Voici la publication du vendredi, jour dédié aux inspirations de la Poésie française :
    L’émission des “Vivants et les dieux : symboles et religions”, par Michel Cazeanve, diffusée le 29 octobre 2005 sur France Culture. Présences : Ysé Masquelier et Guy Deleury.
    SOUTENIR LA CHAÎNE : https://fr.tipeee.com/arthuryasmine
    Mise en ligne par Arthur Yasmine, poète vivant, dans l’unique objet de perpétuer la Poésie sur tous les fronts.
    Site officiel : http://www.arthuryasmine.fr/
    Facebook : https://www.facebook.com/eclairbrut0
    Instagram : https://www.instagram.com/arthuryasmine/
    Sur la Poésie indienne : http://bit.ly/2tdT5uy
    Les inspirations de la Poésie française (en cours de construction) : http://bit.ly/2qC8PoQ
    Dernières publications d’ÉCLAIR BRUT : http://bit.ly/2IgC72p

    Notice :
    Dans “La Naissance de Kumara”, le fils de Shiva et de Parvati, qui prendra la tête des armées célestes pour vaincre le démon Karata et mettre fin au chaos des mondes, le brahmane Kalidasa a au moins écrit les six premiers chapitres dans un sanscrit classique qui demeure encore aujourd’hui une référence. Or, ces chapitres nous content les amours de Shiva, le Dieu suprême, avec Parvati, la fille du Dieu Himalaya, dans une montée érotique qui s’épanouit dans leur étreinte sexuelle méta-cosmique.Que signifie donc ce mythe ? Et quelle spiritualité se déploie, qui lie ainsi à leur sur-même les forces du sexe et du divin ?

    [RAPPEL des jours de publication :
    – Lundi : modèles antiques (poètes de la Bible, de la Grèce ou de la Rome antique) ;
    – Mardi : poésie médiévale ;
    – Mercredi : poètes de la Renaissance ;
    – Jeudi : poètes de l’Âge classique et baroque ;
    – Vendredi : inspirations étrangères (du Dolce stil novo à la Beat Generation) ;
    – Samedi : poètes de la Modernité ;
    – Dimanche : poètes du XXème siècle ou poésie vivante.]

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    les vivants et les dieux symbole et religion par Michel CASNAV aujourd’hui [Musique] khidassa kalidassa on le sait peut-être est l’un des plus grands poètes et l’un des plus grands dramaturges de l’indeancienne en réalité on ne sait pas très bien quand il a vécu selon les uns ou les autres les hypothèses vont de 170 à avant Jésus-Christ à 634 après Jésus-Christ mais en réalité une sorte de consensus se fait apparemment dans le milieu des ianistes pour dire que il a dû vivre sous le règne de Chandragupta aux alentours ou à la bascule du 4e et du 5e siècle en fait Kalidasa a écrit un certain nombre de pièces de théâtre en particulier sur ovashi qui nous raconte les aventures d’une nymphe céleste qui est tombée amoureuse d’un mortel et a aussi écrit le texte sur auquel nous allons nous intéresser aujourd’hui qui est la naissance de kumbara kumbara étant le fils de Shiva et de Parvati Parvati la fille de l’Himalaya en réalité ce texte qui vient d’être traduit aux éditions des belles lettres ne raconte que les amours de Shiva et de Parvati c’est pour cela qu’il a intitulé Parvati ou l’amour extrême le reste du texte qui nous a été conservé n’étant pas à peu près tous les spécialistes sont d’accord de la main même de Kalidasa et évidemment la première question qui se pose est qui est Parvati qui est cette femme cette femme divine qui a de toujours été promise à Shiva et afin de répondre à cette question afin de comprendre en même temps un texte qui nous raconte en quelque sorte l’intimité des dieux et qui est une réflexion sur le rapport de l’âme humaine avec Dieu nous avons avec nous aujourd’hui isé tardan mascelier chargé de cours en civilisation indienne à Paris 4 Sorbonne et à l’Institut catholique de Paris ainsi que guide de l riz esséiste et indianiste auteur entre autres d’un livre sur les mythologies de l’Inde la femme de Shiva Sati avait été si humiliée par la conduite insultante de son père vis-à-vis de son époux qu’elle s’était jetée dans des flammes nées de sa colère Sati avait périt mais elle allait renaître dans un nouveau corps issu de l’union entre Himalaya et ma la fille des anciens du monde le jour de sa naissance l’air se fit parfaitement pur et transparent une pluie de fleurs tomba sur terre et le son des conques retenti on appela l’enfant Parvati la fille de parva c’est-à-dire de la montagne plus tard quand elle aurait fait un veu terrible sa mère la nommerait umaou ce qui signifie non pas cela Parvati c’est une des forme que prend la Grande Déesse alors cette grande déesse qui est la Grande Déesse chivaïte la chakti qui est donc la moitié féminine de Shiva elle au niveau mythologique elle se représente elle s’incarne elle se manifeste par des qui sont diverses alors cette mythologie chivaïte elle est très foisonnante et elle présente différents aspects de la déesse par exemple juste avant la partie de la mythologie shivaïte que khidasa donc l’auteur l’auteur du kumbara Sambava de la naissance de Kumara choisi juste avant donc il y a un épisode dans lequel on a une déesse qui s’appelle Sati et qui va se jeter dans le feu euh pour des raisons qui seraiit trop long d’expliquer ici cette déesse est aussi la Grande Déesse et cette forme qui meurt dans le feu va renaître entre guillemets parce que en fait les dieux ne renaissent pas ils sont ils sont éternels elle va se retransformer et elle va euh prendre une nouvelle naissance euh dans le couple divin de himavant c’est-à-dire le dieu Himalaya et son épouse mena et donc ça sera Parvati la fille de la [Musique] montagne mais alors pourquoi au juste la fille de la montagne parce que je pense qu’être fille de la montagne est fille de l’Himalaya ce n’est quand même pas rien et ça ça un sens non c’est pas rien parce que l’Himalaya c’est pas rien pour peut-être comparer avec des choses qui sont plus proches de nous l’Himalaya c’est l’Olympe c’est le toit du monde après tout le Tibet s’appelle bien comme ça et donc c’est le point où icibas et au-delà se touche et euh la la chaîne de l’Himalaya est dans l’imaginaire indien le lieu où les dieux se rencontrent et où ils vivent où il c’est le lieu où la société des dieux mène son existence et donc être la fille de la montagne la fille du dieu himavant Himalaya c’est je dirait être au pivot au centre du [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] monde Parvati a un visage double tu as d’un côté Kali et de l’autre côté gaori et en tant que Kali elle est la déesse du temps du temps qui passe et en tant que gaorie elle est la déesse de l’amour qui ne passe pas donc la fille de de la montagne c’est celle qui qui va essayer de convertir Shiva à l’amour passion et donc c’est une grande figure comment dirais-je mythologique parce que c’est la figure humaine de l’homme qui essaie de découvrir l’absolu qui est condamné à ne pas le découvrir mais qui est condamné aussi à le chercher c’est la k du [Musique] [Musique] [Musique] gral parv d’une certaine manière n’est qu’une n’est qu’un aspect de la Grande Déesse en fin de compte enfin ouou de la chacti de Shiva d’ C manière et pourtant on va on voit que je dirais elle a besoin d’être éduquée elle elle elle connaît toute une évolution dans sa vie jusqu’au moment où elle va être elle va se tourner vers Shiva comme si d’e certain manière elle devait refaire l’expérience d’une vie humaine et réapprendre son amour pour Shiva oui c’est exactement ça c’est-à-dire que le langage mythique il est toujours anthropomorphique comme on dit c’est-à-dire que il prend toujours ses images ses représentation dans l’univers des hommes et les dieux euh les dieux sont envisagés comme des êtres à la fois comme des êtres suprêmes transcendants dont on ne peut rien dire et qui ne font rien comme tout le monde c’est-à-dire rien comme les êtres humains et en même temps comme des êtres qui ont un de venir qui sont dans un devenir et qui vivent à un degré extrêmement élevé un degré remarquable ce que vivent tous les êtres humains alors Parvati en effet né elle est éduquée elle va se marier exactement comme toute toute femme en Inde ce qui fait que sa mythologie représente aussi un modèle un réservoir de importante pour toutes les jeunes filles oui mais alors il y a quand même quelque chose qui est assez étonnant enfin pour nous qui sommes formés par notre culture évidemment c’est que on pense tout de suite par rapport à ce que vous dites au fait par exemple que les dieux grecs eux aussi se présente d’une manière extrêmement humaine mais l’impression que c’est les Grecs qui se présentent de manière vraiment très humaine si on prend l’Iliade on voit très bien comment les dieux prenent parti comment ils sont en colère les uns contre les autres et ca que là on a l’impression que c’est humain et en même temps il garde toujours cet aspect de divinité transcendance d’une sele manière oui mais enfin les historiens nous apprennent que au fond la mythologie grec telle qu’on la découvre chez Homer elle est à la fin d’un processus en réalité même si homerre est un des premiers écrivains grecs il se trouve que le monde dont il parle est un monde ancien et un monde dont la logique dont la force de de représentation et de parole pour les humains est en train de se perdre hein très malgré tout pas très longtemps enfin si ça fait quatre siècles mais pas si longtemps que ça après Homer Platon et les autres philosophes vont épuiser complètement cette mythologie par leur critiqu c’est pas du tout l’histoire de la mythologie en Inde et de son rôle la mythologie reste en Inde et surtout dans ces grands mythes euh et surtout à l’époque de khidasa quelle que soit l’époque à laquelle il a vécu on va faire très large dans l’Antiquité indienne et au Moyen-Âge la mythologie reste un réservoir fantastique pour l’imaginaire elle reste complètement imprégnée de sacré et la transcendance des dieux est sans cesse sans cesse présente dans ces épisodes mythologiques donc là on peut pas on peut pas vraiment [Musique] comparer [Musique] pour que Parvati connaisse son union avec Shiva il va falloir quand même nombre d’épisodes toute une histoire qui se déroule et je dirais le déclencheur c’est l’apparition d’un démon qui vient quand même être un grand désordre dans le monde le démon taraca et on nous explique pas ce ce ce démon Tara non on nous l’explique pas parce que parce que parce que la présence de puissance démoniaque dans le monde ne s’explique pas le mal est là pour les Indiens le mal est là de toute éternité comme le bien et le le monde est un champ de force dans lequel il s’affronte et donc les puissances du mal sont représentées par des démons ou par des êtres surnaturel qui ont une force et les dieux que ça soit Shiva Vichnou ou d’autres les dieux ont pour fonction de tenir ce mal à l’écart ou de le combattre mais alors on se trouve ça ne s’explique pas là on se trouve là aussi devant quelque chose qui est assez je dirais curieux pour une une mentalité occidentale c’est que et c’est pas la seule fois où on trouve l’occurrence en Inde les dieux apparemment ont beaucoup de mal à venir à bout du du mal en tant que tel ou du démon en tant que tel enfin on se rappelle le dé la célébration de la grande DESS les dieux se réunissent pour on va faire appel à la grand c’est la seule qui est capable deeux et là c’est pareil on voit les dieux réunis en quelque sorte et Brahma disant il n’y a qu’un fils de Shiva qui pourra et et donc on se pose la question quelle est cette entre guillemets faiblesse des dieux devant les démons alors oui c’est vrai que les dieux sont désarmés on se rappelle de Rama aussi qui se fait voler son épouse Sita par le démon Ravana finalement Rama dans le Ramayana il est pas si fier que ça et c’est pourtant une incarnation de Vichnou alors je enfin là c’est peut-être l’historienne qui va répondre c’est que euh les les mythes sont quand même des récits qui sont destinés à exalter une divinité particulière et en Inde comme on est dans un contexte de polythéisme il y a de multiples divinités et il y a de multiples cycles mythologiques qui sont attachés à chacune des divinités donc là ce que fait ressortir la mythologie shivaïte c’est que tous les dieux autres que Shiva sont faible ou plus ou moins faible et que seul Shiva va pouvoir les sortir d’embarras on trouve la même chose dans les mythes vichnouites une exaltation de Vichnou comme étant le seul Sauveur c’est lui qu’on va aller chercher VO là c’est Shiva qu’il faut absolument aller chercher et Parvati va être l’instrument je dirais presque l’APA ou l’hameçon par lequel on va pouvoir prendre Shiva [Musique] onassist des scènes assez assez étonnantes puisque on voit Brah en quelque sorte confier à Indra la mission de de circonscrire si on pe dire dire Shiva et d’amener à l’union avec Parati on voit Indra envoyer le dieu Kama et le dieu Kama qui se fait il y a pas d’autre mot foudroyer oui oui le dieu Kama c’est le dieu du désir donc c’est le dieu qu’on envoie à Shiva pour tenter de le sortir de son assèise méditative et finalement Shiva le transforme en un petit tas de cendre alors bien sûr Kama va renaître après puisque le désir est éternel mais oui il y a là il y a là une une lutte je dirais d’influence entre la puissance de l’assèe solitaire et puis le désir qui est la puissance de rencontre entre les humains oui mais ce qui est étant c’est que d’une certain manière on voit Shiva foudroyer Kama désir pour quelques pages après le retrouver complètement soulevé de désir pour pour Parvati on se dit pourquoi foudrait-on le désir puisqueensuite on en aillli ben je crois je crois que c’est la dialectique la dialectique entre l’assèe du renoncement Shiva il est à la fois comme disent les Indias Maha yogi c’est-à-dire le grand yogi le yogi suprême donc la 7 et il est en même temps le Dieu de l’éros et c’est vrai que c’est paradoxal les deux aspects coexistent en lui et donc le mythe raconte des épisodes qui sont destinés à illustrer cette coïncidence et ce paradoxe je crois pas qu’on puisse expliquer à proprement parler euh ce cette coexistence mystérieuse on ne peut que que la constater la raconter en faire comme Kalidasa un drame [Musique] Kama le désir regarda le dieu aux trois yeux assis en méditation sur une peau de tigre lui son buste droit ses épaules légèrement penchées en avant ses mains placées sur les cuisses paumes l’une sur l’autre comme un lotus ouvert au centre de son corps sa chevelure tiré vers le haut et noué d’un serpent son collier de grain comme emporte les assettes tombant sur sa poitrine le bleu profond de son cou le noir de la peau d’antilope qui lui entoure les reins sa respiration suspendue tel une étendu dos qu’aucun vent ne ride telle une lampe à huile dont aucun courant d’air ne fait trembler la flamme son corps fermé aux impressions extérieur son esprit que n’agite aucune pensée face à l’éternité lui que l’on nomme l’éternel c’est alors qu’apparut la fille de la montagne elle paraî des fleurs du printemps des fleurs d’achoka comme des rubis des fleurs minuscules en clochettes jaunes des fleurs rondes et blanches comme des perles légère comme une liane lourde de sa poitrine opulente branche fragile que le poids des fleurs fait penché vers la terre vêtue d’une étoffe rose dorée comme le soleil de l’Aube sa taille entouré d’une guirlande qui ne cesse de glisser sur ses hanches ce trait de fleur autour de sa taille comme une arme supplémentaire pour Kama non compté dans son carqui face à l’invincible maître desessens elle la beauté absolue dis Masquelier lorsque Shiva foudroit ainsi Kama c’est avec la puissance de son trème œil ou et on voit très bien qu’il y a ce nombre d’attributs de Shiva qui sont canoniques si l’on peut dire ou et qui là aussi sont difficilement accessibles pour un occidental ou je veux dire le trè œil la gorge bleue qui a à voir avec le le moment après le barattage de la mer de la il avé le le poison si je me trompe pas la couronne de lune dont on voit très bien à quel point quand même elle est importante puis qu’on voit Parvati qui a toujours envie de caresser cette couronne de lune et cetera donc on se demande exactement que veulent dire ces symboles bah il faudrait les prendre un à un euh vous savez de même que pour un pour un un Amérindien un Africain la mythologie grecque n’est pas non plus très très simple alors on peut dire que les grands symboles qui caractérisent Shiva ce sont les symboles de son assèse justement euh il a autour du cou le collier de serpent le serpent représentant l’énergie qui est interne au corps humain qu’on appelle dans la tradition du yoga tantrique la Kunal l’énergie qui est qui est lovée à la base de la colonne vertébrale et qui monte le long des centres du corps subti pour permettre à l’homme de s’unir à la divinité et de connaître l’extase il a la peau d’un animal sauvage cette peau est la peau sur laquelle le yogi euh s’assoit en méditation mais euh cette peau d’animal marque euh la victoire sur la nature sauvage justement sa propre nature sauvage euh il a le chignon de laassettete et les ongles longs de laass laass chivaïte ne se coupant ni les cheveux ni les ongles il a la nudité de laasste et cetera donc il y a toute une série de symboles qui euh dans la représentation euh du diosiva réfère au monde de laassaise du yoga du renoncement et des pouvoirs qui sont donné par le renoncement alors le troisème œil en particulier c’est l’ouverture d’une conscience supérieure qui est la conscience de l’unité on ne regarde plus avec la gauche et la droite mais on regarde au centre et c’est avec ce troisième œil comme d’un coup de de laser que Shiva réduit Kama en cendre alors il y a un certain nombre de caractéristique de Shiva le fait que ce soit le le dieu au Tureau si on peut dire le dieu que ce soit le fait le Dieu croissant de lune qui d’une certaine manière quand même le rapproche étrangement de ce que dans notre culture à nous enfin dans la vieille vieille vieille culture de ce qu’était par exemple le Dieu dionisos et on a l’impression que d’une certaine manière il y a quelque chose d’assez proche et même dans la dialectique je dirais renoncement et désir oui alors en effet il y a une hypothèse qui qui semble vraisemblable à certains historiens des religions au vu des rapprochements que l’on peut faire comme vous comme vous dites entre Shiva et dionisos cette hypothèse c’est celle d’une ancienne religion qui existait antérieurement à l’arrivée des des des peuplates d’origine indo-européenne que ça soit en Grèce ou en Inde qui véhicule un panthéon qui est principalement constitué de divinité masculine où les déesses mères ont une position tout à fait seconde et donc il y aurait eu une religion antérieure à celle-ci qui était une religion de déesse mère et de Dieu euh qui sont à la fois des dieux de la vie de la mort de la transformation des dieux qui sont très marqués par l’érotisme par oui par une dimension érotique et euh une hypothèse serait que ces anciennes religions euh qui ont été comme vaincu par les religions venues donc du Nord les religions d’origine enfin les représentations religieuses d’origine indo-européenne ces anciennes religions ressurgissent à certain moment donc le shivaïsme comme la religion dionisiaque pourrait être des des résurrections des ressurgissements euh d’une d’une plus ancienne vision du divin qui est principalement représenté par une déesse mère et une divinité masculine qui est soit en position d’épou soit en position de fils c’est une hypothèse intéressante séduisante elle n’a rien de prouvé on n’a pas pour l’Inde de preuve que le shivaïsme est été très très très ancien [Musique] précisément et guide lie on a l’impression que à travers bon je dirais la tradition de l’Inde telle qu’on peut la connaître aujourd’hui il y a quand même de de coulé extrêmement différentes on a l’impression d’une part que dans la coulée brahmanque le féminin ce n’est jamais que ce qui accompagne le masculin mais c’est le masculin qui compte d’abord et qu’on est quand même assez loin de ce qu’on appelle la chacti c’est-à-dire de la la part féminine intérieure on pe dire du du divin et que de ce point de vue-l justement chival aussi je dirais à la fois il existe chez les brahades mais à la fois dans ce qu’on appelle d’ailleurs généralement le chivaïsme euh il est conçu d’une manière très différente oui oui oui tout à fait tout à fait mais ce cela paraît difficile pour nous je veux dire venant euh d’ailleurs euh mais euh je je crois que cela fait partie de de ce qui est de plus spécifique dans la tradition religieuse indienne c’est comment dirais-je l’idée que Dieu est inconnaissable qu’il soit Vishnou Brahma ou SH Dieu est inconnaissable et que c’est le privilège de l’homme de vivre dans la quête de l’Inconnaissable [Musique] si on reprend l’histoire de Parvati et de Shiva on voit Parvati finalement servir Shiva d’une certaine manière il a l’air je dirais pas insensible enfin à la limite de ne presque pas s’apercevoir de de sa présence et on voit Parvati entrer dans un processus d’assaise en fin de compte ou même de renoncement et on se dit quand même là aussi quel drôle de manière que de vouloir conir quelqu’un par le renoncement alors je sais bien que Shiva est le grand renoncant en même temps Parvati bien sûr elle va finir par être l’épouse de Shiva et elle a une connotation érotique extrêmement forte mais au départ elle est dans la position du dévot par rapport à son Dieu et elle est une des figures de ce qu’on appelle en Inde la bacti c’est-à-dire la la religion euh enfin on dit souvent dévotion mais je crois que le mot n’est pas n’est pas suffisant c’est la religion qui est fondée sur un lien d’amour très étroit entre le Dieu et le croyant et Parvati est le premier bakta c’est-à-dire le premier dévau l’être qui est pris d’amour pour le Dieu et elle va être le modèle de tout bakta de tout dévau et dans cette phase là du mythe elle fait tout pour Dieu alors s’il faut se mortifier s’il faut abîmer ce corps magnifique par des macérations épouvantables s’il faut être prêt de mourir de soif de faim et cetera alors c’est un don pour Dieu et T les grands mystiques saint sages fous de Dieu qui sont en Inde ont des images comme ça de Parvati ou d’autres divinités qui euh se mettre au service complet de cette passion divine et pour pour prolonger ce que vous ditesisé masculier est-ce que d’une certaine manière on pourrait pas traduire bacti par amour brûlant oui tout à fait alors parce que d’une part j’ai l’impression que c’est le symbole de l’âme je dirais en recherche de son Seigneur d’une part et d’autre part les pratiques de de parvatil il y a quand même l’idée de brûlure et on voit un moment d’ailleurs où elle elle elle entre dans dans cette assèse entourée de quatre feux comme si vraiment il y avait une espèce de brûlure qui devait brûler l’être entier afin de nêtre plus que l’accueil du du divin c’est c’est c’est exactement le mot qu’il faut employer la brûlure l’amour est une brûlure et la 16aise euh a pour effet d’attiser un feu intérieur qui brûle toutes les impuretés tous les désirs tous les attachements au point que les indien ils ont une vision extrêmement concrète de ça au point que leurs grands renonçant par exemple quand ils meurent ils ne les mettent pas sur un bûcher parce qu’on dit ils sont déjà cuits par leur assèe ils sont cuits de l’intérieur alors Parvati se soumet dans le mythe à ce processus de cuisson entre guillemets qui brûle en elle tout ce qu’il y a de de charnel tout ce qu’il y a j’allais dire d’humide sur le plan symbolique he tout ce qu’il y a euh euh de de corruptible et qui ne les lui laisse plus que que la peau sur les EOS h euh c’est cette assèise là qu’on peut dire brûlante et l’amour dans sa dimension érotique est aussi un feu il brûle l’être d’une passion qui est sans limite et lorsque euh Parvati et Shiva vont se retrouver bon et que les images amoureuses vont être tissées par par le poète d’une manière qui est magnifique on retrouve cette idée que ils sont brûlés par la [Musique] mort en vérité de Parvati elle-même rien ne devait plus subsister qu’un amour brûlant et dévorant pour Shiva et comment se briser soi-même sinon en brisant ses propres limites elle résolut donc ignorant la fragilité de son corps d’aller jusqu’au point le plus extrême de la plus extrême tapacia à la saison chaude elle se plaça au milieu de quatre énormes brasiers les yeux grands ouvert fixés sur l’astre de feu au-dessus de sa tête refusant de se laisser aveugler par son éclat silhouette infiniment fragile dans l’air tremblant de midi avec ses hautes flammes autour d’elle qui dansaient sauvagement et son expression était paisible et elle souriait d’un sourire d’enfant longtemps elle resta ainsi brûlée par les flammes rugissante et par cet autre feu que l’on voit se déplacer au firmament et quand vinrent les averses de la fin de l’été comme la terre a séché fuma de Parvati aussi s’éleva une grande nuée de vapeur les premières gouttes de pluie restèrent suspendues un instant sur ses longes cil puis tombèrent sur ses lèvres rebondirent sur le haut de ses seins et roulant sur son ventre traversèrent les trois lignes fines gravées dans sa peau pour atteindre enfin l’ouverture si belle de son nombril elle était debout dans la furie des tempêtes trempé par les pluies ou giiflé par les vents et tout ce qu’elle avait comme abri c’était la dureté des rochers les éclairs ces yeux de la nuit parfois illuminaient l’obscurité et grâce à eux la nuit fut témoin de son extraordinaire [Musique] sacrifice [Musique] lorsque euh on va dans un village en Inde ou dans un quartier de ville on voit des temples partout pourquoi est-ce qu’il y a des temples partout et bien c’est parce que partout on a besoin euh que on vous rappelle que Dieu est inconnaissable et c’est ça la comment dirais-je ce qui fait que les grands poètes les vrais grands poètes qui sont des gens de toutes les caches de tous les métiers et bien les vrais grands poètes comme Kabir comme namdev comme tkaram comme et bien ces grands poètes euh sont des gens qui sont partis en pèlerinage à travers toute l’Inde parce que ils savent que la destinée de l’homme c’est d’être pèlerin et non pas d’arriver au lieu du pèlerinage quand j’avais accompagné un pèlerinage en Inde à P d’arpour ce qui m’avait frappé bon c’était un pèlerinage on était 200000 sur la route à ce moment-là et bien ce qui se passait dans le pèlerinage c’était pendant le pèlerinage sur la route mais c’était pas à l’arrivée l’arrivée était sans importance on allait passer quelques secondes devant la dans le temple devant la statue de vitoba de là c’était Krishna et mais ça n’avait pas nimportant ce qui était important c’était le temps du pèlerinage qui était un temps où l’on chantait ensemble et un temps qui était en dehors du temps normal de la vie courante la religion pour ces gens-là c’était quelque chose qui nourrissait votre vie courante lorsqu’on en sortait Pr lorsqu’on voit la la fin de l’aventure enfin avantensuite ils enfantent le cet enfant qui va qui va vaincre le démon et CEA je veux dire on a l’impression d’une espèce quand même de grand déchînement érotique puisque finalement pendant plus un chapitre il ne cessent de faire l’amour ils le font absolument partout ils le font tout le temps de montagne en montagne et CETA donc on a l’impression qu’il y a il y a quelque chose une force une puissance si peut dire qui est déclenchée et et là aussi je dirais un occidental se dit mais alors et comment comment par la 16ise arri-t-on finalement à cette espèce de de ce que nous appellerions une grande folie finalement h oui vous trouvez que les dieux grecs qui sont bien sages oui c’est certain que il y a un extrême de l’Inde qui a beaucoup frappé les occidentaux et je crois qu’il reste qui reste très frappant parce que on est habitué non seulement à plus de modération au moins dans la représentation mais on est habitué à plus de transition aussi d’un état à un autre et là le mythe nous transporte de l’univers de la 16 à l’univers de l’érotisme le plus on peut dire débridé d’une certaine manière mais ce qu’il faut comprendre c’est que c’est la même force qui opère dans les deux cas dans un cas c’est une force qui est totalement concentrée euh comme sur une tête d’épingle à l’intérieur de soi d’ailleurs les dieux doivent utiliser toutes sortes de subterfuges pour sortir Shiva de cet é état d’assèse qui est un état d’intense concentration solitaire mais c’est la même force qui tourner vers l’autre et vers l’autre complémentaire par Kama justement le désir c’est cette même force qui opère la fusion et dans les deux cas c’est une force qui est absolument irrésistible à partir du moment où on l’a laissé se mettre en marche l’être humain a choisi bon là ce sont des dieux mais ça peut aussi d’être des êtres humains quand les êtres humains ont choisi de mettre en branle ces forces qu’elle soit cette force qu’elle soit dirigée dans le sens de la 16ise ou dans le sens de l’éros elle est immense elle est d’une puissance qui est transcendante alors on est frappé en lisant le texte je dirais même des notations extrêmement précise dans le sens de l’érotisme on nous montre Shiva qui lorsqu’il voit les traces qu’il a laissé dans le dos de de paravati ou lorsqu’il voit des traces ha ses cuit et CETA tout à coup ça réveille son désir et cetera donc on a l’impression que c’est quelque chose de je dirais qui a un flot qui emporte et la question qu’on se pose c’est de se dire est-ce qu’il n’y a pas une certaine pratique ou une certaine conception de la sexualité qui au contraire de ce que nous avons penser chez nous en fin de compte est en liaison profonde avec le spirituel oui c’estàdire dire que d’abord l’histoire l’histoire culturelle de l’Inde n’est pas du tout la même que la nôtre à ce point de vue je dirais que l’Inde ne refoule pas ces aspects là ne les a jamais refoulé elle a des traditions qui sont parallèles évidemment il y a aussi en Inde des traditions puritaines mais ces traditions puritaines n’empiètent pas sur une tradition qui est fort ancienne et qui s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui de célébration de l’éros sous tous ces aspects et ce que vous dites euh les les marques des ongles dans le dos les traces de l’amour sur les corps c’est quelque chose qui est extrêmement codifié et que l’on retrouve dans bien d’autres textes bon il y a les célèbres kamasoutra du moins célèbres en Occident mais il y a pas que il y a une tradition qui est très large et les images les gestes sont pour célébrer l’amour érotique cette tradition est très très riche et les plus grands poètes ont puisé dedans elle doit être entendue au sens littéral c’est-à-dire que effectivement il y a une science de l’amour de l’amour charnel qui est très grande en Inde elle doit être aussi entendue au sens métaphorique c’est-à-dire que toujours ses images ses représentations ses descriptions de geste de l’amour Val pour autre chose c’est-à-dire pour la fusion des âmes et c’est là où tout ce qui est charnel peut-être conçu en Inde comme une attente une préparation et une représentation de ce qui est spirituel l’Union des corps est toujours une union des âmes et une union de l’âme humaine au divin oui parce que précisément moi j’avais été frappé en lisant ce texte je suis allé rechercher certaines strophes le final d’ailleurs du Guita Govinda de de J dev et de me rendre compte que les gestes étaient pratiquement les mêmes les marques étaient pratiquement les mêmes et cetera et de se dire est-ce qu’en fin de compte tout ça n’est pas précisément aussi on parlait tout à l’heure de la recherche de l’âme vis-à-vis de son Seigneur je crois dans le guitana c’est la même chose c’est Rada de devant Krishna qui effectivement c’est l’âme en quête de de la transcendance oui c’est pour ça que j’étais hésitante tout à l’heure à employer le mot érotisme débridé pour l’Inde pour nous érotisme débridé ça veut dire la licence la plus totale une licence qui s’affranchit du carcan du refoulement la pensée indienne n’est pas marqué par ça et je ne suis pas sûre que le mot débridé convienne à cet érotisme c’est un érotisme qui qui est très riche qui a euh des des dominantes de sentiments qui sont très très variés enfin c’est c’est quelque chose de très chatoyant mais ça n’est pas débridé derrière il y a un code un code poétique et en même temps il y a l’idée de d’étapes de passage on va de plus en plus profond dans le sentiment érotique on en revient et ça de même on va de plus en plus loin dans la relation avec la divinité on va dans dans une extase de plus en plus profonde et on en revient aussi શ્ર [Musique] rangધamશaras B samam Lam [Musique] brra gangધar um [Musique] Shiva fit boire à Parvati le vin qui enflamme les désirs alors Parvati s’abandonna totalement à la passion toute réserve avait fondu la pudeur même avait disparu elle se laissa aller contre la poitrine de Shiva et lui la prenant dans ses bras la fit s’allongé il se pencha sur elle et resta un long moment immobile la contemplant avec adoration elle balbutiit des mots tendres et inintelligibles les yeux égarés souriant d’un sourire vague et un peu fou il la souleva et la transporta jusque dans une grotte en cristal ouvragé qu’il avait créé pour y abriter leurs amours elle s’abandonnait dans ses bras et ses hanches étaient lourdes d’où la ceinture de perles avait glissé il l’étendit sur une couche dont les draps étaient blancs comme le plumage d’un signe et doux comme les rivages de sable fin le long du Gange là leur amour fut si ardent que accr dans le croissant de lune de Chiva et que les amantsenfon les ongles dans la peau jusquau [Musique] [Musique] sangzoup fa assister guide l rie sur le fait que le divin en tant que tel était inconnaissable bon et en même temps il y a une espèce de je dirais de luxuriance du panthéon hindou on se demande si finalement lorsque nous nous disons que les les hindou sont polythéiste est-ce qu’on ne fait pas une erreur si Dieu est inconnaissable à la limite il y a de l’unicité inconnaissable si on peut dire et est-ce que les dieux ne sont pas simplement je dirais les apparitions les manifestations dans notre langage à nous on dirait les les apopas les figures symbolique de ce dieu inconnaissable qui nous le donne à connaître tout en conservant son secret oui tout à fait oui oui je suis tout à fait d’accord avec ça oui oui Dieu est unconnaissable c’est pour ça qu’il y a du polythéisme parce que euh chaque dieu euh ou chaque divinité nous indique euh une voix vers l’inconnaissable et et nous permet de d’approfondir notre humanité en face et en compagnie et en direction de l’Inconnaissable [Musique] oui il y a une dernière question is masculier c’est de se dire quand même en même temps dans le conseil de prarma si on veut dire Parvati devait s’unir àashiva afin de donner naissance à ce fils qui va vaincre le le démon bon dans le texte nous l’avons pas on sait que ce fils va va effectivement ître et qu’il va il va vaincre ce démon mais on se dit en fin de compte après tout Shiva lui-même seul est tellement plongé dans SAES méditation qu’il ne pouvait pas le vaincre et que donc il fallait une manifestation et apparemment la puissance de manifestation c’est par Vati oui je crois à la médiation du féminin qui est là pour pour incarner la relation à l’autre qui manque au renonçant le le renoncement est un modèle admirable qui est considéré comme parfait en Inde mais il doit nécessairement coexister avec un autre modèle qui est le modèle des générations de de la vie qui se transmet de la procréation alors dans le mythe les deux sont sont viennent se conjoindre viennent se mêler c’est ça qui nous rend la lecture du mythe difficile mais la médiation du féminin est fondamentale pour la perpétuation de la vie et pour la victoire du Bien dans le monde mais à la limite is c’est la questionon pour se poser s’il n’y avait pas Parvati s’il n’avait pas la cette puissance féminine du divin même est-ce que le monde existerait oui absolument d’ailleurs vous faisiez référence à un autre grand texte qui est le devvi mahatmiia la célébration de la Grande Déesse ne dis pas autre chose que cela si tu n’existais pas au toi dévie la Grande Déesse le monde n’existerait pas Shiva se réveilla à l’aube à l’heure où s’ouvr les lotus et où commence à chanter les musiciens du ciel une brise légère qui avait ridé les eaux du lac manace et agité les arbres de la forêt gandamadana vint rafraîchir leur corps et pour un bref instant ils dénouèrent leur étreinte voulant remettre son vêtement fit mine de se redresser mais Shiva l’arrêta son regard avait été attiré par des marques violettes à la naissance de ses cuisses le vêtement resta où il était les yeux de Parvati étaient rouges par manque de sommeil ses lèvres meurtri ses cheveux en désordre et le tilac sur son front à moitié effacé de l’avir ainsi attisait encore davantage la passion de Shiva jour et nuit invisible pour tous sauf pour sa bien-aimée il s’abrevait un hectare de sa bouche bouche allongé sur ces drap maintenant froissés où s’inscrivaient les marques rouges des pieds de Parvati et dans les plis desquels gisait un voile déchiré 150 saisons passèrent comme une seule nuit et pourtant le désir de Shiva n’était pas assouvi il brûlait dévorant insatiable éternel comme le feu irréductible qui brûle au cœur de la [Musique] terre

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