En 1540 est officiellement fondée à Rome, par le pape Paul III, la Compagnie de Jésus. Chargé de propager et défendre la foi catholique, ce nouvel ordre, original et très mobile, se répand rapidement à travers l’Europe et le monde, dans un rythme soutenu de fondations de collèges et missions. Nos régions, en particulier, furent parmi les régions les plus densément ponctuées d’établissements jésuites. Les pères exercèrent les divers ministères que les Constitutions les invitaient à prendre en charge, particulièrement l’enseignement. Pendant deux siècles, ils enseignèrent la grammaire, la syntaxe, la poésie et la rhétorique à l’emplacement de l’actuelle université. Ils furent aussi très ancrés dans la vie de la cité, et entretinrent avec ses autorités des rapports parfois tumultueux. C’est à l’histoire de ces pères vêtus de noir, qui ne redoutaient pas de jouer un rôle politique, que sera consacrée cette conférence.

    Vice-doyenne de la Faculté de philosophie et lettres, Annick Delfosse est professeure ordinaire à l’Université de Liège. Elle y enseigne l’histoire moderne.

    [Musique] des Romes noir sur l’île al hoché quel titre séduisant pour attirer votre attention et curiosité c’est Annique Delos vivoyen de la Faculté de Philosophie et Lettres de notre université spécialiste incontesté de la Compagnie de Jésus qui va nous faire découvrir ce monde des Jésuites digeois depuis le 16e siècle inignas de l’oyola a fondé cette compagnie mise à disposition de Rome et le pape François en on est une figure emblématique actuelle Annique delelfos mettra en évidence l’enseignement car il y a eu de multiples collèges dans nos régions les matières qui ont été enseignées la rhétorique la syntaxe la grammaire la poésie notions qui nous sont devenu un peu barbares seront de la sorte décrites les élites sociales de l’époque mettaient leurs enfants au collège actuellement occupés par l’Université de Liège je pass du V tout et ils pourront s’initier notamment à l’art dramatique elle va également mettre en évidence le rôle politique songons ici à l’assassinat de Sébastien Laruelle qui va entraîner la mise à mort de leur recteur par le peuple liégeois l’accusant d’être un complice des Espagnols de la même manière les Jésuites souhaiteront fonder une université à Liège à différentes reprises mais à chaque fois l’université de Louvin mettra un obstacle et c’est pour cela que ce n’est qu’en 1817 que notre université sera fondée de la sorte nous allons terminer notre cycle de conférence 202324 avant de nouvelles aventures merci beaucoup Bruno pour ce très chaleureux cette très chaleureuse introduction avant de commencer par vous saluer vous remercier d’être là tous présents pour cette conférence la dernière du cycle m’attend dit tout à l’heure donc effectivement je comprends l’émotion de Bruno en en l’inaugurant consacré comme vous le voyez aux robes noir sur l’ILA laochet le petit lo hochet les Jésuites et lièges à l’époque moderne alors aujourd’hui quand on évoque le nom des Jésuites à Liège on pense surtout au collège saint-set devenu il y a plus de 30 ans le Centre scolaire Saint-Benoît saint-servet vous y avez peut-être été étudiant je sais que certains d’entre vous y ont été enseignants peut-être comme les Jois pendant des années il avez-vous garé votre voiture dans la cour centrale de l’école et ce collège en fait c’est un collège assez récent il a été fondé au 19e siècle par un prêtre diocésain et puis confié aux Jésuites qui ont accueilli des générations de garçons et comme je disais peut-être qu’il y a parmi vous des euh certains d’entre vous ont été des jeunes hommes peut-être même des jeunes filles puisque ça fait 30 ans que le centre est mixte que ce centre scolaire est mixte à être formé là-bas et pourtant il y a eu bien avant ça près de 250 ans plus tôt un autre collège qui s’est installé après 30 ans de négociation ce collège il était installé en bordemuse sur ce qu’on appelait lilal c’està-dire le petit la petite Lilo hochet quand les Brad de Meuse avait pas encore été comblé et donc vous le voyez ici hein je vous ai mis le plan bien connu le plan de mriant où on voit très très bien en vue du ciel combien laameuse s’infiltrait dans tous les quartiers de liage vous avez peut-être ici visons un peu plus clair de ce que pouvait être le collège et puis comme vous le voyez bien ce collège le lieu où se trouvait le collège vous le connaissez assurément vous y passez certainement régulièrement puisque c’est là que s’est installé l’université de Liège en 1817 et où on assure tous les enseignements en philosophie et lettrre et notamment les enseignements en histoire et c’est donc à ces jésuites des 16e et 17e siècles venu assurer l’orthodoxie la catholicité de la société liégeoise et tout vêtu de noir que je voudrais consacrer cette conférence avec on va retraverser l’histoire de Liège histoire de Liège dont nous avons parmi nous quelques grands spécial liste et déjà je me place sous leur ferulle et leur roulettes je me suis beaucoup référé à leurs travaux l’histoire de Liège l’histoire de quelquesuns de ses lieux et puis l’histoire de sa jeunesse et de ses habitants peut-être d’ailleurs cette conférence vous donnera-t-elle l’envie de regarder de regarder pardon autrement les lieux qui vous entourent et les jeunes qui s’y forment alors il me paraît important de commencer par se poser la question de ce qu’est la Compagnie de Jésus la première chose qui me paraît important de dire c’est que c’est un ordre qui naît dans un contexte de crise celui d’un appel vif à la réforme de l’Église et qui a conduit à la naissance du protestantisme c’est un mouvement ancien qu’on associe généralement à Luther mais qui remonte au moins de siècles avant lui dès le 14ive siècle l’église est en ébullition nombreux sont ceux qui veulent des réformes qui n’accepte plus la manière de croire qui n’accepte plus la manière de pratiquer sa foi d’obtenir le salut de vivre également tel que l’Église l’enseigne et cette ébullition cette opposition cet appel à du changement conduit au 16e siècle à euh tendre les positions de chacun et notamment on conduit quelqu’un comme Luther que vous connaissez bien Martin Luther a publié ses 95 thèses il est excommuné par rom en 1521 et après lui d’autres comme zwingly comme Calvin pour ne citer que vont développer d’autres positions doctrinales qui vont à leur tour les conduire à se séparer de Rome et à faire se déchirer la chrétienté je vous montre ici ce ce plan de cette de cette chrétienté explosée vous voyez en bleu ce qui reste catholique et puis dans les tons orangés toutes les formes du du protestantisme il faut savoir qu’à l’intérieur même du catholicisme de ceux qui obéissent encore à Rome dans toutes ces zones bleues nombreux sont ceux aussi qui veulent réformer l’Église sans pour temp aller jusqu’au schisme et donc la tenstion elle est à la fois dans un affrontement très diichotomie catholique protestant mais elle est aussi interne à l’église catholique romane et donc le début du 16e siècle est un mouvement un moment vraiment de grand bouleversement et de profond changement et c’est dans ce contexte connait à l’initiative d’un certain ignas de Loyola que voilà la Compagnie de Jésus alors ignas de Loyola c’est qui c’est un jeune homme d’abord qui appartient à la petite noblesse basque et qui a été formé au métier des armes en 1521 lorsque François 1er le grand vainqueur de Marignon he qui fait partie de la culture générale 1515 Marignan il a vaincu il a gagné à Marignan 6 ans plus tôt il décide en fait de traverser les Pyrénées et de reprendre la ville de Pampelune dans le royaume de Navar il décide de la reprendre au aux Espagnols et ignas de Loyola va se battre contre les Français mais il est blessé à une jambe pendant le combat et il est envoyé en convalescence chez lui à Loyola qui est aujourd’hui un amameau à la sortie d’aspatia dans le Pays Basque et là-bas il va connaître en fait d’affreuses opérations pour redresser sa jambe il est cloué au lit il souffre énormément et il connaît une expérience spirituelle intense particulière qui le contraint littéralement écrit-il à renoncer à sa vie de soldat pour changer littéralement de vie et partir pauvre pèlerin à Jérusalem désormais dit-il il vivra en mendiant et je le cite nu piied mangeant des herbes priant de très longues heure alors il lui faudra plus d’un an pour arriver à Jérusalem il traverse d’abord toute la péninsule ibérique dans une sorte de long parcours initiatique et spirituel et puis il arrive en 1523 à Jérusalem mais alors qu’il veut s’y installer il veut y rester il est prié de dégerpir il est prié de dégerpir sous peine d’excommunist communication s’il le faut et l’excommunication est une des peines les plus grandes et les plus graves puisqu’on est mis au banc de la communauté des chrétiens pourquoi parce que les Franciscains qui sont les gardiens de Jérusalem à cette époque ne veulent pas de cet étrange personnage et décident de le renvoyer en Europe il pense que c’est une forme de troublillon si vous voulez qui les gêne parce qu’il propose avec sa spiritualité très intense des forme de prise de parole et des formes de dévotion et de et de spiritualité qui ne rentrent pas dans le cadre qui est le leur alors rentrer en Europe IAS décide de partir étudier il va étudier dans des universités prestigieuses il va aller à alkala il va aller à Salamanque et il en profite pour faire part de ces réflexions spirituelles assez novatrices aux jeunes gens qu’il rencontre mais de nouveau les autorités s’inquiètent et inia suscite l’attention de l’Inquisition qui l’emprisonne à plusieurs reprises en le suspectant d’adhérer à un mouvement qu’on appelle l’alombradisme un mouvement spirituel assez répandu en Espagne et dont se méfiaent les autorités parce qu’il était trop visionnaire et très prophétique en fait il représentait une forme de menace pour le pouvoir alors l’yola finit par quitter l’Espagne s’installe à Paris où il rassemble autour de lui un groupe de quelques compagnons qui en 1534 vont faire un vœu de pauvreté de chasteté et de vivre ensemble à Jérusalem pour y prendre soin des âmes alors si 1523 quand on est allé la première fois en Jérusalem à Jérusalem InAs a pu profiter d’une trêve méditerranéenne la bassin méditerranéen au 16e siècle c’est le lieu d’affrontement dur entre l’Europe et les Turcs et s’il a pu profiter en 523 de cette trêve pour atteindre Jérusalem 10 ans plus tard quand il veut y partir avec ses compagnons rencontrés à Paris bien il ne peut plus le faire c’est devenu tout à fait impossible ils attendent des semaines à Venise pour pouvoir pour pouvoir traverser la Méditerranée mais les Turcs et les Vénitiens s’y battent férocement il n’est plus question d’embarquer pour la Terre Sainte alors Ilas doit changer de projet ils vont devoir lui et ses compagnons se résoudre à rester en Europe et ils vont donc se rendre à Rome pour présenter au pape cette petite communauté qu’il forme et lui demander de le reconnaître comme un nouvel ordre qui prendra le nom de Compagnie de Jésus et donct ignas de loyela deviendra le supérieur général alors vous voyez un vous ai présenté un premier portrait dans sa robe noire je vous présente ici ce portrait de Rubens en gloire en lumière dans la lumière de la Révélation divine avec sa tous ses vêtements liturgiques ornés brodés et je l’ai accompagné du sigle de la Compagnie de Jésus bien connu IHS he jésusinum Salvator Jésus Sauveur des hommes je voudrais vraiment tirer votre attention sur le fait que la Compagnie de Jésus est propose une forme de vie religieuse qui est tout à fait fauve qui a apparu au 16e siècle as n’est pas le premier à le faire mais c’est quand même malgré tout on est dans une grande modernité de proposition de vie religieuse puisque c’est un ordre qui n’est pas un ordre composé de moine hein vous pouvez penser au bénédicttin au franciscain au dominicains ce n’est pas un ordre de ce type et ce n’est pas non plus un groupe de chanoine comme nous en voyons ici dans nos dans nos collégial et dans notre cathédrale en é c’est bien des clairs des prêtres réguliers c’est-à-dire un groupe de prêtres qui vivent ensemble et qui sont réunis par une règle une règle commune et c’est clair se caractérise par une vie apostolique très active sur le terrain ça veut dire que ce ne sont pas des hommes qui sont cloîrés qui vivent dans un monastère et s’attachent à la Liturgie des Heures qui voient leur journée ponctué par les prières à différents moments de la journée et qui s’attachent aussi à la lecture à la méditation biblique ou au travail dans les champs ce sont plutôt des hommes des religieux qui agissent sur le terrain dans les prisons auprès des soldats dans les hôpitaux dans le but de construire une société catholique c’est très important de comprendre ça la Compagnie de Jésus elle a vraiment la volonté de s’insérer dans le monde d’être intégré dans la société de ne pas vivre recluse derrière les murs d’un monastère et la première mission que se donne ce C ce nouveau groupe avec cette nouvelle forme de vie religieuse c’est bien de propager et de défendre la foi catholique ce qui explique aussi pourquoi elle fut un puissant ordre missionnaire présent très très rapidement sur tous les continents en Asie en Amérique du Sud d’abord du Nord ensuite en Afrique également ce qui explique aussi pourquoi elle fut aussi très active dans des régions en frontière de catholicité tout tout proche des protestants et on va bientôt y venir dans le but de ramener les brebis égarés au berkaille les Jésuites ont par ailleurs comme mission vraiment l’accompagnement spirituel du plus grand nombre ce qui explique comme je vous le disais leur présence très active dans les prisons dans les hôpitaux ils sont aussi actifs dans le domaine de la prédication et l’enseignement du du catéchisme alors étonnément leur intérêt pour l’enseignement proprement dit fut tardif en fait ignas de Loyola dans un premier temps refusait à ses membres d’enseigner même si ceuxci le lui demandaiit hein dans des lettres on a des lettres s’adressant à IAS et en lui disant on voudrait enseigner on a l’impression qu’il y a quelque chose à faire de ce côté-là il refusait à ses membres d’enseigner car il estimait que c’était du temps perdu par rapport au ministère essentiel qui avait pour but de ramener euh les brebis dans une dans une société catholique algas de Loyola organisa puissamment ce nouvel ordre qu’il d’une constitution donc de règles et d’une administration extrêmement solide très pyramidale qu’un système vraiment de circulation de l’information du bas vers le haut et du haut vers le bas extrêmement performant il y a une administration une pratique archivistique aussi au sein de la compagnie qui est absolument remarquable et à partir de ce moment-là dans cet ordre très bien organisé très bien structuré très ancré dans la société la compagnie crut grandit à un rythme absolument vertigineux et rencontre un succès incroyable en fait une vingtaine d’années après leur arrivée à Rome et leur reconnaissance comme ordre par par le pape les Jésuites étaient près de 1000 VO en 20 ans et de quelquesuns d’une dizaine d’hommes une place à 1000 et de Rome ils se répandirent en Europe et dans le monde entier la compagnie ayant développé cette caractéristique très particulière d’être extrêmement mobile de circuler abondamment évidemment dans cette grande dynamique de mobilité ben ils finirent par arrivver à Liège alors un mot sur Liège hein Liège est aux portes de l’Allemagne et des Provinces Unies pas très loin enfin quand on regarde à très large échelle vous voyez sur cette carte Liège quand même aux frontières de ce monde catholique hein avec bon les anglais sont peut-être un peu loin mais les les ce qu’on appelle maintenant les Pays-Bas mais à l’époque les Provinces Unies sont calvinistes on a euh évidemment toute une une dispersion luthérienne du côté de l’Allemagne plus proche à Francfort une présence calviniste donc vous voyez que tout près des Liégeois se trouve quantité de de protestants et on peut bien se dire que les principaux les frontières du diocèse et de la Principauté ne sont pas resté imperméable à la réforme qui s’y est trèsôt diffusé alors tout aussitôt les princes évêques de Liège se sont engagés dans la répression du protestantisme la législation antiprotestante liégeoise est très vert et de très nombreux protestants ont été ou bannis ou exécutés mais on assiste aussi dans la principauté à des recrudescences du calvinisme et à des développement de ce qu’on appelle l’anabaptisme qui refusait le baptême aux enfants et qui était un mouvement de réforme radicale et du coup au milieu du du 16e siècle dans ce contexte de tension extrême et dans cette vraiment cette volonté de lutter contre les protestants et de protéger la principauté de s développement du protestantisme les princes évêques réfléchissent à des solutions pour lutter contre cette diffusion du protestantisme dans le diocèse et dans la principauté alors il y a une législation mais la législation antiprotestante ne suffit pas il faut imaginer toute une série de propositions et parmi les solutions envisagées on voit émerger l’idée de faire venir à Liège les membres de ce nouvel ordre qui travaille à la recatholicisation de la société cette nouvel ordre qu’elle accompagnie Jésus alors l’idée est d’abord que des pères viennent prêcher à Liège et d’y entendre des des confessions et d’ailleurs plusieurs jésuites passent par liage rencontrent des ligeois prennent des contacts écrivent à Rome on tente on tente de trouver des solutions parfois même des solutions très concrètes hein puisque vous voyez qu’en 1559 le directeur de l’école saint-bartelimie va proposer de céder sa maison à la compagnie en suggérant de mettre son fils à la tête de la direction de l’école mais les problèmes techniques les problèmes relationnels aussi s’accumulent le projet évolue également et leur installation tarde parce qu’en effet si la première idée était d’entendre les Jésuites pour d’accueillir pardon les Jésuites pour qu’ils y exercent leur premier ministère les premières formes d’apostolat essentiellement la prédication et la confession les princes évêques imaginent ensuite qu’il pourrai peut-être bien compter sur eux pour former la jeunesse liégeoise ainsi que les futurs prêtres il y a un déficit grave de formation des prêtres dans l’ensemble de l’Europe catholique et un des grands projets euh de la catholicité des prél catholique rassemblé non pas à Liège mais à 30 dans le Tyrol au nord de l’Italie c’est d’imaginer fonder des séminaires de formation et ça se discute lors des différentes sessions d’un concile qui va durer de très nombreuses années bonne vingtaine d’années avec des avec des sessions séparées mais donc le discours circule l’idée circule on sait qu’il faut former les prêtres et à liè ben on voudrait peut-être un peu prendre les devants et former créer un séminaire de formation des prêtres avant même que le Concil de trente ne l’impose et le prince évêque Robert de Berg imagine la création lui d’un collège séminire qui donc s’occuperait à la fois des jeunes niégeois et également des futurs prêtres et il souhaite confier les enseignements de ce collège séminaire aux Jésuites il doit évidemment réfléchir à des manière de financer cette école et il a comme idée d’y incorporer 11 prébandes c’est-à-dire d’y incorporer les revenus généralement dévolu à des chanoines qui se trouvaient dans les différents chapitres des collégiales liégeoises évidemment vous imaginez bien que les collég allégeoises ne virent pas d’un bon œil qu’on supprime ses revenus et et refuseur catégoriquement ces modalités de financement alors il a bien fallu trouver des alternatives finalement une petite équipe de trois paires s’instalent à Liège à la fin des années 1560 en 1569 pour être plus précis et s’installe l’année suivante dans une maison qui leur est donnée par l’humaniste torentius on connaît tous he la l’hôtel torentius qui est rue Saint-Pierre ce n’est pas cette maisonlà c’est une maison qui qui est r souverain pont me semble-t-il en fait là où se trouve la fontaine d’Athena chez Dimitri donc voyez exactement au moment où arrive la rue perpendiculaire qui débouche dans la rue dans la rue souvrinpont aux actuels numéro 23 et 25 de de la rue souvrinpont et c’est là qui s’installe alors bien soutenu hein on voit qu’ils ont des contacts que certains leur l des livres voi une bibliothèque personnelle entière il commence à recevoir des rentes d’individus le prince évêque sur sa propre mense épiscopale donc sur sa propre source de revenus leur donne des rentes également différents chanoines locaux les soutiennent également et avec ces moyens ils peuvent commencer à exercer leur ministère dans la ville en attendant les autorités léjoisesue à réfléchir ardemment à un projet d’enseignement dans pour les les jeunes niégeois mais doivent continuer à continuer à trouver des moyens sans provoquer la résistance des chanoines qu’ils avaient provoqué avec leur première proposition et ils le font peut-être de manière d’autant plus convaincu que entre-temps la Compagnie de Jésus a changé de position et l’ordre s’est rendu compte que finalement le développement d’un réseau d’enseignement leur permettrait de mettre en place un réseau de jeunes érudit catholique militant ce qui leur donnerait en fait d’excellents moyens d’atteindre leurs objectifs et finalement alors qu’ignas avait dans un premier temps repousser ce projet d’enseignement dans un second temps la compagnie va faire de l’enseignement le cœur de ces activité et à la fin du 16e siècle il établira d’ailleurs un plan d’étude raisonné qui est connu sous le nom de ratio studio room qui est destiné à être appliqué dans tous les collèges du monde entier donc de Naples à Liège de Rome à Goa de Goa à Rio de janeéo avec quelques petites adaptations locales he pour l’organisation des horaires et cetera mais sinon l’idée est vraiment de former une culture commune classique he partagé par toute l’élite que formerait que formerait la compagnie elle vise en fait l’uniformité d’un enseignement qui aurait comme par ailleurs comme particularité c’est très nouveau c’est extrêmement novateur d’un enseignement qui se serait totalement gratuit et qui aurait comme motre particularité qui est moins neuve mais qu’il vont réussir à répandre largement d’être organisé en année scolair leur cycle de 5 années d’étude et on va le voir tout à l’heure vraiment la base de notre enseignement actuel mais évidemment pour assurer cette formation gratuite B il faut que les autorités qui les accueiller dans leur ville puissent financer toute une équipe nécessaire au bon fonctionnement du collège bon il faut un recteur il faut des pères qui enseignent il faut des frères qui assurent la logistique et cetera et cetera et dans leur courrier à Liège les autorités jésuites situées à Rome estiment que pour que ce collège fonctionne bien il faut 30 peur mais donc il faut faire vivre 30 paur dans un bâtiment qui puisse les accueillir et donc il faut trouver des moyens pour les faire vivre et on l’a vu ce n’est pas en allant chercher les prébandes des chanoines que on pourra proposer une solution et c’est seulement quand on leur trouve des rentes en fait en en en leur confiant deux priorés le prioré de Saint- Sévrin en condondre et celui de Muno qui se trouve en Gaume c’est seulement à ce moment-là que l’installation devient enfin possible et ces choses faites en 1581 lorsque le prince évêque de Liège nouveau prince évêque de Liège Ernest de bavère en fait he quand même profitant du tout le travail préparatoire qui a été mené par ses prédécesseurs valur confier une école pas n’importe quelle école il va leur confier l’école des Frères de la vie commune les frères de saint-gérôme parce qu’en effet sur cette île cet îlo ce petit îlo hoché existait depuis un siècle un collège un collège qui a été très important qui est le collège des frères de la vie commune qu’on appelle aussi les Hiéronymites hein ça fait référence à Saint-Jérôme qui était le patron de de de leur église et de leur collège en fait c’est un collège qui avait été installé à la fin du 15e siècle à la requête du prince évêc qui était Jean de Horne et du magistrat de la cité et ce sont des frères de boiseduc cerogen Bosch qui était arrivé jusqu’ici et ils avaient ouvert en fait une filiale à Liège et organisé un collège d’un type assez original puisque ce sont eux les premiers qui ont proposé d’organiser 6 années d’humanité greco-latine puis de années de cours supérieurs ces années de cours supérieur étant essentiellement consacré à l’étude des mathématique de la logique du droit et de la théologie et c’est un collège le collège des hiéronimites qui a eu un succès phénoménal absolument phénoménal puisqu’il a tira jusqu’à 1600 élèves du diocèse en même temps alors il fallait payer un minerval pour participer à ses cours mais les étudiants les moins fortunés recevaient gratuitement la nourriture et et le logement et ce collège formait autant les futurs prêtres que ceux qui comptaient ensuite s’inscrire dans une université en droit par exemple ou en médecine et l’enseignement y était assuré par des personnages de très grand renom on pense à George macropédus liberutem qui étaient vraiment des érudits de très très haut vol et la qualité de l’enseignement de ce collège et de l’organisation de l’école était telle qu’en fait ce collège liégeois avait servi de modèle pour la fondation du gymnase protestant de Strasbourg qui est une école vraiment importante donc c’est dire le rôle de ce collège alors vous allez me dire mais alors on a là un enseignement de très haute qualité qui attire un nombre important de jeunes pourquoi est-ce qu’on expulse ces frères de la vie commune pour aller y mettre des Jésuites mais en réalité à la fin du 16e siècle cette école jadis remarquable ne réunit plus assez d’élèves et les frères eux-mêmes ne sont plus assez nombreux pour assurer leurs enseignements et c’est donc en fait un enseignement qui a tout à fait périclité et c’est la raison pour laquelle c’est dans ces lieux euh moyennant quelques compensations que s’instalent les Jésuites le vice-recteur il y a pas encore de recteur en fait le vice-recteur est Jean Lambert un père né à Bastogne qui était déjà supérieur de la petite équipe présente depuis quelques années et puis bon on est dans les années 580 au moment où du côté des voisins dans les Pays-Bas méridionaux surtout au nord les choses se passent mal hein des villes sont devenues calvinistes on a chassé les Jésuites des collèges où ils se trouvaient et donc ont réussi à reconstituer une équipe en partie grâce à ces jésuites exilés et ce collège va s’inscrire dans un réseau assez dense de d’autres collèges jésuites comme vous le voyez ici je mets en en orange les fondations antérieures mais vous voyez que très rapidement l’ensemble de nos régions les provinces Gallot et flandrobge al c’est une réalité qui est un tout petit peu postérieure à la période don nous parlons on est au tout début du 17e siècle on a divisé les jésuites en deux groupes les nerlandophones au nord et les francophones au sud on parle bien déjà à cette époque de province flandr Belgique donc Belgique flamande pour le Nord et de Galo Belgique Belgique francophone pour pour le sud et la principauté de Liège qui n’appartient pas à ce qu’on pourrait appeler la Belgique qui est une enclave dans les Pays-Bas méridionaux relève bien de cette province ecclésiastique qu’on appelle la province galobège alors ce collège il prit quelques années plus tard le nom de collège de jésuite en île ben bien évidemment il était installé sur l’île hoché on parle aussi de jésuite wallon de collège wallon parce qu’il fallait en fait le distinguer d’un autre collège de jésuite venu s’installer dans les années 70 à Liège qui est le collège des Jésuites anglais installé dans ce qu’on appelle aujourd’hui tous ici l’hôpital des anglais soit les bâtiments où est installé la région wallon le spway rue montagne saint Burge et vous identifier tous ces bâtiments rouges alors je vous donne ici deux gravur vous présentant les deux collèges celui des collèges des Jésus anglais et celui des Jésus toilon au 18e siècle les travaux en effet ont été plutôt tardifs de dans des deux côtés et le collège entre des Jésus toilon a été agrandi réorganisé au au 18e au début du 18e siècle pour faire simple si vous voulez essayer de vous repérer ceci ici sur la droite c’est la Meuse et ceci ici sur la gauche c’est la place du vintou et derrière l’église ce serait ce qu’on appelle c’est la place coqurile qui n’existait évidemment pas c’était c’était un bras de Meuse alors pourquoi est-ce que il y a un collège de jésuit anglais à Liège et bien en fait les jés les catholiques anglais ont été persécutés en Angleterre très sévèrement ils furent contraints à l’exil d’ailleurs plusieurs martyres de la Compagnie de Jésus sont des martyres anglais morts sous les coups des protestants à la fin du 18e siècle en Angleterre et donc il durent s’exiler ils s’installèrent sur le continent dans plusieurs lieux il y a eu des Jésuites anglais à Saint-Omer il y en a eu à Bruges mais aussi ici à Liège où ils fondèrent ce qu’on appelle leur maison d’étude chaque province jésuite a une maison d’étude qui est le lieu de formation de théologie de philosophie de leur jeunes jés et ils développèrent ici une activité scientifique de très très haut vol on avait là chez les jésuites anglais vraiment un centre d’excellence hvite et intellectuelle mais revenons au collège wallon et voyons un peu quel type d’enseignement on on y proposait en fait lors de la fondation de l’Ordre en 1582 par pardon la Fondation l’ouverture des classes c’est vrai que je vous ai pas dit 5 que les classes étaient ouvertes un an plus tard donc il s’installe en 1580 dans les locaux du collège des héronymites et ils ouvrent les cours en avril 1582 d’abord les autorités de l’ordre n’avaient autorisé l’ouverture que de trois classes mais dont les noms vont vous être familiers puisque ils avaient accepté la la l’ouverture de la classe de syntaxe une il y a trois classes de syntaxe c’était la plus haute des classes de syntaxe la classe de poésie et la classe de rhétorique donc vous voyez vous avez tous fait une rêo vous vous souvenez de votre classe de poésie mais tout ce vocabulaire remonte à à l’enseignement de la racio studio room et l’organisation scolaire des Jésuites alors un prof de de grec est venu s’ajouter et puis un prof de grammaire également et au bout de quelques années mais assez rapidement le collège est capable donc en 1601 il est capable assurément d’offrir un cycle d’enseignement complet accueillant un millier d’élèves un millier d’élèves distribués en cinq classes alors vous vvez bien vous imaginer hein une classe n’est pas une classe de 22 ni 30 étudiants ce sont des classes gigantesques où il y a 100 étudiants et plus quand on a 1000 étudiants à rassemblé et chaque prof chaque classe a un professeur qui le suit d’année en année donc vous rentriez dans la classe des rudiments en première année donc rudiments de syntaxe et bien vous rencontriez le professeur qui allait vous accompagner jusque à votre jusqu’à votre réto donc on était loin du temps où les enseignants circulaient en fonction des matières et où on changeait on changeait d’enseignant régulièrement au contraire on trouvait devant soi la même personne pendant 5 ans c’était généralement des pères assez jeunes en fait très jeunes qui arrivaient juste après leur année de novicia et de juvena c’est-à-dire leurs années de premières années de formation au sein de l’Ordre c’était en fait des des des jeunes gens de 22 ans hein très très jeune qui prenait en classe ben une classe de 100 étudiants et d’avantage de garçons de 12 ans qu’ils accompagnaient jusqu’à leurs 18 ans une fois qu’ils avaient terminé ce cycle il on leur confiait d’autres mission dans la ville alors soit on les envoyait ailleurs je vous ai dit les Jésuites sont très mobiles il est rare qu’on reste au collège de Liège toute sa carrière ça arrive mais c’est rare donc on pouvait partir à Namur à Douet à tourner à Valencienne à mabeuse on était envoyé dans le rest de la province et on exerçait généralement d’autres missions on faisait on assurait la prédication on entendait les Confessions on était bibliothécaire préfet des études bref il y a une infinité de positions possibles au sein d’une communauté jésuite et on l’exerçait généralement après avoir assuré ces 5 ou 6 ans d’enseignement le programme était presque totalement consacré à la maîtrise du latin et dans une moindre mesure du grec en fait le professeur de grec était le seul qui était mobile le celle qui circulaiit d’une classe à l’autre et l’objectif é en fait vraiment de construire une culture classique des jeunes garçons qu’ils éduquaient alors pendant les trois premières années les élèves se consacraient de manière approfondie non pas à la civilisation latine et grec mais bien à la gramire et à la syntaxe latine principalement grec de manière secondaire tandis que les dernières années étaient voué à la poésie on en a parlé on étudiait essentiellement Virgile Ovide et Horace et puis à la rhtorique et on étudiait principalement Cicéron alors peut-être un mot vous devez être très conscient que le latin était vraiment la lingua franca des Jésuites c’tait un ordre transnational et donc chaque père devait maîtriser le latin comme il maîtrisait sa langue de naissance sa langue maternelle c’était une langue de communication écrite et orale il voulait aussi que les jeunes gens qu’il formaient et qui allaient constituer inévidablement par leur formation l’élite des villes euh où ils habitaient qui allaient être des acteurs essentiels des structures institutionnelles qui organisaient la vie des états et et des et des cités il voulit aussi que ces ces jeunes gens maîtrisent parfaitement cette langue mais ils avaient aussi de manière plus général en dehors des collèges un intérêt marqué pour les langues des pays où il travaillaient parce qu’il savaient que la langue était un puissant instrument d’évangélisation ils ont ainsi vraiment apporté un intérêt tout particulier à la maîtrise des langues des pays où ils étaient en mission c’est-à-dire de langues non européennes ce qui fait des gésuit de tout grand linguiste de tout grand linguiste et j’ai encore rencontré récemment un chercheur qui travaille sur des langues sud-américaines et un ouvrage de référence reste un jésuite du 17e siècle qui a été missionnaire dans cette région d’Amérique du Sud donc encore aujourd’hui au 21e siècle on doit compter sur le travail que ces brillants linguistes ont fait ont fait au 17e mais àè c’est bien le latin qu’ils enseignaient prioritairement cet enseignement du latin il n’était pas seulement transmissif les élèves étaient actif alors évidemment il multipliait les thèmes et les versions mais il devait aussi s’exercer à des travaux d’écriture et nombreux étaient les exercices de composition latine alors ils produisent des emblèmes c’est-à-dire des des des textes enfin des courts textes accompagnés d’images vous pouvez aussi écrire des poèmes qui étaient affichés sur les murs du collège pour des fêtes importantes la fête de la saintignas ou la fête du saint saacrement l’église des Jésuites était dédicacée au au au saint saacrement ces poèmes pouvaient être lu à haute voix il pouvaient être offert à à des grands personnages euh locaux et le prince évêque ou les princes évêques les abéis de Saint-Laurent de Saint-Jacques les chanoines de la cathédrale des collégiales sont régulièrement honorés par des poèmes rédigés par les élèves dans la seconde moitié du 18e siècle d’ailleurs les verrs des meilleurs rhétoriciens été imprimés dans plusieurs petits volumes intitulés les mousailles leodien donc les muses de Liège et je vous donne un exemple ici je l’ai choisi il m’a fait sourire donc le dépili pousse tout la rou morbo galiqué petite vérole od hein donc une une ode au sujet de cette maladie infantile des pustules qu’on appelle en français la petite verérole et qui a été écrit par Henri Louis Adrien qui venait de Rochefort et qui était rhétoricien et donc vous savez son la composition par Louis par Henri pardon en latin et puis la traduction qu’il propose qu’il propose de son texte euh par ailleurs les les les les Jésuites étaient les élèves pardon étaient invités à affiner leur maîtrise orale du latin par des exercices réguliers de déclamation ou de déb la rhtorique parfois même ouvert au public et c vraiment cette formation à l’éloquence latine trouvait son aboutissement fin d’année scolaire lors de la remise des prix au mois de septembre par la présentation d’une pièce de théâtre jouer et danser devant les parents et les édiles Liégeois qui finançaient les prix donc chaque année le magistrat les autorités communales finançaient les prix pour les meilleurs élèves des Jésuites alors des tragédies pouvaient être aussi joué pour d’autres occasion et c’est le cas ici d’une tragédie qui a été jouée par les élèves du collège en février 789 quelques semaines après euh la désignation de Jean-Louis d’elderun comme prince évêque de liage c’est une pièce en son honneur et vous voyez à la fin du du du carnet se trouve le casting de la pièce de théâtre on a quelques acteurs qui sont pour la plupart des des rhétoriciens qui jouent les rôle essentiel en latin de la pièce mais vous avez aussi tous les danseurs qui participent aux différents balais hein il y a le balai de la noblesse le balai du clerger le balai du peuple et puis il y a aussi trois chanteurs trois enfants à la voix à la voix d’Ang vous voyez on n pas été les chercher chez les rhétoriciens et en poésie on a été les chercher chez les petits quand ils n’ont pas encore mué hein puisque vous avez des étudiants qui viennent de syntaxe et de grammaire c’est-à-dire vraiment les T les tous premiers niveaux de de formation des des formations scolaires vous voyez sur cette formation scolaire de haut niveau et puis avec des formes pédagogiques très novatrices était greffé par ailleurs une formation religieuse très intense toute la vie des collèges était marqué par par la religion les jeunes recevaient tous les jours des leçons de catéchisme était soumis à une messe quotidienne allit écouter chaque semaine un prédicateur ce confesser une fois par mois hein les Jésuites sont des tenants de la confession fréquente le dimanche et les jours fériers les écoliers étaient attendu au collège pour une nouvelle leçon de catéchisme avant la messe à laquelle il devaiit assister et les meilleurs d’entre eux étaient invités à se réunir dans des sodalités ou congrégations mariales qui sont au départ en fait c’est vraiment une création jésuite une invention jésuite elle est fondée pour la première fois à Rome au colllege roman donc le collège des Jésus à Rome par un Liégeois qui s’appelle Jean Le Nice et puis on retrouve cette organisation dans nos régions très très rapidement et dès l’ouverture de la compagnie on voit se rassembler les des jeunes élèves on voit que les pères réunissent des jeunes élèves dans ce groupe de prière hein qui se réunir régulièrement pour prier pour faire des exercices spirituels mais qui sont aussi amener à participer à des processions à collecter des fonds pour aider les veuves et les orphelins comme ce cas lors d’une catastrophe dans une houillère en 1606 et donc on voit qu’ils ont aussi un rôle actif à jouer pour les personnes victimes de calamité et ces enfants devenus adultes ailleurs àège comme ailleurs d’ailleurs hein eurent le désir de poursuivre ce type de réunion pieus après leur sortie du collège et on créa donc des sodalités des congrégations ouvertes aux adultes qui se réunissait une fois par semaine mais devait également en dehors des réunions pratiquer une série d’œuv de Ch charité prier se mortifier visiter les pauvres visiter les malades et montrer par par l’exemple aux autres ce qui était être un bon catholique les membres d’une solidalité ne devaient donc pas veiller seulement à leur propre perfectionnement mais veiller aussi à celui des autres ils étaient investis si vous voulez d’une forme de devoir missionnaire et jouai le rôle de modèle de fois alors quand on pense que vers 1630 le collège liéjois ComptAÉ h congrè a oui sodalité marial d’élèves et d’adultes et d’ecclésiastiqu également qu’elle réunissait ensemble 2400 membres issus des principales familles de la ville nous ditons et bien on voit quelle influence pouvaient avoir ces sodalités et quelle importance les Jésu leur ont accordé elle leur permettait de propager par le biais de leurs élèves et de leurs anciens élèves quantité de comportements pilleux de dévotion exemplaire destiné à participer à l’évangélisation en profondeur de la société alors une dernière chose sur ce point euh il est quand même important et je suis sûre que vous l’avez compris que l’apostolat des Jésuites n’était pas concentré sur le seul enseignement dans leur collège en île les Jésuites assuraient en effet le catéchisme dans de nombreuses paroises de Liège il fut même brièvement envisagé au milieu du 17e siècle de leur confier l’enseignement du catéchisme pour tous les enfants de la Principauté mais ils ont dû y renoncer il déployait une riche activité en matière de prédication il prêche de manière régulière à la cathédrale Saint-Lambert dans les collégiales dans les églises de la ville à la campagne dans les monastère également ils visitaient les hôpitaux et les prisons ils entendaient les confessions ils sont aussi sur le terrain notamment sur le terrain pendant les épidémies de peste comme ce fut le cas à Liège en 1636 hein Liège fut touché vraiment de plein fouet par une très dure épidémie de peste comme le furent aussi oui mon le Duchet de Luxembourg et les Pères Jésuites se mirent au service des pestiférés qui est quelque de très connu hein dans leurostola et vous savez que la peste qui est un épisode majeur du 14e siècle en fait c’est prolongé tout au long de l’époque moderne avec des résurgences régulières parfois obligeant encore au 18e siècle à fermer que certaines villes a confiné des villes comme Marseille hein par exemple mais donc Liège connaît aussi des épidémies de peste et l’épidémie de 1636 a été très dur et les Jésuites furent des acteurs majeurs de l’accompagnement des malades certains d’entre enfin toujours dans ce collège pratique un apostolat de plume c’est-à-dire qu’ils écrivent al je vous donne quelques exemples ici mais ils écrivent des ouvrages de spiritualité de théologie d’histoire d’histoire liégeoise de vie de sain j’en ai pris quatre j’aurais pu en prendre 50 hein je rassemblé quelques exemples que j’avais dans dans dans mon ordinateur il est vraiment extrêmement important de souligner que la Compagnie de Jésus est un ordre intellectuel de premier plan qu’on trouve en son sein des polmistes des exégèses des théologiens des agéographes de très haut vol ainsi que des philologues des hellénistes des latinistes des mathématiciens des historiens de premier plan les Jésuites écrivent abondamment ce sont les religieux qui probablement dans le monde catholique de l’ère moderne ont le plus étroitement lié leur mission apostolique à la dimension de l’Univers bibliographique au monde des livres la nécessité de fournir un soutien adéquat aux multiples monastères de l’ordre hein les missions l’enseignement la prédication et j’en passe vraiment les ACC conduit à la à la rédaction et à multiplier l’écriture et et la publication mais aussi les a pousser à constituer euh des ce qu’on peut facilement décrire en fait comme les bibliothèques religieuses les plus organisées et les plus fonctionnels de l’époque moderne ils avaient d’ailleurs développé à Liège une remarquable bibliothèque qu’un de mes doctorants qui est là au fond de la salle a remarquablement étudié dans le cadre de son mémoire de fin d’étude il s’appelle Émile tonard et je vous invite à lire ce qu’il a pu écrire sur le sujet c’est lui voilà au dernier rang là-bas euh allez une dernière partie je pense qu’on ne peut pas parler des Jésuites sans parler des tensions qui se cristallisr autour d’eux les jéses furent en effet au cœur de différents conflits majeurs à Liège dont certains ont eu des conséquences dramatiques on peut en distinguer de deux natures les conflits en lien avec l’enseignement et puis les conflits de nature politique je commencé par l’enseignement en essayant de ne pas être de ne pas de ne plus être longue en fait on a compris que l’arrivée des jésuit est accpagné et très introitement lié à l’idée qu’il faut aussi former des prêtres et d’ailleurs le collège jésuite accueille en son sein non seulement des jeunes laïqu mais aussi des jeunes jésuites en formation et pratiquement dès le début de la Fondation du Collège les pères organisent aussi en plus des cours de latin et de grec des exercices qu’on a évoqué ils organisent aussi des cours de théologie d’exégèse de controverse pour ces jeunes membres de leur ordre on peut aussi faire l’hypothèse qu’ils ont accueilli dans ces cours de futurs prêtres avant que ne s’ouvre le mineur qui est qui n’est fondé chez nous qui est fondé à lièche en 1592 dans tous les cas assurément à partir de 1599 ils organise au collège un cours de de philosophie pour les séminaristes donc il y a un séminaire qui est saint-mthieu à la chîne he qui se trouve en fait grosso modo ici euh où vont les séminaristes mais ceux-ci viennent suivre le cours de séminaire et bien au collège qui se trouve à quelques encablures à quelques encablures d’ici euh ils y ont également créé un cours de logique le problème c’est que dans nos régions se trouve une université qui a des prétentions on l’a évoqué tout à l’heure hein puisqu’elle va fêter un important anniversaire et faitevenenir un PAP jésuite cette fois-ci vêtu de blanc eu et cette université qui est l’université de Louvin s’inquiète évidemment de ces cours de philosophie qu’elle voit comme une concurrence déloyale elle créa en fait la création d’une université rivale àège dans un premier temps elle s’inquiète mais ne bouge pas il se fait cours sera donné en quelques années mais finira par être abandonné mais voilà qu’en octobre 1613 les Jésuites les Jois soutenu par leur prince évêque par le chapitre cathédrale par le magistrat de la ville ouvre à nouveau un cours de philosophie au collège et cette fois euh l’université de Louvin décide d’agir la tentative est battue en brèche par une opposition ferme de l’université et le cours de philosophie est abandonné après quelques semaines seulement d’existence alors voilà on a une plusieurs décennies de conflit par entre les Jésuites et et l’Université de Louvin qui chaque fois va se charger de faire fermer ses cours et les difficultés seront nombreuses on voit que progressivement ce sont les Jésuites anglais he rue montagne saintalburge ce qu’on appelle maintenant l’hôpital des Anglais qui vont prendre le relais et qui vont le reprendre d’autant plus lorsqu’ils sont chargés à la toute fin du 17e siècle par Joseph cl Bavière d’enseigner la théologie au séminaire épiscopal sous la direction d’un père qu’on appelle le père Louis Sabran et pourquoi est-ce que Jean-Louis Joseph Clément pardon Joseph Clément de Bavière fait appel à eux bien parce qu’il est bien nécessaire de lutter contre le jeanénisme le ganénisme c’est un mouvement interne au catholicisme je vais pas rentrer dans je vais pas vous le définir longuement il faudrait une conférence entière pour en parler mais disons très simplement que c’est un mouvement intern au catholicisme qui propose une approche très très différente de celle des Jésuites en terme de morale et en terme de salut euh et Jésu et genséniste s’opposent fermement par rapport à à ces deux questions et ce genscénisme c’est’est considérablement développé à Liège à la fin du 17e siècle en fait des des prêtres des théologiens ganénistes formés à l’université de Louvin enseignent au séminaire ont des postes clés dans le diocèse ils sont notamment au synode arrive à installer dans des paroisses des prêtres sensibles à leur propositions on imprime à Liège des textes gens sénistes on reçoit àège Antoine Arnaud et Pasquet Kenel qui sont les principaux chefs de fil du mouvement et vous imaginez bien que tout ceci provoque lire des Jésuites soutenus par d’autres ordres qui vont entrer en conflit avec eux alors rassurez-vous hein dans une guerre de libelle dans une guerre de plume une guerre assez vive et notamment autour de la question de l’ enseignement au séminaire qui va enseigner aux futurs prêtres est-ce qu’on va laisser des gensénistes enseigner au futurs prêtres peut-on sincèrement organiser un enseignement et le confier à des théologiens soupçonnés de gensénisme ou ne vaut-il pas mieux le confier aux Jésuites ce sont des questions qui se posent et c’est finalement les Jésuites qui ont gain de cause mais après une querelle de libel extrêmement vive ils auront gain de cause en 1699 grâce au soutien du recteur du collège wallon le père Sabran est élu président du séminaire et l’enseignement est confié aux Jésuites anglais mais le confli ne s’arrêtera pas là et l’opposition entre jésuite et gens séniste restera vive pendant au moins au moins de décennies alors par ailleurs les pères des collèges connaissent aussi un conflit aux conséquences beaucoup plus dramatique dans le cas de la guerre civile qui secou Liège au 17e siècle c’est un épisode bien connu mais il paraît important quand même de le de le rappeler en 1612 le prince évêque bernes de qui est celui qui a vraiment installé les jésuitalièes décède et c’est son neveu Ferdinand qui est élu prince évêque de Liège alors Ferdinant il a été l’élève des Jésuites à Ingolstad il est très proche de l’ordre c’est aussi Bruno mouin en parlerait beaucoup mieux que moi quelqu’un qui tente de revenir sur des réformes qui ont été mises en place par son oncle qui avait tenté d’instaurer un régime qu’on qualifiera ici de démocratique et par cette volonté de restaurer l’autorité du prince évec c’estàdire de d’opérer un retour en arrière par rapport à ce que son oncle avait instauré Ferdinand va braquer les Liégeois qui se diviseent en deux camps d’un côté les chirou Les Bergeronnettes habillés en noir et blanc ses partisans et de l’autre côté les grigou ses adversaires qui rassemblent des artisans des petits bourgeois et cetera ceux-ci sont soutenus en sousmain comme vous le savez par la France et en 1637 le chef des grgou Sébastien laruel tombe dans un guetapan organisé par le compte de fusé il est assassiné au cours d’un banquet les lijois se révolteent prennent les armes attaquent la maison de warfusé tue warfusé lui-même qui sera je pense découpter un petit morceau et c’estes morceau exactement qui seront dispersés à travers à travers la ville le bras droit grand monont de warfusé tu également c’estes domestiques les soldats espagnols chargés de protéger sa maison on peut nommer la chose un véritable massacre et le lendemain la foule furieuse et mais se dirige vers le collège des Jésuites toilon peut-être pour y chercher le frère de warfusé qui était jésuite mais qui n’avait jamais résidé àèche que manifestement on ne savait pas peut-être aussi parce que les pères sont considérés comme trop proches des Espagnols que Ferdinand Bavière avait appelé à la rescous particulièrement en sollicitant le soutien du cardinal infant son voisin qui était le frère du roi d’Espagne Philippe et gouverneur donc des Pays-Bas voisins quoi qu’il en soit les bâtiments sont saccagés on estime les dommages à près de 4000 florins Braban ce qui n’est pas rien des pères sont brutalisés certains sont amenés vers la potence en haut de la rue Saint-Gille le Père Recteur Aloïse Dantine est frappé de cinq coups de poignard dans le dos et meurt le lendemain les pèes rescapé fui àoui et reviennent quelques jours plus tard bon voilà moment dramatique il s’éteint assez vite mais 2 ans plus tard alors que Ferdinand bavère négocie avec Liège la fin de la guerre civile un prêche à Liège évoque ces négociations dans des termes qui ne plaisent guerre au liégeois et des hommes armés se rendent à nouveau au collège auprès du recteur réclame justice emmène le père prédicateur à l’Hôtel de Ville finalement le recteur arrive à l’ calmé la colère se la colère diminue et le père prédicateur est finalement relâché alors on voit que les rapports entre la cité et le collège ont pu être tendus et et que ces malheureux faits divers rappell combien les Jésuites ont régulièrement servi d’exutoire à la colère des populations et pour cause les Jésuites qui veulent vivre dans le monde qui soutiennent un projet de société catholique ont toujours été proche du pouvoir politique qu’il soit local ou centrale et en fonction des situations ils se sont plus ou moins rapprochés des Princes jouant parfois des rôles essentiel dans les cours européennes notamment comm comme confesseur hein ce qui leur a permis de jouer dans la plus grande discrétion des rôles politiques et de premier plan et cette position leur a valu beaucoup d’ennui est à l’origine d’un très vif antijésuitisme qui est bien réel qui se manifeste tout au long de leur histoire et qui connaît àiège des moments de cristallisation comme celui que je viens d’évoquer au 18e siècle la Compagnie de Jésus est un orord de plus en plus contesté on l’accuse de l’axisme de trop grande proximité avec les affaires politiques de formes dévotionnelles trop déonstrative d’un enseignement de plus en plus conservateur et dépassé parce qu’ilue à privilégier l’apprentissage du latin et l’étude par cœur alors que l’Europe des Lumières commençait à attendre autre chose de l’enseignement on l’accuse également de cacher on les accuse de cacher dans ces missions sud-américaines des trésors on dit qu’ils sont assis sur des montagnes d’or et euh des légendes circulent sur le fait que le succès de ces missions au Paraguay notamment s’explique en réalité par le fait qu’ils y accumulent d’énormes richesses en or et en argent ce qui est évidemment tout à fait faux alors le Portugal en premier va essayer de les chasser de ses colonies euh les Jésuites vont être bannis du Portugal en France la pompe à d’Our et le duc de choisul vont profiter d’un scandale financier pour pousser Louis XV à bannir les Jésu du royaume en fait le père jésuite Antoine de Lafayette avait mis sur pied en Martinique un commerce de sucre et de café pour renflouer les caisses du collège mais il a fait des mauvaises investissements ses créanciers le poursuivent devant la justice française cela fait scandale et les Jésuites sont chassés et finalement en 1773 pressé de toutes part par les souverains européens le pape Clément X va supprimer la Compagnie de Jésus al il faut bien organiser leur suppression alors dans dans nos région dans les Pays-Bas voisins on crée un comité jésuitique les Jésuites sont dispersés ils ont reçu l’interdiction formelle de vivre avec d’autres membres de l’ordre ou de se réunir ils étaient aussi formellement interdit d’enseignement ont vendit leurs biens et notamment leur magnifique bibliothèque et tout l’immense patrimoine artistique euh qui était le leur équivalit à une belle fortune on transforma leur église en Église paroatiale et ce fut une affaire assez profitable pour le gouvernement des Pays-Bas puisqu’on estime que la vente de leur bien leur apporta plus de 10 millions de florins ouais à Liège il semble que l’évacuation du collège et l’assistance au Père dispersé fut moins dur on vendit les bien de manière à pouvoir leur payer une pension et on les autorisa à continuer une série de ministerèr comme il y avait moins de maison en fait les bénéfices des ventes furent beaucoup moins importants et en fait on estime que ces bénéfices furent vite épuisés et qu’on continua à payer la pension des pères sur d’autres fonds par la suite le collège fut d’abord transformé en grand collège et puis au fur et à mesure des années d’autres instituts scolaires s’y installèrent il y a eu l’école d’architecture l’école de mathématiques l’école de droit le séminaire épiscopal quitta ces bâtiments pour y eménager également en 1786 et puis ilè je connais une période d’occupation française le bâtiment talur occupé successivement par l’École centrale du département de lourde et puis un gymnase de fondation prussienne et en 1817 on y de l’Université de lierge alors ces périodes d’occupation n’ont pas toujours été faciles la bibliothèque notamment a été dispersé après avoir servi de combustible donc on sait que on a brûlé les livres des Jésuites pour alimenter les feux les feux des boulangers les feux de cuisson pourà pour toute une série de pratiques qui étaient tous sauv intellectuels et éudite et donc il y a eu des dommages importants he quand on patrimoine de ce de ce collège et quelques années plus tard quand l’université était installée en ces lieux on détruisit aussi l’église pour construire la salle académique que vous connaissez peut-être et les nouveaux bâtiments de de l’université alors comme je vous l’ai dit d’entrée de jeu les jusites reviendront àerge he puisque on a connu le collège saint-servet fondé par un prêtre mais repris par la compagnie puisque la compagnie a été restaurée à l’échelle de la catholicité en 1814 et à partir de cette date-là a repris en Belgique euh ù créer au moins huit collèges assurant pendant longtemps l’essentiel de l’enseignement secondaire pour garçons en Belgique en s’efforçant de reprendre les habitudes d’avant la suppression et d’appliquer la ratio studio room avec quelques coup de canive dans le contrat parce que le latin y eu une moindre part et on y autorisa le français à y prendre de plus en plus de place y compris dans les collèges flamands mais tout ça c’est une autre histoire et je vous remercie pour votre attention [Applaudissements] [Musique] [Musique]

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