Stéphane Bern raconte un marchand d’art et galeriste, un amoureux des arts, et du cubisme notamment, qui a vendu des œuvres, et en a exposées chez lui… avant d’en voir disparaître une grande partie durant la Seconde Guerre mondiale. Ou la véritable histoire de Léonce Rosenberg, le marchand d’art vivant… Comment a-t-il associé son nom au cubisme ? Quelles œuvres composaient son incroyable collection ? Quelle était sa conception du métier de marchand d’art ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Giovanni Casini, historien de l’art et commissaire, avec Juliette Pozzo, de l’exposition “Dans l’appartement de Léonce Rosenberg” au musée Picasso à Paris jusqu’au 19 mai 2024.

Historiquement Vôtre est réalisée par Loic Vimard. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Tony Liégois. Journaliste : Armelle Thiberge.

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Cet après-midi je vous raconte un amoureux des arts et du cubisme notamment qui a vendu des œuvres et on a exposé chez lui oui aussi avant d’en voir disparaître une grande partie durant la Seconde Guerre mondiale où la véritable histoire de leons Rosenberg le marchand d’art vivant comment a-t-il

Associé son nom au cubisme quelles œuvres composaient son incroyable collection quelle était sa conception du métier de marchandard eurin 15h 16h historiquement vôtre le récit Stéphane [Musique] nous sommes en mai 1921 à Paris plus précisément au 19 de la rue de la Baume une rue calme de la capitale qui abrite

Une galerie d’une grande simplicité lesff modern qui présente alors l’exposition Les maîtres du cubisme si le lieu a tout l’air d’un laboratoire d’artistes il est surtout le cœur battant de l’avant-garde de l’époque dès qu’on y entre on est submergé par la profusion des formes et des couleurs qui

Sont exhibés sur toile et en volume jusque dans l’escalier on y voit ici les nu cylindriques de Fernand Léger là les abstractions symétriques d’Auguste Herbin piètement drillant continue d’extraire le public du figuratif et le projette dans l’abstrait les formes géométriques de le cor buusier ou rine gris rythme la course du regard des

Spectateurs qui se perdent sur des surfaces planes et des relif car l’art ne se limite pas ici à l’huile sur toile mais trouve son expression volume avec des sculptures des sculpteintures comme ils disent alors des fresques et diverses techniques et si ces œuvres apparaissent de moins en moins

Régulièrement sur les murs de lesfor modernes l’ombre de Pablo Picasso l’homme à la pointe du mouvement est encore palpable c’est là où l’on expose des cubes de toilees des toiles en cubes des cubes de marbres des marbres en cubes des cubes de couleur des couleurs en cube des cubes d’incompréhensibles

Incompréhensi en cube témoigne René jimpel dans son journal d’un collectionneur en 1919 qui exprime là ce trop plein éclatant de vitalité que représente le lieu le galeris qui a créé cet espace se nomme leséons Rosenberg l’histoire retiendra surtout le nom de son petit frère Paul qui s’associera également avec Picasso mais

Pour l’heure c’est bien autour de lui que bouillonne ce mouvement artistique international qui fait rayonner bien au-delà des portes de sa galerie notamment dans sa revue le bulletin de les for modernes où se succèdent des réflexions parfois contradictoires sur l’art vivant c’est-à-dire contemporain mais il se concentre surtout sur le

Cubisme leson Rosenberg vou une véritable passion à ce mouvement qu’il pens être le style d’une nouvelle ère à l’époque il en est le plus fervant défenseur mais d’où vient cette passion et cette dévotion chez ce fils d’immigrer à l’alure martiale son père Alexandre Rosenberg marchand d’art également s’est lancé dans le commerce

D’art presque par hasard et pourtant plus que sa galerie il a transmis à son fils une véritable vocation Alexandre Rosenberg arrive à Paris en 1873 il vient de Bratislava qui fait alors partie de l’Empire austrhongroi initialement grossiste en céréal une faillite commerciale la contrainte à se reconvertir

Il choisit le commerce d’art sa galerie Rosenberg ouvre alors en 1903 ou 77 rue du Faubourg Saint-Honoré c’est là qu’il commence par vendre sa collection personnelle ce qui lui coûte beaucoup car plus qu’un vendeur il est au départ un amateur une passion qu’il transmet donc à lon mais aussi à Paul alors que

Les deux frères le secondent bientôt dans une autre galerie avenue de l’Opéra il faut dire que lon le sens des affaires né le 2 septembre 1879 2 ans avant son frère lon a appris la finance avec l’homme d’affaire Léopold Louis drefus auprès de qui il travaille entre 1897 et

1901 formé au commerce international il passe un an à Londres et de à envers il se rent également à Vienne et à New York au cours de ses voyages il visite des musées et se fait sa propre éducation à l’histoire de l’art avant de revenir donc auprès de son père et de travailler

Avec son frère Paul à la galerie mais très vite les goûts des deux frères se distinguent Paul s’occupe de la peinture et leséon des objets d’art malgré leurs différences artistique Léon et Paul ont des vies bourgeoises assez proches ils fondent chacun une famille en épousant deux femmes de leur milieu en 1906 Léon

Rosenberg se marie ainsi avec Myriam Marguerit Rahim de Majot issue d’une famille bourgeoise juive se farade ils auront trois filles Lucienne Jacqueline et Madeleine en 1908 les deux frères empreintent chacun leur propre chemin et Paul acquire un hôtel particulier rue la Boi où il ouvre sa propre galerie agent

Indépendant ou marchant en chambre Léon lui achète et vend son inventaire auprès de particulier puis en 1910 il ouvre à son tour son commerce rue de la Baume la galerie n’expose pas encore les œuvres cubistes pour lesquelles elle sera bientôt renommé contrairement à Paul qui pourtant son cadet leson met plus de

Temps à se définir et là où le plus jeune affiche son nom directement sur son commerce la galerie Paul Rosenberg Léon se cache lui derrière le nom haute époque des œuvres il en expose aussi chez lui si l’appartement de Léon Rosenberg a sans doute une allure plus

Classique que celui qu’il fera décorer à la fin des années 1920 au 75 rue de Longchamp il y exhibe déjà ses collections à la variété remarquable logé rue la voisier ce connaisseur au goûts éclectiques rassemble des objets divers une statue bouddhiste du 13e siècle côtoie une peinture espagnole primitive des miniatures pers sont

Exhibées à côté de bijoux mérovingien et démos du Limousin oui leson rejette les impressionnistes qui ont fait le succès de son père et font celui de son frère comme il rejette la Renaissance italienne il les juge je le cite trop bourgeois et analytique et se met en quête d’un art à l’essence plus

Primitive il se concentre alors sur des objets d’art archéologiques du Moyen-Âge méditerranéen mais aussi sur des œuvres plus lointaines d’Asie d’Océanie et d’Afrique sa sensibilité sa curiosité vont évidemment au-delà de son rôle de vendeur Léon Rosenberg éprouve un intérêt sincère pour l’art et fait montre de connaissance plus précis que

Ses pères il sait distinguer les régions et les ethnies dont sont issus les objets d’art qu’il apprécie il les défend et prône leur valeurs artistiqu il participe ainsi à définir un autre canon qui s’éloigne de l’académisme et du figuratif en cherchant dans des pratiques artistiques à la fois plus anciennes mais aussi géographiquement

Plus lointaine on peut voir les racines de sa passion pour le cubisme qu’il lit à la tradition dans les œuvres qu’il expose pour leson la géométrie des primitifs rejaillit dans le cubisme dans cette histoire de l’art revisité qu’il détaille avec le texte cubisme et tradition publié en 1920 il plaque en

Réalité sa propre histoire de vendeur qui place des miniatures médiévales à l’avant-garde il donne ainsi une cohérence à sa trajectoire de marchand d’art et la justifie aussi mais il y a une véritable cohérence dans l’ goût de Lon Rosenberg en effet il aime avant tout la géométrie il la repère dans des

Peintures variées notamment celle de Léonard de Vincy avec ses compositions en triangle il interprète cette géométrie comme l’application du théosophisme le théosophisme oui oui cette doctrine ersaliste à laquelle il souscrit voit dans toutes les religions et philosophies du monde l’expression d’une vérité universelle la passion de Léon pour l’art atteint ainsi un point

Mystique bientôt il se dévoue au cubisme et pour ce mouvement va commettre certains actes controversés avant les frères Rosenberg il y avait Daniel Henry canweiler premier promoteur du cubisme c’est rue viignon qu’il ouvre sa galerie en février 1907 rapidement il devient le premier soutien du cubisme percevant la révolution picturale représentée par les

Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso un artiste dont il vend les œuvres et qui devient son ami c’est chez canweiler que Leon Rosenberg rencontre les artistes cubistes et c’est chez lui aussi qu’il achète ses premiers Picasso brac Griss ou herbian des artistes qui vont bientôt couvrir les murs de sa

Propre galerie mais il faut pour cela que la Première Guerre mondiale éclate la guerre lui permett en effet de prendre le dessus sur son prédécesseur canweiler est allemand installé en France depuis 1907 il a négligé de se faire naturaliser en dépit des conseils de Picasso alors quand le conflit

Démarre il est en vacances en Italie rappelé dans l’armée allemande il refuse d’affronter les soldats français et il est donc jugé déserteur il fuit en Suisse en France il est considéré comme un ennemi et alors qu’il a naïvement refusé de transférer ses collections et continue de payer son loyer à Paris ses

Œuvres sont saisies et vendues avec l’aide de l’opportuniste Léon Rosenberg ce dernier qui avait lui-même négligé de se faire naturaliser avant la Première Guerre mondiale se porte volontaire dans l’armée en 1915 afin d’acquérir plus facilement la nationalité française de chalet Medon à nentterre la folie il est

Sur le front de la Somme en 1916 sur son temps libre il continue d’acheter des œuvres d’art et ne pense qu’à sa galerie il est évacué et réformé en mars 1917 de retour à Nanterre il attend de pouvoir ouvrir sa galerie en réalité même avant

La fin de la guerre la vie artistique se poursuit à Paris et rayonne à l’ International enfin disons que les acheteurs américains profitent de la guerre pour mettre la main sur des tableaux à prix réduit et ce ne sont pas les seules opportunistes de cette époque

Hein en 1921 commence les ventes de la collection canweiler sous séquestre pendant la guerre lon Rosenberg parvient alors à se faire nommer expert pour les ventes il s’arrange lui-même en fixant des pris avenant lui permettant de faire main basse sur la collection les artistes de son confrère qui éloigné

D’un canweiler exilé signent avec Léon Rosenberg des contrats d’exclusivité l’ironie tragique dans cette situation est qu’un sort semblable à celui de kweiler guête donc lon Rosenberg et sa galerie avec la Seconde Guerre mondiale mais avant de découvrir comment son œuvre prend fin découvrons d’abord les débuts de son

Entreprise sa galerie auute époque est devenue l’ff modne lorsqu’elle a rouvert ses portes en mars 1918 empressé Léon Rosenberg expose Auguste Herbain dans un Paris toujours menacé par les Allemands il achète ensuite tout ce qui peut être qualifié de cubiste et d’abstrait à cette époque pourtant les artistes reviennent à la figuration dans

Un contexte de retour à l’ordre d’après-guerre Clen tienne leson poursuit son entreprise entre novembre 1918 et juin 1919 avec une série d’expositions d’artistes il s’agit presque d’un catalogue du cubisme avec dans l’ordre Henry Laurence Jean Metzinger Fernand Léger George brac Juan Gris Gino Severini et bien entendu Pablo Picasso

Léon se voit alors comme le général d’une armée d’artistes cubistes d’ailleurs quand Jean medcinger le dessine en uniforme en 1924 c’est non pour célébrer ses exploits guerriers mais pour évoquer justement cette idée ce vocabulaire guerrier Léon Rosenberg l’embrasse complètement l’ff modern a en soi une sonorité martial il emploie les

Mots ordre hiérarchie discipline pour définir le cubisme qu’il voit comme je le cite l’art d’associer différents éléments de vue en une nouvelle unité il il s’agit pour lui d’un art de synthèse et de construction dominé par la géométrie avec le cubisme Léon Rosenberg développe à la fois une marque

Commerciale pour sa galerie et un projet artistique les artistes avec qui il collabore et se disputent toujours à un moment ou un autre le décrivent également comme très autoritaire il est l’un des dictateurs du Marché d’Art de Paris et s’inspire de maréchal Foche dont il cite le livre des principes de

La guerre dans son texte cubisme et empirisme il admire également Mussolini sans doute parce que l’architecture fasciste italienne est géométrique dans son bulletin de les for modernes Léon Rosenberg met de l’ordre dans ses idées expose au passage leur foisonnement dans l’éclectisme est à l’image de sa galerie

Dans son avant propos il expose alors son projet de façon quasiment militaire accusant des ennemis de l’évolution les détracteurs de cubisme ou de l’abstraction d’assassiner le présent pour la plus grande gloire du passé LEB de Léon Rosenberg s’inscrit dans la tradition mais ne rejette pas la modernité au contraire il revendique

Ainsi un seul mot d’ordre merci les morts vivent les vivants dans les années 20 Léons Rosenberg se rend régulièrement au musée du Louvre avec l’artiste Albert glise quand il s’attardent tous deux dans les pièces dédiées aux œuvres de ceux que l’on appelait les primitifs le vendeur d’art chef d’armée autoritaire n’existe

Plus Léon Rosenberg redevient un passionné éclairé Albert GIS le décrit alors comme un esprit sensible libre et clairvoyant il existe en effet une véritable dissonance entre le travail de vendeur de Léons Rosenberg et son dévouement désintéressé à l’art les autres galeristes à commencé par son frère Paul Rosenberg se voit d’abord

Comme des hommes d’affaires mais lon Rosenberg est un esthète ayant développé ses propres critères artistiques il ne suit pas les courants et ne cède jamais la facilité aux artistes déjà bien installés il préfèrent les cas plus compliqués et accueill à bras ouverts de parfaits inconnus dont il admire

L’étoile il offre aussi des avances et soutient des artistes avec lesquels il entretient de longues correspondances et développe des amitiés on lui reproche un jour de vendre de l’arbaoche car le cubisme vendu par canweiler est associé à l’Allemagne juif lui-même ayant vécu l’affaire drefus et ses retombé fils d’immigrant Léon Rosenberg est sensible

À ces questions et en s’emparant du cubisme il cherche aussi à trouver sa place dans l’histoire française de l’art pour autant il est un marchand cosmopolite les artistes de son écurie sont de nationalités diverses et il a des connexion au Pays-Bas en Angleterre en Italie puis aux États-Unis et enfin

En Amérique Latine où il découvre et promut des artistes mexicains argentins ou brésiliens malgré sa rigidité martiale sa définition du cubisme est ainsi plus ouverte et flexible que celle de certains contemporains en réalité leséon Rosenberg emploie cubisme comme un mot parapluie pour qualifier les œuvres qu’il juge les plus prometteuses de

L’art vivant sa connexion à l’art ou plutôt aux art qu’il tente tant bien que mal de faire tenir sous l’étiquette du cubisme est véritablement personnelle c’est la mission de sa vie elle trouvera son expression la plus éclatante dans l’intimité de son foyer en 1928 lon Rosenberg un appartement au 75 de la rue

De Longchamp pour y loger sa famille sa femme et ses trois filles et surtout réaliser son rêve de vivre entouré par l’art moderne il engage également des artistes pour concevoir sur mesure des décors majestueux sur une surface de 360 m Carr il dédie chacune des 11 pièces à un

Artiste différent il associé aux œuvres exposées des meubles et objets anciens ou contemporains mélangeant tradition et modernité à travers son mobilier il concrétise là les principes qu’il a exprimé dans son ouvrage cubisme et tradition au mur de la chambre de son épouse se déploient les transparences éterrés de Francis Picabia dans le hall

De réception ce sont les gladiateur de Giorgio de kirico 11 toil à la virilité parodique abstraction et figuration classicisme parodié l’appartement est une véritable synthèse de la peinture de l’époque ce projet d’art total le place en grand messcen des arts modernes mais cette sublime expression de sa prospérité s’avère être le champ du

Signe de Léon Rosenberg en effet son décor grandiose sera démelé quelques mois après une grande oquante pandaison de crémalière alors que le galeriste n’a même pas fini de payer certains artistes c’est là que sonne le glas pour les for modernes l’attitude de Léon Rosenberg ne

Plaît pas à tout le monde en vendant la collection de kweiler il a fait perdre beaucoup de valeur aux artistes cubistes et amener certains de ses artistes à rompre leur contrat avec lui il les fait également fuir en les contraignant à s’en tenir au cubisme quand il désireent se lancer dans d’autres champs

D’exploration agissant comme un agent artistique tyrannique lon Rosenberg dicte sa loi ses artistes qui doivent lu soumettre leurs ébauches avant de produire leurs œuvres et la promesse de sécurité financière qui compagne ce contrôle absolu n’est pas toujours tenu en 1929 la Bourse de New York est impactée par un crack boursier d’une ampleur

Jusque là inconnue la Grande Dépression s’installe le taux de chômage explose et les riches amateurs d’art américains deviennent peu à peu plus frileux dans leurs achats quand ils ne se voient pas eux-mêmes ruinés pour leson Rosenberg ses acheteurs américains constituent une clientèle non négligeable il est notablement impacté par cette crise est

Contraint de rendre son appartement du 75 de la rue de lanchamp si la Première Guerre mondiale a été une réelle opportunité pour Léon Rosenberg la seconde met fin à ses ambitions le frère de Lon Paul Rosenberg prospère lui plus que jamais dans sa galerie du 21 de la rue la boessie il

Faut dire que Paul contrairement à son frère est un véritable marchand là où la passion du cubisme quasi mystique de Léon l’a amené à constituer un catalogue voué tout entier à ce mouvement Paul lui a su investir dans une valeur plus sûre la peinture du 19e siècle en particulier

Les impressionnistes qui permet sa prospérité mais il ne s’en tient pas à cette période et courtise également les artistes de l’écurie de Léon qui rallie peu à peu ses rangs notamment Picasso à qui il ouvre les portes du marché américain les for modernes de Léons Rosenberg est un fiasco commercial mais

Le dernier clou du cercueil est planté 10 ans plus tard par le gouvernement de Vichy et ses lois antisémites qui obligent les 11 à porter l’étoile jaune en 1941 sa galerie est définitivement fermée Léon Rosenberg avait anticipé cette situation et fait transférer certaines de ses œuvres à Paul qui avait

Lui-même pris des dispositions dès les années 30 en répartissant sa collection à travers ses différentes succursales de par le monde il en place aux États-Unis en Amérique du Sud et en Australie mais il reste néanmoins plus de 2000 pièces en France et durant la Seconde Guerre mondiale les nazis mettent la main

Dessus sa galerie devient même l’institut d’étude des questions juives en mai 1941 un organe national de propagande antisémite si on manque d’information sur cette période on sait cependant que la famille Rosenberg parvient heureusement à s’échapper aux États-Unis mais si certaines œuvres sont retourner à Paul ou à ses héritiers après la

Guerre aujourd’hui il en manque encore une soixantaine dispersé à travers le monde ù laissé à l’abandon dans des mâles et des caves qui sait quand elles referont surface malgré la guerre Paul Rosenberg poursuit sa carrière de marchand d’art et de galeriste et transmet cette vocation à son fils

Alexandre léance lui séint un œil sur scène en 1947 à l’âge de 67 ans ses rêves ont pris fin avec la Grande Dépression et l’espoliation nazi c’est la carrière éclatante de son frère lui fait de l’ombre il laisse néanmoins une réelle empreinte sur le monde de l’art

Selon Max Jacob sans son soutien de nombreux artistes auraient dû aller pointer à l’usine en le théorisant et en soutenant ses artistes il a ainsi donné au mouvement cubiste une forme géométrique forcément Europe historiement vre d’être toujours avec nous sur europin pour commencer cet entretien j’aimerais donner quelques éléments de

Définition alors Léon Rosenberg est associé à un mouvement artistique en particulier qu’on appelle le cubisme euh le cubisme qu’il définit je le disais dans le récit comme l’art d’associer différents éléments de vue en une nouvelle unité en un art vivant surtout alors pour vous justement euh comment est-ce que vous définiriez simplement ce

Qu’est le cubisme et quels en sont les les les principaux codes je pense qu’on peut bien dire que le cubisme était la première Avantgarde du 20e siècle et et les mouvements les plus influents de de l’art de l’art moderne du début du 20e siècle et

Donc les en terme de codes bien sûr les mot cuubisme vient de l’idée de la forme du cube et donc il y a vraiment des œuvres où les artistes et euh il faut mentionner les les pionniers Picasso et George Brack ils ont vraiment essayé de décstruire la réalité et les sujets euh

En des formes géométriques en donc en géométrisant les sujet et donc produisant un art qui allait au-delà euh de d’une arm mimétique dans le sens plus plus traditionnel du mot et mais vraiment en explorant la réalité en montrant les objets euh comment on les on on les aurait P voir des différents

Points de vue au même moment et donc c’est cette idée de d’introduire le mouvement et une 4ème dimension dans dans les tableaux et donc ça c’est les cubistes je dirais la révolution cubiste mais et s’il y avait une toile qui pourrait justement incarner être l’étandard du cubisme pour

Vous ce serait quelle œuvre et je dire bon c’est c’est plutôt simple je dirais c’est les Demoiselles d’Avignon de Picasso donc on est en 1907 cette toile majeur qui est aujourd’hui au mom de New York et qui qui Picasso à laquelle Picasso travaille pour des mois et pour

Lesquel laquelle il réalise vraiment de des centaines d’études et elle est réalisé dans les les célèbre atelier du bateau laavir à monmre et donc c’est c’est donc la peut-être une des premières toilees où on voit cette idée du cubisme donc de de montrer les les cinq femmes donc c’est une scène bon

C’est une toile plutôt connue mais c’est pour pour lesquel qui ne les voit pas en ce moment c’est on voit des femmes c’est une scène de de d’ dans l’intérieur d’un Bourdel et donc on a des prostittues que qui nous regarde mais on voit comme la Picasso ça peut inspirer de l’art

Africain et en général des AR extraoccidentaux euh pour euh vraiment changer radicalement la manière deés la figure Giovanni cini vous êtes le commissaire de l’exposition actuellement présenté au Musée Picasso de Paris dans l’appartement de Lon Rosenberg avant d’y entrer revenons un petit peu sur la personnalité de cet homme d’abord quelle

Était sa conception du marchand d’art il me semble qu’il qu’elle était assez singulière et très différente de celle de son frère Paul oui absolument donc il il s’est voyait il il s’est considéré plutôt un éditeur d’Arun Marchin et donc il il n’était pas seulement ou simplement un homme d’affaires mais

Plutôt quelqu’un qui a beaucoup réfléchi sur l’art d’un point de vue esthétique et et donc finalement il a il a produit des écrits qui ce ne passe pas toujours avec les marchands du débout du 20e siècle et donc il il a vraiment de essayé de développer sa conception du

Cubisme et et vous l’avez très très bien expliqué que ça devient pour lui une manière d’identifier l’art vivant l’art la plus avancée qu’il voyait et en fait dans son temps et donc en fait pour lui les marchand c’était quelqu’un qui devait diriger orienter les gû public

Parce qu’ il pouvait voir plus loin et donc c’était vraiment cette idée de d’un marchand qui devient aussi un un un arbitre de goût et comme on verra dans les projets de l’appartement à messen quand même dans un dans un sens ancien du mot ouis pour autant ça sa

Personnalité est controversée on le décrit aussi comme un homme sans fois ni lois on l’a vu avec euh la la collection canweiler après la la Première Guerre mondiale absolument et donc je trouve que c’est c’est l’artiste italien Gino Severini qui en fait dans sa euh son autobiographie qui est magnifique je je

Conseille de la lire est traduit en français donc il il décrit Rosenberg comme quelqu’un qui a beaucoup fait pour essayer de de d’être aimé mais d’une manière qui qui finalement le résultat était l’inverse qui s’est fait détester parce que c’est vrai qu’il avait il était très caractériel il était plutôt

Autoritaire il voulait vraiment diriger les artistes parfois trop et donc c’est vrai qu’ il il ne s’est pas il ne s’est pas toujours très bien passé avec les artistes de son écurie et et bon et c’est vrai qu’il est il est en personnalité un peu controversée pour cette question de sa participation aux

Ventes aux enchères de de la collection du stock de la galerie canweiler mais euh ce que c’est ce que je voudrais voudrais dire c’est que en fait il était vraiment un moment des xénophobie généralisé et institutionnalisé euh par l’état français dans c’était des séquestre de guerre donc c’est vrai que l rosenemberg

Aurait pu s’abstenir de de de venir expt d’utant qu’il en sera lui-même victime avec l’expoliation naz et la confiscation de ses œuvres on va commencer si vous le voulez bien jovanine de la visite de son appartement du 75 de la rue de lanchamp dans le 16e ordisson de Paris qui l’occupe donc avec

Sa femmes et leurs trois filles à partir du printemps 1928 et jusqu’en février 1932 c’est très peu de temps comme période mais quelles sources permettent de vous ont permis de reconstituer le décor de cet appartement pièce par pièce ouais euh donc il y a surtout euh euh

Pas vraiment pas trop mais il y a deux ou trois com de comend photographiques qui sont publié à l’époque euh en particulier dans la revue VOG que tout le monde connaît bien et donc c’est dans en octobre 1929 et il y a beaucoup de photos des pièces de certaines pièces de

L’appartement donc euh euh euh dans certains cas on a on a vraiment de la documentation visuelle pour pour reconstruire les ensembles commandé par Rosemberg et dans d’autres cas en fait notre recherche c’est appuyé plutôt sur le sur des documents d’archive parce que heureusement l’archive de la G Rosemberg

A été acquis par l’état français et et aujourd’hui se trouve à la bibliothèque Kandinski du Centre Pompidou et donc il est acc cible à tout le monde aux chercheurs et donc c’est ça a été vraiment une source indispensable ouais l’appartement qui était pas petit avait donc 11 pièces et chacune des pièces est

Dédié à un artiste Picabia léger hernst ou de kirico les toiles qui hornent les murs sont donc des toiles inédites c’était des commandes véritablement elles ont été faites pour la pièce ouais absolument donc c’est pas c’est il ne s’agit pas de l’accrochage d’une collection particulière préexistant mais sont vraiment des commandes qui

Rosemberg a passé et les principes retenus pour cette décoration que donc bénéficie vraiment d’une conception unitaire c’est de d’assigner de donner une pièce attribuer désolé donc je peux le redire donc les principe c’est de d’attribuer une une pièce à à chaque artiste et donc donc chaque

Artiste a produit un ensemble un cycle P qui donc a a vraiment une cohérence stylistique et et et iconographique aussi ouais est-ce que l’artiste faisait également les meubles de la pièce où c’est arrivé euh pas vraiment mais ce que c’est je trouve intéressant ce que il se passe plusieurs fois que

Rosenemberg demande aux artistes euh de s’adapter au meuble qu’il avait choisi pour chaque pièce donc il avait en fait une collection plutôt impressionnant de meubles 19e siècle donc empire restauration et et en fait il demande aux artistes de s’adapter ce qui est je trouve un peu bizarre mais intéressant quand même Giovanni Cassini

Le le l’exposition présentée au Musée Picasso nous emmène donc en visite guidée de l’appartement de Lon Rosenberg rue de longonchamp à Paris quelle est vous votre pièce favorite est-ce que vous pourriez nous la décrire en quelques mots bien sûr donc euh je pense que c’est sans doute le la chambre

Couchée de Madame Rosemberg avec la les les très impressionnant cycle de transparence de Francis Picabia et donc vraiment ce qu’on lit ce qu’on voit dans les photos de cette pièce et ce qu’on lit dans les compendous des critique ont pu visiter les l’appartement à l’époque c’est que la la tente la couleur qui

Dominait dans cet espace c’était les bleus et donc vraiment euh il faut s’imaginer euh madame Rosemberg enturé par un cycle des c’était un espace plutôt restreint et il y avait au moins on était on a pu reconstruire au moins 11 toiles donc vraiment euh euh on peut comprendre par les lettres envoyé à

L’artiste aussi qui qui qui Rosenberg et sa femme avait vraiment un horreur de vide un peu donc les les les les murs étaient vraiment plein plein de de peintures et et il y a dans cette peinture donc on voit des des Figur des des des figures qui qui sont délinéées

Seulement par des contours que et donc les les formes c’est superpose et c’est pourquoi qu’on on les appelle les transparences mais on voit des éléments qui son tirait euh la plupart des sources préexistant ce qui s ce qui euh Picabia faisait faisait toujours faisait beaucoup et mais en fait il faut euh il

Faut comprendre qu’il s’agit s s’agissait d’un espace intime d’une chambre à coucher donc un espace qui invité à la contemplation et il y a aussi des éléments je dirais un peu sensuels dans dans dans dans ces peintures euh on voit des Man qui touchent des figures nues et donc vraiment ça on peut

S’imaginer ouais ouais en en 1929 la pandaison de crémaillère de l’appartement fait grand bruit on en parle dans les journaux le tout Paris mondain se rend sur place est-ce que les visiteurs sont éblouis et et qu’est-ce qu’il que disent les critiques qu’est-ce qu’on raconte dans la presse à ce moment-là on est ébloui

On est étonné on est horrifié non je dirais qui donc il y a surtout en fait deux critiques qui ont préparé donc de comendou vraiment détaillés et ils sont plutôt éblouis et un les critique Valdemar George il dit il décrit vraiment cet espace comme s’il était un cabinet des peintures anciennes et lon

Rosenberg à mes scen comme je le disais dans les sens anciens du mot et l’autre c’est les critique belge Paul firence qui vraiment donne nous donne un aperçu une il il nous raconte la la soirée du de la crémaillère qui était euh un événement très glamour et très euh très

Chic il y avait donc un Jaud band c’est c’est bon ce sont les les années folles les ring 20s et donc c’était vraiment un événement Mondin et mais cette idée vraiment de de d’ espace où on était complètement entouré par l’art euh et et ça c’est fond oui c’est ça c’est qu’au

Fond l’appartement est une œuvre euh une œuvre totale en fait c’est une œuvre d’art en en en soi euh et de ce point de vue-là on peut dire qu’il était non seulement messen et marchand et collectionneur mais aussi un artiste je je je sais je ne dirais pas ça mais je

Pense qu’on peut les décrire comme un messè sans doute donc quelqu’un qui voulait vraiment orienter le la la création les créations de des artistes pour cet espace qu’il allait où il allait vivre euh dans sa sa vie quotidienne avec sa famille donc euh je dirais plutôt comme ça ouais ce qu’il

Faut avec cette exposition c’est qu’à travers cet appartement ben c’est c’est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir les grands représentants du du cubisme j’imagine que c’est comme ça vous l’avez pensé cette exposition oui absolument donc euh comme vous l’avez bien dit en fait euh les cubisme de Rosemberg entendait les cubisme dans un

Sens très élargi donc c’est pas euh vraiment le le canon très restreint de canweiler et et donc il a soutenu eu avec les activités et les expositions qui il organisait dans sa galerie des artistes qui qui aujourd’hui ils sont très peu connus et mais qui sont des représentants vraiment intéressants du

Cubisme euh comme je je je ferai les nom seulement de George Valmier euh qu’on présente dans l’exposition et qui pour moi en voyant les œuvres en présence ça a été vraiment une découverte on les considère parfois comme un un cubiste un peu tardif un peu un peu un peu décoratif mais mais en

Fait les œuvres sont beaucoup sont vraiment intéressants et donc il y a plusieurs artistes qui travaillaient dans C cet idiome qui qui vraiment s’approchait à l’abstraction à un langage en langue géométrique expliquez-moi une chose j comment vous avez fait pour pour reconstituer l’appartement une fois que

Il a rendu son appartement en 1932 les œuvres elles sont devenues quoi pour que vous puissiez les les les retrouver aujourd’hui et et les posé oui et donc ils sont en fait un peu dispersés partout donc il n’a pas donc il a dû déménager en 1932 et il n’y a pas de

Ventes aux enchères aux drouau de tous les de tous les tableaux il vendent les mobiliers en fait parce que je pense qu’il n’avait pas d’espace ou ou les ou le mîre mais les les tableaux il les a gardé on les voit par exemple dans des

Photos de la réserve de la galerie et et donc ils sont vendus petit à petit et on les retrouve maintenant parfois dans des collections publiques mais je dirais que une moitié des avres qu’on on présente dans l’expos sont dans des collections particulières donc c’est vraiment au fur

Et à mesure et ça ça a été un pe un défi de de ou qu’est-ce qui reste aujourd’hui de Lon Rosenberg au 75 de de la rue de lchamp malheureusement je dirais presque rien ouis donc il n’y a pas même pas une plaque qui rappelle non finalement non

Parce qu’en fait bon c’était vraiment un appartement et un décor mythique mais qui a très peu duré et donc je pense que ouais c’est c’est pour ça que finalement euh il n’y a il n’y a rien merci beaucoup Giovanni Kini de nous avoir accompagné cet après-midi dans historiquement VAE pour retracer la

Véritable histoire de Lons Rosenberg le marchand d’art vivant je rappelle que l’exposition dans l’appartement de Léon Rosenberg de kirico Ernst léger Picabia dont vous assurz le commissariat avec Juliette Pozo est présenté au Musée Picasso Paris jusqu’au 19 mai prochain il faut courir aller la voir et si vous

Êtes si vous habitez partout en France et bien venez à Paris c’est l’occasion de voir une magnifique exposition cubiste merci beaucoup et j’en profite pour vous dire aussi que le catalogue de l’exposition qui est fabuleux hein il faut bien le dire et bien est che ça il faut absolument vous le

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