Trente ans, quarante ans voire cinquante années depuis leur création : à l’heure où nombre de centres d’art célèbrent des décennies d’activités, comment peuvent-ils écrire leurs histoires, sans avoir organisé leur mémoire ?

    Depuis plusieurs années, DCA a fait du sujet des archives de ses membres un chantier prioritaire, afin d’une part de sensibiliser les équipes à leur constitution et préservation, et de l’autre de les valoriser afin d’encourager l’intérêt pour leur consultation.
     
    Parmi les différentes actions menées dans ce cadre, DCA a organisé un symposium sur les archives des centres d’art contemporain en présence d’artistes, commissaires d’exposition et historien·nes de l’art.

    Mardi 28 novembre 2023, 9h30-13h
    Capc Musée d’art contemporain
    Programme & info : www.dca-art.com

    Ce symposium a fait suite à une journée professionnelle entièrement dédiée aux archives, réservée aux équipes des centres d’art contemporain.

    Un événement co-organisé par DCA — Association française de développement des centres d’art contemporain et le Capc Musée d’art contemporain. Avec le soutien du ministère de la Culture, de l’ADAGP, de la Ville de Bordeaux.

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    — Mot d’ouverture

    • Sandra Patron, directrice du Capc Musée d’art contemporain de Bordeaux
    • Garance Chabert, directrice de la Villa du Parc, centre d’art contemporain d’Annemasse

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    — Communication
    Les archives visuelles des centres d’art, capital documentaire de l’histoire des expositions
    • Rémi Parcollet, historien de l’art (00:12:51)

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    — Communication
    Penser les manques
    •  Salma Mochtari, chercheuse et curatrice (00:45:21)

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    — Table-ronde (01:11:39)

    Artistes, commissaires d’exposition, historien·nes de l’art : nos invité·es ont plongé dans des archives de centres d’art pour les étudier, les exposer, en tirer une œuvre.

    • Eva Barois De Caevel, commissaire d’exposition, critique d’art et chercheuse indépendante (01:13:23)

    • Anne Favier, maîtresse de conférences en sciences de l’art (01:40:41)

    • Virgile Fraisse, artiste (02:01:23)

    • It’s Our Playground, duo d’artistes composé de Camille Le Houezec et Jocelyn Villemont (02:28:01)

    Modératrice : Garance Chabert, directrice de la Villa du Parc, centre d’art contemporain d’Annemasse

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    — Conclusion (02:50:55)
    • Adélaïde Blanc, curatrice indépendante

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    Ressources citées : 

    • Rémi Parcollet, Penser les archives et l’histoire des centres d’art contemporain (2018)
    • Anne Favier, Mémoires en Creux, enquête dans les archives du Creux de l’Enfer 
    https://www.creuxdelenfer.fr/fr/sections/976-memoires-en-creux 
    • CAPC 2023-1973. Histoires d’expositions, éditée à l’occasion du cinquantenaire du Capc (coédition Dilecta). Avec un essai d’Eva Barois De Caevel, écrit à partir des archives du Capc. 
    • Les Centres Passagers #5: La Cuisine – Nègrepelisse, un épisode de podcast réalisé par l’artiste Virgile Fraisse. Une commande de DCA en coproduction avec Air de midi et *Duuu Radio, 2023.
    • Le site Internet Image-Nuage créé par le duo d’artiste It’s Our Playground pour la Ville du Parc en 2022. https://image-nuage.com/

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    Organisation : Équipe de DCA
    Marie Chênel, directrice
    Chloé Monneron, chargée d’administration et communication
    Antoine-Riwall Brajeul, chargé de coordination

    Identité visuelle : Atelier Pierre Pierre
    Montage : Art’Home

    un un enjeu important pour le CAPC à à double titre d’abord parce que c’était l’année de nos de nos 50 ans que nous étions en pleine réflexion sur une publication euh qui est sortie le le weekend anniversaire fin septembre de autour autour des archives et voilà d’un livre des 50 ans Eva barroi de donc à evel vous en vous en parlera euh tout à l’heure puisqu’elle a fait une sorte de résidence dans les archives euh pour se s’approprier euh ce matériau et et le rendre voilà visible à travers cette publication et puis par ailleurs on a aussi l’occasion d’en parler hier on a euh en tant que service de la ville de Bordeaux une une obligation réglementaire qui est de verser nos archives aux archives départementales euh voilà opération qui n’a pas été faite par le CAPC depuis 50 ans donc voilà on on on entame avec l’équipe du CAPC ce ce travail important pour que nos archives puissent être conservé dans de dans de très bonnes conditions donc on été ravi de de vous recevoir ravi aussi de de ces échanges et de ce moment convivial hier soir merci à l’équipe de DCA merci évidemment à Marie Chénel merci au bureau et puis je passe tout de suite la parole à Garance Chabert merci Sandra bonjour je suis là en tant que référente du groupe de travail Archiv garant chaber donc directrice de la Villa du Parc donc tout d’abord je voudrais faire quelques remerciements pour la tenue et l’organisation de cette journée donc évidemment en premier lieu au CAPC pour son généreux et formidable accueil depuis hier matin merci à Sandra notamment et à Gilles baume euh remercier aussi le ministère de la Culture qui accompagne DCA et notamment la DGCA voilà qui permet au réseau euh de de de monter des chantiers de défendre les intérêts de l’ensemble des centres d’art du réseau des CA euh merci aussi à la ville de Bordeaux par conséquent qui nous accueille euh pour ces deux journées et merci aussi à laadc Occitanie pour ses conseils concernant la thématique spécifique des archives euh merci enfin à vous tous et toutes d’être d’être présent et d’être là et de vous engager pour pour ce chantier euh que que que DCA porte maintenant depuis plusieurs années euh donc je vais rapidement contextualiser un tout petit peu ce cette matinée pour rappeler un peu comment cette question des archives est née au sein du réseau donc déjà comme cette matinée est ouverte au public réunit beaucoup de professionnels mais potentiellement aussi des Amis de l’Art et des centres d’art je rappelle rapidement que que DCA est donc le le réseau national des des centre d’art en France il regroupe aujourd’hui 54 centres d’art qui sont répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain le réseau reflète la grande diversité des centres d’art diversité par leur taille par leur moyens par leur structuration et par leur histoire les pionniers et nous sommes aujourd’hui dans l’un d’eux ont été créés euh dans les années 70 cela a été suivi par une grande vague de de naissance de centre d’art lié à la décentralisation dans les années 80 puis ça a été accompagné dans les années 2000 d’une nouvelle vague de de création de centre d’art aujourd’hui ils sont toujours extrêmement actifs au quotidien dans l’accompagnement des artistes le soutien à la création et la mise en œuvre des droits culturels aujourd’hui aussi ils ont la responsabilité liée à leur maintenant longue histoire à revendiquer à faire connaître mais sans doute aussi à relire et à questionner les centres d’art ont créé un modèle qui aujourd’hui est à la fois institué on leur reconnaît la la qualité le statut d’institution la belle et dent d’ailleurs mais paradoxalement leur existence reste fragile et même ici et là elle est parfois remise en question c’est là un des enjeux nous semble- professionnel qui nous pousse à entrer dans ce monde de l’archive qui est une trace matérielle ou immatérielle mais tangible afin de faire connaître et faire valoir l’histoire des centres d’art leur mémoire leur action et leur participation essentielle à l’histoire de l’art contemporain en France et au-delà c’est donc une question d’histoire mais aussi d’avenir de reconnaissance aussi et je pense évidemment aux artistes nombreux artistes qui depuis presque 50 ans ils ont accompagné dans leur carrière mais aussi aux à celles et ceux salariés notamment qui ont travaillé et travaillent tous les jours dans les centres d’art et dont le travail a aussi besoin d’être reconnu mise en perspective et histor préciser donc très rapidement DCA a rencontré la question des archives en 2016 lors d’un atelier transversal comme ceux qui ont eu lieu ici hier lors des premières journées professionnelles du réseau qui avait eu lieu à Vassivière atelier où on avait noté le désarroi et la solitude sur le sujet de de nombreux participants participantes et par la même actter ensuite la nécessité d’ouvrir un chantier sur sur les sur les archives un premier jalon a été posé avec la commande d’un état des lieux à Rémi parcollé qui a été remis en 2018 avec l’arrivée de Marie chénnel en 2021 un groupe de travail a été relancé qu’il soit ici remercié euh qui qui a eu pour tâche de de d’organiser de de de de structurer les questions qui sont posées depuis hier matin avec l’aide de l’équipe de DCA Chloé moneron et Antoine rivalbragel et Marie Chenel bien sûr qui ont mis tout cela en musique avec beaucoup d’enthousiasme et et et de professionnalisme aujourd’hui l’enjeu est de proposer le maximum d’outils et de réflexion pour que chaque centre d’art puisse se saisir de ce chantier c’est un chantier difficile il faut bien le dire il est intimidant et océanique mais on l’espère joyeux par une réflexion collective inclusive et transversale c’est un peu ça l’enjeu pour rentrer dans dans ce chantier et on espère que ces deux jours il il participent donc le groupe de travail a tout de suite identifié trois axes majeurs qu’on a retrouvé dans dans dans dans la journée d’hier le premier était la Constitution et l’organisation des archives en vue de s’atteler à ce qu’on a appelé hier enfin j’ai découvert ce ce terme l’absorption de l’arriéré qui concerne la majorité en fait des centres d’art en proposant des outils pratiques et pragmatiques instruits des des méthodologie aguérie et rigoureuse des de l’archivage et et des archivistes mais concomitamment est apparu l’intérêt de réfléchir aussi aux angles morts au manqu de nos documentation de nos nomenclatures aux hiérarchie aussi induite dans ce qui a été conservé ou ce qui ne l’a pas été quid par exemple des archives de la médiation quid aussi des parcours salariés dans l’institution de la représentativité des artistes et cetera la dimension critique théorique des recherches contemporaines doit être prise en compte et elle nous semble même de nature à renforcer l’engagement et la motivation de ce travail de fond pour écrire l’histoire des centres d’arts depuis le présent avec les questionnements d’aujourd’hui et et les nouveaux outils qui sont à notre disposition enfin 3ème axe la question de la valorisation des archives qui est aussi une demande de nos partenaires euh afin de de de les rendre visibles euh étant comprise au plus proche de nos pratiques expérimental et des œuvres sensibles critiques à rebour des artistes qui sont d’ailleurs engagés dans ces questions depuis longtemps ce qu’on appelle le tournoi archivistique et qui peuvent révéler de manière insoupçonnée euh par des biaiss qui qui questionnent l’autorité la maîtrise la fiction de nos documentation donc le choix ambitieux et j’en finis là du du groupe de travail a été de ne pas séparer ses axes de questionnement mais de les traiter ensemble euh alors évidemment ça fait beaucoup de pistes beaucoup de questions mais chacun et chacune peut puiser dedans et faire son propre chemin du coup sans évidence et sans norme imposer ce que je crois pour les centres d’art qui travaillent l’expérimentation au quotidien est quand même un prérequis important euh donc c’est cette articulation qui a PR qui a présidé au programme de ce matin que je présente donc rapidement il est filmé il sera certainement mise en ligne ensuite car pour nous l’enjeu est aussi de sensibiliser les universitaires les cherchereuses les artistes les curateursis à l’intérêt de travailler aujourd’hui sur les archives des centres d’art et aider aussi peut-être à mettre en place des dispositifs pour pour pour que l’on puisse s’engager plus avant dans dans dans ces questions donc on commencera par deux communications d’ d’une trentaine de minutes puis une table ronde euh donc pour présenter les deux intervenants et intervenantes à moins que Marie peut-être tu souhaites rajouter euh on vous dira à la fin aussi quels sont les les les chantiers qu’on qu’on veut poursuivre à propos de l’archive donc remémy parcolet qui parlera d’abord et historien d’art il a consacré sa thèse de doctorat à l’histoire de la vue d’exposition champ qui l’a défriché qui était là qui était jusque-là absent et peu étudié comme matériaux his historiographique en tant que tel alors que c’est une source de documentation majeur de l’art des deux derniers siècles il reviendra sur son approche de la vue d’exposition comme constitutive des archives de la recherche dans les centres d’art et sur le matériau documentaire exceptionnel qu’il constitue on écoutera ensuite Salma moctari chercheuse et curatrice membre du collectif éditorial calkala qui s’appuyera sur des pensées philosophiques émancipatrices pour analyser justement les absence négligence et oubli archivistique dans les institutions artistiques qui sont évidemment révélateurs de situation historique et politique et par la même interrogera le le rôle du pouvoir dans l’économie de l’archive et on se retrouvera ensuite pour la la table [Musique] ronde qui suivra al je remercie Garance pour cette présentation je remercie évidemment le le bureau de DCA Sandra et et son équipe pour cette invitation donc c’est vous m’entendez bien c’est l’occasion du coup de revenir sur ce ce ce Mystério rapport sur le les archives des centre d’art donc en prélude voilà je mettais une image de alors c’est Robert Rauschenberg qui est en train de travailler dans les archives ça va être quelque chose qui va être en fil gran un petit peu de ma présentation mais je peux pas l’aborder frontalement voilà c’est des questions un peu larges et complexes c’est le rapport des des des archives aux artistes ou plutôt le voilà comment les artistes travaillent avec les archives évidemment c’est ça qui complexifie beaucoup la situation si vous voulez d’un travail sur les archives par rapport par rapport au centre d’art alors justement alors le le le le rapport donc ça a été ça a été dit donc je je reviens pas dessus donc c’était suite à au forum DCA de 2017 il y avait donc l’idée de lancer un chantier sur sur les sur les archives des centres d’art donc je précise d’emblé en fait c’est pas je suis chercheur si vous voulez moi je suis consommateur d’archives j’utilise les archives dans mon travail mais je suis pas archiviste donc c’était particulier aussi cette approche et des des des archives des centres d’art parce qu’elle nécessitait si vous voulez aussi cette idée qu’on voilà j’étais plus dans l’idée d’un d’un usage de ces archives auquel j’avais pas vraiment accès et c’est vrai que mon idée derrière en fait ce cette mission qu’on proposait c’était justement d’avoir accès aux archives des centres d’art et et de pouvoir ensuite développer des projets des programmes de recherche donc la question qui s’est posée c’était pourquoi on travaille sur les archives des centres d’art aujourd’hui pourquoi on l’a jamais fait euh donc première chose les centres d’art du réseau sont produit et conservent de leurs archives de nombreuses source de l’histoire de l’art donc là encore une fois je parle en tant qu’historien de l’art de la fin des du 20e et du début du 21e siècle en France deuxème point la grande majorité des centres d’art et c’est souvent ce qui caractérise leurs actions ne constiue pas de collection pour s’investir pleinement dans la production d’œuvres et d’exposition et dans le travail auprès des artistes donc ça nécessite justement un travail auprès des archives très particulierers ils sont donc directement concernés par les enjeux de l’archivage des expositions et plus largement des pratique artistiqu processuelle éphémère depuis les années 70 donc c’est vraiment aussi cette idée en fait que il y a il y a une nouvelle forme alors moi pour moi c’est lié à l’histoire de l’art si vous voulez alors c’est pas le cas de tous les chercheurs d’autres vous diront que c’est quelque chose de séparé mais ce développement de l’histoire des expositions depuis une vingtaine d’années quelque part il entraîne la nécessité voilà de rendre accessibles ces archives parce Queen fait les centres d’art ont réalisé un petit peu l’histoire des exposition en France au niveau de la décentralisation au niveau des politiques culturelles depuis les années 70 et plus concrètement depuis les années 80 donc il y avait à l’époque c’est c’est une photographie de cou vous savez le le le site de des photos de vernissage euh le donc c’était à l’époque dans le bureau il y avait je pensais pas que çaen il y avait il y avaittienne Bernard et Sophie le grand Jacques donc Étienne n disait DCA ouvre également un chantier important autour des archives et de l’histoire des centres d’art car il les écrivent depuis plus de 40 ans une multitude d’histoires de l’art j’aime bien le terme multitude d’histoires de l’art àenir parce que c’est ça aussi c’est préparer l’avenir donc ça c’était dans dans press c’était ettienne H qui l’avait interviewé et et Sophie le grand Jacques préciser aussi conserver et préserver cette mémoire c’est rappeler que tous ces lieux ont contribué à écrire l’histoire de l’art dans notre pays donc c’était un peu cette idée voilà encore une fois que c’est même si on l’a pe abordé hier le terme d’histoire de l’art moi voilà en tant qu’histoorien de l’art j’ai besoin de vos archives donc il y a trois constats euh les centres d’art et et de recherche et la recherche scientifique c’estd cette connexion ou cette ce manque de porosité entre ces ces deux domaines deuxième constat c’était qu’il y avait une grande voilà que j’ai réalisé en en faisant cette mission c’est qu’il y avait une grande diversité des C cent d’art au Ron au sein du réseau je vais y revenir et les missions des équipes des centres d’art ne sont pas d’organiser de structurer de gérer de récoller de valoriser leurs Archiv c’est vraiment des choses qu’on a beaucoup dit hier alors moi je vraiment l’épiphanie pour moi en fait la journée d’hier parce que quand j’avais fait le le le le j’ai un peu ramé j’ remercie j’en profite pour vous remercier tous he pour votre accueil pendant cette année où j’ai fait un peu le VRP des centres d’art où je suis allé vous voir j’ai toujours été très bien accueilli et et voilà donc cette prise de conscience aussi qu’en fait vous avez tout simplement pas le temps de de vous cons Saré et à cette question de de des archives donc sur le la question des centres d’art et de recherche et la recherche scientifique je m’ appuie là sur une une citation d’udre Clergeot qui était donc qui dirigeait enfin qui s’occupait du carier de recherche hypothèse on en a parlé là aussi dans certains ateliers là hier sur notamment le réseau Archiv en musée et elle nous dit Audrey Clerve que les milieux universitaires tout comme les musées s’attache de plus en plus à écrire l’histoire des expositions il est donc primordial de mettre en place des procédures d’ chivage dè aujourd’hui afin de garantir la transmission de ce patrimoine alors le mot est lâché patrimoine voilà vous vous êtes détenteur d’un patrimoine et ce patrimoine il faut le le partager euh donc sur la diversité le deuxième point euh dans ce casre du rapport il a été préféré donc de pas structurer les informations en fonction des différents types de centes d’art mais de les présenter de manière chronologique je suis historien euh du plus ancien au plus récent et donc j’ai j’ai j’ai alors encore une fois c’est un découpage qui est très discutable je vais revenir sur tout ce qui qui est discutable dans ce rapport mais le les quatre générations c’était voilà l’idée de construire quelque chose de structuré donc il y avait les centres d’art historiques avec lesquels j’avais déjà travailler je vais je vais y revenir euh donc le plus ancien ce serait la galerie édard Manet à jeune Villier qui a été créé en 1968 euh donc c’est pas le CAPC le deuxième c’est le c’est les centres d’art con su à partir de 85 on Garance l’évoquer c’est la grande dynamique de décentralisation euh avec Jacques Lang et donc c’est pareil historique en terme de politique culturelle euh 3è c’était centre d’art né après la mise en place de la station DCA parce que DCA je pense marque une une étape si vous voulez dans cette histoire des centres d’art cette idé de fédérer les centres d’art de les voilà de de les associer en réseau et donc je crois que ça a créé une nouvelle dynamique en terme de voilà au niveau de l’histoire et ce que j’appelle les posts digital native alors ça c un bonheur de travailler avec eux c’est les centres d’art les plus récents qui n’ont pas de papi ils ont que des archives numériques c’est c’est pas vrai en fait parce que justement il y a toujours des archives papiers mais il y a une gestion des archives qui est certainement différente par rapport au centre d’art les plus récents par rapport aux nouvelles technologies je je reviens pas là-dessus alors je je me suis beaucoup appuyé sur un livre de Jean-Louis maoban qui avait été écrit en 88 les centres d’art de A à Z il y a très peu de publications sur les centres d’art euh et c’était déjà déjà de faire une première une première histoire des centres d’art et donc il y avait pas mal d’éléments qui étaient assez intéressants notamment dans cette espèce de dictionnaire sur les questions d’archives on commence d’ c’est une des premières entrées de ce livre et puis sur la question de la recherche que les centres d’art donc j’insiste pas là-dessus hein parce qu’on n pas beaucoup de temps que les centres d’art sont des lieux de recherche aussi enfin en tout cas moi en tant que chercheur je je c’est un écosystème pour moi dans lequel j’évolue donc le plan du rapport donc je vais pas rentrer dans les détails hein je j’ai mis en gras un peu les les choses que je voulais redévelopper avec vous et représenter donc évidemment il y avait d’abord alors c’est un rapport de 200 pages il y avait d’abord la présentation de l’association et du projet et ensuite très vite donc la démarche et les méthodes mises en place pour la mission et donc je je vais revenir rapidement sur le contexte de cette mission alors je reviens pas sur le cœur du du du rapport qui était vraiment un travail avec les 48 centres d’art que j’avais rencontré qui de mettre en place des notices on va dire euh des notices qui permettaient si vous voulez un peu avec des dominateurs communs en terme d’entrée je vais revenir sur la question des plan de classement mais qui permettaiit je me défends parce que ce rapport on peu critiquer sur l’idée de comparer alors évidment justement je vous ai dit le contraire tout à l’heure on peut pas comparer les centres d’art mais là justement c’était l’idée de mettre des entrées en place pour qu’on puisse voir un petit peu les différences entre le voilà au niveau de de cet état des lieux des archives le le 4ème point c’était une mise en perspective des résultats de la mission et des pratiques d’archivage et je voudrais revenir sur le 5e qui était donc sur la question des pratiques innovantes et des recomondation que j’avais pu faire encore une fois de mon de mon point de vue en tant qu’orien de là [Musique] euh donc cet état des lieux il consistait donc à il y avait quelque chose qui était aussi important si vous voulez c’était découvrir un peu en allant sur place physiquement comment les archives étaient conserver et ça c’est vrai que ça a été une inquiétude très forte parce que il y avait pas de place forcément dans les locaux je dirais pas enfin voilà je vais pas je n’énonce rien du tout he mais j’ai vu des archives dans des boxes avec de l’humidité avec un ctimère d’eau par terre avec des palettes avec des cartons dessus enfin voilà des tas de chos choses extraordinaires comme ça vraiment c’est vraiment des des garages comme ça qu’on remplit au fur et à mesure d’archive et qu’on n’ pas géré pendant 10 20 ans donc c’était observé ces conditions de conservation et d’accessibilité du coup c’était aussi rencontrer les équipes savoir ça je ouais j’en parlerai pas mais comment il vous avez été jusqu’à présent sollicités donc en 2017 jusqu’à présent come vous avez été sollicité éventuellement par des étudiants des chercheurs des journalistes pour avoir accès à à aux informations et à la documentation et aux Archiv du centre d’art ça a été aussi ce rapport une manière de de mettre en place une estimation des volumes ça c’était concret P hier vous entendez parler archivistes avec des mètres linéaires des kilomètres de de rayonnage des choses comme ça c’était ça voilà rentrer un peu dans l’ histoire de de quantité et de volume de nombre de boîtes vous savez moi je suis chercheur je prends des boîtes les unes après les autres je les ouvre et puis on avance comme ça euh alors après c’était beaucoup plus intéressant c’était la question des types de support qu’on pouvait rencontrer dans le dans les centres d’art et là par rapport à l’archive on a ça a été évoqué aussi hier avec les bouteilles de champagne on a des choses très très très très large si vous voulez on a vraiment une quantité de support de conservation de sur les les documents sur voilà qui sont qui sont vraiment extrêmement c’est un spectre extrêmement large euh donc après voilà c’était de réfléchir de voir un petit peu ce qui était déjà en place les plans de classement ou non les lieux de conservation l’accessibilité des archives et cetera et cetera et donc là j’ai fait un choix j’ai décidé de distinguer les archives en deux parti euh d’un côté les archives administratives et de l’ d’autre les archives de la recherche ce que j’ai appelé les archives de la recherche alors ça a été j’allais dire violemment remis en question hier avec les archivistes qui ont expliqué justement qu’il faisait pas assz de distinction entre archive administrative et Archiv de la recherche je moi-même en tant que chercheur si vous voulez je c’est en deux temps ce que j’appelle je vais y revenir pour mieux définir ce que c’est mais les archives de la recherche c’est vraiment ce qui nous intéresse en premier lieu nous les les chercheurs et et les historiens et les étudiants c’est d’avoir accès voilà à tout tout ce qui va accompagner un projet d’exposition les archives administratives c’est très intéressant justement parfois ça permet de de de de trouver des solutions à des informations qu’on n pas mais ce sont des choses très très factuel si vous voulez et mon souci dans un premier temps quand j’ai vu l’état des lieu des archives c’était un petit peu une situation d’urgence il fallait absolument qu’on mette en place un dépôt d’archives pour tout ce qui était administratif euh si vous voulez les les archives administratif c’est euh ça va être les budgets de comptabilité les bilans comptables les rapports d’activité les relations avec les tutelles les conseils d’administration les affaires juridiques les contentieux les assurances le le mescena et cetera et cetera et donc tous ces documents sont des documents qui vous permettent aussi de vous défendre administrativement qu’ il y a des situations critiques donc pour moi c’était crucial de très vite les gérer et les déposer donc c’est pour ça encore une fois je justifie cette distinction entre archive administrative et Archiv de la recherche mais éventuellement on pourra on pourra y revenir donc ça voilà c’était l’ampleur du travail si vous voulez c’est à peu près les la quarantaine ou la cinquantaine d’entretien que j’ai réalisé donc avec les équipes que j’ai rencontré euh et donc en fait ce ce ça vraiment été beaucoup plus un travail d’écoute et de dialogue avec les équipes alors le le plan de classement que j’ai mis en place alors je pouvais pas reprendre le plan de classement de type en fait que qui avait été mis en place pour les archives par les Archives nationales donc c’était celui de Nathalie badeviller alors Nathalie badeviller c’est la celle qui précède en fait Julie Vedrine qui est intervenu hier dans l’atelier administration et donc elle m’a communiqué donc il est en rapport il est en annexe du rapport si vous voulez c’est un document de 25 pages hyper précis avec une arborescence infinie vous savez on descend on descend on descend et moi mon rapport c’est pareil je voulais éviter l’arborescence si vous voulez faire un rapport très simple vous voez pas des sous sous sous sous sous parti quoi en fait donc j’ai adapté si vous voulez le plan de classement des archives nationales parce que le premier centre d’art que j’ai rencontré c’était le knaille et qui avait du coup étonnemment mis en place un un partenariat avec les Archives nationales ça concerne trois centres d’art cétait à l’époque donc il y avait le jeu de pume et le Palais de Tokyo aussi euh donc voilà les archives de la recherche donc ce sont des archives qui avit qui nous concernent plus directement et ce qui m’a intéressé c’était de voir dans la système de fonctionnement des équipes c’est pour ça que c’est très intéressant hier justement cette répartition comme vous faites d’habitude par Atelier son les métiers qu’ a dans les centres d’art j’ai repris ça dans le rapport parce qu’en fait je j’en ai parlé aussi hier Cid certaines archives qui sont en doublon dans différents centres d’ dans différents services enfin groupes de travail dans le centre d’art donc j’ai séparé communication médiation édition régie exposition mais parfois on en parlé avec Jean-Philippe Bonelli donc l’archiviste du centre pompedou hier hier matin parfois les doublon ça ça c’est porteur de sens si vous voulez parce que un document qu’on va retrouver dans la médiation et dans la communication voilà ça veut dire quelque chose si vous voulez euh donc j’insiste pas pareil j’ai pas le temps de détailler mais le le ça a été dit la médiation c’est des trésors il y a des des trésors d’archives dans la médiation pour lancer des des projets de de recherch euh et c’est intéressant de voir aussi moi généralement c’était la communication auquel j’avais d’abord accès et discuter avec les ceux qui s’occupent de la communication dans le centre d’art et le site internet si vous voulez est vraiment l’interface pour nous quand on va chercher des choses sur les centres d’arts la seule chose qu’on a c’est le site internet donc ça a été dit aussi hier la communication souvent donc est liée à ce site internet et donc cette partie Archiv qu’on peut voir sur le site internet est liée à la pratique donc de ceux qui s’occupent de la communication et évidemment donc c’était d’aller vers une archive d’exposition puisque je l’ai peut-être pas assez bien précisé mais ce qui enfin par rapport à cette histoire des expositions qui n intéresst c’est de récupérer des documents et des archives sur la conception la gestion et l’organisation des expositions donc c’était les plans de salle les plans d’accrochage les vu d’exposition et toutes les autres types de photographies les vidéos l’audio et cetera et là c’est bien plus intéressant parce qu’on a des vraies problématiques de conservation ça a été effleuré hier avec les heectachromes mais il y a plein d’autres supports fragiles et surtout complètement obsolètes maintenant les vidéos dis on trouve des choses extraordinaires comme ça dans les centres d’art et des choses si vous voulez auxquell parfois on a même plus le lecteur pour pouvoir les lire donc là je revvoir il y a des centres d’art en Allemagne qui développent justement des des programmes comme ça pour conserver les le matériel qui permet de de de lire par exemple une cassette audio un un vidéo disque et cetera euh voilà donc je vais terminer sur sur la présentation de ce rapport euh sur les pratiques innovantes et les recommandations que j’ai pu formuler je vais pas reprendre tout je vais en reprendre quelques quelquesunes notamment sur la question des pratiques d’archivage innovantes en lien avec les nouvelles technologies c’est ça peut-être qui a beaucoup changé depuis 5 ans aussi qui va continuer à changer euh il y avait la question de sensibiliser les équipes des centres d’art alors ça ce que je vous disais tout à l’heure il s’est passé beaucoup beaucoup de choses depuis 2017 et et donc je voilà je me suis rendu compte queévidemment c’était évidemment bien très avancé cette question et de vos rapport aux archives alors quelque chose aussi qui était très important don je voulais parler aujourd’hui c’est la question d’ouvrir et ça a peu été peu évoqué jusqu’à présent c’est ouvrir un chantier sur les droits d’ et les enjeux de la diffusion des archives euh c’est absolument primordial et c’est là on a moi j’ai par exemple j’ai un vrai vrai problème et apparemment je suis tout seul mais du coup je voudrais le partager avec vous mon problème euh parce que oui mais là c’était en tant que chercheur si vous voulez enentant quand je publie des choses c’est toujours pénible de devoir payer pour travailler j’avais une super citation alors parce que j’ai beaucoup travaillé avec la Villa harçon notamment et qui étaient très avancé sur la diffusion la numérisation de leur fonds et qui ont eu voilà des des c’est ils ont ils ont vraiment avancé sur ces questions là et c’est pas le chantier est ouvert bon alors moi mon mon projet c’est d’ouvrir un chantier sur les archives photographiques des centres d’art c’était le deal avec le bureau je leur ai dit d’accord je vous fais un rapport sur toutes les archives au sens large mais après on fait un projet sur les photos d’expo quoi parce que moi c’est ça qui m’intéresse et c’est comme ça que je notamment j’ai participé à des projets avec le Centre Pompidou que on qu’ on a que voilà qu’on peut lancer aussi des programmes aussi intéressants notamment qui sont liés à l’image euh je vais je vais je vais je vais je vais y revenir et je vais conclure là-dessus euh et donc cette idée que les centres d’art et j’insiste là-dessus sont des lieux de ressources pour la recherche alors ça c’est important il faudrait aussi envisager plus tard des accueils de chercheurs des résidences de chercheurs à mon avis encore plus dans les centres d’art pour aussi ouvrir un petit peu aussi ce monde des centres d’art à d’autres pratiques je pense à l’anthropologie à au sciences de l’information de la communication et cetera et cetera il y a pas que l’histoire de l’ donc premier point sur les pratiques d’archivage innovantes ça c’était donc à passerelle Emmanuel baledier me disait en 30 ans il y a eu 1000 pH façon d’archiver les documents et 1000 sortes de documents archivés le numérique permet aujourd’hui de concentrer les archives mais cela n’a pas toujours été le cas euh alors je sais plus si mon euh donc en fait si vous voulez cette idée que le numérique est un fantasme euh qui va nous permettre justement de de gérer l’arriéré de travail sur les archives et c’est pas forcément évident on l’a vu aussi hier en terme de d’écologie les les gros serveurs sont pas forcément des solutions aussi de conservation qui sont idéales donc le débat est ouvert sur ces questionslà deè point donc les questions d’archivage numérique le coût du stockage l’Obs sence des technologies l’indexation des données l’intérêtilété des systèmes ça me semble très important alors je l’ai pas dit mais c’est vrai que moi j’avais plein d’ambitions au début c’était l’idée de faire un plan de classement commun à tous les centres d’art c’était complètement idiot de ma part c’estàd que je reviens sur l’idée que tous les centres d’art sont différents je vois que chaque centre d’art alors j’ai pas eu le temps de le détailler mais il y avait béton salon la Ferme du Buisson pendant que je faisais cette mission qui développaient leur propres plan de classement euh et donc ça c’était intéressant aussi de de se rendre compte que voilà c’était pas envisageable de même de créer une base de données communes moi j’avais pensé avec tout ce qui était visuel ça me paraît plus du tout d’actualité par contre l’interopérabilité me semble essentiel il faut qu’on trouve un système de hashtag de motsclés je sais pas comment après sur Internet c’est ça qui est intéressant sur la circulation suite des images sur internet des archives comment ça va ça vaè de viralité si vous voulez qu’on peut avoir euh à l’heure actuelle alors je je peux pas en parler aujourd’hui mais je travaille beaucoup sur l’ question des expositions instagramamables voir comment ça se diffuse et comment c’est lié aussi à la question de l’archive futur euh voilà euh donc du coup il y avait eu avec la Villa Harson tout un un travail notamment une journée d’étude avec les galeries avec la faillette anticipation pardon la ah oui bah oui la Villa Harson et une startup qui s’appelait memotics alors c’était intéressant c’était des des programmeur al c’é une journée d’étude c’est pas comme ici ils étaient tous sur leur téléphone portable en train de tweeter pendant que je parlais et donc cétait en direct live et tout le monde avec des ordinateur et donc c’était une journée d’étude sur un un logiciel qui avait été mis en place alors c’est un fantasme mais ça ça va devenir réalité c’est l’autoarchivage si vous voulez donc cette idée qu’une fois qu’on aura géré l’arriéré tout ce que vous ferez en fait dans vos activités dans les centres d’art va s’archiver automatiquement il y aura pas besoin de de s’en occuper en fait c’est c’est c’est D avec avec des questions d’intelligence artificielle c’est des choses qu’on pourrait être développé si vous voulez mais c’est lié aux pratiques en fait c’est des manières différentes de travailler c’est quand on commence un projet d’exposition on met en place des systèmes qui permettre ensuite de de pas avoir ce souci tout le temps de qu’est-ce qu’on garde qu’est-ce qu’on garde pas ça se passe automatiquement il y il y a des tas de Ch chose qui se perd si vous voulez moi le petit SketchUp que fait le régisseur sur son mail persoutiliser le mail du centre d’art avec son téléphone avec l’artiste c’est c’est 10 ans après ça peut être super intéressant tu vois si vous voulez de retrouver ce voilà cette préparation de l’exposition très concrète si vous voulez et ben ça on peut le faire en on peut le mettre en place avec des des logiciels du style memotic des des systèmes qui vous permettent comme ça de fur et à mesure de votre travail de documenter ce que vous faites il y avait je rapidement aussi sur la sensibilisation il y avait une journée d’étude à la dracoxy je pensais que c’était la solution à un moment que les DRAC prennent le relais et organiseent avec les centres d’art de la région euh la mise en relation entre l’archive départementale et le qui sont les archives de tutelle alors ça j’ai pas assez incité mais pour moi c’était ça a été évident en cours de la mission il fallait que tous les centres d’art se mettent en relation avec les archives départementales on l’a vu aussi hier il y a des attentes de la part de ces archives euh notamment il y a des des archives qui font des résidences d’artistes qui accueillent des œuvres et cetera et cetera donc il y a vraiment à mon avis de mondes qui doivent se rencontrer les archives départementales et les centres d’art ça ça insiste aussi sur la question de la décentralisation du rapport au territoire et cetera et cetera et travaill avec des professionnels j’ai entendis hier l’idée d’exploiter des stagiaires encore c’est c’est c’est c’est c’est bien non mais non mais des étudiants parce que là on est donnant en donnant s’ils font leur mémoire d’étude sur un centre d’art et sur leur gestion d’un archive d’un centre d’art c’est super intéressant pour eux et c’est super intéressant pour vous donc voilà c’était pour vous dire déjà voilà il y avait tous ces centres d’art dans la région ocitanique avait été sensibilisé aussi aux questions notamment par Christelle Nero qui était et je remercie aussi Marie angelet qui avait organisé donc ce cette journée de cette journée de travail ouvrir un chantier sur les archives photographiques des centres d’art donc voilà c’est je pense c’est crucial euh donc je vais je vais prendre un exemple aussi alors je peux pas comparer mais j’ai moi j’ai travaillé du coup avec des des musées aussi notamment le son de Pompidou j’ai mis en place un projet euh avec le son de Pompidou sur la diffusion de ces Archiv la numérisation de ces archives parce que pour moi la numérisation est une forme de patrimonialisation euh j’avais publié plusieurs textes dans des revues à comité de lecture sur le sujet et notamment j’avais travaillé avec le MoMA sur les les archives notamment du du MoMA et la numérisation et eux ils ont réussi à faire justement quelque chose parce qu’ils ont pas les mêmes droit d’auteur que nous mais ils ont le fairuse et donc ils peuvent diffuser très largement les photographies voilà ils ont pas les contraintes qu’on a nous en Europe avec ces questionsl alors voilà et pu c’était pour conclure sur le là j’ai mis une belle photo de d’aralzeman dans ses archives alors les archives de ralzeman ne sont pas en Europe justement c’est pas pour rien elles sont au GTI voilà vous comprendraz pourquoi euh donc là c’était le MoMA qu’on avait invité quand j’étais au sonent Pompidou donc avait fait ce livre sur donc ça produit si vous voulez la numérisation des publications et des livres rétrospectifs pour les anniversaires si vous voulez c’est comme vous les centres d’art sauf que là c’est l’art de notre temps donc c’est fait par les archivistes Michel Igot et ariat be du du du Muséum du museéum of Modern Art de New York et c’est intéressant on les a invité à une journée d’étude j’avais travaillé avec eux c’est vraiment tout un travail un peu comparable au nôtrees et là c’était le fantasme que je voulais faire cette base de données donc elle s’appelle exhibition history donc c’est vraiment une base de données qui sur l’histoire des expositions où on voit l’importance la colonne vertébrale que sont les vues d’exposition donc je prends un exemple anderasgurski donc ça c’est aussi j’aurais pas le temps d’en parler mais c’est l’idée que communication et euh Archiv vont ensemble c’estàdire si vous allez voir par exemple rcemment il y avait l’expo de tilm l’expo de tilm vous pouviez la visiter mais même vous pouviez la voir en archive avant d’aller la visiter au MoMA si vous voulez elle était déjà sur le site des archives qui est un peu en fait sur l’interface du MoMA et qui vous permet aussi de qui permet aussi au MoMA de communiquer donc je montre Andreas gurski alors ça c’est pour parler de l’intelligence artificielle et des algorithme donc vous avez ensuite toutes les installation image vous pouvez donc consulter euh le les les les images et sur certaines images et des petites pastilles qui apparaissent alors ça c’est quelque chose que j’ai fait avec des étudiants notamment l’école d’art de monpol on s’est beaucoup amusé l’intelligence artificielle reconnaît dans les vues d’exposition les œuvres d’art si vous voulez euh qu’elle a apprise automatiquement parce qu’on lui a lui alors c’est que les œuvres du MoMA elle a vous savez les questions de droit d’auteur aussi par rapport aux bases de données donc elle a appris toutes les œuvres du MoMA et donc là je l’ai piégé je lui ai mis un une photo de gurski en fait où on voit une vue d’exposition avec un Polock évidemment l’intelligence artificielle reconnaît le tableau de Polock mais pas l’œuve de gurski et donc par rapport à ça on renvoie vers une base de données une base de données de collection donc CIT ça qui m’intéressait c’est en terme d’interopérabilité comment les bases de données qu’on peut développer celle que les expographies vous avez développé justement depuis 5 ans sur sur les sites internet avec les expositions passées les expositions en cours euh et parfois on peut remonter très très loin et en fonction voilà des interfaces que vous mettez en place parfois ce serait intéressant de croiser avec des bases de données même si je suis pas je trouve pas formidable mais de vidéo Muséum ou des bases de musées de collection vous savez toutes les bases de de navigard donc ça permettrait de relier aussi les centres d’art qui par principe et c’est leur force non’ont pas de collection avec des choses qui sont beaucoup plus puissantes notamment les fracs qui ont des collections et qui s’appuient là-dessus aussi pour exister donc ça permettrait de croiser aussi en terme d’interropabilité ce type de ce type de collection donc je vous renvoie voilà j’avais publié pas mal d’articles sur ces questions de d’archive photographique et notamment aussi un un carnet de recherche hypothèse histoire des expositions qui renvoie notamment alors là j’avais invité des centres d’art hisorique donc c’était le CAPC euh de Bordeaux j’y viens le consortium de Dijon euh le la villea harçon et le magasin de Grenoble donc c en 2013 j’ai pas le temps d’en parler je vous renvoie vers ce ce carer de recherche donc toujours le livre anniversaire donc ça c’était celui du magasin vous voyez sur la couverture ce sont que des vues d’exposition c’est une une mosaïque de vue d’exposition de donc des archives du magasin le CAPC alors c’est pas celui de 50 ans celui des 30 ans il est très très beau c’est vraiment un livre extraordinaire donc fait par Paul Harden avec des 20s c’est des 20 ans même voilà donc ça remonte encore plus loin mais c’est un livre extraordinaire parce qu’il a il il parle de ça si vous voulez cette idée de la vue d’expo est centrale donc il y a un photographe au CAPC qui a travaillé entre 82 et 2007 qui s’appelle Frédéric delpèche don je vrais vous parler maintenant et je vais conclure avec ça eu c’est pas que des photographies de lui mais ce qui est intéressant c’est qu’il est mentionné en tant qu’auteur dans le dans le livre comme Jérôme schlomov qui est un photographe artiste qui a réalisé des portraits d’artistes par rapport à ce projet donc ce qui s’est passé au CAPC Jean-Lou froment très tôt met en place une photothèque alors c’est intéressant aussi un des premiers centres d’art la première exposition s’appelle pour mémoire il y a vraiment tout suite la volonté delpche il fait tout photog frent il fait tout photographier en fait pour il a bien conscience que c’est ça qui va faire la force de son lieu donc en 82 alors il était beaucoup plus jeune il invite Jean-Marc poinceau à organiser cette phototèque donc un historien de l’art si vous voulez qui met en place au même moment les archives un peu plus tard les archives de la critique d’art euh et donc il va donner mettre en place un protocole de documentation de prise de vue température des couleur et cetera et cetera pour photographier parce que vous imaginez bien que c APC c’est un lieu très particulier pour photographier les expositions donc c’était aussi une manière de de rendre hommage à Frédric delpèche qui donc qui est disparu brutalement en 2021 donc il nous dit dès 83 les premiers documents d’archives sont antérieur donc ça a commencé avant lui mais tout ce qui sera proposé au capapc et systématiquement photographié les performances les conférences les vernissages les animations certains montages d’exposition donc ça c’est très intéressant donc qui sont très en avance parce que maintenant c’est des choses qui sont courantes mais qui à l’époque ne l’étaaient pas du tout en tout cas pas du tout dans les musées donc j’avais invité aussi Catherine vignerneron qui était un petit peu iconographe historique du du CAPC qui a été recruté à peu près en même temps que lui et qui quelque part archivé les photographies qui étaient produites par les différents photographes il y a l’arbus si vous voulez il y a plein d’autres activités aussi qui sont documentées il y a an Caden aussi qui qui était venu présenter ce travail donc à ncha donc ça date de 2013 elle nous disait la photothèque du CAPC est née de la volonté de jean-l Fromont dès les premières expositions organisé en 73 euh donc voilà donc je voulais qu’on se fasse plaisir aussi qu’on regarde un petit peu ces images avec un bon projecteur donc là c’est installation de l’exposition de Mario mert dans le dans la grande nef ça fait un petit peu écho à ce qu’on voit actuellement aussi l’U de de kipani voilà il y a il y a ce rapport au lieu qui est très important par rapport à ces œuvres et cette idée en fait que ça a été longtemps en fait un endroit pour faire une œuvre en fait donc l’idée a été reprise longtemps le monumental c’était ça après au Grand Palais à Paris mais c’est aussi appé peut-être que ça commence en France cette idé de confier un grand espace patrimonial à un artiste pour qu’ pour qu’il œuvre dans cet espace et pas forcément il faire une exposition donc Fred delP nous dit l’œuvre estre étroitement liée à l’espace et à une temporalité précise c’est l’évidence pour les installations dans la grande Nève de l’entrepôt caractéristiques des pratiques artistiques des années 6080 les données spatiales d’accrochage et d’exposition sont indissociables de l’élaboration de l’expérience de l’œuvre je fais parler le photographe donc une autre image de Mario Merz donc c’est aussi si vous voulez moi en tant que chercheur j’ai rencontré énormément de photographes d’exposition historique et c’est hyper intéressant c’est anecdotique mais en fait ils ont une relation aux œuvres et aux artistes aussi qui est incroyable et notamment voilà il m’a raconté l’histoire de ce portrait avec Mario mert c’est tout à fait tout à fait intéressant pareil avec kunellis alors là j’ai pas le temps de développer mais c’est l’idée que donc très tôt c’est des images de communication et vous savez donc le le CC il est lié à des collections enfin à des notamment d’Arte povera en fait la collection sonaben des choses comme ça l’AR minimal il y a eu des expositions d’histoire de l’art qui ont été faites qui sont absolument extraordinaires et cette idée ensuite qu’il y a certaines photographies qui sont devenues des des ponifs qui sont revenus régulièrement même si l’exposition l’accrochage était terminée cette photographie de la salle Marion mer avec kefaré si vous voulez elle est dans tous les livres d’histoire de l’art enfin c’est quelque chose de d’alicinant et on reconnaît à chaque fois évidemment c’est pas un White Cube quoi c’est le CPC euh donc autre type de photographie donc l’exposition serra en 90 il nous dit qu’elle est monumentale le travail aura été peut-être l’un des plus importants avec celui de de l’exposition Buren sur cette image on voit Jean-Luc Fromont avec Richard Serra mais aussi Michel Bourrel qui était le directeur qui s’occupé de la programmation culturelle je trouve ça hyper intéressant d’avoir les trois bonhommes comme ça dans l’esace en train de faire des gestes alors voyz ils ont fait un test avec un drap euh pour installer ensuite les les les les les les les plaques d’Assé Coren je trouve ça très intéressant cette implication voilà de froman avec son avec son son directeur de la première action culturelle et ce dialogue avec Richard Serra euh j’insiste sur le donc je vais encore parler d’elpèche qui nous dit l’institution nous laisser travailler en toute liberté le service disposé d’un budget indépendant enfin ça paraît incroyable il s’agissait d’archiver sans la moindre contrainte ni par rapport au CAPC ni dans la relation avec les artiste froman pouvait parfois suggérer des points de vue des des choses mais il n’est pas intervenu dans les prises de vue nous avons travaillé en pleine conscience donc ça c’est quelque chose aussi je voulais inciter vous travaillez tous avec des photographes et je trouve ça hyper intéressant ce qui se passe cette relation qu’il y a entre les équipes et le photographe euh donc cette idée il insiste c’est photographie avec une fonction d’archive documentation et photothèque mais aussi une fonction de diffusion sous toutes ces formes et là je vous montre l’expo Sarkis parce qu’avec Buren aussi ces deux photos ces deux artistes photographes si vous voulez sarquis il photographie tout quoi en fait et bur aussi c’est un photographe compulsif il narrête pas de photographier son travail mais pas que son travail et donc là c’était pour terminer sur l’exposition gaz c’est grandiose ambitiuse ambitieux silencieux et en fait c’est la pièce avec ver Meren et donc là c’est je trouve c’est une série une séquence photographique incroyable mais là Zeman c’est zemman qui fait l’expo donc zemman devient un petit peu comme un artiste qu’on invite faire une exposition avec mais là avec d’autres œuvres dans l’espace de la nef et donc cette lumière très particulière j’ai pas le temps d’inciter mais vous savez ver Meren aussi c’est un un artiste qui li a la sculpture donc qui a la photographie et donc forcément il y a un lien avec le photographe d’pèche ils ont sûrement dialogué pour produire ses images ensemble donc voilà il y a il y a je voulais insister sur sur ce type d’exposition et je vais conclure sur une dernière exposition donc je montre quelques images de cette exposition extraordinaire et je voudrais conclure sur l’exposition de Philippe Thomas parce que ça rentre en écho d’ailleurs dans l’accrochage l’exposition actuelle avec des Res de la collection on commence par une uvre de Philippe Thomas donc là delpche a photographié feu P cette exposition extraordinaire qui interroge aussi le lieu et le le problème du droit d’auteur et donc les photographies que vous avez à droite sont des photographies qui se sont approprié Philippe Thomas et donc son les photographies de delpche sont devenu des œuvres de Philippe Thomas j’ai pas vraiment le temps de développer c’est dommage si vous connaissez pas bien le travail de Philippe Thomas mais là je vous montre en fait ça a été réexposé dans l’exposition exposé au Palais de Tokyo là récemment cette ces photographies de donc d’elpèche qui ne sont plus des photographies de delpèche qui sont des uvres de Philippe Thomas vous savez faut pas dire Philippe Thomas faut dire des uvres du collectionneur qui les a acheté en l’currence la caisse des dépôt et consignation et maintenant je pense que c’est déposé au CAPC et donc c’est un RAC comme ça on voit les je dis ça parce que j’ai pas mal d’artistes qui ravaillent avec système du RAC notamment Aurélie pétrel on met les photos on les range comme ça et on les accroche au fur et à mesure et donc je voulais terminer sur cette question du droit d’auteur avec feu et dans les notes de je vais juste dire voilà les notes de Philippe Thomas dans son carnet de notes sur la photo d’expo et notamment les les photos de feu il nous disait que voilà il assimilé en fait les les photographies a des photographies de Landart et en fait vous voyez pas très bien mais il a repris un encadrement de photographies d’amich Fulton donc un artiste du Landart donc faisait parler de son travail à travers des images et donc il reprend ce type d’encadrement et en fait il considère que les photos d’exposition sont des photographies de Landart je vais conclure là-dessus je vous [Applaudissements] remercie va laisser Rémy reprendre son souffle et vous voyez comme je le disais le le continent qu’exlore ne fait que s’ouvrir voilà et doit être absolument poursuivi juste avant de laisser la parole à Salma je voulais dire parce que là on a parlé des pionniers et puis voilà des des premières initiatives notamment au CAPC je voulais rappeler que DCA dédie les journées professionnelles d’hier et d’aujourd’hui à la mémoire de Jacquy routmeer qui a fondé le lait centre d’art contemporain d’Albi en 1900 1882 qui a été elle aussi une pionnière militante pour le modèle des centres d’art et que donc c’était important pour nous aujourd’hui euh voilà que sa mémoire soit rappelée et et perdure aussi avec ce centre d’art magnifique qu’elle a créé dans les archives de DCA [Applaudissements] bonsoir bonjour je crois que c’est la luminosité qui me perturbe un peu alors contrairement à contrairement à Remi moi je vais commencer par vous montrer une œuvre vidéo de de 4 minutes dans le titre est you can keep it eat it de l’artiste marocain basé à Amsterdam Salim baayy que je remercie pour son autorisation peut-être que je peux vous dire un peu le contexte de cette vidéo avant de la montrer ça casse un peu la théâtralité de ce que j’avais proposé mais c’est pas très grave euh donc en fait donc l’artiste Salim baayi il a été invité en 2019 par les magasins généraux à pentin pour participer à une exposition qui s’appelait hôtel Sahara à l’occasion du cycle Afrique 2020 et pour répondre à cette invitation il s’était intéressé à l’histoire du Sahara et avait appris l’existence de ces deux archives principales dans deux endroits différents qui étai qui sont la Cité du Vatican en Italie et à ex en province en France donc c’est cette dernière que vous avez commencé à à voir dans la vidéo sauf que que en tant que non professionnel des archives il peut pas vraiment accéder au lieu et comme il le décrit sa performance est une tentative de sonifier l’impossibilité d’accéder à ses archives en faisant raisonner si nous arrivons à le voir mais franchement sinon c’est pas très grave en faisant raisonner contre les murs qui protègent l’archive tout le bruit de la frustration et de la colère qui est la sienne devant cette inaccessibilité donc c’est C instrument de percussion qu’il fait main et en fait qui est juste une espèce de de branche qui enfin qui qui produit beaucoup de bruit et qu’il arrête pas de taper contre effectivement vous vous voyez qu’il qu’il qu’il essaie de de de rendre de rendre sonore et de rendre visible cette impossibilité d’accéder à l’archive euh et ce qui raisonne je trouve dans sa vidéo est-ce qu’on peut repasser au PowerPoint merci merci beaucoup euh ce qui raisonne à mon avis dans sa vidéo et la la raison pour laquelle j’ai j’ai choisi de commencer avec ça c’est il le fait d’une manière drôle et un peu absurde mais en fait il y a déjà une première violence qui se déroule dans ce rapport avec l’instition archivistique euh et dans la confrontation avec le lieu de conservation euh c’est effectivement l’archive d’un ancien empire conservé dans le lieu du pouvoir colonial inaccessible à C le qu’elle concerne et si cette colère est bien celle du manque d’accès à l’archive c’est pas exactement la même que celle de son absence mais la raison pour laquelle je voulais vous montrer cette vidéo c’est parce que elle dit des choses qui sont essentielles à mon avis pour penser le manque d’archive d’abord que le pouvoir et l’archive sont indissociables de l’écriture à la conservation ensuite que le désir pour elle n’est jamais anodin qui ne relève pas d’une curiosité historique qu’il semble y avoir dans les archives et dans leurs absences autre chose qu’une simple documentation du passé pour alors partir de ce premier sentiment la colère devant cette inaccessibilité pour se demander pourquoi ce désir de voir et de lire ses archives et si ce ne sont que des documents préservés dans des dispositifs dédiés est-ce qu’elles sont aussi que dit cette colère sinon l’envie et le mal d’archive donc c’est ce que je vais essayer d’explorer avec vous aujourd’hui et je voudrais d’avance vous remercier pour votre attention et surtout votre indulgence parce que le temps que j’ai ne me permettra qu’un arpentage incomplet et non exhaustif d’autant plus qu’il s’agit de de naviguer entre deux régimes discursifs donc ceux du champ de l’art qui sont multiples ceux de la philosophie qui sont qui ont leur code et c’est certain qu’il y aura des moments où un régime viendra prendre le pas sur l’autre où l’empêchera de de déployer toute sa logique c’est aussi le moment pour moi de remercier Marie Chenel et toute l’équipe DCA pour leur confiance et leur chaleureuse invitations ainsi que Céline Poulin et Garance Chabert le groupe de travail sur les archives le CAPC pour son accueil et vous tous pour votre indulgence si je dis des choses que vous savez déjà j’ai préféré ne rien présumer de vos connaissances philosophiques aujourd’hui donc revenant revenant à ce à ce mal d’archive car il a longtemps été celui de l’art contemporain c’est ce que disait Garance tout à l’heure le tournant archivistique qui a intéressé beaucoup d’artistes et de critiques d’art et que retrace ce fameux ce fameux article de Al Foster un archival impulse la pulsion d’archive qui théorisit autour des des pratiques des artistes Thomas hchor T citadine et Sam durant et leurs usages de l’archive une espèce de nouvelle tendance dans le rapport avec le document le monument et l’histoire c’est par ailleurs l’un des artistes des articles les plus cités de la critique d’art plus de 1300 citations et comme l’explique la cfondatrice de October la critique Rosaline cross la revue en 1960 7 naissait d’un sentiment qu’un certain nombre de travaux théoriques qui se formulaient en France était utile pour comprendre des pratiques artistiques nouvelles et qu’il était urgent de les traduire et de leur donner une audience anglophone c’est dans cette continuité que s’inscrit le travail de Hal Foster quand il écrit l’impulsion la pulsion d’archive il était lui-même étudiant de cross et son essai à lire aussi avec un autre très important dans l’histoire de l’art contemporain the allegorical impulse donc c’est pas àodant que cet article s’inscrive dans une lignée critique qui est héritière de ce que l’ université américaine a appelé la french theory dans les années 80 et ce qu’il faut savoir aussi pour nous c’est que en fait les revues d’art comme October ont été aussi décisives dans l’introduction de certaines pensées françaises contemporaines aux États-Unis donc c’est ça allait pas dans un seul sens ça aller dans les deux sens revenons à alfoster parce que son usage conceptuel de l’archive dans cet dans cet article est est très enfin il dit beaucoup de choses de ce qui va de ce qui s’est passé avant et de ce qui se passe après quand il parle des archives il décrit crit pas simplement les archives au pluriel c’est-à-dire l’ensemble des documents rassemblés répertoriés et conservés pour servir à l’histoire d’une collectivité ou d’un individu ni simplement les lieux qui abritent ces documents en fait l’usage qu’il fait de l’archive va relever d’un glissement sémantique et théorique qui vient brancher à la pensée stricte de l’usage du document qu’il soit réel ou fictif dans les pratiques artistiques un appareil un appareillage conceptuel qui vient principalement des développements des philosophes français Michel fouco et Jacques Deida sur l’archive donc au singulier de philosophes très actifs entre les années 60 et 80 pour fouko et jusqu’au début des années 2000 pour derida et qui ont profondément marqué la pensée française et lui ont posé de nouvelles problématiques au sein et en dehors du champ strict de la philosophie donc si l’essai de Foster fait un usage distinct du concept de l’archives chez les deux quelques années plus tard le curateur nigérien okien vezor euh dans une exposition qui fera date en 2008 à l’Institute of contemporary photography à New York j’ai pas pu avoir les images pour des raisons de droits d’auteur euh va allonger cet intérêt mais fait de la question conceptuelle le centre de son propos donc l’exposition s’appelait archive fever uses of the documen in contemporary art il reprend exactement le titre du livre de derida archive fever mal d’archive et lui en fait il va aller plus loin que Hal Foster il va vraiment investir théoriquement la question de l’archive avec d’un côté une exposition qui reprend un titre de derida et surtout une sorte de dialogue étroit avec les concepts fou caldiens du discours de l’archive et du pouvoir un investissement théorique qui est peut-être le point culminant dans ce mal d’archive de l’art contemporain que je mentionnais au début et ce qui m’intéressait là-dedans c’est justement cette manière qu’ont eu e Foster et nvor d’indexer leur travail sur l’archive quelque part entre fouo et derriida parce que je pense qu’il y a que dans le champ de l’art où où l’on retrouve un territoire commun et non conflictuel à ces deux penseurs comme s’il y avait un espace au sein duquel il pouvait se parler et jusqu’à retrouver chez nvzor et plusieurs après lui presque une indistinction entre leur conceptualisation où elles viennent parfois se subsumer servant d’un coup à explicité un usage du fragment d’un autre a révéler ce qui dans l’archive n’est que factice ou manipulation pour appeler à des contresarchives ou à des archives contrefactuell et fictive c’est d’ailleurs ce que font plusieurs des artistes présentes dans l’exposition que vous pouvez voir sur le slide et c’est bien parce que ces différentes pratiques artistiques ont pour horizon des questions politiques c’est-à-dire cell de la représentation de la mémoire du du monument de la conservation et de la préservation et que ces questions politiques sont intrinsèques à la question ou à la pulsion d’archive qu’un usage au mieux rapide et au pire confus de ces deux conceptualisations ne peut pas nous aider à comprendre ou à rendre compte d’un côté de ce qu’est l’absence d’archive et de l’autre de ce que cette absence dit et fait à la fois à l’endroit de la pratique artistique mais aussi à l’endroit de la fabrication de la subjectivité contemporaine qui me semble-t-il est la question essentielle lorsqu’on évoque politiquement le problème de l’archive effectivement la centralité de la question du pouvoir peut rapprocher les conceptualisations de l’archive de fouo eterida mais en fait c’est autour de la question de l’absence que leurs travaux sont extrêmement différents voire opposés et c’est ce que j’essaierai d’approfondir avec vous enfin j’essaierai d’introduire le plus rapidement possible la pensée de sad Hartman en m’appuyant à la fois sur sa thèse publiée sous le titre scenes of subjection en 1997 et sur un essai de 2008 Vénus en deux actes alors euh en 1969 fouo fait paraître l’archéologie du savoir qui fut très lu et commenté à l’époque parce que c’était un livre où il décrit sa méthode de travail très lié à des question historique on témoigne par exemple au moins les titres de ces livres les plus connus histoire de la sexualité Histoire de la folie et cetera mais quand il présente ce livre chez France Culture il dit la chose suivante euh par archéologie je ne pensais pas tellement à cette fouie dans la terre à ce grattage des vieux eau du passé par archéologie je voudrais entendre quelque chose comme la description de l’archive que le mot archéologie vienne de l’archive c’est-à-dire la description de cette masse extraordinairement vaste complexe de choses qui ont été dites dans une culture et donc donc ici archive va s’approcher de ce qu’on pourrait appeler le savoir c’est une masse de ce qui a été dit c’est dans le champ discursif et c’est situé historiquement et fouko insiste bien sur le fait que cette filiation entre archéologie et archive n’existe pas encore qu’il faut l’invoquer qu’il faut forcer une étymologie fictive sur ce mot pour qu’il vienne de l’archive et à ce moment-là ce qui l’intéresse c’est vraiment le discours tout n’est que discours tout se situe dans le champ discursif et la particularité de son approche c’est qu’il donne ce qu’on appelle une espèce de positivité au discours c’est-à-dire que le discours produit il fait des choses plus même que ça et c’est ce qui est intéressant chez fouo chez lui l’archive est un système qui vient régir l’apparition de ces discours c’est-à-dire le système qui permet de construire ma phrase de telle manière ou de citer telle référence ou de dire telle chose sur tel champ disciplinaire un ensemble de règles qui sont à la fois syntaxiques grammaticales mais aussi logiques donc c’est le système qui va régir l’apparition mais aussi la disparition des énoncés sans rentrer dans le détail de ce qui est un discours ou un énoncé je veux dire là en quoi est-ce que c’est intéressant pour la suite c’est-à-dire euh ce qui peut nous intéresser nous avec ces histoires dénoncées qui peuvent devenir assez techniques c’est que en fait l’énoncé n’a pas de vérité en soi qu’il existe à l’intérieur d’un système relationnel alors qu’est-ce que donc l’archive selon fouko c’est bien la loi de ce qui peut être dit et là il s’éloigne radicalement de la définition commune que l’on donne aux archives pour formuler un concept qui serait déjà là l’archive et ce qui précède ce qui hant tous les énoncés de leur formation à leur transformation elle se situent entre entre deux systèmes le système de la langue c’est-à-dire tout ce qu’on pourrait dire théoriquement et les actes de parole et entre les deux il y a une interrogation pourquoi est-ce que seulement seulement certaines possibilités aboutissent pourquoi seul quelques phrases et propositions font sens à un moment donné et si je dois reformuler la question d’une manière peut-être plus proche de nous et de ce qui nous inquiète pourquoi seulement certaines histoires ont été écrites et certains savoirs ont été produits pourquoi par exemple ne connaissant que des histoires de peintres hommes illustres au 18e siècle et peu d’histoires de femmes cinéastes expériment du 20e pourquoi avons-nous beaucoup de romans sur la vie sexuelle des personnes hétérosexuelles occidentales au 18e et 19e siècle mais pas assez pour documenter les vies des personnes cuires en Inde ou en Algérie est-ce que nos absences archivistiques recouvrent simplement des trous historiques des absences de documents ou est-ce qu’elles disent autre chose de notre capacité même à dire à produire certains discours à transmettre certains savoirs et à exprimer des ch des choses qui soient vues comme des énoncés vrais comme des discours vrais alors là fouo est peu décevant parce que la seule réponse qu’il offre c’est le pouvoir je veux dire c’est très intéressant mais donc il y a ce rapport entre le pouvoir et le savoir qui sont inextricable chez lui donc pas de pouvoir sans savoir pas de savoir sans pouvoir mais est-ce que nous on peut se contenter de cela c’est-à-dire est-ce qu’il est suffisant de dire que c’est leu qui n’était pas du bon côté du pouvoir n’a rien pu laisser derrière u en fait fouo va quand même s’intéresser à des traces de personnes marginalisées de prisonnièreux des délinquanteux des fous des folles c’est ces fameuses archives de l’infamie mais toujours par ce prisme écrasant du discours et la raison pour laquelle le discours à cet endroit-là écrasant c’est parce qu’il est complètement lié à une logique de la présence s’il y a pas de discours en fait il y a rien s’il y a pas de document il y a pas d’histoire le discours est tout il est un monument qui atteste de lui-même c’est-à-dire que même dans cette critique qui est extrêmement pertinante que fait fouo des manières de faire l’histoire à son époque et des manières de produire le savoir disant qu’il passe un peu à côté de quelque chose il est dans ce qu’on pourrait appeler un paradigme de la présence en tout cas il n’est pas le penseur de l’absence de de l’archive chez derida par contre c’est tout l’inverse et je veux rapidement vous expliquer pourquoi et pourquoi ça m’a intéressé par rapport aux initiatives d’archiv minoritaires que je vois se déployer partout hier encore on en parlait avec Renault chantraen pendant l’atelier Archiv et militantisme et c’est investissement de l’archive comme un lieu de la pensée politique et comme un lieu d’émancipation et je vais peut-être prendre du coup le risque de résumer le travail de derida sur l’archive en deux mots commencement et commandement euh donc pour derida aucune théorie de l’archive ne peut ignorer à la fois la loi qui commence par s’y inscrire et le droit qui l’autorise et en fait je me penche pas dessus parce qu’il y a une vraie continuité avec fouo à cet endroit-là par contre c’est parce qu’il remet la question de la trace au centre de de sa réflexion sur l’archive que derida va rendre possible la pensée d’une de l’absence d’archive regardons par exemple ce qu’il en dit dans un article de 2002 que alfoster a a sûrement lu la ça commence par la pulsion d’archive donc la pulson d’archive c’est un mouvement irrésistible pour non seulement garder les traces mais pour maîtriser les traces pour les interpréter quand on interprète en constitue du sens la pulsion d’archive c’est une pulsion irrésistible pour interpréter les traces pour leur donner du sens et pour préférer telle trace à tel autre l’archiviste n’est pas quelqu’un qui garde c’est quelqu’un qui détruit ce que décrit derida dans cette citation donc au-delà de ce pouvoir d’interprétation c’est ce qu’il appelle puissance archiviolitique qui anime toute archive euh en fait c’est un équivalent de la pulsion de mort en psychanalyse on n pas besoin d’en savoir plus à ce stade en tout cas en tout cas je ne pourrais pas l’exposer à ce stade euh donc c’est ce qu’il essaie de dire c’est qu’en fait derrière toute pulsion d’archiv il y a une pulsion de destruction en fait il y a ce qu’on appelle un effacement radical de la trace de cette trace qui n’a pas été choisie sélectionné et cette puissance archiviolitique elle laisse derrière elle d’autres choses elle laisse derrière elle des simulacres des pseudonymes des idoles des masques même quand il y a un monument il est toujours hanté par cette puissance archiviolitique qui le menace d’oubli et de disparition et c’est là où il introduit quelque chose d’intéressant dans la structure d’archivation en partant de la la psychanalyse il dit la structure d’archivation opère à deux niveaux refoulement et répression et de ces deux impressions que nous avons rapidement vu on pourrait comprendre que l’archive ne peut pas être un un concept figé euh en fait l’originalité de l’approche de derida c’est qu’il va définir l’archive par ce qui est à venir ce qui vient remplir l’archive c’est un désir qui se déploie aujourd’hui et vers l’avenir c’est une sorte de promesse elle dit moins de notre passé que de nos avenirs potentiels et on l’a vu que l’archive foualdienne avait tendance à privilégier la connaissance de ce qui ont écrit et qu’on a étudié aux histoires effacées aux archives inaccessible et au récit mué sa pensée n’offre pas d’horizon tangible à contrario le concept d’archiv à venir que des plis d’édad dans mal d’archive pourrait laisser place à ce qui n’avait laissé que des traces peu lisibles difficilement déchiffrables refoulé ou réprimer c’est quelque chose comme une promesse et cette promesse est peut-être un point d’entrée intéressant vers le travail de harartman alors ceci dit pour ma part je suis venu à son travail par mon travail sur fouo alors ce serait réducteur de résumer son travail dans scenes of subjection en disant c’est une réponse à fouo ou plutôt au manquement de fouo mais en fait c’est un peu ça dans un article du New Yorker justement elle dit que quand elle commence sa thèse elle se rend compte qu’en fait fouko qui avait passé toute sa vie à étudier le pouvoir ne pensait pas aux personnes noires ni à l’esclavage dans les Amériques et à partir de ce manquement de ce vide elle en vient à écrire une thèse qui est publiée en 97 sous le titre scenes of subjection terror slavery and selfming in 19th century America et c’est une convocation critique et presque incriminante pourquoi fouo ne s’y est-il pas intéressé alors qu’il a voulu s’intéresser au sujet au pouvoir on comprend derrière fouou qu’il n’est pas le seul qui est convoqué qu’il y a toute cette his hisire de la pensée là qui n’a pas fait ce travail donc Harman est historienne de formation et pour aller vite on la situe dans ce qu’on pourrait appeler les Black studies les études noires son sujet principal le sujet principal de son travail est l’esclavage et sa mise en récit elle approfondit des scènes elles vont de la cale à la plantation en passant par le tribunal la police la prison et avec elle on pourrait prolonger doublement la question de l’absence d’archive pourquoi fouko qui consacra toute sa vie à l’étude du pouvoir n’a-t-il pas jugé cette analyse digne d’être mené et investiguer en tant qu’objet de savoir d’un côté et de l’autre presque en miroir même si fouo avait décidé entrepris une telétude est-ce qu’elle aurait été possible ou plutôt quelle analyse aurait-il produit plus concrètement quel usage des archives matérieles des dominants que disent-ell de ces vies assujetties dominé et qu’est-ce qu’elles empêchent et s’il faut en faire l’exploration comment écrire des vies dans les seules traces sont celles violentes qui les ont détruites c’est-à-dire plus concrètement comment écrire une histoire subalterne dans le cadre d’un savoir pouvoir alors l’archéologie on l’a vu dans sa rtitution du du du discours sans nom propre ne permettait pas de rendre compte de de de ses vies marquées par les relations de pouvoir euh scenes of subjection commence par un refus de raconter je vous lis un peu le début le spectacle terrible qui a fait découvrir l’esclavage à Frédéric Douglas et le passage à tabac de sa tante Esther c’est l’une des scènes de torture les plus connues de la littérature sur l’esclavage il s’agit d’une SC première le terrible spectacle met en scène l’origine du sujet et démontre qu’être esclavisé c’est être sous le pouvoir brutal et l’autorité d’un autre j’ai choisi de ne pas reproduire le récit de Douglas afin d’attirer l’attention sur la facilité avec laquelle de telles scènes sont habituellement répété sur la désinvolture avec laquelle elle circule et sur les conséquences de cette exposition routinière du corps ravagé de l’esclave qu’est-ce qu’elle refuse Harman quand elle refuse de reproduire le récit qui est pourtant la seule Archiv que nous avons donc tout d’abord pour elle quand la description de la violence est répétée toujours sur les mêmes corps elle n’a plus d’efficacité politique il suscite plus d’indignation de ceux qui pourraient lutter au côté des personnes esclavisées il suscite plutôt une douleur qui vient de leur familiarité dans le contemporain c’est donc pour cette raison qu’on peut dire stratégieque qu’elle refuse la description et la deuxième raison elle va pas s’intéresser à son camp mais plutôt à tous les autres ces images renforcent le caractère spectaculaire de la souffrance noire dit-elle spectaculaire donc étrangère mais qui suscite un désir spécifique pour ce qui est étranger désir voyuriste et non empathique dans les deux cas on voit que sa critique se situe au niveau de la représentation et dans ce simple glissement d’un récit du 20e siècle à une interrogation de lecteur contemporain elle nous place dans un registre spécifique qui vient convoquer le lecteur dans des choix éthiques comme si la ligne qui séparait témoin de la scène et spectateur n’était pas très clair comment représenter donc ce qu’on a toujours représenté dans le rapport avec un pouvoir sanglant meurtrier est spectaculaire parce qu’effectivement les vies qu’elle raconte constitué comme noir dans une Amérique raciste elle est obligée d’en dire autre chose de dire ces histoire d’une autre manière pour tenter de leur trouver une efficacité politique historique et intime ainsi elle ira investiguer des lieux où le pouvoir s blessé du répis là où la terreur peut à peine être détectée et en refusant la répétition de la scène de la violence elle refuse de réitérer une analyse qui construire la subjectivité noire comme originalement fondée dans cette violence alors comment approcher plus concrètement un système de source qui est lui-même régi par les mêmes mécanismes d’apparition et de disparition qu’in situe l’archive en tant que cette articulation spécifique du savoir-pouvoir voilà ce qu’elle propose l’effort pour prendre l’histoire à rebrousseepoil exige des fouilles en marche de l’histoire monumentale afin de récupérer les ruines du passé démembré et plus loin elle dit par contre les documents fragment récit examinés ici bien qu’il soi revendiqué à des fins contraires à cell pour lesquelles ils ont été recueilli reste néanmoins lié aux politiques de domination c’est-à-dire que l’objet de son écriture des subjectivités esclavisé postexclavisé n’est pas la fuite ou la sortie de la domination c’est simplement une réécriture qui va prendre acte des limites de ce qu’on laissait dire faire et écrire les relations de pouvoir sur ses vies elle reste consciente d’une chose l’impossibilité de reconstruire entièrement l’expérience de ces personnes esclavisées je la cite il n’y a pas de document historique qui ne soit pas intéressé exclus ou un véhicule de pouvoir et de domination quels enseignements alors dans le rapport à l’archive à la fois dans son sens pluriel des documents archivés mais aussi dans son sens plus foucaldien de la loi de ce qui peut être dit alors ce qu’elle essaie fondamentalement d’entreprendre c’est de trouver pas nécessairement des archives mais des traces d’une résistance des gestes de résistance qu’il s’agit en lisant l’histoire à reprousseepoil de relégitimé et en fait c’est pour ça que je considère que ce livre est très marqué par les travaux de fouo ne trouve pas des vrais trace de cette résistance en fait ça veut pas dire que la résistance n’a pas eu lieu ça veut juste dire que elle est difficile à trouver dans le régime qui a conditionné la fabrication de l’archive donc la manière par laquelle elle décrit notamment la l’absorption des modalités de résistance et leur encodage dans les possibilités toutes incriminant de la subjectivité permettent aussi de mieux circonscrire et distinguer ce que la résistance peut signifier dans un système de pouvoir qui est totalement consolidé mais surtout ce qui est intéressant pour nous c’est que sa démarche elle est empreinte d’un souci pour le Pr pr dans ses récits de résistance elle va chercher quelque chose pour aujourd’hui comment alors ne pas lire dans son abandon de l’analyse historique presque une frustration que dire de l’esclavage qui ne soit pas simple redite de l’ordre dominant qu’ est qu’il a généré et alors même que ces au-delà subsistent dans le quotidien des personnes aujourd’hui assujéties par la distribution raciale des virtualités politiques ensuite il s’agit pas pour elle de faire une lecture historique révisionniste où il s’agirait d’extraire d’un sujet esclavisé capable d’agir sur l’histoire du monde en fait une telle quête elle est Imposs cible il faut pas s’attendre à des récits héroïques ce sont des Vies minuscules broyé par les relations de pouvoir il ne faut rien attendre de ces archives de l’infamie il n’y a pas de redressement ou de retournement de situation et c’est ainsi que peut nous apparaître un dernier renseignement qui est que la fiction n’est pas un choix formel pour elle mais une nécessité éthique et donc politique et je me permets encore une citation de Hartman qui va résumer parfaitement ce dernier point et que l’on trouve dans Vénus en deux actes la traduction et des000 not dans la l’édition qui a été fait par Brook il y a quelques mois il est impossible de demander qui est Vénus puisque’aucune réponse ne saurait être apportée à une telle question des centaines de milliers d’autres filles partagent cette condition et ces circonstances ont généré peu de récits les histoires existances ne les concernne pas mais ont plutôt trait à la violence à l’excès au mensonge et à la raison qui se sentent emparés de leur vie qu’ils ont transformé en marchandis et en cadavres et les ont affublé de nom lancés comme des insultes ou de grossière plaisanterie les archives tienent lieu dans ce cas de la condamnation à mort de la tombe de l’exposition du corps violé de l’inventaire des biens du traité médical sur la gonoré de quelques lignes sur la vie d’une d’un astérisque dans le dans le grand récit de l’histoire dans cet article pour moi elle fait quelque chose de particulier j’appelle ça une une performance littéraire de l’impossibilité ça veut dire qu’elle vient confronter l’impossibilité de dire comme un manque elle le déplore et en même temps elle visibilise les conditions de production de cette de cette impossibilité quelque part c’est très proche de la vidéo avec laquelle on a commencé évidemment dans des contextes historiques très différents et en cela je trouve qu’elle s’écarte de ce paradigme présentiste foualdien pour investir la promesse telle que décrite par desidas rendre compte en racontant l’impossibilité même de rendre compte entre le refoulement et la répression et son travail de la sécheresse du texte source c’est-à-dire souvent juridique qu’elle mobilise et des récits majoritairement blanc et d’esclavagistes qu’elle interprète il est contrebalancé par une écriture de la nonmaîtrise qui manie la répétition l’énumération et l’interrogation comme outils principaux et c’est en ce sens qu’il faut envisager cette notion qu’on voit passer de fabulation critique c’est-à-dire un geste éthico-politique qui mobilise l’écriture dans la réécriture de récit qui rendent compte en même temps qu’ils obscurcissent la résistance en fait il est très probable que la résistance telle qu’on l’entend aujourd’hui et telle qu’on la vient la chercher aujourd’hui n’a jamais existé alors que faire de Vénus devenu motif que nous rencontrons dans un bateau dont le capitaine l’a capturé il est impossible d’accéder à son récit tel qu’elle l’a vécu et nous ne pouvons pas de manière lucide fabuler un récit écrit par elle-même sur sa propre vie on peut seulement avancer à partir de traces et de fragments réels et fictifs pour imaginer des indices qui rendraiit compte non pas d’un acte héroïque de lutte ou d’une résistance victorieuse mais permettrait de retracer un moment spécifique celui où Vénus est consolé par une autre esclave qui l’tain et avec laquelle on devine l’éclair d’une affinité d’une d’une affection amicale ou amoureuse en tout cas une forme de tendresse et il semblerait que ce soit tout ce que l’archive peut lui promettre aujourd’hui merci pour votre [Applaudissements] écoute alors on entre dans la dernière partie de cette journée etnemi consacrée aux archives et donc en en proposant une table ronde euh qui euh présente et revient sur un certain nombre d’initiatives euh qui ont qui sont nés ces dernières années dans les centres d’art du réseau euh et qui sont des exemples inspirants singulier euh de manières de regarder la documentation et les archives des centres d’art en faisant appel euh à des chercheurs et chercheuses à des curateurs curatrices et des AR donc autour de moi je vous présente pour ceux et celles qui ne les connaîtrai pas Eva Barro Cavel Virgile fraise le duo it’s our playground Camille le W et jinfimon excusez-moi et nous n’avons pas à la table mais elle sera présente par la pensée Anne Favier qui n’a pas pu nous rejoindre parce que elle vient d’accueillir un petit Anton dans dans sa vie et que donc elle a néanmoins avec beaucoup d’enthousiasme répondu à l’invitation en enregistrant sa communication enfin la présentation de de du projet qu’elle a fait avec le creux de l’enfer et donc il sera retransmis euh par projection voilà euh donc euh on va commencer avec euh avec Eva Mar Cavel qui est donc commissaire et et chercheuse qui enseigne aujourd’hui à l’école d’art de Montpellier qui a souvent travaillé avec des lieux d’expérimentation et des et des centres d’art qui a participé je sais pas si on peut dire une codirection à l’espace romatérial compagnie à Dakar voilà et qui très récemment a été invité à écrire un texte pour le catalogue des 50 ans du CAPC catalogue qu’on va faire passer dans la salle qui s’intitule CAPC 2023 1973 une histoire d’exposition et donc Eva signe un texte voilà qui qui ouvre en fait le le catalogue et donc c’est l’occasion de revenir c’est un texte donc qui s’appelle absolutely fabulous et qui offre un point de vue original et singulier en fait sur la manière de relire l’histoire d’une institution et très personnel très engagé dans une énonciation subjective et dans une manière voilà de traiter différemment peut-être les archives d’une institution et donc bah voilà on va t’écouter nous raconter comment cette commande c’est s’est déroulée comment tu es entré dans les archives dont on a compris que il y avait 50 ans de d’arrièé depuis depuis hier et donc comment tu as construit cette perspective pour écrire ton texte merci garence ben bon bonjour à toutes et à tous euh oui alors la le le point de départ c’est une rencontre avec les équipes du CAPC qui déjà étai jeune en fait par pour différentes raisons de M circulation j’étais pas passé au CBC et précisément j’étais plutôt une non familière et une assez étrangère du lieu j’avais vu une expo ici enfin voilà et je suis venue il y a bah 1 an en fait faire un pour un colloque comme aujourd’hui et puis alors qu’ était dans un toute autre contexte qui était qui était un COC organisé avec le Knap euh sur des questions de collection en fait de justement de et est lié à un travail enfin une recherche que j’avais pu mener moi auprès du Knap les les 3 années précédente et et suite à ça Sandra me propose d’écrire ce texte voilà donc la la grande question ça a été précisément de creuser pourquoi euh le choix de ma personnalité pour écrire une histoire précisément longue danse que énormément de personnes aurit pu écrire en ayant précisément justement une une intimité une relation une relation de travail de fréquentation beaucoup plus forte à ce lieu et là évidemment je crois que ce qui ce qui est intéressant mon profil c’était plusieurs choses mais peut-être une chose sur cette question d’archive c’était un un parcours que j’ai d’ d’être totalement euh comment dire je je je j’aiai jamais été moi-même professionnel d’un centre d’art au centre où j’ai jamais été salarié d’un centre d’art je suis indépendante depuis le début de ma vie professionnelle donc j’avais pas justement cette cette relation intérieure et le seul centre d’art pour lequel j’ai donc travailler un centre d’art au Sénégal au matérial compagnie pendant plusieurs années avec une relation justement un peu un peu un peu étrange parce que j’ai je travaille pour centre d’art en étant en freelance et un lieu où par rapport à plein de choses qui ét dites ce matin j’ai fait l’expérience pendant plusieurs années de précisément travailler avec pas d’archives peu d’archives et dans un dans un cadre dans un pays en général où accéder à des archives pour faire queles que soient les les recherches les expessionessions qu’on a pu faire la question des archives de toute façon des archives il y en a pas enfin il y en a pas c’est je le dis justement vite et un peu violemment mais voilà il y en a pas donc moi c’est aussi mon cadre et donc je suis fondamentalement enfin c’est pas le mot fasciné mais je suis entre ces deux épistémologies j’ai une formation d’historienne de l’art hyper classique de préparationnaire de de classe préparatoire du Pokk de machin de quelqu’un qui est baigné dans les archives et en même temps j’ai commencé à ne pas travailler dans des archives en tout cas travailler dans un endroit où il y avait ce vide d’archiv qui é un grand sujet de recherche je suis aussi grande lectrice d’artman et cetera enfin voilà sur toutes ces questions donc j’ai abordé le sujet comme ça en me disant bah c’est c’est ça qui les intéresse précisément c’est cette cette relation de de travail déjà entre deux oui encore une fois entre deux épistémologies entre deux lieux et j’ai décidé d’admettre totalement pour écrire ce texte que j’écrirai à partir de ça à partir de fait de mon et de ma fascination totale pour ce que ce sont des archives occidentales qui je trouve est toujours un truc de dingue physiquement enfin moi voilà j’avais passé jeis passé 3 ans dans les archives du Knap c’est un truc de dingue moi ça me fait pleurer ça me fait pleurer justement de compulsion de temps de d’espace d’énergie que ça demande c’est c’est c’est c’est très bizarre en fait les Arch ch c’est vraiment à l’image effectivement de de cette époque dans laquelle on vit là où il y a des comme comme dit comme dit hariel lazoulet des mondes des mondes qui n’ont plus de monde voilà des pays des des pays entiers qui n’ont plus leur monde et d’autres qui ont cette compulsion totale de kilomètres de machin enterrés sous la scène enterré partout de choses des autres et des leurs et qui écrivent dessus et qui en parlent la des jours voilà donc c’est c’est c’est non mais c’est vrai et je trouve ça beau enfin aussi c’est pas la question c’est juste comment on fait avec ça quand on a tout ça dans son corps par qui qui on est et par nos choix nos intérêts les études qu’on a fait donc c’était ça le point de départ euh pour écrire ce texte voilà et j’ai j’ai jugé que c’était ça a préori qui vous avait intéressé si vous m’aviez invité donc j’écris de là donc j’écris ça donc j’écris sur le malaise physique comme sur l’excitation qui traverse la colonne vertébrale d’avoir le droit d’ouvrir ses boîtes j’écris vraiment sur cette question il y a un an d’ailleurs t il y av SC et Clémentine délice qui est une personne brillante et aussi très passionnante sur ces sujets qui parle de ça et qui dit cette chose beaucoup de la question qui a été pareil effleurer un peu ce qui a le droit en fait qui a le droit de qui a le droit d’accéder qui a le droit d’accès qui a le droit est-ce que c’est les gens les plus intéressés c’est quoi des gens intéressés c’est quoi les gens concernés qui a le droit de toucher à ces objets donc d’un coup on a le droit c’est quand même très excitant d’ouvrir toutes ces boîtes sur cette histoire qui n’est pas la notôre qu’on connaî pas et puis donc je je suis partie de là et j’écris quelque chose qui encore une fois je sais pas si la question de la subjectivité pour moi c’est pas la question c’est tout enfin encore une fois vous lisez le texte de Paul Arden des 20 ans c’est subjectif aussi ou n’importe quel texte c’est juste que l’histoire c’est écrit l’histoire de l’art dans des codes le cette la publication anniversaire c’est un genre un genre littéraire avec ses codes et ces codes on les remet pas tellement en question et il nous semble relevé d’une forme d’objectivité voilà à partir du moment où de toute façon on on on déconstruit ça on écrit différemment pour moi c’est un sur d’écriture il y a une différence d’écriture mais c’est pas plus subjectif que le texte que n’importe quel texte voilà c’est juste l’écriture et travailler à d’autres endroits je reviendrai dans le détail si c’est intéressant désolé j’étais longue mais on n pas fini non ce qui est alors effectivement mais disons que tu assume le jeu qui n’est pas toujours assumé dans les textes académiques et et scientifiques même si ils sont aussi écrits depuis des endroits qui qui sont qui sont personnels et individuels ce qui est alors ce qui est très intéressant comme point de départ aussi de ce texte c’est que tu décides de des les les archives auxquelles tu vas t’intéresser et donc de voir le le CAPC et les archives que tu vas consulter de manière transversale au service et en même temps non chronologique en tout cas d’embrasser d’embrasser par [Rires] MAA en tout cas d’embrasser l’ensemble des archivesexos sans faire de hiérarchie entre les différents projets oui alors ça c’est pareil la la suite de la proposition c’est on veut écrire une histoire des expositions je je suis ENF de formation je suis historienne de l’art je suis méthodique je on me dit d’accord c’est quoi les expositions je prends la liste sur Internet gentiment voilà et là en fait toute façon déjà faire cette liste est quelque chose qui est sujet à discussion parce que est-ce qu’on met que les expositions qui ont lieu dans la nef est-ce qu’on met les expositions délocalisées est-ce qu’on met les expositions de l’arbus donc l’arbus cétait pas seulement à lieu qui était un bus physiquement mais toutes les les tout le programme pédagogique on dirait aujourd’hui lié au début du et cetera de toute façon il y a plein de questions donc par exemple là il y a un premier choix à faire méthodologique qui qu’est-ce qu’on fait rentrer dans ces expositions ça je le dis très vite dans le texte oui tout je mets tout ce qui s’est appelé ce qui a été appelé exposition par ne serait-ce qu’une personne à qui je parle je le mets dans cette liste des expositions c’est pas un choix que je fais moi voilà donc ça déjà oui ça ça inclut des choses peut-être qu’on aurait pas mis dans cette liste mais encore une fois ça pour moi c’est c’est c’est c’est c’est assez objectif aussi encore une fois méthodologique après sur la méthode en elle-même donc il y a des archives matériels physiques des boîtes donc là c’est aussi donc moi je suis venu en résidence plusieurs fois donc on rencontre des personnes des interructeur les personnes qui vous ouvrent physiquement les portes qui vous donnent les clés qui vous sortent les boîtes qui vous sortent les ustensiles pour pouvoir regarder ces matériaux qui vous donne des gants qui vous donne des lampes qui vous donneent des des boîtes de diapo qui vous installent à une table et cetera donc ça c’est un aussi un premier endroit et pour moi là c’est aussi très intéressant de voir que sans ces personnesl je n’accepte pas je comprends pas les objets et ce donc ça rentre aussi dans dans l’archive enfin les les personnes ensuite il y a très vite effectivement des manques là pareil par rapport à mes intérêts parce que je pose des questions je dis en fait on a les stades de la nationalité des gens qu’est-ce que les gens achètent à la boutiqueo ah non on a pas donc je vais passer 3 heures à la boutique déjà pour voir parce que je suis curieuse comment ça se passe à la boutique j’ aachète quoi et tout et puis essayie d’avoir des infos dans l’ordinateur de la boutique voilà donc toute façon je je je cherche des objets la médiation dit ah oui le CC le CC il y a une histoire de la médiation incroyable sauf que effectivement il y a parle ces boîtes exposition qui sont ces objets assez unique on reviendra et mais et qui sont effectivement par rapport à d’autres objets pas conservés au même endroit dans le CPC physiquement et entre guillemets mal conservé quand même d’une étagère sous la poussière donc voilà ces hiérarchies là att façon elles apparaissent très vite il y a pas besoin de il y a des choses qui ne sont pas classées il y a des choses qui sont dans des dans des placards d’autres qui sont bien rangés il y a il y a des gens qui savent où sont les choses donc tout ça apparaît assez naturellement à partir du moment où vous n’avez pas oui de préjugés sur ce que sont vos objets de recherche et ce que va constituer ce qu’est cette archive et je décide de toute façon de l’aborder en n’ayant pas ces préjugés même si je sais ce qui est une archive officiellement et par quoi j’aurais pu commencer aussi parce que le temps m’est compté et de toute façon sur l’archive la plus comment dire ce qui est accepté comme archive je ne vais pas pouvoir tout regarder donc c’est aussi un moyen stratégique d’avoir des raccourcis d’avoir des informations et j’ajoute à ça une archive or qui n’existe pas c’est-à-dire que j’ai fait trois grands entretiens au téléphone avec trois personnes pour lesquelles mon critère là j’ai demandé à des gens qui connaissent très bien le CPC de me nommer trois personnes qui ont une relation avec le lieu sur plusieurs années à des endroits différents c’est-àdire qu’ils ont été publics par exemple ou stagiair puis un jour ils ont été artistes qui a eu une expo là voilà je cherchais des profils de gens qui avaient eu des expériences et desendroit différents et donc j’ai fait trois grands entretiens avec ces personnes qui dont les certaines citations information tissent le texte euh voilà parce que je trouvais que c’était pareil c’est une archive qu’on a pas entre guillemets qu’il fallait qu’il fallait ajouter pour écrire ce texte je sais pas si j’ai si si très bien d’ailleurs j’ajoute c’est un petit détail mais je pense que ça intéressera l’audience qui est là aujourd’hui combien de temps euh enfin as-tu passé euh dans les archives sur un sur quel temps ça s’est développé bah la rencontre ici donc c’est un an exactement je novembre ou décembre Sandra m’a proposé peu après et ensuite j’ai dû venir janvier février mars faire les les résidences et j’ai dû rend le texte quand en avril début avril voilà donc c’est très court c’est rien du tout j’aurais pu passer beaucoup beaucoup beaucoup plus de temps euh voilà mais c’est comme ça c’est un temps imp parti comme pour tout tout projet et cel a dit parce que finalement c’est aussi un texte assez long enfin le nombre de signes était quand même assez généreux et euh et j’avais déjà beaucoup de matière enfin voilà donc c’est c’est aussi ça imposé des choix cette contrainte un peu temporelle mais voilà mais mais mais j’ai j’ai été très frustrée de ce que j’ai pu consulter j’ai dû faire des choix tout le temps genre cette boîte je la laisse cette tée je la laisse ce truc tout le temps parce que les archives sont volumineuses effectivement et par les entretiens j’ai choisi trois personnes c’est arbitraire sur pi 10 enfin oui c’est aussi toute façon très partiel sur le l’ampleur de ce qu’aurait pu être les les objets les paroles les personnes consultées autre choix que que tu adoptes c’est de ne pas suivre euh le déroulé disons des différentes directions du lieu ce qui en tout cas de ne pas prendre le parti d’essayer de voir les les les choix programmatifs et donc les identités disons liées aux directions qui se sont succédé au CAPC jusqu’à jusqu’à aujourd’hui donc ça c’est quand même un un choix fort qui permet euh aussi on parlait hier d’autobiographie institutionnelle euh d’avoir dans ton texte comme un souffle euh de du lieu lui-même en fait d’essayer de définir l’identité du du CAPC par exemple en le en parlant de cyclone pour pour pour parler de son histoire et et de dans la la manière dont il a infusé dans la ville et cetera et donc ça voilà tu peux nous dire quelques mots aussi sur ce choix alors ça c’est pareil he au départ je je pars pas du principe qu’il faut tout déconstruire forcément tout exploser quand ça marche ça marche mais là en l’occurrence je je je fais aussi des des entretiens un peu spontané en fait quand à cet moment-là quand je croise quelqu’un et je circule beaucoup pour mon travail ah vous PC c’est quoi pour vous vous en pensez quoi et cetera et j’ai j’ai systématiquement un récit qui relève de la frise chronologique comme ça vraiment de la de la scansion monarchique ah oui bah il y a eu l’époque machin puis truc puis d’Illes ils se sont fâchés et cetera et cetera donc à la 20e fois c’est quand même déjà extrêmement lassant ça me semble pas très intéressant je pense pas que ça raconte énormément de chose sur le lieu et aussi surtout j’entends là un mal de de l’époque du siècle et du pays dans lequel on vit qui est quand même cette cette grosse association des lieux à des éegoos managéux qui est un problème aujourd’hui que subissent énormément de gens dans la salle et voilà et donc euh je pense que c’est un sujet et que j’ai pas envie d’écrire ça en fait j’ai pas envie d’écrire l’histoire des règnes monarchiques des différentes personnes qui ont exploité leurs employés donc et en plus [Applaudissements] visuellement et visuellement c’est présent c’est même drôle il y a y a toute cette collection où c’est par couleur en effet c’est la grande Histoire de l’art voilàartp c’est magnifique c’est intéressant c’est passionnant leses je les adore croyez pas que je sois encore une fois moi j’adore l’art sinon j’aurais pas fait ce métier poverage j’adore donc c’est très beau mais c’est c’est par couleur et vraiment on dirait une frise chronologique et je dis mais comment je sors de ce truc moi j’aimerais bien aussi écrire chronologiquement ça serait beaucoup plus facile aussi parce qu’il a été compliqué à écrire ce texte mais je peux pas en fait je peux parce que si j’écris chronologiquement je je ça je vais pas m’en sortir de ce truc de dire anné anné machin rne du roi Louis bidule et ensuite truc ça va être ça va être mais épuisant d’écrire ce texte c’est pas ce que je veux je crois que les centres d’art ils ont aussi autre chose ils sont traversés par comme ça toute l’expérience des gens qui travers toute l’expérience en fait des artistes qui sont passés par par plein d’autres enjeux de de Dora d’ego de formation de de rêve de frustration de truc de c’est ça qui est intéressant et et par les œuvres et par les œuvres qui en elles-même en effet disent plein d’autres choses on ont formait des gens les ont émancipé leur ont donné envie de de faire de faire ce métier là d’être artiste et tout que ça c’est beau que ça c’est intéressant et que c’est ça que je veux raconter donc j’écris pas chronologiquement et c’est compliqué je dois tout le temps lutter la contre le texte qui a naturellement envie de reprendre la chronologie parce que bah voilà on est paré on est habitué on a été à l’école voilà et donc non il faut écrire différemment et là je suis obligé de trouver des stratégies et là c’est vent des stratégiesécrit donc il y a ça il y a le fait je n’ai pas je n’ai nommé personne pareil c’est pas pour ne pas reconnaître le travail des gens mais je pense que ça va on sait qui voilà c’est bon donc c’est une façon on peut dire le directeur le curateur la directrice ça ça replace ces gens dans le rôle qu’ils ont au service du lieu à ce moment-là et pas dans leur ego de personnalité et oui je me permet un regard sur ça c’est-à-dire qu’ cette question de la photographie des portraits même s’ils sont magnifiques une phrase qui a était très discuter à l’édition oui on peut rire on peut avoir un r un sourire sur aussi c’est quoi le portrait comme ça c’est quoi le portrait de quelqu’un enfin c’est c’est des questions c’est des questions cette question de de d’écrire immédiatementfin sa propre histoire son autooire de d’écrire par la photographie par le texte une une une une certaine histoire avec certains intérêts et cetera qui qui qui met le focus sur certaines choses oublie aussi plein d’autres choses ne raconte pas encore une fois toutes les expériences des travailleurs et travailleuses et cetera et cetera donc voilà c’est c’est un geste qui qui m’est venu parce que parce que pas pas le choix un petit peu et là voilà je pourrais le détailler il y a beaucoup de choses dans l’écriture comme ça qui étaient plus qui relevaiit presque d’un truc oulipien où je me suis fait un cahier des charges au début de on va pas faire ça pas faire ça pas faire ça pas faire ça pas faire ça et c’était dur à tenir vraiment super dur à tenir euh pour essayer de voir ce qui se passe si on se on s’empêche ça est-ce qu’ en effet il y a autre chose qui émerge est-ce qu’il y a est-ce que est-ce que oui et cette question de la nef du lieu des murs pareil de l’environnement de de de d’ est-ce que d’autres choses prennent le arrivent à prendre l’espace dans le texte c’était ça la l’hypothèse je sais pas ça marche en partie ou pas mais en tout cas c’était ça l’hypothèse parmi quelques axes reconnus qui scandent le texte la question du lieu d’écriture où effectivement c’est intéressant parce que plutôt qu’aborder par le lieu de création d’œuvre tu passes par l’écriture et toutes ces écritures différentes qui traversent le lieu euh la question du enfin le le le CAPC comme cyclone le musée colle ou là aussi toutes les euh initiatives en faveur des publics expérimental enfin tout ce qui a pu avoir lieu est fortement euh regarder la fête qui est aussi euh quelque chose qui qui qui traverse et qui est constitutif de de l’histoire du du CAPC et euh la la dernière partie de ton texte et sur ce qui n’est plus possible et donc j’aimerais bien que tu nous dises quelques mots aussi de cette de cette partie sur ce qui n’est plus alors à chaque fois c’est pareil c’est des actes déjà de de mon intérêt personnellement pour les centres d’artfin ce que j’aime observer ce sur quoi j’écris ce qui ce qui m’intéresse mais donc la question de l’écriture du cyclone donc encore une fois par exemple la question du cyclone elle vient de mon intérêt pour une rhétorique que je retrouve en en lisant les archives encore une fois je brosse très large je lis toute la presse je lis plein de choses ce qu’on me dit quand je rencontre des gens et il y a cette rhtorique de du lieu révolutionnaire enfin de la charge voilà et je je me méfie beaucoup de ce vocabulaire par ce qu’on voit ce que ça a donné aujourd’hui dans l’art contemporain qui est vraiment cette grosse charge symbolique que le le le le centre d’art peut s’approprier des questions de militantisme des questions politiques et cetera et en faire des objets cosmétiques sans qu’il se passe absolument rien sinon au sein des équipes enfin voilà ce qui rend les gens complètement schizophrènes parce que on parle tout le temps de grand sujets et derrière on fait virer parce qu’on est enceinte enfin bref donc voilà donc des trucs comme ça donc c’est donc ça parle de donc ça ça m’intéresse cette espèce de de discours enfin tout cas de langage de la de la Révolution alors que bon voilà on fait des expos et que tout le monde est salarié et que ça va en France enfin bref donc je je je m’interroge sur ça et c’est comme ça que et donc je je regarde les termes cette question de l’aventure aventureux qu’est-ce que ça veut dire et je décide plutôt de la prendre dans oui en fait qu’est-ce qui s’écrit là euh enfin en fait ça veut dire dire quoi cette révolution mais vous pourrez lire le chapitre c’est elle est où en fait cette révolution est-ce qu’il faut parler de révolution tout ça donc la partie le cyclone par exemple et sur ce cette question là parce que Paris ce qui m’intéressait moi de regarder c’était comment un centre d’art comme celui-là qui est peut-être paradigmatique enfin de quelque chose d’un moment d’une époque d’autre pose comme ça les les jalons de comment vont se percevoir aussi les centres d’art enfin comment ils vont s’écrire à quoi ils vont se rattacher quel est leur rôle et encore une fois c’est c’est c’est c’est des lieux pour moi je enfin évidemment à chaque fois qu’ a un centre d’art ferme je pleure he ENF je veux dire c’est pas du tout le la question de de maisess essayer de comprendre les les les écueils parfois de certains discours et comment on peut se percevoir alors la dernière partie je vais pas m’av aller plus loin sur le cyclone puisque ta question porte plutôt sur cette dernière partie qui s’appelle ce qui n’est plus possible donc là pareil pour moi il s’agit de regarder le le lieu le centre d’art à partir en effet quand on regarde 50 ans et ben c’est évidemment saillant que plein de de choses à plein d’endroits de formules de vocabulaire de lieu de façon d’aborder des questions sont sont idéologiquement caduc franchement je pense choquerait même quelqu’un pas tellement convaincu par ces problématiques qui veut juste voilà donc c’est il y a ces questions là qui qui qui qui qui émergent et c’est c’est aussi la et et c’est aussi un une partie qui est assez personnelle sur précisément aussi le relationnel que je vis pendant toute la période où j’écris ce texte et ça je me permets de le raconter comme quelque chose qui paraît ne doit pas relever de l’intime ma première rencontre avec le SAPC c’est un dîner où mon voisin de table je dirais pas qui c’est me dit ah ouais toi tu es le genre qui va me cancel bah écoute ok voilà donc c’est très violent donc c’est le récit de aussi violence constante de de projection sur ce que vous êtes sur votre travail sur sur qui pour moi elles sont des projections en plus enfin qui qui qui sont qui sont qui sont ce qu’on vit toute une vie quand on est racisé en France c’est-à-dire qu’ils sont non pas vous fondz sur la connaissance de votre travail mais sur un jugement visuel voire mélanique et donc c’est extrêmement violent et c’est et tout le temps où j’écris ce texte je rencontre des gens qui viennent me dire ah ouais bah franchement tu as accepté genre tu aurais pas dû c’est faut quand même le faire faut avoir les épaules et cetera et cetera donc quand même un espèce de truc que je m’impressionne on me coince dans des coins pour me dire pourquoi j’ai accepté d’écrire sur les Inc du CAPC donc ça c’est pareil il faut quand même le dire et du coup le le le le cette partie navigue sur ça ces sensations très personnelles de ça et sur en effet juste le fait qu’on me l’ai demandé enfin qui je suis ce que ça peut vouloir dire par rapport à ces 50 ans d’archives qu’est-ce qu’on veut que j’en dise en fait qu’est-ce qu’on qu’est-ce qu’on imagine du coup qu’est-ce qu’ qu’est-ce qu’on fantasme que je peux en dire et qu’est-ce que moi j’ai vraiment envie d’en dire enfin c’est essayer de démêler ça qui je pense encore une fois c’est pas pour faire de la petite histoire autopiographique je pense que là on touche à démêler des questions avec lesquelles sont au maille aussi les centres d’art et au prise sur comment on veut amener ces questions mais en fait c’est compliqué comment on veut donc donc c’est le prétexte cette entrée personnelle de de mettre ça sur la table assez crument et de de voir et du coup c’est l’occasion aussi de faire une histoire précise par exemple il y a des moments qui reviennent comme très emblématiques de quelque chose qui effectivement est facilement pour les SAPC c’est aussi tout ce qui était les défilés de mode voilà le fait que c’est un endroit qui a été très tôt intéressé à d’autres formes que les les arts visuels a réussi à ça et à faire des événements extrêmement ambitieux et effectivement quand on est dans ces boîtes d’archives là mais c’est la folie moi j’étais trop bien enfin c’est ça a l’air génial enfin voilà c’est c’est magnifique les photos sont incroyables en effet on se dit bah franchement on aurait bien aimé vivre cette époque donc je travaille comme je dis avec cette fascination là et en même temps je lisais au même moment la la biographie l’autobiographie de Paulina une des mannequins Alaya qui est au défi qui est cité dans tous les articles de presse et et qui Paulina qui raconte et c’est quand même intéressant parce que c’est pareil alors par c’était une phrase qui a étaé un gros débat sur qu’elle a choqué dans mon texte pour que ça n’a rien à faire là c’est pas le sujet elle raconte et je vous dis cet exemple parce que c’est important qu’on en parle aujourd’hui elle raconte son livre souvre sur ça elle dit moi même qu quand quand ça se passait bien un casting le photographe mettait au moins son pénis sur mon épaule quand ça se passait bien un casting voilà donc c’est tout elle raconte cette vie cette femme c’est extrêmement touchant voilà et c’est des matins qui est prise en photo là dans ce défilé à l’a AUPC donc moi je vois le rapport je vois le rapport parce que j’écris ce texte je vois je regarde des photos d’archives où je vois cette femme et je lis en même temps son autobiographie donc si je vois le rapport donc c’est un sujet don tout ce paragraphe ce qui n’est plus possible c’est par ça parce que la rhétorique sur ces défilés sur qui sont les personnes qui sont sur ce que ça veut dire sur ce que c’est que d’avoir ses filles dans le lieu et cetera elle fait partie de cette histoire donc si si on fait l’histoire de l’art sur ça ce que c’est qu’ exposer le vivant exposer des mannequins exposer ça que que que que ça que cette biographie sorte au même moment c’est mon sujet c’est mon sujet donc je peux en parler dans ce texte voilà donc toute cette partie essaie de dire ça et de poser aussi ce que sont justement les limit de notre sujet ce que sont les les interdits sur ce qui est notre sujet et sur ce que devrait être pourrait être nos sujet [Applaudissements] voilà merci beaucoup est-ce qu’il y aurait des questions on va procéder comme ça après chaque intervention puisqueon est à chaud est-ce que quelqu’un ou quelqu’une voudrait poser une question à Eva sur son texte et ben je pense que vous allez tous et toutes le lire très très rapidement c’est vraiment un texte passionnantable àé la boutique est en bas et donc voilà c’est c’est très inspirant je pense aussi pour pour tous ces anniversaires que certainement beaucoup de de centes d’art préparent ses prochaines années merci [Musique] merci je vous propose qu’on passe maintenant à Anne Favier donc qui n’est pas là mais qui nous a enregistré la présentation du projet qu’elle a mené avec avec le creux de l’enfer à tiers donc Anne Favier est maîtresse de conférence en sciences de l’art à l’Université de Saint-Étienne elle travaille sur les procédures de reprise et de trad de traduction l’archive de l’exposition notamment et donc elle a été invitée dans le cadre d’un projet dracoverg gronalpe à venir étudier les archives du Centre d’Art de tiers le creux de l’enfer et donc elle a travaillé à partir de de 2020 dans les archives euh ce qui a donné lieu à un an et demi d’enquête et d’aventure et à un ensemble de conférences et de textes et c’est donc de ça dont elle va témoignerercie vivement de m’avoir convié à synthétiser un travail de recherche à partir des archives de l’histoire artistique du centre d’art le creux de l’enfer amorcé en 2020 et qui se poursuit finalement encore aujourd’hui depuis la fin des années 80 nombreux sont les artistes pour certains aujourd’hui très reconnus à être venu exposer à Therre au creux de l’enfer pour ne citer que George tracas Mona Atou Fabrice hiber Hubert dupra plus récemment Tadashi Kawamata clerta Bouret Vivien rouau Flora moscovissi et cetera ou encore dans les années 90 Luc tuimence Doris Salcedo roman signner Diana Seiter père barclley meroslav balc Michelangelo Pistoletto et Gary pour lesquels ce fut leur première exposition personnelle en France en 88 le creux de l’enfer devient alors le 18e centre d’art contemporain français et en 1980 laurence gâau est nommé directrice elle participe grandement à contribuer à sa reconnaissance nationale et internationale Frédéric bougl lui succédera de 2000 à 2018 et puis Sophie eugé grappin prend l’actuelle direction de ce de création historique et atypique en 2019 Sophie og grappin me propose de participer en qualité de partenaire scientifique universitaire à un projet DRAC sur la question des mémoires alors au départ le projet tel quescequissé consistait à ce que j’étudie en 2020 pendant environ 1 mois en parallèle aussi de mes autres missions notamment d’enseignement à l’université les archives artistiques du creux de l’enfer présenté comme éclectiqu et de sélectionner certaines œuvres emblématiques exposées au centre d’art depuis son inauguration en 88 loin de faire un inventaire exhaustif des expositions je devais ensuite pendant les semaines suivantes définir des entrées thématiques qui permettraient de retracer sous la forme de six courts textes mis en ligne et accessible à un large public quelques aspects de l’histoire artistique du creux de l’enfer en accord avec le projet actuel voilà comment je me retrouve initialement embarqué dans ce vaste chantier qui prendra une toute autre dimension que c l’esquissé initialement et pour lequel je me suis investie pleinement Infiné pendant plus de 2 ans mon statut de maître de conférence m’a permis de m’investir sur le temps long dans ce travail considérant aussi hein que cela fait partie de mes missions de chercheuse statutaire un statut d’indépendante n’aurait évidemment pas permis un tel investissement en tout cas pas dans les mêmes conditions ce travail de recherche au-delà de la seule étude a pris la forme d’une véritable enquête et la méthodologie adoptée a dû sans cesse être réinventée comment en effet un centre d’art historique peut-il garder trace dans la durée des expositions et des productions qu’il a accompagné au-delà de la seule conception de l’archive comment en rendre compte à un large public ma mission était donc celle de restituer une histoire artistique de plusieurs décennies à un large public très vite je vais devoir inventer des méthodologies de travail car comme tout projet il s’agit de mesurer l’écart entre la spéculation initiale et la réalité des moyens mais aussi la réalité de terrain fin septembre 2020 je me rends à tiersre au creux de l’enfer dans l’idée de récupérer les fameuses archives à étudier pendant un mois l’équipe récemment renouvelée tente de rassembler les doc documents dont elle dispose un catalogue rétrospectif des 10 premières années quelques catalogues nés de partenariat entre institutions et une collection assez importante de de petits catalogues produits à partir du M des années 2000 pour certaines expositions la limite toutefois de ces dernier et la teneur des textes souvent très philosophiques qui ne rendent pas vraiment compte après coup de la nature concrète des œuvres exposées un classeur contient des DVD d’entretien filmé entre Frédéric boublé et la plupart des artistes qu’il a exposé quelques dossiers papiers me sont aussi remis mais il traitent du creux de l’enfer avant qu’il n’existe comme centre d’art je décou aussi sur place les spécificité du site c’est une ancienne usine dont les prémisses remontent au 16e siècle reconstruite plusieurs fois et réhabilitée en 87 en centre d’art ces quatre niveaux encastrés dans un python rocheux d’une part et traversé de lumière naturelle d’autre part la terrasse et le sous-sol au plus près de la chute d’eau et de l’ancienne turbine hydraulique ainsi qu’un espace semirogloditique dénommé la grotte le centre d’art est extrêmement poreux vis-à-vis de son environnement à l’intérieur le bruit de la chute d’eau qui le traverse est assourdissant la roche à nu suinte l’humidité est constante au sous-sol des sacs de VHS dont on ignore ce qu’il recèle ont été entreposé au plus près de cette chute d’eau pendant des années la plupart se sont révélé illisibles à l’étage dans le bureau collectif avant les travaux actuels juste en surplom de la chute d’eau l’on me présente une une vieille armoire métallique qui contient je pense environ 2000 clichés argentiques sous la forme d’hectachrome je mesure alors l’immensité de la tâche pour la sélection de ces derniers et leur numérisation pour les visionner je reviendrai muni de ma table lumineuse et d’une loupe pendant 2 mois je commence à me plonger dans ces documents et à tenter de reconstituer une chronologie à documenter les expositions et je considère alors l’ampleur du chantier puisque je me rends compte que depuis 88 le creux de l’enfer a accueilli plus de 150 expositions personnelles et 18 exposition collective donc au final environ 350 artistes ont exposé au creux de l’enfer depuis sa création et je m’aperçois aussi des limites des archives qui m’ont été fournis pour étude car je ne dispose finalement quasiment d’aucune archive sur les projets et contenu concrets des expositions les communiqués de presse les textes de présentation et les articles de presse je constate aussi que les archives numériques depuis les années 2000 se résume principalement en des répertoires de photographie rement indexé et surtout pour la plupart peu exploitable car de très mauvaise qualité en effet cela correspond à l’avénement de la photo numérique et finalement à l’illusion qu’elle a suscité pour déléguer en interne la photographie d’exposition avec un appareil de qualité médiocre par un collaborateur non formé à la prise de vue ainsi les archives iconographiqu numériqu exploitables des années 2000 manquent et cela contraste avec la qualité des images produites les 10 années précédentes avant l’avénement du numérique par un photographe professionnel à cette époque ané numérique le photographe travaillait avec un moyen format voir à la Chambre en faisant en amont valider les points de vue par la direction avec des polaroïdes il restait me dit-il plusieurs jours sur place chaque hectat produit était ensuite accompagné d’une légende précise écrite à la main et ces ressources matérielles très fiables ont pu être archivées et me parvenir quant à leur état de conservation ça c’est une autre histoire aujourd’hui le centre d’art fait appel à un photographe d’expo pour des iconographie hautement qualitative et indexée de plus pour chaque exposition une vidéo qui témoigne des phases de montage et de production et qui donne aussi la parole aux artistes devant leur création est réalisé et mise en ligne mais je reviens à mon investigation comme dans un premier temps j’ai très peu d’informations concrètes sur les expositions passées je prospecte il a des bases de données et sononde aussi bien la presse locale que la presse spécialisé et je dois dire que paradoxalement les articles les plus intéressants pour ce travail de recherche ont été les articles actuel je dirais presque descriptif de la presse non spécialisée donc la presse locale qui sera finalement d’une grande ressources pour retrouver trac des expositions et comprendre la nature des œuvres produites et exposées pendant presque 1 an je sollicite aussi des artistes et acteurs historiques du centre d’art comme l’ancien directeur adjoint la secrétaire de direction médiateur culturel les industriels qui ont produit des œuvres les architectes en charge de la réhabilitation historique en 87 et je réalise une quarantaine d’entretiens tous ces échanges se sont avérés passionnants les personnes me font l’honneur de revivre avec elle à travers leur récit cette expérience artistique qui les ont marqué j’ai ainsi la chance de partager la réactivation de cette mémoire et c’est très intime j’en profite aussi pour demander aux artistes de m’envoyer les photos qu’il me manquent quand ils en disposent et j’opère ainsi un travail de reconstitution de l’archive manquante mais très vite vous vous en doutez je suis complètement hors du calendrier initial de de plus il me manque finalement encore toutes les archives des expos projets d’expo compte-rendu d’exposition communiqué de presse que ce soit papier ou numérique et alors que j’aurais dû passer un mois à étudier les archives je vais finalement passer au moins 6 mois à les chercher et à tenter de les reconstituer l’équipe sur place des plus motivé découvre petit à petit des ressources qu’elles me font passer au fil de l’eau des dossiers exhumés remontent à la surface ce sont les dossiers papiers les dossiers numériques s’ils ont été constitués n m heureusement jamais été retrouver je viens aussi sur place regarder les éctass à la lumière de la table lumineuse je fais des centaines de photos des pochettes et je passerai ensuite des heures à les regarder à la recherche d’indices euh sur la nature des expos et œuvres exposé un jour quelques mois déjà après avoir débuté mes recherches je m’intéresse à un gros trousseau de clé et je découvre que l’une d’elle ouvre une armoire métallique qui contient une vingtaine de boîtes d’archives littéralement collées l’humidité elle recèle toute la documentation des expositions des 12 premières années c’est-à-dire les années 90 et début des années 2000 tout a été minutieusement archivé notamment par Laurence gâteau ce sont surtout des questions de budget qui sont discuté et de production avec des aspects très techniques et très concret tels que ou trouver des perruches ou encore des lapins vivants faire réparer un piano prêté abîmé pendant une performance négocier des coproductions avec des institutions partenaires acheter au meilleur prix des centaines de rouleaux de Venilia comment acheminer un camion de marbre rose trouver des entreprises locales men ou partenair pour faire du thermoformage pour prêter des arbres donner des plaques de métal ou encore des tonnes de litres de lait corporel euh et même trouver une équipe pour aller puiser l’eau en rappel ainsi je rentre vraiment dans l’intimité des projets je revis le chantier de chaque exposition qui est comme vous savez toujours un défi dommage néanmoins que les faces soient aujourd’hui effacé archives municipal je retrouve également des archives papi je prends quasiment tout en photo et pendant encore 3 mois je reprends en note tout ce qui me semble intéressant pour le travail demandé en avril 2021 je viens même dormir au creux de l’enfer et je le ferai deux fois le studio à moitié creusé dans la roche a été conçu pour les artistes en résidence mais le centre d’art en en 2021 est encore fermé au public à cause du covid et je suis la seule la nuit à passer les archives au crible et à les photographier les salles d’exposition sont éteintes il fait très froid c’est très humide le bruit de la chute d’eau est retentissant surtout la nuit mais cette expérience nocturne sur place permettra de mieux comprendre et ressentir les récits des artistes avec lesquels je pourrais m’entretenir et qui ont aussi résidé sur place en fait pendant 9 mois bien au-delà du mois prévu initialement je vais me prendre au jeu à compulser des informations et je finis par entrevoir la nature d’un certain nombre d’expositions sur les 30 dernières années et je tente d’esquisser les fameuses entrées thématiques du projet DRAC et infé je vais mentionner le travail d’environ 70 artistes bien plus que prévu initialement mais la sélection n’en reste pas moins très importante été 2021 je reprends mes quelques 200 notes de de 200 notes 200 200 pages de notes et en septembre 2021 j’attaque la rédaction des textes sans relâche chaque texte est deux fois plus dense que prévu et l’ensemble est aussi précisé de plus de 300 notes de bas de page dans lesquelles j’indique toutes mes sources de plus j’insère quantité de citations dans mes textes pour combiner les différents points de vue et ressources de cette histoire artistique faite d’une pluralité de voix et de mémoire j’accompagne encore les textes d’autres paroles annexes souvent tirés des entretiens pour rendre vivants ces récits et tangibles cette histoire artistique alors voici les six entrées thématiques ou problématiques à partir desquelles j’ai tramé ces récits qui sont mis en ligne aujourd’hui et accompagné de quelques iconographies mise en situation don cette entrée me permet permet d’expliciter comment nombre d’artistes ont travaillé à partir du bâtiment lui-même comme matrice jusqu’à parfois le transformer complètement le texte réfléchir l’environnement je reviens sur le pittoresque du site et des œuvres qui ont pu réfléchir cet environnement au sens optique voire scopique du avec l’entrée le lieu comme matière je fais se croiser des œuvres qui à travers leur matérialité interagisse littéralement avec le creux de l’enfer en tant qu’il est lui-même un écosystème très organique le texte l’art de la production renvoie à la mémoire des activités manufacturières dans cette historique vallée des usines et me permet de revenir sur d’importantes œuves produites grâce au Terrot industriel et artisanal local vers l’esprit des lieux je questionne l’origine de cette énigmatique appellation creux de l’enfer et je reconvoque des œuvres qui partent de cette mythologie enfin machinerie qui est la reprise d’un terme qui nous ramène au au mouvement me permet de rappeler que ce lieu historique de dépens énergétique a aussi été le lieu d’exposition de nombreuses œuvres elles-même animées mécanisées ou machinique pour chaque texte à une approche théorico cononceptuelle je privilégie des analyses à partir des œuvres elles-mêmes en essayant de rendre palpable la nature concrète de ces dernières le récit n’est pas une forme neutre ces récits thématiques que je nomme plongé sont aussi résolument non chronologiques je mets en perspective des œuvres et expositions d’époqu différentes de manière à souligner des questionnement commun d’artistes qui ont investi les lieux à différents moments de son histoire par l’organisation de ces textes je tente de rendre vivante cette mémoire artistique dans laquelle je me suis plongé et que j’ai parfois même imaginé avoir vécu ce travail de restitution des archives ne prétend aucunement dire l’histoire exhaustive du creux de l’enfer mais ce sont bien plutôt des histoires référencées mais aussi amenées à être complété relu à partir de nouvelles données qui pourraient être trouvé mais aussi réactivé au regard des projets en cours qui continuent de s’inscrire en résonance avec ses entrées thématiques mais bien d’autres problématiques auraient pu être développé à la faveur des archives retrouvées ce travail a été remis en avril 2022 et ce chantier qui devait durer quelques mois euh s’étirera euh infé sur presque 2 ans ensuite de février 2023 à juin 2023 je suis venue sur place proposer des conférences qui reprenait chaque entrée l’occasion de développer librement et sur un temps plus long mon propos et surtout de mon montré énormément de matériaux récoltés pendant cette enquête qu’il n’est pas possible de publier notamment pour des questions de droit dans un contexte éditorial les deux premières sont mises en ligne les quatre suivantes devraient l’être sous peu au cours de ces conférences l’auditoire parfois familier du centre d’armespportait encore de nouveaux matériaux à archivés car je n’ai cessé au cours de mes recherches de reconstituer les archives manquants aujourd’hui nous travaillons sur une publication papier pour 2025 qui sera aussi enrichi d’autres contributions le chantier se poursuit aussi sous la forme d’un commissariat pour la réouverture en 2025 du site actuellement fermé pour travaux notons que les artistes invités au creux de l’enfer s’intéresse à cette généalogie artistique via ses récits mises en ligne et me demande parfois des précisions sur certains aspects pour leur propres projet enfin en qualité d’universitaire je dois dire que ce travail de terrain est des plus stimulant il m’a offert une liberté d’investigation grâce à la confiance de la direction du creux de l’enfer et ce fut l’occasion d’échanger de manière privilégiée avec de nombreux acteurs de l’art contemporain et de proposer une restitution grand public je vous remercie pour votre attention on remercie fortement Anne Favier pour cette présentation passionnante dans l’intimité du du centre d’art qui montre bah un certain nombre d’éléments évidemment le côté aventureux et aventurier d’aller se plonger dans les archives des centres d’art mais très excitant aussi Eva l’a dit avant euh ce qu’on peut noter aussi c’est quelque chose qui je pense est est commun quasiment à tous les centres d’art du réseau c’est l’évolution des technologies et donc les problématique de documentation notamment iconographique avec un espèce de trou de manque à la fin des années 90 au début des années 2000 où les débuts du numérique cré à la fois beaucoup d’attentes et en même temps beaucoup de vided finalement dans les documentations des centres d’art et ça peut-être c’est intéressant aussi dans l’évolution euh de de la documentation pour l’histoire de l’art euh ces ces archives souvent très bien constituées dans les années 80 qui ont l’habitude du papier de l’ecta et cetera euh qui qui euh ont du mal à passer le tournant du du numérique ou en tout cas comme les supports sont multiples disquettes CD ROM et cetera sont très difficiles à reconstituer et puis une sorte de professionnalisation euh de de des photographies d’exposition aussi grâce aux recherches qui sont menées et qui montrent l’importance de de cette documentation à partir de la fin des années 2010 je sais pas s’il y a des questions ou si comme Anne n’est pas là Sophie Oger que je ne vois pas mais voudrait voilà est-ce que tu veux ajouter quelque chose sur cette aventure en fait qui a été l’accueil d’Anne Favier merci j’ai trouvé qu’elle avait très bien résumé puisque j’ai pas vu la vidéo euh non ce qui ce qui est formidable c’est la façon dont elle s’est passionnée pour le sujet je m’attendais pas à ce qu’elle s’investisse autant bon il est vrai qu’elle précise que c’est c’est aussi grâce à son à sa position de mettre de conférence elle en a fait un vrai sujet de recherche qu’elle a partagé aussi avec ses étudiants et ça rejoint la réflexion que fait remémy c’est que parfois on néglige aussi de fait qu’on est dans l’action et on est toujours dans le la préfiguration des projets à venir on néglige l’histoire et cette histoire en revanche en fait elle elle suscite des excit à la à la mesure de celle d’Eva ou d’an ou de de réy et je pense que quelque part ça devrait sûrement également stimuler de nouveaux regards sur d’autres lieux je pense qu’il faut qu’on qu’on y travaille pour enfin j’espère que ça pourra stimuler d’autres projets merci et aussi effectivement la dimension émotionnelle qui traverse tous les domaine en fait qui que on parle de vraiment de de de personnes venant de la recherche universitaire du commissariat d’exposition du milieu artistique enfin il y a vraiment dans tous les cas une rencontre en fait une physicalité de l’archive aussi qui qui qui crée voilà cet espace très particulier euh de rencontrre qui va ensuite nourrir les récits qui vont être produits je vous propose maintenant de de passer au sujet des centres passagers projet de Virgile fress Virgile tu es artiste diplômé des beauards de Paris tu as participé à de nombreuses expositions notamment au cac brettini au centre pontpidou à la Fondation Ricard au Frac Bretagne et depuis 2020 tu a construit en plusieurs épisodes un projet euh qu’ qui s’intitule Les les centres passagers euh dont le dernier épisode euh a été mis en ligne récemment il est né de de la commande faite par DCA et le réseau r2idi euh de d’un travail sur la mémoire euh de la cuisine centre d’art contemporain de nègrepeliss qui a euh malheureusement disparu enfin qui a été fermé à la fin de l’année 2022 la question des centres d’art qui ferment de leurs mémoire de leurs archives se posent ponctuellement euh et de manière souvent dramatique et donc Virgile tu t attelé en tant qu’artiste à ce sujet et donc voilà on a envie que tu nous racontes d’où est né ce projet de manière générale donc l’ensemble des épisodes et puis ensuite on reviendra bien sûr sur sur ce dernier opus ce dernier épisode consacré à à la cuisine j’en profite pour vous faire passer un catalogue donc rétrospectif sur les activités de la cuisine et pendant que Virgile parlera du projet on présentera aussi un certain nombre d’images qui du lui-même et des activités qui qui ont pu avoir lieu merci beaucoup euh je vais d’abord parler du projet comment ça a commencé avant de parler de la cuisine d’abord je tiens à remercier DCA R de midi Marie pour cette invitation euh en fait c’est un projet que j’ai commencé parce que j’ai été invité en résidence d’artiste au parc Saint-Léger en 2020 et et je me suis dit super ok je vais développer un projet et en fait quand je suis arrivé il restait plus que l’administratrice et la chargée du public et la directrice était en arrê maladie et une partie de l’équipe avait également démissionné vous était en arrêt maladie et je me suis dit bon ok je vais quand même faire le projet enfin j’avais un un projet pour lequel j’avais envie de de travailler donc voilà j’ai commencé à à travailler sur ce projet et très très rapidement en fait au bout d’un mois l’équipe a reçu un un mail venant de la mairie ouais qui disait suite à la vente de vos locaux nous informons que le centre d’art doit fermer ses portes merci de dissoudre tout voilà tout de suite donc c’était assez cash enfin ils ont reçu vraiment en plus pas recommandé enfin vraiment juste l’email comme ça presque un SMS et je me suis retrouvé voilà dans une situation où moi en tant qu’artiste j’avais un projet pour lequel j’étais invité que j’avais envie de développer et je me suis retrouvé avec une institution qui était en souffrance et je me suis dit voilà qu’est-ce que qu’est-ce que je fais en fait dans ce genre de situation qu’est-ce que c’est qu’être en résidence d’artiste est-ce que euh voilà je me suis dit bon et je j’avais fait pas mal de projets où je m’étais un peu engagé pour notamment avec la bue avec différents projets il y a quelques années en 2019 et et en même temps j’ envie de bosser sur d’autres trucs enfin pas nécessairement justement sur des projets trop engagés je me suis dit- est-ce que j’y vais est-ce que j’y vais et et en fait quand on est face à c’est presque un corps qui est en train de mourir enfin il y a un truc qui est vraiment très très fort parce que c’est une institution avec des rêves avec voilà des projets qui ont qui ont été habités par tant personne tant d’artistes de commissaire d’exposition et cetera que je me suis dit bon il faut que j’y aille et donc je me suis dit ok je vais je vais parler de ça parce que personne n’en parlait c’est-à-dire que ce centre d’art euh il y avait euh donc j’ai lancé la pétition aussi euh pour le parc Saint-Léger avec les gens qui étaient là avec d’autres personnes qui ont participé au projet etessayit juste au moins dans d’en parler en fait avant de penser à l’archive penser juste à voilà est-ce qu’on peut en parler maintenant en fait de ce qui se passe et euh et donc voilà donc j’ai commencé cette idée de euh créer voilà une une parole une mémoire autour de cette archive de de ce lieu et un peu comme un personnage en fait avoir ce centre d’art comme un personnage avec qui je pourrais discuter au travers des gens qui avaient habité ces lieux finalement qu’on entend peu c’est-à-dire voilà les Chargers publics les administrations les les la communication les directions ù qu’on entend dans le cadre d’exposition mais pas nécessairement dans ce rapport avec le lieu en fait et c’est c’est finalement ce tissu que j’avais envie d’interroger pour réfléchir voilà comment est-ce qu’un lieu naî et comment est-ce qu’un lieu meurt en fait que quels sont finalement les causalités les liens de causalité entre eu ça peut être voilà des des je vais en parler évidemment des relations avec les mairies des des des problèmes internes et cetera donc c’est un certain nombre de choses qui sont pas faciles à entendre qui sont pas faciles à à chercher parce que il y a souvent aussi beaucoup de voilà d’affect entre voilà des gens qui sont passés par ces lieux euh des gens qui ont souffert aussi donc c’est voilà c’est des choses qu’il faut dire et euh donc voilà donc j’aimais beaucoup aussi cette idée de d’archive provoqué qui qui m’a été dite par Marie Chel sur l’idée de tendre un peu le micro à la sortie de l’usine quand voilà l’usine ferme comment créer finalement une archive manquante qui est finalement ce tissu vocal ce cette incarnation en fait de toutes ces photographies finalement qu’on a qu’on a pas enfin parce que c’est des c’est des images un peu muettes parfois enfin c’est des incroyables projets artistiqu mais on entend pas nécessairement aussi les gens qui ont mis en place ces projets ou à part voilà quelques documents quelques communiqué de presse et cetera et voilà je trouvais ça bien de de faire ça donc voilà il y a eu plusieurs épisodes il y a eu donc au parc Saint-Léger je me suis dit bon ok je vais m’intéresser aux centre d’art qui vont fermé récemment euh donc après ça s’est fait vraiment un peu de façon empirique on m’a dit voilà intéresse-toi à ce centre d’art donc je me suis intéressé à donc au parc aux église àchelle qui avait fermé récemment euh au quartier àimpère qui était aussi un centre d’art qui avait fermé quelques années auparavant et au magasin qui était en fermeture temporaire euh suite à l’arrêt de de beéatrice Jos donc voilà c’était la question c’était aussi voilà les fermetures temporaires pas que définitive et donc voilà donc je me suis je me suis intéressé à tout ça j’ai un peu voyagé en France c’était pas du tout financé je j’étais euh en mode voilà avec un peu mon sac à dos et mon micro pour aller interviewer des gens de qui avaient vécu ça même pour qui c’était loin c’est-à-dire pour le ça faisait même plusieurs années et je me suis retrouvé dans une situation à à à finalement j’ai pas de formation de de psy aussi c’est je dire euh ni de RH ou autrre et avec voilà des gens qui avaient souffert et qui finalement parfois fondai en relarm mon micro et et et pour qui cet exercice a pu être je crois un peu thérapeutique de pouvoir revenir en tout cas sur des moments qui s’étaient fermés en un claquement de doigt quoi c’était comment euh voilà accueillir cette parole et et finalement la faire faire dialoguer entre voilà toutes ces parties qui avaient vécu une institution comment il l’avait fait et pourquoi ça avait fermé donc voilà c’est une courte introdu enfin un peu trop une introduction sur ça donc tu peux nous dire comment tu est-ce que tu ins sit tues un protocole avec les gens que tu rencontres est-ce que tu envoies parfois plusieurs enfin comment ça se s’organise c’est hyper empirique dans le sens moins le dernier parce qu’il y avait ce truc où voilà vu qu’il y avait des C et il y a eu un truc peut-être plus organisé euh mais ça s’est fait les autres sont fait de façon très empirique par les rencontres par les gens m’ont dit B en fait va voir cette personne va voir cette personne parce que voilà elle a elle a porté le truc c’était la dernière administratrice qui était là toute la fin toute seule enfin voilà donc ça s’est fait aussi de façon très empirique le protocole c’était une série de questions en fait sur euh finalement c’est presque une grille de questions sur voilà comment est-ce que vous avez découvert le centre d’art comment vous avez euh finalement commencé à travaillez dans ce lieu quel rôle vous occupiez et cetera et en fait à travers ça finalement j’attendais que les gens parlent d’autres choses donc me raconent finalement leur leur vie avec le Centre d’art et comment il l’avaient habité ce lieu et qu’est-ce qui avait mené à la fermeture donc il y a beaucoup de voilà évidemment les problèmes interpersonnel qui qui arrivait mais jamais en fait c’était hyper délicat parce qu’ il fallait parler de ses problèmes sans nécessairement dire voilà c’est c’est voilà un T c’est ce truc et voilà après il y a beaucoup des questions de mairie enfin le portrait en creux qui se fait c’est souvent le portrait des mairies ça c’est vraiment l’élément principal aussi c’est que c’est des portraits de de finalement les mairies avec lesquels c’est centes d’art dialogue parce que c’est souvent des lieux qui sont possédés par des des mairies euh c’était le cas euh enfin ça a été le cas à la fin du parc Saint-Léger parce qu’il y a eu une vente en fait du je crois du département euh à la mairie enfin voilà il y avait des des histoires finalement qui sont très qui sont du foncier quoi enfin c’est bête mais c’est un peu VO et euh enfin voilà ça c’est fait comme ça mais peut-être je parle maintenant du la cuisine un peu ou oui oui tout à fait en tout cas on peut écouter actuellement l’ensemble des centres passagers sur la radio du euh voilà ils ont été remis en en actu de la radio ces ces dernières semaines et celui consacré à la cuisine en bas au reed-chaussée au capapc euh et donc oui bien sûr passons à la à la cuisine du coup bah je tiens à remercier Zoé qui est présente aujourd’hui qui qui a vraiment porté le centre d’ la cuisine les derniers mois avant la fermeture et avec qui ça a été un un échange vraiment riche qui est présente ici aujourd’hui euh du coup en fait j’ai été invité par Marie pour faire cet épisode suite à ces quatre épisodes qui avaient eu lieu et euh et je me suis intéressé centre d’art que je connaissais très peu en tout cas j’y étais jamais allé avant euh avant enfin j’y suis allé ouais avant sa enfin après sa fermeture du coup et et j’ai pu voilà rencontrer une partie de l’équipe donc mon premier voyage ça a été de de d’y aller j’ai été chaleureusement accueilli par Zoé du coup à montauan qui m’a qui m’a fait visiter donc la cuisine c’est un centre d’art qui et de design il faut le mentionner qui est situé à ngrepiss qui est dans la périphérie de montauan euh à côté de Toulouse et c’est euh dans le tarngaron et c’est donc un un centre d’art qui a été créé par Stéphanie Sagot qui est une artiste et chercheuse et qui a créé ce ce lieu avec un maire un peu visionnaire qui s’appelait Jean Cambon et à la suite de de cette création voà elle s s’est spécialisé sur les questions d’alimentation et et de de cuisine donc ça c’est’est appelé la cuisine d’agriculture et ça ça s’intéressait beaucoup voilà au aux questions de représentation du territoire qui était qui un territoire extrêmement comme dit Stéphanie dans dans l’épisode de le verger de la France et avec une agriculture qui est très problématique très extractiviste et et Stéphanie sago donc a créé ce centre d’art il y a d’abord avant le lieu dans une médiathèque un peu il y a une vingtaine d’années et le lieu qui a une qui a 10 ans à peu près euh qui a été créé par RC architect qui ont fait aussi le le musée soulage euh à a voilà été vraiment pensé pour le centre d’art euh donc voilà donc je suis allé m’intéresser à ce lieu donc j’y suis allé j’ai rencontré l’équipe qui était en arrêt maladie enfin qui avait été en en arrêt euh je crois qu’une partie était enfin euh tous étaient plutôt partis enfin il restait Zoé et puis Sophie euh et et et la fermeture avait été annoncée quelques mois auparavant c’était en décembre euh moi je suis arrivé donc au début de cette année et euh et avec voilà cette un lieu qui euh voilà qui était qui était fermé donc donc je sais pas si vous avez écouté l’épisode au qui est diffusé sur du euh voilà il est question surtout de de rapport avec la mairie finalement qui ont été extrêmement problématique dans le sens où en fait après la la perte de de Jean Cambon des élections il y a une petite dizaine d’années juste après l’inauguration du bâtiment la mairie adverse s saisie en fait du du du du du projet en disant voilà on va faire fermer ce lieu c’était vraiment ça faisait partie du projet électoral et et le maire qui avait ce projet là a gagné et le lendemain de l’élection il y a eu voilà une banderole qui disait changement de propriétaire sur sur le bâtiment donc cétait un accueil vraiment extrêmement violent de de de de ce projet qui a été mené par Stéphanie et Valentine pendant un moment puis après qui a été mené par Ivan Poulin à la suite de de leur départ et par Martha jeanville à la fin euh avec toutes les équipes qui ont succédé voilà il y a beaucoup de choses à dire après c’est je sais pas peut-être on peut en parler oui alors c’est vrai que quand on écoute l’épisode il est pas vraiment question de contenu artistique en fait c’est pas du tout l’objet mais au contraire vraiment de la vie euh intime et politique du centre d’art et euh dans ton épisode on on voit euh se mettre en place petit à petit cette opposition en fait qui se crée politiquement au centre d’art la résistance forte des équipes et des directions et euh finalement des années de souffrance dans cette relation avec une mairie qui ne veut plus de ce projet et ça c’est évidemment très très violent et très très violent et très déprimant aussi de voir que un projet ambitieux avec des problématiques extrêmement actuelles fondé vraiment sur des des des volontés professionnelles fortes ce heur une série d’oppositions qui sont même pas euh vraiment explicité enfin mis à part l’opposition au moment d’une nouvelle élection pour se démarquer du projet précédent on ne comprend pas en fait euh de quoi retourne politiquement ce cette remise en cause en fait du de la cuisine bah ouais là ça s’est fait euh enfin voilà c’est c’est des questions où il y a des gens qui sont contre en fait on est on est face à une sorte de en une sorte d’énorme situation comme ça où des élus sont contre le centre d’art des élus sont pour le centre d’art ça crée des sortes de de conflit enfin c’est des choses que je vous apprends rien enfin c’estàdire c’est des choses que vous devez vivre au quotidien euh toutes les directions c’est-à-dire gérer finalement voilà les élus et comment comment finalement des élus sepposent et à des à des projets culturel et s’en servent pour pour des campagnes politiques finalement et et une fois finalement que il y a eu ce ce centre d’art qui enfin ce mare qui a qui a gagné avec ce programme finalement ça ça a créé un terro ça a créé toute une partie de la population qui était contre de fait ce centre d’art et euh et à la suite de ça voilà comment on rapatrie les gens est-ce qu’on a envie de le faire enfin voilà c’est c’est ce que ditvan Poulin c’est il faut recréer des envies aussi du côté des acteurs du monde de là l’envie elle est pas seulement perdue du côté de la population locale elle est perdue aussi du côté des acteurs donc c’est voilà un certain nombre de de de de problématiques euh voilà et surtout la la souffrance en fait que génère pour pour pour les équipes ces situations où la confiance n’est pas là et ça c’est vrai que tu tu creuses dans les entretiens beaucoup cette enfin tes entretiens révèlent la très grande souffrance qui n’est pas du tout considérée en plus par les partenaires financeur bah c’est des sujets qui sont très difficiles à évoquer parce que c’est des sujets qui et et moi je le vois c’est très difficile d’avoir un avis objectif parce que moi j’arrive là-dedans dans des conflits qui sont entre des directions et des équipes souvent enfin en tout cas ça a été le cas de deux on va on va dire deux des enfin trois des des CIN épisodes ou deux trois des CIN épisodes et où j’arrive voilà dans des dans des conflits il faut que j’essaie de me faire un avis objectif là-dessus ce qui est pas facile puis qu’il y a des grifs qui sont encore très forts de la part des des équipes ou des directions d’ailleurs enfin et mais voilà avec des des situations de problèmes de management de communication entre la direction et les équipes qui sont qui qui conduisent à des crispations et c’est ce qui s’est passé dans le dernier centre d’art où finalement euh voilà l’équipe est parti euh on a dit voilà c’est c’est la direction ou c’est c’est l’équipe quoi et c’est ce qui s’est passé et l’équipe est partie et à partir de ça finalement la mairie qui avait un peu poussé tout le monde à bout C c’est dire que c’est aussi la directrice est aussi en souffrance il faut le dire euh parce que finalement elle subissait des pressions de la part de la mairie où en fait il rejetait en bloc le programme artistique et elle lui disait non ça va pas il faut refaire il faut refaire il faut refaire finalement quand il faut reconfigurer son programme artistique comme ça trois ou quatre fois enfin qu’est-ce qu’on fait en fait et et en fait du coup cette directrice av fait aussi beaucoup de pression de la part de de de la mairie et du coup a exercé aussi alors je je faire des des cause effet en tout cas il y a eu des pressions qui ont été exercées très fortes entre voilà la directrice et les équipes qui ont choisi de partir et donc voilà donc c’est très sensible dans le sens où il faut arriver sans voilà pointer un des doigts en disant voilà c’est c’est la méchante directrice qui a fait foirer tout le centre d’art à dire non en fait voilà il y a y a il y a un tissu de causalité où il faut réfléchir voilà qu’est-ce qui s’est passé pour en arriver là en fait euh donc voilà CIT vraiment des questions euh où où finalement c’est de la diplomatie c’est c’est ouais c’est un travail ouais de diplomate ou la veille je vais être avec une une une employée qui me dit une chose et qui est en souffrance extrême le lendemain je vois la la directrice qui qui voilà me dit autre chose et qui qui est en souffrance aussi et comment en fait je concilie je fais un épisode qui synthétise finalement toutes ces paroles le doit être difficile bah j’avais ouais 7 7h d’enregistrement sur cet épisode donc ça a été énorme et c’est 7h riche c’est pas 7h de blabla quoi c’était vraiment 7h hyper intéressante et je me suis retrouvé à devoir slasher slasher slasher pour arriver à 1h je voulais être à 40 minutes mais c’est en fait c’était tellement intéressant et en fait je veux avoir un peu de programmation je veux avoir un peu je veux parler de tout en fait mais le sujet principal c’est la vie de mort et la mort d’un centre d’art finalement comment ça ça ça n et dans celui-là particulièrement par rapport aux autres qui sont plus anciens par exemple l’épisode du magasin c’était très difficile parce qu’il y avait beaucoup de gens qui ne voulaient pas parler donc j’ai eu beaucoup de difficultés à trouver des des gens pour parler de c’était l’épisode le plus difficile parce que les interlocuteurs étaient rares alors que bon et l’ancienneté était telle que finalement pour parler d’un lieu j’étais obligé de me focus sur voilà quelques années mais voilà ça étit chaque épisode en tout cas avait des problématiques qui étaient vraiment propres lié à l’étendue finalement de l’archive enfin euh vocale et et humaine encore vivante parce que c’est aussi des archives vivantes voilà de ce lieu quoi en tout cas effectivement comme tu le disais j’utilise très bien les les différents effets en fait du mal du mal-être dans un centre d’art et sans l’idée n’est pas du tout de minimiser justement les conflits internes et cetera mais ça révèle aussi les problèmes struct elle euh de la fragilité de ces structures parce qu’effectivement il y a des mécanismes euh qui se mettent en place dans la pression exercée par les les la demande notamment des financeurs qui euh créent les conditions en fait à ce que le malè soit général et qu’il s’intensifie si on ne les règle pas et ça c’est quelque chose à différents niveaux et de manière plus ou moins grave euh qui peut quand même traverser un certain nombre des centres d’art du du du réseau mais c’était ça c’était un peu toujours en fait où il y avait les mêmes éléments qui revenaient donc c’était un peu comme une une œuvre protocolaire où il faudrait composer sur une toile je sais pas un tableau de pifaretti ou je sais pas où il y aurait toujours des des éléments qui reviendrait qui qui serait redéplacé dans l’autre tableau enfin voilà c’était un un un un un truc comme ça où o où finalement comment tel est quel tel motif en fait c’est des des motifs qui reviennent un peu comme une forme en fait c’est finalement le centre d’art un peu comme une une uve documentaire mais il y a ce ce cette forme voilà comment penser la forme du centre d’art quelle forme ça prend à sa fermeture comment elle évolue en fait à travers tous les coups qu’elle prend à travers toutes les blessures à travers et aussi toutes les belles histoires qui ont lieu pour pas parler que des choses négatives et aujourd’hui alors après ces cinq épisodes est-ce que tu vois une suite à ce projet ou un arrêt parce que c’est effectivement très très engageant euh pour toi au niveau artistique humain et cetera donc euh où où en es-tu par rapport à ça alors j’ai pas envie d’être voilà les pom fin de l’art contemporain c’est pas mon j’ai absolument pas ce que j’ai envie de faire euh non c’est ouais humainement c’est c’est difficile parce que c’est des paroles je je je me suis rendu compte que j’étais plus sensible que je pensais et et parfois c’est vraiment des voilà c’est c’est difficile quand même d’écouter toutes ces paroles de les recevoir et surtout il y a un il y a ce rapport humain où c’est des gens qui me confient leurs paroles donc il me confient la souffrance qu’ils ont vécu donc c’est quelque chose d’extrêmement fragile précieux délicat avec lequel il faut composer quand c’est restitué il faut queil s’y retrouve aussi ce qui est pas toujours facile quand même dans les moments de délicat comme ça donc moi je je je je sais pas de quelle mesure je peux continuer cet épisode il y avait des questions évidemment financières et après la question humain c’est vrai que c’est c’est c’est c’est lourd à porter je sais pas dans quelle mesure je m’étais dit je vais faire un truc des trucs plus good vibes mais je ouais peut-être ce projet pour l’instant en tout cas ce sera voilà c épisodes en tout cas ce projet il est [Musique] absolument nécessaire pour les centres d’art aujourd’hui qu’il été porté par un artiste qui s’est engagé là-dedans dans des questions qui sont fortement institutionnelles on parlait tout à l’heure du manque d’archiv sur la question des ressources humaines dans les centres d’art enfin et voilà d’un point de vue indépendant hors de l’institution je crois que bon on peut remercier et applaudir Virgile pour ce travail incroyable qui a été mené et vraiment te te remercier ça merci merci Marie merci Zoé merci Zoé d’être venu parce que c’est pas facile effectivement quand quand un centre d’art dans lequel on a été investi n’est n’est n’est plus n’existe plus voilà de continuer à porter sa mémoire aussi et merci à tous ceux qui ont participé du coup Stéphanie sago Valentine Boé Yvan Poulin Martha jeanville et zo sans arc LAAC merci et bien sûr dans l’épisode sur la cuisine l’accompagnement des partenaires publics est évoqué à plusieurs reprises et là on est dans une situation de fermeture effectivement dramatique mais euh le travail conjoint effectivement et les et les financements justement pluripartite des centres d’art permettent effectivement quand des situations de crispation serée d’être accompagné aussi par les partenaires qui soutiennent fortement les centres d’art et notamment l’état euh et et de déjouer aussi euh parfois et souvent euh ces situations avant qu’elle s’en vemine et qu’elle ne finisse de manière dramatique par une fermeture donc merci de le [Musique] souligner merci merci alors on va passer à un autre projet le dernier que on vous présentera donc là aussi pter d’un point de vue artistique donc euh je vous présente iop it’s our playground euh duo fondé en 2009 et composé donc de Camille Zek et Jocelin villmont donc quiop développe un travail fondé sur la la porosité et la circulation des pratiques depuis un positionnement professionnel large puisque vous travaillez à la fois comme artiste comme commissaire curateur comme enseignant et et comme théor en théortienne parfois votre vos travaux récents pte sur la définition de nouvelles écologies digitales via la création de pièces et de sites internet donc it’s our playground est lié à plein d’endroits à l’histoire enfin au programmations des centres d’art puisque vous avez é curaté une exposition au Centre d’Art le parc Saint-Léger en 2015 à la galerie de noisilse en 2022 vous avez fait une exposition personnelle à la Villa du Parc en 2019 et vous avez développé des sites et des œuvres en ligne par exemple dans le projet en ligne du CREDAC Royal Garden euh aujourd’hui euh vous allez présenter euh un projet qui a été fait donc à la Villa du Parc euh au moment du confinement euh où euh euh je vous ai proposé après avoir travaillé pour donc enfin qu’on a travaillé ensemble dans le cadre d’un solo que vous avez présenté à la Villa du Parc depuis l’endroit qui est le vôtre de regard sur les images et notamment les vues d’exposition de vous saisir de manière parfaitement libre de l’archive de vue d’exposition qui est documenté depuis une dizaine d’années par un même photographe en l’occurrence Aurélien mole qui donc a suivi pendant plus d’une décennie en fait et photographier l’ensemble des expositions ce projet qui a donné lieu à un site internet s’appelle image nuage on va montrer son son fonctionnement euh à l’écran mais peut-être on peut commencer alors euh par peut-être vous présenter euh quels sont vos grands axes de recherche par rapport aux images et ensuite ce ce projet en particulier merci bonjour Merci gence euh je peux y aller ouais on va tenter de d’envoyer un peu de de good vibes après après ces discussions plus difficiles eu donc comme le le disait Garance on on travaille tous les deux en duo depuis 2009 et très vite dans notre parcours on a envisagé l’exposition et le lie lieux d’exposition comme des médiums à part entière dans notre dans notre pratique et travaill ensemble depuis la la fin des années 2000 on a vu l’avènement des réseaux sociaux et des plateformes spécialisées pour n citer qu’une comme contempor da changer totalement le statut de la documentation des œuvres d’art et des expositions depuis la fin des années 2000 vous le savez chaque œuvre chaque avant même de quitter l’atelier né avec son double numérique sa photographie son sa documentation qui lui permet de voyager à la vitesse de la lumière et d’être envoyé sur des plateformes spécialisées en ligne de voyager facilement et c’est à ce moment-là à la fin des années 2000 que nous on a pris l’habitude de voyager principalement depuis nos ordinateurs confortablement installés dans notre dans notre Atel euh et évidemment pour des raisons évidentes la documentation d’œuvre est devenue bien plus durable euh que les œuvres elles-mêmes bien plus faciles à à conserver et et à exporter et effectivement c’est ces pièces ces documents vivent dans un contexte parallèle différent et ont un statut tout à fait à part autonome et bien souvent euh et ça on on en profite assez souvent euh déconnectter de leur sources d’origine assez vite en fait on a on a considéré Internet au sens large mais là on est plus spécifique avec les image d’art disons donc exposition et puis et puis œuvre comme une grande Archive mais aussi une sorte de matériothèque pour nous quelque chose qui était facilement en tout cas dans notre pratique appropriable vraiment comme un sorte de matériaux brut et ça ça se fait naturellement en prenant les en compte aussi les qualités intrinsèques du du médium qui est internet donc assz fluide comme ça c’est libre et aussi d’une certaine manière assez insaisissable c’est-à-dire que ce soit internet en lui-même ou les outils qu’on utilise on y porte beaucoup de d’affects il sont assez importants on y met aussi beaucoup d’émotions mais finalement on sa pas très bien comment il fonctionne euh même nous et justement c’est là aussi toute la poésie qui peut naître à partir de ça pour nous est source de de projet et d’inspiration et les images d’œuvre en fait finalement les images d’exposition qui pour nous sont encore plus complexes à utiliser et plus où il y a plus de bruit il y a plus de détails euh on les utilise comme on aurait utilisé des polycopiers photocopié ou du bois pour quelqu’un qui ferait de la sculpture en en bois ou de la couleur pour quelqu’un qui ferait de la peinture donc tout ce contenu qui qui apparaît sur nos écrans ou sur vos écrans aussi devient pour nous un contenu appropriable comme on comme on le disait et pas uniquement le pas uniquement le fichier lui-même finalement même le mode d’accès à euh à à à ses fichiers même le contexte d’apparition des images pour nous c’est difficile de faire abstraction des des des fenêtres des menus des moteurs de recherche pour accéder à à tous ces à tous ces documents et tout ce qui Pope finalement nos écrans et la porte d’entrée vers vers ces fichiers vers ces images que qui sont mis en ligne par les institutions ou par des sites spécialisés ou ou par les artistes finalement euh la porte d’entrée quelle qu’elle soit elle conditionne notre perception notre perception des fichiers de la même manière que l’architecture euh l’infrastructure d’un lieu d’art disons physique qui conditionne avant même qu’on a accès aux œuvres avant même qu’on a accès à un contenu intellectuel et culturel l’expérience qu’on a des œuvres des expositions euh dans les lieux quoi euh donc comme on l’a dit précédemment lorsqu’on crée une œuvre on crée aussi une image et pour les expositions c’est pareil nous depuis notre position d’artiste et de et de commissaire euh on a très vite eu conscience de créer des images de faire images en faisant des des expositions et ça guide assez régulièrement euh nos projet euh et évidemment quand c’est le cas euh les questions se portent pas uniquement sur des questions de photogénie euh ou de capacité à voyager sur le les réseaux mais plutôt aussi euh enfin plutôt et et heureusement je dirais euh sur des rapports conceptuels que peuvent entretenir les lieux d’exposition physique et euh ce nouveau euh euh cette nouvelle réalité ou ce ce nouveau paradigme technologique que l’on vit lorsqu’on accède à des projets en ligne et c’est ce qui nous a poussé dès 2010 à expérimenter internet comme lieu d’exposition et lieu de la création avec des projets Garance le cita qui est le premier projet avec on en a fait beaucoup sur internet avant mais avec un l’appui de l’institution à la à l’invitation de de de Claire leestif pour le végétal le pardon le le projet s’appelait vegetal passion pour Royal Garden eu on a aussi travaillé sur un projet qui s’appelait panorama Normandie à l’invitation de Sophie Vinet pour les bainsdouches à Alençon mais aussi sur un autre projet pour le coup plus plus enfin un peu un peu différent puisque c’était à la demande de d’un galeriste pour lequel enfin avec lequel on a on on a souvent travaillé qui est Philippe Valentin pour la galerie Valentin à Paris à partir de 20 ans d’archives de la galerie des archives qui prenaient enfin archives iconographique c’est ce que c’est certainement le dénominateur commun de tous ces projets et de beaucoup de projets qu’on fait en ligne c’est qu’ un moment ou un autre il s’appuie sur l’archive iconographique qui est souvent placé en vis-à-vis de production contemporaine de nouvelles productions c’est important pour vegéal passion je je fais juste un petit pour vegéal passion c’était une une expo en ligne qui qui est toujours en ligne d’ailleurs qui s’intéressait voilà à la place à la résurgence de des plantes dans les dans les avres d’art à un moment donc c’est une expo qui a eu lieu en 2013 en ligne et aussi ce qui nous a permis d’aller aussi fouiller dans les archives du Centre Pompidou par exemple où de où les œuvres où les les les plantes faisaient partie des expositions sans pourtant faire partie des des œuvres comme ça des sortes d’objets particuliers scénographiques euh panorama Normandie c’était en fait l’idée de dresser un panorama à partir de d’images choisies dans toutes les bases iconographiques de tous les musées Normands euh ce qui ce qui avait conduit à à à montrer beaucoup d’images de de drogué de morceaux de tissu de briques de choses très liié drogué et de et d’œuvres aussi contenu dans les musées euh en Normandie et euh et bon la galerie Valentin c’était aussi de fouiller dans dans dans des archives qui allaient de de des diapositives aux assez mauvaises images dont on a parlé tout à l’heure et aux images très récentes finalement oui on parlait tout à l’heure de qui a accès aux archives et effectivement la plupart du temps sans le soutien de l’institution on nurait jamais eu accès à aux archives de la bibliothèque Kandinski ou peut-être au aux archives iconographiques du musée des beauards de saint-lau pour en citer qu’un seul dans lequel on a fait des découvertes assez incroyables et donc rapproche du projet image nuage c’est c’est en 2020 finalement suite aux différents confinements aux différentes fermetures aussi que de nombreuses institution on ont commencé je pense et je pense nombre d’entre vous à à vouloir explorer le potentiel d’Internet comme extension de des lieux c’est vrai que presque tous les lieux ou je pense que tous les lieux ont des sites internet des sites sur lesquels on peut voir beaucoup d’images mais finalement ce sont plutôt des sites de consultation et pas des sites de sur lesquels on voit des projets artistiques en tant que tel et c’est au moment de cette prise de conscience de la part des lieux qu’on a qu’on a été invité par ce groupement de de musée qui s’appelle RN 13 bis qui a qui a c’est pas grave je parle d’autre chose qui a été non non j’ai ça va marcher après euh RN 13V qui est un réseau de centre d’artnormand donc peut-être peut-être que certains certaines en font partie euh qui nous a invité à à faire une résidence en ligne qui prendrait la forme d’un site web et un peu penser comme ça une extension ou de mode de mode de d’existence de leur lieux en ligne et on a décidé de travailler notamment à partir des archives des vues d’expo de chacun des lieux et d’inviter les artistes de leur futur présent eu présent donc à ce moment-là les les expos étaient pas visibles mais étaient monté et précédente programmation à produire des des nouvelles œuvres al le projet s’appelait euh vous s’appelle toujours puisquil est encore consultable en ligne il s’appelle trop bien chenille tornade perroquet euh point online et donc chenille c’était aussi pour rappeler donc il y a trois aspects à ce site chenille c’était pour rappeler un peu notre position en tant que chenille ou vert voilà il à chaque fois c’est représenté par des emojis la chenille ou le vert c’est un peu la position qu’on avait ou que peuvent avoir les les archivistes ou les chercheurs aller comme ça fouiller dans les dans les archives un peu des des des verre de de de de bibliothèque et puis en même temps c’était aussi pour symboliser ce qui est en train de de bouffer les archives qui restent comme creux de l’enfer dans des conditions assez humides la tornade c’était aussi pour révéler une sorte de de de foisonnement qui pouvait y avoir dans dans tous les lieux et puis et le perroquet symbolisait comme ça une espèce de d’oralité qui pouvait exister dans les lieux à travers la médiation donc ça c’est c’est toujours en ligne et au même moment Garance nous nous fait cette invitation de de au moment des 10 ans finalement de la Villa du Parc nous fait cette invitation de nous emparer des archives iconographiques donc celle de grâce à la complicité d’Aurélien mol qu’on connaît depuis longtemps et de et de produire un un site internet donc ça s’est fait de façon assez méthodique au début on a pris connaissance de l’ensemble des images euh pour un peu se rendre compte de la la globalité et ensuite on a décelé des récurrences dans les points de vue euh lors de la prise de photo non sans lien finalement avec l’architecture du lieu donc à partir des images comme ça on révélait un lieu et et finalement on se rend compte et je pense que c’est le cas dans dans toutes les images de vos expositions des gimmiics euh des artistes et des commissaires et aussi du photographe dans la dans la la la prise de vue dans le display ou dans le dans les commissariats donc on les a ensuite classé en fonction des différentes salles et fabriquer ainsi un sens de de navigation et comme vous le savez peut-être la Villa du Parc sur deux niveaux donc symbolisé en haut à gauche par les différents étages et ensuite on a les différentes salles qui qui qui traversent ces niveau et le cite est assez simple de de de de prise en main donc pour ce projet on a décidé de jouer avec le souvenir des expositions en superposant les angles de vue récurrents dont on vient de parler et en permettant au visiteur littéralement de déneiger puisque la villa de du parc ne se trouve pas très loin de la chaîne de des Alpes euh on a poussé la la petite petite métaphore euh déneéiger donc directement alors avec son doigt c’est assez jouissif on vous l’avoue sur un téléphone ou une tablette c’est un tout petit peu plus laborieux avec le pointeur de son ordinateur mais c’est quand même assez assez satisfaisant est-ce que vous êtes tous non même pas même pas tous en train de le faire encore euh puisque le site est su ça et donc la première image elle vient juste de passer sous nos yeux c’est une vue d’exposition qui a été vider de ses œuvres alors évidemment au moment où on on commence à travailler sur le site on doit être confiné ou entre deux confinements et il n’existe pas d’image vide de la villa et ça nous arrange bien parce que de toute façon ce qui nous intéresse c’est d’avoir une image du lieu et pas forcément quelque chose de de de totalement fidèle à ce que à ce que le le lieu à ce dont il enfin ce à quoi il ressemble pardon et donc on on a vidé à partir de vue d’exposition et grâce à une intelligence artificielle le lieu de tout le le contenu artistique et ce qui donne lieu parfois à des petites erreurs à des endroits un peu flous ou un peu étranges qui nous qui nous qui peuvent nous interpeller sur certaines images eu et et oui et donc on joue avec les différentes avec des les les pardon les Nive niveau d’OP cé vous verrez qu’à l’effacement il y a certaines couches qui qui qui qui sont plus facilement dénéigeables que d’autres et certaines qui laissent simplement enfin qui donne cette espèce de petit voile à l’image et en jouant sur ces différents niveau d’opacité sur les strates temporelles qui se superposent aléatoirement puisque effectivement il y a pas d’ordre chronologique hein dans le dénaigement on a choisi d’induire une notion d’aléatoire qui permettait comme ça de voir arriver en premier plan au premier plan des expositions peut-être antérieures à cell qui apparaissent au fur et à mesure de la du dénaigement euh ces images complexes composites crées par les visiteurs reflètent une mémoire collective un peu embrumée ou embrouillée probablement un peu nostalgique finalement un regard sur 10 années de programmation est peut-être toujours un peu teinté de nostalgie eu on voit apparaître comme ça de nouvelles expositions qu’ auraiit pu nettre dans le cerveau de visiteurs réguli ou de Garance d’ailleurs euh euh confondant les dates comme ça euh une trace mnésique instantanée et condensée de 10 années de programmation à la Villa du Parc euh ouais et et donc vous je peux parler aussi de la la façon dont dont s’est réalisé en fait les images à chaque fois qu’on efface ensuite les une autre image euh une autre image arrive et on efface à nouveau enfin chaque relâchement du du doigt ou du pointeur il se crée un un aplatissement finalement de de du fond euh et cette manière assez finalement qu’on définit comme collaborative de travailler elle est assez symptomatique de notre notre façon de d’opérer ici les visiteurs visiteuses ou utilisatrices utilisateurs du site participent au au processus artistique parce qu’à chaque fois il créer de nouvelles images euh on peut les télécharger voilà ça clignote au bout d’un moment au bout de quelques images ça clignote on peut faire apparaître les crédits aussi et donc les vis les visiteurs et les visiteuses créent des des nouvelles images qui sont sauvegardées euh euh en local par par C celles et ceux qui les ont créés mais aussi par nos soins peut-être pour des prochains projets et c’est c’est sauvegardé sur une sur une blockchain voilà décentralisée qui nous semble être aussi un un complément pertinent peut-être aussi pour l’archivage des des documents des lieux peut-être que c’est des choses dont vous discutez aussi et donc les visiteurs sont donc les auteurs ou les autrices de ces images en collaboration avec les lieux les artistes les commissaires d’exposition les photos p et nous-même et ainsi le statut de tous ces acteurs se retrouve un peu comme ça embrumé à leur tour de la même manière que notre statut de d’artistes comme la digarance commissaire ou enseignant ou chercheur peut souvent être assez poureux comme ça c’estz flou assez changeant en fonction des projets et donc les images ainsi créées sont totalement libres de diffusion ell elles contiennent toutes les images toutes les œuvres qui les composent ell contiennne un peu de la Villa du Parc aussi mais avant tout et c’est ce qui nous nous intéresse premièrement en tant que artiste elles sont des nouvelles images que l’on peut apprécier picturalement au premier degré on a là choisi de faire plutôt une sorte de forme de de jeux vidéo démo là dans la vidéo mais effectivement chaque chaque dénaigement donne lieu à une image fixe eu et elles sont à la fois évidemment œuvres à part entière produit du projet image nuage et une matérialisation de l’archive de la Villa du Parc puisque il s’agissait avant tout de de cela dans la dans la commande qui nous a été enfin dans la dans l’invitation qui nous a été lancée euh donc enfin imagenuage.com est intrasèquement lié au Web ça il fautf on avait envie de le de le surligner dans le sens où ça nous dit quelque chose du médium lui-même elle rend visible Internet et ce qui qui est permis enfin en tout cas ce que internet permet de faire qu’on ne peut pas faire dans la dans la réalité dans la vraie vie ou sous la forme d’une publication et de cette façon le projet sintér s’adresse aussi bien à un public en ligne qui ne se limite pas forcément à des amateurs d’art ou aux initiés mais aussi évidemment aux visiteurs de la Villa du Parc puisque le projet est accessible depuis un une un dispositif tactile à l’Inter de la Villa merci ce que je voudrais juste compléter c’est que on se sert de imag nuag je voudrais bien dire que c’est pas un site qui présente des œuvres c’est un site qui montre des vues d’œuvres et donc nous on s’en sert beaucoup comme projet de médiation aussi pour sensibiliser à la question euh de l’image de l’image construite de la manière dont dans le temps on regarde les images enfin surtout les les processus en fait de perception euh des œuvres euh quand justement nous ne sommes pas face à l’œuvre et de tout euh les ouvertures aussi qu’on peut permettre par les moyens numériques mais aussi quand effectivement on est dégagé de de de la spacialité et de l’ici et maintenant euh qui est l’expérience première dans un centre d’art mais qui peut prendre d’autres formes ensuite euh voilà on va s’arrêter parce qu’on a déjà un petit peu dépassé le temps simplement avant de vous laisser partir alors évidemment s’il y a des questions euh oui oui oui euh on peut les poser euh mais surtout on va je vais inviter adélide blanc euh qui a fait partie du groupe de travail archive lors parce que elle était ces dernières années au Palais de Tokyo euh dont elle vient de de partir euh à venir donner quelques impressions sur sur la journée et demi qu’on vient de vivre ce n’est pas une synthèse ni une conclusion définitive mais simplement voilà un regard aussi se porté sur sur les échanges qui ont été menés euh ces derniers ces dernières heures je voulais déjà remercier DCA évidemment de m’avoir proposé d’être parmi vous pendant cette journée et demi en tant que observatrice j’avais un peu l’impression d’être une taupe parmi vous donc observatrice extérieure mais évidemment pas tout à fait étrangère à ces enjeux puisque comme le disait Garance il y a encore quelques jours je je faisais partie d’un d’un centre d’art h alors l’idée c’est juste de prendre un petit temps assez court avant que vous ne repartiez à vos activités et pour la plupart d’entre vous avant que vous ne retourniez dans vos centres d’art o vous travaillez peut-être qu’il s’agit moins de conclure cette journée et demi de réflexion partagé qui s’achève à l’instant que de tenter de prendre un tout petit peu de recul sur quelques-uns des multiples sujets qui ont été étudiés discutés alors déjà un compte-rendu écrit des ier d’hier des tables rondes d’aujourd’hui sera partagé prochainement pour que tout à chacun puisse revenir sur ce danse programme et sur les divers enjeux convoqués mais aussi peut-être pour que les membres des équipes qui n’ont pas pu être présents puissent accéder à ces questionnements et s’en saisir pour que la réflexion puisse se poursuivre au sein de chaque établissement avec l’ensemble des personnes concernées par la création et par la la mise à disposition des Archiv par ailleurs il y a vous le savez peut-être mais un guide un VAD Mcom qui va être donc réalisé par DCA et qui sera partagé un peu plus tard il me semble qui sera le support pour initier ou poursuivre le travail de constitution et d’ouverture des archives alors il dev il devrait être pardon un outil précieux pour accompagner cette mise en œuvre un outil qui nécessitera probablement d’être adapté selon les lieux mais peut-être aussi d’être complété modifié et interrogé collectivement dans le temps afin aussi que cette journée et demi ne constitue pas non plus un moment cristallisation euh euh de problématiques propres aux archives dans les centres d’art mais pour qu’elle soit plutôt l’amorce d’un travail qui exige je pense de renouveler constamment notre compréhension des fonctions et des usages possibles des archives alors au terme de ces deux jours il apparaît qu’il n’existe pas de règles toutes prête à l’emploi malheureusement ou heureusement à appliquer à suivre à la lettre pour réaliser ce travail d’archives et de mémoire des des activités mais aussi des fonctionnements des centres d’art et c’est peut-être là je j’ai l’impression un petit peu à chaud en tout cas que il s’agit de la part la plus exigeante mais aussi la plus stimulante de ce processus qui implique donc une réflexion une créativité une analyse aussi à renouveler constamment sur la destination des archives les manières de les constituer de les nourrir de les partager de les mettre en mouvement également alors avant même cette analyse qui me semble assez exigeante et qui doit être constante des manières de faire des raisons aussi de faire des archives vous avez bien signalé à différents moments qu’il existe plusieurs difficultés presque des obstacles à la Constitution d’archiv et qui sont j’ai l’impression et pour l’avoir connu aussi en premier lieu le manque de temps et de moyens financiers ce qui d’ailleurs a valu la la métaphore de d’eververest pour parler d’archiv dans un intitulé de d’atelier pour autant plusieurs exemples d’actions très concrètes ont circulé pendant ces deux jours d’action que pour ma part j’ai trouvé inspirante puisqu’elle corres moins à une édification totale exhaustive et donc un peu insurmontable en tout cas à première vue des archives d’un centre d’art qui a une façon de se saisir de ces enjeux par un petit bout pour commencer de manière modeste peut-être encore incomplète mais déjà agissante alors un peu en vrac et ça sera pas du tout exhaustif hein mais j’ai notamment noté la proposition d’intégrer au fur et à mesure les documents de travail quotidiens dans des dossiers partagés plutôt que de prendre plusieurs heures souvent impossible à bloquer pour archiver ces mêmes documents à la fin d’un évêtement euh ou alors de partager un bilan quotidien des retours et des échange avec le public au sein des expositions d’emprunter la forme autobiographique à la première personne du singulier aussi voire même le journal de bord pour consigner les cheminements et les évolutions des projets ou encore d’organiser des permanences de consultation pour faire de l’ouverture des archives des temps aussi collectifs et inscrits dans les programmations donc euh Rémi le le disais tout à l’heure he l’absence de collection dans les centres d’art a fait du travail d’archive un processus peut-être plus anecdotique ou en tout cas moins prioritaire mais les nombreuses initiatives évoquées pendant les ateliers et le Symposium de ce matin témoignent je trouve d’une liberté de forme et d’approche qui est probablement propre au centre d’art assez singulière par rapport à d’autres lieux culturels par rapport à d’autres domaines et plutôt encourageante je trouve pour contourner cette est mais sans saisir malgré tout donc il semble important et nécessaire de faire en sorte que c réflexion mené au CAPC ne soit pas qu’une parenthèse inspirante et aussi de tenter de ne pas écarter ces problématiques dès que les urgences l’organisation des priorités et le manque de temps ressurgiront probablement dans une ou deux heures pour la plupart d’entre vous si ce n’est pas déjà le cas alors peut-être que de poursuivre ses réflexions déjà à plusieurs permettrai dans certains cas de ne pas perdre cet élan l’élan de ces deux jours est-ce qu’il serait intéressant malgré les différences de pratiques et d’action de s’associer à plusieurs centres d’art sur des territoires partagés ou à partir à partir d’affinité de programmation d’inclure et d’écouter d’autres structures des musées des associations au croisement de problématiques communes sur les archives les archives pardon ou encore d’associer le le public lui-même au-delà de ces pistes partager un peu à Chud avec vous hein vous l’aurez compris vous m’en excuserez il y a une question qui a été posée à divers endroits et qui apparaît comme primordiale ou en tout cas qui est je pense un préalable c’est celle de savoir à qui les archives s’adressent un prê préalable qui doit permettre de guider aussi les formes données aux archives de réunir les personnes adéquates adéquates pour les penser les réaliser qu’ell soi spécialiste ou non et cette question la destination peut permettre d’éviter l’écueil de l’archive désactivée oubliée un peu poussiereuse mais aussi je terminerai avec cet aspect elle permet d’inclure soit de prendre en charge de mettre en acte l’inclusivité dont on parle temps mais que l’on ne fait pas assez il apparaît que les enjeux que soutendent la création l’organisation et le partage des archives ne sont pas sans lien avec certains enjeux portés dans les programmations des centres d’art est-ce qu’il serait possible et intéressant de considérer les archives moins comme une forme que comme justement des sujets administratifs éthiques éventuellement artistique ou autre voilà en tout cas encore j’ai l’impression une occasion de mettre en acte des postulats engagés de réduire un peu les écarts entre des projets d’établissement inscrits dans des pensées contemporaines des pratiques artistiques engagées et les manières d’opérer de travailler ensemble d’inclure les personnes à qui les centres d’art s’adressent ou à qui les centres d’art pourraient aussi s’adresser alors bon peut-être que vous pensez que je force un petit peu le trait que je fais des archives un objet un peu trop politique là à l’instant et c’est pourtant au regard de cette journée et demi de discussion qu’ m’a semblé voir se dessiner ou se confirmer même plutôt la nécessité de penser le droit à l’information la valorisation de travail parfois invisibilisé dans les structures parce que précaire ou non pérenne la transmission de savoir-faire l’énonciation de réflexion parfois non résolue mais aussi l’énonciation de difficultés de conflits et ce pour le public pour les artistes les cherchereuses de toute discipline et pour les équipes qui se renouvellent et enfin alors on a beaucoup parler d’anniversaire de cet exercice un petit peu particulier de la l’autocélébration mais à un moment où plusieurs centres d’art en France vont fermer quelques temps pour travaux les prochains mois les prochaines années sembl tout indiqué et propic pour travailler autrement donc les archives pour éviter aussi de les perdre dans ces moments de transition un petit peu particulierers donc merci beaucoup et et à suivre donc il me semble et j’espère [Applaudissements]

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