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    Jean-Baptiste VIALE – Maître de conférences en Sciences et Techniques pour l’architecture et chercheur permanent au laboratoire Ressources, École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand

    Colloque international “La beauté essentielle des allées d’arbres”
    Carcassonne (France) 19-21 Novembre 2023
    Organisé par ALLÉES-AVENUES /allées d’avenir/ avec le Conseil départemental de l’Aude
    plus sur https://allees-avenues.eu/

    [Musique] jean-baptisteoviel moi je suis maître de conférence quoi enseignantchercheur on va dire à l’école d’architecture de ClermontFerrand puis je tenais à à remercier ben Chantal pour le le travail de l’organisation de cette journée et puis aussi le conseil départemental de l’ode pour merveilleux accueil que vous nous faites

    Euh donc moi ce que je vais ce dont je vais vous parler c’est du rythme en architecture euh c’est une chose donc qui qui m’est tombé de su étudiant si j’arrive à avancer j’ai pas encore compris non ça c’est le pointeur ça non euh donc le la la

    Première le premier objectif c’est que tout simplement étant étudiant et ben on nous parle énormément de rythme de composition de façade et donc du coup en tant qu’étudiant on se dit mais pourquoi ça paraît un peu arbitraire et donc l’idée c’était un peu de réagir au discours généraliste hein de qu’on

    Qu’on me tenait en tant qu’étudiant et cette notion qu’on retrouve en peinture en architecture et cetera donc je suis en train de réfléchir un petit peu à tout ça et puis pour remonter à la fac j’ai j’emprunte la voiture d’un copain qui est lui plutôt dans des études de

    Philosophie il me parle des degers moi je suis très inquiet pour le moteur de la voiture nous sommes étudiants on prend pas l’autoroute forcément euh et et en même temps et ben je regarde un peu ce qui défile et là je me dis finalement peut-être que je pourrais

    Mettre en lumière j’arrive au deuxième point du diaporama l’existence de phénomène rythmique lors de l’exploration visuelle de notre environnementensite alors avant d’aller plus loin il faut se poser la question de quoi on parle quand on parle de rythme parce que vous avez tous entendu parler de rythme mais c’est une notion

    Qui est très globale qui on peut dire tout et n’importe quoi avec donc il faut déjà définir de quoi on va parler le rythme donc ça vient il faut que je regarde le rythme ça vient de du terme grec ro qui veut dire couler s coulé la forme improvisée momentané modifiable ça

    Revient aussi de rythmos qui veut dire manière particulière de fluer l’ordre dans le mouvement donc une fois qu’on a dit ça on peut dire que le rythme c’est un pH qui est qui peut être représenté comme le cycle des saisons par exemple l’automne l’é le printemps et ca mais ça

    C’est pas des choses que vous ressentez quoi vous ressentez qu’il fait chaud et C mais vous ressentez pas les changements vous les représentez et puis le rythme perçu quand vous écoutez de la musique vous écoutez le par exemple la façon dont scoule la musique et là vous percevez directement

    Quelque chose et puis le rythme aussi c’est de composantes ça marche deux composantes d’une part la périodicité et d’autre part une structure alors une périodicité parce qu’on a bien une succession d’éléments et puis donc qui renvoie une dimension temporelle et puis une structure qui elle physiquement marque les espacements

    De ces de ces de ces événements qui succèdent alors il y a un un psychologue de la perception Paul Freis qui a beaucoup travaillé sur les rythmes sonores et qui lui dit attention nous on va travailler sur Al attendez je vais voir si ça marche du coup h ça marche on

    Va pas travailler sur euh on va travailler que sur du perçu pas du représenter parce que ça on peut pas le quand on n pas dans l’expérience directe et puis on travaillera sur des éléments forcément périodiques puisque si on travaille sur du spatial le spatial se présentant à nous directement

    Je vois par exemple une partition de musique euh bah ça c’est c’est je suis bien en train d’être sur de la représentation et pas de la perception de rythme bon donc qu’est-ce que qu’est-ce qu’il va faire il il va reprendre une une remarque de de Berkson Henry Berkson qui dit alors je l’aime

    Beaucoup aussi cette cette citation Berkson quand les oscillations régulières du balancier nous invite au sommeil est-ce le dernier son entendu le dernier mouvement perçu qui produit cet effet il faut donc admettre que les sons se composaient entre eux et agissaient non pas par leur quantité en tant que

    Quantité mais par leur qualité que leur quantité présenté c’est-à-dire par l’organisation rythmique de leur ensemble c’est super beau hein alors qu’est-ce qu’il dit il dit tout simplement quand il écoute son son réveil matin pourquoi mon réveil matin il fait tic tac pourquoi il fait pas tac

    Tic c’est ça qu’il est en train de dire hein tic tac tic tac et pas tac tic tactic c’est ce que je métais aperçu dans la voiture de mon copain mais on va y venir donc on s’aperçoit qu’É les groupements rythmiques on fait des group rythmiques donc refa tout un

    Ensemble d’expérimentations Sonor il écoute des pulsations isochron et donc il s’aperçoit que ces groupements apparaissent entre 01 et 2 secondes et donc là qu’est-ce que c’est un groupement ça veut dire que sur quelque chose qui est parfaitement isogrone un métronome et ben on va grouper subjectivement les

    Euh les les les les les sons qui nous Arve d’accord donc si on les groupe ça veut dire qu’il y a un allongement d’intervalle je parle sur les micros un allongement d’interval temporel entre deux groupements successifs et ça veut dire aussi que le premier élément souvent est accentué nous paraît comme

    Plus important tic tac tic tac d’accord et on s’aperçoit aussi que si on prend un groupement où on va euh quoi non une pulsation isochrone où on va forcer on va mettre par exemple un un tic plus fort un tic tac tic tac ou tout simplement tic tac tac tac tic tac tac

    Tac voilà et ben spontanément nous quand on va écouter ce son on va percevoir on va former ces groupements naturellement en se cant sur ces ces repères donc moi ça me pose un problème en tant qu’étudiant à l’époque qui a pas encore commencé sa thèse c’est

    Que si j’ai si j’ai un quelque chose qui est que pri périodique que de la dimension temporelle et ben pour expliquer à mes enseignantsi pour comprendre ce que mes enseignants me disent ça va pas il faut que je le ramène à une dimension temporelle mais arrêtez c’est pas très dur hein je pas

    Penser ça tout seul non plus euh c’est que d’une part la répétition absolue n’est qu’une fiction hein quand hier on s’est promené dans la colonne de l’arbre quand on regarde on regarde pas tous les arbres comme ça d’un coup alors de très loin mais on va regarder un

    Premier arbre un 2è un trè donc il y a déjà une expérience du successif le fait qu’il y ait une expérience du successif ça veut dire que le premier arbre se distingue du 2e du 3e et cetera donc du coup il y a des une une une différenciation des arbres

    Le paire l’impaire le nombre divisible le le l’indivisible ou premier élément premier et donc la répétition engendre la différence la différence donc induit ou produit par les répétitions va constituer la trame du temps et toute perception est donc forcément temporelle donc je suis tranquille donc du coup après je vais vous avez

    Compris qu’arité quand j’étais dans la voiture avec le copain qui commence à me parler des degers mais moi j’étais concentré sur le moteur en rité je commence à synchroniser soit des arbres soit les lignes blanches de la route par groupement et je me dis ti c’est arrêtz

    Je fais je suis en train de faire des groupements alors du coup j’ai fait plein d’expériences protocole expérimentaux là-dessus he plusieurs séries je pourrais pas toutes vous les exposer je vais laisser tomber la voiture vous avez compris à peu près comment ça marche je vais me concentrer plutôt sur ce

    Qu’on a fait hier c’estàd la marche et je vais formuler une hypothèse générale qui va recouper toutes les hypothèses que j’avais fait pour que vous ayez aperçu global donc l’hypothèse que je formule c’est il existe au sein de l’organisation perceptive des processus permettant d’effectuer des groupements visuels et la qualité de ces groupements

    Peut être source d’émotion sensorielle direct va rester sur émotion sensorielle direct dans notre appréhension visuelle du monde donc pour ça qu’est-ce que je vais faire je vais commencer par séquestrer des étudiants des Cail et je vais les mettre devant un écran et je vais leur projeter des

    Diaposs et je vais leur demander ce qu’il pens de ces diapos alors l’idée c’est pas de d’avoir quelque chose de très directif au contraire de les il voit ses diapos pendant 3 secondes et après j’ai deux questions que j’ai mis là quel quel est quel sont les impressions que vous avez vis-à-vis

    De ces vues et cet endroit vous évoque-t-il quelque chose et donc le tout c’est qui développe donc 3 secondes on éteint et eux ils commencent à parler et nous on écrit on enregistre et on écrit et ce qu’il faut savoir c’est que derrière mon corpus de diapo c’està-dire

    Mon ensemble de diapau il est réparti en quatre groupes le premier je vais mettre des façades marqué d’un rythme fortement isochrone le deuxième je vais mettre des façades incitant au groupement d’éléments le troisième je mets des marquages rythmiques de façad mais peu structuré c’est pas facile à voir sur la

    Diapo hein donc on considère aussi le l’angle de vue dans la diapo et puis sur le les derniers un ensemble de de photos qui va montrer plutôt des bâtiments où la perception rythmique y est très difficile et puis en plus comme on est un peu vicieux en science on va euh on

    Va retoucher certaines images comme ça ça nous fera des images témoins qui pouront changer le groupe et certaines photographies donc retouché vous voyez par exemple là c’est un bâtiment place pelcour on a rajouté des fenêtres et donc du coup on sait plus voilà on n plus dans

    La même catégorie et enfin pour être finir de de bien brouiller les cartes on va mélanger toutes ces diapositives et de telle sorte que il puissent le moins comparer possible si on a un sujet qui reconnaît trop le lieu euh on l’évacue parce que du coup sinon on est en train

    De parler d’esthétique et on a des références de jugement qui vont commencer à nous embêter une fois qu’on a fait ça qu’on a recueilli leurs paroles et bien on va catégoriser en été tous les discours les éléments discours pour chaque sujet en fonction de différentes catégories donc

    Le but c’est de faire émerger des relations entre forme usage et ressenti et observer dans quel mesure les phénomènes rythmiques s’y inscrivent donc voyez sur la première colonne on a fonction us après on a forme architecturale et facteur d’ambiance après on a sensation sentiment d’ambiance et valeurs

    Esthésique et puis après on a indice identifié de la prise d’information visuelle et vous voyez par exemple sur ces deux photos donc je vous m’excuserez dans le temps qui Marti plus là donc j’ai je vous aié montré que quelques deux exemples donc vous voyez que dans

    Cette photo par exemple on a la modén nature par rapport à la entre les deux diaposs qui se qui renforce le sentiment la force symbolique du du bâtiment euh donc je vais passer directement donc il y a une sensation d’allègement qui est exprimée entre le dynamisme dans le

    Dynamisme du bâtiment alors que on rajoute de la matière puisqu’on rajoute du béton donc on aurait plutôt un c’est contreintuitif l’impression que le bâtiment est plus lourd ben non il s’allège et tout ça soulève une dynamique du regard je parle sur place Bellecour donc là on a carrément une perception de

    Changement d’usage c’est-à-dire que dans le premier on dit c’est des bureaux et dans le second on dit c’est du logement pourquoi euh donc ça renvoie à la première diapo renvoie à une façade qui est très lisse dénué de texture c’est exprimé souvent comme ça et dans le second on a une

    Trame qui organise le bâtiment en trois CPS de bâtiment he c’est ça revient souvent euh donc la façade très liste très carré imposante et qui devient même au pressente pour certains sujets dans le premier cas avec toujours ce dynamisme du regard chaque fois qu’on a quelque chose de très euh

    Isocr donc première observation d’abord en terme d’identification perception et verbalisation nont pas toujours de paè en ce qui concerne le rythme et pour ce qui se traduit notamment par une adéquation avec une première esthésis que je dirais visuot tactile c’est-à-dire on va renvoyer au domaine du toucher pour caractériser la

    Périodicité du rythme défac et puis rythme et esthétique donc il existe une corrélation directe entre cette première émotion sensorielle directe et le jugement esthétique final prononcé par le sujet je vous ai dit donc il perçoit le sujet après il sent que c’est aupressant et puis après on

    Rentre dans un trisème discours que je pas dit qui va être de justifier par rapport à l’image par rapport à sa culture pourquoi il aime pas pourquoi le sujet sent que c’est aupressant la forme rythmique donc là on est sur tris seconde d’exposition permet de saisir l’organisation de l’ensemble

    En un coup d’œil et de permettre de de mettre en rapport l’unité avec l’ensemble sans devoir faire la somme perceptive de Chac de non sans devoir faire la somme perceptive de chaque unité excusez-moi j’essaie d’aller vite euh donc ça ça se traduit bien dans terme sur la composition rythmique hein

    Lorsqu’une composition de façade est privée de son organisation rythmique donc le 4e groupe et ben un malais s’installe quand à la détermination et l’agancement des formes et puis ce qui est très rigolo aussi dans qu’on qu’on constate c’est que quand on a un rythme qui est trop isochrone et ben là on

    Pourra euh aboutir au même effet par une répétition de l’identique qui efface tous les repères et souvent là les sujet parl de rythme trop lisse plus qu’une diapo euh donc vers une lecture rythmique d’un lieu d’une allée euh donc le rythme c’est une on vient de le voir c’est une

    Émotion sensorielle directe qui engendre une émotion motrice indirecte et une c’est aussi une délocalisation de l’expérience sensible par la mise en commun des sensations provenant des différents organes euh organes sensoriel souvenez-vous l’histoire de la voiture je suis en train de me fixer sur le son du moteur je regarde la route et je

    J’essaie de combiner tout ça et donc du coup pour percevoir et ben je fais faire ce qu’on app des groupements rythmiques donc aborder la subjectivité des d’espaces architecturaux ou paysager par Laur dimension rythmique de leur composantes c’est intégrer une dimension affective par le biais de l’intention

    Motrice du sujet donc là ça devient un peu compliqué mais c’est simple en réalité toute lecture de forme s’inscrit dans une temporalité qui s’inscrit à son tour dans la lecture de cette même forme et toute perception est liée à une action engagée et toute action engagée correspond à un état perceptif en cours

    On est en train de parler de cours d’action c’està-dire que je je perçois en fonction de ce que je suis en train de faire et en même temps il y a une réciprocité avec le lieu rythmé dans que je parcours donc pour finir je dirais que ainsi le rythme qui se glisse entre

    Chaque arbre lors de nos promenades le long des allé boisé est une danse du regard qui engage l’ensemble de nos sens et de notre être merci pour votre [Applaudissements] [Musique] écoute [Musique]

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