En juin 1980, un bureau est créé à Genève « à l’image du SIPRI »1 (l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm), il porte un nom similaire Geneva International Peace Research Institute (GIPRI), et est destiné à collaborer avec le SIPRI. Le directeur est André Gsponer (physicien), Roy Preiswerk préside son comité et Denis de Rougemont préside le comité d’honneur. Au sein du comité on trouve entre autres Monique Bauer-Lagier (conseillère aux États), Alexandre Berenstein (juriste), Édouard Dommen (économiste), Orio Giarini (membre du Club de Rome), Albert Jacquard (généticien). Une brochure cite deux projets en cours (en novembre 1980) : les applications militaires des accélérateurs de particules, et les problèmes de sécurité de l’approvisionnement en énergie de la Suisse1.

    Dès sa création, l’institut doit faire face à des ressources trop limitées. Puis les personnes engagées s’opposent sur les options à prendre, et plusieurs démissionnent dont André Gsponer et Roy Preiswerk. À la suite du décès de ce dernier (remplacé à la présidence par Alexandre Berenstein), une « crise » mène à l’adoption de nouveaux statuts en janvier 1984 : l’association devient une fondation. L’association avait reçu de la ville de Genève un subside unique de 50 000 francs en 1982. En 1985, la fondation GIPRI reçoit la même somme de la ville, et autant du canton de Genève2.

    Depuis 1987, le GIPRI organise un « cycle d’enseignement intensif sur la paix » durant l’été. Des conférences publiques sont organisées par Pro-GIPRI. En 1991, le cours de trois semaines est organisé en association avec l’UNIDIR ; Pierre de Senarclens est l’un des intervenants. Au début des années 1990, l’Université de Genève contribue au cours d’été avec un subside annuel de 10 000 francs. De 1987 à 1996, ces cours ont réuni des participants de plus de 60 pays. En 1996, le fonctionnement du GIPRI nécessiterait une somme annuelle de 200 000 à 250 000 francs, mais il est « au bord de l’asphyxie » selon son président Jean-Pierre Stroot3.

    Objectifs
    Le GIPRI est une fondation indépendante de toute organisation politique ou religieuse, destinée à promouvoir l’étude, l’enseignement et la discussion interdisciplinaire des problèmes relatifs à la paix. Il se veut un lieu de rencontre pour toutes les personnes qui s’intéressent à ces questions : les citoyens, les responsables politiques tout autant que les spécialistes des sciences humaines ou naturelles.

    Le GIPRI défend des positions favorables au Kremlin. Jusqu’à l’interdiction des chaînes de propagande RT et Sputnik en Europe lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, ses membres apparaissent régulièrement sur ces chaînes, où ils font preuve de complaisance envers la politique de Vladimir Poutine4.

    Organisation
    L’organe décisionnaire du GIPRI est le Conseil de fondation. Il comprend un maximum de quinze membres, suisses et étrangers, dont le mandat est de trois ans renouvelable. Les membres sont bénévoles, ils sont nommés par cooptation. Le Conseil élit un bureau qui est l’organe exécutif.

    Le Comité d’honneur est composé d’hommes de sciences, de lois et de lettres. S’il ne dispose pas d’un pouvoir normatif, il exerce néanmoins une magistrature morale sur le Conseil de fondation. Jacqueline Berenstein-Wavre préside le comité d’honneur5.

    Une Commission scientifique donne son avis sur les projets de recherches, les travaux en cours et leurs conclusions.

    La fondation est présidée par le docteur Gabriel Galice, élu par le Conseil de fondation en décembre 2013.

    21 Comments

    1. Merci beaucoup Carl d'avoir invité Monsieur Galice, ses informations sont très intéressantes.Je suis stupéfaite par tout les "non dits" et les mensonges de nos chaînes traditionnelles !
      Quel monde abject 🤬

    2. Comment sortir la France du processus de troisième guerre mondiale? Proposer un accord de paix à l'Ukraine et refuser l'indépendance de Taiwan conformément aux volontés du Général De Gaulle.

    3. Oui mais l'Egypte si elle ouvrait sa frontiere ne ferait que deplacer le problème chez elle. 2 milions de Palestiniens, tous quasiment ayant des motifs de haïr Israel, se retrouverait a son tour dans l'obligation de les reprimer ou si elle n'y arrive pas, car sa population est pro palestinienne, risquerait une destabilisation interieure (frères muzz) qui ne ferait qu'ouvrir un conflit avec Israel. L'Egypte fait au mieux je pense.

    4. Mohammed ben Salmane

      Prince héritier d'Arabie saoudite joue un double jeu par peur de voir ressurgir sur la place publique , l'affaire de l'assassinat du journaliste Saoudien, opposant Jamal Khashoggi le 2 octobre 2018 au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie. Après si il préfère rester le vassal des USA c'est entre lui et sa conscience , sa population l'observe et le jugera .Tout émir du pétrole qu'il est aucun privilège ne lui accorde le droit de vie et de mort sur son semblable .La caravane d'un monde Bipolaire est lancé que ceux qui veulent en être montent à bord pour les autres qu'ils restent à quai .

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