Peut-on réparer la psyché de l’homme réparé ?

    08:00 : introduction par Héloïse Morel
    02:04 : présentation par Thierry Hauet
    03:23 : conférence de Nematollah Jaafari
    43:17 : questions public
    52:20 : conférence Mélanie Voyer
    01:19:04 : questions public

    Conférence de Nematollah Jaafari, professeur de psychiatrie adulte et d’addictologie, co-directeur de l’équipe de recherche CocliCo : Cognition, clinique et comportement au Centre de recherches sur la cognition et l’apprentissage (Cerca) – CNRS, université de Poitiers, responsable de l’unité de recherche clinique au Centre hospitalier Henri Laborit de Poitiers et chef de pôle Hospitalo-universitaire de psychiatrie adulte.

    Il est d’usage de dire qu’à « l’école de guerre de la vie, ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». La vraie question est le prix qu’on va payer sur le plan psychique pour faire face à un événement traumatique touchant la santé physique ou psychique.

    3 situations s’offrent à un individu pour faire face à un tel événement :

    la première est lorsque la capacité cognitive individuelle associée à un environnement adapté permet non seulement de faire face à l’événement mais aussi en tirer des points positifs pour l’avenir. Cela est nommé la croissance post-traumatique.
    la deuxième est la survenue d’une pathologie psychiatrique soit d’adaptation chez un individu sans antécédent psychiatrique, soit de décompensation dans le cas contraire.
    la troisième peut être observée par l’absence d’une réaction psychologique importante chez un individu et par l’apparition d’une pathologie psychiatrique dans son entourage.

    La prise en charge des patients se trouvant dans ces situations n’est pas identique.
    Lors de cette conférence, à partir des cas cliniques, nous allons discuter des processus bio-psychologiques qui se mettent en place pour faire face à un événement traumatique.

    Dans le cadre du cycle de conférences L’humain recomposé. Sous la direction de Lydie Bodiou, maîtresse de conférences en histoire de la Grèce antique, Herma, université de Poitiers et Thierry Hauet, professeur, praticien hospitalier, directeur de l’Irtomit, Inserm, CHU, université de Poitiers. En partenariat avec l’université de Poitiers et le CHU de Poitiers.

    [Musique] bien bonsoir On va on va commencer cette conférence enfin ce dialogue avec vous dans le cadre donc du cycle l’humain recomposé qui est un cycle de conférence organisé donc entre l’espace m des France et l’Université de Poitier et sous la direction scientifique de Thierry way qui est professeur et praticien hospitalier au

    CHU de Poitier et Lidy Bou qui est historienne spécialiste de la Grèce antique à l’université de Poitier et vice-présidente en charge de de la culture scientifique donc c’est un cycle que l’on a pensé dès le départ comme étant très comme comme ayant une entrée pluridisciplinaire sur ces question de

    Réparation à la fois mécanique par la médecine par la littérature on l’a fait également euh voilà on a essayé d’aborder aussi l’histoire par exemple des prothèses l’évolution des prothèses et la psyché évidemment puisque c’est le sujet de de ce soir et on a le plaisir pour cela de d’accueillir donc deux

    Conférencier finalement c’est contrairement à ce que nous avions annoncé donc c’est une une belle surprise donc nemmatola Jafari vous êtes professeur de psychiatrie adulte et d’adidictologie et au centre de recherche sur la cognition et l’apprentissage le CERC de l’Université de Poitier et CNRS et psychiatre au centre hospitalier Henri Labori de de

    Poitier et mais voyz donc qui est jeune docteur mais qui a une pratique de médecin légiste et psychiatre depuis de nombreuses années et qui a notamment ce n’est pas anecdotique montter le centre psychotrauma nordakquitaine et pratique le EMDR qui est une technique de réparation justement dans le cadre de de

    Traumatisme et accompagne beaucoup de personnes victimes de de violence voilà donc merci par avance à l’un et l’autre pour aborder cette vaste question peut-on réparer la psyché de l’ me réparer donc merci par avance Thierry je te laisse la parole merci merci beaucoup hoïse c’est c’est c’est vraiment pour

    Moi un immense plaisir de de de vous recevoir tous les deux et de justement aborder ce ce sujet j’ai envie de dire que vous allez avoir peut-être la la partie la plus complexe finalement quelque part parce que finalement bon le trauma physique la lésion elle est visible elle est identifiable

    Elle est caractérisable on peut la jauger on peut la mesurer on peut même mesurer le le le niveau le niveau d’handicap qui va y avoir derrière le niveau de de séquel mais aujourd’hui les les les deux artisans que vous êtes nous font entrer dans un dans un atelier qui est beaucoup

    Plus profond finalement qui est celui de du traumatisme qu’on qu’on ne voit pas qui est beaucoup plus difficile à évaluer qu’on a pas au premier degré qui est beaucoup plus profond et avec l’approche que que Nemat nous a résumé en fait dans dans la présentation une appr approche extrêmement intéressante

    En fait avec les différents scénaris que l’on peut avoir dans ces dans ces conditions donc une approche très complémentaire on rentre dans un autre domaine c’est vraiment un autre atelier de réparation cette fois-ci qui est quand même beaucoup plus complexe et peut-être plus pas aussi évident et aussi j’allis

    Dire carré que l’on peut l’imaginer par une réparation somatique merci beaucoup en tout cas à tous les deux bien merci beaucoup Thierry pour cette introduction merci Eloïse bonjour mesdames Messieurs chers collègues chers amis je peux marcher le le ce genre souvent quand je fais ce genre de conférence je demande combien

    Il y a de psychologues dans la salle levez la main combien d’infirmière combien de médecins ouf heureusement ça oui bon un seul ça va et et combien de d’étudiants parfait et combien de malades tous voilà pour un psychiatre il y a toujours on a toujours quelque chose à réparer en

    Soi alors merci beaucoup Thierry de nous avoir donné l’occasion de parler de de cette question puisque bien souvent lorsqu’on a en consultation des patients qui sont qui ont une douleur par exemple des lombalgies des douleurs lombaires le neurochirurgien les a opéré ou pas et cetera on dit il y a rien

    C’est dans bas de tête ah bon donc il arrive et la première des choses que le patient nous dit c’est quoi vous savez j’aime bien faire l’inverse c’est vous qui travaillez on dit quoi j’en ai plein de doux encore j’ai mal c’est c’est dans ma tête vous êtes

    Gentil il y en a pas un seul qui m’a dit ça jusqu’à maintenant souvent il disent mais je veux pas voir un psychiatre je suis pas fou mais oui c’est ça la vérité et donc vous savez ça comme vous êtes des étudiants c’est pour ça que je profite de

    De cette conférence pour le dire je je leur dis souvent la folie n’existe pas il y a que des gens qui ont des souci dans leur tête et je suis spécialiste de souci dans la tête des gens en rapport avec leur dos quels sont vos soucis dans

    La tête et là ils disent oui j’ai des souci dans ma tête vous avez compris le le rythme de la formulation et là tout de suite c’est comme un accouchement c’est-à-dire le patient va accoucher de sa douleur et là on pe entrer dans le vif de sujet très rapidement rappelez-vous que avant une

    Pathologie somatique moi vous enfin tout le monde on avait rien on était dans la puissance dans la force dans la ce que je peux faire ce que je vais devenir et cetera et puis vous avez un accident un événement qu’on pourrait dire traumatique ou pas on va le définir tout à

    L’heure et puis soit C cet événement est réel c’est-à-dire vous avez un accident de la voix publique une jambe cassée et cetera et puis ou alors cet événement tel que vous vivez l’événement ce n’est pas vrai j’ai pas dit c’est pas vrai dans la réalité de tous les jours c’est

    Votre réalité à vous qui est important c’est pas la réalité de tous les jours il y a euh aux urgences j’ai vu encore un patient l’autre jour qui était venu parce que ce patient avait des idéations suicidaires pourquoi parce que ce patient a eu un accident de la

    Voie publique il a été opéré puis par la suite on a dit c’est bon vous pouvez recommencer à travailler donc il est reparti au travail la seule chose c’est que à aucun moment on a pensé que ce qui s’est passé c’est qu’il s’est vu la voiture arrivver il a essayé de fuir il

    A essayé de bouger et puis la voiture n’a pas pu se contrôler et on dit ça y est vous êtes opéré c’est terminé et vous pouvez travailler pourquoi vous faites du cinéma en gros c’était ça et lui dit mais je fais pas du cinéma c’est que je

    Peux pas dormir la nuit avec ses images dans la tête ou alors il dit vous savez je suis allé au travail c’est vrai que l’accident il y a eu 2 ans mais la date anniversaire c’est aujourd’hui or aujourd’hui je ne peux pas ça ça me rappelle encore des choses et et dans ce

    Va et vient et puis le patient va dire quoi mais oui mais vous savez aujourd’hui rien ne va regardez ce qui se passe dans le monde il y a plein de gens qui sont en train de [Musique] mourir et là c’est ce qu’on appelle la généralisation c’est-à-dire que deux sont vécus à

    Lui alors souvent je je rigole avec les patients je leur dis oui alors c’est de votre faute si il y a les les paysans enfin les fermiers dans la qui qui ont bloqué l’autoroute c’est de votre faute si l’électricité coûte plus cher c’est vous voyez c’est-à-dire que cette

    Génération là n’a pas lieu d’être puisque tout simplement vous partez d’un point qui est réel vous arrivez à un point qui n’est pas réel or tout le chemin c’est de savoir comment on peut faire de ce point-là jusqu’au point où vous allez et comment on peut vous accompagner pour

    Justement être dans une réalité acceptable pour vous et qui répond à votre demande qui est une demande de prise en charge donc ce soir ce qu’on va faire avec Mélanie voyer docteur Mélan Boyer qui vous avez de la chance parce que aujourd’hui à Poitier et je dirais même en France et au niveau

    International c’est une des seules qui réfléchit à cette question de psychotrauma sous l’angle de et si c’était bénéfique je vais me faire jeter des des tomates ce soir c’estàdire que tout le monde pense que le trauma est mauvais tout le monde qui qui a dit que tu c’était bien mais combien d’enfants ont

    Vécu la premè première guerre la deuxième guerre mondiale combien de fois il y a eu des situations incroyable et les gens sortent plus fort que ce qui était avant voyez c’est-à-dire c’est ce que on a nommé la croissance post-traumatique c’est-à-dire cette force qu’on a en nous qui nous permet à

    Partir d’un trauma d’en faire un point positif et partir et mettre encore meilleur que ce qu’on a été voyez bon je rentre pas dans le ce sujet là parce que Mélanie va vous en parler alors l’idée ce soir et je suis désolé par avance parce que je devrais vous quitter

    Vers 19h30 mais avec Mélanie on s’est bien organisé pour que et on va échanger au décours de la présentation si vous êtes d’accord donc le trauma tel que on a défini les choses c’est une perturbation de l’équilibre psychique lié à un événement déterminé et cet événement do doit être brutal

    Inhabituel et ça crée chez l’individu un un une modification momentanée qui est durable dans le temps son pr voilà ça va comme ça je vous donnerai les médias pe il y a pas de problème mais c’est pas de ça que je ça ça c’est la première partie que euh

    Mélanie va développer ce soir mais moi je voulais vous parler de stress alors maintenant on retourne à notre chose habituelle qui dans la salle n’a jamais eu de stress levez la main qui a rencontré les stress une seule fois personne deux fois trois fois personne n’a rencontré des stress

    D’accord et ben je vais vous montrer que vous avez rencontré les stress 10 fois qui a rencontré les stress 50 fois voilà ok qui a rencontré les stress 100 fois et qui se rappelle de stress qui l’ fait réussir vous voyez donc le stress c’est pas si mauvais que ça en

    Soi et et là je voudrais vous présenter une situation spécifique qui correspond je prendre deux exemples c’est période on est au mois de février on va on est en bande on va faire du ski par malheur tombe et on se casse une jambe les copains ils ont déjà payés ils

    Vont pas revenir à Poitier et on est obligé de revenir à Poitier pour se faire soigner comment on va faire pour accepter ça alors que on a payé la semaine c’est le l’accident arrive au deè jour et jusqu’à maintenant j’avais rien autrement dit vous voyez c’est c’est une souffrance qui est marquée et

    En réaction d’un facteur de stress et qui s altère votre vie au quotidien vous n’avez rien jusqu’à maintenant vous allez voir votre médecin qui fait un examen clinique ou imagerie qui vous dit vous avez un cancer du sein un cancer de prostate vous n’aviez rien et là d’un

    Seul coup vous tomber malade c’est de ça que je veux parler voyez ce stress là dans ce sens particulier alors le problème c’est que lorsque je vous dis une maladie somatique ça peut constituer un facteur de stress et que le patient doit essayer de s’adapter et la répercussion qu’il y a

    Non seulement chez patient mais aussi chez la famille chez les proches d’accord et donc là tout de suite le l’organisme ou se met en ce qu’on appelle une réaction d’alarme je voudrais vous prouver ça avant d’aller plus loin tout à l’heure quand je j’ai dit que vous partiez en vacances et vous

    Avez une fracture de la jambe ça vous a fait il y en a quelquesuns mais quand j’ai dit on annonce un cancer il y a eu une réaction d’étonnement n’est-ce pas je l’ai vu et je voudrais vous montrer comment les chos se passe dans la tête je voudrais au

    Tacotac d’accord de me répondre à la question suivante si je vous dis Paris Paris vous me répondez Bordeaux New York donc vous voyez les associations que vous êtes en train de faire c’est presque à l’insu de votre pleiné j’ai dit Paris vous auriez pu dire batlan mais vous avez dit

    TFEL d’accord donc ça veut dire que ces associations qu’on fait dans sa tête ce sont des associations qu’on ne contrôle pas je fais un deuxème exemple et après on va avancer si je vous montre un écran ici c’est la vie et ici c’est la mort je vous montre des images et vous

    Me dites si vous le mettez de côté de la vie ou côté de la mort on y va un bébé de 2 mois voilà juste répondez vie ou la mor un bébé de 6 mois une fleur un homme de 3 6 ans jnifer Lopez un homme de 85 ans vous êtes

    Étonné Biden à quel âge pourquoi vous associer les pensées pourquoi vous associez la vie un un homme un bébé de 6 mois peut mourir de mort subite de nourrisson une fleur aujourd’hui particulièrement le 14 février ça a du sens de l’amour mais vous pouvez aussi l’emmener au

    Cimetière mais oui donc alors que le cerveau est fait de telle manière que ça va aller vers quoi vers ce qu’on a appris c’est-à-dire l’âge égal la mort si vous étiez dans un état dépressif si vous étiez dans un état suicidaire vous auriez mis la fleur de

    Côté de la mort le sujet le le le bébé de côté de la mort et cetera donc là vous vous êtes dans un état psychoaffectif qui fait des associations comme c’est normalement devrait se faire dans un sens POS du terme et donc ces associations qu’on appelle des associations

    Implicites ce que j’appelle moi à l’insu de son plein cré vous ne pouvez pas les contrôler d’accord et c’est là-dessus qu’on se base les publicitaires les les politic et cetera pour vous vendre des idées c’est comme ça qu’on fait c’est-à-dire en association de pensé de idées que vous ne pouvez pas contrôler

    De toute manière donc l’explication quand j’ai dit une fracture de la jambe d’un jeune qui va au ski et qui revient et que ça vous a fait sourire et différent de la femme qui est un cancer du sein parce que vous avez fait ces associations de pensé dans votre

    Tête vous voyez je diss un peu votre pensée pour vous expliquer pourquoi on associe le terme de cancer avec la mort et le terme de fracture avec la vie ok maintenant parce que la réaction d’alarme qui engendrait et et ce qu’on appelle le syndrome général d’adaptation

    À l’idée qui arrive va passer par trois phase la première phase c’est l’annance l’organisme Semet en éveil cherche une solution la deuxème phase je résiste et 3oisème phase je m’épuise et c’est c’est là c’est bien sûr c’est ça le le seuil il y a des variations au de cours de temps et ce

    Qui va faire que je vais plutôt rester dans cette phase ou dans cette phase dépendra de la prise en charge que j’ai et si j’arrive ici à un pH d’épuissement et d’effondrement c’est là où effectivement on arrive un peu tardivement voyez donc toute la question c’est comment on peut faire pour arriver

    Dans ces phases là alors il y a des des gens vous voyez ça date pas d’aujourd’hui 1967 c’est pas hier mais c’est pas non plus il y a de siècles quoi c’est que il y a deux Anglais deux psychologues anglais qui av avz réfléchi sur est-ce qu’on peut déterminer des

    Points à partir des échelles pour déterminer à partir de quand il peut y avoir des un stress peut devenir pathologique et bien il y a je vais vous montrer les échelles tout à l’heure de 0 à 50 il y a pas de risque

    151 à 200 points il y a 30 à 35 % de risque 200 à 300 points il y a 50 % de risque et quand on a plus de 300 points on a plus de 80 % de risque et donc voilà l’échelle vous voyez c’est cette échelle là pour la petite

    Histoire on est Saint-Valentin je vous fais remarquer que le mariage est à 50 points de souffrance c’est vrai vous voyez c’est-à-dire que en fin de compte ce qu’on peut faut considérer comme un événement heureux qui est heureux mais ça il y a toujours accompagné par un facteur de stress et de souffrance

    D’accord donc si vous voulez avec avec les les vous voyez par exemple le fait de divorcer on est à 73 le fait de se séparer à 65 donc tout ça ce sont selon l’événement de vie vécu et bien on peut définir par parfaitement si vous êtes dans une situation

    De de de cumul de point entre guillemets et aller vers plutôt la survenue d’un accident ou d’une maladie ou de d’une situation stressante ou pas donc vous voyez qu’en psychiatrie psychologie enfin souvent c’est ce que je dis à mes collègues euh cardiologue où il y a la possibilité de prendre la

    Tension tenstionnelle et dire que la tension est à tel point et cetera en psychiatrie psychologie on peut faire de la psychométrie c’est-à-dire on peut exactement dire avec tant point tel point ça peut faire ça et cetera alors ne me faites pas dire ce que j’ai pas

    Dit c’est-à-dire que je ne dis pas que on peut calculer de manière précise mais je veux dire que c’est possible de démontrer euh qu’à partir d’un certain nombre d’événements quelle que soit la force qu’on a on peut tomber devant cette situation là on a deux types d’évaluation il y a ce qu’on

    Appelle l’évaluation primaire et l’évaluation secondaire dans l’évaluation primaire c’est que l’individu va regarder comment le facteur qui est là qui va le menacer va va essayer selon cinq paramètres d’essayer de définir les choses dans sa tête c’est l’identité la cause la temp temporalité les conséquences et le contrôle c’est la guérison stabilisation et

    Cetera et et ça c’est ce tempslà est un temps important c’est-à-dire que le le le patient va dans sa tête tenter de se représenter sa pathologie et de savoir est-ce que je peux m’en échapper comment je peux faire face j’ai cinq enfants j’ai le la maison à rembourser j’ai et cetera comment je

    Peux faire pour m’en sortir deuxè phase de d’évaluation dans la tête du patient c’est comment je peux faire face c’est ce qu’on appelle appelle le contrôle perçu d’accord ça ça dura pas longtemps c’est-à-dire que je me trouve devant une situation et devant cette situation là je dis ok j’ai telle

    Maladie et cetera et cetera qu’est-ce que je peux faire c’est transitoire et je vous êtes trop jeune pour avoir vécu ça j’étais externe à ce moment-là c’était un patient qui était arrivé j’ai fais mes études à camp en Normandie c’it un patient qui était venu dans service

    Et à ce moment-là il y avait le sida le sida ça existe toujours mais sauf que il y avait une prise de sang la dame était partie faire sa prise de sang et on lui a donné le le résultat de de son bilan sanguin c’était achivé

    Positif et donc elle était venue et à quand c’est il y a 22 étages de bâtiment et au 16e étage elle avait essayé de se jeter dans dans le vide puisque j’ai le sida je vais mourir vous voyez donc les stress perçu j’ai la maladie c’était juste donc si je

    Reviens en arrière je elle avait bien identifié ses symptômes la temporalité que c’était bien aigu les conséquences je vais pas m’en sortir il y a pas de guérison possible donc qu’est-ce que je fais donc je passe je ne peux pas contrôler je passe à l’acte vous voyez

    Et en fin de compte à partir de ce cas précis il a été par la suite interdit qu’on redonne le résultat d’un examen complémentaire de ce type là à un patient mais qu’on envoyait le résultat à son médecin qui pouvait discuter avec le patient voyez un peu le le donc

    L’application je vous je vous donne des exemples pratiqu de ça voilà alors une fois qu’on a fait ces deux évaluations là dans la tête du patient donc on va arriver dans la capacité de faire face ce qu’on appelle le coping soit je me concentre sur le problème ça veut dire j’ai la jambe

    Cassée donc je me concentre sur ma jambe je vais me faire opérer je vais me faire après les séances de rééducation puis ça ça va ça va se réparer et dans 3 mois ou dans 6 mois ou dans un an c’est le jeux olympique et je participerai comme c’était prévu d’accord c’est là

    C’està-dire que je me cont soit je me centre sur l’émotion le vécu de de cette problématique là or je ne suis peut-être pas suffisamment armé et là je peux passer à l’acte où je peux réagir AG de manière défavorable d’accord bon après dans l’émotion il y a deux choses aussi l’émotion positive négative

    Je vais pas rentrer dans les détails mais juste la la dans dans ce modèle là ce qui est extrêmement important c’est que ça se met en boucle après et quand ça se met en boucle bah pour sortir de de de cette visionl ça ça devient compliqué le problème c’est que un

    Patient qui va se centrer sur des émotions négatives va dire mais vous savez le chirurgien m’a opéré il était mauvais il a pas bien fait son travail donc là mon problème de je sais pas quoi la jambe le genou et cetera c’est de sa faute c’est pas de ma

    Faute et là le chirurgien va dire mais attends j’ai fait mon job il suffit de regarder tout est bien tout est réparé comme il faut et cetera et la la différence entre la réalité du chirurgien et la réalité du patient il y a le gap et le gap c’est cette question

    De coping que je viens de vous dire que le patient n’arrive pas à se réapproprier les choses donc qu’est-ce qu’on peut faire ce qu’on peut faire c’est on a enfin je je pas entrer dans les détails mais on peut aider le patient à se restructurer cognitivement ça veut dire quoi vous

    Avez pour appris à écrire vous avez appris on apprend à manger on apprend à parler et ben on peut apprendre à penser de manière positive vous êtes convaincu ou pas qui qui est convaincu c qui n’est pas convaincu ça veut dire que si vous voulez le matin j’arrive au travail je

    Dis bonjour à mon collègue de travail mon collègue me répond pas il y a deux manières de faire soit je me dis mais qu’est-ce que je lui ai fait pourtant j’étais gentil pourtant j’ai pris ces patients pourtant ceci pourtant cela et le soir je rentre à la maison et je dis

    À ma femme mais tu te rends comptes que un tel m’a pas dit bonjour et puis ma femme dit en a RB de ton travail ça suffit maintenant hein et on passe à autre chose mais sauf que j’ai passé toute ma journée à réfléchir au travail la deuxième situation c’est que je dis

    Bonjour à mon collègue mon collègue ne me répond pas qu’est-ce que je fais je dis c’est pas grave il m’a pas vu il m’a pas entendu il portait pas ses lunettes il na pas vu voyez donc et là je pense d’une are manière je structure ma pensée autrement ou alors on

    Peut on peut des technique de résolution de problème on met en place des stratégies concrètes pour corriger la situation psychiquement parlant ou on cherche de un soutien c’est extrêmement important ça de savoir rechercher alors je sais pas parmi vous il y a eu des gens qui ont été malades

    Et quand on est malade on a surtout pas envie de voir qui que ce soit oui ou non oui et pourtant c’est là où on a besoin du monde et qui qui vous écoute à ce moment-là bah maman maman maman elle écoutera vous pouvez l’envoyer balader et cetera elle

    Écoutera d’accord donc mais là la situation recherche de de de sources extérieur d’aide ça peut être ça la solution la distraction c’est-à-dire utiliser les comportements apaisants qui permet à mettre à distance la la la problématique euh je sais pas si vous avez remarqué il y a parfois des des des situations dans

    Lesquelles il y a euh il y a pas longtemps j’ai vu un collègue qui était vraiment pas bien en en dehors de fait qu’il y avait des problèm de au travail en dehors du fait qu’il y avait euh des problèmes son fils commençait à consommer du du cannabis de manière

    Importante et que son deuxième fils passe son temps sur l’ordinateur et en plus il a une un contrôle fiscal bon alors là c’est début de la fin quoi c’est là ça fait mal quoi et donc le gars il mais bon donc si vous voulez euh sa femme lui avait proposé de partir

    15 jours au soleil de voir autre chose quoi voyez les évitement c’est les stratégie qui se base sur un désengagement cognitif et comportement par rapport à s alors là je vais vous le dire de cette manière là qui est beaucoup plus simple les le le la le patient peut

    Avoir ces réactions là qui est le dénis c’est-à-dire le fait de ne pas reconnaître certains aspect de sa maladie entre dans l’évitement évite la situation de quiul met en difficulté l’isolation c’est la séparation de contenu affectif cognitif qui favorise un discours intellectualisé sans prendre en compte la partie affective émotionnelle du

    Problème et puis vous avez le déplacement la projection et la sublimation la le déplacement on déplace le problème sur un autre domaine qu’on peut maîtriser la projection lorsque le sujet attribue à autrui ses propos ses propres pardon sentiments ou pensées et la sublimation on va canaliser ses sentiments potentiellement inadaptés vers des

    Comportements socialement adaptés ça veut dire quoi tout de suite un exemple on avait une dame cette dame que je vous ai dit qui avait un cancer du sein d’accord à qui on vient d’annoncer le dénis c’est quoi c’est que la parole ça sera les médecins pensent que j’ai un cancer mais ce n’est

    Pas ça il se trompe parfait donc ça c’est un mécanisme de défense l’évitement c’est que le patient va pas cette patiente va pas aller dans le service d’oncologie pour avoir son traitement l’isolation cette dame va évoquer uniquement les aspects techniques de son cancer voyez c’est dire les lignes de chimie de

    Radiothérapie et cetera et cetera mais il y a pas d’affect il y a pas d’émotion qui va avec le déplacement elle ne vous parle jamais de son cancer en consultation elle évoque toujours un problème annexe mais qui n’est pas centré sur sa problématique et la sublimation après la rémission elle va devenir

    Infirmière vous voyez donc c’est-à-dire que ces processus là que je viens de vous le dire ce sont des processus qui peuvent se mettre en place dans la tête de chacun après un événement traumatique d’accord et que on peut les repérer à n’importe quel moment de l’évolution et proposer un traitement spécifique à ce

    Moment-là attention je ne le traitement dans ma bouche veut pas dire médicament hein ceux qui me suivent dans mes recherches et cetera le savent très bien ça fait un bout de temps que j’essaie de développer autre chose que euh des prises en charge psychothérapeutique autre chose que de traitement que des

    Médicaments par maintenant le problème c’est que quand on est face à à ce genre de situation avec un patient il faut décider qui doit prendre la décision c’est le malade c’est le médecin qui il y a la loi on a deux systèmes il y a un système qui est le système français à

    L’ancienne le système paternaliste je vais voir mon médecin je le je vais le voir depuis que j’ai l’âge de 2 ans ou 5 ans 10 ans 20 ans j’ai grandi d’ailleurs avec lui on se toutoie il y a pas de problème mais celui-là il est comme

    Votre papa il est il va faire quelque chose qui est bien pour vous et c’était accepté comme ça donc pardon donc c’est ce médecinlà qui décide avec bienveillance et selon la loi en faisant le bénéfice protection souffrance psychique et cetera et donc vous lui donnez à ce

    Médecinlà un pouvoir qui est un pouvoir de décision et s’il se trompe là c’est le bâton parce que vous lui avez tout donné voyez et vous avez le système plutôt je dirais anglais ou qu’on n’ pas l’habitude mais qui commence à venir fortement c’est-à-dire on vous informe que lorsque vous passez la

    Rue vous avez 25 % de risque d’avoir un accident de la voix publique vous saviez pas ça oui si là la rue vous avez 25 % de risque d’avoir un accident un/ 4 ou mais ce sont des des des des des statistiques réalisées je sais pas où mais en tous

    Les cas bon quand vous avez un accident de la voie publique quand alors ça c’est arrivé quand vous êtes vous tombez dans l’escalier et que vous chutez vous tombez vous arrivez jusqu’à en bas et que vous avez un hématome dans la tête du sang dans la tête le risque de survie

    Et est de 10 % vous voyez donc on vous donne des statistiques voilà et l’idée c’est que vous pouvez décider vous en toute autonomie c’est la loi c’est la liberté du patient de décider s’il veut se faire soigner ou pas si euh et euh le médecin n’est pas

    Responsable donc si vous voulez on a eu un temps beaucoup de plaines contre les chirurgiens esthétiques pourquoi parce que les chirurgiens esthétiques ils ont ça coû ça enfin ils ont de l’argent ils peuvent payer sauf que progressivement il y a et maintenant il y a des psychiatres qui on

    Porte plainte contre des psychiatres ou des anesthésistes ou et cetera souvent idée c’est la réparation pas la c’est pas tellement la question d’argent mais je veux comprendre pourquoi mon père et a eu ceci ma femme a eu cela et cetera voyez or le problème entre ce que je vous ai dit tout à

    L’heure dans sa tête dans quelle étape psychologique dans quelle étape je suis dans quelle séquence je suis et quand j’arrive à cette décisionl or la décision parfois doit être rapide c’est un peu compliqué qu’est-ce qu’on peut faire c’est ce qu’on appelle la décision partagée c’est-à-dire on associe les avantages de modèle

    Paternaliste d’accord et les progrès de modèle informatif autrement dit le modèle voudrait que on a le médecin on a le patient et on regarde l’efficacité la tolérance et on prend une décision avec le patient et sa famille dans à condition de donner l’ensemble des informations de manière claire loyale et

    Précise mais sauf que quand vous donnez un un avis enfin vous demandez l’avis du patient il faut essayer de comprendre est-ce que le patient comprend ce qu’on lui dit ou pas vous voyez c’est-à-dire que plus d’une fois j’ai je quand je reprends les choses avec les

    Patients le patient me dit j’ai vu le chirurgien il m’a expliqué des choses je dis qu’est-ce que vous avez compris mais franchement ce que j’ai compris c’est qu’il va me guérir oui mais c’est pas ça qu’il a dit il a dit qu’il va vous mettre la prothèse il

    Va faire ceci il va faire cela vous voyez en fin de compte c’est que il faut vérifier la compréhension du patient ou ce qui est en face de vous de ce que vous lui avez annoncé or le gap est souvent là les mésententees c’est souvent entre ce que j’ai compris ce

    Qu’il m’a dit et de nous jours où de plus en plus maintenant on a moins de temps moins de soignant moins de ceci moins de cela c’est parfois on est emmené à donner un papier et dire vous allez lire combien d’entre vous a déjà lu le l’assurance habitation que vous avez

    Signé levez la main levez la main ok vous maintenant je vous pose une question dans votre assurance habitation est-ce que vous est-ce que vous savez sur la petite que si la déclaration est plus de 3 He après l’événement avant 3h après l’év avant 3h c’est pas valable vous savez pas non parce que

    Vous l’avez pas lu non non mais donc vous voyez le danger de donner un document à un patient et partir avec et de croire que ce patient a lu votre document en détail fait que ça engendre des c’est sûr que le médecin est protégé mais pas forcément on n’ pas atteint notre

    Objectif je je suis déjà trop long je m’excuse est-ce que je sais pas si j’étais suffisamment clair est-ce qu’il y a des questions dans la salle est-ce que je vais vous laisser oui bonsoir je vous remercie pour votre intervention c’est très intéressant je m’appelle Nathalie rogotron j’ai eu un

    Grave accident de voiture en 98 traumatisme cranien rachidien fracture de la première cervical laac1 et pourtant je suis encore en vie toutefois j’ai eu quand même un enfoncement cranien préfrontal et je voudrais savoir si ça a une incidence sur le comportement et quel est votre avis très souvent quand je fais ces

    Conférences c’est que je dis les questions personnelles je les vois à part parce que il est quand même il faut qu’on regarde le dossier on regarde un peu le les les imageries le et cetera pour savoir mais de pour vous répondre en deux mots c’est que il y a effectivement déjà des

    Séquels puisque tout simplement vous en parler vous voyez et de ce ce que je parle moi vous êtes capable de l’exprimer en public donc c’est déjà positif c’est-à-dire que vous êtes capable non seulement de vous l’avez repérer cet accident mais en plus vous êtes capable de dire que sur cette enfin

    Ce qui s’est passé j’ai pu m’en sortir est-ce que il y a quelque chose voyez donc vous êtes dans le coping plutôt favorable oui att j’avais deux questions en fait c’est par rapport aux différents profils paternalistes ou intermédiaire est-ce que on peut choisir ce comportement en fonction de

    La nature du patient c’estàd est-ce qu’on peut sentir quelle va être l’attitude la plus adaptée et l’autre question c’est par rapport au comportement donc déis et cetera donc toutes ces différent attitudes entre l’attitude positive ou contraire j’oublie tout et je veux pas y penser ça c’est le comportement du patient mais

    Quel est l’impact sur l’environnement familial des proches par rapport à ces attitudes parce que on peut imaginer qu’une famille qui voit effectivement son patient complètement ignorer les choses ça peut avoir un impact est-ce que finalement ils ne vont pas eux avoir des répercussions est-ce que ces différents profils ne peuvent pas

    Entraîner des répercussions différentes au sein desenvironnement familial oui alors c’est c’est c’est c’est trois questions en une thier il faut toujours se méfier parce que il il a une intelligence c’est la première question c’est quelle est notre réaction vis-à-vis du patient c’est ça est-ce qu’on s’adapte pasis alors je vais te

    Dire on va faire un petit test pardon mais je faut que je parte mais ok vous pouvez faire comme ça avec à 3 vous faites comme moi ok 1 2 3 gardez ok vous maintenant dans votre tête posez la main dans votre tête vous vous tournez et vous vous mettez à ma place

    D’accord mais vous bougez pas hein ah oui on y va on mais dans votre tête vous tournez vous mettez à ma place on y va 1 2 3 ah ça a changé de sens si te tournes tu te mets ma ma sens d’accord c’est l’autre côté on est d’accord oui ou

    Non donc ça c’est un travail qu’on a fait en 2013 2014 avec Alain Bertos de Collège de France pour exprimer comment on peut se mettre à la place de l’autre ce qu’on appelle l’empathie c’est-à-dire lorsque je réagis en miroir d’accord on lève de même côté donc ça

    Veut dire que à 20h quand je suis en train de manger et je regarde la télé et je vois les B people mourir ou actuellement la guerre je peux pas manger je change de chaîne et je mange ça c’est la contagiosité c’est la sympathie mais par contre quand je pense

    À mon collègue qui a perdu son fils je peux changer autant de fois de chaîne que je veux je peux pas manger vous avez compris la différence entre se mettre à la place deeux et de coller le collage à donc selon le le le le et et ce qui est extraordinaire on a

    Démontré que chez les médecins généralistes et bien le taux d’épuisement professionnel est beaucoup plus élevé chez ceux qui ont un fonctionnement sympathique alors que quand on est empathique on est beaucoup plus endurant donc la réaction que qu’on a face à un patient dépend de ce fonctionnement qui est en nous mais qu’

    On peut le changer si je refais maintenant les choses avec vous vous allez plus réagir de la même manière parce que on a dissocié la pensée voyez donc le le fonctionnement empathique ou sympathique de l’individu qui est un apprentissage peutêtre modifié [Musique] vis-à-vis selon qu’on a ou

    Pas la première chose est la deuxième chose c’est que lorsque un lorsquon est mais je vais laisser parler Mélanie parce que va on parlerit de ça c’est que lorsque on est malade dans sa tête on a c’est il y a ce qu’on appelle la conscience il y a il y a on est

    Conscient qu’on est malade on est conscient qu’on a des symptômes on est conscient qu’on a besoin d’un traitement mais est-ce qu’on a la conscience des conséquences je m’exprime un pédophile un pédophile sait que ce qu’il est qu’il va faire avec cet enfant ce n’est pas bien c’est

    Pourquoi il prend la main de l’enfant il l’amène dans un coin on na jamais vu un pédophile en plein centrre-eville agresser un enfant ce qu’il est incapable de se représenter c’est son avenir et l’avenir de l’enfant à avec ce qu’il fait donc il ne fonctionne pas sur l’axe conscience des

    Conséquences donc ce patient là qui est dysfonctionnel parce que je viens de dire par le passé par tout à l’heure là et bien qui n’est pas fonctionnel sur la conscience des conséquences va avoir une action sur autour dans sa famille autour de lui et cetera exemple

    Type alors néphrologue ça ça te par il y a des patients qui ont une hémodialyse qui disent moi je suis malade il faut qu’on choisisse le lieu de vacances là où il y a un centre de dialyse ça ne peut pas être ailleurs que là que là que voyez donc ça veut dire

    Que la conscience des conséquences n’est pas fonctionnelle à aucun moment on se pose la question oui si ma femme voulait aller ailleurs ou mon fils mon mari ou voilà donc ce sont des méc mcanisme psychologique sur lequel on a des solutions c’est-à-dire on peut on peut le reprendre on peut le détailler on

    Peut le disséquer on peut voyez c’est pardon de dire ça comme ça mais souvent je dis quand surtout avec les couples quand je les vois c’est comme je dis c’est une histoire de de tuyoterie quoi enfin on peut visser dévisser revisser on peut changer l’huile voilà comme une

    Bagnole mais parce que dans la la pensée de chacun est complexe mais en même temps il y a la possibilité de le travailler j’espère que j’étais clair c’est bon je suis vraiment désolé de vous laisser mais je dois vous quitter merci à Mélanie Mélanie que je vous ai

    Dit tout à l’heure qui connaît parfaitement cette question là et vous allez vous régaler merci bon je vais prendre donc la la suite pour rapidement alors parce que finalement je vois que le le temps passe mais vraiment pour vous euh montrer un peu la la différence qui va y avoir

    Quand quand on va être confronté à une situation potentiellement traumatique comme un un accident je vouslaai montrer sur cette petite image effectivement suite à un accident vous pouvez avoir des blessures physiques graves d’accord une fracture voire un polytraumatisme euh au niveau physique d’accord blessures physiquees grav qui vont être réparés physiquement bloc opératoire

    Chirurgie plâtre qui vont entraîner une hospitalisation plus ou moins longue avec plus ou moins de séquell et finalement ce dont vous a parlé le professeur Jafari c’est l’adaptation à tous ces changements là d’accord perte d’autonomie lié à l’hospitalisation voir squel physique qui va nécessiter pour l’individu de se réadapter à toutes les

    Modifications que ça génère dans son quotidien sur le plan professionnel sur le plan familial c’est cette adaptation finalement sur le plan émotionnel à un stress qui va être prolongé et qui peut générer des troubles deadaptation la famille elle peut être aussi impactée par cet événement parce que là aussi ça

    Nécessite des modifications dans le quotidien il y a l’annonce de l’accident et puis après c’est tout ce que ça va générer comme stress il passe au bloc après il sort du bloc les séquelles donc là aussi il peut y avoir des problématiques d’adaptation au niveau des familles qui peut générer des

    Conséquences mais pour la personne qui a été victime de l’accident au moment de l’accident il peut y avoir aussi une blessure psychique qui comme vous l’avez dit ne se voit pas forcément immédiatement parce que ce qu’on va voir c’est les blessures physiques sauf que ces blessures psychiques graves elles

    Vont pouvoir si elles ne sont pas prises en charge entraîner des séquelles aussi sur le plan psique qui parfois du fait de l’absence de prise en charge vont avoir des conséquences pour la vie du sujet quasiment parfois plus importante que les conséquences physiques parce que les conséquences physiques on les aura

    Pris en charge et on les aura réparé sur le plan physique donc au niveau finalement des de ce qui va se passer c’est la courbe de stress que vous a présenté le professeur Jafari où bah oui on peut avoir un événement stressant qui va générer du stress et puis après on a une

    Phase de résistance et sil stress dure trop longtemps et qu’on n pas mis en place en tout cas qu’on a pas les ressources parfois nécessaires pour s’adapter ou qu’on utilise pas les stratégies de coping adaptative pour finalement gérer les conséquences de cet événnement et ben on va s’épuiser on

    Peut présenter un trouble de l’adaptation mais quand cet événement est particulièrement brutal soudain et qui va menacer vraiment l’intégrité physique de la personne et psychique qui va confronter la personne au moment de les vêtement avec le réel de la mort ça va générer un stress tellement intense que ça peut entraîner ce trauma

    Psychique et les conséquences finalement du trauma psychique comme le trauma physique elles peuvent se réparer mais pour autant il faut les repérer le plus rapidement possible alors pour vous expliquer comment on répare le trauma psychique il faut réussir à comprendre ce qui se passe au niveau du cerveau à ce moment

    Là ok quand ça devient tellement le niveau de stress devient tellement intense que ça va faire ce trauma psychique et donc c’est important de comprendre ce qui se passe au cerveau parce que dans le la réparation du traumatisme psychique finalement on répare le cerveau mais dans des dysfonctionnements cérébraux qui vont se

    Passer au moment de l’événement traumatique pour le comprendre il faut différencier ce qui’est le stress adapté donc c’est finalement quand je m’adapte à l’événement de vie stressant alors qui peut être très stressant mais que qui va générer cet état de mobilisation d’alarme face aux Angers sur un plan

    Physiologique et on va voir ce que ce qui se passe au niveau cérébral c’est pas exactement la même chose quand on est dans le trauma dans la réaction de stress adapté qui est vraiment la la réaction physiologique d’alarme de mobilisation face à la situation de danger mon cerveau va utiliser deux voies en

    Gros j’ai la la situation de danger voie courte qui passe par mes ores sensoriels d’abord va entraîner l’activation de mon amidale cérébrale votre amidale cérébrale c’est la zone de votre cerveau qui régule la réaction au stress à des situations de danger votre amidale cérébrale instantanément va entraîner la sécrétion

    D’hormon de stress adrénaline cortisol si qui sur le plan physiologique vous entraînz une accélération de votre rythme cardiaque une augmentation de votre fréquence respiratoire la libération de glucose au niveau musculaire au niveau de vos organes pour physiologiquement vous mettre dans une situation de réponse au danger réaction physiologique habituelle comportemental

    Je combats ou je pars en courant ou je ne bouge pas ou alors je suis plutôt empathique pour essayer de diminuer le danger pendant ce temps-là comme on n’est pas juste un petit lapin il y a un circuit plus long qui passe par mon cortex cérébral et qui va essayer

    D’analyser la situation voir dans quelle situation je suis si c’est effectivement une situation de danger qui fait des liens avec mon hypocampe qui est la zone de votre cerveau de stockage de vos souvenirs et qui va dire est-ce que oui ou non je suis dans une situation de

    Danger si oui bah peut-être que dans ce cas-là mon cerveau va me dire B je pars en courant ou alors je combats si je suis pas dans une situation de danger mon cerveau va dire bah non en fait il y a pas de danger tu peux te calmer et le

    Souvenir de cet événement et la façon dont je l’ai géré va être enregistré comme un souvenir au niveau de mon hippocampe donc comme un souvenir qui fait partie du passé dans le cas des accidents par exemple dans un cas d’un accident brutal où on va être vraiment dans une

    Confrontation avec le réel de la mort et bien ça va pas se passer exactement de la même façon au départ c’est exactement la même chose situation de danger activation de mon habidal cérébrale qu’entraîne la libération d’hormone de stress physiologiquement je suis dans un état de réponse à la situation de danger

    Pendant ce temps-là j’ai mon circuit long qui essaie d’analyser la situation sauf que là mon cerveau n’arrive absolument pas à comprendre ce qui est en train de se passer je suis tranquillement en train de rouler dans ma voiture et tout d’un coup je vois des

    Feux sur le côté gauche de ma voiture je ne comprends pas ce qui se passe et comme je je ne comprends pas ce qui est en train de se passer je ne peux pas prendre de décision d’accord si je prends pas de décision ça veut dire que mon amidal

    Cérébral continue à générer des hormones de stress adrénaline cortisol qui au niveau physiologique constitue un risque vraiment vital de mourir de stress OK et donc heureusement on a un système on va dire un peu de protection face à cette surcharge en hormone de stress et cerveau ce cortex qui est absolument pas

    En capacité d’analyser la situation qui au niveau de votre cortex préfrontal et qui va entraîner la libération d’un certain nombre de substances qu’on appelle des opioïdes endogènes ce moment-là c’est ce qu’on appelle la dissociation péritraumatique c’est le moment où votre cerveau se dit mais en fait là j’y arrive plus je

    Comprends pas ce qui est en train de se passer je suis complètement dépassé je suis bourré d’hormone de stress il faut que ça s’arrête OK donc cette dissociation c’est vraiment un mécanisme de survie psychique d’accord et physique qui va entraîner l’arrêt de la sécrétion des hormones de stress vous

    Allez vous retrouver bourré d’opioïde endogène donc vous allez être anesthésié émotionnellement et physiquement mais qui va avoir des conséquences au niveau psychique et au niveau cérébral c’est que le souvenir de cet événement qui normalement une fois que l’événement est passé est enregistré dans votre hippocampe comme un événement ancien là il reste finalement

    Enregistré dans une mauvaise case de votre cerveau toujours chargé émotionnellement de la même façon qu’au moment où l’événement s’est passé et sans qu’il ne soit contextualisé donc pour votre cerveau finalement vu que cet événement ne fait pas partie n’est pas rangé dans votre hypocampe cérébrale c’est qu’il fait pas

    Passer partie du passé et donc s’il fait pas partie du passé c’est qu’il est encore dans votre présent et cette anomalie finalement l’enregistrement du souvenir c’est ce qui va être à l’origine de toutes les conséquences psychique du traumatisme et qui fait que même 10 ans 20 ans 30 ans

    Après l’événement et bien les personnes ont l’impression que c’était comme si c’était hier et quand il y a quelque chose dans leur quotidien qui va rappeler cet événement une odeur le frein d’une voiture un bruit un endroit va y avoir une réactivation du souvenir et les personnes vont avoir l’impression d’être

    De nouveau dans l’accident et quand elles sont de nouveau dans l’accident et ben elles ressentent les mêmes émotions les mêmes sensations corporelles qu’au moment où cet événement s’est passé et quel que soit finalement le délai entre l’événement et le moment où on voit la personne et donc la réparation

    Finalement qu’on va pouvoir faire quand il y a un traumatisme psychique c’est de permettre au souvenir de cet événement de faire ce qu’il aurait dû faire au départ c’est-à-dire passer au niveau de l’hippocampe et être déchargé émotionnellement et être enfin contextualisé comme un événement du passé donc on peut réparer le trauma

    Psychique mais encore faut-il qu’il soit repéré précocément en sachant qu’il n’est jamais trop tard pour réparer un traumatisme psychique donc ça professeur jaffari vous en a parlé et donc le le traumatisme psychique finalement c’est vraiment donc les conséquences sont les séquel on appelle ça un trouble de stress post-traumatique et donc c’est

    Vraiment une anomalie d’enregistrement du souvenir de l’événement traumatique avec un souvenir qui est basé sur les perceptions qui est non contextualisé et qui est toujours chargé de l’émotion primaire et qui va se traduire pour la personne au niveau des séquelles par des réactivations du du souvenir de l’événement traumatique alors surstimuli

    C’està-dire dans certaines situations mais parfois de façon totalement spontanée juste parce que la personne se met à penser ça peut être la journée ça peut être la nuit et donc la personne pour éviter ces réactivations et ben va se mettre à éviter toutes les situations qui peuvent réactiver le souvenir les

    Lieux les odeurs les moments de la journée toutes les situations qui réactivent le souvenir et donc ça va peut avoir un impact extrêmement important sur le quotidien ça va entraîner aussi des modifications des cognitions des représentations de soi mais également des représentations des autres et un certain nombre de symptômes

    Qu’on appelle des symptômes neurovégétatifs parce que quand vous avez toujours l’impression que l’événement traumatique il fait partie du présent et ben vous êtes tout le temps en alerte sur le qui vive tout le temps dans une situation une sensation de danger ce qui va entraîner des troubles du sommeil et des troubles de

    La concentration le trouble de stress post-traumatique c’est un trouble qui est chronique donc si on ne le prend pas en soin si on permet pas au cerveau de réenregistrer correctement le souvenir et bien les personnes vont vivre toute leur vie avec les séquet du traumatisme

    Psychique 20 ans 30 ans 40 50 60 70 ans après en sachant que plus ça dure plus le trouble de stress post-traumatique va être associé à d’autres troubles psychiatriques dépression suicide trouble anxieux plein de somatique parce queand quand vous êtes en permanence chargé en hormone de stress et en

    Permanence sur le qui vivent en alerre ben vous avez mal partout vous avez des lombalgies des céphalé des douleurs abdominales et puis le développement d’un certain nombre d’addictions parce que B pour essayer de diminuer les réactivation de diminuer cet état d’alerte vous allez utiliser toutes les substances sédatives possibles alcool

    Cannabis pour essayer de gérer cet état de qui vivent en permanence d’où l’importance de réparer les conséquences psychiques donc l’anomalie d’enregistrement du souvenir de l’événement traumatique en sachant que réparer en psychotraumatologie ça veut pas dire oublier on sait pas faire oublier un événement traumatique et en

    Plus ça n’aurait pas de sens parce que ça fait partie de la vie du sujet ça peut être un événement extrêmement difficile mais pour autant ça fait partie de son histoire et de sa vie mais par contre ce qui va être important c’est de pouvoir réintégrer cette événement traumatique comme un événement

    Qui fait partie de la vie mais qui fait partie du passé et qui ne doit plus faire partie du présent donc on a un certain nombre d’outils et là aussi ce qui fonctionne en psychotraumatologie pour réparer le traumatisme psychique c’est pas les médicaments ce sont les psychothérapies et on a un certain

    Nombre de psychothérapies qui ont montré leur efficacité vraiment dans le traitement du trouble de stress post-traumatique notamment les thérapies comportementales et cognitive le mdr et puis ce qu’on appelle les thérapies d’exposition chimofcilité qui là je vous vous en parlerai très rapidement parce que on est encore dans une phase de

    Recherche très rapidement les thérapies cognitivo-comortementales ça fonctionne comment et bien on va exposer la personne au souvenir de l’événement traumatique de façon prolongé ou aux situations qui l’évitent depuis l’événement traumatique de façon à permettre au cerveau d’enregistré le fait qu’il n’est plus dans une situation

    De danger que cet événement oui ça a été un événement qui a généré beaucoup d’angoisse mais qui fait partie du passé et que les situations du présent ne constituent plus des situations de danger donc on va exposer pourquoi de façon prolongée parce que il faut que le cerveau arrive à enregistrer qu’il ne

    S’agit plus d’une situation de danger et pour ça il faut que le niveau de stress généré par la situation diminue OK et pour diminuer ben il faut que la personne elle reste en présence de ce qui fait peur le temps que le niveau d’angoisse diminue ce qui permettra lors

    De l’exposition suivante que le niveau d’angoisse monte moins haut et diminue plus rapidement je prends assez souvent l’exemple de l’araignée parce que bon ça un certain nombre d’aracnophobes donc en gros on va demander il y a une grosse araignée là sur le côté du du mur donc

    On va demander aux personnes qui ont une aracnophobie de rentrer dans la pièce de regarder l’araignée mais de surtout rester sur place parce que habituellement ce qu’on fait quand on a une phobie c’est qu’ on repart rapidement puis on se dit oh là là après l’angoisse elle diminue on se dit j’ai

    Bien fait de partir parce que vraiment là je me sens mieux maintenant que je suis à distance donc effectivement c’était une situation de danger alors que si je reste en présence de l’araignée mon angoisse elle va monter très haut elle va rester en plateau mais ça finit toujours par descendre

    L’angoisse et donc ça finira par descendre et ce qui va permettre à mon cerveau de se dire bah en fait il m’est rien arrivé l’araignée elle était là j’étais là bon ben finalement je suis pas morte OK et donc la prochaine fois mon cerveau l’angoisse elle va monter

    Moins haut et donc on expose comme ça et au fur à mesure c’est ce qu’on appelle le phénomène d’extinction le niveau d’angoisse va baisser donc on fait ça à la fois on expose au souvenir donc la personne va devoir relire ou écouter le le récit de l’événement traumatique

    Alors ce ce sont des psychothérapies qui ne sont pas simples hein parce que on on expose au souvenir d’événements qui ont été extrêmement difficiles hein qui ont été traumatiques donc les premières séances c’est vraiment difficile et la personne elle va devoir s’exposer au récit pendant 30 40 45 minutes de façon

    Répétée ok où elle va devoir s’exposer aux situations qu’elle évite au quotidien de façon à ce que progressivement le niveau d’angoisse diminue et qu’à la fin finalement ça ne génère plus d’angoisse à partir de ce moment-là les le souvenir de l’événement peut être enregistré comme vraiment un événement qui fait partie du

    Passé une autre technique qu’on utilise c’est le mdr donc le mDR C’est quoi ben c’est pareil c’est une technique d’exposition au souvenir de l’événement traumatique mais ici on va plus désensibiliser en exposant la personne de façon prolongé là on va lui demander de réactiver le souvenir de l’événement

    Traumatique donc là c’est pareil hein c’est pas facile en y pensant mais également les émotions les sensations corporelles les pensées qu’il y a pu y avoir en lien avec cet événement et une fois que c’est réactivé donc la personne revit réellement l’événement en tout cas psychiquement hein on leur REM pas de

    Façon psychique et ben on va la désensibiliser par des mouvements oculaires d’accord c’est ce qu’on appelle la stimulation bilatérale alternée alors la la plupart du temps elle se fait par des mouvements oculaires donc on je demande juste à la personne de suivre nos doigts pe dire oh

    Là là qu’est-ce que c’est encore les psychiatres ils ont inventé quoi euh en fait ça marche très très bien je je vous rassure en fait ce mouvement là au niveau oculaire ça va reproduire les au niveau cérébral les ondes que vous avez dans le sommeil profond qui sont les ones qui

    Permettent le traitement des informations que vous avez vécu dans la journée ok ce qu’on appelle les ondes Delta et donc on reproduit finalement au niveau cérébral les ZES qui permettent le traitement des informations et puis en plus vu qu’ils sont concentrés sur nos doigts ils sont moins concentrés sur ce

    Qui se passe à l’intérieur donc c’est ce qu’on appelle la double attention qui va renforcer aussi le contrôle émotionnel et le contrôle finalement sur l’amidale cérébrale donc on a une double action avec le mdr donc voilà les ils ont juste à suivre nos doigts et puis à laisser

    Faire ce qui se passe à l’intérieur de leur cerveau juste à laisser venir ce qui doit venir alors par moment nous on fait des pauses juste pour savoir aussi où ils en sont eux voilà la dernière image la dernière sensation la dernière émotion qui est venue puis on continue et on va

    Faire ça jusqu’à ce que finalement on arrive sur des émotions ou des souvenirs neutres dans ce caslà ça veut dire qu’à priori on on est arrivé au bout donc on réévalue le souvenir maintenant quand vous repensez au souvenir de l’événement traumatique à combien vous évaluez perturbation que vous ressentez

    Maintenant sur une échelle de 0 à 10 ou Z0 c’est pas de perturbation 10 le maximum de perturbation que vous puissiez imaginer ressortir ben maintenant je suis à zéro si vous êtes à zéro ça veut dire que émotionnellement c’est réintégré correctement au niveau cérébral comme un événement ancien alors

    C’est assez magique comme comme technique thérapeutique mais ce qui veut dire magique ne veut pas dire que c’est facile pour les patients je vous assure parce qu’on réexpose à des souvenirs qui peuvent être extrêmement compliqués alors ça peut prendre plusieurs séances hein ça la plupart du temps on règle pas

    Les choses en en une séance mais on est que ce soit les TCC ou le mdr sur des modèles de thérapie brève donc habituellement sur des traumatismes uniques on est sur 3 4 5 séances en sachant que plus on prend précocément plus ça va être rapide au niveau du

    Traitement comme on essaie toujours en tout cas la science essaie toujours d’améliorer encore les techniques thérapeutiques même quand elles sont efficaces et bien actuellement on est sur des phases de recherche d’augmentation l’efficacité de nos thérapies d’exposition notamment en utilisant des médicaments dont l’un des médicaments c’est le propranolol le propranolol

    C’est un vieux médicament qui est normalement utilisé plutôt en cardiologie qu’on appelle un BTA blocquant mais alors qu’il va avoir pour effet c’est le seul BTA loant qui passe au niveau cérébral et qui a pour effet d’agir sur la composante émotionnelle des souvenirs ok les bons et les mauvais

    D’accord et donc ce qu’on va faire c’est qu’on va réactiver le souvenir la même façon pour les thérapies d’exposition donc on va demander à la personne de relire le récit de son événement traumatique sous propranolol six séances de traitement donc six fois et à chaque fois le fait de réactiver sous

    Propranolol ça va diminuer l’émotion qui est en lien avec le souvenir traumatique et à l’inverse des thérapies d’exposition il faut relire le récit pendant 35 40 45 minutes jusqu’à ce que l’intensité émotionnelle diminue là vous faites une lecture de récit six fois avec six prise de propranolol uniquement

    Donc ça c’est ce qu’on appelle la thérapie la reconsolidation c’est une thérapie qui a été développé par le professeur Alam Brunet qui était venu présenter cette technique là maintenant il y a de ans à à l’espacementest France voilà c’est on on l’a utilisé dans le cadre des d’un PHRC qui s’appelait Paris

    Même dans les suitees des attentats de 2015 voilà on a une efficacité similaire à au TCC et à le mdr mais avec la une durée de traitement beaucoup plus courte et une exposition moins importante des patients donc c’est mieux toléré et puis en plus le propranolol a pour effet diminuer les symptômes neurovégétatifs

    Donc vous êtes moins anxieux quand vous réexposez au récit donc c’est je ne dis pas que c’est plus facile mais c’est moins difficile pour les patient l’exposition au rée vous avez ces mêmes types de thérapie actuellement alors à l’état de recherche avec l’extasie d’accord donc c’est pareil on

    Demande au enfin le patient prend de l’extasie et réexpose se réexpose au récit de l’événement traumatique pareil qu’avec le propranolol mais là c’est une prise d’extasie ça se fait en milieu hospitalier c’est actuellement à l’état d’étude aux USA et en Angleterre alors on peut trouver sur Internet des

    Hôtels parisiens qui font ça surtout n’y allez pas ok d’accord il faut que ce soit fait dans un cadre hospitalier sécurisé et c’est encore à l’état de recherche il y a aussi des recherches en France avec lesesquétamine où c’est pareil ça va vous prenez l’esquétamine avant la réactivation du souvenir donc à chaque

    Fois de toute façon il faut faut activer le souvenir pour agir sur la composante émotionnelle pour lui permettre d’être enregistré au niveau hypocampique donc vraiment ça fonctionne et on peut vraiment aller mieux et alors c’est vrai que pour finir le le professeur Jafari a a dit que un trauma

    Ça pouvait être positif alors j’iraai pas jusque là d’accord c’est un petit peu un raccourci mais néanmoins après un événement traumatique on peut avoir des modifications psychologiques positive ce qu’on appelle la croissance post-traumatique c’est pas la résilience parce que la résilience c’est un retour à l’état antérieur la croissance

    Post-traumatique c’est vraiment et bien j’ai vécu cet événement il a eu des conséquences négatives j’ai pu avoir un trouble de stress post-traumatique mais néanmoins cet événement a modifié certaines choses je me suis rendu compte par exemple que la vie avait quand même de la valeur où je me suis rendue compte avec cet

    Événement que ben je pouvais compter sur ma mes proches sur ma famille où je me suis rendue compte que finalement j’étais plus forte que ce que je ne pensais d’accord c’est ça la croissance post-traumatique c’est pas se dire heureusement que j’ai vécu cet événement c’est pas du tout ça ok mais c’est se

    Dire que finalement cet événement m’a permis peut-être des changements ou de prendre conscience de certaines choses que je ne n’avais pas forcément identifié prêt ement et cette croissance post-traumatique elle va être renforcée quand on traite le trouble de stress post-traumatique elle va être encore augmenté et puis ce qu’on ce qu’on voit

    Aussi c’est que finalement cette croissance post-traumatique elle augmente aussi l’efficacité de nos thérapies parce que quand vous êtes vraiment dans des représentations que à la fois l’événement traumatique c’est de votre faute que c’est parce que vous êtes trop faible ou ou que vous êtes coupable finalement responsable de ce

    Qui vous est arrivé ça ne va pas favoriser la capacité d’aller vers les soins d’accord et de s’exposer au souvenirs alors que si par de la psychoéducation on va malgré tout même avant les thérapies centrer sur le trauma travailler sur les représentations d’accord représentation de soi ou représentation aussi de la

    Réalité de cet événement que alors c’est vrai qu’on parle là d’accident de la voie publique mais c’est vrai pour pour les agressions d’accord le fait que on puisse se sentir responsable ou coupable de l’agression qu’on a vécu d’accord qu’on a subi et bien rien que de la psychoéducation en modifiant ses

    Représentations là et en reposant la réalité des responsabilités ça peut modifier la croissance post-traumatique qui va augmenter les capacités et l’efficacité des thérapies centré trauma donc c’est une composante qui est intéressante à travailler mais surtout pas en disant disant mais qu’est-ce que vous pourrez tirer de positif de votre

    Agression ou votre accident de la voie publique parce que c’est pas du tout ça la croissance donc vraiment on peut aller mieux et on peut réparer la psychée merci beaucoup Mélanie on a un un petit peu de temps si vous voulez pour des pour des questions merci beaucoup bonsoir donc

    J’ai suis avec attention les deux interventions par contre effectivement il y a un événement traumatique très particulier que j’aimerais échanger avec vous pour avoir aussi une grille des lectures c’est le décès d’un proche et ça c’est aussi un événement qui se traduit de façon différente au quotidien avec d’autres

    Conséquences est-ce que c’est aussi des choses qui peuvent être travaillées dans ce que vous faites comme proposition alors les les deuils les deuils sont des événements émotionnellement difficil difficile donc les thérapies qu’on propose dans le trauma fonctionnent aussi pour les événements de vie difficilees sans que ce soit forcément des événements

    Traumatiques en tant que tel parce que la l’événement traumatique c’est vraiment la confrontation brutale avec le réel de sa de la mort mais plutôt sa propre mort ce qui ce qui peut être différente alors dans les dans les cas de de perte d’un proche tout tout dépend

    Le contexte du deuil voilà donc on on appelle ça des deuils traumatique et les prises en soin sont au niveau thérapeutique sont les mêmes parce que finalement on va travailler sur le souvenir donc oui les thérapies fonctionnent de la même façon de façon similaire pour diminuer l’émotion en

    Lien avec le souvenir quand ce souvenir reste très envaillissant moi j’aurais une question à à te poser c’est comment dans le cadre de toutes ces solutions qui sont proposées comment on accompagne des personnes qui ont un traumatisme mais ne n’associent pas en fait au souvenir ou

    Ne sont pas sûr en fait de l’événement traumatique c’està-dire je pense notamment des des victimes d’incestes parce que ça a été beaucoup le cas sur une incertitude du réel et comment en fait ça se passe sur la refabrication ou en tout cas la remémoration de ce souvenir là cet événement traumatique

    Dans le cadre de des propositions là que tu as montré eu alors dans le cadre là des violences et notamment des violences sexuelles euh dans l’enfance euh il y a assez fréquemment ce qu’on appelle des phénomènes d’amnésie dissociative euh qui sont en lien avec la dissociation péritraumatique et qui

    Font que le souvenir de l’événement n’est pas enregistré n’est pas enregistré correctement en tout cas n’est pas accessible psychiquement parce qu’il est pas contextualisé et donc les personnes ben peuvent avoir certaines sensations corporelles ou certaines émotions dans certaines situations sans forcément identifier le souvenir source et très souvent c’est plutôt à l’âge

    Adulte dans une situation qui va rappeler de façon plus ou moins directe les événements traumatiques de l’enfance que ça va se réactiver et qu’on aura à ce moment-là une symptommatologie d’un trouble de stress post-traumatique complet au niveau de la symptommatologie mais tant qu’on n pas

    Accès à ces souvenirs là moi je ne vais jamais chercher un souvenir qui n’est pas présent ok parce que si la personne n’y a pas accès c’est sans doute que c’est pas le moment ok parce que ce qu’on se rend compte c’est quand il y a à un

    Moment donné une réactivation et un réaccès à ces souvenir c’est parce que la personne est dans une phase relativement de sécurité euh parce que à un moment donné psychiquement ça c’est possible euh d’ alors d’accepter non mais psychiquement que ça se réactive et que la personne ait de nouveau accès à

    Ces souvenirs là donc euh on on ne travaille que quand il y a des souvenirs même s’ils sont parcellaires mais qui sont quand même présents mer merci pour pour votre votre exposé j’avais une question par rapport au type de de de trauma parce que finalement est-ce que tous les traumas

    Sont sont on peuvent avoir vraiment ou est-ce qu’il y a des types de de famille de trauma en plus que dans ce que j’ai compris dans dans les tests que vous faites c’est qu’ un moment le patient va va relire donc il va relire en fait une narration de ce qui lui est

    Arrivé qu’est-ce qu’il écrit ça c’est lui c’est lui donc ça veut dire qu’il faut qu’il soit capable de raconter donc cet événement donc de l’écrire de façon plus ou moins détaillée je ne sais pas donc ce qui veut dire que ça revient un peu à ce que demanderis les choses qui

    Sont un peu bloquantes il va pas pouvoir le faire donc ça va être très difficile il faut qu’il en soit capable quand même ouais alors effectivement il faut qu’il y ait un accès au souvenir en sachant que la plupart du temps quand il y a des revivissances

    Donc quand il y a une symptommatologie d’un trouble de stress post-traumatique il y a des images qui qui reviennent donc même si on est sur un souvenir qui n’est pas complet on va quand même avoir des éléments et donc on va demander au patients de réécrire l’histoire au présent et à la première

    Personne en essayant donner le maximum de détail tant sur le plan visuel que corporel qu’émotionnel pour essayer de réactiver au maximum d’éléments du souvenir donc c’est pour ça que c’est vraiment pas des prises en soins qui sont faciles et que ça nécessite que la personne soit prête

    À travailler sur ces souvenirs là c’est pas parce qu’on a un trouble de stress posttraumatique qu’on est forcément prêt à aller travailler sur les souvenirs parce que émotionnellement c’est quand même extrêmement difficile donc donc voilà ce qui est important c’est de savoir que c’est possible et puis après

    Quand on est prêt à y aller ok mais vraiment il y a une préparation sur le plan émotionnel avant que psychiquement êt en se dire bon c’est le moment la je me sens suffisamment stable sécure dans mon présent pour pouvoir aller travailler sur sur ces élémentsl

    Euh euh vous avez dit que du coup vous travaillez pas justement sur les éléments euh si le patient n’est pas prêt à parler de son souvenir parce qu’il n’est pas accessible en mémoire pour une zone de sécurité mais on a vu que du coup dans les symptômes enfin la

    Comorbidité de il y a la dépression et si par exemple le patient est dépressif n’a pas accès à ces symptômes comment du coup on peut parvenir à l’aider à sortir de cette dépression si on peut pas travailler sur le souir traumatique alors on va toujours faire par phase de toute façon c’est-à-dire

    Que quelqu’un qui a des idées suicidaires qui est vraiment dans un épisode dépressif majeur on va d’abord traiter la dépression alors dans ce cas-là on prendra plutôt des médicaments donc des antidépresseurs et une fois que la dépression sera à peu près stabilisée on pourra travailler sur les souvenirs de l’événement traumatique mais on

    Travaillera jamais sur les souvenirs de l’événement traumatique si la personne est vraiment dans un état de crise parce que on sait que les premières séance c’est quand même extrêmement difficile et puis que quand la séance elle est terminée ben le patient il rentre chez lui ok donc il faut quand même que il

    Soit en capacité ou qu’il a un entourage qui soit en capacité de l’accueillir et de le soutenir le temps vraiment que la symptommatologie psychotraumatique s’amande donc c’est pareil pour l’addiction il va falloir qu’il soit à peu près stabilisé ça veut pas dire qu’il va falloir qu’il estit arrêtter

    Toute prise de substance mais en tout cas cas que ce soit suffisamment diminué et surtout qu’il arrive pas complètement défoncé au séances parce que s’il est défoncé ça ne servira strictement à rien parce que le souvenir de l’événement de toute façon va pas se déconsolider donc il faut qu’il soit

    Relativement stabilisé mais heureusement qu’on peut faire des prises en soin ce qu’on appelle intégré chez les patients qui ont des comorbidités mais il faut quand même être relativement stabilisé pour pouvoir travailler sur les souvenirs une dernière question oui J’arrive euh on parlait à l’instant des addictions euh je suis un peu addicte au

    Sucre bon après c’est voilà euh est-ce que vous traitez justement les addictions qui sont autres que l’alcool ou bien le tabac ou ou autres substan parce que actuellement effectivement il y a beaucoup de gens qui sont addictes peut-être au jeux vidéo euh donc ça c’est c’est très important notamment au

    Niveau des des ados qui sont àro et le sucre ben je suis désolé moi je mange beaucoup de gâteaux et voilà donc j’essaie de faire attention mais quand on est addicte on est addicte voilà c’est le principe de l’addiction euh après alors pour les pour les addictions finalement que ce soit les addictions

    Aux substances ou les addictions comportementales vous averez la filière d’addictologie notamment avec le xapa qui prend en charge toutes les types d’addictions que ce soit substance ou comportemental donc il faut pas hésiter à prendre contact avec eux pour être accompagné sachant qu’au niveau du xapa maintenant il y a une filière

    Psychotrauma donc il prennent en en soin aussi les problématiques psychotraumatiques quand il y a cette comorbidité le le xapa ça dépendre du centre hospitalier Henry Labori donc vous pouvez taper centre hospitalier Henry Labori vous vous aurez la plaquette du xapa et c’est juste les locaux sont juste en face du centre hospitalier Henry

    Labori bien merci désolé on termine alheure mais vous pourrez aller poser votre question merci beaucoup Mélanie voyer pour cette présentation et le prochain rendez-vous c’est du cycle c’est le 20 mars avec une historienne qui est spécialiste d’histoire du moyen-âge et d’histoire de la justice et qui va nous parler de euh justement de

    La justice liée au corps des femmes donc tout voilà tous les comment le moyen-âge a suivi en fait des affaires li à des des violences faites aux femmes donc vous donne rendez-vous même heure et et même lieu merci [Applaudissements] [Musique] beaucoup [Musique]

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