« Marie Noël : Le don de Dieu au péril des abandons », sixième conférence de Carême de Notre-Dame de Paris du cycle 2024 « La mystérieuse musique des sacrements – Littérature et spiritualité », par Arnaud Montoux, professeur de théologie et d’histoire de l’art médiéval à l’Institut catholique de Paris et auteur de « Regards croisés sur la petite voie de poésie de Marie Noël ». Retrouvez toute la programmation de KTO pour le Carême 2024 sur ktotv.com.

    [Musique] mon Seigneur bonsoir mesdames et messieurs bienvenue à Saint-Germain laerrois pour entendre la dernière des conférences de carê de cette année ce soir place à la poésie pour saisir à la fois la délicatesse et la beauté de la my euse musique des sacrements Marie rouget n’est pas très connue mais elle a

    Emprunté un nom d’auteur Marie Noë saisie par la grâce de l’Incarnation à la fois si délicate et si subtile pédagogie de Dieu pour nous rejoindre et nous donner de le rencontrer d’ailleurs cela correspond merveilleusement à la grâce de notre cathédrale Notre-Dame qui signifie au monde entier le mystère et

    La beauté de l’Incarnation pour nous en parler ce soir le père Arnaud Montou est prêtre du diocèse de Sens et auoser il est professeur à l’Institut catholique de Paris Traille aussi à l’Institut supérie de liturgie l’occasion de saluer le père Gill Droin qui est directeur de ce

    Département et à qui nous devons aussi l’organisation de ces conférences de cette année de plus le père Montou est aussi postulateur de la cause en béatification de Marie Noël et donc vous êtes bien placé cher Arnaud pour nous guider sur le chemin des sacrements de la sainteté et de la beauté venez à

    L’hôtel et faites-nous entrer dans la beauté de ce mystère mon Seigneur Monsieur le Chanoine Mesdames et Messieurs chers amis c’est donc à moi que revient le redoutable privilège de prononcer cette dernière conférence de carê de Notre-Dame de Paris hors ses murs et d’accompagner l’entrée quelques pas en retrait ici à Saint-Germain laosserrois

    De la haute figure d’une toute petite femme d’une poétesse océroise perpétuellement couronnée de neige dans la mémoire collective de tant de nos compatriotes Marie Mélanie rouget Marie Noël en poésie je vais tenter d’emprunter avec vous l’un des sentiers tortueux au bord l desquelles Marie Noël a vécu sa

    Relation à Dieu jamais comme une évidence toujours sur le ton de l’inquiet désir d’être vrai chez elle les sacrements comme tout ce que l’on veut donner et que l’on prétend recevoir à le goût du sel et du feu la saveur de la tente amoureuse et l’amour quand il

    Est vrai porte toujours en lui l’impensable l’indigeste inquiétude d’avoir rencontrer Dieu celui qui aime connaît Dieu nous dit Saint-Jean et certaines connaissances souvent les plus grandes et les plus vivifiantes conduisent à la souffrance souffrance de croissance et de décellement qui faisait dire à celle que l’abbé Munier avait

    Désigné comme la sœur des âmes troublées mon Dieu nous avons souffert l’un par l’autre vous de ma petitesse de mon infirmité de ma faute de mon défaut moi de votre grandeur fin de citation ayant conscience du danger de troubler les croyants par les audaces de ses pensées elle s’enouvrit à l’abbé

    Munier qui lui fit cette réponse vous revenez d’un grand voyage vous avez fait votre petit dente vous êtes allé en enfer d’autres plus nombreux que vous ne croyez s’y débattent encore vos notes de route les aideront fin de citation avant d’entrer plus précisément dans le vif du sujet en guise de

    Présentation de celle que les oserrois qui la voyait mieux comme une vieille dame pieuse que comme la guerrière que je vais vous peindre donc les océrois appelé mademoiselle Rouger je voudrais vous offrir une de ces notes intimes vous entendre sonner dans un même timbre ce n’est pas si commun la note de la

    Plus sincère adoration et celle d’un humour un peu impertinent sans doute indispensable à celui qui cherche à mettre des mots sur l’indiscible je cite sermon bourré de théologie ce théologien s’exprime comme un vieux serviteur fidèle qui a connu Dieu tout petit et l’aide tous les matins à s’abiller de

    Dogme Dieu se reconnaît-il dans le miroir que son serviteur lui tend peut-être le théologien l’examine et le mesure de pied en cap il n’y a pas de grand homme pour son valallet de chambre mais toute mon adoration se réfugie dans l’espace éternel que l’examen de ce docteur laisse en vous Dieu

    D’inconnaissable fin de citation je dois vous dire que je n’ai pas seulement choisi cette citation pour vous faire sourire avant d’entrer dans le douloureux récit des abandons faisante écho à l’abandon de Dieu et à sa passion mais parce que elle détermine devant moi depuis longtemps cette citation une

    Lisière une manière de frontière qu’un théologien ne devrait jamais franchir quand il veut parler du mystère de Dieu si l’on en croit la note que je viens de citer Marie Noël avait pourtant rencontré en 1933 une sorte de théologien sans frontières justement qui ne s’embarrassait peut-être pas assez des précautions qu’impose la confession

    De Dieu comme mystère mais ces théologiens là et plus largement les chrétiens qui prétendent affirmer à tout bout Dechamp au lieu de tâtonner n’existe sans doute plus et je suis donc rassuré pour continuer à vous parler en théologien je ne risque probablement plus rien en tout cas je l’espère mais

    J’en doute un peu à bien y regarder le danger de vouloir emmailloter Dieu ou de chercher à l’emitoufler dans nos certitudes théologiques ou spirituelles n’est pas très éloigné de la question qui secoue le monde en ce dimanche de la Passion avons-nous rejeté Dieu l’avons-nous livré parce qu’il nous échappé l’avons-nous raillé avec les

    Passants du du Golgotha en lui enjoignant de se sauver lui-même alors même qu’il nous sauvait en se perdant percevons-nous parfois à quel point la frontière entre le baiser et la trahison est mince même si l’on ne fréquente pas de nuit les jardins d’Olivier des rives du Cédron la volonté d’embrasser n’est-elle

    Pas l’une des plus belles expressions de la liberté humaine et à ce titre n’est-elle pas aussi frappée du grand péril de faire de ce geste d’amour et de relation une tentative de possession une façon de livrer le mystère aux armes de la certitude si ce péril existe et avec lui

    La confusion du meilleur et du pire il est probable que cette ombre portée n’épargne pas chez les chrétiens la vie sacramentelle enraciné dans la vie d’un dieu sauveur qui sait mieux que quiconque que sa grâce n’agit pas à l’écart du remugle du péché et de la mort même si nos tentatives

    D’emmaillottage théologique intempestif voudrait bien forcer Dieu à demeurer à l’écart de ces lieux troubles et à nous en extraire aussi souvent que nécessaire nous devons bien reconnaître que nous n’approcherons jamais du mystère que dans notre pas un peu lourd et avec nos gestes un peu gauches et que Dieu sera toujours

    Ailleurs que là où nous cherchons à le cantonner Marie Noël s’est battu toute sa vie contre la mort et s’adressant à ceux qui lui conseillaient la prière comme consolation à la mort de son petit frère elle lâché que me veut-t-on que j’aille et prie quand vient le soir leur Dieu leur

    Saint et leur mari pour te revoir c’est contre tous que mon sang crie de désespoir c’est loup du ciel voleur de vie je crois profondément que cette femme-là du fond de son être là où elle disait que sa volonté s’était toujours porté à la droite de l’amour malgré la peur et les

    Doutes cette femme-là savait bien que la Vierge et les saints ne sont pas des loups voleurs de vie et que Dieu n’est pas ce dieu noir puissant seul tournant tout le sang du monde sous sa meule comme elle le dit mais je crois également qu’elle n’a jamais voulu s’extraire des

    Dilemmes spirituels dans lesquels se débattait sa conscience et cela par souci de sincérité et d’authentique solidarité avec la réalité et la conscience des simples gens cette réalité mêlée dans la qu nous évoluons tous quand nous descendons des vaisseaux de nos concepts datés ou de croyants c’est dans cette réalité dans cette

    Réalité matérielle que le vrai Dieu a fait sa demeure de pauvreté mais nous nous le cherchons souvent ailleurs avec la poétesse d’ser nous avons affaire à une âme à jamais enraciné dans la réalité obscure d’une très vieille terre qui est certes sa terre ancestral d’osser mais qui est

    Aussi cette terre imprégnée de toutes les méfiances accumulées contre le ciel et que l’on ne quitte pas si facilement même dans sa quête de Dieu et même quand cette quête est sincère écoutons là nous parler dans petit jour de ces déambulation d’enfants dans les ruelles en pente de sa ville des gringolant vers

    Lionne je cite j’ai aimé la vieille ville pleine de figure et d’histoire à cause de ces vieilles églises de ces vieilles rues de ces vieux logis requis du quartier de la Marine où j’imaginais de vieux grandsoncles de vieilles cousines assis sur leurs vieilles chaises de paille auprès de leurs

    Vieilles horloges aux vieilles heur et mouchant leur vieilles chandelles pour lire mieux dans leur vieux livre la vie des saints ou l’almanat fin de citation on le voit bien ici chez Marie Noël la vie la vie la vie véritable est sertie dans un vieux logi le sang coule de vieux

    Parents on ne se tient que sur de vieilles assises le temps ne se donne qu’en de vieilles heures la lumière en de vieilles la lumière en de vieilles chandelles et c’est des vieux livres qu’on apprend la sagesse du ciel et de la terre c’est dans ce milieu au sens

    Physique chimique et géographique du terme qu’elle a lancé sa quête son aventure de croire en Dieu sans certitude ce sont ses propres mots c’est pour cette caractéristique d’âme si présente dans son œuvre que j’estime qu’il est particulièrement profitable de prendre Marie Noël comme guide pour s’interroger en cette fin de carême en

    Ce temps de la Passion sur notre vie spirituelle sur cette merveille qui est la réalité sacramentelle qui tient ensemble le plus spirituel la grâce divinisante mais aussi le plus mat parce qu’au fond personne ne quitte réellement sa terre d’origine et il vaut mieux le savoir pour dénicher les

    Vieilles idées un peu un peu casanières qui s’y réfugient chez Marie Noël la matière n’est pas d’abord un concept un concept physique ou scolastique elle n’est pas comme chez Jean Scott hgè par exemple une réalité qu’on peut penser aussi étrange que cela puisse paraître comme incporel quel Dr l’idée la matière

    Incorporelle à force de parler d’elle sans la recevoir d’abord on pourrait la penser ainsi mais à osser dans les vieux logies Reis la matière est vraiment elle-même lourde encombrante mais avant tout présente et aussi capable cette matière est un lieu une demeure avant d’être un objet d’étude ou un support de

    Concept et c’est dans cette demeure originelle native que on peut comprendre le geste même du Dieu qui s’est fait cher c’est dans cette demeure qu’est la matière d’abord impensée perçu vécu épargné par les théories architecturales des concepts que ce geste divin se prolonge tout au long de la vie de l’Église jusqu’aux

    Extrémités du monde dans la grâce des sacrements c’est donc aussi depuis ce lieu qui est l’acte de demeurer dans la matière dans la matière du monde tel que Marie Noë le dévoile que je voudrais interroger avec vous cet après-midi la pratique des sacrements non pas chez Marie Noël qui n’aimait

    Guère que l’on pris son œuvre et son cœur comme objet d’étude ou de dissection intellectuelle mais dans nos propres existences en effet l’œuvre littéraire des grands auteurs n’est pas produite pour servir d’objet à éclairer mais pour assurer le rôle de lanterne dans ance de ceux qui les lisent ces lanternes qui

    Éclaire la route à parcourir qui éclaire ses fossés aussi ses ponts et ces carrefours périlleux il se trouve que c’est toute l’œuvre de Marie Noël qui est marqué par cette façon tout particulière de demeurer dans le monde dans une attention aux simples choses du quotidien toute son œuvre en est

    Faite ces petites miettes de monde que nous balayons souvent d’un geste distrait sans savoir que les miettes qui tombent de la table des maîtres nourrissent les petits chiens les humbles les invisible son attention à ce quotidien de débris et de brib traversé de sentiers immobiles plantter de châigners

    Dans les herbages de légumes à faire la soupe ce quotidien peuplé de soullotes de papillon fané culmine dans le célèbre extrait des notes intimes intitulé communion que je vais vous lire même si beaucoup d’entre vous le connaissent très bien peut-être même par cœur vous voilà mon Dieu vous me

    Cherchiez que me voulez-vous je n’ai rien à vous donner depuis notre dernière rencontre je n’ai rien mis de côté pour vous rien pas une bonne action j’étais trop Lass rien pas une bonne parole j’étais trop triste rien que le dégoût de vivre l’ennui la stérilité donne la hâte chaque jour de voir la

    Journée finie sans servir à rien le désir de repos loin du devoir et des œuvres le détachement du bien à faire le dégoût de vous au mon Dieu donne la torpeur de l’âme le remord de ma molesse et la molesse plus forte que le remord donne le besoin d’être heureuse

    La tendresse qui brise la douleur d’être moi sans secours donne des troubles des épouvantes des doutes donne Seigneur voilà que comme un chiffonier vous allez ramassant des déchets des immondices quand voulez-vous faire Seigneur le royaume des cieux à la lecture de ce célèbre passage notre attention est naturellement

    Emporté par les derniers mots qui cristallisent toutes les espérances mais aussi par la grandeur de ce royaume des cieux surgissant sur le sommet de cette montagne d’immondice et de déchet et qui pourrait bien faire oublier tout le poids des mots et des évocations qui précède toute cette matière de journée

    De hâte de devoir fu de dégoût de torpeur de molesse de tendresse qui brise de remord de trouble c’est toute cette épaisseur de l’existence traduite dans des mots des petites choses mises de côté de ces miettes économisées qui chez Marie Noël est la seule offrande possible et dont Dieu fait son œuvre de

    Communion son royaume mais me direz-vous et les sacrements dans tout cela et bien à vrai dire je pense qu’ils ne sont sans doute pas à domicili ailleurs que dans cette réalité là en tout cas pas bien loin de là pas dans cet autre monde en tout cas

    Pas dans cet autre monde plus imaginaire que divin où nous les cherchons parfois vainement et c’est probablement dans notre étrange rapport à ce monde d’ici-bas qu’il faut chercher les raisons parfois très pieus ou très intellectualiste qui nous éloigne de ce que Dieu y a déposé pour nous pour le

    Dire de façon un peu cru un rapport Autin ou dédaigneux au monde réel ne permet nullement à l’homme et de surcroit au chrétiens de faire le lien entre le quotidien banal vulgaire au sens de commun à tous et la grandeur de ce qu’est un sacrement à faire de nos

    Sacrements des actes trop mis à part trop hyper sacralisé nous risquons de les profaner nous avons raison de craindre la profanation du divin mais nous devons nous rappeler que pour un chrétien le mépris du du monde de tous les jours le mépris des gens ordinaires ces gens qui nous dérangent qui nous

    Démangent même s’il est drapé dans la piété conduit immanquablement à la profanation du Dieu vivant tel qu’il s’est révélé en Jésus-Christ et tel qu’il se donne dans les sacrements dans un long poème intitulé chemin Marie Noël décrit la trajectoire des grands et des petits et là où elle

    Voit venir les grands portant le poids des cimes la nuit autour du front trop serré et l’abîme des cieux qu’ils ont souffert dans leurs yeux grands ouverts la poétesse s’associe aux petits qui vont vers Dieu par leur vie ordinaire leur pas de banalité matérielle je cite mais nous chétif qui

    N’avons que nos pas sur les cailloux pour mener ici-bas notre troupeau nous qui sommes bergers cherchant par terre un peu de quoi manger nous qui n’avons qu’un bâton dans la main de pierre en pierre éprouvant le chemin la vérité dans les nuages fous du ciel qui courent où l’arrêterons-nous par les petits chemins

    Nous passerons nous qui sans fin petites gens serons par les chemins usagés de l’amour avec nos pauvres pied de chaque jour Dieu l’inconnu mènera nos sentiers par nos labours nos villes nos métiers Dieu l’inconnu vêtu de cœur humain avec des pieds des paroles des mains l’amour ceux-là qui sont roi connaîtront le vrai

    Qu’il est en élevant le front l’amour nous tous qui sommes portefit le porterons comme Jésus a fait nous qui n’avons qu’à grand peine un esprit suivant Jésus par le corps qu’il a pris nous passerons besognant dans les Bou avec nos corps nous trouverons l’amour avec nos mains nous trouverons l’amour

    Nous dont les yeux découvrent peu de jour avec nos mains maladroites nos mains qui sans voir clair partageront du pain avec nos pieds nous trouverons l’amour nous dont la tête à le chemin trop court avec nos pieds qui descendent au puits puiser de l’eau pour faire boire autrui

    Les références au corps que Jésus a pris aux mains qui partageront le pain ne sont pas là au hasard évidemment mais elles ne sont pas là pour indiquer un chemin de traverse spirituelle une sorte d’issue de secours qui permettrait d’échapper au monde ces références eucharistiques font ressortir le prix de

    Ces chemins ordinaires tracés de pierre en pierre par des corps des pieds de chaque jour des mains et des têtes au chemin trop court fait de labour de villes de bourg de métiers et qui conduisent au puit pour y puuiser l’eau et faire boire l’autre et cette attention passionnée à

    L’ordinaire forge dans le cœur de cette femme une spiritualité authentiquement sacramentelle qui ne la conduit pas à désincarner ou à dématérialiser une part du monde pour l’offrir à Dieu pour la rendre digne de Dieu comme nous croyons parfois devoir le faire mais cette attention la conduit à comprendre la

    Dimension sacramentelle de ce monde à partir de ce sentier que Dieu est venu y tracer c’est cette vie corporelle et matérielle des petits ce quotidien de pas grand-chose qui caractérise chez Marie Noël le lien le plus fort entre Dieu et les hommes dans ces réalités jamais fies ou ambitieuses Marie Noël

    Distingue et signale le passinage que Dieu a ouvert et qui sera toujours soumis au danger d’une obstruction réductrice si Dieu s’est incarné ce n’était pas pour se montrer et pour imposer sa vérité de façon plus évidente mais c’était pour faire apparaître par sa présence et par sa relation à cette

    Terre la dignité de celle-ci celle-ci qu’il sanctifiait si Dieu s’est fait nourriture ce n’était pas seulement pour être administré comme un remède de salut mais pour que dans le mystère sacramentel célébré reçu mangé aucun blé aucun moulin aucune chair broyée ne soit plus jamais regardé ou compris en dehors

    De la perspective du royaume qui vient et l’on entend Marie Noël comparer l’histoire de son à celle du blé qui après avoir donné quelques grains est devenu poussière de farine puis pain pétri cuit mordu mâché détruit et elle disait à Dieu je n’ai plus rien à vous

    Donner oh mon dieu ni fleurs ni fruits ni cœur ni œuvre plus rien qu’une bouchée soumise de pain sec votre pain comme vous êtes le mien le fait que l’Église est toujours tenu à penser des sacrements en lien avec la matière et cela de façon assez variée au fil des siècles en fonction

    Des questions qui leur étaient propres nous permet d’entretenir l’attachement respectueux à cette demeure qui’est la matière même si cette demeure a été ravagée sacagé au cours des siècles et plus particulièrement par une modernité qui a voulu faire de la matière le siège de toutes les certitude positiviste à

    Force de réduire la matière à des assemblages moléculaires sous des lentilles de microscope et pour les chrétiens de produire des théories théologiques à la remorque de ces visions étroites nous avons fini en réaction par nous méfier de toute référence à la matière et les théologiens ont dû réaménager le

    Discours sur la demeure qui est la matière autour de la notion de corps de relation pour ne pas voir les sacrement enfermés dans des définitions de chimiste ou dans des équations ce qui est très dangereux sur ce point il serait utile de se souvenir des mots que hissem faisait

    Dire à des essintes dans son roman à rebour ce n’est pas un retour à la semaine dernière mais Marie Noël avait lu et aimé beaucoup hissm je cite maintenant enfin l’on était allé plus loin l’on avait osé supprimer complètement le blé et déhonté marchand fabriqua presque toutes les osties avec

    De la fécule de pomme de terre or Dieu se refusait à descendre dans la fécule c’était un fait indéniable sûr et si le cas demeurait au moins douteux pour le pain de sgle il ne pouvait soutenir aucune discussion prêté à aucun litige quand il s’agissait d’une fécule qui selon l’expression ecclésiastique

    N’était à aucun titre matière complémentaire du sacrement fin de citation c’est duism mais revenons à Marie Noël la pointe d’ironie de hissm nous aide à comprendre à quel point il a a été important d’extraire la réflexion sacramentaire de certaines catégories épicières dans lesquelles on finissait par les tenir mais il serait dommage

    D’oublier que si le pain qui sera eucharistié et bien plus que de la farine de blémouillé d’eau et de sel nous sommes bien d’accord il n’en demeure pas moins du pain et que sans cette matière spécifique matérialisant le lien avec la culture l’histoire les conditions humaines de Jésus le désir

    Relationnel des geste de salut qu’il posa au cours de son dernier repas et le lien à notre pain de ce jour qui sont pétris ensemble nous ne pouvons plus alors sans cette matière entrer dans le mystère eucharistique nous en avons besoin aujourd’hui il y a urgence à

    Sauver la matière à la sauver des réductions qui tendent à n’en faire qu’un matériau utilisable un support méprisable mais il faut aussi la défendre contre ceux qui la ni plus ou moinscciemment au profit d’une conceptualisation d’une manipulation tellement forte de toute existence qu’il qu’il n resterait plus de place pour ce

    Trésor disponible aux grands comme aux petits aux riches comme aux pauvres la matière la matière vécue habité si les théologiens et les liturgistes ont dû rediriger l’attention au cours de des dernières décennies vers les notions complexe de corps et de relation comme je le disais tout à l’heure pour éviter

    D’abandonner la compréhension des sacr à des manœuvres coupables nombre d’artistes ont préservé dans le même temps ce lien essentiel tenant l’humain son corps et ses relations même les plus spirituelles à la demeure originelle de la matière du monde et Marie Noël attentive à la réalité des sacrements qu’elle pratiquait très

    Habituellement très assidument et attentive à la sacramentalité du monde mat par sa double vocation de baptisé et de poète a été un authentique témoin qu’il est bon d’écouter il est sans doute désormais possible de désincarcérer la matière des épaves dans lesquelles les accident de l’histoire intellectuelle l’ont conduite

    Car cette matière blessée est encore opérante agissante et l’oublier ne nous dispense pas de son emprise de son influence sur nos représent sur nos expériences de l’existence en dehors de laquelle rien ne se passe pas même notre vie spirituelle et sacramentelle s’il n’est pas rare d’observer que c’est depuis le cœur des

    Réalités observé que l’on entend le mieux leur voix et que l’on guérit du fantasme de l’objectivité absolue il faut admettre que c’est dans l’expérience de la matière dans laquelle Dieu nous a placé que nous pouvons le mieux décrypter ces signes que sont les sacrements quand Marie Noël traversa

    L’une des crises majeures de son existence en 1921 elle dut faire une route bien étrange écoutonsla en faire le récit à l’abbé Munier après ces semaines de demifolie j’étais bien dévasté naturellement mais l’idée de déshonneur apaisé j’ai retrouvé la force de réagir contre le reste le songe douloureux où j’étais

    Perdu hors de toute réalité je crois avoir eu beaucoup de courage parce que le médecin m’avait commandé d’en avoir cette obéissance passionnée a été le seul ressort de mon début de guérison et depuis si j’ai pu faire un peu de bien sortir de moi-même aller à la douleur d’autrui c’est encore sous l’influence

    Lointaine de cette valeur morale d’un homme quand autrefois je faisait le bien pour Dieu Dieu ind disparu je me suis donc force malgré mes dégoûts à m’occuper à me montrer aimable avec les gens qui ne m’intéressaient plus à manger des friandises à m’habillé élégamment je n’en avais pas envie c’était seulement

    Pour essayer de redevenir vivante maintenant je le suis un peu le médecin à qui j’ai écrit enfin après 6 mois de silence me recommande le travail matériel il s’agit si je comprends bien de me chasser hors du monde intérieur actuellement inhabitable et d’attirer par l’activité du corps l’attention de

    L’âme reprendre goût à l’existence retrouver le plaisir sous quelque forme que ce soit appétit plaisir de vanité plaisir d’ambition plaisir d’aimer d’être aimé voilà mon programme une espèce de contreascétisme Marie- Noël avait effectivement perd du pied dans une angoisse nerveuse qui avait peut-être la saveur d’une assèise spirituelle mais

    Qui s’enracinait surtout dans une errance pas vraiment chrétienne elle avait alors dû réapprendre à vivre pour ce qui lui échappperait toujours cette douleur d’autruie qui s’expérimente dans l’attente des autres et qui s’accompagne des amabilités des friandises qu’elle décrit des toilettes élégantes de bien des appétits qui lui

    Laisseraiit de toute façon à jamais une fin inassouvie et nous le savons tous elle le savait pour entrer de nouveau dans la vocation à la vie il lui avait fallu réapprendre l’attache à ce qui nous échappe à ceux qui ne demeurent pas pour recevoir en elle le passage de

    L’Éternel et de sa promesse d’éternité le grand attachement à ce que nous appelons le monde et qui est fait de toute cette réalité matérielle qui imprime en nous son empreinte permanente l’apprenti toïtienne à l’école de son philosophe de père qui était Marie Noël s’en accusé elle qui s’inquiétait dans

    Le même temps de faire l’expérience d’un chement qu’elle ne souhaitait pas du tout il y a dans l’expérience de la matière des choses et des objets une première dimension sécurisante qui est comme une terre ferme sous les pieds de nos gestes et de notre existence quotidienne les meubles qui nous

    Environnent crée autour de nous un univers familier un monde que nous nous composons et qui nous dit notre histoire les objets que nous utilisons jour après jour donnent à nos gestes leurs forces leur précision qui dépendent de ceci autant que de notre volonté et de nos capacités à tel point qu’un changement

    D’outil oblige souvent à réapprendre à faire le geste et cet attachement que favorise la docilité des objets et de la matière entre les mains humaine n’épargne pas l’expérience spirituelle des sacrements qui nous donne la grâce de toucher le mystère de le sentir glisser sur nous comme une caresse comme

    Une promesse et comme nous peinons à ne pas vouloir posséder ce qui nous est promis nous tentons plus ou moins consciemment de saisir et de retenir ce qui nous touche persuadé que ce qui est donné dans la matière est l’objet de tous nos pouvoirs et c’est alors que surgit la seconde

    Dimension la seconde dimension de la matière Marie Noë nous l’a fait découvrir dans l’un des champs les plus étonnants qui soit celui d’une femme qui a pris soin de son logis de ses meubles de son linge qui en quelque sorte a fait alliance avec eux et qui entrant dans la

    Passion de ces derniers instants découvre que la réalité qu’elle croyait la plus docile lui échappe que la sécurité qu’elle avait placée en elle s’évanouit et que ce n’est pas le soin que nous avons mis à préserver les choses qui leur donnera le pouvoir de nous préserver nous-mêmes je cite impropère et chant du

    Linceul mes compagnons oh vous mes choses enfermer dans la maison du soir vous à moi pour la vie mes fidèles vous qui murez le plus loin aimé que mes fils et plus tard que mes filles servies oh mien meuble serré autour de moi vivant en l’amour de mes yeux de lâtre à la

    Fenêtre voici venir le jour d’extrême d’épouvante mes compagnons où vous aussi me serez traître voici le jour où par porte grande ouverte ceuxlà me chasseront dont j’étais sœur et mère et vous consentirez tous ensemble à ma perte et sans bouger vous tous les regarderez faire fin de citation la fidélité dans laquelle nous

    Pensons nous aussi pouvoir garder les choses enfermées ne s’arrête pas aux frontières que pose notre possessivité et là où nous croyons parfois que nous allons fermer le mystère de la matière pour le tenir dans nos mains dans nos Tabernacles dans nos regards qui faisait dire à Marie Noël que nous que nous ne

    Pouvons âmes étroites que tenir un dieu captif fin de citation là donc nous faisons l’expérience d’une matière qui nous rend le plus grand D services en nous abandonnant en nous empêchant par sa sublime passivité de devenir nous-mêmes ces êtres contenants ces vases finalement ces cruches pleine d’existence veain que nous rêvons d’être

    Quand nous croyons être sauvés par nos possessions et même les plus spirituelles étrangement c’est bien la matière avec sa faiblesse son inconstance son impermanence sa fragilité sa passivité qui nous dépousède de cette affreuse sécurité car oui la sécurité a quelque chose d’affreux cette sécurité toujours prête

    À nous garder là et pas ailleurs à nous dégoûter de la route restant à parcourir cette sécurité il nous faut nous en détacher aussi il nous faut accepter qu’elle nous échappe il nous fallait probablement cette vertu crépusculaire de la matière pour nous obliger à l’itinérance pour garantir que le

    Baptême resterait bien une source vive dont l’eau file entre nos doigts que le pain eucharistique resterait le viatique le pain de la route que le saint crème resterait le sillage du parfum d’un autre le récit de la Passion de cette femme culmine dans l’étrange apothéose d’un drap choisi

    Pour être son l’un seul c’est donc la suite la fin même de ce poème vous me rendrez à qui m’emporte tous et toutes comme une abandonnée au sort irrémissible comme une condamnée à bout d’humaine route qu’on emmène à jamais pour le secret horrible et que nul n’accompagne en l’ombre sauf un seul

    Oh mon seul compagnon dans l’ombre mon linceul toi seul de tous CESD draps lequel entre les 12 tu sortiras un soir de l’armoire toi seul tu viendras prendre ma défaite pour épouse toi le plus mû qui n’ose plus servir à rien toi comme un mendiant tout couvert de

    Reprise que j’ai faite croisant mon fil avec le tien pour rassurer la place ou peut-être il se brise avec la double lettre rouge dont hier joyeusement afin que tu me reconnaisses je t’ai marqué drap mien d’un d’un petit signe fier tu viendras avec moi par pauvre droit d’eness tu viendras avec moi dont

    Personne ne suit le mal trop noir après que les mains d’infirmière le ront au bord affreux de la plus longue nuit abandonné sans pensement sans lumière tu viendras demeurer en la fleur du matin douce toile vieilli et meilleur qu’ambaume la lavande simple et fidèle du jardin pour recouvrir l’odeur livide de mes

    Mains oh mon linge de fin dernière pasle drap de toi si pauvre on aura fait le sacrifice et tu viendras tout blanc tout large tu viendras éponger l’ombre ù ple mon immondice tu viendras sur ma honte à jamais étendu sans les guérir jamais essuyeer mes prunelles et jeter sur ma

    Chair perdue au drap perdu le suprême lambau des pitiés éternelles c’est cette pauvre toile mûre mendiante reprisée qui finit par épouser la chair de l’abandonné qui la couvre de ce lambeau de pitié vraie et suffisante c’est c’est ce tissu croisant à jamais son fil avec celui de la vie de sa

    Maîtresse qui finit par porter les initiales de son nom qui va qui la suit emportant avec lui au passage la lavande de son jardin c’est ce linge de fin dernière qui ne guérit de rien mais qui éponge et qui essuie ce qui n’a plus besoin de lêtre c’est ce drap perdu qui

    Permet à ce poème de finir sur l’adjectif éternel c’est à l’eau qui file entre les doigts au pain qui rassie et qui moisit à l’huile qui rancit aux étreintes amoureuses désunis par la mort que Dieu a confié sa plus authentique présence en ce monde pour que nous réapprenions à

    Être grâce au monde auquel le créateur a confié pour nous bien des secrets comme beaucoup d’entre nous Marie Noël s’est accusé de ses manques de stabilité et de ses inconstances peut-être en a-t-elle tenu le ciel comme responsable quand elle disait le don de moi-même a été mal réglé comme un budget

    De prodigue où le trésor s’écoule en dépenses diverses mais elle a également professé à travers son œuvre que ces dépenses diverses sont paradoxalement pour nous le seul moyen d’expérimenter la dépense suprême qui dit le mystère même de Dieu seul ce qui nous échappe encore demeure disponible à la

    Relation même ce qu’il y a de plus bas de plus simple de plus banal la relation à Dieu est le principe de toutes les autres relations Dieu celui que nous aimons de toutes nos forces et n’embrasserons jamais dit Marie Noël celui qui éternellement nous attire et éternellement nous

    Échappe ce Dieu-là nous a fait le don de la matière de ce monde il se donne dans le sacrement suprême qui est la chair du Christ et dans lequel les sacrements trouvent leur sens pour que nous soyons confiés ici-bas comme au ciel à ce mystère insondable qui est la clé de tout

    La relation une relation dont la fécondité dépasse largement ce qui relève des besoins immédiats et avoués la création tout entière attend que la source sacramentelle dispense son eau au-delà de ce que nous voudrions naturellement même le plus pieusement du monde et l’on entend Marie Noël se réjouir de ce que la vie des

    Contemplatif et le don qui s’en écoule soit préservé de toutes les soifs captatives aussi légitimes soit-elle je cite oh que la clôture et la règle sont nécessaires au contemplatif ces fontaines d’au viive alimenté de Dieu que le monde troublerait s’il venait y boire il ne sauraiit s’en protéger et ne

    Le voudrai pas eux les aimants les doux les tendr mais leur puissant père les ont entourés de murs où ils les gardent et défendent et leur grâce préservé à sa source par l’obéissance ira couler loin très loin d’eux jusqu’au cœur altéré du monde s’ils ont besoin de mon eau pour

    La boire conduis mon eau sur la place du bourg où sont les puits et les femmes autour mais dans tes bois garde ma source noire n’allons pas chercher ici une apologie de toutes les strictes observances en matière de vie consacrée comme en matière de sacrement il faut plutôt y entendre l’intuition vécue dans

    Une vie de carmélitraté comme elle le disait que la source de Dieu a été ouverte dans le cœur de chaque créature pour ne jamais être dévié et canalisé par une quelconque captation c’est de sa propre sécheresse d à la rapacité de son entourage que Marie Noël

    Cherche à être sauvée et elle a su dans sa chair que le monde a soif et larmes humaines celles qui naissent de ce qui nous échappe et je termine en citant une dernière fois la fauvette d’osser priant Dieu pour qu’il renoue le lien d’une âme

    Sans doute la mienne ou la vôtre à la réalité du monde pour la préserver de ses exils intérieurs moi Seigneur au mon Dieu je n’ai besoin de rien c’est mon amie en deuil pâle en sa maison veine où ses yeux ne voient plus elle cherche sans voir

    Elle vague épillant le choc sourd de sa peine mon Dieu ne la laissez pas seule avec le soir mais descendez près d’elle allez-y tout à l’heure pour l’aider à pleurer et pendant qu’elle pleure d’elle au monde en secret renouz le lien moi Seigneur oh mon dieu je n’ai besoin de rien [Applaudissements] [Musique]

    Merci chers amis qui êtes ici dans cette assemblée et vous qui nous rejoignez par les ondes ainsi qu’il a été rappelé nous venons d’assister à la dernière des conférences de carê qui auront été proposé à Saint-Germain l’osserrois et c’est justement un prêtre du diocèse de Sens et d’cer qui a achevé ce cycle

    Destiné à faire bruisser à nos oreilles la mystérieuse musique des sacrements tantôt apaisante tantôt tourmentée cette musique composée par les six auteurs qui avaient été retenu a peu à peu formé une polyphonie exprimant par son éclat la surabondance de la grâce dans une vie sacramentelle qui implique tous et chacun des fidèles du

    Christ cela m’a fait songer justement à une des notes intimes de Marie Noël elle y considère à partir de la musique de Palestrina la mélodie comme la solitude essentielle de l’âme et l’harmonie comme la voix du groupe la communion des saints et poursuit le poète la perfection de la vie chrétienne chacun

    Pour tous n’est-elle pas dès ici-bas une ébauche de cette polyphonie éternelle il nous faut donc remercier tous les conférenciers qui se sont succédés dans cette chair tous ces universitaires qui ont su nous faire cheminer au côté des grandes figures de la littérature qui leur sont familières pour mieux comprendre ces sacrements qui

    Font de nous un peuple chrétien en premier lieu ils nous ont fait percevoir combien la littérature était capable de traduire les questionnements et de proposer les réponses ou au moins des perspectives dans les lignes qui décrivent l’âme en proie à la négation la plus profonde ou au simple doute ou

    Capable de la foi la plus ardente il y a souvent la conscience d’un artiste qui propose à tous de partager une expérience c’est là le moyen d’une annonce de la foi par ces fidèles du Christ ils ont connu eux-mêmes ces troubles de l’âme et leur inspiration n’a paru que transcendé par ces

    Tribulations nécessaires à faire advevenir la clarté de la foi or à l’image des héros qui se dessinent au GR au gré de la plume il leur faut sans cesse recommencer ce qui pour chacun est bien le combat intérieur de la foi nous avions pressenti à juste titre

    Chers amis qu’une fois de plus l’art en l’occurrence l’art littéraire nous serait un précieux intermédiaire pour nous introduire dans une connaissance plus précise des sacrements c’est qu’il y a évidemment dans l’art de l’humanité une puissance évocatrice capable de traduire l’indiscible le tout autre en un mot le mystère plus que les définitions

    Préalable il était indispensable pour ouvrir notre démarche de redécouverte des sacrements d’en proposer les expérience médité par quelques penseurs chrétiens des derniers siècles tout cela nous mène donc au seuil au Porsche écrirait pegy d’une catéchèse sacramentale dont les fidèles du diocèse de Paris vont pouvoir bénéficier les conférences ont exprimé clairement le

    Lien entre la vie sacramentelle et les progrès d’une vie de foi d’une vie renouvelée dans l’espérance et dans une charité pratique chacun doit pouvoir aujourd’hui en bénéficier ce que nous avons reçu il nous tardera toujours de le transmettre dans un déchange incessant réaction enchaîne qui est au cœur de la vie missionnaire de

    L’Église des catéchèses mistagogiques seront proposées des cycle de catéchèse paroissiale bénéficieront d’un support conduisant chacun à puiser aux sources de la vie sacramentelle transmise et médité par la tradition de l’Église pour que tous nous puissions faire croître notre vie chrétienne et naturellement nous savons que notre Dame retrouvant ses fidèles

    Saura redevenir cette église mère d’une Église diocésaine qui connaît son devoir le devoir d’être sacrement d’unité au milieu de tous les hommes et femmes de ce temps c’est bien la célébration des SA qui marquera le retour à la vie de cet édifice dans lequel repose tant de symboles participer à la célébration

    D’un sacrement même parfois sans en être les premiers acteurs interroge et régénère notre propre vocation la liturgie de l’Église nous y invite explicitement en ces jours où nous allons renouveler nos promesses de baptême et pour certains d’ordination sachons donc entretenir en nous la lueur de la foi

    Elle nous semble parfois bien faible par rapport aux ténèbres du quotidien mais elle n’est pas moins fervante que celle qui a été capable de guider les saintes femmes au tombeau dans l’aurore d’un jour qui a transformé le monde et jusqu’à la fin des temps témoin de cette bonne nouvelle de

    La victoire définitive de la mort Blois Claudel pegy Bernanos hissm et Marie Noë prennent place dans la procession des fidèles rassasié de sacrements sans en être jamais repu assoifé de sens sans avoir jamais épuisé cette quête désireux d’atteindre une vérité qui n’est jamais mieux éprouvée que dans les sacrements où Dieu lui-même

    Se donne ils nous ont rappelé la nécessité d’interroger nos faiblesses et d’interpeller le ciel de faire silence de nous reconnaître pèlerin en un mot de ne cesser de nous convertir alors que se sont ouvertes les portes de cette semaine qui sera d’autant plus sainte que nous suivrons celui qui la

    Sanctifié par le don victorieux de sa vie nous voyons donc combien la vérité et la gratuité sont au cœur des sacrements que le Christ a institué dans le mystère pascal par son amour inconditionnel pour l’humanité cette question de Pilate qui clos son dialogue avec Jésus reste posé aujourd’hui quand tant de vérités

    Contraires semble possible allant jusqu’à la confusion des valeurs même de vie et de mort que les conférences de Notre-Dame interroge le sens de la mystique sacramentelle aura donc répondu pleinement à leur institution comme des lieux d’une recherche gratuite de la vérité non pas d’une vérité de circonstance d’un accommodement avec les

    Nécessités de l’instant d’un compromis faisant meilleure conscience mais de ce qui nous est révélé à l’écoute du Christ à l’imitation de sa miséricorde infinie à l’exigence d’un amour gratuit seul véritable amour du prochain voilà cette belle et joyeuse inspiration qui nous conduira au-delà de toutes les souffrances de la passion à

    La gloire de la résurrection dans ce temps où la mission de l’Église nous est confiée que les sacrements nous accompagnent et nous [Applaudissements] affermisse [Applaudissements] comme nous avons pris l’habitude le père Montou continue avec ceux qui veulent débattre porter un témoignage poser des questions dans les salles paroissiales

    En sortant par le transpte nord et la prière dominicale au seuil de cette au début de cette semaine sainte continue maintenant avec l’adoration les vêpres et la messe vespérale merci de votre fidélité et bonne semaine sainte [Applaudissements] [Musique]

    1 Comment

    Leave A Reply