Les anticipations de baisses de taux des marchés restent plus élevées que celles des banquiers centraux. Pourquoi les institutions monétaires freinent le desserrement de leur politique ? Qu’est-ce qui les fera pivoter ? Éléments de réponses avec Nicolas Goetzmann, chef économiste de la Financière de la Cité. Ecorama du 19 février 2024, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com
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    [Musique] on parle baisse de taux espoir de baisse de taux les banques centrales temporisent pour le moment les marchés Esper BCE Fed explique qu’il leur faut davantage de données pour être en confiance sur le fait d’avoir maîtrisé l’inflation bonjour Nicolas Nicolas gozman chef économiste à la Financière

    De la cité alors tout de même François Villerois de Galot vendredi dans une interview à l’co a semblé envoyé un message positif au marché il existe des raisons de ne pas différer davantage la baisse de taux alors il devient colombe le gouverneur de la Banque de France

    Est-ce qu’il a des raison d’être écouté oui alors je pense effectivement qu’il est en train de changer un peu d’orientation ce qui était intéressant c’est qu’il y avait déjà une première interview qui avait été donnée le 27 janvier dernier à la tribune donc un journal français où il avait déjà

    Indiqué qu’il était possible que enfin chaque meeting était possible pour une baase de taux donc c’était déjà un premier élément et donc là effectivement l’interview qu’il a donné vendredi a permis d’avoir un deuxième élément où il a plutôt contre dit certains arguments qui avaient été développés notamment par

    Les les éléments les plus faucons de la BCE et donc ça montre effectivement qu’il y a quelque chose qui est en train de se passer au sein de la BCE c’est que on pouvait considérer qu’avant François villeroit de Galot était plutôt en accord avec ceux qui voulaient justement

    Monter les taux et avoir une position assez sévère on peut dire que maintenant il y a une rupture entre la position de fr ville ro Galot et les faucons donc ce qui est relativement intéressant parce que c’est enfin la France représente quand même 20 % du PIB de la zone euro

    Et ça pourrait effectivement rebattre les cartes ce qui est intéressant dans la dynamique c’est que le cycle de Haus des taux il avait été orchestré notamment par la formation d’une coalition qui avait été créée à l’époque par Joakim Nagel donc il y a à peu près

    2 ans de ça à son arrivé au sein de la de la de la BCE ce front assez on dire faucon de la BCE a tenu jusque là et aujourd’hui le premier élément vraiment important c’est de justement constater le divorce qui peut exister aujourd’hui entre la position de François de villeri

    De Galot qui est encore une fois a contredit des arguments qui avaient été développés notamment par Isabelle Schnabel qui est donc le la membre allemande du bord de la BCE donc qui est sans doute peut-être aujourd’hui l’élément le plus important qui avait indiqué que le dernier kilomètre de

    L’inflation serait le plus difficile à accomplir ça fait déjà il avait déjà dit en décembre que lui ne considérait pas que c’était le le le la position la plus difficile à à réaliser et que donc là on a quelque chose qui est vraiment intéressant et ce qui est je pense assez

    Nouveau c’est d’avoir un gouverneur français qui devient la position dominante des de la position des la bceainant ça veut dire que maintenant il part en campagne François Villerois de Galot pour justement qu’on essaie de de de baisser les taux rapidement le fait qu’il le fasse dans un qu’il fasse cette sortie dans un

    Journal belge ça joue aussi c’est peut-être pour aussi avoir un écho auprès du du gouverneur de la Banque centrale en Belgique alors le gouverneur belge il a enfin Pierre VCH il a plutôt une position qui est effectivement très faucon en général dans le conseil des gouverneurs il ne votera pas lors de la

    Prochaine réunion du du mois de mars mais je pense pas qu’il a vraiment une volonté de la part de François ville ro Galot d’aller convaincre son son collègue son collègue belge cela dit encore encore une fois aujourd’hu comment il peut faire pour convaincre alors les autres ah bah c’est discuter

    Effectivement avec avec les uns et les autres aujourd’hui qu’on est dans une position on va dire on a l’Italie l’Espagne et la France qui sont alliés sur une position aujourd’hui qui est plutôt d’uvre en fait qui souhaiteraient baisser les taux un peu plus rapidement que les autres ça représente déjà 45 %

    Du PIB de la zone euro avec seulement TR pays sur 20 il suffit pas de beaucoup enfin d’ convaincre beaucoup pour arriver à changer vraiment la majorité au sein de la BCE et d’avoir une orientation qui soit un peu différente et je pense que dans cette position là

    La position de Christine Lagarde qui généralement est vraiment neutre dans ses sort va être aussi assez enfin enfin très importante pour la la réunion du mois de mars parce que même si ça paraît enfin une infinie probabilité la probabilité d’une baisse au mois de mars n’est pas totalement à exclure

    Aujourd’hui encore une fois si on a des chiffres qui seront publiés le 1er février prochain sur l’inflation européenne 1er février pour les pour les c’est déjà passé le 1er février oui alors le 1er mars excusez-moi euh le 1er mars pour les données de de justement de février si jamais les les données

    Étaient relativement faibles on pourrait avoir effectivement la constitution de ce front qui permettrait d’avoir uneation qui soit différente au sein de la BCE alors si on met du temps à baisser les taux c’est aussi parce que c’est risqué de le faire le principal risque c’est bah qu’une baisse de taux

    Ça ent trî un regain de l’inflation est-ce que ce ce risque il est il est réel et peut-être plus en Europe qu’aux États-Unis la question c’est vraiment la gestion du risque c’est qu’on a on a effectivement ce ce alors le risque aux États-Unis il est beaucoup plus clair je pense effectivement d’avoir une

    Résurgence de l’inflation en tout cas qu’elle se maintienne à un niveau qui soit considéré comme étant trop élevé cela dit en Europe je pense que le risque principal aujourd’hui donc ça c’est dans la gestion des risques le risque principal il est aujourd’hui sur la croissance et donc si on avait un

    Risque qui était trop important sur la croissance effectivement il faut agir du côté de la BCE même si on pouit avoir un risque d’avoir une inflation un peu plus supérieure à ce qu’on pouvait attendre mais aujourd’hui quand on voit les dynamiques de court terme au sein de la

    Zone euro sur le HCP donc en 3 mois 3 mois c’estàd que la dynamique sur les en gros sur les 6 derniers mois ce que Philipp l le chef économiste de la BCE avait indiqué en gros le momentum d’inflation on est à 0 ,4 sur le

    L’inflation globale et on est à 1,5 % uniquement sur l’inflation corps donc quand on regarde ces éléments là on peut dire que le niveau de risque est relativement faible sur le front inflation par contre quand on voit les données sur le terrain de la croissance

    Là on voit que le risque est en train de se matérialiser et que donc oui il est sans doute nécessaire d’agir à ce moment-là et c’est un peu je pense que le message qu’a voulu faire passer François Vro Galot dans son interview de vendredi dernier parce qu’il y a un

    Risque politique aussi de fragmentation de de de la de la zone euro parce que justement la croissance va pas réagir de la même façon partout il y a d’autres pays qui vont être beaucoup plus touchés et contentement quand on regarde la composition notamment du Ngu c’està dire

    Donc le grand fond le grand fond de de soutien qui avait été mis en place pendant la période covid les deux pays qui avaient reçu le plus de subventions sont l’Italie et l’Espagne qui aujourd’hui offrent les meilleurs résultats sur le terrain économique ce qui effectivement pas une surprise

    L’Italie reçoit quasiment 10 % de PIB en terme de soutien à son économie ce qui lui permet de tenir et on voit des pays comme l’Allemagne qui sont en train de s’enfoncer dans une situation qui est quand même assez assez dangereuse la la Bundesbank ce matin a indiqué que le T1

    2024 devrait être négatif également ce qui devrait plonger encore une fois donc le pays en récession et de toute façon il ne bouge pas depuis à peu près 18 mois maintenant la situation de la France commence à devenir un peu compliquée également on a vu et on a vu notamment vendredi dernier la

    Publication des chiffres des salaires qui étaient seulement à 3,2 % ce qui est aussi un élément important parce que la BCE regarde ça de façon attentive et 3,2 % c’est vraiment pas inquiétant pour la situation à venir notamment sur le fond de l’inflation on avait Isabelle Schnabel qui mettait aussi en cause la

    Productivité insuffisante en Europe mais c’est un peu le S pense qui se met à la queue parce que la productivité on augmente avec des investissements et là il y a des taux d’intérêts élevés alors exactement j’ai trouvé que le discours de Isabel Schnabel sur la productivité

    Était un petit peu un cas d’école de ce qui se passe en ce moment au sein de la BCE c’est qu’elle ne elle ne pointait à aucun moment la responsabilité de la BCE elle-même dans ce qui se passe or quand on regarde ce qui se passe aux États-Unis c’est la forte demande

    Américaine qui propulse le niveau d’investissement et donc la productivité à un niveau très élevé aujourd’hui or on a pas de croissance on a pas de demande et on a pas d’investissement en Europe justement parce qu’on a une BCE qui a été sans doute beaucoup trop sevère

    Depuis trop longtemps au sein de la zone euro ce qui pénalise l’investissement ce qui pénalise la productivité et aujourd’hui on en récolte les fruits et c’est un petit peu dommage dans un discours que encore une fois la personne la plus influente de la BCE prononce sur la productivité européenne de reconnaître absolument aucune

    Responsabilité dans cette situation alors que à mon avis la responsabilité première revient à la BC et le taux neutre elle disait dans cette même interview que s’il était évalué à 2 % en en nominal on a des chances d’y retourner 2 % c’est ce que dit aussi François V le niveau d’incertitude sur

    Le niveau du taux neutre il est absolument total ce qui est estimé aujourd’hui c’est effectivement qu’il soit à zéro vous rajoutez 2 % d’inflation donc ça fait un taux à 2 % ce qui nous mettrait la BCE qui aurait la possibilité de baisser ces taux de 4

    À 2 sans avoir le moindre effet de soutien à l’économie le tout ce qu’ la seule chose qu’elle fera c’est d’ d’arrêter d’être aussi restrictive en passant de 4 à 2 en passant en dessous de elle sera un peu plus accommodante sur l’économie mais pour l’instant encore une fois ce niveau du taux

    D’intérêt neutre il est totalement hypothétique bon inéresse rapidement aux États-Unis la situation pasement risqué parce que là-bas la demande est tellement forte qu’effectivement si on B c’est tôt ça peut repartir très très rapidement l’élection présidentielle ça vient compliquer la chose pour Jérôme Powell alors ça complique la chose je pense principalement médiatiquement

    Parce qu’il a eu notamment en 2018 quand même eu à faire pas mal à Donald Trump qui a été très critique à son égard euh pour le reste de l’année je pense qu’il a déjà dit et redit qu’il ne serait pas influencé par l’élection américaine ensuite évidemment si on avait une

    Élection de Donald Trump ça changerait sans doute un petit peu la donne en tout cas sur la la politique économique américaine mais il est enfin quand on regarde les orientations de Donald Trump en général il est enfin on peut parier je pense assez assez clairement que le soutien maximal à l’économie sera

    Reconduit comme sous la période Biden peut-être sous une forme un peu différente mais c’est ce qu’il avait déjà fait lors de son premier mandat Biden a poursuivi cette politique de on va dire d’économie à haute pression et il est très probable que Donald Trump fasse la même chose dans un deuxième

    Mandat siil si son élection avait lieu donc il demande à la f d’être un peu pe plus à son écoute c’est ça il demandera sans doute à avoir une Fed avec des taux assez bas comme il aime bien les avoir qui ferait pas les affaires de Jean pael

    Qui sera peut-être plus là d’ailleurs on verra le jeu des des prévisions juste la la la la première baisse de taux côté BCE côté Fed c’est euh moi de mai pour pour la Fed et et je vais jouer le mois de mars pour pour laabce en en me disant

    Que peut-être que les positions du droit de Galot peuvent influencer d’autres gouverneurs ben on verra ça on suivra ça merci beaucoup Nicolas godzman chef économiste à la finance de la cité merci à vous merci

    10 Comments

    1. Nicolas Goetzmann qui donne des leçons à la BCE à cause de sa politique censément trop restrictive : quelle blague… Si on a des problèmes de productivité en Europe, c'est surtout parce que la finance européenne s'avère incapable de faire des investissements productifs, la banque centrale ne faisant rien pour la contraindre dans ce sens (je ne dis pas que les USA sont un exemple). Goetzmann est passé par la Société Générale et le Crédit Suisse entre 2008 et 2011, quelle carte de visite ! C'est juste dommage qu'il n'ait pas fait un petit stage chez Lehman.

    2. L'inflation se poursuit encore et encore à la hausse… Nous payons la planche à billet au prix fort et cela détruit intrinsèquement nos économies avec la courbe des prix, salaires vs productions. Nous avons des apprentis sorciers tout de même.

      – "Le taux d'intérêt de l'obligation d'Etat à 10 ans de la France est passé de -0,4% à 3,3%, soit +3,7 points de pourcentage – un krach historique sur les cours, dénonce Marc Touati (ACDEFI). Un krach pas terminé, avec un impact négatif à la clé sur le CAC 40. Extrait capital"

    3. Le gouvernement n'a aucune idée de la souffrance des gens ces jours-ci. Je suis désolé pour les personnes physiquement handicapées qui ne reçoivent pas d'aide du service. Merci, M. l'auteur Dixon, imaginez investir 10 000 $ et obtenir 40 000 $ en 14 jours

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