Le musée de Cluny met en lumière un moment charnière de l’histoire et de l’histoire de l’art, celui du règne de Charles VII (1422-1461). Chassé de Paris, réfugié à Bourges, le dauphin Charles réussit à reconquérir son trône, puis son royaume occupé par les Anglais.

    Pour cette visite privée exceptionnelle, vous êtes accompagnés par Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Condé de Chantilly, et Maxence Hermant, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, service des manuscrits médiévaux.

    Exposition “Les arts en France sous Charles VII (1422-1461)”
    12 mars – 16 juin 2024
    Musée de Cluny – musée national du Moyen Âge (Paris)

    + d’informations sur le site Internet du musée de Cluny : https://www.musee-moyenage.fr/activites/expositions/expositions-en-cours-/exposition-charles-vii.html

    Vidéo réalisée par Coupe-File Art et Scribe Accroupi

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    bonjour et bienvenue dans l’exposition Les Arts en France ous Charles 7 qui a lieu au Musée de Cluny jusqu’au 16 juin 2024 je suis Mathieu di conservateur en chef du patrimoine et directeur du Musée Condé à chantillly et je suis avec l’un des commissaires de l’exposition Maxent SERM conservateur en chef également au Département des manuscres de l’abitèque nationale de France nous sommes une équipe de quatreommissaires citons Séverine LEP directrice du Musée de Cluny également commissaire général de l’exposition et Sophi la Gabrielle conservatrice générale ici au musée de clunie qui a participé également au commissariat le choix des commissaires a été de faire une sélection d’œuvres de peinture de sculpture de manuscrits mais vous verrez beaucoup beaucoup de manuscrit il faut le dire hein cette exposition a été réalisée en partenariat exceptionnel avec la Bibliothèque nationale de France qui est un des gros prêteurs de l’exposition donc vous verrez notamment tous les grands chef-dœuvres de la période des années 1420 aux années 1460 et donc le but de cette exposition c’est de combler une lacune entre la grande exposition paris1iv00 au musée du Louvre et France 1500 au Grand Palais il y avait un trou historiographique et donc de combler cette période en montrant le meilleur de cette période l’art en France à desnormes guillemets dans le royaume de France les Pays Bas et bourguignon sont exclus entre 1420 et 1460 montrer la vitalité de cette période qui est certes parcouru par les guerres mais aussi une période d’intense commande artistique dans toutes les régions bien au-delà de Paris on verra notamment beaucoup de régions don la production éclos à ce moment-là énormément de commanditaires de Nouveaux commanditaires territoriaux privés qui commandent des œuvres d’art à différents artistes avec une évolution stylistique des des foyers qui réagissent différemment suivant la modernité des apports de l’Italie et cetera donc montrer la vitalité finalement de la production artistique en France sous Charles 7 nous sommes au milieu du 15e siècle il y a énormément de grands artistes qui s’illustrent on parle de Jean Fouquet dans guérancarton de bartellideek et tant d’autres c’est-à-dire que on connaît beaucoup d’œuvres d’art mais finalement on les a pas remise en contexte jusqu’à jusqu’à cette exposition et il s’agissait de proposer finalement aux visiteurs et aux lecteurs du catalogue une vision un peu panoptique de l’art en France dans ce règne un peu central de Charles VI de ce renouveau artistique de cette reconstruction du royaume et que finalement ces grands artistes C grands chef-dœuvres qui sont connus finalement isolément on a voulu les mettre en musique et raconter finalement cette histoire de cette fin de guerre de 100 ans et de ce ce début du renouveau auquel on assiste sous le règne de Charles 7 alors l’exposition commence avec une remise en contexte politique et militaire nous sommes dans un règne assez houleux hein nous sommes en pleine guerre de 100 ans il faut rappeler un peu les grandes étapes he qui ont mené à tous ces à tous ces troubles notamment si on commence avec la folie du roi Charles VI le père de Charles VI qui cause finalement une querelle de pouvoir entre ses oncle entre son frère aussi le duc d’Orléan qui en 1407 est assassiné par le duc de Bourgogne le duc de Bourgogne à son tour en 1419 est assassiné par le parti du duc d’Orléan et donc on est face finalement à à de grands troubles qui sont finalement empirés par la bataille de d’ un cour la défaite d’ unc cour qui met à bas finalement la noblesse française et puis par le fait que un traité en 1420 le traité de 3 va permettre de transmettre la couronne de France au roi d’Angleterre à la mort de Charles VI chose qui va se dérouler en 1422 à la mort de Charles VI le roi d’Angleterre devient également roi de France et donc dans dans ce contexte- là que devient notre Charles 7 le dauphin Charles se réfugie dans le royaume de de Bourges hein c’est on va l’appeler le petit roi de Bourges il n’est pas sacré et il va essayer de résister et d’exister malgré le fait qu’il n’est pas qu’il n’est n’est pas sacré donc il est en en en en défaut finalement de légitimité euh et finalement ça va être une une pucelle de de Lorine la fameuse Jeanne d’Arc qui va être l’un des déclencheurs d’une sorte de reconquête politique et militaire et nous avons la chance de présenter ici dans l’exposition deux documents exceptionnels l’une des rares lettres signées Jean d’c adressé ici aux habitants de Reims et puis surtout à côté venant des Archives nationales c’est un un registre du Parlement de Paris dans lequel le greffier a dessiné le seul portrait du vivant de de de Jean d’Arc et celle-ci est figurée un peu comme une sorcière et un peu comme une prostituée hein nous sommes dans le Paris anglo bourguignon évidemment Jean d’c euh et euh fait figure d’ennemis d’ennemis absolu mais grâce à l’épopé de Jean d’Arc entre 1429 et 1431 Charles 7 sera sacré à Reims et la reconquête du royaume euh va pouvoir commencer avec Orléan et puis ensuite un certain nombre de d’autres d’autres cités et on va finalement assister à une longue reconstruction politique militaire économique également qui va passer par des aidit de réformation de la justice de l’armée par des grands procès politiques on on évoque ici aussi le procès de Jacques cœur le financier proche de Charles 7 qui va réhabiliter les finances publiques mais qui va être condamné aussi pour avoir mélangé finalement ses intérêts privés avec les intérêts publics et derrière moi moi on a un peu l’aboutissement de ce processus de reconquête du royaume nous sommes face à une tapisserie exceptionnelle qui vient du Musée des Antiquités de de rouan un peu mystérieuse très symbolique on ne sait pas qui l’a commandé c’est peut-être dans l’entourage royal en tout cas ce qu’on voit c’est que il y a un ser alé hein c’est-à-dire c’est l’un des emblèmes de la royauté française depuis la fin du 14e siècle qui tient un un étandard montrant Saint-Michel terraassant le dragon ça fait partie de l’iconographie sainte qui accompagne la monarchie et ce ser se tient dans un enclot sur lequel figure l’écu aux armes de France donc il s’agit sans doute de l’enclot du royaume de France et il s’agit sans doute du roi de France ici qui est au centre de cet enclos et on a deux autres ses aé qui tiennent à leur coup ce même écu fleur de lysée qui rentrent dans le royaume en quelque sorte il rentre dans l’enclos et on interprète alors tout ça évidemment est est sujet à discussion mais on interprète c’est la présence de ces deux ses comme étant la Normandie qui après la bataille de forinii en 1450 regagne le royaume et la Guyenne çaà- direire le bordelé qui app parî 1453 et la bataille de Castillon va également regagner le royaume et être libéré du jou anglais qui est peut-être figuré derrière ces léopard ou ces lions un peu stylisé beaucoup moins réussis je dirais qui sont au premier plan et donc on efface ici à une IC ographie victorieuse qui va couronner finalement tous ces longs efforts que Charles 7 va mener pour recouvrir son royaume al dans cette exposition il y a bien sûr beaucoup d’œuvres extrêmement connues mais aussi des œuvres moins connues voire complètement inédites ou inattendu et des thèmes également inattendus ou en tout cas novateurs et c’est le cas ici pour cette vitrine de dans laquelle je me trouve qui est une vitrine consacrée au livre du roi Charles 7 qui est un sujet vraiment extrêmement important et nouveau alors le roi Charles 7 était-il un bibliophile vaste question on le présente souvent bien sûr comme ce petit roi de Bourges certes démite ses fonctions entre guillemets non sacré certes sans argent du moins durant un temps euh mais il est vrai queavevec son faste retrouvver la reconquête du royaume le nouveau le roi Charles 7 désormais sacré va aussi pouvoir conquérir son pouvoir également par le livre comme tous les grands princes de l’époque le problème pour Charles 7 c’est qu’on connaissait assez peu de livres d’un côté euh son aïule Charles V était un très grand bibliophile on sait que Charles V avait une collection exceptionnelle de manuscrit conservé au Louvre et à Vincenne 900 volumes beaucoup de traductions en français mais cette collection a été malheureusement donc déjà transmise à Charles VI mais à la mort de Charles VI cette collection a été mise en dépôt entre entre guillemets entre les mains du duc de betford régent du royaume qui à sa propre mort malheureusement la collection Ben est vendue dilapidée donc Charles VI ne reçoit rien de son père et de son grand-père et de l’autre côté Charles VI on sait était en très mauvais termees avec son père avec son fils Louis 11 et il ne transmet manifestement rien et dans le fond originel de l’abitque nationale de France qui conserve le fond originel des rois de France on commence à Louis 11 et donc a commencé pour l’exposition une chasse au manuscrit de différents moyen et donc ici c’est le résultat de cette chasse avec quand même trois manuscrits très différents un manuscrit le premier quand même de Charles V donc le brevvière du roi Charles 7 ne le récupère pas directement en réalité on le sait grâce à une mention d’inventaire après décès ce manuscrit extrêmement luxueux du 14e siècle enluminé par les meilleurs artistes parisiens de l’époque et donné avant la mort du roi Charles V agent de Berry autre grand bibliophile proche du roi et ce manuscrit Charles 7 le voit chez les héritiers de Jean Berry le désigne dit qu’il le veut absolument il a des réflexes bien sûr c’est un prince d’lice donc il a il connaît ses grandes bibliothèques il a l’habitude il a été élevé dans le luxe donc il veut ce manuscrit extrêmement luxueux et l’inventaire pour l’anecdote nous dit qu’il ne le PRA jamais parce qu’il est certes très riche au début mais rapidement beaucoup moins et finalement il il le veut il ne pra jamais ce volume mais ensuite on sait donc qu’il est retranché à bourge et à bourge il commande quand même quelques manuscrits notamment ce ces grandesques de France un manuscrit important donc en gros il n’a rien et le premier Grand manuscrit en effet pour un roi c’est d’avoir un livre d’heure un livre de prière malheureusement on ne l’a pas conservé en tout cas pas de façon certaine et les grandes choniques de France sont importantes puisque les grandes choniques de France sont vraiment une série de compilations de textes fondateurs qui sont réalisés sous Saint-Louis complété sous Charles V avec l’histoire officielle de la monarchie en français donc c’est une façon aussi de d’assoir son pouvoir que d’avoir ce récit de l’histoire de France et c’est unistrie important puisque le petit roi non sacré pour l’instant est impécugneux et donc on n pas ces manuscrit très luxueux avec ces nombreuses enluminures ces cycles extrêmement développé on a juste entre guillemets un fronttispice aux armes de France ce qui prouve bien que c’est Charles 7 l’an lumineur est un un enumineur anonyme qu’on appelle le maître de Marguerite d’Orléan qui est à bourge à ce moment-là il est GIR au vague il ira ensuite travailler dans l’ouest de la France et on a juste deux enluminur en haut à gauche le baptême de le VI et en haut à droite Charlemagne terrassant les morts et cette évocation en haut à gauche très originale de du bapthème de Clovis est très vraisemblablement à mettre en lien avec le sacre le futur sacre peut-être on est probablement dans les années du sacre à reince dans ce contexte de ce roi déjà roi mais bientôt sacré donc pour assoir finalement par le livre son pouvoir et son autorité et le dernier livre on est à la fin du règne donc le roi bien sûr reprend bien sûr énormément de moyens financiers les comptes documentent énormément de très grandes commandes malheureusement non conservées ce manuscritci est assez original parce que pour le coup c’est une nouveauté de l’exposition il provient bien du fond originel de la Bibliothèque nationale de France donc de Louis 11 c’est un livre de poèm de format extrêmement étrange de très grand format réalisé à Paris et à la fin du volume nous avons des séries de grandes pages géraldiqu la première c’est celle qu’on présente dans l’exposition aux armes de Charles VI et nous avons un poème à la Vierge ces lignes et tout autour un autre poème qui qui utilise les mêmes lettres mais qui ceinture l’en luminure en lettre blanche et qui et qui continue d’ailleurs dans les fleurs- de lis emblématiques qui nous explique que Charles 7 est le plus grand le le grand victorieux et cetera et cetera mais ce manuscrit ne sera jamais livré au roi on le sait puisque dans la lumure suivante les armes de Louis X le Hutin donc on remonte dans le temps euh Louis X s’appelle aussi Louis du fait qu’on essaie d’enjamber par ce prénom toute l’histoire problématique de la de la monarchie en revenant au au dernier roi avant lequel la guerre de s temps s’est développé ou en tout cas les prémisses se sont les problèmes dynastiques se sont installés mais comme Louis X le Louis 11 était déjà mentionné par la suite sous les armes du dauphin il était dauphin sous Charles VI on modifie les les armes et on rajoute autour de Louis X on rajoute sacré AR reins en 1400 61 ce qui prouve bien que le manuscrit prévu pour Charles 7 en réalité n’a jamais été livré au roi puisqu’il est mort manifestement et donc Louis X certes n’a pas obtenu n’a pas hérité des livres de son père mais finalement peut-être que le premier livre offert à Louis X euh en tant que roi a été ce manuscrit prévu à l’origine pour son père qu’il détestait [Musique] tant un des fils rouges de l’exposition ce sont ces personnages divers de statut divers qui ont commandé des œuvres d’art et notamment des manuscrits mais pas uniquement le roi commande les grands bourgeois commandent les grands princes commandent mais un des fils vraiment majeurs de l’exposition c’est ce qu’on présente ici ce sont les les commandes des officiers du roi toute une classe de bourgeois enrichis pour certains de noble pour d’autres qui au service qui parfois s’exile à Bourges avec le le dauphin le petit roi donc de Bourg Charles VI et qui une fois le roi ayant repris son trône et son royaume continue de le servir et cette richesse retrouvée cette puissance s’incarne notamment par la commande artistique on en a ici quelques exemples vous avez notamment les deux manuscrits cet énorme manuscrit de taille aristocratique comme on dit dans le domaine du livre un manuscrit qui pèse plus de 25 kg qui est la mère des histoires du chancelier Guillaume des Ursins avec également à côté son livre livre d’heur son livre de prière et donc cette m des histoires qui est une histoire de France d’Europe est illustrée par plus de 700 ans luminur c’est un manuscrit vraiment de très très grand luxe sert des petites miniatures pour certaines mais quand même un grand frontispice et on le voit ici représenter en prière alors non pas les deux personnage c’est lui deux fois sous sa double expression à savoir en tant que que chancelier et en tant que chevalier c’est ainsi aussi qui éta représenté à Notre Dame sur sa tombe et dans son livre d’Ur de plus petit format sa manuscrit beaucoup plus maniable qu’on doit pouvoir emporter avec soi pour faire ses prières ses dévotions quotidiennes ce qui est extrêmement intéressant et touchant dans ce manuscrit c’est que nous avons dans les marges alors bien sûr déjà les enluminures qui sont extrêmement belles réalisées à Paris dans les années 1450 et qui sont en camailleux de blanc et de gris réhaussé de couleur donc extrêmement gracieux extrê de très très belle qualité mais surtout ce sont les marges qui sont habités par toute une emblématique des ours Jouvenel des Ursins et également un emblè matique autour d’une plante une acante qu’on appelle à l’époque la blanche hursine donc il y a des jeunes mots bien sûr les armes également du commanditaire et toute cette emblématique se retrouve dans la tapisserie que l’on a au-dessus qui est un fragment d’une tapisserie plus grande alors on ne sait pas si elle été commandée exactement par le chancelier jel lesursins ou par un proche peut-être un peu plus tard mais toujours est-il qu’on retrouve cette emblématique avec l’ours qui s’amuse sur cette cette branche et bien sûr la fameuse blanche urs qu’on a sur la tête donc vraiment on est en plein milieu de de cette emblématique le but étant de montrer à toutes les personnes qui voient ces tapisserie qui voit ses manuscrits que vraiment le commanditaire est puissant de montrer en fait voilà que Guillaume junel desursin est une famille al ser destraction bourgeoise de trois une famille d’officiers et qui est arrivée aux plus grandes fonction auprès du roi et dans cette exposition on a d’autres commanditaires on a ici par exemple un fragment du livre d’heur de l’amiral coev qui d’ailleurs a été en luminée dans le même atelier que le manuscrit les Hees de journal desursin ou derrière moi cette statue qui est censé représenter Dunois autre grand personnage de l’époque qui était le bâard d’Orléan le frère bâard de Jean d’angoulem et de Charles d’Orléan le poète et qui a eu une place extrêmement importante notamment dans l’épopée de Jean d’Arc qui a servi le roi pour reconquérir son royaume et tous ces grands officiers marquent leur réussite par ces commandes d’vre d’art aussi prestigieuse et importante qu’était leurs revenus leurs finances grâce à leur à leur place à leurs offices à leur domaines alors l’un des rêves pour cette exposition c’était d’exposer côte à côte ce fameux portrait le portrait de Charles 7 par Jean Fouquet et puis le seul dé médiéval conservé ce fabuleux cheedu qui est également conservé au musée du Louvre mais finalement la confrontation entre les deux n’est pas opérante au sein du musée nous avons ici réalisé finalement ce rêve que de montrer l’emblématique victorieuse de Charles VI avec son portrait et sont desroyal alors c’est vrai que comme on l’a vu hein Charles 7 a accompagné la reconstruction du royaume et la reconquête militaire par l’affirmation dans les arts de son image de son emblématique et cela passe par un certain nombre de portraits notamment dû à ce grand artiste sur lequel nous allons revenir Jean Fouquet qui travaille pour le roi on ne sait pas si les peintre du roi en tout cas il travaille pour lui c’est un immense portraitiste qui est connu d’ailleurs jusquen Italie dans ce domaine et qui livre ici l’un des portraits les plus bouleversants de sa création où on a un Charles 7 en fin de vie on est dans les années 1450 1455 le visage là fatigué comme buriné par des décennies finalement de de lutte pour reconquérir son royaume avec cette encolure et cette cette carure très monumentale qui a l’air un peu trop grande pour ce panneau qui est souligné en majesté avec ce double rideau qui s’ouvre justement sur cette carure alors que finalement le le roi est assez dépourvu de de regéalia ou d’autres finalement attributs de sa royauté il est agenouillé sur un prix Dieu et en fait ce tableau était destiné à la Sainte Chapelle de bourge hein un lieu très très cher à son cœur la capitale finalement de son royaume de Bourges et puis une sainte chapelle fondée par Jean Berry son oncle dans le sillage duquel il a pu s’inscrire et et sur le cadre on a justement en français le très victorieux roi de France Charles 7 de ce nom donc qui dit bien la signification et l’ambition de ce de ce portrait qui fait preuve d’une sorte de réalisme flamant dépourvu d’idéalisme mais aussi de cet art italien du portrait du portrait d’apara notamment ce qu’on va appeler le State portrait qui est ici à l’œuvre et juste à côté une œuvre extraordinaire qui a étéit achetée il y a quelques années par le musée du Louvre qui figure le D le D de Charles VI avec deux anges qui portent la couronne du roi le tout au-dessus d’un semi de de d’astres et de soleil rayonnant qui font partie de l’emblématique de de Charles 7 alors on peut imaginer que dans un certain nombre de résidences de Charles 7 on parle de Chinon de Bourges ou autres ce dé pouvait être transporté et accompagné le trône du du du roi on est face à une tapisserie qui est peut-être attribué à un peintre qui est actif à la cour qui s’appelle Jacob de litem qui est peintre à Bourges qui est sans doute originaire des des des Flandres et qui est marqué par la leçon de de de vanake ce qu’on peut voir dans les dans les coiffures ce qu’on peut voir dans dans les ailes dans les drapés et cetera alors c’est une une proposition qui est qui est faite ici mais en tout cas on est face ici à un chédèvre absolu un c’estz incroyable finalement de conservation et qui montre bien que si Charles 7 n’a pas été un immense messen il n’a pas été un immense bibliophile il a utilisé les arts pour reconquérir sa légitimité reconquérir finalement sa place comme véritable roi de France et ce dé et ce portrait le montre véritablement [Musique] nous quittons la première partie qui était donc consacrée au contexte historique avec Jean d’Arc la reconquête du royaume la commande de livre de Charles 7 l’image du roi et la commande des officiers pour nous concentrer dans cette seconde partie à la diversité des foyers artistiques de ce royaume pluriel et d’hiver et donc dans cette sorte d’absde rayonnante rayonne justement les différents foyers Paris la Normandie la Champagne la Picardie la Bretagne l’Anjou et également le Lyonnais et le Bourbonnais mais la première de ces régions même si elle n’est plus royale en tant que telle bien sûr c’est Paris la capitale du royaume mais qui n’est plus aux mains du roi depuis la conquête de la capitale par les Anglais et finalement cette capitale désertée par le roi déserté par les grands officiers est anglaise de 1418 à sa reconquête par le pouvoir royal très tardivement en 1436 alors la commande artistique s’effondre en partie notamment pour les arart précieux mais l’exposition montre quand même que il y a un foyer artistique important et une commande importante ne serait-ce que par l’occupant anglais et un des phares de cette section c’est le manuscrit qui est à gauche de cette vitrine qui est le célébrissime brevvière de betford donc le brevvière qui est commandé par le régent du royaum et d’ailleurs très longtemps l’enlumineur anonyme qui était désigné pour avoir réalisé l’essentiel en tout cas coordonné le travail dans ce manuscrit s’appelait le maître de betedford qu’on sait désormais être identifié à un slin de agueno c’est un manuscrit exceptionnelà de grand format vous le voyez mais surtout ce que vous ne voyez pas il faut aller sur Galica le site sur lequel sont numérisés les manuscrits de laabthèque nationale et toutes les collections de la BnF c’est un industrie extrêmement luxueux il est commencé en 1424 mais il est resté inachevé à la mort du duc de betford en 1435 tout simplement parce qu’il est trop ambitieux c’est le destin de ces livres trop ambitieux de ne finalement ne jamais avoir été livré il y a plus de 3000 en lumineure dans ce volume et finalement il a été parachevé au moins partiellement après la mort du du betfd mais jamais intégralement achevé et il est probable que finalement personne ne l’ai jamais utilisé il est vraiment blanc immaculé comme s’il n’avait jamais servi donc c’est un manusre vraiment exceptionnelle comme tous les autres qui sont aussi commandés pour beaucoup par des anglais ce qui est important et nouveau dans cette exposition c’est qu’on peut voir pour la première fois et ça il faut le le dire et le redire non seulement les manuscrits réalisés par ces artistes mais également des peintures alors bien sûr des peintures il en reste très très peu pour l’époque mais ce sont les mêmes artistes à Paris qui réalisent peinture sur panneau et manuscrit dans la grande exposition de l’Que nationale en 1993 94 quand la peinture était dans les livres on présentait tous ces manuscrits quasiment tous dans la grande exposition primitif français en 2004 au musée du Louvre on présentait tous ces panneaux mais jamais c’est ces deux médiumes artistiques importants n’avaient été mis en regard alors même que ce sont les mêmes artistes qui travaillent et en particulier le fils de incelin de aguenau le maître de betford celui qu’on appelle le maître de Dunois désormais considéré comme son fils Jean inselin qui réalise à la fois ce panneau au-dessus de moi la Trinité auchanoine destiné à notreamme de Paris pour l’hôtel de la Trinité derrière le maître hôtel de lactérale mais également d’autres feuillets du même livre d’heur dont on a déjà parlé réalisé pour l’amiral de K TV et notamment on peut s’amuser au jeu des cette différences entre cette trinité au centre qu’on retrouve également dans un des feuillets du manuscrit et cette production cette commande artistique anglaise pass ai alors beaucoup parler les de manuscrits qui ne sont c’est un billet de conservation ils sont ils sont parvenus jusqu’à nous parce que ce sont des choses facilement vendables facilement déplaçables alors que d’autres œuvres en par leur féverie sont malheureusement destinés souvent à la fonte c’est en tout cas le le triste sort des vres deur févie même si dans l’exposition nous présentons un petit reliire conservé à reins qu’on propose avec une datation un peu différente de d’habitude des années 1440 un superbe reliire avec un vase en cristal de roche fatimide un petit ange en or émaillé en rond de bosse par-dessus et autour une monture réalisée en or avec des pierres précieuses des grenads et des perles probablement dans les années 1440 1450 c’est vraiment un finalement un un rescapé de cette période de César sonctuur de Paris et au centre de cette abscide trône j plutôt une personne extrêmement importante Anne de Bourgogne l’épouse du Régent la Bourgogne les borgin ne sont pas dans l’exposition puisque le but c’est de montrer vraiment les arts en France sous Charles 7 mais la Bourgogne est quand même présente par justement par ses commanditaires et notamment par cette sculpture qui est vraiment somptueuse qui est elle-même une rescapé puisqu’il reste très peu de sculpture de cette époque elle a été sauvée au moment de la Révolution par Alexandre Lenoir qui l’a mise de côté pour le musée des Monuments français et on touche du doigt avec ces sculpture la beauté l’importance et la qualité de ces œuvres de sculpture parisiennes dont il ne reste malheureusement plus grand-chose si ce n’est C extraordinaire tombeau où la femme de régent est habillée en grand habit avec cette coiffure exceptionnelle qu’on retrouve dans d’autres manuscrits également pour les femmes de cette époque [Musique] nous quittons Paris et cette capitale donc privée de roi pour rejoindre maintenant la Normandie autrre région extrêmement importante dans le dispositif anglais occupant la France le royaume en tout cas la partie nord du royaume comme Paris la Normandie est occupée à partir de 1417 rappelons la défaite singlante d’azincour et donc la Normandie et rouant sa capit sont occupé jusque en 1449 la bataille de Fort en 1450 sellant définitivement la récupération de la Normandie par les troupes françaises et par son roi mais pour le coup la Normandie avec les Anglais présents en particul à rouan connaît on va pas dire un âge d’or mais en tout cas la ville de rouan B Bonan Malan s’accommode assez bien de cet occupant anglais et rouan connaît une période plutôt favorable alors on le voit notamment encore et encore par la commande de manuscrit et ce qui est assez symptomatique c’est les deux manuscrits que nous voyons à gauche dans cette vitrine c’est que nous n’avons pas le nom comme souvent le nom des enlumineurs qui ont réalisé ces manuscrits ils sont probablement dans les archives mais en tout cas nous n’avons pas le lien vraiment avec ces manuscrits mais en tout cas ce qui est symptomatique c’est que le nom de convention qui leur est donné un peu comme pour le maître de betford dont nous avons déjà déjà parlé les nom de convention le sont donné par rapport à leur commanditaire anglais ça montre bien quand même que cette commande anglaise est très très forte on a le maître de Talbo et le maître de falstof avec deux manuscrits vraiment de taille complètement différents à gauche le maître de falstof avec un tout petit manuscrit un livre d’heure à l’usage de Coutance et un manuscrit beaucoup plus grand à droite commandé par la ville de rouan elle-même célébrant une prospérité retrouvée après les afres de la la présence anglaise ce qui est également important c’est que ces enlumineurs diffuse un style parisien c’estàdire que Paris étant moins importante même si on l’a vu la commande quand même pers beaucoup d’artistes partent soit quittent Paris pour fuir les Anglais et se réfugient dans d’autres notamment dans l’ouest de la France mais certains artistes vont notamment en Normandie puisque finalement Paris est anglais la Normandie est anglaise et que ces artistes voyagent et diffuse ainsi le style parisien très courtois des années 1420 qu’on retrouve de façon un peu différente mais en tout cas qui finissent par insuffler par pénétrer différentes productions et notamment celle de Normandie et certains de ces lumineurs même une fois le la Normandie reconquise par les troupes françaises partiront avec leurs anciens commanditaire c’est le cas du maître de falstof qui partira en Angleterre pour finir sa vie contrairement au maître de Talbo qui lui restera sur place et qui d’ailleurs sans aucun problème travaillera de nouveau pour des commanditaires désormais français il faut pas M imaginer que la reconquête de la Normandie et de rouan va entraîner une rupture totale au contraire les artistes finalement changont de commanditaire assez facilement et la ville va retrouver un encore plus un attrait et va célébrer cette ce retour dans le giron Royal par des commandes massives et notamment la cathérale de rouan qui commande des stalles don on a la chance ici d’avoir deux miséricorde mais ces stalles sont conservées elles sont commandées justement après la reconquête de la ville des manuscrits de la sculpture de la menuiserie mais aussi des vitraux on a la chance pour rouan d’avoir des commandes de vitro conservé et déplaçablebl pour une exposition c’est toujours très difficile les Vitra car il est toujours difficile voire impossible de les démonter il y a bien sûr des fragments de Vitra dans les musées dans l’exposition on en voit mais on a eu la chance également de pouvoir prélever provisoirement dans des caisses de Vitra déposé donc ces verrières qui provienent d’un ensemble beaucoup plus grand pour saint-toin et comme je le disais auparavant ces commandes ont commencé dans les années 1440 et on continuait après également le retour des Français donc finalement la le changement de de gouvernant entre guillemets n’a absolument pas modifié les plans de reconstruction et ce qui est très important pour la Normandie et on le voit ici c’est que pour avoir des vitreux très souvent on refait des vitreux dans les églises pour rénover les vitreux disparus ou endommagé mais aussi et c’est le cas ici quand il y a des églises nouvelles ou en tout cas des parties d’églises intégralement refaites et naturellement pour avoir des églises refaites il faut être relativement prospère parce que ça coûte extrêmement cher ça prend beaucoup de temps et on ne peut pas mener un chantier sur plusieurs années si on a en permanence des armées qui arrivent et qui voilà qui bataillent autour des église et à rouan en particulier à saint-toouin on a un chantier dans les années 1440 c’est le début de la reconstruction en France très très tôt avec l’inttroduction du style flamboyant qui va vraiment faire floresse à la fin du 15e siècle et ses commandes de vitr on a ici donc ces anges qui entourent le Christ qui se trouve en fait le fragment n’a pas pu être mis ici en l’exosition mais enessous on a le Christ donc c’est vraiment une verrière monument mental de cœur où on a cette ce Christ triomphant et ces anges qui le surplombent alors parmi ces régions il y a il y a des régions bien s bien connues qui sont des régions géographiques culturelles économiques avec éventuellement des grands commanditaires ou des grands fudataires des grands princes comme la Normandie mais il y a une une région qui peut étonner le public c’est ce qu’on appelle le Grand Ouest alors ce n’est pas une région constituée en tant que telle le Grand Ouest c’est une appellation historique qui est née dans les années 19 190 pour désigner finalement notamment pour le domaine du manuscrit un ensemble de régions de de territoires l’Orléanais la Touren l’Anjou le mène dans une moins de mesure des territoires qui étaient restés finalement plus ou moins le Men était occupé certes mais les autres régions étaient resté fidèles au roi de France ou en tout cas un féodé le roi de France bien sûr le petit Charles Le Petit Roi de Bourges avait son le centre de son pouvoir recroquevillé à Bourges donc voilà et mais cette région a connu finalement un développement un peu particulier et en particulier la ville d’Anger qui dans les années 1450 a vraiment connu un développement économique gigantesque et artistique notamment sous l’impulsion tout d’abord de même les ducs d’Anjou et notamment Yolande d’Aragon qui était la belle-mère de Charles VI et ses deux enfants lui 3 et notamment le roi René dont on reparlera par la suite qui gouvernait à la fois lanjou et la Provence et comme cette région était relativement en prospère il y a eu des commandes extrêmement importantes des commandes de vitrou notamment alors on est extrêmement content d’avoir cette ces éléments de verrièrees somptueusement présentés ici qui proviennent de la cathédrale d’Anger on a pu bénéficier d’une restauration en cours bien sûr était hors de question de déposer pour l’occasion des vitraux placés en à très grande hauteur ces vitraux éaient en cours de restauration et donc on a eu la chance finalement que l’exposition tombe bien et euh on nous a prêté donc ces deux rayons de rose donc il faut imaginer bien sûr une rose monumentale placé bien plus haut qu’on ne qu’on ne le voit ici et à l’issu de l’exposition ces Vitros seront remontés à anger dans leur lieux d’origine c’est une commande extrêmement importante he commander des petits Vitros ça coûte de l’argent mais commander une grande rose ça prouve vraiment des moyens financiers considérables on a la chance aussi d’avoir des documents qui nous donnent le nom des artistes on est entre 14 1551 et 1454 et ces vitrux ont été réalisés par André Robin qui est un peintre verrier sur des modèles vraisemablement du maître d’Adélie de Savoie en tout cas c’est une proposition de l’exposition et à côté donc des arts du vert encore et toujours des manuscrits et dans cette cette cette longue vitrine consacrée donc à ce centre extraordinaire et méconnu du grand public qui est la ville d’Anger et plus généralement l’Anjou des artistes souvent parisiens comme en Normandie qui là pour le coup fui Paris pour se réfugier en Enjou d’autres dont on ne sait pas grand-chose notre le fameux maître de Ran c’est un prêt vraiment exceptionnel de la BNF on le prête très très très peu ça mit extrêmement fragile mondialement connu donc ces fameuses grandes heures de Ran un artiste le maître de Ran complètement inclassable avec cette image mondialement connue du Christ mort allongé au sol cadavérique avec ses chairres vertes cette vierge éplorée et ce Saint-Jean qui se retourne vers Dieu le père pour lui demander en gros grâce pour l’explication et ce Dieu le Père en fait qui est quasiment inactif qui regarde cette cette vision d’horreur qui est la mort du fils de la Vierge c’est un Minerie exceptionnelle qui alors on ne sait pas exactement pour qui il a été réalisé on a évoqué notamment un cadeau de mariage mais il est réalisé dans l’entourage de liolande d’Aragon cet artiste est un classard on sait même pas à la limite d’où il vient le maître de rouan on sait pas exement d’où il vient on a parlé de Paris euh il quitte probablement également l’enjou assez rapidement mais en tout cas ce manuscrit est vraiment particulier et et reflète assez bien la la spiritualité de l’époque à savoir une longue réflexion sur la Destinie de l’homme bien sûr qui comme le Christ est destiné à mourir donc à périr c’est vraiment quelque chose d’irrépressible et d’impossible àer mais avec derrière l’espérance d’une rédemption et on a cette ce discours extrêmement philosophique et religieux tout au long du volume qui est extrêmement original sans compter bien sûr cette touche extrêmement particulière du maître de Ran un comparable et qui n’a vraiment aucun aucun équivalent dans l’histoire de l’art au 15e [Musique] siècle et si la Renaissance commençait sous le règne de Charles VI c’est l’une des thèses de cette exposition en tout cas le thème de la dernière partie on a essayé de montrer que finalement les prémisses de ce qu’on va appeler la Renaissance cette redécouverte de l’antiquité ce regard vers l’Italie ce regard vers le réalisme fl finalement c’est sous le règne de Charles VI au milieu du 15e siècle que les premières manifestations sont illustrées dans le royaume de France nous sommes face ici à une réunion exceptionnelle dont nous sommes très fiers c’est un triptique qui est réuni de manière tout à fait exceptionnelle avec trois panneaux qui viennent du musée du GTI à Los Angeles du musée du Louvre et du musée Fabre à Montpellier qui figure le triptique de Dre buudé drebudé est notaire et secrétaire du roi préveau des marchands c’est l’un de ses commanditaires de l’entourage de Charles VI qui va faire appel finalement au meilleur de ce que propose Paris au milieu du 15e siècle pour sa chapelle dans l’église saint-gervvet saint-pré à Paris ici il fait appel à un artiste qui va s’appeler André dipre qui est originaire d’Amien qui va ensuite être formé à tourné dans l’entourage de Robert Campin qui va beaucoup travailler avec Van derweidden et d’ailleurs c’est ce qu’on peut voir ici au centre du TripTic cette crucifixion avec ce Chris très allongé est inspiré des œuvres de de vananda wiiden et il va ici avec cette peinture à huile très détaillé il va finalement être l’un des promoteurs de ce qu’on va appeler l’Arts Nova flamande cet art nouveau c’est nouveau langage qui va se développer dans les Flandres à la faveur des découvertes et des nouveautés promu par Vanik par Van derweiden ou par Robert Campin et il va être l’un des vecteurs finalement de la diffusion de cette ce nouveau langage flamand notamment à Paris qui est vraiment à l’avant-garde de cette Ars Nova alors ici nous sommes face à la crucifixion vous avez ici le Christ ressuscité avec l’épouse et les et les et les filles de drebudé tandis que de l’autre côté avec cette scène nocturne qui est l’une des premières conservées de l’histoire de l’art français vous avez drebudé et ses fils qui sont près du Christ au monde des oliviers c’est un triptique exceptionnel qui montre vraiment le meilleur de ce qui pouvait se faire et le plus plus avant-gardistes ce qui pouvait se faire sous sous Charles 7 et surtout qui montre que cet André dipre qui est aussi en lumineur on a un certain nombre d’ lumineur de miniature derrière moi qui montre tout son art que c’est André dipre l’un des promoteurs de ce nouveau langage et finalement le fer de lance de cet arsenova qui va pénétrer dans le royaume de Charles VI notamment par par Paris alors pas très loin on a d’autres artistes qui sont également actifes dans cette promotion de de l’art flamand notamment le maîre de jean- Rolin dont on a un fabuleux missel Jean Rolin est le fils de Nicolas Rolin c’est le fameux commanditaire de vanake et Jean Rolin va commander un artiste en lumineur Parisien ce fabuleux missel qui là aussi montre toute une dette à l’égard de de l’art flamement donc on a un certain nombre de commanditaires qui regardent vers le nord et vont finalement être les promoteurs de ce de ce nouveau langage [Musique] alors on descend vers le sud et finalement on arrive dans La Provence La Provence du roi René René d’jou beaufrère de Charles 7 l’un des plus grands commanditaires du du milieu du 15e siècle qui va être là aussi le promoteur du renouveau des arts et qui va être finalement l’un des acteurs de ce creusé provençal qui regarde tantôt vers le nord tantôt vers le sud et on est face au chef-dœuvre finalement de son peintre personnel vallet- de-chambre qui est barthelimidck qui est sans doute lié à la famille Vanik hein de Yan Vanik et qui est le peintre ici de ce tableau exceptionnel prêté par le musée du du vieil ex qui est l’œuvre de barthelemideg suite à la commande de pierre corpicci qui est un drapier proche du roi René qui en 1442 fonde une chapelle qui va être ornée d’un retable exceptionnel dont on a ici le tableau central tandis que les deux volets sont à Bruxelles et à à Rotterdam alors on a tout l’art de bartelimid qui est ici exprimé nous sommes face à une scène d’annonciation avec un espace assez domestique qui va précéder cette vision d’une église en en perspective on est face un artiste du Nord mais qui va regarder délibérément vers l’Italie avec cette construction très rigoureuse il est du Nord parce que quand on voit le traitement des tissus l’attention portée au détails aux nature morte notamment ce ce ce bouquet les brocards aussi de l’ange de l’Annonciation on est véritablement aussi dans cette Ars Nova flamande c’est aussi un tableau extrêmement savant dans son iconographie avec Dieu le Père qui va insuffler la bonne nouvelle à la Vierge avec ce qu’on appelle l’omocul une sorte de de de petit Jésus qui se dirige vers vers sa mère et puis toute une iconographie qui allit nouveau et Ancien Testament dans une sorte de syncrétisme très savant très livresque he d’ù d’ailleurs la présence de ces livres sur ce pupitre cette roue à livre au centre qui est caractéristique de cet entourage du roi René de ce creuser provençal ce qui est provençal aussi c’est la lumière cette lumière crue qui va caractériser l’œuvre de barthalim midek et puis d’un autre artiste euh qu’on on va euh juste aborder qui est en guerre en carton qui est célèbre pour la fameuse piéade Villeneuve des Avignon ce chefdœuvre ultime du musée du Louvre mais qui est aussi un an lumineur et on a la chance de montrer l’un de ses derniers manuscrits c’est le missel de Jean des Martin qui est euh chancelier de de Provence qui est proche du roi René c’est un manuscrit de la Bibliothèque nationale de France et qui montre une sorte de sévérité de dureté de lumière assez crue assez franche qui rappelle également barthalimideek et puis juste derrière moi d’autres œuvres qui montrent tout le talent la polyvalence aussi de ces artistes notamment de Bel midek c’est le livre des tournois une commande du roi René cet immense bibliophile qui est un une sorte de chevalier idéal et c’est parmi les derniers feux de la la chevalerie sur ce manuscrit extrêmement luminé qui monte sous le déroulé d’un tournoi idéal qui ser récord ordonné accueilli par le par le roi René et donc on est face à un artiste qui est véritablement lié à son commanditaire qui répond à ces à ces demande et qui fait preuve d’une verve narrative assez proche là aussi de ce que peuvent dérouler les les Flamands et donc que ça soit à Paris ou en Provence on voit qu’on est face à des creusés artistiques qui regardent vers le nord regardent vers le sud avec des artistes qui viennent du nord ou des œuvres aussi qui viennent du nord ou du Sud comme des tapisseries des manuscrits on a aussi dans l’exposition un manuscrit exceptionnel de la bibliothèque municipale d’ALB qui est enluminé par Giovanni Bellini qui est offert au roi René et et qui montre justement toutes ces interactions géographiques et artistiques dans ces ces cours très très très savantes et finalement ça va être le ferment de cette renaissance ce dialogue entre Nord et Sud dont vont s’emparer parmi les plus grands artistes du temps comme Bell mideek ou en guerre en carton Jean Fouquet un peu l’alpha et l’oméga de cette exposition c’est l’un des plus grands artistes du 15e siècle qui va traverser le règne de de Charles 7 et traverser notre exposition et qui synthétise aussi toutes ces recherches novatrices qui sont ici exprimé dans la dernière partie alors Jean fouet est un artiste polyvalent qui travaille pour le roi travaille pour son entourage qui va donner des des modèles pour le vitrail qui va inspirer des sculpteurs qui va être un immense en lumineur on a les Grandes Chroniques de France qui sont prêtés par ici par la Bibliothèque nationale de France il est aussi peintre sur maille il est évidemment peintre de de panneau comme on l’a vu avec le portrait de de de Charles 7 c’est un artiste polyvalent extrêmement doué qui va faire le voyage d’Italie il travaille pour le pape il est connu comme portraitiste il va y passer quelques années il va à Rome rencontrer Fra Angelico être imprégné par ses nouvelles recherche du quatroochento florentin et et Romain il va aussi regarder du côté du Nord he il est actif principalement dans le valde Loire autour de tour de d’Anger il va travailler avec certains artistes qui sont ici présenté dans l’exposition comme le maître de Jouvenel il va aussi travailler à Paris hein et donc il est complètement à la croisée à la frontière de ces nouveaux courants venant du nord venant du sud mais ce n’est pas juste une synthèse un peu molle il va créer une sorte d’art indépassable selon moi ou selon nous qui fait preuve d’une recherche iconographique incroyable d’un nouveauté iconographique incroyable et d’une technique extrêmement aboutie et j’en veux pour preuve quelques œures qui sont ici en toute fin d’exposition notamment une miniature découpée venant du livre d’Ur d’Étienne chevalier Étienne chevalier est présent juste à côté hein c’est le trésorier du roi- de France à partir de 1452 et pour couronner finalement sa nouvelle position il va commander un des manuseries les plus incroyables du règne dont on a ici un feuillet découpé 40 miniatures autres sont au Musée Condé à Chantilly et on a une recherche iconographique une recherche de composition une topographie parisienne extrêmement précise une emblématique également incroyable et puis ce dialogue entre l’Italie et finalement une sorte de de réalisme flamand qui sexprime ici Jean frouquet va travailler avec d’autres commanditaires de l’entourage de Charles 7 et on a la chance d’avoir trois manuscrits venants du GTI à Los Angeles et de la bibliothèque de de lae ce sont trois parties d’un livre d’heur qui a été commandé par Simon de varry un livre d’heur commencé à Paris par Jean eselin et mais qui va être complété ensuite à la demande de Simon de de varry par Jean Fouquet avec une recherche là aussi iconographique incroyable on a ce ce détail extrêmement tendre de la Vierge l’enfant avec son voile bleu d’azur dont le voile justement couronne le front de son enfant et à côté le portrait de Simon varry en prière devant la Vierge à l’enfance c’est une réunion tout à fait incroyable et puis pour couronner cette exposition dans ce diptix très fameux qui est commandé également par Étienne chevalier trésorier de France dont les deux panneaux sont juste ici évoqués l’un est un Berlin l’autre la fameuse Vierge à l’Enfant qui a les traits d’agès Sorel c’est le chefdœuvre du musée d’inverse ce double panneau ce diptique qui était commandé par Étienne chevalier pour sa chapelle funéraire à Melin étien chevalier étant exécuteur testamentaire Daniel Sorel d’où l’hommage dans ce CRIP PL portrait qui est rendu à agès Sorel ce diptique était parsemé dans son cadre de petit médaillon sur mail l’un a été retrouvé à la faveur de l’exposition grâce à des collègues allemands et russes malheureusement nous n’avons pas pu l’exposer mais il est dans le catalogue et il est dans la médiation ici il a été retrouvé au musée Pushkin de Moscou et l’autre est célébrissime c’est ce chef-dœuvre du musée du Louvre qui Clo l’exposition où on a l’autoportrait de Jean Fouquet qui nous regarde qui nous interpelle et surtout qui s’affirme comme un artiste tel que finalement les artistes italiens du cuatrocento pouvaient pouvaient s’affirmer et il signe d’ailleurs en latin et il montre finalement toutes les recherches qui aboutissent ici cet artiste qui affirme son statut et qui travaille pour les plus grands commanditaires du royaume et qui fait montre finalement d’un art indépassable et finalement tout ça se passe sous le règne de Charles VI et c’est ce que nous avons vous montré avec les les quatre commissaires dans cette exposition hein c’est que finalement ce règne qui est dépint comme une période à peu sombre de notre histoire n’est pas seulement fait de de reconquête de de bruit des armes mais c’est surtout finalement le début d’un renouveau et aussi le le théâtre de d’immenses artistes tels que Jean fouket [Musique]

    9 Comments

    1. J’ai toujours beaucoup aimé ce Musée que je connais depuis mon enfance parisienne. Mes parents m’y emmenaient très jeune déjà et j’y suis retournée souvent ensuite.

    2. Merci infiniment Scribe Accroupi !
      Comme d'habitude votre reportage et les présentations des commissaires d'exposition apportent un complément édifiant à la visite de l'exposition.

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