Enseignement 2023-2024 : Le corps du droit, « Corpus Iuris ». Imaginer le droit par les métaphores corporelles dans la littérature juridique romaine
    Cours du 30 avril 2024 : S’en prendre au corps du débiteur, des Douze Tables à saint Ambroise

    Professeur : Dario Mantovani
    Chaire Droit, culture et société de la Rome antique

    Les Douze Tables, au Ve siècle av. J.-C., réglementaient une procédure appelée manus iniectio (mainmise) : le créancier était autorisé à emmener le débiteur insolvable chez lui et à le garder enchaîné. En l’absence de paiement, le débiteur pouvait être vendu à l’étranger comme esclave, ou son corps découpé en morceaux. La cruauté de la procédure conduisit les Romains eux-mêmes à tenter de la rationaliser, comme le montre le débat (probablement imaginaire) entre le philosophe Favorinus et le juriste Africanus, à l’époque d’Hadrien, rapporté par Aulu-Gelle (Nuits attiques 20.1). Les préteurs ont également conçu la procédure civile d’exécution selon les règles des Douze Tables : l’emprisonnement du débiteur insolvable était encore, à l’époque classique, une possibilité pour le créancier, qui utilisait son corps pour faire pression sur lui et ses familiers et amis, sans pour autant aller jusqu’à la vente comme esclave ou la mise en morceaux du cadavre. La pratique des représailles sur le corps du débiteur a néanmoins survécu jusqu’à la fin de l’Antiquité. Saint Ambroise la mentionne dans son commentaire du Livre de Tobie (10) : des créanciers arrivaient jusqu’à empêcher – illégalement – l’enterrement du débiteur mort afin de faire pression sur les héritiers. L’empereur Justin (Codex Iustinianus 9.19.6) en témoigne également. L’homélie d’Ambroise n’est quand même pas à prendre au pied de la lettre : elle révèle un sous-texte riche en métaphores juridiques et suggère qu’il était un lecteur averti des textes de droit romain et sans doute des Douze Tables.

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    [Musique] mesdames messieurs soyez les bienvenus comme toujours il existe une institution qui horrifiait les Romains eux-mêmes avec une attitude que nous qualifierion aujourd’hui de cancel cULTURE CULTURE de l’annulation il a critiqué ou tenté de la minimiser il s’agit de la Manous inection donc vous allez reentendre ce mot plusieurs fois en traduction littérale la main mise la manousect était une procédure par laquelle un débiteur insolvable était soumis à l’échéance au pouvoir du créancier qui le gardait dans un état d’emprisonnement pouvant se terminer par le partage du corœp du débiteur entre ses créanciers si la capitis de minuo la perte de la tête don nous avons parlé la semaine dernière était une métaphore dans le cas qui nous occupera aujourd’hui les corps de débiteur était réellement mis en pièce N connaissons la mê mise par diverses sources ce qui n’est pas étonnant le macabre attire toujours du Grand Guignol au cinéma gore moi aussi au fond je suis en train d’en parler l’une des sources anciennes les plus importantes sur la manos inectio la M mise est le dialogue Mise en scène par olugel entre un philosophe et un juriste le philosophe où l’on devrait plutôt dire sophiste s’appelle favorinus originaire d’Arles le nom du philosophe du du juriste est Sextus cecilius africanus donc probablement d’origine africaine bref de provencio qui ont fait fortune à Rome et qui en jour vers 130 après Jésus-Christ se retrouve tôt le matin à l’entrée du palais impérial sur le Palatin où ils attendent d’être admis à la présence de l’impéreur Adrien pour le saluer saluer est un acte de révérence même un peu servile disons-le typiquement courtisan mais y être admis est déjà considéré un privilège parfois il faut le dire l’humiliation est accepté comme un signe de distinction les voici donc favorinus le philosophe et africanus le juriste avec eu olugel le curieux je sa tout qui attendent ensemble le moment de saluer Adrien entre gens cultivés vous savez la conversation peut déboucher sur des sujets inattendus et favorinus leil SIM à critiquer la loi des dou taables ce qui fasse un juriste comme africanous revient à critiquer son équipe favorite devant un supporter ell sont trouvant très souvent très obscures dit le philosophe cruelle quelquefois ou par un défaut contraire trop douce et pour le démontrer favorinus passe alors en revue une série d’énormes de dou tables pointant plusieurs institutions bizarres répréhensibles jusqu’à ce qu’il arrive à la M mise et aux normes sur le partage du corps du débiteur qui représenterait à son avis ce qu’il y a de plus choquant dans le douable et par conséquent dans la mentalité les pratiques des Romains du 5e siècle après jésus-chist avant Jésus-Christ avant Jésus-Christ quant à cette loi qui permet couper de se répartir les corps de débiteur qui leur a été adjugé en commun par le magistrat je m’abstiens d’en parler dit favorinus qui souhaite montrer déjà par ce refus d’en parler l’horreur que cette loi lui inspire mais bien sûr il continue de souffler sur les brises que peut-on voir de plus barbare enchaîne-t-il de plus révoltant que l’action de se partager les lambeau du corps d’un débiteur pauvre com on divise aujourd’hui les biens du débiteur pour les vendre aux enchères le texte est difficile à rendre en français il joue sur le verbe distraire qui signifie à la fois vendre les biens du défaillant dans la procédure plus moderne en cas de faillite mais aussi déchirer le corps du débiteur dans la loi des dou stables c’est la goutte d’eau qui fait déborder les vase africanous le juriste commence à répondre au philosophe d’abord garde-toi fav nous de mépriser ces lois des temps anciens du fait que le peuple romain a cessé d’en appliquer la plupart car un des arguments de favinus était les Romains eux-mêmes on s’éloigner des des lois de dou stables à cause des des défauts immanentes et donc l’argument de l’abrogation ou de la désuétude était utilisé comme indicateur de disons de la mauvaise qualité de la loi doustable garde-toi tout n’ignore pas que pour être efficace les lois doivent changer et se modifier selon le murs du temps la forme du gouvernement les intérêts du moment et les genres ou le dégré du mal à guérir elles ne sont donc pas immuables elles sont comme le ciel et la mer sujette à des variations et à des vicissitudes alors si nous étions sûr ce qui n’est pas le cas que ces mots sont bien ceux d’africanous et non une invention d’ lugel donc je te il s’agit d’un dialogue moment donné sur le Palatin dans l’attente de d’entrer saluer Adrien donc il nous présente au lugel ce dialogue comme réellement euh historiquement euh qui a eu lieu de façon réelle mais on peut pas aussi euh euh négliger la possibilité qu’il y ait une forte réaboration à la limite une invention de la part de lugel donc si nous étions sûr que ces mots sont bien ceux d’africanous et non une invention de olugel nous aurions ici un bel exemple d’une similitude proposé par un juriste qui compare comme vous venez de lire avec moi la figuration changéante de forces et des intérêts qui déterminent les normes juridiques à l’aspect changéant de la mer et des cieux et quant au fond il s’agit d’une considération un peu générale mais intéressante car le juriste veut ainsi défendre non pas tant le dou stable que le droit il évoque pour cela un concept qui est après tout l’étandard de toute historien du droit il faut comprendre en système juridique par rapport à son époque et tenter d’établir des liens entre la société la culture et les droits après cette considération de fond africanous s’adonne à réfutter les unes après les autres toutes les critiques que favorinus avait adressé aux différentes normes des 12 tables et on arrive à la dernière institution qui avait été ciblé par favorinus la Manous in justement la M mise dont africanus avant de la défendre décrit le déroulement donc vous voyez l’historien aujourd’hui peut lire ce texte sous plusieurs perspectives c’est-à-dire en tant que qu’œvre littéraire de l’Ugel en tant que débat entre un juriste un philosophe mais aussi comme un document du dérûé de la loi de la manos inection donc il y a toujours dans dans dans les textes la possibilité de poser plusieurs questions seule chose qu’on peut pas faire c’est poser des questions au texte euh qui peuvent pas euh être auquel on peut pas répondre par le biais de ces textes c’est-à-dire poser des questions qui n’ont pas de réponse dans les textes parce que normalement lorsqu’on on on adopte cette démarche c’est qu’on a nous déjà la réponse et donc on on on fait semblant de de demander au texte mais à la à la fin ce qui sort c’est la réponse que nous avions euh déjà auparavant donc il faut toujours que les questions soient euh disons euh en adéquation avec le texte qu’on interprète alors euh il avant de répondre ça fait l’intérêt du point de vue de la documentation comme source historique africanous avant de répondre à la critique explique décrit le déroulement de la Manous inection il dit les débiteurs qui avait reconnu la dette où avait été condamné avait 30 jours pour chercher la Somme et son acquité donc c’est pas que le débiteur était à l’échéance euh tout de suite euh disons visé par cette procédure mais il fallait qu’il y ait d’abord une reconnaissance euh de la dette c’est une première possibilité ou une condamnation donc la cette procédure vient après soit la confession soit la condamnation donc ils avaient 30 jours pour chercher la Somme et squité le délai expiré sans paiement on appelit les débiteurs à comparaître devant le prêteur qui les a jugé à celui qui avait obtenu un jugement contre eux ils étaient liés par un air ou par des chaînes africanous présente donc la PR première partie de la procédure par M mise mais il ne se contente pas de la résumer pour plus de précision il cite aussi les textes de la loi des douables on parle toujours de la loi de tout stable mais nous n’avons pas le texte en tant que tel donc si nous pouvons en parler de façon plus ou moins précise c’est parce que il y a s’il a des références dans les textes littéraires h romain au contenu de la loi des dou Tabl et ici c’est particulièrement précieux parce que il n’évoque pas seulement le contenu mais aussi euh le texte lui-même les mots euh eux-mêmes de la loi des doustables voici je crois le texte de la loi que celui qui reconnaît la dette ou est condamné légalement et les 30 jours légaux après quoi il y aura la M mise qu’on l’amène devant le magistrat s’il n’exécute pas la condamnation ou si personne ne se porte légalement caution pour lui que le créancier le conduise chez soi lié avec une courie ou avec des chaînes pesant 15 livres au moins ou plus si les créanciers le veut que le débiteur vive s’il veut à ses frais donc il est emprisonné il peut vivre à ses frais s’il ne le veut pas que celui qui le tient dans les fer donne une livre de farine par jour qu’il donne plus s’il veut alors nous avons compris que le débiteur était mis dans les liens une détension extrêmement dure dans la maison du créancier mais quel était le but de cette emprisonnement africanus poursuit son récit pendant cette période on avait encore le droit de s’arranger à l’émiable et à défaut d’arrangement le débiteur était retenu dans les fer pendant 60 jours dans cet intervalle il était amené devant le tribunal du prêteur et chaque fois on rappelit à haute voie le montant de la condamnation alors jusqu’ici la procédure décrite par africanus était sans aucun doute dure mais encore plus ou moins acceptable c’est son issue qui est affreuse les troisè jour de marché donc il y avait trois occasions lorsqu’il y avait un rassemblement de des gens d’Annon haute voie le la dette pour voir si quelqu’un euh pensait remplir l’obligation donc la la 3e séance le 3e jour de marché le débiteur était puni des morts ou envoyé à l’étranger au-delà du Tibre pour être vendu or cette peine de mort dont le but était je l’ai déjà dit d’assurer le respect du à la fois promise les législateurs cruels à dessin en avaient fait un objet d’horreur d’épouvante si la condamnation avait été prononcée au profit de plusieurs créanciers ceuxci avaent le droit de couper son corps à morceau et de se le partager je citerai les termes mêmes de la loi pour que tu favorinous son adversaire ne croit pas que je recule devant leur odiose crroauté le 3e jour de marché qu’il le coupe en partie s’il coupe trop ou trop peu il n’y aura pas fraude quelqu’un va souvenir de Shakespeare les juristes africanous en arrivve à la fin de son récit dans lequel il a alterné sa propre description avec les mots de la loi des doustable sans rien taire il s’agit maintenant de répondre à la critique du philosophe favorinus qui avait jugé ce dispositif comme un exemple de barbarie africanus ne cherche pas à le caché mais utilise deux arguments pour désamorcer la critique quoi de plus atroce quoi de plus barbare mais n’est-il pas évident qu’on a entouré la peine de cet appareil de coté précis pour n’avoir jamais à y recourir la sévérité de la répression est souvent une leçon de conduite en moyen de discipline morale nous aussi qui ne lisons pas souvent les livres de ce genre nous connaissons tous l’histoire de metthus fufessius cet Albin pour avoir violé perfidement le traité conclu avec le roi de Rome fut attaché à de chars qui partirent en sens contraire et cartellaire supplice Inui supplice affreux qui l’M mis mais que dit les plus élégant des poètes Virgil c’était à toi Albin de tenir ta Parole nous l’avons compris le juriste pour contrer les critiques du philosophe minimise la cruté des douable par deux arguments premier que la manus Ino était intentionnellement établi avec une telle cruauté que cela ne pouvait que dissuader les gens de ne pas payer leurs dettes à tel point cruelle qu’elle n’a jamais été appliquée je dois dire que c’est l’argument douteux utilisé encore aujourd’hui par ceux qui défendent la peine de mort mais finalement africanous serait aussi prêt avoir appliqué une peine si lourde car ce sont deuxème argument la Manous inec protège la fidesse la loyauté le respect des engagement qui les débiteurs insolvaes brisent une valeur profondément romaine et pour la protéger tous les moyens sont bons et les vers qui concluent le discours tirés de l’énéïde les confirme avec la puissance de la brièveté mais tout a été écartelé oui c’est terrible mais c’est de sa faute c’était à toi homme d’Albe tu aurais dû tenir à ta parole alors mus n’était pas un débiteur au sens du droit privé mais un traître qui a enfin la fidesse du traité et son destin et d’être mis en pièce lui aussi mais la loyauté doit régir aussi les engagements entre particuliers alors c’est presque comme si par C de forme de supplice par déchirement l’on disait qu’un homme doit être inébranlable dans sa loyauté alors la conversation éudite s’achève etugel reprend la parole qu’il avait laissé à frcanus et à favorinus les deux protagonistes cette dissertation que j’ab de Sextus céilius le dernier à prendre la parole en obtient OBT l’approbation et les éloges de tous les assistants et de farvirinus lui-même mais on vint nous annoncé que le moment était venu de saluer César et nous nous séparâ alors ce texte mériterait un commentaire beaucoup plus fouillé il a été considéré comme l’un des principaux documents de la conscience historique des juristes Romains africanous il réfléchit au passé juridique de Rome et il exprime plusieurs observations remarquables notamment que le droit varie en raison de coutumes et des valeurs de peuple euh ce qui est l’idée qui sous s sous-entend le le traité euh sur l’esprit des lois de montesquieux et que la formulation des lois dépend de l’histoire et des variations de la langue il se peut que lugel ait vraiment assisté Cees dialogu auprès du palais d’andrien mais si je dois donner mon impression il me semble qu’il s’agit d’une sorte d’exercice scolaire l’équivalent d’une déclamation nous avons déjà rencontré dans nos cours ou plutôt d’une double déclamation en faveur et contre sur les thèmes les 12 tables constittuent elle ou non une législation juste les deux points de vue semblent choisis à dessin pour présenter les raisons du philosophe et celle de la philosophie et celle du droit et même le schéma les points abordés par favorinus est ensuite repris et réfuté en parant en à en par africanus font pas à une dispute rhtorique alors dialogue réel dispute imaginaire en tout cas il n’y a pas de doute cidée devait circuler à Rome au 2e siècle après Jésus-Christ et les 12 tables démeuré 6 siècles après leur promulgation en point de référence pour nous ce récit de lugel est particulièrement utile pour connaître la Manous inction rappelons-en les grandes lignes le débiteur condamné à payer avait 30 jours pour s’exécuter s’il était défaillant il était convoqué devant le prêteur par son adversaire le prêteur si personne ne se présentait pour payer à la place du débiteur ou pour le soustraire à la procédure en en contestant le fondement la juger au créancier le verbe utilisé était additer donc adjuger au créancier le verbe utilisé par le prêteur était additer donc le débiteur était adddictus les créanciers amené le débiteur addictus l’amené chez lui skum duchere le débiteur y restait enchaîné pendant la durée des trois marchés où les créanciers annoncai la dette dans l’espoir que quelqu’un le racheterait après le troisiè marché le créancier vendait les ur comme esclave cela aurait certainement provoqué une capitis diminution perte de la tête ou bien il le tuait et les corps du débiteur était partagés entre les différents créanciers si en avait plusieurs alors disons-le en passant on comprend bien pourquoi l’obligation porte ce nom car à l’origine le débiteur était véritablement lié par le créancier ce que nous concevons comme en lien juridique métaphorique était concret dans la manos inection le discours d’africanous a montré clairement que ce mécanisme comportait des aspects considérés comme choquants si quelque chose choque cela signifie qu’il y a eu entreemps une évolution mais soyons clair pas tant que ça car à l’époque d’Adrien si la division du corps n’existait pas l’emprisonnement du débiteur cela continué en effet les prêteurs dans son Ie lit du prêteur c’était en texte qui était exposé en public affiché ou le prêteur annoncit quelles étaient les actions quels étaient les remèdes les voix la cour euh qu’il aurait accordé au particulierers euh au cas de litige donc c’était vraiment un programme de juridiction donc dans cet éit il y avait aussi en réglementation de la phase de de l’exécution et euh même si ce n’était pas celle de 12 tables la procédure de l’dit du prêteur suivait pas à pas celle de douable pour s’en détacher seulement au dernier moment alors on peut voir pardon les débiteurs euh alors on voit très bien que le créancier aené son débiteur devant le prêteur donc dans la nouvelle Procé dur expliquer expliciter la cause de la dette c’est-à-dire qu’il y avait eu un aveu du débiteur ou une condamnation à son encontre les prêteurs accordaient au créanciers la permission d’amener le débiteur dans sa maison il était enchaîné encore à l’époque d’olugel de Gaius par exemple qui était plus ou moins contemporain de de d’olugel et le créancier devait lui fournir de la nourriture ici également et une paillasse pour dormir tout comme l’époque de dou tables qu’est-ce qui a changé par rapport au dou tables donc 6 siècles avant seulement la fin le débiteur qui ne payait pas n’était finalement pas vendu comme esclave après trois marchés et son corps n’était pas mis en pièce à quoi servait alors l’emprisonnement dans le cadre de la procédure euh accordé par le prêteur à faire pression sur les parents et les amis pour qu’il payent donc un progrès par rapport à la situation précédente mais un progrès limité les corps du débiteur vivant comme objet de pression si jamais la la biopolitique si jamais j’aimais la biopolitique je dirais qu’il s’agit d’un cas manifeste de réduction de l’homme à son corps mais je préfère rester dans l’Antiquité et à l’écoute des sources et c’est un passage de Saint-Ambroise qui va nous accompagner pour le reste de notre séance il appartient à un commentaire d’un livre de la Bible le livre de Tobi vous savez tous Saint-Ambroise est né à trêve où son père au fonctionnaire romain était un poste lui-même fut d’abord avocat pour s’engager ensuite dans une carrière politique dont le succès l’a amené à être consacré éveêc de Milan en 364 une époque où les évêques jouaient aussi un important rôle civique qui a laissé beaucoup de traces qui ont été euh commentées dans le livre de notre collègue Patrick Boucheron alors parmi les nombreuses œuvres de saintambroise on remarque quelques écrits exégétique sur l’Ancien Testament qui trouve très souvent leur origine dans les homélies passionnés qui prononçit parmi ces textes exégétiques figure le détob qui fut composé par Ambroise vers 389 après Jésus-Christ donc à peu près [Musique] euh 250 ans après le dialogue entre euh africanus et euh favorinus alors le livre de Tobi dont la transmission et l’appartenance à l’Ancien Testament sont par ailleurs controvers c’est Nar l’histoire d’un jeune israélite envoyé par son père recouvrait une dette d’argent à Médi auprès de leurs parents gabaël où il est accompagné incognito par l’archange Gabriel ce sera justement l’archange qui demandera enfin la restitution du prê sans exiger les intérêts pas de commentaire sur Le perugino Ambroise s’inspire de cet épisode pour exprimer dans son Commentaire un jugement très sévère sur l’usure je n’ai pas le temps de développer ici la question de l’attitude de l’église à l’égard de l’usure ni des brosser un tableau sur les conditions socio-économiques au 4e siècle de l’Empire je dirais seulement qu’en général Ambroise s’inscrit dans un sillon bien tracé des critiques non pas de l’imprun en tant que tel mais du prê intérêt un moment donné Amboise parle pour ainsi dire à la première personne donc dans son Commentaire au livre de Tobas il parle à la première personne donc il relate son expérience son point de vue sur les présents il rapporte un phénomène qu’il a expérimenté de première main semble-t-il probablement lorsqu’il était gouverneur de mililie Ligurie en Italie en honire ou peut-être quand il était avocat métier qui impliquait une très bonne connaissance du droit combien de fois ai-je vu des créanciers tenir des morts en gage et refuser l’enterrement pendant qu’ exige le règlement du prêt je leur ai volontiers permis de retenir le débiteur car une fois qu’ils ont choisi de s’en prendre à lui le garant fidusor s’évade c’est comme ça que fonctionnent les lois de l’imprint j’ai donc dit saisissez votre débiteur et pour qu’il ne puisse vous échapper conduisez le cheev vous enfermez-le dans un réduit vous qui êtes plus dur que bourreau puisque celui que vous retenez la prison le refoule l’exécuteur l’absou après la mort de fait la prison fait sortir ceux qui sont coupables de délit vous vous les renfermez le défant est absou par la sévérité de loi vous vous le retenez certes le défant a déjà accompli son sort cependant je ne m oppose pas gardez votre gage il y a pas de différence entre les funérailles fous donc on apprécie ces j de mot en latin pas de différence entre les funérailles funous et le prè à usure phénus minimi est la différence entre la mort morse et le capital donné après sorce raisonne raisonne le hurlement funèbre funèbré des l’usure du pré phénoris c’est celui que vous poursuiviez et maintenant vraiment capit minous perd privé de sa tête cependant liezle avec des liens encore plus forts puisquil ne sent pas vos ligatur le débiteur est dur et raide et maintenant il ne peut plus rougir il y a pourtant une chose que vous n’avez pas à craindre il ne pourra pas vous demander de la nourriture j’ordonnais alors l’enlèvement du corps et de conduire le cortège funèbre la maison du créancier mais de là-bas les gémissements de ceux qui étaient dans la maison retentissaient unc là on pouvait vraiment croire qu’il y avait des funérailles qu’on pleurait les morts et l’on ne se trompait pas assez si près que c’était comme s’il y en avait plusieurs qui étaient sur le point de mourir donc c’est ce sont pas les parents du du mort mais ce sont les créanciers euh ils sont plusieurs qui euh craignent la mort de leur créance enfin vaincu par la coutume religieuse le créancier demande que la dépouille soit transportée à l’endroit de tombeau ce n’est qu’alors que j’ai perçu l’humanité des créanciers ce qui m’a follé mais je me suis dit qu’il fallait se soucier de leur humanité afin que ensuite ils ne se plaignent pas d’avoir été esroqué jusqu’à ce que pliant le cou s le cercueil ils portent eux-mêmes le défant dans la tombe pleurant ainsi avec davantage de douleur la perte de leur argent alors on neessit guerre par où commencer euh pour commenter ces passages euh l’analyse la plus fouillée a été rédigée par une excellente collègue italienne Maria Luisa Navarra alors d’une certaine manière il est simple qu’on devrait l’être une homélie ce passage simple c’est une homélie destinée à un public large même populaire le sens et que lorsque vous vous mettez entre les mains d’usurier il n’y a pas d’échappatoire même après la mort c’est une condamnation sans appel de ceux qui prêtent usure mais c’est aussi un avertissement de ne pas impronter car le risques sont graves si tel elle est contenue en revanche c’est un texte riche en figure rhtorique en paronomas à métaphore seré M thèse serait longue de les relever une à une donc soulignons deux choses fondamentales première Ambroise atteste une horrible pratique qui consiste à s’emparer des cadavres des débiteurs pour faire pression sur les héritiers seconde récit de cette pratique retracé par Ambroise à l’aide d’un lexique juridique dense très dense alors commençons par le premers points la pratique de s’en prendre au corps du débiteur des fonds alors ma première réaction je pense aussi la vôtre serait de qualifier ce récit de farfelu un de ces récits quelque peu effrayants exagéré à laquelle la prédication chrétienne a souvent recours je dirais cela s’il n’y avait pas un document exceptionnel une constitution de Justin les prédécesseurs de Justinien près d’un siècle et demi plus tard donc en 526 qui confirme le récit d’Ambroise et d’ailleurs c’est pas le seul document de de ce genre la réalité dépasse donc l’imagination par cette loi Justin prend des mesures très ferme contre cette pratique qui était donc réelle répandue et même persistante alors lisons rapidement cette loi adressée au préfet de la ville de Constantinople il est en juste est une honte pour notre temps que les restes de défuns subissent des injures de la part de ceux qui s’opposent à leur inumation en se prétendant créancier du défend et en exigeant la dette pour empêcher que l’avenir la même injure se reproduise et que ceux qui sont obligés de rendre au défend leur dernier devoir ne soit pas forcé de sacrifier leurs bon droit nous retranchons tout effet à tout ce qui sera fait avant que le défant ne soit conduit au tombeau donc nous retranchons tout effet à tout Act à tout acte juridique conclus avant que le défant ne soit conduit au tombeau par exemple exaction de ce qui est dit être dû ou reconnaissance de dettes ou d’tion de gar que l’argent qui a été payé soit rendu que les gages soi libéré en général que tout soit remis en état sans aucune innovation que la cause portant sur l’existence de la dette soit examinée par les juges à partir de la situation d’origine donc après annulation de tous les actes successifs en outre celui qui se rendra coupable d’un tel crime devra payer 50 livres d’or ou s’il n’est pas un état de pays le juge compétent lui fera purger sa peine avec son corps la loi est clairire elle dénonce les mêmes pratiques évoqué en siècle et demi avant par Ambroise les créanciers bloquent les férailles des débiteurs et font pression sur les héritiers pour obtenir le paiement ou des gages ou au moins des documents reconnaissant la dette tous les actes auquel Justin hte tout effet Notter l’expression outable impé euh amputari donc mutilé retranché on voit bien qu’on est dans un lexique corporel mais appliqué au langage juridique aux effets des actes juridiques il il en va de même pour la disposition finale qui impose une peine de 5 ans livres d’or à quiconque ser rend coupable de telle pratique l’impéreur ajoute que si le délinquant n’a pas la capacité de régler l’amende il pra de son corps il s’agit presque d’une loi du talion celui qui se venge sur le corps du débiteur insolvable sera puni dans son corps en somme le langage figuré s’enfiltre aussi dans les lois et ce fait norme ain alors nous pouvons revenir à Saint-Ambroise vers 389 et n ayant compris que les pratiques répugnantes dont il parle existaient bien étit aussi répandu attardons-nous maintenant sur le texte car il nous donne un exemple de l’influence c’est ça le point exemple de l’influence du langage juridique sur un autre genre de discours l’homélie chrétienne alors nous voyons ici cambroise s met dans la position d’un prêteur ou d’un gouverneur de province donc du magistrat qui administre la justice qui permet aux créanciers de prendre possession du corps du débiteur défend alors la première remarque d’Ambroise est qu’en agissant comme ça une fois qu’ils ont choisi de s’en prendre à lui les garant s’évad c’est vrai si l’on choisit d’agir contre l’un d’entre eux c’est-à-dire les débiteurs ou les garants les autres sont libérés on parle de solidarité passive alternative élective les poursuites engagées contre l’un des débiteurs empêchent le créancier d’agir contre les autres le principes a été abandonné en droit moderne évidemment nous sommes ici à la limite du paradoxe ou de l’absurdité car les créanciers n’agissent pas contre le défunt il s’en par de son corps donc c’est c’est une image mais Ambroise mélange continuellement les deux dimensions pour pouvoir développer son allégorie alors je voudrais vous montrer à quel point cette considération d’Ambroise suit parfaitement le droit romain mais même dans les mots voici une constitution de l’impéreur Alexandre Sévère de 230 qui dit c’est un point de droit qui n’a pas d’ambigué si on choisit les débiteur et qu’il paye le Fides usor le garant est libéré alors c’est exactement ce qui dit amoise et remarquons l’expression technique électo une fois choisi le débiteur qui se retrouveve dans le dans les deux textes mais aussi le choix métaphorique d’Ambroise parce que le texte juridique parle de libération c’est le le le mot technique pour impliquer que le le garant ne va pas libéré de de son obligation tandis que lui il parle d’évader donc le la signification est la même mais on voit très bien cette idée de quelqu’un qui est retenu qui est emprisonné et qui s’évade de cette position alors on voit très bien disons le le rapport entre le droit romain et cette allégorie de d’Ambroise et après tout c’est roise lui-même qui qui le dit parce que il dit c’est comme ça que fonctionnent les lois de l’emprunte donc il le dit il est en train de de de suivre le le régime juridique du prêt à usure mais ça c’est un point très important de méthode il faut bien se comprendre le langage juridique est précis et offre àamboise la structure propice pour pour créer l’effet paradoxal voire comme nous le verrons grotesque mais Ambroise n’est décrit pas un procès réel il ne faut pas donc pas s’étonner des incohérences même des aspects erronés qu’on retrouve dans son allégorie il faut bien saisir le statut littéraire du texte et l’interprète doit trouver la bonne distance ce qui n’est pas toujours les cas le texte est juridiquement structuré mais il s’agit d’une déformation volontaire du droit alors lire cette homélie au pied de la lettre c’est un peu comme prendre au au sérieux le l’épisode de la bilocation de d’Ambroise vous voyez ici c’est groir de tour qui en parle son traité sur les vertus de Saint-Martin euh vous voyez donc donc l’épisode c’est que Saint-Ambroise célèbre la messe à Milan et au même moment les obsèques de Saint Martin à tour et c’est la scène qui est représentée dans l’abside du 11e siècle de la basilique de saintambrogio à Milan ma ville maternelle euh à gauche l’interement de Saint-Martin avec la présence de d’Ambroise euh et à droite Saint-Ambroise sonand célébrant la messe mais on le voit pas dans dans la dans cette image mais bon dans l’abside on voit à droite le Saint-Ambroise somnoland célébrant la messe à Milan donc euh donc il faut comprendre aussi le texte que nous sommes en train de de de commenter comme un texte littéraire où il y a une déformation de la réalité alors Ambroise se met donc dans la position d’un prêteur ou d’un gouverneur de province qui permet aux créanciers de prendre possession du corps du débiteur décédé alors ça on l’a compris son son son récit est vu de point de vue d’Ambroise lui-même qui prend la position du du prêteur disons de celui qui administre la justice et euh dans un premier temps euh c’est les textes en blanc ici euh Ambroise soulligne que le traitement du débiteur par les créanciers est plus cruel que celui des prisonnier Ambroise se réfère ici à un autre principe cette fois-ci non pas droit civil mais droit criminel qui stipule qu’avec la mort du délinquant euh le crime s’éteint et que les poursuite contre lui cesse un somme au sens figuré et même rel la prison est ouverte pour laisser sortir l’accusé décédé les créanciers qui s’acharnent sur les corps du défant en leur étenant sont donc pire que de bourreaux et des géoliers euh mais ce qui est pour nous plus intéressant est de revenir sur la procédure cambroise euh dessine marqué en roue il s’adresse au créanciers et c’est comme s’il les mettait au défi d’aller jusqu’au bout de leur démarche saisissez le amenez-le chez vous enfermez-le dans une chambre mettez-lui des chaînes et puisque les débiteurs raid et dur C de soir les mort ne semble pas souffrir du poids des chaînes resserrezles alors tout exprimé avec un lexique tropé d’expression juridique douchere nexibigare donc j’ai souligné en bleu nexibusigare vincula et on arrive jusqu’à réactiver la figure de la capitis de minion en jouant sur le fait que la capmin c’est un figure juridique mais dans ce cas il s’agit d’un débiteur qui est mort donc c’est dans une situation euh certain façon physiquement comparable à celle juridique de la captis deu or vous savez il m’arrive souvent dans mes cours de me tourner vers vous et de vous dire je suis sûr que vous avez compris et je l’ fais encore maintenant au fur et à mesure que nous progressons dans notre lecture vous avez certainement vu et compris quel modèle Ambroise avait à l’esprit lorsque il façonnait son allégorie oui vous avez compris c’est la manos ineco selon les normes de dou stbles ou ce qui revient à dire presque la même chose les règles de l’IT du prêteur qui était calqué sur la loi des dou stbles donc je parlerai pour la suite principalement de de de dou stbl alors considérons le cadre Ambroise lui-même agit comme les prêteur on l’a dit au début il remet les corps de débiteur au créancier on pourrait dire qu’il le leur adjuge il fait l’addiction donc le corps du débiteur addictous au créancier puis il suit pas à pas le chemin de dou tables utilise même l’impératif comme s’il s’agissait d’une loi les créanciers doivent saisir le débiteur c’est proement la manos inecti il l’amène chez eux l’emprisonne dans une pièce puis le charge de chaînes et nous en arrivons au point final de cette confrontation qui nous la dévoile sans équivoque vous souvenez-vous que ce de ce que disait les douable que les débiteurs emprisonnés chez son créancier peu se nourrir lui-même sinon il peut demander au créanciers de lui fournir des rations alimentaires pour survivre Ambroise dit sarcastiquement il y a pourtant chos que vous n’avez pas à craindre il ne pourra pas vous demander de la nourriture donc je pense aussi que on l’a compris la citation de 12 stable caché dans les plis d’une homélie chrétienne de la fin du 4e siècle est une indice précieux extraordinaire je dirais même de la présence de ce monument législatif dans la mémoire culturelle des Romains et si c’est un revanche les dit du prêteur qu’Ambroise souhaite évoquer cela ne change pas grand-chose cela démontre la persistance du droit classique dans l’Antiquité tardive Ambroise passe ensuite un autre plan celui des funeril c’est la deuxième partie du commentaire nous allons rapidement la la parcourir cela lui permet de retrouver une dimension plus religieuse voyez ici en B relief d’amiternum Italie donc vous voyez le cortège de fin et aussi ceux qui pleurent c’est on va retrouver donc évoquer les fonérailles permet àemboise de retrouver une dimension plus religieuse qu’ avait déjà auparavant évoqué par des jeux de mots que que j’ai souligné l’assonance entre fous féraille et fénus préusuraire et aussi entre sort qui est la capitale donnée un près et Mor Morse le débiteur mort a maintenant accompli son sort il est mis en parallèle au débiteur qui a rendu le capital la sort j’ordonnais alors l’enlevement du corps et de conduire le cortège funèbre à la Maison du créancier mais de là-bas les gimmissements de ceux qui étaient dans la maison retentissait un cor là personne ne pouvait croire en interrement non pardon là on pouvait vraiment croire qu’il y avait des fonérailles qu’on pleurait les morts et l’on ne se trompait pas assez si près que c’était comme s’il y en avait plusieurs qui étaient sur les point de de mourir enfin vaincu par la coutume religieuses les créanciers demande que la dépouille soit transportée à l’endroit du tombeau ce n’est qu’alors que j’ai perçu l’humanité crancier ce qui m’a follé mais je me suis dit qu’il fallait se soucier de leur humanité afin qu’ensuite il ne se plaignent pas d’avoir été scroqué jusqu’à ce que pliant le cou sur les cercueil pent eux-même le défant dans la tombe pleurant ainsi avec davantage douleur la perte de leur Argenton pas grandchose à dire on sent ici l’ indignation morale d’broise qui jusqu’à présent avait été contenu sous l’allégorie grotesque paradoxale de la manociniè ci s’exprime plus ouvertement ce remarque il s’impose il est fait mention à plusieurs reprises des gémissement de deuil accompagnant le déplacement du cadavre vers la maison du créancier alors là encore Ambroise joue sur le gortesque il ne s’agit pas des lamentations on l’a déjà dit pour pleurer la mort du débiteur mais des lmentation pour déplorer qu’ nit pas payé sa dette c’est comme si les créanciers assiste au féraill de leur créance mais ici encore il y a une allusion je pense au dou stable alors comme nous laprons dans les traités sur les lois la loi des douables supprime également la lamentation donc il y avait une norme à propos des gémissements déroulement de de des férailles que les femmes ne se déchirent pas les joues et qu’elles ne procèdent pas en lessus alors comme le mot lessus même pour Cicéron n’était plus compréhensible Cicéron ajoute cette explication qui est reprend d’un éudit de la fin du 2e siècle euh avant Jésus-Christ Lucius ellius stylon c’est cette érudit grand d’as dit pense que les sousces sont les crés funèbres comme la ique pas onomatopé la parole las elle-même bref les 12 table se confirme comme sousexte de cette sorte de parodie macrabre d’un procès et des funérailles mis en scène par Ambroise un peu comme africanus favorinus lugel attendant d’entrer dans le palais d’Adrien pour le saluer le temps est venu pour nous de nous dire au revoir à la prochaine séance qui aura lieu encore une fois mardi pas mercredi le 7 ma il ne nous reste que peu de minutes 2 minutes pour des remarques conclusives dans notre cours nous sommes en train de rechercher les métaphores qui nourrissent le langage juridique dans ce cas nous avons mis au jour la dynamique inverse le droit fournit des métaphores ou plus largement des allégories dont se nourrit la littérature non juridique en l’occurrence l’omiliitique chrétienne du point de vue de l’histoire du droit romain ce fait est d’une remarquable importance comme je viens de le souligner il atteste que même à la fin de 4e siècle les 12 tables étaient bien connus et pouvaient constituer les soutextes d’une homélie les fidèles étaient censé comprendre en tout cas cette homilie atteste l’application de l’ ditit du prêteur donc preuve supplémentaire de la forte connaissance du droit l’époque de l’Antiquité tardive contre toute idée de déclin façon plus générale la discussion entre africanus et favorinus avait tenté donner en sens rationnel la Manous Ino réglementé par les dou tables expliquer la couoté cette procédure comprenant le partage du corps comme une sanction purement démonstrative une dissoision si forte qu’elle n’avait pas besoin d’être appliquée la menace suffisait Lady du prêteur d’ailleurs n’a fait qu’attinuer la cruauté de la procédure exécutive mais n’a pas vraiment lâché prise sur le corps du débiteur et ce n’est pas par hasard que grâce à l’homélie d’Ambroise et la constitution de Justin nous nous sommes aperçus que le corps du débiteur ne quitte pas du tout la scène il y a des phénomènes qui peuvent peut-être s’expliquer anthropologiquement ou culturellement quoi qu’il en soit chose sûre de ce point de vue aussi nous comprenons que le corps est un élément puissant de l’imaginaire et de la réalité du droit et je sais que lorsque nous prononcerons les mots obligation peut-être que dans un coin de notre esprit nous pour mieux entendre ce qui signifie réellement merci [Applaudissements] [Musique]

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