Conférence dans le cadre des Congrès scientifiques mondiaux TimeWorld : TimeWorld expose et anime la connaissance sous toutes ses formes, théorique, appliquée et prospective. TimeWorld propose un état de l’art sur une thématique majeure, avec une approche multiculturelle et interdisciplinaire. C’est l’opportunité de rencontres entre chercheurs, industriels, universitaires, artistes et grand public pour faire émerger des idées en science et construire de nouveaux projets.
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    Titulaire d’un BTS Agricole effectué en alternance sur une ferme dans le Nord, et diplômé de l’école d’ingénieur AgroParisTech, Corentin Biardeau a rejoint l’équipe du Shift Project en juin 2023, afin de contribuer aux projets portant sur l’Agriculture et l’Alimentation. Après plusieurs années d’expérience dans l’administration sur des activités liées à la prise en compte des enjeux environnementaux dans les politiques publiques agricoles, il a été animateur pour une organisation professionnelle agricole nationale. Il a à cœur de porter une vision pragmatique et scientifique des questions de soutenabilité du système agricole et alimentaire.

    Conférence : Quelles trajectoires pour l’agriculture de demain ?
    Le 17 novembre 2023 au Cnam à Paris lors du congrès mondial TimeWorld Energie.

    Pour tenter d’aborder cette question, nous partirons d’un état des lieux de la consommation d’énergie de l’agriculture française et de ses impacts environnementaux, des changements climatiques et des impacts de ces derniers sur l’agriculture de demain. Si l’impératif de la transformation du secteur agricole est de plus en plus documenté, les modalités de réalisation de cette transformation, concernant les objectifs à atteindre et la trajectoire à emprunter ainsi que des moyens à déployer, sont loin de faire consensus. Nous explorerons ensemble quelques-uns de ces futurs possibles, et échangerons sur les choix de société qu’ils impliquent.

    Ma présentation porte sur les questions énergétiques vis-à-vis de l’agriculture et donc je vous propose déjà de vous dire d’où je pars donc moi je travaille au Shi project le Shi project c’est un S tank qui travaille sur la décarbonation de l’économie française c’est une association d’intérêt général guidée par l’exigence

    De la rigueur scientifique et notre mission c’est d’éclairer d’influencer le débat sur la transition énergétique le c’est un S tank qui est présidé par jean-marcci la grille d’analyse principale de ce s tank c’est la double contrainte carbone c’est-à-dire que d’un côté il y a la contrainte des émissions

    De gaz à effet de serre et les changements climatiques qui sont associé et de l’autre côté la contrainte énergétique c’est-à-dire que notre économie est très dépendante des énergies fossiles et on sait que c’est une ressource finie et il faut organiser l’économie pour qu’elle puisse anticiper cette cette contrainte sur les

    Ressources avant que ça ne s’impose à nous alors pour l’agriculture les émissions de gaz à effet de ser représente environ 20 21 % des émissions de gaz à effet de gaz à effet de serre pour le secteur agricole en tant que tel la particularité des émissions agricoles

    C’est que contrairement à la plupart des autres secteurs de l’économie le CO2 ne représente qu’une part marginale de ses émissions à savoir environ 13 % les d’autres gaz à effet de serre qui sont émis par l’agriculture c’est d’un côté le méthane avec la fermentation anentérique et puis les les déjections

    Animal et puis de l’autre côté le N2O qui est lié à la volatilisation de l’azote qui vient des engrais principalement des engrais minéraux et et organique ce que je voulais illustrer ici c’était le fait que pour les les les émissions issu de l’élevage qui est souvent pointé du

    Doigt quand on parle de des des pollutions et et du changement climatique clatique en fait ces émissions elles sont pas forcément réparties de la même façon entre les ruminants donc principalement les beauins et ce qu’on appelle les monogastriques donc les porsins la volaille vulgairement appelé les viande blanche en fait pour les

    Ruminants c’est principalement le méthane issu de la fermation la la fermentation anérique là où pour les porsins et la volaille une grande partie de leur bilan carbone vient de leur régime alimentaire puisque ils se nourrissent principalement de grains donc du blé du soja qui sont en plus donc qui nécessitent une certaine quantité

    D’énergie et qui génère un certain nombre de pollution atmosphérique au moment de leur production mais l’agriculture finalement sur l’ensemble de la chaîne agroalimentaire c’est qu’une petite partie environ un/ers le reste du du bilan énergétique de la chaîne agroalimentaire elle se réparti en grande partie du côté des transport des transports l’industrie

    Agroalimentaire également et puis il y a tout un volet pour l’acheminement final donc la grande distribution et puis la consommation au domicile des ménag quand vous faites cuire vos pâtes pour vulgariser très simplement faut quand même garder en tête que la dépendance au pétrole dans ce cadre là est assez

    Importante sous l’angle de la logistique Jean-Marc janovici m’a dire que un/ers des des camions euh qui circulent sur les routes consomme quelque chose qui se mange donc on est sur des des chaînes qui sont très dépendantes aux énergies fossiles aujourd’hui l’un des des gros enjeux et pourquoi cette dépendance elle

    S’est mise en place dans l’agriculture c’est parce que ces énergies fossiles elles fournissent un volume considérable de travail dans dans notre notre système agricole un tracteur là c’est un tracteur moyen 80 chevaux quand il se met en marche c’est l’équivalent de 600 paires de jambes de cyclistes bien

    Entraînés qui se mettent à pédaler simultanément une moissonneuse batteuse quand elle se met en marche c’est 5000 paires de jambes qui se mettent en marche pour faire fonctionner cette machine donc c’est un équivalent énergétique pour quand on parle d’une usine donc là une usine de d’engrais ou de produits

    Phytosanitaires on est sur 2 millions de paires de jambes ou un vraquier donc qui qui constitue les les les qui est utilisé dans les transports de céréales ça ente 200000 paires de jambes qui se mettent en marche une unité intéressante 1 kg d’azote donc d’Angré azoté à la fin de la

    Production ça représente 10 kWh 10 kWh c’est 100ans pair de jambes pendant une heure donc quand il y a des agriculteurs qui sont dans la salle en général ils réalisent assez vite l’enjeu énergétique que ça représente ça correspond pe au prou à 1 L de pétrole alors ces engrais ces machines

    Elles elles ont permis également d’accroître énormément les rendements pour un ord de grandeur entre les années 1950 et aujourd’hui on a multiplié par entre 5 et 7 les rendements agricoles et donc ces rendements euh de l’autre côté ils ont aussi entraîné une baisse de la force de

    Travail humaine dans les champs avec une division par 4 du nombre d’exploitation en 50 ans une une réduction du même ordre de grandeur en terme d’emploi dans le cadre de la production agricole et toute cette baisse du travail humain qu’il faut rémunérer substituer par du travail fossile qui lui est très peu rémunéré

    Finalement ça a permis d’arriver à une baisse très très significative de la part de l’alimentation dans le budget des ménages donc c’est les données qu’on on a ici on est sur un prix réel des aliments qui est divisé par 10 à 20 euh et toute C toute cette ce ce volume là

    Qui a été libéré et alloué à d’autres ressources alors ce graphique il est un petit peu plus ardu euh il s’agit en fait du bilan énergétique consommé par le système agricole français euh donc ce sont des des des des pétajoules que nous avons comme unité euh donc ce que vous

    Voyez en bleu euh il s’agit de l’énergie contenue dans la biomasse qui sert à l’alimentation animale ce que vous avez en jaune ça correspond à l’énergie qui était nécessaire dans les exploitations pour renouveler la force de travail donc ça inclut l’alimentation des animaux de travail et des fermiers et en fait ce

    Qu’on observe c’est que dans les années 50 et par la suite on a eu une vraie substitution des énergies contrairement à beaucoup d’autres situations dans lesquelles les nouvelles formes d’énergie se surajoute les unes aux autres et on nserve pas de substitution mais bien une accumulation des différentes formes d’énergie disponibles ici dans

    L’agriculture on a sur un ordre de grandeur quasier équivalent la même quantité d’énergie qui est utilisé via des ressources fossiles donc c’est le contenu que vous trouvez sous la sous la la l’axe des abscisses donc cette air bleue qui correspond au contenu énergétique des intrants de la mécanisation et de la

    Modernisation de la agriculture donc sous forme d’engrais on l’a vu tout à l’heure et de machine mais si on voulait produire cette même quantité d’énergie qui aujourd’hui vient du sous-sol avec de la biomasse donc produite par l’agriculture elle-même on obtiendrait la courbe bleue qui se trouve au-dessus et en fait ce qu’on

    Observe c’est que cette courbe elle suit peu ou prou l’équivalent de ce que l’agriculture est capable de produire en surplu donc pour nous nourrir nous ça veut donc dire que si on voulait utiliser 100 % de biomasse aujourd’hui et maintenir notre régime alimentaire à l’identique il faudrait doubler la

    Production agricole sous un angle purement énergétique et alors toutes ces énergies euh qu’est-ce que quand elles sont consommées en particulier ces énergies fossiles qu’est-ce que ça implique donc là on est sur les les graphiqu des rapports du GC et ce qu’on souhaite prendre en compte ici euh c’est

    De montrer que c’est les ces émissions de gaz à effet de serre en fait elles entraînent le changement climatique dont on parle bien souvent et que en fonction des trajectoires qu’on arrive à obtenir les climats vont beaucoup évoluer et ça pour l’agriculture ça veut dire beaucoup de

    Choses c’est ce qu’on va voir tout à l’heure là ce qu’on a c’est une carte de l’Europe il y a 20000 ans avec les climats qu’on avait donc pendant une cette terre glaciaire il y avait à peu près 5 degrés d’écart entre l’Europe qu’on voit ici sur la carte et l’Europe

    Actuelle qu’on connaît avec les climats modernes cette cette Europe avec – 5°gr par rapport à aujourd’hui en température moyenne elle était capable de nourrir à peu près 100000 hommes il y avait une couche de 3 km d’épaisseur sur toute la partie nord de de l’Europe on pouvait aller à pied

    De la France jusqu’en Angleterre autant dire que ce sont des évolutions qui sont vraiment massives et significatives donc 5 degrés d’écart c’est quelque chose de très important et ça entraîne des chamboulements dans la structuration des paysages et des climats qui sont vraiment extrêmes ça c’est une représentation de

    La France euh dans le cadre du changement climatique euh l’idée qu’on qui se dégage de ça c’est que que ce à quoi il faut envisager de s’adapter c’est que la plaine de la bosse va se retrouver peu ou prou avec les climats qui sont aujourd’hui à Bordeaux ou dans le pourtour méditerranéen la

    Méditerranée elle-même se trouvera dans des climats qui vont être encore plus chauds encore plus modifiés et cette hausse des températures elle va pas être uniforme dans le temps ni dans le temps ni de façon ponctuelle ce qu’on a là donc ce sont des données du GC à nouveau euh

    Et ça illustre euh les la la l’augmentation de la fréquence des événements alors descenau et demiécula donc les les les canicules qui arrivai jusque- là une fois tous les 50 ans euh si on est sur un scénario où il fait plus 4 degr en terme de réchauffement global elles vont arriver

    40 fois plus souvent elles vont être également beaucoup plus chaude euh avec jusqu’à + 5,3°gr pour ces événements exceptionnels qui n’arrivaient jusque-l qu’une fois tous les 50 ans donc on va il y a un gros enjeu d’adaptation à des perturbations qui sont très importantes et qui sont pas du

    Tout linéaires en fonction de la hausse des températures euh on sait aussi que ces changements climatiques ça va entraîner une évolution des régimes de pluie euh ce qui est un gros enjeu pour l’agriculture on en entend un peu parler euh aujourd’hui euh il y a des zones qui vont

    Voir leur leur régime de pluie baisser très significativement et d’autres qui vont le voir augmenter euh il se trouve que pour la France on est à peu près euh sur une moitié nord qui va voir son régime de pluie potentiellement ne pas évoluer ou plutôt euh augmenter et une moitié sud qui va

    Aller vers euh une baisse de ces régimes de pluie et euh mais même dans la moitié Nord où il est susceptible d’avoir des régimes de pluie qui sont un peu plus importants euh il y a de fortes chances que ces régimes de pluie deviennent beaucoup plus irréguliers et on retrouve

    Un peu la même distribution avec des phénomènes qui étaient exceptionnels qui vont devenir de plus en plus euh fréquents dans le temps et euh plus d’eau euh ça ça veut aussi dire potentiellement donc c’est événements très importants ça entraîne des phénomènes euh tels que les coulés de Bou et cetera beaucoup d’eau qui

    Tombent d’un seul coup les sols ne sont pas capables de les de les valoriser de les les intégrer et euh les plantes non plus euh et ça génère des des des dégâts finalement c’est ce qu’on connaît en ce moment dans le nord de la France ça pose aussi la question euh

    Finalement de ces changements climatiques à quel point l’agriculture mondiale va être en mesure de répondre à la demande euh là où les scénarios du GC intègrent une hausse de la demande alimentaire globale de 14 % par dizaine d’années la hausse de la capacité à produire par l’agriculture en rendement

    Donc par hectar elle est a priori significativement menacée dans sa capacité à à produire de façon pérenne à assurer ses rendements de façon pérenne donc finalement cette double contrainte carbone dont on parler au début quand on l’applique à l’agriculture elle s’applique donc d’un côté on a une agriculture qui contribue

    Significativement aux émissions de gaz à effet ser par rapport à ce qu’on a dit mais qui est également extrêmement vulnérable au changement climatique et puis donc cette dépendance dont on parlait en terme d’énergie fossile elle est très vraie pour l’agriculture que ce soit les engrais on a vu qui sont extrêmement structurant pour

    L’agriculture française aujourd’hui et également le travail des des machines donc cette dépendance elle est très forte mais de l’autre côté l’agriculture est aussi en mesure de produire une part de l’énergie avec des énergies renouvelables donc par la la capture de la photosynthèse et puis à ça s’ajoute des

    Enjeux li à l’eau à la disponibilité de la ressource aussi à la qualité et puis des enjeux en terme de biodiversité puisque l’agriculture est intégrée dans ses écosystème et a un impact sur sur la biodiversité alors où on va sous contrainte avec moins d’énergie fossile on va accroître la concurrence sur

    L’usage des sols donc cette concurrence c’est les ce qu’on appelle les 6 F de la biomasse donc le Food c’est l’alimentation pour les humains le feed l’alimentation pour les animaux le fuel donc les biocarburants par exemple l’énergie en général la forêt les fibres également qui sont un enjeu puisque

    Aujourd’hui une bonne partie des fibres qu’on utilise sont issues de produits pétroliers et puis ce qu’on appelle vulgairement le fun mais qui intègre en réalité toute la part de ce qu’on laisse à la nature que ce soit pour des activités humaines ou pour la bonne santé des écosystèmes finalement donc c’est c’est

    Ces enjeux et la répartition qu’on va pouvoir avoir de ces différents usages du sol et de la biomasse ils vont être déterminant pour notre capacité à nous adapter aux changements qui viennent lié à la raréfaction des ressources fossiles et au changement climatiques alors où on

    Va euh il y a un premier axe qui peut être de développer les pratiques agroécologiques euh ça présente de nombreux avantages avec moins de travail du sol euh et puis l’utilisation du semi-direct euh qui permettent à priori d’utiliser moins de carburant euh des sols qui sont couverts euh avec des

    Plantes d’intérêt euh avec ce qu’on appelle des couverts végétaux euh des cultures associés des protéas gineux qui sont susceptibles de demander moins d’azote minéral ou de le séquestrer pendant l’hiver euh pour éviter qu’il ne soit lessivé par les pluies euh une diversification des cultures aussi qui est potentiellement un vecteur

    De résilience si une culture est menacée par les changements climatiques par les intempéries peut-être qu’une autre pourra mieux s’adapter à ce contextelà également plus de rotation plus de E et cetera peut-être moins d’usage de phytosanitaire mais derrière euh également des questions techniques pour les agriculurs qui vont devoir s’adapter avec des changements de

    Pratique peut-être des risques sur les rendements également et puis donc un gros enjeu de formation des acteurs agricoles et une question derrière de revalorisation des prix quit du pouvoir d’achat donc et et de la structuration du marché pour être capable d’accompagner cette ce ce développement des pratiques agroécologiques un autre enjeu ça va

    Être la production d’énergie ça présente un avantage très net qui est de réduire les vulnérabilités à l’approvisionnement d’énergie dont aujourd’hui la France dépend massivement euh mais ça pose aussi de nombreuses questions la première c’est l’usage des sols euh puisque c’est cette production d’énergie par l’agriculture elle demande beaucoup

    De surface euh le taux de retour énergétique des des agrocarburants de première génération également est assez important la méthanisation qui est une voie également aujourd’hui qui se développe beaucoup pour la production de biogaz euh pose des questions dans ces procès C de la production électrique versus de

    La production de biogaz ou de de chaleur et puis quelle est l’efficacité de la méthanisation quels sont les risques d’appauvrissement du retour organique au sol puisque le carbone qu’on sort de l’agriculture pour pour le transformer en méthane une fois qu’il repart dans l’atmosphère c’est du carbone qui ne

    Revient pas au sol et qui ne nourrit pas la vie des sols donc il y a un risque d’appauvrissement également des sols et puis ça présente des enjeux en terme de et puis dans les enjeux dans les perspectives à venir il y a la question des carburants de 2è génération qui

    Serait à priori d’une meilleure efficacité euh il y a les questions de quels usages on rend prioritaire pour cette cette énergie et en particulier la méthanisation est-ce qu’on l’utilise principalement pour l’agriculture elle-même est-ce qu’on l’utilise seulement à une échelle locale et cetera et puis il y a la question du

    Photovoltaïque euh avec une technologie ou une évolution en tout cas qu’on voit poindre qui est l’agrovoltaïsme l’agrivoltaïsme directement au-dessus des cultures et donc là une concurrence sur la ressource solaire entre les plantes et et ses panneaux un dernier oui c’est c’est un dernier axe qui est la question de

    Réduire les productions animales puisque les animaux sont des très mauvais convertisseurs d’énergie en l’ORD de grandeur on est entre 7 calories et 15 à 20 calories qu’il faut fournir à un animal pour qu’il nous donne une calorie alimentaire et et donc un enjeu qui serait de réduire la surface en Fed donc

    Pour l’alimentation animale pour avoir plus de Food ou plus d’énergie et cetera dans tous les cas la surface agricole elle est finie donc il faudra raisonner sur ces ces contraintes là mais les limites d’une réduction trop drastique ou trop importante de cette de cette agriculture de cet élevage pardon c’est

    La question d’une part de la valorisation des prairies que seul aujourd’hui les vaches arrivent enfin les ruminants arrivent à valoriser de façon significative une question du des surfaces fourragères aussi les luzernes et cetera qui sont très intéressantes agronomiquement qui permettent d’économiser de l’azote et cetera et puis ces filières de

    Production animale c’est des flurons l’agroindustrie française et puis enfin et surtout c’est une rupture dans le cycle de la fertilisation azotée naturelle dans le sens où ces animaux sont les premiers fournisseurs ou font partie des premiers fournisseurs à quasi égalité avec les engrais les engrais ch chque de

    Synthèse et puis les questions qu’on se pose Infiné c’est combien de combien il faut réduire les productions de bien distinguer les monogastriques et les ruminants puisque les monogastriques on l’a vu tout à l’heure dépendent principalement des énergies fossiles mais émettent peu de gaz à effet de serre à l’inverse les ruminants ne

    Dépendent pas ou très peu des énergies fossiles mais ont cette contrainte d’émettre des quantités importantes de méthane les ruminants à l’herbe qui maximisent le paturage euh des monogastriques qui soient moins concentrés avec qui soi plutôt utilisé du coup pour valoriser des coproduits de l’industrie agroalimentaire ou des

    Choses comme ça et puis derrière il y a une question surtout d’emploi puisque les filières animales sont celles qui sont les plus intensives en emploi et donc comment on peut à terme redéployer cet emploi dans une perspective de transition globale de l’économie française donc où on va c’est des

    Évolutions agricoles qui doivent sortir du champ les questions elles se posent pose en en des termes sociaux collectifs comment on fait pour manger différemment et cette question elle se pose collectivement est-ce qu’il faut des politiques politiques publiques ou peut-être des politiques privées pour organiser structurer cette transition avec des soutiens directs des

    Subventions peut-être des paiements pour des services environnementaux euh peut-être des mécanismes de structuration des marchés les questions sont vraiment ouvertes il y a une grosse question autour de la gestion de l’ALA et des risques pour les agriculteurs est-ce qu’il faut envisager des systèmes assurantiels d’indemnisation publique et cetera toujours est-il que ce qu’on

    Connaît aujourd’hui semble pas en mesure de répondre au changement climatiques qu’on va connaître et puis il y a une question de à la place des exportations françaises si la biomasse avOcatiOn énergétique devient prioritaire alors nous au shif project on initie un un projet de réflexion et de quantification des flux physiques de

    Cette transition c’est un projet qui doit aboutir d’ici à peu près un an et demi euh et dans ce cadre- là on souhaite approfondir en particulier les questions énergétiques euh dans les scénarios de transformation de l’agriculture approfondir la place de la technologie parce qu’on voit qu’il y a

    Beaucoup de Paris autour de de de de nouvelles technologies émergentes mais qui entraînent des nouveaux enjeux par exemple l’électrification ou la robotisation euh on souhaite également instruire les enjeux d’emploi et de formation dans le secteur agricole et puis identifier les trajectoires les actions qui seront nécessaires pour adapter cette agriculture au changement

    Climatique et on fait ça avec une approche qui vise à concerter d’une part les acteurs concernés et de l’autre côté le monde scientifique et et les experts du domaine avec cette vocation qui est d’essayer d’améliorer la qualité du débat public et je vous remercie quand vous parlez

    Notamment du coup de la réduction de la de la production animale et du coup des risques au niveau du de la du cycle de Laer de la fertilisation azotée est-ce que vous avez des modélisations qui ont été faites sur typiquement quels impacts si on diminue tel cheap tel sur tel type

    De terrain ou pas en comment ça se passe ouis alors il y a des modélisations à différents niveaux euh et c’est justement un des des enjeux on va dire du du débat par exemple en agriculture biologique si on imagine une transition avec le cahier des charges de l’agriculture biologique alors on

    S’interdirait toutes les fertilisations azoté de synthèse et dans ces scénarios là ce qu’on observe en général c’est que la place des animaux devient beaucoup plus importante enfin elle se maintient on va dire dans le dans le le le l’agrosystème par contre l’enjeu devient la territorialisation puisque en fait

    Les fumiers ils contiennent pas ils ont pas une densité d’azote aussi importante que ce qu’on peut avoir avec du granulé qui contient jusqu’à 30 % de d’azote pur les fumiers lors de grandeur c’est plutôt 5 5 % quoi et donc en fait on transporte beaucoup de matière donc le

    But c’est de reterritorialiser et donc de déspécialiser les territoires autour de ça c’est ce qui émerge vis-à-vis de ces ces modèles et des scénarios qui sont construits à partir de ces derniers merci beaucoup très intéressante j’ai une question qui est un petit peu marginalement sur l’agriculture mais que

    Vous avez abordé c’est l’histoire de la méthanisation donc moi moi je travaille sur des fusées au knes et où on est en train de remplacer l’hydrogène et autre par du méthane OK et notamment on dit ben on est très propre parce qu’on va méthaniser les introns les et autres et

    Donc finalement on a du on ne génère pas de CO2 on prend celui qui existait déjà alors ma question c’est classique c’est on le prend il était au sol déjà on le balance on le met à 80 km d’altitude est-ce que c’est vraiment pareil et est-ce que quelque part c’est ce que

    Vous a dit est-ce que quelque part on est en train d’appauvrir la la terre appauvrir les endroits quel quel serait votre commentaire la réaction à chaud je vous prends vous prends à chaud là allez super alors peut-être un peu sur le les les questions qui se posent autour de la

    Méthanisation euh c’est que aujourd’hui on ne méthanise pas que du déchet pur il y a une partie de de de ce qui est mis dans le méthaniseur de la la matière digestive qui qui est cultivé par l’agriculteur qui va mettre en culture donc qui va utiliser de l’engrais beaucoup moins de

    Pesticid parce qu’il a peu d’intérêt à avoir une culture qui soit sanitairement au top donc il va juste préserver le fait qu’il y a un volume suffisant mais ça va être tout et donc on on voit quand même un intérêt par exemple sur ces questions de de biodiversité euh mais il

    Va quand même conduire une culture et quand elle aura atteint son maximum d’intérêt méthanogène il va la récolter souvent c’est avant la maturité pour une finalité alimentaire et donc il va la récolter et la la mettre dans son méthaniseur donc il y a effectivement cette question du retour au sol qui a

    Interrogé il il en revient toujours un peu hein mais euh mais on sait pas aujourd’hui exactement quels sont les les flux en jeu en terme de carbone et à quel point ce qu’ on enlève est susceptible d’avoir des effets néfastes sur la biodiversité la vie des sols et

    Cetera ni en combien de temps parce qu’on sait pas combien de temps ça va prendre entre 60 km et Z0 quoi il y a il y a beaucoup de calculs qui montrent que ça met un certain temps est-ce que alors après quand on repasse sur du CO2 je

    Sais pas le CO2 à 80 km combien de temps il met à revenir vers le vers le l’atmosphère proche mais voilà merci beaucoup moi j’avais une dernière question parce que vous parliez notamment de la place animale dans la dans l’agriculture biologique ouais comment parce que on a parlé aussi de

    Rendement comment vont se passer du coup si on envisage une transition je vais pas dire accélérée mais une transition qui se poursuit sur le modèle de l’agriculture biologique en négligeant l’impact potentiel financier sur les prix pour le consommateur parce qu’on sait que l’agriculture biologique potentiellement c’est plus cher

    Euh quels sont les impacts sur le rendement sur en abandonnant du coup l’idée d’une agriculture entre guillemets je entre guillemets intensive parce que c’est différentes définitions quels sont les impacts sur les rendements futurs par exemple à l’échelle de la France est-ce que c’est viable pour nous enfin on peut pas

    Passer en 100 % agriculture biologique alors rendez-vous dans un an et demi pour être plus précis c’est effectivement une question qu’on se pose donc elle est très pertinente euh il y a des modèles qui arrive à boucler et à proposer une alimentation qui du coup devient moins Carné avec beaucoup moins

    Euh de d’alimentation par des viandes blanches puisque ces viandes blanches en fait elles s’appuieent sur ce qu’on peut produire en plus en grain euh et qu’on dont on n’ pas besoin pour manger nous en tant qu’humain pour la mettre dans dans ces ces animaux qui sont la dis des mauvais convertisseurs de

    Calories donc c’est c’est un peu là-dessus que que ça se joue après sur euh clairement ça va vers une baisse des rendements puisqueil y a pas un volume d’azote de synthèse qui est réintégré dans le système et qui compense cet azote qui se volatilise c’est un cycle

    Quand même ce qui est perdu ça part par volatilisation dans l’atmosphère et bien merci beaucoup on va pouvoir du coup maintenant passer à la synthèse donc la question agricole comme l’a montré l’exposé une question qui est extrêmement étroitement liée à la question de la transition énergétique mais

    Qui en même temps a des tas de d’aspects qui lui sont propres et qui sont très particuliers et qui ont été montré dans dans durant la présentation la première chose donc elle s’intègre à la problématique de la transition énergétique dans le cadre de cette double contrainte carbone qui a été

    Présentée hein donc qui est le la la la contrainte lié à la à l’émission de gaz à effet de serre qui pose un problème en terme de réchauffement climatique et puis la contrainte en terme de pénurie de de de de ressources et euh mais en plus de ça la la question

    Agricole pose des questions particulières puisque bah déjà c’est une c’est c’est une c’est c’est c’est ce qu’on c’est c’est la nourriture qu’on mange donc on peut pas être sobre jusqu’à un certain point il faut qu’on puisse pouvoir manger quoi donc la question de la sobriété peut pas peut

    Pas se poser dans les mêmes termes que d’autres secteurs de notre de nos activités euh et et donc ce qui a été montré c’est que c’est un secteur qui est extrêmement dépendant de des énergie fossile puisque contrairement à d’autres secteurs où on a montré par exemple pour

    L’extraction de de de fossil et cetera où les les les énergies se sont additionné ici il y a vraiment eu une transition énergétique dans le mauvais sens c’estàd on est passé du renouvelable au au fossil et la transition inverse donc en fait n’est plus enfin est pas plus du tout aussi simple puis

    Que ce que montrait le schéma c’est sagirait de doubler la production de nourriture si on voulait faire la transition simplement inverse et remplacer les les machines par des bras ou des ou des animaux et en même temps donc ce qui a été montré aussi dans l’exposé c’est que

    C’est un secteur qui est extrêmement fragile au au changement climatique puisque c’est un secteur qui bah dépend de l’eau et l’eau est l’un des premiers l’une des premières conséquences tangibles pour nous de du réchauffement climatique qui est déjà et et c’est aussi extrêmement sensible parce que le c’est l’agriculture est quelque chose

    Qui est lié à l’espace donc comme le réchauffement climatique et spatial bah du coup on peut pas juste produire n’importe où euh les productions sont sont localisées euh donc on a c’était une très une belle image qui je pense est frappante pour rappeler que quand on parle de quelques

    Degrés de plus c’est pas quelques degrés de plus c’est quelque chose de très fort et donc l’image de l’air polaire qui n’est que à 5°gr de nous et qui euh définit un un un écosystème radicalement différent montre que ce dont on parle c’est quand même des choses très

    Très conséquente euh et donc le le cette probléma cette double problématique hein don de fait qu’on peut pas trop baisser notre production et que en même temps on a des contraintes qui font qu’on doit la baisser font que on est confronté à une à la réémergence d’une insécurité alimentaire à l’échelle mondiale

    Euh et et donc ça implique des véritables prise de décisions concrètes qui ont été montré à la fin de l’exposé donc des des solutions donc la première chose en tout cas moi que j’ai apprise vraiment et qui je trouve est importante c’est cette distinction qui a été faite dès le

    Début d’exposé qui a été redite entre les ruminants et les monogastriques euh et qui montre que en fait la question de la viande est pas une question linéaire pas simple et que bah suivant les les suivant les les animaux que que l’on mange ils rejettent des gazes à effet de serre de façon

    Totalement différente pour les ruminants c’est eux-mêmes qui rejettent les gaz alors que pour les monogastriques c’est simplement ils sont liés dans la dans la dans le système alimentaire produ production par au aux machines qui produisent qui produisent la le le système et qui utiliseent de l’énergie euh et donc la solution doit

    Forcément être différentielle différenciée sur ce sur sur cette idée là euh et et donc aussi le le le le donc les solutions qui sont déjà proposées donc qui ont été présentées donc c’est l’agroécologisme donc le fait de quitter le modèle euh industriel dans lequel on est actuellement donc donc diversification des cultures couverture

    Des sols plus de ha mais donc toutes ces toutes ces solutions naturellement vont vers une baisse de rendement puisque elles reviennent sur des solutions qui augmentaient les rendements et et donc le faut pas hésiter à me ah ouais c’est vrai j’aurais dû le faire depuis un moment pourjuster deux trois choses sur

    Les baisses de rendement c’est on est sur des ord de grandeur avec l’agriculture de conservation des sols et cetera C pratiques d’agroécologie qui sont pas forcément extrêmes contrairement au bio où là l’ORD de grandeur est plus de 30 40 % sur l’agriculture de conservation ça dépend des cultures ça dépend des

    Pratiques des des contextes il y a des agriculteurs qui arrivent à maintenir leur production quasiment à l’identique ok VO donc donc c’est très bien donc effectivement donc le la baisse de rendement dépend pas forcément de donc simplement de la pratique agroécologique mais plutôt de quelle pratique agroécologique on choisit euh et enfin

    Il vous avez beaucoup parlé de la méthanisation et des biocarburants qui ont été évoqués aussi dans les questions qui sont un moyen de d’utiliser les la production agricole dans la transition énergétique et donc c’est un un un moyen utile pour les politiques publiques mais en même temps ça provoque aussi un un appauvrissement

    Des sols euh et euh et bah c’est toujours dans cette euh problématique de compétition entre les six F de la biomasse qui euh qui font que bah en situation contrainte on peut pas agir sur tous les fronts et donc il faut euh faire des choix euh et donc finalement

    Il y a encore beaucoup de solutions ouvertes euh et euh et donc le le le shift project euh euh euh est en en train de de de mettre en place un un projet de quantification euh euh pour euh euh euh pour des solutions euh sur la la production agricole notamment les

    Questions de bio qui ont été évoquées lors des questions et euh et euh et donc euh les euh sur le C ce projet de quantification a pour euh se donne pour contrainte de prendre en compte euh les aspects énergétiques mais aussi les aspects sociétaux comme les enjeux technologiques les enjeux d’emploi et

    Ce comme ça a été dit à la fin en se basant sur une méthode qui consiste à maximiser la concertation des acteurs et euh afin de je prendrai votre même conclusion parce qu’elle était très bien euh d’améliorer le débat public parce que je pense que c’est vraiment très

    Important sur ce sujet on est tous d’accord ça c’est un sujet qui génère beaucoup de passion voilà et du coup parfois les passions sont très intéressantes et importantes et parfois elles nuisent quand même à à la qualité du débat et à comment on peut décider collectivement de notre avenir merci beaucoup merci [Musique]

    Encore

    2 Comments

    1. À ant de regarder la vidéo, ma réponse que je vois le titre est.. le mur si l'industrie agro alimentaire n'est pas écartée et si les pesticides, les OGM sont utilisés par les agriculteurs. Pour les bien des producteurs et de consommateurs il faut imposer un étiquetage indiquant le pris d'achat au paysan et le pris de vente en magasin comme ça on verra ce que les intermédiaires se mettent dans les poches

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