Les invités : 

Michel Biero, Président de Lidl France
nous explique pourquoi Lidl est présent pour la 9ème année consécutive au Salon de l’Agriculture en tant que seul distributeur.
Est-ce que le seuil plancher, annoncé par le Président de la République, est la bonne solution ? Michel Biero travaille plutôt avec un seuil de prix minimum. 
Pour ses marques de distributeur, Lidl négocie des contrats tripartites qui garantissent aux producteurs de pouvoir vivre de leur travail.
Il explique pourquoi la Loi de Modernisation de l’Economie devrait être, soit retravaillée profondément, soit abandonnée.

Nicolas Chabanne, Fondateur de « C’est qui le Patron ?! – La Marque du Consommateur »
participe pour la deuxième fois au Salon de l’Agriculture.
L’histoire de la coopérative « C’est qui le Patron ?! – La Marque du Consommateur » commence en 2016 en pleine crise du lait. Déjà un problème de prix du lait… 
C’est là que naît l’idée de créer une marque alimentaire responsable qui respecte consommateur et producteur.
La coopérative sort officiellement ce 2 mars une nouvelle étiquette solidaire de couleur verte sur laquelle on peut lire « Je rémunère au juste prix mon producteur / vérifié par les consos ».

Le Focus est consacré au monde agricole qui est dans la tourmente et au prix plancher, présenté comme solution à tous les maux et le chiffre 73,1% correspond au pourcentage de fruits et légumes concernés par la présence d’au moins un résidu de pesticide.
Jean-Marc Megnin, Analyste Retail pour Altavia

[Musique] BFM Business focus Retel Noémie vira bonjour à tous ravi de vous retrouver en direct pour une édition un peu spéciale au salon de l’agriculture point de cristallisation de toutes les tensions du monde agricle le président a promis un prix plancher au producteurs et d’inscrire l’agriculture comme

Intérêt général majeur dans la loi la France a perdu 100000 agriculteurs en 10 an il en reste 400000 il faut donc de la relève et quelle garantie pour la souveraineté alimentaire on en parle dans un instant avec mes invités Michel Bier président de lidel France Nicolas Chaban fondateur de la marque du

Consommateur c’estqu patron et notre expert Jean-Marc ménien on retrouve tout de suite notre premier invité Michel focus retil l’interview Michel bonjour bonjour merci de nous accueillir sur votre stand ici au salon de l’agriculture avec grand plaisir à mes côté également Jean-Marc ménien notre analyste du retail alors ça

Fait 9 années consécutives que vous venez ici c’est ça et cette année encore vous êtes le seul distributeur présent comment expliquez l’absence de vos concurrents bah je sais pas je vous laisserai leur poser la question mais en tout cas nous on est très très fier

D’être ici euh ça fait 9 ans comme vous le dites 9 9 années consécutives et euh et cet année c’est une année particulière dans dans plusieurs sens c’est le 60e anniversaire du Salon International de la agriculture et et c’est un 60e anniversaire un petit peu mouvementé un petit peu troublé et et

Encore vous êtes gentil ouais ouais il y a eu beaucoup de tension pas loin de notre stand nous on n pas été concerné pas du tout mais mais j’avoue que c’était c’était une année particulière c’est une année particulière c’est vrai que c’est une année particulière alors votre stand il est animé par des

Salariés ambassadeurs ce sont des agriculteurs avec qui vous avez des contrats expliquez-nous alors en fait l’objectif de ce stand qui est qui est assez imposant quand même et je m’en suis jamais caché c’est de faire de la com on fait de la com externe donc on accueille des centaines de milliers de

Visiteurs à qui on donne du lait à qui on donne de du faux filet à qui on donne de la charcuterie du fromage et donc ça c’est pour promouvoir toutes les belles choses tous les engagements qu’on fait avec le monde agricole depuis 10 ans maintenant c’est une comme interne et vous l’avez dit

C’est 100 salariés qui se relèent pendant les 9 jours et qui tiennent le stand et qui distribuent tous ces produits aux consommateurs qui viennent aux visiteurs qui viennent et comment on fait en fait on a 25 directions régionales en France et en fait on fait un petit jeu concours il y a des

Milliers de personnes qui s’inscrivent et chaque année on tire au sort quatre personnes par direction régionale on les loge on leur paye le transport ils ont un planning c’est comme au travail ils ont un planning ils viennent ils coupent alors c’est une piqûure d’adrénaline et de motivation qui est juste incroyable

En vous les entendez chanter vous les entendez crier donc c’est top il y a des caméras des des appareils photo qui font des Elaps qui font des vidéos et donc on crée du contenu qu’on envoie ensuite aux directions régional pour faire vivre cette ambiance de dingue du salon

Pendant des mois et des mois dans les régions de France dans les Lidl c’est courageux on parlait des autres distributeurs tout à l’heure qui ne viennent pas alors souvent c’est pour des raisons financières je dire c’est courageux parce que vous venez vous affronter réellement avec le cœur du

Métier le cœur de la filière bah c’était l’idée de de départ effectivement en 2014 on avait des millions d’euros de dégâts dans nos magasins et déjà ça fait des décennies la colère elle date pas de la semaine dernière et déjà en 2014 en 2010 la crise laitière enfin il y a eu

Plein de choses et euh et je me suis dit mais pourquoi dépenser des millions d’euros pour réparer la colère des agriculteurs et on a eu cette idée folle de dire allez on va les rencontrer sur la plus grande ferme de France le salon d’agriculture on s’est installé la

Première année deux gardes du corps parce que c’était chaud hein qu’on qu’on se le dise euh les éleveurs voulaient en venir aux mains et on a dit bah non discutons d’abord si après vous on n’est pas d’accord on peut on peut se taper mais c’est pas c’est pas nécessaire tout

De suite et du coup ben on a on a lancé à ce moment-là les fameux contrats tripartites dans lequel les éleveurs se retrouvent et euh et surtout vous voyez ils sont là ils sont a tour de la table et 10 ans après ou 9 ans après bah c’est

Les éleveurs avec les ambassadeurs Lidl qui tiennent le stand qui distribuent leurs marchandises là on vient de signer on vient de signer un renouvellement de contrat tripartite sur de la Normande bref chaque année on renouvelle les contrats on essaie d’en d’en développer d’autres d’inciter les industriels à s’impliquer dans ces contrats

Tripartites et si on narrive pas plus loin pourquoi pas inciter le législateur à les inscrire dans la loi alors justement vous faites des propositions depuis 5 ans parmi lesquelles l’intégration dans la loi égalime d’un d’un prix minimum garanti au producteurs Emmanuel Macron on semble que cette attente a été entendue par les

Agriculteurs car Emmanuel Macron a annoncé un prix plancher au producteurs est-ce que c’est la même chose que ce que vous vous souhaitez depuis 5 ans alors je n’étais pas dans le bureau d’Emmanuel Macron j’étais de dans celui du Premier ministre effectivement on a reparlé de ces amendements qu’on avait

Poussé par des parlementaires en 2018 pour égalim 1 qui n’avait bien évidemment pas été retenu il y avait trois amendement un des amendements c’était le prix minimum garanti pour un éleveur c’était l’interdiction des promotions sur un litre de lait 1 kil de port par exemple et pourquoi pas à à

Titre expérimental et le troisème c’était la mise en place d’un prix minimum de vente pour un pour un distributeur pardon si tout le monde vend on vend du lait à 1 € croyez-moi on n vendra pas 1 litre de moins le prix minimum moi je l’ai je l’ai exprimé différemment au Premier ministre

Monsieur Macron a poussé ce prix plancher faut faire attention ça cristallise tout le monde le prix plancher peut vite devenir un prix plafond moi je dis moi je dis une chose simple avec plein de bon sens un industriel qui achète un éleveur n’a pas le droit de me revendre à perte c’est la

Loi un distributeur qui achète à l’industriel n’a pas de n’a pas le droit de revendre à perte à à un consommateur c’est la loi pourquoi en France les éleveurs ont le droit de vendre à perte donc mettons en place une interdiction de revente à perte pour les éleveurs

Mettons en place un prix de référence en dessous dequel un éleveur n’a pas le droit de vendre ENF je sais pas faut juste essayer de trouver des idées de réfléchir ensemble mais il faut le faire collectivement et tous ceux qui me critiquent bah qui me trouvent des idées

Ou mais est-ce qu’on peut proposer ça réellement dans une concurrence affuée telle qu’on la connaît on est quand même dans un marché unique si on vend euh 1 lre de lait à 1 € le producteur polonais le vend à 50 centimes le consommateur va quand même privilégier le meilleur

Rapport qualité-prix alors je suis pas d’accord parce que je fais des contrats tripartites depuis 8 ans maintenant h les éleveurs sont là ils sont très satisfaits du du du prix que je les paye d’accord ou que l’industriel les paye euh le consommateur il est content parce

Que j’ai j’ai j’ai mangé sur ma marge je veux dire on n pas trois produits dans un magasin alors moi j’en ai le moins Lidl on en a 2500 mais mes concurrents nont 45000 et il faut arrêter de croire qu’ils vivent d’amour et d’eau fraîche

Enfin on vive tout on doit tout on doit tous dégager une une marge on doit tous dégager un bénéfice mais je démontre sur quelques références c’est pas l’intégralité nos magasins si sur une crème Q10 pour la peau antiriide on marge bien mieux pour nous et tant mieux

Pour tout le monde et ça ça n’emetttera pas les éleveurs et qu’on négocie durement avec l’industriel c’est pas grave mais je parle encore une fois les trois élevages les plus en difficulté aujourd’hui c’est le lait le porc et le bœuf après on peut parler de certains viticulteurs mais si on fait un effort

Tous dans la même direction je je je le démontre on peut préserver le pouvoir d’achat des français tout en rémunérant correctement ça s’appelle le partage de la valeur et tout le monde peut vivre de son métier c’est tout ce que je défends quoi est-ce que est-ce que justement Lidl serait prêt dans certaines

Certaines catégories de produits à afficher le produit y compris le prix acheté au producteur en magasin ou pas pourquoi pas pourquoi pas c’est des réflexions qu’ que nous avons mais mais vous voyez c’est je je le répète souvent c’est vrai que les Français sont tous

Prêts à dépenser 3 € pour un litre de soda très connu et vous me dites que ils sont pas prêts à dépenser 1 € pour un litre de lait c’est pas cohérent quoi alors que derrière un litre de lait il y a un éleveur qui travaille 70 he par

Semaine et qui veut juste encore une fois c’est ce que j’ai dit au Premier ministre les gars ils veulent pas d’aide ils veulent pas vivre d’aide ils veulent juste vivre de leur métier comme vous et moi donc faisons en sorte qu’ils vivent de leur métier et arrêtons d’inventer des des lois spadra

Pour couvrir une loi toute puissante et ça on en parle pas assez qui est la loi de modernisation de l’économie tout le monde me prend pour un fou quand je parle de ça c’est peut-être parce que tous les autres ils se complèent dans cette loi mais mais c’est un vrai

Problème c’est un vrai problème 70 % de l’agro alimentaire en France est régie par une seule et unique loi toute puissante qui est la LME qu’est-ce qu’on fait donc on peut mettre égalim 25 derrière et vous souhaitez sa suppression d’ailleurs bah sa suppression ou ou du moins ou du moins

Son aménagement ou ou une refonte ou une réforme profonde cette exception franco-française elle est à la base de tous les mots actuels vous avez amené le pavé de 400 pages l pour exactement je l’ai amené et c’est la réalité on est le seul pays au monde

Où a C LME 400 pages il faut 15 juristes pour pour lespondre les 400 pages enfin on marche sur la tête alors qu’on est des commerçants on doit créer des partenariats et donc cette loi elle a créé pour moi de l’opacité et pour moi vous l’avez dit c’est le c’est c’est le

Mal aujourd’hui du monde agricole c’est ce qui a apporté tous les mots quoi et et justement est-ce que vous pensez quand même si cette loi est centrale pour les distributeurs en général parce que la législation ne peut peut-être pas faire d’exception entre Lidl et les autres distributeurs est-ce que vous

Pensez vous pouvez défendre un intérêt commun avec les autres distributeurs dans le cadre d’un seuil minimum ou ce genre de chose B j’ai un discours très différent dans le sens où je suis atypique notre modèle est atypique on a que 80 on a 90 % pardon de marques de

Distributeur qui sont pas soumis à la LME qui par contre sont soumis à égalim qu’on soit clair parce qu’il y a quand même des gens qui disent que les MDD ne sont pas soumis à égalim bien sûr que si on respecte à 100 % égalim et d’ailleurs

Je ne suis pas concerné dans les distributeurs qui sont sanctionnés je ne suis absolument pas concerné donc oui pour moi c’est plus facile de de de de crier sur vous de taper sur LME parce que j’ai que 10 % de marques mais les marques pourquoi dans les autres pays on

Est européens tous les pays d’Europe où l’Idol est présent on est présent dans 33 pays ils se tordent de rire quand je leur explique comment je dois négocier les marques nationales donc est-ce qu’on est plus bête que toute l’Europe je sais pas mais pourquoi nous on doit avoir une

Et et alors après qu’on m’explique pourquoi les produits de marque nationale en France sont 15 % plus chers que partout ailleurs en Europe LME c’est vrai que vous êtes touché par cette crise mais certes moins que vos concurent parce que votre assortiment est 80 % de marques de distributeur j’ai

Quand même une dernière question euh la crise actuelle pour vous est-ce qu’elle est annonciatrice d’une démondialisation des échanges agricoles est-ce que le monde du commerce est en train de se fracturer je sais pas si on peut parler de de démondialisation mais euh moi je je je suis européen pardon

Je comprends que le monde agricole les industriels tout le monde a peur de dire si on devient trop patriote un jour est-ce que il y aura mais parlons peut-être le président l’a évoqué est-ce que c’est la bonne solution ou pas moi j’en parle avec des eurodéputés est-ce qu’il faut pas parler d’un égalimme

Européen parce qu’aujourd’hui là où le monde agricole européen est unanime c’est le prix tous ont un problème de prix tous ont un problème de revenu donc peut-être faut-il parler d’un égalisme Européen mais mais en tout cas moi moi je reste je suis français fier de l’être et je vais toujours pousser les produits

Français et le consommateur alors oui il est parfois je le dis je suis méchant avec le consommateur il est parfois bipolaire là ils sont tous patriotes pendant la crise là ah ouais il faut acheter français 4 je crois que c’est BFM Business qui a fait un sondage où je sais pas qui qui

Disait 87 % des Français sont prêts à payer un peu plus cher pour aider le monde agricole je vous garantis je vous garantis ça va durer 3 semaines dans 3 semaines ils vont de nouveau aller sur le prix le prix le prix et pour en conclusion je crois savoir que vous êtes

L’enseigne préféré des Français sur les catégories par exemple fruits et légumes c’est vrai on est les parce qu’on est on est le plus gros vendeur de fruits et légumes en France mais pourquoi parce que et là vous je sais plus lequel l’a dit les intermédiaire dans le fruit et

Légumes il y a pas d’intermédiaire je suis en direct avec la production ça se passe vous pouvez tous les demander ça se passe formidablement bien on commande que du camion complet il nous facture on paye on planifie sur 12 mois enfin c’est facile transparent c’est transparent c’est limpide ça ça fonctionne bien tout

Le monde gagne sa vie donc c’est possible dernière question peut-être j’ai dit que c’était la dernière question mais j’en ai encore une comment vous allez pouvoir appliquer les prix plancher pour votre gamme premier prix que vous allez lancer très bonne question alors moi je moi j’ai j’ai je

Me suis battu pendant des années j’ai même offert un t-shirt au président de la République Macron pour dire les vaches premers prix n’existent pas je l’ai fait je peux vous montrer la photo mais je me suis battu pendant 5 ans mais je m’appelle Lidl je m’appelle pas

Monoprix à un moment donné je leur ais dit les gars je je tiendrai pas donc oui j’ai référencé du lait à 84 centimes à regret et je me suis engagé je l’arrête demain matin si les premiers prix sortent de chez mes concurrents je me suis engagé je le ferai il y a aucun

Problème et je continue à militer pour un litre de lait à 1 € voilà donc l’objectif c’est de concurrencer les produits EC plus de bien évidemment bien évidemment merci beaucoup Michel ber d’avoir AC cette interview tout de suite le focus de Jean-Marc M focus retail le focus al Jean-Marc on a retrouvé ici

L’ambiance habituel convivial du salon de l’agriculture c’est vrai que c’était pas la même chose il y a quelques jours l’atmosphère était beaucoup plus électrique entre manifestation ué contre le président le chef de l’État qui a promis un prix plancher au producteurs mais pourquoi garantir un revenu correct aux agriculteurs c’est aussi complexe

Alors faut prendre un petit peu en amont effectivement pour des experts de retail comme je suis c’est effectivement très complexe compliqué parce que c’est l’ histoire de négociation et par contre nous effectivement la finalité ultime et on trouvera que cette crise sera résolue le jour où effectivement en affichage

Magasin on pourra aussi voir par exemple le prix acheté au producteur ce qui existe déjà dans dans certains réseaux alors oui pour moi c’est plutôt une bataille entre intermédiaires parce qu’il est évident qu’on peut pas non plus on va dire remonter en amont sur l’agriculteur bien entendu on ne va pas

Pouvoir c’est complètement illusoire de pouvoir acheter moins cher et en aval le consommateur compte tenu de la crise inflationniste actuelle on va pas pouvoir lui vendre plus cher donc clairement ce sont ces deux intermédiaires industriels et distributeurs qui doivent un peu se mettre d’accord pour avoir plus de

Transparence et si on veut un prix du lait fixe comme on le propose dans le dans le prix plancher on va en parler bah bien entendu il faut que ces gens-là se parlent alors ces prix plancher c’est réaliste ou est-ce un miroir aux alouettes c’est un peu un effet

D’annonce on va dire alors d’abord ça a surpris tout le monde parce que c’était pas du tout attendu ni par les industriels marque et cetera alors il y a plusieurs inconvénients c’est-à-dire qu’effectivement qu’est-ce qu’on va mettre dedans qu’est-ce qu’on va mettre dans ce prix plancher et si je reprends effectivement c’estes ces intérêts

Antagonistes entre industriel et distributeur comment est-ce qu’on va se mettre d’accord sur un prix plancher qu’est-ce qu’on va mettre dedans est-ce qu’on met la logistique pas la logistique est-ce qu’on tient compte de la météo et autrees et par rapport à l’urgence de la réponse que demandent les agriculteurs il est certain que ce

Sera un peu compliqué donc on est dans lesffit d’annonce ça mérite de faire réfléchir tout le monde et de faire avancer tout le monde néanmoins avoir et on parle aussi d’interdire la vente à perte est-ce que ça ça permettrait de garantir un minimum de revenu personnellement je pense pas d’abord

Enfin je pense que c’est un faux sujet d’abord il faut ce qui est interdit en France c’est la revente à perte donc un distributeur n’a pas le droit de revendre 90 centimes quelque chose qu’il achète 1 € au au à l’industriel par contre le producteur lui peut faire tous

Les prix qu’il veut alors les marques l’utilise certaines fois par exemple pour faire du dumping concurrentiel donc ils perdent de l’argent en vendant leurs propres produits mais bien entendu c’est pas du tout l’intérêt de l’agriculteur pourquoi est-ce que l’agriculteur vend à perte c’est parce qu’il se retrouve en

Fin de négociation et bien souvent alors que les prix ont déjà été négociés en distribution et donc c’est complètement illusoire que ça lui ferait plaisir bon et interdire la revente à perte sur là encore quelque chose qui se ferait pas naturellement c’est rajouter un contrôle c’est rajouter des sanctions alors qu’on

A bien vu effectivement que c’est le principal reproche que font les agriculteurs au gouvernement alors quelle issue est-ce qu’il y a une solution à tout ça oui tout le monde parle de l’opacité par exemple d’une très bonne loi égalim tout le monde dit qu’effectivement égalim il faut pas

L’enterrer il faut aller plus loin il faut du courage parce que je pense qu’effectivement ces intermédiaires vont devoir abandonner de la marge certainement au profit de l’autre mais bien entendu tout ça dans l’intérêt de notre patrimoine national des agriculteurs et de l’agriculture française voilà donc réduire les marges

Et ne pas dire ce n’est pas moi c’est c’est lui c’est pas moi c’est l’autre il faut je pense que le temps est passé on est à la fin d’un cycle on retrouve tout de suite notre deème Nicolas Chaban fondateur de squil patron focus Retel l’interview Nicolas Chaban bonjour

Bonjour Vous participez pour la deuxième fois au Salon de l’Agriculture votre stand il est tenu par des producteurs et des consommateurs alors l’histoire de la coopérative squil patron Marc du consommateur est né en 2016 en pleine crise du lait déjà des problèmes du prix du lait et donc c’est là qu’ est né

L’idée de créer cette marque alimentaire responsable qui respecte à la fois le producteur et le consommateur mais dites-moi c’est qui le patron dans tout ça ah le patron c’est vraiment vous parlez de mon stand mais notre stand on est une coopérative on est 14000 dans la coopérative beaucoup de gens partout en

France qui veulent aider les producteurs on n’oublie jamais tous les jours qu’ils nous nourrissent ils nourrissent nos enfants et on est devenu en 7 ans 16 millions d’acheteurs c’estàd un Français sur 4 qui a décidé que si les centimes parviennent bien jusqu’au producteur alors on est prêt à faire de cette

Brique de lait la brique de lait la plus vendue de France donc il y a une très belle histoire collective et merci pour les producteurs et merci à ceux qui les aident al brique de lait plus vendue de France hors MDD c’est ce qu’on disait tout à l’heure cette crise du monde

Agricole vous la senti venir vous nous on la ressent depuis quasiment le départ c’est pour ça que c’est né l’histoire en 2016 des gens n’arrivaient pas à vivre de leur métier perdent 120 € par jour c’était déjà une réalité et là depuis 3 ans on a on a plusieurs fois appelé euh

Le président Macron et euh euh la la première ministre le Premier ministre à vraiment faire une espèce de de cause nationale parce que il nous paraaraissaé comme impossible le fait que ça dure vous gagnez 300 € par jour par mois voyez vous vous travaillez 7 jours sur 7

Vous n’avez pas de vacances vos enfants vous voient dans une vie difficile comment les la future génération reprend donc on était en train de préparer une catastrophe nationale c’est pas réparé mais au moins on le sait voilà le mur est monté on ne peut pas ignorer que les

Producteurs en France ne vivent pas de leur métier alors justement vous vous coconstruisez des produits avec les producteurs pour les aider donc à vivre de leur travail 30 produits équitables ont été créés quelles sont les garanties pour le producteur alors les garanties elles sont elle est très bien votre

Question la garantie la plus simple c’est de demander au producteurs quel prix tu dois être payé sur un litre de lait pour qu’on ait le droit de marquer ce lait rémunère au juste prix son producteur à partir du moment où c’est le producteur qui répond la garantie est

Totale mais on s’est pas arrêté là on a fait en sorte que tout le monde puisse aller vérifier chez les producteurs les yeux dans les yeux est-ce que vraiment vous recevez ces centimes est-ce que votre vie change et c’est comme ça que là ça a évolué au au fil des années ils

Nous ont demandé 54 centimes par litre ce qu’on peut vous dire c’est qu’en France pour qu’un producteur de lait vive parte une semaine de vacances une semaine en vacances chaque année il faut 54 centimes par litre chaque centime en dessous de ce prix c’est 5 à

7000 € de moins pour lui par an pour vous donner une idée alors j’aimerais qu’on revienne à votre dernière actualité vous venez de sortir une nouvelle étiquette solidaire de couleur verte sur laquelle on peux lire je rémunère au juste prix mon producteur vérifié par les consau donc les consommateurs vous deviez annoncer cette

Nouveauté au salon le 2 mars mais finalement il semblerait que c’est déjà en marche un premier grand distributeur donc à accepté d’utiliser cette étiquette ou de qui s’agit-il alors le producteur qui historiquement a permis la naissance de cette marque de consommateur c’est Carrefour Carrefour a vu l’étiquette c’est vrai qu’on devait

L’annoncer un peu plus tard on a eu tellement de demandes à la suite d’un appel national que les producteurs on dit chaque jour compte nous on a plus de trésorerie on a plus de quoi nourrir nourrir no nos enfants donc chaque jour comp et si je vous me permettez de vous

Confier la la brique je vais vous montrer les petites étiquettes voilà elles sont là vous allez comprendre très simplement on est parti de squil patron et on a fait une étiquette qui signale je rémunère au juste prix mon producteur l’originalité c’est quoi c’est que une seule personne est habilitée à mettre

Cette étiquette sur ses pommes c’est le producteur c’est-à-dire que c’est lui qui va décider quand il est bien rémunéré qu’il le signale au consommateur à partir de là nous consommateurs dans les rayons on aura cette certitude comme pour le patron que le producteur est derrière que en son

Âme et conscience s’il a mis l’étiquette c’était pour une bonne raison donc ça c’est gratuit les producteurs peuvent la demander on encadre évidemment et l’originalité vite rapidement c’est que en région les consommateurs vont aller voir le producteur de pommes en lui disant bah écoute je suis un

Consommateur local je suis prêt de chez toi si un magasin a besoin de d’une caution on est là alors je comprendsès ça CR une une une sentinelle pour les producteurs je comprends très bien cette étiquette pour les 30 produits équitables que que vous avez créé avec lesquels vous êtes entendu sur le prix

Du producteur mais comment c’est pensé par Carrefour parce que vous vous êtes l’instigateur de cette étiquette et lui ensuite il certifie sur un produit un revenu juste au producteur comment le consommateur il peut être sûr que B c’est c’est là où c’est génial parce que c’est vrai que distributeur le

Distributeur est malhonnête voilà alors regardez ce qui se passe et merci pour la question voilà comment ça se passe et il y a plus aucun il y a une transparence qui a jamais eu les consommateurs locaux on est 16 millions on va voir un producteur local il y a un

Magasin Carrefour juste à côté nous on est avec le producteur ça veut dire que le producteur il a des alliés on l’épaule quand il va vendre avec l’étiquette au magasin s’il y a le moins de problème avec le magasin si quelque chose n’est pas respter c’est pas le

Producteur qui va appeler le chef de rayon le directeur c’est le consommateur en disant écoutez on est venu pour épauler ce producteur local on a envie de produit solidaire il y a un petit problème est-ce que vous pouvez nous expliquer donc vous voyez et ça arrive quasiment jamais parce queah et

Carrefour et les magasins sont soucieux évidemment de d’une harmonie avec les consommateurs donc c’est une façon de refaire ce lien ce qui va sauver les producteurs en France c’est d’être très proche des consommateurs on a un enjeu commun ils nous nourrissent il faut qu’il puisse continuer de le faire donc

On a des destins finalement mélangés alors une dernière question j’ai reçu dans cette émission il y a quelques semaines le patron d’comiam qui a lancé une initiative intéressante une étiquette pour les produits surgelés sur laquelle on pouvait lire la part versée au producteurs au vendeurs et la TVA

Versée à l’état pourquoi ce ne serait pas possible pour vos produits équitables que vous proposez on en rêve mais je vais regarder de près le cas que vous citez parce que la loi nous l’interdit formalement c’est-à-dire que aujourd’hui vous n’avez pas le droit de révéler la marge notamment d’un acteur

Comme la lettreie je vous donne un exemple on met au jour toutes les marges on est d’ailleurs dans l’interdiction de le savoir la lre apparaît avec une marge je dit n’importe quoi à 19 % un client va appeler la L en disant mais attendez pourquoi est-ce que moi j’ai 20 % alors

Que j’apprends que tu fais voilà et donc cette transparence empêcherait la forme très libérale de nos échange depuis longtemps et donc la loi européenne interdit ça alors il y a des petits aménagements possibles mais nous on a qu’un rêve c’est de pouvoir dire clairement alors on l’a fait sur le site

On a regroupé les marges là vous savez que 54 centimes vont au producteur vous savez où chaque chaque centime demandé par la laiterie va c’està direire qu’il y a eu 28 centimes de plus sur cette brique de lait je on peut le dire je crois pas qu’ beaucoup de gens et de

Marqu qui puiss se le faire il y a 13 centimes qui sont allés à la lterie 15 centimes au producteur pas 1 centime pour l’initiative on en avait pas besoin et pas un centime pour le distributeur qui a fait un effort donc cette transparence elle va aussi aider le

Producteur merci Nicolas Chaban et donc cette initiative cette nouvelle étiquette verte qu’on retrouvera dans les magasins Carrefour prochainement tout de suite le chiffre de la semaine focus retail le chiffre de la [Musique] semaine alors jeanmarque le chiffre cette semaine c’est 73,1 %. oui 73,1 % des fruits et légumes non bio vendus

Dans les rayons de nos magasins et sur les marchés de France sont concernés par la présence d’au moins un résidu de pesticides et on voit sur certaines catégories de fruits et légumes les cerises par exemple ce taux monte à 94 % ce qui est effectivement très inquiétant

Pour notre santé sachant qu’en plus sur les fruits et légumes on importe seulement 8 % donc c’est clairement un problème franco-français alors ce taux est mesuré mesuré régulièrement par l’État pour un taux de présence de résidus de pesticide dont on connaît pas tout à fait le taux mais en tout cas il

Est surveillé de manière régulière et là en fait ce chiffr là est donné par une oMG qui a mesuré pendant 5 ans pour faire un état des lieux sur les fruits et légumes non bios pendant 5 ans génération future tout à fait ONG génération futur qui a collecté tous les

Résultats faits par les administrations qui les a compilés sur 5 ans pour voir ces qui effectivement sont un petit peu inquiétants pour notre santé c’est vrai que c’est inquiétant pour les consommateurs surtout après la mise en pause du plan écofyo ça on aura certainement l’occasion d’en reparler dans l’émission merci beaucoup Jean-Marc

Tout fa avec plaisir et pour le mot de la fin j’aimerais préciser que 25 % des exploitants vivent sous le seuil de pauvreté cela alors que l’alimentation en France est sensiblement plus cher que dans le reste de l’Europe la marge nette globale des distributeurs est de 2 %

Elle aussi inf d’illeurs à celle des voisins européens alors pendant cette tension actuelle et des investissements prévus pour la transition écologique peut-être est-il enfin temps de mettre fin à la fameuse phrase ce n’est pas moi c’est lui à méditer je vous retrouve la semaine prochaine cette fois-ci sur les plateau de BFM Business

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