Conférence présenté le 20 septembre par Judith Cerrogora, conservatrice du patrimoine, chargée des collections de céramiques à partir de 1945 et contemporaines, Sèvres musée national de céramique.

Bonjour à tous et à T tous et bienvenue à cette deuxème conférence du premier jour du parcours de la céramique elle portera sur les formes vivantes de la céramique contemporaine et vous est présenté par Judith cernogora madame cernogora est conservatrice du patrimoine chargée des collections de céramiques à partir de 1945 et

Contemporaine au Musée national de Céramique de Sèvre elle a également réalisé ses études à l’École du Louvre a été directrice du musée de Vernon de 2011 à 2016 et a participé en tant que commissaire à l’exposition forme vivante au musée de Sèvre au printemps en dernier et c’est de cette exposition

Dont on a vous parler durant cette conférence merci beaucoup et merci aux organisateurs pour l’invitation à participer à ce cycle de de conférence effectivement le titre de de ma communication fait référence à cette exposition euh l’idée c’était aussi d’en reparler et puis aussi peut-être d’aller au bout d’une frustration puisque quand on

Organise une exposition il faut faire aussi avec des beaucoup de renoncements à des œuvres qu’on ne peut pas avoir donc l’idée c’était de profiter aussi du cadre de cette de cette exposition pour présenter justement des œuvres qui auraient pu tout à fait figurer au sein de de l’exposition donc cette exposition

Elle s’est tenue il y a quelques mois au musée de Sèvre mais au préalable elle avait été créée par nos collègues du Musée National Adrien du boucher de de Limoge et l’idée à SF c’était justement de lui offrir une seconde vie un second souffle de la remanier légèrement et notamment l’enrichissement en

L’enrichissant avec nos propres collections les les collections que nous avons dans les collection du musée de de de sa c’est une exposition qui s’intéressait à une thématique aussi très actuelle sur les liens entre la céramique et le monde du vivant le vivant est pris dans une acception très large c’est-à-dire

Vraiment l’ensemble de ce qui nous entoure et dont on nous sommes aussi partie intégrante c’est-à-dire évidemment les animaux euh les végétaux et puis aussi nous les les humains et comment dès la période de la Renaissance enfin c’était le propos de l’exposition son point de départ comment l’art de la

Céramique s’est attaché à traduire par le biais de la terre du travail de la terre euh cette transcription comment comment réussir à transcrire cette idée du du vivant donc là je vais vraiment m’intéresser plus particulièrement à la période contemporaine on va remonter aux années 90 à peu près pour vous présenter

Un certain nombre de propositions d’artistes qui sont très nourres alors parfois ça va peut-être vous sembler de manière un peu éloigné et puis parfois de façon très littérale très fidèle très naturaliste comment justement il s’attache à retranscrire cette idée du vivant dans leur dans leur travail sont des propositions extrêmement variées

Extrêmement riches qui montrent aussi euh tous les possibles qui sont offerts par par le matériau céramique et qui justement se prêteent particulièrement à cette évocation du du vivant donc pour démarrer j’ai choisi cette œuvre de Jean-Luc Vilmouth aussi un peu en guise de clin d’œil euh parce

Que nous sommes face à l’empreinte de pied d’un éléphant et que vous savez que les éléphants et la porte celain ne font pas forcément bon ménage c’est un projet qui avait été mené dans les années 90 par par ce sculpteur qui avait souhaité justement capturer l’empreinte d’un pied

D’un éléphant du zoau de Vincen dans de la porcelaine c’est évidemment l’idée de marier ses contraires he ses opposés en apparence cette lourdeur cette masse de l’éléphant de l’animal face à la délicatesse de ce matériau porcelaine qui est travaillé à à à Sèvre et euh le

Tout ce projet en fait a été une véritable épopée puisque euh le tout le matériel qui avait été apporté aux EOS pour pouvoir saisir cette empreinte de pas de l’éléphant euh et ben tout ce processus a été compliqué par la mauvaise volonté de l’éléphant qui n’a tout simplement pas voulu avancer et

Donc il a fallu trouver un peu des des subterfuges pour qu’il l’accepte d’avancer de vraiment mettre sa patte à l’endroit à l’endroit souhaité et donc pour ça vilmou a eu l’idée de récupérer de la terre à un endroit de son enclos euh un endroit sur lequel l’éléphant

Avait uriné et donc il a récupéré cette terre qu’il a ensuite éparpillé à la surface de l’endroit pensé pour récupérer cet empreinte sans doute reconnaissant et rassuré par sa propre odeur il a enfin réussi à à avancer et donc le sculpteur accompagné donc des des mouleurs de de de la manufacture a

Pu enfin ils ont pu enfin récupérer l’empreinte de de ce pas donc ils en ont fait un un moule à partir de là et ce moule a ensuite pu recevoir donc cette pâte de de porcelaine pour capturer donc cette cette empreinte de pas voyez que ça se présente vraiment comme une sorte

D’oval complètement abstrait on a des sorte de réseau comme ça à la surface c’est pourtant bien l’empreinte donc on voit les dimensions très imposantes he on est sur une pièce qui fait un diamètre de 50 cm donc on voit bien le la taille impressionnante de de cet animal mais qui est traduit cette

Fois-ci dans la porcelaine délicate de de de de Sèvre et puis pour la petite histoire cet éléphant donc qui s’appelait Siam à sa mort a été dénatalisé et et fait partie de la Grande Galerie de l’Évolution au au au Jardin des Plantes donc il existe quelque part en deux endroits la trace

Son empreinte chez nous à Sèvre et puis et puis son enveloppe corporelle au jardin des plantes pour continuer aussi sur cette évocation du de cette tradition du moulage du vivant je voudrais montrer une artiste Christine vienet qui est d’origine suédoise et dont le travail s’inscrit vraiment dans la continuité en

Citation du travail de Bernard palissi bien entendu elle s’est formée à Oslo mais elle elle a vécu enfin elle vit d’ailleurs toujours et elle a travaillé en France où elle a découvert l’art de Bernard palisser a été très séduite par donc cet inventeur des des rustiques figulines du

Roi et notamment par ses grands plat orné de figures moulées sur le vif d’après nature on connaît donc cette pratique qui a été explicitée par palis notamment dans dans ses écrits et qui a beaucoup saisi aussi ses contemporains parce qu’il va avoir beaucoup de suiveurs et et Christine vienet va

Vraiment reprendre à son compte cette pratique en moulant également sur le vif notamment aussi des espèces végétales mais également en modelant les les différentes figurines donc elle orne également des grands des grands bassins de ce type de de figure en reprenant vraiment ce langage propre à palissi qui

Donc crée comme ça des sortes de microcosmes de petits environnements à la surface d’un bassin donc ici vous avez des éléments qu’on ne voyait pas sur les plats de palissie hein comme des des coup courg des des des libellules notamment mais on retrouve vraiment ce travail sur les

Glaçure au plomb qui donne ce côté extrêmement brillant presque humide à ces pièces et puis aussi ce côté très mouvant notamment des espèces vous avez des grenouilles vous avez des lézards qui donneent un côté très vivant voire très grouillant à ces à ces pièces qui sont vraiment dans la dans la ligée de

Ce de de ce qu’ produit palissi et évidemment tous ces suiveurs et en encore plus tard c’est c’est c’estes suiveurs du du 19e siècle qui vont reprendre à leur compte vraiment cette cette pratique donc c’est qu’une artiste qui travaille toujours actuellement et dont le travail s’inspire beaucoup du monde animal également pour ses

Productions actuelles des fonds marins alors toujours pour rester aussi dans cette veine naturaliste le travail de hetberg qui a un côté aussi extrêmement séduisant euh avec aussi ce ce ce jeu euh évidemment très illusionniste ici vous avez une pomme alors si vous regardez bien la hauteur de la pièce on

Est quasiment à 1 m de hauteur donc on est vraiment dans un travail illusionniste au niveau de l’émail c’est-à-dire sur le rendu à la fois des teintes des couleurs et puis des aspects de la peau du du fruit mais pas du tout dans l’échelle qui là vraiment transpose

Un univers très très fantastique très fantasmagorique on a l’impression d’être plongé là dans dans un LCE au pays des merveilles euh cet artiste donc an setberg qui est peintre d’ailleurs de de de formation s’est spécialisé dans ses représentations de fruits surdimensionnés euh un jour où il a

Découvert dans les années 70 alors qu’il travaillait dans le village de Biot qui est un village aussi de tradition potière et où notamment le Fernand Léger s’était installé et initié la céramique et il va découvrir un émail brillant rouge qui tout de suite le séduit et lui

Rappelle justement cet aspect de peau de de de fruits et donc il va décliner ces types démot sur des pièces voyez surdimensionnées donc donc là vous avez des photos de l’artiste dans son jardin où il pose au milieu de ses œuvres donc vous voyez ce côté aussi euh assez

Fascinant et humoristique évidemment de de de ces pièces d’une échelle surdimensionnée quand on s’approche donc nous conservons la pomme au musée de de de sève quand on s’approche c’est très fascinant de voir justement comment il a su avec précision rendre l’aspect justement fripé abîmé piqué gâté du du

Fruit et cet intérêt pour le la transcription très très fidèle des des matières et se retrouve dans une toute autre série qu’il a décliné autour des œufs donc des œufs d’autruche des œufs de caille où il s’est également attaché à retranscrire ses ses aspects tachetés des des des coquilles mais encore une

Fois dans des pièces complètement surdimensionnées alors dans un voilà tout autre genre euh et géographiquement très très éloigné puisque nous partons au Japon avec ce céramique mtioshiro Kimura mais dont le travail sur les émau et notamment sur ses recherches autour des des bleus des déclinaison de de ces

Teintes de bleu euh cherche vraiment à retranscrire aussi une atmosphère et notamment des lieux géographique euh euh le bassin méditerranéen qui sont des un lieu qu’il a beaucoup visité et qu’il a complètement séduit et il a été notamment très frappé par les teintes Azure à la fois du du ciel et puis des

De de de la mer et donc il décline un ensemble de coupes de vases donc ce sont toujours des objets au départ fonctionnel mais qui de par leur taille très importante et puis leur leur ouverture aussi leur délicatesse tendent de plus en plus à s’apparenter à des vrais des vraies

Propositions sculpturales dans dans l’espace mais on retrouve à chaque fois ce sa signature ce travail du bleu très singulier euh qui est cet émail donc qui va des teintes turquoises plutôt claires jusqu’à des Bleus là comme vous avez au fond de de la coupe très dense très

Intense et selon qui sont obtenus donc selon le la manière de charger en cobalt en fait ces ces ces émos donc on a vraiment ces déclinaison de de de de bleu et qu’il qui situe également l’artiste dans cette grande tradition de travail du bleu évidemment sur la porcelaine pas seulement sur la

Porcelaine d’ailleurs mais sur l’histoire de la céramique en général puisqu’il cite volontiers dans ses influence les les les les céramiques disniqu et puis également les les poteries anciennes de l’Égypte antique donc cette attention cette intérêt pour le bu évidemment le rattache à cette très longue tradition des des des émau alors ce type

D’émail en japonais s’appelle ekiu qui permet donc cette ces variations aussi de teintes et alors quand on zoome un peu plus sur la pièce là c’était pour vous montrer aussi les effets de matière qui sont obtenus par par l’artiste euh et notamment ces effets de de petites

Vaguelettes donc là on a vraiment un travail justement de de relief je sais pas si c’est très perceptible sur la photo euh c’est c’estes motifs d’onde comme ça qui est obtenu à l’aide d’un petit objet métallique qui permet justement à l’artiste de de se trier enfin de créer comme ça ce ce motif

Assez régulier qui du coup donne un effet très endoyant comme ça très délicat et aussi très mouvant à la surface de sa de sa pièce ça c’est une technique qui s’appelle renmon en en en japonais et qui au départ est une techque une technique que l’on retrouve beaucoup plus déclinée dans des pièces

En Grais donc là c’est vraiment très nouveau et très propre à cet arti justement de les décliner sur des pièces en en porcelaine un très grand céramiste français Jean Girel évidemment dont le travail sur les les émo est effectivement assez exceptionnel euh on voit aussi dans son travail autour des

Éo sa formation initiale de peintre puisque cette attention non seulement aux couleurs mais aussi aux effets de matière qui sont permis par les émo est quand même très très très très important c’est un des très grands émailleurs d’aujourd’hui et qui a créé une un certain nombre de séries dans lesquelles

Il s’attache à retranscrire vraiment les le rendu des matières des épidermes des peaux d’animaux donc là je vous ai fait une toute petite sélection dans sa très riche production plutôt autour de de reptiles donc là vous avez un ensemble de pièces voy que ce sont en général des

Pièces fonctionnelles he des boîtes des coupes des vases qui adopte à chaque fois donc les effets de d’épiderme donc de grenouilles de lézard de serpent de rainettes de de Salamand donc là vous avez un petit un petit aperçu et très souvent ces objets ils sont surmontés de petites figure modelée qui rappelle donc

Évidemment l’animal qui est symbolisé par par les émaux à côté de ces de ces épidermes de de de reptille il a décliné toute une série autour des cuirs donc c’est toujours sous le la forme de de ces objets fonctionnels mais qui sont cette fois-ci des évocations vraiment de de derme de

D’éléphant de GIRAF d’hippopotam donc comment par le biais également du travail de la terre et des émaux être capable de restituer ce côté un peu parfois lourd massif dur aussi de ces de de de de ces matières et une toute autre série encore à côté à décliné des des

Rendus de coquillage comment aussi ces pièces pouvaient évoquer les nacres les les tâes les irrégularité également que l’on peut retrouver à la surface de de coquillage je voudrais enfin vous mon montré une série de vases paysages que nous avons acquis à Sèvre il y a quelques années euh qui sont donc une

Déclinaison du thème des quatre saisons donc là je vous vraiment je vous les ai mis dans dans l’ordre euh qui montre vraiment évidemment sa formation de peintrre son grand amour également pour l’art du paysage chez les Flamands du 17e siècle qu’il cite très souvent comme une source importante de d’inspiration

Et notamment pour cette recherche d’atmosphère faire des faits on pourrait parler en quelque sorte des mot atmosphériques un des mot impressionnistes en quelque sorte puisque il arrive à rendre palpable on a vraiment pas la sensation d’être face à des peintures mais d’être vraiment face à une évocation même enfin d’être plongé

Littéralement dans des paysages brumeux nuageux avec ces ces sensations presque palpables physiques de de de d’atmosphère je voulais juste vous lire une citation parce que parce qu’à côté de son travail de camiste jean-girel a une a une pratique également d’écrivain à la fois très irudie puisqu’il a écrit

Des ouvrages vraiment sur une approche historique de la de la céramique mais également des ouvrages qui sont également des pensées des sensations extrêmement sensibles et poétiques de ce qu’est le métier de de céramiste de ce qu’il implique aussi de recherche euh d’accidents de surpris de déception également et je trouve que c’est aussi

Une très belle langue donc c’est pour ça j’avais envie de juste de vous en lire un passage il ne s’agissait pas de travailler le paysage en peintre avec des pinceaux comme on pu le faire chapeler dans ses barbotines ou les peintres de la manufacture qui ont su copier à merveille des tableaux de

Maître mais de chercher des couvertes aériennes pour le ciel fondantes et diffusantes pour les lointains terrestres et solides pour les premiers plans le travail de superposition se faisant entièrement à l’aveugle et seul le défournement pouvant me dire si j’ai eu la bonne intuition et si le feu et la

Matière ont bien fait leur leur travail nous allons passer à un artiste qui a vraiment compté pour euh l’histoire de la céramique contemporaine et puis pour euh les productions contemporaines de la manufacture de Sèvres Johann keten qui a étéit l’un des premiers artistes à venir en résidence

Au début des années 2000 qui a initié une longue résidence puisqu’il y restait 3 ans et qui a été vraiment l’occasion de produire des pièces absolument incontournable dans la production d’aujourd’hui donc vous le voyez ici il avait vécu hein et travaillit dans un des petits ateliers que nous avons à

Sèvre et puis évidemment en lien avec les artisans de la manufacture il a travaillé à plusieurs de ces grandes pièces vous voyez ici plusieurs artisanes en train de travailler sur la grande vague pour palissi pour ça aussi que j’ai choisi cette œuvre toujours en lien en citation avec ce grand maître de

La Renaissance qui décidément est un peu un un point incontournable même pour les créateurs contemporains euh et donc la venue à àassève pour crétine a été l’occasion de créer trois grandes vagues trois vagues pardon en hommage à païsi une grande une moyenne et et une petite

Alors ù peut-être la le la citation du travail de paliss semble pas aisée au premier abord c’est pas du tout le geste le le la réplique des rustiques figulin qui est intéressé crétine c’est plutôt le l’idée du mouvement et comment justement ce matériau terre qui est figé

Par le le l’action du feu et bien comment malgré tout il est capable de retranscrire plastiquement l’idée du mouvement l’idée du souffle du vivant donc on est vraiment dans ces grandes masses parce que là on est face à une pièce voyé qui fait 1,30 donc qui est

Très massive très lourde et qui en même temps a cette espèce de légèreté comme une un mouvement de vague effectivement peut-être quelque chose aussi de très viscéral d’assez organique hein ou qui peut évoquer aussi des des des tentacule en tout cas quelque chose d’assez d’assez vivant qui est

Encore enrichi par le travail des émau donc coloré on a dans des teintes un peu rose vertes également très brillantes donc on retrouve aussi cette brillance chère à à à palissi donc vous avez ici les trois les trois vagues qui ont été qui ont été produites à à l’occasion de

Cette résidence et à l’occasion de de de cette résidence ont également été produit des une œuvre phare donc il a décliné en différents modèles euh euh également en biscuit porcelaine donc qui est laissé intégralement blanche qui est donc cette pièce intitulée odoré d’ féminade après le titre d’un

D’un d’un passage de l’opéra Don Giovanni de de Mozard où don Joan explique qu’il reconnaît la présence d’une femme en un lieu d’abord à son odeur donc on a évidemment C cette connotation érotique sous-jacente qui est qui est quand même très forte cette analogie entre le corps des femmes le

Parfum des fleurs et puis en même temps on retrouve aussi ce canon très classique de la sculpture qui se présente voyez comme un un buste de femme sans tête sans membrre euh avec des formes euh euh des lignes courbes très très sensuelles et puis ce mouvement de déhanché et la surface qui

Est intégralement recouverte de pétales de fleurs pétales qui ont été obtenu à l’atelier de de moulage reparage de la manufacture de Sèvre où donc euh euh les mouleurs repareurs ont travaillé donc à partir de cette pratique ancienne du pastillage qui avait été élaboré à Sèvre au 18e siècle donc qui consiste à partir

D’une petite pastille une petite bille de de de terre et puis par l’action des doigts en la modeland à obtenir ces ces pétales donc les BU sont intégralement recouverts il y a quelques ouvertures je sais pas si vous voyez notamment au niveau du ventre presque du nombrille il

Y a quelques ouvertures qui sont ménagées qui donnent aussi un aspect un peu inquiétant on a cet effet aussi qui peut évoquer euh des des plantes marines euh euh des pétales également en train de se faner donc on a aussi un peu ce double effet à la fois très séduisant en

Même temps un peu repoussant qui peut évoquer des des des pétales en train de se d’en train de se faner ces ouvertures également qui rappellent des cavités un peu un peu mystérieuses donc il y a un peu toujours ces deux mouvements à la fois de de grandes séductions et et

Peut-être un peu un peu plus de de d’arrêt en tout cas et avec ce côté également qui séduisait beaucoup Johann crrétin dans la matérialité même de l’objet avec ce côté le fait qu’on ait envie de toucher qui est vraiment cette envie aussi de saisir de l’objet et que

Là tous les contours des pétales sont laissés extrêmement tranchants donc c’est une œuvre qui aussi même pour nous à la manipulation est toujours risqué et où à chaque fois on risque de se faire mal vraiment littéralement les l’œuvre est littéralement tranchante je passe à une autre artiste cette fois dans la

Dans la région des Nordiques puisque c’est aussi une terre de création contemporaine très active très dynamique et depuis plusieurs décennies qui peut aussi tenir au fait que le le la céramique occupe une place très importante également dans le cursur de formation des écoles d’art ce qui euh chez nous est venu beaucoup plus

Tardivement donc on a cette idée déjà que la céramique est un matériau à part entière euh et puis il y a aussi très certainement la prégance de cet environnement de cette nature omniprésente qui évidemment nourrit l’inspiration des des artistes donc je vous présente ici les œuvres de de Bent

Scotgard qui est une grande représentante de la céramique danoise et dont l’univers les formes s’inspirent énormément de de formes du vivant sans qu’ell soit forcément facilement non plus identifiable ça peut évoquer aussi bien des racines des risomes des sortes de de concrétions rocheuses des des des organismes marins euh donc on retrouve

Un peu cet ensemble de de d’influence dans dans dans son travail c’est une pièce que nous avons ici qui est aussi très grande très très imposante elle travaille également sur des formats beaucoup plus petit et les productions beaucoup plus récentes vous avez ici un titre un peu énigmatique un nmiopsis

Lady qui en fait fait référence à une espèce marine qui se rapproche qui se oui qui se rapproche des des méduses et le l’influence dans son travail notamment des planches de l’ouvrage d’ les formes artistiques de la nature est très est très importante euh c’est un ouvrage d’ailleurs qui est

Qui est cité par de nombreux artistes également contemporain qui continue donc d’être très actuel he il est paru pour la première fois à la fin du 19e siècle au début du 20e siècle on sait qu’Émile galet on a possédé un exemplaire mais ces formes qui donnaient à voir tout simplement la beauté l’accomplissement

Les structure on pourrait presque dire architecturale du vivant que ce soit des espèces de de coquillage de fleurs et mais également d’espèces unicellula donc invisible à l’œil nu cette beauté elle a évidemment sidéré les les les vivants les contemporains d’écul mais elle continue toujours d’avoir cette influence notable

Che chez des artistes contemporains ce qui est très caractéristique également chez ben scotgard c’est son travail très épais des émau et a quelque chose parfois presque assez gourmand on a l’imession sur certaines pièces qu’on face on est face à des des petits chou à la crème des pâtisseries très oui très

Gourmandes très avec a ce cet émail très laiteux très très épais alors une autre artiste qui a aussi ce ce ce travail de de l’émail en en épaisseur est une céramiste japonaise choko koik dont le travail par de colombin qu’elle va ensuite donc vraiment travailler pour obtenir ces

Effets de froissement d’ondulation à la surface de ces de ces pièces qui se présente souvent comme des espèces de grandes coupes et qui là encore s’apparente vraiment à des sortes d’organis marin on a l’impression de d’être face à des à des anémones de mer notamment et cet effet travailler donc avec avec les

Mains en affinant donc les les les les les le pourtour de de sa pièce donne ce ce côté aussi très très mouvant très danssant ass ses à ces pièces là vous avez un un détail plus particulier sur euh les émau également qu’elle travaill donc je vous disais en en dans une

Grande épaisseur encore une fois c’est souvent déteint assez assez douce assez délicate assez neutre également mais travailler avec beaucoup de beaucoup de matière une autre céramiste japonaise shekokatsumata qui c’est assez curieux a découvert en fait la céramique en venant en France et auprès d’une Américaine fan Franck elle-même installé en France et

Qui d’ailleurs a travaillé à la Manufacture de Sèvre et qui s’était fait une spécialitéav TR des émau rouges sans de bœuf donc Katsumata va se familiariser avec ce travail de la céramique et des émaux et elle va tout d’abord s’intéresser vraiment à des formes plutôt végétales de fleurs et elle va

Décliner une forme qu’on retrouve beaucoup dans son travail qui est la forme du potiron donc elle va décliner mais légèrement déformé pour ouvrir un peu cette cette forme là et décliner avec des émau parfois assez vif d’ailleurs et toujours cet aspect aussi très très brillant très satiné de la

Surface de ces œuvres ce qui tranche beaucoup avec l’œuvre que je vous présente trakipilia qui est une œuvre en gris chamoté alors trakipilia c’est en fait une sorte de de je ne vais plus de coraille euh et donc là il y a effectivement ce travail assez assez naturaliste parce queil y a

Une sorte de trouble aussi dans la perception où on a l’impression que ce gris chamoté se rapproche effectivement du squelette de la structure he du du corail avec également une une référence alors peut-être involontaire de la part de l’artiste mais au fait que le corail est un spécimen qui dans l’histoire

Naturelle a très longtemps vogué comme ça on n pas très bien su le classer il a été considéré comme étant un végétal un minéral puis un animal donc c’est il y a eu vraiment toute une période on considit que le corail était effectivement un élément minéral ce qu’on retrouve la transcrit dans dans

L’œuvre de Katsumata un autre travail contemporain que vous avez peut-être déjà vu parce qu’elle est beaucoup elle a été beaucoup présentée ces derniers mois et dernières années dans nombreuses exposition temporaires c’est le travail de Claire Lindner qui travaille beaucoup à partir de cette même forme de boudin euh donc

Qui est aussi une des formes basiques hein du du travail de la de la céramique et puis qu’elle assemble en en autant de de spécimens qui pourraient justement s’apparenter à des à des espèces végétal ou bien à des sortes d’animaux donc on pourrait y voir des racines mais également peut-être des des tentacules

En tout cas ce qui est aussi assez étonnant dans son travail c’est le c’est euh sa manière de traiter les émau alors c’est pas forcément très lisible sur les images mais on a un travail de surface extrêmement poudreux euh qui donne tout à fait envie de de de toucher les les

Œuvres d’ailleurs et puis on a ce travail aussi de gradation au niveau des couleurs des teints donc comme si on avait justement une sorte de spécimens en mouvement en pleine genèse en croissance avec comme des effets de monté en température aussi par certains moments donc ces enchevêtrements ces assemblages de

Formes on les retrouve euh ce qui est assez étonnant que ça confère un un un un un un côté très mouvant presque mou à ces pièces on a l’impression qu’on a des oui qu’on on pourrait avoir cet effet de euh C cet effet mou ce qui est pas du

Tout le cas les pièces évidemment sont cuites on a des pièces en Grais et qui sont également très trompeuses au niveau du toucher puisque je vous disais on a cet aspect qui a l’air très poudreux très velouté alors que c’est sont vraiment des pièces rugueuses qui accrochent qui attachent on a on a

Plutôt un effet de surface qui se qui rappelle la pierre ponce par exemple et puis vous avez un type de proposition assez différent très récent un ensemble de pièces qu’elle a développé lors d’une résidence à valoris et où elle s’est vraiment inspirée évidemment de ce haut

Lieu de la de de de la faillance et elle est partie voyez qu’elle a abandonné ses ses ses formes là de de boudin pour un motif de fleur qui en fait provient d’un moule en forme de feuille qu’elle a trouvé donc qui est sans doute un un moule ancien qui était destiné à

Produire peut-être des contenants à à valoris et que donc elle a produit en plusieurs nombres pour créer cette fois-ci ses assemblages comme autant de de Buisson qu’elle a qualifié de Buisson Ardent puisque là aussi le travail sur les couleurs sur les m donne vraiment cet effet de rougeoimement très intense

À la base de l’objet donc on a vraiment l’impression qu’on a alors ça semble aussi assez assez curieux mais c’est c’est ces espèces végétales ces sortes de petits buissons d’où émanerait une sorte de de chaleur et puis elle a elle a produit une œuvre très exceptionnelle aussi par

Ses dimensions puisque là on est face à un mur de plus de 2 m de long qui se présente comme ça de loin aussi par ce dégradé de teinte comme une sorte de grande cape de plume elle a elle peut rappeler cet effet là et quand on s’approche on retrouve ce côté très

Organique ces boudins qui dans la partie basse deviennent comme des sortes de pieds de cochon donc on a un côté presque obsène aussi de ces éléments traités dans un rose tout d’un coup aussi très très brillant et qui se rapproche effectivement d’éléments organiques animaux je vous présente le travail d’un

Artiste euh finlandais d’origine Kim Simonson pareil on a vu beaucoup d’œuves de lui récemment c’est un travail aussi assez stupéfiant dans le dans le le travail des des des matières alors peut-être que vous connaissez déjà ce type de de pièce euh donc son travail de surface évidemment cherche à à rappeler

Le la mousse la mousse des des forêts euh pour obtenir ces ce ce ce résultat là euh le l’artiste recouvre ses pièces de fibres de nylon ce qui donne cet espect justement complètement mousseux et puis il travaille à partir de couleurs vertes très viv presque fluorescente qui à la fois rappelle

Évidemment ces teintes de mousse qu’on peut trouver dans les sous-bois et en même temps on sent le côté extrêmement artificiel aussi de cette de cette peinture verte le l’univers de Simonson il est très nourri par l’univers de l’enfant c’est quelqu’un qui puise aussi beaucoup inspiration dans le monde du

Manga et il s’attache principalement à représenter des enfants parfois avec des attributs assez étonnants des coiffes d’Indiens qui tiennent des objets assez assez divers et qui parfois peuvent être surdimensionnés vous avez ici une pièce installée vraiment en environnement naturel donc évidemment en clin d’œil à

À à à cette matière donc qui rappelle le la mousse et l’ensemble de ces pièces appartiennent à une série que l’artiste a appelé most people donc les les les gens de de de de la mousse euh et qu’il a décliné donc dans destails qui reprennent vraiment l’échelle d’un d’un

Enfant et puis qu’il a décliné de manière extrêmement spectaculaire euh notamment l’an dernier lors de la manifestation l’île 3000 où une dizaine de ces sculptures avaient été installées dans la rue dans l’espace public euh au niveau de la gare de de lî vous avez ici l’artiste dans son atelier avec une de

Ses une de ses sculpture gigantesque pour vous donner un peu l’échelle des œuvres qui ont été qui ont été réalisées c’est un univers qui est assez assez inquiétant bien qu’il s’intéresse beaucoup à au domaine de l’enfance on peut ressentir un certain malaise également quelque chose de oui de profondément mystérieux et inquiétant

Dans ce ce monde de de de de de l’enfance un autre univers aussi qui est aussi extrêmement fort avec un travail encore une fois sur les émau extrêmement poussés qui est le travail de Caroline Smith qui récemment a eu une exposition Musée de la Chasse et de la Nature de de

Paris c’est une artiste qui est d’origine néerlandaise et c’est une des grandes représentante de l’art céramique du travail des émau et de la représentation également animalière dont elle s’est fait une spécialité mais pas uniquement elle s’est beaucoup intéressée aussi à des figures de de sein ou à des

Représentations de piéa et également à des évocations de scènes mythologies dans des euh je pense notamment à des grands plats dans lesquels reposent des têtes de Méduse mais c’est toujours des pièce extrêmement saisissante aussi elle a un univers aussi assez rock and roll hein on peut retrouver aussi beaucoup

Des des têtes de mort la mention de tatouage donc c’est quelque chose qu’on retrouve beaucoup dans dans son travail vous avez ici une pièce qui est rentrée dans les collection du victorien d’Albert museéum de de de Londres son son rat euh qui est aussi assez effrayant déjà de par sa longueur je pas

Si vous avez vu il mesure 60 cm de long donc c’est quand même une pièce assez impressionnante et le travail du pelage de l’animal qui est traité de façon extrêmement minutieuse comme ça comme des longs filaments mais qui du coup donneent un aspect presque décorché à à

Ce à ce r on a vraiment l’impression là qu’on a un rat dont la peau a été a été arrachée et c’est c’est effectivement assez effrayant l’aspect également très très sanguignolent très marqué de ces émau rouges se retrouve beaucoup également dans son dans son travail

Al à côté de ça là c’est une pièce qui était présentée justement au Musée de la Chasse et de la Nature donc elle a décliné je vous dis un un bestière très important he des hibou euh des vautours beaucoup de chiens notamment des boulog des chauve-souris des souris des singes

Alors toujours avec ce double mouvement où on peut se retrouver aussi dans un registre extrêmement décoratif presque du biibleot euh avec ce travail extrêmement minutieux au niveau des surfaces du rendu des pelages des plumages des des animaux et puis ce côté toujours un peu euh euh presque impressionnant voir cauchemardesque de

De de l’indication de de de de certains détails ce que l’on retrouve aussi dans beaucoup de ces pièces c’est le fait que les animaux reposent sur ces petits promontoires qui très souvent sont recouverts également de euh de petits rochers de coquillage également d’éléments végétaux qui bien entendu

Évoqu aussi encore une fois ce travail de de de de palissie euh cet aspect oui très très rocailleux très très maniériste de de de de l’art de de la Renaissance on revient à valoris avec le travail de Marc albergina qui qui s’est installé pour y travailler euh qui a

Également un travail très saisissant euh notamment dans le au niveau de des formes euh au niveau également assez provocateur de de de son travail et il a décliné ce motif de langue dans toute une série d’œuvres donc ici je vous présente ces langue de chien qui sont

Des œuvres de très très grand format euh qui ont effectivement aussi ce côté assez saisissant voir repoussoir puisque ce sont des œufs qui sortent littéralement du mur elles sont fixées au mur donc comme des sortes de trophées de chasse donc on aun coup ces organes tranché et avec le travail aussi très

Important euh des ÉAU euh euh qui à la fois sont une une sorte de de de regard un peu ironique sur ces émau un peu kitsch euh largement décliné dans la production commerciale qu’on a pu trouver à à valoris et qui en même temps il retravail de façon assez euh

Assez oui provocquante avec beaucoup de matière et un aspect très crémeux très dégoulinant aussi vous voyez que là euh on a vraiment aussi les papis de la la langue de chien qui sont très précisément rendu et puis ce ce côté dégoulinant qui rappelle à la fois la

Salive et puis une une goutte de sang donc là vous avez l’ensemble des trois avec évidemment ce côté aussi révérencieux de de langue tirée bien entendu et puis de ce côté aussi tabou d’un organe qui est plutôt en général enfin qui est rarement rarement à l’air libre ces trois œuvs qui ont été

Acquises récemment par le par le musée Adrien du boucher de Limoge et qui avaient été présenté donc au sein de de l’exposition forme vivante où elles ont fait beaucoup réagir h le travail de d’Anne venzel qui est une une céramiste euh allemande euh qui a une formation aussi classique en

Histoire de l’art et qui vraiment inscrit son travail dans cette tradition de l’histoire de l’art euh et qui en même temps il apporte un regard à la fois euh critique et puis euh et puis très contemporain elle s’intéresse justement au travail de la céramique en ce que le travail de ce matériau longtemps

Considéré comme un matériau pauvre ou réservé à l’artisanat bah comment lui donner justement une une certaine grandeur et toujours dans cet ordre d’idée elle s’intéresse beaucoup à la déclinaison des genres considérés comme mineurs en histoire de l’art que sont notamment l’art de la nature morte et notamment du

Bouquet de fleurs et la représentation du portrait pratiques qui d’ailleurs ont souvent été considéré comme étant des pratiques plus féminines donc évidemment il y a aussi tout cet aspect là qu’on retrouve dans son travail elle a créé un ensemble de très gros bouquets de fleurs donc avec aussi cette idée de trophée

Cette idée très décor très décoratif d’éléments très décoratifs sont des pièces de très grande taille mais où vous voyez que les fleurs là sont vraiment en train de faner en train de de dépérir et puis ces teintes rouges apportent aussi aussi ce cet aspect très inquiétant euh ce sont à la fois les

Teintes des fleurs mais c’est comme si les fleurs étaient elles-mêmes en train de saigner comme si on avait des coulures des éclaboussures des blessures vraiment à la surface de ces de ces œufs donc on a là quelque chose aussi d’assez violent dans sa dans sa représentation

Qui est aussi sans doute une façon de de créer des des méomoris contemporains pour rappeler aussi voilà la finitude de toute vie de toute existance vivante mais d’une manière assez assez saisissante une autre de ces des œuvres également très très impressionnantes et cette nature morte don vous voyez le

Sous-titre d’ d’après Rubins donc on est vraiment là aussi dans cette déclinaison en céramique en trois dimensions et de façon aussi assez presque morbide de cette thématique justement de la dépouille de ce qui est presque en train de pourrir et évidemment la citation du bœuf écorché elle s’inscrit donc dans cette

Lignée de grande représentation de bœuf écorché qu’on trouve en en en histoire de l’art et on en propose quelque chose encore une fois de très saisissant et avec une atmosphère extrêmement mortifère on passe dans un univers beaucoup plus coloré euh avec les œuvres de Kaori kuriara qui est une céramiste

Japonaise euh qui travaille elle aussi à partir de colombin donc elle monte vraiment ses pièces en colombin et puis ensuite elle va revenir sur la surface de ces de ces pièces euh et pour à l’aide donc de cette technique du pastillage apporter les différents éléments en relief que vous voyez c’est

Un univers qui est très coloré euh qui euh représente euh principalement des fruits beaucoup de fruits asiatique notamment et certaines espèces complètement imaginaires ce qui donne aussi un côté très jardin d’Eden fantastique fantasmé hein comme si on avait aussi une déclinaison de de fruits de légumes euh euh imaginaire mais qui

En même temps s’inscrivent dans cette représentation notamment de d’œuvres euh qui avait été créé en cire ou en papier mâché avec une vraie vocation de connaissance scientifique sur le le le un certain nombre d’espèces et notamment exotique donc on trouve euh ça dans ce dans ce travail qui est un travail qui

S’inscrit dans un temps long euh puisque les étapes de séchage notamment sont extrêmement longues chez cet artiste prennent plusieurs mois euh donc elle est toujours en train de travailler à plusieurs pièces quasiment une dizaine de pièces en même temps puisque chaque pièce lui demande plusieurs mois également plusieurs plusieurs cuissons et

Certaines pièces sont même rehaussées de de quelques traits d’or à à certains endroits l’oricarpe est une céramice d’origine américaine qui c’est aussi beaucoup beaucoup intéressé aux sciences naturelles à la biologie et ça se retrouve aussi beaucoup dans son dans son travail qui s’attache encore une fois de façon assez

Naturaliste à retranscrire des effets de matière des peaux des oui des surfaces d’animaux et c’est quelqu’un aussi qui s’est beaucoup intéressé à la question de l’intérieur et de l’extérieur c’est-à-dire ce qui est aussi invisible à l’œil nu ce qui est donné à voir et ce qui n’est pas immédiatement perceptible

Donc vous avez ici cette queue de poisson qui a l’air découpé comme ouver un peu comme sur une table de de de de dissection et puis la question également de la transformation de l’hybride c’est quelque chose également qu’on retrouve dans son dans son travail et notamment avec cette œuvre ici qui qu’elle a

D’ailleurs intitulé devenir coraille on voit cette figure humaine qui semble en pleine en pleine transformation ici qui semble être complètement gagnée par par ces branches de de de corau qui vont un peu à peu complètement le le la recouvrir l’ensevelir cette idée de métamorphose d’hybride de chimè c’est quelque chose qu’on retrouve

Dans beaucoup de de propositions contemporaines vous avez ici un travail également très singulier de euh de de Wayne Fisher euh qui travaille justement ces questions d’œuvre également en mouvement euh il travaille à partir de plaques de porcelaine euh qu’il qu’il double ce qui lui permet d’obtenir ses formes mouvantes très organique hein

Puisquon a l’impression d’être face à des des musculatures des tendons enfin en tout cas quelque chose d’assez corporel euh la surface les émau sont posés à l’aide d’aérographe et puis après cuisson l’émaille et sablé pour obtenir cet aspect justement extrêmement velouté ces œuvres qui sont douces à toucher et

Qui crée encore une fois alors parfois un certain malaise puisqu’on a ces sortes d’ouvertures d’orifices qui sont ménagés et qui sont permis justement par ce travail de de de double paroi euh de la de la porcelaine toujours dans ce registre très corporel très organique le travail de Farida le suav euh évoque

Aussi euh cet aspect de chair alors à la fois dans un mouvement euh de de de sensualité c’est-à-dire qu’on a vraiment ces carnations très douces très délicates euh qui cherche vraiment à se proché de de de carnation humaine cet aspect encore une fois très velouté très délicat de de la surface

Des œuvres et puis se contraste avec ces formes qui évoquent plutôt des chaires affessées des des moignons donc qui peuvent provoquer aussi un certain un certain saisissement l’artiste retravaille vraiment cette idée aussi de l’affaissement de l’écroulement de la de de de la matière dans ces pièces que par

Contraste elle installe vous voyez sur des éléments euh euh des coussins assez assez décoratifs assez assez délicats qui donc cré aussi visuellement un contraste assez fort de de matière et qui en même temps donne un côté presque intime à ces à ces pièces qui sont plutôt là des vraiment des grands

Formats et à côté de ce travail de céramis Farid le SW également une grande pratique de de dessinatrice toujours dans cette évocation de la chair de la peau un travail qui a été fait récemment à la manufact récemment il y a une dizaine d’années à la Manufacture de

Sèvre par Andrea bronzi un des grands designers italien qui a produit ce surtout Louis 21 porcelaine humaine donc l’intitulé même de l’œuvre montre bien ce souhait de rechercher euh par le biais d’une porcelaine teintée dans la masse comment rendre justement ce veloué cette délicatesse de la de la carnation

Donc voyz ce sont des éléments c’est un c’est un un surtout hein donc c’est un objet fonctionnel donc là vous avez des bougeoirs et puis un ensemble de coupes de de de COROLLE mais qui rendent euh vraiment c teintte très délicatement rosé de la de la chair toujours dans ce registre autour du

Corps parce que le corps évidemment est un motif inépuisable pour les artistes qui ont évidemment apportter de main leur propre corps et puis qui vraiment s’inscrivent aussi dans cette pratique du moulage sur le vif beaucoup d’artistes ont été très marqué très influencé par le bol sain créé pour la laterie de de

Rambouillet de Marie-Antoinette alors l’objet en lui-même est absolument fascinant aussi pour cette carnation très très délicate aussi peut-être par ce côté érotique de de de cet objet et puis évidemment par tout le fantasme qu’ l’ accompagne puisqu’on a longtemps dit qu’il avait été moulé sur le sein même de

Marie-Antoinette ce qui relève de la légende mais ce qui continue en fait de de susciter le fantasme autour de l’objet et donc vous avez autour de lui une déclinaison par une artiste contemporaine qui s’est beaucoup plus intéressé à l’idée d’un bol sain qu’elle décline en sambol et elle s’est beaucoup

Plus intéressée à l’aspect nourricier maternel de ce sein et non pas à sa dimension érotique le travail de Carole chbron est également un travail qui interroge questionne beaucoup le rapport au corps avec une série qui s’intitule les soucis et dans laquelle elle montre donc un ensemble de de demi-jambes qui sont

Vraiment tronqué en dessous de du genoux et qui semble comme entravé c’est-à-dire qu’on a ce geste d’un pied l’un au-dessus de l’autre qui présente vraiment un enfin qui évoque tout de suite un sentiment de malaise de gêne de de pudeur et qui est un mouement qu’on est pas spécialement habitué à voir en

Sculpture puisqu’on est très familier de d’hommes qui marchent en tout cas de cette position cette avancée cette dynamique et là c’est tout d’un coup comme si on avait cet empêchement cette cette entrave à ce à ce mouvement au fait d’aller vers vers l’autre euh l’intitulé même de l’œuvre montre bien

Justement à quel point là le le le travail de la porcelaine donne avoir un état de l’âme un sentiment euh de gêne de pudeur quelque chose d’assez tourné vers soi et non pas uniquement vers les autres un travail très important qui a été fait dans les années 90 à la

Manufacture de se cette collaboration avec Pascal Convert qui là aussi a fait un travail complètement autobiographique un travail de à partir pardon de son propre corps avec un ensemble de sculptures qui ont donc été moulé sur son corps donc vous avez en haut à gauche une grande urne dans laquelle

S’inscrit en fait le crâne et la tête le visage de de l’artiste et puis également son genou sa jambe et ses ses avant-bras qui ont été traités comme des des vases euh mais voyez avec cette partie supérieure de la de la main qui a été qui a été retirée le travail de Pascal

Convert il est à la fois complètement autobiographique et en même temps c’est un vrai jeu sur les sur l’illusion puisqu’il s’inscrit encore une fois dans ce travail très long du moulage sur nature et en même temps euh l’illusion a consisté pour lui à à s’intéresser à au phénomène de retrait

De de d’une œuvre puisque vous savez avec une œuvre une première fois en séchant et puis ensuite en cuisant va perdre légèrement en taille c’est-à-dire que cela correspond à l’évaporation de l’eau qui est contenue dans la dans la terre euh on estime à sève que les

Pièces se réduisent en moyenne de 16 % en terme de taille donc pour anticiper en fait ce mouvement de retrait Pascal coner a fait Pascal Convert pardon a fait augmenter de 16 % les œuvres moulées sur sur son corps en prévision donc de de de de ce retrait et pour que

Les pièces finales soient vraiment à l’échelle de son propre corps donc on est à la fois vraiment dans l’inscription d’une démarche totalement naturaliste et en même temps d’une sorte de tricherie totale d’illusion total sur le plan sur le plan technique vous avez ici un travail qui s’apparente beaucoup un travail de

Performance un travail de danse qui a été mené par Valérie de la rue dans un des espaces du Moulin de la manufacture de Sèvre où l’artiste entièrement nu est venu recouvrir les murs euh de cette ce petit espace C petite cellules elle les a recouvert de terre et puis elle est

Venue comme ça frapper son corps à la surface pour que la terre garde l’inscription garde la mémoire de sa danse qui s’apparente d’ailleurs vraiment à une trans et donc on vous avez au milieu ce qu’il reste de cette performance hein qui est une pièce qui qui est dans la collection de l’artiste

Qui a été cuite donc après la performance et qui garde donc l’empreinte on peut trouver en s’approchant des traces de ses doigts de ses ses coudes ses genoux ses pieds euh donc c’est comme si tout d’un coup là la terre avait gardé la mémoire de cette

Performance il y a une vidéo il y a une captation donc on on a le la gestuel si vous voulez mais c’est vraiment cette terre qui a gardé la matérialité propre à cette à cette à cette danse à cette trans toujours dans l’idée d’inscription du corps de l’artiste dans la matière le

Travail de juseppe Penon à la Manufacture de Sèvre qui est aussi un des une des collaborations importantes de ces dernières années vous le voyez ici et bien re trin de saisir la terre à pleine main et donc de laisser l’empreinte de son point à la surface de

La de la Terre ce qui a donné lieu à à une déclinaison de plusieurs œuvres intitulé avolger La TER con la Tera envelopper la terre avec la terre qui présente donc sur une une base en biscuit de porcelaine et bien l’empreinte en Grais de son point c’est

Un geste que l’on retrouve beaucoup dans son travail et le fait d’inscrire son propre corps que ce soit la pupille de ses yeux ses empreintes digital ou l’empreinte de s point c’est quelque chose que l’on retrouve beaucoup et qui permet aussi à l’artiste de se rattacher des gestes premiers de l’humanité hein

Ce ce ce ce geste justement de se saisir de modeler la terre qui est commun d’ailleurs à à toutes les cultures et puis pour finir je voudrais vous montrer le travail d’un jeune d’un jeune céramiste Samuel yal qui a présenté une une sorte d’installation on pourrait qualifier ça d’installation dans le

Casadre d’une exposition au au Musée de l’Homme euh lors de l’exposition qui s’appelait aux frontières de l’humain euh c’est un artiste qui est parti de moulage encore une fois de son corps euh qu’ a décliné découpé en euh une très grande quantité de petits de petits carrés donc chaque carré recevant

L’emprinte d’une partie de son corps qu’il a assemblé les uns aux autres par des par des petits fils et l’installation du Musée de l’Homme donc reconstitué en quelqu sorte la totalité de son de son corps mais d’une manière extrêmement éclatée euh ce qui permettait d’apparenter chaque chaque

Élément chaque partie de son corps à une sorte de pixel donc avec l’idée aussi de d’inscrire à la fois une technique très ancienne et de rappeler ce rapport fondamental au moulage et et et à ce rapport au corps et en même temps dans une production très contemporaine qui

Peut aussi rappeler et peut-être aussi alerter sur une sorte d’éclatement ou en tout cas sur des manipulations du du du vivant qui sont une des grandes préoccupations aussi une des grandes attentions que l’on retrouve dans le travail de nombreux céramistes contemporains voilà je vous remercie de votre [Applaudissements] attention

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