Cycle de tables rondes pour accompagner l’arrivée des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024
    Conférence du 23 mai 2024 : Concours anciens, jeux modernes : quel rapport ?

    Intervenants :
    Vinciane Pirenne-Delforge, Professeure du Collège de France
    Christina Mitsopoulou, Enseignante à l’université de Thessalie, chercheure associée à l’École française d’Athènes et co-commissaire de l’exposition du Louvre intitulée « L’Olympisme. Une invention moderne, un héritage antique »
    Emmanuel Laurentin, Journaliste et historien, producteur de l’émission “Le Temps du débat” sur France

    Même si son nom renvoie au site antique d’Olympie, l’olympisme est une invention moderne et nos jeux olympiques sont bien différents des concours antiques. Après une brève évocation de certaines de ces distinctions, la table ronde portera notamment sur la manière dont l’olympisme moderne a puisé à un imaginaire moderne de l’Antiquité, tout en s’appuyant sur des objets antiques, réels ou supposés, pour donner à cette « re-fondation » des lettres de noblesse grecques.

    Seront également abordés quelques thèmes et figures particulières : l’élaboration de l’iconographie moderne des Jeux olympiques ; l’archéologie comme source d’inspiration pour l’artiste olympique ; l’histoire antique, comme source d’inspiration du marathon ; enfin la figure et le rôle de Michel Bréal (1832-1915), professeur du Collège de France, linguiste, spécialiste de mythologie comparée, pacifiste, réformateur de l’éducation française et « père » du marathon, une discipline moderne qu’il suggéra au baron Pierre de Coubertin.

    Retrouvez le programme et le texte de présentation du cycle de conférences :
    https://www.college-de-france.fr/fr/jeux-2024

    En partenariat avec France Culture et avec le soutien de la RATP, de la Ville de Paris et d’ARTE. Ce projet a été labellisé par Paris 2024 dans le cadre de l’Olympiade Culturelle.

    Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous.
    Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France.

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    [Musique] [Musique] bonsoir à toutes et bonsoir à tous ce nouveau dialogue autour des jeux des Jeux Olympiques évidemment au collège de France nous conduira aujourd’hui en Grèce antique mais aussi en même temps et c’est cela qui est intéressant à la charnière des 19e et des 20e siècles car écoutez bien ces Jeux Olympiques modernes sont bien une réinvention on le sait désormais mais aussi une rêverie de la France et de la Grèce des rêveries conjointes pourrait-on dire à partir des vestiges que les fouille archéologique exhume par milliers peut-être même par millions du sol à cette époque car une fois découverts ces vestiges sont évidemment analysés ils sont classés et ils sont aussi dessinés et ces dessins réalisés par un certain Émile gilieron sont au cœur de la séance de ce jour avec vincian PIREN de Farge bonsoir bonsoir Emmanuel professeur du collège de France titulaire de la cher religion histoire et société dans le monde grec antique et Chrisa sopouou qui est enseignante à l’université de Tessali qui est chercheuse associée à l’école française d’Athène et commissaire de l’exposition que vous avez peut-être déjà vu mais que je vous enjoins aller voir au Musée du Louvre l’olympisme une invention moderne un hérritage antique et effectivement dans ce titre il y a bien tout ce dont nous allons parler ce soir alors il faut peut-être commencer par imaginer pourquoi la découverte de ce fond pourrait-on dire Émile giliieron son dépôt à l’école française d’Athène font que nous avons une autre vision de cette période que nous croyons connaître et en particulier d’une période qui mettait en avant un personnage celui de Pierre de Coubertin mais qu’on va dans cette séance accompagner de bien d’autres personnes on les citera pas tous on les citera tous mais on dévera pas pour chacun d’entre eux son curriculum vit mais néanmo c’est bien un groupe de personnes qui à partir de la fin du 19e siècle vont inventer et réinventer les Jeux Olympiques un petit mot sur Émile gileron pour commencer christia mitsopoulou et puis ensuite je donnerai la parole à vincien PIREN de forge merci alors juste de deux mots sur Émile gilléron Émile lui Émile Emmanuel gileron il est originaire des Suisses c’est un artiste qui a travaillé sur l’archéologie de la Grèce entre 186 76 et 1924 où il est mort il a laissé son fils qui a fait le même travail et il est lié à quasiment toute découvertees archéologique en Grèce durant sa vie athénienne et les archéologues les connaissent très bien le grand public pas tellement mais je pense que avec cette expression on va les faire un peu plus connu qu’avant et alors parmi effectivement les personnages qui sont de près ou de loin en relation avec Pierre de Coubertin il y a quelqu’un qui a été célèbre qui est peut-être être moins de forge aujourd’hui dans cet établissement il s’appelait absolument il s’appelait Michel Bréal et en fait Michel Bréal a été professeur au Collège de France il été élu en en 1866 et puis il a pris sa retraite en 1905 et donc pendant toute cette période il a enseigné la grammaire comparée dans cette enceinte enfin avant sa rénovation il a enseigné la grammaire comparé et c’était quelqu’un qui a vraiment énor mément compté dans cette réinvention de certains aspects des des concours olympiques et donc voilà c’est aussi une manière de justifier que cette séance se place sous lesgide du Collège de France puisque à sa mesure le Collège de France a participé à cette réinvention par l’intermédiaire de Michel Bréal dont on va vous parler de façon un petit peu plus précise dans un instant alors justement vous dites réinvention on le sait d’ailleurs pierre ducoubertin ne s’en caché pasach c’était bien une réinvention des Jeux Olympiques qu’il avait espéré donc en particulier lors du du congrès de 1894 juste à côté d’ici à la Sorbonne qui a lancé effectivement la possibilité que ces jeux existent en 1896 à athèn mais dites-nous d’abord vous qui êtes spécialiste de religion dans la Grèce antique en quoi cette réinvention gomme pourrait-on dire même BIF totalement une partie de ce quiétait voire peut-être la partie la plus importante de ce qui était ces concours antiques dont on dont il s’inspire bien comme vous l’imaginez c’est un un portrait contrasté que je suis amené à faire régulièrement depuis qu’on parle de de jeux olympiques à Paris donc que vous dire à cet égard peut-être la première chose c’est que il y a évidemment une différence fondamentale entre les jeux modernes et les concours antiques et vous remarquez déjà que dans le vocabulaire je fais une distinction entre cette appellation moderne de jeux et celle de concours dans la mesure où les concours antiques ne sont pas des jeux au sens où que nous donnons à ce terme ça c’est le premier point le deuxième point il faut savoir qu’il n’y a aucun concours antique qui ne soit tenu en dehors d’un sanctuaire et à une autre occasion qu’une fête en l’honneur d’un Dieu donc un concours c’est fondamentalement une offrande à une divinité donc tous les concours de l’Antiquité depuis le la période archaïque jusqu’à la période romaine c’est une manifestation que nous qualifierions de religieuse alors bien sûr ce n’est pas que cela il ne faut pas minimiser non plus cette effervescence autour des des exploits de de de figures remarqua et puis l’effervescence de la fête en soi mais néanmoins l’arrière-plan c’est toujours une démarche rituel donc ça c’est vraiment fondamental autre point qu’il faut souligner en tout cas dans les premiers siècle c’est-à-dire période archaïque et puis le début de la période classique donc on est entre allez la grosso modo entre le 7e et le 5e siècle avant notre ère ce sont évidemment les élites qui participent à ces concours quand vous travaillez au champ toute la journée vous n’avez pas le temps de vous entraîner pour aller ensuite participer à à ces concours donc il y a là un effet que nous qualifierions aujourd’hui de classe extrêmement marqué il n’y a donc pas au départ en tout cas ce qu’on pourrait appeler une professionnalisation mais au f F à mesure que les concours vont se répandre dans le monde grec et jusqu’à la période romaine vous avez à ce moment-là de plus en plus de de d’athlètes qui vont se spécialiser et tourner de d’une fête à l’autre d’une cité à l’autre parce que à ce moment là contrairement au plus ancien concours où la récompense était simplement une couronne et là je pense que voilà vous avez à l’écran une des pièces qui est dans l’exposition et qui montre que le le signe de la victoire ça restera avant toute l’antiquité une couronne mais de laurier de chaînne ou d’autres chose c’est ça en fait ça dépend de l’endroit c’est-à-dire pour les plus anciens concours adelp en l’honneur d’apppollon on recevait une couronne de laurier à Olympie en l’honneur de Zeus on recevait une couronne d’olivier au jeu de némé toujours en l’honneur de Zeus on recevait une couronne d’une sorte de cellerlerie sauvage dont on voonà on a le terme grec mais la plante est un peu difficile à définir et à au concours de l’isme pour Poséidon là c’était l’isme de Corin oui pardon c’était une couronne d’abord de célerie et puis de pain donc vous aviez un végétal qui identifiait l’endroit où vous aviez remporté remporté la victoire euh donc c’était les concours les plus prestigieux et donc les plus immatériels en tout cas en première instance en terme de de de résultat je dirais de de prix mais ça et ça on aura l’occasion d’en reparler ça ça a évidemment donn aussi à au vainqueur un un très grand prestige dans sa dans sa cité aujourd’hui on on représente son pays au aux Jeux Olympiques dans l’Antiquité on représentait sa on représentait sa cité donc ça c’est encore une une une une distinction et puis peut-être un dernier point que je pourrais souligner c’est que nous mettons évidemment l’accent dans le vocabulaire que nous utilisons en parlant de jeux olympique et et c’est la volonté des réinventeurs de l’opération euh nous mettons en avant le site d’Olympie mais fondamentalement évidemment et et l’idée de jeux olympiques mais dans l’Antiquité les concours olympique qui n’avait lieu qu’à Olympie on est bien d’accord donc on ne parlait pas de concours olympique à néé ou à DELF ou ailleurs donc il y avait une localisation extrêmement forte aujourd’hui bah c’est les concours olympiques partout donc là aussi il y a un décalage par rapport au aux données antiques et puis la dernière chose que je voudrais souligner parce que c’est assez fondamental sur le plan documentaire pour le point qui est le nôtre aujourd’hui il faut aussi bien se rendre compte que la moisson des objets mis au jour à Olympie comporait finalement très peu d’iconographie en revanche le corpus des images athéniennes était déjà très large et bien connu donc fondamentalement tout l’imaginaire autour des jeux dit olympiques est nourri d’une imagerie qui épuisé au jeux d’Athène c’est-à-dire les jeux panathénaïques les concours athenaï si je veux respecter la la distinction et donc si on on met le pour vous montrer donc à Athènes alors il y avait peut-être des couronnes parce que la couronne était assez répandue mais le vainqueur recevait une enfor une enfor avec de une ou plusieurs ENF avec de l’huile d’olive donc c’était là aussi comment c’était un un ingrédient de prix et j’attire votre attention sur quelque chose qui illustre le premier point dont je suis parti vous avez certes l’image de la course c’est-à-dire la discipline dans laquelle le vainqueur s’est illustré mais de l’autre côté du vase vous avez la déesse donc c’est une preuve par l’objet je dirais de du caractère indissociable du de l’arrière-plan religieux et de la la performance dont il s’agit et donc ça c’est cet im cet imaginaire là qui va infuser les réinventeurs des des des Jeux Olympiques un imaginaire qui tout de même se place à la fin du 19e siècle dans dans une France et peut-être une Grèce on peut en parler aussi où où ces questions de religion sont différemment perçues que dans la Grèce antique dont vient de parler vincian PIREN de forge et donc à partir de ce moment-là d’une certaine manière on va gommer cet aspect peut-être religieux justement on va peut-être laïciser ses objets et laïciser seses ses jeux tels qu’ils sont réinventés par un groupe et c’est ce que vous apportez dans votre travail Christina meepoulou c’est un groupe qui discute qui débat qui échange entre la Grèce et la France sur ce que va être cette réinvention voilà et alors il faut tout d’abord dire que l’époque durant laquelle murit ces projets des Pierr decoubertin de créer de refonder les Jeux Olympiques qui bien sûr remonte déjà bien avant les années 1880 et tombe est justement dans dans dans une période très importante pour la Grèce et ou qui on appelle la période des grandes fouilles c’est une période d’à peu près 20 ans les années 1880 90 et à l’époque du roi George Ier en Grèce et où avec l’aide des écoles étrangères très souvent mais aussi avec les archéologues grecs on découvre en fouille à très grande échelle les grands sanctuaires de la Grèce l’Acropole d’Athène justement Olympie d’Elf avec les Français marathon et cetera et c’est la fouille d’Olympie mené par l’institut allemand à partir de 18475 qui anime cet intérêt pour pour l’Antiquité liée au jeu au jeu bien sûr comme nous avons déjà discuté on a eu d’autres tentative de récréer les Jeux Olympiques en Grèce les les Olympiades des apas mais qui était un antécédent mais c’est pas du tout ce qui on connaî pour le projet des Pierr de coubarttin Al oui c’était une sorte de de milliardaire on peut dire quelqu’un qui était très riche un évergette pour à sa manière qui dans les années qui précèdent Pierre de Coubertin tenté de relancer des des jeuxp qui sont un peu oubliés aujourd’hui mais qui était aussi une façon pour les Grecs de se rassembler autour d’une grande Grèce une sorte de nation rêvée pourrait on dire qui soit bien plus grande que la Grèce indépendante de cette fin de 19e siècle mais on peut dire que Coubertin et ceux qui l’ont accompagné ont gommé cette cet aspect là pour pouvoir réinventer véritablement ce qu’on connait aujourd’hui VO voilà alors Pierre de Coubertin est son entourage et en fait il est il est mené par l’intérêt du pacifisme ça tout le monde le sait aujourd’hui et et alors c’est comme ça qu’il qu’il va rassembler autour de lui un groupe de d’agents internationaux dans divers pays et qui vont essayer d’imposer par par l’éducation sportive un chemin vers une compétition pacifique entre les les nations et c’est justement dans cet effort qu’il va rencontrer aussi Michel Bral le professeur du collège de France que nous avons déjà mentionné ici on vous montre cette galérie des portraits on a choisi ces six personnalités 6 hommes bien sûr c’est seulement une petite minorité de de la très grande communauté du du communauté olympique du du début mais ce sont les personnes qui sont importants pour l’histoire que nous voulons vous vous développer et alors on commence avec Pierre degouarttin qui est à mon avis tout le monde connaît ici à côté de lui on voit Michel Bral qui est un très grand philologue linguiste spécialiste de la mythologie comparé et et justement la personnalité sur laquelle on va plus discuter ensuite et après au centre vous voyez dimitros vikellas qui est un littéraire en fait un commerçant grec qui vivait à Londres et à Paris il est littéraire il a été choisi à cette époque- làà par la Grèce et et aussi par les futurs CEO ici à Paris en 1894 pour devenir le premier président du CO et il a seulement gardé ses postes pour le premier jeu Athènes il a démissionné ensuite et après c’est c’est Pierre descoubertin qui a gardé ses postes pour nombreuses décennies à côté vous voyez une très rare photographie d’Émile juleron justement de ces peintes artistes de l’archéologie grecque dont nous allons parler durant notre discussion ici et après lui vous voyez un autre monsieur qui est pas du tout connu en France mais on grisse d’ailleurs non plus beaucoup aujourd’hui mais à part les chercheurs il s’appelle spiriton Lambros c’était un historien c’était les chercheurs et professeur qui a vraiment créé le narratif historique qui soutenait la continuité entre la Grèce antique et la Grèce contemporaine et il travaille au palais du Mo avec Geron aussi et ce sont les chercheurs qui en fait ont construit les narratif historique de la Grèce il est un très grand agent pour la création des Jeux Olympiques en Grèce et et à côté vous voyez Edmond potier qui est un archéologue français qui est un conservateur au musé du Louvre qui était aussi à Athènes archéologue dans sa jeunesse il a connu probablement Émile gilléron et c’est notre contact vers le musée du Louvre c’était comme ça que qu’il a eu cette idée de organiser cette exposition au musée du louv ouvre justement parce que c’est contexte franco-hélénique qui a développé l’iconographie que nous avons étudié ici voilà donc les les personnages autour de de pierre decoubertin qui vont réfléchir ensemble échanger on a d’ailleurs beaucoup de lettres entre les uns et les autres qui vont permettre de comprendre comment dans ce petit milieu franco-grec et bien va naître cette idée de l’olympisme moderne alors arrêtons-nous sur peut-être sur Bréal voilà dont on a parlé en ouverture tout à fait donc vous avez plusieurs représentations à l’écran à différents moments et en différents endroits dans le jardin du Luxembourg d’ailleurs et donc Bréal comme je le disais tout à l’heure a été professeur au Collège de France et c’est vraiment quelqu’un de très important pour tout ce qui concerne alors la ce qu’on appelait dans le programme du Collège de France on peut peut-être passer à la à la donc voilà là vous avez quelques dates et puis cet amusant tableau qui reprend en fait la photographie de la de la diapo de la diapo précédente donc vous voyez cet homme qui dont on va parler autour des des compétitions sportives et qui n’a pas vraiment le profil d’un sportif et donc si on prend la la diapo suivante voilà je on a repris ici quelques quelques intitulés de de cours donc vous voyez que c’est sa période d’activité au Collège de France et c’est aussi la période où va murir ce projet de la de la réinvention des des des jeux des Jeux Olympiques et donc vous voyez il est engagé sur des questions de grammaire comparé de linguistique de syntaxe des langues indo-européennes avec néanmoins chaque fois dans les séminaires qu’il donnait ici au collège un intérêt tout particulier pour les textes latins les textes grecs donc ça reste un philologue classique fondamentalement Michel breéal avec un un intérêt pour Homer aussi sur lequel on reviendra et puis je j’ai aussi le plaisir de de souligner ici vous voyez ce rapport à la phonétique dans le le cours de 189697 avec un en se référant aux données de la phonétique expérimentale c’està-dire qu’on voit vraiment dans la charge de Bréal et dans ses intérêts ce qui est une des devises du Collège de France c’est-à-dire la recherche en train de se faire et si vous avez la curiosité alors pas après ceci parce que le collège ne sera plus ouvert à ce moment-là mais si vous revenez dans l’enceinte du collège il y a pour le moment dans dans nos murs une une exposition qui s’appelle AB bras le cor et qui fait justement le pont avec toute une série d’expériences qui ont été menés par tout un groupe de professeurs du collège dont Michel Bréal autour de voilà ces questions de phonétique expérimentale et le rapport à la linguistique donc de ce point de vue-là Bral est vraiment quelqu’un de de particulièrement intéressant et c’est dans cette période d’activité au collège que va se déployer ce dont ce dont Christina va va nous parler bien vous vous dites sûrement mais qu’est-ce que ce Bréal spécialiste de phonétiqueiment vient faire dans l’histoire des Jeux olympiques mais on ménage suspense on ménage si vous le savez déjà euh voilà alors on a on continue sur Michel Bral je dois dire que les photographies que nous avons montré viennent de la famille Bréal qui a eu la gentillesse de les partager avec nous de ses descendants et alors je vais vous transférer un peu en Allemagne parce qu’en fait Michel Bral il il est né en à Lando qui est dans le Palatina en Allemagne pas très loin de Strasbourg et il était originaire d’une famille française juive et son père il s’est assimilé dans le système français après il a fait le droit en Allemagne et en France alors il travaillait dans le monde allemand et Michel le jeune Michel qui est né en 1932 a grandi initialement avec la culture allemande à l’école il avait une très bonne expérience des écoles allemandes et après quand son père est ils ont déménagé dans le côté français il a été formé à l’école à Metz et ensuite à l’École normale ici à Paris avant de devenir très très jeune professeur au Collège de France à 32 ans et ici je vous montre sa maison natale à Lando que je vais en fait visiter l’année derrière l’année dernière et il a toujours une plaque sur cette maison qui maintenant appartient à une banque parce que le souvenir de Monsieur liberal est très très vif dans cette ville et justement et je mentionne ici une société Michel Bral qui fonctionne autour d’un cercle universitaire à Landau avec nombreux membres qui publient depuis des des 20 ans une longue série d’articles et des volumes au sujet des Bréal ils ont chaque année une conférence en honneur de Bral et cette année à l’automne en octobre ils auront une course de marathon en honneur de Bral parce que il faut vous le dire maintenant Michel Bral et il est l’inventeur de la course du marathon alors c’est pour ça qu’ on en parle tellement et alors je dois aussi remercieres collègues qui m’ont beaucoup aidé avec leur bibliographie et qui contribuent aussi dans le catalogue il faut donc dire que le souvenir de Michel Bral est bien plus vif à landao qu’il ne l’ ici même d’une certaine manière je pense que le Collège de France connaî très bien la valeur de Michel Bral mais c’est vrai que les grand public et même en Grèce on connaît la coupe Bral mais on sait pas vraiment qui est BR alors en fait nous travail rattrape ça et é mettre un peu de lumière sur cette personnalité pour expliquer comment un chercheur Phil linguiste a pu inventer une chose qui mobilise des millions de de sportifs au monde auourdi aujourd’ui et alors pourquoi nous parlons de Bral en fait ici vous voyez deux monsieurs ici c’est Émile julérant que je vous ai déjà montré c’est notre artiste mais il avait un petit frère qui s’appelle Jules juléron et Jules juléron il était devenu linguiste dialectologue il vient aussi de Suisse il a étudié avec Gaston Paris et Michel Bral ici à Paris et il est devenu ensuite grâce à l’aide des gaston Paris et des Bréal professeur à l’École pratique des autres études et ils ont euçu beaucoup de contacts aussi avec l’abbé rousello qui était justement aussi impliqué dans l’atelier de la phonétique expérimentale de Michel Bral de la chair de Michel Bral ici au collège c’est juste pour vous montrer qui entre les dialectologues Jules juléron qui a écrit un très grande une très grande œuvre avec nombreux volumes sur l’atlace linguistique de la France qui est quand même une étude basique sur les toi français parce qu’il faut dire que Michel Bral il était préoccupé par l’importance de la langue maternelle et comme il voulait réformer comment dire les études scolaires à tous les niveaux au primaire au secondaire et au supérieur et pour le primaire il avait beaucoup luttter pour le droit des enfants de s’exprimer dans leur langue maternelle et c’est à cause de ça qu’il a soutenu Jules Gilleron qui justement éta intéressé dans le dialecte et ce qui nous voulons montrer c’est que probablement il y a eu des contact invisible entre le monde grec et Émile gilléron qui est sur le front des fouilles en Grèce et Paris par son frère par son frère Jules parce qu’on a aucune preuve qu’Émile gileron a jamais rencontré Bral c’est que nous savons parce qu’on les lit par son travail on l’interprète par l’iconographie de son travail c’est qu’Émile gilléron comprend les idées et les les les théories de Bral et il les réalise sur le niveau iconographique et nous allons montrer certains exemples pour ça et alors pour revenir encore un peu à à Michel Bral et je je continue ici eu c’est que c cette chercheur et à part son Excellence sur le niveau scientifique précis et c’était un homme qui était voué à l’idée du pacifisme justement parce qu’il avait vécu et grandi entre le monde français et allemand et il faut il faut il faut rappeler que les Jeux Olympiques modernes naissent suite à la défaite française contre l’Allemagne à la guerre de 1870 et tant pierre descoubertin qui est plus jeune qui quebral quebral chacun de son côté avait observé les systèmes scolaires en Grande-Bretagne pour Coubertin et en Allemagne pour Bral et et ils avaient compris que dans ces deux autres systèmes la gymnastique et disons l’athlétisme et le sport il faisaent partie du cursus d’éducation des jeunes tandis qu’en France c’était pas le cas alors on avait voulu faire des réformes et c’est pour ça que Pierre descoubertin lance cette initiative pour l’amateurisme initialement qui est seulement ensuite devenu l’idée olympique ça très très brièvement et il faut alors dire que Bral qui n’était pas du tout membre du Coo il avait été inventé invité par Pierre des goubbertin et il avait prononcé les discours alt CUS for au premier congrès olympique ici à la Sorbonne il a dans un mois ça sera 130 ans depuis cette date et cette dévise c’est devenu la dévise olympique la phrase elle est pas de Bral elle vient du père Didon mais Bral l’a fait une phrase olympique alors faut il faut dire donc que si on il faut la traduire peut-être plus haut plus vite plus fort si c’est c’est donc encore la devise olympique même si on a rajouté je crois ensemble voilà ensuite mais il faut aussi dire que si on n pas de trace des échanges entre Jules giliéron et et Bréal enfin de Émile gileron et Bréal l’un étant à athèn l’autre étant à Paris on a des traces évidemment d’un dialogue soutenu entre Bréal et Pierre decouvertin et voilà absolument les deux ils sont tout le temps cont tact et bien sûr Beral soutient pierre decoubartin à toutes les étapes de de la création de son idée olympique alors justement ici je je je montre pas la lettre même mais juste le textes nous avons la fameuse lettre fondatrice de la course du marathon et Bral il fait ses vacances à Glion près des monreux en Suisse en septembre 74 94 il écrit à Pierre de Coubertin une lettre dans laquelle il il a il a l’idée suivante puisque vous allez à à voyez donc si l’ ne peut organiser une course du marathon au pnix cela aura une saveur antique si nous savions le temps qui a mis le guerriers grecs nous pourrions établir les records je réclamerai pour ma part l’honneur d’offrir la coupe des marathons pardon pour ces lignes écrites au Galot dans une auberge dans une chambre d’auberge et alors cette lettre on l’expose maintenant à au musée du Louvre et elle vient accompagner cette fameuse objet qui revient pour la toute première fois à Paris depuis l’époque de sa production 1895 16 qui est alors la fameuse coupe Bréal que Michel Bréal a doté au premier vainqueur de la course et et il faut vous rendre compte que c’est en fait le premier la première coupe olympique connu pour pour la course du marathon et il a beaucoup de de significations iconographique est-ce que cela a une saveur antique B question est-ce que cela une saveur moderne c’est la question qu’on peut se poser voilà est-ce que cette coupe Bréal dit quoi elle dit quoi justement de cette saveur antique que voulait Michel Bréal ou au contraire d’une réinvention complète de cette saveur antique voilà alors c’est une très bonne question en fait si vous la regardez comme ça vous voyez une coupe de champagne parisienne des style Art Nouveau qui est décoré des feuillages d’oiseaux et la seule chose un peu antique c’est l’inscription qu’elle porte en grec mar mich BR ça veut dire Jeux olympiques de 1896 coupe de Marathon offerte par Michel Bral c’est la seule chose qui fait une référence au sujet et si on a beaucoup d’observations on peut voir qu’il s’agit en fait d’un paysage lacustre avec des oiseaux avec des roseaux et ici on vous a mis une photographie du paysage de Marathon ce qui est très intéressant c’est que Bral a choisi ces décors d’un paysage lacustre au lieu de montrer une scène figurée et c’est justement parce qu’il fait référence à une information qu’il a lu dans posanias qui est un écrivain du 2e siècle après Jésus-Christ qui nous dit que les Perses ont perdu la bataille des marathons parce que il avait beaucoup de maracages dans les dans la région et ils sont tombés dans le marcage et ils sont morts et alors à l’époque à cette époque- làà il avaiit des chercheurs des archéologues allemand justement qui avait restitué et une très fameuse fresque un tableau antique qui montrait la bataille des marathons et et c’était un livre qui était publié justement la même année que Bral a eu cette idée probablement ils étaient il a été influencé et c’est que il faut bien sûr que je vous dise ici c’est que l’archéolog l’artiste qui travaillait avec les archéologues à Marathon etors à la fouille du tumulus des athéens c’étaitmil giléron alors nous avons notre artiste sur les sites Bral à Paris qui a eu cette belle idée alors ici je vous montre cette image avec différentes des euh alors regardez la matière la matière du vas c’est l’argent et et c’est l’argent parce que Bral se réfère à des coupes en argent qui on offrit euh au vainqueur des des jeux en honneur d’Hercule à marathon en fait ils ont besoin de mettre marathon dans le narratif et le sanctuire N pas connu du tout mais c’était marathon qui les intéressait parce que marathon c’est un lieu d’une bataille fameuse pour Grèce pour la Grèce antique et la Grèce moderne elle avait beaucoup d’intérêt à nouer à avec son passé antique la forme elle est tout à fait française le style c’est le Art nouveau le décor c’est le paysage dont je viens vous parler l’inscription et nous avec l’Antiquité et justement ici Michel Bral imite le magistrat de la cité athénienne qui signait lui le vas panathénaïque que vincian vient de nous montrer il y a peu et il faut maintenant dire que Michel Bran il est l’inventeur de la discipline qui on appelle la sémantique c’est peut-être son son travail scientifique le plus connu et à mon avis on peut lire cette coupe avec les outils de la sémantique c’est la sémantique iconographique j’ajoute juste encore uneination qu’aujourd’hui cette coupe appartient à la fondation stavosaros en Grèce et que c’est la toute première fois qu’elle vient à Paris et que s’est déroulé que vous voyez ces images sont tout à fait neuves faites pour l’exposition et grâce à la Fondation voilà ou alors on voit bien tout cela mais il faut rajouter des personnag autour de cela en particulier celui de de l’ambros dont vous avez parlé tout à l’heure qui fait partie de de cette cette galériie de portrait que vous nous avez présenté en tout début de de cette discussion qui était l’ambros et pourquoi a-t-il une importance aussi dans cette affaire de la recréation des Jeux Olympiques voilà alors Spirit dans l’ambros c’est alors comme j’ai dit déjà au début un professeur d’histoire à médiéval en Grèce mais il est beaucoup plus que ça c’est une personnalité qui est très très investie dans la cause olympique il était lui-même fondateur avec ses frères d’une grande société littéraire qui s’appelle le pernasse à athèn qui organisit des événements artistiques alors lui il était collaborateur des gileron ils ont travaillé ensemble déjà depuis 20 ans ils se connaissent très bien ils ont le même âge ils sont tous les deux professeur au palaisroyal alors l’ambroch c’était l’homme qui a écrit dans la presse grecque et toutes les idées des Bral sur la sur la course du marathon parce qu’en fait il faut dire que comment est-ce qu’on va remplir un stade pour une pour un une discipline athlétique que personne ne connaît comme cette cette discipline existait pas alors c’était l’ambros qui s’était chargé de la tâche d’écrire CIN ou 6 articles toutes les semaines avant les Jeux olympiques de 96 afin de apprendre au grecs de quoi il s’agit il a marketing il a fait le marketing de cette de C il a fait tout à fait le marketing et en fait Bral il a écrit seulement ces cinq lignes que je vous ai lu tout à l’heure et et des pages des pin sont écrites par l’ambros en fait on pense même qu’ on peut dire que l’idée elle est peut-être venue de l’ambbros parce que c’est lui qui développe tout alors ce qui est intéressant que c’est en écrivant ces articles dans la presse et il a été peut-être un peu inspiré ou jaloux de du succès qui avait l’idée de de Bral alors il a eu la bonne idée de demander à son frère qui était un piqu d’offrir lui-même aussi une autre coupe alors on a une deuxième coupe qui a été offerte au vainqueur des marathon et qui était justement la coupe gre voilà alors on a la coupe française et la coupe grecque c’est qui a cette fois-ci la scène des des des des des hommes qui courent et il a aussi une belle histoire avec cette coupe que je peux pas développer maintenant c’est un vas qui avait été perdu qui a été trouvé récemment mais je vais rester sur la scène vous voyez là un petit dessin très modeste qui on a retrouvé dans le fond gilléron qui justement prouve que que le dessin la chromolitographie est publié de ces vases à la presse à l’époque elle est faite par Émile gilliron qui prouve alors que notre artiste il est tout à fait proche aux grandes personnalités l’ambrosebral qui lance cette idée c’est juste un exemple comment c’est ces personnages collaborent l’un avec l’autre voilà et je je vous voulais juste montrer encore cette image avant et que gilléron il il a il s’est ensuite inspiré du succès de ces trophées de 96 et pour le jeux jeux qui ont suivi 10 ans après Athène la la dite mes olympiade il a puisé de son expérience archéologique ici vous voyez l’exemple des vases votifs qu’on appelle cantaroy ce sont des vases pour le vin qu’on avait dans le sanctuire de dionisos et ou d’un vase vrai qu’on a trouvé au cabir de TB et Giler Ron il a créé un projet d’un trophée en forme de cantaros en argent et c’est l’archetype en fait du Trophée moderne c’est pour ça qu’on a des coupes avec les autres ans et c’est soit les vas panathenaï les enfor soit les Kantar et c’est alors giliron qui a créé la forme du Trophée athlétique moderne inspiré par Bral mais ça ça date de 1906 il faut donc bien dire et rappeler effectivement que Gilleron Gilleron est présence sur toutes les fouilles qui se déroulent à cette époque là à Athène qu’il a une importance considérable et peut-être rappeler que ces objets qu’on voit ici que vous nous montrez sont présents dans l’exposition du Louvre ces temps-ci mais aussi que c’est parce que la famille de gileron le dernier représentant de cette famille a conservé la totalité des papiers des esquisses de gilieron que ces ces archives ont été confiés à l’école française d’athè que vous travailler sur ce sujetlà qu’au bout du compte on peut avoir ce renouvellement complet de ce que l’on pensait être re justement la naissance des Jeux Olympiques et les gens qui tournaient autour de cette naissance alors peut-être il faut s’attarder sur ce que vous avez dit tout à l’heure qui était extrêmement intéressant c’est-à-dire que nous sommes dans une époque de folie des fouilles archéologiques et que cette folie est partagé par toutes les puissances européennes de l’époque les les Grecs même bien évidemment et que toutes ces fouilles ont un témoin il s’appelle Émile gilléon et voilà vous avez très bien fait de nous mener sur cette histoire de la donation du fond Gilleron à l’école française d’Athène et ici il faut mentionner aussi le professeur Alexandre farnou qui était lui qui a reçu ce fond à Athène il y a une dizaine d’années il dirigeait l’école à l’époque il dirigeait l’école à l’époque et alors en fait l’école française a eu la chance que le dernier descendant de cette famille a compris qu’il a un énorme une énorme valeur de recherches et c’est pas seulement pour les Jeux Olympiques c’est pour toute l’histoire de l’archéologie grecque et par ces fond de de quelques milliers de documents et nous avons depuis quelques années assemblé les dossier olympiqu et on a justement jugé que les les Jeux olympiques de Paris de 2024 où on a pour la trè fois les Jeux Olympiques à Paris dans la ville fondatrice et de cette institution c’est une bonne occasion de lier l’école française le musée du Louvre le Collège de France et tout ce savoirs franco-hélénnique alors allons-y sur ces archives vous nous parliez tout à l’heure en particulier de d’Olympie de ces fouilles qui ont eu lieu d’abord par les Français ensuite par les Allemands ce site a été essentiellement fouillé par les Allemands en quoi pourquoi ce moment de 1875 a-t-il une importance particulière pour ce qui nous intéresse c’est-à-dire la renaissance des des jeux olympique à la fin du 19e siècle oui alors bien sûr que la grande fouille allemande organisée par depuis Berlin directement et qui qui commence alors à à cette époque à Olympie elle a tout de suite amené à la lumière des des des découvertes impressionnantes des temples des monuments qui on a très bien pu comprendre grâce au texte des posagas mais en fait des point de vue image euh iconographie athlétique comme a déjà mentionné vincian il en avait pas tellement et ici je vous montre deux exemples deux exceptions c’est les deux statues les plus connues qui ont été découvertes à cette époque-là par les fouilles allemandes et vous avez l’Hermes de praxitel les 10 Hermes de praxitel et puis la la victoire de prunion c’est une une statut d’une femme volante aée qui est une victoire et très très vite vous voyez que on il s’inspire de ces images et il crée les timbres olympiques et en fait les timbre olympique est un projet francoléique encore et était le seul projet de gileron connu qu’il était impliqué dans les jeux olympiques et alors ici on vous montre je vous montre juste un choix il en a beaucoup plus d’images que vous pouvez découvrir dans le catalogue mais je vous montre alors ces deux images qui sont issues d’Olympie et face à ça je vous montre des es qui sont inspirés de la ville d’Athène parce que justement à cette époque là on avait le challenges comment dire la la le problème à résoudre qui la Grèce voulait organiser les Jeux olympiques à Athènes tandis que Olympie n’était pas du tout prêt encore à accueillir bien sûr du public et la la la la Grèce très très jeune elle voulait bien sûr montrer sa capitale et alors la Grèce elle a fait rénové par justement par un Grec très très fortuné qui s’appelle laverov les grandes stad panathenaï si vous voyez le timbre avec les stades et qui était un bâtiment magnifique pour accueillir une telle manifestation il faut dire qu’ aucun des autres pays qui ont fait les premiers Jeux Olympiques n’avait un vrai bâtiment antique pour faire du sport alors là la Grèce elle avait un grand àout dans ses mains et alors c’était ici c’était Émile gilléran justement l’artiste qui était appellé par un comité grec en collaboration avec l’Imprimerie nationale française et Mouchon qui était les graveurs français a créé cette série fameuse de des timbres qui était la façon aussi de financer les Jeux Olympiques parce que c’est-à-dire que les filatellistes qu’il y a dans la salle il y en a peut-être ne savent pas que effectivement cette série olympique donc gravée par Mouchon et puis surtout dessinée par giléron a été la manière de financer aujourd’hui on a du sponsoring avec des grandes marques de de de boissons sportive ou non sportive mais à l’époque c’était donc euh pour le petit royaume grec et avec des difficultés de trésorerie à la fin du 19e siècle qui était considérable il fallait financer cela et ce sont donc ces timbres qui ont fini par être le financement principal de ces Jeux Olympiques oui c’était une partie du financement bien sûr mais mais les Jeux Olympiques ils ont fait un crédit en fait par le gouvernement grec grâce à à cet bre mais je pense que les filatellistes doivent le savoir c’est les autres qui savent pas parce que c’est des son très très très très connus voilà ici juste un exemple comment on met alors héraaclesès dans l’iconographie parce qu’il avait un argument pour lier Athène et Olympie parce que comme normalement c’est Olympie et on Athéna athè ça marchait pas alors on a mis en avance la la figure de d’héraclless qui est l’héros fondateur des Jeux Olympiques olympies alors on l’a beaucoup montré à Athène aussi pour faire ces liens alors ici vous vous voyez un timbre qui est inspiré d’un vase grec qui est au Musée National d’Athène qui a été dessiné justement par juleron et qui qui qui montre la même scène que la métope du temple des œufs Olympie avec les pommes des espérides et c’est juste un exemple pour montrer comment ils ont essayé de s’attacher sur l’iconographie d’Olympie c’est ce qu’on appelle une récupération absolument et c’est pas du tout sportif ça comme sujet c’est pas du tout sportif et avec Bréal qui a écrit une thèse sur Hercule et Cacus c’est-à-dire la version latine d’hraacè et donc on voit bien que même pour ce point-là il y a quelque chose qui fait référence au travail de de Bréal pas toujours ramener la couverture à Bréal mais quand même oui oui si si mais s derière et ici alors je je vous montre juste c’est une grande couverture parce qu’elle va d’Athène à Paris donc là vous avez cette magnifique photographie qu’on a trouvé dans le fond gileron justement et où on a le jeune artiste assis sur Anane et derrière vous voyez la montagne des des pendelli et qui qui se trouve à l’est d’Athène et derrière cette montagne se trouve la plaine des marathons et c’est juste pour montrer qu’ s’est promené vraiment dans toute la que et il était parmi autres alors l’artiste qui a participé à la fouille de Marathon et d du tumulus et ici je vous montre un dessin qui on a identifié dans le fond où gileron il a fait un croquide du paysage du pintéque du sanctuire de dionisos jusqu’à marathon et il a même une photographie de lui-même de sa femme et d’un spécialiste de la topographie attique allemand milfa qui sont assis sur la même excèdre que vous voyez ici ils sont là alors on est vraiment très sûr qu’ils ont visité ensemble ces sites et le même site a été visité en 1888 par dimitrus vickelas qui était le futur président du Coo probablement avec giléron parce qu’il é utilise le même terme que le dessin de juleron mais même s’ils sont pas allés ensemble c’est le même contexte et là déjà vikelas il s’intéresse à Marathon avant les fou il dit voilà il faut développer une route pour que les visiteurs puissent aller visiter marathon et c’est après que l’État grec a organisé la fouille après on a découvert les tumulus avec les morts Athéniens en 18901 où juleron été participant et 3 années après Bral a eu son idée alors c’est pour ça que nous suggérons que cette contact entre Gon et le fouill et parisal et peut-être par aussi par le BET de son frère par où est passé philippides alors ça c’est la c’est la seule question qui va la question éternelle il forcément laissé des traces voilà alors malheureusement il a laissé aucune trace on sait même pas si c’était Philipp cette histoire elle est très très très compliqué on va pas vraiment en parler mais ici sur le dessin vous voyez qu’il a un petit chemin et en fait on a trè d’image de cette paysage de l’époque alors c’est précieux de voir qu’il avait déjà un petit sentier qui descendait à marathon mais il faut dire qu’à l’époque on savait pas si le D philipides ou comment il s’appelait était couru par la montagne ou par la plaine et je vous montre une carte avec les le trajet comment dire le le chemin du de la course du marathon actuel qui commence un marathon qui longe la côte et qui va ici par la plaine Parè tandis que le la montagne que je vous ai montré avec gilléron c’est ici et alors on pense que dans l’Antiquité il avait couru par la montagne mais c’est un chemin beaucoup plus compliqué qu’on avait pas osé utiliser à l’époque du 19e siècle alors vous nous avez dit que gileron on savait que c’était lui qui avait participé à la fabrication des timbres ça c’était connu mais en fait ce fond gileron qui est arrivé à l’École française d’Athènes et sur lequel vous travaillez Christina mitsopoulou il est plus riche que cela et beaucoup plus riche et d’une certaine manière il rend la le travail de giliron à propos de ces Jeux Olympiques beaucoup plus vastes que ce qu’on pensait auparavant c’est c’est comme ça parce que à part les timbr qui sont déjà une une célébrité en eux-mêm mais c’est la première fois aussi qu’ils ont pu été être exposé exportter de la Grèce pour venir à Paris c’est un grand honneur qu’on peut les exposer ici à Paris où ils ont été imprimés en fait mais à part ça Gon il a fait des cartes postal ici vous voyez une esquisse pour l’arrivée du marathon pour 1906 ça c’était relativement inconnu mais surtout il a fait l’image olympique par excellence qui est la couverture de l’album olympique de l’album commémorative olympique de 1896 et ça c’est un document qui jusqu’il y a quelques années sur le site du CO du musée olympique à Lausanne c’est noté comme étant d’un artiste anonyme alors maintenant nous mettons le nom de 1000 giléron sur cette visuelle et pas seulement en identifie mais on le décompose de point de vue iconographique parce qu’on l’étudie pour la première fois avec les outils de l’iconograph F archéologique parce que nous sommes des archéologues alors ici vous voyez que sur cette architecture imaginaire qui est assez rigolote si je peux me permettre de dire ça vous voyez ici une femme habillée à la grecque de l’époque et dans dans une architecture imaginaire qui est bien sûr une allusion à l’Acropole et au temple d’athéa qui est la victoire alors cette femme c’est Athéa c’est la victoire c’est la Grèce moderne mais audessus vous voyez il y a un relief avec une frise continue et si on la regarde pas bien on croit que c’est une allusion à la frise du partenon mais en fait on commence à rire parce que ce sont des petits amours qui font des poutis qui font des gestes sportifs et en fait c’est un sarcophage d’enfants qui est au musée du Louvre et maintenant on l’expose au musée du Louvre et là on voit que giléron c’est vraiment inspiré des antiquités qui sont au l’ouvre comme il avait lui-même fait ses études à l’école des beauar à Paris et après il a un autre petit détail ici il a un petit bonhomme et si on aura grandi c’est un petit hraacès qui étouffe les serpents c’est le tout petit premier travail d’éraacès et en fait quand j’ai vu ça au départ je me suis dit mais c’est pas possible ça n’a rien à voir avec la sculpture de l’acopole ça pourquoi et après j’ai réalisé en fait que c’est un préiconographique d’une statue qui se trouve à Naple en fait la statue ça c’est juste une copie moderne qui en expose l’original c’est en bronze c’est une statue du 16e siècle qui est une copie d’une statue romaine qui a été perdue et alors gileron il avait travaillé à Naple il avait vu alors il fait les prix de cette image il les met sur la base qui soutient l’échafaudage parce qu’en fait c’est les CR fondateurs des Jeux Olympiques jeunes comme le jeune État grec qui va confronter l’exploit des Jeux Olympiques et c’est justement comme ça que je pense que Bral et puis gileron comme dessénateur créé cette sémantique cette iconographie olympique c’est ce que c’est on on parle en architecture d’éclectisme c’est c’est quand même très éclectique très étique c’est trèsque et puis j’attire votre attention aussi sur les dates ah voilà bien sûr il on créé sur cette affiche la continuité avec l’Antiquité en indiquant la date reconstituée de fondation des des concours à Olympie et puis la date des des Jeux olympiques de d’Athène et donc vous voyez encore ce mélange entre la notion d’olympisme qui fait référence à Olympie dans un cadre qui est totalement athénien ENF une Athène rêvé mais c’est Athène la référence est et le professeur qui était justement l’architecte de cette continuité c’est l’ambros amb il signe d’ il signe ses livres aussi avec Pierre decoubertin il est un des écrivains de ses livres voilà c’est vraiment le think tank qui a créé l’image des Jeux Olympiques modernes euh voilà alors ici c’est encore justementen voilà c’est c’est la thèse de Michel Bral soutenue à la sbon en 1863 qui s’appelle hercu et Cacus mythologie comparée et alors vous voyez combien héraaclesès revient après dans l’iconographie olympique et penser à à la course des marathon encore lié à maacles mais j’ai une question pour vous deux d’une certaine manière mais est-ce que ça n’est pas au-delà de ce petit cercle que vous étudiez pour l’instant Christina mitsupoulou est-ce que ça n’est pas partagé par l’ensemble des érudits par exemple fervant de la Grèce antique de l’époque d’une certaine manière est-ce que plus largement cette question de la mythologie comparée vous avez parlé tout à l’heure de philologie compar dos européen et cetera est-ce que tout ça c’est pas tout qu’ fait le bain culturel dans laquelle tout érudit important de l’Europe occidentale de cette époque là baigne baigne oui bien sûr et on a à la même période en Angleterre on a le rameau d’or de friser qui sort qui est aussi une espèce de vasque fresque de mythologie comparé donc tout à fait c’est l’esprit du temps assurément il y a quand même une exceptionnalité dans la démarche ici c’est que ça aboutit concrètement à une sorte de oui enfin ce qui est conçu comme une résurrection et qui est une et qui est une invention et ça en ça c’est évidemment c’est exceptionnel mais ce qui est aussi intéressant c’est de voir les enjeux il y a deux choses en fait il y a à la fois cette idée d’une grisse un peu rêvée fantasmée il y a les questions de mythologie comparé de linguistique indo-européenne et cetera qui infusent le le contexte il y a ces fouille archéologique Christina l’a dit et j’attire votre attention aussi sur un point qui qui pour faire sourire le le les les je dirais le le côté francophone de l’affaire si on a la victoire de payonios et le le l’hermè de praxitel à Olympie en 1896 l’ rige sort de terre à delelfp et donc les Français ont leur athlètes c’est-à-dire le Rige de delelf donc vous voyez il y a vraiment une collision com on sait combien par par les les les travaux de Benedict Savoie par exemple la bagarre archéologique de en Égypte est est importante et que la Grèce que l’Allemagne et la France sont dans cette cette émulation on va dire et là l’orig il est c’est c’est fantastique c’est la même année c’est la même année et donc il y a pas simplement effectivement héraclè il y a aussi ce qui nous plonge le plus profondément pourrait-on dire Christina mitsupouo dans l’histoire grecque et dans ce qu’on en connaî dans les brumes les plus lointaines c’est-à-dire dans Homer et absolument alors c’est la prochaine image merci pour la balle et alors c’est normal quand on parle de sport c’est normal deà voilà et alors ça c’est c’est une aquarelle inachevée qui on a découvert dans le fond en fait on sait pas ni sa date ni à quoi elle était destinée mais en l’observant on a compris qu’en fait elle est dessinée de la même façon que l’autre image olympique que je viens de vous montrer alors on suppose que c’est un un un projet d’affiche olympique aussi parce qu’il faut dire on les utilise maintenant comme affiche mais à l’époque c’était juste des couvertures des livres les affiches olympiques existent seulement à partir de 1912 mais les CEO aujourd’hui il présentent cette image comme affiche voilà alors c’est peut-être un visuel pour la mess olympiade parce que justement alors il faut expliquer la mess olympiade parce que ça c’est c’est quelque chose qui est très inconnu je découvert en vous lisant c’est donc une une olympiade intermédiaire des Jeux Olympiques intermédiaes voilà on l’appelit les Jeux Olympique intermédiaire justement de 1906 c’était l’effort des Grecs des de réorganiser le jeu 10 ans après pour fêter les 10 ans passés des Jeux Olympiques et en fait c’était une rivalité entre la Grèce et Pierre de Coubertin parce que la Grèce voulait faire venir les Jeux Olympiques en Grèce tandis que Pierre de coubbertin et insist sur le fait qu’il faut qu’il voyageent il faut qu’ils sont chaque fois tenus ailleurs internationalisé les jeuxlympiqu voilà mais mais il faut dire que malgré le fait que Pierre de Coubertin n’a pas inscrit la M olympiade dans la liste officielle il les a quand même permis et il faut dire qu’ils étaient tellement bien organisés les jeux de la M olympiade qu’en fait ils ont sauvé la cause olympique parce que les jeux avant ceux de Paris 1900 et ceux de Saint-Louis 1904 ils étaient pas réussis parce qu’ils étaient organisés dans le cadre des expositions universelles et alors il y avait pas de spectateur tandis qu’ athè avec son stade ils avaient la la la possibilité d’organiser un public et de faire venir beaucoup d’athlètes et alors c’est grâce à la M olympiade qu’ils ont finalement pu continuer les jeux alors probablement et ça ça pourrait êre un projet de Gilleron pour la mess olympiade parce que justement en 1906 Bral publie son livre qui est en fait son dernier livre pour mieux connaître Homer et dans lequel il explique d’ailleurs que les textes homériques sont peut-être considéré les premiers textes inspirés par les Jeux Olympiques et euh qui on les récité à Athène dans le cadre des Jeux panathnaïque à partir de la création de jeux panathenïque et c’est pour ça que nous avons exposé à côté de cette affiche ou de cette mdecin les bustes d’Omer se trouvent au musée du Louvre pour faire plus clair pour mettre ses ces messages plus clairement et voilà et et si vous avez si vous avez peut-être été attentif tout à l’heure au aux différentes intitulé de cours et au contenu des cours de Bréal on voit bien que tout j’y reviens excusez-moi on voit bien que tout au long de de de cette période il a son intérêt pour Homère c’est c’est vraiment accru dans les cours qu’il a donné ici et avec ce livre sur Homer qui vient couronner l’ensemble de ces de ces séminaires donc on voit bien que là encore il y a il y a une une direction commune entre entre toutes ces toutes ces personnes et donc je voudrais euh m’arrêter très brièvement à une question la question des ingrédients euh des ingrédients antiques dans la recette moderne bon parce qu’évidemment c c c’est une question qui revient qui revient fréquemment et surtout cette dernières semaine enfin cette dernière semaine avec le passage de la flamme l’arrivée de la flamme à Marseille et cetera puis tout son parcours dans dans en territoire français et donc la question qu’on qu’on peut poser c’est finalement c’est cette flamme est-ce que c’est une donnée antique ou ou pas bon donc juste attirer votre attention sur ce ce ce petit dossier parce qu’il est absolument exemple exemple laire pour la la problématique qui nous qui nous réunit aujourd’hui donc dans les jeux modernes le le le passage de relais de la flamme il a été mis en place par le 3e Reich en 1936 pour les jeux de 1936 à à à Berlin on sait qu’il donc le passage de la flamme c’est-à-dire le la forme rituelle parce que c’est un rituel même s’il n’est pas religieux cette forme rituelle a été mise en place en 1936 dans le cas des des des Jeux de Berlin alors on sait que en 1918 à Amsterdam et en 1932 à Los Angeles il y avait une flamme qui brûlait dans le stade dans le stade olympique mais le processus que nous connaissons aujourd’hui il vient de 1900 de 1936 alors évidemment la question bon est-ce qu’il y a un arrière-plan antique est-ce que là aussi on a on a on a repris quelque chose alors je dis tout de suite dans le cas des concours des des concours que nous appelons olympiques Néméen Delphi et smque et puis tous les autres pas de flamme donc là on oublie ça n’a rien à voir mais il y a peut-être une donnée qui a pu là aussi être digéré fantasmé au départ de données antique puisque cette iconographie était quand même déjà largement largement connue à l’époque c’est ce que vous voyez ici ici sur ce sur ce vas ce cratère en cloche à figure rouge c’est une une image de ce qu’on appelait en dans l’Antiquité la lampe àéromie c’est-à-dire le la Course au flambeau donc il y avait dans l’Antiquité des courses au flambeau qui étaient des courses relais où onallumait pas la le je dirais le flambeau de de du du relayeur mais on se passait le flambeau allumé et on a un autre vase qui montre l’image et qui est dans le le catalogue d’ailleurs et donc ici vous voyez des des des des coureurs qui arrivent à l’hôtel puisque nous sommes dans un cadre de rituel religieux donc on va allumer la flamme de l’hôtel en provenance d’un autre hôtel où le flambeau a été a été allumé et donc tout cela se fait dans un cadre effectivement ritualisé dans un sanctuaire mais pas dans le cadre des concours ce sont des des fêtes en fait où des jeunes gens ce sont en général les effbes qui accomplissent ce genre de rituel vont se passer un flambau sur une distance qui n’est absolument pas codifiée dans le la perspective d’allumer la la la flamme de l’hôtel donc la lampe àedromi je dir giléron censé saisi puisque on voit bien qu’il s’est inspiré de ce vase là pour cettimbre donc l’idée je dirais était dans l’air était dans en l’air et manifestement elle a elle a fini par se par se cristalliser dans ce rituel qui a été mis en place en 1900 en 1936 mais avec l’intervention d’un d’un Grec et là tu es mieux armé que moi pour en parler voilà c’est juste juste pour pour prendre le relais comme si une n pas drormi c’est voilà c’est cet bre alors il date de 1906 il est dessiné par gileron il copie s vas se trouve au British Museum qui on a eu la chance de pouvoir faire venir et à l’occasion j’ai dis qui est la TR commissaire de l’exposition violent Jama il est avec nous ici et alors on a tous ensemble alors travailler pour faire venir C ces magnifique œuvre alors le vase il est maintenant exposé à côté de de son de son sa feuille de timbre et c’est juste pour dire alors qu’ l’idée en Grèce existe dès 1906 elle existe d’ailleurs déjà dès 1896 mais on en a pas vraiment d’image officielle et alors juste pour montrer que ça a pris encore plus que quasiment 30 ans pour de IR c’est qui la lampa dormi de 1936 mais l’idée est déjà là en 1906 et on a l’image de gilléron et on a les vas qui l’a inspiré y a quelque chose qui est assez passionnant dans cette exposition au Louvre c’est une section petite section autour et dans le catalogue c’est s développé bien évidemment autour de la question de la réinvention du geste parce que la réinvention du geste du geste sportif euh il y a il y a quelque chose d’assez formidable parce que voilà des jeux qui au départ sont voulus par un modernisateur qui s’appelle Pierre decoubertin ce modernisateur voudrait faire des jeux de l’époque ou quand on voit certaines des gravures de l’époque on voit un vélo on voit des choses comme ça donc ça n’est pas véritablement plongé dans l’Antiquité et pourtant et donc tout simplement parce qu’on ne pratique plus ces sports là donc il faut réinventer le lancer du disque il faut réinventer le lancer de jablo il faut réinventer tout un tas de choses qui n’existe pas donc a il y a toute une section autour de ce travail de réinvention du geste parce qu’on a complètement oublié que ça n’existait pas et que ça a existé par l’intermédiaire de ces premiers Jeux Olympiques voilà ça alors là je dois dire que c’est c’est la partie du travail qui a été fait par Alexandre farnou qui est le trè commommissaire je vais juste dire à deux mot pour répondre à la question oui en fait c’est la découverte de l’iconographie antique et l’organisation des Jeux en Grèce qui a en fait stimulé cette besoin de récréer les différentes disciplines à l’antique ou d’inventer le marathon même le marathon mais même pour le lancer du disque pour le javelo tout ça il fallait les redécouvrir alors là les archéologues et et les spécialistes de l’ichonographie ils ont travaillé avec des spécialistes du corps humain comme par exemple avec Étienne Jul Maré qui est ici au Collège de France avait cette laboratoire de la chronophotographie justement et ave vous connaissez j’imagine les photographies qu’on a souvent dans des manuels d’histoire du sport ou même des manuels d’histoire de ces chronophotographies où on voit courir un un cheval ou courir un un être humain effectivement et ils sont dans l’expositionà ça fait partie de ce ce bain dans lequel tout C T c ces personnes on ont baigné et qui se rapproche de ce de ces ces cratères que l’on peut voir par exemple dans les musées et qui représent effectivement l’effort en en plein effort des des sportifs en train de courir on observe les images antiques et après on essaie de les imiter on lit bien sûr aussi des textes sur la sur le sport antique qui existe et on fait des expériments et c’est l’archéologie expérimentale et dans l’exposition on montre cette très beau film des Jean de Rovera qui est en fait un Balé d’hommes qui imit les gestes athlétiques qui sont les mêmes gestes qu’on trouve sur le timbre c’est vraiment très intéressant ceci dit on a aussi montré que par exemple le disque au bol de Miron qui est qui est le standard qui a été récupéré par les nazis d’ailleurs pour le lancer du du disque techniquement ce n’est pas possible de lancer le disque comme cela donc on voit aussi le décalage entre l’iconographie antique et puis la la la la enfin ce que ça illustre en terme de geste donc là aussi on voit qu’il y a des décalages intéressants ce qu’on appelle librement inspiré deux c’est tout à fait ça alors peut-être on a commencé par cette figure de Michel Bréal dont on a découvert grâce à vous l’importance dans l’invention du du marathon on va peut-être terminer cette séance avec lui oui alors pour moi c’était c’était vraiment une une magnifique occasion de pouvoir mettre la lumière sur Michel Bral ici à Paris parce que en Grèce on connaît sa coupe tout le monde parle Michel Bral mais finalement qui était Michel Bral alors de parler de lui ici au Collège de France où il était durant très longtemps le le professeur de la matière c’est magnifique et moi en fait je pense souvent fait qu’il a les athlètes qui courent le marathon ici à Paris il faut qu’il qu’il se rappelle du fait que le marathon est une invention d’un parisien qui vivait boulevard Saint-Michel qui a enseigné au Collège de France ici et qui est mort à Paris qui il a un cimetière au Montparnasse il a sa tombe au cimetière de Montparnasse et il faut dire que sa tombe elle avait été assez abandonné et c’est la Fondation Bral justement de Lando qui depuis plus qu’une dizaine d’années ont essayé avec la marie de Paris de les réparer sa tombe et quand je visitaé le cimetière l’année dernière j’ai découvert qu’il y a un panneau dans le cimetière avec les hommes illustres qui sont là Belmondo chartre Simon de bevvoir et Bral il était pas sur le tableau alors là maintenant il un effort de de mettre en fait le nom de monsieurberal quand même parmi les hommes illustres du cimetière de Montparnasse et voilà euh à mon avis c’est une bonne chose que la Ville de Paris se rappelle de lui il y a une rue Michel Bral quelque part à Paris mais il est pas très visible sinon et il faut juste pour finir encore répéter ça et je trouve ça très très important c’est un philologue que vous avez vu pencher sur ce livrees avec sa courte vision et son genou qui lui faisait mal qui était pas du tout sportif comme écrit son fils qui est qui a eu l’idée brillante de créer une discipline inspirée par l’histoire antique qui qui fait revivre l’homme sportif actuel une histoire légendaire et qui a été tellement intéressante pour le public actuel qu’il a des millions de gens au monde qui courent le marathon dans tous les pays du monde et qui sans doute connaissent pas l’histoire de Michel Bral et que c’est la philologie les études classiques qui ont donné naissance à une telle activité moderne on peut dire que à de pas d’ici pierre découbertin rest les Jeux Olympiques et ici même Christina mitsououou a restauré la mémoire de Michel Bréal avec Vian PIREN de forg est-ce que vous voulez poser des questions à nos deux invités oh là là c’est parti merci à toutes et merci à tous et merci à nos deux intervenant rappelons rappelons de cette exposition et jusqu’au mois de septembreouvre donc cette exposition que le catalogue qui l’accompagne est absolument formidable pour ceux qui veulent s’intéresser justement à cette question je l’ai je l’ai ici il est absolument remarquable donc euh olympisme une invention moderne un héritage antif puis j’en profite pour dire comme à chaque fois que je suis ici que il se trouve que je suis ambassadeur de la grande collecte du sport nous avons peut-être là des gens qui dans cette dans cet espace euh ont chez eux des merveilles archivistiques qui permettront aux euh aux historiens de demain aux historiennes de demain de pouvoir euh faire des travaux sur l’histoire du sport à partir de ces archives si vous avez des archives allez voir votre centre d’archives départemental municipal il vous accueilleront très bien pour pouvoir justement permettre de refaire de l’histoire du sport des photos de de de de compétition des archives de vos parents grands-parents grands oncles et grands tantes qui ont couru dans les années 50 ou 60 des compétitions tout cela ça intéresse les historiens de demain donc je j’en profite pour vous le dire essayer de de récupérer ça et aller les donner à des des centres Archiv publ qui en feront le meilleur usage merci à toutes et merci à tous et on se retrouve donc le 13 juin pour une une discussion sur le sport à la croisée du droit et de l’économie ça va être absolument passionnant entre Pierre Rondeau et Laurence boisson de chassedourne c’est l’avant-dernière de ces séances [Musique]

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