Vélo Vert part à la découverte des Vosges Secrètes. Un véritable territoire de VTT qui a tant à livrer… Direction le bassin de Remiremont, dans les Vosges du Sud. Suivez Julien et Thibaut sur quelques jours de découverte et de plaisirs, que ce soit à vélo ou sans vélo. Les plus beaux sentiers, des belles rencontres, des visites insolites. VTT, histoire, terroir, artisanat, dégustation… Alors oui, cette première Échappée Vélo Vert parle des Vosges Secrètes… Mais celles-ci se dévoilent dans cette vidéo !

    Au sommaire :
    00:00 Introduction
    00:42 Sommaire
    02:12 Remiremont la Coquête, rencontre avec Charles
    03:56 Visite au Fort du Parmont
    09:14 Halte bucolique et scientifique à la Vigotte
    17:08 Introduction du stade VTT (cross-country et enduro)
    19:43 Rencontre avec Jeanne Duterne
    22:25 Le territoire VTT
    25:53 Rencontre avec Ben Artisan charcutier
    26:33 Séance de dégustation au Fumoir Vosgien
    30:16 Ride
    31:02 Prieuré d’Erival
    32:07 Jardin expérimental et forge traditionnelle d’une Figue dans le Poirier
    41:25 Dîner avec Rémy Absalon
    48:56 Session enduro avec Rémy Absalon
    54:04 Conclusion

    Pour retrouver le reportage dans Vélo Vert Magazine
    https://shop.velovert.com/fr/magazines/1542-velovert-Septembre-362.html?utm_source=youtube&utm_medium=link&utm_campaign=vv_362

    Découvrez les vélos Specialized que Thibaut et Julien ont ridés pendant cette Echappée Vélo Vert :
    Specialized Epic Pro : https://www.specialized.com/fr/fr/epic-evo-pro/p/205803?color=336284-205803

    Specialized Turbo Levo Comp : https://www.specialized.com/fr/fr/turbo-levo-comp/p/216807?color=349667-216807

    Bonjour à toutes, bonjour à tous. Je suis ravi de vous accueillir pour cette nouvelle vidéo vélo vert. Bienvenue à Remiremont, bienvenue dans les Vosges. Nous sommes dans le sud du massif, les Vosges Méridionales. Sachez que certains parlent même ici des Vosges secrètes. Nous sommes là pour découvrir un véritable territoire VTT.

    On va partir rouler sur les plus beaux parcours, on passera par les plus beaux endroits et on partira également à la rencontre de personnages, de lieux atypiques et insolites qui, à eux seuls, portent haut le terroir local. Vtt, culture, histoire, artisanat, voici le sommaire.

    Nous allons rouler autour du Fort du Parmont que l’on visitera également. On évoluera sur des parcours polyvalents, tippé All Mountain, jusque sur le site de la Vigote, un lieu magnifique où il fait bon séjourner. C’est aussi là qu’est installé un laboratoire à ciel ouvert.

    On y va faire des recherches sur un Insecte qui s’attaque aux forêts d’épicéa. Retour à Remiremont pour découvrir le grand projet de Stade VTT, un bikespot périurbain qui propose des parcours permanents pour tous, des experts aux enfants, que ce soit en cross country ou en enduro. Nous y aurons ensuite visiter un véritable

    Fumoir traditionnel avant une bonne séance de dégustation autour du barbecue. Une nouvelle journée sur les beaux sentiers. On vous amènera cette fois de Remiremont au Val d’Ajol, direction Sud-Ouest, par un tracé magnifique en passant par l’intrigant prieuré d’Erival. Nous découvrirons un étonnant jardin expérimental totalement unique,

    Expérience et originalité entre esthétisme, culture et artisanat. Nous terminerons la journée avec Rémi Absalon, l’une des figures du VTT ici, dans les Vosges du Sud. Et c’est d’ailleurs lui qui nous amènera rouler sur ses parcours favoris. Attention, là, ça va envoyer sur des profils plus enduro, mais tellement ludiques.

    On s’aventurera même sur des pistes, disons, secrètes. Et puis, nous reviendrons sur Remiremont par d’autres sentiers balisés. On va se régaler sur le vélo, mais également sans le vélo. Pour ma part, il est temps que j’aille me mettre en tenue et puis je vais descendre

    Là, tout en bas, puisque c’est dans Remiremont que m’attend notre guide. Allez, c’est parti. – Salut Charles, comment tu vas ? – Ça va et toi ? – Très bien. Ravi d’être ici. Merci de m’accueillir. – Avec plaisir. – On est sur la place centrale de Remiremont, c’est ça ?

    – Oui, on est sur la place de la vieille abbaye. Oui, écoute. Juste ici. – Parle-moi un peu du programme que tu m’as concocté pour aujourd’hui. – Pour aujourd’hui, on va commencer par aller au Fort du Parmont. – Qui est donc là-haut ? – Oui, qui domine Remiremont.

    – Avant de partir, est-ce que tu peux me parler un peu de la ville en elle-même, de Remiremont ? Je crois savoir qu’elle a été assez préservée pendant la Deuxième Guerre mondiale. C’est d’ailleurs pour ça qu’on voit encore des anciennes bâtisses, des belles bâtisses.

    – Au niveau de la guerre, elle a été vachement préservée parce que le front était plus loin sur Cerdier et sur les crêtes vosgiennes. Notre ville est vachement préservée. On a des beaux bâtiments qui sont restés debout. – On parle même de Remiremont la coquette. – Remiremont la coquette, oui.

    Tout a été reconstruit après-guerre, donc on a la chance d’avoir un beau patrimoine comme ça. – La ville est assez jolie. Je crois également savoir qu’elle a été tenue pendant quelques temps par des femmes, par des chanoinesses et on peut voir pas mal d’anciennes bâtisses de ces chanoinesses.

    Est-ce que tu peux m’expliquer un peu le rôle à l’époque ? – En gros, les chanoinesses, c’étaient les femmes qui dirigeaient la ville. C’étaient des femmes d’église, mais émancipées aussi de l’église. C’étaient des femmes de religion, mais qui appartenaient aussi à la bourgeoisie.

    Du coup, elles dirigeaient la ville, il y en avait, je crois, une quinzaine. Elles vivaient dans des grandes bâtisses. On en verra, il y en a juste après. C’est, elles qui dirigeaient la ville et qui dirigeaient les hommes aussi.

    – On va arrêter de parler d’histoire et puis on va commencer à aller rouler. Donc, on monte au Fort, c’est bien ça ? – Oui, on va partir par là et on va prendre un beau petit trail pour monter jusqu’au Fort. – Ça marche. Écoute, je te suis. – Ok, allez. – Bonjour.

    – Bonjour. – Thibault, je te présente Jean-Pierre, c’est le président de l’association du Fort du Parmont. – Enchanté Jean-Pierre. C’est toi qui gère l’entretien et la restauration du fort avec ton équipe ? – Avec toute mon équipe, on gère l’entretien du fort, la restauration et l’animation.

    – Tu es la personne parfaite pour nous le faire visiter. – Tout à fait. – Je te propose qu’on y aille tout de suite. – Allons- y. On va partir par là- bas. – Je vois que les murs sont vraiment impressionnants. Est-ce que tu peux me parler de l’épaisseur des murs ?

    – Les murs, c’est du granite d’ici et les murs font entre 1m50 et 3m d’épaisseur. Le granite vient d’ici ? Toutes les pierres viennent d’ici ? – Oui, sauf le gré qui est les encadrements de portes et de fenêtres qui viennent de Fougerolles et du Val d’Ajol un peu plus loin.

    – Je crois qu’il a été construit très rapidement, 22 mois de travaux. C’est quand même rapide. Il a été fait dans l’urgence. – 22 mois à 3 000 ouvriers. On avait tout ce qu’il fallait pour vivre en autarcie ici. Il était conçu pour 400 hommes. On a les boulangeries,

    Les réserves d’eau, les réserves, de nourriture, les cuisines, les dortoirs, les chambres, les infirmeries. L’infirmerie. On avait tout ce qu’il fallait. – Est-ce que ce fort a subi des combats, a subi des attaques ? – Il a subi des attaques le 17 et le 18 juin 40.

    En 14, il n’y a rien eu. Par contre, la deuxième guerre, donc 17 et 18 juin 40, les Allemands ont attaqué le fort et ont réussi à le prendre en deux jours. – Quel équipement particulier ils recevaient ? – Il y avait sur le fort 31 canons, des petits qui protégeaient le fossé

    Et les plus gros étaient des 155 longs qui tiraient à 9 km des obus de 40 kilos. – Il y avait des canons, évidemment, mais il y a aussi un four à pain étonnant. – Voilà, tout à fait.

    Il y a eu une première construction d’un petit four qui se trouve deux pièces plus loin et celui- là a été construit dans la foulée. Celui- là, quand on était complet avec les 400 hommes, on se servait de celui- là. on l’a restauré complètement en 2014, puisqu’il manquait bien sûr

    Toutes les parties métalliques qui nous avaient été prises par les Allemands en 42 et donc la moitié de la façade. Donc, on a mis un hiver à refaire ce four et il en est un de marche. – Alors, il a été restauré, mais pas modifié, c’est- à- dire que là,

    On l’a devant nous tel qu’il était à l’époque. – Voilà, exactement. On s’en sert une fois ou deux par an. Lors de manifestations, on fait du pain et on arrive à faire jusqu’à le, plus qu’on a fait, c’est 800 miches sur une journée.

    – Là, on se promène dans la rue du Grand Parc. C’est bien ça ? – Voilà, c’est cela. – On voit effectivement qu’il y a pas mal de choses à refaire. On voit des pierres qui tombent. Est-ce que tu peux me parler un peu plus

    En détail du travail que vous avez à faire quasiment au quotidien ? C’est bien ça, avec l’association ? – Oui, c’est au quotidien, tout à fait. On fait les travaux les plus urgents de sécurisation au départ et ensuite, on continue sur les petits travaux moins importants, surtout sécurisation.

    – Vous êtes combien dans l’association à travailler sur ce fort régulièrement ? – En travaillant toutes les semaines, plusieurs jours par semaine, on est entre quatre et six. Par contre, si on fait des journées de travail, on organise des fois des journées de travail, là, on peut être 20, 30.

    – Comment vous trouvez les ressources nécessaires pour faire tout ça ? Je parle de force vive, même si de l’argent également. – Le financement, la plupart du financement vient du public qu’on reçoit. On fait payer une entrée, donc cet argent est quasiment reversé pour les travaux et investi dans les travaux.

    Plus, bien sûr, les manifestations, dont un gros marché de Pâques qui nous rapporte à peu près un quart du budget. Là, en même temps, on va passer sur des travaux qui ont été faits dernièrement. – Sur ce canon, particulièrement, on voit que le travail est assez récent également.

    – Voilà, ça, c’est des travaux qu’on a fait cet hiver. On avait l’affût du canon qui traînait dans un coin, qui n’était pas mis en valeur. Donc, on a refait la plateforme de tir. On a restabilisé tout ça. On a fait le sol comme c’était fait

    À l’époque, poutre en chêne et planche en chêne. On a monté l’affût et dessus, on a posé… C’est une réplique de canon. – De quelle époque alors, celui-là, précisément ? – L’affût, il est du 1880. – On parle de quel calibre ? – Du 138. – D’accord.

    On va aller voir la vue, alors, sur Remiremont. Voilà, Remiremont vue d’en haut. Effectivement, ça vaut le coup d’œil. On voit l’église là où on était ce matin. Jean-Pierre, merci beaucoup pour la visite. Merci pour la petite parenthèse historique. – Thibault, j’espère que la visite t’a fait plaisir. – C’était parfait.

    – Du coup, maintenant, on va redescendre sur Remiremont. J’ai un petit trail super cool à te montrer. – J’imagine bien. – On y va ? – Avec plaisir. – Allez. – Charles, c’est génial ce qu’on vient de faire à rouler. C’est pas mal de flow, c’est très ludique en même temps.

    Tu me confirmes, tout ce qu’on vient de faire, tout le monde peut le faire. C’est un parcours balisé. – Ouais, du coup, c’est un parcours balisé VTT. C’est le parcours numéro 7, que tu peux retrouver sur les sites Internet de l’Office de tourisme

    Et du club de VTT où tu as les traces GPS et tout est balisé. Tu as un circuit qui fait tout le contour du Fort et qui permet aussi de revenir sur Romiremont comme ce qu’on a fait. Du coup, la Terre Vosgienne te plaît ? – Ça me plaît beaucoup.

    C’est vraiment génial puisqu’en fait, tu es vraiment à proximité directe de la ville, donc tu peux aller rouler ne serait-ce que pendant deux heures et tu arrives à trouver tout de suite du terrain adapté, ludique, qui permet vraiment de t’éclater. C’est vraiment sympa à faire. effectivement, je te le confirme.

    On enchaîne sur quoi maintenant ? – Maintenant, on va prendre des petits trails et on va rejoindre un lieu assez insolite qui s’appelle la Vigote. – La Vigote. – Je te propose de prendre d’autres trails, un peu d’un autre type pour rejoindre ce point. – Avec plaisir.

    On se rafraîchit un peu et on y va juste après, alors. Ça te va ? – Ouais, très bien. – Nous voilà arrivés à la Vigote. Elle est belle la Vigote, dis donc. Franchement, ce qui est super, c’est que là, on arrive sur un espace un peu plus bucolique. c’est magnifique.

    Je crois qu’on va recharger les batteries, mais pas seulement ici. On est là où il faut pour se faire plaisir. – Salut Thibault. Salut Charles. – Comment tu vas ? Bien dormi ? – Parfaitement et toi ? – On a bien roulé hier, et on s’est bien reposé.

    – Prêts pour cette nouvelle journée ? Pour aujourd’hui, on va aller dans un endroit un peu atypique, chargé d’histoire. Tout ça, on va passer par un beau trail, plein de mousse, plein de racines et plein de bonne terre. C’est bon pour toi ? – Ça me va, t’inquiète pas pour ça.

    – Parfaitement. – Messieurs, bonjour. – Laurent, comment vas-tu ? – Ça va, très bien. Bien dormi ? – Très bien. Le petit déj’ est excellent. – Le cake ? – Très bon, le cake. – Spécialité de la maison. – C’est parfait.

    – Je vous invite à vous retrouver à l’extérieur pour visiter le site. Écoute, on termine notre petit déj’ et puis on te rejoint dehors. – Pas de problème. – Super, merci. – À tout de suite. – À tout de suite. – Merci de m’avoir rejoint. – C’est avec plaisir.

    – Je vais pouvoir vous présenter un petit peu le site de la Vigote. – Bien sûr. – Là, on est vraiment au plein cœur du site qui représente, qui a une surface de 13 hectares quand même, où on retrouve l’établissement de la Vigote, l’hôtel-restaurant. On a un corps de ferme

    Qui est sur le début du site et on a, entre les deux, une douzaine d’habitations avec une quarantaine de personnes qui habitent ici à l’année. – On voit pas mal d’étangs tout autour de nous. Ça, c’est des étangs artificiels ?

    – Oui, les étangs ont été creusés par Marcel Daval dans les années 60 de ses propres mains, dans le but de faire une pisciculture. Étant donné que l’endroit était très marécageux, il a créé tous ses bassins. – Parce que la Vigote, à la base, c’était d’abord une exploitation agricole et forestière ?

    – Oui, tout à fait. On avait des terres qui étaient exploitées avec de la culture. On avait de l’élevage aussi. Dans les années 70, l’établissement a changé d’axe et la Vigote a été transformée en colonie de vacances. Dans un premier temps et dans les années 80, c’est devenu un hôtel.

    On va continuer la visite du site ? Avec plaisir. – Allez. – Alors, tu vois, là, on est vraiment au plein cœur du site de la Vigote, avec une multitude de plantes sauvages. Alors, tu vois, moi, j’aime bien m’amuser avec des plantes comme celle-ci.

    – Qu’est-ce que c’est ? – Ça, c’est de la reine des prés. – De la reine des prés, d’accord. – Qu’est-ce qui t’amuse tant avec la reine des prés ? – Parce que c’est une plante comestible et cette plante-là a une saveur d’amande.

    Je la travaille en infusion à froid parce qu’elle développe beaucoup de saveurs. Moi, je fais des infusions, j’infuse dans le lait et je fais derrière des panna cotta, des crèmes brûlées. On préserve ce site pour que la nature nous donne ce qu’elle a à nous donner.

    – Laurent, le site de la Vigote est entouré de superbes forêts. Par contre, on se rend vite compte qu’il y a quelques épicéas qui sont étonnants ici. – Là, c’est un exemple des épicéas qui est scolyté. Comme tu peux le constater, la cime de l’arbre tombe et l’arbre sèche sur pied.

    – Le scolyte, c’est bien le petit insecte qui s’attaque au bois, particulièrement justement l’épicéa, c’est bien ça ? – Chez nous, dans les Vosges, essentiellement sur l’épicéa. Ça, c’est la portée scientifique du site. C’est un laboratoire à ciel ouvert. Vous accueillez des scientifiques, c’est bien ça ? – Oui, tout à fait.

    Dans le corps de ferme, on accueille des chercheurs, des universités, des étudiants qui viennent sur le site pour nous aider à avancer et chercher sur ce que l’on va faire dans l’avenir, et ce que l’on va replanter ou est-ce qu’on va laisser la nature reprendre ses droits.

    – Qu’est-ce qui fait que le problème du scolyte s’aggrave là actuellement ? – On est vraiment sur un constat dû à l’être humain suite à de la monoculture. On a voulu planter il y a une quarantaine d’années plein d’épicéas. Parce que ça pousse très vite ? – Voilà, c’est ça.

    – Et derrière, cette monoculture et à cause aussi du réchauffement climatique. Les hivers ne sont plus assez rigoureux, donc on a le scolyte qui continue à se développer toute l’année et qui rentre à l’intérieur des arbres et qui les fait mourir. – Laurent, merci beaucoup pour l’accueil, pour le petit tour.

    Et puis, félicitations pour tout ce que vous faites de ce site avec l’association. – On se dit à bientôt. – Merci Laurent. – À bientôt. – Bonne balade. – Merci. – Nouvelle endroit, on change d’ambiance. On est vraiment tout près de Remiremont. La ville est à 300, 400 mètres à vol d’oiseau.

    On est ici, au milieu du projet de Stade VTT développé par la Com-com. Et on va en parler avec toi, Charles, précisément, puisque c’est toi qui as la responsabilité de ce projet. Dans quelques instants, on va être rejoint par Julien,

    Mon collègue de vélo vert qui est en ce moment en train de tourner sur les parcours, cette fois, typés vraiment cross country. Il est en train de rouler avec Jeanne, une jeune pilote locale, certainement future championne. On va les recevoir tout à l’heure et puis,

    Ils nous expliqueront un peu comment sont les parcours. Avant ça, je voudrais que tu m’expliques, on parle de quoi ? De Stade VTT, de Bikespot, de Bikeparc. – Le stade VTT, c’est une norme qui a été créée par Bikesolutions. Bikesolutions, c’est eux qui créent les pistes

    Suite à la demande de la communauté de communes sur Remiremont. Nous, on développe un stade VTT un peu spécifique, puisque au lieu d’avoir que des pistes de cross country, on va avoir des pistes de cross country vraiment typées entraînement, donc ludiques avec beaucoup de modules,

    Choses qui ne ressembleront pas forcément à des pistes de course. À côté, on aura par ici une grosse zone de trial qui sera labellisée FFC et on aura aussi une partie avec des pistes d’Enduro. Du coup, on aurait une Enduro bleue et une Enduro descente noire. Du coup, Enduro descente,

    On a des passages typés Enduro et à côté, on a des passages typés descente de type noire, donc réussite et repérage obligatoire. – D’accord, donc cross country, Enduro, trial, plusieurs niveaux à chaque fois. Donc on sait qu’on aura vraiment pour tous les goûts et puis pour tous les niveaux, certainement. – Exactement.

    – Quelle est la formule ? Quelle est l’offre ? Est-ce que tout le monde va pouvoir venir y rouler comme ça ? – Oui. Pour tout ce qui est du stade VTT, ça sera ouvert à l’année. Pour ce qui concerne les offres, on va être vraiment toucher tout le monde.

    Ça peut aller de la famille à un team de vélo ou à un pilote expert. – Vous prévoyez aussi de mettre à disposition un parc de locations, c’est bien ça ? – Exactement. On va avoir un local juste en bas du stade VTT avec un atelier vélo qui fera location

    De vélo électrique semi-rigide et tout suspendu typé enduro dans un premier temps et aussi qui fait atelier et vente de pièces. – Derrière toi, un peu partout autour de nous, je vois pas mal de modules, beaucoup d’aménagements. C’est combien de temps de travail ? Combien de temps pour les travaux ?

    – Pour l’instant, on est à peu près deux mois de temps de travaux. – Deux parcours spécifiques cross country, alors ? Un bleu, un noir ? – Et même un vert. – Et même un vert ? – Pour les enfants. – Tiens, regarde, il y a Jeanne et Julien qui sont là.

    Qui arrive justement. – Salut. – Ça va, Julien ? – Salut. – Salut. – Salut. – Salut, Jeanne. Julien, il nous rejoint aujourd’hui parce qu’il a manqué la gare. Il est parti tout droit en Alsace, hier. – Le pauvre. – Julien, comment c’est, ces parcours cross country alors ?

    Vraiment top. On a fait un beau tour de cross country avec le circuit bleu pour se mettre en jambe pour commencer et le circuit noir qui ressemble à ce que tu peux retrouver en Coupe de France, Jeanne. – Parce que tu es d’ici, effectivement,

    Donc tu roules régulièrement dans les environs sur ces parcours ? – Oui, j’habite à 15 minutes et je viens rouler ici depuis que j’ai sept ans. Depuis, je suis toute petite. Je viens rouler ici environ une fois par semaine. – Qu’est-ce que tu aimes dans ce circuit, ce qu’on vient de faire

    C’est vraiment bien technique et je t’ai vu très à l’aise. – Ce circuit est complet. On retrouve du physique, mais également beaucoup de technique. Du coup, j’adore. – Il y a une section que tu préfères ? Il y a un beau pierrier, notamment ? Il y a un enchaînement de sauts ?

    Qu’est-ce que tu aimes ? – J’aime tout. Vraiment, les pierriers, les road gaps, c’est vraiment génial. – Tu rentres au Pôle France, qu’est-ce que ça représente pour toi d’intégrer ce pôle ? – Ça va m’aider à progresser et vraiment, je suis contente. Et en plus, il y a des très bons entraîneurs.

    – Tu vas pouvoir suivre les traces de certaines de tes idoles. Tu t’inspires de qui ? – Dans le VTT, il y a Loana Lecomte qui me fait rêver. D’ailleurs, elle a intégré le Pôle France et ça l’a aidé à progresser. Du coup, c’est vraiment un exemple. – Tu aimes beaucoup le ski.

    Est-ce que ça a été difficile pour toi de choisir entre le VTT et le ski ? Parce que maintenant, comme tu rentres dans le haut niveau VTT, tu feras moins de ski. – Oui, du coup, depuis toute petite, je fais du ski de fond et du VTT.

    J’ai réussi à faire les deux jusqu’à l’année dernière. C’est devenu assez compliqué de faire les deux parce que enchaîner la saison de ski avec le VTT c’est vraiment difficile. Puis, en hiver, je fais également du cyclocross. Avec le ski de fond, ça colle pas trop. Mais du coup, j’ai choisi le VTT.

    – Alors Jeanne, l’année prochaine, tu seras en cadette, deuxième année. Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la saison à venir ? – Pour la saison prochaine, j’aimerais continuer ce que j’ai fait cette année, c’est-à-dire des podiums en Coupe de France, notamment des victoires. Également le classement général des Coupes de France en VTT.

    J’aimerais bien être championne de France. Merci de venir nous voir. Vous allez continuer à rouler sur les parcours cross-country. On va continuer à discuter un peu avec Charles. – Roulez bien. – Merci. – Charles, c’est beaucoup de parcours, beaucoup de travail, tu nous l’as dit. Il faut entretenir tous ces sentiers maintenant.

    – On a la chance d’avoir un super terreau ici, qui coupe beaucoup de grippe, des bonnes conditions toute l’année. Par contre, on n’a pas de la terre dure comme le Sud et qu’on a besoin de beaucoup d’entretien. C’est aussi en partie ma mission.

    – Ça, ça va être un travail au quotidien avec tes équipes. – Exactement, parce qu’au final, on a énormément de longueur de piste, sachant que c’est de la piste ludique. Au final, on a très rarement une ligne droite sans aucun agrès ou module.

    Plus, on a également plus de 100 kilomètres de circuit VTT. – Une des pistes d’Enduro reprend partiellement la fameuse piste des Abbesses. Beaucoup de monde la connaît. – Exactement. Durant une vingtaine d’années, on a fait chaque année, c’était le club VTT de Remiremont qui a organisé ça. C’était la descente des Abbesses.

    C’était une descente avec une bonne renommée. Et on a le circuit noir, la piste noire typée Enduro descente qui la reprend quasiment dans la totalité. On a revu pas mal de portions pour qu’il y ait un peu plus de flow sur la piste.

    Au niveau de l’érosion aussi, qu’il y ait moins des zones de freinage où tu dois freiner très fort avant de rentrer un virage, qui va permettre aussi d’avoir un peu moins d’entretien sur l’année. Du coup, si tu veux, je t’invite à aller la découvrir. – Écoute, moi, sacré piste avec une belle renommée.

    Je vais essayer de m’en sortir. Allez, on va voir ça. – Bon, Tibhaut, j’espère que le début de la descente des Abbesse t’a plu. – C’est vraiment génial. C’est top. – Sur cette itinéraire, on a essayé de faire un itinéraire un peu pour tous, même si ça reste du noir.

    Ici, t’as la partie enduro, donc ça reste assez flowy, juste du pilotage. Et là, à droite, on a vraiment la partie descente où ils font un repérage obligatoire et une réussite obligatoire. Du coup, je vais t’inviter à passer sur le passage enduro et moi, je vais prendre le passage descente.

    – Ça me va. Je vais pas prendre le risque de faire ça tout de suite. – Allez, c’est parti. – Allez, j’y vais. – Alors Thibault, t’as bien aimé les pistes du Stade VTT ? – Elles sont vraiment géniales. C’est top. Bravo pour le boulot parce que c’est super bien tracé.

    Je sais qu’il y a encore un peu de travail, mais c’est vraiment génial. Beaucoup de variétés dans les pistes. Et puis, c’est sympa d’avoir fait la fameuse descente des Abesses avec ces chicken lines qui permettent d’éviter les parties les plus chaudes, les plus techniques. – Excuse- moi. – Bonjour messieurs. – Salut Ben.

    Je te présente Ben, c’est un bon pote à moi. Il est artisan en Val d’Ajol. – Artisan, qu’est- ce que tu fais ? – On est charcutier, artisan. On est spécialisé dans la fameuse andouille du Val d’Ajol, qui est donc la mascotte de notre village. Elle est délicatement fumée au feu de bois.

    Il faut lui faire goûter, Charles. – On a roulé toute la journée, j’ai un peu faim et tu me parles de ça comme ça. – L’homme qui tombe à pic. Vous êtes libre ce soir ? – Je ne vais pas dire non.

    – Par contre, il ne faut pas oublier Julien qui est en train de pédaler. – Oui, j’ai mon collègue qui est sur les parcours cross country. Il aura faim aussi également, prévoit pour quatre. – On ramènera de quoi tenir un siège.

    On va faire ça comme ça, je vais vous faire découvrir notre terroir. Vous allez voir, ça va être sympa. – Avec grand plaisir. – Allez. – On se dit à plus tard alors. – On fait comme ça. – À plus. – Tu fais pas semblant quand on organise le pique-nique.

    – Il faut faire les choses bien. – On a bien fait de venir. – Tiens, Julien, mon collègue dont je t’ai parlé tout à l’heure. – Salut Benjamin. – Écoute, ça va être assez impressionnant. On va manger tout ça donc ? – Oui, c’est une bande de lard par personne. Si tu veux,

    J’ai ramené un petit assortiment de ce qu’on fait de meilleur dans le coin. Déjà, t’as le traditionnel lard paysan incontournable, fumé pendant une semaine complète au feu de bois. – Tu m’as parlé de l’andouille tout à l’heure. – Oui, l’andouille, c’est notre spécialité. – La fameuse andouille.

    – En fait, si tu veux, notre village, le Val d’Ajol. – Oui, donc du coup, le Val d’Ajol, c’est tout ce qu’on voit en bas ? – Exactement. Son histoire, elle est étroitement liée avec l’andouille du Val d’Ajol. C’est un petit peu notre mascotte.

    C’est un produit qui est carrément né au Moyen Âge. C’est une andouille qui est à base de viande maigre de porc, de vin blanc d’Alsace. À l’intérieur, il y a une petite pointe d’alcool de mirabelle. C’est notre secret de fabrication. Elle va se manger tiède avec une petite salade de pommes de terre.

    On en est très, très fiers. – Tout ce que je vois ici, c’est toi qui le fait ? – Exactement. – Comment tu fumes tout ça ? Tu m’as parlé d’un fumoir traditionnel. C’est quoi un fumoir traditionnel ? Et pourquoi il y en a qui ne sont pas traditionnels ?

    – Si tu veux, tu as plusieurs méthodes de fabrication. Maintenant, les gens fument beaucoup à la sciure de bois parce que ça s’est industrialisé, mais à l’époque, on fumait vraiment à la bûche, à la cheminée, au feu de bois. Et nous, on a conservé ce mode opératoire.

    Si tu veux, ça va fumer la viande et puis ça va surtout la faire cuire, comme dans le temps. Ça, c’est le lard paysan. Tiens, regardez- moi ça comme il est beau. Le petit Jésus en culotte de velours. Fumé pendant une semaine. Lui a été fumé pendant une semaine.

    C’est le produit qu’on fume le plus longtemps. – Merci. – Après, on ne peut pas le laisser plus, sinon il carboniserait. Après, ça va être dégressif suivant les produits et puis on va aussi s’adapter à la hauteur dans le fumoir. Chaque produit a sa propre hauteur.

    On dit du Val d’Ajol, on va la fumer cinq, six heures de temps, pas plus, parce que le but, ce n’est pas de la faire cuire. – Du coup, le goût de fumée est vraiment subtil. – D’une région à une autre, l’essence du bois va changer.

    Par exemple, nos amis Jurassiens, eux vont utiliser du sapin, des bois résineux, ça va être beaucoup plus corsé en bouche. Le fumé va être beaucoup plus noir. Nous, on utilise du bois de hêtre, des bois blancs. Du coup, c’est très doux.

    – Tu me viens de me parler de bois de hêtre, ça vient d’ici ? C’est des forêts locales ? – En effet, c’est le bois de nos forêts. En fait, on cherche vraiment à viser le circuit court. C’est directement du producteur au consommateur. On n’a pas d’intermédiaire, personne ne revend nos produits.

    C’est d’ailleurs une affaire familiale. – Et des fumoirs traditionnels comme ça, tu en as beaucoup en France encore ? – Des charcutiers qui fument à chaud à la bûche et à la cheminée, on fait partie des derniers. Sur une centaine de charcutiers qui fument à chaud, fument de la viande.

    Il y en a peut- être deux ou trois pour cent qui fument à chaud au feu de bois. Je pense que maintenant, vient le moment de goûter tout ça. – Oui, on va passer au reste. Merci beaucoup d’avoir amené tout ça. C’est vraiment super. C’est un vrai accueil quand même.

    Je m’attendais pas à ça. Écoute, avec plaisir, on va… – Autant se faire les choses bien, les gars. Autant se faire les choses bien. – Sinon, ça sert à rien de les faire. – Merci. – Merci beaucoup. – À la tienne. – À la vôtre, messieurs. – Avec grand plaisir.

    – Bon, alors Thibault, ce trail, tu l’as trouvé comment ? – Celui-là était vraiment magique et c’est vraiment génial parce que t’as un peu de tout. En quelques kilomètres, on a du flow, on a de la pavasse. C’est parfois assez technique et c’est vraiment génial. C’est surtout très ludique.

    Et ce que j’ai vraiment apprécié, c’est que tu as une variété vraiment de terrains sur aussi peu de kilomètres. C’est vraiment super intéressant. Dis- moi, c’est quoi cette bâtisse ? – On est au prieuré d’Erival. Qu’est-ce qu’on y apprend ici ? – Alors ça, c’est un ancien prieuré.

    Ce qu’on voit vraiment, c’est l’ancien fronton du prieuré. À l’intérieur, tu avais une église et tu avais d’autres bâtiments qui ont été rasés. La particularité de cet endroit, c’est qu’on avait des personnes qui appartenaient aux clergés, mais qui ont fait des expériences

    Sur le corps humain et sur les animaux avant que ça soit autorisé, donc un peu des précurseurs de la médecine. On avait une spécialité, c’était les rebouteux ici, un peu comme un ostéopathe, mais ce n’est pas vraiment de l’ostéopathie. – Charles, un peu d’histoire là. Maintenant, qu’est- ce que tu me proposes ?

    C’est quoi la suite ? – On va tracer vers une figue dans le poirier. C’est un jardin… Plutôt atypique. – Du coup, on y va tout de suite ? – On y va. – Allez, c’est parti. – C’est parti. – Nous voilà arrivés au jardin Une figue dans le poirier.

    – Le fameux jardin dont tu me parlais, c’est bien ça ? – Exactement. On va essayer de trouver Lilian, le propriétaire des lieux. Je pense qu’il va nous faire découvrir ce beau jardin. – Présente-le-moi. – Je l’aperçois. – Voilà Lilian. – Salut. – Bonjour.

    – Bienvenue au jardin d’ une figue dans le Poirier. – Merci. – Thibault. – Lilian. – Enchanté. – Tu sais qu’on était tout à l’heure au verre et Rivale et puis Charles m’a dit « Écoute, il faut absolument qu’on passe voir un jardin assez étonnant. Il ne m’en a pas dit plus.

    Je le découvre et puis je me rends compte que je vois des sculptures au milieu des plantes. Je comprends le côté insolite, mais il va falloir que tu m’expliques un peu ce que tu fais ici. – Dans ce lieu, on essaye de montrer un peu une autre façon d’envisager le jardin.

    D’être un jardin qui fonctionne avec la nature et pas en parallèle, et surtout un jardin qui vise à répondre à un maximum de besoins de l’humain. Que ça soit vivrier, on pense souvent à la nourriture, mais il y a tout le reste.

    Il y a la production des outils aussi, parce que sans outils, on peut pas construire de maison, on peut pas travailler la terre. Comment refaire des outils comme ça se faisait autrefois ? – Ce qui veut dire que c’est aussi toi qui fabrique des outils ?

    – Exactement. Il y a une partie de l’année, en hiver, où on je prends ma casquette de forgeron taillandier. – Tu es donc forgeron, d’accord. – Je forge les outils pour le travail du sol et l’entretien du jardin. – Et ta forge est installée ici également ?

    – Oui, elle est juste en contrebas. C’est même le point central du jardin. – Quelle méthode tu peux mettre en avant par rapport à n’importe qui a son jardin, son potager chez lui ? En quoi tu travailles différemment avec tes plantes ? – On a une méthodologie qui s’appelle le design.

    C’est une façon de penser le lieu, mais il n’y a pas de recette, en tout cas, dans le sens où tous les lieux sont uniques, tous les individus sont uniques et chaque lieu va avoir son climat, son environnement qui lui est propre. Ce qu’on essaie de transmettre aux gens,

    C’est des connaissances, scientifiques et empiriques, du fait de nos expériences. Et avec leurs connaissances, on leur apprend à s’adapter, à penser par eux-mêmes à une autre façon de cultiver et qui adhère à leur lieu à eux et surtout pas à copier ce qui a été

    Fait ici pour le reproduire, parce que ça ne fonctionnerait pas forcément. – Tu viens de me parler d’expérience. C’est le terme que tu as employé, ce qui veut dire que tu es vraiment dans cette logique. Tu tentes des choses, parfois ça marche, parfois ça ne marche pas, j’imagine ?

    – Oui. Il y a toujours une base scientifique où on va se calquer sur des écrits, des expériences qui ont été faites. On va toujours se faire sa propre idée parce que dans notre terroir, ce qui fonctionne chez quelqu’un ne fonctionne pas forcément ici. Donc on l’essaye et on le répète.

    – Tu as peut- être des plantes rares, insolites sur lesquelles tu travailles ? – Oui, il y a des plantes insolites. L’idée de ce jardin forêt, c’est de montrer qu’on peut produire de la diversité, même en montagne, parce qu’on est sous une latitude assez haute et on est assez haut en altitude aussi.

    Et si on laissait une forêt naturelle, à part avoir quelques sphaignes et quelques brimbelles à manger, on n’aurait pas grand chose. Donc, pour cela, on va aller piocher un peu dans des climats similaires, voire plus rudes, du côté de la Sibérie, du Canada, du nord du Japon, en Asie,

    En montagne, Himalaya, etc… On va trouver des plantes qui sont résistantes au froid, résistantes à la sécheresse également. – Est-ce que tu es déjà surpris à te dire « « Je ne pensais pas que cette plante-là, aurais pu pousser ici » ?

    – Oui, avec des variétés de figuier de barbarie qui viennent de l’Atlas, qui sont adaptées à l’Atlas en montagne. Là, ça fait quatre ans qu’ils sont en pleine terre. On ne les protège pas l’hiver et pour moi, non, un figuier de barbarie ici, ce n’est pas possible.

    Ne doit pas pousser ici. Et pourtant si. Là, c’est des variétés qui se sont adaptées au climat froid et ça fonctionne. – Est- ce qu’on peut se promener dans ton jardin ? – Oui, sans problème. Oui, oui. Bon, là, on arrive sur la terrasse sur l’eau. – La terrasse, c’est sur l’eau ?

    Elle est très jolie. C’est un étang naturel ou artificiel ? C’est toi qui l’a fait ? – C’est un étang artificiel qui avait été réalisé par l’ancien propriétaire. – Ok. – Au début, il était très entretenu autour, mais c’est intéressant dans un lieu comme le nôtre de valoriser des espaces comme ça,

    Parce que c’est des lieux de ressources de biodiversité, surtout dans les bordures, dans le milieu aquatique, bien sûr, mais sur les bordures d’une pièce d’eau qu’on appelle la ripisylve , il va y avoir énormément de diversité, que ce soit au niveau de la flore ou au niveau de la faune.

    Sur le banc, on va avoir certaines orchidées qui vont s’installer. On a des variétés de plantes qui ne poussent que dans ces conditions- là. Et le fait de ne plus intervenir sur vraiment sur le pourtour ou très peu, juste avec quelques plantes ornementales pour donner une ambiance un peu plus japonisante.

    Pour le reste, on laisse tranquille et oui, il se passe plein de choses. – Toutes ces sculptures, c’est toi qui les réalises, on est bien d’accord ? – Oui, elles sont forgées sur place. La forge n’est pas loin, on peut y aller ? Oui, on peut y aller.

    – Tu peux nous montrer comment tu bosses ? – Pas de souci. – Il fait chaud, Lilian, ici. – En été, oui, mais en hiver, c’est plutôt confortable. C’est vraiment une activité qui se prête bien à l’hiver, puisque l’hiver, c’est le moment où on prépare des outils

    Pour l’année suivante, on les répare, on les entretient, etc. Ton antre, tu es taillandier, exactement ? Le forgeron taillandier, c’est celui qui fait les outils d’une manière générale. Dans le mot taillandier, on attend « taillant », tous les outils qui vont tailler, frapper, piquer, etc.

    Ça peut être les outils de taille de pierre, les outils de travail du bois, que ce soit pour la charpente ou le menuisier. Les outils de travail du sol, qu’on appelle les outils aratoires. – Tu fais tous tes outils, on les voit ici.

    Ça, c’est les outils qui te servent pour le jardin ? – Je ne fais pas tous les outils, mais je fais des outils vraiment axés sur le désherbage de précision du jardin, là où pêche un peu l’industrie. J’ai toujours vu mes grands- parents avec ces outils-là à la main.

    C’est un outil qui va servir à ameublir la terre très localement et à pouvoir désherber avec précision. Le point de départ pour ce sarcloir, – Ah, tu pars de ça. – Ce lopin d’acier. Là, il y a le même volume d’acier. Tu peux peser les deux. Tu vas voir que -Oui, en effet.

    On pense que c’est lourd, mais c’est un outil qui est relativement léger. L’acier est tiré. Il y a peu de volume, au final. – Tu fabriques tes outils, ça, on l’a compris. C’est aussi là que tu réalises toutes tes sculptures. J’en vois qui sont juste derrière. – C’est ça, oui. Des sculptures.

    Ça, c’est une petite pièce, mais dans le jardin, on va en trouver un peu partout. – On a vu ça tout à l’heure, il y en a des très belles. – Là, c’est une algue qui est forgée. – Est-ce qu’on peut te voir travailler un peu l’acier, justement ?

    – Oui, sans problème. Aucun souci. C’est prêt, donc on peut y aller. – Montre-nous comment tu travailles Salut Lian, c’était super de te voir, de te rencontrer. C’était un plaisir. – Revenez quand vous voulez. Vous êtes les bienvenus. Et puis, bon périple à vous. – Merci. – Merci. – Salut.

    – Charles, fin de journée. Qu’est-ce que tu nous proposes maintenant ? Je ne te cache pas que je commence à avoir faim. – Moi aussi, j’ai une petite faim. Ce que je te propose, on va aller goûter un bon plat typique dans une auberge. – Ça me plaît comme programme.

    Mon ami Rémi Absalon va nous rejoindre. – Ok, ça va être bien. – Ça te va ? – Ouais, carrément. – Allez, on y va. – Salut Rémi. Merci de nous avoir rejoints. On est ici chez toi. On te connaît avec ton palmarès de pilote.

    5 Megavalanche, c’est ça ? – Ouais, c’est ça. – De l’Alpe d’Huez. C’est ce qui t’a le plus marqué dans ta carrière ? – Oui, j’ai fait un peu tout l’Enduro sous toutes ses formes dès les débuts. Oui, c’est vrai que ma spécialité, c’était la Mégavalence.

    – Tu continues à rouler beaucoup, à piloter, mais plus en mode détente ? -Oui, c’est ça. Plusieurs casquettes. Je suis Team Manager du Team Enduro pour Scott & SR Suntour, la marque Scott, en gérant les deux jeunes, Hugo Pigeon, qui vient de gagner la méga avalanche d’ailleurs, et Enric Henzer.

    Et puis, je travaille avec les marques sur la compétition, du contenu, du développement pour certaines marques. Et puis, en parallèle, j’ai aussi une agence qui fait de l’événementiel, des stages vélo, principalement dans les Vosges. Ça va du guiding, à l’Enduro avec des navettes,

    Au perfectionnement technique, un peu vraiment tout type de prestations vélo. C’est vrai que je suis plus connu pour des pratiquants enduriste confirmés, mais ça m’arrive aussi de faire de la balade débutant, découvrir tout ce qu’il y a de beau dans les Vosges. – Tu viens souvent sur Remiremont, j’imagine ?

    – Oui, je suis né à Remiremont, donc j’habite aux portes de Remiremont, donc forcément, c’est tous des spots que je roule tous les jours, que j’ai roulé tout le temps pour l’entraînement, maintenant pour moi, pour le plaisir et aussi pour les stages, aussi avec le team.

    Des fois, on fait quand même du testing sur Remiremont. – Par rapport à d’autres endroits dans les Vosges, quelle est la spécificité peut- être de Remiremont ? Il y a vraiment quelque chose de particulier ici ? – Il y a un petit truc en plus, c’est le lomme.

    C’est vraiment la petite terre, la petite tourbe qui est bonne. Le terrain est toujours sablonneux donc en gros, il peut pleuvoir pendant des jours. Ce sera quand même toujours bon à rouler avec tout le temps du grip. On met un coup de jet, le vélo est propre.

    Donc, c’est fait pour faire du vélo. Et puis aussi la hauteur de la montagne qui est, je trouve, idéale pour remonter, quand même se faire plaisir sur un long dénivelé. Et pour autant, on peut passer cinq heures dans la montée. Donc oui, c’est fait pour.

    – En e-bike ou en VTT sans assistance, on peut vraiment se faire plaisir avec ces deux types de vélo à Remiremont ? Oui. C’est quand même à Remiremont que je roule le plus souvent parce que c’est vraiment tout près de la maison. C’est vraiment un spot de choix où il y a

    Quand même de quoi se faire plaisir, s’entraîner. Et à la fois, j’ai mes petits parcours e-bike avec des montées un peu plus tech, un peu plus raides, des parcours enduro ou un peu plus soft et même cross-country. Du coup, c’est vrai qu’il y a beaucoup

    De parcours cross country, donc avec un petit vélo, c’est sympa aussi. – Vous vous connaissez bien, Charles et toi. J’ai même cru comprendre que vous vous tiriez pas mal la bourre. – On est voisin, donc carrément, on roule au même endroit. – Vous vous rendez souvent ensemble ?

    – On roule au même endroit et voilà maintenant. On se connaît bien. Ça va, quand il s’occupe des pistes et tout, je sais que ce sera des bonnes pistes, ce sera des bons trucs qui vont être cool à rouler.

    – Tu vois ça d’un bon œil, finalement, que Remiremont veuille investir dans le VTT. Ça aussi, c’est bien que la pratique se développe dans les Vosges et dans cet endroit des Vosges ? – Carrément. C’est vrai ququ’il il y a quand même toujours

    Eu une énergie sur Remiremont, à la fois pour les locaux, avec d’abord des petites pistes non officielles. Puis, il y a le club de Remiremont aussi qui organise beaucoup d’événements. Moi, j’organise aussi l’Enduro des Abbesses depuis 2019 à Remiremont, donc il y a de quoi faire. Alors après, l’Enduro comme les Abbesses

    Ou des choses, ce sont des autorisations ponctuelles pour le jour J. C’est vrai qu’qu’ilil y a de plus en plus de pratiquants de façon générale, mais aussi sur le bassin de Remiremont, avec pas mal de jeunes qui se mettent principalement aussi à l’Enduro et

    Donc c’est bien parce qu’ il fallait quand même la demander là. C’est cool qu’il y ait une offre. – Les Vosges, ça a toujours été une terre qui a produit beaucoup de champions. On pense à ton frère Julien évidemment,

    Mais à beaucoup d’autres, que ce soit en Enduro, en descente ou en cross country. Qu’est- ce qui fait qu’il y a beaucoup de champions qui émergent des Vosges ? – Il y a vraiment beaucoup de pilotes. Enduro, descente, cross country. Je pense le fait, le terrain de jeu fait que c’est plus facile.

    On a envie de faire du vélo. Quand on est gamin, il y a tout qui est fait pour aller faire du vélo, se mettre au vélo. Je pense que ça aide quand même à sortir des champions. Et puis, il y a quand même des beaux

    Clubs qui permettent aux jeunes de se développer, donc qui vont quand même motiver, donner des prétentions, des envies. – On a aussi la chance d’avoir des super conditions toute l’année. Nous, on roule toute l’année. – Ça, c’est sûr, c’est un avantage. Là, on est un peu plus bas

    Que les Hautes-Vosges, donc c’est vrai que les Hautes Vosges, on va être un peu bloqués par la neige tout l’hiver. Là, à Remiemont, en gros, pendant deux semaines, peut- être, on peut pas rider maximum, mais sinon, ça roule toute l’année. Et comme je disais, le terrain fait

    Que s’il pleut un peu avant, ce n’est pas trop un problème. – C’est mieux. – Cette terre qui est aussi style particulier. – C’est sûr que ça aide. On chambre pas mal nos collègues jurassiens, d’ailleurs, avec leur terre. on va pas dire de gros mots, mais on a un bon atout là- dessus.

    Il n’y a pas à se cacher, c’est cool. – Tous les parcours qu’on a faits depuis qu’on est ici, comme tout ce qu’on a roulé aujourd’hui, c’est roulable également en hiver. Ça passe partout. Les sentiers ne changent pas de physionomie. – Non, limite, moi, je ne crois pas pour moi.

    Personnellement, je trouve que c’est mieux quand c’est humide. Toi aussi ? – Complètement. Là, en ce moment, ça glisse à fond, c’est tout sec. Il y a du petit gravier. En hiver, même quand il pleut beaucoup, la terre est toujours bonne, il y a toujours du grip.

    Les cailloux ici, c’est quand même soit gris, soit granite, ça accroche aussi, donc il n’y a pas trop de peur. Il y a juste les racines qui mouillent ou qui glissent, mais derrière une racine, il y a toujours un peu de terre pour te sauver, donc c’est bon.

    – Tu parlais de terre de champions. Ton frère Julien, est-ce que c’est utile de le présenter encore ? Deux types de champion olympique, un palmarès énorme aussi. Vous roulez encore ensemble ? – Complètement, oui. Avant, on le faisait déjà quand on met

    Chacun dans son truc, donc je venais souvent plus en cross country et tout. Maintenant, il est quand même… Il est un peu il est plus chaud à se faire plaisir et on fait plus des sorties e-bike ou enduro. – Ça se tire la bourre.

    – Maintenant, il vit quand même plus souvent dans le Sud. Dès qu’il revient, il est tellement heureux de refaire de la bonne terre, des beaux sentiers. Il dit « C’est quand même bon, les Vosges ». – On va découvrir d’autres sentiers avec toi demain. En attendant,

    On va découvrir la gastronomie locale et je pense qu’on va se régaler. – Carrément. Il y a de bonnes choses à rouler, mais il y a aussi des choses à découvrir en boisson, en repas. Allons- y. On a bien mangé hier soir. On a bien bu également.

    Maintenant, on se retrouve pas loin de chez toi, de chez Charles. Qu’est- ce que tu vas nous proposer comme sentier ? On est plus sur de l’Enduro, raconte- moi un peu à quoi on doit s’attendre avec Julien. – Ça va être méga chaud. – Superbe. – C’est pas vrai.

    On a vraiment plein de tout type de piste, toutes difficultés. Ici, c’est un spot, il y a un peu plus de feuillus et tout, donc c’est quand même assez ludique. Il y a du flow, ça va être plutôt cool. Franchement, fun, sans stress, mais typé enduro quand même.

    – Encore une fois, je vois que c’est très changeant. On était plus dans les pavasses hier. Il y aura beaucoup de pentes aussi, là, par contre, cette fois-là. – Oui, il y a un peu plus de pentes, mais après, on a changé de versant.

    Du coup, on est un petit peu moins dans les sapins et les racines, les cailloux. Le sol va vraiment être soft et donc, malgré la pente, ça va bien aller. – D’accord, super. Là, Julien et moi, on a un peu la pression. On va essayer de vous suivre,

    Ne met pas trop de vitesse, s’il te plaît, qu’on puisse te voir encore un peu. – Non, vous allez voir, ça va être juste du fun. – Ok, je te fais confiance. rémi, on souffle un coup. C’est intense, c’est vraiment sympa. Là.

    C’est marrant parce qu’ici, effectivement, il y a beaucoup moins de pierres. On sent qu’on change vraiment de nature de terrain, mais il faut soigner les trajectoires et je ne te cache pas qu’on a un peu de mal à te suivre. On en profite pour souffler. Qu’est-ce que tu, nous emmènes après, maintenant ?

    – La piste continue. Là, on avait un peu de l’aume, un peu comme ce que je vous ai expliqué hier soir. Et puis là, le final va être un peu plus dans les feuilles, donc c’est sympa aussi. C’est un peu sec, ça va un peu glisser, mais…

    – Plus de feuillus alors maintenant ? – Ouais, c’est ça. – Mais même esprit, ça enchaîne pas mal de virages avec du flow. C’est bien, ça va vite, donc il faut regarder le point devant pour voir ce qui arrive. – Il faut bien lire le terrain, en effet.

    C’est top, Julien, on s’éclate, non ? – C’est top, vraiment, on s’est amusé et j’ai qu’une hâte, c’est d’y retourner. – Ça tombe bien. Allez, on y va. Comme je vous disais, c’est ici que ça s’arrête pour moi. Ça va, ça a été ? – Ça va, ça a été super.

    Rémi, merci de nous avoir guidé chez toi. – Avec grand plaisir. – Nous, on va continuer et puis j’espère qu’on se reverra très vite. – De même, profiter bien de la région, c’est quelques jours encore. – On va en profiter au maximum. – Allez, ciao, ciao. À bientôt.

    – Les gars, la journée de ride se termine. On s’est vraiment régalé encore aujourd’hui. C’était top. Du coup, Charles, tout ce qu’on a là devant nous, c’est le bassin de Remiremont, alors ? – Exactement. Là, on voit toutes les montagnes qu’on a roulées. – Tu vois, c’est magnifique.

    Du coup, ça me fait penser que c’est un super endroit pour conclure parce que tu te doutes bien qu’avec Julien, on adorait rester encore un peu, mais il va falloir qu’on rentre. Un grand merci à toi de nous avoir guidé pendant toute cette semaine.

    On a découvert des supers parcours, on a vu des beaux endroits, puis on a rencontré des personnes sympathiques également. Tout ça, évidemment, on voulait le partager avec vous. Sachez d’ailleurs que notre petite échappée verte en terre vosgienne se prolonge, elle continue dans le magazine Vélo Vert que vous pouvez trouver en kiosque actuellement.

    Vous y aurez le récit, les photos, l’envers du décor, quelques sujets approfondis. Écoutez, un grand merci à l’Office du tourisme de Remiremont pour l’accueil. Je remercie la marque Specialized pour nous avoir fourni les vélos et tout l’équipement nécessaire pour rouler pendant une semaine. Évidemment, un grand merci à Charlotte,

    Damien et Billy pour les très belles images et la production. Quant à moi, je peux d’ores et déjà vous dire à très vite pour découvrir un autre territoire. Salut à tous. – Salut.

    13 Comments

    1. Je comprends vraiment pas ceux qui appelle le Val-d'Ajol un village, c'est la deuxième plus grande ville dans laquelle je mets les pieds dans l'année après Remiremont.

    2. Bravo et merci pour ce reportage et visite de cette maginfique région des vosges que je ne connais pas encore…trop hâte de venir découvrir ce terroir et ces belles pistes de VTT. Un terrain de jeu splendide pour toutes les pratiques de VTT et un gros travail des collectivités locales pour développer cette activité sportive. A très vite pour une visite des vosges et de Remirmont et ses secrets 🙂

    3. Top reportage, juste dommage qu on ne parle pas des marques de VTT vosgienne. On aperçoit un Labyrinthe bike mais on aurait pu voir aussi du Léon ou du Moustache en élec. Enfin très beau reportage

    4. Merci à tous et à toutes pour les commentaires qui nous font plaisir et qui nous motivent. Sachez que nous avons d'ores et déjà tourné une seconde édition des Echappées Vélo Vert. Nous la publierons à la fin de l'hiver.

    5. Très belle vidéo, qui renoue avec les racines du VTT : la découverte de beaux paysages, de belles histoires. Vélo Vert revient lui aussi à ses racines, "Plus qu'une couleur,un état d'esprit". Il était temps pour moi, tant je me chagrinais des débuts de la Revue qui me plaisait tant à sa sortie. Et puis nous découvrons plus que de simples noms derrière des rédacteurs, des personnalités attachantes. Le côté humain est fondamental.
      Bravo ! Et surtout persévérez, si vous le voulez bien. Plus que marre des vélos à des prix astronomiques, de journalistes transformés en agents publicitaires, parlant et écrivant dans une langue devenant de plus en plus étrangère. Il est plus que temps de retrouver des valeurs simples mais fondamentales, partagées par le plus grand nombre.
      Cela donnerait presque envie de se réabonner.

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