Crises énergétiques : où va t on ? – Maxence Cordiez

L’énergie abondante et facile d’accès, principalement d’origine fossile, a sculpté le monde que nous connaissons aujourd’hui. Le réchauffement climatique et l’épuisement des combustibles fossiles nous contraignent cependant à repenser ce modèle énergétique qui nous a été si favorable. Si la crise gazière de 2021-22 a contribué à donner de la visibilité aux questions énergétiques, abandonner progressivement les combustibles fossiles tout en préservant le plus possible les services qu’ils nous rendent demande une stratégie de long terme, à la fois ambitieuse et pragmatique et qui anticipe les risques d’échec…

Maxence CORDIEZ

Ingénieur diplômé de Chimie ParisTech – PSL et titulaire d’une maîtrise en cycle du combustible nucléaire, Maxence Cordiez a occupé divers postes en ingénierie d’étude avant de travailler à l’ambassade de France à Londres de 2016 à 2018 en tant qu’adjoint au conseiller nucléaire. Il a ensuite rejoint le CEA, pour lequel il a d’abord réalisé des analyses stratégiques. Il s’occupe à présent d’affaires européennes. En parallèle de ses activités professionnelles, Maxence Cordiez publie régulièrement des articles traitant des liens entre énergie, écologie, économie et changement climatique dans des journaux nationaux et médias spécialisés. Il est membre du comité des experts du site Connaissance des énergies et auteur du livre Énergies publié en 2022 chez Tana Éditions dans la collection « Fake or Not ». Maxence Cordiez est également actif sur Linkedin et Twitter sur les questions liées à l’énergie.

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[Musique] [Musique] alors le l’énergie c’est un sujet extrêmement vaste évidemment en tris quart d’heure on n’ura pas le le le temps de de d’en couvrir l’essentiel ce que je vous propose c’est tout d’abord euh de voir ensemble ce qu’est l’énergie quel a été son rôle dans le développement de de nos société euh comment est-ce qu’on dépend de l’énergie dans un deuxième temps on parlera un petit peu de la double contrainte carbone c’est-à-dire les deux principales contraintes évidemment il y en a plus pour lesquelles aujourd’hui on doit revoir très profondément notre notre système énergétique et quand je dis système c’est pas uniquement l’offre mais ce il la demande c’est ce qu’on en fait dans un troisème temps ce sera plus un un un cas un cas particulier ça va être la crise énergétique qu’on a connu ces deux dernières années avec une petite explication de ce qui s’est passé et dans un dernier temps quel quelques éléments sur ce qu’on peut faire à partir de là pour pour se passer des des combustibles fossiles alors tout d’abord j’aimerais que euh vous essayez de vous plonger dans le passé et que vous mesuriez à quel point nos modes de vie ont évolué en particulier ces deux derniers siècles il y a deux siècles quand on voulait aller d’un point A à un point B on y allait à pied éventuellement à cheval euh la plupart des des gens ne se déplaçaient pas à plus de quelques dizaines de kilomètres au plus de du du lieu où ils étaient nés donc vous naissiez viviez mourez au même endroit aujourd’hui tout le monde quasiment tout le monde a accès à des moyens de transport très perfectionnés l’avion la voiture le train sur les bâtiments c’est la même chose la température de confort en période pré-industrielle à l’intérieur des bâtiments c’est 13°gr en hiver je sais pas aujourd’hui bon personnellement je le fais mais je sais pas aujourd’hui qui se chauffe à 13°gr en hiver on considère plus ça comme une température de confort et c’est valable surtout notre espérance de vie les moyens de se faire la guerre et cetera il y a vraiment quelque chose qui a changé qui est lié à l’enrichissement économique complètement inédit dans l’histoire de l’humanité depuis de siècles et cet enrichissement vient de l’énergie alors je m’explique et là on va faire un peu de physique en physique l’énergie c’est ce qui quantifie un potentiel de transformation donc dès que tout n’est pas parfaitement froid et immobile dans l’univers vous avez des transferts énergétiques et ces transferts énergétiques vont quantifier le le changement donc l’énergie vous pouvez a trouver sous différentes formes vous allez vous avez l’énergie mécanique euh c’est le mouvement ou le potentiel de mouvement vous avez l’énergie thermique c’est la chaleur l’énergie chimique qui lit les atomes euh dans les molécules donc quand vous avez une molécule de pétrole par exemple l’énergie que vous allez récupérer une molécule de pétrole il y a plein de molécules différents dans le pétrole mais quand vous avez une molécule d’un hydrocarbure euh l’énergie que vous allez récupérer c’est l’énergie qui va lier les les les atomes de de carbone entre eux les atomes de carbone et d’hydrogène et l’énergie nucléaire qui lie les nucléons au sein du noyau des des atomes alors pendant l’essentiel de notre de notre histoire on a eu accès pour transformer notre environnement et produire des bienens et des services qu’à la force humaine et animale et donc ça ça limitait fondamentalement la quantité de choses qu’on pouvait produire de de de graines qu’on pouvait extraire cultiver et cetera euh si vous voulez faire une chaise en bois vous allez dans une forêt vous allez couper un AR vous le transportez jusqu’à votre atelier vous le débitez et vous allez faire une chaise si vous avez fait ça avec vos bras et une scie ça vous a rappris un certain temps peut-être une semaine à la fin de la semaine vous avez votre chaise elle a une certaine valeur elle a une grosse valeur parce que vous y avez passé une semaine et vous la trans vous la transmettrez à vos descendants et cette chaise aura une vraie valeur c’est ce qui se passait jusqu’au 19e siècle en gros maintenant si vous faites cette chaise avec des des des des des équipements mécaniques alimentés par d’autres sources d’énergie vous allez pouvoir industrialiser la production de la chaise sa valeur diminuera et vous pourrez en produire beaucoup plus donc jusqu’au dans dans les années 1000 on utilise essentiellement la force humaine et animale c’est pour ça que je vous ai mis une photo de mes vacances euh au tournant des années 1000 on commence à développer massivement des moulins à vant et à haut un peu partout en Europe plutôt les moulins à eut pour des applications proto-industrielles et les moulins à avant pour des applications agricoles parce qu’on n’est pas obligé de moutre du grain en permanence euh ça permet un premier exode rural grossissement de la taille des villesamélioration des conditions de vie mais ça restait très limité et vraiment la rupture est arrivée au 19e siècle avec le développement d’une machine inventée au 18e siècle et le cœur de la révolution industrielle c’est pas l’organisation différente de la société et cetera vraiment le cœur c’est l’invention d’une machine qui permet de convertir de l’énergie thermique abondante suit de brûler tout et n’importe quoi du bois du charbon le voisin et cetera en énergie mécanique qui était limité et donc c’est vraiment ça qui a fait sauter un verrou et ce que c’est ce que vous pouvez voir sur ce graphique l’énergie qu’on utilise jusqu’au 19e siècle c’est la biomasse pour faire la cuisine et un petit peu se chauffer au 19e siècle dans les machines à vapeur on commence commence à utiliser beaucoup de charbon vous avez en marron foncé début 20e on commence à utiliser le pétrole qu’avant on utilisait comme lubrifiant mais à partir du début 20e on l’utilise dans la mobilité ça c’est surtout les guerres mondiales qui l’apportent euh parce que évidemment pour faire voler un avion ça vol le mieux au pétrole qu’au charbon même si les Allemands l’ont fait et euh dans tous les moyens de transport en fait c’est plus performant le le pétrole l’un des apports de Churchill pendant la Première Guerre mondiale quand il était premier lord de la miroté c’est de passer la Royal Navy du charbon au pétrole parce que c’est plus dense énergétiquement ça permet d’avoir une marine plus performante et un avantage militaire au tournant des années 70 quand il y a le premier choc pétrolier qui arrive en grille on commence à utiliser de façon beaucoup plus massive le gaz naturel qui est parfois coextrait avec le le pétrrole mais qu’on utilisait peu avant parce qu’il est difficile de transporter et pour l’anecdote d’ailleurs le gaz naturel on l’appelle naturel parce que le gaz qu’on utilisit au 19e pour éclairer les villes c’était pas du gaz naturel c’est ce qu’on appelait du gaz de ville gaz de ou du gaz manufact uré on ortait du charbon à proximité des villes donc si vous vous demandez pourquoi il y a un parc qui ressemble pas à grandchose là à côté de Paris à la Villette c’est parce qu’avant c’était pas un parc c’était une usine gazogène les trains arrivaient chargés de charbon on le convertissait en gaz manufacturé et il éclairait la ville le gaz naturel c’est le gaz qu’on a pas besoin de produire on l’extrait du sol et donc on commence à l’utiliser massivement à partir des années 70 parce que euh même s’il est moins pratique que le pétrole il permet d’économiser un peu le pétrole au moment du premier choc pétrolier pendant toute la le 20e siècle on développe l’hydroélectricité à partir des années 60 70 on développe le nucléaire que vous avez ici et les nouvelles énergies renouvelbl qu’on a ici comme l’expliqué Aurélien barreot en fait à l’échelle mondiale les sources d’énergie s’empilent les unes sur les autres il y en a pas une qui remplace les autres même si à l’échelle d’un état ça peut arriver et ce qui a le plus augmenté entre 2000 et 2010 c’est le charbon avec les sorts de la Chine ce qui augmente le plus depuis 2010 c’est le gaz naturel que vous avez ici euh voilà alors ce système énergétique nous a été quand je dis nous c’est êtres humains extrêmement favorable il a permis de de nous libérer de tout un tas de tâches qui étaient extrêmement difficile c’est évidemment notre pouvoir d’achat parce que si on produit massivement on peut acheter massivement tout ce qui existait avant le 19e siècle le sel les épices les tissus et cetera ça coûtait cher pourquoi est-ce que dans les chemises du 19e siècle vous pouviez changer l’écoes et les manches c’est parce que c’est ce qui s’use le plus vite et ce qui salie le plus vite donc déjà vous la laviez pas tous les jours et vous changez ce qui suusit et puis le corps de la chemise vu que il su’usait pas ou moins vite bah vous le changiez pas donc tout ce qui existait était cher évidemment il y a tout ce qui n’existait pas et après tout un tas d’acquis sociaux qui découlent de cette de cette richesse on discute beaucoup mieux dans un cadre démocratique quand tout le monde a à manger que quand vous avez une partie de la population qui qui meurt de faim alors se pose la question pourquoi est-ce qu’on peut vouloir changer ce système énergétique qui nous a été si favorable jusqu’à présent alors il y a plusieurs raisons et je le précise bien pour ne pas me prendre un un tir un tir d’Aurélien euh il y a il va aussi avoir la la biodiversité mais en fait tout ça est systémique et je vais surtout parler de raison énergétique et climatique parce que euh en fait comme vous allez le voir tout dépend de l’énergie et même la crise de la biodiversité finalement j’en dirais peut-être de mots tout à l’heure découle de l’abondance de de nos usages de l’énergie alors le changement climatique je pense que vous l’avez tous bien à l’esprit donc je vais passer assez rapidement là-dessus le changement climatique c’est dû à un renforcement de l’effet de serre vous avez le soleil qui va réchauffer la surface de la Terre par ses rayons l’énergie euh qui qui va être emmagasinée dans la dans à la surface de la Terre va être dissipé euh vers vers l’univers euh sous forme de rayonnement infrarouge si on avait pas d’atmosphère ou pas de gaz effet de serre toute cette énergie reste perdre dans l’univers la température à la surface de la Terre serait de -1 -19° il y aurait pas de vie sur Terre l’histoire s’arrête là heureusement pour nous il y a un certain nombre de gaz dans l’atmosphère la vapeur d’eau euh euh la le CO2 le méthane les oxydazote qui ont la capacité d’absorber les rayonnements infrarouges et de les remémettre dans toutes les directions notamment vers le sol et en fait ça ça permet de stocker une partie de de l’énergie dans l’atmosphère ce qui permet d’avoir une température moyenne d’une quinzaine de degrés et ça permet l’émergence de la vie le problème qu’on a c’est quand il y a une accumulation de certains gaz effffet de serre et là je pense particulièrement au CO2 et au méthane qui vont augmenter cet effet de serre avec tout un tas de conséquences euh comme Florence abesse a très bien expliqué avant ça va être des variations des précipitations plus à certains endroits moins à d’autres une augmentation du niveau des des mers un renforcement de la violence des phénomènes météorologiques violents parce que un cyclone un ouragan sa fonction physique c’est de rééquilibrer des déséquilibres énergétique de entre différents niveaux de l’atmosphère vous avez plus d’énergie dans l’atmosphère les déséquilibres énergétiques sont plus importants le phénomène météorologique pour les rééquilibrer et plus violent donc plus destructeur donc plus meurtrier euh et les gazes à effet de ser euh alors vous voyez sur ce graphique que le CO2 la concentration atmosphérique a évolué évidemment euh dans le passé sur là sur les 800000 dernières années mais ça n’a strictement rien à voir avec ce que vous pouvez voir à droite de ce graphique l’augmentation euh qu’on connaît depuis quelques quelques décennies ça n’a rien à voir à la fois en amplitude et en rapidité et les gaz effets de serre que l’on aimet sont à 75 % au 3/4 émis par l’énergie quand je dis l’énergie ce sont les combustibles fossiles c’est les combustibles carbonés issus du vivant charbon pétrole gaz et pour certains pays la tourbe et pour les buveurs de whisk euh l’agriculture ensuite vous avez agriculture foresterie alors là ça c’est pas forcément énergétique ça va être de ça va être le méthane émis par les ruminants les oxydes d’azote émis par les engrais vous avez les les les décharges à ciel ouvert et des émissions liées à lié à l’industrie et ce que vous voyez sur ce graphique euh que Florence a montré tout à l’heure d’ailleurs je crois c’est que euh qui est issu du dernier rapport du GC c’est que si on à droite là vous avez en noir les j’ai peut-être un pointeur vous avez les les la l’évolution de la température observée en noir sur ces les 200 dernières années et de modélisation une qui ne prend en compte que les phénomènes naturels l’activité solaire et volcanique et une qui intègre les éléments humains c’est-à-dire les émissions de gaz effet de serre et vous voyez que si on ne tient pas compte des gaz effets de serre le climat est à peu près stable si on ajoute les gaz effet de serre en fait la modélisation colle très bien à l’observer ce qui veut dire que un le réchauffement climatique est d’origine humaine et euh qu’il est lié au gaz effet de serre si maintenant on s’intéresse à l’autre double contraint de carbone dont on parle beaucoup moins euh c’est le enfin l’autre l’autre contrainte de la double contrainte carbone c’est l’épuisement des combustibles fossiles alors quand on dit ça souvent les gens disent oui bon le pic pétrolier ça fait 30 ans qu’on nous en parle ça fait 30 ans qu’il est pas AR AR ça n’arrivera jamais en fait c’est quelque chose qui n’est pas nouveau et qu’on connaît depuis longtemps ici je vous ai mis quelques quelques historiques pétroli alors là vous avez le Royaume-Uni vous voyez que la production passe par un premier maximum dans les années 80 ensuite décline il réinvestissent massivement il passe par un un pic secondaire qui en fait est leur pic principal un peu avant 2000 et ensuite ils entrent en en déclin en déclin ultime pareil pour la Norvège euh pique des extractions de pétrole dans les années 2000 puis déclin en fait ça c’est le déclin de la mer du Nord pareil pour l’Algérie je m’arrêterai là l’Algérie passe son pic d’extraction de pétrole en 2008 et d’ailleurs pour l’anecdote si l’Algérie s’en est mieux sortie en terme de stabilité politique que d’autres pays de la région au moment des printemps arabes c’est en partie à cause de ça c’est-à-dire que au moment des printemps arabes en fait pendant toute la décennieie 2000 il y a des sécheresses à répétition le prix des céréales augmente donc les pays qui importent des céréales doivent débourser plus pour importer des céréales c’est des pays comme l’Égypte euh qui vivaient du tourisme enfin une grosse partie de leur économie vient du tourisme crise de 2008 moins de tourisme donc ils ont moins d’argent ils ont besoin de plus d’argent donc gros grosse instabilité au moment où l’Algérie a le plus besoin de devise pour importer des des céréales c’est le moment dans son histoire où elle extrait le plus de pétrole une coïncidence entre guillemets heureuse pour eux euh en plus à un moment où le pétrole valait particulièrement cher euh voilà ce qui est important de retenir c’est que les combustibles c’est pas que les combustibles fossiles sont limités sur terre tout est limité le fer le titane le tinsten l’uranium le magnésium le cobalt le bois les poissons tout ce que vous voulez tout est limité mais tout n’est pas nécessairement limitant le fer par exemple c’est l’un des éléments les plus abondants de la croû terrestre notre activité économique notre capacité à faire des choses ne sera jamais limitée par l’accessibilité du fer par contre vous avez certains éléments qui peuvent être sur le chemin critique de nos activités économiques et c’est notamment le cas évidemment de l’énergie qui fait tourner toutes les machines qui nous permettent de produire les biens et les services et dans l’énergie particulièrement les combustibles fossiles qui représentent 80 % de l’énergie qu’on consomme et en particulier du pétrole qui est la première la première d’entre ell donc ce qui est important c’est pas que quelque chose soit limité c’est que quelque chose soit limitant et si vous voulez extraire du pétrole il faut déjà l’avoir découvert ici sur ce graphique vous avez en gris les découvertes de pétrole dit conventionnel alors pour expliquer brièvement le pétrole conventionnel c’est le pétrole qui est piégé dans une roche réservoir suffisamment perméable pour qu’il puisse circuler dans la roche donc quand vous Forez dedans du fait de la pression interne du gisement parce que vous avez aussi du gaz le pétrole il va remonter tout seul c’est le plus pratique c’est la quasittalité du pétrole qu’on extrayit jusque dans les dans les années 2000 vous avez aussi des pétrole dit non conventionnel c’est du pétrole qui ne se trouve pas dans cette configuration là vous avez par exemple les pétroles de réservoir compact ou dit pétrole de schiste américain où là si vous forz il se passe rien parce que la roche est insuffisamment perméable donc si vous voulez récupérer le pétrole il il va falloir faire des choses en plus il va falloir la fracturer avec de l’eau sous pression pour créer de la perméabilité vous allez maintenir cette roche ouverte avec du sable et avec des solvants vous allez pouvoir fluidifier le pétrole pour les récupérer ça demande évidemment plus de matériaux et plus d’énergie le tô de retour énergétique on y reviendra après est plus faible vous avez des trucs encore pire comme les sables bitumineux c’est pas du pétrole c’est du bitume donc quelque chose de solide visuellement ça ressemble un peu à une Maré noire un mélange de sable et de de trucs visqueux visqueux noir euh pour le récupérer vous devez séparer le sable et le et le bitum donc via un entraînement à la vapeur et ensuite soit vous allez mélanger le bitume avec des coupes pétrolière très légère soit vous allez l’hydrogéner pour faire des hydrocarbures de synthèse pour donner un exemple c’est ce que les Allemands faisaient pendant la deème Guerre mondiale les Allemands ils avaient beaucoup de charbon et pas de pas de pétrole donc ils pouvaient pas faire de carburant liquide et gazeux or ils en avaient besoin donc euh par le posséd le le procédé Fisher trops ils hydrogénaient leur leur Charbon Pour faire du carburant liquide de synthèse ça demande énormément d’énergie ça coûte très cher c’est très pollant mais ça leur permettait d’en avoir partir du bitum vous partez d’un peu moins loin que le charbon mais c’est la même c’est la même philosophie évidemment tout ça consomme beaucoup de beaucoup d’énergie ici vous voyez qu’on passe par vous voyez qu’on passe par un pic de découverte dans les années 60 ça c’est découvert d’un énorme gisement en Arabie Saoudite ensuite les découvertes déclin à partir des années 80 deviennent inférieur aux extractions alors là euh pour prendre une analogie compte bancaire si vous gagnez 1000 tous les mois et que vous dépensez 2000 tant qu’il y a de l’argent sur le compte bancaire ça passe mais vous dites qu’ partir d’un moment ça passera plus et en fait c’est ce qui s’est passé dans les années 2000 là vous voyez que les extractions de pétrole conventionnel commencent à stagner en fait selon ce qu’on met exactement dans le pétrole conventionnel on peut aussi considérer que qu’elle commence à décliner et la demande mondiale de pétrole continue de croître elle croit structurellement avec l’émergence économique des pays émergents et donc là il y a des tensions qui qui apparaissent sur le pétrole et c’est via l’augmentation du prix qu’on a pu aller chercher les des hydrocarbures beaucoup plus compliqués àer chercher que ce soit les hydrocarburs non conventionnels ou des gisements en mer ultra profond donc sous plusieurs kilomètres d’eau et de terre mais qui coûte extrêmement cher et quand je dis coûte extrêmement cher c’est pas uniquement économique c’est en terme énergétique et de matière pour pour qu’on aille les chercher et vous voyez que la trajectoire est toujours la même c’est on découvre très peu de pétrole on somme beaucoup dit autrement alors là avant de regarder ce graphique un peu compliqué on va faire un petit point de vocabulaire dans le dans l’industrie pétrolière on nutilise pas les unités du système international on utilise des unités historiques notamment une unité de volume qui est le baril le baril vient du baril de péchel Brown en Alsace qui servait à stocker de l’alcool et un baril ça fait 159 l et l’unité d’énergie associée à ça je suis désolé c’est pas le jou c’est le baril équivalent pétrole beep qui représente la quantité d’énergie que contient un un baril de de pétrole ce que vous pouvez retenir c’est que le monde dans son ensemble consomme tous les ans 58 milliards de barils équivalents pétrole de pétrole et de gaz c’estàdire que si je mets cot côte le pétrole et le gaz que le monde consomme dans son ensemble ça fait en terme énergétique 58 milliards de baril équivalents pétrole et là on regarde on peut regarder sur ce graphique de gauche qui vient d’une ça c’est l’une des trois trois principales Rista c’est l’une des trois principales société de conseil et l’industrie pétrolière donc en gros c’est l’une des trois principales sociétés qui ont des données à peu près pertinentes sur le sur les découvertes pétrolière là vous avez les découvertes de pétrole et de gaz l’an dernier on en a découvert enfin l’an dernier maintenant c’est 2021 donc ça fait un peu plus 2 ans on a découvert 4,7 milliards de Barril équivalent pétrole de pétrole et de gaz moins de 10 % de ce qu’on a extrait l’année d’avant 125 158 10 12 8 et même en 2015 parce qu’entre 2008 et 2014 donc je vous le disais le prix du baril était très élevé on a investi massivement dans l’exploration production même en 2015 quand on était encore un peu dans dans cette lancée là on a découvert entre un/3 et un/4 de de ce qu’on a consommé donc là il y a un problème qui arrive et là je vous ai parlé que de volume de pétrole mais en fait ce qui est intéressant de regarder c’est aussi l’énergie qu’on va tirer du système pétrolier parce que comme je vous le disais là maintenant on va chercher des des pétroles non conventionnels des pétroles en mer très profond mais faut plus d’énergie pour aller les chercher donc ce qui est intéressant c’est de regarder non pas toute toute l’énergie qu’on va extraire du sous-sol via le système pétrolier mais l’énergie qu’on va tirer du système pétrolier une fois qu’on a payé l’énergie qu’on doit mettre dans le système pétrolier pour aller chercher ce pétrole si vous voulez aller chercher du pétrole dans le désert saoudien il suffit pas d’aller en maillot de bain au milieu du désert saoudien il va falloir investir de l’énergie pour construire des dériques des oléodues et cetera et ensuite vous allez pouvoir récupérer de l’énergie et ce qui nous intéresse c’est le ratio entre l’énergie qu’on va récupérer et l’énergie qu’on a dû investir dans le dans dans le système parce que c’est sur la la la différence en fait qu’on va pouvoir faire tourner des voitures construire des des des des équipements et cetera et cetera ce qui est intéressant c’est de regarder euh la dernière aire que vous avez ici tout ce qu’il y a en dessous c’est euh tout ce qui y est en dessous c’est l’énergie que vous tirez du système pétrolier l’énergie brute ce que vous avez au-dessus en jaune c’est l’énergie qui va falloir réinvestir dans le système pétrol pour aller chercher cette énergie vous voyez que euh jusque dans les années 2000 en gros il faut peu d’énergie pour aller chercher de l’énergie euh ce que l’épaisseur de de de de cette a est relativement faible et entre les années 2000 et 2020 ça augmente très rapidement avec euh le l’épuisement des des gisements conventionnels le fait que les gisements conventionnels qu’on va chercher aujourd’hui sont de moins en moins intéressants et ça va continuer à augmenter ce qui veut dire que quand on doit remplacer un baril d’un vieux gisement par un baril d’un nouveau gisement on est en déclin énergétique si on veut garder un approvisionnement énergétique stable il faut sans cesse extraire davantage de pétrole en fait on est sur un tapis roulant qui qui qui accélère et on finira par perdre donc pour résumer changement climatique c’est une menace grave pour une large partie de l’humanité mais il y a aussi l’épuisement des combustibles fossiles sur lequel reposent nos modes de vie qui représentent une autre menace grave et qu’on a tendance à sous-estimer et par exemple l’Agence internationale deénergie annonce que les investissements dans l’amont du secteur pétrolier et gazier sont en phase avec la trajectoire de neutralité carbone en 2050 en expliquant dans le même temps que les trajectoires de demande sont pas du tout sur cette sur cette même cette même trajectoire donc il y a un écart qui se creuse qui va se jouer par de la pénurie ça c’est important parce que le besoin de se Sever rapidement des hydrocarbures fossiles une sortie planifiée c’est pas du tout la même chose qu’une pénurie si on dit demain bah on a plus le droit de vendre des véhicules qui consomment je dis une bêtise plus de 5 l00 en France on va faire une une économie d’énergie mais sans priver les gens de la mobilité si on dit sin non moi je refuse de faire le moindre effort et de toute façon il y aura pas de problème ce qui va se passer c’est qu’à un moment et c’est ce qu’on verra dans la partie suivante l’énergie va commencer à coûter plus cher et les l’économie va se faire parce qu’on a pas le choix par de la pauvreté donc les ménages les plus fragiles ne pourront plus continuer et les activités économiques les plus fragiles qui sont pas forcément les moins utiles vont euh vont aussi devoir mettre la clé sous la porte une régite transport en commun par exemple c’est pas c’est pas hyper rentable si le prix du pétrole augmente elles sont frappées de PL fait donc moins de transport en commun une entreprise de luxe par contre qui fait plus de 100 % de marge prix du pétrole augmente bon ça ça l’affecte pas et la différence et ça je pense que c’est important parce que ça et on peut y voir un déterminant pour agir c’est que contrairement au climat le climat on pe avoir tendance à dire oui si j’agis mais que les autres n’agissent pas en fait ça va rien changer donc j’attends que les autres agissent pour agir en fait personne ne fait rien sur les contraintes sur les fossiles il y a un intérêtagir si on réduit notre dépendance au combustible fossil euh on sera plus résilient face au choc à venir là-dessus euh et on peut même euh développer des activités euh qui qui seront pérennes dans un contexte où le les les les combustibles fossiles euh déclinent des activités dans les transports en commun par exemple et cetera alors là on va parler un petit peu d’un d’un cas qui va illustrer ça même même si c’est pas sur le pétrole c’est la crise de l’énergie qu’on a connu ces ces deux dernières années qui est une crise du gaz sur ce graphique vous avez ici euh les extractions de gaz en Europe j’ai mis la Norvège dedans pour être sympa même si c’est ils sont pas dans l’Union européenne parce que sinon ce serait beaucoup plus bas on voit que les extractions déclinent depuis les années 2000 et la demande est beaucoup plus haute et évidemment ce qu’on extrait pas en Europe il faut l’importer alors j’ai pas le temps d’expliquer pourquoi la ça décline et ça augmente mais ce qu’il faut retenir c’est que actuellement on peut considérer que la demande de gaz en Europe est à peu près stable euh évidemment le gaz qu’on nextrait pas chez nous il faut l’importer il y a deux moyens de l’importer le premier le plus utilisé c’est le gazoduc c’est un tuyau qui permet de connecter des pays pas trop éloignés quand je dis pas trop éloignés ça peut aller jusqu’à quelques milliers de kilomètres mais on va pas importer par gazoduc du gaz des États-Unis par exemple mais depuis une quinzaine d’années on commence à à développer le GNL donc on on liqufie le gaz dans des ports on le transporte par navire on le regazéifie dans dans un port et ça permet de le le transporter sur des des distances beaucoup plus longues l’avantage du gazoduc c’est que ça connecte deux pays une fois que vous avez construit le tuyau par exemple entre la Norvège et la France la Norvège pas dire du jour au lendemain je vais vendre mon gaz à la Chine la Chine elle est pas sur le tuyau donc le vendeur et l’acheteur se tiennent donc on a une certaine visibilité là-dessus par contre le GNL maintenant vous êtes les États-Unis vous avez construit un terminal de liquéfaction vous pouvez virtuellement vendre votre gaz à l’ensemble du monde à qui est-ce que vous le vendez au plus au Fran donc le fameux freedom gas de Donald Trump en fait qui est censé libérer les les pays sous sous le pression de non en fait c’est ils le vendent au plus off franc et les plus off Frans jusqu’à il y a peu c’était la Chine qui était prête à payer plus cher son gaz son gaz que nous donc vous voyez sur le graphique de gauche qui représente les importations de gaz européennes en tendant jusqu’en 2019 on était de plus en plus dépendant de la Russie qui est le producteur proche de l’Europe qui avait le plus de capacité d’augmenter ses extractions et donc ses livraisons et le GNL mais le GNL on est en compétition avec le reste du monde pour faire venir les navires et euh pour gagner la compétition il faut il faut être capable de payer le gaz cher euh et il y a une incertitude sur le fait qu’on sera capable de le faire pendant longtemps la Russie a instrumentaliser le levier du gaz alors ça bon euh rapidement ce que vous voyez donc là ce sont les livraisons de gaz par gazoduc depuis la Russie à l’Union européenne vous voyez que début des années 2000 avec le covid la consommation de gaz diminue c’est sont les confinements donc là il y a pas de problème au tournant à l’été 2021 l’économie repart la l’Europe veut importer davantage de gaz à la Russie et là la Russie botte en touche elle explique qu’elle doit d’abord remplir ses stocks chez elle ensuite qu’elle arrive pas à augmenter les extractions en septembre elle explique que elle vendra davantage de gaz à la l’Europe si l’Europe met en service un gazodu qui a été construit mais qui n’a jamais été mis en service nstam 2 et ce que vous ne voyez pas sur ce graphique c’est que l’été 2021 la Russie auquel un certain nombre d’États européens avaient sous-traité la gestion de leur stock domestique de gaz donc Allemagne Pays-Bas et Autriche pour pas les nommé euh donc ils ont des stocks sur leur territoire ils avaient sous-traité à Gasprom la la gestion de leurs stocks et à l’été 2021 Gasprom ne remplit pas les stock donc 2020 été 2021 on est 8 à 9 mois avant le début de la la guerre en Ukraine donc la Russie prévoyait déjà la mise sous tension gazière de de l’Union européenne fin 2021 elle réduit encore les livraison de gaz à à la à l’Europe et février 2022 quand elle envahit l’Ukraine elle rouvre les robinets pourquoi bah en fait c’était un moyen de dire bon vous avez vu qui tient les robinets avant je vous ai coupé le le gaz enfin je vous ai réduit le gaz en hiver maintenant j’envahis l’Ukraine je rouvre le robinet si vous êtes SAG et que vous aidez pas l’Ukraine vous aurez accès à du gaz par contre si vous vous mêlez du conflit en Ukraine euh là vous avez vu qu’on peut vous couper le gaz de fait on a aidé l’Ukraine et la Russie a vraiment coupé le le le gaz à l’Europe euh alors on pourrait tenter de se dire un certain nombre d’États se ditent ça euh oui bon d’accord actuellement c’est mais bon c’est un peu Poutine il est pas éternel un jour le gouvernement va changer et là on va pouvoir de nouveau apporter du gaz fossile de de Russie alors outre le fait que ce soit absolument pas compatible avec nos engagements climatiques il faut avoir conscience du fait que la Russie ça fait longtemps qu’elle travaille à réduire sa dépendance à l’Europe pour son gaz elle a mis en service euh le gazoduc force de Sibérie que vous voyez là qui permet de vendre le gaz des gisements de Sibérie orientale à la Chine donc ça lui fait une autre source de revenus mais aujourd’hui les gisements de l’ouest et la Chine ne sont pas connectés donc le gaz que la Russie ne nous vend pas aujourd’hui elle le torche c’est-à-dire que elle le brûle en sortie depuis euh elle a pour projet de construire force de Sibérie 2 euh gazoduc ici qui permettrait de rerouter un/ers du gaz qu’ vend à l’Union européenne vers la Chine donc même si demain dans 3 mois dans un an la Russie revient en disant ouais non bon écoutez Poutine bon d’accord il a pas été il a pas été très sympa mais en fait on est quand même voisin rachetez-nous du gaz euh il faut avoir conscience du fait que même si la Russie a étéit capable d’instrumentaliser le levier du gaz aujourd’hui elle sera d’autant plus capable de le faire demain donc cette dépendance est tout à fait mortifaire le prix du gaz s’est envolé euh pendant la pendant la crise de 20 30 € le mgawh il est passé à plus de plus de 300 même EUR le mgaw même si on voit pas là-dessus au pire de la crise et ça ça entraîne tout un tas de choses de la précarité énergétique même si en France on était plutôt protégé par des systèmes de boucliers tarifaires euh très fort euh de l’inflation des faillites et euh des des conséquen systémique l’industrie des matériaux par exemple les les matières que ce soit le le sable les métaux et cetera vous les extayer avec de l’énergie vous les transformer avec de l’énergie donc les isolants pour isoler les maisons euh les métaux pour faire des turbines éoliennes et cetera coûte plus cher donc avec la crise qui est arrivée sur le sur le gaz et aussi sur le pétrole euh le le prix des matériaux a augmenter donc le prix des éoliennes des panneaux solaires des batteries qui diminuaient jusqu’à présent à a commencé à augmenter ce qui veut dire que décarbonés avec des fossiles qui coûtent cher coûtera plus cher que des carbonés avec des fossiles qui coûtent pas cher je suis pas en train de dire que c’est pas intéressant de décarboner quand les fossil coû cher au contraire c’est intéressant mais si on a un budget donné on fera moins de choses on construira moins d’éolienne moins de panneaux solaires moins de batteries pour la la mobilité tout sera plus difficile on isolera moins de moins de bâtiments autre exemple comment est-ce qu’on fait de l’engrais l’engrais on fait ça à partir d’ammoniaque l’ammoniaque on produit ça à partir d’hydrogène l’hydrogène malgré tous les débats qu’on a actuellement sur le fait qu’on pourrait le faire par électrolyse actuellement on le fait en vaporcraquant des molécules de méthane méthane gaz naturel donc du gaz fossile le gaz fossile coûte plus cher donc la production d’angrais coûte plus cher donc on en produit moins donc les céral coûte plus cher en plus du fait que l’Ukraine qui est un gros producteur de céréales bon en ce moment ils en produisent moins donc euh ça va jouer sur la capacité de certains pays alors pas en Europe mais à s’alimenter donc sur le contexte sécuritaire dans certaines régions du globe et ça ce sont des effets qu’on verra à plus long TER donc on peut s’attendre à un regain du terrorisme notamment pour des pour des raisons comme ça donc ce qui se passe sur l’énergie il faut voir que c’est systémique on peut pas se dire ouais bon les les combustibles fossiles vont coûter plus cher mais c’est pas grave parce que on va pouvoir construire tout un tas de d’énergie bacarbone pas cher non si les combustibles fossiles coûtent cher tout coûte cher et il va y avoir plein de conséquences donc d’où l’intérêt d’anticiper alors quelle perspective là juste pour la la crise énergétique si vous avez les stocks de gaz alors ça c’est s du rouge mais on voit pas très bien bon aujourd’hui les stocks de gaz sont quasiment pleins parce que on a un peu peur pour l’hiver prochain qu’est-ce qui va se passer c’est très difficile de le dire ça va dépendre de si l’hiver sera rigoureux ou non ça va dépendre de la du niveau de demande en Chine ça va démandre dépendre des projet génelles qui vont émerger au niveau mondial de la situation géopolitique en fait on arrive dans une zone où tout est beaucoup plus incertain l’hiver prochain peut pas trop mal se passer il peut aussi se passer de de façon assez difficile et ça ce sera valable dans les années qui viennent Patrick pouyané le PDG total qui a été interrogé là devant une commission d’enquête parlementaire sur la la souveraineté énergétique de la France il y a il y a quelques quelques semaines deux ou TR mois expliquer euh de façon assez intéressante que il y avait un risque en volume sur les approvisionnements gaziers jusqu’en 2026 le temps que des nouveaux projets voient le jour et il a ajouté juste après par contre je peux vous rien vous dire du prix même après 2026 c’est-àdire que on peut manquer physiquement volume jusqu’en 2026 mais même après 2026 il y a des a des grosses incertitudes sur les prix parce que parce que il y a on n’est pas les seuls à vouloir du du GNL or la sécurité d’approvisionnement c’est pas uniquement des volumes si vous êtes capable de faire venir des des navires mais que vous êtes pas capable de les payer en fait ils viendront pas donc le résultat pour le pour vous est le même c’est comme si vous aviez pas de terminal GNL si vous êtes pas capable de faire venir les les navires parce que vous vous pouvez pas les acheter donc là on arrive dans un domaine où notre approvisionnement énergétique sur lequel on dont on dépend encore fortement euh je parle des des fossiles devient de plus en plus incertain au niveau mondial pour le pétrole au niveau européen pour le gaz alors qu’est-ce qu’on peut faire si on regarde les émissions de gaz à effet de serre où l’approvisionnement énergétique ça revient un peu à peu près au même euh ici je vous ai mis les émissions de gaz effet alors c’est un graphique issu du d’un d’un rapport du du au conseil pour le climat il y a deux moyens de compter nos émissions il y a l’inventaire national c’est ce qu’on aimet au sein de nos frontières exportation inclus donc les Airbus qu’on vend c’est ce que vous ça c’est dans la zone verte et vous avez l’empreinte carbone c’est l’ensemble des émissions émises dans le monde pour servir la consommation française donc là on enlève les Airbus qu’on exporte par contre on va aajouter l’ordinateur sur lequel je fais ma présentation et qui a probablement pas été produit en France vous voyez que plus de 50 % de des émissions lié à nos modes de vie sont émises à l’étranger ça ça veut dire deux choses c’est que si bon déjà c’est une dépendance et si on va atteindre la neutralité carbone c’est pareil on ne peut pas faire fi de ces émissions là il y a deux moyens qui va va falloir activer en parallèle pour les réduire le premier ça va être de relocaliser la production pour pouvoir produire avec des énergies bas carbone en France et avec un meilleur contrôle des des des normes de production le deuxième ça va être de changer et je le mets en 2uxè mais à mon sens c’est le premier ce sera le premier levier ça de changer nos mode de consommation pour moins consommer euh faire durer davantage les produits les rendre réparable et ça c’est quelque chose qui englobe toute la société les pouvoirs publics les consommateurs et les industries c’est-à-dire que les industries vont avoir des chaînes de des des des cycles d’innovation qui vont être ralentis parce que si on change pas de téléphone tous les ans mais je sais pas tous les 10 ans ça veut dire que l’innovation devrait être vu de façon différente il faut rendre les les équipements réparables dans dans le temps long pouvoir mettre à jour les composants et pas uniquement le l’équipement pris dans dans dans sa globalité pour la popul ça veut dire qu’il va aussi falloir accepter de ne pas changer tous ces équipements rapidement y compris quand ils sont cassés les réparer et pour les pouvoir public de mettre en place des réglementations qui obligent à rendre les équipements réparables sur sur le long term à mettre en place toutes les incitations nécessaires pour pour en arriver là si on s’intéresse maintenant à ce qu’on aimit sur le le territoire français le premier pôle d’émission ce sont les transports et dans les transports à peu près la moitié c’est la voiture particulière donc donc on ne décarbonera pas sans s’attaquer à la voiture particulière et ça j’y reviendrai plus particulièrement après donc je m’attarde pas tout de suite euh deuxièmement ça va être les les bâtiments résidentiels et tertièes donc encore 3 millions de logements chauffés au fou 9,5 chauffés au gaz fossil donc ça il va falloir en sortir et pareil on va devoir jouer sur plusieurs leviers euh moins chauffer isoler les bâtiment euh peut-être faire attention à la surface habitable par habitant euh changer de mode de chauffage donc développer les pompes à chaleur les réseaux de chaleur alimentés soit par de la cogénération industrielle ou des des sources de chaleur bac carbone donc c’est vraiment une approche systémique de de la chaleur et ensuite ensuite vient l’agriculture mais ça j’en parle pas vous aurez une autre conférence là-dessus après et l’industrie si on prend l’exemple de la mobilité je le prends parce qu’il est assez éloquent ça va pas contrairement à une idée répandue on va pas décarboner la mobilité en remplaçant chaque véhicule thermique par son équivalent électrique je suis pas en train de dire que l’électricité n’a pas un rôle à jouer elle aura un rôle à jouer mais déjà une voiture électrique c’est pas zéro carbone elle aimet moins de de gaz effet de serre sur son cycle de vie qu’une voiture thermique mais elle en émet quand même selon la voiture ça va être ça peut aller jusqu’à jusqu’à moitié moins mais donc ça en émet quand même et vous avez des dépendances à des métaux dont certains pourront présenter de façon plus ou moins uelle ou ou permanente des des contraintes en termees d’approvisionnement donc c’est vraiment tout le transport qu’ va falloir repenser déjà réduire la demande de transport est-ce qu’on a vraiment besoin d’aller à un autre endroit donc développer le télétravail le tourisme local à plus long terme réfléchir à l’urbanisme pour rocher les lieux de vie de travail et de consommation euh développer aussi oui les mobilités alternatives à la voiture particulière les pieds les vélos le transport en commun alors évidemment ce qui est valable dans un territoire ne sera pas euh dans un autre ce qui est valable dans le centreville de Paris n’est évidemment pas valable dans dans la bosse mais après il va falloir trouver des solutions qui seront nécessairement différentes pour chaque territoire l’optimisation des transports l’optimisation énergétique quel que soit le vecteur énergétique qu’on qu’on considère que soit du des carburants pétroliers de l’électricité du biogaz et cetera donc covoiturage pour augmenter le le nombre de passagers ou le euh le le nombre de de kilos ou de tonnes euh par par par véhicule euh la location pour éviter le surdimensionnement des voitures c’estàd que vous avez une voiture si vous habitez à la campagne et que votre voiture elle vous sert à faire 15 km qui vous sépare de de de votre travail tous les jours ça sert à rien d’avoir une voiture dimensionnée pour les transports pour le aller en vacances l’été euh pour faire ces ces trajets là donc aussi réfléchir aux intermodalités avec les avec le train pour que ce soit plus plus facile d’avoir un véhicule qui correspondent vraiment à vos besoins à tout moment réduction de la masse des véhiculesamélioration de l’aérodynamisme et ça on peut le faire via des norme les camions aux États-Unis n’ont pas du tout la même forme qu’en Europe parce que les normes ne sont pas les mêmes en Europe si les camions ressemblent à des parpins c’est parce que la la longueur du camion est limitée donc en fait vous avez des choses qui sont qui sont très peu très peu aérodynamiques donc on peut travailler là-dessus et enfin changer de vecteur énergétique donc ça va être électrifié ça peut être du biognv du du du du du biogaz pour le le fret maritime pour pour certains segments de de mobilité lourde euh d’un point de vue énergétique en fait il va falloir passer ça c’est extrait de la stratégie nationale bacarbone qui est la feuille de route du gouvernement pour atteindre la neutralité carbone de ce système é de ce système énergétique actuel donc 60 % d’énergie fossile dedans c’est 40 % de carburant pétrolier 20 % de gaz à ce système-là moyennant 40 % d’économie d’énergie ici alors les économies il y a trois moyens de de faire des économies la première c’est l’efficacité c’est la plus confortable l’ingénieur a bien fait son boulot le système est mieux conçu il consomme moins à service équivalent donc si vous avez une voiture aujourd’hui qui a exactement les mêmes performances qu’une voiture des années 60 elle consommera moins parce que le moteur a été a été mieux a été mieux conçu on est des nouveau matériaux et cetera si vous isolez un bâtiment vous le chauffiez à 19 avant vous le chauffez à 19 maintenant il consomme la même chose il consomme moins à niveau de de de chauffage équivalent deuxième moyen de faire des économies c’est la sobriété c’est accepter une modification du service pour économiser de l’énergie je chauffe moins je pars moins loin en vacances j’achète une petite voiture plutôt qu’une gros prends le train plutôt que la voiture et cetera et le dernier c’est la pauvreté là vous avez pas le choix en fait économiquement vous ne pouvez plus consommer autant d’énergie qu’avant donc c’est la précarité énergétique l’entreprise qui met la clé sous la porte et cetera dans ces 40 % vous avez surtout de l’efficacité et c’est surtout de l’électrification de la mobilité et de l’isolation des bâtiments avec des hypothèses extrêmement forte euh notamment le fait que tous les bâtiments soi en catégorie A ou B en terme d’efficacité énergétique en 2050 alors je sais pas combien d’entre vous ont loué vendu acheter un bâtiment récemment euh vous devez bien vous rendre compte que des bâtiments classés A ou B euh on envoie au pied des arc-en-ciels souvent euh ça va être très difficile voir impossible d’atteindre ça donc ce qui veut dire que la consommation énergétique la demande sera probablement plus élevé euh si on ne fait pas d’effort de sobriété en parallèle donc il faut anticiper échec notamment sur l’efficacité pour moins consommer d’énergie et en parallèle il va falloir développer l’électricité qui est le vecteur énergétique le plus facile à décarbonés via des éoliennes des panneaux solaires des centrales nucléaires et cetera euh pour pouvoir euh électrifier des services aujourd’hui rendus par les combusti fossil dans l’industrie le chauffage la mobilité et développer aussi des énergies bacarbone et ça c’est très important qui ne soi pas fossile le biogaz des carburants euh non fossiles donc des carburants de synthèse ou des bi carburant en faisant très attention à l’origine du carbone euh la la la chaleur issue de géothermie et cetera et cetera et donc pour conclure qu’est-ce qu’on peut faire face à la crise qui nous touche de plein fou aujourd’hui mais qui comme on l’a vu à des sous-jacen structurelles finalement à court terme c’est-à-dire jusqu’à 2 ans il y a pas énormément de choses ça va surtout être de la sobriété on va pas construire des éoliennes des panneaux solaires et cetera en en 2 ans ou pas beaucoup donc tailler dans les services qui ne sont pas essentiels pour préserver les services essentiels la mobilité collective la capacité de chacun se chauffer et cetera à moyen terme on va dire jusqu’à une dizaine d’années on a quelques outils qui vont apparaître en plus l’efficacité isoler les bâtiments donc ça il va falloir accélérer là-dessus faire un plan de sortie accéléré des chudièr à foul on a subventionné jusqu’en 2018 alors c’est dommage quand on a quand on n pas de tête on a des jambes je dis ça surtout pour les les autorités d’où la nécessité d’anticiper en fait si par simplicité on subventionne des trucs qui sont pas pérennes en fait on se prépare les problèmes de demain donc là il va vraiment falloir faire un plan de sortie des chaudières à fioule remplaçant ça notamment par des pompes à chaleur organiser la flexibilisation du système électrique parce qu’on va passer de sources d’énergie avec une fonction de stock intégrée 1 litre de pétrole vous pouvez l’utiliser aujourd’hui ce soir demain dans 3 mois quand vous voulez il y a plusieurs sources d’énergie comme l’éolien le le solaire pour lesquels vous ne choisissez pas quand ça produit et on en aur a besoin donc il va falloir de plus en plus euh adapter notre notre demande énergétique à à cette offr là et on peut organiser la flexibilisation via des moyens qui vont demander des des efforts pas trop importants à la à la population par exemple au Texas il y a déjà quelque chose qui existe bon al l’exemple texant sur le système électrique est vraiment pas bon à prendre mais bon là-dessus le le le gestionnaire de réseau peut piloter partiellement la consigne de chauffage ou de clim donc pour éviter l’effondrement du réseau si jamais il y a des grosses tensions il peut augmenter la consigne de clim l’été ou diminuer la consigne de chauffage l’hiver pour soulager le réseau donc on peut tout à fait imaginer que moyennant une facture moindre pour le consommateur il définisse une température de consigne de chauffage basse une température haute et à certains moment en hiver il sera à la température basse à d’autres moments à la température haute il rend un service de flexibilité au réseau et en échange il paye son son électricité moins cher à long terme idè moyen terme donc on continue à développer les renouvelables on continue à faire les les progrès d’efficacité énergétique on continue à aller plus loin dans la sobriété et on développe le nucléaire qui nécessitera plus de temps et la difficulté de tout ça ça va être que que soit du court moyen au long terme vu qu’on a beaucoup procrastiné qu’on a pas fait grand chose dans les 20 dernières années il va falloir tout faire très rapidement donc en gros tout ça il va falloir prendre les décisions dans les dans les mois à venir donc on aura besoin de tous les leviers la sobriété qui est absolument essentielle l’efficacité les énergies bac carbone et la flexibilisation de notre système énergétique donc c’est-à-dire un système énergétique dans lequel on va devenir de plus en plus acteur d’une certaine manière donc ça je l’ai dit euh la double contrin carbone ça je l’ai dit je pense deux éléments très important pour conclure c’est que un le but de la transition énergétique c’est pas de contraindre la population même si évidemment il y a des choses qui peuvent s’apparenter à de la contrainte si on doit acheter une plus petite voiture qu’une grosse bah pour certains ça s’apparentera une contrainte prendre le train plutôt que la voiture ça peut s’apparenter une contrain mais le but ça va être face à des contraintes qu’on a pas choisi changement climatique fondrement de la biodiversité épuisement des combustibles fossil de préserver le cœur des services rendus par les combustibles fossiles une voiture son but c’est de nous déplacer d’un point à un point B c’est pas forcément de le faire dans un salon de de tonn de tonn 5 donc en faisant dans des petits véhicules on préservera davantage le le service enfin atteindre la neutralité carbone c’est au moins autant un défi de société que d’ingénierie évidemment l’ingénierie va devoir développer un certain nombre de choses va devoir aussi expliquer un peu le problème mais par contre c’est quelque chose qui concerne tout le monde c’est pas on va pas juste présenter des solutions technologiques qui une fois adopté permettront de de de résoudre le le système le le problème par l’opération du Saint-Esprit voilà merci beaucoup pour pour votre [Applaudissements] [Musique] attention [Musique] [Musique]