L’ETRANGER – ALBERT CAMUS – ( LIVRE AUDIO INTEGRAL ) Lu par yannik Labbé

L’Étranger, est le premier roman publié d’Albert Camus, paru en 1942. Les premières esquisses datent de 1938, mais le roman ne prend vraiment forme que dans les premiers mois de 1940 et sera travaillé par Camus jusqu’en 1941. Il prend place dans la tétralogie que Camus nommera « cycle de l’absurde » qui décrit les fondements de la philosophie camusienne : l’absurde. Cette tétralogie comprend également l’essai Le Mythe de Sisyphe ainsi que les pièces de théâtre Caligula et Le Malentendu.

Le roman a été traduit en soixante-huit langues, c’est le troisième roman francophone le plus lu dans le monde, après Le Petit Prince de Saint-Exupéry et Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne. Une adaptation cinématographique en a été réalisée par Luchino Visconti en 1967.

Le roman met en scène un personnage-narrateur nommé Meursault, vivant à Alger en Algérie française. Le roman est découpé en deux parties.

Au début de la première partie, Meursault reçoit un télégramme annonçant que sa mère, qu’il a placée à l’hospice de Marengo, vient de mourir. Il se rend en autocar à l’asile de vieillards, situé près d’Alger. Veillant la morte toute la nuit, il assiste le lendemain à la mise en bière et aux funérailles, sans avoir l’attitude attendue d’un fils endeuillé ; le protagoniste ne pleure pas, il ne veut pas simuler un chagrin qu’il ne ressent pas.

Le lendemain de l’enterrement, Meursault décide d’aller nager à l’établissement de bains du port et y rencontre Marie, une dactylo qui avait travaillé dans la même entreprise que lui. Le soir, ils sortent voir un film de Fernandel au cinéma et passent le restant de la nuit ensemble. Le lendemain matin, son voisin, Raymond Sintès, proxénète notoire, lui demande de l’aider à écrire une lettre pour dénigrer sa maîtresse maure envers laquelle il s’est montré brutal ; il craint des représailles du frère de celle-ci. La semaine suivante, Raymond frappe et injurie sa maîtresse dans son appartement. La police intervient et convoque Raymond au commissariat. Celui-ci utilise Meursault comme témoin de moralité. En sortant, il invite Marie et lui à déjeuner le dimanche suivant à un cabanon au bord de la mer, qui appartient à un de ses amis, Masson. Lors de la journée, Marie demande à Meursault s’il veut se marier avec elle. Il répond que ça n’a pas d’importance, mais qu’il accepte volontiers l’idée.

Le dimanche midi, après un repas bien arrosé, Meursault, Raymond et Masson se promènent sur la plage et croisent deux Arabes, dont le frère de la maîtresse de Raymond. Meursault, apprenant que Raymond est armé, lui demande de lui confier son revolver pour éviter un drame. Une bagarre éclate, au cours de laquelle Raymond est blessé au visage d’un coup de couteau. Plus tard, Meursault, seul sur la plage, accablé de chaleur et de soleil, rencontre à nouveau l’un des Arabes, qui, à sa vue, sort un couteau. Aveuglé par la sueur, ébloui par le reflet du soleil sur la lame, Meursault tire de sa poche le revolver que Raymond lui a confié et tue l’Arabe d’une seule balle. Puis, sans raison apparente, il tire quatre autres coups sur le corps inerte.

Dans la seconde partie du roman, Meursault est arrêté et questionné. Ses propos sincères et naïfs mettent son avocat mal à l’aise. Il ne manifeste aucun regret, mais de l’ennui. Lors du procès, on l’interroge davantage sur son comportement lors de l’enterrement de sa mère que sur le meurtre. Meursault se sent exclu du procès. Il dit avoir commis son acte à cause du soleil, ce qui déclenche l’hilarité de l’audience. Le soleil provoqua, toujours selon Meursault, une distorsion de la vision semblable à une hallucination. La sentence tombe : il est condamné à la guillotine. L’aumônier visite Meursault pour qu’il se confie à Dieu dans ses derniers instants, Meursault refuse. Quand l’aumônier lui dit qu’il priera pour lui, cela déclenche sa colère.

Avant son départ pour la mort, Meursault finit par trouver la paix dans la sérénité de la nuit et même souhaiter que le jour de son exécution de grandes foules qui le haïssent soient au rendez-vous.

L’ETRANGER – ALBERT CAMUS – ( LIVRE AUDIO INTEGRAL ) Lu par yannik Labbé

[Musique] zone 51 production les livres audio yannique Lab l’étranger d’Albert Camu lu par Yanni Lab pour les livres audio prière partie chapitre 1 aujourd’hui maman est morte ou peut-être hier je ne sais pas j’ai reçu un télégramme de l’asile mère décédée enterrement demain sentiment distingué cela ne veut rien dire c’était peut-être

Hier l’asile de vieillard est à maringo à 80 km d’Alger je prendrai l’autobus à 2h et j’y arriverai dans l’après-midi ainsi je pourrais veiller et je rentrerai demain soir j’ai demandé de jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille mais il n’avait pas

L’air content je lui lui a même dit ce n’est pas de ma faute il ne m’a pas répondu j’ai pensé alors que je n’aurais dû lui dire cela en somme je n’avais pas à m’excuser c’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances mais il le fera sans doute après-demain quand il me

Verra en deuil pour le moment c’est un peu comme si maman n’était pas morte après l’enterrement au contraire ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle j’ai pris l’autobus à 2h il faisait très chaud j’ai mangé au restaurant chez céleste comme d’habitude ils avaient tous

Beaucoup de peine pour moi et céleste m’a dit on a qu’une mère quand je suis parti ils m’ont accompagné à la porte j’étais un peu étourdi parce qu’il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lei emprunter une cravate noire et un brassard il a perdu son oncle il y a

Quelques mois j’ai couru pour ne pas manquer le départ cette hâte cette course c’est à cause de tout cela sans doute ajouté au chaos à l’odeur d’essence à la réverbération de la route et du ciel que je je me suis assoupi j’ai dormi pendant presque tout le

Trajet et quand je me suis réveillé j’ai tassé contre un militaire qui m’a souri et qui m’a demandé si je venais de loin j’ai dit oui pour n’avoir plus à parler l’asile est à 2 km du village j’ai fait le chemin à pied j’ai voulu voir maman

Tout de suite mais le concierge m’a dit qu’il fallait que je rencontre le directeur comme il était occupé j’ai attendu un peu pendant tout ce temps le concierge a parlé et ensuite j’ai vu le directeur il m’a reçu dans son bureau c’était un petit vieux avec la Légion

D’honneur il m’a regardé de ses yeux clairs puis il m’a serré la main qui a gardéit si longtemps que je ne savais pas trop comment la retirer il a consulté un dossier et il m’a dit madame mceau est entré ici il y a 3 ans vous

Étiez son seul soutien j’ai cru qu’il me reprochait quelque chose et j’ai commencé à lui expliquer mais il m’a interrompu vous n’avez pas à vous justifier mon cher enfant j’ai lu le dossier de votre mère vous ne pouviez pas venir à ses besoins il lui fallait une garde vos salaires sont modestes et

Tout compte fait elle était plus heureuse ici j’ai dit oui Monsieur le Directeur il a ajouté vous savez elle avait des amis des gens de son âge elle pouvait partager avec eux des intérêts qui sont d’un autre temps vous êtes jeune et elle devait s’ennuyer avec vous

C’était vrai quand elle était à la maison maman passait son temps à me suivre des yeux en silence dans les premiers jours où elle était à la elle pleurait souvent mais c’était à cause de l’habitude au bout de quelques mois elle aurait pleuré si on l’avait retiré de

L’asile toujours à cause de l’habitude c’était un peu pour cela que dans la dernière année j ne suis presque plus allé et aussi parce que cela me prenait mon dimanche sans compter l’effort pour aller à l’autobus prendre des tickets et faire de heures de route le directeur

M’a encore parlé mais je ne l’écoutais plus puis il m’a dit je suppose que vous voulez voir votre mère je me suis levé sans rien dire et il m’a précédé vers la porte dans l’escalier il m’a expliqué nous l’avons transporté dans notre petite Morg pour ne pas impressionner les autres chaque fois qu’un

Pensionnaire meurt les autres sont nerveux pendant deux ou trois jours et ça rend le service difficile nous avons traversé une cour où il y avait beaucoup de vieillards bavardant par petit groupe il se taisaient quand nous passions et derrière nous les conversations reprenaient on aurait dit d’un jacassement assourdi de perruche à la

Porte d’un petit bâtiment le directeur m’a quitté je vous laisse monsieur msau je suis à votre disposition dans mon bureau en principe l’enterrement est fixé à 10h du matin nous avons pensé que vous pourrez ainsi veiller la disparue un un dernier mot votre mère a paraît-il exprimer souvent à ses compagnons le

Désir d’être enterré religieusement j’ai pris sur moi de faire le nécessaire mais je voulais vous en informer je l’ai remercié maman sans être attée n’avait jamais pensé de son vivant à la religion je suis entré c’était une salle très claire blanchie à la Cha et recouvert d’une verrière elle était meublée de

Chaisees et de chevalet en forme de X deux d’entre eux au centre supportaient une bière recouverte de son couvercle on voyait seulement des vis brillantes à peine enfoncé se détacher sur les planches passées au brou de noix près de la bière il y avait une infirmière arabe

En sarau blanc un foulard de couleur vive sur la tête à ce moment le concierge est entré derrière mon dos il avait dû courir il a bégayé un peu on l’a couverte mais je dois dévisser la bière pour que vous puissiez la voir il s’approchait de la bière quand je l’ai

Arrêté il m’a dit vous ne voulez pas j’ai répondu non il s’est interrompu et j’étais gêné parce que je sentais que je n’aurais pas dû dire cela au bout d’un moment il m’a regardé et il m’a demandé pourquoi mais sans reproche comme s’il s’était informé j’ai dit je ne sais pas

Alors tortillant sa moustache blanche il a déclaré sans me regarder je comprends il avait de beaux yeux bleu clair et un teint un peu rouge il m’a donné une chaise et lui-même s’est assis un peu en arrière de moi la garde s’est leva et s’est dirigea vers la sortie à ce moment

Le concierge m’a dit c’est un chancre qu’elle a comme je ne comprenais pas j’ai regardé l’infirmière et j’ai vu qu’elle portait sous les yeux un bandeau qui faisait le tour de la tête à la hauteur du nez le bandeau était plat on ne voyait que la blancheur du bandeau

Dans son visage quand elle est partie le concierge a parlé je vais vous laisser seul je ne sais pas quel geste j’ai fait mais il est resté debout derrière moi cette présence dans mon dos me gêné la pièce était pleine d’une belle lumière de fin d’après-midi de Frelon bourdonnés

Contre la verrière et je sentais le sommeil me gagner j’ai dit au concierge sans me retourner vers lui il a longtemps que vous êtes là immédiatement il a répondu 5 ans comme s’il avait attendu depuis toujours ma demande ensuite il a beaucoup bavardé on l’aurait bien étonné en lui disant qu’il

Finirait concierge à l’asile de Marengo il avait 64 ans et il était parisien à ce moment je l’ai interrompu ah vous n’êtes pas d’ici puis je me suis souvenu qu’avant de me conduire chez le directeur il m’avait parlé de maman il m’avait dit qu’il fallait l’enterrer

Très vite parce que dans la plaine il faisait chaud surtout dans ce pays c’est alors qu’il m’avait appris qu’il avait vécu à Paris et qu’il avait du mal à l’oublier à Paris on reste avec le mort 3 quatre jours quelquefois ici on n’a pas le temps on ne s’est pas fait à

L’idée que déjà il faut courir derrière le corp billard sa femme lui avait dit alors tais-toi ce ne sont pas des choses à raconter à Monsieur le vieux avait rougi et s’était excusé j’étais intervenu pour dire mais non mais non je trouvais ce qu’il racontait juste et

Intéressant dans la petite morgue il m’a appris qu’il était entré à l’asile comme indigent comme il se sentait valide il s’était proposé pour cette place de concierge je lui ai fait remarquer qu’en somme il était un pensionnaire il m’a dit que non j’avais déjà été frappé par

La façon qu’il avait de dire il les autres et plus rarement les vieux en parlant des pensionnaires dont certains n’étaient pas plus âgés que lui mais naturellement ce n’était pas la même chose lui était concierge et dans une certaine mesure il avait des droits sur

Eux la garde était entrée à ce moment le soir était tombé brusquement très vite la nuit s’était épaissie au-dessus de la verrière le concierge a tourné le commutateur et j’ai été aveuglé par l’éclaboussement soudain de la lumière il m’a invité à me rendre au réfectoire pour dîner mais je n’avais pas faim il

M’a offert alors d’apporter une tasse de café au lait comme j’aime beaucoup le café au lait j’ai accepté et il est revenu un moment après avec un plateau j’ai j’ai eu alors envie de fumer mais j’ai hésité parce que je ne savais pas si je pouvais le faire devant maman j’ai

Réfléchi cela n’avait aucune importance j’ai offert une cigarette au concierges et nous avons fumé à un moment il m’a dit vous savez les amis de Madame votre mère vont venir la veiller aussi c’est la coutume il faut que j’aille chercher des chaises et du café noir je lui ai

Demander si on pouvait éteindre une des lampes l’éclat de la lumière sur les murs blancs me fatiguait il m’a dit que ce n’était pas possible l’installation a été ainsi faite c’est tout ou rien je n’ai plus beaucoup fait attention à lui il est sorti et revenu à disposé des

Chaises sur l’une d’elles il a empilé des tasses autour d’une cafetière puis il s’est assis en face de moi de l’autre côté de maman la garde était aussi au fond le dos tourné je ne voyais pas ce qu’elle faisait mais au mouvement de ses bras je pouvais croire qu’elle tricotait

Il faisait doux le café m’avait réchauffé et par la porte ouverte entrait une odeur de nuit et de fleurs je crois que j’ai somnolé un peu c’est un frôlement qui m’a réveillé d’avoir fermé les yeux la pièce m’a paru encore plus éclatante de blancheur devant moi

Il n’y avait pas une ombre et chaque objet chaque angle toutes les courbes se dessinaient avec une pureté blessante pour les yeux c’est à ce moment que les amis de maman sont entrés ils étaient en tout une dizaine et il glissaient en silence dans cette lumière aveuglante

Ils se sont assis sans qu’aucune chaise grinça je les voyais comme je n’ai jamais vu personne et pas un détail de leur visage ou de leurs habits ne m’échappait pourtant je ne les entendais pas et j’avais à peine à croire à leur réalité presque toutes les femmes

Portaient un tablier le cordon qui les serraé à la taille faisait encore ressortir leur ventre bombé je n’avais encore jamais remarqué à quel point les vieilles femmes pouvaient avoir du ventre les hommes étaient presque tous très maigres et tenaient des cannes ce qui me frappait dans leur visage c’est

Que que je ne voyais pas leurs yeux mais seulement une lueur sans éclat au milieu d’un nid de ride lorsqu’ils se sont assis la plupart m’ont regardé et ont hocha la tête avec gêne les lèvres toutes mangées par leur bouche sansant sans que je puisse savoir s’il me

Saluaiit ou s’il s’agissait d’un tic je crois plutôt qu’il me saluait c’est à ce moment que je me suis aperçu qu’ils étaient tous assis en face de moi à dos de Liné de la tête autour du concierge j’ai eu un moment l’impression ridicule qu’ils étaient là pour me juger

Peu après une des femmes s’est mise à pleurer elle était au second rang cachée par une de ses compagnes et je la voyais mal elle pleurait à petit cris régulièrement il me semblait qu’elle ne s’arrêterait jamais les autres avaient l’air de ne pas l’entendre ils étaient affessés mornes et silencieux ils

Regardaient la bière ou leur canne ou n’importe quoi mais il ne regardait que cela la femme pleurait toujours j’étais très étonné parce que je ne la connaissais pas j’aurais voulu ne plus l’entendre pourtant je n’osais pas lui dire le concierge s’est penché vers elle

Lui a parlé mais elle a secoué la tête a brodouillé quelque chose et a continué de pleurer avec la même régularité le concierge est venu alors de mon côté il s’est assis près de moi après un assez long moment il m’a renseigné sans me regarder elle était très liée avec

Madame votre mère elle dit que c’est sa seule amie ici et que maintenant elle n’a plus personne nous sommes restés un long moment ainsi les soupirs et les sanglots de la femme se faisaient plus rare elle reniflait beaucoup elle se tue enfin je n’avais plus sommeil mais j’étais fatigué et les reins me

Faisaient mal à présent c’était le silence de tous ces gens qui m’étaient pénbl de temps en temps seulement j’entendais un bruit singulier et je ne pouvais comprendre ce qu’il était à la longue j’ai fini par deviner que quelquesuns d’entre les vieillards suçaient l’intérieur de leurs joues et laissait échapper ces clappements

Bizarres il ne s’en apercevaient pas tant qu’ils étaient absorbés dans leur pensées j’avais même l’impression que cette morte couché au milieu d’eux ne signifiait rien à leurs yeux mais je crois maintenant que c’était une impression fausse nous avons tous pris du café servi par le concierge ensuite

Je ne sais plus la nuit a passé je me souviens qu’à un moment j’ai ouvert les yeux et j’ai vu que les vieillards dormaient assez sur eux-mêmes à l’exception d’un seul qui le mentant sur le dos de ses mains agrippé à la canne me regardait fixement comme s’il

N’attendait que mon réveil puis j’ai encore dormi je me suis réveillé parce que j’avais de plus en plus mal au rein le jour glissait sur la verrière peu après l’un des vieillards s’est réveillé et il a beaucoup toussé il crachait dans un grand mouchoir à carreaux et chacun

De ses crachats était comme un arrachement il a réveillé les autres et le concierge a dit qu’il devrait partir ils se sont levés cette veille incommode leur avait fait des visages de cendre en sortant et à mon grand étonnement ils m’ont tous serré la main comme si cette

Nuit où nous avions pas échangé un mot avait accru notre intimitéétais fatigué le concierge m’a conduit chez lui et j’ai pu faire un peu de toilette j’ai encore pris du café au lait qui était très bon quand je suis sorti le jour était complètement levé au-dessus des collines qui séparent

Maringo de la mer le ciel était plein de rougeur et le vent qui passait au-dessus d’elle apportait ici une odeur de selle c’était une belle journée qui se préparait il y avait longtemps que j’étais allé à la campagne et je sentais quel plaisir j’aurais pris à me promener

S’il n’y avait pas eu maman mais j’ai attendu dans la cour sous un platane je respirais l’odeur de la terre fraîche et je n’avais plus sommeil j’ai pensé au collègues du bureau à 7etteh il se levait pour aller au travail pour moi c’était toujours l’heure la plus

Difficile j’ai encore réfléchi un peu à ces choses mais j’ai été distrait par une cloche qui sonnait à l’intérieur des bâtiments il y a il a eu du remu ménage derrière les fenêtres puis tout s’est calmé le soleil était monté un peu plus dans le ciel il commençait à chauffer

Mes pieds le concierge a traversé la cour et il m’a dit que le directeur me demandait je suis allé dans son bureau il m’a fait signer un certain nombre de pièces j’ai vu qu’il était habillé de noir avec un pantalon rayé il a pris le téléphone en main et il m’a interpellé

Les employés des pompe funèbre sont là depuis un moment je vais leur demander de venir fermer la bière voulez-vous auparavant avir votre une dernière fois j’ai dit non il a ordonné dans le téléphone en baissant la voix F Jacques dites aux hommes qu’ils peuvent aller ensuite il m’a dit qu’il assisterait à

L’enterrement et je l’ai remerciais il s’est assis derrière son bureau il a croisé ses petites jambes il m’a averti que moi et lui serions seuls avec l’infirmière de service en principe les pensionnaires ne devaient pas assister aux enterrement il est laissé seulement veiller c’est une question d’humanité a-t-il remarqué mais en l’espèce il

Avait accordé l’autorisation de suivre le convoi à un vieil ami de maman Thomas Perez ici le directeur a souris il m’a dit vous comprenez c’est un sentiment un peu puérile mais lui et votre mère ne se quittaient guère à l’asile on les plaisantéit on disait à Pez c’est votre

Fiancé lui riait ça leur faisait plaisir et le fait est que la mort de Madame msau l’a beaucoup affecté je n’ai pas cru devoir lui refuser l’autorisation mais sur le conseil du médecin visiteur je lui ai interdit la veillée d’hier nous sommes restés silencieux assez longtemps le directeur s’est levé et a

Regardé par la fenêtre de son bureau à un moment il a observé voilà déjà le curé de maringo il est en avance il m’a prévenu qu’il faudrait au moins trois quarts d’heure de marche pour aller à l’église qui est au village même nous sommes descendu devant le bâtiment il y

Avait le curé et deux enfants de cœur l’un de ceux-ci tenait un encensoir et le prêtre se baissait vers lui pour régler la longueur de la chaîne d’argent quand nous sommes arrivés le prêtre s’est relevé il m’a appelé mon fils et m’a dit quelques mots il est entré je

L’ai suivi j’ai vu d’un coup que les vices de la bière était enfoncé et qu’il y avait quatre hommes noirs dans la pièce j’ai entendu en même temps le directeur me dire que la voiture attendait sur la route et le prêtre commençait ses prières à partir de ce

Moment tout est allé très vite les hommes se sont avancés vers la bière avec un drap le prêtre ses suivants le directeur et moi-même sommes sortis devant la porte il y avait une dame que je ne connaissais pas monsieur murceau a dit le directeur je n’ai pas entendu le

Nom de cette dame et j’ai compris seulement qu’elle était infirmière déléguée elle a incliné sans un sourire son visage haosseux et long puis nous nous sommes rangés pour laisser passer le corps nous avons suivi les porteurs et nous sommes sortis de l’asile devant la porte il y avait une voiture

Vernie au beau longue et brillante elle faisait penser à un plumier à côté d’elle il y avait l’ordonateur petit homme aux habits ridicules et un vieillard à l’allure empruntée j’ai compris que c’était monsieur péez il y avait un feutre mou à la calotte ronde et aux ailes larges il a ôté quand la

Bière a passé la porte un costume dans le pantalon tire bouchonné sur les souliers et un nœud d’étoffees noir trop petit pour sa chemise à grand col blanc ses lèvres tremblaient au-dessous d’un NEET truffé de PO noir ses cheveux blancs assez fins laissaient passer de curieuses oreilles ballantes et mal ourl

Dans la couleur rouge sang de ce visage blafard me frappa l’ordonnateur nous donna nos places le curé marcha en avant puis la voiture autour d’elle les quatre hommes derrière le directeur moi-même et fermant la marche l’infirmière déléguée et Monsieur Pez le ciel était déjà plein de soleil il commençait à peser sur la

Terre et la chaleur augmentait rapidement je ne sais pas pourquoi nous avons attendu assez longtemps avant de nous mettre en marche j’avais chaud sous mes vêtements sombres le petit vieux qui s’était recouvert a de nouveau ôté son chapeau je m’étais un peu tourné de son côté et je le regardais lorsque le

Directeur m’a parlé de lui il m’a dit que souvent ma mère et Monsieur péez allaient se promener le soir jusqu’au village accompagné d’une infirmière je regardais la campagne autour de moi à travers les lignes de si près qui menaient aux collines près du ciel cette terre rousse et verte ces maisons rares

Et bien dessinées je comprenais maman le soir dans ce pays devait être comme une trêve mélancolique aujourd’hui le soleil débordant qui faisait tressaillir le paysage le rendait inhumain et déprimant nous nous sommes mis en marche c’est à ce moment que je me suis aperçu que Pez claudiquait légèrement la voiture peu à

Peu prenait de la vitesse et le vieillard perdait du terrain l’un des hommes qui entouraiit la voiture s’était laissé dépasser aussi et marchait maintenant à mon niveau j’étais surpris de la rapidité avec laquelle le soleil montait dans le ciel je me suis aperçu qu’il y avait déjà longtemps que la

Campagne bourdonnait du champ des insectes et de crépitement d’herbes la sueur coulait sur mes joues comme je n’avais pas de chapeau je m’évantais avec mon mouchoir l’employé des pompes funèbre m’a dit alors quelque chose que je n’ai pas entendu en même temps il s’essuyait le crâne avec un mouchoir

Qu’il tenait dans sa main gauche la main droite soulevant le bord de sa casquette je lui ai dit comment il a répété en montrant le ciel ça tape j’ai dit oui un peu après il m’a demandé c’est votre mère qui est là j’ai encore dit oui elle était vieille j’ai répondu comme ça

Parce que je ne savais pas le chiffre exact ensuite il s’est tu je me suis retourné j’ai vu le vieux Perez à une cinquantaine de mètres derrière nous il se hâtait en balançant sans son feutre à bout de bras j’ai regardé aussi le directeur il marchait avec beaucoup de

Dignité sans un geste inutile quelques gouttes de sueur perlaient sur son front mais il ne les essuyait pas il me semblait que le convoi marchait un peu plus vite autour de moi c’était toujours la même campagne lumineuse gorgée de soleil l’éclat du ciel était insoutenable à un moment donné nous nous

Sommes passés sur une partie de la route qui avait été récemment refaite le soleil avait fait éclater le goudron les pieds y enfoncés et laissé ouverte sa pulpe brillante au-dessus de la voiture le chapeau du CER en cuir bouilli semblait avoir été pétri dans cette boue

Noire j’étais un peu perdu entre le ciel bleu et blanc et la monotonie de ses couleurs noir gluant de goudron vert noir terne des habits noir laqué de la voiture tout cela le soleil l’odeur de cuir et de crotin de la voiture celle du vernis et celle de l’encan la fatigue

D’une nuit d’insomnie me troublaiit le regard et les idées je me suis retourné une fois de plus perz m’app paru très loin perdu dans une nuée de chaleur puis je ne l’ai plus aperçu je l’ai cherché du regard et j’ai vu qu’il avait quitté la route et pris à travers champ j’ai

Constaté aussi que devant moi la route tournait j’ai compris que péez qui connaissait le pays coupé au plus court pour nous rattraper au tournant il nous avait rejoint puis nous l’avons perdu il a repris encore à travers champ et comme cela plusieurs fois moi je sentais le

Sang qui me battait au tempe tout s’est passé ensuite avec tant de précipitation de certitude et de naturelle que je me souviens plus de rien une chose seulement à l’entrée du village l’infirmière déléguée m’a parlé elle avait une voix singulière qui n’allait pas avec son visage une voix mélodieuse

Et tremblante elle m’a dit si on va doucement on risque une insolation mais si on va trop vite on est en trans insiration et dans l’église on attrape un chaud et frroid elle avait raison il n’y avait pas d’issu j’ai encore gardé quelques images de cette journée par

Exemple le visage de Pez quand pour la dernière fois il nous a rejoint près du village de grosses larmes d’énervement et de peine ruisselaient sur ses joues mais à cause des rides elle ne s’écoulait pas elle s’étalit se rejoignait forma un vernis d’eau sur ce visage

Détruit il y a eu encore l’église et villageois sur les trottoirs les géraniums rouges sur les tombes du cimetière l’évanouissement de Perez on eût dit un pantin disloqué la terre couleur de sang qui roulait sur la bière de maman la chair blanche des racines qui s’y mêlait encore du monde des voies

Le village la tente devant un café l’incessant renflement du moteur et ma joie quand l’autobus est entré dans le nid de lumière d’Alger et que j’ai pensé que j’allais me coucher et dormir pendant 12h chapitre 2 en me réveillant j’ai compris pourquoi mon patron avait l’air mécontent quand

Je lui ai demandé mes deux jours de congé c’est aujourd’hui samedi je l’avais pour ainsi dire oublié mais en me levant cette idée m’est venue mon patron tout naturellement a pensé que j’aurais ainsi 4 jours de vacances avec mon dimanche et cela ne pouvait pas lui faire plaisir mais d’une part ce n’est

Pas de ma faute si on a enterré maman hier au lieu d’aujourd’hui et d’autre part j’aurais eu mon Sam et mon dimanche de toute façon bien entendu cela ne m’empêche pas de comprendre tout de même mon patron j’ai eu de la peine à me lever parce que j’étais fatigué de ma journée

D’hier pendant que je me rasais je me suis demandé ce que j’allais faire et j’ai décidé d’aller me baigner j’ai pris le tram pour aller à l’établissement de bain du port là j’ai plongé dans la passe il y avait beaucoup de jeunes gens j’ai retrouvé dans l’eau Marie Cardona

Une ancienne dactyo de mon bureau dont j’avais eu envie à l’époque elle aussi je crois mais elle est partie peu après et nous avons pas eu le temps je l’ai aidé à monter sur une bouée et dans ce mouvement j’ai fleurer ses seins j’étais encore dans l’eau quand elle était déjà

À plat ventre sur la bouée elle s’est retournée vers moi elle avait les cheveux dans les yeux et elle riait je me suis hissé à côté d’elle sur la bouée il faisait bon et comme en plaisantant j’ai laissé aller ma tête en arrière et je l’ai posé sur son ventre elle n’a

Rien dit et je suis restée ainsi j’avais tout le ciel dans les yeux et il était bleu et doré sous ma nuque je sentais le ventre de Marie battre doucement nous sommes restés longtemps sur la bouée à moitié endormis quand le soleil est devenu trop fort

Elle a plongé et je l’ai suivi je l’ai rattrapé j’ai passé ma main autour de sa taille et nous avons nagé ensemble elle riait toujours sur le quai pendant que nous séchions elle m’a dit je suis plus brune que vous je lui ai demandé si elle

Voulait venir au cinéma le soir elle a rit encore et elle m’a dit qu’elle avait envie de voir un film avec Fernandel quand nous nous sommes rhabillés elle a eu l’air très surprise de me voir avec une cravate noire et elle m’a demandé si j’étais en deuil je lui ai dit que maman

Était morte comme elle voulait savoir depuis quand j’ai répondu depuis hier elle a eu un petit recul mais n’a fait aucune remarque j’ai eu envie de lui dire que ce n’était pas de ma faute mais je me suis arrêté parce que j’ai pensé que je l’avais déjà dit à mon patron ne

Signifie rien de toute façon on est toujours un peu fautif le soir Marie avait tout oublié le film était drôle par moment et puis vraiment trop bête elle avait sa jambe contre la mienne je lui caressa les seins vers la fin de la séance je l’ai embrassé mais mal en sortant elle est

Venue chez moi quand je me suis réveillé Marie était partie elle m’avait expliquer qu’elle devait aller chez sa tante j’ai pensé que c’était dimanche et cela m’a ennuyé je n’aime pas le dimanche manche alors je me suis retourné dans mon lit j’ai cherché dans le traversin l’odeur de celle que les

Cheveux de Marie y avaient laissé et j’ai dormi jusqu’à 10h j’ai fumé ensuite des cigarettes toujours couché jusqu’à midi je ne voulais pas déjeuner chez céleste comme d’habitude parce que certainement il m’aurait posé des questions et je n’aime pas cela je me suis fait cuire des œufs

Et je les ai manger à même le plat sans pain parce que je n’en avais plus et que je ne voulais pas descendre pour en acheter après le déjeuner je me suis ennuyé un peu et j’ai eriré dans l’appartement il était commode quand maman était là maintenant il est trop

Grand pour moi et j’ai dû transporter dans ma chambre la table de la salle à manger je ne vis plus que dans cette pièce entre les chaises de paille un peu creusées l’armoire dans la glace et jaunie la table de la toilette et le lit de cuivre le reste est à l’abandon un

Peu plus tard pour faire quelque chose j’ai pris un vieux journal et je l’ai lu j’y ai découpé une réclame des selles cruchenes et je je l’ai collé dans un vieux cahier où je mets les choses qui m’amusent dans les journaux je me suis aussi lavé les mains et pour finir je me

Suis mis au balcon ma chambre donne sur la rue principale du faubourg l’après-midi était beau cependant le pavé était gras les gens rares et pressés encore c’étaitent d’abord des familles allant en promenade de petits garçons en costume marin la culotte au-dessus du genou un peu empêtré dans leurs vêtements raides et une petite

Fille avec un gros nœud rose et des soulier noir verni derrière eux une mère énorme en robe de soie marron et le père un petit homme assez frê que je connais de vue il avait un canottier un papillon et une canne à la main en le voyant avec

Sa femme j’ai compris pourquoi dans le quartier on disait de lui qu’il était distingué un peu plus tard passèrent les jeunes gens du faubourg cheveux laqués et Cravat rougge le veston très cintré avec une pochette brodée et des souliers à bouts carré j’ai pensé qu’ils allaient au cinéma du centre c’est pourquoi ils

Partaient siôt et se dépêchaient vers le trame en riant très fort après eux la rue peu à peu est devenue déserte les spectacles étaaient partout commencés je crois il n’y avait plus dans la rue que les boutiquiers et les chat le ciel était pur mais sans éclat au-dessus des

Ficus qui bordent la rue sur le trotoir d’en face le marchand de tabac a sorti une chaise l’a installé devant sa porte et l’a enfourché en s’appuyant des deux bras sur le dossier les trames tout à l’heure bondé étaient presque vides dans le petit café chez Pierot à côté du

Marchand de tabac le garçon balayait de la sillure dans la salle déserte c’était vraiment dimanche j’ai retourné ma chaise et je l’ai placé comme celle du marchand de tabac parce que j’ai trouvé que c’était plus commode j’ai fumé de cigarettes je suis entré pour prendre un morceau de

Chocolat et je suis revenu le manger à la fenêtre peu après le ciel s’est assombri et j’ai cru que nous allions avoir un orage d’été il s’est découvert peu à peu cependant mais le passage des nués avait laissé sur la rue comme une promesse de pluie qui l’a rendu plus

Sombre je suis resté longtemps à regarder le ciel à 5h des tramoé sont arrivés dans le bruit ils ramenai du stade de banlieu des grappes de spectateurs perchés sur les marche-pieds et les rambardes les tramoué suivants ont ramené les joueurs que j’ai reconnu à leurs petite valise ils hurlai et

Chantai à plein poumon que leur club ne périrait pas plusieurs m’ont fait des signes l’un même a crié on les a eu et j’ai fait oui en secouant la tête à partir de ce moment les autos ont commencé à affluer la journée a tourné encore un peu au-dessus des toits le

Ciel est devenu rougeâtre et avec le soir naissant les rues se sont animées les promeneurs revenaient peu à peu j’ai reconnu le monsieur distingué au milieu d’autrre les enfants pleuraient ou se laissaient traîner presque aussitôt les cinémas du quartier ont ont déversé dans la rue un flot de spectateurs parmi eux

Les jeunes gens avaient des gestes plus décidés que d’habitude et j’ai pensé qu’ils avaient vu un film d’aventure ce qui revenait des cinémas de la ville arrivèrent un peu plus tard ils semblaiit plus grave il riait encore mais de temps en temps il paraissaient fatigué et songeur ils sont restés dans

La rue allant et venant sur le trottoir d’en face les jeunes filles du quartier en cheveux se tenaient par le bras les jeunes gens s’étaient arrangés pour les croisé et il lançait des plaisanteries dont elle riait en détournant la tête plusieurs d’entre elles que je connaissais m’ont fait des

Signes les lampes de la rue se sont alors allumées brusquement et elles ont fait pâlir les premières étoiles qui montaient dans la nuit j’ai senti mes yeux se fatigués à regarder les trottoirs avec leur changements d’homme et de lumière et lampe faisait luire le pavé mouillé et le tramoouet à

Intervales régulier mettaiit leurs reflets sur des cheveux brillants un sourire ou un bracelet d’argent peu après avec les tramoouet plus rares et la nuit déjà noire au-dessus des arbres et des lampes le quartier s’est vidé insensiblement jusqu’à ce que le premier chat traverse lentement la rue de nouveau déserte j’ai pensé alors qu’il

Fallait dîner j’avais un peu mal au coup d’être resté longtemps appuyé sur le dos de ma chaise je suis descendu acheter du pain et des pâtes j’ai fait ma cuisine et j’ai mangé debout j’ai voulu fumer une cigarette à la fenêtre mais l’air avait fraîchi et j’ai eu un peu froid

J’ai fermé mes fenêtres et en revenant j’ai vu dans la glace un bout de table ou ma lampe à alcool voisiner avec des morceaux de pain j’ai pensé que c’était toujours un dimanche de tirer que maman était maintenant enterrée que j’allais reprendre mon travail et que somme toute il n’y avait rien de

Changé chapitre 3 aujourd’hui j’ai beaucoup travaillé au bureau le patron a été aimable il m’a demandé si je n’étais pas trop fatigué et il a voulu savoir aussi l’âge de maman j’ai dit une soixantaine d’années pour ne pas me tromper et je ne sais pas pourquoi il a eu l’air d’être soulagé et

De considérer que c’était une affaire terminée il y avait un tas de connaissements qui s’annoncelaient sur ma table et il fallut que je les dépouille tous avant de quitter le bureau pour aller déjeuner je me suis lavé les mains à midi j’aime bien ce moment le soir j’y trouve moins de

Plaisir parce que la serviette roulante qu’on utilise est tout à fait humide elle a servi toute la journée j’en ai fait la remarque un jour à mon patron il m’a répond qu’il trouvait cela regrettable mais que c’était tout de même un détail sans importance je suis

Sorti un peu tard à midi et demi avec Emmanuel qui travaille à l’expédition le bureau donne sur la mer et nous avons perdu un moment à regarder les cargots dans le port brûlant de soleil à ce moment un camion est arrivé dans un fracas de chaînne et d’explosion

Emmanuel m’a demandé si on y aller et je me suis mise à courir le camion nous a dépassé et nous nous sommes lancés à sa pour poursuite j’étais noyé dans le bruit et la poussière je ne voyais plus rien et ne sentais que cet élan désordonné de la course au milieu des

Treuil et des machines des Mâ qui dansaient sur l’horizon et des coques que nous langions j’ai pris appuis le premier j’ai sauté au vol puis j’ai aidé Emmanuel à s’asseoir nous étions hors de souffle le camion sautéit sur les pavés inégaux du quai au milieu de la

Poussière et du soleil Emmanuel riait à perdre àine nous sommes arrivés en chez céleste il était toujours là avec son gros ventre son tablier et ses moustaches blanches il m’a demandé si ça allait quand même je lui ai dit que oui et que j’avais faim j’ai mangé très vite et

J’ai pris du café puis je suis rentré chez moi j’ai dormi un peu parce que j’avais trop bu de vin et en me réveillant j’ai eu envie de fumer il était tard et j’ai couru pour attraper un tram j’ai travaillé tout l’après-midi il faisait très chaud dans le bureau et

Le soir en sortant j’ai été heureux de revenir en marchant lentement le long des quais le ciel était vert je me sentais content tout de même je suis rentré directement chez moi parce que je voulais me préparer des pommes de terre bouillies en montant dans l’escalier noir j’ai horté le vieux Salamano mon

Voisin de palier il était avec son chien il y a 8 ans qu’on les voit ensemble l’épagneu a une maladie de peau le rouge je crois qui lui fait perdre presque tous ses poils et qui le couvre de plaqu et de croûes brunes à force de vivre avec lui seul tous les

Deux dans une petite chambre le vieux Salamano a fini par lui ressembler il a des crroûte rougeâtre sur le visage et le poil jaune et rare le chien lui a pris de son patron une sorte d’allure voûtée le museau en avant et le cou tendu ils ont l’air de la même race et

Pourtant ils se détestent deux fois par jour à 11h et à 6h le vieux mène son chien promené depuis 8 ans ils n’ont pas changé leur itinéraire on peut les voir le long de la rue de Lon le chien tirant l’homme jusqu’à ce que le vieux Salamano

Bute il bat son chien alors et il l’insulte le chien rampe de frayeur et se laisse traîner à ce moment c’est au vieux de le tirer quand le chien a oublié il entraîne de nouveau son maître et il est de nouveau battu et insulté alors il reste tous les deux sur le

Trottoir et il se regarde le chien avec terreur l’homme avec haine c’est ainsi tous les jours quand le chien veut uriner le vieux ne lui en laisse pas le temps et il le tire les pagnoles seent derrière lui une traînée de petites gouttes si par hasard le chien fait dans

La chambre alors il est encore battu il y a huit ans que cela dure céleste dit toujours que c’est malheureux mais au fond personne ne peut savoir quand je l’ai rencontré dans l’escalier Salamano était en train d’insulter son chien il lui disait salot charogne et le chien

Gémissait j’ai dit bonsoir mais le vieux insultait toujours alors je lui ai demander ce que le chien lui avait fait il ne m’a pas répondu il disait seulement salot charogne je le devinais penché sur son chien en train d’arranger quelque chose sur le collier j’ai parlé plus

Fort alors sans se retourner il m’a répondu avec une sorte de rage rentrée il est toujours là il est parti en tirant la bête qui se laissait traîner sur ses quatre pattes et gémissait juste à ce moment est entré mon deuxième voisin de palier dans le quartier on dit qu’il vit des femmes

Quand on lui demande son métier pourtant il est magasinier en général il n’est guère aimé mais il me parle souvent et quelquefois il passe un moment chez moi parce que je l’écoute je trouve ce qu’il dit est intéressant d’ailleurs je n’ai aucune raison de ne pas lui parler il s’appelle Raymond

Il est assez petit avec de larges épaules et un nez de boxeur il est toujours habillé très correctement lui aussi m’a dit en parlant de Salamano si c’est pas malheureux il m’a demandé si ça ne me dégoûtait pas et j’ai répondu que non nous sommes montés

Et j’allais le quitter quand il m’a dit j’ai chez moi du boudin et du vin si vous voulez manger un morceau avec moi j’ai pensé que cela m’éviterait de faire ma cuisine et j’ai accepté lui a n’a qu’une chambre avec une cuisine sans fenêtre au-dessus de son lit il a un

Ange en stuc blanc et rose des photos de champion et deux ou trois clichés de femmees nues la chambre était sale et le lit défait il a d’abord allumé sa lampe à pétrole puis il a sorti un pansement assez douteux de sa poche et a enveloppé

Sa main droite je lui ai demandé ce qu’il avait il m’a dit qu’il avait eu une bagare avec un type qui lui cherchait des histoires vous comprenez monsieur mceau m’a-t-il dit c’est pas que je suis méchant mais je suis vif l’autre il m’a dit descends du

Tram si tu es un homme je lui ai dit allez reste tranquille il m’a dit que je n’étais pas un homme alors je suis descendu et je lui ai dit assez ça vaut mieux oou je vais te mûir il m’a répondu de quoi alors j’en ai donné un il est

Tombé moi j’allais le relever mais il m’a donné des coups de pied de par terre alors je lui ai donné un coup de genou et deux taquets il avait la figure en sang je lui ai demandé s’il avait son compte il m’a dit oui pendant tout ce temps saintè a rangé son pansement

J’étais assis sur le lit il m’a dit vous voyez que je ne l’ai pas cherché c’est lui qui m’a manqué c’était vrai et je l’ai reconnu alors il m’a déclaré que justement il voulait me demander un conseil au sujet de cette affaire que moi j’étais un homme je connaissais la

Vie et que je pouvais l’aider qu’ensuite il serait mon copain je n’ai rien dit et il m’a demandé encore si je voulais être son copain j’ai dit que ça m’était égal il a eu l’air content il a sorti du boudin il a fait cuire à la poil il a

Installé des verres des assiettes des couverts et deux bouteilles de vin tout cela en silence puis nous nous sommes installés en mangeant il a commencé à me raconter son histoire il hésitait d’abord un peu j’ai connu une dame c’était pour autant dire ma maîtresse l’homme avec qui il s’était battu était

Le frère de cette femme il m’a dit qu’il l’avait entretenu je n’ai rien répondu et pourtant il a ajouté tout de suite qu’il savait ce qu’on se disait dans le quartier mais qu’il avait sa conscience pour lui et qu’il était magasinier pour envenir à mon histoire

M’a-t-il dit je me suis aperçu qu’il y avait de la tromperie il lui donnait juste de quoi vivre il lui payait même le loyer de sa chambre et il lui donnait 20 francs par jour pour la nourriture 300 francs de chambre 600 francs de nourriture une paire de bas de temps en

Temps ça faisait 1000 francs et Madame ne travaillait pas même elle me disait que c’était juste qu’elle n’arrivait pas avec ce que je lui donnais pourtant je lui disais pourquoi tu travailles pas une demi-journée tu me soulagerais bien pour toutes ces petites choses je t’ai acheté un ensemble ce mois-ci je te paye

20 francs par jour je te paye le loyer et toi tu prends le café l’après-midi avec tes amis tu leur donnes le café et le sucre moi je te donne l’argent j’ai bien agi avec toi et tu me le rends mal mais elle ne travaillait pas elle disait

Toujours qu’elle n’arrivait pas et c’est comme ça que je me suis aperçu qu’il y avait de la tromperie il m’a alors raconté qu’il avait trouvé un billet de loterie dans son sac et qu’elle n’avait pas pu lui expliquer comment elle l’avait acheté un peu plus tard il l’avait trouvé chez elle une indication

Du monde piété qui prouvait qu’elle avait engagé de bracelets jusque-là il ignorait l’existence de ces bracelets j’ai bien vu qu’il y avait de la tromperie alors je l’ai quitté mais d’abord je l’ai tapé et puis je lui ai dit ces vérités je lui ai dit que tout ce qu’elle voulait c’était s’amuser avec

Sa chose comme je lui ai dit vous comprenez monsieur mceau tu ne vois pas que tout le monde il est jaloux du bonheur que je te donne tu connaîtras plus tard le bonheur que tu avais il l’avait battu jusqu’au sang auparavant il ne la battait pas je la tapa mais

Tendrement pour ainsi dire elle criait un peu je fermais les volets et ça finissait comme toujours mais maintenant c’est sérieux et pour moi je l’ai pas assez puni il m’a expliquit alors que c’était pour cela qu’il avait besoin d’un conseil il s’est arrêté pour régler la mèche de la lampe qui charbonnait moi

Je l’écoutais toujours j’avais bu près d’un litre de vin et j’avais très chaud au tempes je fumais les cigarettes de Raymond parce qu’il ne m’en restait plus les derniers trames passé et emportter avec eux les bruits maintenant lointains du faubourg Raymond a continué ce qui l’ennuyait c’est qu’il avait encore un

Sentiment pour son coite mais il voulait la punir il avait d’abord pensé à l’amener dans dans un hôtel et a appelé les mœurs pour causer un scandale et la faire mettre en carte ensuite il s’était adressé à des amis qu’ l’avait dans le milieu et comme me le faisait remarquer

Raymond c’était bien la peine d’être du milieu il leur avait dit et ils avaient proposé de la marquer mais ce n’était pas ce qu’il voulait il allait réfléchir auparavant il voulait me demander quelque chose d’ailleurs avant de me le demander il voulait savoir ce que je pensais de cette histoire j’ai répondu

Que je n’en pensais rien et que c’était intéressant il m’a demandé si je pensais qu’il y avait de la tromperie et moi il me semblait bien qu’il y avait de la tromperie si je trouvais qu’on devait la punir et ce que je ferais à sa place je

Lui ai dit qu’on ne pouvait jamais savoir mais je comprenais qu’il veuille la punir j’ai encore bu un peu de vin il a allumé une cigarette et il m’a découvert son idée il voulait lui écrire une lettre avec des coups de pied et en même temps des choses pour la faire

Regretter après quand quand elle reviendrait il coucherait avec elle et juste au moment de finir il lu cracherait à la figure et il la mettrait dehors j’ai trouvé qu’en effet de cette façon elle serapit mais Raymond m’a dit qu’il ne se sentait pas capable de faire la lettre qu’il fallait et qu’il avait

Penser à moi pour la rédiger comme je ne disais rien il m’a demandé si cela m’ennuierait de le faire tout de suite et j’ai répondu que non il s’est alors levé après avoir bu un verre de vin il a repoussé les assiettes et le peu de boudin froid que nous avions

Il a soigneusement essuyé la toile cirée de la table il a pris dans un tiroir de sa table de nuit une feuille de papier cadrillé une enveloppe jaune un petit porte-plume de bois rouge et un encrier Carré d’Encre violette quand il m’a dit le nom de la femme j’ai vu que c’était

Une moresque j’ai fait la lettre je l’ai écrite un peu au hasard mais je me suis appliqué à contenter Raymon parce que je n’avais pas de raison de ne pas le contenter puis j’ai lu la lettre à haute voix il m’a écouté en fumant et en

Hochant la tête puis il m’a demandé de la relire il a été tout à fait content il m’a dit je savais bien que tu connaissais la vie je ne me suis pas aperçu d’abord qu’il me tutoyait c’est seulement quand il m’a déclaré maintenant tu es un vrai copain que cela

M’a frappé il a répété sa phrase et j’ai dit oui cela m’était égal d’être son copain et il avait vraiment l’air d’en avoir envie il a cacheté la lettre et nous avons fini le vin puis nous sommes restés un moment à fumer sans rien dire au dehors tout était calme nous avons

Entendu le glissement d’une auto qui passait j’ai dit il est tard rayand le pensait aussi il a remarqué que le temps passait vite et dans un sens c’était vrai j’avais sommeil mais j’avais de la peine à me lever j’ai dû avoir l’air fatigué parce que Raymond m’a dit qu’il

Ne fallait pas se laisser aller d’abord je n’ai pas compris il m’a expliqué alors qu’il avait appris la mort de maman mais c’était une chose qui devait arri arriv un jour ou l’autre c’était aussi mon avis je me suis levé Raymond m’a serré la main très fort et m’a dit qu’entreom

En se comprenait toujours en sortant de chez lui je refermé la porte et je suis resté un moment dans le noir sur le palier la maison était calme et des profondeurs de la cage d’escalier montait un souffle obscur et humide je n’entendais que les coups de mon sang

Qui bourdonnaient à mes oreilles je suis resté immobile mais dans la chambre du vieux Salamano le chien a gémi sour de chapitre 4 j’ai bien travaillé toute la semaine Raymond est venu et m’a dit qu’il avait envoyé la lettre je suis allé au cinéma deux fois avec Emmanuel qui ne comprend

Pas toujours ce qui se passe à l’écran il faut alors lui donner des explication hier c’était samedi et Marie est venue comme nous en étions convenus j’ai eu très envie d’elle parce qu’elle avait une belle robe àré rouge et blanche et des sandales de cuir on devinait ses

Seins durs et le brin du soleil lui faisait un visage de fleurs nous avons pris un autobus et nous sommes allés à quelques kilomètres d’Alger sur une plage resserrée entre des rocher et bordé de roseau du côté de la terre le soleil de 4h n’était pas trop chaud mais

L’eau était tiède avec de petites vagues longue et paresseuse Marie m’a appris un jeu il fallait en nageant boire à la crête des vagues accumulé dans sa bouche toute l’écume et se mettre ensuite sur le dos pour la projeter contre le ciel cela faisait alors une dentelle mousseuse qui disparaissait dans l’air

Ou me retombait en plusuie tiède sur le visage mais au bout de quelques temps j’avais la bouche brûlé par l’amertume du sel Marie m’a rejoint alors et s’est collé à moi dans l’eau elle a mis sa bouche contre la mienne sa langue rafraîchissait mes lèvres et nous nous

Sommes roulés dans les vagues pendant un moment quand nous nous sommes rhabillés sur la plage Marie me regardait avec des yeux brillant je l’ai embrassé à partir de ce moment nous n’avons plus parlé je l’ai tenu contre moi et nous avons été pressés de trouver un autobus de rentrer

D’aller chez moi et de nous jeter sur mon lit j’avais laissé ma fenêtre ouverte et c’était bon de sentir la nuit d’été couler sur nos corps bruns ce matin Marie est restée et je lui ai dit que nous déjeunerions ensemble je suis descendu pour acheter de la viande en

Remontant j’ai entendu une voix de femme dans la chambre de Raymond un peu après le vieux Salamano a grondé son chien nous avons entendu un bruit de semelle et de griffes sur les March en bois de l’Escal et puis salot charogne ils sont sortis dans la rue j’ai raconté à Marie

L’histoire du vieux et elle a rit elle avait un de mes pyjamas dont elle avait retroussé les manches quand elle a rit j’ai eu encore envie d’elle un moment après elle m’a demander si je l’aimais je lui ai répondu que cela ne voulait rien dire mais qu’il semblait que non

Elle a eu l’air triste mais en préparant le déjeuner et à propos de rien elle a encore ri de telle façon que je l’ai embrassé c’est à ce moment que les bruits d’une dispute ont éclaté chez Raymond on a d’abord entendu une voix aigue de femme et puis Raymond qui disait tu m’as

Manqué tu m’as manqué je vais t’apprendre à me manquer quelques bruit sourd et la femme a hurlé mais de si terrible façon qu’immédiatement le palier s’est empli de monde Marie et moi nous sommes sortis aussi la femme criait toujours et Raymond frappé toujours Marie m’a dit que c’était terrible et je

N’ai rien répondu elle m’a demandé d’aller chercher un agent mais je lui ai dit que je n’aimais pas les agents pourtant il en est arrivé un avec le locataire du deuxième qui est plombier il a frappé à la porte et on n’a plus rien entendu il a frappé plus fort et au

Bout d’un moment la femme a pleuré et Raymond a ouvert il avait une cigarette à la bouche et l’air doucereux la fille s’est précipitée à la porte et a déclaré à l’agent que Raymond l’avait frappé ton nom a dit l’agent Raymond a répondu enlève ta cigarette de la bouche quand

Tu me parles a dit l’agent Raymon a hésité m’a regardé et a tiré sur sa cigarette à ce moment l’agent l’a giflé à toute volée d’une claque épaisse et lourde en pleine joue la cigarette est tombée quelques mètres plus loin Raymon a changé de visage mais il a rien dit

Sur le moment et puis il a demandé d’une voix humble s’il pouvait ramasser son Mo l’agent a déclaré qu’il le pouvait il a ajouté mais la prochaine fois tu sauras qu’un agent n’est pas un guignol pendant ce temps la fille pleurait et elle a répété il m’a tapé c’est un macro

Monsieur l’agent a demandé alors Raymond c’est dans la loi ça de dire macro à un homme mais l’agent lui a ordonné de fermer sa gueule Raymon s’est alors retourné vers la fille et lui a dit attends petite on se retrouvera l’agent lui a dit de fer m ça que la fille

Devait partir et lui rester dans sa chambre en attendant d’être convoqué au commissariat il a ajouté que Raymond devrait avoir honte d’être saoule au point de trembler comme il le faisait à ce moment Raymond lui a expliqué je ne suis pas sous monsieur l’agent seulement je suis là devant vous et je tremble

C’est forcé il a fermé sa porte et tout le monde est parti Marie et moi avons fini de préparer le déjeuné mais elle n’avait pas faim j’ai presque tout mangé elle est partie à 1h et j’ai dormi un peu vers 3h on a frappé à ma porte et

Raymond est entré je suis resté couché il s’est assis sur le bord de mon lit il restait un moment sans parler et je lui ai demandé comment son affaire s’était passée il m’a raconté qu’il avait fait ce qu’il voulait mais qu’elle lui avait donné une gifle et qu’alors il l’avait

Batue pour le reste je l’avais vu je lui ai dit qu’il me semblait que maintenant elle était punie et qu’il devrait être content c’est aussi son avis et il a observé que l’agent avait beau faire il ne changerait rien au coup qu’elle avait reçu il a ajouté qu’il connaissait bien

Les agents et qu’il savait comment il fallait s’y prendre avec eux il m’a demandé alors si j’avais entendu qu’il réponde à la gifle de l’agent j’ai répondu que je n’attendais rien du tout et que d’ailleurs je n’aimais pas les agents Raymond a eu l’air très content

Il m’a demandé si je voulais sortir avec lui je me suis levé et j’ai commencé à me peigner il m’a dit qu’il fallait que je lui serve de témoin moi cela m’était égal mais je ne savais pas ce que je devais dire selon Raymond il suffisait de déclarer que la fille lui avait

Manqué j’ai accepté de lui servir de témoin nous sommes sortis et Raymond m’a offert une fine puis il a voulu faire une partie de billard et j’ai perdu de justesse il voulait ensuite aller au bordel mais j’ai dit non parce que je n’aime pas ça alors nous sommes rentrés

Doucement et il me disait combien il était content d’avoir réussi à punir sa maîtresse je le trouvais très gentil avec moi et j’ai pensé que c’était un bon moment de loin j’ai aperçu sur le pas de la porte le vieux Salamano qui avait l’air agité quand nous nous sommes

À rapproché j’ai vu qu’il n’avait pas son chien il regardait de tous les côtés tournait sur lui-même tentait de percer le noir du couloir marmonna des mots sans suite et recommençait à fouiller la rue de ses petits yeux rouges quand Raymond lui a demandé ce qu’il avait il

N’a pas répondu tout de suite j’ai vaguement entendu qu’il murmurait salot charogne et il continuait à s’agiter je lui ai demandé où était son chien il m’a répondu brusquement qu’il était parti et puis tout d’un coup il a parlé avec volubilité je l’ai amené au champ de manœuvre comme d’habitude il

Y avait du monde autour des baraques foraines je me suis arrêté pour regarder le roi de l’évasion et quand j’ai voulu repartir il n’était plus là bien sûr il y a longtemps que je voulais lui acheter un collier moins grand mais je n’aurais jamais cru que cette charogne pourrait

Partir comme ça Raymond lui a expliqué alors que le chien avait pu s’égarer et qu’il allait revenir il lui a cité des exemples de chiens qui avaient fait des dizaines de kilomètres pour retrouver le leur maîre malgré cela le vieux a eu l’air plus agité mais ils me le

Prendront vous comprenez Si encore quelqu’un le recueillait mais ce n’est pas possible il dégoûte tout le monde avec ses croûes les agents le prendront c’est sûr je lui ai alors dit qu’il devait aller à la fourrière et qu’on le lui rendrait moyennant le paiement de quelques droits il m’a demandé si ses

Droits étaient élevés je ne savais pas alors il s’est mit en colère donner de l’argent pour cette charogne ah ben il peut bien crever et il s’est mis à l’insulter Raymond Harry est pénétré dans la maison je l’ai suivi et nous nous sommes quittés sur le palier de

L’étage un moment après j’ai entendu le pas du vieux et il a frappé à ma porte quand j’ai ouvert il est resté un moment sur le seuil et il m’a dit excusez-moi excusez-moi je l’ai invité à entrer mais il n’a pas voulu il regardait la pointe de ses souliers et ses mains croûeuse

Tremblé sans me faire face il m’a demandé ils ne vont pas me le prendre he dit monsieur mceau ils vont me le rendre qu’est-ce que je vais devenir je lui ai dit que la fourrière gardait les chiens 3 jours à la disposition de leur propriétaire et qu’ensuite elles en

Faisaient ce que bon lui semblait il m’a regardé en silence puis il m’a dit bonsoir il a fermé sa porte et j’ai entendu aller et venir son lit a craqué et au bizarre petit bruit qui a traversé la cloison j’ai compris qu’il pleurait je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à

Maman mais il fallait que je me lève tôt le lendemain je n’avais pas faim et je me suis couché sans dîner chapitre 5 Raymond m’a téléphoné au bureau il m’a dit qu’un de ses amis il lui avait parlé de moi m’invitit à passer la journée de dimanche dans son cabanon près d’Alger

J’ai répondu que je le voulais bien mais que j’avais promis ma journée à une amie Raymond m’a tout de suite déclaré qu’il l’invitait aussi la femme de son ami serait très contente de ne pas être la seule au milieu d’un groupe d’hommes j’ai voulu raccrocher tout tout de suite

Parce que je sais que le patron n’aime pas qu’on nous téléphone de la ville mais Raymond m’a demandé d’attendre et il m’a dit qu’il aurait pu me transmettre cette invitation le soir mais qu’il voulait m’avertir d’autre chose il avait été suivi toute la journée par un groupe d’Arabes parmi

Lequels se trouvait le frère de son ancienne maîtresse si tu le vois près de la maison ce soir en rentrant avertis-moi j’ai dit que c’était entendu peu après le patron m’a fait appeler et sur le moment j’ai été ennuyé parce que j’ai pensé qu’il allait me dire de moins

Téléphoner et de mieux travailler ce n’était pas du tout cela il m’a déclaré qu’il allait me parler d’un projet encore très vague il voulait seulement avoir mon avis sur la question il avait l’intention d’installer un bureau à Paris qui traiterait ses affaires sur la place et directement avec les grande

Compagnie et il voulait savoir si j’étais disposé à y aller cela me permettrait de vivre à Paris et aussitôt de voyager une partie de l’année vous êtes jeune et il me semble que c’est une vie qui doit vous plaire j’ai dit que oui mais que dans le fond ça M était

Égal il m’a demandé alors si je n’étais pas intéressé par un changement de vie j’ai répondu qu’on ne changeait jamais de vie et qu’en tout cas tout se valait et que la mienne ici ne me déplaisait pas du tout il a eu l’air mécontent il m’a dit que je répondais toujours à côté

Que je n’avais pas d’ambition et que cela était désastreux dans les affaires je suis retourné travailler alors j’aurais préféré ne pas le mécantonter mais je ne voyais pas de raison pour changer ma vie et en y réfléchissant bien je n’étais pas malheureux quand j’étais étudiant j’avais beaucoup

D’ambition de ce genre mais quand j’ai dû abandonner mes études j’ai très vite compris que tout cela était sans importance réelle le soir Marie est venue me chercher et m’a demandé si je voulais me marier avec elle j’ai dit que cela m’était égal et que nous pourrions

Le faire si elle le voulait elle a voulu savoir alors si je l’aimais j’ai répondu comme je l’avais déjà fait une fois que cela ne signifiait rien mais que sans doute je ne l’aimais pas pourquoi m’épouser alors a-t-elle dit je lui ai expliqué que cela n’avait aucune

Importance et que si elle le désirait nous pouvions nous marier d’ailleurs c’est elle qui me le demandait et moi je me contentais de dire oui elle a observé alors que le mariage était une chose grave j’ai répondu non et elle s’est tue un moment et elle m’a regardé en silence

Puis elle a parlé elle voulait simplement savoir si j’aurais accepté la même proposition venant d’une autre femme à qui je serais attaché de la même façon j’ai dit naturellement et elle s’est demandé si elle m’aimait et moi je ne pouvais rien savoir sur ce point après un autre moment de silence

Elle a murmuré que j’étais bizarre qu’elle m’aimait sans doute à cause de cela mais que peut-être un jour je la dégoûterai pour les mêmes raisons comme je me taisait n’ayant rien à rajouter elle m’a pris le bras en souriant et elle a déclaré qu’elle voulait se marier

Avec moi j’ai répondu que nous le ferions dès qu’elle le voudrait je luii alors parlé de la proposition du patron et Marie m’a dit qu’elle aimerait connaître Paris je lui ai appris que j’y avais vécu dans un temps et elle m’a demandé comment c’était je lui ai dit c’est sale il y a

Des pigeons et des cours noires les gens la peau blanche puis nous avons marché et traversé la ville par ces grandes rues les femmes étaient belle et j’ai demandé à Marie si elle le remarquait elle m’a dit que oui elle me comprenait pendant un moment nous avons plus parlé

Je voulais cependant qu’elle reste avec moi et je lui ai dit que nous pouvions dîner ensemble chez céleste elle en avait bien envie mais elle avait affaire nous étions près de chez moi et je lui ai dit au revoir elle m’a regardé tu ne veux pas savoir ce que j’ai à faire je

Voulais bien le savoir mais je n’y avais pas pensé et c’est ce qu’elle avait l’air de me reprocher alors devant mon air empêtré elle a encore ri et elle a eu vers moi un mouvement de tout le corps pour me tendre sa bouche j’ai dîné chez céleste j’avais déjà commencé à

Manger lorsqu’il est entrée une bizarre petite femme qui m’a demandé si elle pouvait s’asseoir à ma table naturellement elle le pouvait elle avait des gestes saccadés et des yeux brillants dans une petite figure de pomme elle s’est débarrassée de sa jaquette s’est assise et a consulté fièvreusement la carte elle a appelé

Céleste et a commandé immédiatement tous ses plats d’une voie à la fois précise et précipitée en attendant les hors d’œuvrees elle a ouvert son sac en a sorti un petit carré de papier et un crayon a fait d’avance l’addition puis attiré d’un Goussé augmenté du pourboire

La Somme Act qu’elle a placé devant elle à ce moment on lui a apporté des hors d’œuvres qu’elle a englouti à toute vitesse en attendant le plat suivant elle a encore sorti de son sac un crayon bleu et un magazine qui donnit les programmes radiophoniques de la semaine

Avec beaucoup de soin elle a coché une à une presque toutes les émissions comme le magazine avait une douzaine de pages elle a continué ce travail méticuleusement pendant tout le repas j’avais déjà fini qu’elle cochait encore avec la même application puis elle s’est levée a remis sa jaquette à avec les

Mêmes gestes précis d’automate et elle est partie comme je n’avais rien à faire comme je n’avais rien à faire je suis sorti aussi et je l’ai suivi un moment elle s’était placée sur la bordure du trottoir et à une vitesse et une sûreté incroyable elle suivait son chemin sans

Dévier et sans se retourner j’ai fini par la perdre de vue et par revenir sur mes pas j’ai pensé qu’elle était bizarre mais je l’ai oublié assez vite sur le pas de ma porte j’ai trouvé le vieux Salamano je l’ai fait entrer et il m’a

Appris que son chien éta é perdu car il n’était pas à la fourière les employés lui avaient dit que peut-être il avait été écrasé il avait demandé s’il n’était pas possible de le savoir dans les commissariats on lui avait répondu qu’on ne gardait pas la trace de ces choses-là

Parce qu’elles arrivaient tous les jours j’ai dit au vieux Salamano qu’il pourrait avoir un autre chien mais il a eu raison de me faire remarquer qu’il était habitué à celui-là j’étais accroupi sur mon lit et Salamano s’était assis sur une chaise devant la table il me faisait face et il avait ses deux

Mains sur sur les genoux il avait gardé son vieux feutre il m’chonnait des bouts de phrases sous sa moustache jaunie il m’ennuyait un peu mais je n’avais rien à faire et je n’avais pas sommeil pour dire quelque chose je l’ai interrogé sur son chien il m’a dit qu’il avait eu

Après la mort de sa femme il s’était marié asseé tard dans sa jeunesse il avait eu envie de faire du théâtre au régiment il jouait dans les vieilles vot ville militaire mais finalement il était entré dans les chemins de fer et il ne le regrettait pas parce que maintenant

Il avait une petite retraite il n’avait pas été heureux avec sa femme mais dans l’ensemble il s’était bien habitué à elle quand elle était morte il s’était senti très seul alors il avait demandé un chien à un camarade d’atelier et il avait eu celui-là très jeune il avait

Fallu le nourrir au biberon mais comme un chien vit moins qu’un homme il avait fini par être vieux ensemble il avait mauvais caractère m’a dit Salamano de temps en temps on avait des prises de bec mais c’était un bon chien quand même j’ai dit qu’il était de belle race et

Salamano a eu l’air content et encore a-t-il ajouté vous ne l’avez pas connu avant sa maladie c’était le poil qu’il avait de plus beau tous les soirs et tous les matins depuis que le chien avait eu cette maladie de peau Salamano le passait à la pommade mais selon lui

Sa vraie maladie c’était la vieillesse et la vieillesse ne se guérit pas à ce moment j’aibaillé et le vieux m’a annoncé qu’il allait partir je lui ai dit qu’il pouvait rester et que j’étais ennuyé de de ce qu’il était arrivé à son chien il m’a remercié il m’a dit que

Maman aimait beaucoup son chien en parlant d’elle il l’appelait votre pauvre mère il m’a émis la supposition que je devais être bien malheureux depuis que ma maman était morte et je n’ai rien répondu il m’a dit alors très vite avec un air gêné qu’il savait que dans le quartier on m’avait mal jugé

Parce que j’avais mis ma mère à l’asile mais il me connaissait il savait que j’aimais beaucoup maman j’ai répondu je ne sais pas encore pourquoi que ignurit jusqu’ici qu’on me jugeait mal à cet égard mais que l’asile m’avait paru une chose naturelle puisque je n’avais pas assez d’argent pour faire garder maman

D’ailleurs ai-je ajouté il y avait longtemps qu’elle n’avait rien à me dire et qu’elle s’ennuyait toute seule oui m’a-t-il dit et à l’asile du moins on se fait des camarades puis il s’est excusé il voulait dormir sa vie avait changé maintenant il ne savait pas trop ce

Qu’il allait faire pour la première fois depuis que je le connaissais d’un geste furtif il m’attend la main et j’ai senti les écailles de sa peau il a souri un peu et avant de partir il m’a dit j’espère que les chiens n’aboiront pas cette nuit je crois toujours que c’est le mien chapitre

6 le dimanche j’ai eu de la peine à me réveiller il a fallu que Marie m’appelle et me secoue nous n’avons pas mangé parce que nous voulions nous baigner tôt je me sentais tout à fait vide et j’avais un peu mal à la tête ma cigarette avait un goût amère Marie

S’est moquait de moi parce qu’elle disait que j’ avait une tête d’enterrement elle avait mis une robe de toile blanche et lâché ses cheveux je lui ai dit qu’elle était belle elle a rit de plaisir en descendant nous avons frappé à la porte de Raymond il nous a

Répondu qu’il descendait dans la rue à cause de ma fatigue et aussi parce que nous n’avions pas ouvert les persiennes le jour déjà tout plein de soleil m’a frappé comme une gifle Marie sautait de joie et n’arrêtait pas de dire qu’il faisait beau je me suis senti mieux et

Je me suis aperçu que j’avais faim je l’ai dit à Marie qui m’a montré son sac de toile ciré où elle avait mis nos deux maillots et une serviette je n’avais plus qu’à attendre et nous avons attendu Raymond fermer sa porte il avait un pantalon bleu et une chemise blanche à

Manche courte mais il avait mis un canotier ce qui a fait rire Marie et ses avant-bras étaient très blancs sous les poils noirs j’en étais un peu dégoûté il sifflait en descendant et il avait l’air très content il m’a dit salut vieux et il a appelé Marie mademoiselle la veille

Nous étions allés au commissariat et j’avais témoigné que la fille avait manqué à Raymond il en a été quit pour un avertissement on n’a pas contrôlé mon affirmation devant la porte nous en avons parlé avec Raymond puis nous avons décidé de prendre l’autobus la plage n’était pas très loin mais nous irions

Plus vite ainsi Raymond pensait que son ami serait content de nous voir arriver tôt nous allions partir quand Raymond tout d’un coup m’a fait sigine de regarder en face j’ai vu un groupe d’Arabes adossé à la deventure du bureau de as il nous regardaient en silence

Mais à leur manière ni plus ni moins que si nous étions des pierres ou des arbres morts Raymond m’a dit que le deuxième à partir de la gauche était son type et il a eu l’air préoccupé il a ajouté que pourtant c’était maintenant une histoire finie Marie ne comprenait pas très bien

Et nous a demandé ce qu’il y avait je lui ai dit que c’était des Arabes qui en voulaient à Raymon elle a voulu qu’on par tout de suite Raymon s’est redressé et il a rit en disant qu’il fallait se dépêcher nous sommes allés vers vers l’arrêt d’autobus qui était un peu plus

Loin et Raymond m’a annoncé que les Arabes ne nous suivaient pas je me suis retourné ils allaient toujours à la même place et il regardait avec la même indifférence l’endroit que nous venions de quitter nous avons pris l’autobus Raymond qui paraissait tout à fait soulagé n’arrêtait pas de faire des

Plaisanteries pour Marie j’ai senti qu’elle lui plaisait mais elle ne lui répondait presque pas de temps en temps elle le regardait en riant nous sommes descendus dans la banlieue d’Alger la plage n’était pas loin de l’arrêt d’autobus il a fallu traverser un petit plateau qui domine la mer et qui dévale

Ensuite vers la plage il était couvert de pierre jaunâtrre et d’asfudel tout blanc sur le bleu déjà dur du ciel Marie s’amusait à en éparpiller les pétales à grande cou de son sac de toile ciré nous avons marché entre les fils des petites villas à barrière vert ou blanche quelques-unes enfouies avec leur

Vérandas sous les tamaris quelques autres nu au milieu des pierres avant d’arriver au bord du plateau on pouvait voir déjà la mer immobile et plus loin un cap somnolant et massif dans l’eau CLA un léger bruit de moteur est monté dans l’air calme jusqu’à nous et nous

Avons vu très loin un petit chahutier qui avançait imperceptiblement sur la mer éclatante Marie accueilli quelques iris de roche de la pente qui descendait vers la mer nous avons vu qu’il y avait déjà quelques baigneurs l’ami de Raymond habitait un petit cabanon de bois à l’extrémité de la plage la maison était

Adossée à des rochers et les piloties a soutené sur le devant baigné déjà dans l’eau Raymond nous a présenté son ami s’appelait maçon c’était un grand type massif de taille et d’épaules avec une petite femme ronde et gentille à l’accent parisien il nous a dit tout de

Suite de nous mettre à l’aise et qu’il y avait une friture de poisson qu’il avait pêché le matin même je lui ai dit combien je trouvais sa maison jolie il m’a appris qu’il y venait passer le samedi le dimanche et tous ses jours de congé avec ma femme on s’entend bien a-t-il ajouté

Justement sa femme riait avec Marie pour la première fois peut-être j’ai pensé vraiment que j’allais me marier maçon voulait se baigner mais sa femme et Raymond ne voulaient pas venir nous sommes descendus tous les trois et Marie s’est immédiatement jeté dans l’eau maçon et moi nous avons attendu un

Peu lui parlait lentement et j’ai remarqué qu’il avait l’habitude de compléter tout ce qu’il avançait par un et je te dirait plus même quand au fond il n’ajoutait rien au sens de la phrase à propos de de Marie il m’a dit elle est épatente et je dirais plus charmante

Puis je n’ai plus fait attention à ce tic parce que j’étais occupé à éprouver que le soleil me faisait du bien le sable commençait à chauffer sous mes pieds j’ai retardé encore l’envie que j’avais de l’eau mais j’ai fini par dire à maçon on y va j’ai plongé lui est

Entré dans l’eau doucement et s’est jeté quand il a perdu pied il nagé à la brasse et assez mal de sorte que je l’ai laissé pour rejoindre Marie l’eau était froide et j’étais é content de nager avec Marie nous nous sommes éloignés et nous nous sentions d’accord dans nos

Gestes et dans notre contentement au large nous avons fait la planche et sur mon visage tourné vers le ciel le soleil écarté les dernières voiles d’eau qui me coulaient dans la bouche nous avons vu que maçon regagnait la plage pour s’étendre au soleil de loin il paraissait énorme Marie a voulu que nous

Nagions ensemble je me suis mis derrière elle pour la prendre par la taille et elle avançait à la force des bras pendant que je l’aidais en battant des pieds le petit bruit de l’eau battu nous a suivi dans le matin jusqu’à ce que je me sente fatigué alors j’ai laissé Marie et

Je suis rentré en agant régulièrement et en respirant bien sur la plage je me suis étendu à plat ventre près de maçon et j’ai mis ma figure dans le sable je lui ai dit que c’était bon et il était de cet avis peu après Marie est venue je

Me suis retourné pour la regarder avancer elle était toute visqueuse d’eau salée et elle tenait ses cheveux en arrière elle s’est allongée flan à flan avec moi moi et les deux chaleurs de son corps et du soleil m’ont un peu endormi Marie m’a secoué et m’a dit que maçon

Était remonté chez lui il a fallu déjeuner je me suis levé tout de suite parce que j’avais faim mais Marie m’a dit que je ne l’avais pas embrassé depuis ce matin c’était vrai pourtant j’en avais envie viens dans l’eau m’a-t-elle dit nous avons couru pour nous étaler dans les premières petites

Vagues nous avons fait quelques brasses et s’est collé contre moi j’ai senti ses jambes autour des miennes et je lesai désiré quand nous sommes revenus maçon nous appelait déjà j’ai dit que j’avais très faim et il a déclaré tout de suite à sa femme que je lui plaisais le pain était

Bon j’ai dévoré ma part de poisson il y avait ensuite de la viande et des pommes de terre frites nous mangions tous sans parler maçon buvait souvent du vin et il me servait sans arrêt au café j’avais la tête un peu lourde et j’ai fumé beaucoup maçon Raymon et moi nous avons envisagé

De passer ensemble mois doute à la plage à frais commun Marie nous nous a dit tout d’un coup vous savez quelle heure il est il est 11h30 nous étions tous étonnés mais maçon a dit qu’on avait mangé très tôt et que c’était naturel parce que l’heure du déjeuner c’était l’heure où l’on

Avait faim je ne sais pas pourquoi cela a fait rire Marie je crois qu’elle avait un peu trop bu maçon m’a demandé alors si je voulais me promener sur la plage avec lui ma femme fait toujours la sieste après le déjeuner moi je n’aime

Pas ça il faut que je marche je lui dis toujours que c’est le meilleur pour la santé mais après tout c’est son droit Marie a déclaré qu’elle resterait pour aider Madame maçon à faire la vaisselle la petite parisienne a dit que pour cela il fallait mettre les hommes dehors nous

Sommes descendus tous les trois le soleil tombait presque d’aplomb sur le sable et son éclat sur la mer était insoutenable il n’y avait plus personne sur la plage dans les cabanons qui bordaient le plateau et qui surplombaient la mer on entendait des bruits d’assiette et de couvert on

Respirait à peine dans la chaleur de pierre qui montait du sol pour commencer et maçon ont parlé de choses et de gens que je ne connaissais pas j’ai compris qu’il y avait longtemps qu’ils se connaissaient et qu’ils avaient même vécu ensemble à un moment nous nous sommes dirigés vers l’eau et nous avons

Longé la mer quelquefois une petite vague plus longue que l’autre venait mouiller nos souliers de toile je ne pensais à rien parce que j’étais à moitié endormi par ce soleil sur ma tête nue à ce moment Raymond a dit à maçon quelque chose que j’ai mal entendu mais

J’ai aperçu en même temps tout au bout de la plage et très loin de nous deux Arabes en bleu de Chau qui venait dans notre direction j’ai regardé Raymond et il m’a dit c’est Lui nous avons continué à marcher maçon a demandé comment ils avaient pu nous suivre jusque-là j’ai

Pensé qu’ils avaient dû nous voir prendre l’autobus avec un sac de plage mais je n’ai rien dit les Arabes avançaient lentement ils étaient déjà beaucoup plus rapprochés nous n’avons pas changé notre allure mais Raymond a dit s’il y a de la bagarre toi maçon tu prends le deuxième moi je me charge de

Mon type toi mceau s’il en arrive un autre il est pour toi j’ai dit oui et maasson a mis ses mains dans les poches le sable surchauffé me semblait rouge maintenant nous avancionss d’un pas égal vers les Arabes la distance entre nous a diminué régulièrement quand nous avons

Été à quelques pas les uns les autres les arabes se sont arrêté maçon et moi nous avons ralenti notre pas Raymond est allé tout droit vers son type j’ai mal entendu ce qu’il lui a dit mais l’autre a fait mine de lui donner un coup de tête Raymond a frappé alors une première

Fois et il a tout de suite appelé maçon Maon est allé à celui qu’on avait désigné et il a frappé deux fois avec tout son poids la rape s’est aplatie dans l’eau la face contre le fond et il est resté quelques secondes ainsi des bulles crevant à la surface autour de sa

Tête pendant ce temps rayand a aussi frappé et l’autre avait la figure en sang Raymon s’est retourné vers moi et il a dit tu vas voir ce qu’il va prendre je lui ai crié attention il a un couteau mais déjà Raymon avait le bras ouvert et

La bouche tailladée maçon a fait un bon en avant mais l’autre arabe c’était relevé et il s’est placé derrière celui qui était armé nous n’avons pas osé bouger ils ont reculé lentement sans cesser de nous regarder et de nous tenir en respect avec le couteau quand ils ont

Vu qu’ils avaient assez de champ ils se sont enfuis très vite pendant que nous restions cloués sous le soleil et que Raymond tenait serré son bras dégouttant de sang maçon a dit immédiatement qu’il y avait un docteur qui passait ses dimanches sur le plateau Raymond a voulu

Y aller tout de suite mais chaque fois qu’il parlait le sang de sa blessure faisait bulles dans sa bouche nous l’avons soutenu et nous sommes revenus au cabanon aussi vite que possible là Raymond a dit que ses blessures étaient superficiel et qui pouvait aller chercher le docteur il est parti avec

Maçon et je suis resté pour expliquer aux femmes ce qui était arrivé madame maçon pleurait et Marie était très pâle moi cela m’ennuyait de leur expliquer j’ai fini par me taire et j’ai fumé en regardant la mer vers 1h3 Raymond est revenu avec maçon il avait le bras bandé

Et du sparadra au de la bouche le docteur lui avait dit que ce n’était rien mais Raymond avait l’air très sombre maçon a essayé de le faire rire mais il ne parlait toujours pas quand il a dit qu’il descendait sur la plage je lui ai demandé où il allait il m’a

Répondu qu’il voulait prendre l’air maçon et moi avons dit que nous allions l’accompagner alors il s’est mis en colère et nous a insulté maçon a déclaré qu’il ne fallait pas le contrarier moi je l’ai suivu quand même nous avons marché longtemps sur la plage le soleil était maintenant écrasant il se brisait

En morceaux sur le sable et sur la mer j’ai eu l’impression que raymand savait où il allait mais c’était sans doute faux tout au bout de la plage nous sommes arrivés enfin à une petite source qui coulait dans le sable derrière un gros rocher là nous avons trouvé nos

Deux Arabes ils étaient couchés dans leur bleu de chauve graisseux ils avaient l’air tout à fait calme et presque content notre venue n’a rien changé celui qui a frappé Raymond le regardait sans rien dire l’autre soufflait dans un petit roseau et répétait sans cesse en nous regardant du

Coin de l’œil les trois notes qu’il obtenait de son instrument pendant tout ce temps il n’y a plus eu que le soleil et ce silence avec le petit bruit de la source et les trois notes puis Raymond app porté la main à sa poche revolver mais l’autre n’a pas bougé et il se

Regardait toujours j’ai remarqué que celui qui jouait de la flû avait les doigts de pied très écartés mais sans quitter des yeux son adversaire Raymon m’a demander je le descends j’ai pensé que si je disais non il s’exciterait tout seul et tirerait certain je lui ai seulement dit il ne t’a pas

Encore parlé ça ferait vilain de tirer comme ça on a encore entendu le petit bruit d’eau et de flû au cœur du silence et de la chaleur puis Raymond a dit alors je vais l’insulter et quand il répondra je le descendrai j’ai répondu c’est ça mais s’il sort pas son couteau

Tu ne peux pas tirer Raymond a commencé à s’exciter un peu l’autre jouait toujours et tous deux observaiit chaque geste de Raymond non ai-je dit à Raymond prends-le d’homme à homme et donne-moi ton revolver si l’autre intervient ou s’il tire son couteau je le descendrai quand Raymond m’a donné son

Revolver le soleil a glissé dessus pourtant nous sommes restés encore immobiles comme si tout s’était refermé autour de nous nous nous regardions sans baisser les yeux et tout s’arrêter ici entre la mer le sable et le soleil le double silence de la flute et de l’eau

J’ai pensé en ce moment que je pourrais tirer ou ne pas tirer mais brusquement les Arabes à recul long se sont coulé derrière le rocher Raymond et moi sommes alors revenus sur nos pas lui paraissait mieux et il a parlé de l’autobus du retour je l’ai accompagné jusqu’au cabanon et pendant qu’il gravissait

L’escalier de bois je suis resté devant la première marche la tête retentissante de soleil découragé devant l’effort qu’il fallait faire pour monter l’étage de bois et aborder encore les femmes mais la chaleur était telle qu’il m’était pénible aussi de rester immobile sous la pluie aveuglante qui tombait du

Ciel rest ici ou partir cela revenait au même au bout d’un moment je suis retourné vers la plage et je me suis mis à marcher c’était le même éclatement rouge sur le sable la mer haleté de toute la respiration rapide et étouffée de ces petites vagues je marchais

Lentement vers les rochers et je sentais mon franc se gonfler sous le soleil toute cette chaleur s’appuyait sur moi et s’opposait à mon avance à chaque fois que je sentais son grand souffle chaud sur mon visage je serrai les dents je fermais les points dans les poches de

Mon pantalon et je me tendais tout entier pour triompher du soleil de cette ivresse opaque qu’il me déversait à chaque épée de lumière jailit du sable d’un coquillage blanchi ou d’un débris de verre mes mâchoires se crispaient j’ai marché longtemps je voyais de loin la petite m sombre du rocher entouré

D’un halot aveuglant par la lumière et la poussière de mer je pensais à la source fraîche derrière le rocher j’avais envie de retrouver le murmur de son eau enfin de fir le soleil les fort et les pleurs de femm envie enfin de retrouver l’ombre et son repos mais

Quand j’ai été plus près j’ai vu que le type de Raymond était revenu il était seul il reposait sur le dos les mains sous la nuque le front dans les ombres du rocher tout le corps au soleil sonbleu de chaufe fumé dans la chaleur j’ai été un peu surpris pour moi c’était

Une histoire finie et j’étais venu là sans y penser dès qu’il m’a vu il s’est soulevé un peu et a mis la main dans sa poche moi naturellement j’ai serré le revolver de Raymond dans mon veston alors de nouveau il s’est laissé aller en arrière mais sans retirer la main de

Sa poche j’étais assez loin de lui à une dizaine de mètres je devinais son regard par instant entre ses paupières micloses mais le plus souvent son image dansait devant mes yeux dans l’air enflammé le bruit des vagues était encore plus paresseux plus étale qu’à midi c’était

Le même soleil la même lumière sur le même sable qui se prolongeait ici il y avait déjà de 2 he que la journée n’avançait plus 2 heures qu’elle avait jeté l’encre dans un océan de métal bouillant à l’horizon un petit vapeur est passé et j’en ai deviné la tâche

Noire au bord de mon regard parce que je n’avais pas cessé de regarder l’arabe j’ai pensé que je n’avais qu’un demi-tour à faire et ce serait fini mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi j’ai fait quelques pas vers la source l’arabe n’a pas bougé

Malgré tout il était encore assez loin peut-être à cause des ombres sur son visage il avait l’air de rire j’ai attendu la brûlure du soleil gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes de sueurs s’amasser dans mes sourcils c’était le même soleil que le jour où j’avais enterré maman et comme alors le

Front surtout me faisait mal et toutes ces veines battaient ensemble sous la peau à cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter j’ai fait un mouvement en avant je savais que c’était stupide que je me débarrasserai pas du soleil en me déplaçant d’un pas mais

J’ai fait un pas un seul pas en avant et cette fois sans se soulever l’arabe a tiré son couteau qu’il m’a présenté dans le soleil la lumière a giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au front au même instant la sueur ramassée dans mes

Sourcils a coulé d’un coup sur les paupières et les a recouvert d’un voile tiède et épais mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de selle je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon franc et indistinctement le glave éclatant jaillit du couteau

Toujours en face de moi cet ÉPA brûlante rongeait mes cils et fouillit mes yeux douloureux c’est alors que tout a vacillé la mè a Charié un souffle épais et ardent il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu tout mon être

S’est tendu et j’ai crispé ma main sur le revolver la gâchette a cédé j’ai touché le ventre poli de la crosse et c’est là dans le bruit à la fois sec et assourdissant que tout a commencé j’ai secoué la sueur et le soleil j’ai compris que j’avais détruit l’équilibre

Du jour le silence exceptionnel d’une plage où j’avais été heureux alors j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il y parut et c’était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur 2e partie chapitre 1 tout de suite après mon arrestation

J’ai été interrogé plusieurs fois mais il s’agissait d’interrogatoires d’identité qui n’ont pas duré longtemps la première fois au commissariat mon affaire semblait n’intéresser personne 8 jours après le juge d’instruction au contraire m’a regardé avec curiosité mais pour commencer il m’a seulement demandé mon nom et mon adresse ma

Profession la date et le lieu de ma naissance puis il a voulu savoir si j’avais choisi un avocat j’ai reconnu que non et je l’ai questionné pour savoir s’il était absolument nécessaire d’en avoir un pourquoi a-t-il dit j’ai répondu que je trouvais mon affaire très simple il a souri en disant c’est un

Avis pourtant la loi est là si vous ne choisissez pas d’avocat nous en désignerons un d’office j’ai trouvé qu’il était très commode que la justice se chargea de ces détails je lui ai dit il m’a approuvé et il a conclu que la loi était bien faite au début je ne l’ai

Pas pris au sérieux il m’a reçu dans une pièce tendue de rideau il y avait sur son bureau une seule lampe qui éclairait le fauteuil où il m’a fait asseoir pendant que lui-même restait dans l’ombre j’avais déjà lu une description semblable dans livre et tout cela m’a

Paru un jeu après notre conversation au contraire je l’ai regardé et j’ai vu un homme au trait fin aux yeux bleus enfoncé grand avec une longue moustache grise et d’abandon cheveux presque blancs il m’a paru très raisonnable et somme toutes sympathique malgré quelques tics nerveux qui lui tiraent la bouche

En sortant j’allais même lui tendre la main mais je me suis souvenu àattant que j’avais tué un homme le lendemain un avocat est venu me voir en prison il était petit hon assez jeune les cheveux soigneusement collés malgré la chaleur jéé en manche de chemise il avait un

Costume sombre un col cassé et une cravate bizarre à grossse Rai noire et blanche il a posé sur mon lit la serviette qu’il portait sous le bras s’est présenté et m’a dit qu’il avait étudié mon dossier mon affaire était délicate mais il ne doutait pas du

Succès si je lui faisais confiance je le remercier il m’a dit entrons dans le vif du sujet il s’est assis sur le lit et m’a expliqué qu’on avait pris des renseignements sur ma vie privée on avait su que ma mère était morte récemment à l’asile on avait alors fait

Une enquête à Marengo les instructeur avait appris que j’avais fait preuve d’insensibilité le jour de l’enterrement de maman vous comprenez m’a dit mon avocat cela me gêne un peu de vous demander ça mais c’est très important et ce sera un gros argument pour l’accusation si je ne trouve rien à

Répondre il voulait que je l’aide il m’a demandé si j’avais eu de la peine ce jour-là cette question m’a beaucoup étonné il me semblait que j’aurais été très gêné si j’avais eu à la poser j’ai répondu cependant que j’avais un peu perdu l’habitude de m’interroger et qu’il m’était difficile de le renseigner

Sans doute j’aimais bien maman mais cela ne voulait rien dire tous les êtres sains avaient plus ou moins souhaiter la mort de ce qu’ils aimaient ici l’avocat m’a coupé et a paru très agité il m’a fait promettre de ne pas dire cela à l’audience ni chez le magistrat instructeur cependant je lui expliqué

Que j’avais une nature telle que mes besoins physique dérangeait souvent mes sentiments le jour où j’avais enterré maman j’étais très fatiguée et j’avais sommeil de sorte que je ne me suis pas rendu compte de ce qui se passait ce que je pouvais dire à coup sûr c’est que

J’aurais préféré que maman ne mourut pas mais mon avocat n’avait pas l’air content il m’a dit ceci n’est pas assez il a réfléchi il m’a demandé si je pouvais dire que ce jour-là j’avais dominé mes sentiments naturels je lui ai dit non parce que c’est faux il m’a

Regardé d’une façon bizarre comme comme si je lui inspirais un peu de dégoût il m’a dit presque méchamment que dans tous les cas le directeur et le personnel de l’asile seraient entendu comme témoin et que cela pouvait me jouer un très sale tour je lui ai fait remarquer que cette

Histoire n’avait pas de rapport avec mon affaire mais il m’a répondu seulement qu’il était visible et que je n’avais jamais eu de rapport avec la justice il est parti avec un air un peu fâché j’aurais voulu le retenir lui expliquer que je désirais sa sympathie non pour

Être mieux défendu mais si je puis dire naturellement surtout je voyais que je le mettais mal à l’aise il ne me comprenait pas et il m’en voulait un peu j’avais le désir de lui affirmer que j’étais comme tout le monde absolument comme tout le monde mais tout cela au

Fond n’avait pas grande utilité et j’y ai renoncé par paresse peu de temps après j’étais conduit de nouveau devant le juge d’instruction il était 2h de l’après-midi et cette fois son bureau était plein d’une lumière à peine tamisée par un rideau de voile il faisait très chaud il m’a fait assoir et

Avec beaucoup de courtoisie m’a déclaré que mon avocat par suite d’un contettemps n’avait pu venir mais j’avais le droit de ne pas répondre à ces questions et d’attendre que mon avocat pu m’assister j’ai dit que je pouvais répondre seul il a touché du doigt un bouton sur la table un jeune

Greffier est venu s’installer presque dans mon dos nous nous sommes tous les deux carrés dans nos fauteuil l’interrogatoire a commencé il m’a d’abord dit qu’on me dépeignait comme étant d’un caractère tacitu est renfermé il a voulu savoir ce que j’en pensais j’ai répondu c’est que je n’ai jamais

Grand chose à dire alors je me tais il a souri comme à la première fois a reconnu que c’était la meilleure des raisons et a ajouté d’ailleurs cela n’a aucune importance il s tu m’a regardé et s’est redressé assez brusquement pour me dire très vite ce qui m’intéresse c’est vous

Je n’ai pas compris ce qu’il attendait par là et je n’ai rien répondu il y a des choses a-t-il ajouté qui m’échappe dans votre geste j’en suis sûr que vous allez m’aider à les comprendre j’ai dit que tout était très simple il m’a pressé de lui

Retracer ma journée je lui ai retracé ce que je lui avais raconté Raymond la plage le bain la querelle encore la plage la petite source le soleil et les cinq coups de revolver à chaque phrase il disait bien bien quand je suis arrivé au corps étendu il a approuvé en disant

Bon moi j’étais lassé de répéter ainsi la même histoire et il me semblait que je n’avais jamais parl autant après un silence il se levait et m’a dit qu’il voulait m’aider que je l’intéressais et qu’avec l’aide de Dieu il ferait quelque chose pour moi mais auparavant il voulait me poser encore quelques

Questions sans transition il m’a demandé si j’aimais maman j’ai dit oui comme tout le monde et le greffier qui jusqu’ici tapait régulièrement sur sa machine a dû se tromper de touch car il s’est embarrassé et a été obligé de revenir en arrière toujours sans logique apparente le juge m’a alors m’a demandé

Si j’avais tiré les cinq coups de revolver à la suite j’ai réfléchi et précisé que j’avais tiré une seule fois d’abord et après quelques secondes les autres quatre coups pourquoi avez-vous attendu entre le premier et le second coup dit-il alors une fois de plus j’ai revu la plage rouge et j’ai senti sur

Mon front la brûlure du soleil mais cette fois je n’ai rien répondu pendant tout le silence qui a suivi le juge a eu l’air de s’agiter il s’est assis affouragé dans ses cheveux a mis ses coudes sur son bureau et s’est penché un peu vers moi avec un air étrange

Pourquoi avez-vous tiré sur un corps à terre là encore je n’ai pas su répondre le juge a passé ses mains sur son front et a répété sa question d’une voix un peu altérée pourquoi il faut que vous me le disiez pourquoi je me taisais toujours brusquement il s’est levé a

Marché à grand pas vers une extrémité de son bureau et a ouvert un tiroir dans un classeur il en a tiré un crucifixe d’argent qu’il a brandit en revenant vers moi et d’une voix toute changée presque tremblante il s’est écrié est-ce que vous le connaissez celui-là j’ai dit

Oui naturellement alors il m’a dit très vite et d’une façon passionnée que lui croyait en Dieu que sa conviction était qu’aucun homme n’était assez coupable pour que Dieu ne lui pardonnaât pas mais qu’il fallait pour cela que l’homme par son repentir devint comme un enfant dont l’âme est vide et prête à tout

Accueillir il avait tout son corps penché sur la table il agitait son crucifixe presque au-dessus de moi à vrai dire je l’avais très mal suivi dans son raisonnement d’abord parce que j’avais chaud et qu’il y avait dans son cabinet de grosses mouches qui se posaient sur ma figure et aussi parce

Qu’il me faisait un peu peur je reconnaissais en même temps que c’était ridicule parce que après tout c’était moi le criminel il a continué pourtant j’ai à peu près compris qu’à son avis il n’y avait qu’un point obscur dans ma confession le fait d’avoir attendu pour tirer mon second coup de revolver pour

Le reste c’était très bien mais cela il ne le comprenait pas j’allais lui dire qu’il avait tort de s’obstiner son dernier point n’avait pas tellement d’importance mais il m’a coupé il m’a exhorté une dernière fois dressé de toute sa hauteur en me demandant si je croyais en Dieu j’ai répondu que non il

S’est assis avec indignation il m’a dit que c’était impossible que tous les hommes croyaient en Dieu même ceux qui se détournaient de son visage c’était là sa conviction et s’il devait jamais en douter sa vie n’aurait plus de sens voulez-vous s-il exclamer que ma vie

N’it pas de sens à mon avis cela ne me regardait pas et je lui ai dit mais à travers la table il avançait déjà le Christ sous mes yeux et s’écrié d’une façon déraisonnable moi je suis chrétien je demande pardon de tes fautes à celui-là comment peux-tu ne pas croire

Qu’il a souffert pour toi j’ai bien remarqué qu’il me tutoyait mais j’en avais la chaleur se faisait de plus en plus grande comme toujours quand j’ai envie de me débarrasser de quelqu’un que j’écoute à peine j’ai eu l’air d’approuver à ma surprise il a triomphé tu vois tu vois disait-il n’est-ce pas

Que tu crois et que tu vas te confier à lui évidemment j’ai dit non une fois de plus il est retombé sur son fauteuil il avait l’air très fatigué il est resté un moment silencieux pendant que la machine qui n’avait pas cessé de suivre le dialogue en prolongait encore les

Dernières phrases ensuite il m’a regardé attentivement et avec un peu de tristesse il a murmuré je n’ai jamais vue d’âme aussi endurcie que la vôtre les criminels qui sont venus devant moi ont toujours pleuré devant cette image de la douleur j’allais répondre que c’était justement parce qu’il s’agissait

De criminel mais j’ai pensé que moi aussi j’étais comme eux c’était une idée à quoi je ne pouvais pas me faire le juge s’est alors levé comme s’il me signifiait que l’interrogatoire était terminé il m’a seulement demandé d’un air un peu Lass si je regrettais mon acte j’ai réfléchi et j’ai dit que

Plutôt que du regret véritable j’ai prouvé un certain ennui j’ai eu l’impression qu’il me comprenait pas mais ce jour-là les choses ne sont pas allées plus loin par la suite j’ai souvent revu le juge d’instruction seulement j’étais accompagné de mon avocat à chaque fois on se bornait à me

Faire préciser certains points de mes déclarations précédentes ou bien encore le juge discutait les charges avec mon avocat mais en vérité il ne s’occupait jamais de moi à ces moments-là peu à peu en tout cas le ton des interrogatoires a changé il semblait que le juge ne

S’intéressait plus à moi et qu’il e classé mon cas en quelque sorte il ne m’a plus parlé de Dieu et je ne l’ai jamais revu dans l’excitation de ce premier jour le résultat c’est que nos entretiens sont devenus plus cordiaux quelques questions un peu de conversation avec mon avocat les

Interrogatoires étaient finis mon affire suivait son cours selon l’expression même du juge quelquefois aussi quand la conversation était d’ordre général on m’y mêlait je commençai à respirer personne en ces heures-là n’était méchant avec moi tout était si naturel si bien réglé et si sobrement joué que j’avais l’impression ridicule de faire

Partie de la famille et au bout des 11 mois qu’ a duré cette instruction je peux dire que je m’étonnais presque de m’être jamais réjoui d’autre chose que de ces rares instants où le juge me reconduisait à la porte de son cabinet en me frappant sur l’épaule en me disant

D’un air cordial c’est fini pour aujourd’hui monsieur l’Antéchrist on me remettait alors entre les mains des gendarmes chapitre 2 de la 2è partie il y a des choses dont je n’ai jamais aimé parler quand je suis rentré en prison j’ai compris au bout de quelques jours que je n’aimerais pas parler de cette

Partie de ma vie plus tard je n’ai plus trouvé d’importance à ces répugnances en réalité je n’étais pas réellement en prison les premiers jours j’attendais vaguement quelques événements nouveaux c’est seulement après la première et la seule visite de Marie que tout a commencé du jour où j’ai reçu sa lettre

Elle me disait qu’on ne lui permettait plus de venir parce qu’elle était pas ma femme de ce jour-là j’ai senti que j’étais chez moi dans ma cellule et que ma vie s’y arrêtait le jour de mon arrestation on m’a d’abord enfermé dans une chambre où il y avait déjà plusieurs

Détenus la plupart des Arabes ils ont ris en me voyant puis ils m’ont demandé ce que j’avais fait j’ai dit que j’avais tué un arabe et ils sont restés silencieux mais un moment après le soir est tombé ils m’ont expliqué comment il fallait arranger la natte où je devais coucher en roulant

Une des extrémités on pouvait en faire un traversant toute la nuit des punaises ont couru sur mon visage quelques jours après on m’a isolé dans une cellule où je couchais sur un bas flanc de bois j’avais un baquet d’isances et une cuvette de fer la

Prison était tout en haut de la ville et par une petite fenêtre je pouvais voir la mer c’est un jour que j’étais agrippé au barreau mon visage tendu vers la lumière qu’un gardien est entré et m’a dit que j’avais une visite j’ai pensé que c’était Marie c’était bien elle j’ai

Suivi pour aller au parloir un long corridor puis un escalier et pour finir un autre couloir je suis entré dans une très grande salle éclairée par une vaste baie la salle était séparée en trois parties par de grandes grilles qu’il a coupé dans sa longueur entre les deux

Grilles se trouvait un espace de 8 à 10 MTR qui séparaiit les visiteurs des prisonniers j’ai aperçu marie en face de moi avec sa roi barrée et son visage Bruni de mon côté il y avait une dizaine de détenus des arabes pour la plupart Marie était entourée de moresque et se

Trouvait entre deux visiteuses une petite vieille aux lèvres serrées habillé de noir et une grosse femme en cheveux qui parlait très fort avec beaucoup de gestes à cause de la distance entre les grille les visiteurs et les prisonniers étaient obligés de parler très haut quand je suis entré le

Bruit des voix qui rebondissait contre les grands murs nus de la salle la lumière crue qui coulait du ciel sur les vitres et rejaillissait dans la salle me causèrent une sorte d’étourdissement ma cellule était plus calme et plus sombre il m’a fallu quelques secondes pour m’adapter pourtant j’ai fini par voir

Chaque visage avec netteté détaché dans le plein jour j’ai observé qu’un gardien se tenait assis à l’extrémité du couloir entre les deux grilles la plupart des prisonniers arabes ainsi que leur famille s’était accroupis en vis-àis cela ne criait pas malgré le tumulte il parvenaient à s’entendre en parlant très

Bas leur murmur sourd parti de plus bas formé comme une basse continue aux conversations qui s’entrecroisaient au-dessus de leur tête tout cela je l’ai remarqué très vite en m’avançant vers Marie déjà collé contre la grille elle me souriait de toutes ses forces je l’ai trouvé très belle mais je n’ai pas su

Lui dire alors madelle dit très haut alors voilà tu es bien tu as tout ce que tu veux oui tout nous nous sommes tu et Marie siaz toujours la grosse femme hurlait vers mon voisin son mari sans doute un grandtiblond au regard franc c’était la suite d’une conversation déjà

Commencée Jeanne n’a pas voulu le prendre criait-elle à tuête oui oui disait l’homme je lui ai dit que tu le reprendras en sortant mais elle a pas voulu le prendre Marie a crié de son côté que Raymond me donnaé le bonjour et j’ai dit merci mais ma voix a été

Couverte par mon voisin qui a demandé s’il allait bien sa femme arit en disant qu’il ne s’était jamais mieux porté mon voisin de gauche un petit jeune homme aux mains fines ne disait rien j’ai remarqué qu’il était en face de la vieille femme et que tous les deux se regardaient avec intensité mais

Je n’ai pas eu le temps de les observer plus longtemps parce que Marie m’a crié qu’il fallait espérer j’ai dit oui en même temps je la regardais et j’avais envie de serrer son épaule par-dessus sa robe j’avais envie de ce tissu fin et je ne savais pas très bien s’il fallait

Espérer en dehors de Lui mais c’était bien sans doute ce que Marie voulait dire parce qu’elle souriait toujours je ne voyais plus que l’éclat de ses dents et les petits plis de ses yeux elle a criait de nouveau tu sortiras et on se mariera j’ai répondu tu crois mais

C’était surtout pour dire quelque chose elle a dit alors très vite et toujours très haut que oui que je serai acquitté et qu’on prendrai encore des bains mais l’autre femme hurlait de son côté et disait qu’elle avait laissé un panier au greffe elle énumérait tout ce qu’elle y

Avait mis il fallait vérifier car tout cela coûtait cher mon are voisin et sa mère se regardaient toujours le murmure des Arabes continuait au-dessus de nous dehors la lumière ass sembla se gonfler dans la baie je me sentais un peu malade et j’aurais voulu partir le bruit me

Faisait mal mais de l’autre côté je voulais profiter encore de la présence de Marie je ne sais pas combien de temps a passé Marie m’a parlé de son travail et elle souriait sans arrêt le murmure les cris les conversations se croisaient un seul hîlot de silence était à côté de

Moi moi dans ce petit jeune homme et cette vieille qui se regardait peu à peu on a emmenait les Arabes presque tout le monde sétu dès que le premier est sorti la petite vieille s’est rapprochée des barreaux et au même moment un gardien a

Fait signe à son fils il a dit au revoir maman et elle a passé sa main entre les deux barreaux pour lui faire un petit signe lent et prolongé elle est partie pendant qu’un homme rentrait le chapeau à la main et prenait sa place on a introduit un prisonnier et

Ils se sont parlé avec animation mais avec demi-voie parce que la pièce était redevenue silencieuse on est venu chercher mon voisin de droite et sa femme lui a dit sans baisser le thon comme si elle n’avait pas remarqué qu’il n’était plus nécessaire de crier soigne-toi bien et fais attention puis

Est venu mon tour Marie a fait signe qu’elle m’embrassait je me suis retourné avant de disparaître elle était immobile le visage écrasé contre la grille avec le même sourire écartelé et crispé c’est peu après qu’elle m’a écrit et c’est à partir de ce moment qu’on commencer les

Choses dont je n’ai jamais aimé parler de toute façon il ne faut rien exagérer et cela m’a été plus facile qu’à d’autres au début de ma détention pourtant ce qui a été le plus dur c’est que j’avais des pensées d’hommes libres par exemple l’envie me prenait d’être

Sur une plage et de descendre vers la mer à imaginer le bruit des premières vagues sous la plante de mes pieds l’entrée du corps dans l’eau et la délivrance que j’y trouvais je sentais tout d’un coup combien les murs de ma prison étaient rapprochés mais cela dura

Quelques mois ensuite je n’avais que des pensé de prisonnier j’attendais la promenade quotidienne que je faisais dans la cour ou la visite de mon avocat je m’arrangeais très bien avec le reste du temps j’ai souvent pensé alors que si l’on m’avait fait vivre dans un Tron d’arbre sec sans autre occupation que de

Regarder la fleur du ciel au-dessus de ma tête je m’y serais peu à peu habitué j’aurais attendu des passages d’oiseau ou des rencontres de nuag comme j’attendais ici les curieuse cravate de mon avocat et comme dans un autre monde je patientais jusqu’au samedi pour étreindre le corps de Marie or à bien

Réfléchir je n’étais pas dans un arbre sec il y avait plus malheureux que moi c’était d’ailleurs une idée de maman et elle le répétait souvent qu’on finissait par s’habituer à tout du reste je n’allais pas si loin d’ordinaire les premiers mois ont été dur mais justement

L’effort que j’ai dû faire aider à les passer par exemple j’étais tourmenté par le désir d’une femme c’était naturel j’étais jeune je ne pensais jamais à Marie particulièrement mais je pensais tellement à une femme aux femmes à toutes celles que j’avais connu à toutes les circonstances où je les avais aimé

Que ma cellule s’emplissait de tous les visages et se peuplait de mes désirs dans un sens cela me déséquilibrait mais dans un autre cela tuait le temps j’avais fini par gagner la sympathie du gardien chef qui accompagnait à l’heure des repas le garçon de cuisine c’est lui

Qui d’abord m’a parlé des femmes il m’a dit que c’était la première chose dont se plaignaient les autres je lui ai dit que j’étais comme eux et que je trouvais ce traitement injuste mais a-t-il dit c’est justement pour ça qu’on vous met en prison comment pour ça mais oui pour

La liberté c’est ça on vous prive de la liberté je n’avais jamais pensé à cela je l’ai approuvé c’est vrai lui ai-je dit où serait-ce la punition ou vous comprenez les choses vous les autres non mais ils finissent par se soulager eux-mêmes le gardien est parti ensuite

Il y a eu aussi les cigarettes quand je suis entré en prison on m’a pris ma ceinture mes cordons de soulier ma cravate et tout ce que je portais dans mes poches mes cigarettes en particulier une fois en cellule j’ai demandé qu’on me les rende mais on m’a dit que c’était

Défendu les premiers jours ont été durs c’est peut-être cela qui m’a le plus abattu je susais des morceaux de bois que j’arrachais dans la planche de mon lit je promenais toute la journée une nausée perpétuelle je ne comprenais pas pourquoi on me privait de cela qui ne

Faisait mal à personne plus tard j’ai compris que cela faisait aussi partie de la punition mais à ce moment-là je m’étais habitué à ne plus fumer mais cette punition n’en était plus une pour moi à part ces ennuis je n’étais pas trop malheureux toute la question encore

Une fois était de tuer le temps j’ai fini par ne plus m’ennuyer du tout à partir de l’instant où j’ai appris à me souvenir je me mettais quelquefois à penser à ma chambre et en imagination je partais d’un coin pour y revenir en dénombrant mentalement tout ce qui se

Trouvait sur mon chemin au début c’était vite fait mais à chaque fois que je recommençais c’était un peu plus long car je me souvenais de chaque meuble et pour chacun d’entre eux de chaque objet qui s’y trouvait et pour chaque objet de tous les détails et pour les détails

Eux-mêmes une incrustation une fellure ou un Bor et bréché de leurs couleurs et de leurs grains en même temps j’essayais de ne pas perdre le fil de mon inventaire de faire une énumération complète si bien qu’au bout de quelques semaines je pouvais passer des heures rien qu’à dénombrer ce qui se trouvait

Dans ma chambre ainsi plus je réfléchissais et plus de choses méconnues et oubliées je sortais de ma mémoire j’ai compris alors qu’un homme qui n’aurait vécu qu’un seul jour pourrait sans peine vivre s an dans une prison il aurait assez de souvenirs pour ne pas s’ennuyer dans un sens c’était un

Avantage il y avait aussi le sommeil au début je dormais mal la nuit et pas du tout le jour peu à peu mes nuits ont été meilleures et j’ai pu aussi dormir le jour je peux dire que dans les derniers mois je dormais de 16 à 18h par jour il

Me restait alors 6h à tuer avec les repas les besoins naturels mes souvenirs et l’histoire du tchéchoslovaque entre ma paillasse et la planche du lit j’avais trouvé en effet un vieux morceau de journal presque collé à l’étoffe jauni et transparent il relatait un fait divers dont le début

Manquait mais qui avait dû se passer en tchcoslovaquie un homme était parti d’un village tchque pour faire fortune au bout de 25 ans riche il était revenu avec une femme et un enfant sa mère tenait un hôtel avec sa sœur dans son village natal pour les surprendre il

Avait laissé sa femme et son enfant dans un autre établissement était allé chez sa mère qui ne l’avait pas reconnu quand il était rentré par plaisanterie il avait eu l’idée de prendre une chambre il avait montré son argent dans la nuit sa mère et sa sœur l’avaient assassiné à

Coup de marteau pour le voler et avait jeté son corps dans la rivière le matin la femme était venue avait révélé sans le savoir l’identité du voyageur la mère s’était pendue la sœur s’était jetée dans un puit j’ai dû lire cette histoire des milliers de fois d’un côté elle

Était invraisemblable d’un autre elle était naturelle de toute façon je trouvais que le voyageur l’avait un peu mérité et qu’il ne faut jamais jouer ainsi avec les heures de sommeil les souvenirs la lecture de mon fait divers et l’alternance de la lumière et de l’ombre le temps a passé j’avais bien lu

Qu’on finissait par perdre la notion du temps en prison mais cela n’avait pas beaucoup de sens pour moi je n’avais pas compris à quel point les jours pouvaient être longs à la fois et courts long à vivre sans doute mais tellement distendu qu’ils finissaient par déborder les uns

Sur les autres ils y perdaient leur nom les mots hier ou demain étaient les seuls qui gardaient un sens pour moi lorsqu’un jour le gardien m’a dit que j’étais là depuis 5 mois je l’ai cru mais je ne l’ai pas compris pour moi c’était sans cesse le même jour qui

Déferlait dans ma cellule et la même tâche que je poursuivais ce jour-là après le départ du gardien je me suis regardé dans ma gamelle de fer il m’a semblé que mon image restait sérieuse alors que même j’essayais de lui sourire je l’ai agité devant moi j’ai souri et

Elle a gardé le même air sévère et triste le jour finissait c’était l’heure dont je ne veux pas parler l’heure son nom où les bruits du soir montaient de tous les étages de la prison dans un cortège de silence je me suis approché de la lucarne et dans la dernière

Lumière j’ai contemplé une fois de plus mon image elle était toujours sérieuse et quoi d’étonnant puisque à ce moment je l’étais aussi mais en même temps et pour la première fois depuis des mois j’ai entendu distinctement le son de ma voix je l’ai reconnu pour celle qui

Raisonnait déjà depuis de longs jours à mes oreilles et j’ai compris que pendant tout ce temps j’avais parlé seul je me suis souvenu alors de ce que disait l’infirmière à l’enterrement de maman non il n’y avait pas d’issu et personne ne peut imaginer ce que sont les soirs dans les

Prisons chapitre 3 de la deuxè partie je peux dire qu’au fond l’été a très vite remplacé l’été je savais qu’avec la montée des premières chaleurs reviendrait quelque chose de nouveau pour moi mon affaire était inscrite à la dernière session de la cour d’assise et cette session se terminerait avec le

Mois de juin les débats se sont ouverts avec au dehors tout le plein du soleil mon avocat m’avait assuré qu’il ne durerait pas plus de deux ou 3 jours d’ailleurs avait-il ajouté la cour sera pressée parce que votre affaire n’est pas la plus importante de la session il

Y avait un paricide qui passera tout de suite après à 7h30 du matin on est venu me chercher la voiture cellulaire me conduit au palais de justice les deux gendarmes ont fait entrer dans une petite pièce qui sentait l’ombre nous avons attendu assis près d’une porte derrière laquelle on entendait des voix

Des appels des bruits de chaisees et tout un remu ménage qui m’a fait penser à ces fêtes de quartier ou après le concert on range la salle pour pouvoir danser les gendarmes m’ont dit qu’il fallait attendre la cour et l’un des deux m’a offert une cigarette que j’ai

Refusé il m’a demandé peu après si j’avais le trac j’ai répondu que non et même dans un sens cela m’intéressait de voir un procès je n’en avais jamais eu l’occasion de ma vie oui a dit le second gendarme mais cela finit par fatiguer après peu de temps une petite sonnerie a

Raisonné dans la pièce ils m’ont alors rôté les menotte ils ont ouvert une porte et m’ont fait entrer dans le box des accusés la salle était pleine à craquer malgré les stores le soleil s’infiltré par endroit et l’air était déjà étouffant on avait laissé les vitres closes je me suis assis les G

Gendarme on encadré c’est à ce moment que j’ai aperçu une rangée de visage devant moi tous me regardaient j’ai compris que c’était les jurés mais je ne peux pas dire ce qui les distinguait les uns des autres je n’ai eu qu’une impression j’étais devant une banquette de tramo et tous ces voyageurs anonymes

Et pi le nouvel arrivant pour en apercevoir les ridicules je sais bien que c’était une idée niaise puisqu’ici ce n’était pas le ridicule qu’il cherchait mais le crime cependant la différence n’est pas grande et c’est en tout cas l’idée qui m’est venu j’étais un peu étourdi aussi par tout ce monde

Dans une salle close j’ai regardé encore le prêtoir et je n’ai distingué aucun visage je crois bien que d’abord je m’étais pas rendu compte que tout le monde se pressait pour me voir d’habitude les gens ne s’occupaient pas de ma personne il m’a fallu un effort pour comprendre que j’étais la cause de

Toute cette agitation j’ai dit au gendarmes que de monde il m’a répondu que c’était à cause des journaux et il m’a montré un groupe qui se tenait près d’une table sous le ban des jurés il m’a dit les voilà j’ai demandé qui il a répété les journaux il connaissait l’un

Des journalistes qu’il a vu à ce moment et qui s’est dirigeait vers nous c’était un homme déjà âgé sympathique avec un visage un peu grimaçant il a serré la main du gendarme avec beaucoup de chaleur j’ai remarquer à ce moment que tout le monde se rencontrait s’interpeller et converser comme dans un

Club où l’on est heureux de se retrouver entre gens du même monde je me suis expliqué aussi la bizarre impression que j’avais d’être de trop un peu comme un intru pourtant le journaliste s’est adressé à moi en souriant il m’a dit qu’il espérait que tout irait bien pour

Moi je l’ai remercié et il a ajouté vous savez nous avons monté un peu votre affaire l’été c’est la saison creuse pour les journaux et il n’y avait que votre histoire et celle du pariside qui vaillent quelque chose il m’a montré ensuite dans le groupe qu’il venait de quitter un petit bonhomme qui

Ressemblait à une belette engraissée avec d’énormes lunettes cerclé de noir il m’a dit que c’était l’envoyé spécial d’un journal de Paris il n’est pas venu pour vous d’ailleurs mais comme il est chargé de rendre compte du procès du paricide on lui a demandé de câbler votre affaire en même temps là encore

J’ai failli le remercier mais j’ai pensé que ce serait ridicule il m’a fait un petit signe cordial de la main et nous a quitté nous avons encore attendu quelques minutes mon avocat est arrivé en robe entouré de beaucoup d’autres confrères il est allé vers les journalistes à serré des mains ils ont

Plaisanté ri et avaent l’air tout à fait à leur aise jusqu’au moment où la sonnerie a retenti dans le prê tout le monde a regagné sa place mon avocat est venu vers moi m’a serré la main et m’a conseillé de répondre brièvement aux questions qu’on me poserait de ne pas prendre d’initiative

Et de me reposer sur lui pour le reste à ma gauche j’ai entendu le bruit d’une chaise qu’on reculait et j’ai vu un grand homme mince vêtu de rouge portant l’orgnon qui s’asseyait en pliant sa robe avec soin c’était le procureur un huissier a annoncé la cour au même

Moment de gros ventilateurs on commencé de vrombir trois juges deux en noir le troisième en rouge sont entrés avec des dossiers et ont marché très vite vers le tribune qui dominit la salle l’hob en robe rouge s’est assis sur le fauteuil du milieu a posé sa toque devant lui

Essuyé son petit crâne chauve avec un mouchoir et déclarer que l’audience était ouverte les journalistes tenaient déjà leur stylo en main ils avaient tous le même indifférent et un peu narquis pourtant l’un d’entre eux beaucoup plus jeune habillé en flanelle grise avec une cravate bleue avait laissé son stylo

Devant lui et me regardaer dans son visage un peu asymétrique je ne voyais que ses deux yeux très clairs qui m’examinent attentivement sans rien exprimer qui fut définissable et j’ai eu l’impression bizarre d’être regardé par moi-même c’était peut-être pour cela et aussi parce que je ne connaissais pas

Les usages du lieu je n’ai pas très bien compris tout ce qui s’était passé ensuite le tirage au sort des jurés les questions posées par le président à l’avocat au procureur et au jury à chaque fois toutes les têtes des juré se retourner en même temps vers la cour une

Lecture rapide de l’acte d’accusation où je reconnaissais des noms de lieux et des personnes et des nouvelles questions à mon avocat mais le président a dit qu’il fallait faire procéder à l’appel des témoins Lucier a lu des noms qui ont attirer mon attention du sein de ce

Public tout à l’heure informe j’ai vu se lever un à un pour disparaître ensuite par une por latérale le directeur et le concierge de l’asile le vieux Thomas Pérez Raymond maçon salam Marie celle-ci m’a fait un petit signe anxieux je m’étonnais encore de ne pas avoir aperçu plus tôt lorsque à l’appel

De son nom le dernier céleste s’est levé j’ai reconnu à côté de lui la petite bonne femme du restaurant avec sa jaquette et son air précis et décidé elle me regardait avec intensité mais je n’ai pas eu le temps de réfléchir parce que le président a pris la parole il a

Dit que les véritables débats allaient commencer et qu’il croyait inutile de recommander au public d’être calme selon elon lui il était là pour diriger avec impartialité les débats d’une affaire qu’il voulait considérer avec objectivité la sentence rendue par le jury serait prise dans un esprit de

Justice et dans tous les cas il ferait évacuer la salle au moindre incident la chaleur montaée et je voyais dans la salle les assistants s’évanter avec des journaux cela faisait un petit bruit continu de papier froissés le président a fait un signe à luuissier et apporté trois éventails de paille tressée que

Les autres juges ont utilisé immédiatement mon interrogatoire a commencé aussitôt le président m’a questionné avec calme et même m’a-t-il semblé avec une nuance de cordialité on m’a encore fait décliner mon identité malgré mon agacement j’ai pensé qu’au fond c’était assez naturel parce qu’il serait trop grave de juger un homme pour

Un autre puis le président a recommencé le récit de ce que j’avais fait en s’adressant à moi tous les trois phrases et me demander est-ce bien cela et à chaque fois j’ai répondu oui monsieur le Président selon les instructions de mon avocat cela étéit très long parce que le

Président apportait beaucoup de minucie dans son récit pendant tout ce temps les journalistes écrivaient je sentais le regard du plus jeune d’entre eux et de la petite automate la banquette de tramou était toute entière tournée vers le président celle-ci a toussé feuilleté son dossier et il s’est tourné vers moi en

S’éventant il m’a dit qu’il devait aborder maintenant des question apparemment étrangère à mon affaire mais qui peut-être l’a touché de fort près j’ai compris qu’il allait encore parler de maman et j’ai senti en même temps combien cela m’ennuyait il m’a demandé pourquoi j’avais mis maman à l’asile

J’ai répondu que c’était parce que je manquais d’argent pour la faire garder et soigner il m’a demandé si cela m’avait coûté personnellement et j’ai répondu que ni maman ni moi n’attendions plus rien l’un de l’autre ni d’ailleurs de personne et que nous nous étions habitués tous les deux à nos nouvelles

Vies le président a dit alors qu’il ne voulait pas insister sur ce point et il a demandé au procureur s’il ne voyait pas d’autres questions à me poser celui-ci me tournait à demi le dos et sans me regarder il a déclaré qu’avec l’autorisation du président il aimerais savoir si j’étais retourné vers la

Source tout seul avec l’intention de tuer l’arabe non ai-je dit alors pourquoi était-il armée et pourquoi revenir vers cet endroit précisément j’ai dit que c’était le hasard et le procureur a noté avec un accent mauvais ce sera tout pour le moment tout ensuite a été un peu confus

Du moins pour moi mais après quelques conciliabul le président a déclaré que l’audience était levée et renvoyé à l’après-midi pour l’audition des témoins je n’ai pas eu le temps de réfléchir on m’a emmené fait monter dans la voiture cellulaire et conduit à la prison où

J’ai mangé au bout de très peu de temps juste assez pour me rendre compte que j’étais fatigué on est revenu me chercher tout a recommencé et je me suis trouvé dans la même salle devant les mêmes visages seulement la chaleur était beaucoup plus forte et comme par un

Miracle chacun des jurés le procureur mon avocat et quelques journalistes étaient munis aussi d’éventail de paille le jeune journaliste et la petite femme était toujours là mais il ne s’évantait pas et me regardait encore sans rien dire j’ai essuyé la sueur qui couvrait mon visage et je n’ai repris un peu

Conscience du lieu et de moi-même que lorsque j’ai entendu d’appeler le directeur de l’asile on lui a demandé si maman se plaignait de moi et il a dit que oui mais que c’était un peu la manie de ses pensionnaires de se plaindre de leurs proches le président lui a fait

Préciser si elle me repr proché de l’avoir mise à l’asile et le directeur a dit oui encore mais cette fois il n’a rien ajouté à une autre question il a répondu qu’il avait été surpris de mon calme le jour de l’enterrement on lui a demandé ce qu’il entendait par calme le

Directeur a regardé alors le bout de ses souliers et il a dit que je n’avais pas voulu voir maman je n’avais pas pleuré une seule fois et j’étais parti aussitôt après l’enterrement sans me recueillir sur sa tombe une chose encore l’avait surpris un employé des pompes funèbres

Lui avait dit que je ne savais pas la de maman il y a eu un moment de silence et le président lui a demandé si c’était bien de moi qu’il avait parlé comme le directeur ne comprenait pas la question il lui a dit c’est la loi puis le

Président a demandé à l’avocat général s’il n’avait pas de questions à poser au témoins et le procureur s’éta é crier oh non cela suffit avec un tel éclat et tel regard triomphant dans ma direction que pour la première fois depuis bien des années j’ai eu une envie stupide de

Pleurer parce que j’ai senti combien j’étais détesté par tous ces gens-là après avoir demandé au jury et à mon avocat s’ils avaient des questions à poser le président a entendu le concierge pour lui comme pour tous les autres le même cérémonial s’est répété en arrivant le concierge m’a regardé et

Il a détourné les yeux il a répondu aux questions qu’on lui posé il a dit que je n’avais pas voulu voir maman que j’avais fumé que j’avais dormi que j’avais pris du café au lait j’ai senti alors quelque chose qui soulevait toute la salle et pour la première fois j’ai compris que

J’étais coupable on a fait répéter au concierge l’histoire du café au lait et celle de la cigarette l’avocat général m’a regardé avec une lueur ironique dans les yeux à ce moment mon avocat a demandé au concierge s’il n’avait pas fumé avec moi mais le procureur s’est élevé avec violence contre cette

Question quel est le criminel ici et quelles sont ces méthodes qui consistent à salir les témoins de l’accusation pour minimiser des témoignages qui n’en demeurent pas moins écrasants malgré tout le président a demandé au concierge de répondre à la question le vieux a dit d’un air embarrassé je sais bien que

J’ai eu tort mais je n’ai pas osé refuser la cigarette que monsieur m’a offerte en dernier lieu on m’a demandé si je n’avais rien à ajouter rien ai-je répondu seulement que le témoin a raison il est vrai que je lui ai offert une cigarette le concierge m’a regardé alors avec un peu

D’étonnement et une sorte de gratitude il a hésité puis il a dit que c’était lui qui m’avait offert le café haé mon avocat a triomphé bruyamment et a déclaré que les jurés apprécieraient mais le procureur a tonné au-dessus de nos têtes et a dit oui monsieur les jurés apprécieront et il conclurant

Qu’un étranger pouvait proposer du café mais qu’un fils devait le refuser devant le corps de celle qui lui avait donné le jour le concierge a regagné son banc quand est venu le jour de Thomas péez un huissier a dû le soutenir jusqu’à la barre Pérez a dit qu’il avait surtout

Connu ma mère et qu’il ne m’avait vu qu’une fois le jour de l’enterrement on lui a demandé ce que j’avais fait ce jour-là et il a répondu vous comprenez moi-même j’avais trop de peine alors j’ai rien vu c’était la peine qui m’empêchait de voir c’est parce que pour

Moi c’était une très grosse peine et même je me suis évanouie alors je je n’ai pas pu voir Monsieur l’avocat général lui a demandé si du moins il m’avait vu pleurer Pérez a répondu que non le procureur a dit alors à son tour messieurs les jurés apprécieront mais

Mon avocat s’était fâché il a demandé à peréez sur un un ton qui m’a semblé exagéré s’il avait vu que je ne pleurais pas Perez a dit non le public a ri et mon avocat en retroussant une de ses manches a dit d’un ton péremptoire voilà

L’image de ce procès tout est vrai et rien n’est vrai le procureur avait le visage fermé et piqué un crayon dans les titres de ses dossiers après 5 minutes de suspension pendant lequel mon avocat m’a dit que tout allait pour le mieux on a entendu céleste qui était cité par la

Défense la défense c’était moi céleste jetait de temps en temps des regards de mon côté et roulait un panama entre ses mains il portait le costume neuf qu’il mettait pour venir avec moi certains dimanches aux courses de chevaux mais je crois qu’il n’avait pas pu mettre son col parce qu’il portait seulement un

Bouton de cuivre pour tenir sa chemise fermé on lui a demandé si j’étais son client et il a dit oui mais c’est aussi un ami ce qu’il pensait de moi et il a répondu que j’étais un homme ce qu’il entendait par là et il a déclaré que

Tout le monde savait ce que ça voulait dire si s’ il avait remarqué que j’étais renfermé et il a reconnu seulement que je ne parlais pas pour ne rien dire l’avocat général lui a demandé si je payais régulièrement ma pension céleste a rit et il a déclaré c’était des

Détails entre nous on lui a demandé encore ce qu’il pensait de mon crime il a mis alors ses mains sur la barre et on voyait qu’il avait préparé quelque chose il a dit pour moi c’est un malheur un malheur tout le monde sait ce que c’est ça vous laisse sans défense c’est bien

Pour moi c’est un malheur il allait continuer mais le président lui a dit que c’était bien et qu’on le remerciait alors céleste est resté un peu interdit mais il a déclaré qu’il voulait encore parler on lui a demandé d’être bref il a encore répété que c’était un malheur et

Le président lui a dit oui c’est entendu et nous sommes là pour juger les malheurs de ce genre nous vous remercions comme s’il était arrivé au bout de sa science et de sa bonne volonté céleste s’est alors retourné vers moi il m’a semblait que ses yeux brillaient et que ses lèvres tremblaient

Il avait l’air de me demander ce qu’il pouvait encore faire moi j’ai rien dit je n’ai fait aucun geste mais c’est là la première fois de ma vie que j’ai eu envie d’embrasser un homme le président lui a encore enjoint de quitter la barre céleste est allé s’asseoir dans le

Prêtoir pendant tout le reste de l’audience il est resté là un peu penché en avant l’écoute sur les genoux le Panama entre les mains a écouté ce qui disait Marie est entrée elle avait mis un chapeau et elle était encore belle mais je l’aimais mieux avec ses cheveux

Libres de l’endroit où j’étais je devinais le poids léger de ses seins et je reconnaissais sa lèvre inférieure toujours un peu gonflée elle semblait très nerveuse tout de suite on lui a demandé depuis qu’elle me connaissait elle a indiqué l’époque où elle travaillait chez nous le président a

Voulu savoir quels étaient ses rapports avec moi elle a dit qu’elle était mon amie à une autre question elle a répondu qu’il était vrai qu’elle devait m’épouser le procureur qui feuilletait un dossier lui a demandé brusquement de quand dataer notre liaison ala indiquait la date le procureur a remarqué d’un air

Indifférent qui lui semblait que c’était le lendemain de la mort de de maman puis il a dit avec ironie qu’il ne voulait pas insister sur une situation délicate qu’il comprenait bien les scrupules de Marie mais et ici son accent s’est fait plus dur que son devoir lui commander de

S’élever au-dessus des convenances il a donc demandé à Marie de résumer cette journée où je l’avais connu Marie ne voulait pas parler mais devant l’insistance du procureur elle a dit notre bain notre sortie au cinéma et notre rentrée chez moi l’avocat général a dit qu’à la suite des déclarations de

Marie à l’instruction il avait consulté les programmes de cette date il a ajouté que Marie elle-même dirait quel film ont passé alors d’une voix presque blanche en effet elle a indiqué que c’était un film avec Fernandel le silence était complet dans la salle quand elle eut fini le procureur s’est alors levé très

Grave et d’une voix que j’ai trouvé vraiment ému le doigt tendu vers moi il a articulé lentement messieur les juré le lendemain de la mort de sa mère cet homme prenait des bains commençait une liaison irrégulière et et allit rire devant un film comique je n’ai rien de

Plus à vous dire il s’est assis toujours dans le silence mais tout d’un coup Marie a éclaté en sanglot a dit que ce n’était pas cela qu’il y avait autre chose qu’on l’a forcé à dire le contraire de ce qu’elle pensait qu’elle me connaissais bien et que je n’avais

Rien fait de mal mais Luissier sur un signe du président l’a emmené et l’audience s’est poursuivie c’est à peine si ensuite on a écouté maçon qui a déclaré que j’étais un honnête homme et qu’il dirait plus j’étais un brave homme c’est à peine encore si on a écouté

Salamano quand il a rappelé que j’avais été bon pour son chien et quand il a répondu à une question sur ma mère et moi en disant que je n’avais plus rien à dire à maman et que je l’avais mise pour cette raison à l’asile il faut comprendre disait Salamano il faut

Comprendre mais personne ne paraissait comprendre on l’a emmené puis est venu le tour de Raymond qui était le dernier témoin Raymond m’a fait un petit signe et a dit tout de suite que j’étais innocent mais le président a déclaré qu’on ne lui demandait pas des appréciations mais des faits il a invité

À attendre des questions pour répondre on lui a fait préciser ses relations avec la victime Réon en a profité pour dire que c’était lui que cette dernière haïsait depuis qu’il avait giflé sa sœur le président lui a demandé cependant si la victime n’avait pas de raison de me

Haïir Raymond a dit que ma présence à la plage était le résultat d’un hasard le procureur lui a alors demandé comment il se faisait que la lettre qui était à l’origine du drame avait été écrite par moi Raymond a répondu que c’était un hasard le procureur a rétorqué que le

Hasard avait déjà beaucoup de méfait sur la conscience dans cette histoire il a voulu savoir si c’était par hasard que je n’étais pas intervenu quand Raymond avait giflé sa maîtresse par hasard que j’avais servi de témoin au commissariat par hasard encore que mes déclarations lors de C témoignage s’était révélé de

Pure complaisance pour finir il a demandé à Raymond quels étaient ses moyens d’existence et comme ce dernier répondait magasinier l’avocat général a déclaré au juré que par notoriété générale le témoin exerçait le métier de souteneur j’étais son complice et son ami il s’agissait d’un drame crapuleux

De la plus basse espèce aggravé du fait qu’on ait affaire à un monstre moral Raymond a voulu se défendre et mon avocat a protesté mais on leur a dit qu’il fallait laisser terminer le procureur celui-ci a dit j’ai peu de choses à ajouter était-il votre ami a-t-il demandé à Raymond oui a dit

Celui-ci c’était mon copain l’avocat général m’a posé alors la même question et je regardais Raymond qui n’a pas détourné les yeux j’ai répondu oui le procureur s’est alors retourné vers les juris et a déclaré le même homme qui au lendemain de la mort de sa mère se

Livrait à la débauche la plus honteuse a tué pour des raisons futiles et pour liquider une affaire de murs inqualifiable il s’est alors assis mais mon avocat à bout de patience sétait crié en levant les bras de sorte que ses manches en retombant ont découvert les plis d’une chemise àidonné enfin est-il

Accusé d’avoir enterré sa mère ou d’avoir tué un homme le public a rit mais le procureur s’est redressé encore s’est drapé dans sa robe et a déclaré qu’il fallait avoir l’ingénuité de l’honorable défenseur pour ne pas se sentir qu’il y avait entre ces deux ordres de fait une relation profonde

Pathétique essentielle oui s’est-il écrié avec force j’accuse cet homme d’avoir enterré une mère avec un cœur de criminel cette déclaration a paru faire un effet considérable sur le public mon avocat a haussé les épaules et essuyé la sueur qui couvrait son front mais lui-même paraissait ébranlé et j’ai

Compris que les choses n’allaient pas bien pour moi l’audience a été levée en sortant du palais de justice pour monter dans la voiture j’ai reconnu un court instant l’odeur et la couleur du soir d’été dans l’obscurité de ma prison roulante j’ai retrouvé un à un comme du

Fond de ma fatigue tous les bruits familiers d’une ville que j’aimais et d’une certaine heure où il m’arrivait de me sentir content le cri des vendeurs de journaux dans l’air déjà détendu les derniers oiseaux dans le squir l’appel des marchands de sandwich la plainte des tramou dans le haut tournant de la ville

Et cette rumeur du ciel avant que la nuit bascule sur le port tout cela recomposait pour moi un itinéraire d’aveugle que je connaissais bien avant d’entrer en prison oui c’était l’heure où il y avait bien longtemps je me sentais content ce qui m’attendait alors c’était toujours un sommeil léger et

Sans rêve et pourtant quelque chose avait changé puisque avec l’attente du lendemain c’est ma cellule que j’ai retrouvé comme si les chemins familiers tracés dans le ciel d’été pouvait mener aussi bien au prison qu’au sommeil innocent chapitre 4 de la 2è partie même sur un ban d’accusé il est toujours

Intéressant d’entendre parler de soi pendant les pldoiries du procureur et de mon avocat je peux dire qu’on a beaucoup parlé de moi et peut-être plus de moi que de mon crime était-elle si différente d’ailleurs ces pldoiries l’avocat levait les bras et plaidit coupables même avec excusees le procureur tendait ses mains et dénonçait

La culpabilité mais sans excusees une chose pourtant me gênait vaguement malgré mes préoccupations j’étais parfois t d’intervenir et mon avocat me disait alors taisez-vous cela vaut mieux pour votre affaire en quelque sorte on avait l’air de traiter cette affaire en dehors de moi tout se déroulait sans mon

Intervention mon sort se réglait sans qu’on prenne mon avis de temps en temps j’avais envie d’interrompre tout le monde et de dire mais tout de même qui est l’accusé c’est important d’être l’accusé j’ai quelque chose à dire mes réflexions faites je n’avais rien à dire d’ailleurs je dois reconnaître que

L’intérêt qu’on trouve à occuper les gens ne dure pas longtemps par exemple la plédoirie du procureur m’a très vite lassé ce sont seulement des fragments des gestes ou des tirades entières mais détaché de l’ensemble qui m’ont frappé ou ont éveillé mon intérêt le fond de sa

Pensée si j’ai bien compris c’est ce que j’avais prémédité mon crime du moins il a essayé de le démontrer comme il le disait lui-même j’en ferai la preuve messieurs et je la ferai doublement sous l’aveuglante clarté des faits d’abord et ensuite dans l’éclairage sombre qui me fournira la psychologie de cette cette

Âme criminelle il a résumé les faits à partir de la mort de maman il a rappelé mon insensibilité l’ignorance où j’étais de l’âge de maman mon bain du lendemain avec une femme le cinéma fernandelle et enfin la rentrée avec Marie j’ai mis du temps à le comprendre à ce moment parce

Qu’il disait sa maîtresse et pour moi elle était Marie ensuite il en est venu à l’histoire de Raymond j’ai trouvé que sa façon de voir les événements ne manquait pas de clarté ce qu’il disait était plausible j’avais écrit la lettre d’ avec Raymond pour attirer sa maîtresse et la livré au mauvais

Traitement d’un homme de moralité douteuse j’avais provoqué sur la plage les adversaires de Raymond celui-ci avait été blessé je lui ai demandé son revolver j’étais revenu seul pour m’en servir j’avais abattu l’Arab comme je projetais j’avais attendu et pour être sûr que la besogne était bien faite j’avais tiré encore quatre balles

Poséement à coup sûr d’une façon réfléchie en quelque sorte et voilà messieur a dit l’avocat général j’ai retracé devant vous le fil d’événement qui a conduit cet homme à tuer en pleine connaissance de cause j’insiste là-dessus a-t-il dit car il ne s’agit pas d’un assassinat ordinaire d’un acte irréfléchi que vous pourriez estimer

D’atténuer par les circonstances cet homme messieur cet homme est intelligent vous l’avez entendu n’est-ce pas il sait répondre il connaît la valeur des mots et l’on ne peut pas dire qu’il a agit sans se rendre compte de ce qu’il faisait moi j’écoutais et j’entendais qu’on me jugeait intelligent mais mais

Je ne comprenais pas bien comment les qualités d’un homme ordinaire pouvaient devenir de charg écrasante contre un coupable du moins c’était ce qui me frappait et je n’ai plus écouté le procureur jusqu’au moment où je l’ai entendu dire a-t-il seulement exprimé des regrets jamais messieur pas une

Seule fois au cours de l’instruction cet homme n’a paru ému de son abominable forfait à ce moment il s’est tourné vers moi et m’a désigné du doigt en continuant de m’accabler sans qu’en réalité je comprenne bien pourquoi sans doute je ne pouvais pas m’empêcher de reconnaître qu’il avait raison je ne

Regrettais pas beaucoup mon acte mais tant d’acharnement m’étonnait j’aurais voulu essayer de lui expliquer cordialement presque avec affection que je n’avais jamais pu regretter vraiment quelque chose j’étais toujours pris par ce qui allait arriver par aujourd’hui ou par demain mais naturellement dans l’état où l’on m’avait mis je ne pouvais

Parler à personne sur ce ton je n’avais pas le droit de me montrer affectueux d’avoir la bonne volonté et j’ai essayé d’écouter encore parce que le procureur s’est mis à parler de mon âme il il disait qu’il s’était penché sur elle et qu’il n’avait rien trouvé messieur le

Juré il disait qu’à la vérité je n’en avais point dame et que rien d’humain et pas un des principes moraux qui gardent le cœur des hommes ne métait accessible sans doute ajoutait-il nous ne saurions le lui reprocher ce qu’il ne saurait acquérir nous ne pouvons nous plaindre

Qu’il en manque mais quand il s’agit de cette cour la vertu toute négative de la tolérance doit se muer en celle moins facile mais plus élevée de la justice surtout que le vide du cœur tel qu’on le découvre chez cet homme devient un gouffre où la société peut succomber

C’est alors qu’il a parlé de mon attitude envers maman il a répété ce qu’il avait dit pendant les débats mais il a été beaucoup plus long que lorsqu’il parlait de mon crime si longtemps même que finalement je n’ai plus senti que la chaleur de cette matinée jusqu’au moment du moins où

L’avocat général s’est arrêté et après un moment de silence a repris d’une voix très basse et très pénétrée cette même cours messieur va juger demain le plus abominable des forfaits le meurtre d’un père selon lui l’imagination reculée devant cet atroce attentat il osait espérer que la justice des hommes

Punirait sans faiblesse mais il ne craignait pas de le dire l’horreur que lui inspirait ce crime le cédait presque à celle qu’il ressentait devant mon insensibilité toujours selon lui un homme qui tuait moralement sa mère se retranchait de la société des hommes au même titre que celui qui portait une

Main meurtrière sous l’auteur de sesjour dans tous les cas le premier préparé les les actes du second il les annoncé en quelque sorte et les légitimé j’en suis persuadé messieur a-t-il ajouté en élevant la voix vous ne trouverez pas ma pensée trop audacieuse si je dis que

L’homme qui est assis sur ce banc est coupable aussi du meurtre que cette cour devra juger demain il doit être puni en conséquence ici le procureur a essuyé son visage brillant de sueur il a dit enfin que son devoir était douloureux mais qu’il accomplirait fermement il a

Déclaré que je n’avais rien à faire avec une société dont je méconnaissais les règles les plus essentielles et que je ne pouvais pas en appeler à ce cœur humain dont j’ignorais les réactions élémentaires je vous demande la tête de cet homme a-t-il dit et c’est le cœur

Léger que je vous la demande car s’il m’est arrivé au cours de ma longue carrière de réclamer des peines capitales jamais autant qu’aujourd’hui je n’ai senti ce pénible devoir compensé balancé éclairé par la conscience d’un commandement impérieux et sacré et par l’horreur que je ressens devant un

Visage d’homme où je ne lis rien que de monstrueux quand le procureur ser assis il y a eu un moment de silence assez long moi j’étais étourdi de chaleur et d’étonnement le président a toussé un peu et sur un ton très bas il m’a demandé si je n’avais rien à ajouter je

Me suis levé et comme j’avais envie de parler j’ai dit un peu au hasard d’ailleurs que je n’avais pas eu l’intention de tuer l’arabe le président a répondu que c’était une affirmation que jusqu’ici il saisissait mal mon système de défense et qu’il serait heureux avant d’attendre mon avocat de

Me faire préciser les motifs qui avaient inspiré mon acte j’ai dit rapidement en me lant un peu les mots et en me rendant compte de mon ridicule que c’était à cause du soleil il y a eu des rires dans la salle mon avocat a haussé les épaules

Et tout de suite après on lui a donné la parole mais il a déclaré qu’il était tard qu’il en avait pour plusieurs heures et qu’il me demander le renvoi à l’après-midi la cour y a consenti l’après-midi les grands ventilateurs brassaient toujours l’air épais de la salle et les petits éventails

Multicolores des jurés s’agitaient tous dans le même sens la plédoirie de mon avocat me semblait ne devoir jamais finir à un moment donné cependant je l’ai écouté parce qu’il disait il est vrai que j’ai tué puis il a continua sur ce ton disant je chaque fois qu’il

Parlait de moi j’étais très étonné je me suis penché vers un gendarme et je lui ai demandé pourquoi il m’a dit de me taire et après un moment il a ajouté tous les avocats font ça moi j’ai pensé que c’était m’écartter encore de l’affaire me réduire à zéro et dans un

Certain sens se substituer à moi mais je crois que j’ai est déjà très loin de cette salle d’audience d’ailleurs mon avocat m’a semblé ridicule il a plaidé la provocation très rapidement et puis lui aussi a parlé de mon âme mais il a paru qu’il avait beaucoup moins de

Talent que le procureur moi aussi a-t-il dit je me suis penché sur cette âme mais contrairement à l’éminent représentant du ministère public j’ai trouvé quelque chose et je puis dire que j’y ai lu à livre ouvert il y avait lu que j’étais un honnête homme un travailleur régulier

Infatigable fidèle à la maison qu’il employait a mais de tous ses compatisants aux misère d’autrui pour lui j’était un fils modèle qui avait soutenu sa mère aussi longtemps qu’il l’avait pu finalement j’avais espéré qu’une maison de retraite donnerait à la vieille femme le confort que mes moyens ne me permettaient pas de

Lui procurer je m’étonne messieurs a-t-il ajouté qu’on ait mené un si grand bruit autour de cet asile car enfin s’il fallait donner une preuve de l’utilité et la grandeur de ces institutions il faudrait bien dire que c’est l’État lui-même qui les subventionne seulement il n’a pas parlé de l’enterrement j’ai

Senti que cela manquait dans sa plédoirie mais à cause de toutes ces longues phrases de toutes ces journées et ces heures interminables pendant lequel on avait parlé de mon âme j’ai eu l’impression que tout devenait comme une eau incolore où je trouvais le vertige à la fin je me souviens seulement que de

La rue et à travers tout l’espace des salles et des prêtoirs pendant que mon avocat continu à parler la trompette d’un marchand de glace a raisonné jusqu’à moi j’ai été assailli des souvenirs d’une vie qui ne m’a pas appartenait plus mais où j’avais trouvé les plus pauvres et les plus tenaces de

Mes joies des odeurs d’été le quartier que j’aimais un certain ciel du soir les rires et les robes de Marie tout ce que je faisais d’inutile en ce lieu mais alors remoné à la gorge et je n’ai eu qu’une hâte c’est qu’on en finisse et que je retrouve ma cellule avec le

Sommeil c’était à peine si j’ai entendu mon avocat s’écrier pour finir que les jurés ne voudraient pas envoyer à la mort un travailleur honnête perdu par une minute d’égarement et demander les circonstances atténuantes pour un crime dont je traînais déjà comme le plus sûr de mes châtiments le remord éternel la

Cour a suspendu l’audience et l’avocat s’est assis d’un air épuisé mais ses collègues sont venus vers lui pour lui serrer la main j’ai entendu magnifique mon cher l’un d’eux m’a même pris à témoin hein m’a-t-il dit j’ai acquessé mais mon compliment n’était pas sincère parce que j’étais trop fatigué pourtant

L’heure déclinait au dehors et la chaleur était moins forte avec quelques bruit de rue que entendait je devinais la douceur du soir nous étions là tous à attendre est-ce que ensemble nous attendions me concerner que moi j’ai encore regardé la salle tout était dans le même état que le premier jour j’ai

Rencontré le regard du journaliste et la veste grise de la femme automate cela m’a donné à penser que je n’avais pas cherché Marie du regard pendant tout le procès je ne l’avais pas oublié mais j’avais trop pas faire je l’ai vu entre céleste et Raymond elle m’a fait un

Petit signe comme si elle disait enfin et j’ai vu son visage un peu anxieux qui souriait mais je sentais mon cœur fermé et je n’ai même pas pu répondre à son sourire la cour est revenue très vite on a lu au juré une série de questions j’ai entendu coupable de meurtre

Préméditation circonstance atténuante les jurés sont sortis et on m’a amené dans la petite pièce où j’avais déjà attendu mon avocat est venu me rejoindre il est très volubile et m’a parlé avec plus de confiance et de cordialité qu’il ne l’avait jamais fait il pensait que tout irait bien et que je m’en tirai

Avec quelques années de prison ou de bagne je lui ai demandé s’il y avait des chances de cassation en cas de jugement défavorable il m’a dit que non sa tactique avait été de ne pas déposer de conclusion pour ne pas indisposer le jury il m’a expliqué qu’on ne cassait

Pas un jugement comme cela pour rien cela m’a paru évident et je me suis rendu assez raison à considérer froidement la chose c’était tout à fait naturel dans le cas contraire il y aurait trop de paperass inutiles de toute m’a dit mon avocat il y a le pourvoi

Mais je suis persuadé que l’issue sera favorable nous avons attendu très longtemps près de trois quarts d’heure je crois au bout de ce temps une sonnerie a retenti mon avocat m’a quitté en disant le président du Jurie va lire les réponses on ne vous fera entrer que pour l’énoncer du jugement des portes

Ont claqué des gens couraient dans les escaliers dont je ne savais pas s’ils étaient proches ou éloignés puis j’ai entendu une voix sourde lire quelque chose dans la salle quand la sonnerie a encore retenti que la porte du box s’est ouverte c’est le silence de la salle qui

Est monté vers moi le silence et cette singulière sensation que j’ai eu lorsque j’ai constaté que le jeune journaliste avait détourné ses yeux je n’ai pas regardé du côté de Marie je n’en ai pas eu le temps parce que le président m’a dit dans une forme bizarre que j’aurais

La tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français il m’a semblait alors reconnaître le sentiment que je lisais sur tous les visages je crois bien que c’était de la considération les gendarmes étaient très doux avec moi l’avocat a posé sa main sur mon poignet je ne pensais plus à

Rien mais le président m’a demandé si je n’avais rien à ajouter j’ai réfléchi j’ai dit non c’est alors qu’on m’a emmené 5è et dernier chapitre pour la troisième fois j’ai refusé de recevoir l’umogier je n’ai rien à lui dire je n’ai pas envie de parler je le verrai bien assez tôt ce

Qui m’intéresse en ce moment c’est d’échapper à la mécanique de savoir si l’inévitable peut avoir une issue on m’a changé de cellule de celle-ci lorsque je suis allongé je vois le ciel et je ne vois que lui toutes mes journées se passent à regarder sur son visage le

Déclin des couleurs qui conduit le jour à la nuit coucher je passe mes mains sous ma tête et j’attends je ne sais combien de fois je me suis demandé s’il y avait des exemples de condamné à mort qui eussent échappé au mécanisme implacable disparu avant l’exécution rompu les cordons d’agent je me

Reprochais alors de not pas avoir prêté assez d’attention au récit d’exécution on devrait toujours s’intéresser à ces questions on ne sait jamais ce qui peut arriver comme tout le monde j’avais lu des compesrendus dans les journaux mais il y avait certainement des ouvrages spéciaux que je n’avais jamais eu la

Curiosité de consulter là peut-être j’aurais trouvé des récits d’évasion j’aurais appris que dans un cas au moins la roue s’était arrêtée que dans cette préméditation irrésistible le hasard et la chance une fois seulement avait changé quelque chose une fois dans un sens je crois que cela m’aurait suffi

Mon cœur aurait fait le reste les journaux parlaient souvent d’une dette qui était du à la société il fallait selon eux la payer mais cela ne parle pas à l’imagination ce qui comptait c’était une possibilité d’évasion un saut hors du rite implacable une course à la folie qui offrait toutes les

Chances de l’espoir naturellement l’espoir c’était d’être abattu au coin d’une rue en pleine course et d’une balle à la volée mais tout bien considéré rien ne me permettait ce luxe tout me l’interdisait la mécanique me reprenait malgré ma bonne volonté je ne pouvais pas accepter cette certitude

Insolente car enfin il y avait une disproportion ridicule entre le jugement qu’il avait fondé et son déroulement imperturbable à partir du moment où ce jugement avait été prononcé le fait que la sentence avait été lue à V heures plutôt qu’à le fait qu’elle aurait pu être tout autre qu’elle avait été prise

Par des hommes qui changent de linge qu’elle avait été portée au crédit d’une notion aussi imprécise que le peuple français ou allemand ou chinois il me semblait bien que tout cela enlevait beaucoup de sérieux à une telle décision pourtant j’étais obligé de reconnaître que dès la seconde où elle avait été

Prise ses effets devenaient aussi certains aussi sérieux que la présence de ce mur tout au long duquel j’écrasé mon corps je me suis souvenu dans ces moments d’une histoire que maman me racontait à propos de ma mère je ne l’avais pas connu tout ce que je connaissais de précis sur cet homme

C’était peut-être ce que me disaent alors maman il était allé voir exécuter un assassin il était malade à l’idée d’y aller il avait fait cependant et au retour il avait vomi une partie de la matinée mon père me dégoûtait un peu alors maintenant je comprenais c’était si

Naturel comment n’ai-je pas vu que rien n’était plus important qu’une exécution capitale et que en somme c’était la seule chose vraiment intéressante pour un homme si jamais je sortais de cette prison j’iraai voir toutes les exécutions capitales j’avais tort je crois de penser à cette possibilité car

À l’idée de me voir libre par un petit matin derrière un cordon d’agent de l’autre côté en quelque sorte à l’idée d’être le spectateur qui vient voir et qui pourra vomir après un flot de joie empoisonné me montait au cœur mais ce n’était pas raisonnable j’avais tort de

Me laisser aller à ces suppositions parce que l’instant d’après j’avais si affreusement froid que je me recroquevillais sous ma couverture je claquais des dents sans pouvoir me retenir mais naturellement on ne peut pas être toujours raisonnable d’autrefois par exemple je faisais des projets de loi je réformais les pénalités j’avais remarqué que

L’essentiel était de donner une chance au condamné une seule sur 1000 cela suffisait pour arranger bien des choses ainsi il me semblait qu’on pouvait trouver une combinaison chimique dans laassorption tuerait le patient je pensais le patient neu fois sur 10 lui le saurait c’était la condition car en réfléchissant bien en considérissant les

Choses avec calme je constatais ce qui était défectueux avec le le couperait c’est qu’il n’y avait aucune chance absolument aucune une fois pour toute en somme la mort du patient avait été décidé c’est une affaire classée une combinaison bien arrêtée un accord entendu et sur lequel il n’était pas

Question de revenir sur le cou raté par extraordinaire on recommençait par suite ce qu’il y avait d’ennuyeux c’est qu’il fallait que le condamné souhaitait le bon fonctionnement de la machine je dis c’est le côté défectueux cela est vrai dans un sens mais dans dans un autre sens j’étais obligé de reconnaître que

Tout le secret d’une bonne organisation était là en somme le condamné était obligé de collaborer moralement c’était son intérêt que tout marchât sans accrot j’étais obligé de constater aussi que jusqu’ici j’avais eu sur ces questions des idées qui n’était pas juste j’ai cru longtemps et je ne sais pas pourquoi que

Pour aller à la guillotine il fallait monter sur un échafaud gravir desmarches je crois que c’était à cause de la révolution de 1789 je veux dire à cause de tout ce qu’ qu’on m’avait appris ou voir sur ces questions mais un matin je me suis souvenu d’une photographie publiée par

Les journaux à l’occasion d’une exécution retentissante en réalité la machine était posée à même le sol le plus simplement du monde elle était beaucoup plus étroite que je ne le pensais c’était assez drôle que je ne me fusse plus avisé plusutôt cette machine sur le cliché m’avait frappé par son

Aspect d’ouvrage de précision fini étinselant on se fait toujours des idées exagérées de ce qu’on ne connaît pas je devais constater au contraire que tout était simple la machine est au même niveau que l’homme qui marchait vers elle il la rejoint quand on marche à la rencontre d’une personne cela aussi

Était ennuyeux la montée vers l’échafaud l’ascension en plein ciel l’imagination pouvait s’y raccrocher tandis que là encore la mécanique écrasait tout on avait tué discrètement avec un peu de honte et beaucoup de précision il y avait aussi deux choses à quoi je réfléchissait tout le temps l’OB est mon

Pourvoie je me raisonnais cependant et j’essayais de ne plus y penser je m’étendais je regardais le ciel je m’efforçais de m’y intéresser il devenait vert c’était le soir je faisais encore un effort pour détourner le cours de mes pensées j’écoutais mon cœur je ne pouvais imaginer que ce bruit qui

M’accompagnait depuis si longtemps pu jamais cesser je n’ai jamais eu de véritable imagination j’essayais pourtant de me représenter une certaine seconde où le battement de ce cœur ne se prolongerait plus dans ma tête mais en vain l’hob et mon pourvoi étaient là je finissais par me dire que le plus

Raisonnable était de ne pas me contraindre c’est à l’OB qu’il venait je le savais en somme j’ai occupé mes nuits à attendre cette ob je n’ai jamais aimé être surpris quand il m’arrive quelque chose je préfère être là c’est pourquoi j’ai fini par ne plus dormir qu’un peu

Dans mes journées et tout au long de mes nuits j’ai attendu patiemment que la lumière naisse sur la vide du ciel le plus difficile c’était l’heure douteuse où je savais qu’ils opéraient d’habitude passé minuit j’attendais et je guettais jamais mon oreille n’avait perçu tant de bruit distingué de son si tenu je peux

Dire d’ailleurs que d’une certaine façon j’ai eu la chance pendant toute cette période puisque je n’ai jamais entendu de pas maman disait souvent qu’on n’est jamais tout à fait malheureux je l’ prouvais dans ma prison quand le ciel se colorait et qu’un nouveau jour glissait dans ma cellule parce qu’aussi bien

J’aurais pu entendre des pas et mon cœur aurait pu éclater même si le moindre glissement me jetait à la porte même si l’oreille collée au bois j’entendais éperdument jusqu’à que j’entends de ma propre respiration effrayé de la trouver Ro et si pareil oral d’un chien au bout

Du compte Mon cœur n’éclatait pas et j’avais encore gagner 24 heures pendant tout le jour il y avait mon pourvoi je crois que j’ai tiré le meilleur parti de cette idée je calculais mes effets et j’obtenais de mes réflexions le meilleur rendement je prenais toujours la plus mauvaise supposition mon pourvoi était

Rejeté et bien je mourrai donc plutôt que d’autres c’était évident mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d’être vécu dans le fond je n’ignorais pas de mourir à 30 ans ou à 70 peu importe puisque naturellement dans les deux cas d’autres hommes et

D’autres femmes vivront et cela pendant des milliers d’années rien n’était plus clair en somme c’était toujours moi qui mourais que ce soit maintenant ou dans 20 ans à ce moment ce qui me gênait un peu dans mon raisonnement c’était ce bon terrible que je sentais en moi la pensée

De 20 ans de vie à tenir mais je n’avais qu’à l’étouffer en imaginant que ce serait mes pensées dans 20 ans quand il me faudrait quand même en venir là du moment qu’on meurt comment et quand cela n’importe pas c’était évident donc et le difficile c’était de ne pas perdre de

Vue tout ce que ce donc représentait de raisonnement donc je devais accepter le rejet de mon pourvoi à ce moment à ce moment seulement j’avais pour ainsi dire le droit je me donnais en quelque sorte la permission d’aborder la deème hypothèse j’étais gracié l’ennuyeux c’est qu’il fallait rendre moins

Fougueux cet du sang et du corps qui me piquait les yeux d’une joie insensée il fallait que je m’applique à réduire ce cri à le raisonner il fallait que je sois naturelle même dans cette hypothèse pour rendre plus plausible ma résignation dans la première quand j’avais réussi j’avais gagné une heure

De calme cela tout de même était à considérer c’est un semblable moment que j’ai refusé une fois de ne plus recevoir l’omonier j’étais étendu et je devinais l’approche du soir d’été avec une certaine blondeur du ciel je venais de rejeter mon pourvoie et je pouvais sentir lesendes de mon sang circuler

Régulièrement en moi je n’avais pas besoin de voir l’auonier pour la première fois depuis bien longtemps j’ai pensé à Marie il y avait de longs jours qu’elle ne m’écrivait plus ce soir-là j’ai réfléchi et je me suis dit qu’elle s’était peut-être fatiguée d’être la maîtresse d’un condamné à mort l’idée

M’est venue aussi qu’elle était peut-être malade ou morte c’était dans l’ordre des choses comment l’aurais-je su puisqu’en dehors de nos deux corps maintenant séparés rien ne nous liit et nous rappeler l’un à l’autre à partir de ce moment d’ailleurs illeurs le souvenir de Marie m’aurait été indifférent morte

Elle ne m’intéressait plus je trouvais cela normal comme je comprenais très bien que les gens m’oublient après ma mort ils n’avaient plus rien à faire avec moi je ne pouvais même pas dire que cela était dur à penser c’est à ce moment précis que l’onier est rentré

Quand je l’ai vu j’ai eu un petit tremblement il s’en est aperçu et il m’a dit de ne pas avoir peur je lui ai dit qu’il venait d’habitude à un autre moment il m’a répondu que c’était une visite toute amicale qui n’avait rien à voir avec mon pourvoie dont il ne savait

Rien il s’est assis sur ma couchette et m’a invité à me mettre près de lui j’ai refusé je lui trouvais tout de même un air très doux il restait un moment assis les avant-bras sur les genoux la tête baissée à regarder ses mains elles étaient fines et musclé elle me faisait

Penser à deux bêtes agiles il les a frottaéit lentement l’une contre l’autre puis il est restait ainsi la tête toujours baissée pendant si longtemps que j’ai eu l’impression un instant que je l’avais oublié mais il a relevé brusquement la tête et m’a regardé en face pourquoi m’a-t-il dit refusez-vous

Mes visites j’ai répondu que je ne croyais pas en Dieu il a voulu savoir si j’en étais bien sûr et j’ai dit que je n’avais pas à le demander cela me paraissait une question sans importance il s’est alors renversé en arrière et s’est adossé au mur les mains à plat sur

Les cuisses presque sans avoir l’air de me parler il a observé qu’on se croyait sûr quelquefois et en réalité on ne l’était pas je ne disais rien il m’a regardé m’a interrogé qu’en pensez-vous j’ai répondu que c’était possible en tout cas je n’étais peut-être pas sûr de ce qui m’intéressait réellement mais

J’était tout à fait sûr de ce qui m’intéressait pas et justement ce que dont il me parlait ne m’intéressait pas il a détourné les yeux et toujours sans changer de position m’a demandé si je ne parlais pas ainsi par excès de désespoir je lui expliquéis que je n’étais pas

Désespéré j’avais seulement peur c’était bien naturel Dieu vous aidera alors a-t-il remarqué tout ce que j’ai connu dans votre votre cas se retournait vers lui j’ai reconnu ce qu’était leur droit cela prouvait aussi qu’ils en avaient le temps quant à moi je ne voulais pas qu’on mida et justement le temps me

Manquait pour m’intéresser à ce qui ne m’intéressait pas à ce moment ses mains ont eu un geste d’agacement mais il s’est redressé et rangé les plis de sa robe quand il eut fini il s’est adressé à moi en m’appelant mon ami s’il me parlait ainsi ce n’était pas parce que

J’étais condamné à mort à son avis nous étions tous condamnés à mort mais je l’ai interrompu en lui disant que ce n’était pas la même chose et que d’ailleurs ça ne pouvait être en aucun cas une consolation certes a-t-il approuvé mais vous mourrez plus tard et si vous

Mourrez pas aujourd’hui la même question se posera alors comment aborderez-vous cette terrible épreuve j’ai répondu que je l’aborderai exactement comme je l’abordais en ce moment il s’est levé à ce mot et m’a regardé droit dans les yeux c’est un jeu que je connaissais bien je m’en amusais souvent avec

Emmanuel ou céleste et en général il détournait les yeux l’ aussi connaissait bien ce jeu je l’ai tout de suite compris son regard ne tremblait pas et sa voix non plus n’a pas tremblé quand il m’a dit n’avez-vous donc aucun espoir et vivez-vous avec la pensée que vous

Allez mourir tout entier oui ai-je répondu alors il a baissé la tête et s’est rassis il m’a dit qu’il me plaignait il jugeait cela impossible à supporter pour un homme moi j’ai seulement senti qu’il commençait à m’ennuyer je me suis détourné à mon tour et je suis allé sous la lucarne je

M’appuyais de l’p contre le mur sans bien le suivre j’ai entendu qu’il recommençait à m’interroger il parlait d’une voix inquiète et pressante j’ai compris qu’il était ému et je l’ai mieux écouté il me disait sa certitude que mon pourvoie serait accepté mais je portais le poids d’un péché dont il fallait me

Débarrassé selon lui la justice des hommes n’était rien et la justice de Dieu tout j’ai remarqué que c’était la première qui m’avait condamné il m’a répondu qu’elle n’avait pas pour autant laver mon péché je lui ai dit que je ne savais pas ce que c’était qu’un péché on m’avait seulement appris que j’étais

Uncoupable j’étais coupable je payais on ne pouvait rien me demander de plus à ce moment il se levait à nouveau et j’ai pensé que dans cette cellule si étroite s’il voulait remuer il n’avait pas le choix il fallait s’asseoir ou se lever j’avais les yeux fixés au sol il a fait

Un pas vers moi et s’est arrêté comme s’il n’osait avancer il regardait le ciel à travers les barreaux vous vous trompez mon fils m’a-t-il dit on pourrait vous demander plus on vous le demandera peut-être et quoi donc on pourrait vous demander de voir voir quoi le prêtre a regardé

Tout autour de lui il a répondu une voix que j’ai trouvé soudain très Lass toutes ces pierres suent la douleur je le sais je ne les ai jamais regardé sans angoisse mais du fond du cœur je sais que les plus misérables d’entre vous ont vu sortir de leur obscurité un visage

Divin c’est ce visage qu’on vous demande de voir je me suis un peu animé j’ai dit qu’il y avait des mois que je regardais ces murailles il n’y avait rien ni personne que je connusse mieux au monde peut-être il y a bien longtemps y avais-je cherché un visage mais ce

Visage avait la couleur du ciel et la flamme du désir c’était celui de Marie je l’ai chercha en vain maintenant c’était fini et dans tous les cas je n’avais rien vu surgir de cette sueur de Pierre l’omonier m’a regardé avec une sorte de tristesse j’étais maintenant complètement adossé à la muraille et le

Jour me coulait sur le front il a dit quelques mots que je n’ai pas entendu et m’ demandait très vite si je lui permettais de m’embrasser non ai-je répondu il s’est retourné a marché vers le mur sur lequel il a passé sa main lentement aimez-vous donc cette terre à

Ce point a-t-il murmuré je n’ai rien répondu il est resté assez longtemps détourné sa présence me pesait et m’agaçait j’allais lui dire de partir de me laisser quand il s’est écrié tout d’un coup avec une sorte d’éclat en se retournant vers moi non je ne peux pas

Vous croire je suis sûr qu’il vous est arrivé de souhaiter une notre vie je lui ai répondu que naturellement mais cela n’avait pas plus d’importance que de souhaiter d’être riche de nager très vite ou d’avoir une bouche mieux faite c’était du même ordre mais lui m’a arrêté il voulait savoir comment je

Voyais cette autre vie alors je lui ai crié une vie où je pourrais me souvenir de celle-ci et aussitôt je lui ai dit que j’en avais assez il voulait encore me parler de Dieu mais je me suis avancé vers lui et j’ai tenté de lui expliquer une dernière fois qu’il me restait peu

De temps je ne voulais pas le perdre avec Dieu il a essayé de changer de sujet en me demandant pourquoi je l’appelais monsieur et non pas mon père cela m’a énervé et je lui ai répondu qu’il n’était pas mon père il était avec les autres non mon fils a-t-il dit en me

Mettant la main sur mon épaule je suis avec vous mais vous ne pouvez pas le savoir parce que vous avez le cœur aveugle je prierai pour vous alors je ne sais pas pourquoi il y a quelque chose qui a crevé en moi je me suis mis à

Crier à plein gosier et je l’ai insulté et je lui ai dit de ne pas prier je l’avais pris par le collet de sa soutane je déversa sur lui tout le fond de mon cœur avec des bondissements mêlés de joie et de colère il avait l’air si certain n’est-ce pas pourtant aucune de

Ces certitudes ne valait un cheveux de femme il n’était même pas sûr d’être en vie puisqu’il vivait comme un mort moi j’avais l’air d’avoir les mains vides mais j’étais sûr de moi sûr de tout plus sûr que lui sûr de ma vie et de cette mort qui allait venir oui je n’avais que

Cela mais du moins je tenais cette vérité autant qu’elle me tenait j’avais eu raison j’avais encore raison j’avais toujours raison j’avais vécu de telle façon et j’aurais pu vivre de telle autre j’avais fait ceci et je n’avais pas fait cela je n’avais pas fait telle chose alors que je n’avais pas fait

Cette autre et après c’était comme si j’avais attendu pendant tout le temps cette minute et cette petite HBe où je serais justifié rien rien n’avait d’importance et je savais bien pourquoi lui aussi savait pourquoi du fond de mon avenir pendant toute cette vie absurde que j’avais menée un souffle obscur

Remontait vers vers moi à travers des années qui n’étaient pas encore venu et ce souffle égalisé sur son passage tout ce qu’on me proposait alors dans les années pas plus réelles que je vivais que m’ortait la mort des autres l’amour d’une mère que m’impimportait son Dieu les vies qu’on choisit les destins qu’on

Élit puisqu’un seul destin devait m’élire moi-même et avec moi des milliards de privilégiés qui comme lui se disaient mes frères comprenait-il donc tout le monde était privilégié il n’y avait que des privilégiés les autres aussi on les condamnerait un jour lui aussi on le condamnerait qu’impimportait si accusé de meurtre il était exécuté

Pour n’avoir pas pleuré à l’enterrement de sa mère le chien de Salamano valait autant que sa femme la petite femme automatique était aussi coupable que la Parisienne que maçon avait épousé ou que Marie qui avait envie que je l’épouse qu’imporait que Raymond fut mon copain autant que céleste qui valait mieux que

Lui qu’impimportait que Marie donna aujourd’hui sa bouche à un nouveau morceau comprenit-il donc donc ce condamné et que du fond de mon avenir j’ai tout fait en criant tout ceci mais déjà on m’arraché l’omier des mains et les gardien me menaçait lui cependant les a calmé et m’a regardé un moment en

Silence il avait les yeux pleins de larmes il s’est détourné il a disparu lui parti j’ai retrouvé le calme j’étais épuisé et je me suis jeté sur ma couchette je crois que j’ai dormi parce que je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage des bruits de campagne montaient jusqu’à moi

Des odeurs de nuit de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes la merveilleuse paix de cet été endormie entrait en moi comme une marée à ce moment et à la limite de la nuit des sirènes ont hurlé elles annonçaient des départs pour un monde que maintenant métait à jamais indifférent pour la

Première fois depuis bien longtemps j’ai pensé à maman il m’a semblé que je comprenais pourquoi la fin d’une vie elle avait pris un fiancé pourquoi avait-elle joué à recommencer là-bas là-bas aussi autour de cet asile O des viéteignés le soir était comme une trêve mélancolique si près de la mort maman

Devait s’y sentir libérée et prête à tout revivre personne personne n’avait le droit de pleurer sur elle et moi aussi je me suis senti prêt à tout revivre comme si cette grande colère m’avait purgé du mal vidé d’espoir devant cette nuit chargée de ces et d’étoiles je m’ouvrais pour la première

Fois à l’attendre indifférence du monde de l’éprouver si pareil à moi si fraternel enfin j’ai senti que j’aV Ava été heureux et que je l’étais encore pour que tout soit consommé pour que je me sente moins seul il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de

Spectateurs le jour de mon exécution et qu’il m’accueille avec des cris de haine l’étranger Albert Camu lu par Yanni CLAB pour les livres audio

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