Luc Joris est un agriculteur Belge qui pratique depuis quelques années l’agriculture régénérative. Il nous parle de son exploitation à la ferme de Géronvillers et de l’évolution de ses pratiques agricoles au fil des années. Les thèmes abordés dans cette discussion passionnante:

– Les 3 piliers de l’agriculture régénérative
– La microbiologie du sol et son importance capitale pour la santé et fertilité du sol
– Le problème d’érosion du sol: ses causes, conséquences et solutions
– Les couverts végétaux: pourquoi il est essentiel de ne jamais laisser la terre nue
– Le travail du sol (labour) et son impact sur la santé du sol
– Comment réduire sa dépendance à la chimie (engrais synthétiques, pesticides, herbicides)
– La différence entre le bio et l’agriculture régénérative: leurs avantages et inconvénients respectifs
– La rentabilité: est-il possible de transitionner vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement tout en améliorant les finances de la ferme?
– Résilience: pourquoi régénérer la santé du sol est indispensable pour faire face aux aléas climatiques de plus en plus forts et fréquents
– La formation aux pratiques régénératives: s’associer à une coopérative locale
– Les financements publics et la PAC: utiliser la carotte au lieu du baton
– La certification carbone & Soil Capital: revenu supplémentaire et moteur de la transition vers le régénératif

Un tout grand merci à Soil Capital, le sponsor de cet épisode. Soil Capital est une entreprise qui aide les agriculteurs à transitionner vers des pratiques agricoles régénératives et à être récompensés financièrement pour leurs efforts.

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Merci beaucoup!

Comment continuer à nourrir une population croissante de bientôt 10 milliards de personnes sur terre tout en freinant le changement climatique et en régénérant la vie sur terre c’est pour tenter de trouver des réponses à cette question que j’ai décidé de lancer ce podcast au fil des épisodes je vais

Aller à la rencontre d’agriculteurs d’experts et d’entrepreneurs afin d’explorer les solutions qui existent moi c’est Raphaël et vous écoutez le Deep seed [Musique] podcast pour ce tout premier épisode je suis à la ferme de gérôvillers en compagnie de Luc Joris Luc est agriculteur et pratique l’agriculture régénérative depuis déjà quelques années bonjour Luc

Bonjour Raphaël merci beaucoup d’être le tout premier invité de ce podcast il faut toujours un initiateur on va rentrer rapidement dans dans le vif du sujet et parler beaucoup d’agriculture de ton exploitation mais avant de commencer j’aimerais qu’on apprenne un petit peu à te connaître est-ce que tu pourrais te

Présenter en en une petite minute mais sans parler de ton métier alors j’ai 48 ans je suis originaire pas du tout de la la région où on se trouve aujourd’hui là on est au S de la Belgique moi je suis originaire du du Sud des Ardennes belges je suis une exploitation familiale

Là-bas mais que je n’exploite pas aujourd’hui par choix je suis marié j’ai h enfants avec ma compagne donc on ça nous fait des journées bien bien occupées alors au niveau scolaire j’ai un parcours pour un peu atypique j’ai été formé comme ingénieur agronome et j’ai toujours travaillé en ferme depuis

Ma sortie de la fac par choix pour être les mains dedans entre guillemets c’est plus enrichissant et puis on continue à progresser beaucoup plus dans son métier de cette manière là voilà merci eu est-ce que tu peux nous expliquer ce que c’est l’agriculture régénérative en fait en en

Quelques mots alors bien que je n’aime pas qu’on je trouve pas opportun d’opposer les modèles agricoles parce que chacun doit trouver en fait un agriculteur est un entrepreneur qui doit trouver la manière de travailler qui lui convient à lui ils sont on est totalement indépendant dans notre métier

Dans la dans nos choix dans les choix qu’on fait au niveau de nos pratiques et s’il faut comparer les choses bien faisons-le on peut on peut décrire deux modèles agricoes ou trois modèles agricoles plutôt il y a le premier qui est le bio euh que moi je ne

Pratique pas il il y en a un un second qui est l’agriculture on va dire conventionnelle celle de de nos parents ou nos grands-parents de mon père de mon grand-père et puis il y a celle qui que moi je pratique aujourd’hui qui est une une régénération du sol puisque si on

Considère les les pratiques de de mon père des 50 dernières années qui qui avaient toute leur raison d’être mais on peut pas nier qu’elles ont eu un impact négatif sur la santé du sol et le le terme régénératif c’est pour mettre en avant le fait que dans ce qu’on met en

Place aujourd’hui on restaure la santé du sol comme nos grands-pères le faisaient donc on invente rien on remet juste au goût du jour par nécessité parce que la santé du sol c’est c’est le pilier du système par nécessité on reprend des techniques anciennes on les remet au bout du jour aujourd’hui donc

En fait la traditionnellement l’agriculture en tout cas des 50 dernières années elle a elle a un peu détruit la santé du sol et le l’agriculture régénérative l’idée c’est de la reconstruire c’est ça ouais la charrue c’est l’bl l’outil emblématique du du monde agricole qui a plein de vertus mais en contrepartie plein de

Défauts euh ça c’est le premier point c’est si on veut régénérer un sol c’est d’arrê arrêter des perturbations intenses comme la Charu c’est un outil qui va qui va prendre 30 cm de sol et le retourner en fait et ça le retournement du sol c’est tout à fait contraire auss

De la matière organique dans dans un sol et la deuxième chose c’est la chimie qu’on injecte dans le sol par les engrais et par les pesticides alors nos grands-pères on avaiit très peu mais nos parents on avaient beaucoup et on a poussé l’utilisation de de la chimie

Jusqu’à des extrêmes à raison parce que ça a aussi permis de fournir une alimentation abondante et de qualité ité à une population mondiale grandissante sauf qu’aujourd’hui on arrive au au moment où le système se casse la figure c’est-à-dire que la chimie ne permet plus non seulement de progresser mais ne

Permet plus de stabiliser les rendements des cultures donc là il y a il a un retour en arrière qui est absolument nécessaire OK et et quand on parle de la charue donc c’est le le labour c’est le labour i des champs moi j’ai l’impression que j’ai j’ai toujours

Connu ça que qu’on fait ça depuis enfin moi mon impression c’est qu’on fait ça depuis toujours euh alors comment ça se fait que qu’on fait ça depuis si longtemps et que on se rend compte aujourd’hui que c’est c’est pas bon pour le sol alors ça se fait depuis très très

Très longtemps depuis le Moyen-Âge le labour peut-être même avant je vais pas m’avancer sur les dates mais voilà c’est c’est une technique très très ancienne sauf que mécanisation et d on a augmenté la profondeur de labour donc quand on labourait avec des chevaux comme mon grand-père ou avec un tracteur de 25 30

Chevaux après la guerre après 40 45 mais on labourit 15 cm de sol 12 cm de sol aujourd’hui avec un tracteur de 300 chevaux une groche àue on peut descendre à 30 cm sans trop de problème c’est c’est cette gradation là qui a fait qu’on a abîmé nos sols et en fait

Augmenté beaucoup de pertes de de matière organique dans les sols pour revenir à l’agriculture régénérative enfin quelles sont les les pratiques allez les plus importantes qui sont utilisées le plus le plus souvent en l’agriculture régénérative et et quelles sont leur leurs vertus alors pour moi il y a trois

Piliers le premier on vient d’en parler c’est de limiter autant que possible le travail du sol et certainement d’arrêter le le retournement des horizons du sol donc si on si on considère un sol c’est c’est comme une lasagne000 feuilles avec des couches de par 5 cm on a on a des

Populations de et des densités organiques qui sont différentes chaque fois qu’on descend 5 cm dans le sol et le mélange de ces couches là ça il faut le proscrire on peut travailler le sol de manière différente quand c’est nécessaire mais sans le le phénomène de retournement à grande profondeur grande

Profondeur je parle de 25 cm et donc en fait chaque couche du sol est un écosystème à partentièreit donc en la bourant on détruit totalement le ces écosystèmes c’est ça voilà en fait il faut il faut voir ça notre cible quand on fait du régénératif ce Fas quoi on

Voudrait tendre c’est le sol d’une forêt un sol forestier le sol forestier ben au milieu des arbres il y a personne qui va mettre une charue jamais et ça c’est un sol qui qui se structure par lui-même avec comme tu viens de le dire des horizons avec des strates différentes

Qui ont chacune un biotope particulier une fonction particulière donc si on fait un retournement de 25 cm Chaque année parfois deux fois par année et ben chaque fois on pousse sur le bouton reset de la vie du sol donc ça il faut stopper il faut laisser le le

Millefeuille du sol tel qu’il est et si on doit le le le fissurer le fendre on le fait d’une autre manière que par retournement ça c’est le premier pilier arrêter le retournement remonter la profondeur de travail du sol pour arriver à le le terme ultime c’est ne

Plus faire que semer on travaille plus le sol on ne fait que semer en direct donc on semme directement sur le sol sans sans labourer avant sans travail de sol quel qu’il soit certainement sur labour mais sans avoir travaillé le sol autrement qu’avec le semoir ça c’est le semiirect c’est c’est mon

Cingral tu tu le pratiques déjà ponctuellement parce que c’est il faut amener le sol il faut restaurer le sol restaurer cette cette structure du sol comme on la trouve en forêt dans un sol forestier qui est grumeleuse qui avec beaucoup de Matéri organique en surface et ça quand on quand on commence

Là-dedans ben il faut plusieurs années pour que le sol se restaure pour arriver à ce qu’un semidirect réussisse si on passe d’une terre labouré et quand le demain on fait un semi-direct c’est un échec assuré c’est enfin il faut pas faire les les erreurs des autres donc ça

On peut déjà le dire aujourd’hui vouloir passer d’un système à un autre de manière aussi importante on il faut s’attendre à des échecs la la le changement doit être graduel alors le le changement graduel se fait par arrêter le labour remonter la profondeur du travail du sol couvrir les sols au

Maximum par les cultures on en a deux manières de les couvrir en cultivant ce qu’on va vendre à sortie de la ferme donc des céréales de better pom de terre peu importe ça c’est une manière de couvrir qui rapporte de l’argent en direct faut on est là pour vivre aussi

On a une entreprise on doit fonctionner et la deuxième chose c’est que entre chaque culture on va venir mettre une culture intercalaire qui est là elle pour fixer le carbone de l’air le renvoyer dans le sol on a des racines actives dans le sol bien plus longtemps

Que dans un système labour ou par exemple là on est au début décembre la pratique usuelle aurait été de labourer les gens et de laisser reposer jusqu’au printemps et chez moi c’est pas du tout le cas toutes mes terres sont couvertes donc il y a il y a du verre partout je

Vais je vais essayer de reprendre un peu ces concepts là parce que je pense qu’il y a il y a pas mal de personnes qui écoutent qui qui sont totalement nouveaux à à ces concept là donc tu parles de couvrir les les champs oui donc c’est-à-dire quoi de ne pas les

Avoir de pas avoir de la terre juste à l’air voilà exactement pas de terre nue pas de terre à l’air libre s’il y a pas une couverture végétale dessus une couverture végétal donc toujours des plantes qui poussent alors idéalement des plantes qui poussent des plantes vivantes mais si c’est une couverture de

Paillage avec des pailles de céréales qui reste en place ou des pailles de maïs à cette saison-ci c’est une couverture aussi mais l’idéal pour la vie du sol c’est c’est que il y a des racines actives qui soient présentes et donc qu’est-ce qui se passe si le le sol

N’est pas couvert euh quel est le problème ben il est soumis à à la pression des alias climatiques avec des les pluieses Hivernales qui vont euh donc en plus c’est la quadrature du sele donc c’est vraiment ça se produit dans des conditions de sol labouré donc on a

Des sols très perturbé avec une grosse perte de vie du de la de la matière organique et de la vie du sol la matière organique dans le sol c’est elle qui fait la colle entre les particules de de matière minérale du sol si on perd la

Colle qu’on a pas de couverture on a pas le parapluie h donc on a pas le parapluie on a les éléments sans la colle qu’est-ce qui se passe quand il pleut amondamment ben la terre elle s’en va la terre s’en va la terre s’en va la

Terre vous la retrouvez en été qu’ des plusies âge dans dans le dans le jardin ou dans le garage des gens et à cette époque-ci ben vous avez des des des routes qui sont sales en permanence vous avez des des stagnations de bout à gauche et à droite c’est uniquement

Parce que la terre des champs est en train de partir en fait ça veut dire quoi la terre s’en va parce que moi j’ai grandi à côté d’une ferme par exemple et j’ai l’impression on a l’impression que la terre elle est infinie que Y a a la

Terre qui part mais qu’il y a toujours une couche en dessous mais c’est pas vraiment le cas il y a il y a a il y a la terre et la terre alors il a la terre et la terre il y a la terre fertile et

Il y a le support géologique on va dire ça comme ça alors ici le support géologique c’est un limon mélangé à du sable et un peu d’argile le support géologique dans la région où on se trouve aujourd’hui il fait plusieurs mètres de profondeur mais le support biologique qui est tout aussi important

Pour faire pousser des cultures lui il est réparti sur 15 cm de profondeur et c’est toujours ces 15 premiers centimètres là que nous on essaie d’entretenir et de restaurer c’est ceux eux qui sont les plus exposés si on perd les 15 premiers centimètres pour un agriculteur c’est l’équivalent de perdre

Son portefeuille c’est la meilleure partie de son sol qui va être la première exposée aux alléas climatiques et qui va être la première à partir donc c’est ces 15 cm auudessus ils sont absolument cruciaux pour pour l’agriculture pour faire pousser n’importe quoi on sait on sait est-ce qu’on sait faire pousser quelque chose

Sans c’est c’est 15 cm de de sol auudessus on sait mais c’est compliqué c’est très compliqué donc c’est c’est c’est super important est ce qui se passe du coup si le le sol n’est pas couvert on a de l’érosion et ce sol part il part dans les dans les cours d’eau et

Il part de de de la ferme ou de l’exploitation c’est ça exactement ok donc c’est possible de cultiver l’horizon sous-jacent en continuant à laabourer sauf que ça va coûter de plus en plus cher donc en fait on génère une pollution et polluer ça coûte toujours

En fait ça ça coûte parce que on perd quelque chose et ça coûte parce qu’il faut le restaurer ou compenser ce qui est parti donc on va avoir besoin de plus de puissance pour la bourer donc plus de consommation de carburant de carburant un plus gros tracteur ça va

Devenir de plus en plus difficile et la contrepartie derrière c’est qu’il faudra aussi plus de chimie et d’engrais donc perdre l’horizon superficiel c’est perdre son portefeuille donc tu m’as parlé de C ces trois piliers fondamentaux de l’agriculture régénérative le travail du sol le le

Couvert de de la terre et la chimie on a parlé déjà des deux premiers est-ce que tu peux me parler de la chimie donc le troisième levier pour régénérer les sols c’est apprendre à diminuer sa dépendance à la chimie en diminuant la chimie c’est deux volets c’est les engrais de synthèse et c’est

Tout ce qui est pesticide alors les engrais de synthèse on ne peut pas y arriver si on n’ pas une source de matière organique adosser à l’exploitation donc on peut fertiliser autrement qu’avec de des produits fabriqués des des origines extérieures à la ferme qui généralement comme l’azote demande énormément d’énergie pour être produit

Mais pour ça il faut de la matière organique disponible à la ferme ça veut dire ou bien de l’élevage ou bien une station de compostage qui qui recycle des déchets urbains mais fait il faut il faut un un un gisement de matière organique alors le l’autre partie de la chimie dans

L’agriculture c’est tout ce qui est pesticides alors il y a trois volets insecticides fongicides insecticides contre les insectes fongicides contre les champignons et les herbicides alors d’expérience ici sur la ferme insecticide fongicide c’est pas très compliqué de s’en passer quand on est déjà un peu avancé dans des pratiques

Régénératives les herbicides ça reste compliqué ou alors on passe vers le bio qui eux n’ont plus aucune recours dans des molécules de synthèse mais il faut ressortir du matériel et et dépenser du carburant pour aller sarcller enlever des mauvaises herbes mécaniquement plutôt que chimiquement mais restaurer

La vie du sol ça ne peut pas se faire sans limiter le recours à la chimie parce que il y a toujours des dommages collatéraux quand on fait pour un sol vivant c’est un sol qui va contenir beaucoup de champignons et de bactéries idéalement il y a des ratios à atteindre

Mais les champignons sont super importants quand on traite une maladie qui est qui est donné par un champignon sur une céréale et qu’on applique un fongicide qui va tuer les champignons ben il tue aussi ceux qui sont dans le sol et donc si on n’apprend pas à se

Passer de ces molécules là on ne peut pas restaurer la vie du sol en tout cas beaucoup moins rapidement voilà en fait justement j’allais te poser la question quel est le problème en fait avec les les les engrais synthétiques et chimiques et les pesticides si ça marche

Et que ça ça permet d’ider quel est le problème et tu as répondu déjà à la question qui est que ça détruit la vie du sol dont dont on a besoin pour pour pratiquer l’agriculture c’est ça un sol en bonne santé c’est une plante en bonne santé c’est une plante qui est

Moins qui est moins malade qui a moins besoin de chimie on a moins besoin de la de de la de la soigner de la traiter puisqu’elle est moins malade elle-même elle est mieux alimentée comme nous quand on est bien alimenté on est moins malade si tu fais attention à ton régime

Alimentaire tous les jours que tu varie bah tu vas pas avoir beaucoup de médecin la plante c’est pareil si elle pousse dans un sol qui est en bonne santé elle ne sera pas malade non plus et donc donc pour régénér ér le sol il faut donc arrêter de le perturber avec le labour

Il faut qu’il soit couvert en permanence pour éviter l’érosion des sols pour maintenir l’humidité dans le sol ce genre de chos là tout à fait oui et il faut essayer de limiter un maximum du coup les les produits chimiques qu’on qu’on rajoute dans le sol c’est donc les

Les trois piliers oui c’est difficile d’y arriver c’est difficile de se passer de ces ces méthodes ce n’est pas difficile je j’ai dit juste avant la principale pire d’achoquement aujourd’hui c’est les euh si je moi j’ai un voisin un ami en bio si on compare nos coups de

Production et et son son nombre de passage en chimique et moi mon en mécanique pardon en bio et moi mes passages en chimique on a des coups équivalents sauf que c’est pas du tout le le même travail lui est moi quand je pulvérise je fais 15 hectares à l’heure

Lui quand il bine il en fait trois à l’heure donc c’est passer de chimie bah il faut aussi voir toutes les les choses une derrière l’autre ça veut dire pas pass c’est beaucoup plus de temps au champ ça veut dire aussi euh quand on a des problèmes de maladie ou des

Problèmes d’insectes se passer de chimie ça veut dire aussi prendre une grosse déconvenue au niveau rendement bon si on veut nourrir tout le monde le bio a certainement sa place mais aujourd’hui il y a peut-être aussi une place pour un autre modèle agricole à mi-chemin entre

Le bio et en allant chercher les bonnes idées du bio et à mi-chemin entre le le bio et le conventionnel où on produit de manière plus saine sans avoir toutes les contraintes et toutes les difficultés finales du bio où on peut avoir des productions qui sont vraiment impacté

Par des grosses perirtes de rendement certaines années ou dans certaines conditions ok eu moi j’ai j’ai entendu aussi dire que le enfin pour le le bio justement on travaille souvent le sol c’est qu’on on utilise plus de produits chimiques mais on travaille beaucoup le sol et finalement le travail du sol a un

Impact aussi aussi fort sur la la santé du sol que que la chimie est-ce que c’est vrai tout à fait vrai oui donc le le surtout au niveau des herbages parce que le Biot va avoir recours au travail du sol pour limiter les problèmes de mauvaises herbes alors là ben oui comme

Tu viens de le dire tout à fait vrai c’est que la multiplication des des des sarclclages donc des passages de machines avec des très faibles profondeurs de de travail mais ça reste 3 4 5 6 passages successifs tous les 8 10 jours pour éliminer les mauvaises herbes c’est du travail du sol on

Perturbe la vie du sol et on consomme du carburant et des machines donc il faut trouver la balance entre les deux peut-être que le régénératif ou la l’agriculture de conservation c’est le le bon ratio entre les deux mondes entre guillemets pour revenir un peu à mon histoire personnelle euh comment tu en

Es arrivé toi à avoir ce ce ce déclic de de vouloir transitionner d’un d’une agriculture conventionnelle à une agriculture qu’on appelle régénérative aujourd’hui quelle a été cette transition par deux moyens par deux observations de de coin de table on va dire ça que tu fais quand tu marches ou

Quand tu travailles au quotidien la première c’est ben quand on a un couvert végétal j’étais historiquement j’étais laboureur hein et maintenant aujourd’hui sur notre acteur on a des des enregistrements de consommation instantané donc le moniteur du tracteur mais tu consommes là maintenant 20 L à

L’heure ou 40 L à l’heure peu importe et ce qui était important à noter pour moi c’est que quand on passait dans une zone couverte où il y avait beaucoup de végétation beaucoup de racines actives ben on consommait beaucoup moins de labour de mazout pardon même en labourant donc on consommait moins avec

La même pratique sol couvert sol pas couvert on diminuait la consommation de carburant c’était déjà interpellant et la deuxième chose c’est que j’en avais assez de voir des problèmes d’érosion puisqueon on l’a dit tout à l’heure les problèmes d’érosion ça complique la vie de l’agriculteur le sol devient plus

Difficile à travailler il coûte plus cher à travailler et je voulais sortir de ces problème d’érosion qui sont assez prenants pas dans cette régionci donc j’ai commencé à me poser beaucoup de questions et il y a eu un moment déclique où ça a été progressif tuas tu as commencé à essayer des nouvelles

Méthodes petit à petit à voir comment ell fonctionnent à te te renseigner sur ces ces pratiques là ça été progressif au départ et puis on a enclenché la seconde après 2 3 ans puisque la crainte c’est perd de l’argent en fait c’est que il faut il faut garantir le revenu de la

Ferme au final donc quand on sort de ces pratiques usuelles là où on est confortable on prend un risque c’est un risque de plus en agriculture on gère énormément de risque en fait le cœur du métier c’est de gérer du risque c’est pas confortable en ajouter un plus donc

Quand on fait quelques observations qu’on fait quelques essais sur une parcelle petite pas trop pas risquer trop d’argent mais on se rend compte que ça marche mais l’année suivante on essaie une plus grande et puis après 2 ans mais si ça fonctionne sur de TR fois

Et que la tendance est la même on met toute la ferme dans le système c’est comme ça que ça s’est passé ici et le système de ta ferme aujourd’hui comment ça marche suivant les trois piliers exposés pas de labour moi j’ai même plus de

Charu plus de la Bour plus du tout de la Bour plus du tout de la Bour alors on a une année très compliquée par exemple on en parlait tout à l’heure en apparté on a une année très humide comme beaucoup de régions de France et de Belgique des

Pays-Bas l’Allemagne aussi on a été très très arrosé en en octobre et en novembre on n’ pas su implanter nos nos céréales d’hivers mais moi je préfère plutôt que de sortir une une charrue pour semer à tout prix parce que oui la charrue permet çaaller retourner le sol on va

Chercher du sol plus sec en dessous on arrive à semer je je suis conscient des impact négatif que ça peut avoir je préfère changer ma rotation de culture pour ne pas avoir à le faire voilà euh la deuxième chose c’est que tout est couvert aujourd’hui tout toutes les

Toutes les parcelles de la ferme sont couvertes c’est en croissant c’est pas toujours très développé à cette époque-ci mais c’est semé et donc on on va vooir pendant le reste de l’hiver on a encore 4 mois d’hiver on va voir une couverture végétale active pendant les 4 mois qui viennent avant le printemps

Prochain donc c’est c’est juste une couverture végétale c’est elle consiste en quoi elle a une utilité à la ferme cette couverture végétale à part protéger le le sol comme on en a parlé tout à l’heure elle a une utilité pour protéger le sol ça c’est certain elle a

Une une utilité pour maintenir la vie du sol les racines actives il y a toujours des échanges entre la partie aérienne de la plante enf atmosphère et le sol donc il y a a une circulation de on appelle ça du carbone liquide donc une racine qui est active dans un sol elle va

Injecter des des substances sucrées parce que une racine dans le sol a besoin de bactéries et de champignons pour fournir la plante en élément minéraux donc il y a il y a une interface entre la le végétale et les bactéries les champignons dans le sol on là aujourd’hui dans mes parcelles où

J’ai descouverts végétaux mais lainface est active et plus longtemps elle est active mieux le sol se donc voilà on a on a les plantes qui enfin qui font la photosynthèse qui capent du carbone dans l’atmosphère qui le transforment en en sucre qui injecte ce sucre dans dans le sol via le le

Racine et ça ça ça aide la santé du sol ça aide le sol à être plus vivant ça ça aide qu’est-ce qui se passe exactement dans le sol une fois que le sucre est injecté le sucre c’est du carbone c’est une chaîne carbonée donc on injecte du

Du carbone dans le sol quand on injecte du carbone dans le sol on va réactiver toute la vie du sol alors on a parlé bactéries champignons mais derrière x il y a les veres de terre les insectes les tout tout ce qui est carab qui sont très utiles pour lutter contre les prédateurs

De la la plante plus tard donc tout tout cet écosystème sol fonctionne en continu si on avait la bourré aujourd’hui terre nue ben on a arrêté le système pour régénérer un sol plus la la durée où on a des choses actives des plantes actives et un cycle de vie actif et longue

Meilleur le résultat est l’autre bénéfice c’est que bah les plantes mes couvertes vgetons sont en train de me faire une une partie de mon travail du sol donc quand je vais à un moment donné je devrais semer mes betteraves ou ou planter mes pommes de terre ce printemps

Là je vais arrêter la végétation découverts végétaux mais eux onont déjà fait par la la la les racines qui qui perturb qui traversent le sol qui qui font des galeries dans le sol des fissures ben ils auront déjà participé au travail du sol que je vais devoir faire pour implanter les cultures qui

Suivent donc le sol il est le sol est déjà travaillé par toute cette biologie qui se trouve dans le sol quoi exactement c’est le bon terme il y a la biologie du sol travaille le sol parfois on doit l’aider encore mais plus on active la biologie moins on doit l’aider

Et donc en fait c’est bien il faut avoir un maximum de de vie dans le sol de biologie dans le sol donc c’est des bactéries des champignons des des des veres de terre des choses comme ça et en fait le plus on en a le plus le sol est

Est en bonne santé oui et le dernier à voir c’est le verre de terre parce que c’est il est un peu dans dans la la vie du sol il est un peu au sommet de la pyramide on va dire ça comme ça si on prend comme comme image une une pyramide

Alimentaire et lui quand on commence à le voir de manière importante c’est qu’on a fait du bon boulot parce que quand on a il y a plusieurs horizons là dit dans le sol il y a plusieurs familles de ver de terre qui se réparti suivant les horizons mais il y en a un

Qu’on aime particulièrement bien voir ce sont les grands verr de terre enné C don des tout gros verr de terre qu’on cherchait qu’on était gamin à la bige dans le sol mais eux ils ont la capacité de de plonger des galeries à 2 m du sol

Et de faire ces mouvements de va et viens au bas pour aller chercher la matière organique l’enfuir dans le sol et la tu te souviens des petits tuillons là verre de terre ces petites crottes de verre de terre qu’on hm hm la digestion du ver de terre mélange

Intimement la matière organique du sol avec les particules minérales du sol donc quand on voit beaucoup de verre de terre c’est qu’on a un sol en bonne santé et qui se régénère bien avant de faire un travail du sol il faut aller donner un coup de bêche pour voir si ça

Vaut vraiment la peine parce que c va vient de verre de terre en grande profondeur c’est aussi miner le sol de centaines de galeries au mèt carré et ces centaines de galeries ben une plante par par définition produire une partie aérienne ou produire une racine qui va pousser

Dans le sol ça lui coûte de l’énergie si le sol est déjà prétravaillé s’il y a déjà des galeries existantes qui permettent d’avoir un accès plus facile bah elle se fatigue pas plus qu’il faut donc elle va plonger dans une galerie de verre de terre et s’alimenter sur un

Profondeur de sol beaucoup plus importante et au niveau de des rendements chez toi que ça a été compliqué de transitionner vers ces méthode est-ce que tu as perdu en rendement en en profit aussi j’ai rien perdu du tout ni en rendement ni en profit et après quelques années de

Changement de pratique je vois des rendements en en tout cas de certaines cultures qui qui augmentent c’est souvent le cas dans les cultures de printemps notamment les pommes de terre qui sont en fait la pomme de terre à racinaire un système racinaire très petit ça produit peu de Racine une pompe

De terre pour pousser donc elle explore un volume de sol très faible plus le volume de sol que tu vas lui donner est fertile comme son racinire est petit mieux elle répond donc ça c’est vraiment la preuve par 4 que dans un système où on régénère du sol une plante sensible

Se porte mieux donc j’ai pas de perte de rendement j’ai pas d’ augentation de coup par contre j’ai des glissements de coup donc j’ai je mets moins de chimie dans mon sol j’achète moins d’engrais j’achète moins de phyos ça c’est vrai mais j’achète plus de semence j’achète

De semence parce que quand on simplifie le travail du sol mais quand on SEM un blé il faut peut-être semer 5 ou 10 % de semence en plus ça c’est la première chose la deuxième chose on a beaucoup parlé de couverts végétaux il y en a certains que je peux produire de la

Voine des vestes des choses comme ça on peut les produire sur la ferme mais pas toutes pour avoir des couverts végétaux efficaces il faut des ver où on mélange 5 6 se espèces végétales différentes mais il y a des semces qu’on doit acheter à l’extérieur et donc j’ai une

Partie de mon enveloppe phyo par exemple qui a glissé vers l’achat de Sem pour les couverts végétaux mais globalement l’économie de la ferme elle se porte mieux elle se porte mieux qu’avant oui elle se porte mieux qu’avant c’est une bonne nouvelle ça donc tu tu régénères

Tes sols tu régénères la vie dans les sols tu améliores la capacité à pouvoir continuer à à produire des plantes des aliments à long terme mais et en même temps tu arrives à le le rendement enfin sur certaines cultures de de ta ferme donc c’est c’est

Génial ça ça marche en fait mais ça marche et ce qui est interpellant c’est que ce modèle agricole il se pratique dans plusieurs régions du monde on a rien inventé ici hein on va juste chercher des bonnes idées à gauche et à droite on les adapte à à nos conditions

Locales mais c’est quand même très très interpellant que ce genre de modèle fonctionne en Amérique du Sud en Amérique du Nord dans le nord de l’Europe dans le sud de l’Europe donc le modèle fonctionne partout il faut juste des adaptations locales loc moi je trouve ça particulièrement bluffant que

S’il va l’ changer c’est c’est un élément c’est un élément sécurisant de se dire que on met quelque chose en place et que partout partout dans le monde ça fonctionne c’est extrêmement encourageant en tout cas entendre c’est qu’il y a il y a une solution ici qui

Qui fonctionne et et donc je me pose la question c’est pourquoi est-ce que pas il y a pas plus d’agriculteurs aujourd’hui qui font cette transition parce que il y a tu l’as dit à l’instant il y a il y a la peur de prendre un risque on on est

Entrepreneur on doit garantir la viabilité de la ferme quand on est dans un système et qu’on est les comment le nez dans le guidon on on voit pas ce qui se passe ailleurs et ça se comprend très bien et je l’ai fait aussi et puis à un

Moment donné on bute sur quelque chose il faut trouver une un é herbis quoi sur sur le trajet et euh pour pour pouvoir le trouver pour pouvoir le voir il faut lever les yeux du guidon et se dire mais qu’est-ce que je suis en train de faire

Quoi est-ce qu’il y a pas une meilleure solution peut-être que ça peut ça peut être un raisonnement purement économique ou un raisonnement purementconom agronomique pardon mais les deux vont aller ensemble l’agro et l’co vont se rejoindre à un moment donné on n’est pas là pour faire pousser des petites fleurs

On doit gagner notre vie on doit nourrir la population surtout gagner notre vie payer nos charges payer nos salariés donc on on a une vision économique très très claire et la la prise de risque ça peut être un élément de frein pour changer de pratique oser prendre le franchir le

Pas je peux dire VO on vient de le dire ça fonctionne donc le le pas j’ai eu aussi déécré un tal franchir et puis après 3 ans ok on y va à fond quoi et s’il y a des des agriculteurs euh qui nous écoutent ici qui justement n’ont

Pas encore vraiment franchi le le cap mais qui aimerait bien qui penseent tu leur donnerais quoi comme conseil tester sur des petites surfaces voilà si s’il y a si en agriculture plus qu’ailleurs il faut jamais mettre ses œufs tous ses œufs dans le même panier si on veut

Changer de pratique et que la volonté est là il faut d’abord se faire la main voilà il faut tester sur une petite surface euh peu importe pourquoi peu importe quel pour quelle plante ou pour quelle surface mais faire des essais à la ferme ne pas aller chercher des essais euh

Trop loin il faut le faire soi-même pour se faire la main il faut se former en fait la la formation c’est super important et se former au niveau aussi au niveau de la connaissance au niveau théorique où est-ce que tu as trouvé toi les les informations nécessaires pour pour commencer cette cette transition

Dans mon bagage personnel un petit peu et puis euh j’avais une approche très conventionnelle à l’agriculture aussi j’ai commencé on l’a dit tout à l’heure à poser des questions et puis à trouver des réponses chez des voisins et puis à trouver des réponses dans un un groupement d’échange qui s’appelle Ron

Actter on est maintenant 102 agriculteurs si je me souviens bien où on échange sur nos pratiques où on a du soutien d’agronome on a un soutien on a un conseil indépendant donc on on a pas de il y a pas de volonté de vendre quelque chose derrière si ce n’est de

L’agronomie quoi il y a pas de de vente d’engrais ou de produits avec c’est juste aider à changer de pratique à aller vers plus de régénération tif régénactter tu m’as dit réénactter oui et ça fonctionne comment ça je je suis curieux c’est une ASBL qui fournit du Conseil agronomique donc nous on paye

Une cotisation annuelle et ça on a le service de base où on a accès au réunion réunion où on peut échanger avoir où ils peuvent inviter des experts pour nous expliquer certains points au travail du sol à couvert végétaux et autres réduction de phyo aussi et puis on peut souscrire un

Service plus personnel où on demande un accompagnant un accompagnement chez soi sur la ferme euh pour une culture en particulier ou pour toutes les cultures si on le souhaite c’est spécifiquement ici en Belgique a des modèles équivalents qui existent en France et ailleurs pour amamener du soutien comme ça aux agriculteur pour

Changer de pratique il a il y a une vraie volonté qui se dessine de par le monde de changer de modèle agricole parce que c’est nécessaire les enjeux climatiques sont là les enjeux climatiques on les ressent très fort au niveau agricole par les excès d’eau par

Les excès sec par les excès de chauds par les excès de froids peu importe c’est toujours en excès et amener de de la résilience en qu’ un système qui qui va s’adapter mieux ça se fait par l’agronomie ça se fait par ce genre de conseil donc c’est important à soutenir

J’imagine que tu cottoies beaucoup de d’autres agriculteurs de la région quand tu discutes avec eux est-ce que tu sens un engouement vers ce nouveau type de pratique est-ce que il y a une résistance encore quel est le le sentiment je parlerai pas d’engouement mais M il y avait une résistance mais je pense

Que maintenant tout le monde vient timidement à se poser des questions parce que derrière la réalité économique est là et que le changement est nécessaire continuer dans un modèle conventionnel on l’a suffisamment dit là dans dans la demi-heure qui vient de sécouler c’est c’est que ça coûte cher

Et ça coûtera toujours plus cher donc il faut à un moment donné se dire qu’est-ce que je prévois pour les 5 10 15 années qui vienneent si je veux continuer à gagner ma vie sur la ferme comment est-ce que je peux évoluer faire évoluer mon système donc je crois que tout le

Monde y vient aujourd’hui j’ai toujours regardé comme pas je veux dire ça gentiment original original voilà ça terme j’ai toujours regardé un peu comme un original parce que voilà aujourd’hui j’ai des des moutons dans mes couverts végétaux tu es sûr que ça marche on m’a demandé dernièrement ben si ça marchait

Pas je le ferai pas quoi sauf que les moutons qui sont en train de pâurer mes couverts végétaux ils sont pas dans mes prairies mes prairies là elles sont au repos elles sont couvertes évidemment par l’herbe mais elles sont au repos et puis j’amène des des moutons là où on a

Jamais je ramène des des animaux d’élevagees là où il en avait plus et ça fonctionne là ils sont en train de me détruire mes couverts sans Maout sans travail quoi c’est quand même donc en fait là donc là on n pas encore parlé des animaux mais en fait donc là tu as

Des moutons et tu me dis qu’ils sont dans tes couverts qu’est-ce qu’ils font dans tes couverts à quoi ils servent les animaux ah ben comme on a une volonté d’optimiser aussi l’économie de la ferme ben on va produire de la viande de mouton en consommant des des plantes qui

Seront là normalement pour nourrir le sol mais c’est c’est pas idiot puisquon en fait on a on a l’animal qui est en même temps en train de manger en même temps de fertiliser le sol puisque ça rentre par la bouche ça ressort par l’arrière donc on a les pendage de fumé

En direct à la parcelle et c’est le mouton le l’estomac du mouton le rumen du mouton c’est un super multiplicateur de bactéries de champignons donc si on veut accroître la population de de ce qu’on aime bien dans notre sol bactéries champignons entre autres bah avoir recours à l’élevage c’est un bon outil

Et en plus le couvert est détruit donc quand je vais vous venir semer mes betteraves derrière mon mon couvert où il a là j’ai découvert qu’ ont été mesuré à 8 tonnes de matière sèche à l’hctare donc c’est conséquent c’est c’est de la grosse biomasse en couverture ça pourrait constituer un un

Frein à l’implantation d’une betterave mais la biomasse dans dans 6 semaines elle est disparue elle aurait été consommée par les moutons restitué au sol sous forme de déjection de mouton et c’est plus un problème d’aller se mett des betteres là-dedans et donc ça te règle plusieurs problèmes en même temps

C’est tu dois tu dois détruire ce couvert d’une manière ou d’une autre à un moment donné avant de planter dans dans ton sol et donc là le le mouton ou la vache enfin je sais pas j’ imagin qu’on utilise d’autres animaux aussi que des moutons tous les animaux seraient

Bons mais mais quand on a des sols humides ou ou en hiver on a tendance à un peu s’enfoncer dans les premiers centimètres mal le mouton c’est un animal léger ok donc on fait beaucoup d’effort pour restaurer la structure du sol c’est pas pour aller la casser en

Mettant des vaches de 600 kg à paturer en hiver le mouton de 60 kg il a pas du tout le même impact sur le sol lui il passe à toute saison c’est l’intérêt de mouton tout terrain tout terrain VO tout terrain le mouton je savais pas tout

Terrain et et il mange tout on a on a notre couvert sur le sol donc on a une série de plantes donc tu m’as dit que c’était un mélange de 4 5 si plantes différentes j’imagine qu’il ont des utilités différentes dans leur fonction dans le sol h HM qui pendant tout le

Temps où elle pousseent capte du carbone euh et met du carbone liquide comme tu tu m’as dit tout à l’heure dans le sol ce qui permet de nourrir toute la biologie du sol et d’améliorer la fertilité et en même temps après on a des des moutons qui mangent ce couvert

Et qui euh ajoutent encore plus de fertilité au sol euh à travers leur leur déjection voilà tu as tout dit ils font tourner la la fertilité du sol et en plus du coup tu j’imagine que tu gagnes de l’argent parce que tu dois pas enfin tu tu économises de l’argent parce que

Tu ne dois pas nourrir ces moutons avec des graines que tu achètes qui qui viennent en dehors de la ferme je dois pas acheter d’aliments pour nourrir les moutons je dois pas produire de foins pour pour nourrir les moutons pendant l’hiver ouais je ne dois pas donner les

Foins au moutons pendant l’hiver je ne dois pas avoir un bâtiment au-dessus des mouton il y a un petit abri dans les couverts mais il y a pas une étable de plusieurs centaines de milliers d’euros pour euh pour héberger les moutons pendant toute la période où il Batt tout

Dans les couverts donc on on a un double bénéfice au niveau de la culture et au niveau de l’élevage puisqueon on a épaulé les deux systèmes entre eux donc on on a le soutien de la culture à l’élevage et le soutien de l’élevage à la culture les deux imriqués on fait on

Fait les économies des deux côtés en fait donc en fait on enfin on devrait complètement arrêter de séparer ces deux activités là et de d’avoir des des élevages intensif qui qui ont beaucoup de de problèmes aussi donc c’est pas le thème dans dans ce podcast aujourd’hui mais j’aimerais en parler un jour aussi

Euh d’un côté et d’avoir d’ d’unutre côté des des ma cultures et des et des des terres qui sont parfois non couvertes qui sont du coup détruite ici on rassemble les deux sur le sur un un même système qui qui bénéficie aux deux quoi tout à fait ça permet de ramener l’élevage dans

Des zones d’ici dans la région il y a il y a presque plus d’élevage ni bvin ni mouton ni autrre ça permet de ramener de l’élevage où là où il y en avait plus et on l’a dit tu viens de le redire l’élevage c’est par la par le biais de

La matière organique c’est indispensable au système de culture et tu parles de problème dans l’élevage et ben un bon moyen de gérer euh les les moutons sont très sensibles au aux petits ver gastrointestinaux par exemple surtout quand il pature toujours sur les mêmes prairies et là on va mettre des moutons

Dans un endroit où il y en a plus depuis 50 ans quoi c’est une terre qui a été cultivée en FR betterve pomes de terre que sais-je mais il y a plus vu un animal du coup le cycle des des parasites du mouton dans ces parcell-l

Il a été complètement cassé il y en a plus ils n’ont plus jamais eu leur haute donc on gère le parasitisme du du mouton en allant le faire paturer sur des sols où il y a plus de parasitisme donc on diminue aussi au niveau du mouton le le

Recours à des produits de synthèse pour lutter contre ces verres gastrointestinaux j’imagine que comme comme les humains le leur fournir une alimentation diverse si varié avec des couverts qui sont qui sont il y a plein de plantes différentes qui ont des vertus différentes c’est mieux que

D’avoir que de manger la même chose tout le temps ça leur donne plus de diversité dans leur alimentation et ils sont en meilleure santé aussi c’est beaucoup mieux ça limite le besoin de recourir à une comp alimentation en minéraux les animaux d’élevage en élevage plus intensif ils ont souvent besoin d’un

Soutien en en minéraux he calcium sodium tout ça ici on en on en donne très très peu à part quand ils sont pour les les périodes de misebas en bergerie son pendant 2 3 mois puis après ils retourneront tous dehors euh on limite les coûts très fortement les coûts de

L’élevage en s’appuyant sur la culture et et un sujet que je voudrais aborder c’est celui du du carbone aussi parce que on j’entend dire que la l’agriculture régénérative elle séquestre du carbone elle permet de mettre du carbone dans le sol donc c’est bon pour l’environnement euh est-ce que

C’est c’est quelque chose que tu sur lequelle tu as un un un œil j’ai plus qu’un œil je suis je suis dans les premiers belges à avoir une certification carbone par sol capital et on l’a dit à à outrance là dans la demiheure qui vient de passer c’est le

Carbone c’est le moteur du sol donc si on veut en fait tout le modèle qui de de de la de l’agriculture régénérative tourne autour de la de la réinjection de carbone de manière importante en fait c’est jamais assez c’est il faut injecter du carbone en quantité on va

Dire industrielle mais c’est pas le bon terme faut vraiment y aller franchement en injectant du carbone dans le sol part tout les moyens possibles imaginable par les résidus de culture par les couverts végétaux par de l’élevage qui va ramener des des fumiers ou des choses comme ça

Mais il faut nourrir le sol en carbone quand on nourrit le sol en carbone ben on va restaurer la vie du sol et on a et l’agriculture a un super levier pour le lutter contre les problèmes de réchauffement climatique et de d’abondance de CO2 dans l’atmosphère c’est que les plantes elles elles font

De la photosynthèse et la photosynthèse elle se nourrit du du carbone de l’air donc on va capter le carbone de l’air pour le réinjecter dans la plante et la plante retourne au sol donc le la boucle est bouclée la boucle est bouclée et et donc tu me dis que c’est super important

D’avoir du carbone dans le sol il faut il en faut un maximum et en même temps on sait très bien qu’il y a trop de carbone dans la atmosphère c’est un gros problème on va plus l’expliquer et donc c’est c’est les les deux problèmes se se résolvent enfin pas se résolvre parce

Qu’il y a il y a plein d’autres problèmes autour de de cette problématique mais on a d’un côté moins de carbone dans l’atmosphère et plus de carbone dans le sol oui on a un sol plus résilient et une atmosphère qui se portera mieux on devrait avoir une agriculture régénérative sur toutes les

Terres agricoles du monde et on on pourrait pomper énormément de carbone et la mettre dans dans le sol quoi donc ça ça n fera une meilleure agriculture et un meilleur atmosphère ça nous fera une bien meilleure agriculture HM avec une alimentation de qualité des agriculteurs qui gagneront leur vie correctement et

En même temps on aura matché la case climat puisqu’on a comme tu le dis été chercher des tonnes et des tonnes de CO2 dans l’atmosphère moi par exemple aujourd’hui sur mon exploitation je stock je prélève par année par hectar 1,29 tonnes de CO2 par mes pratiques la moyenne de mes voisins en conventionnel

Il est plutôt à émettre 2 tonnes de CO2 pour produire le même blé au final c’est juste qu’on n pas dans le même modèle agronomique donc on peut on a vraiment une solution et on peutou vraiment une carte à jouer au niveau positionnement de l’agriculture c’est qu’on on a la

Solution une partie de la solution au problèmes climatiques tu as mentionné que tu faisais partie du programme de sol capital donc pour pour la transparence je vais dire que seul capital est sponsor de de ce podcast et nous nous a mis en en contact mais j’aimerais quand même en apprendre plus

Sur comment ça fonctionne la certification carbone donc tu travailles avec eux et ça se passe comment le fonctionnement c’est basé sur un système d’audit donc on on va moi j’en ai évalué plusieurs enfin trois des systèmes de certification carbone et celui de sol capital m’a toujours paru le le plus

Pertinent parce que sol capital va auditer les pratiques de la ferme au travers de de nos fiches d’intervention donc on est réglementairement obligé de noter quand on va semer une parcelle ou la traiter on doit noter la date l’heure le produit appliqué la la quantité de SM

Donc capital va récupérer ces données là va récupérer notre facturier d’achat d’engrais de phyo et autres et euh en se basant sur le modèle le de coolfarm Tool qui est en dessous pour calculer les les compensations et émission de carbone par les pratiques la collecte de données est

Intense ça ça demande un petit travail au niveau de l’exploitation c’est quelques heures de travail par an mais c’est le modèle le plus robuste parce qu’on va vraiment chercher des données euh intimes dans la ferme c’est pas c’est pas juste cocher des cases dans une checklist c’est vraiment aller

Chercher la donnée là où elle est et la plus pertinente donc on on va aller chercher toute une série de données par rapport à la ferme pour réaliser l’audit pour réaliser un audit et l’audit va va donner une une image de de la de l’émission ou de la séquestration de

Carbone par les pratiques alors on a une audit zé on fait juste le bilan de de ce que je fais de ce que je faisais il y a 3 ans moi je suis depuis 3 ans dans le système et puis l’année 1 on est comparé

À son année zéro donc si on a séquestré du carbone et ben on a on a accès à des certificats on génère des certificats qui ont une valeur sur le marché du carbone alors l’année 1 pour moi ça représentait 5000 € de revenu et puis j’ai trouvé très intéressant l’audit

Carbone parce que ça ça permet d’avoir un éclairage un regard sur ces pratiques sous un angle tout à fait différent et ça c’est un gros levier pour évoluer dans ces pratiques donc l’année 2 j’étais plus à 5000 € de revenu j’étais à 10000 euh j’espère que le prix des

Certificats carbone sera encore un peu plus élevé en année deux qu’en année un comme ça ça montre un petit peu la taille de la cerise sur mon gâteau on va dire ça comme ça et je vais continuer à progresser dans les années à venir ben le le certificat carbone c’est une

Manière de de récompenser cette prise de risque qui a été prise au départ pour changer de pratique la la le changement de pratique se monnaé par le biais du certificat carbone et par l’accès à des marchés différents aussi donc la certification carbone quand on rentre dans le marché de l’agroalimentaire

Quand on vend des des céréales pour faire ton pain ou ton ton croissant du matin des boulangers il faut bien de la farine à un moment donné eux commencent à être très sensible à avoir du de la farine bacarbone mais aujourd’hui je peux attester par mon audite se capital

Que je j’ai dublé bac carbone à leur vendre et donc ça ça a une valeur marchande c’est une valeur marchande et donc c’est un revenu supplémentaire pour toi eu qui te permet d’aller encore peut-être plus loin dans ces pratiques et de continuer àaméliorer tes pratiques

Ah ben plus on sera rentin plus loin on ira dans les pratiques donc plus plus la la ferme sera économiquement viable plus toutes les fermes seront économiquement viables plus plus on sera efficace dans le changement de pratique il y aura plus cette crainte cette crainte de la prise

De risque qui fait prendre des risques économiques elle peut disparaître par ce B là c’est un moteur supplémentaire pour pour pour effectuer cette transition et pour pour avoir un revenu supplémentaire dans pour moi aujourd’hui pour moi aujourd’hui c’est le moteur essentiel c’est d’aller chercher des marchés parce que le marché conventionnel la

Clairement C année-ci fait pas rêvé mais aller chercher des primes à la qualité ou des primes au carbone dans dans certains marchés c’est vraiment un moteur essentiel pour moi aujourd’hui plus que la valeur du certificat carbone hm hm certificat carbone c’est bien mais c’est pas une fin en soi ok je comprends

H il y a aussi des des subsides public il y a des des choses qui sont mises en place pour aider les les agriculteurs à mettre en place des pratiques plus plus saines pour l’environnement alors il y a beaucoup de contraintes ouais il a beaucoup de contraintes parce que là on

A eu une une refonte de de la de la politique agricole commune là c cette année 2023 qui pousse clairement tout le monde tout le monde tous les agriculteurs dans le dos pour évoluer dans leur pratique qui aller vers du plus régénératif mais c’est une contrainte donc si tu n’as pas envie d’y

Aller tu tu vas prendre la tape dans le dos de manière un peu violente quoi moi j’étais déjà dedans ça n’a pas changé grandchose dans mes pratiques mais il y a eu une petite levée de bouclier ce printemps en Belgique parce que gros gros changements dans la politique

Agricole commune si on ne fait pas des choses on a plus notre enveloppe de subside ah oui j’entends ouais ça c’est un peu difficile à avaler j’imagine ça do pas être facile pour beaucoup à avaler mais d’un autre côté si c’est vrai que si on veut si on veut trouver

Ces changements en ces solutions au changement climatique et c’est assez urgent peut-être qu’on est obligé de pousser un peu les gens à effectuer cette transition plus rapidement je peux l’entendre mais c’est peut-être pas le meilleur levier pour comment l’incitation comme ça par le bâton c’est pas la bonne manière de progresser il

Vaudrait mieux la carotte la carotte je crois qu’elle est dans les marchés comme je viens de le dire c’est dans dans la plusvalue que que la que la l’agriculture du carbone permet au niveau agroalimentaire et la deuxième chose c’est que là où le soutien public serait bienvenu c’est dans la formation

Et dans le la formation des agriculteurs au sang large à l’école dans les écoles d’agriculture et puis le soutien après pour maintenir le changement de pratique ça manque encore aujourd’hui ça ça manque clairement ça manque clairement c’est un des des chevals de bataille de ronacter aujourd’hui c’est d’aller vers

Du soutien de manière plus globale à l’exploitation là aujourd’hui je trouvais que les agronomes se limitent à du soutien à la question à la parcelle mais tout est tellement on discouru largement aujourd’hui c’est que tout est tellement lié que l’agronome va aussi avoir une vision globale de la parcelle

Et avoir un conseil global de l’exploitation pas seulement à la parcelle mais une vision globale de la de l’exploitation pour avoir un conseil pertinent en tout cas pour avoir un conseil qui permette une vision à moyen terme et un vrai changement de pratique à moyen terme h h donc ça c’est super

Important et si les pouvoirs publics pouvaient mettre une petite enveloppe là ça ça serait efficace plus efficace que le bâton de la PAC il y a un sujet qu’on a on a survolé sur lequel j’aimerais bien revenir c’est le le sujet de la résilience tu as mentionné la le fait

Que tu tu devenais plus résilient qu’est-ce que ça veut dire ça en fait ça veut dire que mon système agricole supporte mieux les aléas qui soi économique ou climatique donc un exemple parce que facile à comprendre c’est que et derrière cet exemple là il y a il y a une vraie

Méthode de mesure donc on peut évaluer ça de manière scientifique très carrée c’est l’infiltration de l’eau dans le sol quand on change de pratique quand on abandonne la charrue on peut mesurer à une échelle après 3 5 à 5 ans qu’ on double la capacité de l’eau de pluie à

S’infiltrer dans le sol bon c’est super pour éviter les les Coulet de Bou qui vont mettre ma terre dans le voisage dans le garage de mon voisin don ça ça limite les phénomènes d’érosion puisque l’eau au lieu de couler sur le sol et d’entraîner des particules de sol mais

Elle descend dans le profil elle va recharger les naéatiques et autres donc ça c’est super mais pour moi plus d’eau infiltrée dans le sol ça veut dire que dans la période de sécheresse derrière j’aurai une plante qui sera plus apte à supporter l’épisode sec puis qu’il y a

De la réserve d’eau dans dans mon sol ça ça améliore la résilience de mon système ça améliore la capacité de mon système à supporter des des aléas des coup de chaud des coup ou des coups d’humidité euh voilà on a parlé d’humidité extrême ce mois d’octobre et le mois de novembre

Là tout à l’heure mais je suis dans mes parcelles avant mes voisins voilà tu on a des connaissances communes dans le sud de la France lui il a pris 350 mm en 15 jours donc 350 l d’eau déversé sur 1 m² quand même pas rien il savait semer

Pourquoi parce qu’il a amené son sol à pouvoir infiltré rapidement plus d’eau dans son profil donc ici on est passé de 40 mm infiltré à l’heure donc tu prends un saut d’eau ou une grosse averse bel orage il tombe 40 mm d’eau 40 l m carré

Il faut une heure pour qu’il descend ça c’était la réalité avant c’était la réalité d’un sol dégradé oui sol dégradé la réalité de la ferme il y a 7 8 ans aujourd’hui on est passé à 80 donc vous avez doublé la capacité du sol à pouvoir filtrer l’eau voilà une un

Chiffre qui m’a marqué c’est été 2021 en Belgique on a pris de des des pluies de 60 mm à l’heure j’ai bien retenu et noté la donnée parce que j’ai une station météo ici dans la ferme qui m’enregistre tout ça les intensités de puit et tout ça bon

Quand on a des données on a on acquire la connaissance aussi tu vois c’est important et 60 mm à l’heure bah c’est des pluies sous les tropiques en fait donc on a on a eu un orage qui équivalit à une pluie tropicale ça a été une catastrophe au niveau coulé de boue

Inondation il y a eu des épisodes très dramatiques dans dans le dans l’Est de la Belgique des personnes qui sont mortes suite à ces épisodes plus vieux et ici ben l’eau elle descendait dans le profil puisque je sais je sais infiltrer 80 mm d’eau à l’heure mon sol est

Capable de ça et ça c’est des changements facilement observable et facilement mesurable pour se dire est-ce que je vais dans le bon sens est-ce que est-ce que mes pratiques améliorent les choses vraiment ben oui et en plus je gagnerai ma vie parce que M mes betteras vous m’blé derrière ben sous ses pieds

Il y a de la faute quoi hm hm voilà j’ai j’ai lu justement ce matin que que 1 % de matière organique en plus permettait euh je pense si je me trompe pas 100000 l donc d’eau supplémenta qui peuvent être capté dans le sol par hectare ouais

C’est énorme 100 M L d’eau par hectare c’est c’est gigantesque donc en fait c’est non seulement mais ça je ça je le savais pas ça permet au sol de filtrer beaucoup plus vite cette eau pour pour pas avoir d’érosion et de couler de bout mais en plus il peut capter beaucoup

Plus d’eau sur la même surface qui du coup là est disponible pour les plantes euh quand quand il fait quand il fait sec à fait on transforme no sol en éponge et donc pour revenir au thème de la résilience ça veut dire que si on se retrouve avec des situations climatiques

De plus en plus instable où on va avoir des des grosses pluies à certains moments et des grosses tchesses à d’autres ce type de de pratique agricole te permet d’être beaucoup plus résistant et résilient à ces à ces aléas le système est plus robuste ouais le

Système est plus robuste et alors on a parlé de de phénomène d’érosion donc de perte de sol encore une fois la perte du sol le capital d’un agriculteur le premier capital d’un agriculteur c’est pas son bâtiment ou ses machines c’est son sol donc quand quand il perd du sol

Une tonne par an ça ne se voit pas une tonne sur un hectar par an ça représente rien un hectare de terre la bourré sur 25 cm c’est quelque chose dans la région ici avec les densités de sol ici c’est 3500 tonnes à l’hectare de terre et on

Perdrait une tonne par an 2 tonnes par an dans certaines conditions c’est pas beaucoup oui mais après 100 ans donc perdre du sol c’est perdre son capital de manière importante et définitive parce que pour refaire du sol il faut 200000 ans voilà partir de la roche mère

Et refaire du sol fertile il faut 200000 ans ce sera pas pour nous hein donc on s’est plus reconstruire de sol on sait plus c’est excessivement longent donc il faut préserver le capital présent se dire on a perdu du sol on va en reconstituer c’est c’est c’est une

Aberration quoi mais donc il y a urgence si on a on a perdu du sol depuis tant d’années est-ce qu’il en reste beaucoup encore est-ce qu’il reste beaucoup de de réservve de sol parce qu’on doit absolument d’urgence essayer de trouver enfin de de changer ses pratiques pour pouvoir maintenir le sol qu’on a

Aujourd’hui peut-être espérer dans le long terme le faire grandir il y a urgence à arrêter la perte oui ou il y a urgence à arrêter la perte et l’urgence elle se manifeste encore une fois dans les chiffres c’est que quand on perd du sol le coût de production il augmente

Ouais donc l’économie la ferme n’est pas bonne elle se dégrade en fait le l’ut l’autre aspect c’est l’augmentation de la résilience par l’économie c’est que le système est plus robuste on consomme on a des cûts de production qui diminuent on consomme moins de carburant ma consommation de carburant par rapport

A 8 ans divisé par 2 avec du carburant à 1 € tu passes de 25000 l à 12000 ça ça fait des sous quand même hein don rien que le carburant rien que l’exemple du carburant c’est c’est le système permet des économies produire autant à moindre

Coût c’est ça c’est pour moi c’est super important c’est que j’ai pas des pratiques super différentes de mes voisins je fait mieux avec moins là ça c’est ça c’est un de mes de mes mantrat c’est produire mieux mieux et un petit peu plus si c’est possible parfois mais

Surtout avec moins voilà encore une fois polluer ça coûte pour tout le monde ça coûte à la ferme ça coûte parce que ne pas appliquer des engrais ou ne pas appliquer de des des phyos qui sont efficaces ben c’est de l’argent jeté par les fenêtre voilà et c’est c’est pollué

Deux fois parce que la terre qui s’en va ou le phyo qui s’en va dans l’eau de ruissellement qui se retrouve dans le ruisseau là en bas de la rue bah il il pollue pour tout le monde et donc toi qui qui qui pratique cette agriculture dit trégénérative qui du coup séqueste

Du carbone dans le sol tu ramènes de la vie dans le sol de la biodiversité qui permet de filtrer l’eau de recharger les nappes fréatiques d’éviter l’érosion c’est il y a tellement de je veux dire de services écologiques que que que ton ton travail produit est-ce que tu as l’impression d’être

Récompensé équitablement pour ces ces avantages que tu que tu fournis à la société entière et pas seulement à tes clients ouais le le le bénéfice sociétal il est pas très bien rémunéré alors il est rémunéré par le biais du certificat carbone don on parlait tout à l’heure là

Il y a une petite plusvalue parce que parce que le marché existe du carbone existe et la deuxème rémunération c’est que l’agriculture elle a un vrai problème de communication avec le grand public et l’enveloppe européenne qui qui finance les les aides européennes qu’on soit à travers de de la politique

Agricole commune ben elle vient de vos poches à tous Voilà de ta poche de la mienne de tous les citoyens et utiliser cet argent là au au mieux c’est aussi une manière de de pouvoir justifier ben voilà j’ai fait évoluer mes pratiques l’argent que vous me donnez par ce

Subsides ben je l’ai bien utilisé c’est une manière de de refaire du lien parce que là le lien il il est vraiment cassé entre le le grand public et l’agriculture c’est refaire le lien et c’est aussi quelque chose de super important que que tout le monde se ré

Réapproprier un peu le la chaîne de de sa nourriture en fait le blé qui a de ta baguette de ce midi vient peut-être d’ici quoi et c’est c’est bien qu’à un moment donné on puisse se parler et que on puisse échanger en se disant ben l’argent qui

Vient de ta poche par la par la PAC je l’ai bien utilisé voilà tu vois ça me paraît important absolument ouais j’espère que justement ce ce podcast va permettre de recréer un petit peu de lien à son échelle et Luc un tout grand merci pour ta disponibilité pour ton

Partage de de savoir et de connaissance j’ai appris plein de choses aujourd’hui j’espère que je suis pas le seul voilà je te souhaite en tout cas tout tout le meilleur pour la suite j’père à bientôt merci à toi à [Musique] bientôt

2 Comments

  1. Interview brillante et lunineuse, extraordinairement riche en informations: on y apprend beaucoup de choses. Félicitations! Beaucoup d'agriculteurs de Belgique et de France (et d'ailleur!) devraient l'écouter: un bon nombre franchiraient certainement le cap! Merci!

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