Disponible jusqu’au 30/04/2024
    #psychiatrie #santé #artetv

    Tourné dans le sillage du jeune psychiatre mobile de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), ce documentaire sonde le délabrement de notre système de santé et l’épuisement de celles et ceux qui le portent au quotidien. 

    Il est seul pour tout l’établissement. Baskets aux pieds, le docteur Jamal Abdel-Kader, secondé par des internes, court chaque jour entre les différents services, des urgences à la réanimation en passant par la gastro-entérologie et la gynécologie obstétrique. Porté par ses convictions, ce fils de médecins syriens établis en France, qui a grandi au sein de l’hôpital public, où il vivait avec ses parents, s’efforce, au prix d’une incessante bataille contre le temps et les impératifs de rendement, d’apaiser les souffrances de ses patients en créant les conditions d’un véritable échange, y compris avec leurs proches. Il y a là Aliénor, percutée par un train et multiamputée ; Vincent, en proie à des phobies d’impulsion, qui redoute les fenêtres ouvertes ; Windy, un jeune patient atteint de pancréatite, éprouvé par la solitude et d’intenses douleurs physiques ; ou encore cet homme égaré dans une “matrix”, qu’il faudra se résoudre à attacher après de vaines tentatives de dialogue… À la nuit tombée, dans leurs rares moments de répit, le trentenaire et son collègue Romain, aide-soignant, se retrouvent pour partager leurs difficultés et constater les ravages grandissants de la crise qui ronge le système hospitalier. “Est-ce que je ne suis pas complice d’un truc qui est fou ?”, s’interroge Jamal… 

    Sur la brèche 

    Dans les pas de plus en plus las de ce jeune praticien à l’intelligence et à l’humanité en alerte, la caméra de Nicolas Peduzzi (Ghost Song, Southern Belle) pénètre avec pudeur dans les chambres de l’hôpital, refuges de destins accidentés, pour observer l’émouvante construction d’une relation thérapeutique fondée sur le lien, entre tête-à-tête et atelier de théâtre. Mais comment soigner dans une institution malade ? Émaillé de photographies en noir et blanc de Pénélope Chauvelot, sublimes parenthèses d’immobilité au cœur de l’urgence, ce documentaire mélancolique et politique sonde le déclassement de la médecine psychiatrique et l’effondrement de l’hôpital public, miroir d’une société qui relègue les plus fragiles à la marge et pousse ceux qui prennent soin d’eux au-delà de leurs limites.

    Documentaire de Nicolas Peduzzi (France, 2023, 1h43mn)

    Montage image : Nicolas Sburlati
    Collaboration artistique : Hortense Maunoury
    Musique originale : Gael Rakotondrabe
    Musique générique début : Evil Grimace (“POUR MES GENS »), tous droits réservés
    Photographies : Pénélope Chauvelot
    Image : Nicolas Peduzzi
    Images additionnelles : Laetitia de Montalembert

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    27 Comments

    1. Ça a l’air d’être un médecin psychiatre incroyable! Il a l’air de s’entendre avec tous ses patients , de savoir leur parler et les écouter comme ils en ont besoin ! Bravo à lui et toute son équipe !

    2. Reportage très fort, qui appuie sur l'humanité là ou ça fait mal. Ceux qui pensent et budgetisent le système de santé français vivent hélas dans un déni qui se paiera très cher. Malheureusement, ce sont les sacrifices de personnes comme le Dr Abdel-Kader qui le maintiennent sous respiration artificielle, des médecins, des infirmiers, des techniciens… Souvent au détriment de leur propre santé physique et psychique. Seuls les blasés et les résignés peuvent espérer tenir bon toute leur carrière dans cet environnement, ce qui lime peu à peu le tissus qui supporte l'ensemble du système. Les autres finissent par renoncer ou partir exceller dans le privé.

      Merci à ces reportages qui peuvent ouvrir les yeux de la population sur ce qu'est l'intérieur de l’hôpital public. Je ne suis pas soignant moi même mais si je suis conscient de ces enjeux, c'est parce que nombre de mes proches le sont. Et sans cette lucarne, je serai aussi ignorant que la plupart des français, qui ne peuvent que (légitimement) se plaindre des conditions dans lesquels ils sont soignés sans être en mesure de voir dans quelles conditions leurs soignants peuvent opérer, et en sont réduits à faire des choix déshumanisants, 4 ans encore après le COVID (et même avant, bien qu'on n'en parlait pas encore).

    3. Sympas la musique au tout début 😵‍💫

      Woow- dure à 20:40.. Je comprend les sœurs, mais s'il vous plaît allez voir votre sœur.. J'espère vraiment que ça va mieux entre elles aujourd'hui

    4. C'est qui la personne au mixage sonore qui glisse des petits son des CASUAL GABBERZ un peu partout dans les reportages 👀👀 (Pour mes gens – EVIL GRIMACE banger en tt cas)

    5. Merci Docteur, vous avez une ligne de vie epoustouflante, apres une journée longue et fatigante comme beaucoup des votre, je vous serais greez de ne pas vous laissez influencer par des phrase comme, il se fiche si vous ou vos patients meurent.

      Vous êtes un exemple magnifique du bien être et de juste prises de décision.

      MERCI, NE CHANGEZ RIEN DANS VOTRE FACON DE PENSEZ ET SURTOUT RESTEZ EN BONNE SANTE… VOTRE MAL DE DOS PAR EXEMPLE. AVEC TOUT MON RESPECT. MERCI POUR VOTRE PARTAGE DE VIE

    6. Ce Mr est superbe dans son métier ce portrait montre parfaitement le genre de médecins idéal dans son métier ,il écoute retranscrit arrange decortique etc etc etc bravo à lui et aux autres présents dans ce documentaire

    7. L'état de l'hopital psychiatrique ne me surprend pas. On demande aux citoyens de s'adapter à la société au lieu d'adapter la société aux citoyens.
      Aller mal dans une société malsaine est normal.
      Ceux qui se sont adaptés et gouvernent le pays, ce sont ceux qui ignorent leurs émotions et privilégient leur esprit logique. Ils ne ressentent rien pour nous, car nous sommes des chiffres pour eux.

    8. Dieu nous a planté dans une machine incontrôlable appelée un corps. Nous avons quelquefois beaucoup de mal à gérer notre vie et nos destins. Merci Arte pour cette vidéo, elle représente l’enfer émotionnel et le paradis de la bienveillance. Vous aidez les autres qui sont dans le besoin. Demandez aussi de l’aide pour vous les professionnels, vous le méritez tellement. ❤

    9. Bonjour moi je consomme surtout de la psilocibine, de la mescaline et ses dérivés comme l'escaline, la proscaline et les 2-cx, de la kétamine, de l'éskétamine, de l'arkétamine, etc.. pour mes phases maniaques, et dépressives surtout. Jérémy 🍄 🌵

    10. je suis immensément touché par ce reportage qui réussi à redonner foi en l'humanité. Je suis moi même dans une période difficile de ma vie et souffre de dépression, si vous connaissez d'autres reportages dans ce genre je suis preneur !

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