“Le portique d’entrée de l’église Saint-Jacques : une œuvre de l’architecte de Pons Descoyl ?”
    Conférence de la Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales, 4 avril 2024
    Médiathèque municipale de Perpignan
    Par Ninon Roques, doctorante en histoire de l’art

    bonsoir merci à non rock de venir à Perpignan pour nous faire part parire part de ses recherches actuel aussi euh un mot d’abord sur la CSL après je présenterai rapidement l’intervenance la CSL donc est une société savante d’accord qui qui promeut et vulgarise la recherche locale à travers un cycle de conférence mais également des bulletins d’accord sont publié annuellement et le prochain qui sera publié dans quelques mois en nous l’espérons concernant Ninon rooc c’est une doctorante à l’Université de Paul Valée I et donc sa thèse s’intitule architecture gothique desordres mendiant et ses répercussions sur les églises paroiales dans les régions méridionales l’ode l’éos les piiré orientale entre le 13e et le 15e siècle donc sous la direction de Géraldine mé et Caroline de Barau l’Université de Perpignan elle a également travaillé en mémoire de Master justement sur le sujet qu’elle va nous présenter aujourd’hui c’est-àdire l’église médiéval Saint-Jacques de Perpignan étude du batti et mise en série avec la production gothique en France méridionale donc ça fait quand même plusieurs années qu’elle travaille sur le sujet nous avons une spécialistearchitecture gothique donc nous sommes très contents avec des axes de recherche qui sont sur plus largement l’architecture gothique l’architecture religieuse les transferts artistiques les ordres menant bon j’ai pas à faire toute la liste elle a beaucoup de CPS à son arc et en 2021 et après je laisserai l’intervenante parler elle a obtenu une allocation de formation et de recherche bravo sur les études de sur l’église Saint-Jacques justement donc plus voilà un financement qu’elle a pu obtenir en 2021 je l’ félicite donc je lui laisse la parole merci encore Ninon d’être d’être venu pour la SASL et puis ben merci encore ben merci auient et bonsoir à toutes et à tous alors tout d’abord je tiens à remercier la société agricole scientifique et lit des Pyrénées orientales ainsi que la médiathèque de Perpignan pour son intérêt pour ma proposition de conférence et de m’avoir permis de me tenir devant vous ce soir je remercie également touses les personnes qui sont venues ici m’écouter donc comme la dit Orient je m’appelle ninoroc je suis en 3e année de doctorat à LEED 58 de Montpellier et je réalise une thèse sur les églises paroissiales et mandiantes de la ville de Perpignan à l’époque gothique donc entre le 13e et le 15e siècle et sur les correspondances architecturales qu’elles peuvent avoir sur les régions méridionales en France mais aussi en Catalogne donc en Catalogne française et espagnole donc cette étude est réalisée sous la direction de Géraldine mé qui est professeur chercheur à Paul Valée et Caroline de Barot qui est maîre de conférence à l’UPVD alors l’église Saint-Jacques de Perpignan a une place toute particulière dans mon cœur c’est car c’est un édifice que j’étudie depuis mon masterur et je et que je continue à étudier dans le cadre de ma thèse en effet j’ai réalisé un mémoire de recherche sous la sous la direction de Caroline de barreau et des catafo où j’ai trouvé des documents inédits mentionnant l’ l’œuvre pardon mais elle continue à me surprendre puisque cette année j’ai trouvé des documents complémentaires notamment sur le portique d’entrée de l’église alors là vous avez une vue qui a été prise par les Monuments historiques de l’église Saint-Jacques que je trouve particulièrement joli donc voilà hop je changeerp alors je vous ai mis un plan du quartier Saint-Jacques donc le quartier Saint-Jacques est situé sur la la colline des tisserans donc il y a eu un premier lotissement en entre 1242 et 1251 puis un second lotissement par les tisseran en 1317 euh en bas du quartier vous avez le quartier juif qui est noté sur sur la carte je vous a également mis une un plan des paroisses sur un cadastre du 19e siècle qui a été fait par em catafo où on retrouve l’église Saint-Jacques la paroisse Saint-Jean on retrouve aussi la paroisse de la réale et de Saint-Mathieu ainsi que qu’avec les croix en rouge les différents les différentes églises de la ville de Perpignan alors avant de rentrer dans le vif du sujet je vous ai fait une brève chronologie des événement marquant de l’église Saint-Jacques elle est donc construite dès 1244 sur la colline des tisseran l’importance de cet édifice est telle qu’elle est la seconde paroisse de la ville de Perpignan après Saint-Jean leeveux mais aussi des bâtiments médiévaux les mieux conservés de la ville le début de la construction de l’église est lancé par le roi Jacques 1er d’Aragon d’où le nom de l’église en 1277 l’édifice est intégré à la nouvelle enceinte que les rois de maork sont en train de construire et qui va se construire jusqu’en 1310 donc pour cette édifice il y a une première campagne de construction qui date du 13e siècle et une seconde campagne de conuction qui date du 14e siècle alors pour les autres dates importantes on a 1299 et 1301 ù en 12 bon je vais y arriver 1299 on a la mention du maître d’œuvre pon descoil et en 1301 on a une donation pour la construction du portique d’entrée ainsi que pour les cloches entre 1394 et 1301 on a la construction du je qui est financé par la confrerriie des jardiniers vers 1394 on construit la Chapelle Notre Notre Dame de l’espérance donc celle où il y a la Vierge enceinte qui est très connue donc c’est à cette période là qu’on l’a construit et en 1401 c’est la fin de la construction du chevet puisque on a la commande de vitro pour l’Église qui a été faite à un certain Arnaud pintor en 1699 l’édifice se voit complètement modifié avec avec la chapelle de la Sanche donc on a une la pose de la première pierre en 1699 et là c’est le début d’un d’un long chantier de construction de construction entre le 19e et le 20e siècle la la l’église va subir de diverses restaurations au cours de cette période donc des restaurations au Chapel à l’église à la toiture ainsi qu’au mobilier et en 1987 elle est classée au monument historique dans les années 2000 peut-être que vous le savez on a découvert un ensemble très important de poterie du 15e siècle sous les toitures des chapelles latérales Nord et il y a eu à cette période là un gros intempérie qui a qui a endommagé la toiture de l’édifice et donc une partie de de de l’église a été endommagée et ainsi qu’une partie du mobilier donc là encore une fois une des restaurations ont été faites à l’édifice donc je vous ai mis un plan au sol de l’édifice alors sur la partie droite vous avez je sais pas si on voit ma souris si euh vous avez l’édifice primitif donc médiéval et sur la gauche vous avez en jaune la chapelle de la Sanche alors cette église est qualifiée de gothique méridionale donc je vais utiliser ce terme même si en ce moment il est très polémique mais pour l’instant j’util j’utiliserai celui-ci donc ces caractéristiques sont la nef unique la ch la charpente apparente sur Arc diaphragme qui a été caché par une voûte de plâtre donc maintenant elle est elle est toujours présente mais elle est elle est on la voit plus euh les les chapelles entre contreforts l’abside polygonale à 7 p le chevet plus étroit que la nef et les deux niveaux d’élévation donc un premier niveau au niveau euh des des chapelles et un second niveau au niveau des oculis des petites ouvertures qu’il y a au-dessus des chapelle donc ces caractéristiques on les retrouve dans beaucoup d’églises à perpignant on le retrouve au carme on le retrouve au franciscain au dominicains à la réale et aussi à Saint-Mathieu donc c’est vraiment caractéristique euh de cette région mais aussi on les retrouve également en langue d’oc en bas Lang d’Oc et en haut langue d’oc alors c’est un plan réalisé par l’architecte en chef des monuments historiques Olivier wiitz qui a daté la certaines parties d’édifice donc en violet vous avez la partie qui date de 1250 environ en bleu clair à à ce niveau-là vous aveit le chevet qui a été refait donc et la la chapelle des tisseran à ce notl et donc c’est une première campagne de construction et là on a une seconde campagne de construction du qui date du 14e siècle qu’on a agrandi l’église et fait de nouvelles chapelles à ce niveau-là vous avez le portique de l’édifice et euh en orange vous avez euh le le clocher néogothique alors elle se compose aujourd’hui d’une nef de 13 m de large sur 44 m de longueur absde comprise sans compter la chapelle de la Sanche qui prolonge le vaisseau médiéval et amène une longueur total de 6 C m de longueur après la Révolution française le mur qui qui sépare la neve principale de la chapelle de laassanche est détruit afin d’unifier l’espace maintenant deux hôtels se font face ainsi que deux architectures d’un côté la chapelle de la sche qui est bien plus tardive puisque la première pierre posée en 1699 et de style roman qualifié des temps modernes c’est-à-dire une imitation et une continuité volontaire du style roman et en face on a l’édifice primitif qui est de style gothique et qui date du Moyen-Âge donc cette particul particularité fait vraiment toute la beauté de l’édifice et c’est assez impressionnant quand on rentre dans cet édifice de d’être face à deux hôtels et à une telle longueur donc autrefois il y avait un cimetière contre l’édifice dont on voit encore les traces avec les niches en arbrisé destiné aux sépultures donc le le cimetière se se était à ce niveau-là et c’est pourquoi on a des chapelles plus étroite parce qu’en fait on avait moins de place pour faire de grandes chapelles comme de l’autre côté où on a eu plus de liberté pour faire des chapelles euh plus grande alors l’église Saint-Jacques de Perpignan dispose d’un portique d’entrée datant de la période médiévale et qui s’ouvrait autrefois sur un cimetière comme je viens de le dire et ici vous avez les en feux donc reste du cimetière sous sous le portique euh les termes utilisés par certains auteurs pour qualifier cette avancée ne sont pas toujours les bons le mot portail ou le mot porche sont parfois adoptés pour n pour nommer cet espace pour comprendre la question du portique d’entrée de cet édifice il est essentiel de définir ce qui est un portail un porche et un portique afin qu’aucune confusion ne soit faite c’est pour ça que j’ai mis quelques définitions sur diaporama alors le portail marque le passage entre le monde laïque et l’espace sacré de église le portail ou entrée monumentale est par excellence un lieu de transition alors que la porte est intégrée au mur le portail est une masse architecturale distincte et indépendante placée au devant de la façade constituée de plusieurs éléments donc tympan lintau voussure trumeau ébrasement soubassement et cetera supportant chacun une mouluration ou un décor sculpté donc pour le portail c’est vraiment la partie en marbre blanc de bachass ou au-dessus voit l’ancien portail de l’église Saint-Jacques en arc brisé qui a aujourd’hui disparu donc voilà c’est vraiment cette partie-là qui est qualifié de portail alors le porche est un espace couvert mais ouvert commandant la porte d’entrée d’un bâtiment le Porsche peut correspondre à une construction indépendante du bâtiment ou y être intégré si le porche est fermé par une menuiserie en façade alors on parle de vestibule et le ortique c’est une variété de galeries àrêt-de-chaussée souvent sur l’un des côtés par une série de colonades ainsi ces éléments de définition permett de corriger la la paraphrasie de certains auteurs et d’utiliser le bon terme pour qualifier le portique de l’église Saint-Jacques qui est bien une galerie ouverte comme on peut le voir ici soutenue par une série de colonnes alors le portique de l’église Saint-Jacques est mentionné à deux reprises dans des textes inédits le premier date de 1301 et a été retrouvé aux archives diocésaines de Perpignan et le second date de 1402 et a été retrouvé dans le cartulaire rousillonné d’allar qui est conservé ici à la médiathèque de Perpignan que d’ailleurs je remercie d’avoir mis en ligne parce que c’est quand onabite pas sur Perpignan c’est beaucoup plus simple de de consulter le le cartulaire donc le parchemin de 1301 est à rapprocher d’un autre écrit inédit datant de 1289 et mentionnant le maître pon descoy donc pon descoy ou pon descoy avec la ccdille et le y en catalan est un maître d’œuvre catalan connu pour avoir construit la cathédrale d’Alby ou le palais des rois de maork de Perpignan il est originaire du Roussillon et travaille à Perpignan de 1270 17 jusqu’aux alentours de la fin de l’année 1283 ou au début de 1284 selon certains chercheurs sa sa réputation fait écho bien au-delà du langdoc il est il est vrai que même si aucun document ne mentionne clairement l’activité de l’architecte à Alb la main du maître est reconnaissable bâti par pon d’escoil la cathédrale n’était à l’origine qu’un auditorium vidé où les Prédic ur venait marteler la vraie doctrine des hérétiques l’architecte perpignané aurait défini le parti prix architecturale de sainte Cécile sous la tutelle de Bernard de castané ensuite en 1285 intervient la croisade contre l’Aragon etponce d’escoy disparaît de la documentation catalane jusqu’en 1303 époque où il travaille à la sioua de la avec le titre de maître d’œuvre du roi de Majorque alors toutefois le maître catalan est mentionné dans un document datant de 1299 dans lequel sa présence à Perpignan est attestée comme vous pouvez le voir je vous ai mis la mention juste ici sa présence est donc retrouvée pour cette période même si pon d’escoil est présent à Perpignan à la fin du 13e siècle reen s’oppose au fait qu’il ait pu diriger la construction de la cathédrale d’ALB de manière continue entre 1285 et 1303 bien que sa vie et sa carrière soit peu connu il illustre parfaitement le dynamisme constructeur de la ville de Perpignan entre le 13e et le 14e siècle en effet le maître d’œuvre est très actif entre 1277 et 1311 sur les sur des chantiers de Perpignan puis de maork cette fièvre bâtisseuse est également due à l’installation de la et la construction de des couvents d’ordremandian ainsi que la nouvelle enceinte urbaine intégrée en 1200 77 à la ville qui quadruple la superficie de la cité perpignanaise donc deux choses sont certaines il est actif à Perpignan pour des travaux publicqus comme la porte du col c’est-à-dire du quartier juif dè 1277 et dès 1303 d’autre part il est au baléard le maître des ouvrages du roi pour les rampart de la ville de la siouadela et le palais de l’almundaina architecte de Jacques I de maallorque pon descoy demandera à regagner le Rousillon à la mort de celui-ci en 1311 dans un geste qui ressemble fort à une retraite définitive son retour en terre catalane après 1300 et son départ au baléard peut également s’expliquer par le blocage du chantier à la suite de la crise que traverse la société albigoise durant cette période une nouvelle clientèle émerge et de nouveaux projets architecturaux voient le jour ce qui a de multi incidence sur les programmes mais aussi sur la préparation d’un projet aujourd’hui des témoignages écrits sont conservés comme notamment le célèbre carnet de Villard de haonnecour dans lequel il a reproduit un certain nombre de documents graphiques les dessins les maquettes étaient le moyen le plus sûr de faire saisir au commanditaire un projet dans toute son ampleur c’est à l’architecte qu’il appartenait de les de les exécuter ou de confier ce soin à l’un de ses collaborateurs ur l’usage du dessin architectural est loin de s’imposer comme une évidence même s’il a connu au 14e 15e siècle un développement qui annonce la naissance de l’architecture moderne à la fin du Moyen-Âge se généralise donc le recours progressif aux cotations et surtout au 15e siècle la multiplication de plans généraux et représentation de détails comme des sections horizontales études de support et cetera utilisé pour la cation des gabarits l’architecte pon descoy n’est effectivement pas seulement connu pour ses réalisation architecturale nous avons connaissance de dessins sur parchemin ou de papiers adressés au roi de Majorque ce dernier les apporté au monarque et répondit à ses questions de surqui certains dessins du perpignané ont circulé jusquen Italie donc ici je vous ai mis le parchemin mentionnant pon descoil en bas à droite que j’ai trouvé aux archives diocésaines de Perpignan donc à la suite de la transcription et de la lecture de deux parchemin une interrogation c’est s’est imposée d’elle même pon descoil est-il le constructeur du portique de l’église Saint-Jacques de Perpignan dans le premier texte daté du 22 septembre 1299 et et rédigé par Bernard descoy ou des Colot en latin prêtre de l’église du du P il est question d’une donation de de Guillem Bernard autrefois recteur de l’église Saint-Jacques celui-ci cède tous les droits qu’il possède sur un luminaire appartenant à la sacristi de Saint-Jean de Perpignan ainsi que tous les autres profits de l’église Saint-Jacques la fin de ce parchemin est signé par la main du maître pon d’escoil donc magistri pon des colio piquerri habit um perpignani donc maître pon d’escoil tailleur de pierre habitant de Perpignan donc de la main du célèbre architecte et tailleur de pierre catalan le lien de parenté entre Bernard descoy et ponce d’coy saute aux yeux à la vue de leur patronyme il est donc possible que Bernard descoy ait intercédé en faveur de pon d’coy pour la construction du portique de l’église Saint-Jacques de Perpignan alors ce parchemin il a une histoire un peu particulière parce que je l’ai trouvé aux archives diocésaines de Perpignan et il est très très difficile à lire j’ai vraiment eu du mal à le transcrire il y a beaucoup de répétitions et de phrases juridiques donc je l’ai lu avec Monsieur catafo et donc quand nous avons commencé à lire lui qui lit très très vite et moi beaucoup plus doucement d’un coup j’entends wouou alors je me suis dit mais pourquoi il crie d’un coup comme ça et là on voit la mention de P descoil on était très heureux de de cette découverte ce sont vraiment les les joies de la recherche quand quand on découvre ce genre de parchemin alors je crois que j’ai sauté quelque chose oui alors le second parchemin est daté du 13 juin 1301 et fait part d’une d’une donation du prêtre de l’église Saint-Jacques nommé Bernard descoil encore une fois pour les anniversaires de trobador de vilardau et de son épouse t deux défun ainsi que pour l’âme de beréranger falconerie cette donation est complétée de 105 sous pour la construction du portique de l’Église et de 100 sous pour l’œuvre des cloches de l’édifice sans sous de plus ont été également consacrés aux travaux de la dite église le lien de parenté évident entre le prêtre de l’architect entre le prêtre et l’architecte laisse supposer que ce délai très court entre la rédaction des documents est une preuve incontestable du fait que Pons descoy est le constructeur du portique de l’église Saint-Jacques de Perpignan alors ce qui est aussi assez étonnant c’est qu’aux archives diocésenes ce sont de Perpignan ou les archives diocésaines tout court ce sont des archives contemporaines et je m’entendais vraiment pas à trouver des documents aussi ancien là-bas et donc quand j’en ai parlé avec euh euh Caroline deb et ben on était très contente d’avoir pu trouver ces ces documents qui qui si je n’étais pas allé aux archives d’océsen aurait jamais été travailler pour mon étude donc il faut vraiment rien laisser au hasard h hop là le portail en plein cintre et le portique actuel tous deux en marbre blanc de Bachasse euh situé sur la façade méridionale date des premières années du 14e siècle et proviennent d’après certains historiens de l’église Sainte-Marie de la réale construite à partir de 1300 il s’agirait ici d’un remploi des environs de 1623 ou 1633 selon les auteur le remploi d’un portail est évident puisqu’il subsiste au-dessus de l’actuel portail en marbre de de Bachasse le portail originel dont le sommet est un arc brisé euh mais pour ce qui est du déplacement du porticle c’est peu probable en effet la structure du porticle ne semble pas avoir été rajoutée mais plutôt conçu pour se fondre dans la construction aucune trace de rajou n’est présente et aucune modification ne semble lui avoir été faite donc après la lecture de ces textes de 1299 et 1301 il est donc évident que ce portique d’entrée hormis les nombreuses similitudes avec l’architecture de la galerie du palais des Rois de Majorque ou du palais de l’almundaina euh que nous verrons après et bien l’œuvre de pon descole et qu’il a subi très peu de modifications euh jusqu’à ce jour donc ici vous avez les différentes photos du portique euh du portique d’entrée de l’église Saint-Jacques et je vous ai mis également la euh le ce que j’ai trouvé au aux archives départementales des Pyrénées Orientales donc il y avait marqué pour le document de 1600 23 adjudication des travaux à exécuter sous la surveillance de Pierre-Antoine tellura et d’Antoine deview désigné par le Conseil de 27 pour la construction du portail de l’église Saint de l’église de la réale en pierre de taille Bona et brunida donc de bonne qualité et et poli si je me trompe pas à cependant lors de mes recherches de doctorat une découverte mentionnant le portique de l’église Saint-Jacques a été faite dans le cartulaire aussioné d’allar qui est conservé ici et dans ce testament de 1402 il est question d’un leg de 150 livre pour les travaux de l’église Saint-Jacques de Perpignan pour la réalisation du portique du clocher donc auéri eclésié sancti Jacobi vill perpignani pro faquiendo unou porticum des Janua campanilis euh lors alors quand j’ai lu ce ce texte j’ai été extrêmement surprise car je n’avais pas du tout envisagé un arc supplémentaire pour le portique au niveau du clocher donc ce texte renseigne certainement sur le fait qu’un arc supplémentaire était présent et qu’il a été détruit lors des nombreuses destruction ou reconstruction du clocher puisque vous le savez certainement le clocher a été détruit par par charlequin puis reconstruit il a été incendié par inadvertance puis reconstruit ensuite il a été encore détruit à cause d’un de réjouissance puis il a été reconstruit et après il menaçait de ruine et encore reconstruit et c’est le le clocher actuel que l’on voit néogothique donc beaucoup de reconstruction pour ce ce clocher alors l’autre élément à prendre en compte est l’archéologie du bâti donc en effet en analysant l’architecture du portique il saute aux yeux que le support du dernier arc pardon contre le clocher a été remanié alors là on le voit très bien sur cette photo il est beaucoup plus en avant que les autres et il est pas du tout dans l’alignement des des trois suivants et donc on voit que ça a été modifié que ça a été modifié si d’un côté l’arc repose sur une fine colonnette comme le reste de sa structure de l’autre il est posé sur un chapiteau qui repose lui-même sur un chaînage d’angle en marbre blanc intégré à un mur de brique avec quelques galets donc à ce niveau-là les galets sont utilisés sous le portique mur sud-est contre le clocher donc à ce niveau-là alors qu’à l’extérieur mur entre le clocher et l’arc à ce niveau ici euh nous avons euh des briques avec quelques galets à ce niveau-là on les voit un petit peu les galets sont utilisés sous le portique je répète la même phrase donc les briqu et Galé sont montés ensemble de façon à maintenir le mur primitif du 13e siècle le remanement de ce mur s’explique certainement par la disparition de l’arc du portique du clocher donc c’est ce que je j’en déduis que là il y avait un un arc supplémentaire qui a été détruit lors des nombreux les nombreuses destructions de ce clocher euh de plus le chapitau sur lequel l’arc est posé est bien plus en avant que les autres et éta et est intégré à la structure du mur sans doute le fut qui le soutenait a disparu en même temps que le 4è arc du clocher les trois autres arc du portique en plein cintre assez lar assez large sont soutenus par de fines colonnes surmonté par des chapitaaux très épurés donc comme on peut le voir ici euh le départ du premier arc tout comme la fin du 3e est maintenu par un chapiteau posé sur le chaînage d’angle du mur et est incorporé à la maçonnerie de l’édifice le troisème arc reprend cette disposition afin de garder la symétrie de l’œuvre après la destruction de l’arc du clocher donc à ce niveau là contre les enfeux on a aussi un chaînage d’angle où l’arc est posé euh vraiment contre le chenage d’angle et là je pense qu’on a voulu faire la même chose pour vraiment garder la symétrie de l’œuvre donc on a recréé un un chaînage d’angle et et on a posé le le le chapiteau dessus euh l’apenti repose sur les arcs qui eux-mêmes reposent sur des chapitauxx très simples la bque est très finement culté sculé pardon euh tout comme la corbeille et la stragale la corbeille est taillé en Cavé c’est-à-dire en arc euh les fus de type octogonal sont également simples mettant en valeur la beauté du marbre utilisé tout comme leur base cette base fait écho au chapitux car les proportions sont assez similaires donc on a les bases qui sont vraiment assez similaires au chapitau alors pour ce qui est de la mise en série du portique d’entrée de l’église Saint-Jacques de Perpignan il est intéressant de de s’attarder sur l’architecture de de trois châteauxpalais dans lesquels ponescoil a travaillé donc en haut à GAE à gauche pardon vous reconnaissez tous le palais des rois de maallork de Perpignan à droite vous avez le palais de l’almundaina qui est à Palma de maork le château de belevert à Palma de maork et l’église Saint-Jacques de perpignon des parentées étroites entre ces constructions sont présentes au niveau des arcades des galeries elles sont d’abord de trois ordres la régularité et la simplicité du plan et des volumes le parti récurrent des galeries à étage avec une expression différente entre l’étage supérieur et inférieur donc l’arc plein cintre et l’arc brisé au-dessus et le dispositif caractéristique des abscides des chapelles passant du plan carré au plan pentagonal euh grâce à des trompes d’angle appareillé bon je vous ai pas mis l’intérieur des chapelles mais les trompes d’angle sont vraiment un une des caractéristiques du travail de pon d’escoil et qu’on retrouve dans chaque dans chacune de de ces œuvres alors que ce soit à Perpignan ou à l’almundaina de maork le même tracé est retrouvé pour les arcades des galeries qui desservent les appartements Royau en effet l’étage inférieur est est formé d’Arc plein ccêtre sobre et ouvert tandis que l’étage supérieur est fait d’une succession d’Arc brisés entiersp au rythme serré avec de fes avec de fines moulurations ce n’est pas seulement la même idée c’est aussi la même facture la même réalisation un autre exemple le plus frappant certainement est celui de la citadelle de Perpignan assurément la partie basse de la galerie du palais des rois de maorque constitué de grandes artes est quasi identique au portique d’entrée de l’église Saint-Jacques donc on voit que c’est quand même la même la même facture euh ces grands Arces sobres en marbre blanc sont caractéristiques du travail de Ponce descoy le travail du maître catalan est étroitement lié au à l’éphémère royaume de Majorque dans un premier temps lors du lancement de la construction du Palais des Rois de Majorque de Perpignan l’architecte et Raymont po puis le chantier se poursuit avec ponescoil pour le bâti de du palais des rois de maork il choisissent le style gothique caractérisé par des grandes arches brisées ell-même placée au-dessus d’Arc en plein cintre comme la plupart des édifices perpignanés au Moyen-âge les murs sont faits de galet de rivièr et de briques lié au mortier le tout était entui et ensuite pain euh la TA la pierre de taille souvent en marbre est retrouvé au niveau deschaînages d’angles des maçonneries donc portes fenêtres angles des murs escaliers et Tours le fait que Pon d’coil soit à la fois le maître d’œuvre du palais de de Perpignan et et celui de Palma explique la similitude des deux chapelles royales elles sont entièrement couvertes de voûtes surcroisé d’ugive et de grandes trompes d’angles si caractéristiqu du maître l’utilisation de ces mêmes formes suit une approche commune celle d’un monarque qui veut se sentir chez lui dans dans les deux capitales de son royaume qui multiplie les initiatives et fait confiance au maîtres évoluant au rythme des besoins ou des priorités de leur Seigneur PST descoil est donc documenté sur des chantiers royaux entre la fin du 13e siècle et le début du siècle suivant il est très connu pour sa maîtrise de la stéréotomie et plus particulièrement le travail des surfaces courbes comme on peut le voir ici avec ces arcs euh ces arcs donc comme la teste les documents qui le liit à plusieurs œuvres actuellement disparu son art ne se limite pas à la Catalogne comme je l’ai déjà dit il est également possible que le rousioné soit le maître d’œuvre de la cathédrale d’Albi aux alentours de 1293 et et 1295 son architecture montre montre déjà une certaine naissance basée sur l’emploi des volumes cylindriques qui font la singularité de la cathédrale d’après l’historien Jean-Louis Biget qui pour lequel j’ai une pensée ce soir puisqu’il est décédé il y a quelques semaines et c’était un grand historien spécialiste de la ville d’alville donc d’après lui pon descoy a travaillé sur la cathédrale sainte- Cécile d’alville ainsi que sur le palais de la derbyie de la même ville l’abscine de la cathédrale ressemble à celle de la cathédrale de Palma de maork l’allure austère de sainte Cécile avec le bas de ses murs talutés rappelle ceux d’une forteresse et P d’coil est surtout connu pour son travail sur les ouvrages militaires dans un texte daté de 1295 il est question d’un certain maître ponce chargé de l’édification de la cathédrale avant cela il est appelé pour travailler sur le château épiscopal de la ville d’ALB l’architecte catalan Joseph Carasco et Hortal a comparé les instruments de mesure utilisés sur les chantiers médiévaux et a pu permettre a pu mettre en évidence une utilisation du système métrique de la canne catalane qui est de 1,555 sur le chantier de la cathédrale saintte- Cécile pon descoy a fait démonstration de son habileté en passant de la brique à Albi à la pierre de maçonnerie à belellevert en raison des exigences de la stéréotomie que cela nécessite alors pour un revenir au portique de l’église Saint-Jacques ils se divisent en trois arcs plein cintre magnifiques par leur sobriété ces arcs ouverts reposent sur de fines colonnettes en maroan blanc pardon elle-même surmontée de chapitauxx très simples et dévoilant la beauté de la de la pierre donc on le voit très bien ici le portique mesure près de 6 m de haut sous les grands les grands TCS en marbre blanc et près de 8 m de haut au niveau du portail d’entrée la première boussure du portail à une hauteur de 4,50 et la dernière de 5 M70 à ce niveau-là au-dessus du portail euh du portail d’entrée la structure en bois est maintenue par des corbeaux en pierre dont l’un d’entre eux donc celui qui est situé dans l’alignement du P portail juste au-dessus de l’arc brisé et sculpté d’une tête de lion que je vous ai mis juste ici donc il y a une petite tête de lion au-dessus du portail euh le les cheverons partent du mur primitif euh de l’église et reposent sur des arcs plein cintrre en marbre en marbre et continue un peu au-delà la comparaison entre l’étage inférieur formé d’Arc plein ceintre de l’almundaina ou du palais des rois de maork avec le portique de l’église Saint-Jacques est d’une similarité saisissante en la mettant en exerg avec la mention de ponse d’escoil pour la construction du portique de l’église Saint-Jacques n’avons-nous pas là une preuve supplémentaire même si plusieurs sources disent que le portail d’entrée a été transporté à Saint-Jacques en même temps que le portique ne serait-ce pas là une erreur euh de surcroix les mots portail et portique sont souvent confondus et il se pourrait que l’on se base sur de fausses informations sans avoir relu le texte original de 1623 et non 1633 ce texte je l’ai retrouvé aux archives départementales et ne mentionne à aucun moment l’église Saint-Jacques ainsi le portail d’entrée de l’église Saint-Jacques servant de lieu de transition entre l’extérieur et et l’intérieur le profane et le sacré et et très certainement une œuvre du maître pon D’Espo donc pour conclure nous avons P voir nous avons pu voir le lien intrinsect entre le batti et l’écrit dans un premier temps je pensais que le portique d’entrée de l’église Saint-Jacques ainsi que le portail provenait de l’église de l’aréale mais à aucun moment à aucun document prouve prouve ceci grâce aux textes encore conservés aux Archives diocésenes de la Ville de Perpignan ainsi que dans le cartulaire rousioné de Bernard Allard et à l’analyse de la construction et à une mise en série des œuvres réalisées par pon descoy des renseignements précieux sont donnés sur le portique original de l’édifice il est donc très vraisemblable que le catalan P descoil soit le maître d’ouvrage du portique actuel d’entrée de l’église Saint-Jacques de Perpignan merci beaucoup pour votre attention [Applaudissements] merci beaucoup non pour cette enquête que tu as réalisé B j’ai de TR petites question mais d’abord puon me le reproche tout le temps je d’abord laisser donc le public ses questions et ensuite je prendra le micro pour posv trois questions je voudrais une précision sur ce que vous entendez par ordre mandiant alors les ordres mandiant c’est les Dominicains les Franciscains les Carmes c’est vraiment les ordres qui suivent la Règle les une règle précise et et voilà c’est vraiment pourquoi ils sont mendiant c’est c’est un peu compliqué c’est euh c’est en fait comment expliquer ça clerger en fait c’est comment ça des des confrériies de clerger régulier où en fait vivre dans la mendicité permet aussi de se rapprocher de se défaire en fait des biens des biens et donc que de se rapprocher beaucoup plus d’une vieelle ça pardon non c’est pas tout à fait ça en je veux dire les les les les moines qui existent depuis le haut Moyen-âge ils vivent de leur patrimoine foncier ils accumulent les donations il cultive la terre les bénédicttines à partir du moment où arrive justement la crise de l’hérésie et une réforme finalement il y a des nouveaux ordres monastiques qui justement refusent de posséder des biens ils sont donc mendiants parce qu’ils ne vivent que de la charité ce sont les ordres mondiaux qui sont des ordres urbains alors que les les bénédiictins les autres eux sont des ordres on va dire dans la campagne qui cultivent et qui rassemblent des des domaines et des richesses et cetera c’est cette distance et ça c’est la mutation du début du 13e sièclein l’apparition de ces ordres miantp les dominain merci est-ce qu’il y a d’autres questions au niveau de ton travail des des sources donc tu as surtout en fait parce bon certains his do parfois sont un peu critiqués pour le manque d’abord de de sources mais justement toi tu as beaucoup travaillé sur des sources primaires des sources à la fois aux archives départementales diocésiens également quelle a été ta part dans ton campus enfin comment encore plus de sources en fait à à à à à constituer vraiment le le cœur de ton de ton travail c’est-à-dire est-ce que il y a un travail donc sur place on a bien vu avec des photos et cetera mais le travail d’archive aussi et donc comment tu as réussi à accumuler les deux ou à mettre en exergue ces deux types de sources là à la fois visuel je dirais et puis archivistique alors d’abord c’est parce qu’en fait j’ai suivi une formation pluridisciplinaire à Perpignan donc j’étais avec beaucoup d’historien et mon co-directeur ben vous le connaissez certainement tous c’est AAT catafo qui est d’abord historien et donc c’est vraiment j’ai commencé par par les sources c’était tout ça a été dans la logique des choses j’ai commencé par là et donc je l’ai mis vraiment c’est vraiment un croisement des données je c’est c’est une méthode pluridisciplinaire où je mets à la fois les sources en lien avec le bâti avec une mise en série et donc vraiment moi c’est mon approche c’est d’abord d’aller voir les sources avant de d’aller voir de de mettre en évidence avec le bâti lui-même et après j’ai trouvé des plans de l’église Saint-Jacques j’ai trouvé énormément de choses ça pourrait faire l’objet d’une autre conférence mais euh après j’ai trouvé plein de documents mentionnant des chapelles des des des arcs des des confrontations entre les confrériies certaines confréries qui voulit pas qu’un arc soit placé dans leur chapelle et donc j’ai pu retrouver ça dans le bâti on j’ai pu retrouver également et donc ça ça ça a fait l’office de procès ça de procédure en tout cas entre les les confrériieses comment ça s’est passé justement c’est oui oui c’était c’était des procédures entre les confréries ou par exemple les tisseran voulait quand ils ont construit la nouvelle ah je peux remettre en arrière quand ils ont construit cette chapelle les tisserans en fait il y avait pas d’ouverture à ce niveau-là donc il y a eu une avec la chapelle du saint saacrement il y a eu une altercation parce que il voulait pas que un arc soit ouvert chez eux et que on puisse rentrer euh de leur chapelle dans la chapelle destisseran c’est pour ça que cette ouverture a été faite donc à l’origine on rentrait pas du tout là-dedans j’ai retrouvé cet acte où où ça a duré des dizaines d’années où ils ont pas pu rentrer directement depuis l’édifice et c’était quoi en fait les les les raisons pour lesquelles je voulait pas que il rentrent ou en euh je m’en souviens plus exactement mais il me semble que c’était juste qu’il voulait pas que que cette partie là soit ouverte je sais plus exactement fermé au autre voilà voilà il c’était c’était complètement fermé donc j’ai retrouvé des plans de de cette partie làà où on retrouve il date du 15e siècle où en fait dans cette dans cette chapelle à l’origine il y avait une bibliothèque donc il y avait un étage supplémentaire donc un escalier a été fait donc j’ai retrouvé ils expliquent quel bois ils utilis comment ça va être fait il y a également une mention d’une d’une petite ouverture à ce niveau-là où on voyait l’église saint-lazar euh donc il voulait une ouverture pour voir l’église saint-lazar depuis depuis l’étage et qu’on on la voit encore cette ouverture quand vous passez derrière le chevet vous voyez encore cette ouverture ce niveauà donc comme quoi l’église est aussi un lieu de conflit et de rapport de force oui les confreries professionnelles même dans la maison de Dieu bon oui voilà est-ce qu’il y a d’autres question rien en particulier bon ben je crois qu’on peut remercier une nouvelle fois non simplement pour vous prévenir que la prochaine conférence sera le 12 avril 2024 sur les radiosures à Catalunia du Nord l’Aventura Sonora de 1977 à 1900enta8 877 de B donc auteur et présentateur de presse donc sera il me semble-tilal merci à toutes et à tous et encore bravo non merci [Applaudissements]

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