Mercredi 24 avril, vers 21h30, la police a reçu un appel lui apprenant l’agression d’un homme par deux individus dans une rue de Hénin-Beaumont. France Info rapporte, vendredi, que les deux individus ont menacé la victime avec un « couteau et un marteau » avant de l’enjoindre à se déshabiller.
Ce qui lui était reproché par les deux individus ? D’avoir donné rendez-vous, via un site de rencontres, à une mineure de 15 ans. L’homme a reçu un « coup de poing au thorax » pour avoir proposé ce rendez-vous, et a été admis à l’hôpital, sans que son pronostic vital ne soit engagé.
Une enquête a été ouverte pour « violences volontaires aggravées » et confiée à la « section locale de la police judiciaire (SLPJ) de Lens » d’après les sources de France Info.
Piégés par les applications de rencontres
Cette agression à Hénin-Beaumont s’inscrit dans un nouveau cycle de violences qui s’appuie sur les applications de rencontres. Avant lui, il y a à peine une semaine, Philippe, 22 ans, décédait à Grande-Synthe des suites d’un passage à tabac après s’être retrouvé dans un guet-apens fomenté sur l’application Coco. Cette même application était déjà pointée du doigt en février dernier par Le Figaro : à Lyon, « huit individus ont été arrêtés courant janvier pour plusieurs extorsions commises selon un mode opératoire bien rôdé sur la commune de Saint-Laurent-de-Mure. »
À Nice, rapporte encore Le Figaro, deux homosexuels se sont retrouvés eux aussi début mars dans un guet-apens, après avoir échangé des messages via l’application Grindr. Ils se sont fait dépouiller. La ville de Montreuil, pour sa part, a dévoilé le 22 avril sur son site officiel une campagne de prévention qui sensibilise les utilisateurs des applis de rencontre au danger : « les guets-apens (sic) homophobes via les applications de rencontres, ça existe ! Soyez vigilant. »