🟠 N°591 – Cahiers Pédagogique – « Organiser le travail de la classe », Coordonné par Andreea Capitanescu Benetti et Sylvie Grau. 13 mars 2024. Webinaire CRAP présenté par Yannick Mével, directeur et membre du comité de rédaction des Cahiers Pédagogiques et Ben Aïda, professeur des écoles en REP à Carcassonne. Synthèse du Tchat par Assa Gory. Montage par Tristan Brams.

    🟠 Interventions de :
    ▫️Andreea Capitanescu Benetti, formatrice d’enseignants et chercheuse à l’Université de Genève, laboratoire LIFE, membre du comité de rédaction des Cahiers Pédagogiques.
    ▫️Sylvie Grau, maitresse de conférences en sciences de l’éducation, Inspé de l’académie de Nantes, membre du comité de rédaction des Cahiers Pédagogiques.
    ▫️Lucie Broc, maitresse de conférences en psychologie du développement, Centre de recherches sur la cognition et l’apprentissage (CNRS), Université de Poitiers.
    ▫️Stéphane Gort, coordonnateur du projet “l’interdisciplinarité et la coopération en sciences pour développer l’autonomie et l’engagement des élèves”, enseignant de sciences et technologie au collège Sophie-Germain de Nantes.
    ▫️Pascal Clerc, professeur des universités en géographie, Cergy Paris Université, laboratoire EMA.
    ▫️ Assa Gory, membre du comité de rédaction des Cahiers Pédagogiques, synthèse du Tchat.

    🟠 Durée : 1’10’’17

    🟠 Avant-propos du N°591 : “Organiser le travail pour mieux engager les élèves”, coordonné par Andreea Capitanescu Benetti et Sylvie Grau.
    ▫️« On ne peut pas enseigner contre les élèves mais avec les élèves ! », conseillait une formatrice à un étudiant stagiaire. Nul ne peut se substituer à l’élève dans sa mise en activité cognitive. La question, simple et complexe à la fois, est : comment faire pour donner le besoin, la possibilité et le pouvoir d’apprendre aux élèves ? Quelle gestion de la classe, quelle scénarisation des temps de travail individuels et collectifs pour les amener à s’engager dans les apprentissages ?
    ▫️Organiser le travail dans la classe, c’est mettre en place des situations d’enseignement apprentissage. L’activité de l’élève peut être très variée en fonction des situations auxquelles il ou elle est confronté : écouter une leçon, effectuer un exercice, effectuer une recherche, créer une œuvre, échanger dans un groupe, participer à un projet collaboratif, etc. Le répertoire des possibles est large. Mais les dispositifs de travail ne tournent jamais totalement « à vide » ou « seuls ».
    ▫️Une fois mis en place, ils supposent une attention des professionnels aux dynamiques de groupe et aux manières dont les élèves interprètent et vivent les situations scolaires, au sens qu’ils leur donnent.
    ▫️Les régulations se révèlent complexes compte tenu des parcours et des besoins des élèves, de leurs représentations et de leur vécu des disciplines, des contraintes liées à la sociologie des établissements scolaires ou à la disposition des lieux, etc.
    ▫️Bien avant de saisir ce qui se joue dans l’engagement des élèves, c’est l’échelon de l’établissement et l’organisation de l’équipe pédagogique qu’il faut questionner. C’est ce que nous proposons dans la première partie de ce dossier. Quels choix managériaux et organisationnels sont faits, de la composition des classes à la division du travail au sein de l’établissement scolaire et de la classe ? Que peut-on attendre du travail en équipe, du coenseignement, des dispositifs de suivi des élèves, de planification des enseignements ?
    ▫️Dans la deuxième partie, on se situe au niveau de la classe : alternances des regroupements, variation des espaces, des temps de travail, multiplication des tâches, des opportunités d’apprendre et des interactions entre les élèves. Les manières de faire classe, de faire école, bougent.
    🟠 Sur le site des Cahiers pédagogiques, vous abonner, adhérer aux CRAP 🟠 📌💻LA REVUE EST DORENAVANT ENTIEREMENT EN LIGNE ! BONNE LECTURE A TOUTES ET A TOUS !🟠 N°591 – Cahiers Pédagogiques – « Organiser le travail de la classe » coordonné par Andreea Capitanescu Benetti et Sylvie Grau.

    [Musique] bonjour à tous merci de votre présence ce soir pour ce webinaire des Cahiers pédagogiques consacré à notre dossier numéro 591 organiser le travail dans la classe je m’appelle Yannick Mével j’ai été professeur d’histoire de géographie de MC formateur d’enseignant à linspay de l’Université de Lille ces dernières

    Années je suis à la retraite depuis quelques mois et par ailleurs je sers de directeur de publication à cette belle revue depuis quelques années le chat sera tenu ce soir par Ben aida bonsoir Ben et bonsoir bonsoir à toutes et tous oui effectivement je suis mon professeur des écoles formateur

    Aussi je suis membre du comité de rédacction des C pédagogiques et je vous attends effectivement dans le chat pour vos commentaires vos réactions vos questions voilà à tout de suite et par ailleurs ce les commentaires les et les références qui seront données ce soir par nos invités éventuellement aussi

    Dans le chat par certains d’entre vous seront récoltés dans une synthèse de ce webinaire par assa bonsoir assa bonsoir et bien je suis membre des C pédagogique professeur de sciences en lycée et donc effectivement je me chargerai de de faire une synthèse des échanges qui ont

    Lieu sur le chat merci on ouvre donc maintenant la discussion autour de ce dossier 591 et de son sujet euh des Cahiers pédagogiques ça se déroule en en deux grandes étapes une première étapeù nous allons beaucoup parler du contenu cahers puis une deuxième étape où on va discuter davantage des des objets sur

    Lesquels enfin qui sont qui sont au centre de cette préoccupation qu’est-ce que c’est que organiser le travail de la classe ce cahier a été coordonné par Andrea capitainescou Benetti et Sylvie gros à qui je vais donner la parole successivement dans un premier temps pour qu’elle nous dise justement quel

    Était le projet andreéa bonsoir bonsoir alors je suis Andrea capanescou Benetti je suis formatrice enseignant et chercheur à l’Université de Genève mais dans ce cadre euh en tant que membre du comité de rédaction des cahriers pédagogiques j’ai beaucoup collaboré avec Sylvie gros et donc Sylvie gros a collaboré avec moi autour de cette

    Problématique de l’organisation du travail dans la classe alors pour certains d’entre nous on pourrait dire que cette problématique elle n’est pas du tout neuve euh on a même en tête pour certains l’éducateur de de 1964 euh de freiner sur l’organisation du travail de quoi s’agit-il euh donc

    C’est pas neuf et euh c’est euh on on voulait en fait comprendre par rapport à cette problématique de quoi parle-t-on quand on dit faire classe aujourd’hui organiser le travail des élèves organiser le travail euh des des enseignants qui est déjà préorganisé par par l’institution alors pour la conceptualisation de cette affaire

    Là on avait bien sûr dans notre culture pédagogique et scientifique la définition de pernou autour de cette organisation de travail scolaire qui tient sur deux pieds à la fois c’est l’organisation de l’ordre scolaire donc communément appelé la discipline en fait la paix dans la classe quelque part mais aussi

    L’organisation des tique et on dit bien des didactiques parce que aujourd’hui lorsqu’on regarde les didactiques disciplinaires elles sont variées multiples interactionnel communicationnel il y a des différentes mises en œuvre et donc on s’est intéressé à un objet assez complexe qui tient sur ces deux piedsl organisation de l’ordre scolaire mais aussi des

    Didactiques et dans le cadre des Cahiers pédagogiques ce sont les acteurs principaux B sont en fait les les enseignant qui au quotidien mett en place des configurations très très diverses des manières de faire très diverses pour tenir ces deux ces deux pieds ces deux deux éléments ces deux dimensions et je

    Pense que le numéro des Cahiers pédagogique que nous tenons aujourd’hui dans les mains sur l’organisation de la classe en fait rend justice ou montre bien la diversité de manières de faire dans lesquelles justement les enseignants tiennent la classe la fond et la fond avec les élèves euh en

    Mettant en place à la fois des situations didactiques très complexe à la fois des interactions hein des élèves très très complexes et et et aussi en regard je dirais euh sur cet objet pas on n’est pas en train de vendre des dispositifs ou le meilleur dispositif c’est celui-là contre celui-là mais en

    Fait c’est un regard très réflexif sur ce que ce que ça veut dire aujourd’hui faire classe euh faire classe c’est pas un enseignant face à juste à des élèves qui parlent qui transmet mais on voit bien que les mises au travail peuvent être multiples pour pouvoir amener les

    Élèves le plus loin possible dans les apprentissages et donc c’est vrai que la question des apprentissages nous a beaucoup importé euh nous a beaucoup passionné et interrogé parce que en fait les auteurs des article ont beaucoup pointé aussi sur cet objet-là et encore une autre chose je pourrais dire que

    Dans l’histoire des Cahiers pédagogiques en 1989 parce que je disais que la problématique n’est pas nouvelle il y a déjà eu le numéro 279 qui s’intitulait il n’y a pas que la classe donc notre réflexion elle continue même 30 30 années quasiment plus de 30 années après ce

    Numéro alors c’est c’est un numéro qui estè classiquement autant il bouleverse son doute certaines conception de ce que c’est qu’organiser la classe dans son contenu dans le contenu des articles autant dans sa conception nous avons fait trois parti avec un plan très solide très structuré là on n’est pas sorti des des

    Normes ordinaire comment son sont opérés les regroupement d’articles et qu’est-ce qu’il contient finalement aussi bonjour bonjour bonsoir tout le monde donc moi je suis Syvie gros je suis formatrice aussi et chercheuse en didactique des mathématiques et donc je suis moi à l’IMSP de l’Académie de de Nant et donc pour ce dossier ben

    Comme le disait Andrea on s’est lancé comme pour tout dossier sans savoir au départ trop ce que l’on allait avoir comme contribution mais on pensait avoir surtout des propositions d’expérimentation un peu individuell des organisations par exemple qu’on peut voir dans dans les blogs enseignants et en fin de compte on

    A été surprise parce que ça pas été V vraiment le cas on a surtout eu des témoignages d’équipe de collectif et ça va donner beaucoup plus de poids finalement aux analyses et donc en terme deorganisation on voit qu’il est possible de jouer sur les regroupements sur les espaces sur les temporalités sur

    Le matériel sur les situations donc l’objectif à chaque fois c’est d’engager les élèves dans les apprentissages et on a donc regroupé en trois parties en se disant que il y avait une intersection qui était pas vide entre c’est parti mais que on a des entrées qui sont quelquefois un peu différentes donc sur

    La première l’entrée elle est plutôt du côté de la manière de repenser les collectifs en particulier on va s’intéresser à l’hétérogénéité à la manière de la gérer d’en faire un levier et pas un frein et souvent bah ces organisations elles viennent répondre à des problèmes professionnels qui parfois sont des problèmes très praticopratique

    Hein comme on a un article sur la gestion des élèves de maternelle en début d’après-midi ou des plus structuraux comme la perte d’autonomie pardon d’autonomie des élèves à l’entrée du collège luile en parlait tout à l’heure il s’agit en fait de s’appuyer beaucoup sur la coopération sur le collectif et puis

    Euh sur le finalement le point de vue des des enseignants sur la la façon dont on peut gérer collectivement cette cette gestion là donc aussi le coenseignement en particulier dans l’article de de Quentin magojard ou le travail avec les parents dans l’article de euh luctaral dans la deuxème partie donc

    L’entrée elle va se faire plutôt sur une redéfinition des espaces et du temps alors si Pascal claire va en parler tout à l’heure il parle de d’en finir avec la salle de classe ben on comprend que les expériences comme le menu à la carte ou la classe sent table ou euh la classe

    Dehors la classe flexible c’est autant d’occasions finalement d’observer d’analyser des phénomènes qu’il vont qui vont être dans la dans la classe dans les situations d’enseignement et d’apprentissage et en fait ces aménagements ils sont toujours en lien avec un projet d’enseignement et il s’agit de trouver un format qui est

    Adapté à l’enjeu de ce projet de de très ciblé et ce format il comprend aussi la définition de la tâche à laquelle les élèves vont être confrontés que ce soit aussi bien du point de vue de la posture de l’enseignant pour accompagner l’élève dans la réalisation de la tâche que dans

    Ce que ça va produire réellement dans l’activité de l’élève et enfin la dernière partie ben c’était d’aborder les pratiques parce que on voit que une organisation ça modifie aussi le style d’enseignement et le style d’enseignement va modifier l’organisation c’est-à-dire qu’il y a quelque chose d’un peu circulaire dans

    Cette affaire là et ben en fin de compte les questions de mobilisation d’ambition d’autonomie de mise en projet d’émancipation de motivation de confiance en soi de responsabilisation des élèves tout ça ça amène à repenser P des organisations qui favorisent la prise d’initiative donc tous ces articles reposent sur un préalable qui

    Est en fait de faire confiance au potentiel d’apprentissage des élèves et je pense que ça c’est une valeur que le CRAP défend en tout premier lieu parmi les les nombreux articles que que contient la revue n’allons pas tous les les passer en revue justement euh mais le le premier pose assez bien les

    Une série des des questions que que prope l’ensemble du du dossier et et que que rappelle justement ce ce petit article de 1989 qu’évoquait Andrea tout à l’heure euh il y a pas que la classe la géographie c’est la science de l’espace des sociétés et nous au cahier pédagogique nous prétendons uvrer à

    Essayer de changer l’école pour changer la société et changer la société pour changer l’école alors est-ce que changer l’école ça commence par changer l’espace de la classe ou est-ce que changer l’espace de la classe c’est une condition un levier pour changer quelque chose dans dans l’école bonsoir Pascal

    Bonsoir euh bonsoir à toutes et à tous euh donc je suis Pascal claire je suis géographe et prof de géographie à l’université de sergie et j’ai la caractéristique d’être géographe d’abord qui fait de la microgéographie donc je travaille sur du tout petit des tout petits espaces du bureau de l’élève à la

    Salle de classe la cours de récréation jusqu’à l’établissement scolaire jamais sur des choses vraiment plus grandes et puis la deuxième caractéristique c’est je suis géographe dans un labo de sciences de l’éducation donc je côtoie depuis pas mal d’années ce monde bizarre des des des spécialistes des sciences de

    L’éducation et je m’acculture peu à peu en en découvrant un certain nombre de choses alors par rapport à la la question de de repenser l’espace de la salle de classe comme comme comme levier en effet c’est c’est un levier euh mais la priorité elle est quand même

    Enfin elle est toujours pour moi du du côté du du projet pédagogique et et politique hein euh le le l’aménagement des espaces ou le réaménagement des espaces vient me semble-t-il toujours toujours après mais avant de de d’évoquer cette question du du levier euh je je voudrais parler de du concept

    De classe et et si possible est-ce qu’on pourrait montrer la première de mes de mes diapots partager le l’écran le le concept de classe donc c’est tout tout ce qui est en en en noir hein c’est ce que j’ai appelé le le système class le système classe ce serait en

    Quelque sorte le le principe organisateur de la forme scolaire et l’idée elle est relativement simple hein c’est que on on utilise quatre fois le mot classe faire classe pendant un temps de classe à une classe dans une classe euh et c’est pas un hasard si on utilise quatre fois le même

    Mot pour pour désigner du temps de l’espace une pratique et un groupe euh parce que ça ça fait système et j’y vois une des difficultés à à à faire changer les choses alors justement ce ce ce changement euh pour moi il peut partir dans dans quatre dans quatre directions et c’est

    Ce qui apparaît en bleu et ce qui m’a beaucoup euh euh ce qui m’a ce qui m’a beaucoup frappé quand j’ai reçu le le numéro des Cahiers pédagogiques c’est que on s’était absolument pas concerné mais quand je lis repenser les collectifs ça renvoie pour moi à l’idée du groupe

    Classe repenser les pratiques ça renvoie à l’idée du faire classe et repenser les temps et les espaces ça renvoie au à la question du du temps de classe et et à l’espace il me semble qu’on peut agir sur ces quatre sur ces quatre leviers euh qui sont le le le temps euh l’espace

    Les les pratiques euh et le et le groupe et euh alors je le je le dis très très très vite hein mais euh du côté des pratiques pour moi euh le le passage qui qui qui s’impose à nous alors c’est très banal ce que je

    Vais dire là mais je je l’ai abordé d’un point de vue de de géographe euh pour moi euh sur la question des des des pratiques c’est de passer d’une logique d’enseignement à une logique d’apprentissage et ça fait sens géographiquement parce que l’enseignement c’est un un un mouvement

    Dans l’espace he qui va de l’un vers le collectif et l’apprentissage c’est quelque chose qui part de chacun euh pour aller prendre quelque chose hein donc le le le faire classe pour moi c’est d’une part le dépassement disciplinaire comme je l’ai écrit c’est une modification rôle de l’enseignant et

    C’est passé à une logique de à une logique d’apprentissage du côté du côté du groupe euh je crois que passer à une logique des apprentissages c’est passer du groupe classe à quelque chose qui va partir de l’individu c’est l’individu qui apprend et c’est le groupe auquel on

    On on enseigne et donc c’est tout le développement d’un travail individuel et collaboratif hein et la considération d’un d’un d’un élève qui est enfant et adolescents aussi puis pour ce qui est du temps et des espaces bah c’est dépasser la salle de classe sortir de la classe sortir de l’école inventer de

    Nouveaux espaces pour apprendre j’y reviendrai peut-être dans dans un instant la question du temps je je je passe très vite là-dessus parce que mon temps doit être écoulé mais la la question du temps je vais juste le dire comme une petite anecdote he le petit le petit François ou Marcel

    Est en train de de faire un exercice de math mais il est 10h-5 et le cours de math s’arrête même s’il n’a pas terminé parce qu’il doit passer à autre chose et ce ce temps contraint euh avec l’espace avec le groupe et avec le faer classe pour moi ce sont quatre

    Contraintes fortes de la forme scolaire que Guy Vincent avait avait défini et qui rendre le le le changement compliqué donc c’est sur ces quatre leviers je pense que que l’on peut que l’on peut agir on va y revenir justement avec d’autres textes du dossier dans d’autres moments sur cette ce rapport entre

    L’organisation de la classe et la forme scolaire disons classique bonsoir Luce bonsoir bonsoir à tous et à toutes oui donc je suis Lucy broc maître de conférence en psychologie du développement à l’université de Poitier et je suis très contente d’être parmi vous et finalement de d’intervenir après

    Pascal parce que tout ce qu’ a dit a fait beaucoup écho finalement à ce que j’ai à ce qu’on a proposé avec mes collègues euh dans le le le dossier du cahier pédagogique et le le travail que j’ai présenté qu’on a présenté est issu d’un travail qui a été mené à Nice enfin

    Qui est toujours d’ailleurs mené à Nice à un moment où j’étais maîre de conférence à l’INSP de l’Académie de Nice donc c’est un travail qui s’est vraiment inscrit dans un collectif euh dans lequel j’ai présenté final finement des classes interdegré qui est un projet qui est né du terrain par un

    Constat très clair des enseignants du 1er du second degré quant à la perte d’autonomie de leurs élèves dans le passage du CM2 vers la 6e autonomie au niveau du travail mais aussi au niveau du comportement de la de la représentation des espaces d’ailleurs et puis d’un certain décroch charge scolaire et donc

    La création de ces classes interdegré elle est née de ce constatlà pour euh allier les forces j’ai envie de dire du 1er et du second degré pour redonner du sens aux apprentissages éviter le décrochage et permettre finalement à ces élèves qui arrivai en 6e d’avoir déjà leurs repère

    Dans le collège et leur repère au niveau des enseignants et donc il y a une vraie question de repenser le collectif c’est-à-dire le travail premier et second degré euh avec des apports des uns euh par rapport aux autres qui qui sont qui sont très clair et au niveau

    Des élèves permettre à ces élèves d’identifier des enseignants euh des espaces et euh un travail en collaboration sur tout le cycle 3 donc il y avait aussi cette notion de faire vivre le cycle 3 qui existe dans les textes mais qui finalement dans la réalité très difficile à mettre en œuvre

    Et donc les enseignants ont pensé à mettre en place des séances longues dans lequel des élèves de CM1 CM2 et 6e travaillent ensemble sur des séances qui sont préparées en commun euh et en binôme par un enseignant à chaque fois du premer degré et un enseignant du second degré

    Euh moi quand je suis arrivée je suis arrivée dans le CL dans le dans le cadre de la mise en place d’un Léa d’un lieu d’éducation associé qui est coordonné par l’Institut français en éducation de Lyon et donc on a obtenu ce Léa suite à la demande de

    L’IAPR en fait qui était responsable du réseau d’éducation prioritaire renforcé donc il y a une demande de l’institution qui vient me chercher en tant qu’enseignant chercheur pour travailler auprès de ce collectif et en fait il y a quelque chose qui a bien fonctionné entre nous et qui nous a permis

    Finalement de à la fois d’évaluer au niveau des élèves les apports de ces classes interdegré mais aussi a au niveau des enseignants qu’ils puissent évaluer leurs propres interventions c’est-à-dire qu’ils se rendent compte du travail qu’il faisait ensemble et il y a eu quelque chose aussi d’extrêmement bénéfique c’est le lien avec la

    Hiérarchie qu’on avait pas du tout anticipé et qui a permis alors au pilote du réseau de prendre conscience du réel travail qui été mené dans ces classes interdegré et aux enseignants du 1er du second degré de se rapprocher du comité de pilotage du réseau d’éducation prioritaire renforcé

    Donc je dirais que ce travail il a permis de repenser le collectif au niveau des élèves au niveau des enseignants et au niveau du comité de pilotage donc c’est un travail qui est extrêmement bénéfique en fait après 3 ans d’expérimentation voilà et qui continue se repenser le collectif

    C’est quelque chose qui qui est commun aussi à l’article que auquel a contribué largement Stéphane Gor bonsoir Stéphane bonsoir petite présentation rapide je me présente ouais donc Stéphane Gor je suis coordonnateur du projet classe de cycle quion rebaptise classe multiage suite au réforme en cours et actuellement professeur de science et technologie

    Donc de la 6e jusqu’à la 3e voilà dans l’entretien que que tu as mené avec l’aide de Sylvie et qui est publié dans le dossier et en accès libre sur le sur le site des Cahiers pédagogiques qui s’appelle une équipe qui fonctionne vous remetteettez tout en cause alors ce que ce que Pascal

    Évoquait comme étant la forme scolaire tout à l’heure alors chez vous il y a plus d’unité de temps il y a plus un seul mître en même temps dans la classe il y a plus une seule discipline il y a plus des élèves d’un seul même âge ça

    Fait quand même pas pas trop est-ce bien raisonnable tous ces changements alors il y a pas tout ça en même temps hein sinon ça ferait un peu peur je pense euh non on y allit doucement mais euh bon globalement l’idée c’est c’est de de casser cette cette habitude de rassembler les

    Élèves par par niveau d’âge puisque’on constate on constate que c’est pas toujours pertinent on l’a constaté pendant 8 ans parce qu’on a fait en dans mon établissement au collège Sophie Germain Nant on a organisé la paix du cycle 4 en multi-âge et on a pu constater effectivement les effets que

    Ça avait sur 8 ans en accompagnant des élèves pendant 3 ans de voir le changement dans la relation pédagogique dans l’accompagnement vis-à-vis des familles et dans euh la sérénité des apprentissages qui était qui était ouverte donc bah ce temps-là en fait a permis à des collègues qui étaient pas

    Convaincu mais qui sont rentrés dans ce dispositif par la paix bah de se lancer finalement dans une classe de cycle euh cycle 4 avec tous les enseignements avec mélange des 5e 4e 3e ensemble et qui apprennent ensemble et et l’espace lui change aussi progressivement l’organisation de l’espace change aussi dans ce dispositif

    Alors on n’ pas voulu rentrer par l’espace h euh parce qu’on a eu beaucoup d’échanges avec des équipes qui rentraient par les espaces et on trouve enfin nous notre entrée elle était plutôt euh sur comment on va rendre autonomes les élèves euh et donc on est rentré par les pratiques pédagogiques

    Euh et et la question qu’on s’est posée tout de suite c’est comment on va faire pour enseigner à des élèves dont certains ont déjà rencontré la notion d’autres pas et comment on les laisse ensemble malgré qu’il ait cette différence et comment on peut faire en sorte que chacun apprenne ce qui et

    Prenne ce qu’il a à apprendre en travaillant avec les autres oui mais ça vous pouvez plus le faire dans une classe organisée en autobus classiquement si ah non non non il y a des moments d’autobus ça arrive mais bon c’est beaucoup des classes en chevron des classes qui bougent en fonction de

    De ce qu’on y fait si c’est des ateliers on passe en Hilo enfin voilà on a essayé de tout bouger ma salle de sciences été complètement éclaté j’ai fait casser les fixations au sol remplacer par l’é tapapes classique et l’espace va petit à petit changer en fonction de nos besoins

    Qui commencent à arriver et grâce à un financement que on a demandé via un projet nefle voilà oui c’est c’est ce qu’évoquait aussi Pascal sur des des possibilités de réorganisation sp de la classe quels espaces pour quelles activités on pourrait rebondir comme ça Pascal voilà alors en fait c’est cette

    Question des différents types des différents types d’espac elle est liée à quelque chose de de relativement simple c’est-à-dire que si on on on je vais dire on abandonne c’est peut-être un peu radical mais si on abandonne l’idée de de de l’enseignement au profit d’une logique d’apprentissage on passe du

    Groupe à l’individu c’est-à-dire que les apprentissages relèvent de l’individu l’idée de ce que je viens d’entendre apprendre c’est prendre donc chaque individu va va prendre et chaque individu a des manières différentes de prendre d’apprendre donc des pratiques différentes donc ça nécessite des espaces différents et ce que ce que vous

    Avez là à l’écran c’est quelque chose qui a été formalisé par une architecte danoise qui s’appelle Rosanne Bosch et qui a conçu pas mal d’école qui a été repris ensuite par le site archiclasse donc on peut trouver ça en ligne c’est pour ça qu’on a les mots en

    Français au départ c’était en anglais euh Rosan Bosch puis archiclasse euh je vais pas trop rentrer dans les détails mais disent on a besoin de six types d’espac on a besoin de la scène c’est l’endroit où on va communiquer aux autres on a besoin du feu de camp euh

    C’est l’endroit où on va se rassembler pour travailler par petit groupe donc on voit bien spatialement ce que ça peut signifier hein des espaces avec des tables rondes autour desquells on va pouvoir travailler ensemble on a besoin de la grotte ou du nid ça dépend des versions c’est ce sont des endroits qui

    Manquent terriblement dans les établissements scolaires on va pouvoir s’isoler un petit peu hein pour travailler seul euh prendre un bouquin écrire réfléchir on a besoin du labo ou de l’atelier pour faire on a besoin de l’oasis comme lieu de rencontre ce sont plus ou moins les espace informel des

    Sources comme lieu de documentation je pourrais poursuivre la liste parce que moi j’arrive plutôt à neuf types neu type d’espace donc en fait le le l’idée que je que je voulais euh euh évoquer c’est que quand je dis en finir avec la classe alors c’est un peu

    Radical avec la salle de classe mais c’est pour signifier que la salle de classe elle a été complètement euh pensée par rapport à la forme scolaire c’est-à-dire que quand on a construit euh les surtout à la fin du 19e siècle où il y a une vague de construction

    Importante on construit des écoles et des établissement du secondaire on les construit par rapport à la forme scolaire c’est-à-dire par rapport à une logique de transmission simultané donc des des groupes homogènes euh et par rapport à une logique on le mentionne pas toujours hein mais une logique de

    Surveillance et de contrôle Lison fouo euh tout tout tout est là et donc euh ce que je veux dire par là c’est que la salle de classe à l’intérieur du système classe ne peut pas répondre en réalité au aux nouveaux besoins euh que que nous avons ni en terme de pratique ni en

    Terme de groupe ni en terme de temps ni en terme d’espace c’est pour ça que que qu’on est peut-être enfin de mon point de vue dans la nécessité de de de bousculer tout ça euh mais comme le disait Stéphane c’est compliqué de de de le faire c’est compliqué de tout faire à

    La fois c’est compliqué par exemple de toucher au temps et à l’espace sans toucher à tout le reste et bon il y a des stratégies et je sais que il y a énormément d’établissements beaucoup plus qu’on le pense où on a des équipes qui s’activent euh pour penser les

    Choses les choses autrement oui c’est une des questions aussi d’ailleurs que que qui a été posée par les participants à ce à ce webinaire qui se sont inscrits la question de l’espace et de transformer l’espace vient assez rapidement quand on veut changer nos façons de d’enseigner mais la question

    Du temps aussi comment passer d’un emploi du temps plutôt classique à un emploi du temps plus flexible notamment à l’école primaire Andrea peut-être tu peux donner quelques pistes voilà euh piste ou ce que je vois aussi chez les enseignants euh comme travail ce que j’ai envie de dire c’est vraiment un

    Lien aussi avec les modotes de regroupement qui ont été schématisé précédemment euh en fait il y a en dessous des manières de faire le programme ou plus précisément les didactiques hein que nous avons sur le feu et donc on a besoin des des des espace totalement différent si on s’organise

    Pour organiser un débat ou si on s’organise pour faire face à une situation problème en science ou à un tâtonnement et cetera ou à des moments d’expérimentation et c’est vrai que face à la multiplicité euh des situations d’apprentissage euh euh que nous avons on peut imaginer une classe hein un peu

    J’ai en tête aussi les classes freinées hein qui sont vraiment euh sous le feu de plusieurs activités en même temps hein qui se mèneent par des sous-groupes dans enfants et cetera euh on voit on a besoin d’espace et donc on le voit lorsqu’on est à la fois en situation ou

    De formation ou de chercheur et on met les pieds dans une classe on on le voit déjà au premier regard qu il y a des coins des endroits où il y a des ateliers ou plutôt là il y a des des objets de référence des dictionnaires ou

    Des où on fait un autre type de travail euh avec les élèves élèves où les élèves ne font pas d’une manière simultanée le même n’exécutent pas les mêmes tâches les mêmes manières de de de faire et par rapport au temps hein parce que tu m’as posé la question du temps c’est vrai que

    À l’école primaire même si euh on a une grille horaire hein je sais que certains systèmes éducatifs ont une grille horaire et on doit un peu s’y plier euh quelque part on a une marge de manœuvre pour euh donner du temps au temps pour apprendre euh c’est-à-dire pousser un

    Peu les murs du temps en se disant bah pour cette tâche-là elle est impossiblement euh euh ou elle est impensable à faire pendant 20 ou 25 minutes là si on rentre dans un vraiment dans une démarche d’écriture de mise à l’écriture il nous faudrait plus de temps devant nous on peut pas s’inventer

    Écrivain juste comme ça sur le pouce et du coup on voit dans les pratiques des enseignants que ils aménagent l’horaire de de la semaine pour faire pour mettre en place des situations d’apprentissage on pourrait dire riche euh autre que euh je donne la leçon on réceptionne la leçon on fait un exercice

    Et ainsi de suite donc on moi je pense que la classe faire classe aujourd’hui euh elle est c’est assez difficile à appréhender en fait parce que il se joue sur beaucoup de plans différents apprentissages différents mise en situation euh et que on ne peut pas le les simplifier au premier coup d’œil

    Donc euh dans les pratiques que je vois au quotidien euh ce sont en fait les enseignants qui poussent en fait ils se donnent du temps au temps pour apprendre et et ça aussi basé sur euh l’idée que le temps sur la tâche hein on connaît les travaux qu’on a time on task

    Le temps sur la tâche ne s’invente pas donc il faut vraiment se le donner si on a des ambitions fortes euh d’enseignement et dans le dossier c’est vrai que il y a en fait euh euh ces praticiens nos collègues qui montrent comment en fait ils mettent en place des

    Dispositifs qui sont engénieux qui poussent les murs eu voilà euh par rapport à la temporalité merci Syvie voulait réagir également sur ces questions euh oui ben c’était par rapport à ce que ce que nous expliquit Pascal c’était pour dire aussi que les organisations là qu’il nous montrait elles sont quelquefois associées à des

    Disciplines comme disait Stéphane les sciences on pense salle de labo pour les sciences voilà mais sauf que en science il y a des moments où on a besoin de débattre on a besoin aussi de Grott pour travailler tout seul et cetera et on on voit que bah c’est pas forcément

    Anticipé dans une imagerie enfin j’allais dire un peu naïf de l’enseignement on a l’impression que bah telle discipline impose telle disposition alors dans dans la revue on a par exemple l’article une classe stable d’Alexis vachan où où justement pour la musique l’enseignement musical ça paraissait naturel finalement de pouvoir retirer

    Les tables mais sauf que il y a plein d’autres disciplines dans lesquelles le fait de pas avoir de table c’est hyper intéressant moi je me souviens avoir enseigné les maths par exemple dans une classe de de seconde hôtellerie alors les mathématiques ça le statut du du dessin au collège si vous voulez euh

    C’est pas une discipline qui est importante elle est enseignée le vendredi de 16 à 18h et ben quand on se mettait sans table ensemble euh genre autour du feu et bien euh les élèves participaient et et et faisaient vraiment des mathématiques alors que s’ils étaient tout seuls à leur table

    J’avais pas eu leur attention et leur concentration donc il y avait ça et puis euh par rapport à ce que tu disais andreéa euh c’est que moi ça me semble compliqué aujourd’hui d’enfermer le temps de d’enseignement sur une discipline tant on a de choses à enseigner hors de notre champ

    Disciplinaire ça veut dire qu’en math on est obligé de faire aussi un travail sur la langue sur la communication on va travailler l’esprit critique on va travailler le vire ensemble et cetera et donc tout ça pour moi c’est enfin c’est très important et donc on peut pas le le

    Chronométrer je suis incapable de savoir quel va être le temps qui va être fait sur chaque l’important c’est d’avoir ce projet d’enseignement je pense global et commun qui qui qui qui mène tout le monde deux autres exemples de dans le dossier juste pour les citer il y avait

    Le français à ciel ouvert pour montrer comment le fait d’aller dehors change aussi l’aspect créativité et cetera moi je l’ai vécu aussi avec une stagiaire en ma qui un jour où il faisait 35 degrés dans la classe a décidé d’aller dehors et finalement couvert des élèves qu’elle

    Ne voyait jamais en classe parce qu’ils étaient coincés dans une zone où elle ne n’arrivaient même plus à circuler là tout d’un coup ils étaient beaucoup plus proches d’elle et puis je pense au au mur de recherche avec envisager la forme scolaire au pris du bien-être à l’école et puis

    Aussi euh l’article de baderie belâ se résoutre des problèmes en groupe où là le fait de que dans la classe les élèves etent la possibilité d’aller au tableau euh pour pour pour chercher benah on a plus cet espace sacralisé autour du tableau pour le maître il y a des élèves

    Qui se révèlent complètement quoi il y a de l’animation sur le chat ben tout à fait euh en fait plus plusieurs plusieurs interventions toutes pertinentes les unes que les autres on a Jean-Michel qui dit qui dit que les les enseignants gagnerai évidemment à à à se voir les

    Uns les autres et à se visiter sur leur lieux de sur leur lieux de pratique avec avec certaines classes qui sont un peu spécifiques ou des lieux surtout pour le PS les gymnases et cetera et que ces échanges pourraient être pour être riche et et fécond ensuite évidemment la différence entre

    Entre l’élémentaire le primaire et le secondaire où le le le format la forme scolaire est différente et contrainte dans le secondaire notamment au niveau des horaires et des changements de salle donc comment faire pour pour pour pour investir là c’est tous ces changements et toutes ces évolutions et ça rejoint

    La la la toute première intervention là sur le chat de de Johanna qui est qui est qui est suppléante et qui et qui s’est interrogé récemment sur la le la disposition des des bureaux et voilà est-ce qu’on les met en autobus est-ce qu’on les voilà si on a besoin de

    D’avoir une une pratique une pratique sans doute plus piloté pour plus de sécurité ou est-ce que voilà comment al j’essaie un petit peu de prolonger la question mais euh ou en tout cas de la problème de la problématiser mais comment quand on débute ou quand on a

    Peu de temps ou quand on a de fortes contraintes comme ça de temps et d’espace comment on peut quand même agir sur le sur le format scolaire et sur l’organisation de de la classe et des apprentissages oui c’est la question des des commencements plutôt que que de montrer

    Où on en est quand on a abouti enfin ou bien avancé dans dans les changements euh par quoi on peut commencer pour bouger un petit peu est-ce que nos nos invités auraient une ou deux réponses à donner à cette question là ouais je veux bien ouais Stéphane sur la

    Question du temps dans le secondaire on est souvent coincé par le format 55 minutes on n’est pas obligé de faire 55 minutes on peut demander 2 heures son chef d’établissement voilà sinon quand on trava on aborde ça en équipe en collectif tout de suite ça ouvre des pistes

    Intéressante donc je vais citer mes collègues du valgelon du collège valgelon euh qui eux ont ouvert une place de cycle depuis déjà 3 ans et avec qui on est en communication et qui eux utilisent parce que an niic housti avait formalisé dans les années 80 me semble-t-il avec des expérimentations

    Sur des alignements barrette et entre enseignant on peut rendre plus souple en fonction des besoins euh grâce à ces barrettes soit on prend 2 heur une classe et l’autre prend 2 heures l’autre classe soit on prend qu’une heure soit on fait des groupes qui qui circulent enfin voilà il

    Y a des possibilités d’aménagement du temps dans les à partir du moment où on construit on peu du temps en amont dans les équipes c’est ça va être compatible avec des groupes de niveau systématiques ça tu nous parlais de la coopération entre élèves de entre enseignants aussi

    Justement et et Lucy pourrait aussi nous nous dire un petit peu les apports de la coopération entre enseignants et et chercheurs c’est une des grandes des grandes idées de de votre travail oui j’allais aussi rebondir sur euh l’organisation effectivement l’intégration de jeunes collègues dans des groupes de collègues qui fonctionnent déjà depuis plusieurs

    Années ce qui a été le cas hein c’est-à-dire que quand je parlais de des apports du 1emer du second degré sur les uns et les autres il y avait aussi par exemple pour des jeunes collègues du second degré euh le fait de travailler en binô avec des collègues du 1er degré

    Très anciens dans laarê plus leur permettait un certain lâcherprise notamment euh elle se rendent compte que ben elles peuvent laisser leurs élèves travailler entre eux sans que tout de suite ça parte avec cette peur de ne pas gérer sa classe en fait et je et je trouve que ça

    C’est un gros apport aussi de notre travail c’est-à-dire de voir comment les jeunes collègues pouvaient s’appuyer sur des sur des sur une certaine assise d’anciens collègues et tout ce travail collectif en fait a été vraiment bénéfique euh pour pour des des nouveaux collègues enseignants après le le ce qui

    A été intéressant dans notre travail entre enseignant chercheur et enseignant c’est euh il me semble en tout cas ce qu’en disent les collègues du 1er du second degré c’est ce regard méta sur leur pratique c’est-à-dire que on a à la fois fait des des évaluations auprès des élèves mais on a aussi très

    Régulièrement alors grâce à une organisation vraiment très intéressante qui a été permise par le comité de pilotage on a eu des réunions à viser pédagogiqu euh un après-midi banalisé par par période dans lesquels on a analysé des séances en classe filmé par les enseignants c’estàdire que les enseignants se filmai en binome dans

    Leur classe avec les interdegrés hein CM1 CM2 6e et on avait à chaque fois on regardait la séance ensemble et on en avait une analyse collective et ça a été très intéressant parce que en fait ils ont pris conscience d’un certain nombre de postures prof par exemple qu’ils

    Avaient dont ils ne se rendaient pas forcément compte ou en tout cas ils ont pu les verbaliser les formaliser et les analyser et au départ on avait des comportements bon de crainte he c’est-à-dire c’est c’est difficile quand on est enseignant de se regarder enseigner et et d’être regardé avec

    D’autres collègues et au bout de 3 ans non seulement il y a pas mal de barrières qui avaient sauté c’est-à-dire une une réflexion sur sa propre Pr sur des échanges avec le binôme avec lequel on travaille et l’acceptation aussi d’être vu par d’autres ça ça ça vraiment été très

    Intéressant en fait cette analyse de la pratique en fait qui qui qui s’est qui s’est développé pendant les 3 ans du du projet je voulais revenir sur ce que ce qu’on peut peut-être identifié comme des des difficultés ou des points de blocage par rapport à à des à des évolution

    Possible il se trouve que je je j’interviens régulièrement dans des établissements pour des réaménagements de de d’espace Scola enfin c’est pour ça qu’on me sollicite mais en réalité bah on touche forcément à tout et et je travaille souvent avec avec des architectes hein pour pour ça et

    Euh je je je vois deux points de blocage qui euh qui qui apparaissent régulièrement le premier c’est la difficulté qu’on peut avoir en tant qu’enseignant à ne pas enseigner euh oui et et à être dans une posture d’accompagnateur d’apprentissage et je crois qu’elle est elle est normale hein cette difficulté

    Dans la mesure où aujourd’hui encore en France en tout cas dans le second degré on on recrute d’abord les enseignants sur ce qu’ils savent et donc sur la capacité à transmettre un certain nombre de choses et je crois que c’est très c’est très important et le deuxième

    Élément alors qui m’a un peu surpris finalement c’est l’attachement de beaucoup d’entre nous au groupe classe c’est au moment de la réforme du lycée que j’avais pris conscience de de cela on disait mais on on aura plus nos classes et dans un certain nombre de terrains sur lesquels je

    Travaille donc on est dans des logiques de décloisonnement on ouvre les portes entre les quatre salles de classe les enfants circulent d’une classe à l’autre aut parce que ils sont dans leur projet d’apprentissage donc sur des là ce que j’ai en tête c’est du cpce1 euh et CE2

    Pardon euh et et donc les les réactions des enseignants c’est très souvent de dire mais mais mais mes petits mes petits à moi quoi mon mon mon groupe à moi il franchissent la porte pour aller dans la salle de ma collègue parce que ils veulent bosser sur un exercice de

    Math et que dans leur dans leur plan de travail bah c’est là-dessus qu’ doivent insister un petit peu et ben je je ne les vois plus hein c’est pas tellement la question de l’invisibilité qui qui est une qui est un autre sujet hein la question de la visibilité permanente dans les

    Établissements scolaires c’est une violence forte faite aux élèves il y a pas de lieu d’intimité dans les établissements scolaires panoptique je reviens souvent on est dans une logique du Panoptique mais là c’est plus c’est pas l’invisibilité physique c’est dire je je ne ils vont faire des maths dans

    La salle de ma collègue parce qu’il y a un groupe qui travaille en math et pendant ce temps-là je ne sais pas ce qu’il ce qu’ils vont faire donc le le la question du groupe classe hein ma classe euh c’est quelque chose qui qui est un un frein peut-être à à

    Certaines évolutions Andrea oui euh je réagis en cascade face avec les deux collègues qui ont parlé précédemment en fait j’ai j’ai dans le dossier on voit dans les écrits des professionnels déjà une vision relativement systémique de cette affaire de l’organisation de travail qui ne se définit pas seulement par les murs de la

    Classe et la classe justement on pousse les murs et on passe parfois pour certains professionnels on le voit bien de mes élèves à nos élèves et donc dans une vision vraiment plus responsabilisante de d’une Corte de d’enfant et c’est c’est aussi ce que je vois parfois en tant que formatrice ce

    Qui peut être parfois une difficulté par rapport au stagiair que que je suis parce qu’ils se disent mais en fait j’enseigne pas seulement à cette classe euh finalement au bout de 3 semaines de stage j’ai connu 60 élèves et pas seulement mes petits qui euh comme le disait Pascal claire euh précédemment et

    Euh donc il me semble qu’il y a un équilibre que les professionnels cherchent entre l’usine à gaz qu’on a toujours décrié en disant bah il partent ils viennent on sait plus finalement à qui on enseigne a un équilibre assez subtil euh pour tenir quand même au sentiment d’appartenance des élèves à la

    Classe et aussi à la communauté scolaire à l’école et donc moi je sens aussi dans les écrits mais aussi dans mes expériences de formatrice qu’on cherche en fait à mener de frond ces questions de sentiment d’art que l’élève il doit se dire c’est ma classe mais c’est aussi

    Mon école et quand il y a une fête d’école B finalement tout le monde se connaît tout le monde a travaillé avec tout le monde et de plus en plus de système de parrainage marinage autour je vais lire chez les petits les grands chez les voilà il y a toutes sortes de

    De dispositifs dans lesquels en fait les enseignants réorganisent le travail pour à la fois donner du sens aux apprentissages en sens voilà on lit pas que pour la maîtresse mais on lit aussi pour d’autres et aussi pour quelque part avoir comme but de créer le sentiment de d’appartenance à à l’établissement

    Scolaire à la classe ou au cycle d’enseignement Sylvie tu souhaitais réagir aussi euh oui mais c’est par rapport à cette posture d’accompagnateur je pense que que les enseignants et je m’inclus dedans he on plus de mal à faire c’est le lâcher prise quoi c’est c’est avoir confiance dans le fait que

    Les élèves ils peuvent apprendre même sans nous on a l’impression que euh ben moi j’ai un souvenir très très prignant parce que je lisais dans le chat que il y avait un témoignage en CP euh j’ai enseigné moi au CP aussi et j’avais un un élève dans ma classe qui ne savait

    Toujours pas lire avant les vacances de printemps donc évidemment j’étais très très stressée et au retour des vacances de printemps il savaient lire on me j’ai tout de suite demandé à la famille qu’est-ce qui s’était passé qu’est-ce qu’ils avaient dû faire mieux que moi

    Pour que en 15 jour tout d’un coup ça ça fonctionne et les parents ont juste dit rien c’est-à-dire que moi ce que ça m’a appris ça c’est qu’on met des petites graines et le la frustration qu’on a en tant qu’enseignant c’est qu’on verra peut-être pas ce que ça va donner comme

    Fleur mais il faut avoir confiance c’est que ça va fleurir et ça va fleurir peut-être pour certains le lendemain puis pour d’autres ce sera dans un mois ou dans 2 mois mais en tout cas voilà de semer ces petites graines là et du côté de l’enseignant je P encore une leçon

    Qu’il faut donner à à nos ministres qui souhaitent avoir des résultats immédiats à leur politique peut-être mais je dis Grèce pardon C mais je pense que c’est pareil pour quelqu’un qui veut veut commencer euh euh parce qu’on on dit bien que le collectif est extrêmement porteur mais on a aussi des enseignants

    Qui sont tout seuls et qui voudrai changer les choses dans leur petit voilà dans l’espace de leur classe du coup qui est réduit à l’espace classe et le temps des 55 minutes et moi j’ai envie de dire que la la petite chose qu’il faut commencer à faire c’est peut-être envisager ces enseignements différemment

    En osant peut-être être plus sur des pédagogies de projet des péédagogies voilà de de de de de découverte parce que je lisais aussi que on a des injonctions par exemple à privilégier certains apprentissage que d’autres mais c’est exactement comme les petits graines que je disais tout à l’heure

    C’est ils vont peut-être pas apprendre ce qu’on a prévu qu’ils apprennent donc c’est là où nous il faut qu’on soit extrêmement observateur pour être capable de ressortir les savoirs de ce qu’ils font réellement plutôt que de d’imaginer qu’ils font ce qu’on voudrait qu’ qu’s eff fait quoi des réactions sur le chat

    Ben oui oui oui il y a pas mal pas mal de pas mal de d’intervention et puis d’interaction aussi euh par exemple al des témoignages Guillaume qui qui parle de de l’organisation de sa classe flexible en en lycée en physique chimie voilà qui euh qui qui comment dire qui qui qui

    L’intéresse et puis qui le qui le trouve pertinente euh ensuite euh pour revenir un tout petit peu sur ce que dit ce que vient de dire Sylvie par rapport par rapport aux familles euh par rapport à à la comment dire que les apprentissages ne se font pas forcément tout de suite

    Et dans l’immédiat mais que les familles sont aussi associées à ça euh comment on peut on peut convaincre on peut convaincre c’est une question de Sandrine les familles du du bien fondé de l’organisation de d’une organisation particulière de classe est-ce que ils ont leur mots à dire d’ailleurs c’est c’est aussi une

    Question euh et puis pour revenir sur sur le cette impensée ou cette de culture professionnelle être seul dans sa classe de sentir dépossédé de ses élèves une question à propos des des emplois du temps est-ce que le projet d’établissement et doit être vraiment le le comment dire l’outil l’outil pour que

    Pour que les les les enseignants communiquent et puis partagent et puis collaborent et coopèent pour monter des des des projets des projets de de cet ordre là quoi c’est vrai que dans dans nos fantasmes dans enseignant peut-être peut-être au-delà des fantasmes on voit souvent les parents effectivement comme

    Les les plus attachés à la forme scolaire celle qui la seule qui est connu pour la Plup part alors comment on leur parle à ces parents là comment comment on lève leurs inquiétudes sur les les nouvelles formes de travail qui sont proposés à leurs enfants Stéphan vous avez pardon on leur

    Parle déjà on leur parle déjà oui c’est c’est peut-être la première chose ouais moi on a vraiment du mal en France avec çaain oui euh le le la question des parents dans l’école c’est je pense que le ENF c’est un des nœuds du du un des nœuds du

    Problème et puis il y a le fait comme comme tu viens de le dire que la forme scolaire c’est quelque chose qui qui est totalement naturalisé hein et gu Vincent l’a bien montré c’est-à-dire que nos parents nos grands-parents nos arrière-gs-parents ont déjà connu la forme scolaire mais quand on fait un

    Petit peu l’histoire de tout ça on se rend compte qu’il y a eu d’autres manières de faire avant et qui pourrait y avoir d’autres manières de faire après donc il s’agit de dénaturaliser la forme scolaire de décortiquer cela je vais utiliser un gros mot de déconstruire euh

    Pour pouvoir penser et et pour ça faut peut-être aussi non seulement leur parler mais les faire venir voir aussi voir éventuellement les inclure dans le travail d’apprentissage avec avec les enfants quand c’est possible je peux te je peux rajouter quelque chose pour rebondir euh par rapport à la relation

    Aux parents il y a des des des adhésions différenciées he sur sur justement le changement de forme scolaire on a des catégories de parents qui sont à la recherche de changement de forme scolaire et qui sont plutôt alors dans notre expérientation actuellement sont plutôt issus de classe sociale plutôt

    Favorisé donc la difficulté c’est aussi de parler quand on est dans un établissement REP plus comme le mien aux autres parents qui eux sont plus attachés à une forme scolaire classique parce que ce qu’ils cherchent c’est du classique euh parce que ça les rassure euh mais on peut y arriver parce qu’ils

    Finissent par nous faire confiance mais c’est un plus gros travail déjà déjà de les faire venir déjà de de voilà de de pas être trop théorique de pas rentrer dans les détails et et d’être sur cette confiance oui pour éviter justement que c’estes ces réorganisations profitent toujours aux même finalement socialement

    En tout cas c’est le gros risqueou une dernière question de d’Audrey peut-être qui est qui est euh qui est un peu cornélienne c’est sur le euh on revient alors sur pour le coup sur le cycle 1 et puis euh alors je ne sais plus qui qui a

    Parlé tout à l’heure de d’autonomie mais euh comment mettre en place des espaces euh d’autonomie en maternelle en cycle 1 et notamment en r plus quand les élèves ne sont pas encore autonomes c’est un peu le serpents qui sont morts la queue donc qu-ce que qu’est-ce qu’on fait

    Comment on enclenche on enclenche cette autonomisation il y a une expérience intéressante dans une école en Lorine c’est eu l’école maternelle de al alors je sais plus quel groupe scolaire he Maxeville euh on peut voir une petite vidéo en ligne et je je crois qu’il y

    Avait eu un un un article dans la revue fenêtre sur cours du SNUI PP sur cette sur cette école euh maternel où on on on construit l’autonomie par l’autonomie euh enfin c’est très paradoxalement ou ou pas si paradoxalement que ça la question se pose aussi avec les plus grands c’estd

    Souvent lycée on on constate queils sont beaucoup moins autonomes qu’ils pouvaient l’être euh dans dans les dans les niveaux précédents de classe parce qu’on les a désutonomisé en quelque sorte avec cette cette forme majoritaire du du du discours professoral unique euh alors là aussi peut-être que il faut

    Réorganiser les espaces et les temps pour pour favoriser faire venir cette ou revenir cette cette autonomie en tout cas à tous les âges c’est une des questions qui se se pose et qui est lié sans doute aussi bien entendu à la question de la mobilisation on va terminer peut-être avec ça euh puisque

    Je vois que le le temps file et je vais vous proposer donc à à tous nos nos participants euh de une petite une des images qui a été euh placé dans le dossier de dessin de de Fabrice r toujours assez incisif euh donc je vais vous montrer le dessin et puis dans

    L’ordre de de mon écran ensuite je vous donnerai une minute ou en 30 secondes et une minute à chacun pour pour la commenter dire ce qu’elle ce qu’elle a à voir avec le le thème que et les sujets que nous avons abordés aujourd’hui alors voilà l’image pour

    Pour tous donc dans l’ordre de mon écran c’est Andrea qui vient en premier ok alors je passe non non euh bien sûr euh en quoi elle me fait parler cette image euh je voulais juste faire le coup de pub aussi pour toutes les images qui sont dans le cahier parce que parfois

    Une image peut nous faire penser tout autant qu’un article ou une expérience professionnelle qui a été relaté dans le cahier pédagogique mais cette affaire-l euh oui la classe est un écosystème euh euh il faut l’avoir d’une manière systémique et par rapport à cette image là c’est la question de la coopération

    Euh je dirais que euh euh selon l’expérience aussi que j’ai euh en voyant des stagiaires au travail autour de la question de la coopération la coopérer ça s’apprend coopérer c’est pas spontané c’est pas inné euh ça prend du temps pour apprendre à coopérer à avoir des rôles à endosser des rôles à bien

    Coopérer donc ça demande du débriefing ça demande de coaching ça demande une division aussi euh du travail scolaire en interdépendance positive donc il y a bon il y a il y a toute une ingénierie de formation à mettre là-dedans et c’est vrai euh ça me fait aussi penser cette

    Image à la question de j’organise le travail avec quelle place pour les individus donc euh le travail individuel et collectif quelles interdépendances est-ce que le travail est organisé complètement autonomisé en lien des spécificités et des besoins des élèves en oubliant complètement le collectif et disant bah l’école c’est juste un contenant mais pas

    Vraiment en milieu qui qui qui préexiste et qui peut organiser autrement le travail scolaire ou est-ce que l’école c’est aussi apprendre à travailler dans un collectif qui est compliqué comme dans la vraie vie et on on apprend petit à petit dans le long des journées à travailler Stéphane

    Oui alors moi ça m’évoque la grosse difficulté qu’on a à faire changer la représentation et chez nos élèves quand on essaie des éduquer à la coopération et chez des collègues c’est-à-dire ne pas confondre collaboration coopération et bien être centré sur coopération pour se confronter et non pas prendre le

    Profiter du travail de l’autre pour pour pour faire le sien ou en tout cas pas pas le totalement mais plutôt s’appuyer sur ce qu’il va nous opposer pour faire avancer sa pensée et c’est dans cet esprit là que on essaie de le faire passer nos élèves et à des à des collègues aussi

    Notamment àinsp c’est c’est un gros travail qu’on a mené aussi Lucy euh moi ça ça m’évoque la la théorie de vigotski et notamment la la notion de zone proximale de développement qui est qui est souvent utilisée en fait comment comment on fait progresser en fait comment on pense les choses pour que nos

    Nos élèves puissent progresser ensemble quand ils travaillent ensemble parce que travailler ensemble ça va pas de soi et on peut pas enfin c’est difficile de faire travailler ensemble des élèves qui sont très éloignés en fait enfin j’ai j’ai quand même ce sentiment là pour avoir été enseignante moi-même et et

    Dans le travail que j’ai mené à Nice voilà ça m’évoque ça tout le travail aussi qui est fait par les collègues pour penser comment elles font travailler les élèves ensemble voilà Pascal oui dans dans dans mon dans mon propos j’ai j’ai parlé d’individus à plusieurs reprises de passer du groupe à

    L’individu et donc en passant de l’enseignement à l’apprentissage euh mais individualisé ça veut pas dire individualisme c’est même tout le contraire me semble-t-il euh je crois que cette cette nouvelle forme scolaire elle va reposer sur des des des configurations groupales variables à géométrie variable euh du petit groupe au très grand groupe de

    L’individu tout seul à diverses diverses configurations et cette espèce de malentendu hein que nous nous montre l’image me fait penser à à ce malentendu qui pourrait y avoir quand on parle d’individualisation des apprentissages euh on pourrait passer assez facilement à individualisme ce qui correspond aussi à une à une vision néolibérale de l’éducation

    Euh qui voilà qui un tout autre chemin me semble-t-il par rapport à cette question de l’individualisation Sylvie ben moi ça me fait penser à l’article pour que les élèves se mobilisent de Grégory Delbé qui fait qui moi j’ai trouvé cet article vraiment intéressant pour faire la différence entre motivé engagé et

    Mobilisé mais je me dis que finalement si je je peux gagner un goûter en faisant ça ça va peut-être me motiver mais ça va pas me mobiliser et euh et je pense que l’enjeu il est justement ce que quelquefois on met en place le dispositif mais on n’est pas du tout

    Clair sur les intentions pédagogique de l’affaire quoi donc là si on les si on fait un travail comme ça et puis que on évalue le produit bah c’est vrai qu’on a tout intérêt à faire faire la la tâche par quelqu’un qui va être plus compétent

    Que soi alors que si on a bien précisé que c’est autre chose qu’on travaille c’est pas le produit qu’on va évaluer ben à ce moment-là ça va développer sans doute autre chose mais voilà ça demande vraiment à quelque chose qui se construit sur la durée ben

    Oui moi ça me fait penser oui je reprends un peu ce que disais ce que dit ce que disait Pascal c’est que c’est que la coopération ça ne va pas de soi sinon on tombe dans une marchandisation et dans un un échange de bons procédés plutôt que quelque chose qui a une un

    Petit supplément d’âme quoi et qui et qui et qui amène just la coopération pour moi c’est à la fois un moyen et une finalité et une une finalité d’humanité et puis de voilà de et de part de de vrais partage authentique oui je je vais dire mon mot je me suis

    Demandé moi ce que ce que pense le personnage qui dit rien il y a deux personnage qui parle sur l’image puis au milieu il y en a un qui dit rien qui est placé entre les deux dans une espèce de conflit de loyauté entre son son copain

    Là à côté d’elle et puis et puis le prof et l’institution scolaire et puis en même temps elle est dans un deal assez peu coûteux pour elle finalement enfin je crois que c’est une fille mais euh et lui donne le goûter euh lui il en aura

    Plus de goûter alors que si elle le donne lui donne le devoir elle l’URA toujours le bénéfice du devoir à moins que finalement il y a un devoir par élève je sais pas c’est j’ai trouvé ça très étrange quoi ce cette cette situation dans laquelle ils sont et puis

    En même temps bah on la on la connaît bien quoi cette situation mais si l’élève parle de sacrifier son goûter auquel je suppose il attache une certaine valeur euh plutôt que sacrifier son temps à travailler à l’école ça interroge vraiment le sens de de ce qu’on lui propose à apprendre et de la

    Situation dans laquel il se trouve euh où finalement le le le vrai sacrifice c’est c’est de c’est le goûter plutôt que le plutôt que l’effort de d’apprendre je voilà c’est assez surprenant enfin ou ou classique au contraire le voilà le temps est passé très très vite vous avez

    Peut-être chacun une chose que vous aviez eu le le projet de nous dire ce soir et que vous n’avez pas eu le temps de dire dans les différentes interventions donc là c’est 30 secondes he chacun si si vous avez quelque chose à dire alors là dans dans l’ordre du premier qui va

    Parler alors j’y vais euh un énorme plaisir d’avoir encadré ce dossier avec Sylvie et tous les collègues des cahier pédagogique et le mot clé ça serait une vision systémique de l’organisation du travail en classe qui ne se limite pas seulement à moi enseignant mes élèves et moi et le

    Dossier il apporte en fait des indications sur une conceptualisation de la classe au-delà des murs au-delà en fait euh de ce qu’on peut faire la classe dans un établissement moi enseignante dans un collectif d’enseignants moi je veux juste peut-être réagir à à dans le chat qui demandait comment faire avec une classe

    À vité pour ne pas perdre de temps dans les transitions et euh moi le seul truc que j’ai j’ai trouvé c’est en fin de compte dès le début de l’année de les entraîner à ces changements c’est-à-dire avoir la responsabilité de en une minute de changer la configuration de la salle

    En donnant des noms finalement à chaque configuration qui fait que les élèves savent que on va avoir tel contrat avec eux sur tel moment et enfin c’est un peu toujours la même réponse que je fais c’est plus on explicite sur nos intentions pédagogique pu on a de chances que ça

    Fonctionne je vais prendre le relais sur le collectif moi je l’importance du collectif qui soutient qui permet d’aller plus loin un collectif d’enseignants mais aussi collectif de de père quel qu’il soit et euh là je j’en profite pour redire que des expérimentations de classe de cycle

    En cycle 4 en collège il en existe en France dans l’Académie de grenom notamment euh qui sont déjà très avancés qui font des choses très très belles j’invite beaucoup d’entre vous allez voir ce qui s’y passe voilà oui moi je va pardon je j’y vais oui oui

    Je vais me focaliser de nouveau sur sur la la la salle de classe même si je répète que sans doute la dimension spatiale elle vient bien après le projet pédagogique et politique euh pour pour citer une de mes collègues architectes avec qui je travaille qui me dit euh régulièrement c’est quand même bizarre

    Un établissement scolaire euh il y a tous ces alignements et ces superpositions de salle de classe elles sont toutes pareilles euh comme s’il y avait une espèce de gâie de gaspillage d’espace hein pourquoi est-ce qu’on ne le différencie pas cet espace pourquoi cette reproduction d’espace qui sont

    Tous exactement pareils et ça me ça m’amène à à ce qu’écrivait Michel ser dans petite poussette euh alors je cite de mémoire hein mais la salle de classe est morte euh on ne voit qu’elle pourtant mais elle est morte hein il dit quelque chose comme comme

    Ça le II quelque chose moi j’ai j’ai envie de rebondir sur plusieurs choses qui mont été dites en tout cas je suis d’accord avec Sylvie parfois les élèves n’apprennent pas ce qu’on croit qu’on leur enseigné et ça c’est vraiment une une leçon d’avoir été enseignante et

    Puis aussi quelque chose qui a été dit autour du lâcher prise c’est-à-dire que la la première chose que les enseignants avec qui j’ai travailler en se sont rendu compte c’est que quand ils étaient deux quand ils travaillaient en binôme ils étaient beaucoup plus capables de lâcher prise parce que ils étaient moins

    Dans la peur de ne pas occuper tout l’espace toute la parole et que finalement à deux ils laissaient beaucoup plus leurs élèves travailler et réfléchir seuls ouis cétait ça c’est vraiment quelque chose que dans le travail collectif qu’on a fait sur 3 ans qui a été très important

    Voilà merci et il est maintenant temps de clore ce webinaire en remerciant d’abord nos interv an pour leur participation et puis l’auditoire pour son attention et ses réactions stimulantes à nos à nos délires je vous rappelle qu’il existe une bibliographie commentée une citographie pleine de références qui peuvent aider à à

    Prolonger la la réflexion les références des articles cités au cour de ce webinaire les webinaire lui-même seront disponibles dès mercredi prochain sur notre chaîne YouTube n’hésitez pas à y aller à liker éventuellement même à y envoyer vos étudiants ou à ou vos vos camarades euh de de toutes sortes

    Euh merci à Tristan de faire ce le le montage à assa de d’accompagner cela Andrea qui va mettre également habiller ce ce ce webinaire les cahers pédagogiques sont une revue associative qui vit du travail de ces euh nombreuses personnes salariées quelques-uns et militants pour la plupart l’ empêchant

    D’ailleurs pas l’autre et votre soutien le soutien de tous ceux qui viennent ne serait-ce que nous écouter se brancher sur notre chaîne consulter notre site et puis éventuellement aller un petit peu plus loin s’abonner et puis même nous rejoindre pour militer on s’amuse bien vous savez c’est c’est vraiment un bonheur de de

    Travailler avec avec l’équipe des cahiers écrire proposer des texte tout cela tout cela nous vous invitons autant que vous le souhaiterez faites-vous faites-nous connaître abonnez-vous faites abonner vos établissement je le disais aussi ce matin non tout à l’heure à à nos intervenants d’ici un mois et demi les Cahiers pédagogiques seront

    Accessibles sur KNE faudra que ça sache faites le savoir et puis et puis profitez-en quoi quand quand vous pourrez avoir accès à cette plateforme très très utile et très très pratique le prochain webinaire des Cahiers pédagogiques aura lieu le mois prochain en avril 2024 il sera consacré à dossier

    592 qui aura pour titre peut-on inclure sans excure peon inclure sans exclure et euh j’en profite puisqu’il est là à côté de moi ça sera Benida qui l’animera ça sera une grande première et il faut absolument qu’il ait un public chaud et nombreux voilà bonsoir à [Musique] tous

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