du pays de Brest et ma question est monsieur est pour monsieur le Président de la Région je voudrais savoir comment les élus locaux ont accès à ces informations scientifiques à ces rapports qui sont fait est-ce que la région fait une veille scientifique et ensuite diffuse ces informations les fait ruisseler justement pour que tous les élus locaux aient cette conscience là aussi est-ce que aujourd’hui mettre en place la zan c’est très bien les recettes aujourd’hui majoritairement des communes viennent aujourd’hui des des permis de construire qui sont déposés et des des choses comme ça est-ce que il y a une politique qui est mise en place pour changer euh ces budgets des communes de façon à ce que la Zane puisse être acceptée et ensuite qu’est-ce qui se passe alors sur sur la première partie bien entendu que nous récupérons énormément d’informations soit directement soit par des rapports qui sont soit les rapports du j soit les rapports du ha conseil pour le climat au niveau national ou au niveau régionale l’information est donnée la difficulté c’est après le traitement pour 83 élus d’être capable tous de traiter toute cette information mais l’information est donnée et elle est même partagée à des échelles euh euh à d’autres niveaux de collectivité puisque nous avons une un conseil des collectivités de Bretagne sur différents thèmes dont la transition énergétique dont le sujet de la zan dont le sujet de la biodive où on réunit la couche des mers des interc des département de la région pour débattre tous ensemble on a le même type de process sur l’eau on appelle ça le Parlement de l’eau pour se mettre tous autour de la table essayer de débattre de ce sujet de l’eau ou des déchets que nous avons évoqué il y a un instant et à chaque fois il y a l’entrée scientifique l’entrée de nos contraintes diverses et variées et l’entrée effectivement des finances vous l’avez dit et c’est le deuxième aspect de votre question sur le modèle financier des collectivités il y a effectivement un sujet on a tous raconter moi le premier j’ai été maire et adjoint l’urbanisme avant d’être maire combien on finance la salle de sport avec la ZAC future et le rendement de la ZAC future et donc on fait un calcul de temps de logement par an en DEA duquel on narrive pas rembourser notre salle de sport ou notre école ou tel ou tel équipement ça a existé ça existe moins aujourd’hui et nous sommes en train d’essayer de transformer nos modèles mais aussi d’essayer de nous faire entendre par les parlementaires sur ces modèles parce que les parlementaires sont en retard par rapport aux contraintes qui nous mettent la zan je le rappelle c’est une loi votée par le Parlement qui descend au niveau des régions qui doivent l’appliquer qui descend au niveau des scottes schém de cohérence territoriauxx qui doivent l’appliquer qui ensuite descend au niveau des PL mais le modèle fiscal qui va avec il est pas du tout évalué de la même manière juste pour faire sourire le modèle économique d’une région est basé sur la taxe pétrole et la taxe carte grise et mon job c’est de faire rouler des trains des cars et des bateaux parce qu’on est en Bretagne pour que les gens prennent le moins possible leur voiture et aillent le plus possible dans les transports en commun et en ce moment ça se développe entre 8 et 12 % par an à chaque fois quelqu’un prend le train ou le car et là voiture j’ai des recettes en moins parce qu’on fait pas le plein c’est zinzin et quand on en parle à ber on n dit ouais mais ça tient jusqu’en 28 29 continuez comme ça voilà donc oui il y a beaucoup de débat à voir sur ce sujet de la fiscalité qui est un tabou à droite comme à gauche il faut redire que le débat de la fiscalité fiscalité des entreprises fiscalité des ménages système de financement des collectivités ou des services sociaux ou des services de transformation ça doit être un débat politique entre nous tous parce que c’est la clé y compris pour agir sur les investissements privés et publics merci beaucoup je crois avoir vu une autre non si une autre main se lever oui monsieur je vous en prie manuel plan jeunis je suis écologue je travaille à l’agro à Rennes et je fais je suis membre aussi du conseil breton pour le climat je me pose des questions en terme de relation biodiversité climat et en terme de politique de préservation de la biodiversité parce que jusqu’à maintenant la politique de préservation de la biodiversité c’est maintenir le l’existant et on vient de nous expliquer que les espèces elles se déplacer de 50 km par an alors en Bretagne par exemple on a connu le cas de Libis il y a quelques années quoi à quel moment on va considérer que les espèces invasives sont des réfugiés climatiques et je pense que là on est dans Bress biodib pense que je sais pas exactement comment vous abordez cette question et comment les politiques publiques abordent ces questions est-ce qu’il faut qu’on maintienne la biodiversité l’existant en Bretagne ù est-ce qu’on se prépare à accueillir des espèces du Sud est-ce qu’on pourra déjà RP est claire bien sûr ma l’ctuelle n pas de sens la seule solution c’est c’est la libre évolution dans les contraintes de changement qu’on a aujourd’hui ma forêt des Pyrénées dont on a pas coupé un arbre depuis 160 ans je vais paummer mes re parce qu’il ne pleut plus j’ai pas faire je vais pas leur interdire de partir vers le nord et je vais récupérer des des migrateurs de du Maghreb ça c’est clair donc c’est comme ça en gros dans les travaux qui avaient été publiés récemment on montrait que pour un degré de plus de différence il devront faire 250 km vers le nord et on migre beaucoup vous le savez très bien plus vite en mer que sur terre il y a beaucoup plus de barrièr à la migration et puis un papillon il se déplace pas comme un oiseau ni comme un un petit nématote du sol donc mais ça on le voit tous les jours hein mais c’est une grave erreur de croire que tout mettre sur cloche pour le conserver comme ça c’est que la conservation à l’américaine quelquefois elle est discutable mais conservation c’est pas conservation et en écologue je suis entièrement d’accord avec vous il faut constater aujourd’hui que ben ça migre et très très vite he et on en a parlé du Mousti tigre et puis nous on voit en ce moment le virus de Crimé Congo qui débarque et puis le West nightight qui rentre aussi en nouvelle aququitaine bah oui donc effectivement c’est encore une fois on fait on fait pas suffisamment attention et c’est là que l’écologie a tout son sens hein parce qu’elle oblige à faire toutes les disciplines qu’on a évoqué depuis ce matin Valérie ouais moi j’aime bien le fait de se mettre en 2050 moi c’est ce que j’ai en tête quand je me promène dans cette belle région ou ailleurs j’essaie de projeter ce qu’on sait sur l’évolution du climat sur les infrastructures actuel les paysages la gestion des continuités des écosystèmes et je crois qu’une question de fond c’est quels seront les nouveaux écosystèmes à horizon 2050 et comment faire en sorte qu’ils soit les plus résilients possible et c’est pas du tout une question simple ça ça ça demande de de de réinterroger certains des principes de base de la conservation et et des états de référence finalement je pense aussi à à une étude qui a été publiée par un des doctorants de la station marine de Concarneau qui a eu le prix du ministère de la transition écologique et qui montrait que par exemple les aires de qui hébergent les oiseaux migrateurs en Méditerranée vont être sous forte pression dans un climat qui se réchauffe ou offrir d’autres aires à mesure de la montée du niveau de la mer ou des autres facteurs qui vont jouer c’est pas complètement abouti je crois cette réflexion là elle est vraiment importante merci beaucoup pour cette réponse y a-t-il d’autres alors je vous en prie Monsieur alors je ne sais pas qui a le micro vous vouliez intervenir madame vous avez le micro profitez-en je voulais profiter d’avoir le micro pour pour intervenir donc Béatrice kenau membre du ha conseil breton pour le climat je suis économiste et je voulais revenir sur le point qu’avait souligné Valérie maasson delmot que je remercie pour son intervention passionnante c’est que quand on parle effectivement de perte et préjudice ce qu’il faut souligner c’est que ce sont effectivement les dommages résiduels du fait du changement climatique une fois les mesures d’atténuation et d’adaptation mises en place et donc les 400 milliards de dollars par an demandés à l’horizon 2030 c’est vraiment le montant plancher parce que dans ces pertes et préjudices elle pour pourrait aller jusqu’à 1700 milliards de dollars par an et donc c’est vraiment le montant minimal qu’il faudrait consacrer à à cette question là et sachant que effectivement dans les pertes et préjudices il y a aussi tous ceux qui sont non monétair non évaluable tel que les pertes justement de dimension culturelles d’identité des territoires et cetera donc en fait les dommages associés aux impacts du changement climatique sont incom surable par rapport au montant qu’on a évoqué tout à l’heure et donc y compris pour le territoire breton il y a vraiment un enjeu à souligner que le coût de l’inaction sera toujours beaucoup plus important que celui des investissements à consentir pour opérer la transition et je me rappelle ce que disait Gilles ce matin sur les pertes ce qui est de l’ordre de l’irréparable c’est aussi la perte de l’existant de choses qui ne reviennent pas notamment de la beauté et c’est le terme que tu employais les vist ça fait des textes l’année de sa mort où il raconte justement la perte irréparable quand une espèce disparaît tout le monde s’en fout parce que on sait même pas qu’elle existait mais elle est géniale quoi et chaque fois on continue dans le même système donc il faut donner de l’émotion là-dessus je sais pas si le monde économique près à être très émotif mais s’ était un petit peu plus ça marcherait mieux quand même je vous en prie Valérie oui et et sur la question que vous posiez par rapport aux entreprises au financement et à l’accompagnement une question qui m’a été posée récemment par des entreprises notamment dans le secteur de du bâtiment de la construction c’est y compris sur les coûts des assureurs comment faire en sorte que leurs investissements pour la résilience ça commence à changer d’échelle he il y a des des conceptions de quartiers de de de bâtiments d’entreprises qui intègrent les risques climatiques qui on un surcout à la conception mais ensuite qui seront plus résilients il y a pas de mécanisme pour réduire le montant des primes d’assurance quand justement on a fait l’effort pour éviter des pertes et dommages à venir ça c’est aussi une question importante je pense de l’aptationore une piste pour pour avancer sur ces questions de résilience alors je vous en prie oui bonsoir Je m’appelle eran abgral je suis gér rendu une petite entreprise artisanale on est spécialisé sur le la rénovation passive biosourcé et pour rassurer monsieur ENAF il y a des ingénieur dans l’artisanat euh alors j’avais une question euh euh sur les ressources euh et quit des ressources dans dans les les politiques et les les scénaris euh parce qu’il faut gérer il y a une prédation aussi de l’homme sur la biodiversité mais sur les ressources mais en fait euh j’ai été un peu perturbé par la question relative aux animaux euh si les animaux migrent sous la contrainte l’homme est un animal euh qui est intelligent euh qui peut être méchant aussi mais en tout cas c’est c’est nous son enfin nos frères donc est-ce que le plus grand défi c’est pas peut-être de préparer l’immigration et l’accueil et et le partage de ces gens qui vont se déplacer par vont devoir se déplacer par par milliard et qui le font déjà merci alors peut-être Anne-Marie sur la la première partie qui est celle de la ressource peut-être la ressource en eau peut-être un éclairage sur ce que le changement climatique veut dire en Bretagne sur la ressource en eau dans le petit récit euh en ouverture on on pointait le fait que c’est parfois contreintuitif quand on est ailleurs en France mais on n’est pas à l’abri de de difficultés euh en terme de ressources en eau en Bretagne ou alors je vais répondre très très brièvement parce qu’en plus j’ai en face de moi des collègues comme Gérard qui s’y connaissent beaucoup beaucoup mieux je vous reverrai en fait à notre bulletin de l’année précédente euh donc qui est disponible toujours sur notre site en fait notre dans notre bulletin le dossier c’était 2022 l’été 2022 donc annonciateur d’un climat futur et dans cet été 2022 et bien effectivement il y a eu des des communes qui ont été en rupture d’approvisionnement en eau et ça a je pense reposé complètement la question de la gestion de l’eau et en particulier la prise en compte de des des phénomènes extrêmes et aussi de la manière dont on peut pourra avoir des sécheresses répétées sur plusieurs années de suite et que on ne sait absolument pas gérer à l’heure actuelle donc oui la ressource en est un problème en en Bretagne dans un climat qui change et la ressource en eau pose la question du partage de la ressource et de la solidarité et comme le disait monsieur le chîn Girard la question de de l’accueil et et du partage des ressources dont nous disposons dans dans dans la région sujet éminemment démocratique aussi comment l’Europe comment la France travaille ce sujet de l’accueil d’hommes et de femmes qui bouge déjà pour des raisons climatiques en plus des sujets de guerre en plus des sujets de de de territoire non démocratique où les gens sont en risque et cherchent la liberté et dans une Europe vieillissante qui cherche du monde quand on pose l’équation comme ça on se dit c’est simple on va trouver des solutions et c’est très compliqué et on le voit bien dans les débats politique du moment et à cela s’ajoute une autre migration qui fait un peu moins peur mais qui est là c’est nos retraité du Sud qui monte vers le nord celle-là elle fait plus sourire mais elle est très compliqué à gérer elle est très très compliquée à gérer parce que quand nos enfants ne peuvent pas se loger parce que des gens à haut pouvoir d’achat achètent sur des territoires qui peut-être dans 50 ans sont submergés donc ça règlera le problème mais en attendant ils sont là et ils viennent ça pose des vraies questions de démocratie et de débat chez nous sur comment on régule ça en respectant la liberté de mobilité de circulation en Europe entre nous déjà européens et effectivement je vous rejoins monsieur il y a un vrai débat voir tous ensemble mais peut-être que là aussi on se rend pas encore compte de l’impact sur nos systèmes sociaux l’impact sur notre société sur la solidarité de la baisse démographique que l’on va vivre et malheureusement les politiques ont du retard parce que il y a des choses qu’on voit par les scientifiques et qui ne sont pas entendables pour plein de raisons ou pas pas audibles ou pas pris en compte par le citoyen qui est en même temps d’être citoyen et consommateur est é lecteur et contribuable et chef d’entreprise et président d’association ou entraîneur de club de foot et et c’est toute la complexité de notre société mais c’est aussi ce qui est passionnant et là on est tous ensemble jusqu’à tard le soir pour débattre ça montre qu’on en a tous envie et on va tous réfléchir ce soir et demain à ce qu’on s’est dit mais c’est un sujet de débat démocratique et de comment on décide ensemble dans un système de plus en plus instable dans un système où les gens une partie de la population ne vote plus accentuant les les chocs qui ressemblent d’ailleurs aux courbes climatiques sur les votes et les risques d’accidents qui ne sont pas des accidents puisque c’est le choix de la population mais quand même sur les résultats des élections c’est un vrai sujet Valérie sur cette question oui en fait vous avez mis l’accent sur un certain nombre de questions et ce qui est assez frappant c’est que en fait on peut pas raisonner en pensant que les différents territoires les différentes régions du monde sont séparés les uns des autres ils sont interconnectés et c’est aussi un enjeu pour les chaînes de valeur par exemple des entreprises on a en fait un certain nombre de risques en cascade dès qu’on touche à un port critique au niveau mondial on touche en fait tout le transport maritime les stocks les marches des entreprises et tout le reste et et donc là l’enjeu c’est aussi d’être capable de réfléchir notamment sur les entreprises qui ont des chaînes d’approvisionnement dans d’autres régions du monde comment on peut renforcer la résilience pour éviter justement ces ces effets en cascade c’est un point qui est important au-delà he des des des mouvements de personnes qui en fait aujourd’hui sur les les les les risques liés au climat sont principalement à l’intérieur de chaque pays en fait dimension politique importante je regardait l’horloge du coin de l’œil évidemment nous avons débordé mais évidemment tout cela est passionnant donc je vous propose si vous voulez je monsieur qui avait le micro tout en haut la la toute dernière question sur la partie formelle de de cet échange ok bonjour bonsoir pardon tout le merci hein pour toutes les interventions très intéressante passionnante d’ailleurs Mathieu Renot je travaille à isbue que devis connaître du coup Anne Marie directrice ma question va porter sur enfin en tout cas c’est une focale sur la jeunesse sur la l’éducation et finalement en écoutant un peu toutes les interventions euh il y a cette question de mais est-ce que on va devoir être enfin est-ce qu’on va devoir préparer finalement notre les nouvelles générations à être multi sachant enfin parce que finalement le le le le l’enjeu est complexe et systémique et holistique même faudrait pour pouvoir y répondre donc du coup qu’est-ce qui est prêt qu’est-ce qui qu’est-ce qu’on est prêt à mettre en place que ce soit au niveau politique que ce soit au niveau des entreprises que ce soit au niveau de je pensais même tout à l’heure vous parliez dans la finance que vous êtes en train de d’appréhender des nouveaux aspects parce que la biodiversité c’était pas si simple qu’il fallait le le comprendre du coup qu’est-ce qui est préparé enfin qu’est-ce qui est mis en place pour les nouvelles recrues voilà vous avez l’impression que ça va être encore plus compliqué de de prendre des décisions en appréhendant des en intégrant des infos qu’on n pas encore des connaissances qu’on maîtrise pas ça va être compliqué c’est ça compliqué ou en tout cas que on va devoir demander à à être mult enfin interdisciplinaire enfin voilà oui d’accord avoir des connaissances transversal euh oui comment comment vous faites je pe je peux peut-être répondre déjà sur ce qu’on met en place aujourd’hui c’est vrai que alor comme à l’échelle des territoires à l’échelle des entreprises il faut qu’on décilote sur ces sujets clairement aujourd’hui personne n’a la réponse entière à la problématique on a besoin alors de d’experts externes aussi et et et de la science surtout donc tout tout ce qu’on a vu tout à l’heure évidemment les entreprises doivent mettre maintenant investir du temps et et des et des moyens des moyens humains pour s’appuyer sur tous les travaux Scien que commeah comme au niveau de la région ça nécessite de consacrer du temps et ça nécessite vraiment de dciloter c’està-dire de mettre en place des atelier de travail entre toutes les équipes multidisciplinaires ça passe par bah la finance notamment des équipes financières pour faire justement de la planification aussi financière des équipes sur les risques donc aujourd’hui on n pas toutes ces compétences à l’échelle d’un humain dans l’entreprise mais c’est vraiment un travail collectif sur les sur ces sujets Valérie moi je pense que c’est un enjeu de de coproduction de connaissance et la composition par exemple du ha conseil climat breton elle le reflète bien c’est-à-dire que on voit bien qu’on se pose les questions autrement quand on regarde ces différents aspects que les recettes du passé notamment du 20e siècle elles fonctionneront pas on a besoin d’aborder les choses autrement y compris à langue de la frugalité ou d’approche voilà l’ch mais qui soit efficace et et du coup ça demande d’être capable d’avoir des espaces d’échange entre des acteurs des collectivités des entreprises et des experts de multiples aspects pour que ces questions suscitent aussi la production de connaissance irrépondant et ça demande en fait dans les formations pour les plus jeunes notamment la capacité à travailler en réseau la capacité à travailler avec des personnes qui portent des compétences complémentaires et on voit qu’il y a des initiatives dans les formations universitaires ou autres qui commencent à construire ces compétences là c’est le problème et on voit aujourd’hui comment est-ce que les profs sont capables de prendre une demi-journée par semaine pour parler de question aussi transversal que le climat ou la biodiversité il faut don les moyens pour cela l’duc ne fait pas bien en ce moment la recherche ne fait pas très bien non plus ça veut dire qu’effectivement il faut des moyens pour faire ça il faut qu’un un prof qui veut parler de climat et de vivant emmène ses gamins sur le terrain ça de trouver quand tu trouvve un fossile de de corail en Bretagne ben il y a eu la mer là il a fait chaud c’est au gamin de trouver ça on lu sort pas un fossile d’un tiroir donc dans l’éducation c’est extrêmement important et pour pour sur l’histoire des réfugiés climatiques le président de Botswana m’avait dit les é sont des réfugiés climatiques au B Swana eux aussi et bien on on achèvera sur les les les éléphants merci à toutes et à tous de votre attention merci aux intervenants

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