Enseignement 2023-2024 : Droit et vie juridique dans la Haute-Mésopotamie du XVIIIe siècle av. J.-C.
    Cours du 19 février 2024 : La justice ordinaire : le problème des juges

    Professeur : Dominique Charpin
    Chaire Civilisation mésopotamienne

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    [Musique] avec ce cours nous entamons l’étude de la vie judiciaire il nous faut d’abord voir comment elle s’organisait à actuellement à qui s’adressait un individu qui s’estimait être victime d’un délit ou d’un crime quel procédure était suivie pour la résolution des conflits quel châtiment était susceptible de frapper les coupables pour l’époque

    Paléoabylonienne la publication du code de hourabi par le père sheale en 1902 a été une date marquante 20 ans plus tard Julius la publiait la première synthèse qui s’appuyait sur les documents d’archiv en 1996 deux travaux importants paraissaient la thèse de l’américain John Fortner un élève de Samuel gringus

    Soutenu cette année-là est resté inédite et au même moment paraissait le gros livre en deux tomes que Eva domombradi avait tiré de sa propre thèse cet ouvrage n’a pas inclu les données de Marie pour deux raisons on y trouve pas ce qu’on appelle en Babylonie une tablette de non revendication les

    Toupis laragamim et en outre comme l’ont regretté certains recenseurs Evan dombradi n’a pas utiliser dans son ouvrage Les données très abondantes de la correspondance mais il est vrai que pendant longtemps on pouvait croire que les sources de Marie sur ce sujet étaient très limité dans armu 8 en

    1958 George Boyet intitulait son 10e et dernier chapitre document judiciair litige et procédures mais celui-ci n’occupait que moins de quatre pages et il observait je le cite les textes juridiques de Marie qui intéressent la procédure et l’administration de la justice sont peu nombreux et en fort mauvais état il n’est donc possible d’en

    Tirer que des renseignements fragmentaires autant qu’on peut en juger ces indications ne présentent pas de différence fondamentale avec ce que nous savons des institutions judiciaire et procédurale de la première dynastie de Babylone la situation s’est améliorée de plusieurs façons d’abord par des raccords de fragments qui ont permis de

    Compléter certains des documents dont voyez déplorer le mauvais état surtout par la publication de nombreuses lettres qui ont apporté d’important an information on en a déjà vu lors des cours précédents on va en voir encore aujourd’hui beaucoup et enfin par l’élargissement à d’autres sites de la région notamment Terka et choubaten

    Lille nous l’avons déjà vu comme la semaine passée la démarche se fera en deux temps nous examinerons d’abord les acteurs de la vie judiciaire avant d’analyser les différents types de verdict qu’il rendait vir qui un individu L se tournait-il pour obtenir justice on pense bien entendu au roi mais il était

    Difficile de se présenter à lui quand en habitait loin de la capitale on verra que les gouverneurs jouaient de ce fait un rôle non négligeable et pour finir nous terminerons par le statut des juges proprement dit assez rarement mentionné était-il ou non des professionnels c’est une des questions que nous aurons à

    Examiner vous vous Rapp appeler la prophétie euh d’adou d’Alep que nous avons lu lors du premier cours le dieu de l’Orage y adressait au roi de Marie cette demande lorsqu’un homme laésé ou une femme laésée t’interpelleront tiens-toi debout et rends-leur un jugement c’est cela que je désire de toi

    Et bien il nous faut voir comment cela était concrètement possible nous n’avons dans la correspondance retrouvé dans le palais de Marie guerre d’allusion à la justice rendue par le roi en son palais il en va de même pour les entrevues accordées à des ambassadeurs étrangers et ça

    S’explique très bien le roi n’avait pas à être informé de ce qui se passait dans son propre palais et donc il ne peut s’agir que de rappel au souverain de cas qu’il a tranché par le passé un exemple nous en est fourni par un texte sous presse dans ARMM 35

    Le chef yaminite yarimlim à ne pas confondre avec son homonyme le roi d’Alep y écrivit aemrilim Monseigneur m’a écrit au sujet d’Abi Rabi or c’est Monseigneur qui a jugé le cas de cet homme a présent Monseigneur m’a écrit en ces termes et cetera la suite est mal conservée

    Puisque la deuxième moitié de la tablette a disparu mais le rappel initial est pour nous important il existe en acadien deux expressions différentes la première c’est dinam Dianum motamo juger un jugement avec ce qu’on appelle une figure étymologique le verbe et son complément sont construits sur la même racine alors on peut avoir

    L’impression que cette expression signifie qu’un verdict a été rendu mais nous le verrons ça n’est pas vraiment le cas celui qui juge en fait indique la manière dont la procédure doit être conduite de façon à ce que le cas soit tranché il en va de même de l’expression qu’on

    Trouve généralement au début des contre-rendus de procès dame churuzum littéralement faire prendre un procès un jugement il s’agit de la clôture de la première étape de la procédure elle permet de confirmer l’existence d’un préjudice et conduit ensuite à l’examen des preuves et ou à la prestation d’un

    Serment il arrivait que le roi R de la justice lors de ses déplacements c’est ce que montre arm 885 un texte que j’ai réédité avec un fragment supplémentaire en 1997 il s’agit d’une affaire que le roi eut à trancher lorsqu’il se trouvait dans la région du Sourou plus

    Précisément dans l’île de Hanat à environ 200 km en aval de Marie le texte commence par énumérer cinq noms propres et ajoute du clan de birilanou on a ensuite 37 noms propres poussiadou du clan yabousum de nom propre et le texte proprement dit commence poussiadou du clan yabousum et

    Ses frères ont revendiqué un champ du palais en ces termes c’est notre champ la ville de sapiratum sétant réunie zimrilim a rendu un verdict dans le temple de la ville de Hanat il a la ville de sapiratum au serment du Dieu alors nous verrons la suite de ce texte

    Dans 3 semaines nous avons déjà parlé de sapiratum localisé dans l’île de Bidjan à 25 km 25 km en aval de ranat on ne connaît pas la date exacte de ce texte et on pourrait s’étonner de voir ici le roi à la fois juge et parti puisque les membres du clan yabousou

    Qui réside dans l’île de sapiratum revendique un champ détenu par le palais et plus loin dans le texte on nous dit le champ du roi ce qui pour moi est intéressant c’est qu’on retrouve l’expression dam Dianou or zimrilim ne tranche pas véritablement l’affaire mais il soumet

    La ville à un serment et la décision de zimrilim a lieu dans le temple de hananat on retrouve à cet égard un cas analogue dans une lettre encore inédite je cite j’ai dit à mon Seigneur dans le camp pourquoi mon Seigneur n’a-t-il pas envoyer banoum pour un jugement en bonne et du

    Forme qu’on me procure un jugement et on retrouve l’expression dinam shuruzum dans le temple d’itourmer c’est à moi que mon père a laissé ses biens donc une dispute euh pour à propos d’un héritage mais ce qui est intéressant si l’on comprend bien cette brève missive c’est que les gens

    Qui vont ouvrir le procès le feront dans le temple d’itourmerè qui était je vous le rappelle la divinité de la ville de Marie un autre texte encore inédit montre également zimrilim rendant la justice en dehors de sa capitale cette fois il se trouvait à sagaratou dit à Monseigneur ainsi parle

    Hichouapachu ton serviteur yashum Dagan homme de zinian yahapalou est allé trouver mon Seigneur à sagarathum et mon Seigneur leur a rendu le jugement suivant leur ça veut dire à yashubdagan et à la personne qui l’a mise en cause donc le jugement de zimrilim M sougagoum et anciens de la ville qui sont au

    Courant doivent se tenir devant les dieux et prêter serment si les gens n’ont pas fait le partage l’aîné doit prendre deux parts et les les cadè ou le cadet une part voilà le jugement que leur a rendu mon Seigneur et après ce rappelouapachou appr prend au roi ce qui ce qui a suivi

    Sa décision nous verrons le reste de cette lettre très intéressant lorsque nous étudierons les serment pour l’instant je me contenterai d’observer que depuis inan yashub Dagan est remonté jusqu’à sagaratum parce qu’il savait manifestement que le roi s’y trouvait comme je viens de l’indiquer ce que l’auteur de la lettre décrit comme un

    Dinou n’est pas vraiment ce que nous appelons un verdict le roi indique la procédure à suivre c’est-à-dire la prestation d’un serment et il rappelle un principe en l’espèce le roi se contente d’énoncer explicitement la coutume qui réglait d’ordinaire le partage des héritages et que nous avons

    Déjà vu il y a 2 semaines à propos de l’adoption l’aîné bénéficiait d’une part double de manière paradoxale les archives de Tyan nous offrent plus souvent l’occasion de voir les rois du pays d’Apou rendre la justice que ne le font celle de telarerie pour les rois de Marie plusieurs lettres nous montrent en

    Effet des rois étrangers envoyés des justiciables au rois local qui devra trancher l’affaire c’est ainsi que le roi de Karat yamsatnou écrivit au roi du pays d’Apou tilabnou de cette manière voici que je viens de t’envoyer mon serviteur yaparlim il conduit avec lui des hommes en procès qu’il se tiennent pendant une

    Certaine durée en ta présence et dans les jugements quand ils arriveront à toi donneleur pleine satisfaction quand cette occasion je puisse voir que tu parles droitement avec moi la fin de la lettre fait allusion au serment d’alliance qui unit les deux rois comme nous l’avons vu lors du

    Premier cours chacun vous vous rappelez s’engageait à rendre la justice aux ressortissant de l’autre comme s’il s’agissait de ses propres ressortissants on voit ici que c’est le roi d’Apou en personne qui devait rendre un jugement dans des affaires impliquant des ressortissants de karate une autre lettre adressée au même

    Tilabnou fut écrite par un certain nick miadou qui était peut-être le roi d’une ville secondaire au centre du triangle du rabour je le cite à propos du cas du marchand assirou j’ai précédemment fait se tenir en ma présence ses témoins des marchands et de simples sujets mkenou et

    Je leur ai procuré un procès conformément au déclaration de ces témoins à présent si tu veux annuler mon jugement annule le à présent voici que je viens de t’envoyer ces témoins et les marchands ensuite on a un passage naculaire et la lettre s’achève ainsi fais se tenir ses témoins et que assirou

    Reçoiv ton verdict en ta présence conformément aux déclarations de ces témoins le terme que je traduis par témoin correspond au sumérogramme Chugi qui peut aussi décrire les anciens d’une ville yesperidem dans son édition du texte avait retenu le sens d’ancien elders mais il me paraît aujourd’hui qu’une traduction par témoin est

    Beaucoup plus plausible dans ce contexte mais le plus intéressant est ailleurs l’affaire concernant un marchand nommé assirou dont la lettre ne donne pas le détail avait été jugé par Nick miadou mais apparemment le verdict a été contesté par le plignant et du coup Nick miadou envoit l’intéressé à tilabnou et

    Il indique que celui-ci peut annuler son jugement l’emploi du verbe pousousum qui signifie effacer annuler n’est pas anodin bien qu’il n’it pas été commenté par jesperidem ni à ma connaissance par personne d’autre depuis la publication du texte en 2011 c’est en effet le mot qu’on trouve dans l’épilod dans

    L’épilogue du code de amourabi il y est question de quelqu’un je cite qui annulerait le jugement que j’ai rendu et dans le contexte de l’épilogue du code d’amourabi c’est quelque chose de négatif mais on voit bien que ici ça ne l’est pas le mécanisme qui est décrit dans cette lettre est bien différent

    D’un appel au sens courant du terme puisque ça n’est pas le justiciable qui fait appel c’est en quelque sorte le juge de première instance qui transmet le dossier à un roi donc il reconnaît la supériorité et à qui il laisse les mains libres pour formuler un nouveau

    Verdict il semble que dans certains cas des individus ai joué entre plusieurs juridictions pour obtenir un jugement qui leur soit plus favorable certains ont joué ce jeu en raison de la pluralité de centre de pouvoir au sein du royaume de Haute Mésopotamie avec notamment yasmaradou le

    Roi de Marie et son père le grand roi samsiadou c’est ce que semble indiquer cette lettre de ramanou adressée à à euh yasmaradou autre chose des gens de rourban sont venus ici ils m’ont une petite lacune par devant les nombreuses divinités j’ai offert un bélier à moi et j’ai érigé un monument

    Commémoratif ayant connaissance du jugement de Monseigneur ils c’est-à-dire les gens de rourban viennent de partir chez le grand roi et ils ont calomnié laoum maintenant si mon Seigneur le veut bien qu’il envoie des ordres express pour que l’on ne méprise pas mon monument commémoratif que je leur ai

    Érigé et que les gens de rourbane n’aillent pas à leur perte donc une lettre très elliptique mais on a bien l’impression que les gens de rourban insatisfaits d’un jugement rendu par yasmahadou sont allés trouver samsiadou et on peut penser que le jugement de yasmaradou qui est en l’occurrence

    Contesté reposait sur le témoignage de Laou qu’il s’agissait de discr un autre exemple concerne cette fois ismedagan le frère de yasmaradou qui était roi à ekallatou une lettre du général kradou a yasmaradou mérite d’être citée en entier au sujet de yahouiadou à propos duquel mon Seigneur m’a écrit il s’est

    Enfui cet homme ne mérite pas de vivre assurément le roi le sait ton père ichmedagan ton frère le sait icharlim et mutbissir tes serviteurs le savent lors de la victime lors de la victoire pardon sur la RIM na que le roi a remporté j’avais donné des instructions strictes

    À chacun au chef de section et au lieutenant je rappelle qu’il a mangé le serment par Adou et samsiadou celui qui s’appropriera du butin or lui il s’est approprié sur le butin deux marmites en cuivre de l’or de l’argent du lin de la lin noir et puis ensuite on a un passage

    Un peu cassé le texte reprend or une fois que nous nous l’avons jugé il est allé trouver ichmedagan et lui a tenu ce discours Kadou et les sugagou m’ont jugé et m’ont condamné ichmedagan lui a fait cette réponse puisque karadou et les sugagou ont jugé ton cas moi que

    Dirais-je donc d’autre part lorsque le roi est venu à chuna il est allé le trouver mais il a répondu de même et c’est du moment qu’il est allé trouver le roi et schméagan et qu’il lui ont répondu de même qu’il est allé trouver mon Seigneur et que cet individu lui a

    Dit Kadoum ne s’en est-il pas aussi approprié étant donné qu’il avait mangé le serment par Adou et samsiadou ainsi que par yasmaradou Monseigneur il faut faire peser par cet homme un tiers de cycle d’argent ou 15 grains d’or alors première remarque on voit qu’il n’existe pas de séparation entre justice civile

    Et justice militaire ayant contrevenu à l’ordre express du général kurouou yahouadou est condamné par une sorte de tribunal formé par le haut gradé et les sougagou il tente de faire appel à ismedagan et à samsiadou mais ceuxci refusent de donner un nouveau jugement youiadou tente sa chance une troisième

    Fois auprès d’ yasmaradou mais cette fois en accusant le général de s’être lui aussi approprié du butin malgré l’interdiction qu’il avait émise et comme toujours nous ne savons pas ce qui s’est passé ensuite les rois n’étaient cependant pas les seuls à régler les litiges un certain nombre de textes montre que

    C’était également une prérogative des gouverneurs il y a eu pendant longtemps une très fâcheuse confusion en ce qui concerne les personnes qui portent le titre de chapitum en effet Jean Bottero dans ARM7 avait proposé que chapitum puisse être à Marie la lecture du semérogram 10 coup 5 dont l’équivalent habituel est dayanum

    Juge le terme de chapitum absent du lexique acadien jusqu’à la publication des textes de Marie correspond à la même racine sémitique que le terme traduit par juge dans la Bible toutefois le livre des Juges montre que ces personnages s’occupai de toute autre chose que de rendre la

    Justice et de la même manière à Carthage les sufêes c’est le même mot n’étaiit pas des juges mais les premiers magistrats de l’État et le dossier Mariotte est désormais suffisamment complet pour montrer que chapitum désigne en réalité les gouverneurs de province mais cela n’empêchait pas qu’ils aient pu à l’occasion rendre la

    Justice tel est le cas d’un des rares procès verbaux qui nous soit parvenu sa publication par George Boyet en 1958 a contribué à entretenir la confusion qui a été heureusement dissipée depuis je cite ce texte sumuradou le gouverneur Chapitou a procuré un procès à Dada fils de ir et à

    Naramtou la fille de rahmaya ils se sont mis d’accord Dada et naramtou ont partagé sur la totalité de ce qui existe dans leur maison ils sont satisfaits ils ont juré que l’un ne réclamera pas contre l’autre celui qui contestera devra payer une mine d’argent du fait qu’ils ont juré par la sakum de

    Yardunlim et zimril on voit que le gouverneur ouvre le procès ce dont il rend compte par la formule d’inam shuruzum que nous avons déjà commencé commenter mais ici point de vainqueur ou de vaincu les partis se mettent d’accord et c’est cette conciliation que le document enregistre

    Le texte ne précise pas à quel titre intervient ce partage entre Dada et naramtou nous avons étudié ce texte lors du séminaire de jeudi dernier et Jules Jalet Martini m’a fait ensuite une suggestion intéressante l’homme et la femme ont deux pairres différent mais il pourrai avoir la même mère et ce serait

    Après la mort de celle-ci qu’un conflit aurait surgit à propos du partage des biens qui appartenaient à cette femme et qui se trouvait dans la maison familiale et finalement un accord serait intervenu entre demi-frère et demi-sœur avalisé par le gouverneur local une autre lettre du même soumouradou se révèle cruciale pour

    Comprendre le fonctionnement de la justice dans le royaume de Marie elle commence ainsi le jugement concernant harilim et damiltani moi-même sametar Khadoun Akbou atamrel iskatan yel et yasouerar serviteur de confiance de mon Seigneur nous nous sommes empressés et je leur ai fait prendre la sentence qui les concerne ainsi la suite du texte

    Décrit la procédure de serment imposée à la famille d’arilim et le la lettre s’achève de cette manière mon Seigneur doit trancher l’affaire de ce jugement je jure que nous av n’avons pas adopté une procédure inique à cette occasion mon Seigneur doit trancher mon affaire ou sinon quel poids peut avoir le propos

    De Monseigneur disant celui qui a prêté serment par zimrilim peut commencer une procédure sur tout sujet depuis ma jeunesse je suis un serviteur au service de mon Seigneur on voit donc soumuradou entouré par SEP autres hautes dignitaires du royaume décidé de la procédure dans le conflit entre harilim

    Et une femme nommée iltani manifestement la procédure qui a été décidée a été contestée et sumuradu demande donc au roi de confirmer la la décision qu’il a prise et il soulligne à la fois son attachement personnel au roi et le fait que cette décision fut collégiale et la

    Fin de la lettre A ceci d’intéressant qu’elle semble indiquer que la capacité de rendre la justice se faisait par délégation du roi auquel un serment de fidélité avait été prêté une lettre dont l’adresse a disparu montre bien le lien entre la responsabilité d’un district et le droit

    De juger je la cite au moment d’atteindre coutlatou j’avais dit à idin Dagan tu donneras une mine d’argent et la taxe hiigissou je l’avais dit à Monseigneur et Monseigneur m’avait répondu ceci où le prendra-t-il j’avais dit je le donnerai mon Seigneur m’a alors dit ceci place un homme à

    Dyardounlim et tu donneras toi Mo même cet argent et la taxe hiigissou j’avais alors répondu oui à mon Seigneur une deuxième fois dans la cour du palmier j’ai dit ceci à mon Seigneur ahamnuta est déjà installé à yardunlim à douryardunlim il donnera cet argent et la taxeigissou mais mon Seigneur m’avait

    Répondu oui TBI guérichou était alors au service de Monseigneur Monseigneur l’a appelé et lui a donné pour instruction appelle la hamnuta et donne-lui mission en ces termes tu es nommé à duryardunlim tu donneras une mine d’argent et la taxe hiigissoum selon les instructions de mon seigneur je suis arrivé à duryardounlim

    J’ai convoqué les bourgeois et j’ai donné mission à haramnuta maintenant poursuit la lettre idin Dagan est arrivé à duryardunlim et il trouble la ville en disant ça n’est pas du tout aramnuta qui est nommé c’est moi suurabi N plus autorité sur D yardounlim ni sur le jugement l’auteur de la lettre reprend

    Je suis en plein désaris ainsi je ne peux établir la redevance du palais dont je m’occupe aujourd’hui sumuradou est arrivé et a dit ceci je chasse à ramnuta du poste de sugagou et j’y place idindagan cela fait 10 jours cararamnuta est nommé et aujourd’hui on l’en chasserait à présent idin Dagan n’est

    Pas complètement à la hauteur des affaires de la ville déjà auparavant puis a une lacune et la lettre s’achève ainsi il faut qu’aramnuta soit installé comme sougagum de la ville alors Monseigneur doit arbitrer l’administration du district de Dour yardoulim donc le nom de l’expéditeur de la lettre est cassé mais une fois qu’on

    A lu l’ensemble de la missive on comprend qu’il s’agit de sumrurabi celui-ci était le gouverneur du district de durouryardunlim qui était une province autonome au début du règne de zimrilim la affaire concerne la nomination d’un personnage de rang inférieur qui devrait celui qui devrait être le maire de la

    Ville avec le titre de sugagum dans un premier temps sumrurabi avait choisi un certain idindagan et s’était porté caution pour la contribution en argent et en bétail que comme tous les sgagoum idin Dagan aurait aversé chaque année et puis sumururabi arrivé dans le palais de Marie s’est ravisé et son choix s’est

    Porté sur aramnuta qui avait le double avantage d’être sur place et d’être capable de verser lui-même la redevance annuelle et c’est donc aramnuta qui a été nommé mais ensuite indagan est arrivé à duryardun mais a prétendu qu’il était le seul détenteur légitime de l’autorité et il a

    Ajouté que le gouverneur avait été démis de ses fonctions d’une manière très limpide pour nous je recite le passage sumrurabi n’a plus autorité sur duryardoulim ni sur le jugement et cela confirme bien le rôle du Chapitou du gouverneur en matière judiciaire bien souvent des plignants allaient trouver le roi et celui-ci les

    Adressait ensuite au gouverneur de leur province c’est ce que montre le document suivant une des rares lettres qui est pour auteur zimrilim lui-même elle fut adressée à yakimadou le gouverneur de sagaratum le roi y déclare yantin Dagan de Yaï s’est présenté à moi en disant je détiens 10 arpents de champ un héritage

    Que mon père avait acheté et moi j’accomplis un service de réserviste sur ce champ de mon héritage yassidagan m’a retranché trois arpents de terre et auparavant j’avais été muté à douryardunlim voilà comment cet homme s’est présenté à moi maintenant voici que j’ai envoyé cet homme à toi rend justice à cet homme

    Rends-lui son champ que yassidagan lui avait retranché les 10 arpents de champ son héritage tout an tout entier à lui-même donnelui et que personne ne fasse de réclamation à cause de son champ en outre cet homme assigne-le aux gardes personnel il devra faire le service parmi la garde

    Personnelle une lettre de ce genre aurait tout à fait conforté George Boyer dans son jugement que j’ai cité tout à l’heure à propos de la ressemblance des textes de Marie avec ceux de la Babylonie cette lettre ressemble en effet énormément à celle que sinidinam le gouverneur de Larsa reçut quelques

    Années plus tard de amourabi de Babylone et vous noterez par ailleurs qu’on retrouve ici une distinction sur laquelle j’ai déjà attiré votre attention la différence entre les terres en pleine propriété que l’on peut vendre et transmettre en héritage et celle qui appartiennent au palais dont on peut avoir la jouissance en échange d’un

    Service rendu au roi mais qu’on ne peut pas vendre et donc yassidagan avait laésé yantin Dagan puisque il a disposé d’un tiers de la surface du champ qui appartenait en propre à ce dernier en sens inverse il arrivait fréquemment que des gouverneurs envoient au roi des individus dans le cadre d’une enquête

    Judiciaire par exemple à l’époque de yasmaradou on voit ce texte dit à Monseigneur yasmaradou ainsi parle waterernanum à présent je viens d’envoyer le jeune homme juge son jugement on relève que l’auteur de la lettre se permet d’écrire au roi de Marie à la deuxième personne et la suite

    Donne les termes du serment à prononcer nous y reviendrons bientôt un autre exemple est donné par cette lettre de yakimadou à zimrilim yanim dagam yanib Dagan qui fait partie des commandos d’intervention se trouve dans mon district il est allé au pays d’idamarats il a volé huit esclaves et deux anânes puis les a

    Vendus j’ai appris l’affaire par IR on a convoqué yanipdagan et je l’ai réprimandé lui disant pourquoi as-tu voler esclave et Anne dans le pays d’idamarats jean avec qui Monseigneur a un pacte de nonagression il m’a répondu je n’ai pas commis de vol il y a des gens qui vendent esclave et ânne

    Zouratnim serviteur de mon Seigneur lui a vivement répondu tu as vendu quatre esclaves à napsill de rarouatou tu as vendu deux ânes à moi-même et quatre esclaves une fois à utarou dans le district de sagaratum Y yensibdagan a dit fais-moi mener au roi afin qu’en sa présence présence j’établisse qui a volé

    Les esclaves et les ânes ça rappelle la chanson hein qui a volé voilà donc que je fais mener yanibdagan chez mon Seigneur afin que mon Seigneur le réprimande et qu’il c’est-à-dire yanipdagan dénonce les gens qui ont volé esclave et Anne au pays d’idamarats et en ont fait commerce en

    Effet pour donner toute son efficacité à Lady de Monseigneur je me suis dit il est à craindre qu’il ne fasse appel à des bédouins qu’il n’oublie l’obéissance du à mon Seigneur et que si nous ne lui avons pas amené cet homme il ne quitte tout soudain sagaratum c’est dans cette

    Crainte que je l’ai envoyé à mon seigneur de sorte que mon Seigneur puisse le réprimander alors vous voyez que il n’est pas ici question de procès ni de jugement yanibadou pardon yanibdagan mise en cause par yakimadou a nié être l’auteur du vol pour nous il serait coupable de recel mais yakimadou

    Demande simplement qu’il soit réprimandé ce que souhaite surtout le gouverneur de sagaratum c’est que yanibdagan livre les noms des auteurs du vol mais celui-ci déclare qu’il ne le fera qu’en présence du roi et ce seront donc éventuellement ces voleurs ainsi dénoncés qui seront par la suite jugés d’une façon générale le statut des

    Juges à l’époque paléobabylonienne n’a guère été étudié jusqu’à présent une thèse est actuellement en préparation sur ce sujet par fara Thomas sous la direction de Sophie desmart Lafond ceux d’entre vous qui ont suivi mon cours en 2020 se rappelle peut-être l’étude de Michel tanray sur le juge guimil Mardou

    Qui posait la question de l’existence de juge de carrière mais cela concerne si part à l’époque paléobabylonienne tardive donc une autre région à une époque postérieure nous allons essayer de voir ce qu’il en était dans la Haute Mésopotamie du 18e siècle la notion de juge du roi est

    D’abord apparue dans des documents des royaumes de Larsa et de Babylone il n’en existe pas dans les archives de Marie ou du moins pas encore mais cette lacune est comblée par une tablette découverte à Terka le texte débute en effet ainsi yaripou fils d’idine itourmer a porté

    Plainte au sujet d’une maison et d’un champ kibridagan et un juge du roi Dayan chararim ont rendu un verdict et on retrouve l’expression dinam Dianou que nous avons déjà vu la suite est moins facile à lire et interprét mais a lieu devant la Déesse lagamal et le dieu

    Hichoudou ce couple divin constitue à mes yeux les divinités protectrices de la ville de Terka à côté de Dagan qui est le dieu régional il il n’y a donc aucun doute que Kibri Dagan qui est mentionné ici sans sans son titre est bien le gouverneur Chapitou de Terka bien connu grâce aux

    Dizaines de lettres qu’il envoya à zimrilim et qui furent parmi les premières à être publié par Jean-Robert Cuper en 1950 l’existence de juge du roi n’est pas attesté ailleurs dans le royaume de Marie donc on ne sait pas s’il s’agit de juge de la capitale envoyé au cas par

    Cas mais le fait même qu’on puisse voir côte à côte un gouverneur Chapitou et un juge dayanou montre bien que le chapitum n’était pas essentiellement un juge et j’observe qu’une constellation du même type est également attestée dans un texte de raradou légèrement postérieur puisqu’il date de l’an 6 de samsui

    Luna pousratanou a intenté un procès à chapiilim napsunaadou le gouverneur Chapitou le juge du roi et les anciens de la ville et l’enveloppe d’ variante les anciens de yablia lui ont procurer un jugement et on retrouve à nouveau l’expression d’inam churuzum la présence dans ce texte du titre de chapitum montre que la

    Domination babylonienne consécutive à la conquête de la région du sourum par amurabi n’entraîna pas une babylonisation complète puisqu’on conservait encore en l’an 6 de samsuiluna la manière de désigner un gouverneur qui était celle deschuna et de Marie alors que les gouverneur était à Babylone pourvu du titre de

    Chapirou par ailleurs on voit que le juge du roi dans ce texte rédigé à yablia n’est pas nommé de la même manière qu’il ne l’était pas dans le le texte de Terka ce qui fait penser que on a affaire à des gens qui viennent d’ailleurs et qui n’étaient pas

    Forcément bien connu par le scribe rédacteur des documents la distinction entre gouverneur et juge s’observe également dans une lettre de rasidanou à yasmaradou je cite atamrou le balayeur m’a-t-il apporté ma part est-il jamais venu au procès je l’ai jugé à deux reprises et en outre les juges l’ont jugé de même

    Il tient mon jugement et celui des juges pour nul et n avenu ce texte est assez énigmatique il faut l’avouer mais on voit qu’il y a un jugement et même deux par rassidanou et en plus un jugement par les juges du moins voyonsnous ici clairement que les juges n’avait pas l’exclusivité

    Dans la tenue d’un procès il y a manifestement des cas où celui qui juge n’est ni un gouverneur ni un juge d’Anou c’est ainsi que Nana galzou eut à juger les musiciens du service de richya pour ne pas avoir respecter la précéance du à un supérieur avant le départ de Monseigneur

    Nanagalzou est venu ici en disant le roi m’a envoyé au sujet de gouulagan en ces termes j’ai envoyé gouulagan pour qu’il soit au devant des gens pourquoi ont-ils accepté avant lui la coupe que les musiciens se rassemblent et jugelaai pour avoir accepté la coupe avant gououagan pourquoi ne le ne l’aurait-il

    Pas accepté avant même que Monseigneur n’ait le temps de dire tiens la coupe nan galzou est venu me trouver en disant le roi m’a envoyé ce message juge les musiciens qu’on examine donc l’affaire alors comme richilla auteur de la lettre on pourrait trouver cette histoire d’étiquette un peu ridicule mais ce qui

    Est intéressant c’est que le vocabulaire ici employé est le même que pour des délits avéré on retrouve l’expression dinam Dianum alors que les textes de Mésopotamie centrale et méridionale ne montre pas clairement l’existence de juge profess une lettre de rabdum Dagan à zimrilim atteste l’existence d’un corps des juges

    Et cette lettre récemment publiée nous oblige à remettre en question un certain nombre de choses àour elle le responsable du corps des juges maastim SH dayani est mort l’an dernier or yanip Dagan le responsable du corps que nous avions nommé vient lui-même de mourir et à présent s’il plaît à Monseigneur

    L’argent des juges ne doit pas faire défaut ensuite on a une énumération de se personnage mon Seigneur doit envoyer un message afin qu’on m’amène ces SEP personnes et Monseigneur doit donner des directives afin qu’ainsi l’argent des juges ne fasse pas défaut l’énumération des maires de ces SEP localité semble

    Montrer que les municipalités jouaient un rôle dans les procès comme le texte de yablia nous l’a montré il y a un instant et nous allons voir que cet argent des juges pourrait être formé par les amende qui étit infligé et qui alimentaiit le trésor royal il est souvent difficile de savoir

    Où se situe exactement la corruption un premier texte nous montre le côté quasi officiel de certains versement qui rappelle un peu les épices de l’Ancien Régime en France il s’agit d’une lettre de samsiadou à yasmahadou qui a été partiellement cité par Georg dosin mais qui est encore

    Inédite un texte un peu long mais qui est assez savoureux pikamael homme d’apane m’a dit ceci auparavant du temps de sumouou c’est sumuyamam le prédécesseur de yasmaradou sur le trône de Marie j’ai eu un procès à afin de supplanter mon adversaire j’ai donné à ladinou une demi-mine d’argent à donner au palais et

    Je lui ai donné un demicycle d’or comme Bakchich neberou par la suite par devant soumoumou mon adversaire m’a supplanté or il c’està-dire laadinou m’a pris argent et or mais il n’a rien donné au Palais j’ai dit rends-moi argent et or mais il ne m’a rien donné tel fut le premier

    Procès hier à choubaten Lille je les ai jugé en ces termes que l’adinou prête serment dans le temple de rousouanou et que du fait que pikamael a lancé contre ladinou une accusation infondée il verse une demimine d’argent à laadinou à présent picamael est venu ici et il m’a dit il encore une fois

    Laadinou a pris une mine et demi d’argent un âne et six ougards de grain en écoutant ma présente tablette que l’on convoque devant toi l’adinou et tranche son affaire si son affaire est vérifié que ladinou rende à picamael une demimine d’argent et un cycle d’or et

    Que lui-même ladinou a pris du temps de soumoumou sur la mine et demi d’argent l’âne et les si ougard de grain qu’il a pris par la suite que laadinou donne à picamael l’argent plus ou moins équivalent je viens de te l’envoyer tranche son affaire faire et donne-lui

    Satisfaction de sorte qu’il ne soit pas laésé vous voyez qu’il y a trois procès successifs le premier a été jugé du temps de sumuyamam par le roi en personne et malgré le changement dynastique intervenu samsadou ne remet pas en cause la chose jugée au contraire lors du deuxè procès il condamne

    Picamael à verser à laadinou une demimine d’argent pour avoir lancé une accusation inf fondé mais picamaë jette le doute sur la probité de l’adinou l’accusant en plus d’un vol et ladinou se trouvant manifestement dans le royaume de Marie c’est à yasmaradou qu’il reviendra de trancher l’affaire donc un troisième

    Procès devra avoir lieu si l’enquête se révèle concluante concernant l’argent et l’or que l’adinou a pris indument et vous remarquerez que picamael n’est finalement pas mise en cause il n’est pas pas accusé de tentative de corruption comme il devrait l’être selon le droit actuel c’est au contraire laadinou qui est accusé de malhonnêteté

    Puisqu’il a gardé outre sa commission les 30 cycles d’argent qui auraient dû être versés au palais et la question non résolue à nos yeux est de savoir à qui cet argent aurait dû être versé et en quoi son versement aurait conditionné le verdict un autre texte encore inédit est

    Tout à fait intéressant le nom de l’expéditeur de la lettre a disparu mais le début mais le texte dont le début est assez endommagé peut-être ainsi compris mon Seigneur sait bien que cette affaire est scandaleuse du temps des rois précédents qui ont habité marie ou depuis que chamache a fait s’installer

    Monseigneur sur le trône de Marie et a installé son qui lorsqu’une épouse devait établir par serment son témoignage a-t-il reçu m cadeau en place de ce serment or cet individu a reçu main cadeau quoi qu’il estit jugé l’épouse de l’homme devra déposer sous serment puis Manou baloucha

    Devra se toucher la gorge jurer devant le dieu et alors il pourra prendre son argent il est très vraisemblable que c’est à l’insu de mon Seigneur qu’ils ont jugé un tel jugement que mon Seigneur entende leur affaire et qu’à propos des nombreux cadeaux qu’il a aujourd’hui reçu d’ux ibalpel fasse une

    Déclaration au sujet de son argent dans le temple d’itourmer et par devant itourmer il pourra prendre son argent donc euh l’auteur de la lettre commence par une déclaration indignée faisant allusion au roi du passé mais aussi à l’installation du roi sur le trône et c’est la première

    Fois que le dieu chamache apparaît dans un tel contexte sans doute parce que l’affaire qui suit est une affaire judiciaire et et puis ensuite on rentre dans le vif du sujet il faut bien avouer que l’affaire n’est pas très claire mais une chose apparaît certaine hibalpel

    Était à la tête d’un groupe de personnes qui avaiit rendu un jugement à la suite duquel une femme devait faire un témoignage sous serment il semblerait que le couple pour éviter d’être soumis à l’épreuve du serment a choisi de faire des cadeaux à ibalpiel mais ce cas de corruption fut

    Dénoncé à zimrilim comme trop souvent nous ne savons pas quelle fut la conclusion de cette affaire je reviendrai sur la question du serment dans un autre cours vous voyez que le découpage de mon cours à propos de la procédure n’a pas été facile à établir et de ce fait je

    Suis obligé d’avoir deux cours entiers consacrés à la procédure que je repousse donc dans deux ou trois semaines avec un cours dévolu à la preuve écrite et un autre à la preuve testimoniale et donc nous allons aujourd’hui passer directement à la question des verdictes de nombreuses lettres nous

    Informment en effet avant tout sur l’issue des procès on verra que se pose d’abord la question d’un éventuel pardon nous constaterons ensuite qu’il existait une différence entre compensation financière et amende et nous examinerons pour finir la question des crimes capitaux sur lesquels on reviendra la semaine prochaine dans la terminologie actuelle un procès

    Peut se terminer par un nonlieu ou bien l’accusé peut être déclaré non coupable au bénéfice du doute ce qui n’est pas la même chose comme vous l’avez entendu ou lu en abondance ces derniers temps aucun équivalent de ces deux formules n’existe dans la langue acadienne on voit

    Seulement évoquer la notion de pardon à côté de celle de châtiment une lettre de Laou est ainsi formulée au sujet de l’affaire du serviteur de Monseigneur à propos de qui lui-même m’a dit où sont les biens de l’homme d’idinsine à l’heure actuelle il est parti cette affaire n’est pas de celle

    Qu’on peut porter devant les juges ni pardonner ces témoins à charge à la porte du tourmère verseront de la poussière sur sa tête et à l’endroit où cette parole a été exprimée par lui ils frapperont sa bouche avec un clou je traduis le terme de mouinou par témoin à

    Charge puisque le terme habituel pour témoins c’est shibutou il s’agit ici des gens qui ont établi la véracité de l’accusation et leurs déclarations suffit à faire condamner l’accusé la peine qui consiste à enfoncer un piquet dans la bouche de quelqu’un correspond à ce que les juristes appellent une peine réfléchissante selon d’heureuses

    Expressions de Guillaume kardacia on est puni par où on a péché mais c’est un un gros piquet en Cu en cuivre donc ça revient à tuer la la la personne d’une façon pas très agréable donc l’inculpé a dû proférer une énormité pour laquelle seule la peine de mort était

    Envisageable on mettait parfois le roi en garde contre une Clémence excessive qui serait dictée par des arrièr-pensée politique cette lettre dont le début est cassé en témoigne l’an passé mon Seigneur avait prononcé le jugement des yaminites et alors mon Seigneur leur avait pardonné aujourd’hui en ce qui

    Concerne les gens de michlan c’est comme le louvetau on l’a élevé et on lui a laissé libre accès au mouton alheure actuelle les mariottes sont en colère disant renard nous t’avons élevé or tu mets à mal le pays Monseigneur doit réfléchir et alors ne pas être bienveillant envers les gens de michlan

    Qui sont des yaminites il doit leur demander des comptes il ne mérite pas de vivre il ne faudrait pas que mon Seigneur tienne ce discours-ci disant je leur ferait peur et ils se calmeront quelque chose comme cela alors ce texte est très intéressant par la sorte de

    Proverbe ou de fable qu’on y trouve même si depuis la fontaine nous a mieux appris à distinguer le loup et le renard lorsqu’à la fin d’un procès le coupable était condamné à verser de l’argent il faut faire soigneusement attention à la personne ou à l’institution destinataire de cette

    Somme s’il s’agit de l’autre parti on parlera de compensation ou d’indemnisation mais s’il s’agit du palais on a affaire à une amende on est dans le premier cas de figure avec cette lettre d’atraakatou sœur de zimrim euh épouse euh du roi de michelan subouhabi elle écrit au roi de

    Marie au sujet de l’argent que m’avait réclamé idin sine et à propos duquel mon Seigneur nous avait rendu un jugement à mon arrivée les gens au courant de cette affaire qui formaient le service de moudbissir n’étaient pas présent ils étaient allés avec sumudabi donc jusqu’à présent je n’ai pas pu régler cette

    Affaire ma Seigneur maintenant mon Seigneur m’a écrit au sujet de cet argent j’ai eu peur de son message j’ai pesé six cycles d’argent possession de serviteur qui habite chez moi il y a un relicat de quatre cycles d’argent kidinsine viennent et qu’il règle l’affaire avec les serviteur de

    Moudbissir certes c’est le roi qui avait écrit à trakatou mais l’argent ici n’était pas destiné au roi il devait être versé à celui qui avait gagné le procès donc un certain idincine de nombreux jugements s’achevaient en revanche avec la nécessité pour le coupable de de verser une amende en témoigne cette lettre de

    Utsianadagan au sujet du jugement à propos de l’âne des Arabies laalousinum une sorte d’amuseur dont Monseigneur m’a écrit en ces termes soit donne C cycle d’argent en fonction du jugement soit viens chez moi et et puis la suite est malheureusement cassée donc on ne sait pas ce que ce sianadagan avait fait à

    L’âne des Arabies mais il a été condamné suite à un jugement a payé une amende de 5 cycles malheureusement une cassure nous empêche de savoir quelle serait l’alternative au versement de l’argent mais certains textes administratifs nous permettent de voir que les amendes perçues à la suite d’un jugement constituaient des ressources non

    Négligeables pour le trésor royal par exemple cette mine de tir d’argent représentant une mine 2 ti3 et qu cycles d’or selon la proportion de quatre cycles et demi d’argent pour un cycle d’or selon les poids du roi représente le Jugement de sumuyassim transmission au coffre du roi

    Et bien il est assez vraisemblable que une lettre de zimrilim à son intendant mukanishum concerne la même affaire voilà que je viens de te faire porter la tablette concernant la libération de sumou yassim reçoit cette tablette et observe avec soin son contenu libère Sumu yassim on ne sait pas pourquoi cet

    Individu avait été emprisonné mais il est fort probable qu’il a été libéré en versant la somme considérable de plus de 7 mines d’argent et ce montant à la directement alimenter le coffre du roi dans un cas privilégié nous savons même exactement quelle opération devait être financé par le paiement d’amende du

    Hautroi c’est ce que révèle une lettre du gouverneur de Terka qui bridagane Monseigneur m’a écrit à propos de di000es d’argent qu’on payé les coupables cet argent doit me parvenir rapidement pour servir au travail du trône du Dieu d’agan depuis le jour où mon Seigneur est parti tout l’argent qui était à payer et

    Cetera et ce qui est intéressant c’est que on a des documents administratifs qui nous montre comment cet argent fut utilisé pour acheter de l’or destiné à à orner ce trône qui devait prendre place dans le temple de dagane de Terka et donc vous voyez que finalement l’argent

    Est resté dans le district puisque ce sont des amendes payées par des gens qui habitaient le district de Terka que kbdagan devait envoyer au trésor royal mais ensuite on achetait de l’or et le trône finalement devait après avoir été plaqué or retourner aller dans le temple de dagane de Terka existait-il des

    Amendes tarifées un fragment encore inédit à l’intérêt de documenter une expression nouvelle d’ Kim motamo jugement d’un vol je le cite il faut que l’on convoque yaskurum pour que nous parlions moi-même et yaskourum si c’est moi le voleur je veux bien donner l’amende qui frappe un voleur mais si c’est lui le voleur

    Faites-lui payer l’amende qui frappe un voleur voilà ce que j’ai dit devant le serviteur de mon Seigneur Haria Smir et les juges donc le passage est intéressant parce qu’il donne à penser qu’il existait des sortes de tarifs mais il faut faire attention que les tarifs qu’on trouve dans le code d’amourabi par

    Exemple correspondent non pas à des amendes mais à des dédommagements versés aux victimes donc c’est l’autre catégorie il nous faut maintenant commencer l’examen de la question de la peine capitale et nous en reparlerons encore la semaine prochaine à plusieurs reprises apparaît l’expression DIN napichtime mot à mot un jugement de vie

    Le mot napishtou désigne la gorge le souffle et par la même le souffle vital la vie la lettre arm 512 écrite par le roi de carkemich à yasmaradou aurait sûrement été intéressante puisqu’elle commence par au sujet d’un dne napichtime mais malheureusement toute la suite a disparu heureusement un texte récemment

    Publié nous permet de mieux cerner ce concept il s d’une lettre d’idinanou à propos d’une affaire transmise au roi le porteur de ma présente tablette appartient à mon district il est membre du clan yumhamou il est venu à moi et m’a dit mon frère a été volé dans ta région et a

    Été vendu donc ici il faut comprendre que on l’a fait prisonnier en quelque sorte et vendu comme esclave fais une enquête j’ai envoyé un un message on l’a recherché et on s’est emparé du voleur de son frère dans la ville de zalpar on me l’a conduit je l’ai alors interrogé

    En ces termes pourquoi as-tu vendu l’homme il a dit je l’ai vendu fais ce qui te paraîtra bon j’ai dit ce qui me paraîtra bon non tu iras chez le roi je lui ai mis des menottes et les livré à son adversaire disant allons mène-le chez le roi mais son frère s’est levé

    Disant que mon frère n’aille pas chez le roi j’accepte de donner de l’argent j’ai dit de l’argent être reçu alors qu’il s’agit d’un jugement capital de l’argent je l’ai ligoté et je l’ai remis à son adversaire maintenant l’individu vient de s’enfuir j’ai envoyé un message on a

    Réuni sa famille et j’en ai fait des garants alors j’ai remis son frère à son adversaire et je viens de les expédier chez mon Seigneur que mon Seigneur fasse ce qui lui paraît être bon si l’on ne fait pas peur à l’individu les criminels seront nombreux dans la région donc une

    Notation finale qui est intéressante puisqu’elle montre une dimension politique de la justice dès cette époque le verdict dans ce procès doit être comme on dit exemplaire c’est-à-dire avoir un effet dissuasif mais je voudrais surtout analyser le concept de dinapishtim qui est ici mis en avant il ne s’agit pas contrairement à ce qu’on

    Pourrait croire sur le parallèle de churkim de ce que nous appellerions un crime de sang aucun meurtre n’a été commis mais il s’agit d’une affaire dans laquelle la vie du coupable est en jeu pour avoir vendu quelqu’un comme esclave à l’étranger et bien on peut être soumis

    À la peine de mort et cette conclusion est confirmée par une lettre de yahoui ila il est question du roi de nirya bounumadou yaouila se vit demander si bounouadou était jugé pour un DIN napishtime et que sa vie était mise à son terme autrement dit qu’il était exécuté resterais-tu en bon terme avec

    Zimrilim donc il s’agit ici d’un jugement dans lequel l’accusé risque la peine de mort s’il est rendu coupable et on trouve un dernier exemple dans une lettre du roi de chudurumm autre chose au sujet des morts que sont-ils est-ce déjà peu de choses les nôre un mort était un ressortissant

    De la ville de ratsumm au cours du procès les gens de ratsum m’ont pris à parti alors moi je leur ai répondu ce procès est un procès capital je vais exposer mon cas devant Monseigneur et donc mise en cause dans la mort d’un habitant de ratsum houd pael risquait la

    Peine de mort et il demanda donc l’arbitrage du roi de Marie je vous rappelle enfin la lettre arm 14 17+ que nous avons déjà commenté et qui permet de voir qu’on pouvait échapper à la peine de mort en versant une forte amende puisque zimrilim avait déclaré ça n’est pas de mines d’argent

    Qu’il doit donner en échange de sa mise à mort qu’il pèse 5 mines d’argent comme rançon de sa vie et alors tu pourras le libérer et un peu plus bas ces 5 mines d’argent sont qualifiés d’amende nous avons vu aujourd’hui comment la justice était rendue par les Mo leur gouverneur ou des personnes

    Officiant avec le titre de juge ainsi que les amendes ou les châtiments qu’ils infligeaient au coupables la semaine prochaine nous verrons deux manières dont les rois pouvaient intervenir de façon extraordinaire en matière de justice lorsqu’il s’agissait de vengeance ou lorsqu’une situation économique dégradée les conduisait à des

    Remises de dettes je vous remercie de votre attention [Musique]

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