Retour en images sur la conférence de Jean-François Delmas sur le thème “Malachie d’Inguimbert et sa bibliothèque”.

    Jean-François Delmas est conservateur général du patrimoine. Il dirige actuellement le cabinet des arts graphiques et les bibliothèques aux Musées des Châteaux de Compiègne et Blérancourt. Ancien directeur de la bibliothèque-musée Inguimbertine, il est archiviste paléographe et a soutenu sa thèse de doctorat en histoire à l’Ecole nationale des Chartes en 2018.

    très bien ben je je vous remercie je remercie [Applaudissements] déjà je je vous remercie déjà d’être venus si nombreux je remercie les organisateurs de ce weekend d’inauguration et vous me permettrez de de de saluer particulièrement le travail remarquable de de jean-y baudoui et et de l’équipe de lingimbertine je crois que vous avez tous pu mesurer la qualité de du travail qu’ils ont pu accomplir alors pour répondre à la commande qui m’a été faite pour cette cette ce cycle de conférence sur lingamertine à l’hôtel lieu j’ai souhaité l’illustrer par un sujet qui s’intitule adapté à Carpentra le modèle intellectuel romain le grand dessin de Don Malachi d’ingimber quelques mots déjà pour contextualiser et bien le cadre dans lequel ce projet ce dessin de Monseigneur d’imber a pu être réalisé au 18e siècle le cadre politique des États de l’Église conditionne le milieu savant pour des raisons à la fois institutionnelle internationale d’une part il faut mettre à contribution les qualités des nombreux clair à qui on confie la charge d’occuper les postes afférentss à la fois la gestion spirituelle et temporelle du monde catholique d’autre part il convient de préserver la place du saintsège sur l’ chiquier diplomatique ces facteurs sont accrus par à Rome notamment par le polycentrisme culturel inhérent à la multiplicité des cours cardinalistes des familles aristocratiques des ambassades et des ordres religieux et ce sont de telles modalités de fonctionnement qui vont déterminer les praes les pratiques et les productions de l’esprit c’est ce système intégré des milieux intellectuels Romains qui va façonner par des réseaux culturels politiques et de solidarité qui vont se diffuser dans les les provinces sous dépendance plus ou moins proche ou lointaine de Rome et donc c’est se se ça va répondre à une stratégie d’extension du catholicisme à travers les académies les journaux les universités les fondations économiques et hospitalières vous êtes ici à l’Hôtel Dieu et à forciori la création de bibliothèques et de musées alors don mal Chi d’ingimbert et il s’agit d’une caricature et du seul portrait contemporain de Monseigneur d’ingimber les autres sont des œuvres rétrospectives donc Joseph Dominique dingimber né en 1683 décédé en 1757 offre particulièrement un exemple significatif de ce mouvement issu d’une famille aristocratique et impécugneuse du compte àenessin il entre très jeune chez dominicain en 1709 il est envoyé à Rome pour régler une affaire de famille son absence ne doit excéder quelques mois il ne revient qu’après un séjour de 26 ans en 1715 une crise de conscience l’incite à abandonner les dominicains pour devenir cistercien il prend alors le nom de Don malashi accueilli alternativement à l’abbaye de buensolazo près de Florence et dans celle de casamarie au sud de Rome en fait il souffre de devoir vivre obscur sous la règle qu’il a choisi des problèmes de santé et son humeur instable particulièrement l’incite à s’évadé de la vie conventuelle en 1728 il est introduit pardon par le célèbre abbé botari qui est vraiment une figure des antiires ce qu’on appelait le mouvement des antiires au 18e siècle en Italie auprès du cardinal florentin Lorenzo Corsini don vous avez le portrait ici et le portrait en pape avec son son neveu et ce cardinal Corsini va s’attacher particulièrement don malashi va lui confier le soin de son secrétariat et de sa bibliothèque et cette protection est là encore un exemple typique du parcours de ces ecclésiastiques bibliothécaires entre guillemets la plupart d’entre eux part age une origine sociale modeste une absence de capital financier et le désir de poursuivre une carrière littéraire leur entrée dans l’église leur procure une ascension sociale pourvu qu’il s’appuie sur une relation de clientélisme avec de grandes familles en échange du soin qu’ils accordent au collection de ses grands patrons et bien ils peuvent escomter des efficace recommandation en 1730 le cardinal Corsini devient pape sous le nom de Clément 12 il conserve toute sa confiance à montseigneur d’ingimber comblé de bienfait dont Malachi jouit d’une position envier il est promu archevc in partibus de Théodosie sa présence à Rome coïncide particulièrement avec une période d’intense activité érudite dans le sillage des antiquaires pourvu de TI et de revenus conséquent le confesseur et le conservateur de la bibliothèque du souverain pontif est susceptible de figurer sur la prochaine liste des porporatis mais si transit gloria mundi à la suite d’une cabale où la politique et l’envie joue le premier rôle Monseigneur d’un Guimbert est définitivement éloigné de Rome et nommé en 1735 à l’vch de Carpentra c’est un évêque donc par son long séjour en Italie particulièrement à Rome conscient de son rôle qui va décider de chercher à la fois à secourir l’indigence physique et intellectuelle de ces diocésains en bâtissant un Hôtel Dieu et en créant une bibliothèque musée publique sur l’Hôtel Dieu cette création procède d’un mouvement général en Europe de mise en place d’un réseau hospitalier les projets humanitaires à ce moment-là se multiplient en prévision du jubilé pontifical de 1750 qui est placé sous le signe de la charité à Naple par exemple vous avez la photo qui est complètement l’opposé vous avez Charles I de Bourbon qui crée un gigantesque palais pour les pauvres dessiné par l’architecte Ferdinando foua et cette effervescence inspire Monseigneur d’un Guimbert pour Carpentra je mettant pas sur l’Hôtel Dieu pour ceux d’entre vous qui ont entendu monsieur breton donc je vous rappelle c’est une conception résolument moderne de l’hôpital qui illustre les prémisses d’une réflexion h hygiéniste un personnel médical les religieuse Augustine lui est attaché avec des médecins et des chirurgiens astraints des visites quotidiennes et l’architecture est confiée donc à Antoine d’allemand pour cet impressionnant monument je vous ferai pas la front de vous rappeler que l’Hôtel Dieu et le deuxième plus grand édifice de voocluse après le Palais des Papes et il s’agit donc bien d’un palais conçu pour nos seigneurs les malades et les plus démunis avec un avant-cor central solennel des bâtiments qui offre de vastes volumes particulièrement dans les ailes du Midi percé de baai larges et hautes afin de dissiper les mias simultanément donc c’est vous connaissez bien sûr cette inscription et qui est très importante puisque vous voyez que elle certes euh Dieu est placé en priorité mais que la référence à la science est citée sur le même pied d’égalité donc c’est quand même très important à signaler et c’est la transition avec mon autre point donc la fondation de la bibliothèque musée public donc simultanément donalashi crée une bibliothèque musée public largement inspiré des exemples qu’il a connu au sein des familles du Patricia romain la valorisation des livres dans leur palais est par définition spectaculaire et ce courant s’exprime de manière originale en opposition complète au modèle français que nous connaissons la conception de la bibliothèque dans l’esprit de Monseigneur d’ingimbert elle se fonde sur un ouvrage qui a paru au 17e siècle en 1635 qui est dû à un jésuite Claude Clément donc vous avez frontispice du livre et la bibliothèque est élaboré comme le temple des Muses réminiscence de la bibliothèque d’Alexandrie et selon les préceptes du père Clément les les objets les tableaux occupent autant de place et d’intérêt que les livres le plaisir des yeux écrit-il est un adjuvant de la de il faut tner les bibliothèques de peintures élégantes et d’emblèmes les bibliothèques sont imparfaites s’il leur manque ces livres muets qui sortent du burin du poinçon ou du pinceau et dont malashi va adapter ses principes à Carpentra conférant à l’organisation et au décor de sa bibliothèque un sens religieux et une affirmation de son [Musique] prestige euh de de et de son prestige à la fois politique et social alors vous connaissez toutes tous ce donc ce manifeste de lingimbertine avec donc vous avez la traduction ici et ce qui fait c’est je pense ce pourquoi on parle encore de Don malashi d’ gimber c’est que certes c’est euh c’est cette c’est cette initiative culturelle SINR é dans l’offensive de la Contre-Réforme catholique menée par l’Église mais elle traduisent également la préoccupation de mieux former les intellectuels catholiques à la bataille des idées et de maîtriser les pratiques de lecture de la société alors que la circulation de plus en plus dense de l’imprimé multiplie les risques d’hétérodoxie toutefois toutefois la présence voyez le panneau qui renvoie aux livres interdits ici vous avez une vie de plutar et ici un manuscrit du du marquis de Lincel qui était un muet toutefois et c’est ce qui fonde vraiment l’intérêt de ce fond de monseigur d’ber c’est que en même temps la présence de nombreux textes profanes d’auteurs antiques ou quasi contemporain atteste signale l’intérêt de don malashi pour l’idéal humaniste cette présence de livre profane rappelle que chez dingamber la liberté est une conquête et que chacun doit perfectionner ses talents afin d’accomplir sa condition d’homme mais en même temps parce que la fondation de cette bibliothèque doit relever du strict devoir d’un prélat qui incarne le pouvoir ecclésiastique dans l’esprit de Monseigneur d’ber donc cette collection matérialise à la fois le rapport entre le savoir et la dévotion et cette action bien sûr rejoint ben celle de l’évêque en touchant les sens cette stratégie vise à gagner les esprits renouvelant le sentiment religieux chez ses diocésains conformément encore au principes du concile de 30 mais vous voyez que les deux aspects se conjuguent chez lui et dingamber est ainsi l’illustration de la incidence de la culture romaine développée durant la première moitié du 18e siècle dans le compte àenessin état satellite du Saint Siège et ce rapport s’est manifesté également dans la musique et d’une manière générale dans la formation des élites carpentraciennes l’adoption et l’adaptation des modèles intellectuels Romains dans la fondation de l’Hôtel Dieu et de l’ingimbertine en sont encore aujourd’hui les bien les manifestations les plus éclatantes pour conclure vous l’aurez compris en philigram l’approche de Monseigneur dingimbert toucher l’essens pour conduire vers un idéal élevé est le principe fondateur poursuivi et laïcisé au 19e siècle par les notables carpentracien qui m’a incité à concevoir le projet de l’ingimbertine à l’Hôtel Dieu pour que ce projet puisse répondre s’adapter pleinement au contexte particulier de carpantra il était impératif de continuer à mêler livres objets d’art et tableaux au sein d’une seule et même institution qu’il était impératif de préserver pour surprendre le publicque et l’entraîner à découvrir et à s’approprier la variété et la richesse de ce patrimoine contadin mais lorsque j’ai été recruté en 2004 les normes professionnelles consistait à ce momentlà à dissocier les bibliothèques et les musées et le prototype que j’ai proposé alors a dû être défendu becs et ongles car il n’existait nulle part ailleurs et il allait à l’encontre de toutes les normes en vigueur il m’a fallu donc convaincre tout à la fois les municipalité successives et les services de l’État ce qui n’a été pas la moindre des choses je ne vous apprendrai rien en vous disant combien le ministère de la Culture est divisé morcelé et cette validation du projet qui a été acté en 2009 me permet simplement de rappeler c’est quand même 5 ans avant la présentation du projet de création d’une du musée de la Bibliothèque nationale de France dont vous avez dû entendre parler et qu’aujourd’hui donc voilà les Ch de fréquentation importante de lingimbertine à l’Hôtel Dieu l’enthousiasme que j’ai pu constater depuis hier soir ici m’incite à penser que mon intuition n’était pas complètement infondée et c’est aujourd’hui ma ma plus grande joie je vous remercie de votre attention merci jean-fançoismas qui nous laisse une dizaine de minutes pour des questionsréponses si vous en êtes d’accord évidemment qui prend la main pour une première question première question pour Jean-François Delmas qui prend la main monsieur s’il vous plaît est-ce que vous pouvez rendre plus explicite le mécanisme d’accumulation de richesse d’un personnage comme d’un gimber pour arriver de de petit petit moinillon à un un pareil un pareil m scè alors le le le mécanisme est relativement simple c’est que une fois nommé conservateur de la bibliothèque pontificale dangabber se trouve au cœur deun d’un univers de de savant d’érudit donc il y a énormément d’échanges ça fait vraiment partie de la sociabilité de cette époque et que de surcroix il y a un usage qui consiste à à chaque fois qu’un auteur envoie son livre au pape d’en envoyer un autre exemplaire relié de la même manière à au conservatoire de sa bibliothèque ce qui explique pourquoi dans le fond aujourd’hui on trouve ici des ouvrages reliés aux armoiries pontificales donc de Clément X par ailleurs Monseigneur d’ingimber grâce aux différentes prébandes dont il avait été pourvu quoique moine cistercien ayant fait vœux de la plus grande pauvreté se trouvait disposé de moyens considérable et que l’essentiel de ses revenus puisqu’il a toujours continué à vivre de manière euh asétique ça on le sait pertinemment bien l’ensemble de ces revenus euh a été engouffré par bah l’Hôtel Dieu et par les acquisitions qu’il a pu faire les plus fameuses d’entre elles étant le fameux fond péresque qui vaut à laingimbertine sa réputation encore aujourd’hui internationale voilà m’a répondu à votre question Monsieur je voudrais euh savoir avoir des détails sur la première localisation de la bibliothèque inabbertine qui qui si je me souviens bien prolongait le palais de justice oui elle était attenante mais c’était un bâtiment distinct du palais de justice c’est le le bâtiment qui se trouve aujourd’hui euh donc en direction de la la Poste euh sur la la la place euh derrière le derrière la cathédrale ah bon voilà et donc c’est unber enfin cette bibliothèque musée a subsister à cet endroit-là jusqu’en 1846 date à laquelle elle a déménagée dans l’ancien hôtel d’allemand et c’est grâce à la générosité quasi exclusive de B de vos ancêtres de des gens comme essérique comme barjavet qui ont légué des des fonds que on a pu agrandir ce bâtiment en élevant bah l’aelle qui était en face de de l’ancien hôtel d’allemand donc qui formait donc le le U qui encadrait le le petit jardin que bien on a pu aménager cet espace mais ce qui est très intéressant c’est que ces personnalités carpentraciennes qui n’étaient pas nécessairement euh de confession catholique ou qui pouvait être même avoir des des options religieuses et philosophiques opposé en fait ont adopté et ont appliqué le même principe en préservant et bien cet articulation entre le livre les objets et et euh voilà et les apports enfin une approche visuelle d’appréhension de de la lecture c’est ça qui est vraiment très très très surprenant très intéressant à analyser et et c’est c’est ce qui m’a semblé être le plus pertinent mesure je sais pas si vous savez mais les normes de bibliothèque ou même les normes muséographiques peuvent être très contraignantes et en arrivant à 2004 comp tenu de la sociologie de la ville il me semblait plus que ces normes pouvaient être adaptées au contexte carpentracien donc il fallait à tout prix essayer de trouver autre chose une autre voie et comme bah ça mettait en cause justement cette cette répartition et cette frontière très très ferme entre bibliothèque et musée et bien il convenait de rattacher les deux et les articuler ensemble à travers justement le projet scientifique et culturel et ensuite d’un point de vue de façon très pratique mais il convenait aussi de trouver la clé de répartition financière pour que les différents partenaires au sein même de du ministère de la Culture et bien consente à apporter chacun leur contribution à un projet transversal et vous savez comme n’importe quel projet chacun veut tirer la couverture à soi et a du mal à pas tout ENF en tout cas plus difficilement que d’autres à à consentir à établir des partenariats et à se mettre autour de la table mais ça c’est pas propre c’est ass c’est répondu est-ce que vous avez d’autres questions madame je va venir jusqu’à vous dans le fond de la salle et puis je reviendrai sur l’avant ensuite avec vous Madame et vous pour pour terminer qui voulait le micro s’il vous plaît madame oui j’ai j’ai deux questions la la première est-ce que vous pouvez nous rappeler brièvement quelle est l’origine de la collection d’incunable qui a été constitué à la gubertine et deuxème question est-ce qu’il y a des exemples similaires en Europe à celui de la la bibliothèque musée de de Carpentra alors les les collections d’incunables c’est c’est monseigur d’un gber alors le le le problème c’est que on a l’inventaire des collections qu’elle soit de monnais et médailles de manuscrit d’imprimés mais à partir de l’arrivée de Monseigneur d’ING gumber on on n’a pas d’inventaire antérieur à son arrivée donc les conditions dans lesquelles il a pu acquérir ou recueillir des ouvrages des objets auparavant c’est c’est très aléatoire vraisemblablement c’est ou des dons comme j’ai pu faire allusion tout à l’heure ou des acquisitions mais on en a pas de trace n pas de source qui puisse documenter précisément les premières sources c’est lorsque les ouvrages arrivent là on commence à les inventorier et et puis bien sûr les acquisitions du fond pesque ça c’est formellement documenté donc votre deuxème question était en Europe oui et non en en Italie vous avez des exemples bien sûr ça c’est c’est mais le grand modèle vient vraiment d’Italie en en Europe vous avez la biblothèque humaniste de de céesta mais les les livres sont majoritairement présents et ce’est pas tout à fait les mêmes références voilà mais véritablement c’est le lien particulier entre carpantra et Rome qui a permis à ce modèle de prévaloir au moment de l’organisation et ça répond véritablement à cette volonté Deah d’hégémonie de de des étapes du saint-sège sur sur l’avant-poste du saint-sège au cœur du royaume de France et d’extension donc de cette cette approche de bah de de Ré enfin d’évangélisation mais ce qui est intéressant et c’est pour ça qu’on en parle encore aujourd’hui c’est que d’un Gimbert qui quoique issu d’une famille aristocratique était un un homme nouveau comme pouvait entendre Cicéron c’estd c’est un homme qui était le fils de ses propres œuvres donc il ne pouvait pas ne pas être sensible touché et et conscient de l’intérêt de l’apport de l’humanisme et c’est pour ça qu’on a autant de livres profane dans les fonds d’un ecclésiastique alilà et voilà et je pense que c’est aussi pour ça que voilà Monseigneur d’un guimber indépendamment de son très mauvais caractère et et et passer à la postérité une question madame faire bonjour je me demandais dans quelle mesure le testament de Monseigneur d’Amber était toujours avait toujours une valeur légale aujourd’hui et est-ce qu’il demande dans son testament qu’on ne sépare pas sa collection alors il n’y a rien de tel parce que de toute manière c’était pas dans son dans son entendement pardon que l’on que l’on puisse que l’on puisse dissocier ces collections en revanche ce qui est certain c’est comme il était un religieux ayant fait vœux de pauvreté pour que ses dispositions testamentaires puisse être validé il a fallu qu’il soumette sa proposition au pape et le Pape a consenti et la bibliothèque musée publque de pentra puisque c’est bien les termes qui sont indiqués dans la bulle pontificale confirment les dispositions testamentaires de Monseigneur d’ gimber en faveur de la ville donc d’une bibliothèque musée public mais il n’y a rien de de particulierier sur d’éventuelles distinction puisque c’était pas il pouvait pas l’imaginer c’était puisque justement il ne concevait pas autrement alors oui on peut considérer que oui on vit toujours enfin les carpentciens vivent toujours voilà sous sous les termes de la bulle pontificale c’est alors euh oui bonjour là mais ce qui est très important c’est que c’est quand même l’une des plus anciennes institutions qui rétrospectivement est a été municipale puisque c’était Carpentra enfin le compavenessin est devenu français qu’en 1791 donc c’était pas la France mais rétrospectivement ça fait partie des plus anciennes bibliothèques municipales puisque vous le savez sans doute la plupart des d’ oui essentiellement que ce soit les musées municipaux ou les bibliothèques municipales ont été créés pour leur très grande majorité après la Révolution grâce aux saisis révolutionnaires sur les biens des gr et sur les biens ecclésiastiques à Carpentra il n’y a absolument rien de tout ça puisque les fonds ont été donnés antérieurement par un par un prélat donc il n’y avait pas il y avait voilà il y avait rien à saisir tout était là et puis il y avait déjà des dons qui avaient commencé même après la mort enfin sous l’Ancien Régime il y av encore des dons oui bonjour vous rapprochez l’institution de lingbertine avec les institutions italiennes mais est-ce que de par la part e muséale de l’institution on peut pas la rapprocher également des institutions anglophones tel que l’ashemolum Muséum oui mais ce sont des institutions oui effectivement en tout cas sur aujourd’hui on pourrait les on peut les rapprocher sur ce sur ce de lacheméon d’autres mais en tout cas la référence pour dingimber qui ne connaissait pas le modèle que que vous citez ça reste l’Italie c’est c’est un homme qui est complètement Pétré par par ce qu’il avait pu voir à Rome donc oui après on peut citer d’autres exemples on retrouve vous avez des bibliothèques baroques dans l’Europe de l’Est où on retrouve ce même état d’esprit bien sûr oui on a le temps d’une toute dernière question je viens voir vous madameie dans le cadre de votre projet h alors je vais être très clair très libre en fait les statistiques de fréquentation des institutions culturelles lorsque vous prenez ce sont les chiffres officiels c’est environ 15 à 20 % de la population qui fréquente les institutions culturelles qui vont au cinéma qui vont dans la bibliothèque et il se trouve que généralement c’est une population de cadres et lorsque je suis arrivé à Carpentra première chose que je n’ai pas pu ne pas faire c’est de bah prendre les statistiques de l’INC et à ce moment-là il y avait 6 % de cadres donc euh lorsque j’ai constaté ça je me suis dit ah le projet qu’on pour lequel je suis venu en fait euh 20 % de 6 % de cadres en appliquant les normes bibliotéconomique mais je je suis venu pour aller droit dans le mur parce que les normes de bibliothèque c’est pour tant d’habitants tant de mètres carrés tant de mètres linéaires de livres TS de MRE linéaire voilà avec donc il se trouve comme c’était une bibliothèque musée qu’il est impératif de rédiger un projet scientifique et culturel dans le cadre de la volet musée je me suis dit ben il faut trouver autre chose et et c’est là que progressivement en découvrant les collections en en matelant à découvrir aussi histoire de l’institution et bien je me suis dit c’est pour ça que je vous ai j’ai terminé en parlant d’intuition je me suis dit ben c’est pas possible il faut casser ces norme de toute manière d’un point de vue personnel je me suis toujours dit que c’est pas parce qu’on avait des rayonnages bien bien organisés bien rangés et ou des tableaux bien exposés que on avait rempli sa mission c’est ça c’est c’est pratique c’est d’accord c’est c’est technique mais il y a c’est pas ça qui fait venir le public donc il fallait trouver autre chose et cette autre chose il fallait casser les normes donc il fallait aussi casser les normes du côté des musées etah permettre qu’il puisse y avoir aussi des passerelles entre bibliothèque et musées et en fait c’est ce qui a constitué une grande partie de de mes tâches pour essayer de de répondre et justement en essayant de me dire B peut-être que ce public pour le toucher voilà l’espace multimédia et en même temps offrir un cadre digne et retrouver voilà un contexte qui permettent à un public qui a priori est de plus en plus éloigné de bah des préoccupations qui peuvent être celles d’un public un peu un peu cultivé et bien de s’approprier ce qui fonde véritablement les la caractéristiques fondamentales de de Carpentra et puis ben je vous apprends rien en vous disant que Carpentra n’a pas forcément une très bonne image à l’extérieur donc s’il y avait bien un domaine où on peut faire mentir et bien cette prendre à défaut cette mauvaise réputation c’était de rappeler que bien il y a une longue tradition à carpenta de de culture et au service bah population et donc c’était c’était ce qu’il fallait promouvoir

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