1h de présentation de la rentrée littéraire, animée par Pierre Hyppolite, enseignant-chercheur à l’université Paris Nanterre ; avec l’auteur et critique littéraire professionnel Norbert Czarny ; l’autrice, éditrice et directrice de la fiction française au Seuil Maud Simonnot ; la conservatrice des bibliothèques Isabelle Normand, cheffe du département Langues, Lettres et Cultures de la grande BU.
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[Musique] bonjour à tous merci de votre présence je souhaite aussi remercier la Bibliothèque Universitaire de nanter pour l’organisation de cet événement sur la rentrée littéraire le pixel qui nous accueilleurélie de pour la coordination de cette R cre entre une éditrice et un critique littéraire je serai évidemment le le
Médiateur de de cette rencontre alors je vais tout de suite présenter les les deux intervenants je souhaiterais d’abord présenter moimono Mo Simono qui a été éditrice chez galimar qui est aujourd’hui éditrice aux éditions du Seuil qui est aussi autrice qui a publié deux récits le premier s’intitule l’enfant céleste le second l’heure des
Oiseaux respectivement édité en 2020 et 2000 2022 et Norbert Zarni Norbert Zarni qui a été enseignant qui était aussi critique littéraire à la quinaine littéraire qui est aujourd’hui critique littéraire dans la revue en ligne en en attendant nado revue que vous pouvez consulter régulièrement toutes les semaines gratuitement et vous y
Retrouverez notamment ces articles critiques euh n n’hésitez pas à regarder aussi les les sites des éditeurs vous aurez des interviews d’écrivains et c’est toujours évidemment très intéressant de se tenir au courant de l’pparution des des œuvres littéraires alors c’est la raison pour laquelle nous sommes là alors justement pour évoquer
La rentrée littéraire et la première question que j’aimerais poser à mosimono et à Norbert Zarni donc je préciserai qu’il est aussi écrivain puisqu’il a publié en 2023 main fil et ciseaux véritable métaphore aussi du du texte hein métaphore croustienne du texte et euh nous avons la chance d’avoir deux
Intervenants qui sont au debout de la production littéraire dans l’édition et dans dans la critique littéraire et qui sont tous les deux écrivains donc qui participent tous les deux aussi directement à la rentrée littéraire qui ont participé au rentrée littéraire antérieure alors Monot Simono comment préparez-vous une rentrée
Littéraire bonjour à tous alors une rentrée littéraire là cette année c’est 466 livres c’est allé jusqu’à 700 livres sachant que quand on parle de ces romans-là de ces livres il y a aussi des étrangers moi je peux parler que de la littérature française c’est le seul domaine don lequel j’ai travaillé mais
J’ai travaillé pour une dizaine de maisons d’édition euh qu’on appelle classique hein euh qui font tous les genres et moi je faisais principalement des romans et principalement des livres pour la rentrée littéraire tous les ans c’est la même chose on prépare une rentrée littéraire un an à l’avance à
Partir de du retour des vacances de chacun on commence à voir euh ce qui les contrats qui ont été signés les textes que les auteurs nous ont d’autes il nous ont parler de voir ce qui va peut-être pouvoir être là à temps et de qualité pour pour la rentrée
Parce que le principal écueil pour un éditeur généraliste c’est la programmation il faut que dans une rentrée il a des textes suffisamment forts commercialement parlant littérairement parlant qu’il y ait des nouveautés que il y a un prisme assez large pour que les livres ne se fassent pas une concurrence déjà en interne
Et que potentiellement il y a des livres qui puissent être aussi sur les prix parce que qui dit rentrée littéraire en France dit aussi Grand Prix d’automne donc c’est à partir de maintenant là tous les éditeurs de France sont en train déjà de penser à la programmation
De la prochaine rentrée alors qu’on est en plein d pour celle de 2023 merci comment prépare vous la rentrée critique de la rentrée littéire mercici bonjour à vous et merci pour cette question alors pour moi les choses sont à la fois aussi compliqué beaucoup plus simplesi compliqué parce
Que mode vient de vous dire le nombre de textes qui paraissaient et vous vous doutez que à moins de ne pas dormir la nuit entre juin juillet septembre enfin tous ces mois-là à moins de ne pas dormir et de ne me consacrer qu’à ça je ne peux pas lire 400 livres donc quand
Je suis amené à à à à lire pour la rentrée littéraire euh je sélectionne je choisis et j’ai envie de dire que ce qui me guide c’est d’abord la sensibilité parce que je pense que la le premier contact que vous avez avec un livre comme moi c’est ça marche ou ça marche
Pas ça me touche ou ça me touche pas alors c’est le premier on est d’accord après il y a une autre établee qui est celle de la réflexion de l’analyse de l’intelligence et donc c’est à peu près comme ça que que je choisis donc j’ai envie de répéter un peu ce que
Dit c’està-dire que il y a les livres qui alors la préoccupation des prix littéraires n’est pas du tout la mienne parce que je n’ai engagé aucun argent dedans donc je n’ai pas fait de Paris sur tel ou tel livre et et donc je suis complètement
Délié de cette de de de cet aspect là enfin je suis pas du tout concerné par ça par contre c’est vrai que j’aime à la fois retrouver des auteurs que j’aime et que je suis depuis très très longtemps qu’ils aient ou pas du succès d’ailleurs
En il y a des auteurs que j’ai suivi à en attendant ADS ou à la quinzaine ou aussi sur un site qui est gratuit que je vous recommande qui est celui de l’école des lettres donc c’est c’est je continue d’y contribuer donc là ce que je je prend ce sont des auteurs
Que je suis depuis très longtemps j’ai envie de de citer éric Laurent qui était publié chez Minuit j’ai envie de citer Hélène Lenoir qui malheureusement n’écrit plus beaucoup mais qui était aussi une une autrice de chez Minuit j’aime découvrir trouver des textes forts par exemple une rentrée de janvier ça a été
Emmanuel Chaussade pour elle la mè c’était aussi chez minui et puis il y a des auteurs donc confirmés que j’aime dont j’aime les livre et dont j’aime suivre le travail si je peux dire B je vais prendre comme exemple celui qui est le plus flagrant c’est enfin je vais citer d’abord par
Exemple Jean-Philippe toussin je peux citer Patrick Deville dont je reparlais et puis il y a des des auteurs confirmé qui ont déjà une œuvre derrière eux voir une très grande œuvre voir le prix Nobel j’ai envie cité anernaud dont je lis presque tous les systématiquement les livres presque et surtout Patrick
Modiano qui est mon idole absolu depuis que en 1977 ici même à denentterre j’avais fait ma maîtrise en partie sur les boulevards de ceinture voilà à peu près comment comment ça se détermine donc c’est c’est aussi une sorte de de de mélange et la petite sélection que je
Vais faire que j’ai faite j’ai envie de dire que toujours qu’elle est partielle partielle parce que je l pas 400 livres elle est partiale parce que il yentre forcément un peu de mauvaise foi je veux dire que il y a des livres que je ne lis
Pas et c’est pas gentil et puis elle est passionnée parce que si je lis un livre et que ça marche bah je suis prêt à le défendre ou à le promouoir partout et et à tout faire pour que ces livres a une audience je dis pas du succès mais une
Audience merci donc c’est la théorie des 3 pai partiel partial et passionné exactement est-ce queon peut revenir sur le travail éditorial qui précède un an à l’avance précisément la rentrée littéraire oui donc une fois que on a de courant de l’automne à peu près une idée de ce qui
Euh va pouvoir potentiellement être programmé euh les textes vont commencer à arriver donc les auteurs savent qu’il faut qu’ils rendent leurs textes avant Noël on va les avoir à peu près tous pendant la semaine avant Noël donc entre Noël et le jour de l’an pendant leurs vacances les les éditeurs les textes de
Leurs auteurs qui sont arrivés en retard et il va y avoir aussi heureusement ce que disait norber quelques découvertes des des choses qu’on aurait pas pu attendre soit un auteur qui n’a pas écrit depuis très longtemps qui avait un peu disparu ou dont on attendait pas si
Vite le texte qui va nous surprendre en nous donnant son texte et ça c’est souvent vraiment un moment merveilleux quand un auteur qu’on aime arrive plus vite que prévu ou un premier roman voilà quelqu’un de parfaitement inconnu qui va nous envoyer un texte en octobre novembre et qui va se rajouter à la
Rentrée euh il va y avoir aussi ceux qui ne sont pas à temps enfin voilà donc tout ça est c ensuite il va falloir que les textes soient prêts édités on va avoir de 3 mois pour avoir le temps de faire des échange avec les auteurs certains textes arrivent extrêmement
Propre parlait tout à l’heure de Modiano Danny hernaud il y a des gens comme Collette felouse Natacha Pana des gens qui rent des textes qui sont que ce que j’appelle propre ça veut dire dans un français qui est très pur oou l’éditeur sa valeur ajoutée est quand même assez
Moindre par rapport à d’autres textes c’est un échange tout au long de de l’écriture avec les auteurs mais pas sur le texte en lui-même et puis il y a des auteurs pour lequels il y a un travail considérable où comme un chien de berger autour de son troupeau faut les ramener
Sans arrêt à leur sujet faire des coupes proposer au contraire des développements de personnages qui sont pas très incarnés et puis il y a ensuite tout le travail de dentelle sur la langue de syntaxe et qui va se faire avec l’éditeur et avec ce qu’on appelle un préparateur sur les textes et puis
Ensuite un passage en correction pour une préparation enfin une mise en fabrication des textes courant mars à et ensuite le travail là c’est vraiment le travail physique hein sur les textes il va y avoir à travail de lobbing alors en interne déjà de voir quelles sont les forces en présence les
Textes qu’on va mettre en valeur et comment et puis on va commencer à en parler tranquillement à partir du printemps au Libra aux critiques littéraires à tous ceux qui peuvent faire que un livre va pouvoir s’épanouir 6 mois plus tard dans la rentrée littéraire c’est un travail
De longue haleine ça commence à partir d’avril mai de plus en plus tôt les éditeurs ont tendance à avoir une rentrée littéraire qui avant était septembre qui maintenant tire sur fin août mi-août et puis un jour on aura la rentrée littéraire à partir du mois de
Juin mais on voit que ça que ça mange de plus en plus avant il fallait que la présentation se fasse fin juin maintenant les présentations des éditeurs comm c’est fin mai donc voilà c’est ça ça ça petit à petit ça mange un peu sur le printemps il faut il faut
Veiller à protéger aussi les textes qui paraissent au printemps pour qu’ils aient quand même leur vie merci sarni vous connaissez les auteurs parce que vous les suivez depuis depuis leur premier livrees est-ce que vous avez des relations avec ces auteurs est-ce qu’il vous communiquent leurs textes est-ce qu’il vous en parlent
Avant même leur publication jamais jamais alors évidemment que je connais des auteurs inévitablement parce que il il y a des liens qui s’établissent il y en a certains que je connais personnellement il y en a certains qui sont des amis si je enfin oui je peux le
Dire je veux dire parce qu’on a on échange des courriels on échange des cartes postales on discute ensemble évidemment mais ça s’arrête là je veux dire par là que personne ne me tient au courant de ce qu’il écrit je suis pas dans ce genre de confidence mais parfois
Tel ou tel auteur m’écrit un mois et demi ou de mois avant pour me dire bah vous lirez bientôt mon livre chez X ou Y donc je le sais mais je ne connais pas le contenu exact c’est c’est c’est une question je je la comprends très très bien elle est
Elle est très compliquée je veux dire c’est un sujet très très délicat au sens où qu’est-ce qu’on fait dans ce cas mais quand il s’agit d’auteur que je connais depuis longtemps euh finalement je je ce que disait en plus je citerai une des autrices qu’elle a cité
C’est Colette fous il se trouve que j’ai des lien avec elle enfin je veux dire j’ai suivi les quelques livres que j’ai lu d’elle à partir de de Kyoto j’ai oublié le titre exact mais enfin à partir oui Kyoto song c’est un livre qui m’a qui m’a emballé et puis après j’ai lu
D’autres livres plus anciens d’elle mais si vous voulez c’est c’est c’est tellement beau que voilà ce qu’on je vais reprendre un terme de Modiano c’est le puzzle c’est quand je lis des des des auteurs j’ai l’impression que chaque livre est la pièce d’un puzzle ou alors pour reprendre ce que disait hier je
Suis allé écouter Patrick Deville et il disait que son projet abracadabra celui que j’évoquerai tout à l’heure avec Sam Sarah son dernier roman bah c’est un même livre il y aura 12 tomes si comme je l’espère Dieu lu préduit si Dieu en ce moment n’a pas trop d’occupation mais
Je crois qu’il a pas beaucoup donc si Dieu lui prê de vie il y aura 12 tomes 12 volumes mais c’est 12 chapitres de abra Cadabra si ça faisait un livre ça prendrait beaucoup de place oui c’est lui qui définissait le roman en disant le roman c’est la forme
Précisément mais dans les années dans les années 70 80 msimono quels sont les livres que vous avez préparé pour cette rentrée sur lesqueles vous avez travaillé quels sont les auteurs que vous avez ainsi particulièrement accompagné chez ganimar peut-être même au seuil mou alors pas au seuil parce
Que je suis arrivé seulement il y a y a quelques semaines donc la rentrée avait été faite sans moi euh je vais l’accompagner mais différemment et chez galimar et un peu au Mercure de France aussi parisque une des auteurs que j’accompagne depuis le plus longtemps et qui est une auteur que je chéris
Énormément qui Natacha Pana a publié un livre dans la collection de Colette felous en tout est comme ça très vert au Mercur de France c’est un récit qui s’appelle trait et portrait donc c’est Collette felous qui est l’éditrice il se trouve que moi j’ai dit tous les autres
Textes de matacha donc je l’ai lu on a trouvé ensemble un titre s occupé de la couverture c’est un très très beau texte sur l’Î Maurice un récite de ses souvenirs et de sur ses grands-parents donc ça c’est un texte vraiment qui me tient très à cœur dans la rentrée et que
J’accompagne pas vous voyez on peut et puis chez galimar il y a des auteurs comme Norbert moi il y a des auteurs que je suis depuis longtemps et que j’aime comme lectrice déjà et notamment quelqu’un qui s’appelle Dominique Barberis euh qui est vraiment un auteur extraordinaire qui est pas un auteur
Très grand public elle est pas des vent éor mais qui a toujours une presse magnifique et qui est très suivie et très aimé des libraires et Dominique Barberis il y a son dernier livre avait paru chez Arlea dans une très jolie collection d’Anne bourguignon et elle était àé finaliste enfin elle avait elle
Av eu un très joli chemin puisqu’elle s’était retrouvé finaliste du concours ça lui avait donné un petit peu de visibilité et là elle est dans la rentrée Galim dans plusieurs prix et notamment à l’Académie française donc on va va suivre ça donc c’est un texte sur
Lequel j’ai un peu travaillé aussi et je m’étais occupé mais alors vraiment personnellement de deux auteurs deux auteurs de ma génération comme on dit euh un garçon qui s’appelle Paul grevyac qui avait lui aussi était finaliste du concours il y a quelques années qui a eu le prisionau et
Qui pour la première fois alors qu’il aborde toujours des sujets il avait écrit sur la Chine sur sur la Russie sur la Hongrie là il parle d’un sujet très français j’ai dit ton texte aurait pu s’appeler un destin français mais bon ça avait déjà été pris par quelqu’un qui n’écrit pas de
Roman il a s’est emparé d’une figure très méconnue de notre histoire et pourtant il pousstoufflante un homme qui s’appelait René Bondou qui a traversé tout le 20e siècle en étant champion olympique à multiples reprises à l’épée au Sabr et au fleuret dans les années 30
À Los Angeles et puis à Berlin en 36 et qui s’est retrouvé dans la seconde guerre mondiale à être dans la cavalerie à être prisonnier s’est échappé trois fois dans des conditions incroyables c’est absolument robolaisque dans son destin il se trouve que ça a été le bras
Droit de del de Tassini et que c’est le seul Français qui avec de l’â de Tassini a assisté à tous les accords de P après il a eu une grande carrière d’avocat c’est devenu le patron enfin des bâtonniers de Paris et c’est quelqu’un qui vraiment a été sans arrêt comme ça
Juste à côté et qui a tout qui est un observateur incroyable du 20eècle donc ça c’est un des livres dont je me suis occupé à la rentrée et l’autre livre c’est un livre d’une journaliste qui a été aussi critique qui s’appelle mais besser qui avait écrit une trilogie assez ambitieuse elle aussi sur
L’Irlande donc elle a écrit un premier livre qui Ava eu le concours du premier roman sur bequet un livre sur le poète JZ et là c’est un livre sur Francis betan à la rentré voilà donc elle est sont les textes que ces auteurs dont vous êtes
Occupés alors là il se trouve que ce sont que des écrivains qui sont extrêmement professionnels et qui ne correspondent pas à leur époque puisqu’il donnent des texes qui sont vraiment dans un dans une version très aboutie déjà au moment où on les a après il y a des problèmes structurels par
Exemple Paul je trouvais qu’il y avait le la femme et les enfants de son son héros son personnage principal qui n’était pas qu’on ne voyait pas qu’on ne pouvait pas s’imaginer donc il avait travaillé sur ses personnages secondaires puisque c’est un roman à partir d’une matière première
Assez unique puisque il se trouve que ce héros était le grand-père de sa femme donc il avait tous les journaux intimes des uns et des autres jusqu’à ce qu’il enfin il y avait même le détail de ce qu’ils avaient mangé leurs échanges leur correspondance donc ça c’était il a pu
Enrichir son texte ça vraiment été un travail d’enrichissement mais euh et je pense qu’il me voudra pas de de le citer il m’arrive de travailler régulièrement avec un auteur que j’aime énormément aussi qui s’appelle Aurélien béanger quand je travaille corien Bonger je perds 3 kg c’est 3 mois à discuter avec
Lui mais alors vraiment mot par mot il arrive avec un manuscrit qui fait 2 millions de signes faut imaginer que c’est à peu près 1000 pages si c’était édité pour arriver jusqu’à 400 page c’est une négociation ligne par ligne mot par mot avec des sujets extrêmement varié c’est quelqu’un qui a une pensée
Arborescente il a quelque chose d’un peu génial qui prend de passions successives et il faut que j’arrive à m’accorder à toutes ces passions donc je découvre les essieux de Jeep les l’horlogeries tout sur sur l’Europe et dernièrement c’était sur le philosophe rter benjamine donc à
Chaque fois il faut que je me mette un petit peu à niveau et c’est passionnant mais c’est un énorme travail d’accompagnement qui m’enchante que là je me sens vraiment utile mais qui demande vraiment se remonter les manches alors vous dites avec pudur et retenu d’accompagnement en fait vous êtes une
Coproductrice du texte alors je dirais plutôt moi je me vois plus comme un arrangeur du son c’est-à-dire que tout arrive on a on a on a tout mais ce sont sur les réglages que je crois que on peut encore apporter quelque chose c’est vraiment un travail minutieux qui me
Plaît beaucoup parce que en tout cas moi comme lectrice c’est ce travail que je remarque dans certain texte vous êtes on a ici votre premier roman qui est paru donc cette année en main fil et ciseaux comment appréhendon ces arrangements les arrangements du texte des autres alors qu’on est soi-même
Écrivain et on est sensible à ces arr oui alors j’ai j’ai pas mal de choses à dire sur ce que M vient de dire parce que justement il se trouve que Aurélien béanger j’ai j’ai lu le dernier sur Valter benjamine j’ai eu du mal parce qu’il y a des moment je vous comprends
C’est supersonique c’est supersonique mais j’ai lu les premiers et j’étais un fan absolu bon celui c’est bon c’est un moment je veux dire c’est j’ai eu plus de difficultés Paul gr oui j’ai été convaincu parce que je trouvais que c’était alors c’est je crois que c’est ce qu’on appelle les exofictions
C’estàdire les romans qui parlent de quelqu’un qui a réellement existé mais ce que je trouve de réussi dans ce roman là c’est que il s’est complètement dégagé de il garde le réel mais il écrit et puis il a une écriture très vive euh qu’on suit enfin je veux dire même si
Cette évocation n’est pas forcément bien vu ça rappelle un peu les hussard les années 50 les les blondinsén voilà c’est ça c’est ça donc j’ai lu ça avec beaucoup de plaisir et puis vous avez cité maéise besserie j’étais plus réservé donc je devoir de réserve euh pour répondre à votre
Question ce qui s’est passé c’est que mon éditrice Anne bourguignon est aussi l’éditrice de Dominique Barberis et elle a superbe catalogue et il s’est passé la chose suivante c’est que j’ai mis un certain temps à écrire ce livre ne serait-ce que parce que j’avais un métier j’étais professeur de
Collège je venais ici donner des cours aussi un peu mais ça c’est pas ça qui m’occupait le plus bref j’avais des activités diverses et variées puis je travaillais aussi beaucoup comme critique donc ça a mis du temps et puis quand j’ai eu le sentiment que c’était abouti je l’ai apporté à Anne Bour
Guignon elle était la première sur ma liste de dépôt des manuscrit je je voulais être édité dans cette collection parce que ça me rappelait la collection l’un et l’autre chez galimar qui est une une des plus belles collection que j’ai que je connaisse c’estàd tout ce qui a
Été publié en là et l’autre on voudrait avoir toute toute la toute la collection toute la Bibl enfin une biblithèque remplie de l’un et l’autre et je trouvais qu’elle avait cet esprit là j’ai déposé le manuscrit 10h après je l’ai déposé dans différentes maisons d’édition Mercure de France vertical Po
Galimar et à 17h30 j’ai reçu un coup de téléphone de Anne Bourignon enfin c’était un message parce que je suis toujours sur silencieux et donc c’était un message téléphonique qui me disait je prends votre livre dis j’ai pas je n’ai pas dit votre manuscrit j’ai dit votre
Livre alors évidemment ça a été un choc c’était pas le premier j’avais écrit un livre qui est épuisé enfin qui existe mais qui est épuisé qui est dans mon coffre chez moi qui s’appelle les valises donc c’était mon deuxème manuscrit mais ça remontait à 1989 entreetemps j’ai décidé d’être père et
Trois fils ça occupe pas mal surtout des jugeaux donc ça a été immédiat et la rencontre avec Anne bourgignon a été exceptionnel immédiatement et après c’est un très long travail un très long processus parce que comme le dit e c’est ligne à ligne mot à mot mais à la différence
D’Aurélien Bélanger elle n’avait pas beaucoup à couper et j’étais tout à fait d’accord avec elle c’est quelqu’un d’une finesse d’une sensibilité et d’une sagesse je dois ajouter qui m’ont tout de suite séduit et donc quand un jour elle me rend mon manuscrit et je vois des pages entières d’actilographi bien
Sûr les pages entières rayé le du rouge et c’était rayé rayé rayé rayé ah je dis ah bon ah vous êtes sûr dit vous faites comme vous voulez si vous voulez le laisser je le laisse mais sachez que dans la trame de votre histoire qui est axé sur vos parents sur l’histoire de
Vos parents sur euh leur survie puisque mes parents sont tous les deux des survivants euh de la Seconde Guerre mondiale c’est hors sujet c’est un petit peu ça ça casse une ligne et je l’ai écouté et je continue de l’écouter et pas plus tard que la la semaine dernière
On s’est engagé tous les deux sur un projet bon comme j’ai pas écrit une ligne je ne préfère pas en parler mais enfin c’est sur mon auteur de chevet merci Mo Simono quels sont vos coups de cœur pour cette rentrée quels sont les les livres que vous conseillez
À à nos auditeurs j’ai parlé tout à l’heure du livre de Natacha Pana euh parce que c’est quelqu’un qui a déjà une œuvre je pense que c’est son 10e livre et qui avait écrit déjà des romans sur l’histoire de sa famille Al Mace mais là c’est un récit et ce récit éclaire
Rétrospectivement toute son œuvre moi je trouve que c’est très intéressant d’avoir les clés qui nous aident à lire ses précédents romans moi j’aime beaucoup ça quand j’aime un auteur avoir les les livres qui tout d’un coup sont des clés des clés de voûte aussi de de toute l’œuvre c’est le cas par exemple
Quand on lit kignard ou Modiano il y a toujours des livres qui tout d’un coup rééclairent des précédents livres et ça c’est ça c’est assez merveilleux j’ai beaucoup aimé un un texte décidément pas beaucoup de romans dans la rentrée mais mes principaux coup de cœur ce sont sur
Des récits cette année un texte de l’urmura sur sa famille ça s’appelle prou un roman familial je crois c’est ça il se trouve que Laur Mura moi je la connais depuis très longtemps parce qu’elle avait écrit moi j’ai une formation d’historienne de l’édition donc elle avait écrit un livre
Sur syvia bit et Adrienne Monier qui était deux très grandes liv prère dans les années 20 30 à Paris euh et et des éditrices aussi notamment les éditrices du list de Joyce et je la connaissais comme écrivain je la connaissais voilà comme femme j’avais beaucoup parlé avec elle mais jamais je
L’avais su que son vraiom c’était lordord de Mura et en fait elle descend de cette famille du général Mura et par sa mère d’une très grande famille aristocratique mais surtout elle a été mis au banc de sa famille assez jeune parce que elle était elle s’est elle a
Déclaré qu’elle était sexuel et dans cette famille très conservatrice c’était extrêmement mal vu et il lui a fallu un certain temps donc c’est peut-être une quarantaine d’années pour avoir la bonne distance pour parler de sa famille de cette histoire mais aussi de prou parce que il se trouve que quand elle a été
Mis au P de sa famille elle s’est passionnée pour la littérature c’était son refuge et sa nouvelle famille ça voilà ça a été les livres mais que quand elle a lu Prost elle a retrouvé toute sa famille parce que une des meilleures amies de prou c’était sa
Grand-mère il y avait ses tantes ses cousines enfin ses amis enfin tous les gens qu’elle avait vu quand elle était enfant dans son monde tout d’un coup renaissait comment on est rattrapé à un moment donné par la littérature j’ai trouvé ça très très joli il y a plein d’anecdotes formidables j’ai raconter
Isabelle tout à l’heure une anecdote qui me fait hurler de rire elle raconte que quand elle est jeune femme elle traverse le jardin du Luxembourg et puis elle a vraiment été très formatée puisquelle a été élevée dans un château où on l’appelait princesse et puis elle entend
Princesse elle se retourne et il se trouve que c’est quelqu’un qui appelle son chien et là elle se dit que vraiment euh il faut qu’elle aille dans dans la vraie vie la vraie vie des vrai gens merci parmi ces ces livres qui éclairent l’œuvre d’un auteur est-ce que
Ce n’est pas le cas de l’chiquier Joh philiip tout ça oui mais on peut pas respecter votre règle du jeu c’estd MAE vient de parler de l’Attaché à Pana alors je n’ai ça fait très longtemps que je n’ai pas lu mais je garde un un souvenir ébloui d’un
Livre qui se déroulait euh dans l’île Maurice pendant la Seconde Guerre mondiale dans lequel on avait mis un camp de réfugié dans mon souvenir c’est un livre au seuil je je je je je garde un très très bon souvenir de ce livre et puis MAE vient de parler du livre de
L’UR Mura qui est sur ma liste mais mais je veux dire il y a tellement de pil de livres dans mon bureau que je préfère arrêter et puis je peux pas toujours enfin j’ai pas voilà ça viendra alors vous vous me dites les chiquers oui bien
Sûr c’est c’est c’est c’est le livre qui éclaire l’œuvre de Jean-Philippe toussin pour des tas de raisons euh excuse-moi je vous regarde moin que mes ACC euh c’est un livre qui est clair parce que Jean-Philippe toussin utilise les chiquier euh pour construire déjà son livre c’est-à-dire il y a
64 euh fragments chapitres ou cases je crois qu’il parle de cas et donc c’est cet échiquier c’était le le lieu de enfin c’était l’objet d’une d’une passion qu’il partageait avec son père je parle à l’imparfait parce que il est resté passionné d’échèc mais son père est décédé et cette je vaux partir d’une
Anecdote très simple c’est que Jean-Philippe toussin était joué aux échecs et son père gagnait tout le temps donc son père était très très content parce que bon mine de rien se faire battre par son fils c’est jamais très très agréable on n pas trop envie et et et et et et
Donc c’était un petit peu compliqué puis un jour il est battu par par Jean-Philippe toussin qui Jean-Philippe toussin Ganne le père renonce mais en même temps quelque chose d’autre se passe c’est que son père intronise jean- Philippe toussin comme écrivain il a commencé d’écrire il a déjà des textes à
Son actif il va bientôt se lancer dans l’écriture de la salle de bain et son père lui dit bah tu seras un jour un un grand écrivain donc voilà un petit peu une histoire de transmission et puis il y a aussi dans ce dans ce récit autobiographique une
Dimension romanesque pour la simple et bonne raison que jean-filipp tousa évoque des des gens qui l’ qui a côtoyé et notamment une période très précise de son existence qui était son adolescence il était dans un pensionnat à Paris dans un internat euh non que ses parents a voulu se
Débarrasser de lui je dis ça exprès vous verrez pourquoi mais simplement son père était directeur d’un très grand journal Le Soir qui est publié en Belgique sa mère était libraire et je crois que pour eux le plus simple c’était d’avoir leur fils dans un internat dans le 16e
Arrondissement quelque chose comme ça et là il côtoie des des garçons qui vont devenir ses amis certains vont mourir accidentellement et là il y a une dimension romanesque qui qui qui qui m’a beaucoup touché parce que comme j’allais comme j’étais sur le point de vous le dire ça me rappelle
Tous ces enfants qu’on met dans des internats pour s’en débarrasser et c’est encore le cas de mon cher Modiano tel qu’il le raconte dans beaucoup de ses récits notamment dans un pédigré mais aussi dans ses romans c’est-à-dire qu’il a passé une grande partie de sa vie dans dans dans dans dans des pensionnats
Parce que ses parents ne voulaient pas s’occuper de lui et puis il y a il y a il y a aussi quelque chose qui est de l’ordre de l’art du roman c’estàdire c’estàd qu’en écrivant ce livre euh Jean-Philippe toussin explique sa démarche il montre comment il travaille et j’aime beaucoup
Ce ce ce cette dimension du travail de Jean-Philippe toussin euh qui consiste à euh décrire son activité entre ce qu’il appelle l’urgence et la patience c’est le titre d’un de ses livres c’est-à-dire que quand vous écrivez vous êtes entre les deux ça doit être très compliqué j’imagine par exemple que c’est ça le
Problème de la difficulté numéro 1 de de Aurélien Bélanger que j’ai eu la le plaisir de croiser une fois avec qui j’étais présent lors d’une table ronde autour de ce niveaul et je pense que c’est ça c’est-à-dire que quand vous écrivez vous avez envie de de de vous
Précipiter il faut il faut aller très très vite enfin je veux dire vous avez vraiment envie de de de démarrer si j’ose dire mais en même temps il faut la patience parce que c’est un très très long travail il il faut accepter qu’il le soit il faut prendre le temps et et trouver
Exactement la matière la la la façon de s’y prendre voilà pour résumer un petit peu mon goût pour tout sa et si je ne l’ai pas dit j’ai peur d’avoir oublié j’aime énormément son autodérision c’est-à-dire que c’est quelqu’un qui à chaque fois qu’il se montre dans ses livres fait
Sourire fais sourire de lui parfois même rire donc donc il y a quelque chose là qui qui me plaît et qui est aussi très conforme à à à son apparition dans les médias ou dans les dans les librairies c’est-à-dire que quand il parle il a à la fois beaucoup d’assurance et beaucoup
De modestie donc ça c’est c’est c’est presque une contradiction mais entre les deux c’est presque ce qu’on appelle un oxyort mais c’est quelqu’un qui est sur de lui modeste ces auteurs ont souvent des sites internet on peut les suivre aussi sur les réseaux sociaux et Jean-Philippe toussin nous envoie souvent des cartes
Postales autre recommandation oui alors se ils m’en vaudront si je parle pas de Sarah chich qui est un auteur que j’ai qui en est déjà son 5e ou 6e livre et qui elle aussi est finaliste de l’Académie française on parle beaucoup de l’Académie française aujourd’hui parce que pour l’instant c’est la des SEP
Grands Prix de la rentrée c’est la première liste dont on a eu le le choix final en tout cas et ça sera le premier prix de de la rentrée donc pour l’instant c’est la le le prix où on a un petit peu les choses qui se dessinent plus précisément donc et qui provoque
Déjà beaucoup d’excitations et en librairie et dans la presse parce que quand il y a une liste finale tous les alors peut-être pas pour Norbert mais dans certains autres médias les gens se disent oh là là on les a pas encore chroniqué critiqué on les a pas encore
Lu peut-être déjà et il va falloir qu’on le fasse au cas où il les a le Grand Prix parce que quand même sinon ça serait un peu gênant et il se trouve que SAR chich jusqu’à présent c’était un autor moi je peux en parler librement puisque je
Travaillais pas au seuil que je lisais mais avec un peu de réserve parce que elle était dans une veine d’autofiction où il y avait toujours quelque chose qui me plaisait énormément dans l’écriture une grande force et puis quelque chose comme lectrice qui me les mettait un tout petit peu à
Distance vous savez dans le personnage de la narratrice dans son incarnation il a quelque chose qui m’agaçait par moment sans que je sache exactement pourquoi ou qu’il y avait quelque chose d’un peu que je trouvais un peu délayé peut-être dans certains mais mais tout en étant quelqu’un qui m’impressionnait beaucoup
Que je trouvais d’une grande intelligence c’est quelqu’un qui dans son métier elle est psychanalyste qui est une très grande lectrice qui est très fine donc là j’étais très heureuse puisque elle s’est emparée d’une fiction et son personnage principal est extrêmement original et je trouve que c’est un angle formidable c’est un
Médecin légiste et elle raconte dès le début du livre euh une histoire qu’on a tous entendu c’est c’est cette histoire des euh des des crimes hein on appelle ça des crimes qui ont été commis dernièrement à Paris dans le dans la morgue de l’Université de dans la
Faculté de médecine puisqu’il y a des cadavres qui ont soit été abîmés soit volés enfin et et ça c’est assez passionnant déjà comme décor ça crée un climat et un mystère vraiment très propice en tout cas à l’envie de de de de lecture et et il se trouve que son
Personnage principal va mener une enquête qui va lui permettre d’évoquer aussi le peintre Goya donc ça ça nous emmène en Espagne à travers les siècles ça parle du milieu de la peinture c’est extrêmement riche et et je trouve très original parce que il y a en effet en ce moment beaucoup d’exofiction c’est
Depuis 3 4 ans ça vraiment explosé donc des des biographies romancées de de de personnages plus ou moins important de de l’histoire et puis cette veine de l’autofiction qui est toujours là il y a beaucoup de récits de plus en plus alors il y a 3 ans ça faisait polémique il y
Avait parce qu’il y a une polémique par an pour le concours donc c’était yoga de carer dont on disait ou pas qu’il avait sa place dans la liste du concours les goncours avaient décidé à l’époque que non cette année ils ont mis quatre récits dans leur liste de goncours allez
Savoir pourquoi mais les goncours non’ ont une parole qui change tous les qui est très variable et euh et et il y a très peu de pure fiction donc moi j’apprécie toujours comme lectrice quand il y a encore ces tentatives là de de fiction romaniste vous évoquez les concours vous
Évoquez l’accompagnement des des auteurs vous avez été dans la liste des concours comment l’avez-vous vécu alors j’étais dans la liste des GO courourts mais pour une raison qui est que je suis publiée dans une maison qui s’appelle l’Observatoire qui est une petite maison d’édition en littérature c’est une maison qui fait beaucoup de
Documents qui a été très connue pour pour des dogshops un peu genre Sarkozi enfin ce genre de et qui a une collection de littérature qui existe que depuis 5 ou 6 ans à raison de 10 ou 12 livres par an donc ça fait par rapport un catalogue moi j’ai travaillé pour des
Très vieilles maisons stock galimar le se ils ont un catalogue d’une soixantaine d’auteurs une quarantaine en littérature française seulement je dirais et il se trouve qu’il y a quelqu’un qui s’occupe des prix qui s’appelle Pierre gested qui fait vraiment un travail énorme d’accompagnement des des auteurs et qui
M’avait beaucoup aidé à être dans la liste de du concours parce que on les éditeurs travaillent pour donner de l’éclat à leur texte et travaillent vraiment au plus près des jurés mais il y a aussi dans chacune des maisons d’édition des gens qui ne s’occupent que
Des prix et qui déjeunent qui dînent qui vont je porter les valises de non ça n’existe plus mais enfin qui vont en tout cas faire en sorte qu’il y a tout au long de l’année un lien permanent avec les membres de jury pour que dans les 466 livres de la rentrée ils ouvrent
En priorité avant l’été les livres qu’on a en viquilice donc j’étais très contente mais je voilà je je remets aussi les lauriers à Pierre c’était beaucoup son travail qui faisait ça merci il s’agissait de l’enfant céleste publié en 2020 Norbert à propos d’exo fiction vous voulez peut-être de parler de de Patrick
Dev ville ou oui les je veux encore non non je vais vous donner une référence de livre parce que c’est un livre à la fois triste et drôle c’est le livre de Jean rouau qui s’appelle comédie d’automne dans lequel il raconte comment il est arrivé parce
Que c’est c’est un peu l’aventure de de Maude comment il est arrivé comme selon une vieille expression des guignoles de l’info à l’insu de son plein gré dans la liste du goncours parce que c’est très très là c’est vraiment drôle là il était édité chez Minuit c’était son premier
Roman il était soutenu par son éditeur mais pas pas spécialement puisque le l’éditeur n’avait même pas envoyé le livre au jury goncour et donc vraiment c’est qu’il est qu’il ait obtenu le goncour ça tient vraiment du miracle c’était il avait une chance sur un million de l’avoir et ça vaut le coup de
Lire son livre parce que justement vous apprenez justement tout tout tout dans quelles circonstances ça s’est passé il pas mal de livres sur les prix littéraires et on a évoqué les valises de billets il est vrai que il faut être très gourmand quand on est jurgoncour parce qu’on peut être souvent invité et
Surtout il faut avoir les stomac solides parce que on peut on est invité dans des très très bons restaurants et on voit aussi sans doute beaucoup et quand on est critique au moment des prix littéraires on on pour l’instant j’ai reçu aucune invitation mais si vous avez
Une idée pourquoi pas enfin du moment que c’est pas trop sucré non maintenant je réponds sur votre sur votre question proprement dit c’est-à-dire Patrick Deville alors Patrick Deville écrit depuis euh 1999 je crois un cycle romanesque qui qu’il a appelé abracadabra et ce cycle se déroule en 12 endroits du monde euh 12
Endroits du monde qu’il décrit de euh 1860 à nos jours et et en partant de l’histoire la géographie tout ce qu’on peut savoir de ces lieu tout ce qu’on peut en raconter en à travers des vies et les vies qu’il raconent ce sont des vies sans fiction c’est-à-dire que pour prendre le tout
Dernier roman qui s’intitule samsara et que vous trouverez derrière sur la table il a il a choisi l’Inde il devait visiter l’Inde à il devait aller en an vers 2018 je crois euh ou 2017 et il arait de d’Afrique là où il avait écrit équatoria qui se déroule de l’ouest à l’est
Du du continent sur la ligne de l’équateur et le le le roman s’arrêtait à Zanzibar donc l’étape suivante ce devait être l’Inde et puis il a appris à ce moment-là que allait s’ouvrir à à au Cambodge le procès descmer rouge ànom Pen et donc il a franchi l’Inde il a
Passé l’Inde et il a il a il a écrit ce roman qu’on appelle qu’il a intitulé camputa qui a précédé son roman le plus célèbre qui s’appelle Pest et cholera alors vous aurez remarqué que je j’emplo senserai le mot euh roman je vais rajouter la petite mention que propose
Euh Patrick Deville roman sans fiction c’est-à-dire qu’en aucun cas il n’invente de dialogue pour les personnages qu’il mettent en scène c’estàdire qu’à aucun moment par exemple si je prends ce roman là il ne fera dire à Gandhi tiens je vais sortir faire un tour et ceeter caricature mais je veux
Dire que ce ne sont que des propos tenus avérés connus qu’il utilise dans dans dans dans samsara alors samsara est un roman intéressant est un roman intéressant sur Inde parce que ça nous raconte l’histoire de ce sous-continent euh à partir de 1860 c’est-à-dire en gros de la l’entrée l’arrivée des
Anglais dans ce pays dans oui dans ce dans ce pays qui était une sorte de constellation d’État ou de de royaume et il met en scène deux personnages Gandi et [Musique] un un militant de l’indépendance de l’Inde qui s s’appelait Koji ou khoji euh la prononciation est un petit peu
Délicate en gros c’est un militant qui s’est battu toute sa vie durant pour l’indépendance de l’Inde et qui qui en fait a vécu une large partie de sa vie non pas en Inde parce que il ne pouvait pas y être il pouvait pas y rester
Mais au Mexique et euh là il a été ingénieur agronome il a été lié à une une petite bande il y a souvent des petites bandes chez chez Patrick Deville la petite bande constituée de Diego Rivera Tina bodoti et Frida co il les a fréquenté il a été leur ami il figure
Sur des photos de Tina modoti qu’on ne connaissait pas et ce Kani donc il a vécu une large part de sa vie là-bas au Mexique en étant ingénieur agronome puis il a pu rentrer et mourir dans son pays natal et voilà un petit peu l’histoire
Alors ce qui est je vous je ne peux vous donner qu’une vision très partielle du roman parce que il y a énormément de choses dans dans dans ce livre et il y a il y a aussi une part autobiographique c’est-à-dire que dans tous les romans de Patrick Deville vous avez la présence du
Narrateur et d’un narrateur qui vieillit puisque dans son premier roman qui s’intitulait pourav il avait 30 ans il en a aujourd’hui 65 ou 66 et donc il s’est montré en train de vieillir à travers l’ensemble du cycle et et donc on le voit évoluer puis comme
Je vous disais c’est une forme c’est un travail de la forme qui est pour lui absolument fondamental c’est-à-dire que c’est une pure invention le roman sans fiction c’est la sienne c’est c’est ça vient de lui il y a personne d’autre ne l’avait fait avant et différentes différents genres semelle vous
Avez le récit historique vous avez l’AD ambulation géographique le voyage vous avez euh du roman à proprement parler si on peut dire je sais pas dans quelle mesure on peut dire ça ne serait-ce que par la construction et puis il y a une dimension poétique c’est-à-dire que la
Langue de Patric Deville je me permets de le dire peut-être que je m’avance beaucoup et celle d’un des plus grands stylistes d’aujourd’hui avec jean- Rolin c’est-à-dire que selon moi je sais pas si mode à quiè mais de ville et Rolin et et Jean Rolin sont ceux qui écrivent la plus belle
Langue française aujourd’hui alors ça n’enlève rien à d’autres écrivains il y en a énormément que j’aime et et et et et et dont je reconnais la qualité d’écriture mais là je ne sais pas enfin je peux vous dire pourquoi puisque je l’ écrit dans les articles sur Patrick
Deville mais il y a une spécificité voilà qui qui demeure merci beaucoup MAE un autre auteur un autre pardon c’était encore Patrick Deville mais parce que moi la première j’ai tendance à être des fois un peu cynique sur le milieu d’édition et sur les éditeurs qui font des coups
Vous voyez qui sont intéressés par les les sujets à la mode et qui sont toujours à la recherche de ce qui va marcher moi je trouve ça merveilleux quand même quand il y a un auteur qui arrive qui dit voilà j’ai un projet je vais écrire 12 livres on en a pour un
Demi-siècle d’accompagnement et et que l’éditeur dise d’accord et puis que ça marche et que les gens le suivent moi j’achète tous les livres de Patrick Deville parce que bah j’aime bien cette cette utopie là aussi de de ce cycle qui qui se dessine et puis en eff fait le
Voir vieillir et des passages où il ne se passe pas grand-chose des fois où il est juste sur son lit en train de fumer sa clope et quelle leçon d’écriture vraiment donc ça ça me réjouit voilà merci merci beaucoup bber euh un mot oui enfin j’ai j’ai j’ai laissé une
Liste je crois que vous pourrez vous pourrez reprendre al c’est c’est compliqué j’ai envie de dire quelque chose de pierri B parce que c’est un auteur qui me tient très très à cœur que je suis depuis le début il fait partie de ces auteurs que dont j’ai lu le
Premier livre po Chinel po Chinel je n’en avais pas rendu compte à à cette à l’époque alors j’ai vraiment commencé avec son deuxème qui s’intitule Michael Jackson et qui se qui n’a rien à voir avec Michael Jackson qui raconte histoire de quelques étudiants qui vivent à Montpellier et qui à proprement
Parler ne font rien et puis le tournant pour moi de son œuvre c’est un récit qui s’intitule l’homme des bois et qui évoque la figure de son père et à partir de ce moment-là je suis devenu un un lecteur enthousiaste de tout pierri B je vais vous donner la raison la plus
Simple imaginons que vous ayez envie de changer d’air et de faire de la randonnée vous avez envie de marcher vous avez envie de voir de beaux paysages et donc vous vous dites bah c’est très très simple où est-ce que je peux aller faites tomber votre crayon
Sur la carte du côté de l’once leonnier et du Jura c’est son territoire et puis Eric bayli écrit sur le Jura en nommant tous les villages et particularité parce que bon je pense qu’il y en a beaucoup parmi vous qui ont lu du côté de chez Swan ça fait sans doute partie des
Lectures à faire à l’université il se trouve que il est très très attaché à la poésie des noms et moi je suis très très sensible au nom propre et en particulier au nom propre de lieu et tant chez pierri bi que pour de toute autre raison chez quelqu’un comme valer Novarina les
Noms sonnent et puis j’ envie de dire un ancêtre hein parce que il se trouve que à mon âge je me suis enfin mis à lire rabelet donc c’est vrai que les noms propre de lieu c’est pas c’est jamais très anodin bref euh le roman de Pier B
Est aussi un roman qui m’a touché parce que c’est l’histoire d’un berger qui va être pris dans des des contradictions des choix difficiles à faire et qui en tant que berger voit notre monde s’abîmer c’est-à-dire que il se trouve que j’ai interrogé pierri B la semaine dernière dans dans une librairie
Parisienne et il disait que au col de la fossille maintenant vous avez une grande rampe qui est faite pour les touristes et qui vous permet de dévaler le col de la fossille dans des sorte de petites comment dire des des Boble sur rail je ne sais comment les appeler et juste à
Côté qu’on a on a bâti des on a tracé des pistes pour les touristes qui ont envie de de faire de faire du vélo électrique ou plus exactement de la trottinette électrique donc il y a une dévastation de paysage naturel qui est effrayante et il la décrit il l’évoque
Dans son roman et puis bah il parle aussi de de tout ce qui concerne les alors moi je suis pas du tout enfin je suis sensible à ma façon comme nous tous à la cause animale et dans dans ce roman il y a aussi donc toute une opposition
Entre les chasseurs et ceux qui sont opposés à la chasse mais euh il ne porte pas de jugement il ne tranche pas il vous donne à voir et ça je crois que c’est la grande leçon du roman c’est celle que nous a enseigné par exemple Milan Kundera à savoir que
Le votre le jugement est suspendu quand vous lisez un roman vous n’êtes pas là pour prendre partie pour choisir un camp contre un autre vous êtes là pour envisager des situations contrasté conflictuelles délicat mais si on vous demande de prendre partie bah c’est déjà perdu parce que vous êtes dans un roman
À thèse ou un roman engagé et je suis absolument hostile au roman engagé je veux dire que je dois dire que parmi mes grands souvenirs d’ennui il y a eu pas mal de de livres de Sartre à part les mots et sans doute la nausée il y a je garde pas de souvenir
Extraordinaire de ces lectures et j’ai toujours aimé quand quand je lisais un roman avoir le choix alors j’aime Balzac j’aime bien évidemment didro Jacques le Fataliste j’aime beaucoup Flobert j’aime quantité de d’auteurs comme ça comme Cuxa de des classiques parce que que le temps de la lecture on est on est on
Reste libre et en plus on n’est pas engagé dans dans les convictions on n’est pas engagé par les convictions d’un auteur supposé et donc pierri bi c’est tout ça mais si je devais m’arrêter à cette raison ah oui excusez-moi dernière chose à dire c’est du mélodrame et j’aime beaucoup le Mélogramme j’aime beaucoup
Pleurer merci ce roman s’intitule foudre la foudre pardon euh merci beaucoup les cours reprennent à 14h à l’université je voudrais évidemment remercier très chaleureusement msimono et Norbert Zarni d’être venu jusqu’à nous et de et de leur présentation de cette rentrée littéraire je voudrais vous rappeler que vous pouvez prolonger
Ce moment en participant au prix du roman des étudiants France Culture prix auquel l’université est associée vous avez jusqu’au 22 octobre pour déposer votre crit en ligne sur le site France Culture mais le service de la bibliothèque universitaire et le service de communication de l’Université vous ont aussi transmis les coordonnées vous
Pouvez peut-être regarder parmi vos spam et dans vos mails avec votre adresse universitaire vous pouvez retrouver sans doute ses coordonnées sinon vous les retrouvez sur le site de France Culture on vous demande simplement de transmettre une critique d’un livre que vous avez aimé quel que soit l’auteur
Quel que soit le sujet une critique de 1500 signes et vous se serez parmi les les membres du jury du Prix du roman des étudiants France Culture 2023-2024 et vous recevrez en retour 5 PDF des romans de la rentrée et c’est une manière de prolonger cette rencontre
Car nous avons reçu Natacha apana nous avons reçu Antoine boters nous avons reçu beaucoup des écrivains que vous retrouvez aujourd’hui euh sur la liste des prix de la rentrée littéraire et nous allons recevoir prochainement courant novembre jusqu’en décembre deux ou trois écrivains parmi les cinq qui sont sélectionnés pour ce prix
Franceculture donc vous n’avez aucune raison de ne pas y participer une critique de 1500 signes et on retour 5 PDF des romans de la rentrée c’est un magnifique cadeau merci à je me permets d’ajouter un petit pS Je ne sais je ne sais pas s’il y a parmi
Vous des étudiants du Master 2 que dirige Pierre et Sylvie Robic oui voilà et je ne sais pas si par hasard vous m’avez déjà envoyé un article masterin je suis désolé alors oui oui oui alors il faut il faut absolument dire à ces étudiants là certaines déjà m’ont envoyé leur article
Donc c’est facile maintenant de le renvoyer à franceculture voilà merci beaucoup merci je sais pas je vous avais reçu encore un mail de rappel aujourd’hui vous demandant précisément dans le cadre du cours de littérature du masterin HC humanité industrie créative bien de faire une critique et de la
Poster en ligne avant le 22 octobre merci noubliez pas je vous le rappelle dans 10 minutes mais honnêtement je permet si vous voulez me l’envoyer pierre a mes coordonnées et je vous le renvoie tout de suite si vous avez vos 15 parce que j’ai cadré tout ça
Et dans la mesure où là vous êtes pris au dé pour plus vous pouvez le faire sur n’importe quel livre il faut que ça soit 1500 ces mais si vous si vous décidez de les faire sur sur un des livres que vous avez dans votre travail dans vos études ou si c’est
Simplement une de vos lectures n’hésitez pas évidemment il y a des livres que je n’ai pas lu mais lire une critique je le fais ici je le fais avec les master de merci merci merci et merci à la bibliothèque de nous avoir [Applaudissements] accueil